8
N° 51 - février 2015 P1 et suite en P6 BILAN DE RéCOLTE LPC P3 FILIÈRE Conjoncture du lait biologique... les indicateurs au vert ! P4-5 SPéCIAL EAU La lettre d’information de l’agriculture biologique en Picardie édito Nadou Masson, Présidente Pour ce premier numéro de LABienvenue de l’année, un air de printemps plane sur l’Agriculture Biologique de notre région. On sent poindre un regain d’intérêt pour notre mode de production, de nouveaux producteurs se manifestant auprès de nous, ce que nous n’avions pas connu depuis plu- sieurs années. D’autre part des acteurs éco- nomiques picards affichent désormais des objectifs chiffrés de conversion et de collecte auprès de leurs adhérents. Nous nous réjouissons à l’ABP de cet es- sor et souhaitons que le travail que nous effectuons depuis des années produise des conversions de ferme, le développement d’atelier de transformation, l’augmentation de la collecte et de l’offre de distribution. Pour faire écho à cet élan, nous avons choisi pour thème de notre Assemblée Générale qui se déroulera le 1 er avril prochain au lycée agricole d’Airion, « le rôle des acteurs économiques dans le développement de l’AB en Picardie ». Nous comptons sur votre présence, nombreuse et active. Je souhaite que le citoyen, où qu’il soit sur le territoire picard, ait accès à l’eau et à la nourriture saine auxquelles il a droit. Début janvier, nous avons accueillis avec joie Valentin Lienard qui a rejoint l’équipe en tant que conseiller technique en marai- chage. Qu’il soit le bienvenu ! Bilan de récolte 2014 Légumes de plein champ L’année 2014 a été remarquablement douce et humide ce qui a généré des pro- blèmes de préparation du sol en sortie d’hiver et une pression de certains para- sites en cours de culture. Des pluies régulières, à partir du mois d’avril, ont allongé les plannings de mise en place mais ont favorisé les cultures à sec durant l’été. Pomme de terre Les plantations se sont déroulées, dans la plupart des cas, dans de bonnes condi- tions. Malgré les conditions climatiques, la mai- trise de l’enherbement a été satisfaisante sur l’ensemble des parcelles. En revanche, la lutte contre le mildiou a requis une attention de tous les jours, de la sortie des premières feuilles jusqu’à la récolte. Les moyens de lutte à notre dis- position nous ont permis de contenir le développement de la maladie. Du 20 septembre au 15 octobre, une pé- riode plus sèche a obligé certains produc- teurs à retarder les arrachages ; ceci a été favorable au développement des dégâts de taupin sur quelques parcelles. Les rendements à la récolte sont moyens : en chair ferme de 20 à 27 t/ha et en varié- té pour l’industrie de 25 à 35 t/ha. Carotte Les semis ont été réalisés dans de bonnes conditions. La météo a permis de les échelonner correctement. Les différentes opérations de désherbage thermique, mécanique et manuel ont pu être positionnées en temps voulu, en règle générale, ce qui a permis d’avoir des parcelles très propres lors de la récolte. La lutte contre les 2 parasites, le scléro- tinia et l’oïdium, semble avoir porté ses fruits : pas de présence visible du pre- mier lors de la récolte, peu de développe- ment à ce jour sur les lots stockés et des feuillages relativement sains, présence li- mitée d’attaque d’oïdium et d’alternaria. En fin de culture, de nombreuses par- celles ont subi d’importants dégâts dus aux campagnols des champs. Cela a pé- nalisé les rendements de 5% à 15%. Si l’année humide a favorisé les rende- ments sortis de champs, 45 à 58t/ha, il faut attendre la fin des déstockages, car ces conditions climatiques ont favorisé le développement de certains champignons telluriques qui attaquent les racines du- rant leur phase de stockage. La production d’un producteur a été gran- dement touchée par un orage de grêle. Suite de l’article en page 6

N° 51 - février 2015 édito Bilan de récolte 2014 et son fonctionnement puisqu’il a réalisé un stage de mars à octobre 2012 pendant son Master d’économie Sociale et Solidaire,

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: N° 51 - février 2015 édito Bilan de récolte 2014 et son fonctionnement puisqu’il a réalisé un stage de mars à octobre 2012 pendant son Master d’économie Sociale et Solidaire,

N° 51 - février 2015

P1 et suite en P6 Bilan de récolte lPc

P3 FiliÈre conjoncture du lait biologique... les indicateurs au vert !

P4-5 SPécial eaU

La l e t t r e d ’ i n f o rma t i on de l ’ a g r i cu l t u re b i o l og ique en P i c a rd i e

éditonadou Masson,Présidente

Pour ce premier numéro de LABienvenue de l’année, un air de printemps plane sur l’Agriculture Biologique de notre région.

On sent poindre un regain d’intérêt pour notre mode de production, de nouveaux producteurs se manifestant auprès de nous, ce que nous n’avions pas connu depuis plu-sieurs années. D’autre part des acteurs éco-nomiques picards affichent désormais des objectifs chiffrés de conversion et de collecte auprès de leurs adhérents.

Nous nous réjouissons à l’ABP de cet es-sor et souhaitons que le travail que nous effectuons depuis des années produise des conversions de ferme, le développement d’atelier de transformation, l’augmentation de la collecte et de l’offre de distribution.

Pour faire écho à cet élan, nous avons choisi pour thème de notre Assemblée Générale qui se déroulera le 1er avril prochain au lycée agricole d’Airion, « le rôle des acteurs économiques dans le développement de l’AB en Picardie ». Nous comptons sur votre présence, nombreuse et active.

Je souhaite que le citoyen, où qu’il soit sur le territoire picard, ait accès à l’eau et à la nourriture saine auxquelles il a droit.

Début janvier, nous avons accueillis avec joie Valentin Lienard qui a rejoint l’équipe en tant que conseiller technique en marai-chage. Qu’il soit le bienvenu !

