Moniteur du développement durable n° 22

DVELOPPEMENT DURABLEDVELOPPEMENT DURABLEDVELOPPEMENT DURABLEDVELOPPEMENT DURABLEDVELOPPEMENT DURABLEDVELOPPEMENT DURABLEDVELOPPEMENT DURABLEDVELOPPEMENT DURABLEDVELOPPEMENT DURABLEDVELOPPEMENT DURABLEDVELOPPEMENT DURABLEDVELOPPEMENT DURABLE

TRIMESTRIEL N22 HIVER 16TRIMESTRIEL N22 HIVER 16TRIMESTRIEL N22 HIVER 16

LE MONITEUR DULE MONITEUR DULE MONITEUR DULE MONITEUR DULE MONITEUR DULE MONITEUR DULE MONITEUR DULE MONITEUR DULE MONITEUR DULE MONITEUR DULE MONITEUR DULE MONITEUR DU

GOOD GOOD GOOD GOOD GOOD GOOD GOOD GOOD

FOODFOODFOODFOODFOODFOODFOODFOOD

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FOODFOODFOODFOODFOODFOODFOODFOOD

SSSOMMAIREOMMAIREOMMAIRE

Cette publication est le fruit dune collaboration entre la Rgion de Bruxelles-Capitale

et lAssociation de la Ville et des Communes de la Rgion de Bruxelles-Capitale.

Elle est tlchargeable sur le site www.avcb.be

N 2016/22 Hiver

Rdaction : Catherine Rousseau, Philippe Mertens, l'quipe Dveloppement Durable

de la commune d'Etterbeek.

Mise en page : Philippe Mertens

Traduction : Liesbeth Vankelecom - Relecture : Philippe Mertens, Virginie Randaxhe,

Coordination : Philippe Mertens - Editeur responsable : Corinne Franois

Adresse: rue dArlon 53/4 1040 Bruxelles

Good food: une stratgie capitale Good food: une stratgie capitale Good food: une stratgie capitale 030303

Une plateforme multisectorielle pour faciliter Une plateforme multisectorielle pour faciliter Une plateforme multisectorielle pour faciliter les dons alimentairesles dons alimentairesles dons alimentaires 060606

Etterbeek: avec les Poules urbaines, ma poubelle Etterbeek: avec les Poules urbaines, ma poubelle Etterbeek: avec les Poules urbaines, ma poubelle est moins pleineest moins pleineest moins pleine ! ! ! 090909

PAGE 2 LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE N 2016/22

LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE N 2016/22

Good food : Good food : Good food :

une stratgie capitaleune stratgie capitaleune stratgie capitale

La Rgion de Bruxelles-Capitale mne, depuis

plusieurs annes, des actions pour dvelopper un

systme alimentaire plus durable. Ces derniers mois,

elle a mis sur pied une dynamique collaborative de

construction dune stratgie rgionale autour de

lagriculture urbaine et de notre systme alimentaire.

Cette dmarche est arrive son terme.

Le Gouvernement bruxellois a adopt la stratgie

alimentaire Good Food en dcembre 2015.

Mais de quoi sagit-il ?


R epenser nos modles alimentaires! Cela devient une vi-

dence. Quantit de raisons nous conseillent dadopter des voies plus vertueuses. Que ce soit cause de la croissance dmographique, une personne sur huit se couche le ventre vide, pour remettre en cause les mo-dles de consommation ou encore en raction aux mul-tiples crises mettant en pril la scurit alimentaire (vache folle, poulet la dioxine). Ajoutez-y une pin-ce dorganismes gntique-ment modifis (OGM) et la coupe sera pleine.

Une vision pour Bruxelles

La stratgie Good Food fixe la voie suivre lhorizon 2035 et construit un programme dactions pour les cinq ans venir. Ce programme est structur

en sept axes et comporte 110 prescriptions.

