Musées et médias sociaux - Érudit...nombreux musées interagissent avec les publics par le biais des technologies Web 2.0, notamment Facebook, Flickr, YouTube et Second Life, en

Tous droits reacuteserveacutes copy Association pour lavancement des sciences et destechniques de la documentation (ASTED) 2009

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Document geacuteneacutereacute le 6 jan 2021 1147

Documentation et bibliothegraveques

Museacutees et meacutedias sociauxMuseums and Social MediaMuseos y medios de comunicacioacuten socialSheila Carey

Museacuteologie et sciences de lrsquoinformationVolume 55 numeacutero 4 octobrendashdeacutecembre 2009

URI httpsideruditorgiderudit1029182arDOI httpsdoiorg1072021029182ar

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Eacutediteur(s)Association pour lavancement des sciences et des techniques de ladocumentation (ASTED)

ISSN0315-2340 (imprimeacute)2291-8949 (numeacuterique)

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Citer cet articleCarey S (2009) Museacutees et meacutedias sociaux Documentation et bibliothegraveques 55(4) 177ndash187 httpsdoiorg1072021029182ar

Reacutesumeacute de larticleLe Web 20 (ou meacutedias sociaux) transforme notre faccedilon de communiquer Lesmodegraveles de communication unilateacuterale cegravedent le passage agrave la conversation Lesmuseacutees oeuvrent deacutesormais dans un environnement au sein duquel chacun estlibre de creacuteer et de fournir de lrsquoinformation sur un sujet mecircme sur un sujetpour lequel les museacutees faisaient figure drsquoautoriteacute par le passeacute En relevant lesdeacutefis que pose ce nouvel environnement les museacutees rejoignent non seulementles publics gracircce aux applications Web 20 mais ils les invitent agrave participer agravecet acte de co-creacuteation De nombreux museacutees interagissent avec les publics parle biais des technologies Web 20 notamment Facebook Flickr YouTube etSecond Life en plus drsquoutiliser des applications de meacutedias sociaux agrave partir deleurs propres sites Le preacutesent article porte sur les technologies Web 20utiliseacutees par les museacutees sur les deacutefis et les possibiliteacutes associeacutes agrave cestechnologies agrave des fins sociales

DOCUMENTATION BIBLIOi HEgraveQUES Museacutees et meacutedias sociaux

SHEILA CAREY Analyste des audiences et des programmes Reacuteseau canadien dinformation sur le patrimoine sheilacareypchgcca

REacuteSUMEacute | ABSTRACTS | RESUMEN

Le Web 20 (ou meacutedias sociaux) transforme notre faccedilon de communiquer Les modegraveles de communication unilateacuterale cegravedent le passage agrave la conversation Les museacutees œuvrent deacutesormais dans un environnement au sein duquel chacun est libre de creacuteer et de fournir de Vinformation sur un sujet mecircme sur un sujet pour lequel les museacutees faisaient figure dautoriteacute par le passeacute En releshyvant les deacutefis que pose ce nouvel environnement les museacutees rejoishygnent non seulement les publics gracircce aux applications Web 20 mais ils les invitent agrave participer agrave cet acte de co-creacuteation De nombreux museacutees interagissent avec les publics par le biais des technologies Web 20 notamment Facebook Flickr YouTube et Second Life en plus dutiliser des applications de meacutedias sociaux agrave partir de leurs propres sites Le preacutesent article porte sur les techshynologies Web 20 utiliseacutees par les museacutees sur les deacutefis et les possibishyliteacutes associeacutes agrave ces technologies agrave des fins sociales

Museums and Social Media

Web 20 or social media changes the way we communicate The unidirectional communication models are being replaced with bidirectional or conversational models Museums currently operate in an environment in which each person is free to create and supply information about a subject even about one for which the museum was the recognised authority In responding to these new challenges museums can now better reach the public with Web 20 applications and can now invite the public to collaboshyrate in the creative process Several museums interact with their publics namely with the help of Web 20 technologies such as Face-book Flickr YouTube and Second Life as well as with the social media applications on their web sites This article describes the Web 20 technologies used by museums as well as the challenges and opportunities these technologies can bring to society

Museos y medios de comunicaciocircn social

La Web 20 (0 medios de comunicaciocircn social) transforma nuestra manera de comunicarnos Los modelos de comunicaciocircn unilashyteral ceden elpaso a la conversaciocircn En la actualidad los museos se desenvuelven en un entorno en el que cada uno es libre de crear y deproporcionar informaciocircn incluso sobre temaspara los cuales los museos constituian una figura de autoridad Al aceptar los desafios queplantea este nuevo entorno los museos no solo reucircnen publico gracias a las aplicaciones Web 20 sino que tambieacuten lo invitan a participar en este acto de creaciocircn compartida Muchos museos interactucircan con el publico por medio de las tecnologias Web 20 en especial Facebook Flickr You Tube y Second Life ademacircs de utilizar aplicaciones de medios de comunicaciocircn social en sus propios sitios Este articulo abarca las tecnologias Web 20 implementadas por los museos asicomo los desafios y lasposiumlbiumlli-dades relacionados con estas tecnologias confines sociales

Introduction

L UTILISATION DINTERNET dans les museacutees a grandement eacutevolueacute depuis les anneacutees 1990 Vers 1995 les museacutees se contentaient de creacuteer des sites

qui eacutetaient en somme des laquobrochuresraquo publicitaires puisquagrave cette eacutepoque Internet eacutetait un reacuteseau publiant en geacuteneacuteral de linformation dans des sites Web ou permettant des interactions personnelles au moyen du courriel

Dans lintervalle et jusquen 2009 non seulement de plus en plus de gens se sont brancheacutes au reacuteseau mais les donneacutees deacutemographiques sur les internautes ont changeacute la quantiteacute de contenu en ligne a augmenteacute de faccedilon exponentielle et les types dinteractions ont changeacute au fur et agrave mesure de leacutevolution des technologies rendant ces interactions possibles

Selon un rapport de Pew Internet moins de 15 des adultes ameacutericains eacutetaient en ligne en mai-juin 1995 comparativement agrave pregraves de 75 en deacutecembre 20081

(lthttpwwwpewinternetorgData-ToolsDownload-DataTrend-Dataaspxgt)

Les donneacutees deacutemographiques lieacutees agrave lutilisation virtuelle ont eacutegalement changeacute au fil du temps et le reacuteseau que lon croyait principalement utiliseacute par les jeunes a eacutelargi son eacuteventail dutilisateurs avec plus de la moitieacute des internautes acircgeacutes entre 18 et 44 ans et de plus forts pourcentages dutilisateurs en ligne plus acircgeacutes que par le passeacute (Jones et Fox 2009)

Agrave lheure actuelle les gens engagent des conversashytions en ligne et ils sattendent agrave pouvoir communiquer leurs ideacutees et opinions sur un vaste eacuteventail de sujets Agrave mesure que laccegraves agrave linformation faccedilonne les chanshygements les museacutees doivent eacutegalement continuer agrave reacuteinshyventer leur preacutesence sur la toile afin de suivre leacutevolution et de reacutepondre aux attentes des visiteurs en ligne Dans certaines situations les museacutees ont reconnu la neacutecessiteacute daller de lavant et de fournir de linformation dans les espaces en ligne freacutequenteacutes par les visiteurs Dans dautres cas les museacutees offrent aux visiteurs la possibiliteacute de sexshyprimer agrave partir du site mecircme du museacutee Cependant ils doivent le faire dans le contexte de leacutetablissement et le respect de son rocircle et en sefforccedilant de preacuteserver limage et lidentiteacute que le museacutee tente de projeter Cest une ques-

Pour 1995 les statistiques indiquaient un accegraves aux babillards eacutelectroniques et aux services dinformation agrave partir de 2005 les chiffres comprennent les utilisateurs qui utilisent Internet pour acceacuteder aux sites Web ou au courrier eacutelectronique

DOCUMENTATION ET BIBLIOTHEgraveQUES | OCTOBRE bull DEacuteCEMBRE 2009 | ~JJ

La perte de controcircle est la plus grande crainte des professionnels des museacutees agrave Veacutegard des meacutedias sociaux

puisque pendant de nombreuses anneacutees les museacutees eacutetaient seuls

maicirctres du contenu et du message ltgtltxgtooooltxgtltxgtltgtltgtltxgtooltgtltgtltgtlt^

tion deacutequilibre pour les museacutees entre lobligation demshyboicircter le pas aux changements relatifs agrave la technologie et aux attentes tout en eacutetant fidegravele au rocircle premier du museacutee

