13
N°26 – jaNvier 2015 Nous ne pouvons rester indifférents devant les événements tragiques qui ont eu lieu du 7 au 9 janvier 2015. Nous dénonçons ces actes barbares et anti- sémites qui ont voulu bâillonner la presse et tuer les valeurs républicaines. Nous affirmons notre entière solidarité avec les victimes et leurs proches. Nous restons convaincus que la plume et le crayon restent les meilleures armes pour défendre la dignité, la justice et les valeurs humaines. Vive la liberté, vive la vie. L’équipe de rédaction d’Alakyaz Enfants des rescapés du génocide de 1915

N 26 ˇ jaNvier 2015 - bibliotheque-eglise-armenienne.fr

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: N 26 ˇ jaNvier 2015 - bibliotheque-eglise-armenienne.fr

N°26 – jaNvier 2015

Nous ne pouvons rester indifférents devantles événements tragiques qui ont eu lieu du7 au 9 janvier 2015.Nous dénonçons ces actes barbares et anti-sémites qui ont voulu bâillonner la presse ettuer les valeurs républicaines.Nous affirmons notre entière solidarité avecles victimes et leurs proches.

Nous restons convaincus que la plume et lecrayon restent les meilleures armes pourdéfendre la dignité, la justice et les valeurshumaines.Vive la liberté, vive la vie.

L’équipe de rédaction d’AlakyazEnfants des rescapés du génocide de 1915

Page 2: N 26 ˇ jaNvier 2015 - bibliotheque-eglise-armenienne.fr

2alakyaz — janvier 2015

Au mois de décembre,le Centre d’Arts Cafesjiana accueilli une impor-tante exposition desœuvres de l’artisteYervand Kotchar (1899-1979), à l’occasion du 115e

anniversaire de sa nais-sance. Cette exposition aété réalisée en partena-riat avec le musée Y.Kotchar. Elle réunissait

une trentaine d’œuvres du musée et d’autres de collec-tions privées, dont des chefs-d’œuvre de la période pari-sienne et des œuvres de Yerevan. Elle permettait de suivrele parcours artistique de Kotchar et son évolution artis-tique, à travers ses peintures, son œuvre graphique et sessculptures ; l’accent était mis sur le concept de « peinturedans l’espace » créé par lui, révélant comment une imagevient à travers un processus constant de métamorphoses.

Après avoir étudié à Moscou, puis travaillé à Tbilissi,Kotchar se rend en Arménie où il est commissaire del’Union des Artistes arméniens. Sa première expositionpersonnelle a lieu dans la capitale géorgienne en 1921. Enavril 1922, il décide de partir à l’étranger vers Constanti-nople, Venise, Rome, Florence et Paris, où il expose et où ilacquiert rapidement une reconnaissance durable. C’est làqu’il commence à expérimenter la « peinture dans l’es-pace », et crée quinze œuvres d’une conception plastiquenouvelle, cherchant à intégrer dans la peinture, le tempscomme quatrième dimension. Dans le bouillonnement

intellectuel etartistique deParis des années20, il a cinq expo-sitions person-nelles etparticipe à desexpositions inter-nationales qui luidonnent l’occa-sion de rencon-trer denombreuses per-sonnalités : le cri-tique WaldemarGeorge qui seral’auteur du cata-logue, LéonceRosenberg, spé-cialiste de l’artm o d e r n e ,Braque, Chagall,

R. Delaunay, Matisse, Picabia, Arp, Picasso, Miro, Utrillo, Vla-minck, Dali… font partie de ce cercle d’avant-garde.

En 1936, au sommet de sa notoriété, Kotchar retourneà Yerevan, ce qui a des conséquences dramatiques dans savie et sur sa créativité, car le régime déclare son art,reconnu innovant en occident, contre-révolutionnaire. Il estemprisonné pour des motifs politiques de 1941 à 1943 etlibéré grâce à l’intercession de Mikoyan, qu’il avait connupendant ses années d’études. Il continue à travailler sansrelâche à Yerevan, dans un style plus conforme, mais songénie créatif s’exprime avec vigueur dans ses sculpturesmonumentales, dont les plus connues sont celles David deSassoun, dressé devant la gare de Yerevan, Vartan Mami-konian, ou Komitas à Etchmiadzine.

L’œuvre de Kotchar défie l’idéal artistique de sonépoque dans une nouvelle quête de liberté ; Il est l’un desgrands noms du modernisme du XXe siècle.

� Anahid Samikyan

NB. Des œuvres de Kotchar de « peinture dans l’es-pace » se trouvent au Musée national d’art moderne etcontemporain de Beaubourg.

Yervand Kotchar : «Défier le temps »exposition

Homme ville

Totem

Page 3: N 26 ˇ jaNvier 2015 - bibliotheque-eglise-armenienne.fr

3alakyaz — janvier 2015

Hovnatan Avédikian a voulu faire s’exprimer lestémoins non arméniens du génocide, comprendrecomment ils ont vécu ces événements, comment ils lesexpliquent, il a voulu éviter les récits souvent parallèles desrescapés arméniens, en donner une vision extérieure.

Au Théâtre National de Nice à partir du25 mars pour 6 représentations, seraévoquée la grande figure de JohannèsLepsius, témoin du génocide, à travers sonRapport sur les massacres d’Arménie (1915-1919) dont s’est inspiré Franz Werfel dansdeux chapitres de son célèbre Les 40 joursdu Musa Dagh (1930-1934).

JOHANNES LEPSIUS (1858-1926)Né en Allemagne, docteur en théologie,il préside la mission allemande d’Orient.En 1915 avec l’appui de l’empereur alle-mand Guillaume II, il obtient un rendez-vous à Constantinople avec Enver Pacha.Par divers arguments, il tente de contrerles décrets en cours ayant pour but l’ex-termination totale de la populationarménienne de l’empire ottoman.

