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N° 557 du 03 Août 2010 - Quotidien d’informations générales Prix : 100 UM MOHAMED’EL MOUSTAPHA OULD BEDREDINE “Le combat pour l’application de Dakar est loin d’être perdu” Le président Mohamed Ould Abdel Aziz a effectué, hier, une visite éclaire dans la capitale du Hodh Gharbi. Il s’est contenté de rester à Aioun. Les autres étapes, prévues à un moment donné, ont été tout simplement supprimées. Ques- tion de temps ou de sécurité ? P.4 El Khadim Ould Semane alias Aboubakr Soubaii, chef de l’organisation « Ansa- roullah al Mourabitounes fi bilad Chin- guitt », branche de l’Aqmi dans notre pays, a menacé la France et la Mauritanie de représailles après un raid contre une base d’Aqmi au Mali le 22 juillet. P.4 Le Département d’Etat américain a re- commandé à mis en garde ses citoyens qui auraient à visiter la région du Sahel et particulièrement en Mauritanie d’obser- ver la maximum de prudence pour ne pas être la cible des attentats de l’AQMI. P.4 AZIZ À AIOUN Circulez, rien de nouveau ! TERRORISME El Khadim menace DERNIÈRE Le Département d’Etat met en garde

N° 557 du 03 Août2010 - Quotidien d’informations générales … · 2010. 8. 3. · N° 557 du 03 Août2010 - Quotidien d’informations générales Prix : 100 UM MOHAMED’ELMOUSTAPHAOULDBEDREDINE

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Page 1: N° 557 du 03 Août2010 - Quotidien d’informations générales … · 2010. 8. 3. · N° 557 du 03 Août2010 - Quotidien d’informations générales Prix : 100 UM MOHAMED’ELMOUSTAPHAOULDBEDREDINE

N° 557 du 03 Août 2010 - Quotidien d’informations générales Prix : 100 UM

MOHAMED’ELMOUSTAPHAOULD BEDREDINE

“Le combat pour l’application de Dakar est loin d’être perdu”

Le président Mohamed Ould Abdel Aziza effectué, hier, une visite éclaire dans lacapitale du Hodh Gharbi. Il s’estcontenté de rester à Aioun. Les autresétapes, prévues à un moment donné, ontété tout simplement supprimées. Ques-tion de temps ou de sécurité ?

P.4

El Khadim Ould Semane alias AboubakrSoubaii, chef de l’organisation « Ansa-roullah al Mourabitounes fi bilad Chin-guitt », branche de l’Aqmi dans notrepays, a menacé la France et la Mauritaniede représailles après un raid contre unebase d’Aqmi au Mali le 22 juillet.

P.4

Le Département d’Etat américain a re-commandé à mis en garde ses citoyensqui auraient à visiter la région du Sahel etparticulièrement en Mauritanie d’obser-ver la maximum de prudence pour ne pasêtre la cible des attentats de l’AQMI.

P.4

AZIZ ÀAIOUNCirculez, rien de nouveau !