Du global par le local

Lambition de la stratgie Good food est de faire de lalimentation durable un enjeu pour le Bruxelles de demain. Elle a le mrite de mettre en lumire les pistes potentielles dun dveloppe-ment venir et de nous pro-poser des voies sduisantes : nos futures assiettes feront la part belle au bien manger. Elles seront saines, de qualit et produites, en partie du moins, locale-ment... ce qui crera de lemploi pour les bruxellois. Lobjectif de cette stratgie est de repenser la question de lalimentation et de sa durabilit, mais aussi den faire un enjeu de socit, part entire, qui comporte des aspects conomique, environnemental et social.

La stratgie repose sur quelques principes direc-teurs (exemplarit, partena-riat, inclusion, etc.) qui mettent en avant le rle important que pourront jouer les pouvoirs locaux dans la mise en uvre des 110 prescriptions de la stratgie. Pour nombre de projets, les pouvoirs locaux seront des acteurs essentiels pour leur concrtisation. Les axes 1 3 de la stratgie comportent de nombreuses prescriptions en ce sens: n17 Favoriser le dvelop-pement de potagers et vergers au sein des espaces verts, n22 Evnement annuel de dmonstration de projets dautoproduction en collaboration avec com-munes et CPAS , n29 Assurer une offre durable dans toutes les cantines publiques , n39 Promouvoir loffre durable sur les marchs commu-


naux ou encore N58 Dve-lopper des actions collectives de terrain notamment via les Agendas 21 locaux, les con-trats de quartiers durables .

Les sept axes de la stratgie Good Food

1. Augmenter la production alimentaire locale et du-rable. Cet axe a pour finalit laug-mentation de la production alimentaire durable. En 2035, lagriculture urbaine devrait produire 30% des fruits et lgumes consomms Bruxelles.

2. Accompagner la relocali-sation et la transition dune offre plus durable pour tous. La Rgion va stimuler le dve-loppement dune alimentaire plus durable pour tous et propose des actions comme la transition des cantines et restaurants vers une offre plus durable, la promotion des circuits courts et une accessi-bilit la Good Food pour tous.

3. Accompagner la tran-sition de la demande pour tous. Laxe 3 encourage les actions pour un changement des pratiques alimentaires qui font la part belle aux relais de terrain: monde as-sociatif, actions citoyennes et projets pdagogiques et annonce que Bruxelles sera une ville o laccs une alimentation durable concerne toute la popula-tion .

4. Dvelopper une culture alimentaire durable et dsirable. Dissminer une culture du Good Food et faire connaitre de tous lalimentation durable, voil les leitmotivs de laxe 4.

5. Rduire le gaspillage alimentaire. Chaque anne, 134.000 tonnes de dchets orga-niques finissent dans les poubelles bruxelloises. Face ce constat, les deux volets daction prioritaire de la stratgie sont la rduc-tion du gaspillage la

source et la valorisation des invendus alimentaires.

6. Penser et favoriser les systmes alimentaires de demain. Laxe 6 fait la part belle linnovation afin de construire un systme alimentaire pour la ville de demain.

7. Assurer la mise en uvre stratgique. La bonne gouvernance et lexemplarit sont des pivots de la stratgie. Un conseil consultatif en alimentation durable sera install. Il aura un rle davis et se chargera daccompagner le suivi et lvaluation de la stratgie Good Food. Le pilotage sera lui assur par Bruxelles Environnement et le SPRB/ Cellule agriculture. LAssociation devrait, quant elle, tre membre du conseil consul-tatif de la stratgie qui as-surera un rle davis pour le suivi et lvaluation.

Philippe Mertens

www.goodfood.brussels est le portail bruxellois ddi lalimentation durable. Vous y retrouverez, les projets,

les acteurs et les outils de la stratgie Good Food.


Une plateUne plate--forme forme

multisectorielle pour faciliter multisectorielle pour faciliter

les dons alimentairesles dons alimentaires

La Bourse aux dons est une plateforme

dchanges et de valorisation des invendus alimen-

taires. Elle a pour objectif de mettre en relation les

entreprises du secteur agro-alimentaire et les acteurs

de laide alimentaire.

Prsentation dune nouvelle initiative qui dveloppe

des solutions innovantes dans un secteur o la

demande est en progression constante.


