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MUSÉES PROGRAMMATION DES FÊTES CAHIER THÉMATIQUE H LE DEVOIR, LES SAMEDI 21 ET DIMANCHE 22 NOVEMBRE 2015 S’offrir le Musée d’art contemporain de Montréal en cadeau Page H 4 Quatre espaces pour le temps des fêtes Page H 3 MARILYN AITKEN MUSÉ E MCCORD Le cirque de Monsieur Lapin sera présenté au Musée McCord jusqu’au 17 avril. ASSIA KETTANI C’ est en passe de devenir une tradi- tion : chaque année, les musées McCord et Stewart proposent une exposition conçue sur me- sure pour les plus jeunes, une vi- rée en pleine magie de l’enfance juste à temps pour les vacances de Noël. Cette année, les deux établissements s’adressent aux 3-9 ans avec Le cirque de monsieur Lapin, au McCord jusqu’au 17 avril, et Les pères Noël débarquent au Musée Stewart jusqu’au 10 janvier. On en profite d’autant plus que les petits prix sont de mise : gratuit pour les moins de 12 ans au Musée McCord et gratuit pour tous au Musée Stewart. Pour la 6 e année consécutive, le Musée McCord puise dans sa grande collection de jouets anciens afin de proposer aux enfants un jeu de piste dans un univers ludique au charme suranné, placé cette année sous le thème du cirque. Carnet et crayon en main, les enfants sont invités à déambuler à la recherche d’in- dices parmi quelque 200 artefacts présentés dans des vitrines aux mises en scène parfois loufoques et toujours soigneusement pensées. Les plus vieilles pièces comprennent une lan- terne magique et des disques de phénakisti- scope du milieu du XIX e siècle ou encore un éléphant sur roulettes du début du XX e siècle. Grande nouveauté cette année : le musée s’est associé à une maison d’édition, Les 400 coups, autour de la série de livres Monsieur La- pin parue en 3 volumes depuis 2010. L’auteur Pascal Hérault et l’illustratrice Geneviève Des- prés ont mis la main à la pâte pour aider la conception de l’aventure, le premier au synop- sis, l’autre aux décors. À la scénographie, l’équipe a fait appel à Martin Ferland, profes- seur de scénographie au Collège Lionel-Groulx et à l’École polytechnique, dont la feuille de route compte une soixantaine de décors pour des pièces de théâtre à Montréal ou ailleurs. L’ambition affichée était de « reproduire l’am- biance du livre » , relate Guislaine Lemay, conservatrice. Le musée propose ainsi une aventure sur le modèle des quêtes du sympa- thique lagomorphe dans ses livres, où les cou- leurs, les textures et le trait du dessin ont été respectés. Les personnages du livre ont été empruntés pour guider le circuit : lapin, rhino- céros, hippopotame, phoque et brebis ont perdu leurs accessoires et demandent l’aide des petits yeux. On part alors à la recherche de trompette, cerceau, balle, cravate, chapeau, ombrelle sous un grand chapiteau aux cou- leurs éclatantes, dans une fête foraine ou dans les coulisses du cirque, à travers un parcours en trois étapes. Ce que ça donne : « un livre au format d’une exposition », se réjouit Guislaine Lemay, d’au- tant plus que les décors et le synopsis ayant été créés spécialement pour l’occasion, on se re- trouve au cœur d’un livre inédit, un 4 e volume des aventures de monsieur Lapin, à découvrir en nature plutôt que sur papier. L’exposition offre aussi un discours à deux niveaux, avance Dominique Trudeau, chef de l’action éducative. Car, pendant que les enfants se lancent dans leur quête ou se déguisent, les adultes peuvent s’offrir un détour du côté de l’histoire du cirque, puisque des photos prove- nant des Archives photographiques Notman dont le musée détient la collection sont égale- ment reproduites. On y découvre des images des premiers cirques débarqués en ville et le visage d’artistes connus, comme le célèbre Monsieur Tom Pouce haut comme trois pommes, vedette de cirque américaine de la 2 e moitié du XIX e siècle. Côté activités, l’heure du conte est prévue sous le chapiteau tous les jours pendant les va- cances avec, thématique oblige, des lectures ti- rées des livres d’aventures de monsieur Lapin. Également au programme : un atelier en continu de fabrication de fanzines inspirés par le thème de l’exposition, guidé par un anima- teur. À noter que l’activité est conçue pour s’adresser à des enfants de tout âge, y compris les plus jeunes, avec des bricolages prédécou- pés et des étampes. Les enfants plus âgés pourront s’attaquer aux autres activités proposées dans le sac à dos re- mis à l’entrée du musée autour des expositions permanentes : un jeu de piste pour découvrir la collection Premiers peuples et un casse-tête en lien avec une œuvre de Kent Monkman de l’ex- position Montréal — Points de vue. Les adultes pourront par ailleurs faire un dé- tour du côté de l’exposition temporaire Mont- réal dans l’œil de Vittorio pour plonger dans l’ef- fervescence culturelle de la métropole des an- nées 1950-1980 vue par l’affichiste montréalais d’origine italienne : affiches de concerts, d’ex- positions, de pièces de théâtre ou portant des messages sociaux ou écologiques, en passant par la naissance de la célèbre icône du festival Juste pour rire, passée à la postérité. Le Musée Stewart présente quant à lui la 3 e édition de l’exposition Les pères Noël débar- quent au Musée Stewart : une collection d’une trentaine de figurines du père Noël recueillies sur 3 décennies, traversant les styles et interro- geant les multiples représentations (et évolu- tions) du célèbre personnage. Pour la plupart faites à la main par des artisans américains ou québécois, les figurines appartenaient à la col- lection privée de Liliane Stewart, défunte épouse du fondateur du musée férue de fol- klore hivernal. L’exposition compte un ajout de taille cette année : un imposant château de poupée au style rococo montré pour la pre- mière fois, dont les figurines s’animent au son de la musique. Les activités proposées comprennent des jeux de piste pour les enfants de 3 à 9 ans, un cherche et trouve dans le château de poupée et un jeu d’observation à travers l’exposition de pères Noël. Une heure de conte, des activités de bricolages de cloches de Noël en continu sur des tables aménagées sont également pro- posées, ainsi que la projection de trois courts métrages : Taratata (1977) de Frédéric Back, Une vieille boîte (1975) de Paul Driessen et Hold-up au Far West (1964) de Jeff Hale. Les deux musées seront ouverts tous les jours pendant la période des fêtes à l’exception des 25 décembre et 1 er janvier. Collaboratrice Le Devoir Un temps des fêtes ludique et féérique aux musées McCord et Stewart SOURCE MUSÉE STEWART L’exposition Les pères Noël débarquent au Musée Stewart présente, jusqu’au 10 janvier, une collection d’une trentaine de figurines du père Noël recueillie sur trois décennies.

MUSÉES - Le Devoir · 2015. 11. 21. · MUSÉES H 2 LE DEVOIR, LES SAMEDI 21 ET DIMANCHE 22 NOVEMBRE 2015 AVANTAGES Entrée gratuite à toutes les expositions et aux Nocturnes Invitation

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MUSÉESPROGRAMMATION DES FÊTES

C A H I E R T H É M A T I Q U E H › L E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 1 E T D I M A N C H E 2 2 N O V E M B R E 2 0 1 5

S’offrir le Muséed’art contemporainde Montréalen cadeauPage H 4

Quatre espacespour le temps des fêtesPage H 3

MARILYN AITKEN MUSEE MCCORD

Le cirque de Monsieur Lapin sera présenté au Musée McCord jusqu’au 17 avril.

