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Moi, les autres, le monde… « ACCORDEMONDE – ACCORD DES MONDES » Année 3 Animation pédagogique arts visuels / maîtrise de la langue au cycle 2 Circonscription Auxonne – Val de Saône 2006- 2007 Conseillères pédagogiques : J. Dorey et M. Dussauge Le projet : Pourquoi : besoin de fédérer pour pouvoir échanger Comment : Des animations pédagogiques, dans le Val de Saône, co-animation maîtrise de la langue / arts visuels Des pratiques de classe accompagnées ou non Une proposition de production commune : Par classe, un grand accordéon de carton dépliable, une « page » par enfant minimum. Le sujet : Construire un « je » pour être dans le « nous ». Ce projet s’étend sur trois ans. La première année a permis une réflexion sur le thème de l’autoportrait : un travail d’introspection, réfléchir sur soi, se découvrir, s’imaginer aussi ; mais aussi prise de conscience de l’autre, découverte et respect de l’autre forcément différent. L’année suivante a permis de poursuivre cette réflexion sur le « moi » et les « autres », et d’élargir le sujet à la prise de conscience de soi dans le monde : quelle est ma place dans le monde ? quel est mon point de vue : extérieur ? je le regarde ; intérieur ? je suis un morceau du monde… et s’est adressée au cycle 3. Cette troisième année va nous permettre de faire partager au cycle 2 les expériences menées précédemment et d’organiser une exposition finale de tous les travaux réalisés sur ce thème au sein de la circonscription. Quelques références : 1. Dans les « valises » de D. LAGOUTTE (à emprunter au CRDP) - Sur « moi », « moi et les autres » (reproductions d’œuvres en grand format pouvant permettre d’aborder les notions de portrait et autoportrait) : Tête de Méduse , Le Caravage, 1601 : Méduse était une belle jeune fille, si belle qu’Athéna s’en offensa. Pour se venger elle transforma la magnifique chevelure de la jeune fille en serpents, lui donna un cou couvert d’écailles, deux crocs de sanglier, des mains de bronze et des yeux protubérants au regard étincelant. Quiconque croisait ce regard était aussitôt pétrifié et mourait. Persée fut chargé de débarrassé le monde d’un tel monstre. Athéna lui offrit un bouclier en peau de chèvre poli comme un miroir et lui conseilla de ne regarder Méduse que dans ce miroir. Le pouvoir de Jocelyne Dorey, CPC AVDS, Martine Dussauge, C.P.D.A.V., oct. 2006 - 1 -

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Moi, les autres, le monde… « ACCORDEMONDE – ACCORD DES MONDES »

Année 3

Animation pédagogique arts visuels / maîtrise de la langue au cycle 2 Circonscription Auxonne – Val de Saône

2006- 2007 Conseillères pédagogiques : J. Dorey et M. Dussauge

Le projet : Pourquoi : besoin de fédérer pour pouvoir échanger Comment :

• Des animations pédagogiques, dans le Val de Saône, co-animation maîtrise de la langue / arts visuels

• Des pratiques de classe accompagnées ou non • Une proposition de production commune :

Par classe, un grand accordéon de carton dépliable, une « page » par enfant minimum.

Le sujet :

Construire un « je » pour être dans le « nous ». Ce projet s’étend sur trois ans. La première année a permis une réflexion sur

le thème de l’autoportrait : un travail d’introspection, réfléchir sur soi, se découvrir, s’imaginer aussi ; mais aussi prise de conscience de l’autre, découverte et respect de l’autre forcément différent.

L’année suivante a permis de poursuivre cette réflexion sur le « moi » et les « autres », et d’élargir le sujet à la prise de conscience de soi dans le monde : quelle est ma place dans le monde ? quel est mon point de vue : extérieur ? je le regarde ; intérieur ? je suis un morceau du monde… et s’est adressée au cycle 3.

Cette troisième année va nous permettre de faire partager au cycle 2 les expériences menées précédemment et d’organiser une exposition finale de tous les travaux réalisés sur ce thème au sein de la circonscription. Quelques références : 1. Dans les « valises » de D. LAGOUTTE (à emprunter au CRDP)

- Sur « moi », « moi et les autres » (reproductions d’œuvres en grand format pouvant permettre d’aborder les notions de portrait et autoportrait) : Tête de Méduse, Le Caravage, 1601 : Méduse était une belle jeune fille, si belle qu’Athéna s’en offensa. Pour se venger elle transforma la magnifique chevelure de la jeune fille en serpents, lui donna un cou couvert d’écailles, deux crocs de sanglier, des mains de bronze et des yeux protubérants au regard étincelant. Quiconque croisait ce regard était aussitôt pétrifié et mourait. Persée fut chargé de débarrassé le monde d’un tel monstre. Athéna lui offrit un bouclier en peau de chèvre poli comme un miroir et lui conseilla de ne regarder Méduse que dans ce miroir. Le pouvoir de

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Méduse étant annulé, Persée lui trancha le cou. Il fit don de la tête à la déesse qui la plaça au centre de son bouclier. C’est le reflet de Méduse dans le bouclier que peint le Caravage. Et c’est aussi un autoportrait car le Caravage a donné à Méduse ses propres traits. Il a fait d’autres autoportraits par procuration : dans « David et Goliath » et dans « Judith et Holopherne », à chaque fois il est celui qui a la tête tranchée. Montrer aussi « Le petit Bacchus malade » du Caravage, encore un autoportrait, et parallèlement la photographie de Cindy SHERMAN. (TDC n°853) Portrait de l’artiste par lui même, REMBRANDT, 1629. Ce tableau est le début d’une longue série, l’artiste ayant peint plus d’une cinquantaine d’autoportraits, sans compter les dessins et les gravures. Il nous montre ainsi toute sa vie de sa jeunesse à sa vieillesse. Se peindre « au naturel ». Plus tard, Vincent VAN GOGH fera de même. Albrecht DURER s’est également beaucoup représenté, mais de manière plus flatteuse, plus théâtrale. (cf. TDC 853) Les Ménines ,Diego VELASQUEZ, 1656 : Vélasquez est le peintre officiel du roi d’Espagne. La petite infante arrive dans l’atelier du peintre avec sa suite (les ménines = les demoiselles d’honneur). C’est un portrait de l’Infante mais aussi du roi et de la reine dans le miroir du fond , l’étiquette en usage à la cour interdisant de représenter le roi et la reine ensemble ; un autoportrait puisque Vélasquez se représente avec ses attributs d’artiste et dans son atelier. Sur le subterfuge du miroir, cf. aussi Le portrait des époux Arnolfini, de Jan VAN EYCK. = Penser à faire choisir un personnage du tableau pour imaginer se qu’il pourrait dire ou penser. Louis XIV en costume de sacre, Hyacinthe RIGAUD, 1701. Un portrait pour exalter la majesté du roi : la contre-plongée, les tentures comme un cadre , le manteau éclairé comme un manteau de la vierge, les fleurs de lys qui se répètent à l’infini, les attributs de la royauté… Le style de Rigaud deviendra un modèle pour tous les portraits des chefs d’Etats européens jusqu’à aujourd’hui. Mine grave, Paul KLEE, 1939. Ce bateau, c’est Paul Klee lui-même. L’artiste est très malade et pressent sa fin prochaine. Le tableau est une sorte de présage. L’image est fantomatique, faite de l’association d’une lune avec deux yeux, et d’un bateau. Cette traversée dans la nuit est celle de son ultime voyage.