Le Conseil international des museacutees (ICOM) deacutefinit le museacutee comme laquo une institution permanente sans but lucratif au service de la socieacuteteacute et de son deacuteveloppement ouverte au public qui acquiert conserve eacutetudie expose et transmet le patrimoine mateacuteriel et immateacuteriel de lhushymaniteacute et de son environnement agrave des fins deacutetudes deacutedushycation et de deacutelectation raquo (Statuts de lICOM article 3 paragraphe 1) Dans le cadre de leacutevaluation des possibishyliteacutes offertes par le Web 20 les museacutees doivent eacutevaluer la mesure selon laquelle ces applications cadrent avec leurs responsabiliteacutes en regravegle geacuteneacuterale lutilisation des meacutedias sociaux par les museacutees est harmoniseacutee agrave la recherche et agrave la communication aux fins deacuteducation deacutetudes et de deacutelectation

Depuis toujours les museacutees ont le mandat de creacuteer du contenu reconnu et on les considegravere comme des sources dinformation fiables (Griffiths et King 2008) Par conseacutequent de quelle faccedilon les museacutees arrivent-ils agrave suivre cette eacutevolution alors quils sont tenus de conserver une certaine pertinence pour les publics qui sattendent (et mecircme demandent) une interactiviteacute et un droit de parole tout en preacuteservant lautoriteacute et lidentiteacute du museacutee

La perte de controcircle est la plus grande crainte des professionnels des museacutees agrave leacutegard des meacutedias sociaux puisque pendant de nombreuses anneacutees les museacutees eacutetaient seuls maicirctres du contenu et du message (Simon 2008a) Les conservateurs qui ont consacreacute des anneacutees agrave la recherche et au deacuteveloppement dinformation officielle au sujet des collections museacuteales peuvent parfois consishydeacuterer les discussions dans les meacutedias sociaux comme une menace agrave leur pouvoir de conservation (Ferrante 2009) Simon suggegravere que les museacutees ont raison de vouloir proteacuteger lexpertise de leur personnel et celle qui transshyparaicirct dans leurs expositions leurs programmes et leurs collections mais ils ne devraient pas se sentir autoriseacutes agrave controcircler lexpeacuterience du visiteur La question nest pas bull de donner tous les pouvoirs aux visiteurs mais de leur offrir des possibiliteacutes de creacuteer leurs propres messages et de classer par ordre de prioriteacute ceux qui leur convienshynent le mieux (Simon 2008a) Toutefois Simon insiste sur le fait que avec les meacutedias sociaux on a toujours le

pouvoir deacutetablir les regravegles reacutegissant le comportement et lutilisation dexploiter le contenu produit par les utilishysateurs de faire la promotion et de preacutesenter le contenu retenu et de deacutefinir les interactions possibles De tels pouvoirs permettent au museacutee de conserver un certain degreacute de controcircle

Avec leacutevolution de la technologie qui a permis de creacuteer des preacutesentations en ligne plus eacutelaboreacutees les museacutees sont passeacutes de leacutelaboration de simples laquo brochures raquo en ligne agrave la creacuteation dexpositions virtuelles sophistiqueacutees comme faccedilon de preacutesenter le contenu en ligne conserveacute et deacutelargir la porteacutee du contenu hors des murs du museacutee Certains museacutees ont eacutegalement commenceacute agrave offrir de linformation en ligne sur les collections malgreacute les preacuteoccupations exprimeacutees par dautres museacutees qui craishygnaient que cela ne dissuade les visiteurs de se rendre au vrai museacutee et touche par ricochet le beacuteneacutefice net de ce dernier Certaines eacutetudes ont toutefois reacuteveacuteleacute que le contenu en ligne ne semblait pas deacutetourner les visites agrave leacutetablissement et quil pouvait mecircme inciter les visiteurs agrave se rendre sur place (Griffiths et King 2008 RCIP 2005)

Aller de lavant preacutesenter le contenu hors du site du museacutee

Avec les premiers sites Web la plupart des museacutees avaient atteint un certain degreacute de confort dans la preacutesentation du contenu dans une laquo aregravene raquo diffeacuterente que leacutetablissement museacuteal en tant que tel Aujourdhui ils doivent relever de nouveaux deacutefis afin de combler les attentes des utilisateurs en ligne et de rejoindre ces utilishysateurs dans les sites quils freacutequentent cest pourquoi les museacutees ont commenceacute agrave preacutesenter leur contenu dans dautres sites que les leurs

Les museacutees se tournent vers des sites de lexteacuterieur dans le but deacutelargir leur communauteacute virtuelle Dans certains cas ils ont creacuteeacute ce que lon pourrait appeler des laquo brochures virtuelles raquo de deuxiegraveme geacuteneacuteration preacutesenshyteacutees dans des sites comme Facebook ou MySpace Ils ont parfois pousseacute plus loin lexpeacuterience en preacutesentant un contenu enrichi des images de leurs collections ou leur programmation par exemple dans des sites de partage dimages ou de videacuteos comme Flickr ou YouTube

Facebook

Dans le cas des museacutees preacutesents dans Facebook les pages servent principalement agrave rejoindre la commushynauteacute dans le but deacutetablir de nouvelles relations en ligne ou dapprofondir les relations existantes au sein dune communauteacute En plus dajouter dans leurs pages Facebook de nouveaux eacuteleacutements des eacuteveacutenements par exemple les museacutees y preacutesentent eacutegalement des photoshygraphies et des videacuteos

Mecircme si linformation preacutesenteacutee sapparente agrave celle publieacutee dans les premiers sites Web des museacutees

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en diffusant cette information dans les espaces publics le museacutee abandonne une certaine part de controcircle puisque les visiteurs peuvent y eacutecrire ce quils veulent Les membres de Facebook peuvent donc formuler des commentaires en ligne au sujet dun museacutee (ou mecircme creacuteer une laquo Fan Page raquo pour le compte du museacutee) et creacuteer des repreacutesentations en ligne pour un museacutee sans la participation de ce dernier

Bien que certains museacutees puissent voir en Facebook une faccedilon dattirer de nouveaux publics plus jeunes des eacutetudes reacutealiseacutees reacutecemment ont reacuteveacuteleacute que Faceshybook et dautres espaces sociaux gagnent en populariteacute aupregraves dautres groupes dacircges (Lenhart 2009 Nielsen 2009) Alors que Facebook eacutetait agrave ses deacutebuts un service destineacute aux eacutetudiants des universiteacutes presque un tiers de lensemble de ses membres sont maintenant acircgeacutes de 35 agrave 49 ans et pregraves du quart ont plus de 50 ans (Nielsen 2009) Ces chiffres indiquent que bien que Facebook ne soit pas lespace ideacuteal pour cibler les jeunes et quil ne repreacutesente plus le creacuteneau pour lequel il eacutetait reconnu au deacutepart il demeure une avenue inteacuteressante pour les museacutees precircts agrave diffuser de linformation agrave jour Les utilishysateurs de meacutedias sociaux notamment des blogues de Facebook et de Twitter ont des attentes relatives agrave la fiabiliteacute de linformation les eacutetablissements doivent donc prendre soin deacutetablir des attentes reacutealisables

Figure 1 Istfans Museacutee de Brooklyn (New York)

Les utilisateurs de meacutedias sociaux notamment des blogues de Facebook et de Twitter ont des attentes relatives agrave la fiabiliteacute de Vinformation ltxxgtoltgtltgtltgtltxgtltxgtltgt^^

lorsquils entreprennent de travailler avec ces meacutedias sociaux (Marsan 2009)

Certains museacutees ont mis agrave profit les meacutedias sociaux dans le cadre de leurs campagnes de financement Agrave titre dexemple le Brooklyn Museum (lthttpwwwbroo-klynmuseumorggt) par le reacuteseau laquo ist Fans raquo offre agrave ses membres des communauteacutes virtuelles du museacutee notamshyment Facebook Flickr et Twitter de recevoir des invitashytions pour les eacuteveacutenements du premier samedi du mois Ces membres virtuels nont pas les mecircmes avantages quun membre agrave part entiegravere du museacutee mais ils ont un sentiment dappartenance attribuable au fait quils font partie dune communauteacute (Cary 2008)

