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Suite à la remise du rapport établi par l’auditeur au chef de l’entreprise , deux options se présentent : La premiere veut que le chef de l’entreprise tire les conclusions lui-même , la deuxieme permet à l’auditeur de prolonger son passage à l’entreprise en qualité de consultant et tirer les conséquences de son travail. Entretien préliminaire : Un entretien en tête à tête entre le donneur d’ordre (chef d’entreprise) et l’auditeur aboutira à un contrat d’audit, ce dernier deviendra conseil en intelligence économique. Il se doit de mettre en œuvre tout les moyens dont il dispose sachant qu’il a une large liberté de manœuvre, il peut ainsi bâtir l’intelligence économique. Ceci implique découvrir les capacités ignorées et sous estimées, rechercher les sources de l’information, traitement (expertise et analyse) de l’information, et la diffusion et partage de ces connaissances. La mise en œuvre de l’intelligence économique dépendra essentiellement de l’histoire de l’entreprise et de l’état de son intelligence collective. Nomination du délégué général de l’intelligence économique : Cette décision est prise au début de l’entretien entre le donneur d’ordre et l’auditeur. Le donneur d’ordre se doit de choisir une personne qui connait bien l’entreprise et son PDG, qui est respectée et reconnue de tous. Comme le directeur général dispose de la confiance totale, il dispose d’une autonomie de manœuvre, et prend toutes décisions pour la mise en place de l’intelligence et de l’intelligence économique. Des volontaires peuvent assister le conseil et le délégué général, à condition que leurs profils correspondent aux tâches qui leurs sont assignés. En cas de désaccord total entre les parties, il convient au conseil de se retirer car l’ambiance de travail devrait être paisible et constructive. La 1 ère réunion constitutive de l’intelligence collective élaborée : C’est une réunion qui regroupe la présidence du chef d’entreprise, le délégué général à l’intelligence économique, son adjoint chargé de la mémoire, l’animateur chargé des réseaux, celui chargé de l’analyse et le chargé de la sécurité du cycle d’information.

Mouna Belarbi , Bellakhdar Jihad, Asmae Belhaj

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Suite à la remise du rapport établi par l’auditeur au chef de l’entreprise , deux options se présentent :

La premiere veut que le chef de l’entreprise tire les conclusions lui-même , la deuxieme permet à l’auditeur de prolonger son passage à l’entreprise en qualité de consultant et tirer les conséquences de son travail.

Entretien préliminaire :

Un entretien en tête à tête entre le donneur d’ordre (chef d’entreprise) et l’auditeur aboutira à un contrat d’audit, ce dernier deviendra conseil en intelligence économique. Il se doit de mettre en œuvre tout les moyens dont il dispose sachant qu’il a une large liberté de manœuvre, il peut ainsi bâtir l’intelligence économique. Ceci implique découvrir les capacités ignorées et sous estimées, rechercher les sources de l’information, traitement (expertise et analyse) de l’information, et la diffusion et partage de ces connaissances. La mise en œuvre de l’intelligence économique dépendra essentiellement de l’histoire de l’entreprise et de l’état de son intelligence collective.

Nomination du délégué général de l’intelligence économique :

Cette décision est prise au début de l’entretien entre le donneur d’ordre et l’auditeur. Le donneur d’ordre se doit de choisir une personne qui connait bien l’entreprise et son PDG, qui est respectée et reconnue de tous. Comme le directeur général dispose de la confiance totale, il dispose d’une autonomie de manœuvre, et prend toutes décisions pour la mise en place de l’intelligence et de l’intelligence économique. Des volontaires peuvent assister le conseil et le délégué général, à condition que leurs profils correspondent aux tâches qui leurs sont assignés.En cas de désaccord total entre les parties, il convient au conseil de se retirer car l’ambiance de travail devrait être paisible et constructive.

La 1 ère réunion constitutive de l’intelligence collective élaborée :

C’est une réunion qui regroupe la présidence du chef d’entreprise, le délégué général à l’intelligence économique, son adjoint chargé de la mémoire, l’animateur chargé des réseaux, celui chargé de l’analyse et le chargé de la sécurité du cycle d’information.Durant cette réunion, le délégué général, le chef d’entreprise et l’auditeur expliquent la constitution de l’intelligence économique à l’équipe et répondent aux questions avec toute transparence, programment les réunions à venir, désignent les remplaçants pour remplacer les délégués spécialisés et assurent le suivi des travaux.Comme c’est une réunion qui revêt une importance capitale, le programme ne peut être improvisé et est donc mis en place au préalable par le délégué général et le conseil en intelligence économique.

La mémoire :

Le délégué à la mémoire est chargé de mettre au point une mémoire globale centrale qui deviendra la mémoire de l’intelligence économique. Son rôle est d’anticiper les besoins en information et les maitriser. Celui ci avec l’aide du conseil dresse la liste de toutes les informations extérieures touchant au secteur d’activité de l’entreprise ainsi que la liste des mémoires de l’entreprise pour créer un réseau d’information d’autant plus riche. Le délégué général à la mémoire se fait assister par un informaticien s’il ne l’est pas lui-même. Le délégué à la mémoire est assisté à par le délégué

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de sécurité et le délégué général. Le conseil intervient pour faire participer les autres mémoires à la mémoire centrale et ainsi les rendre interactive.

Les réseaux :

Le délégué aux réseaux et l’auditeur construisent un calendrier de conférences internes et tout le personnel en sera informé. Le chef de personnel de chaque service est le correspondant local avec l’intelligence collective. A lui de recenser les compétences et les talents de son entité, qui seront par la suite questionnés tour à tour concernant l’intelligence économique. Ceci représente un flux d’intelligence vive jusque là inexploité.Le rôle du délégué aux réseaux est de repérer les talents et ménager les susceptibilités, gérer les calendriers des sources, souder la mémoire et les réseaux et animer les réseaux internes et externes.