- Sur « moi et le monde » :

Les Ambassadeurs, Hans HOLBEIN, 1533. L’œuvre s’appréhende en deux fois. Le spectateur est d’abord émerveillé par le réalisme du tableau. Les objets accumulés entre les deux personnages évoquent les arts et les sciences. Ils forment ensemble ce qu’on appelle un « cabinet de curiosités », à la mode de l’époque. Tout est représenté comme un trompe l’œil, et pourtant une forme au premier plan reste énigmatique. Il s’agit d’une anamorphose : image déformée d’un crâne qu’on découvre quand on regarde le tableau de gauche à droite. En fait, ce tableau est une vanité : il nous rappelle que , tels ces deux hommes, nous sommes tous mortels. L’épave du Hoffnung, Caspar David FRIEDRICH, 1821. Artiste romantique allemand Pour lui la nature est le reflet de l’homme. La plupart de ses œuvres sont des « paysages intérieurs ». Ici, ce n’est pas seulement le souvenir d’un naufrage tragique. Hoffnung veut dire l’Espoir. L’artiste veut transcrire l’hostilité de la nature vis à vis de l’homme et l’inutilité de tout effort humain pour la braver.

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La chambre de Van Gogh à Arles, Vincent VAN GOGH, 1889. La chambre comme lieu de repos solitaire, de replis intérieur. « La vue du tableau doit reposer la tête, ou plutôt l’imagination. » « Les ombres et ombres portées sont supprimées, c’est coloré à teintes plates et franches comme les estampes japonaises. » Van Gogh. L’artiste a peint par trois fois le même thème avec peu de différences. Cet acte de répétition est un moyen pour l’artiste de se réfugier dans un passé qu’il estime meilleurs. En même temps, il y introduit ses rêves : il voudrait fonder une famille ; sur le mur de la chambre, à côté de son autoportrait, on voit le portrait d’une femme ; il y a deux oreillers sur le lit. Spiral Jetty, Robert SMITHSON, 1970. (langue de terre et de pierres de 5 m de large et 500 m de long / Grand Lac Salé / Utah) La « Jetée spirale » s’intègre dans le paysage (les matériaux sont pris sur place) et à la fois le transforme. Mais l’œuvre subit aussi l’action de l’environnement et se modifie. Smithson fait référence à la légende qui dit que le lac salé était relié à l’océan et qu’un tourbillon immense s’y produisait, mais aussi aux monuments préhistoriques, aux figures Incas seulement visibles du ciel. L’œuvre est inaccessible, seulement visible en photographies ou films. Rock Flower, Charles SIMONDS, 1986. L’artiste invente une archéologie fictive pour les habitants de New York, ville jeune. Il invente un monde celui des Little People et réalise des constructions d’argile, vestiges de ces Petites Gens. Pour Simonds, l’argile est le matériau artistique traditionnel et la « prima materia » de la vie (cf. les mythes de la création de la vie). 2. Le monde, en histoire et histoire de l’art : La renaissance :

Les grandes découvertes La terre est ronde Progrès de l’optique : de l’infiniment petit à l’infiniment grand.

XIXème : Les romantiques allemands, interrogation de la place de l’individu dans le

monde, le paysage est le reflet de mon monde. Le monde peut être hostile (Friedrich). Au contraire, les impressionnistes montrent le monde dans lequel on vit, les ponts de fer, les gares… Invention de mondes, (Jules Verne)

Début XXème : Importance de la physique. « En physique, le mot réel n’a plus court » : une

telle phrase encourage un Kandinsky dans ses recherches abstraites. Invention de la théorie de la relativité.

3. La question du monde: quelques démarches artistiques de la deuxième partie du XXème et de ce début de XXI ème siècle :

Pop art : les images du « monde », les objets d’une société sont réinvestis dans l’art. Land Art : rapport de l’individu au paysage, de « ligne faite en marchant » de Richard LONG à « Spiral Jetty » de Robert SMITHSON. Localement : Jacques VIEILLE avec « Bancs publics » dans les jardins de Barbirey sur Ouche. Les mythologies personnelles : Christian Boltanski, Annette Messager, Robert Filliou.

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Pour l’invention d’un monde, on peut ajouter Charles SIMONDS et D. de GOBERT (maquettes photographiées). Rapport de l’individu à la ville : Jordi COLOMER. En photographie : Le monde vu du ciel, Yann Arthus BERTRAND. Répertoire de bâtiments industriels, Berndt et Hilla BECHER.

Martin Parr (regard sur la société de consommation)

POUR UNE PRODUCTION COLLECTIVE :

ACCORDEMONDE, ACCORD DES MONDES D’après le livre de Kvéta PAKOVSKA, Un livre pour toi, Seuil jeunesse. Chaque classe pourrait produire un grand accordéon de carton dépliable et agençable en ligne, en cercle, en spirale… Format libre, module carré ou rectangulaire, celui de K.V. est fait de carrés de 25X25 cm. Une page par enfant minimum : Un recto : soi, son monde intérieur (autoportrait, notion élargie) Un verso : le monde, de la classe au vaste monde On peut proposer des pages avec des éléments inducteurs, ouvertures, pliages, miroirs, éléments déjà collés, que l’enfant peut s’approprier. Et / ou proposer des supports variés : carte routière, planisphère, journal… (voir plus loin « propositions plastiques ») Définir une gamme colorée pour plus d’unité. Possibilité d’insérer des pages collectives (« moi et les autres ») : la classe, son monde intérieur / le monde à l’extérieur de la classe. Liens entre les panneaux : scotch tissé, craft autocollant, sparadrap… Réfléchir à la manière d’installer l’accordéon. Etablir un « mode d’emploi » si nécessaire.

QUELQUES PISTES DE REFLEXION ET PROPOSITIONS …

EN MAITRISE DE LA LANGUE : 1. Le portrait : un peu d’histoire Le portrait devient à la mode en littérature au XVIIe siècle, sous l'influence de la société précieuse. Mais c'est surtout dans les romans du XIXe siècle que le genre du portrait devient incontournable. Il va servir à définir les personnages selon trois critères fondamentaux, abondamment croisés :

o Critères physiques : traits du visage, allure, pose du corps. o Critères psychologiques, moraux : sentiments, caractère, pensées des héros. o Critères sociaux appartenance à un milieu défini, vêtements, habitat, langage,

métier, fréquentations, idéologies.

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Il peut se présenter sous forme argumentative. Il peut être positif ou négatif, faire l'éloge ou le blâme d'un personnage. Il peut être purement narratif et renseigner simplement sur le héros. Il peut témoigner, en donnant le point de vue en focalisation interne d'un personnage. Il peut être purement documentaire et révéler les conditions de vie difficiles ou aisées des protagonistes. Il peut être imaginaire et poétique, par exemple dans l'évocation d'un personnage rêvé, mort, irréel ou encore absent. Il peut aussi être réaliste et contribuer à rendre vraisemblable un type de personnage. Enfin le portrait se doit d'être au service du langage : décrire, c'est savoir manier le détail à la nuance près, avec art. Disons donc que le portrait a toujours un objectif et une fonction. Il est le reflet, la traduction des intentions de l'auteur ou du personnage qui l'emploient et il est indispensable pour bien comprendre le récit qui l'utilise et dans lequel il est inséré. 2. A propos du personnage : Les personnages posent de nombreux problèmes de repérage et d'identification. Il s'agit d'un objet difficile à cerner, illusion de la personne, indispensable au récit. Les personnages ont pourtant un rôle essentiel dans l'organisation d'une histoire : ils permettent et assument les actions, relient les situations entre elles et leur donnent du sens (cf. Catherine Tauveron).