Il est trop tocirct pour deacuteterminer si de telles initiatives reacuteussiront agrave maximiser les avantages mais il est imporshytant de reconnaicirctre que mecircme les meacutethodes classiques comme ladheacutesion affichent le potentiel deacutelargir les possibiliteacutes dans la sphegravere virtuelle

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Divers eacutetablissements pourraient ne pas ecirctre agrave Vaise avec le fait que leur contenu

se retrouve dans les sites de tierces parties et avec les commentaires des

utilisateurs formuleacutes dans de tels sites 0ltXgtltXgtltgtltgtltXgtltXgtltgtltgt0ltgt0ltgtltgtltgtlt^^

YouTube

Certains museacutees ont optimiseacute leur porteacutee dans les communauteacutes virtuelles en creacuteant une chaicircne dans YouTube Le Centre des sciences de lOntario (CSO) (lthttpwwwcentredessciencesontariocadefaultaspgt) a teacuteleacutechargeacute un contenu videacuteo non seulement dans YouTube mais aussi dans 19 sites diffeacuterents mdash dAtom Uploads agrave Exposure CBC en passant par Yahoo Canada Video mdash et ces 340 videacuteos reacutealiseacutees par le CSO ont eacuteteacute vues plus de cinq millions de fois (von Appen et coll 2009) Agrave partir de ces sites les visiteurs peuvent visionner les videacuteos y reacutepondre leur accorder une note et formuler des commentaires agrave leur sujet Cest une vitrine suppleacutementaire pour le contenu du museacutee une ouverture vers un public plus vaste avec en arriegravere-plan le risque de perte de controcircle que craignent certains museacutees

Le CSO a pousseacute plus loin lexpeacuterience en organisant une rencontre YouTube le 8 aoucirct 2008 qui a reacuteuni des visiteurs du monde entier dans le cadre dun eacuteveacutenement au CSO (la rencontre 888 agrave Toronto) Des participants provenaient daussi loin que lAustralie lArgentine le Royaume-Uni et les Eacutetats-Unis mais la rencontre a eacutegalement attireacute son lot de jeunes de la reacutegion Appashyremment ceacutetait la premiegravere rencontre organiseacutee et tenue dans un museacutee des sciences et la plus importante agrave ce jour reacuteunissant au museacutee 460 participants (von Appen et coll 2009)

Une eacutetude de Alexander et coll (2008) suggegravere forteshyment que la diffusion videacuteo dun contenu dans YouTube ne suffit pas agrave provoquer lachalandage physique ou virtuel au museacutee Des preuves convaincantes (Bernstein 2008) suggegraverent quun contenu creacuteeacute par le visiteur peut ecirctre plus attrayant et mieux cadrer avec la dynamique de la communauteacute de YouTube que le contenu produit par le museacutee Inexpeacuterience de la rencontre du 888 confirme ces conclusions et suggegravere quil serait bon dexploiter lorshyganisation dautres rencontres et denvisager des renconshytres de collaboration entre les museacutees afin dattirer de nouveaux publics par de nouvelles voies (von Appen et coll 2009)

Inexpeacuterience observeacutee par Alexander et dautres chercheurs dans le cadre dun projet de recherche dans YouTube englobant cinq museacutees a reacuteveacuteleacute que les museacutees consideacuteraient quil eacutetait avantageux pour leur eacutetablisseshy

ment dy participer Cependant il eacutetait difficile de quanshytifier cet avantage et ceacutetait souvent par le biais dinforshymation qualitative notamment les commentaires que les museacutees concluaient quil eacutetait avantageux de faire partie dune communauteacute de partage de videacuteos (Alexander et coll 2008)

Alors que certains eacutetablissements et leur personnel agrave linstar de Peter Foley du Museum of Modem Art de New York (MoMA) appreacutecient le plaisir de faire deacutecoushyvrir leur contenu par les utilisateurs certains demeurent prudents agrave leacutegard de YouTube et sinquiegravetent du fait de donner au public un accegraves illimiteacute au contenu procircnant que les museacutees doivent faire attention agrave ce qui est diffuseacute Parmi les aspects agrave examiner mentionnons le fait que les autorisations et les droits dauteur doivent ecirctre respecteacutes et quil ne faudrait pas par exemple que des seacutequences en coulisse ou du meacutetrage nuisent agrave la seacutecuriteacute (Yasko 2007) En outre les museacutees doivent savoir que leur contenu pourrait ecirctre utiliseacute sans autorisation ou hors contexte Divers eacutetablissements pourraient ne pas ecirctre agrave laise avec le fait que leur contenu se retrouve dans les sites de tierces parties et avec les commentaires des utilisateurs formuleacutes dans de tels sites Certains museacutees surveilleront ou mitigeront les commentaires publieacutes dans ces sites tandis que dautres seront davantage enclins agrave laisser les utilisateurs sexprimer agrave leur aise en fonction de leurs politiques institutionnelles

Flickr

Flickr est un autre site dans lequel les museacutees ont teacuteleacutechargeacute du contenu Flickr est un service qui permet aux utilisateurs de teacuteleacutecharger des images de les annoter et de les partager Parmi les annotations possibles on compte les balises geacuteographiques ce qui fait de Flickr une ressource tregraves pratique pour les utilisateurs qui veulent creacuteer des applications composites qui permetshytent aux images decirctre jumeleacutees agrave dautres applications comme par exemple les cartes de Google Plusieurs museacutees ont teacuteleacutechargeacute du contenu dans Flickr Le Brooshyklyn Museum a fait figure de pionnier dans lutilisation des nombreuses formes de meacutedias sociaux et il a eacuteteacute lun des premiers museacutees agrave recourir agrave Flickr lorsquil a creacuteeacute un espace pour les visiteurs afin quils publient leurs propres images de graffiti dans le cadre dune exposition du museacutee intituleacutee laquo Graffiti raquo (lthttpwwwflickrcom photosbrooklyn_museumsets72i57594i7i8o972ogt)

Plusieurs autres museacutees ont fait lexpeacuterience de publier des images dans Flickr afin de veacuterifier quel usage feraient les utilisateurs de leur contenu et quels types dannotations y seraient ajouteacutees La fonction dannoshytation sur laquelle nous reviendrons plus loin est une caracteacuteristique commune aux meacutedias sociaux deacutecoushylant du deacutesir des utilisateurs deacutetiqueter les articles afin dy revenir ulteacuterieurement Delicious est sans doute le systegraveme dannotation le plus reacutepandu mais dautres comme Digg offrent la mecircme fonction en eacutetiquetant


un contenu lutilisateur peut le reacutecupeacuterer facilement mais il devient aussi plus facile pour dautres utilisateurs affichant les mecircmes inteacuterecircts de repeacuterer ce mecircme contenu

En 2006 Pete Gray qui œuvrait alors pour les museacutees dEast Lothian en Ecosse a commenceacute agrave utiliser Flickr pour y preacutesenter des images et des donneacutees sur les collections Il avait deacutecideacute que ceacutetait un moyen simple et peu cher pour les museacutees de preacutesenter en ligne leurs collections Il a tout simplement ajouteacute des images agrave linshyformation disponible et placeacute le tout dans Flickr pour voir ce qui se passerait Les images dans Flickr ont eacuteteacute reproduites dans dautres espaces (dans des blogues) de sorte quil a pu observer la multiplication des utilisashytions des images publieacutees dans Flickr (McKenzie 2008) Cest lun des avantages associeacutes agrave la creacuteation de contenu destineacute aux meacutedias sociaux le contenu peut ecirctre reacuteutishyliseacute de plusieurs faccedilons par le truchement de diverses applications

