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- · N r--/ r--- ! j, IL t l ·\· 1 1 1 , j \ ; : i 1 - -----1 ..... -....,._.) ------ ! r----n t \ - . 1 li 1 -----.) L----J *Préambule. *Etat du groupe. *Grève des éboueurs. *Berliet. *Répression. *Pouvoir. *Chroniques diverses. BULLETIN N°2 .:. \. -..... - . -:·· - :.)

N ! 1 - archivesautonomies.orgarchivesautonomies.org/IMG/pdf/mai-68/noussommesenmarche/... · Rappelons ici que NSEB s'est const:i,.tué, _ ou plut8t mis à fonctionner en Hai 1968

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N r--/ r---! j , IL t l ·\· 1 1 1 ,

j \ •

; : i 1 - -----1 ..... -....,._.) ------

!

r----n t \ - . 1

l i 1 -----.) L----J

*Préambule.

*Etat du groupe.

*Grève des éboueurs.

*Berliet.

*Répression.

*Pouvoir.

*Chroniques diverses.

BULLETIN N°2

.:. \. - ..... -.. -:·· -· -

:.)

PREAHBULE

NSEN a maintenant plus de deux ans d'existence. Ce bulletin N°2 est · en fait le premier bulletin de croisière. Actuellement trimestriel, nous essaierons -après un an de ro_dage ·de le ren­dre bimestriel. Notre historique ~t nos buts sont exposés dans 1 111 Etat du groupe". Il nous faut cependant préciser ici la nature de ce bulletin : _ Il ne s'agit pas d'uri "canard" public, mais . bien . d'un bulle­tin de liaison, vo.ire d'un "courrier". Nous ne voulons pas faire partie de la presse "gauchiste",

__ . e~ n'espérons nullement sortir un jour de 1 'Underground, puis­.que· c' es.t le ~terme à la mode o

Rappelons ici que NSEB s'est const:i,.tué, _ ou plut8t s'est mis à fonctionner en Hai 1968 : à partir d' affic.hes murales, nous avons organisé des réunior1s publiques et quotidiennes '. Dans nos origines, nous sot~es donc essentiellement spônteirtéistes. Ce spontanéisme, sans préjuger de sa valeur, ne fonctionne plus. Ainsi - est née l'idée d'un bulletin interne, qui · est ·contempo­raine d'une restructuration totale de NSEl-1:. Nous avons décidé d:institutionnaliser un fonctionnement de fait qui refusait ?t la fois la d~légation de pouvoir, la décision Méljoritaire, en un ·mot , t~ut ce qui carac.térise ce que 1 'on appell.f) la "démocratie bourgeoise'' o · · ) \

. Parallèlement·, il n ï était pas question pour n()us de nq.tîs cons­ti tuer en mini parti d ' a'iant garde, . ou en chapelle révolution­naire, embryon d'une .future et hypot}lé.tique "dictaturè· du pro­létari-at" • L·~: bul:letln a · pour but di ouvrir NSEH.·, .· d ~être un organe ,de li­P.i$oti à la :fois interne aux participants de fait, et ex.terne :

~ · Non p~s ~e~lement avec toua les participarits eventuels du . '· groupe NSE1·1 en tant que tel, mais avec tous ceux qui, de près

ou de loin,' sont concc r:nés par les prob+èmes que . ne>us abor­. . . dons • . Ainsi ce bulletin ·est aussi pour nous . un ;"NSEN par cor­

.]7espondance".Nous reproduirons toutes les cr~tiques et les articles -- de ceux qui se sentiront suffisammeJ1t concernés pour

;participer à ce genre de travail, et seront <lotie des notres de fait (pas d'appartenance' de droit)G On n'est pas membre de

, NSE~1, mais NSEf.l EST et FAIT avec tous ceux qui 1 'ont consti-~ tué, le cons ti tuent et le constitueront. ·. · · '· ·Doit-on dire que nous ne socunes pas un comi,té directeur ~qui choisira ce qui est publiable ( · da~s la "ligne" de NSEE).? Ce­la ne veut pas dire que nous reproduirons n'importe quoi'. En effet, notre sélection s'effectue à l'envoi qui ne se fait que de proche en proche, et no~ sur la ~~ase propagandiste du plus grand nombr-e pos,sible., Il ne ., faut voir là aucun élitisme, ntair:" sim:plemént ù!l . ~éalism · '~ m~nimum qui nous ernp~che de croi-

. ~e qUe nOUS ' SOmmes ' Urt m()uver · :~t de nta~se · OU que nous pOÙVOnS .toucher directement c~s fametises masses~

: ~· .

Aussi, parall.èleme·:rrt, ne fais;o"ns nous aucun comptexe d' intei­le,c.tuels, dans la'< 'nn:!sure où le NIVEAU n'est pas : notre obs~-~~ sion premiè~e~ , . . NOUS AVONS PRIS LA PAROLE EN l 'lAI, ET NOUS :LA ' GARDON.S.Pas de. retour à un discoùrs para-universitaire (cf chronique· sur le retour des croquaüts). . No.n seule-ment nous acceptons, mais aussi nous revendiquons tol'.Ites les .manières de dire. ce que nous .avons à dire., se-lo.n '.les sujets abordés et les possibilités de la conjoncture,. historique. Ce pluralisme .de la forme n'implique pas un héi~~: rocl;isme de fond. · · · . On trouvera donc dans ce bulletin des informations descrip...;. · · .' . · ·tives, des esquisses d'analyses fondées sur un travail conti­nu de commissions (cf "Repression" et "Pouvoir"), ou tout sim­plement une reformulation d'informations que nous jugeons suf­fisamment ir.tpC?rtantes pour que 1 'on en re-parlo, pour que 1' on insiste, oue l'on rép~te différemment ·la m@me chose, le sc~ndal~, l';iiènation, l'exploitation jusqu'à l'intolérabl~ (cf les "Ebou~urs", "Berliet"). · Not_r-e· proc'hain bu.lletin VO\J.S sera envoyé en · oCtobre... · :' Ce bulletin étant uri courrier privé, ~1 est gr~tuit, ce qui résoud totalement le · ~r~blème d~ notre indépendan~e finan-cière. Nous ne . ·~aurions cependant trop vous encoura~er, si vous d~sirez ~a~~iciper à notre effort, a nou~ soutenir fi­nancièrement par 1' intermédiaire du mer.1bre ·"ac·tif" de :NSEi.i qui_ vo.us aura envoyé· ce b'tlll::etin. Nous espérons très bientôt avoi.r. . une adr.es.se collective qui nous permettra 'une coordi­natiqn .de tous vos soutiens, 3ussi bien f1nanciers que criti­ques (remarques, articles etc ••• )~ ' Nous espérons qu'avec v:o­tre soQ.tien, · nous _ po~r.roris r~on seulement vous envoyer notre bulletin,. -·mais. ,aussi ·vous faire particfper effectivement à ·; . notre travail, en vous · adressant tous nos. compte rendus ·· de ,. , \ l''

séance. et les ~extes ; qui ne sont p~s publiés dans le bullèti~. Rappelons ertfi:h pour les liabi tants de la ré gien parisienne'·

: ,que tous . les :··prer.-ii.er,s ·iündis de chaque mois, :nous avons ·au Centre Int·ern.a:Çiona·l , Protestant, Ü V_i.Ila d u ,Parc rlOntsouris,

~ ; -... .·

. ~ 14°, une 1 -rêuriïon .mensuél~e ,' .·. di te p1e.in_ièr~, où le travai1 des commissions e'st coordonné ·. ·. , .. ·. · · ' · · , ·, ...

; ~ . .

.. _NB : Sur .demand e , nous v .ous enverrons aussi .. bien le bulletin précédent que no~r.e -p r ojet .de ''mani·feste", publi'é . au Seuil, dans "Quelle uniyersité '; · quell~ .société'', et · reprodui_t en par­

__ . . tie dans .. TtEsp~i'(" (Août-Septembre 1969), .le ."Journal: _de 1~ 1

commune étud±aù.te'" de P.· Vidpl-Naquêt·, et la plupart'·. des . o·u.;;.. vrages publïés· ésur h ai ~ · ·

',\.

• \

ETAT GROUPE.

Historique Formé à parti1! du texte d ~ "L asa HAmnistie des yeux

crevés", Nous Somme e En :Narche s ~ eot réu::.'li qu(::.tidicnnement pendant tou·ce lu péri~ _; dti: d ~ .: mai 1968 sur un mode sponta­-néiste o Ce n' e[;t que la régulari_ té · de la présence a' un certain nombre d'individus , devenant de ce fait des "militantsti qui ~"constitué ce _que l'en appell8 un groupe.

Po.ur cee! "p~V"...,...,...,....e...,+ "' · - ,.., ~, "' p· '""""" +ane' ""-< 'ë"r.,::~~ïi s ï e·- .-.+ -p- ose' ~lors _ ,...--, : ..._ ,...~.. ,. .... :: .... .L.L ... .... ;., . .,. ; __ , >;.. ...!. VÎ • .,_:,. , _. ,..l.'"" ..,~;... ....;..- .. ,. '-" ' ~...., · <.:,. _.,.,

un problème de but 2t do for.~ t ior..~.em ent. L'ann~e cui a sui ifi ma i, peu t ~ trc considfr~e co~ne une

période de ma~as~eoD'une p art~ l e spontan6isme fondateur s' était transforr.1é eD. 1::ne lu~bitude confort&ble7tout en se remettant en cause p~rio di q~s~sct et pa~ principe~ le groupe fermé sur . lui-mf:me, é -:~ .3.. i t deven u un ciub de copains os:·.~ ;_1--lant eritre le sy~poc iti~ distingué c t la recherche d'un activismè . introuvable , D j ~-u. tr e :JDrt, ln · clo bu.~e du groupe a

- ~ngendré tous les pro bl~mas bi 9~ ~cnnus des ~pécialistes de la 11 groupologic 11 ;

Quelque!"-t succès:

- pouvoir e~ autorit~ pers0nnols ou collectifsc - conflit~ le ~ tatut s t d e f~nc t ion {mi litant-

copain~ -probl~mc~ ~ereppo~ts aff e ctifs et sexuels

( tendanc t:' s au phalr"tn.s-t: èr'3 ~ collectif etc f,. ~) ,• '

-f~d~ration de g~oapeo sinilaires -réunions s e~:ni--p~_lb li qu·- ~ ::: -tantativss d 1 ~u tc -s~l ~uratlon, d 7 aut0-anelys~.~ n

En fait, le probl~me foiJi2~3ntal du r&lc du groupe, par deli son exist3nce de facto, ~=&~ ai t p as r~solu~Ctest ce problème qu.e noue e ssay ~):1. r~ d' &f'fron~t-~r ac-tuellement après la restruc .,..::urJ. t i on -:l-.J--.. g:ro-:.:;.:::J 0 "

Etat ac ~.':!,_el La restructura~i ~n da NeS a E ~M a . 3G p~êz~~tc co~me li

ins ti tu -:.:. iono.Ii r: ::~ti on ni:n j -·: e,.!. ~ ~-? ~.li-.1. :fo ~.1 c; ~: i0nn\;.:mon t d n f r1 i t <> -·- • '-·~·· ·~·--- _ , ~ ·-~· - =-~u< .o• ~ -------··•~·~••···· · ·--·•·• ·~ - •· ----~·-• ·----- ·-----;r-----

Ceci implique l'aba:.1.dun d~un. t: strt::.ctu:"'e i.mp l i cite, nee du fonctionnement ~pcntan~istc, au · profi t diun a structure explicite pouv ant ê tr e 1 r! '1 ::-- là r.té:~r; s, . rem:-_ sü 0n question à tous moments.

Cette nouvel! ,; formu.Ic s st fondé 2, qun!:rt à son fonc­-tionnement, sur l~ :cf.: liE.:ation d. 1 \J.n bulletin~ Celui-ci est à la fois ur.i. organ e ô. ·.: .J. j_ ~~_:_:._ ;:-> on i :-,-l ,:::o rnc e t e:~~ ...-ccr·n 9 ,Pr~ti­

-quement, il refuse i. l .'J. i.\ .) i_E; la p r es .se g2.'1J.Ci1.iste ~onfiden~ -tielle et l'ino e rti0 n den~ le sys~2~e de l a presse traditionnelle6Th~or~ aue~ent, i l r6pond A no tre postulat de départ: expr:i :ner "l' id~olc.Eie an~bianteH e;t faire de N. S.E.Il. un groupe (.~· ~~ lipres~ior:. .::l . dE, o.logi~u3P .. (Nous ne nous cnchons pa:::: l 1 :L~ -.pl --~ --:i s i_on d e c 0 s . deu:x: flnotionE- ~')

, · .... .

1 :+

·, .

Dans l~~tat act~el, · le bulletin remplit t~o{s fonctions pour-le groupe:

1 .une· fonction théorique ··ou ·:r~flexive 2 ~ uné~ fonction d 1 i~format~on (~xterne) J - :une fonction "créative" (cf 'tnf:ra)

En effét , le terr.1e de créat:if ··ne · ::)eut Pé:lS· : être · enployé · naïvement (pas ·plus que prospec.ti.f, constructif etc ••• , y compris réyo.lt!tionnaire et J1~ut-être ràêiae surtout).

D ' .. _uné · part, ce terne ir.1pl ique, :au sein du groupe, une dif::fére:n.tiati011 'des f onct i ons qui· n'est pas sàns poser des probl~ne ~· ~e r~ lations : c ertain~ . é~~ivent, d'aut~es parlent. Cependant, tout ·· le r.:1ond e est condi tionité .par ce que d'aucuns a p? e l lent· "la galaxiè Gutenb erg"- . ir:1p l:t·,qan.~ inmédiatement . un pouvoir de ceux QU i o n t le cl6n d' ~··~ articiper et une · aliénation (ausen.s :fort . du terme) de ceux qui n'ont pas le

• • 1 ' d f A t . • . 1 , l d tt ·1· • pr1v1~ege l e re ?a rm1 ~RS e ~us · e ce ~ ga ax1e~

Alors; il reste pour ces exclus deux -fonctions subal­-ternes nais n~anooins hi ~ rarchis ~ es ·pat .~~pport ~ la valeu r suprêr:te du créateur - être critique ou ~J.mple ·lecteur, -. autant d ire consonoateur - •

Il .n'est p as dans notre p ouv0ir . dé faire co1iir.le si ces dist~nctions rt'exis t aien t pas . I l ntes t ~as pon p lu~ dans no­~tre p6thode d é nie r c e tte i ~6olo gie aobiarit~ (la n~gation devant abolir coL1Lle :')ar n agie les di:!: f érences); cependant _, notre expérience n ode .ste nous perr.:uet G.' af'firL:ter, ·non pas la non-valeur d ' une prétenc~ ue cré a ti ·v i té . (pure · -et ·géniale) . oais son i o possibili té sans une cri ti0ue e t une l~cture qu' i l ::.'lous . :fa ut biei'l a ;>p e ll cr·, _el l es aüss i, créa t.ric ~·s .

A t r a ve r s c e tte p o se n ~c~s sair e s u r un teru e · trop ~harg~ , a~s~i b ien ~ol ~ t~ qu riocnt _ ~u ' afferitiven~nt (et, entre les deux, culturell eoent), c'eit la j u stificatibn .de Y' existence r~ ên e de notre groupe ( e t par là L-:!êr:.1.e d :e toUt g~oupe d e c e typ e), qui e s t i c pliquée.

Jbs tificat~on de l ' exi stenc e d u g roupe

1 2 3

5 -6 -7

- Inve n t aire d e s th~ue s : refus du. clil e 1n e -::'léorie -action , refus du couple avant - garde nasse être d an s ou en d Gil o Ts du syst è t::G (re:forr.:1 :Ï.~ r;l e et revo­-lution a r isoe) th.è1:1e èe " ]:... 'idé o l o si e a n hi ant e n

u ni t é , . plura l ist : e o t:. éc l ectis::-:1e rigu e u r r..1 éthodolo ~ i que ct idéologie scien tste 11 ar::lbiante" oriGina l ité (iu a g c de Li8rq ue) o u 11 r~àlisu e 11 de N.S . E. L .

Il s 'a g it e n e f fet o oi t d e d~crire e t d'exp li q usr (object ivc~ent, c e l a v a d e soit) u n e pseudo-ré a l ité sur la­-quelle on :Jourrai t e n sui te a,sir o u de s'insérer dans le syst~oe Dour l e c h ang er . L c nrobl~ue r ~t donc de savoir jusqu f èJ Ù • 0!1 ,ast 11 d a n. s 11 e t j~l S0_U 1 OÙ o r~ est "pour" •

C' e st ? Ourquoi, qua n t à n ous, n ous re f u son s l es =aux dilonnes ( f a ux parc o qu '~ l a f oi n i nj u s ti f iables théoriqueu ent

e t p r at i qucu nnt irr~ a lisab l es) entre la th~ o ri e e t l' a c t ion , l'avant - garde et la n a sse, le syst è oc et l ' abol i tion du syst ène ( 1, 2 , 3) .

