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Dimanche 10 août 2014 LE FESTICELTE /1/ N° 10 Ma prière a été exaucée, parce que je suis très pieux : les dieux celtes ont épargné hier l’avant-dernière journée festivalière. La pluie a commencé réellement à tomber vers 2 heures du matin, cette nuit, épargnant en grande partie la soirée de clôture du Festival, au Moustoir, qui tenait tant à ses dirigeants. Et il est difficile désormais de ne pas être optimiste : a priori, le plus dur est fait et le Festival 2014 devrait être une cuvée de premier choix. Nous sommes donc ce matin dans la dernière ligne droite, où il faut sprinter. Et dans la rédaction du Festicelte, nous avons quelques idées pour passer à la vitesse supérieure dans les heures qui viennent. Nous en avons les capacités, parce que nous nous droguons avec une substance tout à fait licite qui mérite d’être distribuée dans toute la population bretonne et française : la passion. Jean-Jacques Baudet U n stade bien garni, un pro- gramme alléchant : tout était réuni pour un grand concert de clôture hier soir au Moustoir. Les moyens techniques étaient impres- sionnants : le FiL a fait ce qu’il fallait pour s’approprier l’antre des Mer- lus. Le premier groupe, « The Celtic Legends », reprend l’héritage des Dubliners, présents au premier Fes- tival des Cornemuses de Lorient, en 1971. Même répertoire, même dispositif scénique, un alignement strict des musiciens sur le front de la scène. La seule nouveauté est l’arri- vée de Gerry « banjo » O’connor qui apporte une touche jazzy à cer- tains morceaux instrumentaux. La version du reel « Moving Cloud », donnée hier soir, peut d’ailleurs rester dans les annales du FIL. Les quatre compères enchaînent les vieux standards d’un répertoire qu’il est toujours agréable de chanter en choeur dans les soirées entre amis. : «Whisky in the jar», «Dirty old town», «The wild rover»... Deuxième groupe hier soir, les Strypes : quatre garçons dans le vent, avec basse , guitare, batterie et chant. Paradoxalement, ce sont eux qui nous ramènent 50 ans en arrière avec les débuts des grands groupes de rock anglais dont ils se récla- ment, les moyens techniques, la vidéo et le son étant en plus. Une heure de rock non-stop, sans pause, sans blanc, et un batteur qui ne s’ar- rête jamais! Ceux qui ont assisté au concert de ce samedi pourront dire « j’y étais » quand ce groupe d’ado- lescents surdoués aura mûri un peu. Caroline Savoie l’Acadienne, a en- suite assuré une transition apaisante avant la banda cubaine de la « Sal- sa Celtica ». Le rythme change, se métisse, mélange les styles ; congas et fiddle, banjo et maracas. La pluie qui menace n’empêche pas les ama- teurs d’esquisser quelques pas de salsa dans les travées du stade. Bruno Le Gars Programme Musique Un concert de clôture dominé par les Strypes Drogués à la passion = 11h | église Saint-Louis : messe en breton. = 14h | Quai de la Bretagne : fest deiz ha noz, avec Carré Manchot, IMG, etc. etc. A minuit, «Kenavo an Distro» (éclair d’artifice près du port de plaisance). A 1h50, «Hom- mage à Michel Tonnerre», avec les Djibou- djep... = 14h30 | Espace Marine : «Kement Tu» (danses avec War’l Leur). = 15h | Palais des Congrès : Trophée Paysan Breton-Matilin an Dall (couples de sonneurs). Jack Fossard

Musique à la passion Un concert de clôture dominé par …pdf.festival-interceltique.com/2014/pdf/Festicelte 10 aout.pdf · prix échoit à Maud Ardiet. Quant à la grande soirée

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Dimanche 10 août 2014 LE FESTICELTE /1/