2.1. Différence entre personnage et personne

Le personnage est une illusion de personne, pourvu de traits qui vont l'humaniser. Il possède une âme, un caractère, une conscience, une identité : il représente une personne et fait donc un lien entre l'auteur et le lecteur. Il devient plus vivant, voire universel et les questions qui se posent par rapport au personnage concernent son identité, ses actions, sa situation, son comportement, sa nature profonde. Ces éléments permettent à l'auteur de dévoiler progressivement la personnalité du personnage. Le travail autour du personnage va permettre de faire comprendre aux enfants que celui-ci est construit par l'auteur comme une personne pour provoquer l'illusion de personne.

2.2. Quelques pistes d’activités :

- Concevoir des cartes des personnages sous forme de schémas : permet de visualiser le personnage par rapport aux événements du texte. On obtient un nom de personnage et les caractéristiques morales qui s'y rattachent (par exemple courageux, méchant...).On pourra commencer à ajouter des citations du texte en rapport avec ces caractéristiques. - Remplir des documents au fur et à mesure de la lecture : le personnage et ses amis, les relations du personnage avec sa famille... - Chercher de quelle façon apparaît le personnage dans un récit : par l'illustration, par un discours des autres personnages... - Lister collectivement les personnages d'un texte et essayer de distinguer si ces personnages sont importants ou secondaires. - Jouer à "chacun sa chacune" : repérer les différents clans, les opposants, les amis, les traîtres... - Travailler à partir de plusieurs livres d'un même auteur, et après lecture, réunir l'ensemble des personnages et des récits, et faire correspondre personnage et texte. - Repérer ce qui est de l'ordre du physique, de l'action, de la pensée. Et peu à peu, commencer à aborder avec les élèves les notions d'implicite et d'explicite.

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Lorsque la fin est ouverte, on peut s'appuyer sur des éléments du texte pour pouvoir interpréter mais on ne peut pas toujours choisir. Par exemple, dans Loup Noir, on ne sait pas si c’est un chien ou un loup qui bondit sur le jeune garçon (si ce n’est par le titre que l’on peut dissimuler au début). - Le dessin peut aider à comprendre les pensées d'un personnage : dessiner un grand portrait avec un rabat qui s'ouvre sur les pensées du personnage. En discuter avec le groupe. - Travailler sur l'évolution du personnage : comparer l'état de départ et l'état final. Quelques autres façons d'entrer dans les textes : - Afficher des titres et des personnages et faire des hypothèses pour les associer - Montrer une image et donner le début de l'histoire à associer - Réfléchir à la façon dont le héros mène sa quête : il attend, il a des idées, il se laisse mener... 2 .3. Des jeux pour appréhender la notion de personnage On peut imaginer de nombreux jeux qui font intervenir des personnages. - Faire chercher des points communs à différents personnages - Le personnage dans le carnet de lecture : écrire ce qu'il fait, son identité, son intérêt, ce à quoi il fait penser, ce que je ferais à sa place... - Le personnage et son illustration (associer description / illustration). - Le personnage et son nom (analyser la composition du nom du personnage (personnages de Claude Ponti). - La multiplicité des personnages : colorier ou souligner de couleurs différentes les différents personnages à chacune de leurs apparitions. Repérer les manières différentes de les désigner (la chaîne anaphorique et les substituts). - Classer les personnages en fonction de leur importance (principaux, importants, accessoires, pour le décor...). - La galerie de portraits : à partir d'une douzaine d’albums, par deux, choisir un album, relever des passages concernant les personnages (attitude, caractères, habitudes, description...) ; un élève lit les éléments, l'autre les mime. Les spectateurs doivent trouver le personnage. - Salade de personnages : associer descriptions / personnages, à partir d'histoires différentes. - Jeux de Memory à partir d'un personnage et de ses attributs : - personnage et son objet - personnage et sa quête - personnage et son ennemi - personnage et ses vêtements - personnage et son problème Et aussi, jeux de sept familles, jeux de l'oie, jeux de mots tabous... 3. Lire en réseau des contes traditionnels et leurs parodies Après avoir acquis une attitude comparative et s'être bien imprégnés des lois d'un genre, les élèves ont des armes pour profiter des textes. Grâce à leur culture, ils sauront interpréter et comprendre des histoires qui font écho à d'autres en les imitant, voire en les parodiant. La lecture en réseau deviendra peu à peu l’habitude du jeune lecteur qui pourra de lui-même mettre en relation, associer les éléments de signification, construire le sens... Il faut que les enfants soient, très tôt, dans la comparaison de textes pour

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qu’ils comprennent que les livres se répondent à l’infini. Offrir à la perspicacité et au jugement de jeunes lecteurs, un corpus de livres déjà constitué, oblige à des lectures différentes de la lecture " suivie ". On pourra commencer à distinguer (sans les nommer) différentes mises en réseaux : le réseau " intertextuel " : par exemple, Pauvre Verdurette, de Claude Boujon,

renvoie à la fable de La Fontaine, La grenouille qui voulait devenir aussi grosse que le bœuf, à des contes de rois et de princesses grenouilles et à des parodies comme Armelle la toute belle. le réseau " intra-textuel " : des livres d’un même auteur, qui ont des points

communs et peuvent s’éclairer les uns les autres pour repérer sa manière de s’exprimer, ses thèmes favoris et sa façon de les traiter : par exemple : Anthony Browne, Claude Ponti… le réseau par genre : par exemple, le conte et ses parodies... le réseau centré sur des personnages : après avoir dégagé leur portrait

physique et psychologique, on compare avec les textes pour savoir si leur rôle et leur comportement sont en concordance. Exemple de personnages typiques : la sorcière, la fée, l’ogre, le monstre, le détective, le loup... le réseau qui traite d’un grand sujet : par exemple, la différence, les

générations, le sens de la vie, la guerre, les droits de l’enfant, la séparation... le réseau " architecture littéraire " : la place du narrateur, la narration en Je ou

Il, le point de vue, les jeux de langage ... 4. Quand les gammes d’écriture entrent en lice… Les gammes d’écriture sont à l’écriture ce que le calcul mental est aux mathématiques. Elles reposent sur trois principes essentiels : - la quotidienneté : « C’est en forgeant qu’on devient forgeron. » - l’arbitraire de la consigne : un mot et/ou un autre mot et/ou un chiffre et/ou une phrase et/ou un objet etc. - la brièveté de la séquence (environ 15 minutes). Le maître donne une contrainte d’écriture. Les élèves écrivent pendant un court moment. Les volontaires lisent leur production. Le maître n’est pas tenu de tout corriger. Cependant, il peut s’appuyer sur les erreurs commises pour élaborer ses séquences de grammaire, conjugaison, orthographe … Quelques pistes évoquées aujourd’hui :

- l’acrostiche (à partir de son prénom, d’un mot etc.) - le mot préféré / détesté (la calligraphie devant faire comprendre quel est le

mot préféré ou détesté) - anagramme (pour se construire une nouvelle identité) - faire parler le personnage d’un tableau - Autoportrait chinois : Si j’étais un arbre, je serais …/ Si j’étais un héros, je

serais … - Autoportrait express : « Je m’appelle Sandrine et j’aime faire la cuisine. » - Si j’étais un indien : trouver un nom qui corresponde à son caractère (Œil de

lynx / Hyène rieuse etc.) EN ARTS VISUELS : POUR LE COTE « IMAGE DE SOI » :

Pour aborder la notion de portrait, on pourra constituer une collection de reproductions d’œuvres d’art sur ce thème : sous forme de cartes postales ou autres formats plus grands.