Bilan de récolte 2014 légumes de plein champ

L’année 2014 a été remarquablement douce et humide ce qui a généré des pro-blèmes de préparation du sol en sortie d’hiver et une pression de certains para-sites en cours de culture. Des pluies régulières, à partir du mois d’avril, ont allongé les plannings de mise en place mais ont favorisé les cultures à sec durant l’été.

Pomme de terre Les plantations se sont déroulées, dans la plupart des cas, dans de bonnes condi-tions. Malgré les conditions climatiques, la mai-trise de l’enherbement a été satisfaisante sur l’ensemble des parcelles.En revanche, la lutte contre le mildiou a requis une attention de tous les jours, de la sortie des premières feuilles jusqu’à la récolte. Les moyens de lutte à notre dis-position nous ont permis de contenir le développement de la maladie.Du 20 septembre au 15 octobre, une pé-riode plus sèche a obligé certains produc-teurs à retarder les arrachages ; ceci a été favorable au développement des dégâts de taupin sur quelques parcelles. Les rendements à la récolte sont moyens : en chair ferme de 20 à 27 t/ha et en varié-té pour l’industrie de 25 à 35 t/ha.

carotte Les semis ont été réalisés dans de bonnes conditions. La météo a permis de les échelonner correctement.Les différentes opérations de désherbage thermique, mécanique et manuel ont pu être positionnées en temps voulu, en règle générale, ce qui a permis d’avoir des parcelles très propres lors de la récolte.

La lutte contre les 2 parasites, le scléro-tinia et l’oïdium, semble avoir porté ses fruits : pas de présence visible du pre-mier lors de la récolte, peu de développe-ment à ce jour sur les lots stockés et des feuillages relativement sains, présence li-mitée d’attaque d’oïdium et d’alternaria.En fin de culture, de nombreuses par-celles ont subi d’importants dégâts dus aux campagnols des champs. Cela a pé-nalisé les rendements de 5% à 15%.

Si l’année humide a favorisé les rende-ments sortis de champs, 45 à 58t/ha, il faut attendre la fin des déstockages, car ces conditions climatiques ont favorisé le développement de certains champignons telluriques qui attaquent les racines du-rant leur phase de stockage.La production d’un producteur a été gran-dement touchée par un orage de grêle.

Suite de l’article en page 6

Page 2: N° 51 - février 2015 édito Bilan de récolte 2014 et son fonctionnement puisqu’il a réalisé un stage de mars à octobre 2012 pendant son Master d’économie Sociale et Solidaire,

P2

Pour en savoir plus... contact au 03 22 22 58 35 > Jérôme Allais, Mission Filière ou [email protected]

Jeudi 12 février, le GABNOR, A PRO BIO et la Chambre d’Agriculture du Nord-Pas-de-Calais ont organisé une rencontre entre professionnels de la filière pomme de terre. Acteurs de la grande distribution, transformateurs, groupements de pro-ducteurs, producteurs et organismes de développement comme l’ABP étaient pré-sents.

L’objectif de l’après-midi a été de savoir comment développer la production sans déstructurer l’ensemble de la filière.

En effet, elle atteint un seuil de croissance de 5% par an comme l’a souligné Ludivine Cureau du CNIPT. La consommation de pomme de terre bio se porte mieux que la filière conventionnelle et des efforts peuvent être menés pour encore mieux la mettre en valeur dans les rayons.

Fabrice Tréhorel de la Société Coopéra-tive (SCIC) DOuAR DEN a présenté un exemple de structuration de la filière où l’ensemble des acteurs se sont regroupés en 2006 autour d’un outil de condition-nement  : un groupe de producteurs de pomme de terre de plans (Aval Douar Beo) et de consommation, des conditionneurs, des metteurs en marché (9 sur 10 existant en Bretagne) et des distributeurs. Ils ont réussi le tour de force de regrouper des acteurs autour d’intérêts communs, ce qui facilite la compréhension des réalités de chacun et les négociations, malgré des objectifs parfois différents.

Les Chambres d’Agriculture et le GABNOR ont présenté la manière dont la filière hollandaise s’est structurée. La produc-tion est gérée par des agriculteurs indivi-duels, dont certains maîtrisent les outils post récolte, en bout de champ. Elle est optimisée, avec une haute technicité, de façon à ce que les coûts de produc-tion soient les plus bas : RTK, plantation de pomme de terre pré-germée… Ils ont créés ensemble une marque collective, BIONExT, pour peser sur le marché natio-nal et à l’exportation.

Finalement, l’ensemble des participants s’est prêté, sous forme de table ronde, à un jeu collectif pour répondre à la pro-blématique d’une arrivée soudaine de volumes supplémentaires sur le marché.

StrUctUration de FiliÈre

rencontre avec le cniPt

Filières

Quels sont les changements à Bio d’ici d’abord depuis quelques mois ?Nous avons accueilli Ludovic fin novembre dernier, avec Thomas Langelus en Service civique, ils forment notre nouveau tandem. Ludovic connait déjà les clients et les four-nisseurs, c’est un vrai atout pour démarrer.Nous souhaitons qu’il rencontre un maxi-mum de clients et de producteurs avec un des administrateurs de Bio d’ici d’abord, moi-même et lorsque ce sera possible, avec Valentin Liénard, le nouveau conseiller tech-nique maraîchage de l’ABP.

Quelles ont été les dernières étapes dans la vie de la coopérative ? Le 6 février, nous avons eu un conseil d’ad-ministration qui a mis en avant une aug-mentation du chiffre d’affaires et du volume de produits vendus. La structure n’est pas encore à l’équilibre mais devrait l’être pour l’exercice de 2015. Sur le mois de janvier 2015, nous réalisons une augmentation de 70% du chiffre d’affaires par rapport à jan-vier 2014, c’est très encourageant ! Nous attribuons cette évolution aux commandes du marché d’approvisionnement de la cui-sine centrale de la ville d’Amiens.Le 15 décembre dernier, nous avons rencon-tré la ville d’Amiens, avec les producteurs qui approvisionnent la cuisine pour plani-fier sur l’année 2015 les besoins et les com-mandes à venir.