A S S I A K E T T A N I

C’ est en passe de devenir une tradi-tion : chaque année, les muséesMcCord et Stewar t proposentune exposition conçue sur me-sure pour les plus jeunes, une vi-

rée en pleine magie de l’enfance juste à tempspour les vacances de Noël. Cette année, lesdeux établissements s’adressent aux 3-9 ansavec Le cirque de monsieur Lapin, au McCordjusqu’au 17 avril, et Les pères Noël débarquent auMusée Stewart jusqu’au 10 janvier. On en profited’autant plus que les petits prix sont de mise :gratuit pour les moins de 12 ans au MuséeMcCord et gratuit pour tous au Musée Stewart.

Pour la 6e année consécutive, le MuséeMcCord puise dans sa grande collection dejouets anciens afin de proposer aux enfants unjeu de piste dans un univers ludique au charmesuranné, placé cette année sous le thème ducirque. Carnet et crayon en main, les enfantssont invités à déambuler à la recherche d’in-dices parmi quelque 200 artefacts présentésdans des vitrines aux mises en scène parfoisloufoques et toujours soigneusement pensées.Les plus vieilles pièces comprennent une lan-terne magique et des disques de phénakisti-scope du milieu du XIXe siècle ou encore unéléphant sur roulettes du début du XXe siècle.

Grande nouveauté cette année : le musées’est associé à une maison d’édition, Les 400coups, autour de la série de livres Monsieur La-pin parue en 3 volumes depuis 2010. L’auteurPascal Hérault et l’illustratrice Geneviève Des-prés ont mis la main à la pâte pour aider laconception de l’aventure, le premier au synop-sis, l’autre aux décors. À la scénographie,l’équipe a fait appel à Martin Ferland, profes-seur de scénographie au Collège Lionel-Groulxet à l’École polytechnique, dont la feuille deroute compte une soixantaine de décors pourdes pièces de théâtre à Montréal ou ailleurs.L’ambition affichée était de « reproduire l’am-biance du livre » , relate Guislaine Lemay,conser vatrice. Le musée propose ainsi uneaventure sur le modèle des quêtes du sympa-thique lagomorphe dans ses livres, où les cou-leurs, les textures et le trait du dessin ont étérespectés. Les personnages du livre ont étéempruntés pour guider le circuit : lapin, rhino-céros, hippopotame, phoque et brebis ontperdu leurs accessoires et demandent l’aidedes petits yeux. On part alors à la recherchede trompette, cerceau, balle, cravate, chapeau,ombrelle sous un grand chapiteau aux cou-leurs éclatantes, dans une fête foraine ou dansles coulisses du cirque, à travers un parcoursen trois étapes.

Ce que ça donne : « un livre au format d’uneexposition », se réjouit Guislaine Lemay, d’au-tant plus que les décors et le synopsis ayant étécréés spécialement pour l’occasion, on se re-trouve au cœur d’un livre inédit, un 4e volumedes aventures de monsieur Lapin, à découvriren nature plutôt que sur papier.

L’exposition offre aussi un discours à deuxniveaux, avance Dominique Trudeau, chef del’action éducative. Car, pendant que les enfantsse lancent dans leur quête ou se déguisent, lesadultes peuvent s’offrir un détour du côté del’histoire du cirque, puisque des photos prove-nant des Archives photographiques Notmandont le musée détient la collection sont égale-ment reproduites. On y découvre des imagesdes premiers cirques débarqués en ville et levisage d’ar tistes connus, comme le célèbreMonsieur Tom Pouce haut comme troispommes, vedette de cirque américaine de la2e moitié du XIXe siècle.

Côté activités, l’heure du conte est prévuesous le chapiteau tous les jours pendant les va-cances avec, thématique oblige, des lectures ti-rées des livres d’aventures de monsieur Lapin.Également au programme : un atelier encontinu de fabrication de fanzines inspirés parle thème de l’exposition, guidé par un anima-

teur. À noter que l’activité est conçue pours’adresser à des enfants de tout âge, y comprisles plus jeunes, avec des bricolages prédécou-pés et des étampes.

Les enfants plus âgés pourront s’attaquer auxautres activités proposées dans le sac à dos re-mis à l’entrée du musée autour des expositionspermanentes : un jeu de piste pour découvrir lacollection Premiers peuples et un casse-tête enlien avec une œuvre de Kent Monkman de l’ex-position Montréal — Points de vue.

Les adultes pourront par ailleurs faire un dé-tour du côté de l’exposition temporaire Mont-réal dans l’œil de Vittorio pour plonger dans l’ef-fervescence culturelle de la métropole des an-nées 1950-1980 vue par l’affichiste montréalaisd’origine italienne : affiches de concerts, d’ex-positions, de pièces de théâtre ou portant desmessages sociaux ou écologiques, en passantpar la naissance de la célèbre icône du festivalJuste pour rire, passée à la postérité.

Le Musée Stewar t présente quant à lui la3e édition de l’exposition Les pères Noël débar-quent au Musée Stewart : une collection d’unetrentaine de figurines du père Noël recueilliessur 3 décennies, traversant les styles et interro-geant les multiples représentations (et évolu-tions) du célèbre personnage. Pour la plupartfaites à la main par des artisans américains ouquébécois, les figurines appartenaient à la col-lection privée de Liliane Stewar t, défunteépouse du fondateur du musée férue de fol-klore hivernal. L’exposition compte un ajout detaille cette année : un imposant château depoupée au style rococo montré pour la pre-mière fois, dont les figurines s’animent auson de la musique.

Les activités proposées comprennent desjeux de piste pour les enfants de 3 à 9 ans, uncherche et trouve dans le château de poupée etun jeu d’observation à travers l’exposition depères Noël. Une heure de conte, des activitésde bricolages de cloches de Noël en continusur des tables aménagées sont également pro-posées, ainsi que la projection de trois courtsmétrages : Taratata (1977) de Frédéric Back,Une vieille boîte (1975) de Paul Driessen etHold-up au Far West (1964) de Jeff Hale.

Les deux musées seront ouver ts tous lesjours pendant la période des fêtes à l’exceptiondes 25 décembre et 1er janvier.

CollaboratriceLe Devoir

Un temps des fêtesludique et féériqueaux musées McCord et Stewart

SOURCE MUSÉE STEWART

L’exposition Les pères Noël débarquent au MuséeStewart présente, jusqu’au 10 janvier, unecollection d’une trentaine de figurines du pèreNoël recueillie sur trois décennies.

Page 2: MUSÉES - Le Devoir · 2015. 11. 21. · MUSÉES H 2 LE DEVOIR, LES SAMEDI 21 ET DIMANCHE 22 NOVEMBRE 2015 AVANTAGES Entrée gratuite à toutes les expositions et aux Nocturnes Invitation

MUSÉESL E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 1 E T D I M A N C H E 2 2 N O V E M B R E 2 0 1 5H 2

AVANTAGES

Entrée gratuite à toutes les expositions et aux Nocturnes

Invitation aux vernissages

15 % de rabais à la Boutique du Musée

15 % de rabais aux nombreuses activités offertes par le MAC (SéminArts, Moments créatifs et fêtes d’enfants)

Accès gratuit aux ateliers Dimanches famille

Offrez le MAC en cadeau

MACarte est disponible au macm.org, à la billetterie et à la Boutique.

