48
Films d’action, drames, crise du héros, et autres catastrophes L’action au cinéma – l’action chez BELFOR L’inondation du siècle BELFOR assainit des dégats importants chez Bombardier à Bautzen Prévoir l’imprévisible BELFOR Prévention – un élément important de la nouvelle structure de marque de BELFOR Sortir d’Afghanistan BELFOR gagne ses galons aux côtés de l’armée néerlandaise Après le tsunami Avec la puissance de la raison contre la violence de la nature – Tokio Marine Assurance & BELFOR au Japon BELFOR international journal #9 Moteur !

Moteur - belfor.com · Éditorial 2 3 Chère lectrice, cher lecteur, Lorsque retentit le klap, ça y est on tourne : fuite, course-poursuite et fusillade. Avec un seul objectif :

  • Upload
    lytruc

  • View
    214

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Films d’action, drames, crise du héros, et autres catastrophesL’action au cinéma – l’action chez BELFOR

L’inondation du siècleBELFOR assainit des dégats importants chez Bombardier à Bautzen

Prévoir l’imprévisibleBELFOR Prévention – un élément important de la nouvelle structure de marque de BELFOR

Sortir d’AfghanistanBELFOR gagne ses galons aux côtés de l’armée néerlandaise

Après le tsunamiAvec la puissance de la raison contre la violence de la nature – Tokio Marine Assurance & BELFOR au Japon

BELFOR international journal #9

Moteur !

32

38

44

30

4

Sommaire

Films d’action, drames, crises du héros 6et autres catastrophes

La grande inondation 12BELFOR pompe l’eau après une inondation sur Bombardier

Le monde réel, il est dehors 18Effets spéciaux, visuels et le cinéma dans la tête

Trucs et trucages ! 20Les effets spéciaux au cinéma et chez BELFOR

Constructions spéciales 22La nouvelle structure de marque de BELFOR

Prévoir l’imprévisible 26BELFOR Prevention – Un nouveau service du groupe BELFOR

Détecter, évaluer et éviter les risques 28La gestion professionnelle des risques avec P.I.A. SAFE en Italie

Dirty money 29BELFOR s’occupe du polissage dans un atelier de frappe de monnaie au Pays de Galles

La Tour infernale 30BELFOR décontamine 3 000 m2 après un incendie chez HILTI en France Course avec le diable 32Les courses-poursuites – pleins gaz jusqu’àla catastrophe

Colors 34BELFOR nettoie 235 véhicules d’une peinture tenace

Live wire 35BELFOR élimine les traces d’un incendie après un court-circuit

Les sentiers de la gloire 36BELFOR Recontec gagne ses galons aux côtés de l’armée néerlandaise

Extrême limite 38La force de la raison contre la violence de la nature

En eaux profondes 40BELFOR « essuie » une usine à papier

En route vers le succès 41Sur le plateau de tournage etsur les lieux de la catastrophe

Le « method acting » chez BELFOR 42Comment nos acteurs jouent leur rôle

Twister 44BELFOR fait face à la dévastation

Les patrons au boulot 46Sheldon Yellen , CEO de BELFOR USA, en mission dans l’émission de téléréalité américaine

Mentions légales 47

Allemagne

Italie

Grande-Bretagne

France

Slovaquie

Autriche

Pays-Bas

Japon

Japon

USA

USA

Éditorial

2 3

Chère lectrice, cher lecteur,

Lorsque retentit le klap, ça y est on tourne : fuite, course-poursuite et fusillade. Avec un seul objectif : coller le spectateur pendant deux heures dans son fauteuil, nous faire vibrer, souffrir et attendre haletant le happy end. Dans les films d’action, le monde est bouleversé avant que l’ordre des choses ne soit finalement rétabli par le héros. Les collaborateurs de BELFOR, le numéro 1 mondial en matière de décontamination, font souvent face à de telles

scènes de drame. Mais en direct, sans intermédiaire, sans Dolby-Surround dans une salle de cinéma climatisée ! C’est ce qui nous a donné l’idée de placer cette neuvième édition de Solutions sous le signe du « film d’action ».

Il existe de nombreux parallèles entre « la fiction » et « les faits », entre Hollywood et BELFOR, mais également des différences sensibles : ce que « le méchant » met en place dans le film d’action est souvent provoqué dans la réalité par des « ennemis naturels » tels que le feu, l’eau, les tempêtes, les vapeurs toxiques ou les corrosions insidieuses. Ce n’est pas le fruit d’un scénario sophistiqué, mais la conséquence d’un hasard bien plus impitoyable. « Mère Nature » élabore ses scénarios selon ses propres règles, décide des lieux du tournage et y intègre des rebondissements dramatiques auxquels nos protagonistes doivent réagir avec rapidité et flexibilité. Non pas avec grâce à des super pouvoirs, armes secrètes et autres déchaînements explosifs, mais avec expertise, efficacité et persévérance. La récompense n’est pas un Oscar, mais presque toujours un client satisfait. Quelques-uns de nos « acteurs principaux » se livrent à quelques confidences sur leur travail chez BELFOR. Mon collègue, Sheldon Yellen, CEO de BELFOR USA, tient le rôle d’acteur principal dans l’émission de téléréalité américaine très regardée « les patrons au boulot » avec un grand succès, comme les taux d’audience et les réactions le montrent. Plus à la page 46.

Tout est possible au cinéma. Hélas pas dans la réalité. Ici, pas de pyrotechniciens maîtrisant un incendie. Pas de constructeurs de maquettes faisant en sorte que la catastrophe demeure sous contrôle. Pas d’effets spéciaux qui font miracle. Pas de cascadeurs qui risquent leur peau pour les autres. Si le réalisateur peut se distancer d’un

mauvais film avec un pseudonyme du style « Martin Dupont » (cf. page 41), chez BELFOR chacun reste responsable de ses actions et signe avec son vrai nom !

Un bon film fait toujours l’effet d’une bombe. D’ailleurs, la traduction littérale du terme américain « blockbuster » est

« démolisseur à l’explosif d’un bloc d’immeuble ». Une bonne décontamination produit exactement le contraire : elle annule les effets d’un impact destructeur. Bien sûr, il est toujours préférable que la catastrophe ne se produise pas. Nous avons le scénario qui convient : BELFOR Prevention. BELFOR Prevention, c’est comme une bonne « bande-annonce » après laquelle, dans l’idéal, on pourrait renoncer à voir le film. Pour découvrir comment ça marche et quels peuvent en être les bénéfices pour vous, rendez-vous à partir de la page 26. À l’image des prestations de décontamination de BELFOR, les films d’action à grand spectacle ont un effet « nettoyant » et le film-catastrophe un effet cathartique. Une claire répartition des rôles entre bons et méchants, avec héros qui sauvent les victimes menacées et qui rétablissent l’ordre des choses », voilà ce qu’écrit Élisabeth Bronfen, spécialiste allemande en sciences culturelles. Nous espérons que la lecture de ce magazine aura le même effet sur vous, à savoir que vous vous laisserez certes séduire et emporter par nos différents « films d’action », mais qu’à la fin, vous serez débarrassés de certains soucis. Tout en sachant que dans la réalité, le happy end existe toujours. Et BELFOR souhaite y contribuer.

Dans cette optique, je vous souhaite un bon film !

Bernd Elsner

CEO BELFOR Europe GmbH

Le cinéma, c’est 24 foisla vérité par seconde. (Jean-Luc Godard)

© C

arol

co/T

he K

obal

Col

lect

ion

Sujet : l’action

4 5

Hasta la vista, baby ! (Arnold Schwarzenegger, alias T-800 dans Terminator 2 – Le Jugement Dernier,CAROLCO, 1991)

Sujet : l’action

Hollywood est une ville étrange. C’était encore un bled perdu il y a 100 ans, à la périphérie de Los Angeles, poussiéreux, avec des ba-raques en briques d’argile ou des cabanes plantées entre quelques orangeraies. Une région cultivée par des fermiers pour lesquels la première caméra de cinéma a dû ressembler à « La Chose d’un autre monde ». C’est en 1913 que Cecil B. DeMille a planté le décor pour tourner le premier western long-métrage : LE MARI DE L’IN-DIENNE. La région ne s’en est jamais remise.

De plus en plus de cow-boys et d’Indiens sont alors arrivés, créant le mythe fondateur du film d’action type western. Si, au début, les chevaux s’effondraient en cascades spectaculaires, les guerriers changèrent rapidement de monture : cheval de fer, motos, voitures, avions, chasseurs Jedi, ikrans... 100 ans tout juste séparent le cou-rageux Peau-Rouge Nat-U-Ritch, du MARI DE L’INDIENNE, à Neyti-ri, la fille à la peau bleue du chef du clan Omaticaya, du film AVA-TAR. Dans l’intervalle, stars et starlettes ont découvert la gloire, les décors et les budgets ont explosé. Scénaristes, metteurs en scène, cameramen, maquilleurs, cascadeurs et spécialistes des effets spéciaux rivalisent d’ingéniosité pour créer le film parfait. Celui-ci relate le plus souvent la lutte éternelle du Bien contre le Mal et s’achève avec un happy end qui nous ramène, après 90 minutes de suspense, dans un monde idyllique. Solutions pose la question : « Qu’est-ce qui motive cette passion permanente pour les films d’action, anciens et nouveaux ? »

Des films idiots pour les imbéciles ? La première réponse est immédiate : c’est l’action ! La puissance de l’acte, la poésie du corps, la chorégraphie du mouvement. Malheu-reusement, aujourd’hui encore, cet aspect central n’est pas assez reconnu dans les discours académiques sur le cinéma. Pour nous, c’est un tort ! L’historien de l’art Erwin Panofsky (1892 – 1968) a écrit un jour : « L’origine du plaisir éprouvé lors d’un film n’était pas l’in-térêt objectif porté à certains contenus (...), mais tout simplement le plaisir éprouvé à la vue de quelque chose qui semblait animé, peu importe ce que c’était » (extrait de l’essai « Stil und Medium im Film », 1999). Le film d’action – en tant qu’ « image du mouve-ment » – exauce doublement la promesse cinématographique du plaisir. Plus haut, plus vite, plus loin : c’est la loi non écrite à laquelle obéit toute nouvelle production à grand spectacle. Mais le regard des amateurs de films d’action ne reste pas à la surface des choses animées, il plonge aussi dans les abîmes de l’âme humaine.

Courir et tirer – Le drame du devenir humain« Celui qui va au cinéma risque toujours de recevoir une leçon d’an-thropologie, » écrit le philosophe allemand Peter Sloterdijk (Émis-saires de la violence – De la métaphysique du film d’action, 1993). Après le film sombre et révélateur de TERMINATOR 2, la matrice de tous les films d’action modernes, il constate que ce derner traite « les secrets archéologiques de l’humanité avec les moyens cinéma-tographiques modernes. » « Les deux actes universels du film d’ac-

Films d’action, drames,crise du héros etautres catastrophes

*LA CHOSE D’UN AUTRE MONDE, classique de la science-fiction, signé Howard Hawks, USA 1951

6 7

tion – courir et tirer – « reflètent le drame de "l’hominisation", le de-venir humain. Le premier homme a d’abord pris ses distances avec une nature hostile en fuyant, pour ensuite passer à l’attaque en restant à bonne distance. D’abord avec des pierres, puis des flèches avant de passer aux armes à feu. Le lancer est suivi par la soumis-sion de l’adversaire animal, humain et finalement de la nature toute entière. Dans le film d’action, « l’ébauche » de l’humanité de-vient un épisode amusant.

Le mythe de l’homme... Le cinéma-testostérone des années 1980.C’est à qui « en jette » le plus ! Tout Hollywood connaît la réponse : l’homme ! L’évolution cinématographique de la virilité culmine dans le cyborg humanoïde T-800 de James Cameron. Ici, le sym-bole du néolithique, CONAN LE BARBARE, devient le demi-dieu de l’ère cybernétique. Adonis massif « enfanté » sur la terre dans une sphère lumineuse, le TERMINATOR incarne tous les poncifs virils habituels du répertoire occidental, de l’athlète de l’antique au Pen-seur de Rodin.L’ange mécanique devient « apothéose [déification] de l’homme balistique (Sloterdijk), l’arme à feu se transforme en Messie qui sauve le monde à la dernière seconde du nirvana nucléaire. Et ce, avec une décontraction stoïque : « Hasta la vista, baby ! » Ensuite, le martyr mécanique disparaît dans une cuve d’acier en fusion, fai-sant fondre à sa suite les cœurs des spectateurs les plus endurcis.

Du Hard Body ... Entre-temps, les « Messieurs Muscle » hyper virils sont dépassés. Fi-ni le temps où ROCKY IV mettait fin à la Guerre Froide au 15e round

avec un superbe crochet du gauche. Fini le temps où RAMBO II ven-geait à lui seul le traumatisme américain de la Guerre du Vietnam et, dans le troisième volet de la trilogie, chasse les détestables So-viétiques d’Afghanistan. Fini le temps où John McLane, alias Bruce Willis comme simple policier de la saga américaine DIE HARD, cloue le bec et les gangsters au pilori avec « Yippie-ya-yeah, pauvre con ! » Les vertus viriles ancestrales – courage, invincibilité et res-ponsabilité – combinées à une grande gueule et un torse surhu-main : cette recette du succès prend racine dans les salles de mus-culation des années 1980 et génère des records olympiques en ma-tière d’entrées. Et puis, un jour, les héros sont fatigués.

Lorsque l’on tue avec bon goût, cela peut être très distrayant. (Arnold Schwarzenegger, cité par Nigel Andrews dans« True Myths – The life and time of Arnold Schwarzenegger », Londres 1995)

Sujet : l’action

... au Smart Body La vague du bodybuilding est suivie, dans les années 1990, par celle de la fitness, elle-même précédant le boom de la wellness. Les bi-ceps s’amincissent, les durs deviennent gentils, désormais le ta-lent s’impose à l’apparence. Les jeunes fauves comme Tom Cruise (Ethan Hunt), Keanu Reeves (Neo) ou Matt Damon (Jason Bourne) – sans oublier James Bond toujours aussi smart – se déplacent avec une virilité discrète, agile et souple, élégante et éloquente dans des décors de l’ère contemporaine et maîtrisent les lois de la gravité avec des moyens plus subtils : la haute technologique sophistiquée (MISSION IMPOSSIBLE) ou l’art asiatique du combat (MATRIX) au lieu du stupide ballet des poings.Le super héros incarne un double personnage à la Janus, à la croisée des miroirs entre réalité et idéal, entre homme et surhomme : qua-si invisible dans la vie réelle, maladroit et souvent bourré de com-plexes, il se transforme en talent exceptionnel – le plus souvent à la suite d’un défaut génétique ou d’une irradiation – qui dédie son ac-tion au salut du monde : Batman, Spiderman, Wolverine, Iron Man, Watchmen – les super héros de la décennie qui s’achève ont connu une renaissance sans égale et donnent un visage humain à l’im-

possible. L’apogée du détournement ironique de l’homme d’action comme idéal masculin a été réalisé par le prototype de Monsieur Muscle lui-même : dans JUNIOR (1994), « Arnie » tombe enceint et dévoile son côté féminin.

Amazones et fées tueuses Dans le film d’action classique, les femmes ont longtemps en-dossé le rôle de faire-valoir, de piment érotique ou de victime sé-duisante déchirant la bande-son avec des aigus dignes de la Cas-tafiore. La femme restait dépendante de la protection et du bon vouloir de l’homme. Jusqu’au jour où l’usine d’Hollywood se trou-va en panne de héros masculin original. Ce fut l’heure pour les hé-roïnes de conquérir le film d’action. En 1977, l’ESPION QUI M’AIMAIT rencontre pour la première fois une homologue. Et alors que les DRÔLES DE DAMES sont encore officiellement au service d’un pro-tagoniste masculin, les anges de la vengeance comme la Mariée de KILL BILL ne visent que l’élimination à grand spectacle des vilains messieurs. Alice, alias Milla Jovovich, s’attaque dans RESIDENT EVIL à l’ensemble de la puissance économico-manipulative masculine qui agit sous le couvert de l’Umbrella Corporation.

Les héroïnes « musclées » sont de plus en plus belles, impitoyables et jeunes : dans cette quête d’identité cinématographique qu’est HANNA, une jeune fille angélique à la Botticelli (Saoirse Ronan) est entraînée à devenir une fée tueuse androgyne qui devra élimi-ner sans sourciller la « marâtre », alias Cate Blanchett. Et James Ca-meron, le dieu de l’action indiscuté des années 1980, 1990 et 2000, utilise dans son épopée de science-fiction AVATAR la déesse-mère

Les dames ne commencent jamais les disputes, mais elles savent les finir. (Marie, petite chatte des Aristochats, 1971)

8 9

Eywa – réincarnation aisément identifiable de notre « Terre mater-nelle » – pour avoir raison des personnes-machines militaristes.