Le 23 janvier, nous avons organisé une réu-nion de planification avec les producteurs afin de programmer les besoins pour cette nouvelle saison. Ceux qui n’ont pu y partici-per peuvent nous contacter.

Et l’avenir pour Bio d’ici d’abord ?Nous travaillons sur l’organisation admi-nistrative et sur la communication de la structure. Ainsi des outils de planification des besoins de produits sont en cours de réalisation. Dans les mois qui viennent, nous souhaitons mettre en place un bulletin d’information à destination de nos clients et de nos fournisseurs pour apporter des informations régulières.Bio d’ici d’abord est à un virage de sa croissance, et même si, sur nos 3 première années nous avons connu des difficultés de trésorerie, qui ont malheureusement pesées sur nos fournisseurs, nous sommes confiants sur le développement mais pour cela nous avons besoin de recapitaliser la structure pour que chaque acteur puisse favoriser concrètement le développement de l’Agriculture Biologique sur la région. Notre coopérative fait appel à ses partenaires (producteurs, magasins et collectivités) pour soutenir son développement, en par-ticipant à son capital, afin de poursuivre les nombreux projets qui animent Bio d’ici d’abord.

Propos recueillis par Sophie Rosblack.

interVieW

laurence BourgeoisPrésidente de

Bio d’ici d’abord

du changement à Bio d’ici d’abord !Fin novembre, Mohamed el Bahri partait pour d’autres horizons profes-sionnels tandis que ludovic Pradel le remplaçait. ludovic connait la struc-ture et son fonctionnement puisqu’il a réalisé un stage de mars à octobre 2012 pendant son Master d’économie Sociale et Solidaire, puis il y a réalisé un Service civique de janvier à octobre 2013. l’aBP a souhaité à cette occa-sion faire un bilan avec laurence Bourgeois, maraîchère bio à Vignacourt et Présidente de Bio d’ici d’abord depuis 2012.

CoNtACt ludovic Pradel au 03 60 12 25 39 ou 06 13 18 83 13

6, rue des Hautes Cornes Espace Somme, 80000 AMIENS Fax 03 60 14 45 84 | www.biodicidabord.fr

RéPARtitioN dEs CLiENts EN 2014au 31 décembre

Biocoop restauration

6 %

Producteurs 1 %

Ferme Bio ile de France

12%

circuits courts 5%

cuisine centrale d’amiens

14%

Magasins 59 %

entreprises 1 %

collèges et lycées 2 %

EN QuELQuEs ChiffREsEn 2014 Bio d’ici d’abord a travaillé avec 18 magasins, 11 établisse-ments de restauration collective, et 13 autres clients parmi lesquels on retrouve Biocoop Restauration ou quelques producteurs pour leur ma-gasins à la ferme.

Pour Janvier 2015, les achats de pro-duits région représentent 75% des achats totaux du mois de la structure.

Laurence Bourgeois et Ludovic Pradel

Page 3: N° 51 - février 2015 édito Bilan de récolte 2014 et son fonctionnement puisqu’il a réalisé un stage de mars à octobre 2012 pendant son Master d’économie Sociale et Solidaire,

oBsERvAtoiRE dE LA Bio Le nombre de producteurs laitiers a diminué en 2014

déPARtEMENt

26080

totAL

NB EXPL. Bio

715426

NB vAChEs LAitiÈREs

4958862101591

QuotA LAitiER

2 855 0005 136 5441 251 0009 242 544

voLuME dE LAit PRoduit

1 9560004 382340913 000

7 251 340

sAu

89213004452637

P3

Pour en savoir plus... contact au 03 22 22 58 35 > Jérôme Allais, Mission Filière ou [email protected]

Conjonture du lait biologique... des indicateurs au vert !

Les chiffres CNIEL et de l’Agence Bio montrent toujours une augmentation de la consommation. Les ventes progressent pour l’ensemble des produits laitiers bio. Quels que soient les produits, le rythme de progression des marchés bio est supé-rieur à son équivalent conventionnel. En effet, les parts de marché des produits lai-tiers biologiques augmentent à nouveau. Le lait biologique uHT dépasse les 9% en volume. Les prix des produits biologiques sont stables (lait et beurre) voire en hausse (fromage et ultrafrais) (CNIEL, fév.

2015). 99 % du lait consommé en France est du lait français (Agence bio, 2014).

La production demeure à 485 711 millions de litres. La France est le 2ème producteur de lait de vache en Europe, après l’Alle-magne. À court terme, il pourrait y avoir une pénurie de lait bio en France (CNIEL, fév. 2015). En effet, 1 ferme laitière sur 2 arrête le lait et 1 ferme bio sur 2 n’est pas cédée à un bio. Grâce à des condi-tions météorologiques favorables, l’année 2014 a connu un afflux de lait bio (+10,1% par rapport à 2013) avec, de ce fait, un déclassement du lait bio en convention-nel. Le prix moyen du lait bio, payé pro-ducteur était de 429,13 € les 1000 litres (CNIEL, fév. 2015).

Les opérateurs laitiers picards, mais aussi nationaux, cherchent de nouveau du lait biologique pour densifier leur collecte. C’est le cas des quatre collecteurs : Biolait, Lactalis, ucanel – Lactalis et Lact’union. Ce dernier offre de nouveau une prime à

la conversion de 30 € les 1000 litres.Cette année, aucun producteur ne s’est engagé en bio. Ceci s’explique notam-ment par le manque de perspectives vis-à-vis des débouchés et de l’après quota.Depuis 2 ans, le nombre d’éleveurs de vaches laitières diminue en région : un producteur a modifié son système d’ex-ploitation en vache allaitante et un autre est parti à la retraite. Selon une étude de COPASOL Picardie qui révèle que près d’un tiers des producteurs bio ont plus de 50 ans, le renouvellement des géné-rations en bio pour maintenir le nombre d’exploitations bio est un enjeu majeur dont l’ABP s’est saisi !