PRIVILÈGESObtenez des rabais chez nos partenaires culturels. Liste complète au macm.org

TARIFS1 an Adulte 40 $ / Étudiant 25 $ / Famille 65 $

2 ans Adulte 60 $ / Étudiant 40 $ / Famille 100 $

© J

ean-

Philip

pe R

oy

dans l’arrière-pays de nicolasvoyage au-delà du paysage

29 NOVEMBRE 2015 – 6 MARS 2016Artiste | Jean-Philippe Roy Commissaire | Ève De Garie-Lamanque

J É R Ô M E D E L G A D O

D es enquêtes, de la neige(c’est l’hiver ou non ?) et,

bien sûr, des pères Noël (oui,oui, au pluriel), pendant letemps des fêtes, il sera possi-ble de faire tout ça sous unmême toit, celui de Pointe-à-Callière, cité d’archéologie etd’histoire de Montréal.

La grande nouveauté propo-sée par le musée du Vieux-Montréal mêlera, déjà à elleseule, bien des univers. Archéo-logie, littérature et enquête se-ront en effet au cœur de l’expo-sition Sur les traces d’AgathaChristie, qui sera inauguréedans les premiers jours de dé-cembre. Exclusivité de Pointe-à-Callière, cette expo, qui s’ins-crit néanmoins comme un desévénements internationaux quisouligneront le 125e anniver-saire de naissance de la reinedu crime, rassemblera des ob-jets liés à la vie de la roman-cière, tels que sa machine àécrire, une Remington 1937.

Les visiteurs de 5 à 12 ansauront à suivre un parcours àla hauteur de leur curiosité.Fascicule en main, ils serontinvités à trouver, parmi les ar-tefacts exposés, certains d’en-tre eux. Les enquêteurs d’unjour seront ainsi à la fois ar-chéologues et Hercule Poirot,ce qui est un peu beaucouptout Agatha Christie. Mariéeà un explorateur de civilisa-tions anciennes, la dame a eneffet voyagé et été témoin dedécouvertes archéologiquesen terres mésopotamiennes,aujourd’hui l’Irak et la Syrie.Agatha Christie n’est-elle pasl’auteure d’une autobiogra-phie intitulée La romancièreet l’archéologue ?

Pour dénicher les petits pré-

sents que l’on n’ose jamaiss’offrir, la boutique du muséesera tout indiquée. Sur toutpour les fans de l’écrivaine bri-tannique : y seront notammentproposés le thé Agatha Chris-tie, un service de thé et, biensûr, des livres, autant ceuxd’Agatha Christie que ceuxsur elle.

Ceux qui ont déjà fréquentéPointe-à-Callière autour du25 décembre savent que seterrent dans les sous-sols enpierre de l’établissement lesêtres les plus chéris. Le par-cours en contes Qui est le vraipère Noël ? est repris pour uneénième édition, toutes les fins

de semaine de décembre. Ilne faut pas se plaindre : il yaura toujours des nouvellespetites têtes qui devront choi-sir entre Befana, saint Nico-las, sainte Lucie et le pèreNoël. Bien sûr, les quatre per-sonnages, issus de quatre tra-ditions différentes, seront pré-sents, en chair, en os et en be-dons bien rassurants.

Notez qu’il y a des parcoursen français et d’autres en an-glais. L’activité est inclusedans le tarif d’entrée au mu-sée, mais les places sont limi-tées. Il faut prévoir 45 minutespour l’ensemble du parcours.

L’hiver ne commence of fi-

ciellement que le 21 décembre,mais les premiers flocons tom-bent bien avant. Il ne faut passe plaindre (bis) : un hiverblanc, c’est ce qu’on souhaite,non? Hors de la norme, le mu-sée Pointe-à-Callière, lui, pro-pose de la neige depuis… desmois. Inaugurée en février, l’ex-position Neige terminera sonparcours en janvier. Le tempsdes fêtes sera donc la dernièreoccasion de venir célébrer, ouexorciser, notre amour-haineavec la pluie blanche.

Les 250 ar tefacts et docu-ments d’archives ont été répar-tis selon quatre grandes thé-matiques, allant de l’adapta-tion à la passion, en passantpar l’innovation et l’inspiration.D’hier et d’aujourd’hui, les ob-jets en vedette incluent desbottes en peau de phoque etde caribou, des lunettes enivoire de morse, des habits deski au look techno et des cein-tures fléchées de l’époque despremiers colons.

CollaborateurLe Devoir

POINTE-À-CALLIÈRE, CITÉ D’ARCHÉOLOGIE ET D’HISTOIRE DE MONTRÉAL

Des crimes, de la neige et des contes

PHOTOS POINTE-À-CALLIÈRE, CITÉ D’ARCHÉOLOGIE ET D’HISTOIRE DE MONTRÉAL

Les visiteurs de l’exposition consacrée à Agatha Christie pourront s’acheter un thé à l’ef figie de leurécrivaine préférée.

Toutes les fins de semaine de décembre, les enfants pourront venirécouter le conte Qui est le vrai père Noël?, une histoire qui proposede choisir entre Befana, saint Nicolas, sainte Lucie et le père Noël.

Le musée propose déjà depuis quelques mois de passer à l’hiver.L’exposition Neige présente des artefacts illustrant l’adaptation,l’innovation, l’inspiration et la passion qu’a pu inspirer lapoudreuse.

Page 3: MUSÉES - Le Devoir · 2015. 11. 21. · MUSÉES H 2 LE DEVOIR, LES SAMEDI 21 ET DIMANCHE 22 NOVEMBRE 2015 AVANTAGES Entrée gratuite à toutes les expositions et aux Nocturnes Invitation

MUSÉESL E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 1 E T D I M A N C H E 2 2 N O V E M B R E 2 0 1 5 H 3

A N D R É L A V O I E

À Montréal , un impres-sionnant quadrilatère se

moque souvent des capricesde la météo, recréant diversunivers et microclimats. De-puis l’ouverture du nouveauPlanétarium en 2013 au piedde la tour du Stade olym-pique, Espace pour la vie re-groupe quatre institutionsvouées à la vulgarisat ionscientifique, à la nature, auxinsectes et aux beautés cé-lestes. Avec le Jardin bota-nique, l ’ Insectarium et leBiodôme à quelques pas,concentrés entre les métrosPie-IX et Viau, tout est pro-pice à la découver te et àl’émerveillement.

Entre les réveillons et leslendemains de veille, les sor-ties en plein air et les séancesnostalgiques devant Ciné-Ca-deau à Télé-Québec, une visitedans l’un des quatre pôlesd’Espace pour la vie constitueune excellente option, et ceuxqui animent les lieux ne lési-nent pas sur les moyens pourréjouir, et instruire, petits etg r a n d s . C e p a r t a g e d econnaissances se fait bien sûrdans la bonne humeur, maisaussi dans un débordement deformes et de couleurs pro-pices à la rêverie.

Des sucreries au Jardin botanique

Depuis sa fondation en 1931grâce à l’esprit visionnaire dufrère Marie-Victorin, le Jardinbotanique demeure une desattractions touristiques lesplus populaires de la métro-pole, et la fin de la belle saisonne signifie pas que l’endroitest en dormance, surtout pen-dant Noël. Les serres demeu-rent toujours accessibles, maispour une deuxième annéeconsécutive, on y ajoute unélément… sucré.