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Proposer dans un premier temps de trier, classer des images de genres différents : paysages, portraits, natures mortes, scènes de genre…

Trier à nouveau celles retenues sur l’idée de portrait : portrait de groupe, à deux, seul, de plain-pied, gros plan, on voit le visage, on ne le voit pas…

Classer en fonction de la technique utilisée : peinture, photo, dessin, sculpture…

- en fonction du personnage représenté : homme / femme / enfant / vieillard

- en fonction du sentiment éprouvé : personnage triste, gai, drôle, effrayé, inquiet, rêveur…

Procéder à des associations par similitude : faire un « chemin » d’images en justifiant leur juxtaposition.

Faire des jeux de kim : un ensemble de cartes est affiché, observé. On en enlève une, il faut retrouver laquelle.

- de l'intrus : un ensemble de cartes d’une même « famille » sauf une, laquelle ?

- de « questions-réponses » : un enfant choisit mentalement une carte parmi celles affichées, les autres lui posent des questions pour la trouver.

- de paires à l’aide de la photocopieuse : pour inciter l’élève à décrire (« je voudrais la petite fille avec… »).

- de loto : cartes + photocopies sur planches. - de puzzles : 2 ou 3 cartes (leur reproduction) sont découpées en

morceaux et mélangées. Comment faire ? Il faut commencer par remettre en tas les morceaux, trier.

On pourra aussi collecter d’autres types d’images sur le thème : publicités, catalogues, journaux, affiches, timbres… constituer un coin images, un mur d’images, un musée de classe. Un coin déguisement sera le bienvenu, avec vêtements, accessoires, tissus divers… et avec un miroir. On peut aussi un aménager un cadre en bois suspendu en face du miroir, dans lequel les enfants viendront « inscrire leur image ». De nombreux albums peuvent venir nourrir le projet.

Toutes ces manipulations prépareront les élèves à aborder leur propre représentation. Un certain nombre de questions se posent, car une représentation de soi demande d’opérer des choix : Quelle représentation donner de moi ? Pour provoquer quoi chez l’autre ? Pour informer ? Pour provoquer ? Séduire ? Faire rire ? Faire peur ? Est ce que je choisis de me montrer vraiment ? Ou est-ce que je me montre sans me montrer ? 1.On me reconnaît, « éloge de soi »

• Autour d’une photographie, faire un cadre : par collage d’éléments qui me plaisent, qui parlent de moi, par graphismes, à l’aide d’étiquettes prénom, par pochoirs, tampons…

• Se déguiser pour être beau, ou pour jouer à être un autre : un personnage que j’aime, ou que je voudrais être plus tard, un personnage de tableau que j’aime… (cf. le Caravage en Méduse ou Cindy Sherman en Bacchus). Avec des vrais vêtements, ou avec des vêtements de papier qu’on peint à sa

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manière (cf. Virginie Marnat), ou sur un carton avec trous pour le visage, les mains. Prendre des photos.

• Portrait neutre, type photo d’identité, ou dans une position qui me raconte, que je choisis ; devant un fond neutre, ou devant un fond, un décor peint par soi : avec les couleurs que j’aime, la technique que je préfère. (type photo de studio, ou les « saynètes comiques » de Boltanski)

• Avant la prise de la photo, on peut travailler conjointement les maquillages, les costumes, les attributs, les décors, les attitudes.

• Mon prénom, d’où il vient, sa signification. Décorer l’étiquette de son prénom. • L’écriture (dictée à l’adulte) : se poser la question du fond et du support

d’écriture toujours en lien avec le sens (sur une photo de soi, sur son empreinte de doigt agrandie à la photocopieuse, sur un fond coloré que j’aime…) . ex : quand j’étais petit… / quand je serai grand… ; dans la classe, je suis le seul à… ; ce que j’aime chez moi, c’est…

• Autoportrait dessiné :

- se dessiner en se regardant dans un miroir - se dessiner sans lever son crayon en se regardant dans un miroir - idem sans regarder sa feuille - se dessiner sans lever son crayon en fermant ses yeux et en touchant de l’autre main les différentes parties de son visage.

2. « Je me montre sans me montrer »

• Seulement un élément de ma personne • Un point de vue particulier (de dessous, de dessus, en plongée, en contre

plongée…) • Utilisation d’accessoires optiques pour déformer une partie de ma personne,

loupes, miroirs… • Photographie empêchée, filtre (buée, voile…) • Mon ombre travaillée (déformation, accessoires…) • Portrait « déformé » : par une grimace, écrasé sur une vitre, avec un éclairage

particulier (lampe de poche), avec une loupe placée sur un élément du visage…

• Penser au travail avec les vitres : dessiner dessus, se cacher derrière, utiliser la buée, mettre des filtres, des voiles, des « fenêtres »…

• Pause directe à la photocopieuse (sa main, son visage de profil). Si on bouge en même temps, on déforme encore plus. On peut procéder aussi avec une photo qu’on bouge au moment où elle « passe » à la photocopieuse. On peut aussi froisser la photo (sa photocopie) avant de la (re)photocopier.

• Seulement mes vêtements. • Mes objets, trousse, cartable, doudou… mon objet fétiche : choisir pour lui un

écrin, le mettre en scène ; ou l’encadrer ; ou le mettre en lumière avant de le photographier

• Photocopie du doudou, de l’objet fétiche. Ou en faire les contours, des empreintes.

• Autoportrait tactile : se représenter par un ensemble de matières qu’on aime. • Se dessiner sans lever le crayon, sans regarder sa feuille, le plus vite

possible. • A la peinture, utilisation d’une seule couleur ou d’un camaïeu de cette

couleur.(cf. Ming) • Ecrire, ou réaliser des graphismes sur son portrait (Shirin Neshat).

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• Enduire son visage de maquillage blanc puis le recouvrir d’un tissu sombre afin d’en relever l’empreinte.

• Collage, photomontage : sur une photo de soi, rapporter un élément dessiné, ou découpé dans un magazine ; jouer avec l’échelle de l’élément rapporté. (cf. Tout un monde ; les dadaïstes)

• Je me nomme par mes petits noms de la maison, mots doux, … • Mots préférés / mots détestés • Autoportrait chinois : Si j’étais …(un animal, un arbre, un héros), je serais… • Nos empreintes digitales, agrandies, elles peuvent devenir lignes entre

lesquelles on peut écrire son identité, ou réaliser des graphismes, ou mettre de la couleur.

• On peut mêler deux représentations (ex :une photo et un dessin) : découper en bandes, en carrés, mélanger, recoller ; tisser les bandes…

Suggestion : plusieurs travaux réalisés en noir et blanc sur ce thème du « moi » peuvent être assemblés, juxtaposés dans une composition pour une face de l ‘accordéon. L’autre face, celle sur « le monde », sera alors traitée en couleur. 3. Dans la classe on est tous pareils (pour les pages collectives) Qu’est-ce qu’un portrait de groupe ? L’addition de tous les individus qui le compose ? ou l’image de ce qui les rassemble ? Recherches :

• faire une liste de ce qui est pareil / pas pareil pour chacun des enfants de la classe.