TERRORISMEEl Khadim menace

DERNIÈRELe Départementd’Etat met en garde

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La guerre déclarée par le Président Aziz à Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) conti-nue d’inquiéter tout le monde. Même si lanébuleuse terroriste a ignoré royalement notrepays dans le communiqué lu par son chef et danslequel il a désigné la France et son président Sar-kozy en tant que (seul) coupable de l’attaque meur-trière de son camp ; ce qui en fait, désormais,l’ennemi juré des Jihadistes. Peut-on se fier à celaet croire que la Mauritanie n’est pas concernée parl’ultimatum, ni par les menaces du chef terroriste?Certainement pas. La nébuleuse terroriste avait bien la Mauritaniesur son tableau de chasse avant même que celle-cilui déclare ouvertement la guerre. Tout le mondese rappelle des attaques meurtrières perpétréescontre l’armée mauritanienne à Lemghaïty (2005),Ghallaouiya (2007) et Tourine (2008)… Des opéra-tions qui ressemblent beaucoup à une provacationet un harcèlement pour contraindre le pays à s’en-gager dans la voie de la guerre. Un ‘‘piège’’ danslequel le président Aziz est tombé, croyant être enlégitime défense et cherchant à prendre sa ven-geance contre un ennemi, partiquement insaisissa-ble. Contrairement au Mali et au Niger quirefusent de répondre aux provocations d’Al-Qaida.Ils savent pertinemment qu’ils n’ont pas lesmoyens pour l’affronter et que les cibles réelles desattaques terroristes (les Occidentaux et l’Algérie)s’abstiennent d’engager les moyens à même defaire face à la menace. Cette approche pragmatiquen’est-elle pas synonyme d’abdication ? Une hontedans la culture mauritanienne. Mais est-ce qu’ona, pour autant, les moyens pour entretenir cette po-sition téméraire d’aller ainsi en guerre contreAQMI ? Est-ce que le pouvoir n’est pas en train dese suicider ? Beaucoup de gens le pensent. En effet, jusqu’à présent, la nébuleuse terroristen’a pas été vaincue dans aucun des nombreuxfoyers de guerre qu’elle anime à travers le monde(Afghanisatn, Pakistan, Somalie, Yemen, Irak, Al-gérie…). Peut-on croire à une exception maurita-nienne ? C’est à voir si dans ce genre de situationl’espoir est permis !Mais en attendant cela, il existe des solutions répu-blicaines, autres que celle de la guerre pour affron-ter ce fléau. Elles consistent en un mélange deprévention, d’éducation, de maintien de l’ordre etde la loi. Pourquoi ne pas emprunter cette voie quia l’avantage d’être moins risquée et plus réaliste.Surtout si on ajoute à cela, une coordination effi-cace avec les voisins. Car, dans ce combat de longuehaleine, il ne faut pas trop compter sur les partiesétrangères à la zone. Celles-ci peuvent à tout mo-ment jeter l’éponge et rentrer chez elles…

BP : 1122 NouakchottTél : 00222 524 02 75 - 00222 524 02 75Fax: 00222 524 02 75e-mail : [email protected]

DIRECTEUR DE PUBLICATION : Moussa Ould HamedCOMITE DE REDACTION : Abdoulaye Ciré BâZein Ould YedaliCoulibaly Nouhoum Mohamed Mahmoud Ould TalebMoussa Ould Hamed Ould BladiDISTRIBUTION : Mohamed Lemine Tel: 640 69 76-307 99 00CORRESPONDANT AATAR:Gueye Ahmet Tel: 640 99 67COLLABORATEURSCheikh SidyaBâ SileyeCharlyMAQUETTE : Cheikh Oumar Tel: 674 67 35 / E-mail: [email protected]ége: Immeuble BMCI, 5eme Etage, Apt: 508TIRAGE : Imprimerie Nationale

Quotidien d’informationset d’analyses

ÉDITO

N° 557 du 03 Août 2010

2INSOLITES

Deux curés "pigeonnés" par des associations de défense des oiseaux

INSOLITES

Deux curés d’une église de Laxou (Meurthe-et-Moselle)sont promis "aux flammes de l’enfer" par plusieurs asso-ciations de défense des animaux, qui harcèlent leshommes d’église au prétexte que la paroisse va abriter unpiège à pigeon, a-t-on appris lundi auprès d’un des prêtresmis en cause."Nous avons reçu une centaine de mails, de courriers etd’appels téléphoniques qui nous prennent pour cible: c’est lemiracle de l’ordinateur qui multiplie les correspondances",ironise Jacques Bertholet, l’un des prêtres de la paroisse quisubit les foudres de militants de la cause animale."Nous nous sommes faits +pigeonner+", poursuit-il avec lesourire.L’un des courriers met en garde les curés quant au Jugementdernier: "Au moment de mourir, vous devrez rendre comptede ces innocents (pigeons) tués pour rien et surtout de leursouffrance au moment du trépas", menacent les militants."Les curés n’y sont de toute façon pour rien, les églises sontdes bâtiments communaux et la décision a été votée à l’una-nimité par le conseil municipal", a indiqué à l’AFP le mairede Laxou, Laurent Garcia (MoDem), qui assure des opéra-tions de capture de pigeons se font "très régulièrement dansla commune". Les militants reprochent le mode d’euthanasiedes oiseaux qui, selon eux, périssent "dans d’atroces souf-frances". "Les oiseaux capturés par les piégeurs seront tuéspar des méthodes barbares et expéditives comme à coup debâton (...) ou étouffés dans des sacs en plastique", affirmeune association belge sur son site internet, qui appelle à en-voyer des courriers aux curés. L’entreprise, agréée par le mi-nistère de l’Agriculture, a indiqué à l’AFP que l’opération decapture n’avait pas encore commencé, tout en rejetant lesaccusations des associations.Un record de 114 ans battu