Les gamins ne se plaindrontpas d’assister au retour deNoël bonbon, un magnifiqueaménagement riche en cou-leurs et en sensations detoutes sortes illustrant une évi-dence méconnue : sans lesplantes, les bonbons seraientsans saveur. Voilà pourquoi,entre les immenses jar res

remplies de sucreries, on re-trouvera de multiples végé-taux nommés vanille, menthe,agave bleu, betterave sucrière,gingembre et anis, autant derappels qu’ils sont bien plusque des sucreries. Ces délicespour tous les sens seront ac-cessibles au public du 11 dé-cembre 2015 au 3 janvier 2016,et l’escapade en compagnied’un animateur est fortementconseillée, apportant à la visiteun amusant complément d’in-formations historiques.

Des marionnettes sous les tropiques

Que les amoureux du Bio-dôme se le tiennent pour dit :de septembre 2016 à l’hiver2018, l’ancien Vélodrome olym-pique aura droit à une impor-tante cure de jouvence quil’obligera à fermer ses portespendant cette période, raisonde plus pour ne pas tarder àparcourir les quatre écosys-tèmes réunis sous un mêmetoit et peuplés de milliers d’es-pèces animales et végétales.Pour mieux connaître la faunede la forêt tropicale, un nou-veau spectacle de marionnettessera of fer t pour petits etgrands du 19 décembre 2015au 7 février 2016. Intitulé Legrand jour de Capy, il met envedette un capybara, rongeuraux dimensions parfois impo-santes — il serait le plus grosdu monde — vivant en Amé-rique du Sud et très à l’aisedans les milieux aquatiques.Capy, lui, aspire à devenir le roide la forêt, et ne ménage aucuneffort pour convaincre les au-tres habitants de son domaine.Cette tentative de persuasionse fera sous le signe de l’hu-mour et de la légèreté, avecdes accents clownesques à laCharlie Chaplin et quelquesmoments dignes des meil-leures comédies musicales.

Toujours dans une am-biance tropicale, et pendantla même période, les jeunespour ront , l i t téralement,« becquer bobos » : pas lesleurs, mais ceux des ani -maux qui atterriront dans uncentre de sauvetage parfaite-ment aménagé. Ils devien-dront ainsi apprentis vétéri-naires, mais que les défen-

seurs de la cause animale serassurent : i ls ne jouerontpas aux apprentis sorciers,obser vant plutôt le travaildes professionnels et aidantà la préparation de la nourri-ture. Ceux et celles qui au-ront la bougeotte pourronttoujours enf i ler des cos-tumes d’animaux et s’amuserdans l ’a ire de jeu conçuepour l’occasion.

Ça grouille à l’Insectarium

Autre lieu que l’on annonceméconnaissable en 2019 —des travaux prévus à partir de2018 vont doubler sa superfi-cie et permettre l’édificationd’un mur végétal —, l’Insecta-rium, situé au cœur du Jardinbotanique, continue de grouil-ler d’activités pendant lesfêtes. Les animateurs de cesanctuaire des insectes négrâce à la détermination du co-loré et infatigable entomolo-giste Georges Brossard serontà pied d’œuvre pour présenterces formes de vie qui suscitentparfois la crainte ou le dédain.Voilà un beau cadeau à offrir à

sa progéniture, celui de décou-vrir un monde insoupçonné,moins hostile que cer tainsveulent le croire, une occasionunique de les toucher, deconnaître leurs méthodes decamouflage dans la nature,d’adaptation aux conditions cli-matiques, et leurs techniquesde combat contre leurs enne-mis, grands et petits.

Aurores boréales au Planétarium

Nettement plus rutilant etmassif que son ancêtre du cen-tre-ville de Montréal coif féd’une marque de bière depuislongtemps oubliée (la Dow), lePlanétarium Rio Tinto Alcanpropose un programme dou-ble qui, comme d’habitude,nous en mettra plein la vue.D’abord, avec Dark Universe :le côté sombre du cosmos, noussommes conviés à un voyagedans les confins de l’univers,une expérience cherchant à il-lustrer ce vide mystérieux. Parla suite, les spectateurs detous les âges pourront se ga-ver d’images d’une beauté ex-ceptionnelle grâce à Aurora.

Ici, aucune étoile semblable àcelle guidant les trois mages,mais toutes les variations etondulations lumineuses tapis-sant la voûte céleste. Ces au-rores boréales ont été captéesà Yellowknife en mars 2015 etpendant des nuits où le ther-momètre atteignait parfois les-38 degrés Celsius. Cela n’apas empêché les astronomesSébastien Gauthier et LoïcQuesnel d’observer ce phéno-mène envoûtant et de le trans-former, avec la complicité ducinéaste Philippe Baylaucq etdu compositeur DJ Champion,en une expérience où la lu-mière danse littéralement au-dessus de nos têtes.

Avec tout ce qu’Espace pourla vie propose avant et aprèsNoël, la ruée dans les maga-sins, et particulièrement celledu 26 décembre, apparaît vrai-ment superflue.

CollaborateurLe Devoir

Pour plus d’informations sur laprogrammation d’Espace pourla vie : espacepourlavie.ca

Quatre espaces pour le temps des fêtes

Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

350, place RoyaleVieux-Montréal (Qc) H2Y 3Y5pacmusee.qc.capacmusee.qc.caVieux-Montréal (Qc) 350, place Royale

d'histoire de MontréalCité d'archéologie et

pacmusee.qc.caH2Y 3Y5Vieux-Montréal (Qc)

350, place Royale

présentent

LOIC QUESNEL-SEBASTIEN GAUTHIER ESPACE POUR LA VIE

Cette aurore boréale a été captée à Yellowknife en mars 2015 pendant des nuits où le thermomètre atteignait parfois les -38 degrés Celsius.

CLAUDE LAFOND ESPACE POUR LA VIE

Les animaux du Biodôme auront eux aussi droit à des cadeauxpour Noël.

CLAUDE LAFOND ESPACE POUR LA VIE

Les jeunes pourront soigner lesanimaux qui atterriront dans uncentre de sauvetagepar faitement aménagé. Ilsdeviendront ainsi apprentisvétérinaires aux côtés deprofessionnels le temps d’uneconsultation au Biodôme.

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MUSÉESL E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 1 E T D I M A N C H E 2 2 N O V E M B R E 2 0 1 5H 4

A N D R É L A V O I E

Bien avant Noël, le Muséed’ar t contemporain de

Montréal (MAC) a reçu le plusbeau cadeau qui soit: un taux defréquentation exceptionnel pourses expositions estivales de2015. En ef fet, deux ar tistesmontréalais, Jon Rafman et sur-tout David Altmejd, ont littérale-ment cassé la baraque et attiréplus de 125 000 visiteurs, du ja-mais vu depuis que l’établisse-ment a déménagé rue Sainte-Catherine, à deux pas de laplace des Ar ts, en 1992. Delongues files d’attente, parfoisau beau milieu de la nuit, pourdécouvrir le gigantisme éblouis-sant des sculptures d’Altmejd,cela ne pouvait que réjouir toutel’équipe de John Zeppetelli, di-recteur du MAC.

Maintenant que les Mont-réalais et les touristes sem-blent bien connaître le cheminmenant au MAC, ils ne de-vraient pas perdre cette bonnehabitude pendant la périodedes fêtes, surtout après la fré-nésie du magasinage qui enlaisse plusieurs à bout de souf-fle. Raison de plus pour s’ac-corder une pause loin du tu-multe et en faire profiter toutela famille. Car le caractère lu-dique et coloré de cer tainesexpositions en cours au mu-sée, et ce, jusqu’au 10 janvier2016, devrait ravir grands etpetits, et nous changer un peudes sapins de Noël.