À Fukushima, l’ambition masculine du pouvoir a connu sa fusion nucléaire. La femme – du moins au cinéma – est l’avenir du monde ! Nous sommes impatients de découvrir comment les nouveaux hé-ros de demain, hommes ou femmes, affronteront les nouveaux dé-fis. Sur les écrans. Sur la scène du monde. Chez BELFOR.

Films conseillés :

Cliente de l’hôtel : Pourquoi ne pas ranger votre arme et rentrer à la maison ?

Tueur Vous êtes folle ? C’est le final ! (Ralph Fiennes, incarnant Harry dans « Bons baisers de Bruges »)

Du film à la réalitéAu fait : pendant que nous sommes conforablement assis dans un fauteuil de cinéma à regarder le dernier grand succès, plus de 5 500 hommes et femmes de chez BELFOR s’occupent dans le monde entier de maîtriser des catastrophes bien réelles et d’amener les sinistrés vers un happy end ! Vous trouverez les ré-cits de ces « films d’action » dans ce numéro. Bonne lecture et... bon film !

Sujet : l’action©

Uni

vers

al/T

he K

obal

Col

lect

ion

10 11

Houston,nous avonsun problème (Tom Hanks, alias le commandant Lovell, dans « Apollo 13 », UNIVERSAL, 1995)

1er acte : l’exposition

1846 : C’est à Bautzen que commence la fabrication de véhicules ferro-viaires à vapeur et tractés par des chevaux pour la région de Berlin.1920 : Avec ses motrices électriques, ses tramways et ses locomotives. l’usine de Bautzen conquiert le marché des transports courtes et lon-gues distances et fabrique les premières locomotives industrielles pour des clients internationaux.1998 : La Deutsche Waggonbau AG de Bautzen est intégrée à la so-ciété Bombardier Transportation GmbH.2006 : Avec plus de 20 000 véhicules ferroviaires livrés, l’usine Bom-bardier de Bautzen fête son 160e anniversaire.

La grande inondation*

2e acte : le conflit

Août 2010 : il n’arrête pas de pleuvoir sur le tripoint formé par l’Allemagne, la Pologne, et la République Tchèque. Les pluies les plus fortes jamais enregistrées depuis 1881. Rien qu’en Saxe, les précipitations atteignent 208 litres au m2. Le cours supérieur de la Spree est à son niveau historique le plus élevé de 5,30 m.

7 août, dans la nuit : la digue de l’usine Bombardier de Bautzen cède. L’eau submerge le terrain de l’usine : 300 000 m2 disparaissent sous 1,80 m de boue et d’eau. Bombardier est littéralement dans l’eau « jusqu’au cou ».

*Titre original anglais : FLOOD, film-catastrophe de Tony Mitchell, Grande-Bretagne/Afrique du Sud 2007

BELFOR en mission : Allemagne

BELFOR pompe l’eau après

une inondation Bombardier

12 13

3e acte : la résolution

8 août : Bombardier prend contact avec BELFOR. Le lendemain, les experts visitent le site sinistré et le mandat de prise de mesures immédiates est accordé.

9 août : BELFOR lance les mesures immédiates : tous les dossiers, documents et plans des véhicules sont extraits des caves submergées. L’équipe Sinistres Majeurs de BELFOR lance les autres mesures organisa-

tionnelles.

10 août : BELFOR installe un village de conteneurs pour 350 collaborateurs. Le parc d’engins augmente : plus de 250 nettoyeurs haute pression, des centaines de moyens d’éclairage ainsi que des kilomètres de tuyaux et de câbles sont livrés, déroulés pour pouvoir alimenter tous les postes de travail en eau, en élec-tricité et en lumière.

11 août : tous les dossiers récupérés sont acheminés vers l’un de nos centres de séchage de documents de BELFOR à Prague et séchés avec des procédés spéciaux comme le « Vacuum Freeze Drying ». (Pour en apprendre plus sur les procédés de séchage de documents, rendez-vous page 20 au chapitre « Effets spé-ciaux »)

12 août : BELFOR élabore un concept complet de décontamination qui est également soumis pour ap-probation à la centrale du groupe, au Canada.

À partir du 13 août : l’eau et l’électricité ne font pas bon ménage. C’est pourquoi BELFOR loue une surface séparée au sein du Centre technologique et de Création d’entreprise de Bautzen, pour ériger

un atelier externe dédié à la contamination des composants électroniques.

Débourbage et premier gros nettoyage : tous les sols et les murs sont nettoyés au préalable. Les techniciens utilisent pour

l’opération plus de 200 nettoyeurs haute pression, ainsi que des pompes et des aspirateurs d’eau hautes performances. L’alimentation électrique est assurée grâce à des groupes électrogènes, l’innondation ayant paralysé toute l’infras-tructure électrique.

BELFOR en mission : Allemagne

Nettoyage total et finition : les surfaces des murs et des sols, y compris les fosses, canaux et puits, sont nettoyées à fond. Les conduites d’air comprimé, les éléments de protection contre l’éclairage et les parois mobiles sont net-toyés avec une précision chirurgicale. De nombreux locaux fonctionnels doivent être démontés jusqu’à l’ossature : les collaborateurs de BELFOR démontent les panneaux de plaques de plâtre, arrachent les isolations, les carrelages et les moquettes et retirent l’enduit des murs afin d’endiguer la progression des moisissures.

Séchage : des séchoirs surdimensionnés, avec des débits de 10 000 m3 chassent les der-nières traces d’humidité des murs touchés. Aux « heures de pointe », ce sont quelque 450 diffé-rents machines qui fonctionnent en simultanée.

La décontamination des machines, première scène : environ 340 machines menacent d’être inu-tilisables en raison de la corrosion qui progresse : parmi elles, des dispositifs de rotation et de levage, des fraiseuses et des tours, des meuleuses et à re-dresser, des chanfreineuses, des scies, des cabines de sablage et des appareils de soudure. C’est au tour des experts en décontamination de machines de BELFOR d’entrer en scène !

La décontamination des machines, deuxième scène : la décontamination des machines est réalisée en cinq étapes, selon des critères de temps et de priorité sé-vères :

k Mise en œuvre de produits stoppant la corrosionk Premier nettoyage brut k Nettoyage de finition k Élimination de la corrosion k Conservation

14 15

La décontamination des machines, troisième scène : BELFOR assure le démontage et le remontage, la commande des pièces détachées et de rechange, ainsi que la remise

en service. Des listes complètes de machines sont établies et les pièces détachées et les prestations de service fournies sont consignées en détail.

Décontamination des composants électroniques : en parallèle, les armoires électriques et de commutation, les appareils de soudure et autres composants électroniques sont décon-

taminés dans le nouvel atelier BELFOR installé au Centre Technologique de Bautzen. Pour l’opération, deux lignes « humides », des armoires de séchage par recirculation d’air et des sé-

choirs sous vide sont mis en place. Une troisième ligne humide sera installée ultérieurement dans l’usine Bombardier.

Effets spéciaux : lignes de nettoyage par ultrasons (URS) : BELFOR installe six lignes de bains à ultrasons. Chaque ligne est constituée de cinq bassins, équipés de sondes à ultrasons. Ces sondes

génèrent des ondes de pression lesquelles, par cavitation (formation de bulles d’air) et implosion (effondrement des bulles d’air sur elles-mêmes), permettent de détacher les traces tenaces de

corrosion. Au cours de cinq étapes de travail – nettoyage préalable, rinçage, élimination de la corro-sion, rinçage ultérieur, conservation – des dizaines de milliers de pièces sont débarrassées de tout

résidu en l’espace de huit semaines. (Pour découvrir d’autres effets spéciaux de BELFOR, rendez-vous aux pages 20 et 21.)

H A p p y E N D

Octobre 2010 : redémarrage de la production en coopération avec d’autres usines Bombardier.

Février 2011 : l’usine Bombardier de Bautzen travaille de nouveau à pleine capacité.

Avril 2011 : la plupart des travaux sont achevés. Les collaborateurs de Bombardier Transportation et l’équipe de BELFOR sont épuisés... mais heureux ! Mission accomplie !

Crédits photographiquesk Plus de 450 groupes de séchage différents sont mis en œuvre aux « heures de pointe » k Plus de 3 000 journées de mission pour les nettoyeurs haute pressionk Plus de 15 000 l d’eaux usées retraités par jourk Plus de 45 000 km de trajets de transportk Plus de 60 000 l de produits chimiques dans les bassins de décontaminationk Plus de 195 000 heures travaillées pour le personnel

À suivre...Quelques spécialistes de

BELFOR sont encore sur place, dans l’usine

Bombardier Trans-portation de Baut-

zen, pour se char-ger des derniers

détails. Le sus-pense conti-

nue !

BELFOR en mission : Allemagne

Lorsqu’une usine séculaire est victime de l’inondation du siècle, il faut donc presque déclencher la « mission du siècle » pour revenir à une situation normale. Comme vous l’avez vu, BELFOR est intervenu sur place avec des centaines de personnes pour rétablir la capacité opérationnelle du constructeur de tramways et autres véhi-cules ferroviaires. Pourquoi avons-nous pu mobiliser autant de personnes en si peu de temps ? Parce que nous avions pris à temps les bonnes décisions sur place.

L’équipe Sinistres Majeurs de BELFOR Visionnaire, BELFOR a entamé au printemps 2009, soit un an avant la rupture de la di-gue, la constitution d’une équipe spéciali-sée dans les sinistres de grande ampleur. Dans ce cadre, toutes les capacités et les compétences ont été réorganisées et sou-mises à une organisation stricte. C’est ainsi qu’en août 2010, nous avons pu non seule-ment être au bon moment au bon endroit, mais intervenir directement avec le person-nel et les moyens logistiques nécessaires : gérants, ingénieurs en construction mé-canique, chefs de projet, chef de missions, ingénieurs en sécurité, techniciens du sé-chage, monteurs spécialisés, électroniciens de décontamination, décontamineurs de machines, ouvriers décontamineurs et lo-gisticiens se sont rassemblés pour faire face à l’inondation. Une telle multitude de talents ne doit pas seulement être par-faitement coordonnée, le personnel doit être alimenté et il doit pouvoir se reposer. BELFOR a sorti le grand jeu : 19 conteneurs pour personnel, trois conteneurs de bu-reaux, deux conteneurs sociaux, un bureau d’hôtel pour les réunions de projet, une grande tente pour les appareils de décon-

tamination et les articles de masse, huit conteneurs pour le stockage des appareils spéciaux, ainsi qu’un atelier externe de décontamination des composants électro-niques ont été mis en place. Une noria de camions de BELFOR a assuré nuit et jour la fourniture en matériel et en vêtements de protection PSA. Les interdictions régionales de circulation pendant les vacances et les week-ends ont même été annulées afin d’autoriser les transports.

Aussi puissant que nécessaire – aussi léger que possibleMais la taille n’est rien sans l’efficacité : c’est pourquoi, lors des sinistres de grande ampleur, BELFOR veille également à ce que l’équipe d’intervention reste aussi une « lean team » – aussi puissante que nécessaire, mais aussi légère (= lean) que possible. Cela vaut tout particulièrement pour la direction de la mission qui – bien qu’irremplaçable pour des raisons stra-tégiques – n’a représenté que 4 pour cent seulement des capacités en personnel dans le cas Bombardier.

Prendre les bonnes décisions Ou bien : que nous apprend l’intervention chez Bombardier à Bautzen ?

Malwine Braunwarth (Head of Risk Engineering chez Bombardier) se souvient :Dans la nuit de samedi à dimanche, j’ai été tirée de mon sommeil par une sonnerie de téléphone persistante. À l’autre bout du fil : un représentant lo-cal de Bautzen qui me dit : « Nous avons une inondation. » Au début, j’ai cru qu’il s’agissait d’un tuyau crevé dans la cave, mais au bout de quelques instants, l’am-pleur de la catastrophe ne faisait aucun doute. Mon étonnement était à son comble alors que je me rendais sur le site car le soleil était éclatant et il n’y avait pas la moindre trace d’inondation dans les alentours de Bautzen, pas même une flaque d’eau dans une prairie. Le service d’urgence de BELFOR a été alerté immé-diatement, de sorte que leurs experts sont arrivés en même temps que nous sur les lieux. Le désastre était visible dès les portes de l’usine : l’eau s’était certes retirée pendant la nuit, mais partout de la boue, des conteneurs renversés, des wagons à moitié assemblés avec de l’eau jusqu’aux essieux et des traces d’eau et de boue jusqu’au niveau des fenêtres, une plate-forme coulissante en partie détruite par la violence des eaux et des portails de halle tordus, des bogies prêts pour l’expédition enfouis sous la boue... Ce n’étaient là que les traces directe-ment visibles à l’extérieur des bâtiments. Notre usine, qui emploie normalement 1 200 personnes et dans laquelle les rames effectuent leurs parcours d’essais les unes après les autres, était plongée dans un silence inhabituel.

Les équipes BELFOR chez Bombardier

16 17

Lutter seul – gagner ensembleL’efficacité d’une équipe forte ne doit pour-tant pas faire oublier l’efficacité individuelle de chacun de ses membres lesquels, jour après jour, ont fait face sans faillir. Chez Bombardier, de nombreux collaborateurs de BELFOR ont atteint leurs limites physiques et les ont même dépassées : réveil à 7 heures du matin – trois réunions de briefing, matin, midi et soir, avec mission à l’issue – un ra-pide dîner, quelques heures de sommeil et tout cela, loin de chez soi. Sur les sinistres de grande ampleur, les décontamineurs sont en général des personnes qui se lèvent tôt, qui expédient leurs repas rapidement et des abatteurs d’ouvrage ! Le succès de toute une équipe est la somme des efforts de cha-cun de ses membres et c’est aussi pour cela que nous tenons à tous les remercier en-core une fois très cordialement ici !

De l’enlèvement de la boue à la déconta-mination high-techComme chacun ne peut fournir que ce qu’il a de meilleur, nous avons pu combiner le meilleur avec le meilleur, à savoir : mobiliser l’ensemble des capacités opérationnelles de BELFOR. C’était nécessaire, car le sinistre chez Bombardier est passé jour après jour de dégâts des eaux en sinistre technique, imposant l’intervention des corps de métier les plus différents : d’abord les décontami-neurs de bâtiments et de documents, puis les spécialistes pour machines et outils, enfin les monteurs spécialisés et experts en électronique pour l’ensemble du parc de machines.

Après l’inondation, Bombardier met le cap vers l’avenirAfin de pouvoir, dans l’avenir, assister nos clients encore plus rapidement avec nos services, notre structure de marque a été entièrement redessinée : outre la marque principale « BELFOR Décontamination », vous pourrez profiter à l’avenir de « BELFOR Prévention » et de « BELFOR Technologie », deux offres taillées de manière encore

plus précise à la mesure des exigences de nos clients. Pour en savoir plus sur la nou-velle « Trinité » de BELFOR, rendez-vous aux pages 22 et 23.

Bref aperçu des facteurs du succès de BELFOR :

k Réactivité très élevée face à des exigences de masse élevéesk Respect fiable de toutes les exigences de délais et de qualiték Gestion probante des sinistres de grande ampleur, des dégâts de masse au sinistre techniquek Rapport de confiance avec tous les décideursk Processus continu d’amélioration (PCA)

Malwine Braunwarth :

Les premiers jours ont consisté en prio-rité au nettoyage et au rétablissement opérationnel des infrastructures, ainsi qu’à d’obtenir une vue d’ensemble de l’étendue exacte du sinistre et d’évaluer dans quelle mesure les autres usines pouvaient apporter leur aide. Mais la mesure la plus essentielle a consisté à intégrer nos collaborateurs à cette dé-marche. Dès le début, il a été clair que nous voulions nous rapprocher chaque jour un peu plus de l’objectif « Construi-re de nouveau des véhicules ferroviaires à Bautzen le plus rapidement possib-le ! ». Chacun devait être conscient que son emploi ne serait pas « emporté par les eaux » et qu’il fallait relever les man-ches ! Dès le matin, nous avons visité le site avec BELFOR et mis en oeuvre les premières mesures immédiates. Out-re le mandat accordé aux mesures de nettoyage technique par BELFOR, notre premier acte a été de fournir des centai-nes de bottes en caoutchouc et de pelles à neige pour l’élimination de la boue par nos employés. Au bout du compte, tous les dommages ont pu être répa-rés – notamment grâce à l’aide efficace apportée par nos collaborateurs, les spé-cialistes externes dans les différents do-maines et aussi grâce à BELFOR.

Sujet : l’action

Les effets spéciaux – aussi anciens que le cinémaDepuis que le pionnier français du cinéma Georges Méliès a épous-touflé ses contemporains avec son VOYAGE DANS LA LUNE, en 1902, avec les premiers trucages, le cinéma a connu l’arrivée étourdis-sante – ou plutôt la lutte acharnée – des effets spéciaux. Il convient de faire ici la distinction entre les effets spéciaux classiques (SFX ou SPFX), qui imitent la réalité du mieux qu’ils peuvent avec pluie ar-tificielle, pyrotechnique, verre en sucre et sang artificiel, et les ef-fets visuels (VFX) ; grâce au traitement numérique de l’image, ces derniers bouleversent les lois du possible. Mais les deux poursui-vent le même objectif : procurer au spectateur assis dans son fau-teuil des sensations les plus extrêmes. Imitation parfaite de la réa-lité, surréels ou irréels, des milliers de spécialistes des effets spé-ciaux élargissent chaque année un peu plus le champ de vision de notre imaginaire.