P osi t ivenent , n o us croy o ns ( ~ titre de postula t ~ t no n de do~bc o u d ' ~ffiroations cientis tc) quJ entrc ce que l'on ap~ellc c o uranent 1~ r &à lisne ( con o t ation r~a ctionnaire) e t la révoluti o n c o:rrsidérée c ounc un· v o eu pi eu, i l y a p lac e p o u r u ne aUthent ique; di a lect ique' d e 1 ' h.i s t oire qui .est d e T 1 ord~e : du p o ssib l e .

No us ne n o u s défendro ns p a s d e l ' a ccusat ion de " t ro i ­- sièn e v o ie " dans la r:Jes u re nôuo o ù n o us n o pr~ tendons pas c réer de t o w.tes pi è c es la· synthèse des c on traires, .!:litme s i n oes refusons l e juste n..:.. l i cu.. • ,

On cooprend~a peu t - être nieux p o urquo i n ou s refu son s ~

l a f o is l 'uni té ( refu s d e t e n d a n c e , vo to blo q u é t e e ••• ) et l e n' iopo rte quoi (huoani sne bien v eil l a nt ou l 'exp l i c a t i on conp r éhensiv e , v o ire l a tol~ranc e) .

En e f f et , le dooa i ne du p o l i tique n ' e~ t p a s 1 ~ n otre a vis , u n n o-oan ' s - l and o~ tout sera it , s i n o n poss i b l e , du na ins p erui s de p a r l a na t ure o8o e de c e do n a ine (c rapul es ct conp a gr.: i e ).

Po s ition s Do litiqu es Si n o us acce:::)t o ns .d e n o us situer coone "gauchi.stes n

st r l' ~ chiquicr politique actuel ( o n e st t ouj ours le g a u ­-chist e 'de que lqu' un ), :no us n e le fais ons qu e par rap p ort â un sy~t~oe ant a g o n i ste de fo r c e s e x istan t : P .C.iU.D. R.

N~ga t iveoent , n o us n e pcris on s p a s qu 'une tro is i~rn e

f orc e gauch is t e ~o it p o ssible ( par natur e , uri an t a gonisMe de f o r c cs_nc peut 8trc qu 1 ~ deux tcr~cs) .

Ce l a n ' inpliqu e p a s qu ' il f aille part i c ~per et faire de l 1 2ntrisr1 c· d~ns l ' u n e ou l' au t re des f o r c es oppo sées . ...

' Qud pêut -on faire a l o rs cor:-~ne tro is ièr:1e f o r c e p ot entielle d~ sirarit sino n ~ t~ e p~edi~re , du n ains a v o ir vo ix a u ch a pitre?

P o si t iveoent , i l s 'ag it d ' accept er le r appo rt _ ( de ~a{t } des f o r c e s en pr~scnce p our p o u vo ir le renettre en cause (~ :f . la né c essité d ' une struc t u re Dinioal e a f i n d e ,p ouvo ir 1 a "contes t er") ~

IJou s a cc eJ)tons' · ér;a len e n t le gauc h i sne · cor.1r:1e un phéno- -­- r.::ène p o l i ti que inp lî c~uant à la fo i s u ne s o lidarité _. néga -- tiv e fac e au P .C~ e t au g o uv e rnenent e t a u ssi une reois e en questi o n pern ancnt c a u niveau t ac t i~ue , st r at&giquc , voir~ p o l itique ( c f ~ tex t e s ur la G. P . ) .•

Au niveau ~e nos 9 o stulats i u pli c i t è s et exp l i eites , c' es t â dire ~ l a f o is des f o ndenent s th~orioues de n otre a c tion et de notre s t ratél" ie t héor i qu e (étant bien entendu qu ' aJhe th~ori c n ' es t neu~rc) , nous -c r o y ons en u n e p o ssi ­-bilit~ do pressio n a tt nivoau idé o l o gi qu e ( ceci n'iopliquant p a s qu 'on priviléEie ce niv e au par r apport â d 'autre s) justif-iant· à - la f o i s en f a it et en d r o it l a créat ion, 1'

b

existence ct l'action actuelles du groupe. Cette pression idéologique s'appuie sur deux refus:

1 ·- pas de nythe d 1 une révolution instantanée (grand soir et lcndenains qu~ chantent)

2 - pas de oytho de l'a~~nageoent du systh~me (dans le cadre d'une ~déologie du ne1llour noride possible, cocpte­tenu du fait que les i1.onnes sont néchant.s) .·

Ce double refus not::s c:;lige à poser deux problèr.1es que nous n e prétendons pas avoir ré solu: ·

1 ;.... problèr.1e cl 'une révolution continuée-- e-t permante refusant ~ la fois le bo~lv~r~enent total inr1édiat et le rapiéçage indéfini d'une société noribonde ..

2 - refus· de privilégier un secteur quelconque et d'accepter 1 'etl ternanc·.e et le contre-poids des oo~es scient~stes (~concoisne, soci~lpgisne, psychologisoe etc~o.) ·

C'est.pourquoi, quant~ nou~, et avec une intolé~ance totale, nous refu~ons une priorité quelconque: tout ~ la fois ou rien, c'est â. dire urgence ~e · tout~

Le proléiariat n'a pas p~us ·de dro~ts (historiques ou non)· que les Portugué!is. (prolétaires ou non), que les routiers (prol~tei~es ~o~tuguais ou non), que les cadres (jaunes· prolé·tv.ir e s portuguRis ou non) , etc< " ..

La révolution n'est ni un ~robl~oe de base, nt un problènc d' él~ te,. ni un ::_)robl2i~3e di avant:.-garde,.

Nous refuson~ de privil~gicr une couche ouclconaue du prolé~ariat au profit ~'une autre~L'ouvri~r{s~c, la iale du prolétaire, est à celui-ci cc que l' avant-·gardisme est aux intellectuels gauchistes.

La · révolution, po·ckr 'au.tant qu 'elle so.it possible, res~e non seulei::.cnt à fa.irc n.ais à penser, au niveau du terme lui­r..1êr1e, de sa tl1éo·ri·e . qt des tJoyens à er.1.p~Loyer· .,

C! est en re:fusan.t do sépnrer ·ces différents· nivet2ux t;_ue ce pos si "ble 'révolutionna.irc s·' actualisera o

LA·R:SVOLUTION N'EST NI UNE PROFESSION DE FOI, NI UNE PROFESSION TOUT COURT

(avec sé curit~ sociale et retraite)

N .. S"E .. IL

LA GREVE DES EBOUEURS =~~ = =.:: ::: :.: :::.

A un auditeur révolté par le nonbre d:étrangers qui prennent l'emploi de f rançais qui envahissent nos h6pitaux et qui selon lui coutent chers,le oinistre du travail répond: VOUS AVEZ PAHFAI?El'1ENT RAISCN 7 ILS NOUS COUTENT CHERS MAIS ILS NOUS RAPPORTENT DAVANTAGE (textuel)

Nous ignorons le processus exact par leque l c e tte gr~ve a été rendue pos sible octis il senble que les responsables hiérarchiques~ la base en ont ~t~ Je ooteur~La majorité cooposée ~e travailleurs étrangers(ess entj_ellement des noirs) a suivi unanioernent~

LES FAITS - La grève est déclenchée le vendredi I7-4 La pr;;-,;e écrite et pariée té~ i t quasir:h~nt l'évènement jusqu Î au 2I-ll Le 22-li: de,ns u...~ quotidien financier(N"J. du 23-4)la S.IoT.A c~:::~.n.o::ù~o s ;Js .:::éf; ~~-_ t6~0 I969:Lc di_vidende est porté. de I0,50F à II, 25F par action-·ér:.;iEsion d'actions nouvelles à raison de I pour 2 nu prix de BSF(~va.ntngGux)et enfin distribution d'actions gratuites i rai son de I pour 3e L' arnée intr-:--vi0nt le ·vendredi 24-lt Conf~rence de presse C ~ GoT~ le samedi D~s le dinanche ln rndio annorce l a reprise pour le mardi Le rn8rne jour on n&goc~e Le lundi on s oume t les propo sitions ~ la base qui ~ une tr~s faible naj ori té cl e ci de la r eprise du trava:i l Les agents techniques obtiennent que leur cas soit ~tudi~ •••

POINTS D'ANALYSE I) La presse t~aditionnelle tait un &v~nenent que l'opinion constate et qui la touche dans sa vie quotidiennee 2)Les syndicats resteront ouets(sauf conf~rence de presse CGT7 et ne feront aucun appel A la solidarit~ c J)La gr~ve oet c~ évidG~ce un aspect de l'inp~rialisne français(quelques 3700 travailleurs ~trangers fur un effectif de 4500 environ sont exploit~s â un salaire de ?OOF par mois pour 46h* de travail p~r sonaine soit tout conpte fait ~ peine le SeH., I " C. et aucun espoir de r~elle ar.1é lioration mais le politique qu'il soit de gauche ou do droite restera ~uet 4)0bjectiveoont il est neintenant ~tabli que le travailleur étranger sait coobattre et que dans des revendications quantitatives s ! exprine une v olo:r;. té prolé tarienne., .. 5)Le syndicat a agit s u ivant un sch~Da d~s~rrnais classique puisqu'il se r~p ~ te depuis p lusieurs mois ~ voire depuis juin 63:sous la pression de la · base~controle du mouven~t qu'on laisse s 1 c ssoufler et,lorsqu'il est point on négocie à la sau"vette~On ·o:nsulte ensuite la base en c1anifestant un pessinisne sbns rapport a 7 ec l a co~bativit& des travailleurs. 6)Seul EURFE I a saisi ct explo it~ le contenu politique d e la gr~ve puisqu'il a organis ~ ~n d~bat su~ le th~oe des tra­vailleurs: ~trangers~

CRITIQUE ---·-· • .; ____ . L'appareil s:,rndical n 1 -~"1 ::)as ~7 j __ :Jé 1; •JpiniorJ. dn L1o ~.:-'i.r o , !1'.:;nt ayent f3 r~ns d.0:..1"t.e ~Pnsc ~- ~:..lc c r-~ 8 .'!C'}J_ ."' :1 :'.:"..-:.r tè :.~e objccti .... '" cr.~. e ... 'l.t p ol i ticple " Les partis n 1 0nt pas tenu leu~ rAle qu~ C0nsi s t&it ~ mani -~cn ter clàns le ~ -~~ -c·o d2 lc1 - ]_-uttc contre -~outGs l os forr.:1 e s de 1 1 impér _i_ al_is~::le l e u r s<J:_J. u:.l:'i.té (=n:..::: t::- :=:~-::.~8.i l lcr~r5 étrangers .. Sc t2i:.~c o·n c~e pny·eils Do :-:10 n -t:s p c urrr, .:.t l~.i . ss er supposer qu e lc; 1·..1.·::. t 2: s o r:c trc !_ 1 exp Loi+ ~ ~ ir.Jrc ë e l ~he mene par l'homm6 E'arr~te aux fr cnti~res ce ç L ~ m2~ 2 ~~n~ se fixer su1~ · 1 ' aspect· ~;:::;n-::;:Lolo, os·;; un n oE -.~s~· - .::: p<Ju r vn :cévo - · luticnn~i.re nar::-:::is-..:0 o-:.1. no:l ~Le.3 11 Jcj_!1 éc c::.'1.(''J~ô_c_;vesï 1 ot leurB i1:1pératifs noùs con ·~ - ra ·'_.::Yi:raie:r--J.-~ ... -:~l3..8s à :/L~_6 r (~}!:' -C.Gmp or2.i:ce -· nent ur..e e:::p1oi ta-'cj o:::~. J? l ' 1~ ::>~~-'H G ('_j_U:•;_ ,.~ o:l:f i:v:', au ·:.·:J.c i n"lc'? Q.U." , PCNSE LBS PAY;;. Af'F..ICAI~~S E T S TJHTOUT I,~S .:'~~1'RlSA I~·TS

EUX..,. ..;.EEI-ISS ? Le silence de lu ga ·-1r.h ~ :~ ra :::l i '~ ic- Jn-,1_ ·3 lle 0t c""2 r;; r2·,-ro1u·c. ior.:r:a : . . :- c::: S~Ct:1ployant à de~; a~t ~·- c, ::_-1;.__; C.G <~ : rpe ooy- - ;-.;r . ~,r~:(lut t8 contre leS bidonvil2. es ) eE:t pr:;occ •.tp .:-.è:nte , POSITIONS Un état-major analys e ··:. e s l..; •'):; ::· î-::J o:::.i.P c;,: JLC~--' L:c:rrrc~:J.---;n i.s d,..:: 1 1 adVE:rSâi l.,b e··~ Dcn -,':;;_~ 0 :Î li ét .• ~-~ · m ;::;:. ,:i J:..~ ::;d .. o~-~r.:JS: gu 1 :2..1 n.' opt _ p~.!_ S

dupe de ~a situeticn ~D~~~ Cü~ c~~d~t~Dnc,q~~ l 1 ~~2lyse ~~~t

just2 ou faus:Jc 1 le C"lJ::J~) a'~~ .r -~.r s ( C':'ll'~ia-:...1.3 .~a pT::::-.;,r.""s.sio:-."1· b:: -::::1. qu til - soit d~bor - · ~ : :uc::rŒef' . .) _i: ... s p .1:c· ]_ 1 ..:::c1pl2ur cto cv::.1 ~}J.:'op:re :::f·Tt:. ­

vodent" Cette situ ::::~t :i o:rr _ _ ;..~lE--{1 '-..:. e 'i.e d::~~~cr l':>ngtc ~:tps 1 : i to \.L3 c0u--:: qui se réclanc ouvcrtet:.~·.:r.·!:: · c :.l ~- c::.:::u __ :5_ c:::..tG r::io ~c i:. ÙG 1 1 ét,y~;>· L.l.L~ jo ·c ne produ :;~scnt lG~_lr.s a:r:ki ly;:::cs q~ _-:; -s p.-::ur a:f:fi."::.-: r l a coJ"'.s·~ic:icc;

qu'ils ont du .::::y ;t..}r,13 r:p . .::..c lc'.!.i ' ..:;::::~!_::::d::cn~o . r cl:i_ J.: i>C_i 'û.e .a l~l--'1.:'r but de canbuttre ~ . ·:

Rechercher l e.::-_; c ..-:) :~1l::att n-:.t8 1 ;_ c:..~, ;~ 1 · .. ~ , ~:; ç t ~.:a ~~ v-c :::1. "t 7 c. eci 5_t1 .:..: f ..;~ ··"­que, lorsque 1 1 on t o l ;_cl:<·= · t· '!: " :r:· -~ c~ ·:.::10; ::. ,1 · t: ~_:_ ~::-~ ~ ': :·:~ {lle;Lt ::x::.LLi_ -g .r é , la COD.r~ais:::: ~.:n.Lr~ e d·:J. l<>I,c: '~ (- ~y;, .:.·T::i. c-::.le -·- r·J:~ . t~~~ (~:~l 0 cl .'!. ' il j o l:i.G dv~~ E' le pays ~t èo t :..s Jes · au~ .::-- e;_, f :~yr; · :::.-: :_nr .:-: J •_-!:::- p(; -_; 1 s. i·~t:=~~~ q-aJo .TC': :;.:-c.J~ 8 qu'il aura i~ jcucr 0c T c;"t.,ür G.(. ;::;. s ::.~ .. --. :: .:r v:.n __ c p:t ~'.S; S · ~vo:i __ :::· -au s s i -· c e (i u ·-2 s ~-; l ' i :, : ;;J é r i :~ J i .:, : ·: ·-' f _ , L-:: n 1 o. ~ . :; e t ,,. tl :::.n s I ' :'l :/ i? o ·i·~ h :~ .3 .:~ d'une pr~sc de pc ~~oir ~~r des :0 ~co~ r~~c l ~ti 8nn~l~os,ce que ser~1i t 1 r é ~har.r;c è. < (:Ls .::;_ € ; r. ~-"' r r~ :.;"; U.:-'~ oa ··~ l .~ 2.:::.~~ :f;r· :i:: ... .; ':f~Ï- ~; ·

et le n pay:.:; d'A -[::r·iqu. 2 · sv.r·t o·x~ '~11_:._i ;H.:.:: t u:;.'!. c ::;::::.t--tie C.::e :-:--::..t:·<:.; "beefsteaJ: Yi et s<:Ù s . G'JU;,.-.e ç sl-:lj_ de 1 ; [Y'IC:::li: .. ·., .