Pour en savoir plus... Contacts au 03 22 22 58 30 > Mélissa thibaud, Mission Filière > Guillaume Roussel, Conseiller technique

Polyculture et Élevage

FlaSh laiterie uCANELAu sein de la coopérative uCANEL, on compte 47 producteurs de lait bio (deux produc-teurs bio et un producteur en conversion en Picardie). Ainsi, ce nombre devrait franchir la barre des cinquante producteurs l’année prochaine et la coopérative collecte mainte-nant près de 11 millions de litres de lait bio par an. Sur une année, 270 000 litres de lait sont collectés en moyenne par exploitation. Sur l’année 2014, la prime bio était de 100 € en moyenne / 1000 L, ainsi les producteurs ont été payés 440 €/ 1000 L.

Les ventes de lait Lactel bio ont augmenté de 8 % en 2014. Néanmoins, les Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) exercent une pression forte pour faire tendre les prix à la baisse et usent des produits Marque De Distributeur (MDD) parfois d’importation pour y parvenir. La coopérative souhaite densifier sa collecte progressivement pour assurer les besoins croissants du marché et le renouvellement des générations.

Lors de la réunion annuelle des produc-teurs bio de la coopérative uCANEL, il a été exposé la conjoncture et les enjeux locaux. Pour y répondre au mieux et améliorer le dialogue entre le nombre de producteurs croissant et la coopérative, la création d’une commission bio statutaire a été proposée et actée par l’assemblée.La coopérative s’oriente vers une décon-nexion du prix du lait bio par rapport aux cours conventionnels par l’établissement d’une prime de conjoncture.

Les options qui ont été trouvées sont no-tamment de...• continuer à renforcer l’organisation

collective de la production, • favoriser la communication entre les

différents acteurs de la filière,• ne pas fragmenter les metteurs

en marché (ce qui favoriserait une mise en concurrence accrue), • développer la filière industrie (chips,

flocon, RHD…) et export (ce qui im-plique d’être certifié Global Gap),• communiquerdavantagesurlespiliers

de la bio (social, environnemental, précaution, santé), •mieux présenter le produit en rayon

dans les Grandes et Moyennes Surfaces, • diversifierlagammeenconsommation

pour segmenter en distribution, •innoverpoursortirdescritèresdelava-

bilité (sachet craft…).

Toutes ces options serviront aux orga-nismes de développement pour mettre en place un programme d’actions.

ChiffREs CLés fiLiÈRE PoMME dE tERRE (CNIPT)•1873hadepommedeterrebiocultivés

en France• Bretagne (435 ha) ; Centre (197 ha) ;

NPDC (148 ha) ; Loire (103) ; Picardie (101)• 22 000 tonnes contractualisées sur la

campagne 2014-15 (+16%). Les impor-tations dépendent de la qualité de conservation en fin de campagne.• L’augmentation du panier moyen

d’achat de pomme de terre bio en cir-cuits longs est en baisse : +2,6% en 2013-2014 contre +5,9% en 2012-2013 (Kantar World Panel).

ChiffREs CLés sCiC douAR dEN • 45paysansassociés• 9expéditeurset3transformateursas-

sociés• 1technicien,8employés,1secrétaire,

1 gérant• CA2013/2014:3800000euros,pourun

volume de 5 200 t.

>> Pour aller plus loin : http://lpcbio.org/Pdf/douarden.pdf

Page 4: N° 51 - février 2015 édito Bilan de récolte 2014 et son fonctionnement puisqu’il a réalisé un stage de mars à octobre 2012 pendant son Master d’économie Sociale et Solidaire,

SPécial eaU

Le Bassin versant Seine et cours d’eau côtiers normands revoit son Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE).

Le SDAGE sert à répondre à la Directive Cadre sur l’eau qui demande l’atteinte du bon état écologique des masses d’eau.

Qu’est-ce qu’un bon état écologique des masses d’eau ?

Le bon état des eaux correspond aux conditions permettant le maintien des communautés aquatiques, floristiques et faunistiques (nourrissage, déplacement, reproduction).

Ce bon état écologique reprend des para-mètres physico-chimiques (nitrate, molé-cules dangereuses,…) de l’eau mais aussi

hydromorphologiques (présence d’habitat pour l’ensemble des phases de vie d’une population animale ou végétale).

Pour les nappes phréatiques, les critères sont la qualité chimique et la quantité.

Le bon état accomplit certains services  : la régulation des inondations, l’autoépuration, la production d’eau potable à moindre coût, la baignade.

Les communautés animales et végétales sont plus ou moins perturbées par les activités anthropiques.

Le bon état écologique attendu dans le sdAGE est la résultante de compromis entre un certain niveau d’exigence envi-ronnementale et le développement des activités humaines.

SdaGe Seine et cours d’eau côtiers normands

consultation publique sur l’eau

P4

aujourd’hui on vous demande votre avis sur ce nouveau SdaGe !Pourquoi s’y intéresser ?

en tant qu’habitant d’un territoire

Les documents d’aménagement des territoires : les SCOT, les PLu et les cartes communales, doivent être compatibles ou rendus compatibles avec le SDAGE dans un délai de 3 ans.

Le SDAGE prend également en compte et intègre les stratégies et plans natio-naux dont le PNSE qui vise à répondre aux interrogations des français sur les conséquences sanitaires à court et moyen terme de l’exposition à certaines pollu-tions de leur environnement.

en tant que professionnel agricole

Le SDAGE prend également en compte et intègre les stratégies et plans nationaux dont : • Le Plan national micropolluants 2010-2013 qui définit la stratégie globale de réduction de substances dangereuses.

• Le Plan d’adaptation de la gestion de l’eau (Ministère de l’agriculture et Minis-tère de l’écologie, du développement du-rable et de l’énergie) de novembre 2011. Par exemple sur l’irrigation.

•Le plan ECoPhYto 2018, définissant les mesures et les conditions de leur appli-cation pour réduire de 50 % l’utilisation des pesticides. le SDAGE vise à contri-buer à l’atteinte de l’objectif de réduction d’usage des pesticides de ce plan notam-ment sur les captages prioritaires.

en tant que consommateur d’eau

Vous êtes exposé à la qualité de l’eau de votre territoire. Vous pourriez financer le SDAGE à hauteur de 60€ par habitant et par an (sachant que la répartition du financement ne sera pas uniforme par habitant).