Du latex à la matrice Chaque effet spécial a ses coryphées qui maîtrisent à ce point leur art que l’illusion devient parfaite. C’est ainsi que les maîtres maquilleurs ont réussi par exemple à donner à l’Adonis d’Hol-lywood qu’est Brad Pitt l’apparence d’un vieillard dans L’ÉTRANGE HISTOIRE DE BENJAMIN BUTTON. Ou bien de transformer le géant Peter Mayhew (2,21 m) en adorable Wookiee Chewbacca, grâce à des masques en latex, des poils de yak et des mimiques pilotées par câbles. Avec lui, George Lucas, le père cinématographique de la saga en 6 volumes de la GUERRE DES ÉTOILES, a lancé toute une avant-garde de créatures exotiques extra-terrestres à l’assaut des conventions du genre et les a ancrées adroitement et définitive-ment dans notre univers visuel : C-3PO, Yoda, Jar Jar Binks, Jabba the Hutt. Sans oublier « le côté obscur de la Force », dont la res-piration sifflante existe désormais aussi comme sonnerie de télé-phone portable.

« Le monde réel,il est dehors »*Effets spéciaux, visuels et le cinéma dans la tête...

*Jake Sully, alias Sam Worhtington, dans AVATAR, 2010

Des volcans en éruption. Des météorites qui anéantissent des métropoles. Les troupes de Mordor envahissent la Terre du Milieu. Dans une débauche d’effets spéciaux, l’univers disparaît... ou renaît : le pays Imaginaire, Narnia et Pandora nous entraînent dans des univers étranges et inconnus pour que nous y retrouvions celui que nos avons perdu. Découvrez ici avec quels moyens Lucas, Spielberg, Cameron et Cie ren-dent l’impossible possible.

18 19

Tes yeux pourraient te tromper – ne leur fais pas confiance ! (Obi-Wan Kenobi, alias Alec Guiness dans STAR WARS, Épisode IV, USA, 1977)

L’univers de LA GUERRE DES ÉTOILES est né en 1975, dans une halle de seulement 2 500 m2 à Los Angeles, fondant ainsi le célèbre et légendaire atelier d’effets spéciaux « Industrial Light and Ma-gic » (ILM). Tout d’abord avec des trucages classiques comme les masques, les modèles miniatures et les effets de caméra. Mais en 1977 déjà, avec la première animation numérique digne du 7e art : les 40 secondes de rotation de l’Étoile de la Mort avec l’aide d’un modèle généré par vecteurs. La Computer-Generated Imagery, CGI en abrégé, venait de naître. Même si aujourd’hui l’Étoile de la Mort ne fait plus perler l’angoisse au front des spectateurs, une chose est claire : les limites au regard de la croissance exponentielle de la puissance de calcul des ordinateurs n’existent plus.

L’imagerie générée par ordinateur a connu son heure de gloire technique et philosophique en 1999, avec le film culte MATRIX : ses mouvements de caméra autour d’un objet « gelé » et de projec-tiles n’a pas seulement rendu populaire dans le monde entier le dé-sormais célèbre effet de ralenti « bullet time ». « Illusion (matrice) dans l’illusion (film) », il décode simultanément la dualité de notre réalité et dévoile – dans le sillage d’anciennes connaissances reli-gieuses et de nouvelles découvertes neurologiques – l’ambivalence de notre perception du monde.

pourquoi l’absence de réalité nous fascine-t-elle à ce point ?Quelle est cette fascination que nous éprouvons lorsque nous pé-nétrons dans des univers artificiels ? Pour certains spécialistes des médias, c’est une fuite devant notre propre réalité. La psychologie contemporaine des médias désigne sous le vocable «escapisme »

ce motif central de l’utilisation des médias. Les mondes artificiels offrent une « porte de sortie » pour échapper à un quotidien régle-menté, structuré et routinier.Nous quittons directement notre rôle social plein de contraintes pour endosser un rôle idéal prototype, dans lequel nous séduisons les plus belles femmes ou maîtrisons les hommes les plus auda-cieux, sauvons le monde ou vengeons ses injustices. Le suspense créé par le cinéma permet d’apaiser les tensions psychologiques et nous permet de nous évader pour un court moment de notre triste quotidien, vers le Comté, Hogwarts ou les Montagnes Hallelujah de la planète Pandora.

Parfois, l’on vit mieux dans un monde imaginaire que dans la réalité ! (Hilary Duff dans COMME CENDRILLON, USA/Canada 2005)

Hollywood donne du relief à ses films – La 3D et l’avenir des effets visuelsLa technologie 3D ouvre une nouvelle ère de la manière de regarder, dans nos cinémas et nos têtes. L’épopée AVATAR de James Cameron a été vue par plus de deux milliards d’êtres humains qui avaient chaussé pour cela des lunettes stéréoscopiques. Une nouvelle ca-méra virtuelle, un procédé innovant de « performance-capture » (cf. page 21), deux pétaoctets (= deux mille billions d’octets) de capaci-té de disque dur et plus de 2 250 spécialistes des effets spéciaux – dont 150 venant d’Industrial Light & Magic – ont été nécessaires pour lancer sur orbite le film qui a connu le plus grand succès de tous les temps. Leurs noms défilent en listes interminables dans le générique de fin pendant que le spectateur groggy tente de faire le tri des images-chocs qui marquent encore sa rétine.Mais chaque « avatar » animé recèle aussi le risque que le comé-dien en chair et en os devienne superflu. La numérisation totale des mimiques et des mouvements humains reste pourtant une utopie en raison de leur extraordinaire complexité. Heureusement !Mais quel que soit le succès remporté par le cinéma à effets-choc de demain – on parle de 4D et de 5D, de cinéma à vibrations, à in-tempéries et à odeurs –, quels que soient les progrès remportés, force est de constater – et c’est une consolation – que la plus impo-sante forme de réalité virtuelle est celle qui existe dans nos têtes : notre imaginaire. Et cet imaginaire n’a pas besoin d’effets spéciaux pour nous emporter... par exemple avec la lecture d’un bon livre !

Les plus importants effets spéciaux de l’histoire du cinéma :

Le légendaire effet « bullet time » du film MATRIX a été réalisé grâce à l’utilisation simultanée de 120 caméras à enregistrement image par image.

Au cinéma, les effets spéciaux servent à créer de nouveaux univers et – souvent aus-si – à détruire les anciens. Les « effets spé-ciaux » de BELFOR visent exactement l’ob-jectif opposé : réduire à néant toute des-truction. Et là, nous ne pouvons pas recourir au « trucage ». Chez BELFOR, tout est réel – pas d’illusions, pas de cascades, pas de tru-cages informatiques ! Par contre, nous utili-sons de nombreux procédés, développés en partie de manière exclusive et améliorés au fil de plus de 35 ans d’activités dans le do-maine de la décontamination. Mais nous poursuivons le même objectif que la plu-part des cinéastes : le HAPPY END pour nos clients.

Comment les cameramen « voient » les choses Objectifs spéciaux : z. B. p. ex. fisheye, grand

angle, zoom, anamorphique (pour cinémas-

cope, Panavision).

Filtres de couleur : p. ex. rouge pour simuler un

incendie (dans AUTANT EN EMPORTE LE VENT,

1939).

Caméra haute vitesse : enregistre des mouve-

ments extrêmement rapides – p. ex. impacts

de projectiles, explosions, crash tests – avec

jusqu’à 1 000 images par seconde.

Effet « bullet time » : procédé spécial de ralen-

ti photographique qui autorise les mouve-

ments de caméra autour d’un objet « gelé »

(utilisé pour la première fois dans MATRIX,

1999).

Steadycam : caméra fixée sur le

corps avec un harnais et mon-

tée sur un pied suspendu. Le ca-

méraman peut se déplacer li-

brement sans faire trembler

l’image (utilisée pour la pre-

mière fois par Stanley Kubrick

pour la fameuse séquence du

labyrinthe de SHINING, 1980).

Crashcam (caméra sacrifiée) : pour l’utilisation

dans les zones dangereuses, p. ex lors d’explo-

sions, d’accidents. Comme la caméra est dé-

truite lors de l’utilisation, les images sont

transmises par câble ou par radio.

Incrustation : grâce à la

technique du cache/

contrecache avec un

fond de couleur (chroma

keying), il est possible de

placer des personnes ultérieure-

ment devant un autre arrière-plan (utilisé pour

la première fois en 1933 dans KING KONG).

Écran partagé : procédé de montage en paral-

lèle pour illustrer la simultanéité de plusieurs

actions et accroître le suspense.

Comment BELFOR voit les chosesUn œil exercé : les collaborateurs expérimen-

tés « scannent » la situation aussi vite que

possible et décident de manière ciblée ce qu’il

faut faire.

Thermographie : détec-

tion de fuite par image-

rie thermique et caméra

à infrarouges.

Vidéo-endoscopie : inspection et affichage

sur écran de l’intérieur

de tubes, écoulements,

espaces vides et puits en cas de dégâts des

eaux.

Détection acoustique de fuites : détection de

fuites d’eau par ondes

sonores grâce à des mi-

crophones hautes performances, amplifica-

teurs spéciaux, égalisateurs et écouteurs.

Détection électro-acoustique de conduites : par génération de champs électromagné-

tiques le long des conduites.

Recherche de fuites par corrélation : deux

points de mesure microphonique transmet-

tent par radio des valeurs électro-acoustiques.

Le corrélateur calcule la distance entre l’en-

droit de la fuite et le point de mesure.

Effets pyrotechniquespyrotechnique : flam-

mes, fumée, feu d’arti-

fice

Explosions : p. ex. pou-

dre, propane, gazole, air comprimé, rampes

tubulaires pour tonneaux, catapultes pneu-

matiques pour personnes et voitures (air ram)

Armement : p. ex. cartouches à blanc, simula-

tion de feux de bouche, impacts de projectiles

sur bâtiments et corps humains grâce à des

« squibs » préparés (détonateurs à poudre

noire), gilets pare-balles, dispositifs de lance-

ment et de traction (p. ex. ratchet pull, nitro-

ratchet, jerk tam)

Torches humaines : cas-

cades professionnelles

avec l’aide de vêtements

ignifugés (combinaisons

momex, amiantées, de pilote de course), pâte

de protection thermique, masques et gants de

protection.

Effets anti-feuMesures de construction anti-feu : p. ex. mortier

coupe-feu, cloisons

souples et dures, bandes

coupe-feu pour câbles, revêtements de pro-

tection pour éléments en acier, habillage de

piliers et de poutres, coussins coupe-feu,

joints coupe-feu, manchettes coupe-feu, cloi-

sons coupe-feu, plafonds et portes coupe-feu

Film Soot Removal : pro-

cédé BELFOR exclusif pour

le nettoyage à sec de pa-

rois, plafonds, surfaces

boisées et fragiles conta-

minées par la suie, haute efficacité, sans pous-

sière ni résidus et écocompatible. (Utilisation :

cf. page 29)

Effets d’eau pluie : p. ex. par installations d’arrosage avec

orifice de grandes dimensions. Les gouttes de

pluie doivent être plus grosses que la « vraie

pluie » pour que la caméra puisse les filmer.

Les orages peuvent être renforcés par des

souffleries et des ventilateurs.

Neige : p. ex. neige qui tombe sous forme de

flocons en poudre de papier, d’amidon ou de

plastique (le plus souvent du polyéthylène),

neige au sol en multiples variations, p. ex. par

nattes de non-tissé imitant la neige

Glace : p. ex. glace en cire, en gel, en poudre et

aérosols de givre

Réservoirs d’eau : p. ex. pour les simulations

de vol. Le réservoir d’eau est rempli de nuage

en kapok comme matériau de remplissage au

travers duquel est tiré l’aéronef (utilisé p. ex.

l’arrivée du vaisseau extraterrestre au-dessus

de New York dans INDEPENDENCE DAY, 1996.)

Effets anti-eau Séchage de bâtiments : premières mesures : pompage de l’eau, sauve-

tage du mobilier et des

machines

Analyse du sinistre : mesure de l’humidité

avec procès-verbal de sinistre

Détection de fuites : recherche des origines

sans destruction

Séchage technique de bâtiments : p. ex. avec

séchoirs hautes performances (utilisation, cf.

pages 14 et 15)

Séchage par adsorption, condensation, élimina-tion des odeurs : p. ex.

par chauffage, encapsu-

lage, filtration et adsorp-

tion, embuage (nébulisation de parfums),

ozonification, ionisation

Séchage de documents : Vacuum Freeze Drying

dans trois centres de sé-

chage à Prague, Paris et

Londres, ainsi que sé-

choirs hautes performances mobiles

Séchage par adsorption, par condensation, filtre moléculaire, lissage de documents et retraite-

ment

Sujet : Technique

Trucs et trucages ! Les effets spéciaux au cinéma et chez BELFOR (glossaire)

20 21

Rayonnement gamma, désinfection et élimi-nation des odeurs Effets de glace :Sablage à la glace carbo-nique : sablage sous

haute pression avec pel-

lets de CO2 congelés

(–78 °C). Idéal pour les

contaminations par chewing-gum, silicones,

colles, laques, peintures, graffitis et bien plus

encore.

Effets mécanico-électroniquesAnimatronic : déplace-

ments de « créatures » ar-

tificielles par dispositifs

mécaniques et animatro-

niques, p. ex. tiges de gui-

dage, câbles, moteurs électriques, pompes à

air. Utilisés le plus souvent pour les anima-

tions d’animaux (exemple célèbre : KING

KONG, 1933)

Stop-Motion : simulation de mouvement sou-

vent utilisée dans les années 1980 grâce à la

modification des images, la plupart du temps

pour les monstres, dinosaures, OVNI, ainsi que

dans les animations de poupées ou de person-

nages en pâte à modeler

(Claymation). Appréciée

encore aujourd’hui par

Tim Burton, p. ex. dans

LES NOCES FUNÈBRES ou

WALLACE & GROMIT d’Aardman Animations.

Go-Motion : variante de la technique d’anima-

tion en volume « Stop-Motion » avec des mo-

teurs pilotés par ordinateur pour générer des

flous de mouvements fluides

Miniatures : technique utilisée jusque dans les

années 1980 pour les films fantastiques ou de

science-fiction, remplacée le plus souvent au-

jourd’hui par des animations numériques. (Pe-

ter Jackson a utilisé une grande quantité de

miniatures – châteaux, murailles, béliers –

dans LE SEIGNEUR DES ANNEAUX, offrant ain-

si une véritable authenticité à la Terre du Mi-

lieu.)

Décontamination de machines et d’électro-nique Décontamination de machines : à la suite de

sinistres provoqués par

incendies, dégâts des

eaux, touchant des moyens de production, dé-

clenchés par des acides, la corrosion, les pro-

duits d’extinction ou les poussières

Entretien, réparation, ré-vision de machines : révi-

sion générale, révision

partielle, révision géo-

métrique (rétablisse-

ment de la précision du travail, ajustage des

sous-groupes, repositionnement de broches,

et bien d’autres choses encore.)

Modernisation de machines : transformation

des unités de commande, construction d’ar-

moires électriques, renouvellement de sys-

tèmes hydrauliques, pneumatiques, de la

technique de mesure ou de capteurs, du grais-

sage, des appuis, de la technique de sécurité

Fabrication de pièces dé-tachées : reconstitution

authentique sur le parc

de machines propre à

l’entreprise, p. ex. dans le

cas où des pièces anciennes ne sont plus dis-

ponibles sur le marché

Décontamination élec-tronique : par nettoyage

individuel, sous haute

pression, par contact, à

sec, nettoyage à l’eau, sé-

chage sous vide, élimination de fluidifiants,

élimination de corrosion avec dérouilleurs

complexes, procédé par immersion avec net-

toyants électroniques aqueux

Lignes de nettoyage par ultrasons : procédé hau-

tement performant pour

l’élimination de corro-

sions dans des bassins à

ultrasons (utilisation, cf. page 15)

Décontamination de salle blanche

Effets informatiques Computer-Generated Imagery (CGI) : genèse

d’images par graphisme numérique en 3-D. La

CGI regroupe de nombreuses étapes de travail

informatique comme le « Rendering » (confi-

guration de modèle), « Shading » (création de

surfaces), « Mapping » (variations de couleur

et de structure) et bien d’autres encore. Tech-

nique utilisée pour la première fois en 1977

par George Lucas dans LA GUERRE DES

ÉTOILES.

Morphing : transfert d’une image source dans

une image cible au moyen du « Warping » (dis-

torsion), « Tweening »

(génération d’images in-

termédiaires) et « Cross-

Dissoving » (fondu en-

chaîné). Le morphing a connu la célébrité en

1991 grâce au clip vidéo BLACK OR WHITE de

Michael Jackson.