Nous ne J.":'c=:uscns pa s la soci..ét-f. . -lo ~;:- :.L~ O!:œ "'--ti c::.1.., I t · .::::.:r1b i.e bien que chacun s'acc~r~c 1'ra c ~Lraltre q~e l 0 d~~elap~cnen ( des forces -productives . le i_:)ouvo:5_r "::" ov dJ,l·t i o n r:2i ire t:~ ~ ·::ruJ~ .::::; , s; accorLp~gne d 'une aug,i~r.:; n. t ::d:: :L o:-: de· ·=.c r~rod• ... l8tion , ~ e q·~::i cs-:~· logique ' ne.is on 08 c;:rde b'f. c:l. . d! e :::.":I) J:':; , :n. ~:·:.." les c Y::l.:::: é. .:.J'J. C:~~cos ,Or~ · à -m-::>jti.s de r.:1o:::li:fi ::=~r c~ue, ni*·ir.1rc1É:dj __ .cd~. (:~ ~:Jcn ·': } ._: ne :::le · e-~ la ::.. -:Lt --..1 -.l"· :j·

de la produ~t-:.o:-'1, qui pr:.~se a\..'!.[_C c~.1.-:;.:y, icn du "'.To l>-:.oe ~e p~odüit s,

pense ; auss ~~ ausnenJ.:;atir·n du volur:1 e de r:J.:J. t. ièi. es ::;_"J.:;..~cmi8r cc e-t d' énergie.. · Si des échan~ cs mo:r:di~ : "' ~~x psuvent (~.:;; ..:; _:~,0 ir.aagir ... é.s, i l s so n t ::::;ou· · mi .s au c ô ut , de pro d u ::. t ::::~ b n c t :1. u :_-:. ,~ i Y: d -:J l <-'1 n. ;.:1 f; i è r 2 p r er:.i ~ r 8 "

Nous . n'en assurons actuellenent la stabilit~ rela~ive du prix que par une pression · i r.1périnliste ( é conomique ' nilitaire 'pb~ li tique) au-,: d~pens dos pays détenteurs o Tant que les forces. révolutio:hnatres n 1 auront pas déf'jni claironent leur posi.tion sur 1c sujet,il n'y ~ura pas de oouvement conséquento Si la str~tégie global e d e lutte cont~e l'irnp~rial~né e~ n~cessairc,à moins d'at t endre la r é volution mondiale pouss~e par le d~veloppeoent d&mographique ,c e qui i non avis n'est pas rn~me utopique mais d~risoire,il n ous faut · ienir com­pte de notre d~pendance éconouique et solutionner 1~ pro­bl~oe en modifiant les ternes de l'~chnrig è 'avec le~ ~ays du . ~iers conde que nous exploit ~ ons. · · · ~OURQUOI L'AFRIQUE? Parce qu~ nous n'avons pas les ooyens et ne voulon~ p6s impo­ser un ir.tpé,ritllisE1e quelconque à qui que ce soit. L' afri q"L~e a cet avantage d'~tre en grand~ partie francophone;la partie ,de langue anglaise e st farouchem ent ind&pendarite et ne peut ~u~re ~tre soumise â liiup~rialisne améri ca~n. ' Lragitation,les révcluti~ns de t y pe sud-ané ricain,montre aux nasses s o rties de ln brous se,micux qu'un discours, qu 'elles, n'ont rien à attendre du r~gina se~i-f6oda1~Il y a actuel­lement e n Fran ce plus d'un nillion de noirs . qui,retoûrnant dans leur payst peuvent av·oir e cquis un"vouloir" ,une sorte de conscience de class eails s 1 apercsvront r Dp idement que 1~ petit e bourgeoisie q~i s'est et se.constitue(essetiti~llement tirée du n6goce avec la France et les pays eur~péens) · et qui sert de paravent au DOuvoir n ' a de ' r~alité que par leur ex~loitatib~(nous . pr~tons · ct avec c et argent nous exporton~ -ave c , les b6~6fices nous irnp6rtons-par cett~ · impo ~ tation productr.ice d e ri chesse :n0 u s s ot:rr.1e s reo.boursés -nous expo r ta :::· s plus que nous ic1portons-les balances com­nercial e s et de paiement des pays africains Sont en dé-· ficit chronique), Leur travail e.n Frnnce a perr.1is 1. 1 envoi de "devises oui servent au dévelonpnent de c ette couche s ·o­ciale r.1ais pas i.~ eux--mênes qui r~partiront de Frnnce sans avoi:.. ...... · r~ alis6 leur rê"'I e :pos sè der un magot suff isant qui dans l e ur pays les aurn i t . f' ,_;ndu ;i_ndêp ctLdc;nts · 0co:qo :- d!quer:lent et aurait fa~ t d'eux des personnages~L 1 Afrique aussi 1 car.~ner­gétiquemcnt nous sor.1nes dépendants d.e plus en plus et, · en Afrique, i l existe e ssez d'énergie potentiell e pour toute l'Europe, et pour longtenps pétrole,gaz,houille ,blanche , ninerais à haute densit~,uranium 1 etc eo~).

L 1 Afrique , car terri toi re neuf sur le plan du choix de la société à construire c t aue nous avons neut­~tre là,en accord avc;c ses peuples,l; possibilité d~ pro­duire unique~ent c o qu e nous v oulon s conso~ner ct r~cipro­quernent . Bien que le colonialisoe ait fait de s ravages dans les mentalit6s,le conportenent, le cal ne semble pas irr~rn~­diablec-

10

Par le jeu de l'impérialisme,la prol~tarisation de larges nasses africaines s'effectue objectivement mais si nous nous bornons à observer le phénomène,il est à craindre que ces masses n'aient guère le go~t ultérieurement de faire front avec nous.Nous risquons fort et à juste titre d'atre assimilés objectivement aux exploiteurs malgré l' aide que 1 'on prétend l v . .<.r apporter··par des · .çampagnes de · '·' type -.lutte contre les bidonvilles-

A mon avis,il faut dir~ et redire tant à notr~ opinion . qu 1 aux· ;travailleurs étrangers: ' ;

-que leE travailleurs immigrés sont ,. au nombre de ].500 OOOà 4.000 OOO,soit . près d~ 1/5 de la ~ppulation açti~ ve.

-qu'en Allemagne, ils .· sont · act.uellement 1 .• 670. 000 en augmentation de 4J 7 000 sur 11ars :# ~. L(l.·· ll.aute conj~:Q.c.ture éc~rtoraique et ·ces chiffres , sont ·. significatifs.

"}" .;..que la · France e st le prer.tier importateur de ,H •. O. d 1 Europe-donner les raisons-què tant que cett.e 1-1.0. dans l

une conjoncture moyenne restera en France, :r·ie.fi ïie -s·era .. ·r~il~t < séri\:n.~::_~o! .. ··.,:: ::-i.t · pour amél.iorer Î .1 .app,areil de product.iqn et · qu'en l'An 2000,nous serons to~jours, à revendiquer l.es 40 .h •

. ~qu'en période de récession prolong~e,ma~gré le d~­part de ces tràvailleurs, par l 'augmentat{on do.s coûts de .. product~dn,nos ~ch~nges avec l'ext~r~eur : peuve~t se rétr~­cir au poînt d 1 entra:L'ner définitivement la Franpe d~ns 1' . orb~te am~~icaine. ·

~que nous nr~vons pas d'~tit~es solutions que de nodifièr 'avec ~es pays d'Afrique nos échange,~ éconon;iques socialiX,culturels,dans l'esprit de l'in · ~ m&tionalisne proléta;rien., ·

La liste serait longue des problèôes po: itiques (à tous nivcaux)que pose l'innigration en France et dans les pays d~~elopp6s en général.Nous nous proposons pr~~4ai­nernent d'attirer l'attention sur quelques aspects de L' impérial~sne français,dans un but de cohérence théorique •

.. ·

I3ERLIET,HI STOIRE D 1 UN HOUVEHENT REVENDICATIF.

: t

'L' ir.1portance du r:K ,~:venent de . grève qui s'est dé'..:.~. · . i roul& dans les usin~s Berl i et de Janvi~r ~ Mai 1970, tient non seulement· È: 1 '.::.mportance de Be-rliet comme en­treprise et à la · place que celle-ci occupe dans la pbiiti­que sociale actuelle oais égale~1ent aux objectifs de ces grèves èt aux conditions dnns lesquel~es e~les se·sont d.éroulées.

Berliet est·le :prenier producteur français.de véhi-culesindu~triel s avec 24~000 v é hicules en 1969.et · pré vision de 30~000 en 1970~11 y a vnit 20.400 salariés en 1969.L'ent~uprise est surt6ut implantée dans la région Rhône-Alpes , en particulier autour de Ly: "La principale usine se trouve à Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise (10.000 ouvriers) .C'est une entreprise en ·pl.ein essor: depu is 1968 1 elle a ac cru sa production d'environ 20% par an · et la direction projette d e naintenir ce taux d 1 expansio~

bien supérieure au taux na.tional~ ,p~ndant 5 ans. Il t· -! 'l t pré­ciser que si BER~ET ·est le premi~r producteur français de véhicule s industr icls(devant .l a SAVIID1,filiale de Renault), il n e repr~~~nte qu'une p art 6inor~tai~e(28% des camons de plus d e 6 tonnes )dans le ~ar6h~ frariçais,derrière.notanment Han( groupe al lenand) et Un.ic( :f il18le d e Fiat).,.

~epuis I 966, Berliot,jusq~'~lors en~r~prise familial8, est passé entre les nains, du groupe l'1ichelin·.-Ci toen qui poss~de 97% du capit~l ~I:al gr& s 6 n .. taux ~~evé d'expansion, c' es t officiellonent uné d~ficitaire.Les ~ canonistes en donnent pour prouve ·qu 7 elle a recul~ de pr~s de IO% sur le na r ché frnncais du p oids lourd depuis 1965 .-D 'après les experts,il para~t ~galenont que la qualité ·des v~hicules produits n' es t pLus ~e qu'e l le 6tait~Quoiqu'il en soit) Be~liBt ~st ~ctuclle~Gn~ l ' enjeu d.1 aprcs discusàions e ntre F.iat(qui ~ rappelons....:l~o , cont~"ole Ci troën) e_t l e gouverneraent qui O.ésire ' faire i0asser Berliet s ous le contrë;le de .Renault .. ·• ce qui · tendrait ;; · pr~uver que c e ni es t pas une si mau·vaise affaire nalgr& le d&ficit o f~iciel.Le fait que la conptabilité des entreprises franç2ises ~oit en la rse p artie secr~t~ ne peruet gu~re d'écleici r le probl~oeu

. Dan s: l es oilieux du p~ t ronet Berliet a toujours ·eu la réputa t ion d'ètre u nc ' cnt:':oprise rtd.iffi cil c 11 c ' est à dire une entreprise o~ les confli ts av~c l e personnel son t fréquents En mai-juin · I~68 ,l a posi t ion d es ~alari~s ~tait particuliè­rement dure c e qui n'cnp~ cha pa s leur nouvement de se ter­r:1iner co r-u.1.e les aetres" Syndica ler.1nt, c'est un fi e f Co G "T.,. qui er::1porte 60% d es suffre.ges a-u.x ~.lections d 1 entreprise contr e 30% pour la C. FoD ~ T ~ e t IO% po~~ F~O ~ et la C~G.C.&Socio­logiquernent,il y a u~e forte proportion de jeunes travailleurs qui ont en g~n&ral ~eçu un~ fornation maison dans ce qui est ponpeusement appe _lé 1 'Ùniversi.té Berli et(l ~ conséquence

est qu'il· · peuvent difficilenent trouver du travaii aille'urs) et une forte proportion d'ouvriers paysans;c•est à dire de paysans qui viennent de qui tt er 1 'agriculture màis _qui cultivent souvent encore lopin de terre. _· , . ··

Pour nettre fin à dés conflits de plus e~ plus r'réqu.~nts la direction et · les syndicàts ouvrirent des 'négo _cia~ions . en décértbre 1969~Du ·coté de la direction,il y avaitlfle direc­teur des relations socialés"(bien joli titre pour un direc­.teur du··p:rresonnel)ét du côté des syndicat·s,les :rieprésentants des sections d ·'eritreprise de la C.G.T. ,de laC.F.D.T. ,deF·.o. et. de ·la c.G.c •• Le 8 janvier I970,un accord (ut signé pou,r un an sur les points suivants:

· , -Rénumération: ati-gmentation de 2% en janvier 1970, syst~rne d'indexation des salaires sur le cofit de ln. vj.e .. décid{': · ·par~ une·> concis sion"' trioestrielle mixte di-;ection syndicale sur la base des statis­tiques de l'INSEE et passage du salaire minimum de 750 à H20F par bois. · · . . ·

-Durée du travail:réduction d'une~ he_ure de la S-emaine de travail(45 heures),réduction.d'une 'Y.ilieure de l'acplitude journalière grâce à une réduction correspondantè du tenps de repas.

-Mensualisation accélérée. ·-"Vàlorisation"du rôle et de fonction de délégué

syndical. . _ Les parti~s in caus~ s'en~~geaient â respect~r l'accord

et ' & ne pas reoettre en causè pendant un an les questions ·négociées.Pour la direction, 111es syndicats ont accepté d~ ne . pas déclencher -de nouveoent rev~ndicatif sur ces questions'', c'est à dire - qu'ils avaient pratiquement aban­donrti ·la-possibilité de ' faire gr~ve en I970:Dé _pius,· i•accord précisait qu 1 il ne pouvni t ~tre dénoncé 'q'lle par la· 'dir~tion ou par"l'ensenble des organisation~ syndicales signataires", ce qui pratiquèr:tent ,,étant · donné le oanque d'uni té des syndi: cats,revenait à leur interdire la possibilité de dénoncer l'accord.

Malgré le prix élevé exigé par la direction,les syndicats se félicit~·rent de l'accord,tout en essayant de cacher ou d'atténuer les restrictions au droit de grève.Séguy,en parti­culier, dans un discours à Cierr:.1ontFerranrt, coopara longuement l'accord Berliet avec le contrat EDF pour souligner le caractère exemplaire du premier 11 une grande victoire des tra­vailleurs".

Cependant,sur le terrain,les choses ne tardèrent pas à se gAter.Dès la fin janvier,I5 jours après la signature de l'accord,une prenière grève éclata à Vénissieux,celle de 80 monteurs de catlions qui protestaient notacoent à propos d'un nouveau système de chronométrage des cadences,gr~ve dont la responsabilité fut aussi attribuée par la direction et la presse à des gauchistes 11 parachutés"de Vincennes.La CGT

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le se lança au~sitôt dans une ca~pagne d'explication dont thène .. ,~:~~j_~ ,,',QU0, l'·t>fl n 1 'av ~ it i pa ,~' ' r 'enonèé d _ la grève mais que cé n'.é:tai't pas ·' une r~1ïs'o:n 'pbur · faire grèv;-e.pour prou-

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ver nalgré 'tout sa "comhati'ill.'té''; ' Î'è.c~ ·à; la p'res'sioü de la bëse, elle réclab~ ·· . à' 'î~i ~:aïrh~c1t~oh 1

une a;ugmentati~n de 6 à 8% ·ot ~ deux prine"s ànn.tie1les hù,n' hié.rarchis~es :de 500F chacune. ~aturelle~~ht,1a'airectiori · r~fù~boLes' "d~brayages . partiels d' tine heure ou· deux~ s '611t ''tiar:· ;ateli .. er ou' î}ar secteur, soit

1 ' .· ', , , -_-. · __ ...... ·. ·. ~- ·,.~ , ,. ., .. Ji. ....... , •• ~ ·: t··:...' :, . -~ - : ' . ' etendus a une- · equ1pe ' 'tout .entJ...er·c, commencerent a se mul-tiplier,plus 'bü : moiris;:bi:è:n' C'oiitrôlés par la C .. G.T. ~ .:': ·.-.'( _,!.

laquelle s: étaient joihtcs ·· la c :"·F ,D~·Ji\, ·.h t. F ;.a·· , ta dir?ctiori se mit à cr.~~~ ~ au vol<~Ur ; èt à , accuser .. lteti ;)_sY,'nd~. Ç9~8 d _' . avoir ·_ v.iq' l0_.~ . ·. 1.' ac.cord~Elle continua A refusèr .. :_t _ês , p..rimes no-n>·h:té:rarchi$,é.e-s. ;l:!ai, s se dé'.;lartl. prête à ·acèo~rde"r . im ....

. ' · . .' . . ( ~ ' ' . . . . . . .. . . . .·

mé·dit_~t :_ep·~~~J, .-}% .d/ augment.e~io:r:- av-9? __ c;p?n~ant ~lu_l-~ : re .$t~_ic:.~~~~~.·: tioh: ce-'s · trp.:t.s, . pq-u.r cent- eta1ent. .'-'a Ialre valo1r" sur. :Uhe t -.