Le 16 janvier 2008 la Library of Congress (Biblioshythegraveque du Congregraves) aux Eacutetats-Unis a lanceacute un projet dans Flickr (lthttpwwwflickrcomphotoslibrary_ of_congresscollections72i576oi3555243i5gt) Le site de partage Flickr avait eacuteteacute reconnu comme le lieu de preacutesentation en ligne reacutepondant agrave toutes les exigences eacutetablies mdash un espace ougrave teacuteleacutecharger des images une communauteacute active axeacutee sur les images doteacutee de foncshytions de balisage de partage et de formulation de commentaires mdash sauf agrave celle lieacutee aux droits dauteur Aucune des options disponibles en matiegravere de licence ne convenait agrave un eacutetablissement culturel qui neacutetait pas linitiateur ou le creacuteateur des œuvres (Springer et coll 2008) Des discussions avec Flickr ont meneacute agrave lutilisashytion de leacutenonceacute laquo Aucune restriction de droit dauteur connue raquo qui est deacutesormais disponible pour les autres eacutetablissements culturels publiant dans The Commons

Dans le cadre de son projet dans Flickr la Library of Congress a publieacute deux ensembles comportant environ 3 000 photographies historiques agrave ladresse lthttpwww flickrcomphotoslibrary_of_congressgt et a inviteacute le public agrave annoter les images en publiant le message laquo La Bibliothegraveque du Congregraves demande laide du public raquo Les objectifs du projet eacutetaient les suivants

bull accroicirctre la sensibilisation par le partage de phoshytographies issues des collections de la Library of Congress avec des gens qui appreacutecient les images mais nauraient probablement pas visiteacute son site Web

bull mieux comprendre en quoi les annotations du public et lapport de la communauteacute pourshyraient ecirctre avantageux agrave la fois pour la Library of Congress et les utilisateurs des collections

bull acqueacuterir de lexpeacuterience en participant aux comshymunauteacutes eacutemergentes dans le Web qui pourshyraient avoir un inteacuterecirct pour le genre de docushyments qui constituent les collections de la Library of Congress (Springer 2008)

Le personnel de la bibliothegraveque veacuterifiait Vinformation fournie puis Vinteacutegrait aux enregistrements de son catalogue ce qui a contribueacute agrave enrichir les renseignements disponibles pour certaines des images ltxxgtoltgtltgtltxxgtltxgtltgtltxxgtltxxgtltgtltxgtltx^

Les images ont eacuteteacute visionneacutees par de tregraves nombreux internautes il y eut 11 million de consultations dans les premiegraveres 24 heures apregraves la diffusion et 36 millions de consultations apregraves une semaine Au moment de la publication du rapport plus de 4 000 photos avaient eacuteteacute publieacutees (Springer et coll 1988) En date du 23 octobre 2008 on a pu confirmer les statistiques suivantes

bull 104 millions de consultations des photos dans Flickr

bull 79 des 5 615 photos avaient eacuteteacute ajouteacutees dans les favoris (cest-agrave-dire ajouteacutees aux collections personnelles dans Flickr)

bull plus de 15 000 membres de Flickr avaient choisi dajouter comme contact la Library of Congress creacuteant un album de photos des images de la Library dans leurs propres comptes

bull 4 548 des 4 615 photos avaient reccedilu au moins une annotation fournie par un membre de la communauteacute

bull 67176 annotations ont eacuteteacute ajouteacutees par 2 518 compshytes uniques de Flickr moins de 25 cas de contenu non approprieacute creacuteeacute par des utilisateurs ont eacuteteacute retireacutes (Springer et coll 2008)

Les internautes disposent de trois faccedilons dajouter de linformation dans Flickr les commentaires agrave structure libre les annotations et les notes appliqueacutees aux eacuteleacutements des images mecircmes Les commentaires prenaient souvent la forme de souvenirs didentifications et de correcshytions Les photos recevaient de nouvelles descriptions de nouveaux mots-sujets des reacuteponses eacutemotives des renseignements personnels et diverses formes de mots existants Le personnel de la bibliothegraveque veacuterifiait linshyformation fournie puis linteacutegrait aux enregistrements de son catalogue ce qui a contribueacute agrave enrichir les renseigneshyments disponibles pour certaines des images Lexamen des annotations a reacuteveacuteleacute que sur les 59 193 annotations ajouteacutees jusquau 13 mai 2008 40 avaient eacuteteacute ajoushyteacutees par un petit groupe de 10 marqueurs tregraves actifs qui ont fourni plus de 3 000 annotations (Springer et coll 2008) Un autre groupe denviron 20 commentateurs tregraves actifs eacutegalement visitait reacuteguliegraverement le site et fournisshysait des renseignements approprieacutes en vue de corriger le lieu de preacuteciser les dates ou le nom des eacuteveacutenements tout en appuyant souvent ses dires par des liens menant aux archives du New York Times agrave Wikipedia et agrave des sites Web speacutecialiseacutes et deacutedieacutes agrave des zones dinteacuterecirct en partishyculier (Springer et coll 2008)


Les museacutees qui partagent des images agrave partir de Flickr doivent deacutecider

du contenu quils sont precircts agrave partager agrave quel coucirct et quel niveau

dengagement Us sont precircts agrave assumer ooltxxgtoltxgtltxgtoooltgtxgtltgtltgtltxgtltx^

La Library of Congress a eacutegalement observeacute une augmentation des activiteacutes dans son propre site ce qui a contribueacute agrave accroicirctre son degreacute dexposition en ligne Le coucirct permanent du projet pour leacutetablissement y compris la gestion du compte et lajout de nouvelles images correspond agrave un employeacute eacutequivalent temps plein une participation plus active neacutecessiterait des ressources suppleacutementaires

La Library of Congress est un eacutetablissement public reacuteputeacute et elle a beacuteneacuteficieacute dune forte publiciteacute positive pour son projet pilote par le truchement de blogues et gracircce agrave une couverture des meacutedias Le personnel a eu limpression que le projet a fait vibrer la corde de lalshytruisme au sein de la communauteacute lorsquil a demandeacute laide des membres degraves lintroduction du projet il est possible que cette bonne volonteacute conjugueacutee au prestige de leacutetablissement ait contribueacute agrave latteinte des reacutesultats favorables du projet Puisque la Library of Congress eacutetait le premier eacutetablissement agrave introduire un tel projet les reacutesultats pourraient ecirctre plus mitigeacutes lorsque lapproche sera appliqueacutee agrave grande eacutechelle Toutefois les amateurs forment lun des principaux publics dInternet (Griffith 2007) et ce type de projet (selon les commentateurs actifs) pourrait interpeller ce public en particulier

La reacuteaction positive au projet a inciteacute Flickr agrave lancer The Commons (wwwflickrcomcommons) et agrave inviter les organismes culturels patrimoniaux agrave participer Les museacutees qui publient du contenu dans Flickr sinquiegravetent de la perte de controcircle relativement aux droits dauteur Bien quil y ait des indicateurs preacutecis pour les droits dauteur il nest pas possible sur le plan technique de sassurer que les gens respectent de tels droits linformashytion y est donc diffuseacutee de bonne foi Par conseacutequent les œuvres les plus preacutecieuses reacutegies par des regravegles rigoushyreuses sur le droit dauteur nont pas leur place dans des sites de partage dimages comme Flickr

Le Powerhouse Museum de Sydney (lthttpwww powerhousemuseumcomgt) agrave linstar du Brooklyn Museum sest tailleacute une reacuteputation deacutetablissement novateur en ligne et comme le Brooklyn Museum il est eacutegalement un chef de file de la communauteacute non seulement par sa participation agrave des projets novateurs mais par la diffushysion des reacutesultats de ses projets dans des blogues et lors de confeacuterences telles Museum and the Web (lthttp wwwarchimusecomconferencesmwhtmlgt) Le Powershyhouse Museum a mis en œuvre lannotation de linforshymation sur ses collections dans son site en 2006 (Chan

2006 2007) et a produit de nombreux rapports sur ce projet Apregraves avoir observeacute le travail de lextension The Commons de Flickr le personnel a deacutecideacute dimporter des images dans The Commons de faire le suivi des reacuteactions et danalyser les types dannotations obtenues en rapport au contenu (Chan 2008a) Il a reacutepertorieacute les annotations qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans Flickr et les a inteacutegreacutees agrave son systegraveme de gestion des collections Entre le 8 avril 2008 et le 8 avril 2009 le Powerhouse Museum a teacuteleacutechargeacute 1171 photos dans Flickr (382 avec balises geacuteographiques) issues de quatre collections photograshyphiques darchives diffeacuterentes Durant cette peacuteriode les photos ont eacuteteacute visionneacutees 777 466 fois (Chan 2009) Le personnel considegravere que lexpeacuterience est concluante puisque les photographies navaient jamais eacuteteacute aussi utilishyseacutees dans le site mecircme du museacutee De plus le Powerhouse Museum a pu tirer parti de linformation recueillie et didentifications suppleacutementaires dapplications composhysites et de nouvelles œuvres etc deacutecoulant de la particishypation de la communauteacute