Pour toute réponse, Enver Pacha lui expose sans retenue sesidées sanguinaires et son idéologie nationaliste forgéesdurant ses années d’études à Paris. Lepsius, terrifié, rentre enAllemagne et redemande le soutien de Guillaume II quiengagé dans la première guerre mondiale avec pour alliél’Empire ottoman, accuse Lepsius de mettre en péril cettealliance.Au péril de sa vie Lepsius retourne en Turquie pour écrire sonRapport sur les massacres d’Arménie qu’il finit de rédiger enAllemagne en 1919. Il fait parvenir des copies à de nombreuxhommes politiques et religieux avant que le gouvernementallemand saisisse l’original lors d’une perquisition à sondomicile. Lepsius fuit en Hollande.Il meurt en Italie en 1926. (D’après le dossier de presse)

SynopsisUne jeune femme évoque le passé : l’histoire de Johannès

Lepsius, un pasteur allemand, missionnaire dans l’empireottoman qui, en 1915 vient à Istanbul s’entretenir avec EnverPacha, alors ministre de l’Intérieur. Lepsius tente à traversdivers arguments de stopper les décrets de déportation et lemassacre des Arméniens. En vain.

Rentré en Allemagne, Lepsius essaie d’alerter l’opinionpublique. Il demande des sanctions militaires et diploma-tiques contre la Sublime Porte, en vain encore et Lepsius estmême menacé par son gouvernement. Rejeté de toutesparts Lepsius écoute son instinct, il retourne à Istanbul pour

rédiger un rapport secret dénonçant les crimes de masse etles déportations. Frôlant la mort, Lepsius sera recueilli parles derviches qui lui exposent leur opinion sur ces événe-ments, voix grinçante peu connue et dérangeante.

FRANZ WERFEL (1890-1945)

En 1930 ce rapport secret sera remisà Franz Werfel dans le monastèreMekhitariste de Vienne où l’écrivaincherchait à comprendre les événe-ments de 1915 pour écrire Les Qua-rante jours du Musa Dagh dans

lequel il consacrera deux chapîtres à Lepsius et à sa volontéde sauver les minorités vouées à l’extermination dans l’em-pire ottoman. Etrange résonance avec les événements encours en Autriche et en Allemagne où le parti d’Hitlerdevient la deuxième puissance politique.En 1932 tandis que des SS tyrannisent la population, Werfellit en public l’histoire de Lepsius à l’occasion de tournées lit-téraires. En 1934, deux mois après la parution des Quarantejours de Musa Dagh, Hitler interdit la publication du livre. Parla suite, toutes les œuvres de Werfel seront brûlées.Taxés de mensonges par le gouvernement turc aujourd’hui,ces écrits ont toujours pour vocation d’apporter un peu delumière sur une page bien sombre de notre Histoire. (d’aprèsle dossier de presse).

Le spectacle conçu par Hovnatan Avédi-kian est interprété par cinq jeunes artistes(acteurs, acrobates, danseurs, musiciens) dontnotre amie Astrig Siranossian. Maguy Bosna-kian en assure la chorégraphie.

D’après les notes de mise en scène de Hov-natan Avédikian la danse sera le lien entre les

scènes qui se dérouleront à Istanbul, Berlin et dans l’Orient-Express. Les personnages auront une gestuelle particulière,acrobatique, des costumes exagérés, un débit de parolesétrange…

Seul, Lepsius, encerclé par cet imaginaire, sera représentéde façon « naturaliste ».

Le spectacle Le cercle de l’ombre part des écrits de deuxpersonnes du Panthéon des Arméniens, c’est une idéeambitieuse qui redonnera à Lepsius et Werfel la placequ’ils méritent en 2015, cent ans après. Souhaitons que lemessage passe aux Niçois et aux Français en général.

� A.T. Mavian

*Spectacles Theâtre National de Nice Promenade des arts tél.04 93 13 90 90 salle Michel Simon (placement libre) plein tarif24 €, TR 18 €, tarif famille 13 €. Du 25 mars au 1er avril saufdimanche 29 et lundi 30 mars

spectacle

Le Cercle de l’OmbreSpectacle adapté et mis en scène par Hovnatan Avedikian

Page 4: N 26 ˇ jaNvier 2015 - bibliotheque-eglise-armenienne.fr

4alakyaz — janvier 2015

arménie

L’accès à l’eau potableLes habitants du village reculé de Movses, dans la

région du Tavouch, le long de la frontière avec l’Azer-baïdjan, bénéficient maintenant d’un accès à l’eau potableplus facile et plus sûr, grâce à l’intervention du ComitéInternational de la Croix Rouge (CICR) en Arménie. LeComité a amélioré les conditions d’adduction de l’eau enla rapprochant des habitations et en réalisant un captagede la source pour emplir un réservoir à l’usage de 1 350 per-sonnes. Ce genre de projets fait partie des programmes duCICR pour porter assistance aux communautés fronta-lières.

En lien avec ce projet, bénéficiant à 11 familles, le réseaud’eau existant a été complété par une conduite de 580mètres et par un réservoir en plastique de 3 000 litres avecun robinet à fermeture automatique pour éviter le gaspil-lage. Ces mesures permettent d’apporter l’eau plus prèsdes habitations alors qu’auparavant, les villageois, pour laplupart âgés, devaient parcourir environ 800 mètres pourleurs besoins quotidiens en eau. La topographie vallonnéedu lieu posait un problème de débit et une solution tech-nique a été apportée sans avoir à recourir à l’installationd’une pompe qui aurait entraîné un coût de maintenancesupplémentaire. De plus, grâce au captage de la source,l’eau arrivera par un nouveau tuyau dans un réservoir de100 mètres-cubes. Recueillie de manière sûre, chacunpourra en bénéficier, notamment en cas de pénurie ou enpériode de sécheresse.

Travaillant au plus près des besoins des populationsvivant dans des zones d’insécurité, le CICR a réalisé desprojets similaires dans d’autres villages du Tavouch, àChinari et à Nerkin Karmiraghbyur. (Armenpress)

MEDZAMORDécouvertes archéologiques

La cité antique de Medzamor avait été découverte en1968 par le professeur Korioun Meguerditchian. La ville,dominée par une citadelle, s’étendait sur environ 200 haet a pu abriter jusqu’à 50 000 habitants. Des inscriptionsdatées entre 2000 et 1800 avant J.C. y ont été trouvées. Laville constituait un complexe métallurgique et astrono-mique très important. On y travaillait le cuivre, le zinc, l’or,l’étain le fer, le manganèse et le bronze.