Aujourdhui, en Belgique,

plus de 240.000 personnes

dpendent de laide alimen-

taire pour subvenir leurs

besoins quotidiens, une

demande en croissance

laquelle doivent faire face

les diffrentes structures

de laide alimentaire.

Sur le terrain, organisa-

tions caritatives, piceries

sociales, restaurants so-

ciaux, CPAS travaillent en

complmentarit mais sont

tous confronts aux mmes

problmes dapprovisionne-

ment et de logistique.

Dautre part, les acteurs du

secteur agro-alimentaire

doivent rgulirement

grer des denres alimen-

taires encore parfaitement

comestibles mais qui, pour

lune ou lautre raison com-

merciale, ne peuvent plus

tre vendues. Ces denres,

si elles ne sont pas don-

nes, doivent tre limi-

nes, grossissant le flux

des dchets.

Or, aujourdhui, il existe

encore des freins, finan-

ciers, administratifs et lo-

gistiques, qui dcouragent

les dons et expliquent que

les acteurs du secteur agro-

alimentaire choisissent

parfois dautres formes de

valorisation de ces inven-

dus alimentaires.

Cest dans ce contexte qua

t lance la Bourse aux

dons, une plate-forme mul-

tisectorielle de gestion des

dons alimentaires. Cette

plateforme se prsente

comme un portail donnant

accs trois applications

complmentaires, visant

toutes encourager les

dons dinvendus alimen-

taires vers le secteur de

laide alimentaire, en facili-

tant la rencontre et la colla-

boration entre les acteurs de

la chaine agro-alimentaire,

dune part, et les organisa-

tions du secteur de laide

alimentaire, dautre part.

Outre des informations

gnrales sur les dons

alimentaires (TVA, normes

AFSCA, rglementation,

etc.), la Bourse aux dons

donne accs :

- une cartographie des ac-

teurs de laide alimentaire ;

- un module dchange pour

les dons ponctuels ;

- un module de gestion des

dons structurels au sein de

partenariats locaux.

Cartographie La cartographie situe sur

une carte gographique les

acteurs de laide alimen-

taire. Ainsi, un donateur

potentiel peut reprer les

structures actives dans son

voisinage et prendre contact

avec elles. En cliquant sur

longlet reprsentant la

structure daide alimentaire,

le donateur peut sinformer

des caractristiques de la

structure en matire de don :

personne de contact, denres

recherches, heures de li-

vraison, possibilits de

stockage, possibilits de

transport, etc.

Module dchange Avec cet outil, les donateurs

peuvent annoncer en ligne

des dons. Les receveurs peu-

vent alors les rserver et

prendre contact avec le

donateur pour sarranger sur

les modalits denlvement.

Diffrentes fonctionnalits

permettent aux donateurs

de dcrire prcisment

leurs dons et de choisir, si

ncessaire, les associations

qui ils souhaitent donner.

Par exemple, une organisa-

tion qui dtient un surplus

de produits FEAD (Fonds

europen daide au plus

dmunis) peut utiliser la

Bourse aux dons pour offrir

ce surplus mais doit limiter

son offre aux associations

qui disposent dun agr-

ment FEAD. Des outils de

reporting permettent aux

receveurs comme aux dona-

teurs de suivre lensemble

des dons quils ont effectus

ou reus sur une priode

dtermine, ce qui facilite

les formalits quils doivent

faire en matire de TVA ou

de rapports dactivit.

Module de gestion

des dons structurels Ce module comprend un en-

semble doutils qui permet

un partenariat local de

grer tous les aspects rela-

tifs aux dons alimentaires :

grille organisationnelle des

enlvements par les diff-

rentes structures parte-

naires, listing des produits

donns, bon denlvement,

documents TVA, rapports,

etc. Un tel partenariat im-

plique en gnral une ou

plusieurs grandes surfaces

et un ensemble de struc-

tures de laide alimentaire.

Confiance et qualit Pour quune plate-forme

comme la Bourse aux dons

fonctionne, il est important

de crer un climat de con-

fiance entre les acteurs. Par

exemple, les donateurs crai-


gnent que les denres quils

donnent soient dtournes

dun objectif social et

alimentent des commerces

parallles ou soient mal

gres par les associations

et occasionnent des pro-

blmes de sant en impli-

quant leurs marques.