Les 200 images ajouteacutees agrave lorigine et provenant de la collection de photos Tyrrell du Powerhouse Museum (lune des quatre collections photographiques darchives teacuteleacutechargeacutees dans Flickr par le Powerhouse Museum) eacutetaient vendues preacuteceacutedemment sous forme dimages numeacuteriques et on leur attribuait une grande valeur Elles eacutetaient accessibles agrave partir du site Web du Powerhouse Museum depuis plusieurs anneacutees mais pas dans un format teacuteleacutechargeable La diffusion de telles images dans une plus vaste communauteacute eacutetait une entreprise difficile pour les eacutetablissements de collecte doteacutes dune politique dlaquo accegraves sur paiement raquo En se fondant sur les statistishyques recueillies sur la vente et les demandes lieacutees aux images de la collection Tyrrell on a eacutetabli quil ny avait aucun effet nuisible sur les recettes deacutecoulant des ventes au contraire jamais les images navaient beacuteneacuteficieacute dune telle vitrine avant leur exposition dans The Commons Les reacutesultats obtenus gracircce agrave ce projet ont inciteacute le Poweshyrhouse Museum agrave modifier son modegravele classique de licence relative aux images et agrave concevoir un nouveau modegravele commercial afin de garantir un meilleur accegraves au contenu numeacuterique (Bray 2009) Les projets comme celui-lagrave permettent aux museacutees de proposer un projet agrave petite eacutechelle dexaminer les reacutesultats et de concevoir de nouveaux modegraveles commerciaux Le Powerhouse Museum envisage dintroduire des options en matiegravere dimpression dœuvres dart semblables agrave celles offertes par le service en ligne du Victoria and Albert Museum (lthttpwwwvamacukgt) et il reconnaicirct que de telles possibiliteacutes doivent ecirctre eacutetudieacutees dans le cadre des prochains projets lieacutes au partage dimages (Bray 2009)

Les museacutees qui partagent des images agrave partir de Flickr doivent deacutecider du contenu quils sont precircts agrave partager agrave quel coucirct et quel niveau dengagement ils sont precircts agrave assumer (Simon 2008b) Ils doivent eacutegaleshyment deacutecider si lajout de contenu dans des sites externes permet reacuteellement deacutetablir des relations suffisantes avec


les utilisateurs qui peuvent parcourir le contenu sans reacutealiser la valeur de ce contenu provenant du museacutee Avec Facebook il est plus eacutevident que le museacutee creacutee une communauteacute et quil deacuteveloppe sa relation avec ses laquo amateurs raquo avec Flickr rien ne prouve que ceux qui le consultent choisissent ce contenu particuliegraverement parce quil provient du museacutee Bernstein a fait remarquer quil est important lorsque lon a recours agrave des fonctions des meacutedias sociaux de creacuteer une communauteacute et de ne pas simplement utiliser les espaces communautaires comme outils de marketing le Brooklyn Museum a creacuteeacute une application qui permet aux utilisateurs de Facebook de choisir des œuvres dart de sa collection et de les utiliser dans leurs pages Facebook (Bernstein 2009) Le Brooklyn Museum en inteacutegrant de nombreuses foncshytions agrave son profil Facebook comme par exemple le flux RSS et en reliant le contenu existant dans dautres sites comme Flickr delicious YouTube et son blogue a su se servir de Facebook pour creacuteer un autre site Web plutocirct quune simple brochure publicitaire

Que ce soit par une preacutesence dans Facebook MySpace par un flux Twitter ou un contenu teacuteleacutechargeacute dans Flickr ou YouTube en regravegle geacuteneacuterale les museacutees participent agrave ces espaces pour sensibiliser les publics et eacutelargir leur porteacutee dans la communauteacute Les avantages associeacutes agrave de tels espaces sont nombreux notamment la porteacutee mondiale et latteinte de communauteacutes voisines en acceacutedant agrave plusieurs plateformes (Simon 2008b)

Annotations du contenu museacuteal par les utilisateurs

Certains projets ont eacutetudieacute les annotations publieacutees dans un site museacuteal par les utilisateurs Les annotations creacuteeacutees par le public ou folksonomies constituent des donneacutees de classification deacutecentraliseacutees produites par le public Les projets sur les annotations dans les systegravemes museaux sont une reacuteponse agrave lutilisation changeante dInternet au fil du temps Les systegravemes de gestion des collections de museacutees sont conccedilus afin de documenter les collections dun museacutee pour les besoins internes et ils emploient une terminologie particuliegravere aux professionshynels de museacutees Lorsquils diffusent leurs collections en ligne ils donnent accegraves au public agrave ces collections Touteshyfois les utilisateurs ne sont pas toujours capables de trouver les enregistrements des collections parce quils nemploient pas la terminologie des speacutecialistes Dans le cadre de certains projets on a tenteacute de combler cet eacutecart entre la terminologie des professionnels des museacutees et le vocabulaire geacuteneacuteral des chercheurs en ligne le Reacuteseau canadien dinformation sur le patrimoine (RCIP) par exemple se sert du Art amp Architecture Thesaurus (AAT) comme assistant de recherche au sein dArtefacts Canada (lthttpPro-Exchingccanormes-standardsrecher-ches_courant-current_research-frajspgt)

Les annotations par les visiteurs sont une autre faccedilon de tenter de combler ce fosseacute de communication

Dans le cadre de certains projets on a tenteacute de combler cet eacutecart entre la terminologie des professionnels des museacutees et le vocabulaire geacuteneacuteral des chercheurs en ligne 000ltXXXXXgt0ltgt0ltgtltgt0ltgt00ltgtltgt^^

Toutefois la question se pose sur le nombre dutilisashyteurs qui annoteront le contenu en ligne des museacutees de faccedilon altruiste pour le seul plaisir de le faire (Chan 2007) Plusieurs eacutetudes ont eacuteteacute reacutealiseacutees agrave ce sujet par la communauteacute Interaction personne-machine La recherche suggegravere que le fonctionnement des systegravemes sociaux dannotations repose en geacuteneacuteral sur de grands groupes dutilisateurs et que le taux de participation est partiellement motiveacute par une interaction et une commushynication exigeant peu defforts (Budiu et coll 2009) Le jeu ESP (lthttpwwwgwapcomgwapgamesPreview espgamegt) a eacuteteacute lune des premiegraveres initiatives visant agrave encourager les annotations par le public tout en offrant un incitatif aux participants (von Ahn et Dabbish 2004) Dans le cadre de ce jeu les visiteurs annotaient les images sans reacutealiser le but sous-jacent En comparant les annoshytations des participants au jeu aux eacutetiquettes attribueacutees par les personnes agrave qui lon avait demandeacute de deacutecrire les images on a deacutecouvert que pour la totaliteacute des images au moins cinq (83 ) des six eacutetiquettes produites dans le cadre du jeu eacutetaient identiques agrave celles des autres particishypants Cette premiegravere initiative avait reacuteussi agrave trouver une faccedilon dinciter les utilisateurs agrave produire des annotations en creacuteant une application populaire

Dans le cadre du projet de museacutee Steve (lthttp wwwstevemuseumgt) on a effectueacute des eacutetudes approshyfondies sur les annotations propres au contenu en ligne dune galerie dart Le rapport le plus reacutecent porte sur la recherche reacutealiseacutee entre octobre 2006 et deacutecembre 2008 Lideacutee consistait agrave ameacuteliorer laccegraves aux collections en ligne en demandant aux utilisateurs de proposer des termes dun vocabulaire plus populaire que ceux utiliseacutes par la communauteacute des museacutees afin de deacutecrire les collecshytions Voici quelques questions eacutetudieacutees dans le cadre du projet Steve Les annotations des utilisateurs diffegraverent-elles des termes employeacutes dans la documentation par les professionnels des museacutees Les membres du personnel des museacutees trouvent-ils utiles les annotations des utilisashyteurs Les annotations des utilisateurs permettront-elles dameacuteliorer la recherche (une raison souvent citeacutee pour lappui aux annotations produites par les utilisateurs pour les collections museacuteales en ligne) On a deacutecoushyvert entre autres dans le cadre du projet Steve que le vocabulaire employeacute par le public eacutetait diffeacuterent de celui employeacute dans les museacutees (Traht 2009)