N° 10

Ma prière a été exaucée, parce que je suis très pieux : les dieux celtes ont épargné hier l’avant-dernière journée festivalière. La pluie a commencé réellement à tomber vers 2 heures du matin, cette nuit, épargnant en grande partie la soirée de clôture du Festival, au Moustoir, qui tenait tant à ses dirigeants. Et il est difficile désormais de ne pas être optimiste : a priori, le plus dur est fait et le Festival 2014 devrait être une cuvée de premier choix.Nous sommes donc ce matin dans la dernière ligne droite, où il faut sprinter. Et dans la rédaction du Festicelte, nous avons quelques idées pour passer à la vitesse supérieure dans les heures qui viennent.Nous en avons les capacités, parce que nous nous droguons avec une substance tout à fait licite qui mérite d’être distribuée dans toute la population bretonne et française : la passion.

Jean-Jacques Baudet

Un stade bien garni, un pro-gramme alléchant : tout était réuni pour un grand concert

de clôture hier soir au Moustoir. Les moyens techniques étaient impres-sionnants : le FiL a fait ce qu’il fallait pour s’approprier l’antre des Mer-lus.Le premier groupe, « The Celtic Legends », reprend l’héritage des Dubliners, présents au premier Fes-tival des Cornemuses de Lorient, en 1971. Même répertoire, même dispositif scénique, un alignement strict des musiciens sur le front de la scène. La seule nouveauté est l’arri-vée de Gerry « banjo » O’connor qui apporte une touche jazzy à cer-tains morceaux instrumentaux. La version du reel « Moving Cloud », donnée hier soir, peut d’ailleurs rester dans les annales du FIL. Les quatre compères enchaînent les vieux standards d’un répertoire qu’il est toujours agréable de chanter en choeur dans les soirées entre amis. : «Whisky in the jar», «Dirty old

town», «The wild rover»...Deuxième groupe hier soir, les Strypes : quatre garçons dans le vent, avec basse , guitare, batterie et chant.Paradoxalement, ce sont eux qui nous ramènent 50 ans en arrière avec les débuts des grands groupes de rock anglais dont ils se récla-ment, les moyens techniques, la vidéo et le son étant en plus. Une heure de rock non-stop, sans pause, sans blanc, et un batteur qui ne s’ar-rête jamais! Ceux qui ont assisté au concert de ce samedi pourront dire « j’y étais » quand ce groupe d’ado-lescents surdoués aura mûri un peu.Caroline Savoie l’Acadienne, a en-suite assuré une transition apaisante avant la banda cubaine de la « Sal-sa Celtica ». Le rythme change, se métisse, mélange les styles ; congas et fiddle, banjo et maracas. La pluie qui menace n’empêche pas les ama-teurs d’esquisser quelques pas de salsa dans les travées du stade.

Bruno Le Gars

Programme

Musique

Un concert de clôturedominé par les Strypes

Drogués à la passion

= 11h | église Saint-Louis : messe en breton.= 14h | Quai de la Bretagne : fest deiz ha noz, avec Carré Manchot, IMG, etc. etc. A minuit, «Kenavo an Distro» (éclair d’artificeprès du port de plaisance). A 1h50, «Hom-mage à Michel Tonnerre», avec les Djibou-djep...= 14h30 | Espace Marine : «Kement Tu» (danses avec War’l Leur).= 15h | Palais des Congrès : Trophée Paysan Breton-Matilin an Dall (couples de sonneurs).