Dinosaur Input Device (DID) : procédé spécial de

Stop-Motion et de Cap-

ture-Motion pour l’ani-

mation de dinosaures (a

connu la célébrité mondiale en 1993 dans

JURASSIC PARK de Steven Spielberg)

Motion-Capture (« Saisie de mouvement ») : trans-

fert de mouvements hu-

mains ou animaux sur

des modèles 3D générés par ordinateur. Lors

du « Rigging » (construction du squelette) la

motricité est définie et reliée, dans le cadre du

« Skinning » (construction de la peau)

performance-Capture : « Motion-Capture »

dans laquelle les expressions du visage des ac-

teurs sont numérisées (p. ex. Gollum dans LE

SEIGNEUR DES ANNEAUX II 2002, KING KONG

2005, AVATAR 2010)

Sauvetage et rétablissement de données Sauvetage de données neutre en matière de média : p. ex. de disques durs, CD et DVD, DVD,

bandes magnétiques, bandes vidéo et magné-

tiques, microfilms, négatifs, clichés radiolo-

giques, et bien plus encore.

Diagnostic de dommage : détermination de la

cause du dommage, de son importance et du

potentiel de rétablissement (en coopération

avec des sous-traitants)

Redémarrage : rétablisse-

ment de toutes les struc-

tures endommagées

(dans la mesure du pos-

sible), copie des données

sur bandes ou sur CD-ROM (en coopération

avec des sous-traitants)

CascadeursAucun film d’action ne

peut se passer d’eux.

Souvent, la liste des cas-

cadeurs dépasse de loin

celle des acteurs.

Les vraies gensChez nous, pas de dou-

blure, pas même lors des

missions dangereuses.

C’est pourquoi nous res-

pectons partout et tou-

jours les prescriptions de sécurité les plus

sévères.

post productionétape de traitement ultérieur du film. C’est

souvent la partie la plus longue et la plus coû-

teuse de la production.

préventionBELFOR travaille d’une façon si minutieuse et durable qu’aucune amélioration ulté-rieure n’est nécessaire pour le client !

Monsieur Zilles, depuis le 1er janvier 2011, vous êtes Directeur Marketing et Ventes de BELFOR Europe. Quelle impression avez-vous eu de BELFOR à votre arrivée ?Une équipe engagée, motivée et performante ! Une équipe forte qui parle peu mais qui agit beaucoup. Exactement ce qui est essen-tiel en cas de sinistre. J’étais impressionné !

y avait-il des choses qui pouvaient encore être améliorées ?Comme je le disais, les gens d’action ne sont pas obligatoirement de beaux parleurs. Il y avait un certain décalage entre la coopéra-tion interne et la communication vers l’extérieur. Surtout pour ce qui concerne la communication autour de nos services sur les mar-chés.

Comment cela ? BELFOR est certes leader mondial, mais pas encore « marque lea-der ». Pendant de nombreuses années, nous nous sommes présen-tés dans différents pays sous différentes identités. Et au sein d’un même pays, nos compétences étaient souvent réparties entre dif-férentes sous-marques. Tout ceci est naturellement le fruit de notre histoire : BELFOR est né d’un conglomérat de plusieurs marques lo-cales. Ces marques de niche étaient solidement établies sur leurs marchés régionaux, elles incarnaient des services spéciaux et des valeurs particulières. Elles connaissaient leurs clients et leurs clients les connaissaient...

Où était donc le problème ? Nos clients devenaient de plus en plus importants et internatio-naux, à l’instar de nos missions. Il devenait de plus en plus diffi-cile de transférer nos compétences régionales, nationales et spé-cifiques à l’échelle internationale de nos activités. Un déséquilibre est alors apparu entre le service fourni et la communication de cette prestation comme « prestation de BELFOR ».

Et vous souhaitez tirer un trait sous ce chapitre ? Tirer un trait ? Je n’aime pas trop les formules à l’emporte-pièce. Je ne veux pas refermer une porte, je préfère en ouvrir une autre, ouvrir une nouvelle perspective et faciliter la transition. C’est la rai-son pour laquelle j’utilise le terme de « Change Management » . La mise en œuvre d’une marque sur le plan international est un pro-cessus complexe, délicat, qu’il convient d’entamer avec prudence et de manière réfléchie. Et surtout, il faut lui accorder le temps né-cessaire. Rien ne serait pire que de remplacer d’un jour à l’autre des structures, des valeurs et des relations clients qui ont longuement mûri uniquement pour satisfaire un « rêve de grandeur ».

Et sur le long terme ? Il est clair que dans ce contexte, il n’est pas possible d’éviter de lancer une réflexion sur la manière dont a été atteinte la position actuelle – après tout, nous sommes leaders sur le marché mon-dial –, comment la développer et la rendre viable à l’avenir. C’est exactement au niveau de cette charnière que s’est positionné notre processus de Change Mangement au début de 2010. Il s’agissait de regrouper nos activités et compétences opérationnelles dans le même processus de communication. Et simultanément, cette concentration ne devait pas nous faire perdre de vue les différentes « lignes de compétence » qui font la puissance, la variété et l’unicité de BELFOR.

C’est un vrai paradoxe... Comment cela peut-il fonctionner ?Tout d’abord en renforçant les marques de BELFOR et en étendant ensuite la promesse centrale de plus-value à d’autres champs de compétences. La marque générale BELFOR est synonyme de lea-dership global sur le marché de la décontamination. Mais BELFOR peut beaucoup plus. Souvent, ce « beaucoup plus » a été commu-niqué sous forme de « beaucoup plus de noms ». C’est ce que nous voulons changer, petit à petit.

Comment ? Outre la marque générale BELFOR, nous avons lancé les deux sous-marques « BELFOR Prevention » et « BELFOR Technology ». À l’avenir, elles accompagneront et enrichiront le cœur de marque BELFOR. Une sorte de Trinité de marques, alors qu’auparavant, elles étaient au moins 13 !

Comment construire des maisons et des marques

BELFOR en mission

Michael Zilles Directeur Marketing & Sales BELFOR Europe

La nouvelle structure de marque de BELFOR – Entretien avec Michael Zilles

« BELFOR, leader du marché, doit devenir marque leader. »

22 23

BELFOR prevention, c’est quoi ? Dans le monde entier, la marque classique BELFOR est associée presque exclusivement au secteur des sinistres : nous sommes ceux qui arrivent en cas de pépin ! Mais il est également dans notre intérêt que rien ne se passe ou que les dégâts puissent être limités le plus possible. Nous pouvons largement contribuer à at-teindre cet objectif : p. ex. avec notre gamme complète de mesures de construction coupe-feu et notre service de réaction rapide en cas d’urgence RED ALERT®. Mais tout le monde ne le sait pas. Avec « BELFOR Prevention », nous souhaitons ancrer plus profondément nos compétences en matière de prévention dans l’esprit de nos clients et y intégrer plus tard aussi nos services de conseil.

Et qu’incarne BELFOR Technology ? Il s’agit d’un domaine supplémentaire de compétences de BELFOR que tout le monde ne connaît pas non plus. Dans certains endroits, nous sommes encore perçus comme l’entreprise qui se contente de tout « nettoyer » et qui rétablit l’état d’avant la catastrophe. Mais nous sommes aussi – surtout par l’intermédiaire de nos marques DeHaDe et Recontec – des experts reconnus dans la décontamina-tion de machines et de composants électroniques, même pour la technique sensible des semi-conducteurs, et nous travaillons dans des conditions de salle blanche. Notre centre de R&D à Ismaning est un acteur reconnu pour les analyses, le développement de nou-veaux procédés ainsi que pour des mesures de formation. Avec « BELFOR Technology », nous souhaitons souligner les compétences techniques de notre groupe et les relier plus encore au cœur de marque BELFOR. BELFOR Technology n’intervient seulement qu’en cas de sinistre ? Non ! Alors que le nom « Recontec » met l’accent sur la « recons-truction » avec la syllabe « Re », BELFOR Technology élargit le champ d’action : p. ex. aux secteurs de la maintenance et de la moderni-sation de machines. Ces domaines recèlent un grand potentiel en termes d’activités commerciales pour nous comme en matière d’économies pour nos clients. Lorsqu’on réajuste des machines anciennes et qu’on en optimise la technique des unités de com-mande, elles peuvent alors « œuvrer » de manière aussi précise et fiable qu’avant pendant les décennies qui viennent. Et c’est beau-coup plus effectif qu’une nouvelle acquisition.Nous étendons aussi notre champ d’activités dans un autre do-maine : avec BELFOR Technology nous voulons proposer à nos clients des solutions taillées sur mesure. C’est ce que nous faisons déjà dans les secteurs Marine & Offshore. Le marché réclame de plus en plus de solutions spécifiques. C’est une excellente opportu-nité de nous positionner non seulement comme multitalents, mais aussi comme spécialistes.

Quels sont les avantages de la nouvelle « Trinité » de BELFOR ? La nouvelle structure de marque nous permet de différencier en-core plus nos prestations. Dans le même temps, elle offre une plus grande « unification » pour ce qui concerne le prestataire de tous ces services. En bref : plus de variété dans l’unité. Et plus de clarté dans la communication !

La nouvelle structure de marques modifie-t-elle aussi la gamme de services de BELFOR ? Pas vraiment ! Au fond, nous proposons toujours la même chose. La seule différence est que la perception de cette offre va être modi-fiée sur le plan mondial. Même si, en cas de sinistre, de nombreuses personnes venues de nombreux pays collaboreront dans de nom-breuses langues, tout sera désormais proposé au nom d’un seul partenaire. Avec la nouvelle structure de marque, nous rattrapons en matière de communication ce que nous faisons depuis long-temps sur le plan opérationnel.

Quand les clients seront-ils informés sur la nouvelle structure de marque ? BELFOR Prevention démarre officiellement en octobre 2011 sur le salon FERMA de Stockholm avec un grand nombre de conférences, d’ateliers de travail et de matériel d’information consacré à ce sujet. Cette présentation sera suivie de manifestations homologues na-tionales dans les pays concernés.

Quels sont les défis à relever à l’avenir ?La poursuite du processus de consolidation et de diversification de l’univers de la marque BELFOR. BELFOR doit s’unifier plus encore sur le plan de la marque, mais se diversifier encore plus en matière de contenu. C’est une mission qui s’exerce au-delà des frontières. Chez BELFOR Europe, les règles et les processus correspondants sont en cours de définition. Ensuite, nous accompagnerons les sociétés na-tionales dans la mise en œuvre des différentes mesures. Mais cela ne peut fonctionner naturellement que si tous travaillent dans le même sens. Mais lorsque je constate à quel point cela fonctionne sur les chantiers de la vie réelle, je n’ai aucun doute que cela mar-chera aussi pour le « chantier des marques » !

Michael Zilles se tient volontiers à votre disposition à l’adresse [email protected] pour toute question concernant la nou-velle structure de marques de BELFOR.

« Avec la nouvelle structure de marque, nous rattrapons en matière de com-munication ce que nous faisons depuis longtemps sur le plan opérationnel. »

« La gestion de marque est une mission qui s’exerce au-delà des frontières. »

P R E V E N T I O N T E C H N O L O G Y

Interview

© 2

0TH

CEN

TURY

FOX

/PAR

AMO

UN

T / K

obal

Col

lect

ion

Sujet : l’action

Dieu lui–même ne pourrait pas couler

ce navire. (Bernard Hill, alias Captain Edward John Smith, dans TITANIC,

20th Century Fox/Paramount, 1997)

24 25

Le Titanic. Fierté de la compagnie d’ar-mement britannique White Star Line.

Le plus grand navire du monde – « insub-mersible » ! Le reste appartient à l’Histoire : dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, lors de sa traversée inaugurale, le Roi des Mers heurte un iceberg de 300 000 tonnes au sud-ouest de Terre-Neuve. Deux heures et 40 minutes plus tard, « The Last Word in Luxury » s’en-fonce dans les eaux noires de l’Atlantique Nord emportant avec lui plus de 1 500 personnes et l’un des rêves de l’Humanité : la supré-matie de la technique sur la nature. Depuis, nous nous sommes réveillés et nous savons que tout, même l’impossible, peut surgir partout et à tout moment.

Le Titanic n’est pas devenu seulement un synonyme de grande ca-tastrophe et son caractère incontrôlable. Il représente aussi ce qui aurait pu être évité – avec un peu de prudence et de prévision. C’est là que réside la vraie tragédie du naufrage du Titanic : elle aurait pu être évitée. Si l’iceberg avait été détecté plus tôt, il aurait pu être contourné et rien ne se serait passé. Après coup, l’on en sait tou-jours plus. Ce savoir est devenu une véritable science : la gestion des risques. Avec des méthodes mathématiques et des simulations complexes – p. ex. les techniques de scénario, les enquêtes Delphi, les analyses d’interactivité et les analyses post-mortem – les dif-férents facteurs de risque sont détectés, additionnés et évalués (agrégation des risques). La gestion des risques qui s’ensuit vise à éviter leur apparition, à réduire leur importance ou leur transmis-sion. Et souvent aussi, elle appelle à accepter un certain risque ré-siduel. Comme les gestionnaires de risques aiment jouer de la cal-culette, ils devraient ajouter immédiatement un nouveau facteur dans leurs calculs : BELFOR Prevention !

« Prévenir vaut mieux que guérir. »Hippocrate, env. 400 av. J.-C.

Nous préférons intervenir afin d’empêcher les dégâtsBELFOR est toujours sur place lorsqu’il se passe quelque chose de grave. Numéro un mondial dans la décontamination de sinistres, aucun dossier n’est trop lourd pour nous, aucun chemin trop long et aucune mission trop complexe. Mais nous préférons pourtant prévenir les dommages potentiels. C’est pourquoi nous avons créé « BELFOR Prevention ». BELFOR Prevention fait tout pour éviter les catastrophes et réduire leurs conséquences.

Avant, pendant et après la catastrophe – le regard en 3D de BELFORAvec BELFOR Prevention nous complétons notre gamme de ser-vices avec la période AVANT la catastrophe. Mais pourquoi en sommes-nous capables ? Parce que nous connaissons très bien l’APRÈS. Depuis plus de 35 ans, BELFOR décontamine les dégâts pro-voqués par des incendies, les inondations et les tempêtes dans le monde entier. Nous asséchons des bâtiments, décontaminons des installations, réparons des dispositifs techniques et restaurons des documents importants. Dans ce cadre, nous rencontrons une foule d’impondérables : nous connaissons les dangers, pour la technique et pour les hommes, les dangers immédiats et les autres, plus insi-dieux. Au fil des décennies, nous avons adapté nos techniques et les avons optimisées en permanence. Tout ce savoir-faire est dès lors intégré dans BELFOR Prevention. Notre expérience devient votre savoir prévisionnel !

Halte au feu : les mesures de construction anti-incendieLa feu est à la terre ce que l’eau est au Titanic. C’est pourquoi la construction anti-incendie compte parmi les mesures de préven-tion des incendies les plus importantes dans l’arsenal de BELFOR Prevention. Ici, la sécurité des personnes est prioritaire. Mais les pertes matérielles importantes générées par le feu imposent d’in-tégrer plus encore la construction anti-feu dans la planification des risques pour les bâtiments concernés. Les bâtiments abritant un grand nombre de personnes comme les immeubles d’habitation, les écoles et les bâtiments administratifs posent des exigences plus élevées que les bâtiments fonctionnels tels que les entrepôts. Les

Prévoir l’imprévisible BELFOR Prevention – Un nouveau service du groupe BELFOR

Informer, former, sensibiliser. Les séminaires et ateliers BELFOR présentent les consé-quences possibles lorsque c’est sérieux

BELFOR en mission

26 27

exigences posées sont encore plus sévères lorsque les personnes sont limitées dans leurs possibilités de se mettre à l’abri, p. ex. dans les hôpitaux, les maisons de retraite et de soins.

Mortier, manchettes, portes anti-feu : fournis par un seul partenaireBELFOR Prevention propose dans toute l’Europe une large gamme de produits anti-feu ainsi que leur mise en œuvre. Cela va du mor-tier anti-feu, des cloisons souples et dures jusqu’aux coussins, joints, manchettes, cloisons, plafonds et portes coupe-feu, en passant par les bandes coupe-feu pour câbles, les revêtements de protection pour éléments en acier, les habillages de piliers et de poutres. Les systèmes BELFOR sont déjà utilisés avec succès par plus de 50 000 clients du monde entier. Dans ce contexte, les classes de protection contre le feu sont structurées en fonction du type de bâtiment et des prescriptions légales de protection contre l’incendie du pays concerné. Cependant, nous recommandons d’installer plus que le strict nécessaire exigé par la législation. Nous nous ferons un plai-sir de vous accompagner lors de la planification et nous réalisons même sur demande des solutions spéciales !

Vite, plus vite, RED ALERT®BELFOR Prevention n’aide pas seulement à éviter les sinistres, mais aussi à en réduire les conséquences. Cela n’est toutefois possible que si la réaction est rapide. Une fois la catastrophe survenue, les mesures immédiates doivent être prises dans les premières 24 à 48 heures pour éviter le pire. Pour garanti cette réactivité dans le monde entier, nous avons créé il y a quelques années déjà le service préférentiel d’intervention d’urgence RED ALERT®.