Récemment, des archéologues arméniens et polonais,sous la direction d’Achot Plilposyan et de Krisztof Jakubiak,ont mis en évidence l’invasion et la destruction de l’an-tique cité de Medzamor, un des sites archéologiques lesplus célèbres des environs de Yerevan.

Ces deux chercheurs ont étudié les restes de la citépendant deux ans. Ils ont découvert une structure trèsintéressante, calcinée, comprenant un riche matérielarchéologique. Cet ensemble daterait des XIe-IXe sièclesavant J. C. Il est fort probable que ce territoire formât unepartie du royaume de Van, à l’époque d’Arguishti Ier, dansle premier quart du VIIIe siècle. Tout laisse à penser que cesont les armées d’Arguishti Ier qui ont incendié la cité.Selon A. Piliposyan, l’attaque a dû être très rapide, afin d’af-faiblir le pouvoir de la cité et de la soumettre au royaumede Van. Arguishti Ier était le roi d’Urartu. Durant son règne,il a étendu les limites de son état, au Caucase, sur le terri-toire actuel de Yerevan. D’autres découvertes des cher-cheurs polonais montrent la violence des combats, parexemple le squelette décapité d’une femme d’une tren-taine d’années ou le crâne fendu d’une autre personne,toutes deux sans doute tuées durant l’attaque de la cité.Les restes découverts n’étaient pas enterrés dans destombes mais éparpillés parmi les constructions de la villebasse. Un autre point ayant attiré l’attention des cher-cheurs était le peu d’objets de valeur historique quiauraient pu donner une idée de l’importance de l’invasiond’Urartu. 

Le lieu recèle encore bien des secrets.� Anahid Samikyan

Page 5: N 26 ˇ jaNvier 2015 - bibliotheque-eglise-armenienne.fr

5alakyaz — janvier 2015

C’est avec une immense tristesse etune profonde douleur que nous avonsappris le décès de notre ami GarbisTadjian, trésorier national, membred’honneur de l’UCFAF (titre qu’il a reçu en2011) mort dans la nuit du 12 au13 décembre dernier, jour même du repasannuel de l’association auquel il s’apprê-tait à se rendre avec son épouse Suzanne.

Avec Garbis disparaît une personna-lité rare qui faisait honneur à nos asso-ciations et à notre communauté. Malgréla maladie qu’il supportait sans jamais seplaindre, il ne renonça jamais à ses mul-tiples responsabilités qu’il réalisa tou-jours avec dévouement, compétence etminutie.

Garbis était né à Sarcelles en 1931. Ilavait hérité de ses parents militant entreles deux guerres au HOG, l’amour de l’Ar-ménie. Cet attachement à cette terrelointaine mais si proche de ses racines nel’a jamais quitté. Jeune il avait adhéré à laJAF avec sa sœur Anahid ensuite il avaitrejoint l’UCFAF dont il devint en 1990 letrésorier national. Avec son épouseSuzanne il avait été également bénévoledurant 15 ans à la croix rouge arménienned’Arnouville. Il devint le trésorier d’Ar-ménie village, organisme humanitairecréé avec la JAF pour venir en aide auxsinistrés du tremblement de terre enArménie. À ce titre il gèra financièrementles projets d’urgence pour contribuer àsoulager les survivants de ce drame.

Ses différents engagements associa-tifs témoignaient de son attachementconstant à l’Arménie où il se rendit pourla dernière fois en 2008 pour accompa-

gner avec son épouse Suzanne un groupetouristique de l’UCFAF. Chacune de sesvisites était pour lui un enchantement.

Parallèlement il s’était investi dans lavie sociale française. Il avait été déléguéConsulaire à la chambre de commerce etd’industrie du Val-d’Oise et des Yvelines.Il avait été également président du syn-dicat des commerçants non sédentaires.Il était élu délégué de la MACIF de l’Ile-de-France où il assuma durant plus de 18ans la tâche d’administrateur du Fondsde solidarité de cet organisme mutua-liste important.

Garbis a eu une vie bien remplie auservice des autres. Homme de réflexion,il était pragmatique et au diapason dumonde actuel. Ce qui le caractérisaitc’était sa franchise et son bon sens auservice de l’intérêt collectif.

L’UCFAF, la JAF et la rédaction d’Alakyazprésentent leurs plus sincères condo-léances à son épouse notre chère Suzanne,à son fils Gérard et à sa belle-fille Irèneainsi qu’à ses petits enfants Julie etNicolas. Ils les assurent de leur entière etfidèle amitié.

Garbis Tadjian, trésorier national de l’UCFAF,nous a quittés

Garbis (au centre), entouré de Paul Chemedikian,président de l’UCFAF Lyon-Rhône-Alpes et de Suzanne Tachdjian

Au milieu des verres qui s’entrechoquent à l’apéritif, soudain unelarme pointe chez l’un des amis de l’UCFAF, il vient d’apprendre ledécès de Garbis, trésorier national. Nous n’osons pas en parler pourne pas couper les élans d’amitié qui s’expriment. Le présidentEdmond Yanekian prend la parole au début du repas pour souhaiterla bienvenue aux amis et explique notre tristesse. Le président d’honneur de l’association le professeur Jean-PierreMahé parle de l’amitié qui le lie depuis très longtemps à l’UCFAF. Ilparle aussi de l’Arménie et de sa situation difficile même si on peutnoter quelque amélioration. En considérant 2015, il dit que les Armé-niens sont porteurs d’un message qu’ils doivent transmettre auxautres nations. Le président de la mission 2015 et du conseil national du CCAF Alexis

Govcyan a parlé de l’ancienneté de l’UCFAF et évoqué les figures deGeorges Sarian et de Barsam Azadiguian travaillant pour la recon-naissance du génocide. Il a cité les personnalités présentes les remer-ciant chacune des tâches qu’ils mènent à bien. Il a brossé unpanorama des manifestations prévues et organisées pour cetteannée de commémoration et a salué l’implication du président dela République française pour le 24 avril 2015 en Arménie. Le 28 janviersera lancée la programmation de l’année 2015. « Il faut entretenir laflamme et pas les cendres » a-t-il lancé, jugeant que cette flammeétait de plus en plus vive parmi les jeunes, il a promis que toutes lescommunications seraient faites au fur et à mesure.En fin de repas les beaux lots de la tombola ont fait des heureux etla soirée conviviale s’est prolongée jusqu’à 17 heures.