Les moments forts de Patrick Bernatchez

Un autre Québécois a l’hon-neur d’occuper les espaces duMAC, lui aussi pour une expo-sition importante retraçant lesmoments forts de sa jeune car-rière. Patrick Bernatchez jon-gle avec de multiples formes etmatériaux, le dessin, le son, la

photographie, la sculpture et lecinéma, un bel assemblagemaintenant accessible grâce àla collaboration du CasinoLuxembourg — Forum d’artcontemporain qui le recevaitl’an dernier.

Avec Les temps inachevés, cesont deux cycles importantsdans la carrière de cet artistené à Montréal en 1972 qui s’of-frent au public : Chrysalides(2006-2013) et Lost in Time(2009-2015). Dans le premier,le tout débute par une série dedessins au crayon de plomb età l’encre, en partie inspirés del’environnement qui entouraitl’atelier de l’artiste à une cer-taine époque, soit l’immeublepor tant autrefois le nom deFashion Plaza et situé rue De

Gaspé. La suite est constituéede films illustrant la vie de cequi fut l’un des foyers du tissumanufacturier de Montréal,ainsi que d’une installation so-nore intitulée Fashion PlazaNights, conclusion de cetteaventure en 2013.

Avec Lost in Time, les effetsdu passage du temps se décli-nent en une vingtaine d’œu-vres, évoquant toutes les ma-nières de l’envisager, regar-dant aussi bien en direction dupassé que du futur. Là encore,ce cycle af fiche les proposi-tions les plus diverses, sousforme de vidéos et de photo-graphies, avec au centre uneinstallation intitulée BW, unemontre mesurant rien demoins que les millénaires,ainsi qu’un film, Lost in Time,tourné en Islande et présentéen première au MAC. On ysuit les curieuses pérégrina-tions d’un cavalier sans visagesur son cheval, perdu au mi-lieu de l’immensité glaciale.

Une visite à Washington D.C.signifie inévitablement unetournée dans ses prestigieuxmusées, gratuits pour la plu-part, et plusieurs sous la gou-verne de la Smithsonian Institu-

tion, quartier général qui enchapeaute dix-neuf, ainsi queplusieurs centres de recherche.

Ar tiste française établie àNew York depuis 2013, CamilleHenrot a été reçue dans cetteenceinte inspirante pour y déve-lopper un projet artistique. Lerésultat s’intitule Grosse fatigue,titre non sans ironie au lende-main des boustifailles du tempsdes fêtes! Une installation vidéopuisant à la fois dans les collec-tions et les bases de donnéesde cette riche organisation dontla fondation remonte à 1846. Di-plômée en cinéma d’animation,elle s’amuse à superposer diffé-rentes images et séquencespour raconter rien de moinsque l’histoire de l’univers, vasteenfilade d’écrans d’ordinateursqui s’ouvrent et se referment,tour d’horizon encyclopédiqued’une durée de 13 minutes qui avalu à Henrot le Lion d’argentde la meilleure jeune artiste à la55e Biennale de Venise en 2013.

L’humour de Dana SchutzBeaucoup d’humour se dé-

gage aussi des toiles de l’Amé-ricaine Dana Schutz, à qui leMAC offre sa toute premièreexposition d’envergure au Ca-

nada. L’artiste née en 1976 etoriginaire de la banlieue de De-troit n’a souvent qu’une ambi-tion, celle de peindre «des su-jets qui n’existent pas», d’où songoût évident pour les chosesimprobables, les situationsquelque peu gênantes ou en-core les gestes qui ne se prati-quent que dans l’intimité… etencore. Fourmillant de réfé-rences puisées aussi bien dansle quotidien que dans l’histoirede l’art (le cubisme, l’expres-sionnisme), ses œuvres débor-dent de couleurs, sans compterla présence de personnagesgrotesques dans des posturesqui le sont tout autant, commeen témoignent Swimming,Smoking, Crying (2009) — ensoi tout un programme ! —,Shaving (2010) ou Piano in theRain (2012).

L’aspect vivifiant, voire irré-vérencieux, qui émane du tra-vail de Dana Schutz ne pourraque séduire les jeunes visi-teurs. Ce n’est donc pas sur-prenant de voir que le MACconvie les enfants à suivre lestraces de l’artiste pendant lesfêtes lors de l’atelier judicieu-sement intitulé Atchoum ! Les29 et 30 décembre à 13h30 ou

14 h 30, les petits peintres enherbe pourront s’inspirer de latoile Sneeze (2001), et propo-ser une variation de leur cru.Le thème ? Une petite filleéternue avec une puissanceétonnante, laissant l’observa-teur perplexe, ou tout sourire.

Après la visite de cette expo-sition colorée et parfois éton-nante, nul doute que les en-fants auront l’inspiration néces-saire pour reproduire les œu-vres de Schutz à leur échelle.L’expérience pourra égalementdonner de bonnes idées auxparents, puisque ce type d’ate-liers est offert au MAC l’annéedurant et tous les dimanchesen début d’après-midi, combi-nant une visite de 30 minutes etune activité gratuite pour lesenfants de moins de 12 ans.L’amour de l’art en cadeau, uneexcellente idée qui ne devraitpas seulement s’imposer pen-dant le temps des fêtes.

CollaborateurLe Devoir

Pour plus d’informations sur laprogrammation du Musée d’artcontemporain de Montréal :macm.org

MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN DE MONTRÉAL

S’offrir le MAC en cadeau

MATHIEU PERREAULT

Le musée convie les enfants à suivre les traces de l’artiste Dana Schutz pendant les fêtes lors del’atelier judicieusement intitulé Atchoum!.

a carteuséesontréal

Laissez-vous inspirer à votre gré par 41 musées passionnants de la métropole 3 forfaits au choix museesmTl .org

SOURCE MAC

Dana Schutz, Sneeze, 2001, huile sur toile, 48,3 x 48,3 cm,collection de la famille Bronzini Vender

N A T H A L I E D E R A S P E

T émoin d’événements histo-riques d’envergure, le

Château Ramezay a accueillien ses murs des figures ma-jeures de l’époque, du poèteÉmile Nelligan, venu y réciterLa romance du vin, au prési-dent Benjamin Franklin, depassage en son sein au mo-ment de la Révolution améri-caine. Érigé en 1705 pour ser-vir de demeure au gouverneurde Montréal Claude de Rame-zay, le château a changé plu-sieurs fois de propriétaire etde fonction.

Grâce à la perspicacité desmembres de la Société d’ar-chéologie et de numismatiquede Mon tréal (SANM), l’en-droit a été préservé de la dé-molition pour accueillir, dèsmai 1895, un musée, une gale-rie nationale de portraits ainsiqu’une bibliothèque publique.À 120 ans bien sonnés, le Châ-teau Ramezay constitue le plusvieux musée d’histoire privédu Québec.

En parallèle aux nombreusesexpositions proposées au fil dutemps, l’équipe du musée a dé-cidé il y a quelques années decourtiser plus que jamais les fa-milles au moyen d’une séried’événements qui prend lieu etplace dès le premier week-endde décembre afin de célébreravec éclat Noël et ses traditions.