• Rechercher ce qui rassemble, ex « on est tous de l'école X» • faire la même chose au même moment : on est tous sérieux, drôles,

grimaçants… • chercher une composition originale pour la photo de classe : en pyramide,

couchés en étoile, en petits groupes de camarades… Travailler les expressions du visage, les positions du corps. Travailler le décor, le costume (tous en blanc…), les attributs.

• Ou procéder par découpage-collage à partir des photos individuelles : on réfléchit à comment mettre tous les visages (ou portraits en pied) ensemble : quelle composition pour montrer qu’on forme un groupe ?

• Réaliser des collections: les mains, les yeux, les prénoms, les empreintes (de semelles, de mains de pied)… de la classe. Travailler la disposition pour montrer le groupe : en « ronde », dans un cercle, en ribambelle…

POUR LE COTE « MOI ET LE MONDE » : Questionnements possibles :

Comment appréhende-t-on le monde ? par cercles concentriques : du plus petit au vaste monde ? Quelle est ma place dans le monde ? Dès que ce n’est plus moi, c’est le monde ? Quel est mon point de vue :

Je regarde Je suis à l’intérieur

Je suis un morceau du monde (cf. Pezzétino de Léo LIONNI)

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Le monde existe-t-il en dehors de moi ? Quels sont les codes de représentation du monde, les stéréotypes ? Mon monde, quelques expressions : Etre au monde Venir au monde Mettre au monde Aller dans le monde Il y a du monde C’est un monde Se faire un monde de Se retirer du monde Etre le centre, le nombril du monde Le nouveau monde Homme du monde Seul au monde Courir le monde` S’en faire un monde Le monde à l’envers Inventer le monde La fin du monde Tout le monde Refaire le monde Unique au monde … Des propositions plastiques: Mener une réflexion sur le fond employé: journal, photographie, carte géographique, routière, carte du ciel (constellations), extrait de cadastre, lettres, tissus ou photocopies de tissus, cartes postales, partition musicale, page de l’annuaire téléphonique, petites annonces immobilières… Penser alors soit à jouer sur les contrastes (ex : couleur si journal), soit à se mêler dans l’image existante (camouflage), en tout cas établir un lien entre le choix du support et la proposition plastique. (cf. albums Tout un monde de Couprie et Louchard, et Motifs de Catherine Bénas). Des « surprises » peuvent être aménagées sur les supports par l’enseignant afin que les élèves se les approprient, y réagissent, les incluent dans leur production (trous, éléments collés, pliage, morceau de miroir, fenêtre vide ou obstruée par un autre matériau – tulle, dentelle, calque…). Réfléchir ensuite au monde à représenter :

- Le monde intime : (cf. La chambre de Van Gogh, les musées personnels, Boltanski, Annette Messager)

Croquis de mémoire de ma maison, de ma chambre, d’un paysage que j’aime. Mon monde intérieur : mon visage avec paysage ou le paysage comme un visage. (cf. Magritte, Dali, Picabia) Réalisation de « musées personnels» : les objets, les couleurs, les mots, les lieux… que j’aime. Ou collectivement, créer un musée de classe. Comment traiter plastiquement ces objets ? les dessiner, en faire le contour, des empreintes, un photogramme, une photocopie, une photographie… réduire à la photocopieuse ou l’ordinateur.

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Si l’enfant utilise une photo ou une image, il peut l’enrichir (cf. encadrer, raconter, prolonger ; peindre sur ; la transformer).

- Le monde de l’écolier : (cf. les cabinets de curiosités, les collections d’Arman)

Ma table d’écolier à un instant donné (photographie), le contenu de la trousse sorti et mis en scène. L’école, le quartier, le trajet quotidien.

- Le monde physique :

Utilisation de l’optique : aller au delà de ce qui est immédiatement donné. Des outils pour mieux voir : changer l’échelle. Regarder à la loupe un espace défini et en isoler les éléments, les dessiner en plus grand, en plus petit (exemple : 20 cm² de la cour, d’un coin de jardin, de forêt). Provoquer une autre attitude pour voir le monde, créer un changement de posture, s’approcher, se reculer, se pencher… Isoler, agrandir, rapetisser. Imaginer et réaliser les fossiles d’aujourd’hui (moulage en plâtre d’empreintes d’objets contemporains) qui seront trouvés par nos descendants. Ressentir le monde avec ses sens : par exemple dans la cour de l’ école, aller « sentir » (yeux, nez, mains, oreilles, langue !) les différents constituants, terre, sable, feuilles, troncs d’arbre, herbe, goudron, graviers… De retour en classe, effectuer des recherches pour traduire plastiquement les sensations. Réaliser des « fonds », des effets de matière. Pour cela, amener à réfléchir aux matériaux, supports, outils, à utiliser pour ces réalisations. Une fois ces fonds réalisés, chaque élève prélèvera un morceau de ceux qui, pour lui, traduisent les sensations ressenties dans la cour (découper, ou déchirer) et effectuera un collage, une composition. On pourra même chercher à s’inscrire dans ce « paysage » par un signe, un dessin, son prénom…

- Le rapport au paysage : (cf. Les artistes du Land Art, Long, Smithson, Goldsworthy, Udo)

Laisser sa trace, s’inscrire dans le paysage. Investir un lieu particulièrement apprécié en dehors de la classe, de l’école. Ramasser des éléments-témoins le long du chemin, les présenter en classe, les inclure dans une production. Matérialiser le chemin , le jalonner, à l’aide d’ éléments présents sur le lieu – pierres, bâtons, herbes couchées, tressées, coupées… Prendre des photos. Choisir un point de vue sur le lieu, le matérialiser, l’indiquer, le prendre en photo. Réaliser par exemple des viseurs, des fenêtres à décorer en fonction de ce qu’on veut montrer.

- Le rapport à l’architecture : (cf ; les Becher, Jordi Colomer) L’architecture de l’école, ou d’une construction importante dans la commune. Collectionner les portes, les fenêtres, les serrures, les ferronneries… Effectuer un « festin graphique » : répertorier tous les motifs graphiques rencontrer dans le lieu, par frottage, empreintes, dessins, photos… Faire un inventaire des éléments particuliers qui constituent le bâtiment. Partir de la formule : « Dans mon école, savez-vous ce qu’il y a ? Il y a 1 … il y a 2 … 10… mais il n’y a aucun … ». Traduire plastiquement le résultat. Voir aussi l’album « Bonhomme-bonhomme » : chercher dans son environnement tout ce qui peut ressembler, suggérer un bonhomme.

- Le monde hostile : (cf. Friedrich) (avec les plus grands) Représenter plastiquement un problème grave dans le monde. Oser s’aventurer vers un monde inconnu.