Repas annuel de l’UCFAF, samedi 13 décembre au Yan’s Club

Page 6: N 26 ˇ jaNvier 2015 - bibliotheque-eglise-armenienne.fr

6alakyaz — janvier 2015

Samuel de RaffiLe Samuel de Raffi est réapparu

fin 2014 dans une nouvelle livrée parrapport à la version originale de 2010.Dans un format légèrement réduit,cette version revue et corrigée s’estallégée du chapitre « Le roman àl’épreuve des faits historiques », maisqui comprend toujours la biographiede 28 pages, la plus complète jamaispubliée en français. Elle devrait setrouver dans tous les foyers armé-niens et est proposée au prix de15 euros contre 29 euros précédem-ment.

Raffi (1835-1888), le « Victor Hugoarménien », légua au crépuscule de savie son chef-d’œuvre et son testa-ment, Samuel. Jamais il n’a autantmaîtrisé un style si particulier : unesymphonie chatoyante de roman-tisme et d’exotisme oriental, orga-nisée selon une compositionrigoureuse.

Samuel est un prince jeune, beau,courageux et bon mais c’est aussi unidéaliste, sensible et tourmenté. Ilorganise la résistance pour sauverl’Arménie qui vient d’épouser la foi

chrétienne au début du IVe siècle, touten restant l’héritière de trèsanciennes traditions païennes maisaussi des apports des Perses, desGrecs, des Romains, de la Chine, d’Is-raël et des Indes. La puissante Perse,fanatique du culte du Feu, lui livreune guerre sans merci, jalonnée d’ho-locaustes. À travers Samuel, Raffi par-vient non seulement à jeter lesfondements de l’Histoire de l’Arménieet à poser les questions essentielles ;visionnaire, il réussit aussi à prophé-tiser les guerres apocalyptiques duXXe siècle. Les Arméniens y payerontun terrible tribut. La Turquie dirigéepar les aventuristes du mouvementJeunes-Turcs expérimentera en effetsur eux une nouvelle arme absolue :le génocide. L’esprit de Samuel soufflaet l’Arménie survécut.

[Raffi] fut qualifié de « VictorHugo arménien », et l’on comprendpourquoi à la lecture de ce Samuelconsidéré comme son maître livre.

Livres Hebdo, Laurent Lemire

439 pages/15 euros

Les fils de la dentellièrede Bati Chétanian

Il fallait sans doute avoir étéinitiée à l’art ancestral de nouer lesfils par une mère dentellière, orphe-line réfugiée de Van, pour parvenir ànous faire voyager en une Arménie,réelle et imaginaire, avec autant desubtilité, à travers sept nouvellesdédiées chacune à une cité : Garine,Malatya, Mouch, Kharpert, Yerevan,Spitak et Van.

Les fils de Bati Chétanian sont desmots si finement juxtaposés que sonécriture emprunte souvent lesunivers de la poésie ou du conte. Tra-dition et modernité ne s’opposentpas ; la seconde s’inspire de la pre-mière, d’une profondeur et d’unerichesse insondable et bienfaisante.Le raffinement de l’expression ne sert

pas seulement une littérature enquête d’émotions, elle sert aussi dessujets d’actualité, parfois violents,comme les mouvements de lutte delibération nationale.

Bati Chétanian est originaire deRomans, dans la Drôme, où sesparents, rescapés du génocide de 1915,avaient trouvé refuge. Elle a fait desétudes de lettres classiques, avant dese consacrer à celles de l’arménienclassique et de sa traduction. Sonengagement dans cette voie découlede la conviction transmise par sesparents que la langue arménienneest la seule terre qui reste aux Armé-niens déracinés.

156 pages, 12 euros

� Marguerite Haladjian

On peut trouver et commanderles livres des Editions Thaddée chezson libraire, auprès de tous les librai-ries en ligne et sur le site www.edi-tionsthaddee.com (le port est gratuit,on peut payer par carte bleue, oupasser commande par courrier enpayant par chèque).

Les éditions Thaddée (2)

SAMUELde RAFFI

Page 7: N 26 ˇ jaNvier 2015 - bibliotheque-eglise-armenienne.fr

7alakyaz — janvier 2015

arménie

Alakyaz. Bonjour Monsieur Kévorkian,comment vous est venu ce projet, à pre-mière vue très ambitieux, de la créationde cet Institut à Yerevan ?M. K. En 2004 alors que je cherchais àacquérir un appartement à Yerevan, jefus surpris par les malfaçons relative-ment sérieuses sur certains immeu-bles en construction et pour la petitehistoire, la recherche infructueused’un plombier m’a particulièrementétonné. Depuis, après m’être informédurant quelques années, j’ai pu

constater, hélas, que ces situationsétaient courantes. Cela a renforcé,entre autres raisons, mon idée de créerun Institut franco-arménien du bâti-ment et des travaux publics (IFA-BTP)pouvant pallier ces carences. Dès 2010, mon statut de nouveauretraité m’a alors permis de consacrerbeaucoup de mon temps à définir unprojet au plus proche des besoins del’Arménie. En octobre 2011, j’ai créé l’ASIFA-BTP(association loi 1901). Depuis, au seinde l’ASIFA-BTP, une trentaine d’adhé-rents tous bénévoles, retraités ouactifs, ont pris le projet à cœur et par-ticipent avec moi à son développe-ment. Ils s’investissent au mieux deleurs possibilités afin que l’IFA-BTP

existe en Arménie.

Par votre formation vous étiez vous-même à l’origine de ce projet ?Absolument. J’en suis l’initiateur. Et aufur et à mesure de mes investigationsdes spécialistes m’ont conseillé pouren tracer les grandes lignes.