Les associations, elles,

souhaitent obtenir des

denres de qualit.

Ds lors, lutilisation de la

Bourse aux dons est rser-

ve aux organisations et

entreprises qui sy sont

inscrites. Le processus

dinscription comprend la

fourniture de donnes sur

lactivit, lenregistrement

ou lautorisation AFSCA,

les attentes et contraintes

en matires de dons ainsi

que la signature dune

charte de qualit.

Un outil au service

dun projet Si la plate-forme informa-

tique est la partie la plus

visible du projet, elle ne

constitue pas elle seule le

projet. En effet, une plate-

forme ne suffit pas et nces-

site un accompagnement

rapproch sur le terrain.

Utilisation dune application

informatique, besoin dqui-

pement, regroupemen

dassociations pour rpondre

au souhait de dtenteurs

ne dsirant ngocier quavec

un seul interlocuteur, ques-

tions relatives la TVAles

questions sont nombreuses

et lappui dune quipe de

terrain reste essentiel.

Un outil en plein

dveloppement Lance durant lt 2015,

la Bourse aux dons a dj

enregistr plus de 170

inscriptions dorganisations

daide alimentaire.

Lchange de dons a dmarr

en septembre et concerne

aujourdhui essentiellement

des fruits et lgumes.

Lobjectif aujourdhui est de

faire connatre largement

loutil auprs des donateurs

potentiels pour dcupler le

volume des dons.

Catherine Rousseau,

FDSS

Info La Bourse aux dons rsulte dun

partenariat entre la fdration des

Services Sociaux-Fdration des

Services Sociaux Bicommunautaire

(FdSS-FdSSB), Komosie et Level IT.

La FdSS-FdSSB, fdre et appuie

des services sociaux agrs. Elle est

active en Rgion wallonne et

Bruxelles. La FdSS-FdSSB coor-

donne la Concertation Aide Alimen-

taire qui vise professionnaliser le

secteur de laide alimentaire.

KOMOSIE, asbl, fdre et soutient

des entreprises du secteur de lco-

nomie sociale exerant des activits

plus-value cologique et visant la

lutte contre la pauvret, principale-

ment en Flandres et Bruxelles.

Level IT est une PME implante

dans le Liege Science Park, qui pro-

pose des solutions de gestion mo-

dernes et innovantes aux organisa-

tions et entreprises.

Contact : www.boursesauxdons.be

FdSS-FdSSB : Catherine Rousseau,

02.526 03 07

[email protected]


Etterbeek: avec les Poules Etterbeek: avec les Poules

urbaines, ma poubelle est urbaines, ma poubelle est

moins pleinemoins pleine !!

L e projet Poules

urbaines dEtter-

beek, n linitiative

de lEchevine du

Dveloppement durable,

Marie-Rose Geuten, est un

projet indit Bruxelles !

Cest en janvier 2015, suite

un appel projet

Alimentation durable de

Bruxelles-Environnement,

que ce projet tout nuf a

vu le jour. La commune a

propos des familles etter-

beekoises dadopter deux

poules dans leur jardin

(poules et poulailler of-

ferts !), condition de leur

consacrer un espace de mini-

mum 10m et de sengager

respecter quelques principes

de base

Quel lien avec lali-

mentation durable ?

Vous le savez probablement,

les poules sont des animaux

granivores mais aussi omni-

vores, et raffoleront donc

des restes de repas et plu-

chures comestibles. Il est

toutefois important de ne

pas associer poule et

poubelle ! En effet, on

ne peut pas leur donner

tout et nimporte quoi

manger : la poule ne mange

en principe que les mmes

aliments que les humains,


autrement dit, pas dali-

ments moisis, pas dplu-

chures de bananes, doi-

gnons, trognons de choux,

etc.

Le projet en

quelques mots1

Lobjectif de ce projet est

donc dinciter une revalo-

risation des dchets orga-

niques et, de manire plus

large, de sensibiliser au

gaspillage alimentaire,

tout en veillant au retour

de la nature en ville.