Jack

Fos

sard

/2/ LE FESTICELTE Dimanche 10 août 2014

Les deux (derniers) frères Mor-van montent sur la scène et font l’accolade au grand prêtre

du maloya, Firmin Viry, qui a à peu près le même âge (très respectable) qu’eux, puis tous les trois chantent l’un des « tubes » des « vedettes » du Kreizh Breizh, « Joli coucou » : cet épisode restera sans nul doute l’un des grands moments, plein d’émo-tion, du Festival 2014.C’était hier soir, au Grand Théâtre : le bagad d’Auray, accompagné par le cercle de la même commune, tout aussi prestigieux que l’ensemble de sonneurs, présentait avec un groupe musical de la Réunion, Saodaj’, une brillante création musicale intitulée « Breizh Kabar ».Le fest noz, comme le maloya, a été intégré récemment par l’Unesco dans le patrimoine immatériel de l’humanité, ce qui était la motiva-tion de cette rencontre de quelques minutes a priori totalement surréa-

liste. Mais en réalité, où est le surréa-lisme quand on constate avec quel naturel hier soir le bagad d’Auray et les Réunionnais, toute la soirée, ont su joindre leurs musiques respectives pour créer une ambiance éminem-ment festive, fondée sur le respect de la tradition. Comme le disait hier soir un Réunionnais, « il faut savoir d’où l’on vient pour écrire son histoire ». Et ce concert-spectacle, il était « trop

bien », comme disent les jeunes. Que de vitalité, renforcée par les danseurs de la kevrenn ; que de chaleur hu-maine ; que d’énergie ; et que de profondeur, quand la famille de Fir-min Viry et les chanteuses de là-bas ont donné le meilleur d’elles-mêmes pour exprimer ce que le maloya a de plus poignant, de plus viscéral.

Jean-Jacques Baudet

Concert

C’est sans retenue que les harpes celtiques se sont exprimées toute la journée

d’hier. A l’image de l’accordéon qui a eu son moment de «gloire» avant-hier, la harpe a d’abord eu droit à une master class dans la matinée, à partir de 10h, au Palais des Congrès, animée par Mariannig Larc’hanteg et Cormac de Barra, qui a charmé tous les spectateurs.La harpe celtique est l’instrument emblématique des terres d’Irlande, mais aussi de Bretagne, d’Ecosse et du Pays de Galles.Cette matinée a débuté très fort, avec ces deux artistes très habiles dont les doigts filent à la vitesse de la lumière. Suivait dans l’après-midi, à partir de 15h, le Trophée de harpes Camac, toujours au Palais.

« Breizh Kabar » : que de chaleur humaine !

Concerts

En avant pour la harpe !

Oliv

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Cho

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d

Concours existant depuis six ans, il porte le nom d’une société de Loire-Atlantique, donc bretonne, dont le directeur est Jakez Fran-çois, l’unique facteur de harpes en France. Ses instruments sont semble-t-il très appréciés par les musiciens.Le gagnant du concours est une Irlandaise, Eadaoin Ni Mhaicin ; et elle a eu l’honneur d’ouvrir le concert de harpe celtique orga-nisé hier soir au même endroit.Les 2e sont Lise Martin-Lechêne et Eilis Lavelle, ex-aequo, et le 4e prix échoit à Maud Ardiet. Quant à la grande soirée de harpe cel-tique qui clôturait la journée, elle a semble-t-il largement séduit son public.

Estelle Le Ray

Dimanche 10 août 2014 LE FESTICELTE /3/

Chemise jaune, casque et micro HF sur la tête, Tim Flaherty anime le ceili du

pavillon d’lrlande. Cela fait 10 ans qu’il vient au festival animer les séances et donner des cours de set dancing. « Show the ladies, swing, home, house, side ». Il ponctue les jigs et réels d’indications énoncées à haute voix. Chacun de ces termes décrit une figure que les danseurs doivent exécuter en couple, en quadrille ou en longue file.L’assemblage des figures forment des sets qui portent souvent le nom d’un lieu géographique et sont ré-pertoriés par une très sérieuse com-mission des danses irlandaises.Toute la semaine, il a donné de la

voix sur le plancher de danses des jardins de l’hôtel Ga-briel et formé des groupes de danseurs. A voir l’enthousiasme et les belles figures exécu-tées ce samedi, on comprend que les cours ont été suivis avec beaucoup de sérieux.Tim est professeur à Belfast. Quand il n’est pas à former les danseurs, il profite du Festival pour rencon-trer les amis des différentes déléga-tions, qu’il ne voit qu’une seule fois par an. Il apprécie aussi à Lorient

de pouvoir entendre les m u s i q u e s des autres nations celtes,

en particulier celles des Astu-

ries et de la Ga-lice.