Pourquoi la construction et l’implanta-tion en Arménie d’une telle école vousont paru indispensables ?Pour de multiples raisons qui touchent

l’individu et le pays. Le secteur de la construc-tion est révélateur de lasanté d’un pays. Etchaque pays qui se veutmoderne doit posséderune industrie de laconstruction de hautequalité, incluant tant lesécoles que les entre-prises. Ce secteur enArménie est malheureu-sement désuet etmanque de moyensmodernes engendrantdes techniques de travailsouvent dépassées. De plus, depuis le trem-blement de terre de 1988et l’indépendance en

1991, des conditions géopolitiquesnégatives ont entraîné l’Arménie dansune situation économique difficile.Cette situation a poussé de nombreuxhabitants à s’exiler, et parmi eux, desouvriers qualifiés, des techniciens etingénieurs du BTP de bon niveau ontquitté le pays. Désormais, l’Arméniemanque cruellement de ces spécia-listes. Avec toutes ses filières principales etannexes, le BTP et la multitude demétiers qu’il crée sera une réellesource de travail. Le BTP est de plus unsecteur où l’ascenseur social fonc-tionne lorsque les qualités de l’indi-vidu (savoir-faire, travail, volonté etpersévérance) sont présentes. Lediplômé non seulement trouvera du

travail mais pourra même exporterson savoir-faire à l’étranger. Cet Institut sera une source derichesse pour l’Arménie car l’excellencede son niveau en fera une plate-formeinternationale bonne pour le renomde l’Arménie en attirant des étudiantsde l’étranger, arméniens ou non.L’IFA-BTP développera et moderniseral’enseignement des métiers du BTP eny apportant les dernières avancéestechniques. Cela augmentera donc lepotentiel de savoir et de savoir-faire del’Arménie qui a peu de matières pre-mières mais qui a de la matière grise…qu’il faut utiliser !

Pourquoi une école franco-armé-nienne du BTP ?Je sais par expérience (43 années dansce métier dont plus de 30 passées àl’expatriation sur des grands Chantiersinternationaux) que la France excelledans le BTP, tant au niveau des entre-prises que des écoles. Dans le secteurde la construction, avoir de tels parte-naires sera positif et bénéfique tantpour l’IFA-BTP, que pour l’Arménie et laFrance.

Qui soutient le projet en France et enArménie ? Notre projet s’appuiera sur un soclecomposé par la Francophonie, la Coo-pération Décentralisée, le BTP Français(Ecoles et Entreprises).Ainsi de par le statut d’Institut Inter-national que deviendra l’IFA BTP,chacun y trouvera son compte. – La Francophonie : la propagation dela Langue Française s’en trouvera ren-forcée (les élèves viendront en effetdes 5 continents). Depuis octo -bre 2008, l’Arménie est membre per-manent de l’OIF.L’IFA-BTP promoteur de la franco-phonie peut avoir une audience inter-nationale, et des possibilités plusfortes de financement.– La Coopération Décentralisée : lesEntreprises des Collectivités localesFrançaises nous soutenant auront plus

Rencontre avec Michel Kevorkian, Président de l’ASIFA BTPAssociation de Soutien à l’Institut Franco-Arménien du Bâtiment et des Travaux Publics,

pour sa création et sa Pérennité

Une délégation avec M. Kevorkian en bleu au centre.

Page 8: N 26 ˇ jaNvier 2015 - bibliotheque-eglise-armenienne.fr

8alakyaz — janvier 2015

d’opportunités de développement enArménie créant des partenariats avecl’IFA-BTP.24 collectivités en France sontdéjà engagées dans une coopérationdécentralisée avec l’Arménie.La Charte de la Coopération Décentra-lisée stipule que les collectivitéslocales peuvent venir en appui aux ins-titutions universitaires d’Arméniecontribuant à la promotion de la Fran-cophonie en Arménie.Les entreprises du BTP Français, pourront entre autre profiter de cepotentiel fort des élèves de l’IFA-BTP(tech niciens supérieurs ouingénieurs tous plurilingues, qualifiéstechniquement et âpres au travail) enles employant selon leurs besoins surdes chantiers internationaux devenusde plus en plus difficiles et où laconcurrence est rude.L’IFA-BTP a un besoin vital de partena-riats avec les entreprises. La synergiequi se créera permettra aux élèves del’Institut d’accéder aux stages obliga-toires en entreprise à chaque périodede leur formation. Ils profiteront ausside l’enseignement que leur prodigue-ront des professionnels (actifs ouretraités), tous des experts qui leurpermettront d’appréhender les réa-lités du BTP. Puis, pour les meilleurs despossibilités d’embauche s’offriront àeux.Les Grandes Ecoles et les Lycées Profes-sionnels du BTP Français, partenairesde l’IFA-BTP :Le 23 mai 2013, ENTPE Lyon, École Cen-trale Lyon, HEI Lille, le Lycée Claude-Nicolas Ledoux EBTP de Vincennes,l’ASIFA-BTP ainsi que 4 partenairesArméniens dont l’Académie RégionaleEuropéenne (ARE) et le Lycée Profes-sionnel Français en Arménie (LPFA) ontsigné un Mémorandum d’entente àl’Ambassade d’Arménie en France,suite à l’offre d’un bâtiment scolaire àYerevan prêté par les autorités armé-niennes.Le 13 mai 2014, HEI Lille, le LycéeClaude-Nicolas Ledoux EBTP de Vin-cennes, le lycée Maximilien Perret d’Al-fortville, l’ASIFA-BTP ont signé unProtocole de Coopération Scientifiqueavec l’IFA-BTP.Aujourd’hui, 2 entreprises françaisesARMEL, SRP sont nos partenaires.Actuellement nous pensons enfinobtenir l’appui de VINCI et VEOLIA qui

seraient de prestigieux partenaires.