:évèhtu~-~,-~·N; (~ .9P~d1;~ .) ul ;t~·ri'é~r e du c.o.:O. t : d~ ·-·l:a vi-e _ ~ J?h. j(.r:q,-=-s~~ :· .i. > ... -.blème_' d:é(s. ~~d-?1]-C~s /-. qni-- à'rai~ p;r;-pvo. .qué i·:l·t= début d~ .. . mqu- , .-.< ) vem.eàt ·{pi~-~,.,pe_r:§onne ~ni syndicat· ni direction n ~ êP: . :P..~r.lai t •. 7 ;

Les ' sérifa~~/~~1 i - ~e: passère~t ,_chac'-}n; , X:E:t~ :tani't1 :_sur se' ~. ,posiJ;_:k,Qns·· ~ I etc'~~ .dt'~,y~e., ~ S-<?>~.s: d:iJve1~sés :)':Ol~.rq _~,f:3- :f.ifl-'~·:s :toùjours d ''- pn_e, ll)a:- . ~ ~: _H·; niè):"c. -~p~o~,~~né~ ,~P~(tiJ OUi'!~\i1Vi -t\.'t.. 'l;~,u~i:ne· de- Vénissieux., . .

-_ieJ.;l i~ , ··_'e~~·{'t . sÜi v{e par 90~· : des P.l:l;~/r~ -or s , . {ch(iffre commun. à .1Gl.L _· ,- -. dire c t ion e t _ au·. s yn dd. t. et t') , - · ' '-' '.~ .. ·. . . . ' , -~ . . - . _ : . :, ·: · J

: ;r i ~·-·· r;a d.lrection~ r-ompi. ·t offi -èi~il emeht s e s re'ïat:ioJ;ls pwec·· -. les · .t.f!if'flit,(\~f~S, ' ;"s;~qti=ôrts syltdic~-1~~ 'et · ·~annonça '~: &ré\n4~ ;-~.>· ,1 .

cris;·· sdti :t~ten-trf..on d é· ~é!ioùqer lr:pc.cord ,·du 8 jaJ1~.r~f; .. ~ ·- ; . : ~\ ·- ' (: .. ,. (, ~· Elle . ·r'è.nd ·r·esp,G:f'l~~b;l-~l;tlé:, ··l'à. i$ i (u-ati.on_,.à -la fois lçs ,-syri,..,. ,j :1 : :

dicats·· el des -~lÉ:f\n.e.n-ts;: g "àtt•3-histes non.: . p·r~è-1·sés m'ài)s :dont -.- · la co·l-lusi.on_. .·avec 1::.-a}$~ :~ommunistes.·

11-ui! pa:rçli-t évident e . :. ;

':, f t:. En·, :avfj~j_ ·, lps··· :arr.êts · d--~ - "'c .ra·v~il~· : ;n,e. c:es-sent pa~- : . :··.i -~ · .. ' .. -.··· · ..•.. · ' · .. . . . . . . . . · .. · · . .'i. . .. . . . ' • .

1 'ate·-l ·i~r· d?. r-:t(is~ au :,'p<Y:Ltt~ ?-'è. L"?o"Çeur$ pàrce ql1e les gaz d' écn~pp(:hnèi}f,:;~-o,nt -ma)- ré~~~l.t~s_, ~: · embqntj;ssaie .,Pareo _ ! qu1~ un nouveâ~ ,f.iy~~t~me ·: de 'f: ièhè's _'de ·egn.trôl0 .a _:é té imposé, • , .... ~· i ~ ' ~

.i.- .'· . ,-, 1 'atel·i ·ii:r:_ ·i·d:è ,~ , · \n~~'Q.Pus pâr~e que, 1 qR .. ~:· V8.1f_t~la_t·~urs font un bruit ins~P.J?'o_r:- :t: <:1Pl. P, un autre ôt .. eliler.- 'P'-' i:"Ce · q~1' îl n' es t pas . chauffé'':' ht.ë· • . "· ·~él:, direction pr.opyse . cha:que· fois des comp,èp..;.. satiori~' · ;fj_f{ilh

1

cières au lieU d'_~ .. , ~:C~i~<i:ier :·aux probl-~rpet9.- pç>· S_é~ · :~i. par exemple':' .!(~J~~plier de mi3e au point. ·,d,e r-1btettrt3. , s~ ,~9.it ; __ ;?~ -~,~ propos er: ùn·ê_. :· :Pr:-~me horaire • d~' ?_2_ ~ e~_tir~Ù?S ,;:C'ep·endant ,. ch~;::-.. ·i ·:. ' :: H aue fo]I§ lé-~' : OU~riers refus\~r-1{ ,! é't fa dir:ec.--trictit \].~(:('~~'ir . ~e~~ ;,;: ·~·:. .

• ~ ~ _ 0 -' ~ f • .. ' ..• , , ., , 1 • • • • '·. ~ · , ' • • , (_') _ , . ·. • . . • • '·. . _ ' :- > :· , '"• ' -~\ .l' ~ a ' • .' ,

ri ère und,. ~·té))-:~ . at·ti tude· ·Le. ·. sr~-S-~t' :e du .gau~hisin'e ' tq.@i:P1 ~;que;' --: la C. __ G / T'..--·· s 'î_·&tonne d :t scrètei1:1én, .. 't · au~ :l 1 pn· pu1i~se fà~re..-· .. tl '-:. -~'<. grèver rp-bÛP_; ·~fes · :rÇlisons parei'll'os··L (v:~.:i,r le· 1\-IOnàe " t!h · :i.J.· .a,y,ri(~) .. l·" f.anmoi-~s··'. _if_s;t).i.~nt ~.v i11;,:fl uen.Ç e -~é;lu _clY~- s t ·e ou±-' : :~pourrai·i 1eur · '~ poser ùti P!:'~bl~rfle. politicp.i(~ ··(1~~-~J. G:ile à cJtpliôuer sur ~e plan nationâl;;' Tl~. pl;"êfèrtn~. t unE 'e:~plication qUi'· -a étê util.is~:e- ·.> . ma intes fdi.-~-,'.: (Ùqtam_peut. ·pour 1~~ · _~F è,~e;$' : chez ,.Fiatt ;ê_h~·que . fois qu e là'' c;~ ~.· !'.- ·· O j. 1·, ::l·a . Parti _Co~riH·unis t;e se : trouv~nt' .con--·: frontés à un r-tÔUVGJntnat · .. kntv:~iei~ oh.'ti·fs:-:.cv.ntrô·J!ent ·ÎriaJ.. OU: '

;.. :· Ç.! • ' );- · ',·~.:~ - : :. . . · •. · . . . - _:_·'· ; , . · - ~ ; ·;'· ·.: , :_ .•. . _ ~~ :-· ' . .. -· ... -~- . . .- : ··, . . · . ' .

meme pas 1· d}l- ' - ~,o_u.~ .: l. ~.,s , ouv.Y-'i'e:cs 1de c .b:e~: . B.e!rli -ët·' so~_t., : er;t, ·

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moyenne,jeunes et ils proviennent, pour une large part, de m'ilieux rur·aux(â ,cause de la polit:j..que de ' 'décentralisa­tion · d 'e · Betliet ),Nouveaux venus : dans l 'a cla'sse ouvr.ière, ils ne font pas ·preuve donc· de ttla discipline" qui carac·térise "la bonne conscience de classe" t 'elle qu'on la· .conçoit- Place Kossuth et à :1 1 Institut Hauri:c:e , Thorez•L' explication: .iès.t in­génieuse car elle permet de . $e dédouaner· à 'deux . ni-ieaux: ·po­l'itiquehtent car l'ouvrier etui est · bon par. essence, n~ p ·eut être gauchiste et face à la direction ça:r , on· peut . proteater de sa bonne foi en incriminant à. la fois le re-crutement et le lt\~t\'qUe d ·• encadrement syndical (P8tron ayez ·un bon .syndicat vous au~ez un bon personnel!). ·

La grève continua ·à s'étendre et . en â"\fril e:11ê toucha égalemen·t les mensuels (techniciens supérieure, dèss:L:tlatè!t:rs industriels, employés administratifs) qui partici.pent avec les ouvriers,non seulement aux arr~ts de travail mais : aux diverses manifestations qu:L' ont · lieu: réunions de dtscuss:ion: quasiment ~uotidiennes,meetings devant le siège de la di~ rectiontbl~cages des routes,cortèges etc ••• La grève· s'étend géographiquement ·car,partie en Janvier de Vén:issieux,elle touche maintenant les atitres usines Berliet,en part~culier Bourg-en-Bresse et Montplaisir.Cependant les cadres se ri­clamant· de la c.G~C. se 'démarquent nettement et publique-· ment du moûvenu~n:t . de grève et se rangent du c8té de la · direction 'Le 15 avril' ,. les S)tndicats jugent bon de m~ler officiellement le gouvernement à 1 'affaire en sollicitant ... une entrevue avec le préfet du Rh6ne. -·.

Le .17 avril,la direction dénonce en:fin l'accord du .8 janvier,profitant de l'occasion ·pour préciser une f'ois de plus 1 'esprit dans :-lequel elle avait signé celui-ci:" si· nous avons licceptè un· tel accord, c'était pour éviter les ~ · · grèves . qui désorganisent la production".La Chambre Syndicale Patrortale de la Hétallurgie du Rhône renchérit en mettant en cause la représentativité: même des syndicats:"nos chefs d' entreprise se der.:tandent quelle · est la signification exacte d 'uné signature syll:dical·e" .Le gouvernement intervient le 28 avril 1 Chaban-Delmas demande à la. direction et aux s~dicats de "repenser l.eurs positions respectives ".Le directeur départemental du travail et de la main d'oeuvre de Lyon .est chargé d'organiser les mégociations et de les présider.Il s'empresse d'ailleurs de ·stassocier avec la direè:~;ion de Berliet pour "mettre en garde " les sindicats contre 1es débrayages tournants et" indiquer le caractère . illicite de ceux-ci ".Pendant ce temps la grève se dur.cit: non se\}.lement les débrayages, tournants ou non, se mul·tiplient mais, en dehors des arr~ts de travai'l ·, 1' absentéisme at·teint .:, ·\ 20% du personnel.Des incidents violents s e produisent entre · grévistes 'et non grévistes. : , ...

Les négociations tournent autour de·s primes non hié­rarchisées.La direction accepte d'abord le principe d'une prime de cent ·francs tandis que les syndicats maintienn·ènt·

leur revendication d'une prine de 1000F.Apr~s plusieurs jourS de marchandage~les positions respectives sont de 250F. et de 800F.Le B mai, la àirection fa.i t savoir qu'ell~-- - ~·-'. ira pas plus loin et elle menace de rorilpré là :(légociation. · ~i l es syn­dicats: n .1 ont ptt.s -·-cécte· · av ·an~ le :.;15 mai~te·=·. l2 :~1~s syhd:i_cats se

. déclG.lrent :· pr&ts à ·<r:enonèèr; à" là __ ?~~ve i ~Q~~r~ ~a pf.olll~~s- ~ i'

. _une 1pritne ·. de · 285F. par ·ani/( . on .. ést·' l<;>irt (les .1. ~ O~H)f._. de , depart) Une çonsultat±6nn dc>nné ·75% '·-'du-' p~rsdll;nel ·-. c9mmé. favor_a,hle à la

.. reprise ... du ; "bravaJ:J:i. :.et:'! ~à '·ê·la" Si~Iîa Îurè: Q t_un, hC:H?-Ve'l __ ' ~~~Q.rd avec .la dir.ection.Il: sst ·:.vra':i: -~- que ·· d:~·Hs :la méï.~·ie\lre _·t.radl tion démo­:.-cr.ati.e:\1~ · ·et .. ·· éleotora-.le ,:· lâ r-éhies'tliôn IfÙi:{ê é ····a:·v-àlt· ., ét·é ·p·r 'é-:-.·

.. '· . _· se~té· ·; ·non ,c,omme .: l !,accsp;t·a .. é i on:··d*'l1n· ·'adco:r.éi' p·r~Gis ' . s~:r ' .'des ;: po,ints bi.en .-dé·f.in·is·;tnais'c:c•orftine ' ]~ • ·approbation 'de _ '~ :],•orien­t-ation: des· • ·.syndicat~ n ;c'è · qüi ''reve'it'ai t ·- à j et~r d 'ans ).~ . ~alan­ce. ··,non plll.S .1 -e .-s ;pro·hléme··s ' ~éVenÜicatff's· mai;s.'; 1 1 :·~:xis't·en;c~ taême des syndicats 'dans· ·:l Lt.isine.,Ce'ux-·c:t noyai:enf le · P<>~~son .dans -ttn chantage ·· sentim''ént·al ~sous forme de :'\fote' ' d~ copfj.ance.

. ; -Le .nouvel accord signé ·. le 15- inai',b:qpt~ _s,é-: ~ c~ntr'a~.~ reprend .-.l -' accord ·précédent· atig~e:rité ~ de , -deux ay~~n~nt;·s .• L~: pre­

_,mi.er pr~cise le montant ··de· la 'fameuse' 'ifr:itne ni>n h~é-rar~);lisée : :· fi~a:~~ment f:ixée à .. JOOFï. p{ü~ · a:hoLa···CeG ·oc·~ · ::: se · i-efti'$~ - ~ ~ l.~ si-; .g:Q.er, s~ .çlé-claran:t opposé:è ; au•' 'pi·incipe mêlhe d~ rèrtiùn.~· r:.it~fion

' · yÇJ}. _ . l)i~r~u;chisée .,Le. sec·ond ave:rùnit _ re:pr·end ~~pour .. ·.~·. é, .. $~l<?:-!ser , :::: X , J.'f- . p;Jeobl~me ·du ~espec 1: mutuél ·dè . 1 'acéor?-, • c ' .~ -~t. : '~ (:· ~é:f:f.~,~ en ·· · . .. clair du q,r:Qi t . de grè'\re · • Il · est convènti bue :J._ 'ê ·s ' ·syJ:1dJ'é.àts s'

.... '--~ng.~g~i'\t à ne .. pas ·fairP · grèv:e sür les · ~Jo1\1ts ·~ay~hj · §~ ';; · _ dis-. ·--: cu·Ç'~s. , : . rémunérati.on, ::pouvoir d'achat, : p~1m~s ~~~d(Lt~è ' dÛ. ~. tra­

~- ,,·, , , -·~aii,,d~it syn.à:Lèal; · .. atè 1! ~- .. Setil\s les :· prbbXèdtè~ :. de ' 4dd·~~ce . · _qui .,:ne · semble_nt.: .. pas ·avbir~été ahol:"'dés ' ,' ·né '· sont 'pas ~. compris

· · da~s ·· ·le contrat.. · ' · ·'· ~ ' ~-

Cependant , â peina l'accord~ srgrié , ~es divergences appa­raissent a:ussi;tô:t .entre les synd.icats .La C.G.T. se fé.licite

·· ~: :_,.·_ .... · -~1:,~~~- -m,ê·rn ~· ~ne . . fo:is d.e .: p.J.us .lpar-1 ~{ voïx: · du ~ ~y-~dic·at·d~'s métal­, ;tur.gist.e~ . C .. G,.T. die ·Lyon !n'Cet: ia~do~d :perme-t·· _·à ··tau·s · ' +es, tra-. vailleurs de continuer 1 'acti.on 'sa'ris être g'éhés par ·auoi' que ~- e : . ,soi::t (sic) .• , Nous ne ·pouvons ·pas·- la±s·ser ins·i:nuér· {_ bue l~

.'··' s.i.gp.at.ure d'un .;tel .ac.cord ~ v elit avoir des coris~.qûen:c.k;· ·.graves." .... . · Lc:t , C.F ..• D •.. T . ·t:au. contraire, ··par une op·é:ra·t :ion·· habil.e et ·dans

~es _&1ei,ll .. eures traditions ·, désa.vbuc·' sa· 'settJ..·on. d ''entreprise ., . en soulignant la grave atteinte eu dro'lt 'd':{{' 1·grèv.e ' et pr~ci-

-. .... . .. . ~e . 01..1' elle s'opposera à · 'tout· nouvè-àu contzrat ·· · ae~ ce· type:6N .. ' · ' peut alors .se dero{tnder pourquoi ·ell·e a s'ig'né 'celui. là'·~.