Remontons le temps, retrouvons-nous le 14 avril 1912. Il est 23 h 40. Frederick Fleet, à la vigie du Titanic, détecte un gigantesque monstre à l’horizon. Il sonne l’alarme et crie « Iceberg, droit devant ! ». Le ca-pitaine ordonne « En arrière toute » et la barre est placée à fond à tribord. Il est déjà trop tard ! Témoin devant la Commission d’en-quête britannique, Frederick Fleet indiquera plus tard que lui et son collègue Reginald Lee auraient pu apercevoir l’iceberg beaucoup plus tôt si seulement... ils avaient été équipés de jumelles – comme le prévoyait le règlement.

Avec BELFOR Prevention, vous prenez pour ainsi dire vos jumelles et vous pouvez alors réagir à temps, en cas de danger !

Prévention

RED ALERT® version de basek Service d’urgence 24 heures sur 24, 365 jours par an, via la permanence téléphonique de BELFORk Intervention téléphonique préférentielle d’un expert sinistres BELFORk Intervention préférentielle dans les cas de sinistres de grande ampleurk Visite et évaluation gratuite des dégâts sur place par un spécialiste sinistres BELFOR dans les pays où existent des succursales BELFORk Information des collaborateurs importants par l’intermédiaire des services RED ALERT®k Stockage des informations relatives à l’entreprise, importantes pour notre interventionk Conseil technique par téléphone (pendant les heures ouvrables)k Participation à des séminaires gratuits à la BELFOR Academy RED ALERT® version premiumk Service d’urgence 24 heures sur 24, 365 jours par an, via la permanence téléphonique BELFORk Intervention téléphonique d’un spécialiste sinistres BELFOR dans les deux heures qui suivent l’avis de sinistrek Visite, évaluation du sinistre et conseils gratuits dispensés par un spécialiste sinistres BELFOR en vue de circonscrire les dégâts sur place, le tout dans les temps de réaction qui auront été fixés à l’avancek Rapport écrit sur les mesures à prendre en vue de circonscrire les dégâts fourni dans les 24 heures qui suivent la visite du sinistrek Assistance lors de l’engagement pris vis-à-vis des compagnies d’assurances de minimiser les dégâtsk Réactivité d’intervention absolument prioritaire dans les cas de sinistres de grande ampleurk Examen des plans de continuité des activitésk Séminaires intra-muros gratuits chez les clients exposant les prestations et mesures proposées par BELFOR pour circonscrire les dégâts RED ALERT® version premium plusk Semblable à RED ALERT® version Premium, avec en supplément un état des lieux réalisé par BELFOR en amont du sinistre et une consignation par écrit dans un rapport d’inspection de toutes les mesures et opérations nécessaires en cas de sinistre.

Une petite sélection de la gamme de produits pare-feu BELFOR

Détecter, évaluer et éviter les risquesP.I.A. SAFE: protège la valeur créée dans le temps en Italie

Le savoir-faire rencontre le « savoir-pourquoi »P.I.A. SAFE est le fruit de la collaboration de deux jeunes ingénieurs, Andrea Bordignon et Fabio Franzolin, qui ont constitué, juste après leurs études universitaires, la société de consultation “EX-SAFE” dans le domaine de la Gestion des Risques. Leur approche se base principalement sur les techniques de “LEAN Manufacturing”, la frontière à laquelle de nombreuses entreprises ont eu recours pour être plus compétitives en réduisant les temps des cycles de production et en augmentant l’indice de la valeur grâce à l’élimination du gaspillage. La rencontre entre les techniques

développées par les deux jeunes ingénieurs et BELFOR fait converger leurs expériences respectives dans P.I.A. SAFE, qui devient donc la combinaison des services de décontamina-tion P.I.A.® Pronto Intervento Azienda(*) avec l’analyse technique et détaillée des criticités qui ne peuvent généralement être mises en évidence qu’au cours d’un sinistre. L’objectif principal de P.I.A. SAFE est de faire ressortir le niveau de protection et de prévention des biens de l’entreprise à partir des Risques Purs et d’Exploitation, en analysant les systèmes que l’entreprise possède déjà, pour créer une matrice quantitative de mesure de la sécuri-té de l’entreprise face à ces évènements que

souvent les Petites et Moyennes Entreprises ne prennent pas particulièrement en consi-dération. P.I.A. SAFE veut être le point de dé-part d’un dialogue avec l’assuré et lui per-mettre de mettre en œuvre la protection de ses biens afin de les amener progressivement à des niveaux convenables pour pouvoir mo-dérer les risques mis en évidence. Tout ce-la est réalisé en procédant à une rationalisa-tion attentive des ressources de l’entreprise qui découle de la juste affectation des priori-tés d’intervention.

De l’analyse à la prophylaxieLe travail d’analyse est le point de départ du processus P.I.A. SAFE. Tous les facteurs cri-tiques sont pris en compte, le scénario de l’entreprise est observé et la fréquence d’évè-nements élémentaires est analysée, tels que les incendies ou les inondations. Les informa-tions recueillies servent à identifier et à mesu-rer les dangers potentiels, en mettant en évi-dence les risques nécessitant la plus grande priorité d’intervention. Des plans de résolu-tion sont ensuite proposés pour faire face aux criticités survenues. Par ailleurs, les données recueillies sont converties pour permettre à BELFOR d’obtenir toutes les informations in-dispensables pour pouvoir agir dans les délais les plus brefs en cas de sinistre causé par un incendie, une inondation ou une catastrophe environnementale. Le processus s’avère être particulièrement efficace vis-à-vis des petites et moyennes entreprises (PMI), pour renforcer leur prise de conscience quant à leur exposi-tion au risque et, en cas de sinistre, protéger leur capital et éviter des répercussions d’ordre négatif sur la trésorerie.

Avec P.I.A. SAFE l’imprévisible devient pré-visible, et en cas de sinistre l’entreprise est prête à réagir.

Risques Strategiques

k Concurrentk Innovation Produitk Perte de Renomméek Risque inhérent à la mondialisationk Acquisition/Fusions/Coentreprises

Risques Financiers

k Note de solvabilité incorrectek Cours de change et devisek Liquidités insuffisantesk Mauvaise courverture de risquesk Risques Commerciauxk Insolvabilité des clients

Risques purs

k Incendiek Volk Catastrophes naturellesk Dégâts environnementaux

Risques opérationels

k Propriété intellectuellek Pertes de données ITk Perte d’un fournisseurk Interruption de productionk Accidents du travailk Risques contractuels

P.I.A. SAFE

Cartographie complète des risques avec p.I.A Safe

BELFOR en mission : Italie

« Il vulcano esplode quando vuole » – le volcan entre en éruption quand il le veut, dit un pro-verbe italien. Lorsque l’on pratique la gestion de risques dans l’ombre du Vésuve ou de l’Et-na, on est historiquement « sensibilisé » à la question. Ce n’est donc pas étonnant, si P.I.A. SAFE a été développé chez BELFOR Italia, ce véritable nouvel outil de gestion du risque ser-vant de support aux entreprises pour les aider, par le biais de sa mise en œuvre, à atteindre des objectifs stratégiques (les risques s’y heurtent et peuvent empêcher de les atteindre) et à maintenir la valeur que l’entreprise a créé au fil du temps.

*) P.I.A. Pronto Intervento Azienda: service d’assistance prédéterminé après un sinistre, lancé par BELFOR en 2005

28 29

Le revers de la médailleLorsque le feu éclate dans une installation de nickelage, le bâtiment de haute sécurité se transforme en prison. La fumée ne peut pas s’échapper : elle emplit l’atmosphère, s’amasse sous le toit et s’infiltre profondé-ment dans la construction. 4 500 m2 sont ainsi contaminés, les équipements tech-niques fortement touchés. Le second re-vers : lorsque, comme Royal Mint, l’on pro-duit 24/24 heures des « espèces sonnantes et trébuchantes », l’on ne peut pas se per-mettre la moindre interruption. Les bonnes idées sont alors les bienvenues. Et la pre-mière consiste à alerter BELFOR !

La « volière »Comme BELFOR dispose déjà de longues an-nées d’expérience de travail dans des envi-ronnements de haute sécurité, les soucis de la Royal Mint sont vite dissipés. Nous avons

tout d’abord mis en place une gigantesque « volière » : constituée de trois plateformes de différentes hauteurs, elle permet d’accé-der confortablement à toutes les zones des murs et des plafonds hauts de plus de 15 m, sans gêner la fabrication des pièces de mon-naie sous elle. Pour cela, 12 000 planches de bois et 9 000 tonnes de barres d’échafau-dages ont été utilisées. Ainsi, jusqu’à 30 col-laborateurs de BELFOR et de divers sous-traitants ont pu travailler simultanément, comme l’exigeait l’agenda très serré.

Moteur pour le « Soot Removal Film » La deuxième bonne idée : Soot Removal Film, SRF en abrégé. Ce procédé exclusif de décon-tamination par film sec a spécialement été développé par BELFOR pour la décontami-nation des dommages dus à la suie. Le pro-cédé SRF repose sur les propriétés du latex naturel liquide qui est pulvérisé sur les sur-faces contaminées. À l’issue d’un délai de sé-chage de 24 heures environ – selon la tem-pérature ambiante – le film peut alors être retiré sans laisser le moindre résidu, sans en-traîner de traces de suie et sans contaminer l’air ambiant.

Certains l’aiment chaudMalgré ce procédé innovant, il subsistait encore un grand nombre d’obstacles à sur-monter : le calendrier très serré et les stan-dards de sécurité très stricts de la Royal

Mint devaient être impérativement respec-tés. Pour couronner le tout : des tempéra-tures ambiantes élevées allant jusqu’à 39 °C, provoquées par la rotation permanente des machines de frappe de monnaie. BELFOR a lutté contre les chaleurs excessives en ayant lui aussi recours à un système de rotation : changement régulier de plateforme de tra-vail par le personnel et travail en équipe. Mais la chaleur a également son avantage : Soot Removal Film durcit beaucoup plus vite que d’habitude. Au bout de 8 892 heures de travail, la décontamination était achevée dans les délais impartis. En outre, l’installa-tion était encore plus propre qu’avant l’in-cendie.

Peut-être est-ce dû au fait que BELFOR est lui aussi un « atelier leader » dans le monde, transformant sans coup férir les catas-trophes en satisfaction clientèle !

Dirty money*

*DIRTY MONEY, film policier avec Michael Paré et Morgan Fairchild, USA 1999

« Maintenant, je suis sûr que mon argent est dans de bonnes mains ! »(Daniel Craig, alias James Bond, dans CASINO ROYALE)

The Royal Mint – 1 125 ans de précision ont marqué de leur sceau sa réputation en tant qu’ate-lier leader dans le secteur de la frappe de monnaie. L’atelier royal britannique de frappe de monnaie produit 90 millions de pièces et de médailles par semaine pour la Grande-Bre-tagne et plus de 60 pays du monde – près de cinq milliards par an. Lorsqu’autant de valeurs sont rassemblées en un même endroit, les exigences sont extrêmement sévères en matière de sécurité. Un bunker high-tech et la « Ministry of Defense Police » protègent ce précieux trésor dans la région de Llantrisant en Galles du Sud, en bordure de la Rhondda Valley. Seu-lement, ils sont impuissants contre le pire des voleurs : le feu !

Bien équipé pour répondre aux plus hautes exigences : la « volière » de BELFOR

BELFOR s’occupe du polissage dans un atelier de frappe de monnaie au Pays de Galles

Grande-Bretagne

BELFOR en mission : France

La tour infernale*

*La tour infernale, avec Steve McQueen et Paul Newmann, USA 1974. Film mémorable de l’ère du film catastrophe dans les années 1970

BELFOR décontamine 3 000 m² après un incendie chez HILTI en France

30 31

Un dimanche matin comme tous les autres dans une petite commune de 10 000 habitants à 24 kilo-mètres au sud-ouest de Paris. Tout est calme. Personne n’aperçoit les sombres silhouettes qui escala-dent les murs de l’usine. Soudain, une allumette craque...

13 mars 2011, Magny-les-Hameaux : quatre hommes cambriolent l’entrepôt central français de HILTI et y mettent le feu pour effacer leurs traces. Faible au départ, il se transforme en incendie de grande ampleur. 100 pompiers sont mobilisés sur les lieux. Les flammes et la suie ravagent 3 000 m2 sur les 10 000 m2 du bâtiment, détruisant ainsi une plate-forme logistique majeure du groupe international de technologie de la construction. En effet, c’est d’ici qu’HIL-TI approvisionne les marchés français, al-lemand, italien, belge et néerlandais avec tout ce dont ont besoin les profession-nels de la construction : perforateurs, buri-neurs, visseuses et bien d’autres outils en-core. Mais que faire lorsqu’un spécialiste du bâtiment doit lui-même « se recons-truire » et que son propre matériel est dé-truit ? Une seule solution : le numéro d’ap-pel d’urgence de BELFOR France. Et comme HILTI est un client RED ALERT® de BELFOR, pas de perte de temps inutile : nos experts étaient sur site le jour même !

Sur place, notre collaborateur a évalué le sinistre et réuni dans l’après-midi déjà une task-force BELFOR. Le lendemain ma-tin, une semaine de travail pas comme les autres débutait pour le personnel de HILTI. Certains étaient au chômage technique en raison de l’incendie, d’autres nous ont ap-porté leur aide en nettoyant et en triant les articles endommagés. Après les premières mesures de stabilisation, BELFOR a assuré la décontamination complète de la section endommagée du bâtiment et de tous les matériaux et produits encore valorisables.Dans le cadre des opérations de nettoyage et de réparation, nous avons procédé de manière systématique : du plus gros au plus petit. Nous avons d’abord asséché le sol pour stopper la progression des dom-

mages entraînés par les liquides d’extinc-tion. Puis, nous avons lavé les sols au net-toyeur haute pression. Toute l’eau utilisée a été récupérée et éliminée de manière conforme. Une fois le bâtiment décontami-né, nous nous sommes tournés vers les vé-ritables « victimes » de l’incendie : les outils HILTI, trop précieux pour être abandonnés à une corrosion perfide. Les emballages ont été nettoyés avec des éponges spéciales et, lorsque nécessaire, aussi à l’intérieur.

Les pièces détachées touchées par l’incen-die ont été nettoyées de toute trace de cor-rosion dans des bains à ultrasons spéciaux de BELFOR et ensuite, polies miroir.

En parlant de corrosion : comme un évé-nement aussi brutal menaçait égale-ment « d’attaquer » le mental des colla-borateurs, nous avons aussi tout mis en œuvre pour rétablir, outre les composants techniques, le moral du personnel. Nous l’avons intégré de manière active dans les processus de dé-contamination et il a ainsi participé à la solution des pro-blèmes. C’est exac-tement ce qui s’est passé à Magny-les-Hameaux.

Depuis l’achèvement des opérations de dé-contamination, les 150 collaborateurs de l’usine ont repris leur travail avec le même enthousiasme qu’avant l’incendie : user de tous leurs talents pour contribuer au suc-cès mondial d’HILTI !

L’équipe BELFOR accompagnée de quelques membres du personnel Hilti a tout mis en œuvre pour stopper la progression des dommages

« Moi, j’suis ignifuge, pas toi ! »(Ron Perlman dans HELLBOY, 2004)

L’entrepôt d’Hilti ravagé par les flammes suite au cambriolage du 13 mars 2011

Sujet : l’action

BULLIT. FRENCH CONNECTION. 60 SECONDES CHRONO. BLUES BROTHERS. De grands classiques du cinéma dont les fans se rappellent plus les héros à quatre roues que ceux à deux jambes. Mais

d’où vient cet amour de l’automobile, cette fascination de la vitesse, ce plaisir de la destruction ? Regardons-y d’un peu plus près... sans nous faire écraser !

Race with the Devil*Les courses-poursuites – pleins gaz jusqu’à la catastrophe

*Course contre l’enfer (Race with the devil), film d’action avec Peter Fonda et Warren Oates, réalisateur Jack Starrett, USA 1975

32 33

On l’aime, on la bichonne, on l’astique, on l’assure tous risques, on l’abrite dans un garage... La voiture. Mais l’amour qu’on lui porte n’a d’égal que le plaisir éprouvé à la destruction de celle des autres au cinéma. Toute course-poursuite digne de ce nom s’achève tou-jours dans des collisions en chaîne massives. Dès les premiers films muets, au lendemain de l’invention de l’automobile, celles deve-nues des voitures de collection sont pulvérisées par des trains, fra-cassées de face les unes contre les autres ou font le grand plongeon du haut de la falaise. Sans scrupules et sans cascadeurs. Buster Keaton par exemple a accompli lui-même toutes les cascades de ses films, sans doute avec énormément de chance. Et aujourd’hui encore, la chasse sur quatre roues n’a rien perdu de sa fascination. Elle a juste dû devenir plus rapide, plus audacieuse et plus specta-culaire, pour continuer à nous coller dans nos fauteuils de cinéma.