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- Le monde imaginaire (cf. Simonds, ou dans l’architecture,

Hünderwasser, aussi le monde de Claude Ponti) Mon paysage idéal, par photomontage (découpages dans des photos de magazines), mais aussi en découpant (déchirant) des morceaux (des bandes ?) dans des fonds préparés auparavant. Partir d’une photocopie de son quartier (photo ou plan): comment le rendre meilleur ? Composer un « nouveau monde » , une nouvelle dérive des continents, à partir des éléments de la planisphère découpés et recomposés, en changer les couleurs. Imaginer une autre école, une autre maison, une autre ville. Inventer une future civilisation, la carte d’un nouveau pays, une écriture nouvelle. Représenter plastiquement une expression comme « le monde à l’envers », « courir le monde » ou « être le centre du monde ». Quelques expériences en classes : 1. 9 classes autour d’une artiste graphiste (7 classes de Fontaine d’Ouche et 2 classes à Petit Bernard dont la CLIN) : Toutes les classes ont travaillé sur une même démarche. Celle-ci a permis aux élèves de découvrir le métier de graphiste : savoir transmettre une idée, un sentiment, une sensation… avec des images et peu de mots. Mais aussi de réfléchir à la notion d’autoportrait et ses divers modes de représentation (par l’imaginaire, le dessin, le texte, la photographie, la musique, les sons…) ; un dessin, une caricature peuvent parfois en dire plus sur quelqu’un qu’une photographie. Consignes données aux enseignants et élèves avant la première visite de l’artiste :

- avoir réalisé un premier autoportrait, à l’aide d’un miroir, technique libre - avoir répondu à un questionnaire (photocopie ci-jointe) - avoir apporté un objet ou une image important pour eux ou qui symbolise leur

vie. 1ère séance :

- prises de contact, présentations à l’aide des dessins, des textes produits. - Réalisation d’un 2ème autoportrait, format A3, à l’encre de chine ou gouache

noire: geste rapide, souple, en essayant d’exprimer son caractère. - Montrer et expliquer le choix de l’objet de chacun. Prise de photo de chacun

avec son objet (sur fond blanc) - Séance de mime : chaque enfant trouve une posture, une attitude qui montre

un trait de son caractère. Prise de photos de la même manière. 2ème séance : L’artiste a lu les textes et isolé « des mots ou morceaux de texte clés » ; a tapé à l’ordinateur une phrase par élève. Les photos ont été tirées et photocopiées pour agrandissement au format A4.

- Les élèves doivent illustrer leur texte en « mot image » (la forme des lettres doit évoquer ce que signifie le mot) ou en pictogramme. Technique du Canson noir découpé pour arriver à la simplification de la forme.

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- Puis ils créent des autoportraits en photo-montage (« autoportraits-

composés ») en mélangeant des éléments des différentes productions : portraits dessinés, photos, illustration du mot clé. Procéder d’abord par découpage-collage, puis renforcer l’idée, le parti pris en complétant éventuellement par le dessin à l’encre de Chine ou de papier noir découpés.

3ème séance : Préparation : chaque élève réfléchit à un pays, réel ou imaginaire, dans lequel il aimerait vivre, se documente sur ce pays.

- réalisation d’un « timbre » surdimensionné pour raconter ce pays : trouver un ou deux symboles du pays d’adoption choisi et le représenter en papier découpé noir sur format A4 dentelé comme un timbre.

- Chaque élève affiche au tableau l’ensemble de ses productions. Un choix est

effectué : on détermine avec l’artiste les productions qui s’inscriront dans le mur d’images. (les éléments sélectionnés seront photocopiés).

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4ème intervention : Afin de constituer le mur d’image, les réalisations photocopiées sont collées comme des affiches par les élèves à l’aide de colle à papier peint sur un mur extérieur de l’école. 2.Stage IUFM « Moi, les autres et le monde »: L’artiste graphiste est intervenue au cours du stage et a proposé aux enseignants sensiblement la même démarche qu’avec les classes. On a choisi d’inclure ces réalisations dans la constitution de l’accordéon, production finale envisagée dès le début du stage. Le fait que les réalisations sont en noir et blanc rythmera la production ; Les autres réalisations, faites avec les CPAV, sont donc en couleur. Chaque stagiaire a donc réalisé un recto « moi » en noir et blanc, et un verso « mémoire d’un lieu qui m’est cher » en couleur. Démarche pour « Mémoire d’un lieu qui m’est cher » :

- Chaque stagiaire a été invité à apporter un document papier, souvenir d’un lieu particulier, qu’on aime ou aimerait : photo, carte, plan, texte, poème…

- la production dans son ensemble raconte ce lieu à l’aide de 5 vignettes : une grosse et 4 petites.

- Apport culturel : Pierre Alechinski (dessins sur des supports inattendus (lettres, cartes physiques ou routières…) et œuvres en plusieurs parties qui se complètent (« vignettes » ou cadres…)) , Chris Drury (tressages) ; Artémoécrit, albums « Tout un monde » et « Tout un Louvre » de Kouprie et Louchard.

- Préparation du support : maquette des 5 vignettes dont une plus grande, avec marge autour (pour avoir les dimensions).

- Pour la grande vignette : il s’agit d’utiliser le support mémoire apporté pour raconter le lieu. Est-ce qu’on le garde tel quel ? on le photocopie, le scanne ? Etablir la liste des actions possibles : redessiner, décalquer, écrire dessus, recolorer, tresser avec une autre représentation, photomontage (apporter des revues)…

- Les autres vignettes : - Les couleurs du lieu : en établir le nuancier, l’harmonie colorée (pastels gras, encre, crayons de couleur, collage) - Les mots du lieu : un seul nom qui se répète, ou collection de mots évocateurs - Un très gros plan : un « zoom » sur un détail du lieu, technique libre - Un croquis de mémoire : travail de dessin au trait en l’absence de tout autre trace. Par exemple, un autre point de vue sur le lieu, un élément non visible sur les autres vignettes…

Des pages collectives ont été réalisées également : D’un côté, les trombinoscopes : mise en page des portraits photos, en noir et blanc. De l’autre, des paysages imaginaires : sur des fonds colorés réalisés auparavant (recherche de textures avec des encres, pastels, gouaches, outils divers, chiffons…), chaque personne a prélevé un morceau à son goût, et par le dessin a fait surgir de ce fond les éléments d’un paysage. Ces paysages ont été mis en page par groupe de 4 ou 5 (ceux des visages du recto). La nécessité de créer des « respirations » entre les réalisations très colorées est apparue au cours du montage de l’accordéon: des pages de couleur sont venues rythmer l’ensemble. Dans certaines, des fenêtres ont été aménagées pour que le regard circule.

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3. Projets de classes à PAC sur Semur : « Autoportrait au paysage » Pour aborder la notion de paysage, les élèves auront bénéficié de deux visites au musée de Semur : la première pour découvrir les paysages de la collection ; la deuxième aura lieu prochainement, il s’agit d’une exposition temporaire sur le même thème avec des œuvres empruntées à d’autres collections. Ils ont également effectué une sortie « lecture de paysage » avec le service Patrimoine de la ville. Des reproductions d’œuvres ont été montrées : David Hockney pour ses photomontages ; Chagall pour ses paysages qui mêlent les personnage au réel autant qu’à l’imaginaire, pour sa liberté face au question de perspective, la joie qui se dégage des œuvres… ; Paul Klee pour ses paysages presque abstraits, souvent faits de « facettes », et pour un tableau particulier « Masque d’acteur » 1924, représentant un « visage-paysage ». Au cours de la première séance, les élèves ont été invités à écrire sur eux dans un tableau préparé par l’artiste :

Mon physique (mon enveloppe)

Ma psychologie (mon intérieur)

Mon paysage favori / Ma place

Puis les élèves ont réalisés une série d’autoportraits du visage par le toucher (on touche son visage d’une main, on dessine en même temps avec l’autre) :

- yeux fermés - yeux fermés sans lever le crayon - yeux ouverts sans lever le crayon

Enfin, réalisation de dégradés du noir au presque blanc à l’aide du fusain : en dégager une impression de perspective.