Le SDAGE fixe les objectifs d’état des eaux et son Programme de Mesures (PDM) identifie les mesures nécessaires à l’atteinte de ces objectifs.

SdaGe 2010-2015 objectifs 68% des masses d’eau superficielle en bon état

Les objectifs fixés au premier cycle (2010-2015) sont notamment 68% des cours d’eau en bon état écologique. Le bilan définitif de ce premier cycle qui ne s’achèvera qu’en 2015, n’est pas encore réalisé, cependant il semble que cet objectif ne soit pas atteint.

Le prochain SDAGE et son PDM seront en vigueur de 2016 à 2021.

SdaGe 2016-2021 objectifs 62% des masses d’eau superficielle en bon état

LEXiQuE BV : Bassin versant

GIEE : Groupement d’intérêt économique et environnementaux

PDM : Programme de Mesures

PLu : Plans locaux d’urbanisme

PNSE : Plan National Santé Environnement

RPD : Redevance pour pollutions diffuses

SCOT : Schémas de cohérence territoriale

SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux

Pour en savoir plus...Contactez delphine Beun au 03 22 22 58 38 ou [email protected]

Page 5: N° 51 - février 2015 édito Bilan de récolte 2014 et son fonctionnement puisqu’il a réalisé un stage de mars à octobre 2012 pendant son Master d’économie Sociale et Solidaire,

Le SDAGE et son PDM reprennent des dis-positions pour limiter l’ensemble des pollu-tions agissant sur l’eau. Ci-dessous ne sont présentées qu’une partie de ces disposi-tions en lien avec l’agriculture.

extrait dU SdaGe

Disposition D2.13. • Réduire la pression de fertilisation dans les zones vulnérables pour atteindre les objectifs du SdaGe

DispositionD2.14.•optimiser la couverture des sols en automne pour atteindre les ob-jectifs environnementaux du SdaGe

DispositionD2.19.•Maintenir les surfaces en herbe existantes (prairies temporaires ou permanentes)

DispositionD2.20.•limiter l’impact du drai-nage par des aménagements spécifiques

Disposition D7.110. • Poursuivre la défini-tion et la révision des volumes maximaux prélevables

état des lieux des masses d’eau

P5

Le coût de mesures jugées nécessaires pour réduire les pollutions d’origine agricole à un niveau compatible avec la restauration du bon état pour toutes les masses d’eau est estimé à plus de 9 mil-liards d’euros.

Le coût des mesures de ce scénario retenu est estimé à 1,1 milliard d’euros pour les 6 années du PDM. Ce montant, proche du rythme actuel de dépenses dans ce domaine, a donc été jugé faisable économiquement.

Sur l’ensemble du bassin de la Seine, la révision de l’état des lieux a montré que les pesticides et les nitrates restent responsables du déclassement de 78% des masses d’eau souterraines et sont également présents dans les rivières à des taux qui menacent l’état de nombreuses masses d’eau, ainsi que celui des eaux côtières.

La fermeture de captages d’eau potable pour dépassement des normes de potabilité, notamment en pesticides et en nitrates, se poursuit à un rythme soutenu depuis 2010. La réduction à la source des émissions de ces substances d’origine agricole apparait donc comme une priorité (défi 3 du SDAGE).

Sur les Vallées d’Oise (le territoire des vallées d’Oise comprend une partie de l’Oise, de l’Aisne et de la Champagne-Ardenne)

7 masses d’eau souterraines sont en bon état sur 19 !

27% des masses d’eau superficielles sont en bon ou très bon état écologique.

Le risque de non atteinte du bon état écologique des 73% restant serait dû à 55% par la pression des pollutions diffuses.

Parce que l’agriculture Biologique est le mode de production le plus respec-tueux de la ressource en eau, c’est l’occasion d’interpeler les décideurs pour recentrer les financements sur ce mode de production.

Parce que l’eau, vous l’utilisez, vous la rejetez, vous la transformez dans vos champs, vous la payez, vous êtes un acteur de l’eau, vous avez un rôle à jouer !

l’intégralité des 427 pages du SdaGe et les 242 pages du PdM sont consultables sur : www.eau-seine-normandie.fr/index.php?id=7945

Coût estimé nécessaire à l’atteinte du bon état des masses d’eau

superficielles en 2021

15 milliards2,25 milliards

Coût estimé nécessaire pour réduire les pollutions d’origine

agricole pour l’atteinte du bon état des masses d’eau

superficielles en 2021

9 milliards

scénario retenu : atteinte du bon état de 62% des masses d’eau superficielles en 2021

6,5 milliards0,78 milliard

Coût estimé nécessaire pour réduire les pollutions d’origine agricole pour l’atteinte du bon état de 62% des masses d’eau

superficielles en 2021

1,1 milliard

Bv seineBv vallée d’oise

Bv seine

SdaGe en chiffres

Le coût qui serait nécessaire à l’atteinte du bon état sur toutes les masses d’eau à l’horizon 2021 est estimé à environ 15  milliards d’euros. Le Bassin Versant des Vallées d’Oise représente 15% de ce coût soit 2,25 milliards d’euros.

Le scénario retenu est l’atteinte du bon état de 62 % des masses d’eau à l’horizon 2021. Il a été évalué à 6,5 milliards d’eu-ros. Il est très proche du rythme financier actuel et réalisable sur le plan technique. Le Bassin Versant des Vallées d’Oise re-présente 12% de ce coût soit 0,78 milliard d’euros.

LEXiQuE BV : Bassin versant

GIEE : Groupement d’intérêt économique et environnementaux

PDM : Programme de Mesures

PLu : Plans locaux d’urbanisme

PNSE : Plan National Santé Environnement

RPD : Redevance pour pollutions diffuses

SCOT : Schémas de cohérence territoriale

SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux

La Cour des Comptes vient de publier un rapport sur la politique de l’eau en France qui montre le non respect du principe pol-lueur-payeur. La question agricole est au coeur du sujet avec les choix de financement des changements de pratiques agricoles.