~ ~ . En. tous cÇts ,_·· ~:~_ 1 ·; e'st sûF · qu·e -- 1- -'af-fair··e Eérlîet · est loin d' ·· .. ~t.J;e . t·e~mi:née .D! nn.e . part, ,· 1-~s: ··reVendicatil>fis e$sentielles

qui étaient des revendications cat6gorielles(e~d~hce~~condi­tions .. :~~ .. i:;FaVqi]_)., .n' 011:t ,; pas ,,•été '· sàtisfàités • À : Vl"~i dire, il s.emble • e}.les . nJ. àient · ·mêm:~ pâS '' ''été> aiscutées s ~ rièuser.t~nt • D'autre part,il est de plus en plus qb~éti~n :de {~ire . ~~ Ber-

.liet l ~':.un ;: des prin<ti.paux ·: enjeüx ctJ une ' restruc'turation de 1 1

.i indu~rie · .autor-'lobila l,,~· · i·,D 'o~set · d~5à; soit ·: gu r·~1 : fe joigne. ~e _groyp(3 ._He,n.ault..;;.SAVIEI:I,:soit: ·qu ~i l! :' s-6i t ·;y.,;écupéré · par Fiàt, · il est._ce.rt_a~n que Berliet-.; ne ·- .va pas :rester ·'clans son cadrè actu­

, ~~-.b~ . t .e:ll;~s t .rartsformat::i;.o:rrs ne vdnt· jar:1di:s :'sans :cassé pour · les t ravaill eur-s et· début juillet,'l 'a ''d'irection a déjà annon­cé ùne révision de la poli tique d. ' embauche, euph~rrtisl'J..te qui

\• i ;

peut cacher bien des cho·ses • . ; · · 'i

Quelle qu~ soit da suitè des iv~nements,o~ peut d~jA ti­rer quelques leçons de è·e. qui • s'est passé pendant les mois écoulés.La . premièr.e chose à remarquer· êst la combativité des t~ravailleurs : ; de 80 à 90% des salariés o:nt mené un mou­vement qui a duré plus de trois mois aVec toutes les consé­quences,financières et autres ,que cela suppose pour eux. Leurs revendications ne portaient =pas sur les ré~anérations mais sur les condition~ = de t~avail et il~ ont · préféré conti­nuer la lutte sur ce point plut8t que d'accepter des com­pensations financières .,., . Cependant les · syndicats ont préféré p11rter le débat sur .' l.e .. terrain .des salaires, sans doute moins glissant politiquement :. ,plut8t: que ··a' accepter de discuter des conditions ,de ·trava~1 · ~Ces m3mes syn~icats n'ont · pas hé­si té à payer très -cher (jusqùe; •et y compris au droit de grè~ ve) le droit d'~tre considérés, non seulement cqmme des in­terlocute~rs vàlables; · mais comme • les représentants uniques des travailleurs-(sans lesquels ceux-ci n'ont pas voix au c chapitre), ce qui semble curieux si l'on sérappelle qutil n'Y a pas vingt pour cent de travâilleurs effec ··'tivemènt syndiqués. Ils sont décidés,même au prix d'une edlllaboration contraignante avec le patronat et Te gouvern·emeri.t , à empé­cher toute forme·-.de lutte qui risquerait de · leur échapper. Naturellement,le patronat et le :gouvernement ' sont pr~ts' à

. Ül1e telle ··collaboration ·tout en itant décidés à en faire pa­y~r le prix non seulement aux syndi~~ts mai~ aussi ~ux tra­

!vailleurs ******** CHEVEUX LONGS ET •••

IDEES COURTES. i 'ell juin 1970, France-inter~ informe, comme cela est .. son devoir c;le radio (d'état).Il stagit d'un conflit entre de 's ~âoistes et des ouvriers de . Billancourt. '

,:_: .Le speaker, tout en :racontant la . mésaventure de ces gauchis­~ tes, tondus par 1es masses laborieuses associe explicitement

::' ~ .. " ,le fait d' ~tre. maoiste· et d'avoir les cheveux longs .Non con­~-- (-tent d'une telle trouvaille, il précise que "c'est un moyen ·_-~·de les rèconna.t tre'' (sic).

On ne prêtera pas ·de r:~auvaises · int .-~ntions à' ce pauvre speaker, sinon d'être intoxiqué parsa propre 'propagande.

Il n'en reste pas !':J oins que dans 1' esprit de beaucoup d'au­diteurs cette assimilation n'est pas tombée dans "l'oreille d'un sourd". · •

Espérons simplement que les cheveux longs n'empè'chent.pas d 1 entendre et que 1 'idéologie maoist·e · il' assourdit pas trop ceux qui la v~hicu1e.

Il était 20 heures , la ~adio françai~ e parlait aux français. Il parait, qu'une s ;emaine après , jour pour jour , la résis­

tance populaire cornn1ençait ••• l-Iais si certains français sont devenus dur de'la féuill~ de par leur chevelure,la grande ma-

.. j . rité de ce noble peuple se contente d'~tre dur .de la corn-.. :;~· - · prenette • 'Eerci 7Honsieur le speaker de nous avoir si . bien

tompri s • :~ • . ,; •• ·

* * * * *

rtEPRESSION .

)1 ,... --- 1 i--

Depui s le cor:.1nencm:1ent de 1 1 année 70, d es dizaines de nilitnnts eoprisonn&s ne pa r viennent à faire des cendre dans -la rue que quelques centai­nes d'étudiant s qui se retrouvent àleur tour en prison, enclanch ant ainsi un processus violence­répression.Ceci parce qu'un groupe "gauchist e " en synthét i san t son idéologi~ dans la fornule choc " l e p ouvoir est au bout du fusilna. voulu situer le problèno de la " Révolution"en fonction de ln Violence du Pouvoir pour en f' aire le pouvoir de la violence.

Pour essayer de co~prendre quelle était l'inportance politiq~e ~éclle de la ~é~r~ssion· deux approches du probleoe se sont revelees:

*1-Par rapport à l n G. P . et à son idéologie ..

*2-P ar rap port au conc ept "répres­sion" en cherchant à dévoiler tous les élénent~ qu'il pouvait recouvrir.

Les deux textes qui suivent ·sont les ré~ sultats partiels de ces deux analyses.Ce travail se poursu it dans les directions suivan tes: ·

*1-Approfondissernent des rap­ports entre l'idéologie des divers groupes "gau­chistes" et la répression qu'ils subissent.

*2-Dé pass ement du concept de "répression" pour s'attacher à celui "d'auto-ré­pression" .

*3-Etude . syst~oatique de la "terminologie répressive"(force,abus,etc ••• )et des modes de · répression.

REPRESSION - 1

qui veut r~primer quoi et qui ?

Averti-ssement : Nous employons pour corirnodit~ le terme· de lïpouvoir", , -~t-ant bien entendu que ce ter~e est une approxi·· mation qui devra être reconsid~rée à la lumière des travnu~~ de la commission "Pouvoir 11 •

1 - Définitions du Larousse et du Robert : R~press~on : acte de réprimer. Réprimer arrêter l'effet,le progrès d'une cho.see Violence : abus de la force.

2 La violence est un conc ep t défensif créé de toute pièce'-

J Refusons de parler de la violence ; ce concept est par essence humanist~ et reste humaniste o Nous n'avons pas à :..'lou.:; place~ sur le terrain conceptuel de l'adversaireo

4 - Pré f éro.ns raisonner en ter::1es de conflit (pür opposit·i.vn à "dialogue, par exemple)c

5 - Pour démontrer que le seul d~alogue possible avec lG :;r-,?.:.· · voir est la violenc e , certains sc lancent dc:~ns 1 1 ne tien -... J ..

recte, violente, ii~ité~, exe~plaire, qui suscite 1~ r~pr~~-· sion : Nous n 1 avons pas à en-;-.~isagcr un quelconque df.:.Joguo avec le pouvoir,_. Seul nous intér~sse 1 1 état de.s forces~.

6 - Tous ceux · qui con.s idèrent l' ins ti t:..:ttion commo une do:~ ·· · née (entre autres PC et CGT), se perdent dans le dinlc~ue et ne rnisonnent plus en terme de conflito

7 - La grève est devenue pour eux 1 'arme ul tj_f:1e du diD.lo,::u ;.3 ~ Elle ne r~gle plus que le~ points - qui, susceptibles d 1 3tre discutés, ne l'ont pas · ~t~ par accident (Vo i~ Rhodiac~ta, voir Hai, ct bien d'aut r8s )o

8 Notre travail est à l'inverse~

9 De toutes façons, la r~pression ne devient visible et me = nifeste que quand la r&pression latent e ne sui'fi t plus.

10 - R~pression latente : C'est celle pour laquelle l e pou­voir invoque des raisons extérieures à la ~otion de répres­sion Exemples cadences infen~alos---------progrès, technologie

répression administrative--~prétendue rationalité bureaucratiqueo

é'qucntion, enseignement---- le savoir à transmet­tre, en fait il s'agit de la socialisation en tant que for­mation à l'autorépression.

11 -Répression manifeste :La :répression est invoqué e et re­connue comne telle : Exempl e s ··: Il faui taper sur les gauchistes, aut~ement l'or­dre public, l'intérat général, sont mis en question•

Repression des grèves saüvagesf ou des grèves dans le secteur public : on réprime

parce qu'il ne _faut pas que los u sagers soient emmerdés~

12 - Car le pouvoir sectorise la répressio~ et sectorise par la répression.

13 ~ Dn fait réprioer ' les do~aniers par les camrnionneurs Sectorisation---.~1 connaiss.arice et manipulation par le pou­voir de l'autorépress1on.

--~-2 à la limite, désamorçage de la lutte des classes.

14.- Laisserons nous : le pouvoir continuer d'invoquer un dan­ger (fictif o u non) èt, en le r~primani, . é~iter un conflit plus dangereux?

15 - Pour combattre le PC, l e Pouvoir réprime les gatichistes, dé · façon que le PC qeviennc obj activement solida,ire du Pou­voir ( '.roir 1 er Ilai · 1 9 70) ·•

16 - La remise en '·cause -du sy~~~me sUppose une pris~ de cons ­·cience. Actuellement, quand on permet au pouvoir de réprimer un contestation Gonsciente nais limitée, on lui permet d'é­viter·une prise d~ conscience globale et de déplacer le débat •

. 17 - A un nive au tactique, susciter la r&pression, c'est se chAtrer, chitrer la prise de conscience.

18 - Pour tout oilitant conscient, la ~~pres~ion ne doit pou­voir avoir lieu que quand elle est une réaction directe à une act~~n qui·ne la combat : pas en premier lieu.

; i '

20

L'ENGRENAGE DE LA REPRESSION .: L'EX-GAUCHE PROLETARIENNE.

Depuis .quelques mois,. un groupe s ' .est par:ticu­-lièret:~ent signalé à l'attention de ·ce qu'il .est con--venu d' appeller "la répression" .Quelque soi·t not.re position i son égard, nous en sommes solidaires.Cette ·solidarité se place à deux niveaux. D'une part, .une solidarité objective: en tant que gauchist e s, nouss~m--tnes assimilés, bongré, mal gré, par le ... pouvoir et 1' opinion publique au groupe gauchiste actuellement le plus en vue: l'ex-Gauche Prolétarienne.Et le pouvoir, qui ti'a pas pour habitude de faire de détail, a sans doute l'intention de liquider tout le mouvernent.gau--chiste par la même occasion.D'autre part, une solidarité que nous tenons à assuoer consciemment: partie intégrante des masses (malgré les problèmes posés par l'ut~lisation de ce terme) comme le sont également les militants de l' ex-Gauche Prolétarienne, nous son~es solidaires et de la violence qu'ils expriment et des.violenc e s qu'ils subissent.

Se voulant l'expression de l'aspira t ion d e s masses (fidèles en cela à la théorie "marxiste-léniniste" du parti d'avant-garde révolutionnaire), les militants de l' ex-Gauche Prolétarienne se sont, tout naturellement, trouvés à vouloir expr i ner la yiolence latente de notre société, on particuli e r la viole nce de l'exploiteur sur l' exploité, la violence dutravail mais égal ement le violence de couches sociales marr;inales comme celle des. p~ti ts commerçants ou encore la violence . du -' 'loisir" dans la société capitaliste.Reprenant par ailleurs une des idées­forces du Houvement du 22 r·Iars, ils ont tenté d'exprimer ces vio•lences par des "actions exemplaires", exempl.aires à double titre: pour les mass e s et pour le .pouvoir, ces actions devant déboucher sur une guérilla entre les masses et le pouvoir.

Le résultat immédiat en a été, en plus d'un rapide développer.t ent dans les milieux "gauch;isants", à la :fois une exploitation de la presse pour déconsidérer les : ··· · · gauchistes dans leur ensemble en leur attribuant n'importe quel acte, et plus spécialement des actes "honteux", et à la fois une réaction du pouvoir qui, ~ mesure que se déve­-loppaient les actions "exemplaires", s'est faite plus répre ssiv e .L'éff~cacité de la c a mpagne de press e anti­gauchiste n'est pas niabl e tandis que la progression de la r é pression policière e t judiciaire n'a soul evé aucun mouvement de protestation apparent dans les masses qui ne semblent pas s'être senties solidaires, ni même concernées par les emprisonnements et les condamnations d e militants, peut-être même au contraire .D'aiileurs, c e tte répression policière n'a été possible politique~ent que grâce à l' appui e t l'approbation de la presse de toutes tendanc e s,

aux radios, à la télévision, qui ont employés tous les moyens possibles et irnmaginables pour persuader l'opinion publique du danger r :eprésenté par les "casseurs", même quand ceux-ci, comme- dans l'affaire Fauchon, bénéficiaient d'une syupathie ins tinctive~ sans doute surtout à cause de c e tte sympnthie.C'est ainsi que la dissolution de la G·auche Prolétarienne, comne les condar-n:J_ations de Le Dantec -~~ de . L~ pris n'ont soulev~ ~ peu pr~s aucune ~~6~estat~on, s_~non c~~lJ..es des gauchistes eux-r:1ême et celles ... Q~~ , habi..!. . -tu~ls professionnels de la protostation~Il es€ mal~ré tout ét'ônnant :d.e rer-u~rquer q u o d ans la presse françai~ ,e , -. les . , : protestat~ons contre l a répression en Gr~ce ou a~ · n~é~i~ ~ tiennent pius de place que celles contre la répression en France.Il est vrai que les premières n'engagent pas à grand chose. tapdis que Fleury~iérogis compte parmi les plus belles ~é~~~sations de la vo (a~ec, il est ~rai, les abatto~rs de la V~Dette). ·

· · C~pendant; au delâ de .1~ solidarité, il est nécessaire de se '. poser des questions sur les conséquences de .cette répre~sion, non seulement pour l'ex-Gauche Prolétarienne mais pour 1' enser<tble du mouver;Jen t geuchiste sous toutes ses fqrme·s. Il est ~vident que l'ex-Gauche P rolétarienne et ses maîh'eurs ont don~1.és au nouvenent une publicité ines­-pérée' . e.t ,' par· voie d e conséquence, un poids poli tique qu'il ri'a~ait pas quelques ruais auparavant.Toutefois, on .peut se denander si celë. suffirêl -~ . donner au gauchisme une no~velle . dynnrniqu e , ~on seulement par rapport aux querelles inte~tines ct gropusculaires (np~~s le meeting du 8 juin dernier à . ln :t1utuali té, on p eut en douter) mais aussi en V"U.;e.d'une p lus grande ·inplantation dans les masses.D'aut.r-.e part, , ie spectre du gauchisme qui hante le pouvoir, :le . patron8t, les pnrtis, les syndicats peut conduire à rine ·.­répres~ion accrue sur les lieux d e travail, en favorisa~i): une Sainte Alliance anti-cns~eurs qui risque de_ br~se~· l~s · efforts des travailleurs pour lutter en dehors d e s struc­-tures traditionnelles de revendiqation.L'~ngrenage de la répression ne jouant pas triujou~~ en fa~6uf des réprimés · · mais pouvant aussi favoriser les ré.pres .se~urs, 1 'a~tion de _1' ex-Gauche Prolétarienne n • aura-t-ollé pa_s r "enforçé le pouvoir, du moins pi6visoirement, dans sa ~utte contre le Parti Communiste,. risquant ains i de rompr'e 1' équil.ibre de ces deux forces' rupture qui sera:_t actuellement . sans doute plus n~faste que b&n~fique pour les gauchi~tes.:

Il ne faut pas non plus oublier que la r~p~ession -a, _ en quelques nais, conduit à l'arresta tio~ de plusieurs c en­-taines d e personnes, à la condannation de plus.ieurs dizaines de oilitants dont on peut pensa~ qu'il~ ~taient par~i les plus actifs.~st-ce que les dé~âts subis sont à la mesure des r~sultats obtenus?On peut crairtdre qti'à un tel rythoe et s'il ne beneficie pas d'une inplanta~iori ~ecrue, 1~' .1'1ouvenent gauchiste àans son ensmnble ne s"tf·~· isse une h~moragie ·fatal e .

*****

INTRODUCTION AU PROBLEHE DU POUVOIR, ESSAI DE TYPOLOGIE~

L'objectif de toute lutte politique étant le contr8-le de .. ce qu r il ;est convenu d'appeler le pouvoir, il semble évident qu'avant de tenter de définir _.1.e quelconque stra~ tégie politique ou avant d'engager une quelconque,action,il est néc~~Eaire de poser une triple interrogation:

-qu'est-ce que le pouvoir? -où est le pouvoir? -qui a le pouvoir?

L'objectif de la cor.:miss:: .a "pouvoir " est d'essayer d'appor­ter, sinon une répo1·~~;_:~ e, du nains des éléments pour une rép·onse.