Une histoire à raconterPour nombre de familles, le

temps des fêtes commence au

Château Ramezay. Rue Notre-Dame, la petite Émilie n’a pourl’instant qu’un seul souci, celuide choisir sur quel manteau decheminée elle accrochera sonjoli bas de Noël. C’est que,voyez-vous, l’édifice comptecinq foyers au rez-de-chaus-sée. Chacun d’eux est décoréde manière à rappeler les nom-breuses coutumes qui noussont chères à cette époque del’année. Qui a envoyé la pre-mière carte de Noël ? Quand a-t-on instauré le calendrier del’avent ? D’où vient la crèchesous le sapin? Et cet arbre ma-jestueux, orné de guirlandeset de boules aux multiples cou-leurs, qui en a eu l’idée ? Sansparler de la fameuse bûche,plus délectable et appétissanteque jamais et, bien entendu,de ce cher père Noël, gloutonmais tellement généreux !

Le petit Antoine est jaloux,mais rapidement, ses parentsle consolent en s’empressantde lui acheter un bas sur place.Au moment de sa récupérationle 2 janvier, il pourra y trouverquelques étrennes aux saveursde la Nouvelle-France : joueten bois, dé, toupie, boussoleou encore une reproductiond’une pièce de monnaie duXVIIIe siècle, selon l’humeurde l’homme à la grande barbeblanche… Ses amis ontjusqu’au 30 décembre pourl’imiter. Par ailleurs, les habi-tués des lieux seront heureuxd’apprendre qu’une partie desdécorations de Noël sera entiè-rement renouvelée cette an-

née. Fébrile, le personnel estaf fairé à préparer le châteaupour lui donner des airs de fêteafin d’accueillir ce flot de visi-teurs d’ici et d’ailleurs.

Une fois les bas solidementaccrochés, il est temps de des-cendre dans les voûtes pourconcocter un beau pain au le-vain à la cuisine. « C’est l’acti-vité la plus populaire durant letemps des fêtes, confie LouiseBrazeau, chargée de promo-tion du Château Ramezay. L’andernier, 800 pains ont été cuitssur place avec le levain quenous avons patiemment pré-paré pour eux. Les gens appren-nent d’abord à faire leur beurreet, par la suite, ils mettent lamain à la pâte. Souvent, les pa-

rents viennent en pensant faireplaisir aux enfants, mais ils sefont prendre au jeu. »

L’activité attire un maxi-mum de gens. En réalité, peud’endroits of frent ce typed’expérience. Surtout quandon considère l’aspect histo-rique de la chose. Synonymede réconfor t, le pain a tra-versé les siècles sans jamaisperdre de sa popularité etcontinue d’agrémenter nos re-pas avec autant d’assiduitéqu’au temps des premiers co-lons. Ceux qui ont oublié leurtablier feront fi de ce détail.L’odeur émanant des fours enfin d’avant-midi suf fira à les

Premier édifice classé monument historique au Québec, leChâteau Ramezay constitue l’un des plus beaux vestiges del’île de Montréal. À l’approche de Noël, l’occasion nous estdonnée de visiter les lieux tout en découvrant une gammed’activités destinée à rendre hommage aux traditions de la sai-son. Suivez le guide !

CHÂTEAU RAMEZAY

Un château dans un bas de Noël

MICHEL PINAULT MUSÉE RAMEZAY–MUSÉE ET SITE HISTORIQUE DE MONTRÉAL

Le résultat final d’un atelier de pain

VOIR PAGE H 5 : CHÂTEAU

Page 5: MUSÉES - Le Devoir · 2015. 11. 21. · MUSÉES H 2 LE DEVOIR, LES SAMEDI 21 ET DIMANCHE 22 NOVEMBRE 2015 AVANTAGES Entrée gratuite à toutes les expositions et aux Nocturnes Invitation

MUSÉESL E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 1 E T D I M A N C H E 2 2 N O V E M B R E 2 0 1 5 H 5

Réservez vos billets sans tarder pour la messe de Noël à la Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, le 24 décembre, 20 h. Précédée d’un concert à 19 h 30.

Les h rali s

Notre-Dame-de-Bon-Secoursà la ChapelleConcerts de Noël gratuits

de Jean-Sébastien Bach 190 et 191tes BWV 40,Canta

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Notre-Dame-de-Bon-Secours

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de Jean-Sébastien Bach 190 et 191

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Précédée d’un concert à 19 h 30. 20 h.le 24 décembre,

Notre-Dame-de-Bon-Secours,pellela messe de Noël à la Cha

vez vos billets sans tarder pourRéser

13 h 30 et 15 h.du 5 au 20 décembre,Les samedis et dimanches,Notre-Dame-de-Bon-Secours

développement culturel de MontréalCe projet a été réalisé dans le cadre de l’Entente sur le

vez vos billets sans tarder pour

au Musée Marguerite-Bourgeoys.vitrine.com etEn vente à la

Billets : 20 $

20 h20 décembre,sous la direction de Jean-Pierre Brunetavec l’Ensemble Da Capode Jean-Sébastien BachNotre-Dame-de-Bon-Secours

marguerite-bourgeoys.com/choralies 221 p.514-282-8670,

Renseignements : Champ-de-MarsVieux-Montréal

rue Saint-Paul Est,400,

au Musée Marguerite-Bourgeoys.

sous la direction de Jean-Pierre Brunetavec l’Ensemble Da Capode Jean-Sébastien Bach

marguerite-bourgeoys.com/choralies

L A U R I E V A N H O O R N E

C e sera Noël dès le 29 no-vembre au Musée régional

de Rimouski, qui inaugureraalors Dans l’arrière-pays de Ni-colas. Voyage au-delà du pay-sage, une exposition d’ar tcontemporain rien que pourles enfants… ou presque!

Les expositions d’art contem-porain jeunesse font encore fi-gure de curiosités. «On n’a ja-mais vraiment pensé à faire desexpositions en art contemporainspécialement pour les enfants,note Ève De Garie-Lamanque,conservatrice de l’art contem-porain au Musée régional de Ri-mouski et commissaire de l’ex-position. C’est quelque chosed’assez nouveau, plutôt expéri-mental et émergent.» Mais la po-pulation de la ville du Bas-Saint-Laurent est jeune, et le muséen’a pas manqué de voir là uncréneau potentiel.

Avec l’artiste Jean-PhilippeRoy, détenteur d’une boursedu Conseil des arts et des let-tres du Québec pour entamerdes recherches sur le thèmede l’arrière-pays, l’établisse-ment a choisi d’exploiter cethème avec pour public cibleun jeune de 10 ans, qui aquitté la petite enfance et pos-sède déjà des bases géogra-phiques et culturelles solides.

L’arrière-pays sous le prisme du rêve

L’arrière-pays de Nicolas, à lafois personnage principal etnarrateur de l’exposition, c’estSaint-Barreau-les-Berçantes, unvillage fictif qu’on ne sauraittrop où situer sur la carte duQuébec. Dans l’opuscule quisera remis aux visiteurs, il ra-conte ce village, ses habitants,son quotidien, poussé par l’arri-vée d’une famille de la grandeville à poser un regard nouveausur son coin de pays. Sur lacarte postale que Jean-PhilippeRoy en a faite et qui sera repro-duite en grand format sur unmur, Saint-Barreau flotte dansle ciel bleu telle une île flot-

tante, un monde magique àpeine rattaché à la terre.