Les coûts induits par les pollutions dif-fuses d’origine agricole, sont esti-més à 54 milliards d’euros par an pour la dépollution nitrates et pesticides (pour l’ensemble du territoire français).

L’agriculture conventionnelle utilise de plus en plus d’intrants chimiques (+9,2% en 2013), preuve que les pratiques restent inchangées. À ce jour, seule l’agriculture biologique ga-rantie l’absence de pollution pour les pesti-cides de synthèse et des résultats probants sur la diminution des effluents de nitrates.

Développer la bio sur les territoires à enjeux eau est une solution économe et efficace.

Le plan «Ecophyto» doit être renfor-cé en augmentant la taxe RPD, elle-même redistribuée vers des dispositifs de GIEE bio et mixte, expérimentations de territoires eau et agriculture bio...

Les politiques publiques doivent condition-ner les financements des accompagnements des agriculteurs à des pratiques vertueuses pour la qualité de l’eau. L’agriculture bio-logique doit être au coeur de la construc-tion de projet agricole de territoire en lien avec la protection de la qualité de l’eau.

>>> donnez Votre aViS PoUr l’aVenir de l’eaUEN SEuLEMENT 10 MINuTES

////consultation jusqu’au 18 juin 2015////

NotE dE PositioN

Page 6: N° 51 - février 2015 édito Bilan de récolte 2014 et son fonctionnement puisqu’il a réalisé un stage de mars à octobre 2012 pendant son Master d’économie Sociale et Solidaire,

P6

le colza biologique dans la SommeretoUr SUr le toUr de Plaine de déceMBre 2014

Le 4 décembre dernier était organisé un tour de plaine Colza biologique par l’Agriculture Biologique en Picardie et ses partenaires (CETIOM, Chambre d’agriculture, BIOCER,...). Les visites des parcelles ont été l’occasion d’échanges entre agriculteurs et techniciens sur les différentes techniques mises en œuvre, pour gérer l’itinéraire cultural de cette culture à cycle long. La plateforme d’essais mise en place par l’ABP a permis d’illustrer une stratégie économe et peu interventionniste, au niveau de la gestion de l’enherbement et des ravageurs, par le développement de techniques innovantes adaptées au contexte agrobiologique. Des pesées de biomasse entrée-hiver avaient été réalisées ainsi que diverses observations en cours de cultures (comptage adventices, etc.) ont permis à tous d’évaluer l’intérêt et les limites des différentes pratiques dans un contexte donné.

Les pesées sortie-hiver à venir vont nous permettre, en intégrant les effets hivernaux, d’affiner les estimations du potentiel de rendement réalisées début décembre. Des initiatives à suivre seront prochainement présentées en plaine lors d’un prochain rallye Colza bio au printemps.

Betterave rouge

Les mises en place se sont bien déroulées et les conditions météo ont permis des levées rapides et régulières. La plupart des producteurs ont su maî-triser le développement des adventices.Les autres problèmes phytosanitaires ont grandement pénalisé les rendements.Le mildiou a fait des dégâts, notamment en raison de la difficulté à observer sa présence ; en effet, les tâches sur le feuil-lage sont réversibles, elles disparaissent dès lors que les conditions climatiques sont défavorables au mildiou. Si les at-taques ont lieu au stade 4-8 feuilles, elles induisent une déformation de la racine qui se poursuit tout au long de son déve-loppement. Les betteraves rouges sont côtelées et donc non conformes. Les trai-tements à base de cuivre sont efficaces, mais à ce jour aucun produit commercial n’a une Autorisation de Mise en Marché (AMM), ce qui interdit toute utilisation.Les campagnols ont fait des dégâts im-portants en toute fin de cycle.Des sols humides n’ont pas facilité la récolte, surtout pour les semis à plat qui ont fini de rendre la culture de la bette-rave cette année particulièrement difficile avec des résultats technico-économiques peu satisfaisants. Nous pouvons évaluer des rendements très faibles, bien que les déstockages soient en cours.

oignonsLes semis ont été réalisés fin mars dans des conditions satisfaisantes. Le temps sec et froid du début avril et les fortes pluies qui ont suivi ont provoqué des levées faibles dues à la fonte des semis. Certaines parcelles ont dû être retour-nées.Si les différentes interventions, ther-miques, mécaniques et manuelles ont pu être bien positionnées, il demeure néan-moins que les besoins en main d’œuvre manuelle restent fortement élevés (de 350 h à 400 h/ha).L’utilisation de variétés résistantes au mildiou a permis de lutter efficacement.Les conditions climatiques de la fin d’été ont été favorables au développement du botrytis qui a limité la montée en calibre. Les rendements sont hétéroclites au sein d’une même parcelle, ils sont compris entre 15 à 30 t/ha.

L’année 2014 restera une année plutôt compliquée à gérer mais qui permet de tirer les conclusions suivantes :•Uneplusgrandemaîtrisedelaproduc-

tion de pommes de terre et du stoc-kage nous permet d’envisager un déve-loppement important sur les segments industriels.• La carotte continue son implantation :

le parcours technique en production est de mieux en mieux déterminé. Il nous reste à mieux comprendre les évolutions en cours de stockage et d’imaginer des techniques qui nous permettraient d’évaluer la capacité d’un lot à se conserver plus ou moins longtemps. L’offre d’achat est, à ce jour, largement supérieure à nos capacités de production. • Les productions d’oignons et de bet-

teraves rouges doivent faire l’objet d’expérimentations pour affiner des itinéraires techniques. Ce sera le seul moyen pour rendre ces cultures écono-miquement rentables en Picardie.

Le légume de plein champ est un atout pour la plupart des exploitations pour les-quelles ce sont des cultures économique-ment rentables. son avenir est prometteur.