En parvenant à relier New York aux Iles Scilly, traversantainsi l'Atlantique en 43 jours, quatre rameurs sont venus àbout d'un record vieux de 114 ans. Les quatre hommes ont précisément réalisé l'exploit en 43jours, 21 heures, 26 minutes et 48 secondes, soit onze joursde moins que l'ancien record établi en 1896 par deux Norvé-giens. Cette voir l'équipage était plus nombreux avec LevenBrown, 37 ans, Ray Carroll, 33 ans, Don Lennox, 41 ans etLivar Nysted, 39 ans. Pourtant, le départ a été laborieux pour les rameurs, dont ledépart a été remis deux fois en raisons de problèmes tech-niques et de conditions météorologiques instables. C'estdonc le 17 juin 2010 que le bateau de sept mètres de longs'est lancé de New York. La traversée n'a pas été de toutrepos et les hommes ont notamment souffert d'intoxicationalimentaire, tandis que Leven Brown a opéré de l'orteil RayCarroll à l'aide d'un couteau, explique l'AFP. Un record lar-gement mérité donc.

L’Association des Amis de Habib Ould Mahfoudh prie les lecteurs qui détien-draient les éditions suivantes des Journaux Le Calame : 52, Mauritanie

Demain: 18 , Al Bayane: 7 - 12 - 66, de bien vouloir les signaler à la direction du journal.

Merci

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Ces villes qui ne seront jamaisclassées au patrimoine mondial de l'UnescoVous connaissez la puissance du port de l'architecture duHavre? (Oui, oui, on a des références...).Non, parce que... depuis 2005, la ville du Havre est clas-sée au patrimoine mondial de l'UNESCO. (Si, si...)Et aux côtés du Havre, la ville chère à Laurent Ruquier(chère, en fait on ne sait pas, en tout cas, il y est né), fi-gure notamment des sites comme: Le Mont-Saint-Michelet sa baie (1979), la cathédrale de Chartres (1979), la ca-thédrale de Bourges (1992), le pont du Gard (1987), outout récemment Albi et la Réunion.Sans rapport aucun, on s'est dit: "tiens, quelles villes fran-çaises ne seront jamais classées au patrimoine mondialde l'Unesco?". Et puisque qu'on ne veut vexer personne(ouais, on va dire ça), on s'est dit: "Tiens, on va demanderaux posteurs et sur Twitter".Et voilà le résultat (provisoire, on attend encore vos ré-ponses dans les commentaires):Sur Twitter, NeilaLatrous vote Grenoble. Bon c'est vraique Grenoble, à part son téléphérique (les oeufs) qui mè-nent à la "Bastille"... On préfère aller skier que visiter,non? Autre ville qui ne sera jamais classée au patrimoinemondial de l'Unesco: Melun selon Sylvain Lapoix. Pour-quoi Melun? "L'un des lieux les plus marquants étant laprison sur l'Île-Saint-Etienne,Qui va d'ailleurs être re-construite". Mais, oui car il y a un mais: "Ne soyons pasinjuste, écrit Sylvain Lapoix, tout n'est pas laid. Mais(pour être élégant) aucun de ses monuments ne résiste àl'oubli (...) Heureusement il y a au moins Provins, Fontai-nebleau et Noisiel pour sauver la Seine-et-Marne".Toujours sur Twitter, PerringWendal, lui, vote Dun-kerque. Ah ouais Dunkerque? But why, it's a big surprise?"Parce que j'y étais il y a deux semaines et que... Com-ment dire... J'ai 'eu du mal' à trouver cette ville char-mante". Selon vous, quelles villes ne seront jamaisclassées au patrimoine de l'Unesco?