De l’ivresse du mouvement au rétablissement de l’ordreMais pourquoi en est-il ainsi ? Peut-être que la fascination du film a dès le début résidé dans sa capacité à reproduire le mouvement. Avec l’invention de l’automobile, la bobine de film rencontre son corollaire sur la route : quatre roues qui accélèrent le mouvement devant la caméra. Dans sa théorie du film, Siegfried Kracauer consi-dère la course-poursuite comme l’une des représentations géné-riques du mouvement, à côté de la danse. Alfred Hitchcock va plus loin et élève la poursuite au statut « d’expression ultime du mé-dium cinématographique ». La plupart des courses-poursuites res-pectent un rituel parfaitement défini qui s’achève inévitablement avec la mort du « Vilain », alors que le héros « juge et bourreau à la fois » assure le rétablissement de l’ordre moral.

Homme contre homme, machine contre machineLa course-poursuite incarne le duel archaïque entre deux prota-gonistes. Et ce ne sont pas obligatoirement les conducteurs. Dans l’une des courses-poursuites les plus célèbres de tous les temps, la chasse à l’homme de presque dix minutes dans BULLIT, une Ford Mustang Fastback de 1968 poursuit une Dodge Charger R/T à tra-vers tout San Francisco. Les hommes au volant passent à l’arrière-plan. Pas de dialogue, pas de musique. Seuls les rugissements de moteurs V8 et les hurlements de pneus martyrisés... jusqu’à ce que la « méchante » Dodge Charger termine en fumée. Steven Spielberg a stylisé au maximum l’anonymat d’une course-poursuite en 1971 dans son film DUELL. Pendant les 90 minutes que durent le film, un camion surpuissant rend fou un représentant de commerce dans sa Plymouth Valiant Custom de 1970. Rarement adversaires n’auront été aussi différents. Rarement, la puissance des machines n’aura pénétré de manière aussi menaçante notre quotidien auto-mobile, la peur et la répression dans le trafic automobile comme sy-nonymes de l’existence humaine n’auront été montrées de manière aussi impressionnante.

L’individu contre la loiOutre le jeu avec la peur, la course-poursuite libère aussi des mo-ments de plaisir inespérés. L’homme d’aujourd’hui vit dans un monde où tout est réglementé, surtout sur la route. La devise de cer-tains voyant la liberté derrière le prochain virage s’achève souvent dans la catastrophe majeure de la circulation routière : le bouchon. Pour ne pas perdre le peu de liberté individuelle qui nous reste, il faut obéir aux règles. La course-poursuite classique par contre s’af-franchit de toutes les règles : dépasser la vitesse autorisée, brûler les feux rouges, transformer les trottoirs en piste de course et les piétons en quilles qui valdinguent. La course-poursuite est le rêve devenu réalité de tous les banlieusards victimes des heures de pointe – quelque part entre la liberté, l’aventure et la folie. Ce com-portement destructeur semble être inné. Enfant déjà, qui n’a pas joué au « déraillement » avec son train miniature ou n’a pas essayé la collision frontale avec ses petites voitures Matchbox. Plus tard, nous essayons d’esquiver l’accident – pour des raisons de sécurité et de coûts. Mais pour le prix d’un ticket de cinéma, personne ou presque ne peut se refuser le plaisir de la destruction. Et surtout dans un film comme BLUES BROTHERS où plus de 70 voitures de police sont sacrifiées sur l’autel de notre plaisir.C’est pourquoi nous vous donnons ce conseil : respectez impérati-vement le Code de la route. Et une fois arrivé chez vous, profitez pleinement de l’un de ces films :

Les meilleures courses-poursuites de l’histoire du cinéma :

Nitra, août 2010, 35 degrés à l’ombreLes ouvriers transpirent à grosses gouttes en maniant leurs pistolets à peinture pour redonner à l’ancienne centrale ses couleurs d’antan. Le vent frais qui se lève est le bien-venu. Malheureusement, il emporte avec lui des gouttelettes microscopiques de la couleur époxy pulvérisée et les achemine jusqu’à un parking, distant de 500 mètres seulement. Les par-ticules se déposent sur les véhicules sur-chauffés et « se gra-vent » littéralement dans la peinture, les pare-brises et les élé-ments en plastique. 235 véhicules sont touchés, de la petite voiture à la limousine de luxe.

Cette « peinture spéciale » résiste aux ins-tallations conventionnelles de lavage et aux produits nettoyants chimiques. Pour se sortir de ce mauvais pas, des experts sont réclamés : BELFOR ! Le défi à relever : tous les véhicules doivent être nettoyés sans grande abrasion, simultanément, ra-pidement et à faibles coûts. De plus, il faut trouver un lieu adéquat pour procéder à ces « soins de beauté » car l’hiver est arrivé et la canicule a fait place entre-temps au gel. Mais le plus grand défi a été toutefois de retrouver les propriétaires des 235 vé-

hicules et de convaincre chacun d’eux que le « peeling » envisagé n’allait pas endom-mager son bébé. Après avoir reçu l’accord de tous les propriétaires, BELFOR s’est mis à l’œuvre.

Les voitures sont lavées sans contact, puis essuyées à la main avec une pâte net-

toyante de 3M. Les vitrages sont nettoyés avec des couteaux automobiles spéciaux, les parties peintes polies à la machine. À la dernière étape, deux couches de cire spéciale sont appliquées. Pour un véhicule, les collaborateurs de BELFOR ont besoin de deux à six heures. Soit quatre à cinq véhi-cules par jour : trois mois d’un travail de haute précision. Mais ce n’était pas tout pendant que les véhicules sont nettoyés, nous étions chargés d’aller simultanément chercher les propriétaires des véhicules chez eux et de les accompagner sur leur lieu de travail. C’est une partie de l’accord passé

avec l’assurance et exige une organisation stricte, une gestion précise du temps, ainsi qu’une bonne communication. Le résultat final est contrôlé dans les moindres détails au moyen d’un microscope portatif. C’est alors seulement que nous pouvons accor-der une garantie pour la qualité du travail effectué.

On le voit bien : avec BELFOR tout brille de nouveau très vite !

BELFOR en mission : Slovaquie

*COLORS, film policier à suspense avec Sean Penn et Robert Duvall, USA 1988, Metteur en scène : Dennis Hopper

« La voiture d’un autre,

ça doit rester tabou, c’est

contraire aux règles. »

(John Travolta, ali-

as Vincent Vega, dans

PULP FICTION, 1994)

BELFOR commence là où s’arrête l’installation de lavage automatique – chaque véhicule exige jusqu’à 6 heures de travail de précision.

COLORS*BELFOR nettoie 235 véhicules d’une peinture tenace en Slovaquie

34 35

Hôtel Astoria. Le confort viennois 4 étoiles217 clients en plein sommeil. Un court-cir-cuit dans une prise multiple, des étincelles, des flammes, de la fumée ! Le poison insi-dieux progresse par les conduits d’aération. Les clients sont encore dans leur rêve.

Samedi 8 janvier 2011. À trois heures du matin, les détecteurs de fumée de l’Hôtel Astoria de Vienne se déclenchent. Arrachés au sommeil, les occu-pants de l’hôtel déam-bulent dans les couloirs envahis par la fumée. Les sirènes retentissent, 20 camions et 70 pom-piers arrivent sur les lieux. Une heure plus tard, le feu est maîtrisé.

Les occupants sont conduits « un peu plus loin » par précaution : à l’Hôtel Sacher, tout proche. Heureusement, personne n’est blessé. On ne peut pas en dire autant du bâtiment : la pizzeria d’à côté, où s’est produit le court-circuit, a été entièrement détruite par les flammes. Un tiers des 128 chambres de l’hôtel Astoria est contaminé par la fumée et la suie. Le restaurant voi-sin, membre d’une chaîne internationale connue, est considérablement touché lui aussi. Une simple étincelle et plus rien n’est comme avant. Mais un appel suffit et tout peut redevenir comme avant... à condition que cet appel arrive chez BELFOR ! La visite des lieux par nos experts autrichiens a lieu

le samedi matin même. Ensuite, nous avons reçu le mandat pour des mesures complètes de décontamina-tion et de restauration immobilière pour la pizzeria et le restaurant. En outre, BELFOR

a assuré la coordination de tous les intervenants dans ce projet.

Comme l’eau d’extinc-tion a pénétré à tous les niveaux du restaurant et que la suie s’est déposée dans les moindres recoins du bâtiment par l’intermé-

diaire de l’installation d’aération, une pro-cédure particulièrement systématique est exigée. BELFOR a mis en place tout d’abord une alimentation électrique provisoire de chantier. Ensuite, l’eau d’extinction a été évacuée et les fumées résiduelles évacuées par des ventilateurs haute puissance. À pied sec désormais, nos collaborateurs ont pu commencer à débarrasser la totalité de

l’inventaire du res-taurant et à l’ache-miner vers la cen-

trale de BELFOR pour y être décontaminé. Dans le cadre de l’élimination des débris d’incendie, nous avons rencontré un obs-tacle inattendu : en raison des restrictions de circulation en vigueur dans le centre-ville de Vienne, les déchets ne pouvaient être transportés à la décharge qu’avec des petits camions. Malgré cela, les opérations de décontamination seront achevées dans les délais, quelques semaines plus tard.

Depuis, le restaurant restauré accueille de nouveau des clients affamés. Et dans les chambres de l’Hôtel Astoria, on rêve tou-jours aussi bien qu’il y a 100 ans.

Live wire*

*Thriller de Christian Duguay avec Pierce Brosnan, USA 1992

Cuisine de la pizzéria après l’incendie Groupe d’intervention rapide

BELFOR élimine en Autricheles traces d’un incendie après un court-circuit

« Tiens, le voilà qui sonne, le petit détecteur de fumée. »(Tommy Lee Jones, alias William Stranix, dans « Piège en haute mer »)

Autriche

BELFOR en mission : Pays-Bas

Quitter l’Afghanistan !Les Néerlandais entament le processus : selon une résolution du parlement néer-landais d’octobre 2009, la « Redeployment Task Force » a commencé, en juillet 2010, à démonter les campements militaires de l’armée néerlandaise. Toutes les tentes sont pliées, le petit matériel et tous les équipe-ments militaires ont été rapatriés aux Pays-Bas, d’abord vers le centre logistique de l’ar-mée à Coevorden. Mais le temps, le sable et la chaleur du désert autour d’Uruzgan, ainsi

que deux offensives talibanes sérieuses ont laissé des traces : le matériel high-tech – équipements CCI comme brouilleurs et scrambler – ainsi qu’une large panoplie d’accessoires – sacs à dos, batteries et câbles électriques – ont sérieusement souffert. De nombreux appareils sont certes encore utilisables, mais doivent être nettoyés par des professionnels et remis en bon état de fonctionnement.

Le briefingDifférentes entreprises de nettoyage sont invitées à Coevorden pour évaluer les dé-gâts. Parmi les « combattants » : les experts de Recontec, la filiale de BELFOR Pays-Bas. Après avoir comparé les exigences élevées

des militaires néerlandais avec notre expertise et le savoir-faire en nettoyage

Des sommets inaccessibles, des déserts brûlants, des seigneurs de la guerre, des trafiquants de dro-gue et surtout, des « guerriers de Dieu » prêts à tout – depuis 2001, la guerre asymétrique d’Afgha-nistan ne laisse personne indifférent et tous les pays ou presque y participent. En mars 2006, les troupes de la FIAS, qui appuient les contingents de l’OTAN, accueillent la « Task Force Uruzgan » des Pays-Bas dans les opérations de pacification du sud du pays. La mission des quelque 1 900 soldats néerlandais stationnés dans la région se termine en août 2011. Mais celle du « contingent de décon-tamination » de BELFOR Pays-Bas ne fait que commencer...

Les sentiers de la gloire*

* Titre original « PATHS OF GLORY », film antimilitariste de Stanley Kubrick, USA 1957

« Amiral, vous êtes un génie ! » « Non, un génie connaîtrait le moyen d’éviter la guerre. »(PEARL HARBOR, metteur en scène : Michael Bay, USA 2001)

BELFOR Recontec gagne ses galonsaux côtés de l’armée néerlandaise

36 37

du laboratoire de BELFOR Allemagne qui coopérait avec nous, nous soumettons à l’armée un devis détaillé. Le ministère néer-landais de la Défense accepte la proposi-tion deux semaines plus tard et dans les jours qui suivent, BELFOR reçoit son ordre de mission.

La missionLa mission débute en septembre 2010. Nous misons ici sur une stratégie combinée. Pour pouvoir agir avec efficacité et de manière ciblée, nous mettons en place deux lignes de nettoyage à deux emplacements diffé-rents dans le centre logistique : une pour les équipements non catégorisés et l’autre pour les équipements catégorisés, dont du matériel militaire classifié. En raison des exigences de sécurité élevées, ce matériel est stocké directement dans l’armurerie et n’est accessible qu’aux militaires et aux collaborateurs agréés de BELFOR. Deux équipes de BELFOR commencent à nettoyer les équipements, tant par voie humide que sèche, sous la surveillance étroite des mi-

litaires. Les deux lignes de nettoyage sont conçues de telle sorte qu’elles peuvent être étendues de quatre à quatorze emplace-ments, en fonction de la charge de travail.

Mission accomplie – La saleté est vaincue !En janvier 2011, le projet reçoit la visite de généraux néerlandais. Ils sont enthousias-més par le résultat ! L’ensemble du matériel

brille comme un sou neuf et, plus impor-tant encore, il fonctionne, parfois même mieux qu’auparavant. Cette « remise à neuf » nous ouvre à son tour de nouvelles perspectives : BELFOR effectue actuelle-ment une procédure de présentation au-près de différents services du ministère néerlandais de la Défense.

En résumé : lorsqu’il s’agit de lutter contre la chaleur, l’humidité, la poussière, les moi-

sissures et la corrosion, avec BELFOR vous pouvez gagner toutes les guerres !

Un motif central du cinéma d’action est le film de guerre ou contre la guerre. Les « grands spectacles » du type IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN (Steven Spiel-berg, 1998), PEARL HARBOR (Michael Bay 2001) ou LA CHUTE DU FAUCON NOIR (Ridley Scott, 2001) enthousiasment même les critiques par leur « extraordi-naire proximité avec la réalité ». Dans la réalité toutefois, la guerre est beaucoup moins distrayante. Pourtant, dans les périodes de crise, nous avons besoin de personnes qui n’ont pas froid aux yeux, que ce soit en première ligne ou à l’ar-rière. Les collaborateurs de BELFOR font partie de ces derniers.

Nettoyage humide et à sec des équipements sous le contrôle strict du personnel militairePhotographies mises à disposition par le département Médias audiovisuels du ministère néerlandais de la Défense

BELFOR en mission : Japon

Extrême limite*La force de la raison contre la violence de la nature

11 mars 2011, 15 h 40, heure locale. Menaçantes, les masses d’eau bleue écumante s’abattent sur la côte nord-est du Japon. Le mur d’eau se dresse jusqu’à 23 mètres de hauteur et balaye impitoyablement tout ce qui se trouve sur sa trajectoire : bateaux, maisons, personnes et le mythe de la sécurité au re-gard de l’utilisation de l’énergie nucléaire civile. Le tsunami engloutit 25 000 personnes et en chasse 370 000 autres vers des abris de fortune. La vague médiatique qui s’ensuit parcourt le monde entier et déclenche de nouveau le débat sur la sécurité nucléaire. Kiyoaki Sano, de Tokio Marine & Nichido Fire – la compagnie d’assurance privée la plus importante du Japon – nous raconte aujourd’hui avec quelles stratégies le « pays du sourire » affronte la violence destructrice de la nature.

*Titre original « POINT BREAK », film d’action de Kathryn Bigelow avec Keanu Reeves et Patrick Swayze, USA/Japon 1991

38 39

Le Japon est un pays familier des petites et des grandes secousses sismiques. Chez nous, la terre tremble de manière percep-tible entre 20 et 30 fois par jour. Autrefois, on croyait qu’un gros dragon faisait trem-bler le sol et crachait le feu lorsqu’il était en colère. Aujourd’hui, on sait que ce que l’on a appelé le « séisme de Tohoku » a été déclen-ché par un séisme dans la fosse du Japon, à l’est de l’île de Honshu. Cette fosse sous-ma-rine de 820 km de long et située à 8 500 m de profondeur sépare les plaques pacifique et nord-américaine. Ces deux plaques tec-toniques se superposent en biais. Cela en-traîne des tensions, un peu comme pour des ressorts comprimés. Le 11 mars 2011, à très exactement 14 h 46, heure locale, la ten-sion accumulée s’est brutalement libérée, engendrant le plus puissant tremblement de terre jamais mesuré dans l’histoire japo-naise, d’une magnitude de 9,0 sur l’échelle de Richter.