Carnet techniques agroécologiques

formation

2015

aBP 14, rue de 8 Mai 1945, 80090 amiens

www.bio-picardie.com

en partenariat avec

Pour aller plus loin... contacts au 03 22 22 58 30

> Clément Gaboriau, Conseiller technique en Polyculture

> simon Lenoir, Conseiller technique Grandes Cultures

> valentin Liénard, Conseiller technique Maraîchage

> Jean-Pierre Peral, Conseiller technique Légumes de plein champ

> Guillaume Roussel, Conseiller technique en Polyculture et Élevage

Page 7: N° 51 - février 2015 édito Bilan de récolte 2014 et son fonctionnement puisqu’il a réalisé un stage de mars à octobre 2012 pendant son Master d’économie Sociale et Solidaire,

Petites annoncesoFFre de Foncier> Secteur amiens Dans le cadre d’une cessation d’activité (départ en retraite) en AB (maraîchage et petit épeautre), possibilité de reprendre dès 2015 l’activité et les baux sur 6 ha. Location de hangar et bâtiments divers, voire à terme d’une maison d’habitation et location de matériel. Débouchés déjà existants. Pour plus de renseignements > éliane Nollet au 03 22 51 83 01 ou terre de liens Picardie au 03 22 41 56 62.

Vend > Foin de luzerne dactyle bio de bonne qualité en balle cubique de 500 kg.Prix de 110€ par tonne départ. Chargement et pesée d’un camion possible.dessery Frédéric, 3 ruelle du marais59252 Wasnes au Bac au 06 75 86 59 20.

P7

Global Gap. Atout ou contrainte ?La totalité des acheteurs de légumes de plein champ, en contact avec l’ABP, nous font remonter leur désir qu’une grande par-tie des cultures légumières de plein champ soient certifiées GlobalGap pour les récoltes 2016.Le cahier des charges GlobalGap est privé. Il a été rédigé par la grande distribution qui veut mettre à disposition de ses clients des produits qui respectent un certain nombre de normes, de la production à la commercialisation. À ce jour, cela concerne essentiellement les fruits et les légumes. une réflexion est en cours pour l’étendre à d’autres productions. Pour les producteurs, les règles à respecter doivent permettre d’assurer une production durable. Elles mettent notamment l’accent sur le respect des hommes et de leur envi-ronnement. Ce cahier des charges est com-plétement déconnecté de celui de l’AB et est aussi destiné aux productions conven-tionnelles. Concrètement, le producteur va prouver à son acheteur qu’il respecte le cahier des charges, via un organisme certificateur indépendant, pour une culture donnée. Ce dernier reprend en quasi-totalité la législa-tion de l’union Européenne.En matière sociale, il faut respecter ni plus ni moins le code du travail. Dès lors que l’on produit en AB, on répond à l’ensemble des exigences, au-delà de ce qu’impose le cahier des charges. Pour faire simple, si vous respectez à la lettre les différentes législations, votre ou vos cultures seront labellisées.

À ce jour, refuser la démarche Global Gap c’est admettre que l’on s’extrait en partie de ses obligations de producteur.Evidemment, sans être pour autant un irres-ponsable, nous ne sommes jamais parfai-tement irréprochables, ne serait-ce que par la complexité de la loi et donc de son igno-rance ou simplement par négligence. En cas de difficulté, nous apprenons souvent à nos dépens la réglementation, mais il est sou-vent trop tard. Si dans de nombreux cas les conséquences ne sont pas graves, il peut en être quelquefois tout autrement.Si la certification AB permet au consomma-teur d’être rassuré sur la qualité d’un pro-duit et sur le respect de l’environnement, Global Gap, lui, garantit que les femmes et les hommes qui ont participé à la chaine de production ont été correctement traités.À la vue de ces différentes réflexions, l’ABP considère Global Gap comme un atout sup-plémentaire pour le développement des cultures légumières de plein champ en Pi-cardie. Nous sommes bien conscients des efforts que les producteurs seront amenés à consentir et vous pouvez compter sur nous pour vous accompagner tout au long de cette démarche.Nous vous proposons une journée de sen-sibilisation et de découverte du cahier des charges. L’objectif principal est qu’à la fin de la formation chacun puisse évaluer l’écart entre ses pratiques et les exigences de Global Gap.Des solutions vous seront proposées pour réduire ces écarts.

Soyez PréSentS le jeUdi 5 MarS !

valentin LiénardConseiller technique en maraîchageIssu d’une formation de technicien supérieur en Agronomie, Valentin a nourrit

son expérience en travaillant pour des exploitations maraîchères aux dimensions et circuits de commercialisation variés. Il a également travaillé en tant qu’encadrant technique sur des chantiers d’insertion par l’activité économique, pour accompagner et former des salariés, tout en assurant les missions de gestion administrative et fonctionnelle. Il prend la suite de Jeanne Poulet et intègre une équipe de 5 conseillers techniques à l’ABP.

Objectifs • Acquérir les bases fondamentales des

exigences du référentiel Global GaP • Être capable de détecter les écarts

entre les exigences du référentiel et l’organisation actuelle de l’exploitation

• Savoir planifier et mettre en œuvre l’amé-lioration dans l’entreprise

Public | agriculteurs biologiques

formation

2015

aBP 14, rue de 8 Mai 1945, 80090 amiens

www.bio-picardie.com

en partenariat avec

éxigences du référentiel Global GAP connaissance et maîtrise

JEUdi 5 mars 2015 à 9hà Amiens

Avec le soutien financier de

Programme

Avec l’intervention d’un consultant manager en systèmes qualité

Matin 9h00 - 12h30• Les fondamentaux des exigences du réfé-

rentiel (module général, partie culture, partie fruits et légumes)

• Les enjeux et les impacts sur l’entreprise

12h30 Déjeuner

après-midi 14h00 - 17h30• Identification des écarts • Les modalités et le déroulement d’un audit

de certification Global Gap

INSCRIPTION

contact | Céline LEfEBvRE au 03 22 22 58 30 ou [email protected] ou fax au 03 22 41 11 08Participation : 150€/jour (déjeuner compris)inscription obligatoire aVant le 15 FéVrier 2015nombre limité à 12 places

dU côté de la Pac...cadrage national des mesures bio enfin disponibleLa négociation entre la Commission Européenne et le Ministère de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Forêt concernant les Mesures Agri-Environnementales et Climatiques (MAEC) et les aides à l’agriculture biologique (conversion et au maintien) touche à sa fin. Le Ministère est parvenu à une version quasi-stabilisée de cette partie du Document de Cadrage National (DCN), sous réserve encore de validation de la Commission européenne.En Picardie, la Commission Régionale Agro-Environnementale et Climatique prévue courant mars doit annoncer le cadre national et régional de ces différentes mesures.une fois le détail officiel connu pour chaque mesure l’aBP organisera, au cours du mois d’avril, une réunion par département afin de vous tenir informé sur les dispositifs d’aides disponibles en 2015.