Vers une analyse collective de l’information :

Le délégué général est chargé de sonder l’ignorance de l’entreprise et de la transformer en questions utiles. Il puisera dans le rapport d’audit et dans les besoins de l’entreprise et dressera la liste des sujets à débattre, des prospectives à entamer et des échecs à revisiter. Les objectifs et les moyens seront ainsi mis en regard les uns des autres. De ce face à face naitra le cycle permanent des questions et des réponses utiles qui fera passer l’intelligence collective au stade de l’intelligence économique. Après ce travail en interne, le délégué général procèdera à un travail en externe avec le conseil. Ils devront repérer les sources qui pourront compléter les analyses de l’intelligence économique.

Rôle déterminant de l’expertise et de l’analyse :

L’expertise et l’analyse jouent des rôles fondamentaux en matière d’intelligence économique. Elles constituent de véritables espaces de valorisation de l’information permettant le cheminement puis le passage de l’information enrichie et densifiée à l’information élaborée puis au renseignement stratégique. Pour en arriver à ce stade, toute information doit être traitée par l’expertise humaine du service Recherche & Développement (R&D). Sans cette expertise humaine rigoureuse et avisée, la mémoire entrainerait des informations incertaines fausses ou erronées et l’analyse qui en découlerait serait également entachée d’erreurs. Par la suite, l’analyse intervient pour organiser les informations de manière à pouvoir les utiliser et prendre des décisions puis agir. On passe donc d’une information brute à une information à forte valeur ajoutée qu’est le renseignement stratégique.

La sûreté du cycle d’information :

Les systèmes d’information de l’entreprise doivent être protégées et faire l’objet d’une sécurité physique et logique. Pour ce faire, il faut une organisation méthodique qui passe par la volonté de la direction, la sensibilisation du personnel, une application des règles et le traitement des dysfonctionnements. Les informations sensibles qu’il conviendra de protéger en priorité sont les informations stratégiques. Potentiel économique vulnérable, fragile et instable, la bonne marche de l’entreprise ne peut être compromise par des inattentions, voire des négligences, ou des inconséquences. C’est pour cela que les hauts responsables doivent être particulièrement vigilants et prudents et veiller à ne pas révéler les informations tenues secrètes de l’entrerpise.

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Les domaines réservés du délégué général :

Le délégué général et le conseil en intelligence économique feront le bilan de toutes les relations extérieures pour un développement d’une intelligence économique efficace.Le délégué général est tenu de diffuser l’information adéquate en prenant en compte la protection de l’information et le facteur temps . Il doit également respecter les textes de lois et prendre les décisions en fonctions de la pérennité de l’entreprise.Le conseil initie le délégué général aux secrets du renseignement économique et commercial, au traitement de l’information et à sa diffusion.On assiste alors à un véritable transfert du savoir-faire. Le conseil accompagne scrupuleusement le délégué général pour que ce dernier maitrise sa mission. Il pourra par la suite apprendre au personnel la communication de leurs besoins.

Le passage de l’intelligence collective à l’intelligence économique :

Ceci revient à poser des questions importantes et utiles à l’intelligence collective. Les réponses qui sont données mèneront à d’autres questions. Le conseil intervient ici pour surveiller les flux de questions et accélérer le rythme. Il apprend aux acteurs de l’intelligence collective que toutes les questions et les réponses doivent répondre à des procédures et des précautions nécessaires.Ce passage de l’intelligence collective à l’intelligence économique est un gros moments pour l’entreprise et devrait enthousiasmer tout le personnel.

Le rôle de l’auditeur en intelligence économique dans le démarrage de l’intelligence économique :

L’auditeur sera présent et participera à toutes les phases qui permettront à l’entreprise de passer de l’intelligence collective à l’intelligence économique. Son rôle consistera à veiller au bon déroulement de l’opération et à apporter ses conseils lors du franchissement de chaque étape. L’une de ses missions prioritaires sera d’éviter la bureaucratie de l’intelligence économique, du fait qu’elle entraîne une lourdeur et une rigidité de l'action administrative. L’intelligence économique naitra avec l’accélération du cycle des questions et réponses pertinentes et utiles. Et grâce aux questions, les échecs du passé seront à l’origine parfois des performances futures, voire de nouveaux succès commerciaux. L’auditeur fait comprendre à ses collaborateurs que l’intelligence économique est savoir-faire nouveau et un savoir-être différent qui pousse les membres à réfléchir et échanger pour que les décisions prises soient moins aléatoire.

Les visites périodiques de contrôle qualité :

Le consultant formateur reviendra tous les mois pour contrôler l’efficacité de l’outil avant d’aboutir à des diagnostics et des ajustements si nécessaire. Les diagnostics seront basés sur les procès verbaux des réunions précédentes.

Performance, pertinence et productivité d’un système d’intelligence économique :

Les systèmes les plus performants se démarquent le plus souvent au niveau de la qualité de l’expertise des groupes d’analyse. Le facteur temps de réponse peut être parfois un élément déterminant dans certaines recherches. Les contrôles qualités permettront de s’assurer de l’ensemble des paramétrages de fonctionnement et d’effectuer si nécessaire les ajustements humains ou techniques les plus appropriés. On peut percevoir le retour sur investissement

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après six mois de fonctionnement.

Conclusion :

La mise en place d’un système d’intelligence économique ne suppose pas obligatoirement de gros moyens. Pour fonctionner, il nécessite d’abord un changement de mentalité et un soutien actif et permanent de la direction générale.