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Mon jumeau J’avais un jumeau qui me ressemblait Tant, qu’à être lui je m’amusais Sans même qu’il le sache Je lui jouais des tours potaches En me cachant, aux belles cyclistes Je faisais le coup du pneu qui fait pssitt Mon frère, non-loin se faisait houspiller, Étant du tournevis le malandrin désigné. D’un hamburger nous faisions paire, À lui le pain, à moi pâté de chair. Lui c’était le candide moi le vantard, Des deux qui sera le plus veinard ? À l’aube de notre vie adulte, Séparés nous étions comme liés. Ce que faisait l’un, l’autre l’avait pensé. D’une simple pensée nous faisions la culbute. D’aucun nous traitaient en pot-de-colle, À nous voir même loin, toujours si proche. Quel avenir eussions nous tiré de nos poches, Que celui d’être toujours à la même école.

Mon jumeau

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Page 1: Mon jumeau

Mon jumeau

J’avais un jumeau qui me ressemblaitTant, qu’à être lui je m’amusaisSans même qu’il le sacheJe lui jouais des tours potaches

En me cachant, aux belles cyclistesJe faisais le coup du pneu qui fait pssittMon frère, non-loin se faisait houspiller,Étant du tournevis le malandrin désigné.

D’un hamburger nous faisions paire,À lui le pain, à moi pâté de chair.Lui c’était le candide moi le vantard,Des deux qui sera le plus veinard ?

À l’aube de notre vie adulte,Séparés nous étions comme liés.Ce que faisait l’un, l’autre l’avait pensé.D’une simple pensée nous faisions la culbute.

D’aucun nous traitaient en pot-de-colle,À nous voir même loin, toujours si proche.Quel avenir eussions nous tiré de nos poches,Que celui d’être toujours à la même école.