Les chercheurs de la communauteacute Interaction personne-machine ont fait eacutetat de la similitude des


Les annotations par le public et les folksonomies pouvaient contribuer de faccedilon positive agrave Vaccessibiliteacute des

collections en ligne des museacutees des beaux-arts en plus decirctre une activiteacute engageante

pour certains visiteurs en ligne ltxgtooltxxgtltxgtltgtoltxxgtoooltxgtoltxxxxgtooltxxxxxgtltxxgtltxxgtltxxgt

processus cognitifs entre la production de mots cleacutes pendant lannotation par les utilisateurs individuels et la production de mots cleacutes lors de la recherche ce qui suggegravere le potentiel positif des projets lieacutes agrave lannotation (Furnas et coll 2006) Le projet Steve na pu deacuteterminer agrave partir des journaux de recherche pour quelles œuvres les visiteurs en ligne faisaient de la recherche dans les sites Web des museacutees par conseacutequent il nest pas possible de reacutepondre directement agrave la question visant agrave savoir si les annotations produites par les utilisateurs obtiennent de meilleurs reacutesultats de recherche On a pu eacutetablir que les termes attribueacutes correspondaient aux termes des journaux de recherche dans 226 agrave 385 des cas pour les deux eacutetablissements eacutetudieacutes On a conclu que les annotations par le public et les folksonomies pouvaient contribuer de faccedilon positive agrave laccessibiliteacute des collections en ligne des museacutees des beaux-arts en

plus decirctre une activiteacute engageante pour certains visiteurs en ligne (Trant 2009)

Deacutecouverte inteacuteressante du projet Steve 11 des 1 691 utilisateurs ont contribueacute agrave plus de 1 du nombre total dannotations pour un total de 204 de lensemble des annotations (Trant 2009) De tels annotateurs tregraves actifs sont preacutesents eacutegalement dans dautres projets notamment The Commons de Flickr Digg un site populaire de recommandations dactualiteacutes a deacutecouvert que les dix premiers utilisateurs de Digg dominaient la page daccueil en preacutesentant des milliers de liens quotishydiennement ils ont eacuteteacute bannis par la suite mais cet exemple montre le potentiel de compeacutetition lorsque des expeacutediteurs actifs souhaitent figurer en haut dune liste (Ruberg 2008) Ce que la preacutesence des ces utilisateurs hyperactifs suggegravere relativement au contenu museacuteal cest que bien que louverture du contenu au grand public eacutelargisse la possibiliteacute de laquo parole raquo offerte seule une petite population pourrait malgreacute tout ecirctre entendue

Au cours de lanneacutee 2007 le Museacutee McCord a ajouteacute agrave son site Web une section officielle intituleacutee laquo Mon McCord raquo ainsi que des nouvelles fonctions dutilisation des ordinateurs agrave des fins sociales notamment un espace pour les annotations un jeu dannotations une fonction permettant aux utilisateurs inscrits dajouter aux images proposeacutees des commentaires une fonction permettant aux utilisateurs inscrits de partager immeacutediatement leurs circuits Web et une fonction qui permet aux utilisateurs

Figure 2 Espace personnaliseacute Museacutee McCord (Montreacuteal QC)

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inscrits dannoter les images (RCIP 2008) Le Museacutee McCord a eacutevalueacute les risques suivants lieacutes au projet

1 risque technique (capaciteacute de mettre en place et de geacuterer les fonctions) minime mdash Le Museacutee McCord possegravede lexpertise technique neacutecesshysaire agrave linterne ainsi quune connaissance approfondie de son propre site Web

2 risque financier (frais de mise en place et denshytretien des fonctions) minime Les fonds extershynes ont servi agrave la mise en place de ces fonctions

3 risque sur le plan des ressources humaines (exishygence de compeacutetences de gestion et technishyques) minime mdash Les compeacutetences agrave linterne sont suffisantes

4 risque concernant la publication des reacutesultats (adoption des fonctions) une peacuteriode pouvant aller jusquagrave trois ans pourrait seacutecouler avant dobtenir suffisamment de donneacutees pour deacutetershyminer lincidence dune fonction donneacutee

5 risque sur le plan leacutegal ou politique (responsashybiliteacute droits dauteur confidentialiteacute des donshyneacutees protection de la vie priveacutee des mineurs etc) minime mdash Le Museacutee McCord maicircshytrise tous les aspects des droits dauteur porshytant sur les images (RCIP 2008) Aucune pershymission suppleacutementaire nest neacutecessaire pour diffuser du contenu dans son site Web Par ailleurs les institutions et les personnes agrave qui une licence Creative Commons a eacuteteacute octroyeacutee ont le droit dutiliser ce mateacuteriel agrave des fins non commerciales

Tous les autres risques notamment les risques sur les plans leacutegal et politique qui encadrent les fonctions Web 20 sont les mecircmes que ceux envisageacutes par dautres institutions aux prises avec des deacutecisions semblables On traite de ces preacuteoccupations en essayant decirctre aussi au courant et responsable que possible sans ecirctre trop restrictif Le Museacutee McCord fait son possible pour se tenir au courant de la leacutegislation en vigueur de temps agrave autre en la matiegravere

Depuis lintroduction le 9 aoucirct 2007 du jeu des annotations dans le site du Museacutee McCord plus de 215 000 annotations ont eacuteteacute recueillies Les donneacutees ont eacuteteacute peu concluantes eacutetant donneacute que le Museacutee McCord ne fait pas la promotion de ses lancements une peacuteriode allant jusquagrave trois ans pourrait seacutecouler avant que lincishydence reacuteelle dune fonction soit connue

Parmi les autres risques cerneacutes mentionnons celui de faire croire agrave tort que le contenu social constitue le contenu officiel Ce risque est important pour les museacutees et il est essentiel que les fonctions qui permettent au public de formuler des commentaires fassent la diffeacuteshyrence entre le contenu officiel du museacutee et les annotations ajouteacutees par les utilisateurs Les museacutees sont consideacutereacutes comme des entiteacutes fiables et les visiteurs les appreacutecient pour cette raison donc le contenu ajouteacute par le public

Parmi les autres risques cerneacutes mentionnons celui deacutefaire croire agrave tort que le contenu social constitue le contenu officiel 0ltgtCXXgt00000ltgtltXgtltgt0ltgtltgtltXgt0ltXgt0ltgtltgtltXXXXgt000ltgt00ltgt

doit ecirctre distingueacute du contenu officiel du museacutee En fait la question a eacuteteacute souleveacutee reacutecemment avec un groupe deacutetudiants de troisiegraveme anneacutee en Histoire de lUniversiteacute Carleton agrave Ottawa Les eacutetudiants ont deacuteclareacute haut et fort quils devaient ecirctre capables didentifier le contenu du museacutee et que dans certains cas ils ne voulaient mecircme pas consulter le contenu ajouteacute par laquo nimporte qui raquo Uenquecircte laquo Les Canadiens et leurs passeacutes raquo (lthttpwww cshcubcxaCanadians_and_Their_Pastspdfgt) a reacuteveacuteleacute que sur les 3 419 reacuteponses agrave la question laquo Les museacutees sont-ils fiables raquo (How trustworthy are museums ) 6335 des personnes interrogeacutees ont reacutepondu laquo Tregraves fiables raquo et 298 ont reacutepondu laquo Assez fiables raquo tandis que seulement 21 ont reacutepondu soit laquo Pas tellement raquo ou laquo Pas du tout fiables raquo ce qui indique que les museacutees sont consideacutereacutes comme des sources dignes de foi et il est important que cette reacuteputation soit maintenue (Northrup et Leacutetourneau 2009)