Depuis des décennies, Tokio Marine & Ni-chido Fire explore systématiquement tous les aspects des grandes catastrophes na-turelles japonaises. Depuis plus de 132 ans, nous aidons financièrement nos clients à en surmonter les conséquences. Mais jusqu’à aujourd’hui, les connaissances sismolo-giques accumulées ne permettent pas de générer une technique fiable de prévision des séismes de grande ampleur. On sait seulement qu’ils se produisent en moyenne tous les 70 ans. De fait, nous nous atten-dions à un tremblement de terre important.

Mais lorsque ce dernier se produisit, nous avons été très choqués, malgré toutes les statistiques.

Pourtant, nous avons su réagir de manière rapide et mesurée. Lorsque le tsunami a dévasté le nord-est du pays, différents pro-grammes d’urgence prédéfinis ont été déclenchés avec une précision quasi « sis-mographique » depuis notre quartier gé-néral. Pour maîtriser le flux de demandes de dédommagement, nous avons mis en place dès le 12 mars à 09 h 00, soit 18 heures seulement après le séisme, une ligne d’ap-pel d’urgence gratuite, gérée par environ 90 personnes. En outre, une « Tohoku-Task Force » spéciale a été mise sur pied. Elle était constituée d’environ 50 collaborateurs ve-nus de tous les départements importants – des cadres supérieurs aux spécialistes de la publicité, des relations publiques et du marketing, en passant par le département de la gestion des risques. Cette task force a garanti la sécurité de nos propres collabora-

teurs avant de les envoyer dans les régions touchées. Ces personnes ont alors évalué les dommages, mis en place des centres d’ap-pel locaux et coordonné produits issus de l’aide humanitaire nécessaires à la survie de nos collaborateurs, partenaires et clients sur place.

Mais notre société ne compense pas seule-ment les pertes financières de nos clients, nous les aidons aussi à reprendre pied : notre filiale Tokio Marine & Nichido Risk Consul-ting (TRC) assiste les clients conscients des risques dans l’élaboration de plans de « bu-siness continuity », ainsi que dans la for-mation de leur propre personnel. De plus, nous ne cessons de vanter à nos clients les prestations de décontamination de BELFOR. Ainsi, en 2003 déjà, plus de 130 missions de BELFOR menées au Japon ont été couron-nées de succès. Dans la plupart des cas, nos clients ont été fortement impressionnés par BELFOR, notamment parce qu’ils ont pu réduire considérablement les durées d’in-terruption de production et le coût des nou-velles acquisitions.

Au Japon, on n’est pas seulement surpris par pas des violences naturelles imprévisibles, mais de temps en temps aussi par des procé-dés de restauration parfaitement prévisibles tels que le Smoot Removal Film ou le sablage à la glace carbonique – deux méthodes in-novantes que nous avons découvertes grâce à BELFOR. C’est pourquoi nous recomman-dons toujours très volontiers BELFOR !

Kiyoaki Sano, Managing Director Tokio Marine & Nichido Fire

« Les procédés innovants de BELFOR ont fait forte impression sur la majorité de nos clients ainsi que sur nous-mêmes.(Kiyoaki Sano)

BELFOR en mission : Japon

Depuis des millénaires, l’eau et le papier font bon ménage. En 200 av. J.-C. déjà, la Chine savait broyer, cuire et hydrater les fibres de mûrier. Les différentes feuilles étaient obtenues avec des tamis avant d’être séchées et lissées. L’art de la fabrica-tion du papier a atteint peu de temps après le Japon, « patrie de la calligraphie ». Mais ici, l’eau et le papier peuvent vite devenir ennemis intimes : par exemple, lorsqu’un tsunami inonde une usine à papier – comme en ce 11 mars 2011, dans la ville por-tuaire de Hachinohe.

Sous l’eauC’est à Hachinohe qu’est implantée l’une des cinq usines à papier de la société Mitsu-bishi Paper Mills Ltd. (MPM), l’un des lea-ders japonais dans le domaine de la fabri-cation du papier. Ici, on allie depuis plus de quatre décennies des recettes tradition-nelles avec une technique ultramoderne pour fabriquer des papiers d’imprimante, du papier à usage commercial et des car-tonnages blancs de haute qualité. Et puis, la catastrophe arrive : le tsunami du 11 mars, avec une hauteur maximum de 8,4 mètres, plonge sous les eaux la totalité du terrain de l’usine, soit 1,5 million de m2, détruit l’ali-mentation électrique du site et tous les sys-tèmes électroniques de commande et rend inutilisable une grande partie du stock. L’usine à papier appelle BELFOR Japon à l’aide !

Sous tensionBELFOR lance des mesures immédiates

pour stopper la progression de la corrosion. L’essai de décontamination d’une armoire électrique touchée convainc la direction de MPM de nos compétences techniques et celle-ci nous accorde le mandat pour décontaminer l’ensemble de l’électronique. Mais comment faire, sans courant ? Une première équipe de BELFOR, composée de trois personnes, met tout d’abord en place un atelier standard pour disposer de toutes les installations et de tous les outils néces-saires. Le courant est fourni par un géné-rateur diesel. Sous la direction de BELFOR, 50 collaborateurs de MPM sont intégrés aux opérations de décontamination. Ceci permet d’économiser du temps, de l’argent et des capacités qui sont devenues rares au Japon, en particulier après cette catas-trophe naturelle.

Sous pressionLes premiers systèmes d’entraînement sont remis en service dès le mois d’avril. À la mi-mai, l’alimentation électrique est rétablie. Le 24 mai, la première machine à papier re-démarre, la seconde suit le lendemain ; la première coucheuse redémarre le 26 mai. Effet collatéral réjouissant : Mitsubishi Paper dispose de suffisamment d’énergie pour « relancer » , avec 50 000 kW/h, l’ali-mentation régionale en énergie – forte-ment touchée par le séisme et le tsunami. Même lorsque l’on a soi-même besoin d’aide, on peut aussi aider les autres : c’est peut-être cela la leçon la plus importante que nous a donnée le Japon !

Tout est bien qui finit bienLes opérations de décontamination de BELFOR se sont achevées le 30 juin 2011. 102 journées de mission ont été nécessaires pour restaurer 1 000 armoires électriques et boîtiers de commande, ainsi que 50 autres appareillages électriques, nombre d’entre eux beaucoup plus tôt que prévu. Toutes les installations de production de Hachinohe – sept machines à papier et trois coucheuses – devraient tourner à plein régime à partir de la mi-novembre 2011, soit un mois plus tôt que ce qui avait été annoncé à l’origine !

Mitsubishi Paper Mills, Ltd. – Hachinohe Mill, préfecture d’Aomori, Japon

En aux Profondes* BELFOR « essuie » une usine à papier au Japon

*Titre original « OPEN WATER – WHO WILL SAVE YOU? », thriller de Chris Kentis, USA 2003

40 41

Même si le reste de l’équipe affirme le contraire, le réalisateur est et reste la personne la plus importante lors de la réalisation d’un film ! C’est lui qui donne vie au scénario, qui transforme 120 pages imprimées en 180 000 images animées, touchant ainsi des millions de personnes. Il transforme des visions en « visionnages ». C’est pourquoi il peut nous en apprendre beau-coup – même pour la décontamination de sinistres de grande ampleur.

Un pour tous – tous pour unLe réalisateur est au film ce que le metteur en scène est au théâtre. Même s’il ne se trouve pas devant la caméra, il joue plusieurs rôles à la fois : il est à la fois technicien, artiste et homme d’affaires et doit faire preuve d’un savant équilibre entre l’art et le commerce. Sans pour autant « perdre de vue » l’ensemble de l’œuvre. Pour cela, il doit faire preuve de talents en matière de communication et d’in-telligence sociale.Il en va de même, ou presque, pour un chef de projet chez BELFOR. Il doit répondre aux attentes de son « public », à savoir les victimes ou l’assureur, et simultanément diriger et motiver son équipe. Il ne doit pourtant pas perdre de vue son agenda et son budget, car, à la différence d’Hollywood, il n’est pas possible de débloquer des mil-lions supplémentaires sur un simple appel téléphonique.

Quatre phasesLe tournage du film n’est que la partie émergée de l’iceberg. C’est aussi souvent la plus courte, même si c’est aussi celle qui coûte le plus de nerfs dans la production d’un film. Le travail du réalisateur démarre beaucoup plus tôt : souvent avec une simple idée. Le pro-cessus de travail qui s’ensuit peut être structuré en quatre phases :

Préparation Préproduction Production Postproduction

Une dizaine d’années peut s’écouler entre la première idée et le film terminé. Tout cela pour clouer des spectateurs dans un fauteuil pendant deux heures !Chez BELFOR, les choses doivent aller beaucoup plus vite. Souvent nous n’avons pas même 24 heures pour préparer la mission. Nous ne pouvons pas choisir nos « lieux de tournage ». Et il n’existe pas de postproduction pour « rattraper » les scènes ratées. Tout doit fonctionner à la perfection tout de suite, sur place, à l’heure dite !

Trois actesUn film passionne lorsque son histoire tient debout. La trame de toute histoire est simple : début, milieu et fin. Ou bien, à l’instar de la théorie dramatique d’Aristote : exposition, conflit, résolution. Les différents niveaux de conflit naissent au 1er acte. Les conflits s’en-veniment au second et leur résolution survient au 3e acte. Le plus souvent au profit du « Bon », du moins à Hollywood.En cas de sinistre, la dramaturgie est souvent dictée par la nature ou par le hasard. Les retournements de situation – p. ex. les chan-gements du temps – surviennent aux plus mauvais moments. Il n’y a pas non plus de scénario défini selon lequel les protagonistes de BELFOR pourraient réagir. Ici, l’improvisation, la flexibilité et le tact sont des vertus majeures.

« [Le réalisateur] est à la fois père et mère,

prêtre, psychologue, ami, auteur, acteur, pho-

tographe, accessoiriste, spécialiste en élec-

tronique, musicien, artiste peintre et joue

encore une dizaine d’autres rôles. »

(Alan A. Armer, Manuel de la réalisation au cinéma et à la télévision)

Connaissez-vous Alan Smithee ?Si l’on en croit les génériques, il a été le réalisateur de plus de 50 films. En réalité, « Alan Smithee » est un anagramme de l’ex-pression « The Alias Men ». Une dizaine d’années peut s’écouler entre la première idée et le film terminé. Tout cela pour clouer des spectateurs dans un fauteuil pendant deux heures ! Il est utilisé par les réalisateurs qui veulent se distancer de leur œuvre. Alan Smithee a été utilisé comme pseudonyme pour la première fois au cinéma en 1969 par Don Siegel pour le film « Une poi-gnée de plomb ». Chez BELFOR, il n’y a pas de « Alan Smithee ». Chacun est responsable de ce qu’il fait, sous son vrai nom !

Sujet : l’action

En route vers le succès

Sur le plateau de tournage etsur les lieux de la catastrophe

Monsieur van den Broek, qu’aimez-vous le plus dans votre métier ? La variété ! Je ne sais souvent jamais en début de journée où je vais dormir le soir même. Mais je vis selon le onzième Commandement : tu prendras du plaisir à la vie !Comment supportez-vous les longues absences et les voyages fré-quents ? Pour moi, il ne s’agit pas d’absences, mais de présences. En effet, voyager signifie découvrir de nouvelles régions, dans son propre pays comme dans le monde entier. Voyager signifie aussi faire la connaissance de nouvelles personnes – un défi tout aussi passionnant.Quel est l’essentiel dans la « réalisation » d’un sinistre ?Savoir exactement ce dont on est capable et ce dont a besoin le client... Et être capable aussi de le communiquer de manière convain-cante. Donneur d’ordre, experts et fournisseurs doivent toujours re-cevoir des informations correctes. Je ne promets jamais trop, mais je reste réaliste. Cela veut dire aussi que je ne peux pas dire « Amen » à tout, mais que je fais la part des choses.Comment motivez-vous vos collaborateurs à tenir le coup dans les situations extrêmes ? Je m’en tiens à la théorie « Ce n’est pas si grave que ça ». J’aide mes collègues à mettre les choses en perspec-tive et à les relativiser. Et je leur répète à quel point ils sont impor-tants et irremplaçables.

Monsieur Wierda, quel est pour vous le plus grand défi sur le « pla-teau » ? La première scène ! Il s’agit de gagner la confiance du client pour que tout fonctionne ensuite parfaitement. Que faites-vous pendant les « pauses » ? Après une journée difficile, j’aime bien boire une bière avec les clients ou les collègues.Quelles stars aimeriez-vous rencontrer ? Sean Connery. Il a l’air de quelqu’un qui a beaucoup d’histoires intéressantes à raconter, au-tour d’un bon verre de whisky.y a-t-il eu une situation dans laquelle vous vous êtes dit : « C’est comme au cinéma » ? Oui, je me fais souvent cette réflexion ! Sur-tout lorsque je me trouve au Moyen-Orient : lorsque je découvre d’immenses constructions en acier dans un chantier naval et qu’au-tour de moi circulent des silhouettes « masquées » parmi les étin-celles de soudage et des meuleuses. Les températures sont extrê-mement élevées et tout est plein de sable et de poussière. Ça me rappelle MAD MAX !

Ton van den Broek, Technical Sales Consultant Marine & Offshore,BELFOR Technology

Le « method acting » chez BELFORComment nos acteurs jouent leur rôle

Le succès d’un film dépend aussi en premier lieu du choix des bons acteurs. Même génial, le réalisateur ne peut rien sans les acteurs adé-quats. Le spectateur doit pouvoir « croire » en eux. C’est aussi la même chose chez BELFOR. Nous ne pouvons pas « raconter d’histoires » à nos clients. C’est pourquoi seules de « vraies gens » jouent un rôle chez nous. En guise de représentants des plus de 5 500 « acteurs BELFOR », nous avons demandé à trois d’entre eux comment ils se préparent à leur rôle, quand ils font preuve d’improvisation et ce qu’ils font pendant les « pauses de tournage »

BELFOR en mission

Henk Wierda, Technical Sales Consultant Marine & Offshore, BELFOR Technology

42 43

Monsieur Buerstätte, com-ment vous préparez-vous

à votre rôle ? Je laisse venir les choses. Au bout de 15 ans

d’expérience, on sait que les ré-flexions que l’on se fait pendant

le voyage aller sont en général inutiles. La réalité est toujours dif-

férente.Suivez-vous un « scénario » précis ou

bien improvisez-vous ? Surtout pas de scénario, je prends peut-être quelques

notes, mais c’est tout ! Comme mon « public » est en premier lieu les victimes, dont les nefs ont été mis à rude épreuve, l’improvisation est une figure imposée. Pour cela, je dois pouvoir endosser différents « costumes » : rationnel, émotion-nel, pointilleux, chaotique, voire colérique. Cela exige une grande flexibilité et l’aptitude à agir de manière peu conventionnelle.Quelle est votre motivation pour ne pas craquer dans les situations extrêmes ? Ne pas se plaindre, serrer les dents ! À un moment où un autre je pourrai me reposer et recharger mes batteries. Lors de l’une de vos missions, vous êtes-vous parfois cru « au ci-néma » ? Oui, dans un des premiers films muets. J’avais été appelé pour un sinistre concernant une grue automotrice. Lorsque je suis arrivé sur les lieux, la flèche de la grue reposait sur le toit sur le-quel elle devait soulever des éléments de construction, le véhicule était dressé à 45 degrés vers le ciel. Le conducteur de la grue n’avait pas attendu que le second camion avec les contrepoids soit arrivé. Il a balbutié : « Mais je voulais juste... » En fait, on ne devrait jamais rire de la maladresse des autres, mais cette fois-ci, je n’ai pas pu m’empêcher de sourire et j’ai dû me retourner pour ne pas qu’il s’en rendre compte.

Monsieur Nützl, quels sont les plus grands défis pour vous ? Vous savez, je n’ai pas de pouvoirs magiques. Pour moi, le défi consiste à apporter la meilleure solution possible pour la situation correspon-dante avec les outils dont je dispose !Comment vous préparez-vous à vos « rôles » ? Le plus souvent, je prends les choses comme elles viennent. Lorsque je pense être à la hauteur de la tâche, j’en suis ! Et je ne vise pas forcément le premier rôle. Les seconds rôles ont eu aussi leurs joies. Et certains reçoivent même des Oscars n’est-ce pas ?Suivez-vous un « scénario » précis ou bien préférez-vous improvi-ser? Suivre aveuglément un scénario limite considérablement la créativité nécessaire pour résoudre les missions imparties. Toujours rouler à droite sur l’autoroute et ne jamais doubler ? Très peu pour moi !Quel titre de film pourrait illustrer l’une de vos récentes interven-tions ? Portés disparus !