La deuxième séance a permis de mettre en pratique les notions abordées autour de l’idée de paysage dans des productions individuelles : chaque élève a conçu un paysage imaginaire dans lequel est inclus un élément de leur corps pris à la photocopieuse puis réduit si nécessaire (chevelure, main, oreille, pied...) La technique proposée s’inspire de David Hockney : mosaïque par découpage dans des

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magazines. Il fallait que la composition montre un premier plan, un second et un arrière plan : par les couleurs employées, la taille des éléments.

Puis les élèves ont travaillé à la maquette du photomontage « mon paysage personnel ». Par le dessin et l’écriture ils ont défini leur projet personnel. L’artiste les prend en photo en fonction de leur besoin : dans quelle position ? de près, de loin ? De quels autres éléments ont-ils besoin , où les trouver ? La réalisation finale est un collage incluant tous les éléments importants pour l’élève, l’ensemble devant représenter un paysage dans lequel il s’inscrit (de manière évidente ou plus caché).

4. Une classe de CP L’enseignante a d’abord travaillé sur le « moi » à partir des prénoms et des photos de chaque élève. Chacun a peint un fond de sa couleur préférée. Une fenêtre a été aménagée dans laquelle on découvre une partie du visage de l’élève. Tout autour viennent jouer les lettres du prénom écrites à l’encre avec des calligraphies différentes. Au dos de cette première réalisation seront collées les réalisations sur le monde que l’enseignante a abordé à partir de tissus, de vêtements, certains venus d’autres pays, apportés par elle et les élèves : découverte sensorielle, déguisement, puis réalisation plastique : chacun a choisi son morceau de tissu préféré et a prolongé son motif à la peinture. Une autre approche, celle du paysage, a permis la réalisation de photomontage sur « mon paysage idéal » : à partir de morceaux découpés dans des revues (surtout de voyages), les enfants ont reconstitué le paysage dans lequel ils aimeraient se retrouver.

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5. Une classe de Grande Section « J’ai proposé aux enfants de réaliser un album « Accordéomonde » qui parlerait d’eux et du monde. Je leur ai exposé les contraintes de la présentation dès le début, livre-accordéon, ce qui leur a beaucoup plu. Je leur ai expliqué qu’ils interviendraient sur le recto et le verso en représentant, sur une face leur moi intime (qu’est-ce que cela veut bien dire ?), puis sur l’autre leur vision du monde. LE MOI INTIME Je souhaitais que les enfants découvrent que sous les apparences physiques il y a le monde intime, le monde caché, celui du secret de l’être. Comment aborder ce problème de l’identité avec eux ? En procédant comme dans la démarche scientifique : questionnements, hypothèses, constats et tentatives de réponse. Dans de courtes séances de langage, nous « philosophons ». Très vite, nous constatons que ce que l’on voit de soi ou de l’autre n’est qu’un aspect de ce qui nous constitue. Le moi n’est pas seulement mon enveloppe corporelle ou une photo, il y a quelque chose derrière, mais quoi ? Des sentiments, des émotions, des désirs, pas toujours formulés : « Il faut être très copain pour savoir ». Nous cherchons comment traduire avec des mots les trésors qui sont en nous. Ce sont les images qui vont venir à notre secours. Elles prendront forme grâce à des éléments inducteurs comparatifs ou métaphoriques, comme en poésie. Trois entrées seront proposées au groupe classe, trois entrées qui ouvrent sur des mondes différents. Chaque enfant peut s’inscrire une fois dans chaque entrée, puis il doit sélectionner celle qu’il préfère. Lui sont proposées : une entrée « visuelle », une entrée « sensitive », une entrée « évasion » ● Je me vois « comme » le soleil, un oiseau, une fleur, l’herbe, la feuille de l’arbre, une princesse, un fruit sucré, juteux, etc. ● Je me sens « comme », fort comme un lion, petit comme une fourmi, un grain de riz, malin comme un renard, grand comme une girafe, un éléphant, doux comme un agneau, etc. ● Mon abri de rêve c’est une petite maison (préciser au moment de la réalisation plastique où elle se situe), une barque, un nid, un château. Mon coin de paradis, mon pays de rêve c’est la mer, la montagne, la campagne, un jardin de fleurs, de fruits, les lettres, les nombres, etc. Lorsque chacun a fait son choix, nous réfléchissons, par petits groupes de six, comment le traduire plastiquement. Plusieurs techniques sont proposées : découpage - collage dans une banque d’images et de papiers divers, dont le calque non utilisé jusqu’alors, peinture, craies. Après avoir représenté son monde intérieur je suggère à l’enfant d’utiliser une photo de lui afin que les autres puissent l’identifier (portrait de classe, plain-pied ou morceau de photo : yeux, lèvres) et le placer dans son travail, par exemple se cacher dans sa petite maison et ne laisser apparaître que les cheveux ou se mettre dans le nid, au sommet de la montagne, sur la vague, etc.

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En découvrant la technique du calque, un enfant constate que son travail très coloré est atténué, moins visible, moins lumineux. Il veut garder ce calque. Je lui dis que c’est possible et que nous pouvons photocopier son portrait sur calque. L’effet est apprécié. Nous garderons cette technique pour l’ensemble du groupe. Ce qui donnera une unité au livre. Chaque enfant choisira sa photo parmi les photos de classe, choisira l’emplacement, la réduction ou l’agrandissement de son portrait sur un calque qui recouvrira son paysage intérieur. Celui qui veut découvrir le monde intérieur de son camarade doit soulever le calque pour entrevoir les merveilles qui s’y cachent. VERSO DU LIVRE : « ACCORDEOMONDE » Les enfants ont choisi un enfant d'ailleurs parmi une trentaine de photographies de Claude Sauvageot (Enfants du monde). A cet enfant, les élèves ont offert leur vision du monde et établi un dialogue avec lui - qu'ils ont dicté à l'adulte. Pour représenter leur vision du monde, ils ont apporté des images de chez eux. Ils ont découpé photo et documents en les agençant avec soin et selon leur goût. Ils ont montré leur visage à cet ami à la fois lointain et proche, mystérieux et familier, en utilisant une photo d'eux. » (Texte écrit par l’enseignante en vue de la parution d’un « Echo d’école »)

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BIBLIOGRAPHIE « Moi, les autres et le monde»

ARTS VISUELS

TEXTES OFFICIELS - Documents d’application des programmes. La sensibilité, l’imagination , la création, école maternelle ; Education artistique, école élémentaire. 2003. CNDP. OUVRAGES - LAGOUTTE D., 1991. La valise musée. 90 œuvres d’art pour l’éducation artistique. Hachette Education. - LAGOUTTE D., 1995.La valise atelier. 40 œuvres d’art pour la pratique artistique à l’école. Hachette Education. - Mallettes : Les arts décollent. cycle I + cycle II. Editions Hazan. - Les musées personnels comme productions artistiques. coll. Actualités des arts plastiques. CNDP. (diapositives et livret présentant les musées personnels de nombreux artistes contemporains. - L’autoportrait. Coll. Actualité des arts plastiques, CNDP, n°96. 1996. (diapositives et livret) - BONAFOUX Pascal, 2004. « Look at me », autoportraits du XXe siècle. Hors série Découvertes Gallimard. - WAPLER Stéphanie, 1996. Du visage au portrait. Coll. Chercheurs d’art, Service culturel du musée du Louvre. - GUITTON Michèle, 2005. Arts visuels § portraits ; cycles 1, 2, 3. Sceren CRDP Poitou-Charentes. - TEXEDRE Coco, 2004. Arts visuels § jeux d’écriture ; cycles 2 et 3. Sceren CRDP Poitou-Charente. - L’appareil numérique à l’école, 2005. collectif sous la direction de Danièle LACAM. Sceren CRDP Poitou-Charente, CDDP Deux-Sèvres. REVUES - Dada n°69. Le portrait. Nov. 2000. Mango Presse. - Dada n°100. L’autoportrait. Avril 2004. Mango Presse. - Dada n°29. L’art et l’enfant. Mai 1996. article « Expérience : jeux de miroirs ». - Dada n° 87, Paysage - Beaux Arts n°124, juin 1994. « Portraits et autoportraits, l’épreuve de la vérité » - Textes et Documents pour la Classe n°853, avril 2003. L’autoportrait. Scéren, CNDP-CRDP. - TDC n° 838, juin 2002, « L’art photographique », le regard en héritage. Scéren, CNDP. - TDC n°884, novembre 2004, « L’écriture de soi ». Scéren-CNDP. - LE FEVRE-STASSART Isabelle, sept. 2003. Objectif photographie ! AUTREMENT Junior, série Arts. - EDUCATION ENFANTINE, « L’atelier des images », n°10 – mai 1998 (hors série) ; Le portrait. Nathan.