Dans les groupes de gauche,cette réponse est,géné­ralement,une entitée plus ou moins abstraite:les grands monopol:es,les 200 familles,la ·classe :possédante,la bour­geoisie1les managers etc ••• , entitées qu:!. se rattachent, peu ou prou,i la théorie mar::iste.0r ces entitées,si l'cin peut les justifier sur le plan théorique,ont le comniun défaut, quel que Doi :,.lt les systèmes théoriques dont ·elles relèvent,de ne pas pouvoir s~appliquer directement dans la ré ali té. poli tique quo-';::iG.ic:nne o En effet, elles ne permettent de désigner personne précisément tandis que,dans le cadre de la lutte politique,nous sommes contraints de nous attaquer i des individus bien pr~cis et toutes les erreurs sur 1~ perso:n.ne ont des C:>~aséque!"LCeS grélVeSoCependant,il ne s 1

agit pas d'abandonner la reflexion théorique pour un quel­coque rieti vi sm:') mais d' affi~3r sufffisamment les instruments conceptuels fourni~ par cett reflexion pour les rendre opératoirP ·'" ., · . D'autre part, dans un examen superficiel de la diversi-té concrète,il n 4 apparaît pns un Po~voir unique,précis,défini. Nous ; no~s heurtons·, au cc:.'l. traire, à une mul::i tude de pouvoirs qu'il: est : indispeneabi.·0 de distinguer entre eux en les défi­nissant,en l~s hiérarchisant~et en d~gageant leurs rapports. Le problème de savoir si ce sont des: pouvoirs distincts ou des ;form.es différente:: d '~n m€m·e pouvoir est ,pour 1 ,-instant ;Laissé en suspens.A la limite,chaque 'ind_ividu exerce ou subit un pouvoir différent quand ce n 7 est pas plusi~urs.Ils peuvent être non s'eulemen't différents mais parfois contradictoires. Là 6galement il est important d'éviter de graves erreurs tactiquesoC 1 est le but de la typ6logie ici propos~e.

On peut envisager une telle typologie sous deux angles différents:soit selon les individus exerçant ou subissant les pouvoirs,3oit selon les diverses sortes de pouvoirs exercés ou ~ubi~.Dans un premier ter.1ps du moins;il semble difficile de choisir 1~ preni~re solution précisément parce que chaque indiv.idu o:x:r : ':' e ou subit des pouYoirs différents. Une telle

2.3

typolog$e ~erdii trop partieiie ear elle ~isquerai~ de ne tenir compte qti~ de certaines frl~fues de pouvbir+d 1èn négliger d 1 autre a et' surtout de laisser dans 1 'ombre un certairr nom­bre de relàtid~s et de rappôrts entre pouvoir ou forme de pou­voirs.Or dansia .pratique politique,les mêtne$ i1ftdividus 1 peu­verit réagir différemment suivant - ~es dive:rs pouvoi~s qu•ils eke~~~rtt.ob qu*ils subissent~De ~lme,la strdtégie . A adopter à 1'égard de têl ou tal pouV'dir (et par voie de eohséquencé, à l'éga:fd 'des ~:tidividus côr;re~pohdants) ~épend,dana une l~r~~ r:1esure ·:;di).fl _ rulatlmorts d • tirla .. fe:;."ce; dé · pouvoir à 1' autre. N6us allons ddtU! tenter de dêfirtir une typologie des diffé:rents pouvoir~ ou fortrle de pouvoir sàtis ,pour ltinstahtttenir . coinpte dès individus•

Enf±n~ii faut préciser ·quê cette .typologia se rapporte au cas français.Sans doute,llétude des formes de pouvoir dans d'autres cadres nationaux révèlerait des différerltes signifi­cativesc: ~~-l.:t~~-a de_~ po~!_~ir~_:

pouvoir de production

/ . :r: ··. ~ pouvoir technico- (éxécutif) . powvoir de

cul~ pdUvoir ,1e pans~ gestion

Définition d_e.s- .pouvoirs-~ ·· ~ }i()uvoit-- -de---prod.uo-·E:i()ii--:c·-, est le pouvoir déçoulant de .J,.a struo­

ttire écondfuique d~ la société (au sens marxiste) consacrée a la produc.tion de biens • Il est exercé, d 1 Uttè p~rt,par les poss~dants des moyens de production et d' autr~ part,par les utilisateurs de ces moyens,les pro­ductéurs de biens.Les indiv~dus étant pris dans leurs fonctions soit de possédants,soit de producteurs.

Pouvoir de géstion.C'est l'administration au sens large,soit publique,Goit privée,exercée par les fonctionnaires et les managers ~ C'est le pouvoir de l'organisation ~et celui de l'argent.Le pouvoir de gestion est à la fois courroie de transmission et tampon mais c 1 èst igalament le lieu,par excellence de la décision~

Pouvoir technico-culturel.C'est le pouvoir de tout individu en tant .que détenteur de connaissances qUelconques d'oÙ il tire une comp~tence qui lui permet dtexercer le pouvoir.· Cette compétence recouvre aussi bien le domaine technique et scientifique que le domaine idéo­logique et ce que l'on appelle "la -culture";chaque individu en d'tenant une parcelle.

. -._.t .. ·• -·· ··

Pouvoir éxécutif .• C'est proprement le pouvoir de gouvernement dans ses fonctions d'équilibre des autres :pouvoirs et dans ses fonctions c·o~è-~ci~t-.ives- (armée ,police, sys-tème Judiciaire )· .' . . · . . . . ·

Pouvoir. de 'masse. C '. ~.st la forme du pouvoir qUi e ·st ·_la plus dîff.icil·e. :~ définïr. et <mêt!le à · démommer. En Ùn sens,,

. on peut la cqns.idérer comme la clas·se rés.iduelle de la .typologie,. .. C~ e 'st un pouvoir_ p·o.ten,tie,\ qui subit, plus ou moins · directement; 1' en·sémble des aùtres mais qui

·peut s'exercer co~e pouvoir négatif,comme rétro..: · action sur les autres pouvoir.La manifestation la plus caractéristique en est "1 'opinion publique", soit . dàrt's ses manifestations sauvages soit dans s ·es manifest~..::. ~ · ·

""t.ions contr,ôlé.es • Cependail.t, le t. ~rr-1~ de ."masse" e$t · ' .· · sujet à câution .. et. peut· pr~ter. 'à ·confusion:nous. ne le preno:r:t,s. , p~s .a;u . . sens pol~ tique hab.ituel nrais upi­quement q~~1s. un~ , ,-accept:ation sociol_ogique. . , _. ,

( .. .:_ ,-·, .

Hiérarchie des pouyoirs: ~. , ·. · Ces cinq grandes-- ~atégori'es · de pouvoir que · nous avons

définies ne sont pas . ~ga1es'en'tre elles.~l - (aqt distingue~ trois classes princi~~l,s{ . .

-pouvo.irs fqndamentaux.C.e sont,·1e pouvoir de pro~ ductiQn .,et ~'le pouvoir· de .mass.e .car il·s sonf · prè'­miers:. tous·: le-s autres pouvoirs· peuv·ent 'se r :é­duire à ceux-ci et peuvent être ·considé-res corn~ me des formes des pouvoirs fo11;<;iamen taux. Par· '}-: conséquent:. pol·itiauement, ce son.t~ .~eu.X qui 'orit . le plus de poids • . . 'l' . _

-pouvoirs s~GQrtds ': ce• ' sori.t .(~~ PQtl:Voir.s ,. qui :, ·;' tout en ~tant ,:·distincts dës prèc.~.d·ents; ont ~ 'ùn~ .. autonomie r .e,lativèrttént li~:L-té.è; .;Jr .e: po:u.voir ' de ~- · gestion,s'il est pouvoir 'd~ décision,ne consis­te qu'en la délégation pour . ca qu'il a à gérer. Cette délégation,son importance et sa durée · représentent exactement sa marge d'autonomie. L'autonomie du pouvoir technico-culturel est plus difficile à mesurer mais l'idéologie,qu' elle soit scientifique ou culturelle,découle

' ~- .

des pouvoirs dominants c'est à dire des pouvoirs fondamentaux.

-pouvoir reflet.L•éxécutif est un pouvoir reflet car il est la résultante des autres pouvoirs et de leurs rapports.Sa marge d'autonomie est trés faible,on peut dire que politiquement, elle est négligeable,ce qui ne veut pas dire que les manifestations de ce pouvoir le soient•·

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Articulàtion des pouvoirs: -- ---- --Lë_s_ ëï."r:fRrent_s_s _formes de pouvoir s'articulent sur trois niveaux.De pàrt et d'autre,il y a le pouvoir de produc­tion et le ·pouvoir de masse, entre les deux se trouvent les pouvoirs de gestion,technico~culturel,é~écutifq qui servent · à la fois;de tampon et de courroie ·de transmission entre les

·pouvoirs fondarneritaux.Entre ces pouvoirs,se dégagent des rap.:.. ports de pression ou de délégation dont nous avons essayé de montrer les principaux éléments dans le schéma ci-dessus.D~ns une action donnée on peut mettre en lumière non s 'eulement les rapports entre pouvoirs mais également les " proportions" des différents mis en: jou.Par exemple,dans une grève d'ouvriers métallurgistes,ily _ a les manifestations du pouvoir de production, du pouvoir de masse e·t du pouvoir technico-cul turel ; ' Dans une grève de la police on pourrait voir les manifesta­tions du pouvoir éxécutif, dt:. pouvoir technico-cul turel - et - --­du pouvoir de masseQil serait util:e d'analyser ainsi concrè­tement les manifestationn de la vie politique pour essayer · d'en tirer'des enseigne.r.tents pratiqueso e· . Sans doute~d!autcos~ f~rmes de pouvoir pourraient &tre dégagées et servir· de bas es â d'autres typologies possibles. Le critère e~ployé pour choisir les cat~gories que nous avons utilisées,a été celui de "pouvoir bloquant":chacun des pou­voirs définis peut bloquer le fonctionnement du système tout entier dàns des •conflits à l'issue desquels l'un ou l'aütre des pouvoirs doit céder.Les catégories s'excluent donc mutu-ellement. · · ·

Cette typologie, pour è.evenir opératoire, devra ~tre naturel­lement affin,e·,en particulier dans la définition des différen­tes catégor.ies de pouvoir q!li peuvent être subdivisées en pou­voirs plus restreints et également,dans la défiriition des - . ­rapports qui articulent les pouvoirs entre eux.

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~~ •cu~o%n •w L•• POUYO~n• iEssai d e critique th~oriqu e )

Avant-propos: Cc t ext c ,issu d'un travail de comission n'est nullcnent d~finitif ZL e thènc du pouvoir a~~s avoir ét~ tris­t e nent au\~ocur de 1' éche c1de Eai 68 ust resté pour la plupart des groupes etdes formations politiques ,aucoeur de leurs pré-occupations. ,,,,_. Notr e point de d~part est en ap~~nce marginalas'int e rrog e ant sur l e s possibilités d'action d'un group e t e l que lo notre, nous avons d'une part éssayé de définir le rôle de l'idéologie et ~venhuellement son 11 pouvoir"; d'aut-re par la no±ion de pou voir est devenue une quasi obsession dans le fonctionne~en~ quotidien de NoSoEo:t•io(cf ., "~ta t du ~roupe")

C 1 c ; t pourquoi , no~s proposons ici ave c toutes l e s rése~ves

d'usag e , un ~s~ai théoriqu e auqu e l devraient fair e suite dans· les prochains bulletinsd ) une part une justification pratique (typologie) et d'autre par t une analyse " exemplaire" de ce que nous avons appel~ le pouvoir id~ologique ,

Problènes de néthode

Toute analyse th~orique ou qui se veut t elle ne peut échapp-­per â un déj~ 1~ ,contre lequel ou par rapport auquel elle se pose • Le plus obnubilant est s ans doute l ::: ~riuat écononique que nous avons hérité du XIX~oe s i~ c le et du ca rxisrne en particu­lier • Cet éconornisoe est l ui--n ôn e inclus , à titr e de moteur dans un d~terrninisMe hi~torique beaucoup p l us vaste; Parallèlenent ou conséqu en n ent la notion de pouvoir est tou-· . .. : jours envisagée e.u singuli e-r nu dan s un p l ura lisme hiérachi-:-··· sé inpliquant une typo l o gie d es p ouvoirs a ve c 11 une couleur dor~1inante 11 ( 1 1 éconouie ou l es idée s E: Ont c e n sées r:.1en·er le mon- •. : de)o ·' . . oJ.

On peut alors se denander si ·l e · terod ~~c e de pouvo~~ · n 1 est : . pas une source inévitab1e d~ confus i 6ns,dans 1~ 6esure -~~ son

. : . chanp d'applicat i on est ri la fois tr6p vaste ~t trop v~gue o

Cl:assiquer:1ent , nou s dirons qu e 1' e x t e nsion du , 11 conceptn nuit beaucoup ~ sa conpréherision e t l u i est inv er ~ enent prop6rtion~ nel.De manière plus péda nte 7 nous J. irons q "Je s énêln t iquer~1~nt le terne d.e pouvoir j oui t dïun.e p ol ; valence fbcheuse qu'il faudrait sans doute éc l aire :'C' p a. r uné altl:;yse minutieuse des glissements méta phorique 8 ent re d~v e r~e~ ' ~ctLons t elle s que celles de for~e , pui s s0~1. ce <l~p l c1 cée s· d e . +eur cadre p hysiqt1e d'origine .Epistérnologiqti e mBnt · parlan~ n6us sob~e s en p~ése nee de ternes issu s d'une physique dyn~ :,yi_ qu e et intégrés à .. une explication méc a ni qF c d u pol i tique e:t d e l' hi s toire • . C'·;· est tout le problème du tra nsf e rt d e s mo d èles e t ici ~us~i ·

: . ~ : : .

des interfé renc es 1 qui à u,n r:.1oc~er.tc d o nné (2"1 i sbriquement) ap- , .. par ai s s en t co r.1.m e des " évid e n ce s cul t 1.."!. re 11 e s " e t n e s ::>ni donc .. . pas remises en CP.use ., (i). ·i - -- ---··~-~---

:. :. ' ~. ~. •.

Nous ne pouvons pa s ,i~i, a b orde r ce probi~~e~Pr~~isons simplement·· que nous appelons 11 Ôvidenc~ cpl t u r ellc" c e qui est passé dans les uoeurs et n 1 est pas r crais e n question <> I l va d e s o i qu'une ~

évidence cultureJ. le ne p e u t ê t r e " dé co "L"!.v~:rt:e " s i :.t.1.on à ' trnvr-::.r~. · ,

: "· :,.

: . ' ï .

C'est pourquo~ il _ ~ous faut d~ s le d&pa~~ limiter la port~e de ce type d 1 analy~e -~ · .. · · . • ;: <~ ·. : r· :

6oncrètenent ,nous ··· sor:u:tes . cortdamnés à nous nordre la queu~ ··· puisque nou~ cherchons ~ d~lioiter le · ~ens du teroe pouv6i~ et que ceci _ ~e peut ~tre fait que si_nous nous donnons d~jà . la solution :n•o~ rine certéine ind&c i sion entre un empirisme total et un$:-echerche a priori. Pour ~otre p art ' , nous ne pr~tendons-~as &chapper à ce t te ~1-ternative et . la ~&passe~ _dialectique~ent ou non .IJous essaye­rons __ de'poser le pr6bl~~~ le oieux possible en esp&rant que l'évidence culturelle selon laquelle un probl~oe bien posé est déjà resolu correspondra à cette deuxième évidence cul­turelle narxiste et anti-kantienne à.~avoir que l'humanité ne se pose que les problèmes qu 1 elle peut résoudre • Nous n'avons pas non plus la pr~tention d'~tre scientifique ou de nous perdre dans un travail de spécialiste. Notre point de départ est l'idéologie ambiante corr~bltive de ce que nous appelons des évidencés culturelles.Nous ne ~ consid~rons pas ce savoir " v ague . " ci:.H~tne. un faux savoir r:1ais cot.1ne un savoir opérant au niveau poli tique. Hotre ar:J.bi tian est de le faire p~sser ae l'ioplicite â l'explicite afin que, par delà 1 1 ~rbitraire idéologique qui ne peut pas ne pas être inpliqué dans le processus de . dévoilenent, il puisse être·--naî­trisé per ceux qui n'en sont ,pour l'inst8nt que les v~hicules et non les producteurs . C'est donc ,en son.fond, un ~robl~ne de nvitrise qui est po- ' sé, probl~oe qui nous seuble · gtre le po~au rnêne de tout ce qui tourne autour du ou des POUVOIR{s).