Quel a été le soutien du gouvernementarménien ?Le ministère de l’Education nationalequi a accordé la licence à l’IFA-BTP, leministère de la Diaspora qui nousaidera pour promouvoir l’Institut àtravers la Diaspora, l’Ambassade d’Ar-ménieen France qui ont tous signé unelettre de soutien. L’Union Républicainedes Employeurs d’Arménie et l’Uniondes Industriels et Employeurs d’Ar-ménie ont signé chacun une conven-tion de partenariat avec l’IFA-BTP.Les locaux ont été attribués par l’Ar-ménie. Une personnalité du Gouver-

nement ayant permis à l’Institut d’êtrelogé dans un bâtiment de 2 500 m2

entièrement restauré, tout près del’UFAR. Et l’Institut aura droit à avoir 12 élèvessursitaires par an. Ce qui est excep-tionnel et qui marque la confiance del’Arménie envers le projet.

Y a-t-il déjà eu une rentrée ?En peu de temps, une campagne depromotion importante a été menée enArménie pour faire connaître l’école.L’IFA-BTP a ouvert ses portes aux pre-miers élèves en septembre 2013. Larentrée officielle s’est toutefoisdéroulée en septembre 2014. Une qua-rantaine d’élèves de niveau BAC S ontété admis sur concours afin d’entamerla première année de Prépa intégrée

du cycle d’Ingénieurs. Celle-ci faute delaboratoire de physique et chimie nesera pas homologuée en tant que telle(non-conforme aux normes ECTS).

D’où viennent les élèves actuels ?Ce sont des Arméniens d’Arménie.

Combien de filles et combien degarçons ?Une quinzaine de filles étudient dansl’Institut.

Qui enseigne actuellement ?Des professeurs arméniens de mathé-matiques et de physique-chimie. Tousqualifiés.

Combien coûtent les études ?Elles sont entièrement gratuites pourle moment. Mais l’an prochain l’ins-cription coûtera environ 1 000 $ la pre-mière année.

Quel est le cursus prévu l’année pro-chaine pour ces étudiants ?Ils doivent entrer dans une premièreannée de prépa en 2015 enfin auxnormes. D’ici là il faudra créer un labo-ratoire de physique, un laboratoire dechimie, nous nous y attelons enrecherchant les fonds nécessaires.

Y a-t-il déjà des échanges avec desécoles françaises ?En novembre dernier, 5 étudiants desHautes Etudes d’Ingénieurs (HEI) deLille ayant terminé leur 5e année

Page 9: N 26 ˇ jaNvier 2015 - bibliotheque-eglise-armenienne.fr

9alakyaz — janvier 2015

d’études (donc Ingénieurs en titre)sont allés à Yerevan dans le cadre deleur dernier stage (Eleven WeekProject-EWP) pour étudier la faisabilitédu projet et la viabilité de la créationde HEI Arménie. Aujourd’hui la direc-tion semble se diriger vers un partena-riat privilégié avec IFA-BTP.Afin de démarrer les premiers CAP enseptembre 2016, EBTP a proposé deformer sur une période de 3 mois, 4 ou5 enseignants arméniens dans sesmurs à Vincennes. Afin de bien informer les élèves et lesattirer vers nos métiers, nous organi-serons à l’Institut durant les mois defévrier à juillet, 6 à 8 « ateliers »(durée ; une semaine) où les représen-tants des Écoles partenaires vien-draient expliquer les métiers qu’ilsenseignent et où des professionnelsen activité ou retraités expliquerontleurs expériences et visions desmétiers qu’ils pratiquent ou qu’ils ontpratiqués.

De quels pays viendront les étudiants ?En majorité d’Arménie, puis de dias-pora ainsi que des non-arméniens,même si ce n’est qu’à 10 % Ils devronttous passer des tests d’entrée (maths,physique, chimie) et devront aussiapprendre le français.

Quelles sont les ambitions de l’Ecole ?Etre soutenu par les deux Etats fran-çais et Arménien en ayant des statutssimilaires à ceux de l’UFAR, obtenir lareconnaissance de ses diplômes enEurope et par la CTI (Commission desTitres d’Ingénieurs), et devenir uninstitut interrégional et interna-tional.

Comment suivez-vous l’évolution, lamise en place depuis Paris ?La directrice des études et le directeuractuel m’informent régulièrement.Un adhérent de l’ASIFA-BTP vit plus dela moitié de l’année à Yerevan et assurelà-bas une bonne coordination. Person-nellement je vais en Arménie 3 à 4 foispar an. D’autres adhérents s’y rendenten moyenne 2 fois par an. L’informationpasse bien entre nous et la franchiseest de mise.PS : nous sommes en quête d’unrecteur (ou rectrice) connaissant par-faitement le milieu éducatif français.

Quel sera le programme d’enseigne-ment ?L’IFA-BTP sera une Fondation conte-nant 3 entitésLe LPFA – Lycée Professionnel (CAP en2 ans, suivi d’un BAC Pro en 2 ans etd’un BTS en 3ans).

L’ISIFA (qui deviendra ESI) – École d’In-génieurs (2 ans de prépa intégrées +3 ans de Cycle Ingénieurs)Le Centre de Recherches – en partena-riat avec les Universités d’Arménie, nospartenaires et d’autres que nousrecherchons.Les Ateliers de travaux pratiques, les labosdivers + ceux de physique et chimie.Là seront enseignées les filières debase du BTP : bâtiment, travauxpublics, mécanique-électricité, topo-graphie plus une filière spéciale d’hy-draulique appliquée au BTP.Nous comptons recevoir environ 700élèves. Le français sera la langue d’en-seignement officielle, l’arménien lalangue administrative, le russe et l’an-glais seront les 2e langues. Le sportsera obligatoire.

Pour conclure, votre projet très ambi-tieux mais magnifique est sorti de terreet ne peut que fleurir et donner desprofessionnels à tous les niveaux duBTP dans quelques années avec lesoutien des écoles, des entreprises etdes gouvernements.Sincères félicitations à votre associationet à vous, son président, MonsieurKévorkian.