Pour celles et ceux qui auraient été contaminés par le

virus qu’il a inoculé, qu’ils sachent qu’ils peuvent continuer à pratiquer toute l’année ,grâce à l’association Air d’Eire, qui propose cette acti-vité tout au long de l’année dans le pays de Lorient.

Bruno Le Gars

Irlandais

«Just call me Tim»

Este

lle L

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Bru

no L

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ars

Mask Ha Gazh : c’est d’la bombe !

Connaissez-vous le groupe Mask Ha Gazh ? Formé en 1998, il mêle musique pê-

chue et airs traditionnels. Com-posé de Luc Le Squer, Christophe Cantin, Thierry Le Pollès, Reynald Rillardon, Jehan Sauvage et Oli-vier Dams, Mask Ha Gazh nous emporte dans un grand tourbillon de musique celtique, grâce à des basses puissantes et très rythmées.Cette philosophie festive compte

beaucoup d’adeptes: Mask Ha Gazh a déjà donné plus de mille concerts dans les villes de France, créé deux albums live et un DVD. Cette formation a vogué dans di-verses contrées : l’Italie, le Cana-da, Prague, Mayotte, la Polynésie française, etc. Pour enrichir ses expériences musicales et appor-ter sa vitalité aux quatre coins du monde.

Estelle Le Ray

Le off POESIE IRLANDAISE

Cor uaiir do bhruuseadh an ghealach amach go geal, agus ann sin dhearcadh sé ‘nna dhiaigh agus d’feuiceadh sé na daoine beaga ‘gá keanamhaint air a chúl, agus chuadalaid sé iad ag caint agus ag cómhradh eatorra féin, ag béiceadh agus ag sgreadaoil mar ealta faoileán.

A-wechoù e teue en dro al loar lufrus ha neuze e selle war e lerc’h hag e wele ar gorriganed a heulie anezhañ : klevout a rae anezho o preg hag o komz kenetrezo, oc’h hopal hardizh huchadennoù kriz evel ur vandennad laboused mor.

Parfois la lune ressortait brillante, et alors il regardait derrière lui et il voyait les petits hommes qui le suivaient par derrière ; il les entendait converser et parler entre eux, pousser des exclamations et des cris perçants comme une bande de goélands.

Taddhg i Cathain et le cadavre, collecté par Douglas Hyde, Contes irlandais, 1980.

/4/ LE FESTICELTE Dimanche 10 août 2014

tagne et Léon. Les costumes, il connaît également, ainsi que la

broderie. Certaines de ses pièces sont exposées au Palais des Congrès. «Tu commences par un as-pect de ta culture et tu trouves ensuite tous les éléments de ton identi-té», conclut Raymond, le prof.

Paul Pen

C’est sur ces mots, avec une énorme nostalgie et le coeur gros, que Jean-Claude Tan-

guy a pris sa retraite du FIL. Après 20 années de bénévolat en tant que contrôleur.Il a travaillé sur quatre sites. Son coup de coeur ? Ses meilleures années au Cabaret Nayel. Respon-sable de l’Espace Marine depuis 10 ans, il est coordinateur des béné-voles. Il a surtout oeuvré à l’acces-sibilité aux personnes à mobilité réduite. Joyeux luron et personnage d’une grande gentillesse, il a tout vu ! Il fait partie de l’histoire du FIL. Bla-gueur de 1ère classe, il anime no-tamment les repas de bénévoles avec ses anecdotes. Il a aimé toutes ces années de convivialité, et son équipe lui manque déjà. Ses collègues, Josiane (qui lui suc-cède), Pascal, Raymond et bien d’autres, vont beaucoup le regret-