Le projet sarticule en trois

volets, dont seul le premier

a t mis en place jusqu

prsent :

1. Adoption de deux poules

par les mnages participants

(20 mnages) ;

2. Cration de poulaillers col-

lectifs pour les habitants ne

possdant pas de jardin (en

fonction des espaces verts

disponibles, communaux ou

non).

3. Implantation dun poulail-

ler dans les coles commu-

nales primaires et mater-

nelles, avec dveloppement

dactivits pdagogiques rela-

tives la nature, lalimen-

tation durable et la ges-

tion des dchets.

Aprs quelques semaines

de promotion du projet,

notamment via la distribu-

tion de dpliants en forme

de poule, mais surtout via

le journal et le site com-

munaux, les citoyens ont

t invits participer

des sances dinformations

pour en savoir davantage

sur ce projet. Les trois

sances organises ont

permis aux gens de rece-

voir des informations sur

le projet et ce que la parti-

cipation celui-ci impli-

quait, mais galement des

1 Daprs le projet GreenCook de Bruxelles-Environnement : http://documentation.bruxellesenvironnement.be/

documents/Brochure_GreenCook_FR.PDF


informations sur la gestion

dun poulailler et sur les

bons soins apporter aux

poules. Les mnages dcids

participer se sont inscrits

afin quune petite visite ex-

press de leur jardin soit ef-

fectue pour sassurer dun

bon espace daccueil, dau

moins 10m pour les deux

poules. Les poules ayant be-

soin de gratter dans le sol et

dy picorer des petits in-

sectes, vers, baies et herbes

folles, il est important que

leur espace soit sur de la

terre, les terrasses ou cours

ne convenant donc pas. Ce

sont 20 mnages au total

qui se sont lancs dans cette

aventure poulesque !

La main la pte

Il tait important que tout

soit prt avant la venue des

nouvelles habitantes du jar-

din. Chacun a donc cons-

truit son poulailler lors

dateliers collectifs (gratuits)

anims par des personnes

professionnelles. Ces ate-

liers ont permis des ren-

contres et de nombreux

changes enrichissants.

Certains frais taient tout

de mme charge des parti-

cipants, comme le grillage

pour dlimiter la zone dac-

cs des poules dans leur jar-

din, ainsi que les man-

geoires, abreuvoirs et autres

gadgets.

De mme, les graines pour

poules, ncessaires leur

alimentation, sont gale-

ment finances par les m-

nages.

Le grand jour !

Les poules ont t livres le

mercredi 29 avril et tous les

mnages, enfants compris,

taient prsents pour faire

la connaissance de leurs

gallinaces. Ambiance cha-

leureuse et cris de joie des

petits enfants taient au

rendez-vous! Bien que les

poules taient ges de six

mois et commenaient seule-

ment pondre, certains ont

ramass, avec un immense

bonheur, les premiers ufs

ds le lendemain. Dautres

ont attendu jusquun mois

mais cette attente leur aura

fait dautant plus apprcier

les premiers ufs de leurs

cocottes. Chacun est donc

reparti avec les deux pou-

lettes dans une caisse en

carton, en se mettant dac-

cord pour de bon sur leurs

prnoms (car oui, toutes, ou

presque, ont reu de ravis-


sants prnoms). Une conven-

tion a t signe entre les par-

ticipants et la commune pour

sassurer du bon fonctionne-

ment du projet.

La gestion du

poulailler au quotidien

Linvestissement en temps est

plutt faible mais le travail

est faire correctement !

Ici, les jardins de chaque m-

nage participant sont entou-

rs de murs, souvent en int-

rieur dlot, il nest donc pas

ncessaire de fermer et dou-

vrir le poulailler chaque soir

et chaque matin car les re-

nards, fouines et autre btes

qui raffolent des poules, ne

peuvent y accder. Il faut bien

videmment les nourrir de

graines, qui sont essen-

tielles, et de restes alimen-

taires, et les abreuver

chaque jour. Les mnages

ont reu une liste de ce que

les poules mangent ou pas

afin dviter toute

intoxication. Il a t con-

seill aux mnages de net-

toyer le poulailler idale-

ment une fois par semaine.