� Propos recueillis par A.T. Mavian

Chers lecteurs, soutenez et propagez Alakyaz !L’EQUIPE DE REDACTION d’ALAKYAZ remercie sincèrement ses lecteurs assidus

qui lui ont témoigné leur soutien financier pour qu’Alakyaz continue à vous informer.Nous espérons que ce soutien va continuer à se manifester au fil des jours…

Rédigez votre chèque (CERFA)à l’ordre du Cercle des Amis d’Alakyaz et l’adresser à Madame J. Karayan (trésorière)

2, chemin des Postes – 93390 Clichy sous Bois

Soutien 25 €, donateur 40 €, bienfaiteur plus de 40 €…

Merci encore.

Page 10: N 26 ˇ jaNvier 2015 - bibliotheque-eglise-armenienne.fr

10alakyaz — janvier 2015

Marguerite Ghazerian a exposé jusqu’au15 décembre ses œuvres à l’Espace Kameleon, avenue duMaine, Paris 14e.

Le visiteur est toujours marqué par une certaine religio-sité qui se dégage des œuvres de Marguerite Ghazerian,

une ombre divine passe sur tous les tableaux évoquant l’Ar-ménie ou l’Arménité et même dans ses autres œuvres pourla plupart figuratives. Vous reconnaissez son œuvre auxcouleurs et au dessin nets et francs et le contraste entre cetaspect direct et ce souffle crée le mystère de l’œuvre deMarguerite Ghazerian.

Deux femmes peintres

Isabelle Sarian expose très souvent en province et cette fois elle exposait un tableau symbole de son œuvreau Grand Palais. Ses tableaux non figuratifs ont une caractéristique : ils éclatent, ils s’ouvrent au centre de leurs grandset longs formats soit comme un nœud qui lâche, soit comme une écorce qui se brise et ce, dans une gamme magnifiquede tons qui peuvent être précieux d’or et d’argent. Elle affectionne les obliques qui traversent le tableau et elle joue avecle blanc et le noir auxquels s’ajoutent le rouge ou le bleu ou le jaune. Elle cultive le contraste des couleurs et on imaginedes glaciers, des volcans, des hameaux le long d’une route, l’imagination s’envole et découvre, c’est magnifique !

A très bientôt ! � A.T. Mavian

Page 11: N 26 ˇ jaNvier 2015 - bibliotheque-eglise-armenienne.fr

11alakyaz — janvier 2015

Manifestations culturelles janvier 2015Cueillies par l’équipe d’Alakyaz

PARIS ILE-DE-FRANCE

inauguration d’école

� Samedi 24 janvier – 11h – Inauguration dela Maternelle du Tebrotzassere – 1 bd duNord, Carrefour d’Arménie – 93340 Le Raincy.Retenez la date.

concert

� Jeudi 22 janvier – 19h40 – Hiraç Gurdenconte les aventures du Luthier aux mainsd’or — Oxfam 8 rue St-Ambroise – 75011Paris.

reunion deBat

� Mardi 10 février – 20h- Nouvelles d’Ar-ménie Magazine organise une réunion-débat « Cent ans après le génocidearménien » auquel prendront part O. Gies-bert, R. Guédiguian, S. Klarsfeld, B.H. Lévy,A. Manoukian, L. Marchand, A. Toranian.Cinéma Etoile-Saint Germain 22 rue Guil-laume Apollinaire-75006 Paris. (voir pub p.??)

diner

� Mercredi 28 janvier – Dîner du CCAFLancement de l’année 2015 à l’Hôtel du col-lectionneur à 20h51-53 rue de Courcelles 75008 Paris en pré-sence de Monsieur François Hollande, Prési-dent de la République française.

coMMeMorationS

� Dimanche 18 janvier – 16h – Hommage àHrant Dink – Péniche Anako – Bassin de laVillette – Face au 61 quai de Seine- Paris 19e

métros Jaurès ou Stalingrad� Mercredi 21 janvier – 8e anniversaire del’assassinat de Hrant Dink commémoré parle Parlement Européen� Vendredi 20 février – 20h — projection dufilm Faire quelque chose de Vincent Goubeten hommage au Groupe Manouchian. Unerencontre des derniers résistants françaisqui ont combattu le nazisme. Dédicace dulivre Rester debout, la résistance vue par sesacteurs d’Yves Blondeau, conseiller histo-rique du film. Soirée organisée par l’UCFAF 6cité du wauxhall 75010 Paris, métro Répu-blique. Entrée libre.

conFerenceS

� Samedi 24 janvier – 18h – Salle multimédiade l’Hôtel de Ville de Paris� Lundi 26 janvier – 19h – conférence sur l’artdes khatchkars par Michel Basmadjian etHaroutioun Khatchadourian, puis Aspectspeu connus de l’art arménien par DickranKouymjian, Église St Merri, rue de la VerrerieParis 4e.� Mardi 27 janvier – 19h — Les arts plas-tiques contemporains, Église St Merri, orga-nisé par le Collectif Souffle

danSe

� Dimanche 25 janvier – 18h – atelier dedanse traditionnelle arménienne – 15 € —Église St Merri -

eXPoSitionS

� Jusqu’au 18 janvier 2015 – La fabrique duromantisme, Charles Nodier et les voyagespittoresques. Musée de la vie romantique 16rue Chaptal 75009 Paris� Lundi 19 janvier – Diaspo’arts et AchotAchot – Église St Merri aux heures d’ouver-ture normales. Vernissage le mercredi 21 de19h à 21h, performances et projections.Soirée organisée par le Collectif Souffle.� Février – Exposition au Mémorial de laShoah par Claire Mouradian et HaroutiounKevorkian

concertS

� Dimanche 18 janvier – 12h15- ensemble dechants liturgiques AKN – Église St Merri-75004 Paris organisé par le collectif Souffle� Vendredi 23 janvier – 21h- Quintette Naïri– musique classique arménienne, Papiersd’Arménie-musique du folklore – Chantsarméniens d’Anatolie. Église St Merri orga-nisé par le Collectif Souffles� Samedi 24 janvier – 17h – Atelier de chantmodal arménien – Église St Merri – 15€