moniteur des deux fédérations de danses bretonnes. Le public est très varié. «il y a aussi des spectatrices. Chaque année les voisines de quartier viennent nous voir pour écou-ter et rigoler», se réjouit Raymond, le Quimpérois. Mais la danse n’est pas sa seule passion. Il chante en kan ha diskan dans les festou noz : terroirs Mon-

ter… «On veut te garder à tout prix, on est bien avec toi, pourquoi nous quittes-tu!?!». Un bel hommage lui a été rendu sur scène hier après-midi. Petit coup de nostalgie, mais

Bénévoles

Bénévoles

«Kenavo, ur wec’h all !» : Jean-Claude Tanguytire sa révérence après 20 ans au FIL

Raymond mène la danse

Sa haute stature inspire l’au-torité. Normal, quand on doit, avec pédagogie, initier

à la danse bretonne des groupes de 200 à 250 personnes et ce, chaque jour. La pédagogie, d’ail-leurs, il connaît. Dans le « civil », il est instituteur, et là, l’autorité, çà sert aussi. Mais c’est pourtant en douceur qu’il amène, dans la salle Carnot, touristes, festiva-liers et Lorientais à pratiquer les danses bretonnes les plus simples. Bénévole depuis 1975, Raymond propose ses compétences chaque année. Il est «tombé dans la mar-mite» en 1970 et n’a pas lâché depuis, tant et si bien qu’il est Pa

ul P

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qui sait… peut-être Jean-Claude re-viendra voir ses anciens collègues l’an prochain? Bravo Jean-Claude !

Stéphanie Menec

Dimanche 10 août 2014 LE FESTICELTE /5/

Comme chaque année, le stade annexe du Moustoir accueil-lait hier après-midi un cham-

pionnat international de pipe-bands et de batteries.Ce sont neuf pipe-bands et dix en-sembles qui se sont affrontés, et le sont les Bigoudens de Cap Caval qui

ont été les plus performants.Voici le palmarès :

Medley : 1er Cap Caval ; 2e Viscount Park (Acadie) ; 3e Kintyre School (Ecosse).MSR : 1er Cap Caval ; 2e Viscount Park ; 3e Briec.

Batteries : 1er Cap Caval ; 2e Briec ; 3e Kintyre School.

Ces différentes compétitions se sont déroulées devant un nombreux pu-blic, et avec une météo tout à fait clé-mente.

Compétitions

Pipe-bands et batteries : le palmarès

Le gouren, c’est aussi pour les femmes

Vous connaissez le « maout »? (« bélier », en breton). Pour cette 5e édition, le tournoi

de gouren « Jo Le Pahun » a été chaud, hier sur le Quai de la Bre-tagne. Une des plus grosses mani-festations de lutte bretonne de l’été, et c’est au FIL ! Rendez-vous incon-tournable des champions et cham-pionnes de Bretagne et d’Europe, qui se sont affrontés à la mode ancienne, dite « mod kozh », sur un ring de sciure de bois, avec trois combats consécutifs.Ce tournoi est le seul qui permet aux femmes de remporter l’emblé-matique « maout », en général ré-servé aux hommes. Le président du comité du Morbihan, Michaël Bois-son, en est le concepteur. Et l’édi-

Sports

Stép

hani

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enec

Tiphaine a eu l’honneur de porter le maout sur ses épaules.

tion 2014 comble une nouvelle fois nos attentes en matièresde spec-tacle. La sciure de bois a volé de partout ! La foire d’empoigne ! Pour un pu-blic enthousiaste de voir s’affron-ter des hommes et femmes tout en muscles.Le tournoi du FIL, ce sont huit com-

pétitions différentes. Les hommes combattent dans toutes les caté-gories. Quant aux femmes, elles peuvent toutes remporter le «Mmaout ». C’est Yann-Fanch Mil-let et Tiphaine Le Gall qui ont fina-lement remporté le tournoi.