Attention ! En cas dab-

sence, lidal est de deman-

der quelquun de sen oc-

cuper, cest loccasion dim-

pliquer quelques amis et

voisins et de crer du lien

social.

La pese des

dchets alimentaires

Il a t demand aux m-

nages de prendre note de la

frquence laquelle ils

sortaient leur poubelle

blanche durant un mois

avant larrive des poules,

et puis pendant deux mois

une fois les poules arrives.

Nous leur avons galement

demand de peser pendant

deux mois les restes ali-

mentaires donns quoti-

diennement afin de dter-

miner la quantit de d-

chets organiques revalori-

se. Certains ont trouv

cette priode de pese fort

longue, dautres lont trou-

ve idale.

Un petit topo aprs

quelques mois

dexprience

En deux mois, sur une

moyenne de 16 mnages,


228 kilos de dchets alimen-

taires ont t donns aux

poules, et 862 ufs ont t

ramasss. On pourrait alors

compter que cela fait quatre

ufs pondus par kilo de

restes alimentaires donn,

en sachant que les poules,

fort jeunes, pondaient alors

trs peu, quelles font le tri

dans les restes qui leurs

sont donns, et quelles ne

se nourrissent pas unique-

ment de ces restes.

Sur les 20 mnages partici-

pants, huit voient leurs pou-

belles blanches considra-

blement maigrir, sept dispo-

sent dun compost qui se

remplit dsormais du riche

fumier des poules, et cinq

familles sortent dsormais

leurs sacs organiques moins

souvent. Aprs sept mois

dexprience, les mnages

sont toujours aussi ravis !

Le gros point fort de ce pro-

jet est son originalit : nor-

mment de personnes, cu-

rieuses den savoir plus sur

llevage de poules en villes,

sy sont intresses, ainsi

que la presse !

Les adoptants ne sont pas

dus : leurs tmoignages

voquent laffection que pe-

tits et grands peuvent por-

ter ces animaux, de mme

que leur capacit engloutir

autant de nourriture ou en-

core la joie que procure le

fait daller chercher des

ufs frais dans son propre

jardin (urbain !).

Un projet au cur

du dveloppement

durable

Fini les ufs achets au ma-

gasin (et transports par des

camions polluants), qui sont

peut-tre pondus par des

poules enfermes dans leur

cage de batterie et entasses

les unes sur les autres!

Dsormais, ce sont des ufs

frais pondus par des poules

grattant le sol et gambadant

dans un espace adapt, et

dont on connait lalimenta-

tion. Fini les aliments en-

core comestibles jets

tout va dans la poubelle

blanche ! Les poules, cest

en effet conomique dans le

sens o il nest plus nces-

saire dacheter des ufs (ou

trs peu), mais aussi dans le

sens o les restes de repas

et dchets alimentaires

nencombrent plus les pou-

belles payantes ! Les poules

ont amen du lien social

entre les familles grce

des rencontres lors des

ateliers de construction des

poulaillers, par la mise en

place dachats groups de

graines, par lorganisation

de poulesitting lors de

dparts en vacances, etc.

Le projet Poules ur-

baines , pouvant paraitre

de petite envergure au d-

part, touche finalement

normment de citoyens.

Il est ludique et pdagogique

pour les petits comme pour

les grands, rapprochant de

la nature et, qui plus est,

facilement reproductible !

L'quipe Dveloppement

Durable de la commune

d'Etterbeek

Cest lectronique cest cologique !

Par soucis de cohrence et dengagement en faveur dun dveloppement plus durable mais

aussi afin dviter des gaspillages inutiles de papier, nous souhaitons diffuser le Moniteur du

Dveloppement Durable prioritairement par courriel.

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Contact: Service Ville Durable

Association de la Ville et des Communes de la Rgion de Bruxelles-Capitale (AVCB)

Rue d'Arlon 53 bote 4 - 1040 Bruxelles

Tl: 02/238.51.62 - Fax: 02/280.60.90

Courriel : [email protected]

LE MONITEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE PAGE 14 N 2016/22

Visite de lpicerie sociale du CPAS dEtterbeek novembre 2015

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Moniteur du développement durable n° 22