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ALBUMS - COUPRIE K. et LOUCHARD A., 1999. Tout un monde ; ou A table ; ou Au jardin (2003). Editions Thierry Magnier. - LIONNI Léo, 1982. Frédéric. L’école des loisirs. - LIONNI Léo, Pezzetino. L’école des loisirs. - GELUCK Philippe, 1998. Le portrait de papa. Ed. Le fils du chat : Casterman. - BENAS Catherine. 2003. Motifs, Casterman. - GALOTA, 2000, Bonhomme, bonhomme, Thierry Magnier - Tana HOBAN. 1996. Regarde bien, Kaléidoscope. Ecole des loisirs. - Tana HOBAN. Exactement le contraire, Ecole des loisirs.

MAITRISE DE LA LANGUE

TEXTES OFFICIELS - Document d'accompagnement des programmes. Lire au CP – 2003 - CNDP. - Document d'accompagnement des programmes. Lire au CP (2) – 2004 - CNDP. - Document d'accompagnement des programmes. Le langage à l’école mat. – 2006 - CNDP. OUVRAGES - ONL. Livres et apprentissages à l'école. SCÉRÉN / SAVOIR-LIVRE. - TAUVERON Catherine, 2002. Lire la littérature à l'école. - POSLANIEC, 2003. Pratiques de la littérature de jeunesse à l'école - Hachette éducation. - Les sentiers de la littérature à l’école maternelle, 2005 – SCEREN / Créteil - Lire et écrire des récits à l’école, 2004 – SCEREN / Poitou - Charentes - Parcours lectures 4 à 7 ans – Accès éditions - Stratégies pour lire au quotidien : apprendre à inférer de la GS au CM2, 2005 – SCEREN Bourgogne - GLAUDES et REUTER, 1998. Le personnage. PUF. - JOUVE Vincent, 1998. L'effet personnage dans le roman. PUF-écriture. - RIVAIS Yak. Pratiques des jeux littéraires en classe. Retz. Jeux de langage et d’écriture. Retz. Littératurbulences. Retz. 140 jeux pour lire vite. Retz Etc.

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- TEXEDRE Coco, 2004. Arts visuels § jeux d’écriture ; cycles 2 et 3. Sceren CRDP Poitou-Charente. - Groupe départemental « Maîtrise de la langue » : Lire, écrire au cycle 2, Enseigner la lecture au CE1 : http://webpublic2.ac-

dijon.fr/ia/cotedor/pedagogie21/publications/publi_sommaire.php?choix=5&groupe=9&lib_groupe=Maîtrise%20des%20langages

ALBUMS : Exemple : Lire en réseau avec le loup Des histoires de loups aux fins inattendues : - CROZON Alain, 2005. La grande faim du loup. Ducolot et Casterman - GUILLOPE Antoine, 2004. Loup noir. Passe, passe. Seuil jeunesse - POILEVE Sylvie et SANCHEZ Virginie, 2005. Rien qu’un grand méchant loup ! Les P’tits albums du Père Castor. Des livres pour connaître la peur du loup : - DAUDET Alphonse, 2005. La chèvre de Monsieur Seguin. Qui Quand Quoi éditions (album + CD) - GRAVETT Emily, 2005. Les loups. Kaléidoscope. - SELLON Cécile, 2004. Je suis un loup. Milan jeunesse. Des livres sur les relations entre les loups et les cochons : - NAUMANN-VILLEMIN Christine et BARCILON Marianne, 2006. Le plus grand chasseur de loups de tous les temps. Kaléidoscope - RAMOS Mario, 2005. Un monde de cochons. Pastel - STEHR Frédéric, 2004. Un cochon chez les loups. L’école des loisirs. Des livres documentaires pour mieux comprendre le loup : - BOUR Laura, 2005. Le loup. Gallimard jeunesse. Mes premières découvertes. - FRADIN Natacha, 2003. Le loup. Milan jeunesse. Collection à 4 pattes. - KALMAN Bobbie et BISHOP Amanda. Les loups. Petit monde vivant. MANUELS SCOLAIRES au cycle 2 CP : Un monde à lire, 2005. Nathan Unité 1 / album 1 : Kimamila le lutin

Compréhension de textes Désigner un personnage Production d’écrits Compléter une fiche d’identité

Maîtrise de la langue

Expression orale

Vocabulaire du visage Décrire un personnage (substituts) Ex : atelier de langage (parmi une planche de 16 lutins) : « Ton voisin choisit un personnage et la décrit. Devine quel est ce personnage et entoure-le » (cahier livre p 30)

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Vivre ensemble

Garçons / filles Famille Les enfants du monde

Découverte du monde Corps (visage, mains)

Autres disciplines : « Moi et les autres »

Arts visuels Le portrait CE1 : Identifier les personnages p 18 et 19 Identifier le héros et les personnages p 58 et 59

L’atelier de français CP/CE1 : mon bibliotexte

Bordas

Je repère les personnages de l’histoire (je les nomme / j’utilise les pronoms) p 105

L’île aux mots : tout le français CE1

Nathan

Des idées à adapter en les empruntant aux manuels scolaires du cycle 3 : CE2 : J’écris un portrait p 77 à 84

Tout le français au CE2 Nathan

Présenter des personnages p 10 à 12

L’atelier de français Bordas

CM1 : J’écris mon autoportrait p 20 à 23

Des outils pour dire, lire, écrire

Hachette

Je présente un personnage ou un objet p 31 à 38

Tout le français au CM1 Nathan

Reconnaître et nommer les personnages p 68 à 70

Nature à lire Sedrap

CM2 : - Désigner un personnage p13 à 15 - Décrire un personnage p 43 à 45 - Faire un portrait à partir d’un texte p 46 à 48

Le nouvel atelier de français

Bordas

La description p 182 à 185

A la portée de mots Hachette

Cycle 3 : Le portrait p 34 à 38

Productions d’écrits Les savoirs de l’école

Hachette

Présenter un personnage p 13 à 15 Présenter un personnage p 142 à 144 Désigner des personnages p 25 à 27

Bordas

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Décrire un personnage p 145 à 147 Faire un portrait à partir d’un texte p 148 à 150

Le nouvel atelier de français

Le portrait p 84 Français CM, lecture et expression

Belin

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