Participation de la communauteacute dans leacutelaboration des histoires

Finalement les museacutees peuvent permettre aux visiteurs de contribuer au contenu de leurs expositions en ligne Une analyse des 1 000 messages de commenshytaires reccedilus dans le cadre des expositions Histoires de chez nous du Museacutee virtuel du Canada (MVC) (lthttp wwwmuseevirtuel-virtualmuseumcagt) a permis de les classer en fonction des types suivants

bull partage dinformation ou commentaires agrave partir du site

bull question demande dinformation suppleacutemenshytaire ou communication dune erreur

bull bon nombre de visiteurs connaissent quelquun preacutesenteacute dans le site

bull les visiteurs souhaitent contribuer agrave linformashytion aux ressources

bull questions lieacutees agrave la recherche geacuteneacutealogique

Bien que plusieurs des messages constituaient des demandes de renseignements suppleacutementaires de la part dun visiteur ayant entrepris une recherche geacuteneacuteashylogique plusieurs messages provenaient de visiteurs offrant une photo ou un document pour contribuer agrave lexposition partageant de linformation suppleacutementaire quils souhaitaient voir ajouteacutee dans le site ou communishyquant au personnel du museacutee des renseignements quil devait connaicirctre agrave leur avis Ces messages ont circuleacute

DOCUMENTATION ET BIBLIOTHEgraveQUES | OCTOBRE bull DEacuteCEMBRE 2 0 0 9 | 1 8 5

En outre reacutetablissement doit ecirctre agrave Vaise avec les politiques des sites

externes puisque les utilisateurs sont tenus de se conformer aux politiques

de ces sites en matiegravere de contenu ltXgt00ltXXgtltXgtltXgtltgtltXgtltgtltXgtltXgtltXXgtltgtlt^^

en coulisse mais ils ajoutent un eacuteleacutement social au site et permettre aux visiteurs de contribuer de cette faccedilon en communiquant de linformation parfois inestimable devrait faire partie inteacutegrante de la prochaine version des Histoires de chez nous En fait cest un bon exemple dutishylisation par les museacutees des fonctions lieacutees aux meacutedias sociaux dans leurs propres sites particuliegraverement lorsquils sollicitent la participation dune communauteacute en particulier

Sur le site Moving Here (lthttpmovinghereorg ukgt) on recueille les histoires des immigrants installeacutes au Royaume-Uni Le partenariat Moving Here est dirigeacute par les Archives nationales et il comprend un consorshytium de 30 organismes darchivage bibliothegraveques et museacutees qui ont contribueacute agrave la collecte du mateacuteriel darshychives du site Le site preacutesente une galerie des histoires de migration organiseacutee certains documents darchives visant agrave aider les gens agrave retracer les itineacuteraires et finaleshyment la section comportant les histoires De tels projets communautaires ougrave lapport de la communauteacute est actishyvement solliciteacute et contribue fortement agrave alimenter le thegraveme sont des exemples impressionnants de ce que lon peut reacutealiser en mettant en œuvre des applications de meacutedias sociaux

Le Reciprocal Research Network (RRN) est un reacuteseau de recherche axeacute sur la technologie reacuteunissant des communauteacutes des chercheurs et des eacutetablissements culturels Il permet agrave des utilisateurs et agrave des eacutetablisseshyments eacuteloigneacutes sur le plan geacuteographique de poursuivre des projets de recherche individuels ou collectifs en matiegravere de patrimoine culturel (lthttpwwwmoaubc caRRNabout_overviewhtmlgt et lthttpwwwrrnpilot orglogingt) Les utilisateurs ouvrent une session et exploshyrent la base de donneacutees Ils ont la possibiliteacute de discuter entre eux de suggeacuterer des changements concernant un enregistrement museacuteal et dutiliser un laquobloc adheacutesifraquo pour consigner des notes et des observations personshynelles Susan Rowley conservatrice du museacutee et profes-seure danthropologie agrave lUniversiteacute de la Colombie-Britannique (UBC) affirme que les collections de museacutees ont toujours eacuteteacute rassembleacutees par des eacutetrangers qui se rendaient dans les collectiviteacutes et recueillaient des objets en particulier certains des premiers explorateurs qui visitaient un lieu une journeacutee recueillaient des objets et les rapportaient avec eux laquo Ainsi ce qui inteacuteresse les communauteacutes cest de relier les objets agrave la langue agrave la terre aux histoires raquo confie-t-elle (Webb 2008)

Un autre projet encore plus axeacute sur la participashytion du public est le site introduit par le Tate Museum de Liverpool intituleacute The One that Spoke to Me (lthttp totstmtateorgukgt) Ce site affiche une seacutelection des œuvres dart du XXe siegravecle pour lesquelles il est possible de lire les commentaires formuleacutes par les autres visiteurs de visionner une videacuteo de leurs reacuteactions aux œuvres dexplorer les objets ou de communiquer son opinion sur les œuvres Ce nest quapregraves avoir pris connaissance des renseignements fournis par le public que lon accegravede agrave lenregistrement de conservation des œuvres dart Cette faccedilon de faire va agrave lencontre du mode de diffusion dinshyformation de la plupart des sites museaux mais ceacutetait preacuteciseacutement le but de ce projet Autre initiative dans le cadre du projet quatre œuvres dart ont eacuteteacute disposeacutees agrave divers endroits de Liverpool ougrave les gens sont inviteacutes agrave livrer leurs commentaires agrave leur sujet

Conclusion

Diffeacuterents museacutees expeacuterimenteront divers degreacutes de confort avec les applications de meacutedias sociaux et ils devront deacuteterminer celles qui sharmonisent le mieux avec la mission de leur eacutetablissement avec leur laquo personshynaliteacute raquo et la situation de leur personnel Des organismes aussi diffeacuterents que le Brooklyn Museum et le Poweshyrhouse Museum ont mis en application des initiatives prometteuses souvent dirigeacutees par des individus eacutenershygiques Certains organismes qui sadressent agrave une clienshytegravele particuliegravere ou qui projettent une image organisa-tionnelle plus laquo expeacuterimentale raquo ou laquo de plaisir raquo (par exemple les centres des sciences) pourraient jouir dune plus grande liberteacute pour expeacuterimenter les applications des meacutedias sociaux par rapport agrave dautres eacutetablissements qui cultivent une image plus classique et sadressent agrave un public plus conservateur En outre leacutetablissement doit ecirctre agrave laise avec les politiques des sites externes puisque les utilisateurs sont tenus de se conformer aux politiques de ces sites en matiegravere de contenu Ils doivent ecirctre precircts agrave assumer le risque associeacute au fait de donner aux utilishysateurs la possibiliteacute dutiliser le contenu museacuteal sans autorisation parfois dune faccedilon que le museacutee napproushyverait pas et hors de son contexte Par ailleurs la mesure selon laquelle un eacutetablissement preacutevoit assurer une surveillance aura eacutegalement une incidence sur les projets quun museacutee sera precirct agrave entreprendre

Comme lors des deacutebuts dInternet agrave leacutepoque ougrave les museacutees se questionnaient agrave savoir si la publication de leurs collections en ligne aurait un effet neacutegatif sur lachalandage des visiteurs dans leur eacutetablissement les museacutees doivent analyser la part de leffort qui doit ecirctre consacreacutee agrave la creacuteation dapplications qui profiteront en bout de ligne uniquement aux visiteurs en ligne et aux visiteurs impreacutevus qui tombent par hasard sur le contenu en consultant un autre site Cest une question deacutequishylibre entre les risques et les avantages les attentes des utilisateurs et la capaciteacute du museacutee Les museacutees doivent


prendre soin d abord et avant tout des collections dont ils ont la garde tout en demeurant pertinents agrave une eacutepoque ougrave les visiteurs sattendent agrave pouvoir interagir avec le contenu et ils doivent eacutegalement savoir reconnaicirctre quelles sont les activiteacutes qui sont avantageuses en eacutelargisshysant la porteacutee du museacutee reg

Smiires consulteacutees

Sauf exception les pages Web ont eacuteteacute consulteacutees sur Internet le 30 avril 2009

Alexander C et al 2008 Beyond Launch Museum Videos on YouTube J Trant and D Bearman (eds) Museums and the Web 2008 Proceedings Toronto Archives amp Museum Inforshymatics Published March 31 2008 lthttpwwwarchimuse commw20o8papershartharthtmlgt