Stéphanie Menec

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Bau

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Neuf pipe-bands se sont affrontés au Moustoir.

/6/ LE FESTICELTE Dimanche 10 août 2014

Livre

«La rupture d’Anne et Brice» ou la crise de la cinquantaine

Sur un coup de tête, Brice, le banquier brestois, plaque tout, femme et enfants, pour retrou-

ver Anne, son amour de jeunesse ,qui vit dans le Sud. Le Plœmeurois Michel Dréan à choisi de planter le décor de son dernier roman tout au long de la route qui relie les deux villes et les deux vies de Brice.On se doute bien qu’il ne s’agit pas d’un itinéraire touristique mais d’une quête plus ou moins chimé-rique. De celles qui attendent les hommes qui partent en voiture et fi-nissent en stop. Des rencontres plus ou moins bienveillantes jalonnent le parcours du quinquagénaire en rupture. Le ton se veut «doux-amer avec de l’humour» pour décrire ce Brice «à la fois touchant et lâche, pathé-tique mais souvent sympathique». Chaque chapitre commence par une chanson piochée dans les répertoires de Cabrel, Goldman, Miossec, etc. Car Brice retrouve le plaisir de jouer de la guitare basse. Instrument qu’il affectionnait avant

de connaître les guichets de banque. On ne dévoilera pas la fin du ro-man mais le titre donne quelques éléments de réponse (quand on le prononce à voix haute).Quant à Michel Dréan, qui se dé-fend d’avoir écrit un roman auto-biographique, il va bientôt sortir

un nouveau polar dont l’action se déroulera pendant le Festival Inter-celtique et dans le milieu du foot-ball professionnel.«La rupture d’Anne et Brice», Édi-tions Chemins Faisant. Dans les librairies indépendantes dont la Coop Breizh.

Le choix de Tanguy

Valparaiso

Hardi les gars, vire au guindeauGood bye, Farewell, good bye, farewellHardi les gars, adieu BordeauxHourra, oh Mexico, oh oh ohAu cap Horn, il ne fera pas chaudHaul away, hé, oula tchalezA fait la pêche aux cachalotsHal matelot, hé, ho hisse hé ho

Plus d’un y laissera sa peauGood bye, Farewell, good bye, farewellAdieu misère, adieu bateauHourra, oh Mexico, oh oh oh

Et nous irons à ValparaisoHaul away, hé, oula tchalezOù d’autres laisseront leurs osHal matelot, hé, ho hisse hé ho

Ceux qui reviendront pavillon hautGood bye, Farewell, good bye, farewellC’est premier brin de matelotHourra, oh Mexico, oh oh ohPour la bordée ils seront à flotHaul away, hé, oula tchalezBon pour le rack, la fille, le couteauHal matelot, hé, ho hisse hé ho

Chanson (Traditionnel)

Dimanche 10 août 2014 LE FESTICELTE /7/

Globalement, les gens qui viennent sur notre stand ne savent pas trop où on

se situe. Les festivaliers ont parfois tendance à réduire la Cornouailles aux Iles Scilly», reconnaissent Jojo Davey et Eliaz Loro-Pasco, membres de la délégation cornouaillaise ren-contrés hier sur le quai des Indes. L’emblématique Brenda Wooton, célèbre chanteuse et fidèle du Fil ,n’est plus de ce monde pour faire la promotion de sa chère nation celtique. «Aujourd’hui ce sont les Fisherman’friends qui font connaître la Cornouailles au-delà de son terri-toire, avec leurs chants de marin». Comment différencier la Cor-nouailles du Devon anglais son voi-sin ? «Nos paysages ressemblent à ceux de la Bretagne, nos toits sont en ardoise, alors que dans le Devon, on trouve traditionnellement des chau-mières. Et enfin nous avons un fort sentiment d’être celtes. D’ailleurs, l’Etat britannique nous a reconnu cette année en tant que minorité nationale. Ce qui n’a fait que renfor-cer la fierté de ceux qui défendent le cornique. En Cornouailles, c’est un peu comme en Bretagne, il y a