LYON – RHONE ALPES

conFerenceS

� Samedi 24 janvier à partir de 16h –L’APECLE de Lyon invite à Traces de mémoireaux frontières de l’Arménie par FrançoiseArdillier-Carras et Olivier Balabanian. Salonsde l’UGAB 12 rue Emile Zola 69002 Entréelibre, cocktail.� 28 janvier – 20h – 1915 le génocide assyro-chaldéo-syriaque par Joseph Yacoub. CNMADécines. PAF 5 €. Gratuit pour les adhérents.

eXPoSitionS

� Jusqu’au 8 février 2015 Autour du tracé Fic-tions et réalités de la frontière. Expositiondu collectif Dékadrage Portraits et cartes desPyrénées à l’extrême-sud de l’Europe. CPA 14rue Louis Gallet 26000 VALENCE� Du 19 janvier au 28 février – Les génocidesdu XXe siècle. CNMA rue du 24 avril Décines.� Du 4 mars au 28 mars – L’exceptionneldestin de Napoléon Bullukian – CNMADécines.� Du 5 mars au 16 mai – ALEP 1915 témoi-gnages. CNMA – rue du 24 avril – Décines.

cineMa

� Du 2 février au 6 février – Artavazd Pele-chian invité. Le 2.2. de 20h à 22h projectiondes films courts Au début et Nous présentéspar Alice Leroy et Sébastien David. ENS deLyon théâtre Kanter. ENTREE LIBRE. Le 3.2. de14 à 16 h Les habitants Les saisons Fin et Vie

présentés par Rémi Fontanel et Luc VancheriUniversité Lumière – Lyon 2 – Amphithéâtreculturel. Entrée libre. 20h30 Le scandale Paradjanov en présencede Serge Avédikian – Cinéma Le TobogganDécines4.2. 20h30 Rencontre avec Artavazd Pele-chian animée par Thierry Frémaux directeurde l’Institut Lumière, projection Les Saisonssuivie d’une discussion avec le public. Ins-titut Lumière5.2. De 10h à 12h Master class Artavazd Pele-chian animée par Serge Avédikian et RémiFontanel-Université Lumière Lyon 2 entréelibre, 20h30 Notre siècle présenté par RémiFontanel et Dario Marchiori en présence-sous réserve- d’Artavazd Pelechian6.2. de 10 à12h Master class Serge Avédikiananimée par Nedjma Moussaoul et Rémi Fon-tanel- théâtre Kantor entrée libre de 18 à 20hCarte blanche à Serge Avédikian et à Arta-vazd Péléchian ENS de LYON AmphithéâtreDescartes entrée libre

MARSEILLE – PACA

MeMoire arMenienneSPort et MeMoire

� Au printemps 2015 à l’occasion du 100e

anniversaire du génocide COURIR POUR LAMEMOIRE envisage « 1915-2015 l’Everest dela Mémoire ». Ara Khatchadourian va parl’ascension de l’Everest délivrer un messagede paix et de mémoire au monde. Abriss !� 23 et 24 janvier – Amnésie internationale1915-2015- Camp des Milles-Mucem-Dockdes suds 7e édition Raviver la mémoire (voirpublicité)

eXPoSition

� Janvier – Les Arméniens à Marseille docu-ments ARAM – Mairie de Marseille.

colloQue

� Mercredi 11 février – Lutte contre le néga-tionnisme – Faculté de Droit de Marseille.

conFerence

� Vendredi 20 février – Du génocide à laRésistance organisée par les Anciens Com-battants- Marseille

coMMeMoration

� Samedi 21 février – Commémoration enhommage au groupe Manouchian — Mar-seille.

cineMa

� Vendredi 13 février – 19h – Hommage àHenri Verneuil documentaire d’Arto Pehliva-nian en présence du réalisateur et de PatrickMalakian fils d’Henri Verneuil, soirée orga-nisée par l’Abris’s club en collaboration avecles affaires culturelles de La valette-du-var,Cinéma Henri Verneuil La valette du Var

Page 12: N 26 ˇ jaNvier 2015 - bibliotheque-eglise-armenienne.fr

12alakyaz — janvier 2015

(quartier la Couplane). Buffet sur réser-vation à l’issue de la soirée. Tél.06 83 19 58 70.

assemblée générale à toulon

Samedi 21 février – 10 h – Assem-blée générale annuelle de l’Abris’sClub. Accueil 9h30 Restaurant lesRégates quai des sous-mariniers-port de plaisance – Toulon- InvitésRoger Murena qui présentera JeanAicard arménophile toulonnais etle professeur Robert Dermergue-rian qui dédicacera son dernierouvrage : les 12 piliers de l’identité

2015

Union Culturelle Françaisedes Arméniens de France

UCFAF

1915-2015Nous n’oublieronsjamais

© M

. Asa

trya

n

© A

lber

Bab

elon

LE CALENDRIER2015

DE L’UCFAFest paru.

ENVOI PAR LA POSTE 1 ex. : 13 €

2 ex. : 24 €3 ex. : 34 €

Chèque à l’ordre de l’UCFAF,6 cité du Wauxhall

75010 Paris

� Mercredi 7 janvier – sortie du filmLe scandale Paradjanov. Serge Avédi-kian époustouflant en Paradjanov,allez vite voir ce film.

� Mercredi 7 janvier – sortie du filmCaptives d’Atom Egoyan

� Mercredi 14 janvier – sortie du filmThe Cut (v. Alakyaz numéro 25)

� Jeudi 22 janvier – 20h – Courtsmétrages de Serge Avédikian, ciné-concert de Hraïr Hratchian, soiréeorganisée par le Collectif Souffle enl’Eglise St Merri.� Samedi 31 janvier – 20h – SoiréeWilliam Saroyan – projection du filmSaroyanland de Lusin Dink avec le pro-fesseur D. Kouymdjian. Péniche Anako.

Allez au cinéma

N° 26 – Janvier 2015

MeNsueldes cultures arMéNieNNes

collectif de rédaction :M. Haladjian • alice t. Maviana. samikyan • a. siranossian

conception :Jean-Pierre Mirdjanian

réalisation :Jean-luc Hinsinger

tous droits de reproduction réservés.

Page 13: N 26 ˇ jaNvier 2015 - bibliotheque-eglise-armenienne.fr

13alakyaz — janvier 2015