Bernstein S 2008 Where Do We Go From Here Continuing with Web 20 at the Brooklyn Museum J Trant and D Bearman (eds) Museums and the Web 2008 Proceedings Toronto Archives amp Museum Informatics Published March 31 2008 lthttpwwwarchimusecommw2008papersbernstein bernsteinhtmlx

Bray P 2009 Open Licensing and the Future for Collections J Trant and D Bearman (eds) Museums and the Web 2009 Proceedings Toronto Archives amp Museum Informatics Published March 31 2009 lthttpwwwarchimusecom mw2009papersbraybrayhtmlgt

Budiu R P Pirolli L Hont 2009 Remembrance of Things Tagged How Tagging Effort Affects Tag Production and Human Memory CHI 2009 Boston

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Chan S 2006 Powerhouse Museum Launches Web 20-Styled Collecshytion Search lthttpwwwpowerhousemuseumcomdmsblog indexphp20060608powerhouse-museum-launches-web-20-styled-collection-searchgt

Chan S 2007 A Reminder about User Incentives lthttp wwwpowerhousemuseumcomdmsblogindex php2007o627a-reminder-about-user-incentivesgt

Chan S 2008a Commons on Flickr A Report Some Concepts and a FAQ the first 3 Months from the Powerhouse Museum lthttp wwwpowerhousemuseumcomdmsblogindexphp20080721 commons-on-flickr-a-report-some-concepts-and-an-faq-the-first-3-months-from-the-powerhouse-museumgt

Chan S 2008b Re-ingesting Flickr tags from the Commons back into our collection OPAC lthttpwwwpowerhousemuseumcom dmsblogindexphp20080725re-ingesting-flickr-tags-from-the-commons-back-into-our-collection-opacgt

Chan S 2009 One Year in the Commons on Flickr statisshytics and a book httpwwwpowerhousemu-seumcomdmsblogindexphp20090408 one-year-in-the-commons-on-flickr-statistics-and-a-bookgt

Ferrante R 2009 Moving beyond us vs them lthttpsmithso-nian20typepadcomblog200903moving-beyond-us-vs-themhtmlgt (consulteacute sur Internet le 22 avril 2009)

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DOCUMENTATION BIBLIOi HEgraveQUES Museacutees et meacutedias sociaux

SHEILA CAREY Analyste des audiences et des programmes Reacuteseau canadien dinformation sur le patrimoine sheilacareypchgcca

REacuteSUMEacute | ABSTRACTS | RESUMEN

Le Web 20 (ou meacutedias sociaux) transforme notre faccedilon de communiquer Les modegraveles de communication unilateacuterale cegravedent le passage agrave la conversation Les museacutees œuvrent deacutesormais dans un environnement au sein duquel chacun est libre de creacuteer et de fournir de Vinformation sur un sujet mecircme sur un sujet pour lequel les museacutees faisaient figure dautoriteacute par le passeacute En releshyvant les deacutefis que pose ce nouvel environnement les museacutees rejoishygnent non seulement les publics gracircce aux applications Web 20 mais ils les invitent agrave participer agrave cet acte de co-creacuteation De nombreux museacutees interagissent avec les publics par le biais des technologies Web 20 notamment Facebook Flickr YouTube et Second Life en plus dutiliser des applications de meacutedias sociaux agrave partir de leurs propres sites Le preacutesent article porte sur les techshynologies Web 20 utiliseacutees par les museacutees sur les deacutefis et les possibishyliteacutes associeacutes agrave ces technologies agrave des fins sociales

Museums and Social Media

Web 20 or social media changes the way we communicate The unidirectional communication models are being replaced with bidirectional or conversational models Museums currently operate in an environment in which each person is free to create and supply information about a subject even about one for which the museum was the recognised authority In responding to these new challenges museums can now better reach the public with Web 20 applications and can now invite the public to collaboshyrate in the creative process Several museums interact with their publics namely with the help of Web 20 technologies such as Face-book Flickr YouTube and Second Life as well as with the social media applications on their web sites This article describes the Web 20 technologies used by museums as well as the challenges and opportunities these technologies can bring to society

Museos y medios de comunicaciocircn social

La Web 20 (0 medios de comunicaciocircn social) transforma nuestra manera de comunicarnos Los modelos de comunicaciocircn unilashyteral ceden elpaso a la conversaciocircn En la actualidad los museos se desenvuelven en un entorno en el que cada uno es libre de crear y deproporcionar informaciocircn incluso sobre temaspara los cuales los museos constituian una figura de autoridad Al aceptar los desafios queplantea este nuevo entorno los museos no solo reucircnen publico gracias a las aplicaciones Web 20 sino que tambieacuten lo invitan a participar en este acto de creaciocircn compartida Muchos museos interactucircan con el publico por medio de las tecnologias Web 20 en especial Facebook Flickr You Tube y Second Life ademacircs de utilizar aplicaciones de medios de comunicaciocircn social en sus propios sitios Este articulo abarca las tecnologias Web 20 implementadas por los museos asicomo los desafios y lasposiumlbiumlli-dades relacionados con estas tecnologias confines sociales

Introduction

L UTILISATION DINTERNET dans les museacutees a grandement eacutevolueacute depuis les anneacutees 1990 Vers 1995 les museacutees se contentaient de creacuteer des sites

qui eacutetaient en somme des laquobrochuresraquo publicitaires puisquagrave cette eacutepoque Internet eacutetait un reacuteseau publiant en geacuteneacuteral de linformation dans des sites Web ou permettant des interactions personnelles au moyen du courriel

Dans lintervalle et jusquen 2009 non seulement de plus en plus de gens se sont brancheacutes au reacuteseau mais les donneacutees deacutemographiques sur les internautes ont changeacute la quantiteacute de contenu en ligne a augmenteacute de faccedilon exponentielle et les types dinteractions ont changeacute au fur et agrave mesure de leacutevolution des technologies rendant ces interactions possibles

Selon un rapport de Pew Internet moins de 15 des adultes ameacutericains eacutetaient en ligne en mai-juin 1995 comparativement agrave pregraves de 75 en deacutecembre 20081

(lthttpwwwpewinternetorgData-ToolsDownload-DataTrend-Dataaspxgt)

Les donneacutees deacutemographiques lieacutees agrave lutilisation virtuelle ont eacutegalement changeacute au fil du temps et le reacuteseau que lon croyait principalement utiliseacute par les jeunes a eacutelargi son eacuteventail dutilisateurs avec plus de la moitieacute des internautes acircgeacutes entre 18 et 44 ans et de plus forts pourcentages dutilisateurs en ligne plus acircgeacutes que par le passeacute (Jones et Fox 2009)

Agrave lheure actuelle les gens engagent des conversashytions en ligne et ils sattendent agrave pouvoir communiquer leurs ideacutees et opinions sur un vaste eacuteventail de sujets Agrave mesure que laccegraves agrave linformation faccedilonne les chanshygements les museacutees doivent eacutegalement continuer agrave reacuteinshyventer leur preacutesence sur la toile afin de suivre leacutevolution et de reacutepondre aux attentes des visiteurs en ligne Dans certaines situations les museacutees ont reconnu la neacutecessiteacute daller de lavant et de fournir de linformation dans les espaces en ligne freacutequenteacutes par les visiteurs Dans dautres cas les museacutees offrent aux visiteurs la possibiliteacute de sexshyprimer agrave partir du site mecircme du museacutee Cependant ils doivent le faire dans le contexte de leacutetablissement et le respect de son rocircle et en sefforccedilant de preacuteserver limage et lidentiteacute que le museacutee tente de projeter Cest une ques-

Pour 1995 les statistiques indiquaient un accegraves aux babillards eacutelectroniques et aux services dinformation agrave partir de 2005 les chiffres comprennent les utilisateurs qui utilisent Internet pour acceacuteder aux sites Web ou au courrier eacutelectronique

DOCUMENTATION ET BIBLIOTHEgraveQUES | OCTOBRE bull DEacuteCEMBRE 2009 | ~JJ













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Musées et médias sociaux - Érudit...nombreux musées interagissent avec les publics par le biais des technologies Web 2.0, notamment Facebook, Flickr, YouTube et Second Life, en