des gens que la langue laisse indiffé-rents. Mais il y en a beaucoup qui ré-apprennent celle de leurs origines». En la matière, les Cornouaillais ont du pain sur la planche, car seules 200 personnes parlent couramment le cornique. Une langue proche du breton dont la pratique avait quasi-ment disparu il y a quelques années. Pas d’école Diwan de l’autre côté de la Manche, mais des crèches en cor-nique et des cours du soir pour les volontaires.Les Britanniques, eux, connaissent très bien la Cornouailles, terre de villégiature pour familles aisées. «C’est un peu comme les Parisiens qui viennent l’été à Carnac. Heu-reusement, on trouve facilement des cottages en s’éloignant un peu de la

Festivaliers

Avant-goût de 2015

A l’accent, on le devine : Pa-trick et Christine arrivent de la région toulousaine. Ils

écoutent attentivement les explica-tions d’Alan Le Buhé, grand artisan de la remarquable exposition de bombardes et cornemuses qui est présentée au Palais de Congrès. Ils sont venus en bateau... de Locmi-quélic, car ils séjournent en chambre d’hôtes à Landaul. C’est la première fois qu’ils viennent au Festival Inter-celtique. Sujet qu’ils connaissent, car « nous avons aussi un festival interceltique à Toulouse», dit Pa-trick. Et puis, de nombreux Irlandais

travaillent chez Airbus... donc il y a des pubs et de la musique irlandaise à Toulouse, où la Saint Patrick est beaucoup fêtée. Par aillers, ils ont accueilli des jeunes Irlandais chez eux pour une année scolaire. Des

contacts qu’ils ont gardés. Pour ne pas prendre le risque de l’auto-satis-faction, nous ne commenterons pas les éloges que font Patrick et Chris-tine de notre région... Christine a les mots qu’il faut pour parler de la musique celtique en général : « Ca nous transporte, ça nous prend aux tripes». La première fois qu’ils sont venus en Bretagne, c’était à Mûr-de-Bretagne en 2002, et « nous avions été à la Saint-Loup à Guingamp». Christine et Patrick sont jeunes re-traités et ils comptent bien revenir encore en Bretagne.

Paul Pen

Roses de plaisir, puisque Toulousains

Paul

Pen

côte et les campings sont bon mar-ché.»Les touristes sont invités à faire des balades pour découvrir l’histoire et le patrimoine minier de la contrée. «Nous avons exploité le kaolin, l’étain, le charbon, le cuivre. Les mines ont été abandonnées faute de rentabilité». Parmi les spécialités cu-linaires, le cornish pasty destiné au-trefois à caler l’estomac du mineur et aujourd’hui celui du festivalier mérite vraiment le détour.L’an prochain, la Cornouailles sera l’invitée d’honneur avec l’île de Man. La délégation pourrait comp-ter une centaine de personnes, dont un «brass band», une fanfare très représentative de la musique popu-laire outre-Manche.

Non, la Cornouailles n’est pas une île«

La Cornouaillaise Jojo et son compagnon breton Eliaz renseignent les festivaliers.

/8/ LE FESTICELTE Dimanche 10 août 2014

Le Festival en images

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Le Festicelte est consultable aussi sur Internet : www.festival-interceltique.com

«J’en achète-rais bien un autre pour l’hiver.»

Un match de football gaélique opposait hier les Bretons aux sportifs de Jersey.

Même sur les bateaux, il y a engorgement...

Sonneur et militaire, ce n’est pas de tout repos.

Contraire-ment à ce que pour-raient penser certains, c’est pour se proté-ger du soleil.

Football : gaélique, donc breton