Une fois contourné ce mur,l’exposition prend les contoursde l’univers de Nicolas, dans le-quel se déploie celui de Jean-Philippe Roy: des sculptures, dela bande dessinée, des élémentsarchitecturaux, des formes hy-brides et, sur tout, une em-preinte onirique omniprésente.«On a essayé de faire en sorte quece ne soit pas un travestissementde sa carrière, qu’au contraire ças’inscrive dans la continuité deson travail », souligne Mme DeGarie-Lamanque.

Une table à pique-niquebrune servira notamment desupport à la réalisation d’uncasse-tête de mille morceauxdont le dessin s’avérera êtreune deuxième version de cettecar te postale, un Saint-Bar-reau-les-Berçantes moins idéa-lisé, avec ses poteaux élec-triques, ses 4X4, et qui corres-pond finalement à une visionplus adulte du village.

Parmi les sculptures hy-brides de Jean-Philippe Roy,une œuvre qui tient à la fois dutélescope et du clocher d’égliseet qui symbolise la place cen-trale qu’avait autrefois l’Églisedans les villages qu’évoqueSaint-Barreau-les-Berçantes.«Avant, l’église était le cœur duvillage, un endroit où les gens serassemblaient — même ceux quihabitaient loin, rappelle la com-missaire de l’exposition. C’étaitun lieu de rencontre super im-por tant, souvent celui où ungars rencontrait sa futurefemme. Aujourd’hui, on n’a plusla même relation avec la reli-gion, et les enfants ne savent plustrop ce qu’est une église. Sou-vent, quand ils en voient, ils pen-sent que ce sont des châteaux.»

Dans une grange en bois àl’intérieur du musée pourrontêtre visionnées des vidéos réali-sées par de véritables jeunesdans leur véritable village dansle cadre du programme Sortirdu rang de Paraloeil, un orga-nisme de Rimouski à la fois ci-néma et centre de production.

Un faux atelier du moucheurpermettra également aux visi-teurs de confectionner des imi-tations de mouches à pêche.Des View-Master, ces vision-neuses sous forme de jumellesdans lesquelles on insère desdiapositives et qui ont fait jadis lebonheur de nombreux enfants,ont été conçus pour mettre envaleur des images historiques etd’autres plus contemporainessur les thèmes de la drave, del’agriculture, des insectes de l’ar-rière-pays, des fêtes de village.

Éveil des sens et réflexionJean-Philippe Roy joue beau-coup avec les sens, ainsi l’ex-position encourage-t-elle lejeu, la découverte et la curio-sité grâce à l’intégration d’élé-ments ludiques qui puisent au-tant dans l’ar t contemporainque dans leur intérêt histo-rique. «On s’amuse beaucoup àfaire cette exposition, mais onne veut pas qu’elle soit justeamusante, nuance Mme De Ga-

rie-Lamanque. On veut quel’expérience de la visite soit sti-mulante, que ça amène une vé-ritable réflexion sur ce que c’estque de vivre dans l’arrière-payset à la campagne de manièreplus générale, que certains ado-rent, mais où d’autres peuventse sentir en marge du monde. »

L’idée, au terme de cette in-cursion dans Saint-Barreau-les-Berçantes, est de mieux saisir laréalité de la vie dans l’arrière-pays, un concept à la fois mysté-rieux et évocateur, et de se dé-faire au passage de quelquespréjugés. Avec la réflexion qu’ilsuscite sur l’économie, l’indus-trie forestière, les notions dedistance et de temporalité, le

microcosme imaginé par l’ar-tiste devrait séduire aussi bienles jeunes que les plus vieux.«C’est une exposition pour les en-fants, mais pas uniquement, in-dique Mme De Garie-Lamanque.On veut que les adultes éprou-vent autant de plaisir que leursenfants à la visiter, qu’ils en ap-précient l’humour et l’onirisme.»

Le Musée régional de Ri-mouski, qui est en train d’éla-borer un programme éducatif,évalue en ce moment la possi-bilité pour des groupes sco-laires de se déplacer et de fairede cette exposition une vérita-ble sortie des fêtes pour les en-fants. L’institution muséalesouhaite également qu’elle de-

vienne une expo itinérante etest déjà en discussion avecd’autres musées en région,parmi lesquels plusieurs sesont montrés intéressés.

En attendant, durant tout lemois de décembre, l’arrière-pays de Nicolas prendra lescouleurs de Noël : visite ani-mée avec un lutin, lecture d’unconte inspiré par les person-nages du village fictif etconfection de décorations deNoël, le faux atelier du mou-cheur devenant la fabriqued’accessoires originaux pourle traditionnel sapin.

CollaboratriceLe Devoir

MUSÉE RÉGIONAL DE RIMOUSKI

Dans l’arrière-pays de NicolasPour lancer le temps des fêtes, le musée présente une exposition qui s’adresse aux enfants

JEAN-PHILIPPE ROY

Mililie, la nouvelle fille du village, apparaît au jeune Nicolas comme un oiseau familier chargé d'exotisme. Bois polychrome.

NOËL BONBON

Quand le végétal

devient un régal�!

Jardin botanique11 décembre au 3 janvier

PIE-IX Billets en ligne�: espacepourlavie.ca

convaincre de cuisiner à leurtour un délicieux pain dessert.

Pas tout à fait rassasiés ?C’est le temps de sortir dehorspour vous nourrir des anec-dotes de ce voyageur au longcours qui, chaque fin de se-maine, vous racontera le postede traite et s’enorgueillira devous montrer ses toutes der-nières fourrures. Si le tempsle permet, vous pourrezchausser des raquettes et fairele tour du jardin avant d’en-gloutir une bonne soupe auxpois, vestige incontournabledu Régime français.

Ludique et didactiqueDe retour à l’intérieur, pre-

nez le temps de parcourir à

souhait la salle de Nantes.Dans cette pièce entièrementrecouverte de magnifiques boi-series d’acajou et agrémentéede lustres et de miroirs, votreesprit se plaira à vagabonder àtravers les siècles pour s’imagi-ner un soir de bal parmi lafoule d’invités. Vous voulezpousser plus loin l’expérience?Des costumes vous attendent !Si vous voulez immortaliser letout, le personnel sur placepourra croquer votre minoisen échange de quelques écus(modernes, toutefois !).

La jour née est déjà bienavancée et vous manquez detemps pour vis i ter plus àfond les expositions perma-nentes ? Qu’à cela ne tienne,vous savez désormais que leChâteau Ramezay a les braschargés d’histoires plus inté-ressantes les unes que lesa u t r e s . C o n s t r u i t a u

XVIIIe siècle sous le Régimefrançais , ce bât iment de-meure un des seuls témoinsde l’époque accessibles auxvisiteurs. La collection d’œu-vres d’ar t compor te à elleseule quelque 2000 dessins,estampes, tableaux et gra-vures illustrant des paysageset des por traits de person-nages influents d’alors et lab i b l i o t h è q u e r e n f e r m e13 000 titres.

En attendant d’y remettreles pieds, vous pouvez repartiravec un livre de recettes dutemps de la Nouvelle-Franceet quelques petites douceurs àvous mettre sous la dent avantvotre prochaine fournée depain. Cette année, le tempsdes fêtes n’aura jamais eu sibon goût !