_.h.l'.ILY7IQUL

Nous avons posé le prob'lène du pouvoir, ·tout d'abord négati­vement, par rapp'ort à . la prépondérance du "pouvoir économique" Cette prépondérance pose deux sort.es de problèmes·.,. D'une par·t, le ch~mp de l'écondmie a acqui~ une ~xtension telle qu'il est devenu par là n~né LE· 'pouvoir par 'excellence. Ainsi la notion nême de ''pouvoir éconot--:lique" · e·st devenue rèdondante et tauto­logique. Cons~quer:1nent, toutes les autres ·forues de pouvoir (ou ce qui était consid~ré · conne tel) sont devenues dans une perspective déterministe soit de simples cons~quences (de l' ~cononie) , soit · de siopl·es épiphénonènes (théorie des reflets). Le second type de problème est lié au premier, dans la mesure où la notion de pouvoir se disso-uJr dans :"1 'économisme" et que cet éconor:Jisme· ·est lui oême justifi~ pr son pouvoir, c'est ~ dire ses effets eopiriqueoent constritables (exploitation· de l'hoone par l'homme).

sa reni~e en question ,en elle-nême, lativisation (mise en perspective).

du nains a travers~a re-

Dan• cotte perspective, tl e8t T1goureuaement 1mpoesible de parl€r d'autres pouvoirs, même en les considérant com~e des d~terrninants plus faibles que le détçrminant économique. Il semblerait alors que tout ce que l'on appelle "pouvoir politique", "pouvo:i_r judiciaire", etc ••• ne sont, stricto sensu, que d es abus de langage. }lais, nous avons essay~ de montrer pr~cédemment que ces abus de langage étaient inh~rQ.nts au problème (transfert de modè­les) et incluaient la notion même de "pouvoir ~conomique". C'est pour nous .sortir de cet impasse que nous aborderons do­r~navant le problème du pouvoir, à travers la pluralité de ses forr1es, sans p~éjuger d'UN pouvoir pr~dominant qui serait le fondeoent de la multiplicit~ des formes. Il s'agit là d'un.changement radical puisqu'il implique éga­lement un changement de m~thode : abandon d'un déterminisme (économique ou non) au profit de ce que l'on pourrait appeler une anqlyse par "corrélation". Ceci inplique é·g-alement l' aban­don d'une analyse cnusale "serrée " et satisfaisant . .;-€ pour 1 1

esprit au profit d'une de~cription analytique qui correspon­drait à l'image de l'entrelas ou du filet. Il faut souligner à ce niveau la difficulté d'un tel passage qui, s'il n'est pas du point de vue théorique nouveau, est pratiquement très difficile à contrôl e r. Il s'agit en effet de nasser d'une évidence culturelle à une autre, d'éviter au nax1oum les mélanges et les retours en arrière. Il semble, en effet, qu'une certaine maturation, que l'on peut qualifier de culturelle, est nécessaire, en particulier dans un tra­vail de groupe. Notre · tgche est donc d'essayer de contr3ler ces changements pour atteindre _une certaine rigueur que d'aucuns qualifierait de sci~ntifique, et que nous nous contenterons d'~stimer con­ne nécéssaire sinon suffisante. Tant que nous avons abordé le problème des pouvoira à travers le "petit bout de la lorgnette", à savoir la place et l'impor­tance de 1 'idéologie dans nos sociétés capitalistes frévoluées" - à noter ici que le critère est encore une fois ~conomique -nous n'avons pu qu'évalurir empiriquement et négativement par rapport à 1 'écono1:1isne ambiant le~. "pouvoir" de tel ou tel. uouvement social ou courant gauchiste qui ne pouvait pas ~tre t6talernent expliqu~ au sein d'une critériologie économique. Nous soQmes arrivés ainsi à situer le pouvoir économique de manière exsentiellement négative, à travers une dQuble néga­tion, puisque dans un premi~r temps le pouvoir économique était limité par ce dont il ne pouvait rendre compte et que dans un deuxièoe temps, il se trouvait évalué par . rapport au pouvoir qu'il n'avait pu inclure.,A travers cette double né­gation , limitant et évaluant, le pouvoir é conomique, tout en restant le référant, se trouvait situé comme une des formes de pouvoir et non la seule. Ce pouvoir économique apparaissait alors sous deux formes a) Le pouvoir des détenteurs du capital (cf infra) b) Le pouvoir des producteurs, essentielle~ent négatif (con-

+~~ '!~ ~4-V-~la..;:!_"'-~lS~ve) . Cep endant, nous noes trorvions (lcvont: ce q u e 1.'o:n püuJ.Tait appêler ~· un p ro:'Jlèu. e d 1 indéci~~b_i l_i_ t_{.'.. (_tH-')''~ nux a"t:.tres fornes à.e pouvoir. Nous avons cherché la so l ution vers ce rem-ède miracle de bien des sciences humaines, â savoir la typologie . L ais à r.1oins de :faire. ::7reuve d'une incroyable naïveté, une · typo~ogie d~scr~jt~ve ' ne f ai t que reporter l e problème sur le d~coupage. En .effe t, l'inventaire d es crip ti f de toute ty­p ologi e · r.:.e saurait S "" pré sen te r conne une 11 copie obj ect:ive" de la réa l ité . C'es t à travers l e découpage que cette réali­té es t construitP en f onction de critères le plus souvent im­plicites. Là ~ncore, i l faut ~e o ordre la queue p~~sque les critères justif ient la typologi e .e t sont à leur t our just i ­fiés pa r cell e-ci . A titre d'exeople, i l est bi e n &vident qu ' une typologie ~ douinante é con omique est valid&e par l' analys e ~e la soci ~ t é capita l ist e , mais qu'en retour .cette réalité justifie 1 ' ·éconor.1ism.e . Ainsi, .le r~1arxisme est :fondé sur le va et vient de la thé orie ~ conornique et de l ' analyse histori que . Nous n e pr&tendron s p as ici juger d e la validit é du marxisme . Nous le prenons conw1 e une · ~vidence cul t urell e dont tl s'agit de f aire a~paraitre ex~li6itement les fond~ments implicites. Aussi , toute t·y pologi e n ' a de valeur que si elle est "ouéra­t .oi reu, c' e st à d-i re s i elle perne t ce v a et vi ent entre la t hé orie et la pratique et rend compte de c e fa it de l a réa ­lité qurelle a é labo rée . On pourra, bien entendu , n ous reprocher de participer à !~i ­

déologie sc~entiste aobiante. Cette critique n'est pas accep­tée I')ar nous sur un . plan pureL1ent formel, mais de manière es­sentielle, puisqu' ell.e n o 'i!.S per uc t de refuser l e. faux di lemne du Tldens o u à · l' ' extéri e ur du système " (c f . la chronique "le retour d es c roquan.ts ") .

TYPOLOGI0 DE BASE : Rappel 1) validité ·a) typolo g ie opératoire

b ) typ o logie décidable

2) . critères a) pouvo i r réel b) p ouvoi r de dé c i _sion

Le concèpt de pou~oir e s t ici util±sé dan~ un .sens vague (ce que nous a pp elons pa r a illeurs une" évidence culturelle") . Il est ~vident e n effet qu ' i l ne p e ut ~tre s ~pa ré de notions tel ­les que·celles de mo roi t ", " Etat", etc • • •

No te 1 : n ous a v o ns d& j~ d&fini op6ratoire corn~ e ce qui per~et 1 . . .)_ "!1 ~ t -,; , . ' ~ . e va et Vlen~ ce ~a Deorle ~ L a p rat1 que l T ..;. 2 : '!" , . • ::1 ~ • "' • J , • ' ,

·., o ~ e ..La Cl ~ cl Ga ;J l..ll L. (Ç es t un c ?:-'l t e r e n t ::-1 e o r i cu e n interne ~la typ o l o gie . ~a t yp o l o gie pour 8t re d &cida b le-do it @t re e X 11 au c .L 1' v ( ~ ' ' ' · 1 c--l . · ~L e pas ae c ~ a sse r e slGUe o u ~ ourre~tout-le reste)

Elle doit ?er~et tre t l ' appar tena n ce de t el o u tel ~l~uent ~u~e classe èéfitiie • ·

rfoute t:r:'J o l o ;:~: ie "o?éra toirell es t è &c iclabie nais l ' inverse n rest ?as ~o rc6oent vra i I~ote 3 1 e~ crit~ra t · 4t + ~

- ..L 0 ·--.~ c s s on ~ ceux eul perne..: en ... ae cla ss er un ?h~non~ne d a ns telle o u te l le al i n&a de la typologie . Au noubre · de deux i ls perfuettent une. d i ff~re~cia t ion b i n air e par exclus i o n de l~un p ar t rappo~t ~ l~autrc •

..

Technocrates J) U, 13) Pouvoir "politique"

( interr:1édiaires) _ _ _ ___,

4) Opinion publique

a) d6~enteu~a·du ca~i~al (eofttr8le · et possession ) · . , 8)-:

b) producteurs (classe ouvr1ere) . 1

a) secteur public (fonctionnaires) 1 b) ~acteur privé· (cadres, nnnngers):

a) Parlement (délégation r6présenl \ t.a ti v e ) · 1 1

b ). , Got.~y_ernement. ( exécutif, ·1. 1)

LE_ouvoir ~e decision!, synthèse) -.l .t:_ (influenceS) 1

a) pouvoir "sauvarre" -w~ b) pouvoir des na;s media . ~ c) pouvoir culturel (intellectuels

mandar±ns, etc ••• ) -

Nous ne retracerons pas ici tous les rn~andres qui nous ont anenés~ choisir cette typologie plut8t qu'une autre, en fonc­tion de la litt~rature du moMent ,du t~avail de cornission • Rappelons sinpleoent ,~~itre indicatif, l'article compte ren­du de Duhar1el dans le "llonde" sur le livre de Uri[;h.t, léx a­nalyses du C.R.I.R. a~nt l ;!ai 68 sut- les classes moyennes; en­fin < les analyses du P.C. sur ces mênes classes,lou " classes intermédiaires". Nous avons par ailleurs essayé de justifier dans un texte pré­cédent .· la distinction "pouvoir réel" - "pouvoir de décision" sur un survol historique. En partant de la prise du pouvoir

r écononique par la bour~eoisie en Ù9 - r1ouent ou les deux ty­pes de pouvoir sont confondus- ,· nous avons cru discerner u~e diff&renciation progressive ~ travers les diff~rentes d&­légations dé po\].voi:q'et la séparation instmtutionnelle des .trois· pouvoirs ( législat·if; exécuti f et judiciaire). Ainsi , , ~ travers la d&l~gation des pouvoirs et Ia · représen­èhativité de . type parlenentaire et 11 démocrati~_ue"apparaissaient , une multiplicité de pouvoirs partiels obligeant à cette di­chotomie entre "réel" et décision", ir~1pliquant par là-même une priorité du "réel" ~ur la décision ( tôujours déléguée). Parall~lernent ~ la dispersion des pouvoirs et ~ l'affaiblii­sernent de la représentativité ,appar~issait un pou~oir 1 'sau­vage"( que le gaullisme a tenté de récupérer institutionnel­lement à travers le référendlli~). Ce pouvoir est directement relié à ce que l'on appelle l'o­pinion publique( la oarge de contr8le et de manipulation à · tDavers toutes les fornes de ,i:Jass-média restant à évaluer). Cependant ., il nous semble difficile d'acee~ter un déterminis­r,_1e total sous peine de ne pouvoir expliquer des phénomènes tels que Hai 68/sinon comme un sinple " accident" ou encore cocme le produit d'un conplot ( ltindigence explicative des deux vers~ons ~tflnt év~dente ) Justification de la tyuolofJie: Nous avons plac~ le pouvoir ~conomique en premier c~r il nous para'i t difficilenent contestable .En ce sens la typologie r._1ar- · xiste est vra~dans ses grandes lignes. Il n'en reste pas nains qu'elle ne nous senble pas assez 11 diffé.een·tiante" • S'il est vrai , ~u'aucun pouvoir partiel n'a d'autonomie totale pêr rapport au , pouvoir ~conor:ique ,il est ~galement

-z: ·" ·.__) :

vrai que le pouvoir é cononiquo tout seul ne peut rendre con­pte de toutes les autres forces de pouvoir ~

C'es t bien alors le chaop entre l'identité et la différence qu'il nous p2rai trait :r .. écéssaire cl' explorer. Si tout est-· éco­nonique pnr "essence" alors l'éconoai que Il 'e}':plique plus rien. 2n reva n c he ,si l'~conouique est linité ~ u n chanp d'applica­tion trop · restreint , il est · iaca.j) e:ble de 11 sortir 11 de· lui-mê ­~e et par 1~ ~gne tous l es p o uvoi rs partiels sont enfermés ·e~ eux~n~oes rendant la typolosie ~ui prétend en rendre cou ­pte non seulenent stati que oRis non opératoiree Déplac el~ le pouvoir écano r.1ique sur le "tech nocratique" :.1.e. fait auc une différence quant à le validité du résultat Cependant il fait appareitre une variaThle non négligeable: 1' eX7')1ication pàr le qt.:. i ou le Cluoi QUI ~ ._ le pouvoir ou QuCJi est le p ouvoir ? tel est bien le pro­bl ~ne • Le qui fait ~orrespondre ~ de cat&gories des indivi­dus ( poss~dants,pprol~taires) alors que l e quoi enl~ve à l ' honoe son pouvo ir - his torique au pro fit de structures le dépassant et se transforDant éven tuelle!;Jent en véritab le 11 è:eus ex c1achina 11 {les z,ra:ï.'1.ds r1o:no:;:Joles : , 1 'appareil la bu- . reaucratie ou tout s inp leoent la société aEonyr.1e ) .En alle.nt juscu 1 au bout de ce ty9e d 'an a lyse on risoue de n e plus avoir à c r i tiquer , à analyser voire 2. cor.:1battre~des fantônes I l nous p~rait c ap mta l , f ac e ~ le. parcellarisat ion des pou­v oirs de îeire une anà~yse o~i nous pernet te d 1 inte r v eni r aussi bien a u niveau ~lobal du cuo i au'au n iveau Derticulier

\.,.:;) ..:. ..... ..: ...

du qui Ici --apparaît donc la final ité dG notre projet • Une anlyse o­péra toire n'est pô.S se1,:.lement u ne 11 bc2_le" a r2.2lyse se rappr~~ -rylus c u n a ins èes canons universita i res . Cela n'iuplique pas ~u ' elle soit conditionné e p ar ses d&sirs ioplicites qui eux auss~ son t plus ou nains op~ratoire s dans la ~csure o~ ils sont linit~s ~ar le rfloeux principe de r~alit~ Cela signifie tout simpleoent q~e pour atr e ple ineoent op &ra ­toirc une anlvse doi t nernettre une v&rification par l es effets • .:..:,llo ;_e .se.urai t donc être un pcï.r 11 re fle:t Îr {ce qu~ l a rendrait totale~ünt i n4tile) ni une t~6orie ~ pr~ori at­endant les gros bras nui l a feron~ p asser ~ l'&tat de prati ­que .. 1Jous reton bons ,ici, sur notre postulat de d~part faisant de la notion de pouvo i r un ~onstre bi-polaire: d'un co t~ la for ce , de l'act r e l'idéolozie Bi en ~eu de gens acceptent de teni r les deux naillons de la chaine otcup~S par l eur querelle noyen~ageuse entre le mat& ­ria li s~o et l ' id&a!i soeo

No t.:;.s essayerons è.ans u r::.. ~Jrocil.ain texte de jus tifier 11 concrè­tenent " notre typolo g ie cette justifica t i on par l ' exer~1ple

n' e.yant de sens et de valeur que si elle est i 1:.tégrée à une t héorie d'enseub l c A la fois op~ratoire et d~cidable dans un~pontexte ~istorique ~ui lui est ?ropre et qu'elle délim~ t e on y trouvant ses p~opres fond ements lJous avons voulu nous f ixer certai~es exi~ences ninioRles d ' analyse qui bien sûr n 'ont de sens que p o ur ceux 0ui r e ­jettent avec une ~gale fernet~ aussi bien un c ertain doe~ati ­smo narxiste et un empirisoe anglo-saxon par trop ~ la oode.

(fin d e la preoi~re p artie)

POUVOIR POINT D 1 I NTEiffiOGATI ON

- La définition du P o uvo ir est u n problèm e u :cgert , sans ce s -­se en arrière plan derrière toute annlyse politiquee

- S'agit-il de prendre le p ouvoir , ou de faire é c later le s lieu x (ou les personnes) où i l est concentré?

- La typologie est-ell e un ins t runent d'analyse adéquat? *trop générale, elle est arbitraire et peut ê tr e

nultiplié e à d e nocbreux exeoplaireso *trop précis P- , e ll e -est peu t-être inutilisable

- Il s'agit en tout c a s de réagir contre la typologi e PC a deux p8les p rinc ipaux , r eJetant sur le bord une classe-rési -' du qui devient énorme, et sur laquelle s'appuient des tenta­tive s couronnées de succès, co~4e celle de J~JoSaS c Cette clesse résidu se retrouve d ' niJ_leurs dans le s deux ty- ­p o logies i c i présentées , ne recoupant sans doute . pas le s oû ­n es "réalités "?

- Si la forne d ' analyse 11 typologie 11 n ' apparaît pa s sptisfa =. .. sante à .beaucoup, le pro blène d 1 , -~li. :e autre né tho de est s .o-:.llG-· v6, e t fera peut -&tre l'obj3~ de textes ult~rieur s~ pu de ~ ~s-gestions exté.rieures au groupe" ' .