Page 8: N° 51 - février 2015 édito Bilan de récolte 2014 et son fonctionnement puisqu’il a réalisé un stage de mars à octobre 2012 pendant son Master d’économie Sociale et Solidaire,

LABienvenue, la lettre d’information de l’agriculture biologique en PicardieDirecteur de la rédaction : Nadou Masson, Présidente. | Rédaction : ABP | Mise en page ABP : Virginie Roland | Crédits Photos : ABP, Fred Boucher, Anne-Sophie Flament, Benjamin Tesseidre | Imprimé en 400 exemplaires sur papier recyclé par I&RG (80). Numéro issN : en cours d’attribution.L’ABP est soutenue par le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, le fond Feader, le Conseil régional de Picardie, l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, l’Agence de l’Eau Artois-Picardie, les Conseils généraux de l’Oise et de l’Aisne.

Agriculture Biologique en Picardie | 14, rue du 8 mai 1945, 80090 Amiens | t 03 22 22 58 30 | f 03 22 41 11 08 | [email protected] | www.bio-picardie.com | ABPicardieTV sur Youtube | Facebook

Maq

uett

e Jd

Jérô

me

dran

sart

w

ww

.jd-g

raph

iste

-am

iens

.com

T

03 2

2 09

79

56 |

Mis

e en

Pag

e AB

P

agenda 2015 : les temps forts pour se mobiliser

Pour en savoir plus sur les manifestations et participer ...

> Contact Virginie roland au 03 22 22 58 31 [email protected]

Mars - avril

> 12 mars 2015, prochain Conseil d’administration de l’ABP

> du 20 au 30 mars 2015, la Semaine pour les alternatives aux Pesticides fête ses dix ans. Pour participer

www.semaine-sans-pesticides.fr

> aVril 3 dateS à conFirMer pour les réunions aideS dans les départements Somme 10 avril Aisne 14 avril après-midi Oise 17 avril après midi

> retenez cette date ! 1er avril 2015 assemblée Générale de l’aBP

au lycée agricole d’airion (60) de 10h00 à 18h00 avec au programme de la matinée un débat thématique et en après-midi l’Assemblée Générale en plénière.

2èmE FêTE dU lAIT bIO lE 7 JUIN

aU Gaec de la Petite Prée (ARCHON, 02) et à l’earl deS Bio PÂtUraGeS (HERICOuRT SuR THERAIN, 60)

L’année dernière la Picardie a participé, au coté de 9 autres régions, au succès de la Fête du Lait bio avec 10 000 petits dej’ servis, 15 000 visiteurs, 82 fermes partici-pantes en France !

La mobilisation de tous les acteurs sur les fermes a permis de créer un événement convivial où chacun a pu découvrir les coulisses de l’Agriculture Biologique, ses fondements, ses pratiques, ses engage-ments de qualité, ses acteurs ou encore ses produits de spécialité locale !

Pour la deuxième fois, la Picardie participe à cet événement à la fois pédagogique et festif pour faire venir sur les fermes les familles, les voisins, les amis et partager un délicieux petit déjeuner bio compo-sé de lait, beurre, café, céréales, œufs, confiture, pain, jus de fruits, yaourts... de quoi satisfaire les plus gourmands un dimanche matin !

De nombreuses animations seront égale-ment proposées pour égayer la matinée : visites de ferme, ateliers pour petits et grands, jeux, concerts, concours, marchés bio locaux pour ramener un petit mor-ceau de la Fête du lait bio à la maison… une fois de plus, nous convions aussi la bonne humeur à ce rendez-vous !

1,2,3... PARTICIPEz !le 7 juin, vous êtes invités à par-ticiper à votre manière à ce temps fort ! en venant visiter les fermes et déguster des produits laitiers bio de la ferme, en proposant un coup de main à l’organisation, en venant vendre vos produits sur le marché à la ferme organisé pour l’occasion...

du 1er au 15 juin 2015, la Picardie se met une nouvelle fois aux couleurs de la Bio à l’occasion de la

16ème édition du Printemps Bio à travers l’organisation de fermes ouvertes, d’apéros bio, de dégustations de produits bio qui sont autant d’occasions convi-viales pour (re)découvrir les principes, les valeurs et les pratiques de l’Agriculture biologique, pour informer et sensibiliser tous les publics et pour promouvoir la bio en Picardie et ses produits.

cette année, nous souhaitons inscrire un maximum d’évènements apéros bio et dégustations de produits bio, pendant le week-end des 13 et 14 juin.

y en aura-t’il un chez vous aussi ?

AGENdA dE SEPTEmbRE

dU 19 aU 27 SePteMBre

APPEl À PARTICIPATION

pour organiser une JOURNéE PORTES OUvERTES

sur votre ferme et promouvoir

les PROdUITS bIO lOCAUx,

pour TémOIGNER du dÉveloppement ÉQuiliBrÉ

des territoires par l’agriCulture BiologiQue

du 30 mai au 7 juin

3ème

en Picardie.Cafés de l’agriculture dans les villes pi-cardes, témoignages d’acteurs de l’agri-culture picarde, notamment bio, dans les établissements scolaires, tel est le programme de cette année, avec aussi quelques nouveautés :•DesCafés de l’agriculture en zones ru-rales avec des temps de convivalité, bio notamment.•Descollègesetdeslycéesinvitésàac-cueillir des agriculteurs avec leur conseil-ler, leur salarié, leur collaborateur... pour témoigner de leur métier et des opportu-nités d’emploi dans le secteur agricole.