« Casting is everything! »(Milos Forman, réalisateur américain)

Dirk Buerstätte,Technical Distribution/Project Manager Machines, BELFOR DeHaDe

Peter Nützl,BELFOR Technology

Method-Acting Pendant longtemps, l’art de la comédie a été défini comme une « imitation » parfaite de la nature. Ce n’était pas suffisant pour le célèbre professeur d’art dramatique Lee Strasberg (1901 – 1982). Il a alors développé une nouvelle méthode pour augmen-ter le naturel et l’intensité du jeu des acteurs : le method acting. Avec l’aide d’exercices spéciaux de décontraction et de remé-morisation (p. ex. mémoire affective et émotionnelle), l’acteur doit trouver le rôle au fond de lui-même, se fondre avec lui et atteindre ainsi une identification très élevée avec le personnage qu’il doit incarner. Parmi les célèbres « method actors » d’Hol-lywood, citons Dustin Hoffman, Robert de Niro, Al Pacino, Jack Nicholson, Anthony Hopkins, Johnny Depp et Angelina Jolie.

Expérience pratique

Un samedi après-midi pluvieux, au ciel chargé de nuages à Raleigh, en Caroline du Nord. Un jour comme les autres pour les clients et les collaborateurs de la filiale de Ferguson, dans la Yonkers Road. Soudain, un bruit surgit... Comme si un train de marchandises traversait le magasin. Les murs va-cillent. Le toit s’effondre, découvrant un ciel noir comme la nuit...

BELFOR en mission : USA

Ferguson est le plus grand fournisseur d’articles de plomberie en Amérique du Nord. C’est en outre le n° 2 dans la vente de tuyaux, de vannes et autres articles de ro-binetterie, ainsi que dans la vente de com-posants techniques pour régies de distri-bution d’eau, systèmes de chauffage et de climatisation. 1 350 points de vente dans toute l’Amérique du Nord et dans les Ca-raïbes n’offrent pas seulement une superfi-cie suffisante pour satisfaire tous les clients, mais aussi pour affronter les les manifesta-tions de violences imprévisibles de la na-ture : les tornades. Ici, quand une tornade frappe, elle est plus impitoyable que tous les clients du monde !

Autant en emporte le ventAu mois d’avril 2011, l’un des fronts de tor-nade les plus importants de l’histoire des

États-Unis dévaste une tranchée d’un ki-lomètre et demi de large dans la région fortement habitée de Raleigh et de Du-rham. Une rafale du « diable » s’abat, avec des vents allant jusqu’à 265 kilomètres à l’heure, quelques mètres seulement de-vant la salle d’exposition de Ferguson. Elle aspire tout ce qui n’est pas très solidement fixé. Le toit de l’entrepôt voisin est arraché des fondations en béton et jeté sur le toit

TWISTER, réalisation de Jan de Bont, producteur Steven Spielberg, USA 1996. Grâce aux vaches emportées par le vent et aux trucages géniaux ILM (conf. page 18), ce polar météorologique a « aspiré » 500 millions de dollars et a lancé la renaissance du film-catastrophe

Twister*BELFOR fait face à la dévastation en Amérique du Nord

« Soudain, on aurait cru qu’un train de marchan-dises traversait la pièce. »(Mike Cassidy, directeur de la filiale de Ferguson)

44 45

de la salle d’exposition, le courant est cou-pé, les canalisations de gaz sont endomma-gées, l’eau s’échappe de l’installation de gi-cleurs d’incendie. Les collaborateurs et les clients se retrouvent au milieu du chaos. Heureusement, personne n’est blessé ! Pru-dent, Mike Cassidy, le directeur de la filiale, les avait priés de se regrouper au centre du bâtiment.

Une heure plus tardBELFOR arrive sur les lieux une heure plus tard, pour prendre la mesure de la catas-trophe et pour stabiliser le bâtiment. Au-cun doute : les dégâts sont importants. Pour reprendre les termes de la gérante de Ferguson, Sharon Cooper, arrivée sur les lieux trois heures après la tempête : « lorsque je suis arrivée, je me suis dit : ouah, c’est vraiment sérieux !! Le toit s’était envo-lé et le bâtiment n’était plus qu’un champ de ruines. »

Le jour d’aprèsPourtant, les collaborateurs de l’administra-tion municipale de Raleigh estiment le len-demain que le bâtiment peut être ouvert au public. À la condition que des mesures de protection soient prises pour les colla-borateurs du magasin et leurs clients, ain-si que pour le bâtiment et l’inventaire. Pour cela, le choix se porte sur BELFOR. « BELFOR a fait une première impression excellente. Ses représentants étaient sur place avant tout le monde et se sont présentés non seulement de manière très professionnelle, mais aussi extrêmement soucieuse de la clientèle, » explique Sharon Cooper pour justifier sa décision.

Le spectacle continue !Malgré l’importance des dégâts, Fergu-son fait tout pour que le service appor-té aux clients fidèles ne soit pas interrom-pu. 48 heures seulement après la tempête, un nouveau site provisoire est trouvé, à quelques minutes seulement de l’ancien emplacement, dans la Yonkers Road. Mais auparavant, tous les objets encore utili-sables doivent être acheminés vers le nou-vel entrepôt et point de vente. « Nous avons transporté des kilomètres et des kilomètres de tuyaux, » soupire Edward Pearce, expert de BELFOR, « car nous avons dû faire tout notre possible pour que les affaires repren-nent. » Trois semaines plus tard, un entre-pôt provisoire et un comptoir de vente sont mis en place. Pour pouvoir répondre à la de-mande croissante des clients, huit autres sites Ferguson de la région gonflent leurs stocks au maximum. Ainsi, toutes les mar-chandises commandées à Raleigh ont pu être livrées sans retard.

Faire fi des dégâtsLes opérations de restauration de l’an-cienne halle d’exposition sur la Yonkers Road, considérée comme un « sinistre total » par la compagnie d’assurance, commencent également immédiatement. Dans la première phase du projet, BELFOR démarre avec la destruction sélective du toit et de la charpente, d’innombrables ca-mions évacue des tonnes de décombres. Puis, la reconstruction démarre : une équipe BELFOR de 40 à 60 personnes, des architectes, des ingénieurs présents tous les jours, enlèvent l’ancienne charpente et la reconstruisent en totalité. En outre, de nouveaux câbles électriques, des alarmes et des systèmes de sprinklers contre l’in-cendie sont mis en place. Au bout de 2 mois environ, la première phase du projet est achevée.

Faire encore mieux avec de l’ancien !Si destructrice qu’elle soit, une catastrophe porte toujours en elle un élément construc-tif : la possibilité de non seulement res-taurer ce qui existait avant elle, mais de l’améliorer. BELFOR a relevé le défi de la re-construction de l’espace intérieur et de la façade : outre une salle d’exposition et un nouveau comptoir de vente, de nouveaux bureaux et salles de conférences sont ins-tallés et la construction de la rampe de chargement est modifiée. L’ensemble du projet sera achevé, conformément aux pré-visions, à l’automne 2011. La filiale de Fergu-son à Raleigh sera alors de nouveau prête à affronter les assauts des clients !

Le retrait sélectif des structures de toit et porteuses fait ensuite place à la reconstruction

« Ouah – c’est vraiment sérieux ! »(Sharon Cooper, gérante de Ferguson)

Avec RED ALERT® contre la tempête Ces dernières années, la lutte contre les tornades dans le sud-est des USA a pris les allures d’une guerre sur plusieurs fronts. Une semaine seulement après Raleigh, une seconde « grosse tempête » dévaste Guntersville, dans l’Alabama, où se trouve aussi une filiale de Fergu-son spécialisée dans la protection contre l’incendie. Tout est rasé ! De nouveau, BELFOR est sur place et commence im-médiatement les opérations de déblaie-ment. Mais Ferguson – ébranlé jusque dans ses fondements par ces tempêtes – va plus loin et devient membre du pro-gramme de réponse prioritaire « Pre-mium Plus RED ALERT® » de BELFOR.Mary Jo Weier, Manager of Insurance chez Ferguson Enterprises Inc., explique ainsi la décision prise en faveur de RED ALERT® : « que quelqu’un soit tou-jours prêt à prendre le départ et nous place en tête de sa liste de priorités n’est pas seulement d’une grande impor-tance pour l’assistance que nous appor-tons en cas de catastrophes, mais aussi pour la continuité de nos activités com-merciales. »

BELFOR im Einsatz: Italien

Le 16 janvier 2011, 13 millions de téléspec-tateurs suivent un épisode de la série de téléréalité « Undercover Boss – les patrons au boulot » sur CBS pour voir comment Sheldon Yellen, CEO de BELFOR USA, monte en première ligne d’une manière toute par-ticulière qu’il n’aurait jamais imaginée : aux côtés de quatre collaborateurs de BELFOR, il affronte la suie, la poussière, la sueur et les larmes.

Déguisé en « Tom Kelly » Sheldon Yellen dé-marre à Norfolk, en Virginie, où il doit assis-ter Joe dans son travail de démolition. Le « bizuth » a l’honneur, en guise de baptême du feu, de retirer un animal mort de der-rière une cloison. À Denver, dans le Colora-do, il rencontre Drew, un menuisier un peu « rustique » et doit apprendre que les plaques de plâtre sont sacrément lourdes lorsqu’elles doivent être fixées au plafond. Prochaine étape : être l’assistant d’une technicienne en nettoyage, Brenda, à India-napolis, dans le but de retirer la suie après un incendie. Le final est chargé d’émotion : une collaboration avec Jen, à Chesapeake, en Virginie, où Sheldon Yellen a dû ramper dans une cave au plafond extrêmement bas. Lorsqu’il apprend que Jen ne sait plus quelle facture elle doit payer en premier car son augmentation de salaire n’a toujours pas été mise en place malgré sa promotion, Sheldon tombe le masque – une première dans « Les patrons au boulot » : « Écoute, en fait je n’ai pas le droit de le dire, mais je ne m’appelle pas Tom Kelly, je suis Sheldon Yel-len... le patron de BELFOR ». Ils tombent dans les bras l’un de l’autre, l’émotion est à son comble.

Lors de sa mission comme « patron infiltré », Sheldon Yellen a beaucoup appris sur ses collaborateurs, sur leur lutte quotidienne et sur leurs problèmes personnels. Cela ne les empêchait pourtant pas de donner le meilleur d’eux-mêmes pour BELFOR, pour aider d’autres personnes qui avaient perdu

des biens précieux. Ce jeu de rôle a égale-ment modifié les « rôles professionnels » de Joe, Drew, Brenda et Jen : Joe a abandonné tous ses petits boulots pour se consacrer pleinement à ses nouvelles missions de gestionnaire de projet. Il a pu rembourser une grande partie de son crédit immobilier et consacre désormais de plus de temps à sa famille. Drew a reçu une prime et a ainsi pu rembourser la plus grande partie de son emprunt étudiant. Soulagé par cette bonne nouvelle, il est encore plus motivé pour re-lever les défis quotidiens chez BELFOR. Avec sa prime, Brenda a pu offrir à 13 enfants le plus beau Noël de leur vie. Les enfants sa-vaient que cette année, le Père Noël ne pas-serait peut-être pas. Et pourtant, grâce à BELFOR, il a même pu apporter les cadeaux en personne ! L’engagement infatigable de Jen pour BELFOR a été récompensé par une augmentation de salaire rétroactive et par une perspective d’avenir encourageante : comme elle adore enseigner, elle se prépare désormais à devenir formatrice pour tech-niciens hydrauliques en herbe.

Sheldon Yellen aussi a élargi sa panoplie de rôles : il souhaite maintenant rencontrer en personne davantage de collaborateurs pour les remercier de leur engagement, les motiver et les promouvoir personnelle-ment.

« La meilleure base pour continuer à amé-liorer l’entreprise BELFOR est de recourir au capital dont nous disposons : les personnes qui, jour après jour, travaillent pour nous ! »

Les patrons au boulot

BELFOR en mission : USA

Sheldon Yellen, CEO de BELFOR USA, en mission dans l’émission de téléréalité populaire américaine

46 47Mentions légales

Responsable du contenu : BELFOR Europe GmbH, Keniastraße 24, D-47269 Duisburg, email : [email protected]

Rédaction : Bernd Elsner (CEO BELFOR Europe), Conor Roche (COO BELFOR Europe),

Cornelia Meyer von Bremen (Marketing Responsible BELFOR Europe)

Date : octobre 2011

Responsable des informations techniques : dr RUPERT PENTENRIEDER, Head of Technical Support, BELFOR Technology

Responsable des informations relatives à la sécurité du travail : HORST BEUTLER, Operational Safety, BELFOR-Relectronic

Acteurs :

DIRK BUERSTäTTE, Technical Distribution/Project Manager Machines, BELFOR DeHaDe • MALWINE BRAUNWARTH, Head of Risk Enginee-

ring chez Bombardier • PETER NüTZL, BELFOR Technology, Ismaning • KIYOAKI SANO, Managing Director Tokio Marine & Nichido Fire

TON VAN DEN BROEK, Technical Sales Consultant Marine & Offshore, BELFOR Technology • HENK WIERDA, Technical Sales Consultant

Marine & Offshore, BELFOR Technology • SHELDON YELLEN, CEO BELFOR USA • MICHAEL ZILLES, Directeur Marketing & Ventes Europe

Figurants, script :

FILIPPO EMANUELLI, Gérant, BELFOR Italia • CLAIRE DARNLEY, Sales Assistant, BELFOR UK • CHRISTOPHE GUERREIRO, Sales Manager,

BELFOR (France) • WOLFGANG WASSERER, Sales Manager, BELFOR Austria • DUNCAN TREFFERS, Manager Marketing & Sales, BELFOR

(Nederland) • BRIAN WHITMORE, Managing Director BELFOR Asia • PETER NECHALA, Sales Manager, BELFOR Slovakia

MARY FRANCES MCGEHEE, National Marketing & Sales, BELFOR USA • PETER MOSSMANN, Business Development Manager Fire

Protection Europe • CLAIRE DARNLEY, Events & Communications Manager, BELFOR UK

Concept, réalisation et rédaction :

TAFELMITKOLLEGEN, Agentur für Kommunikation und Werbung, Düsseldorf

MARTIN TAFEL, Concept & direction artistique • MATTHIAS VON KOBLINSKI, Concept & rédaction • OLAF EBELING, rédaction

courses-poursuites • UTA NACHTIGALL, assistant à la mise en page • SERVICEAGENTINNEN TINA SCHWARTZENBERGER, Coordination et

production • STEPHAN SCHWARTZENBERGER, maquette finale • SPRACHMARKT, traductions • ANNE FRIES, relecture • KREATIVSERVICE

NORBERT SCHREY, lithographie • DRUCKPARTNER ESSEN, impression

Crédits photos :

Page 6 (haut à gauche) : Lasky Productions/Kobal Collection (haut à droite) :Twentieth Century-Fox Film Corporation/Kobal Collection,

page 7 (haut) : Orion/Kobal Collection (centre) : Universal/Kobal Collection (bas) : Dreamworks/Paramount/The Kobal Collection, page 8

(haut) : United Artists/The Kobal Collection (bas) : Paramount/The Kobal Collection, page 9 (haut) : Ardustry Entertainment/The Kobal

Collection (bas) : Davis Films/Impact Pictures/The Kobal Collection/Konow, Ralph, pages 12-17.: avec l’aimable autorisation de la société

Bombardier Transportation GmbH, Bautzen, BELFOR Europe GmbH, page 18 (haut) : Twentieth Century-Fox Film Corporation/Kobal

Collection (bas) : Lucasfilm/The Kobal Collection, page 19 : Warner Bros/The Kobal Collection page 20 : Peng, Mounirzok, Luc Viatour,

Aardman Animations, Nick Park, Iainf, BELFOR Europe GmbH, page 26 : gettyimages, page 32 (haut à gauche) : Dimension Films/A Band

Apart/The Kobal Collection (haut à droite) : Universal/The Kobal Collection (bas) : Dark Side Productions/The Kobal Collection page 33

(haut à gauche) : Dimension Films/A Band Apart/The Kobal Collection (haut à droite) : Universal/The Kobal Collection page 36,

gettyimages, page 37 : avec l’aimable autorisation du département audiovisuel du ministère néerlandais de la Défense, page 38 : la grande

vague face à Kanagawa par Katsushika Hokusai, pages 39 et 41 : gettyimages, page 44 (haut) : Justin1569 (bas) BELFOR USA, page 45 :

BELFOR USA, page 46 : CBS Corporation/BELFOR USA, toutes les autres photos : BELFOR Europe GmbH

Imprimé sur Hello matt

©2011: BELFOR Europe GmbH

Ils arrIvent. quoI qu’Il arrIve. a tout moment. Dans le monDe entIer. et Ils ne repartent

que lorsque tout est De nouveau en orDre.

Le numéro 1 mondiaL en matière de décontamination vous présente : décontamination après incendies, inondations et après tempêtes, décontamination des machines et des dispositifs éLectroniques, et bien pLus encore.

distribution : 5 500 coLLaboratrices et coLLaborateurs engagés

scénario : Les humeurs de La nature, Les caprices de La technique, Les défaiLLances humaines

effets spéciaux : fiLm soot removaL, « vacuum freeze drying » et beaucoup pLus. effets visueLs, cascades : aucun, tout est réeL ! disponibiLité opérationneLLe : 24 h sur 24, dans Le monde entier

titre de La chanson : don’t worry, caLL beLfor!réaLisation : beLfor

G é r o n snous

s i n i s t r eVotre