CollaboratriceLe Devoir

SUITE DE LA PAGE H 4

CHÂTEAU

Page 6: MUSÉES - Le Devoir · 2015. 11. 21. · MUSÉES H 2 LE DEVOIR, LES SAMEDI 21 ET DIMANCHE 22 NOVEMBRE 2015 AVANTAGES Entrée gratuite à toutes les expositions et aux Nocturnes Invitation

MUSÉESL E D E V O I R , L E S S A M E D I 2 1 E T D I M A N C H E 2 2 N O V E M B R E 2 0 1 5H 6

12GRATUIT

ET MOINS

ANS

NOVEMBREDU ER

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MONSIEURLAPIN 12

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2015

AVRIL2016

MONSIEURLAPIN

A L I C E M A R I E T T E

«N oël se célèbre à Bon-Se-cours depuis le XVIIe siè-

cle. Y célébrer Noël, c’est donc sejoindre aussi à ceux et celles quinous ont précédés et qui, d’unecertaine façon, habitent toujoursles lieux », commente BenoîtMarineau, organiste titulaire etdirecteur de la musique litur-gique à la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours. À la foisamusement et recueillement,les activités du temps des fêtesdu Musée Marguerite-Bour-geoys s’adressent à tous. «Tantla musique que les rites célébréset le message s’adressent à ceuxqui fréquentent régulièrementl’église, qui ne viennent qu’occa-sionnellement ou qui ne vien-nent qu’une seule fois l’an, oumoins», précise M. Marineau.

Lors des Choralies, les can-tiques vont résonner auxabords de la chapelle par leshaut-parleurs extérieurs instal-lés pour l’occasion. Une façonde contribuer à l’ambiance deNoël dans tout le quartier, maisaussi d’inviter les passants à as-sister aux concerts. «Le Vieux-Montréal enneigé est particuliè-rement poétique et étonnant, lasonorité des vieilles rues of freune atmosphère unique, qui estmagnifique », commente LineRicher, responsable des com-munications du Musée Mar-guerite-Bourgeoys/ChapelleNotre-Dame-de-Bon-Secours.

Pour leur 18e édition, LesChoralies of frent toutes les

fins de semaine jusqu’à Noëldes concerts, avec un ensem-ble musical dif férent chaquesamedi et dimanche. Les pro-meneurs et les habitués sontinvités à assister gratuitementaux Choralies, ou en laissantune contribution volontaire, àl’exception du concert de clô-ture, dont le billet d’entréecoûte 20 $. En 2014, près de3500 spectateurs ont assistéaux concerts des Choralies etle musée espère en recevoirau moins autant cette année.

Chanter NoëlDès le 5 décembre, les

jeunes choristes du groupeCrocjazz inaugureront LesChoralies. « Il est de traditionpour nous de commencer parune chorale d’enfants » , ex-plique Mme Richer. L’ensem-ble vocal , dont les chan-teuses sont âgées de 11 à15 ans, va proposer un mé-lange de musiques du mondedans plusieurs langues, demusiques traditionnelles etde compositions jazz. Puis, lelendemain, c’est Alarica, l’undes chœurs les plus anciensde Montréal dans le domainedu chant choral amateur, quiva explorer la musique dansses formes les plus diverses.« Le répertoire de Noël est trèsimportant pour nous, mais leschorales sont tout de même in-vitées à proposer des titres quiviennent d’ailleurs et qui nesont pas en lien avec lesfêtes », commente Mme Richer.

Les autres fins de semaine se-ront rythmées par le répertoirevarié des Filles de l’île, ainsi quedu plus classique chœur mixteStakato. Pour la deuxième fois,la chorale ukrainienne Vidlun-nya va proposer son répertoired’œuvres classiques, allant dubaroque au contemporain, d’œu-vres populaires, liturgiques etreligieuses, dont des cantiquesde Noël, en ukrainien, français,anglais, allemand, italien, ainsiqu’en latin. Puis, juste avant leconcert de clôture, le Chœur ducentre-ville, anciennement ap-pelé Ensemble vocal Favreau-Desjardins, interprétera un en-semble de chansons folklo-riques de divers pays du monde,

de chansons populaires, de mu-sique classique et de chants sa-crés.

Le concert de clôture seradonné le dimanche 20 décem-bre à 20 h par l’Ensemble DaCapo, sous la direction de Jean-Pierre Brunet. Depuis 2007, legroupe se consacre principale-ment a l’œuvre religieuse ducompositeur baroque Jean-Sé-bastien Bach et, cette année, lechœur interprétera Gloria in ex-celsis Deo, les cantates BWV 40,190 et 191. Pour Jean-PierreBrunet, la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours offre uncadre exceptionnel, tant pourles spectateurs que pour leschanteurs. «Il y a une âme, c’est

une salle intime, mais aussipleine de spiritualité, pense-t-il.Pour écouter des œuvres commeles cantates de Bach, il faut unminimum de décor et celui-ci estabsolument merveilleux. L’acous-tique y est aussi merveilleuse,peu importe l’endroit où l’on estassis, on entend très bien.»

Messe de Noël historiqueLe soir du 24 décembre, la

traditionnelle messe de Noëlviendra marquer la fin dutemps des fêtes. Elle sera célé-brée à 20 h, précédée d’unconcert à 19 h 30. Après la tra-ditionnelle procession des en-fants, le chœur de la chapelleentonnera une version fran-

çaise de la chanson Once inRoyal David’s City. Puis la cha-pelle, jusqu’alors dans la pé-nombre, s’illuminera. « Il yaura des musiques empruntéesaux noëls français anciens, auxnoëls traditionnels du Canadafrançais, quelques pages instru-mentales, un noël huron, le cé-lèbre Gesu bambino et l’incon-tournable Minuit, chrétiens fi-gurent au programme duconcert », explique l’organistetitulaire, Benoît Marineau.

La chapelle et ses élémentsintérieurs ont été officiellementclassés biens patrimoniaux l’an-née dernière. Parmi ce classe-ment, l’orgue construit par lamaison Casavant Frères en1910, restauré en 2001 et 2002par la maison Guilbault-Thé-rien. C’est donc sur cet instru-ment historique que BenoîtMarineau accompagnera lamesse de Noël. Pendant la célé-bration, son rôle en sera un« d’accompagnement, d’anima-tion et de soutien », pour assu-rer les interludes ou encore in-troduire ou accompagner cer-tains rites et déplacements.Pour assister à cette messe deNoël, il faut réserver son billet,au tarif de 5$ pour les adulteset 2$ pour les enfants.

Pendant toute la période desfêtes, le musée est ouvert poury découvrir la vie et les œuvresde Marguerite Bourgeoys, visi-ter la cr ypte de pierre duXVIIIe siecle et monter a la tourpour profiter de la vue. Son ex-position temporaire À leursrisques et périls — Voyager sur lecontinent autrefois, qui met enavant les explorateurs du conti-nent nord-americain du XVIe auXIXe siecle, est elle aussi acces-sible aux horaires habituels.

CollaboratriceLe Devoir

Les chants de Noël vont résonner rue Saint-Paul, à Montréal,chaque samedi et dimanche du mois de décembre. Pour célé-brer le temps des fêtes en musique, le Musée Marguerite-Bourgeoys of fre Les Choralies, une série de concerts dans laplus ancienne chapelle de la ville, Notre-Dame-de-Bon-Se-cours, avant sa traditionnelle messe de Noël le 24 décembre.

MUSÉE MARGUERITE-BOURGEOYS

Amusement et recueillement pour tous

SOURCE MUSÉE MARGUERITE-BOURGEOYS

Le concert de clôture sera donné le dimanche 20 décembre à 20 h par l’Ensemble Da Capo, sous ladirection de Jean-Pierre Brunet.