FACH!~USES PrtE1'10NITIONS

Alors que nous suom sang et eau sur le problème du p·, ·uvoir, et ce depuis bientôt deme ans, .le Nonde pubie un arti.cle intitulé: "Qui détient dans les sociétés occidentales la réa-. li té du pouvyir?" Décidémr.te::l.t nous so.r:m~es . très dans ·le . . ~ent o

Nous l'étions déjà quand nous pr,éconisions la. destrqction de '. 1 'université lL.""l 1:1ois avant la be:l.lê polémique de. Nouvel Obser . vatenr et des Temps ho.dernes. · . . · . En fait, sans trop nous f~atter, _ nous sommes souvê~t ' dans le vent avec une légère avance o Certains di_rons que cela prouve cocbien nous sommes int~grés au système, e~ pai corts é quent aux questions qu'il se pose. Quant à no'u~, nous nous satisfe ~­rons d'être l'expression des problèmes du moment, ce qui est notre but avoué$ . . · · I/iais alors, ne sor:~.nes nous pas trop · "réalip t es t:, c. à o d "ob -jectiveoent idéalistes" ? · · En dehors de toute · polémique, tel est bién le . probl~me .prin- : cipal: Doit-on ·faire une analyse e:xtert;l~ . , en :t;onctipn d'un système de référence qui n' ~:::Lf~ pas appliqv~, ou une analyse interne minutieuse? Dans le prer1ie;r c;as, oH · lle comprend rien, et on refuse de comprendre; dans 1~ ,s.e~;.~onc~.,. on. sc condamne à dé ... . crire des rnécani~mes kcononiço~politiques, saps puuvoir. v~ri­table~ent les contest e r ou les reoettre en qu~~tion, m&me ' · · sur le plan théoriq:.:e • . · ;

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1 . ~: · · . ' · ·

Réformisme ou révolution ?. d ilemne c .iassiaue s 7 il en . est un e ' . ,, . · ' ,; 01. ' .• 1 . • ; .. ,.

Il est bien -évident qt:.e nous. n e ~.0 .\1.S . . +pJssQns 1 pas_ ré9,uir.~- : à . cela, et . que pour réelle , que spi t ç~tt.~ a.l .t e,rJ;1_at~.v-~., . · ~1-le ,' ne saurait · être la Beul.G·, JZ:ril ·.i;e .de classe.m.~nt possible . . ni ia .

'-" j J r • :,..... •.

plus ·satisfaisant a ( c"!: ~ éditorial).. . · .... , . . . · Disons ici, pour ce ,oui. nous j_Ùp:ort-e,. qui il, 'e.st' -"~orn1al" 'oue nous a)ion·s des - prém;o~i tions .do.ute-y.~.\)~: d~:O:s i .0 m~~,1r"e~ ·où n~us tentons : dr expriner une certaine .idé-ol.o.gie . c:.-u n.1qr.1ent où .elle apparaît 1 où elle est actue l~ e historiqupn1~n} (c~à.d pos .si­ble et pouvant av'lir vn "iqp~ct) alo~s qup ,la:_ g:rand'e· presse d' inforr.1a tion ne. ·. peut qu r i;nform~r d-·1 :1x~·1. fait · ae;cor.:1pli c ·

L'A~FA±ftE EST DANS LE SAC

Un procès d'assisesrécer .. t, celui dit de "l'affaire de Puyricard''; nous a fourni 1t occasion dt èhtt"-;ndre parler d'un groupuscule jusqu•ici distrat et peu connu, le s.A.c •• Il é­tait temps : depuis la dissdlution tle la ~auche Prolétdrien­ne, nous m~nquions, pour agrémenter les pages intérieures de nos quotidiens préférés, de groupuscules s~mpathiques, actifs et entreprenants. Ce procès nous a permis d'apprendre· que le groupuscule en question était en butte â une répression sauvage autant que f é roce. En effet le responsable local pour la région d'Aix en Provence a révélé : "Nous avons été trai­nés dans la boue ••• J'ai été moi-m~me condamné il y a quaran­te huit heures â un an de prison avec sursis pour cette appar­tenance au S.A.c., je dis bien pour cette appartenance, et uniquement pour elle.''• Il s'est d'ailleurs expliqué sur l'af­faire qui 1ui a fait encourir une peine aussi g~ave : '' ••• Pour une affaire de fusils volés alors que ce n'était pas nous qui les avions volés, mais seulement récupérés, pour qu'il n'ail­lent pas se perdre dans la nature, et on nous a condamnés, comme si nous étions des voleurs.". On ne peut que comprendre l'indignation. de. ce brave militant, face à des juges qui re­fusent de faire la nuance, il est vrai subtile, entre vol et récupération.

Heureusement pou,r lui, devant . les Assises des Bouches du Rhône, il a rencontré des magistrats plu.s compréhensifs. En effet, il s'est energiquement refusé à communiquer à la Cour les renseignements qu'il avait déclaré nvoir recueillis sur l'un des accusés, membre de la même organisation, ceci pour ne pas le compromettre. Là aussi, on ne peut que le com­prendre quand il déclare : "Chacun a sa conscience. :noi, je ne pourrais dire que du bien de J>lonsieur Padovani, mais après, quand il aura pris dix ans de réclusion parce qu'il a l'éti­quette du S.A.C., c'est quelque chose que je ne veux pas fai­re ••• Je refuSe catégoriquement de répondre.". Dans tous les Tribunaux du monde, une telle -attitude est con~idérée com-me un délit. Il faut alors e.n conclure que le Président de la Cour d'Assises des Bouches du Rhône â. été sensible à la vigoureuse campagne menée dans notre pays contre la répres­sion, car il n'a même pas fait reproche à ce militant de son refus courageux.

Félicitons-nous donc de l'efficacité des pétitions, ma­nifestes, meetings et autres nanifestations contre la répres­sion. Comme on a pu le voir à Aix en Provence, l'effet n'a pas tardé à s'en faire sentir, et le Pouvoir vient de recu­ler devant la d é termination des l'lasses.

AU JOUR LE JOUH

La répression actuelle, en particulier 1 1 interpellà.tion de deux professeurs et l'inculpation de l •un d'eux: sur p~ai:nte nominal e de Zamansky, semble ~ettre fin à un scandale : l'i~punité de l'élite int e llectue ll e . Nous ne pourrons donc plus nous scandaliser, et nous ne pou­vons que nous 11 félicitcr" de cette démocratisation de la jus­tice (sic), et de .cette égalité devant la loi. l-1ais comme nous sonu:tes des insatisfaits perr:1anents, nous n e pouvons que déplorer , c.à. d pleurer d'impuissance, devant cette rcpréssion généralisée, appuyée sur la marée silenci -euse et démocratique de ln majorité. On peut alors se demander ce que fera 1a minorité, quand à force de pleurer par "gaz" et par impuissance, elle n'aura plus assez de larmes i verser. Peut-~tre tentera-t-ell~ de faire pleurer à tout le monde des larmes de sang.

TNTERROGATIONS

N.S.E.ll . ne s'est jamais pris pour un groupe "d'avant-garde". En Hai, il voulait exprir.ter lllfi-déologie ambiante". Peut-6tre pourrait-on faire un parall~le entre · nous et la G.P. (ex-), qui elle voudrait e xpr ime r le v iolence ambiante, inconsciente et la tent e d es "nasses" . Hc. lheureusement, ni 1 'un ni 1 ' autre, et cha cun à son ni v e n u ne ser~1ble trouver les "masses". Faisons donc beaucoup d'enfants: pour les créer.

Nous ne diffusons p as pour que la presse en place nous repr6 duis e ou ~arl c de nous -ce que nous ne lui interdisons pas-. Notre 0nonynnt est nêne plutôt conf ortnble par l 'es temps qui courent (vite). Nous espérons qu'inconsciemment elle tienne compte de ce que nous disons, pensant tr~s orgueilleusement sans doute, que c e que nous disons n'est pas totale~ent dériué de sens. Si nous nous refusons d'une part â cr~er beaucoup d'enfants même de futurs révolutionnaires, nous refusons aussi d'autre part la.pensée "d'avant-garde" à l'usage de masses virtuelles. Nous nous excusons do ne pas avoir la vocation de martyrs, ni n8ne l'esnoir de voir les lendemains aui chant ent dans no s misons de retraite autogérées (ç a v~ de soi). Voilà, n'est-ce pas, un bel exemple de pensée d~faitist e petit-bou~geois. Il est si difficile d'échapper à sa classe. Mon Dieu aidez-nous !

O'L~

"Le· retou:c cles croquants 11

Annie Kriegel, dans i'La Quinzamne littéraire 11, a· salué, il y a

uelques mois,l'apparition d'uA j~une philosophe.Il s'a~it e 1 'auteur de " Ilarx est nort ",paru chez Gal_~imard dans. la

:.ollection "Idées.". J . Il. Palmier a fort heureuf)ennt temporisé es louanges da.ns le"Ilonc~e" . LB-lheU:reusernnt on cannait e.t . quant nous, on apprécie le .ton "modéré'lf et enveloppant du "I ·Ionde" . C'est pourqcioi nous no~s ~ermettr,ns de ~cdopl6ter l'appré-

, iation de J ... -1:-l .Palmier, n'ayant pas , quant à nous, ànous sou­ettre aux canons de la bienséance • . . .

Toute la prenière partie du l ivre se veut une a:nalyse de ai sous le . titre déjà très parle.nt ,en lui-même _d~ "L'Infla...; ion du sign;e ''· otre auteur, qui a &té aux meilleures écoles, (dlm), et qui

fait partie de l'élite de notre France sinon de la société des agrégés, est et se veut, ~ en croire l'indécence de son exhibitionisme, tr~s cultivé. L~, rien à dire, c'est le droit de tout le monde. Mais de plus, il se veut scientifique. L~, il y a beaucoup à dire, en particulier sur une certaine inflation du signe, à coup 'ct' indices ~-t d'un mélange lo~or:lacJ:lique qui se pré sen-· te, en toute naivet~, comme une osmose des discours rnarxis- : te, freudien et "linr;ui.stique". Ce mélang~. hétérogène ri! e}3t pas neuf, puisqu'il . f0i·t partie .du bagage . culturel de tout intellectuel moyen d€ la rive gauche. Ce qui est graye, c'est ~u'il puisse ~tre ~rig6 en rn~thode pour d6sintriquer l'id~o­lo~ie et la science. Il~va de soi que nous· n'e.tta~~one pas ces diff~rents discours en tant ~ue tels, mais bien le o6lange. On peut en effet se demander,. ou tout au moins dcoander ,,à un é:)istémolo gue, quel est le sol, le fondenen.t théorique d.'une telle entreprise. @'o~ parle t-o~, a ~uel niveau doit-on situer un tel discours ~ui , s'i~ ~e se pr&scnte pas expliciteqent coome ~ne métalan­$ue, doit être considéré cour~1e purement id~ologique, ce qui, ~ensons nous, est fficheux pour . un déuysti,ficateur d 'idéologie. ~na déj~ eu.uhe analyse psychanalytioue (sic) de mai, â tra~ ·ers le faL1eux "Un.ivers contestationnaire 11 où aunaraissaient

; ' : . ,. . . . . . .. · .L .JI._

ous nos fantasoes , refoulenents et sublioations de petits our:geois révolut.ionne.ires . 01::. a égalenent apprécié 1 'analyse e Honsi eur Il . ~lerret . de:ns la "Pensée", te::-.1porisée, il est rai , par Altusser et Garaudy. arx est u ort .t' est· la "synthèse" de ces deux précédents chef-'oeuvre.

En effet, dans les trois cas, on se pique de sé~ieux'et de :scientificité, bien que l'on ne se soucie gu~re du langage que l'on enploie alors o~me qu'on pr~tend faire une critique du langage . Plus curieux encore dans ce livre sont les Ërilles et les rnod~les d'explication, voire d'inter~r&tation, e~ployés.

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r """ Mai pe~se tour à tour par le ~ou1e du doute cartAsien, de la critique Hurn~ e~ne, de la ~ &tur~a!e. sans eue notre auteur n6-glige pour au~ant les cri t~ aues a~ hominemc Il s'agit de Mon­sieur Cohn---Bendi t, qui se::J:'D. 'l. t ~ pDraït-il, noyé dans "le pédan­tisme autodidacte do ses lecture s révolutionn3ires passéistes'' Pour tenter de nous élever LU niveau de notre auteur, nous sigi"!alerons qu 1 un tel j>_-.:_gern.erlt est :non .seulem2nt un indice d'un éli t-i SL1~R réactionnaire 1 Dai n al!ssi et. surtout , celui d' une puéri l ité tardi a" l'Ionsicu.r J ea:n. " lle. r ie E enoi;..;t L~ sc:n s do·-.1te été un tr-ès boi1. élè­ve , puis un étudia""1.t ~r :~llê..-' nt ·: très 8pprécJ_ e dans les cercl es KHagneux ~ r-1ais il ".::n.; <1~é un pe -~ trop vite. Uêr~1e en phi_los0-­phie, et sans parler d'une praxi s ni~~male qui de toute &vi­d~ce lui est total ~ment ~trcng~re, notre auteur es~ un peu 11 j -=:une", Il :1.1.' es t: g uè-cG sor t i de ~::; jup es de trè3 bons auteurs cit~s en b onne place, nllont de Fc~cault i Derrida , en p as­sant par Go Deleuze Si nous coDp:cenon3 qu2 no·tre aute .. ...:r ait été 11 agacé 11 (sic) par liarritat~on de l l 2 i : o n comprendra &galernent notre agace­ment face ~ cette logori ~ e p~6t enti euse a Notre e.uteur e.s -'c troubl ~ : ü'--~- ~ o n e, 5_ t p u se d i vertir c:-..1. m.z,i: a. lors que le (0roupe cl r Al t~JS C f~ r tr-2-,.rai l J_n.i t ci une 11 c s uvr e re-· marqu-E:ble d2 p~tienc~e et cl. 7 i:r:-t e 1 l i~e:l.ce pour donner au tez~ te de Larx une rigueur G t v~~- · .2: :;r ::_ .-- ""'l0 .'1 S 3 .si :r·ucturale Cfl.J.e nr1:!.~ .. e l~cture :..1? avoi ·L su aup :-.< r.:--. ~.,r.:: :::"l t l ui_ ccn~é~cr :: ( :r ~;_:.l 1e :~i tnti ~ :n ) ,, Il est bien ~vidanT pour t ou~ J.c mond e q u a l ' ureence e n m&i était de lj,_ re Lar:x: av s c Tj_gu r.:; u r .., s ~· ~~n,a lo:r:. F; C_! U G :I'lQ L1êi.:1 0 qtl ï t~1·-~ tussor, l :1...i , n n s 1 eB t j <.:1r.1 ;~.:i.n pr:i_;:; i:; o ur ~~ 0 ::10 s :Ji e que nous aurions du a ·'c. t e:'ldre a.:f ir. d'av }_r , [;-ù.ppo ~3onr.:> --nou s

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théor~que pc! .. ~tinen~t.: " N c tons e·: . .:. ~o r -9 l '· '~ 11 .c~or:1z"} ~ti e i té r:\ (~ -;- :: ,.~:)h=-r E: i qu .. e f'o 11.t:J. a r::: en t;-.J_ c 11 e n : :r 2 le discour R gou>J P. YY:.2ï::-r:::-: ~s l, ln P":~ r :::d . e r; ,::uchi :~ te 'i et C;el.le GU : ·~ -: ? q1-:.e n o tre ~ t!1 t -=:u .:~-- d: co ·; p r !::" -t-: a:p:r. · Ô~-; u ;._~oir :f .:1. it ::)...:: r-.se;: r:'tai 1::> S1 r fi tlr~2 e ( :=-· i c p , LJ:. f:. ··~ c

Pa rions q li e l a p .i n p a .ct d. (:.' s g <~ü.1 ch ~:- s ~· : e s a :.2 t o è i ~: -:1 c t e .:::; , pa s s é :.:_ :s -tes etc, , . .,. n (:; ccc~.:-:n · cnd~ont p :·_.::; c e s l.J_: -,esses .. Il ,ost v:;::-st i c~~H:;

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Quand ~ na~s. nou~ n e l u i e n f d rn ~s p ~ s r 2p r o ch0 et lui l~i z­serons l • J.v ,:yr~ té..ig e , ;; h -cor.û.::·l o n rJ.éri ·:~ é, d e re s-ter un géai c L1 ·~cor.J.p :i:: · :i s, T:". y a. d ô j :. s u:f :f 5 ,:; .s~ t.1~:H" r::.-~: (-· ... -::: -:::r ·oq-u_:::n-~. t~.:- ct cie c l l · ..... ""~­la tans de .l2 phi.loso:lhi e 1 po~ :r l'1. r_; p:.l S DOVhEL~ t c;:_~ l~U ~ :1i. ls ÎaS·­

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