Elvis Presley sculpté dans une mine de crayonÉtats-Unis - Dalton Ghetti sculpte sur mine de crayon.Parmi ses projets, une sculpture pour chaque disparu desattentats du 11 septembre 2001, ou encore Elvis Presley. Dalton Ghetti est un sculpteur, qui réalise ses oeuvres surdes mines de crayon de bois. Il refuse de vendre ses oeu-vres et préfère les donner aux personnes dont il estproche. L'homme explique avoir commencé en sculptantle prénom d'un ami d'école et qu'il ne s'est plus arrêté de-puis. Ses oeuvres sont très variées : l'alphabet, mais aussides vis, des scies ou des coeurs enlacés et même uneéglise. Il a aussi sculpté la figure du King, Elvis Presley.Récemment, il a décidé de réaliser un modèle pourchaque défunt des attentats du 11 septembre 2001 soitplus de 3000 sculptures.

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Biladi : Jusque-là la Coordination de l’opposition dé-mocratique (C.O.D) a fait part de son attachement àl’accord cadre de Dakar. Mais il apparaît clairementque le document signé dans la capitale sénégalaise estconsidéré comme une question secondaire pour cer-taines formations affiliées à la C.O.D. Est-ce à dire quele combat pour l’application de l’accord de Dakar estdésormais perdu ?

Moustapha Ould Bedredine : Les militaires auteurs duputsch du 6 août cherchaient à reproduire le scénario dechangement de régime auquel le pays s’est habitué depuis1978. C’est-à-dire un coup d’Etat qui est généralementapplaudi par le peuple ou légalisé par un simulacre d’élec-tion. L’accord de Dakar qui est le fruit du combat engagépar les forces politiques organisées au sein du FNDD etdu RFD est venu contrecarrer leur dessein, en mettant finau processus électoral unilatéral qui visait à légaliser leurcoup d’Etat. Mais l’attitude du premier Ministre OuldLaghdhaf n’a pas permis l’application de cet accord. L’ar-ticle 4 de cet accord, en son paragraphe 7, stipule que lesparties signataires doivent continuer après la présiden-tielle à discuter pour résoudre les problèmes liés à l’enra-cinement de la démocratie, du rôle de l’armée dans unsystème démocratique, de la possibilité d’éventuellesélections anticipées... Depuis, une année est passée sansqu’aucun progrès n’ait été réalisé dans le sens de l’appli-cation de l’accord de Dakar. Mais pour autant le combatpour l’application de Dakar est loin d’être perdu. Troisfacteurs incitent à l’optimisme. Le premier est la positionde la C.O.D. La C.O.D est constituée de plusieurs partisqui ont chacun sa spécificité du point de vue de la lignepolitique, du programme…Ces partis, tout en étant d’accord sur le dialogue avec lepouvoir pour surmonter la crise politique que traverse lepays, peuvent avoir des approches différentes quant à lafaçon de mener concrètement ce dialogue. L’essentiel estqu’au niveau de l’opposition tous sont conscients de lanécessité de surmonter la crise à travers le règlement desproblèmes relatifs à l’instauration de la démocratie, àl’ouverture de médias publics, au rôle de l’armée, à la re-forme du code électoral pour permettre à tous les partispolitiques de participer aux élections prochaines d’unefaçon équitable, à la gouvernance, à l’unité nationale... Etpour le moment le règlement de ces problèmes cités

constitue une plateforme minimalepour toute l’opposition.Le second facteur est lié à la disposi-tion du président au dialogue. On nedoit pas ignorer que depuis quelquessemaines, Ould Abdel Aziz fait des pasdans le sens de l’application de l’ac-cord en convoquant tour à tour des lea-ders de l’opposition. Il avait reçu enaudience messieurs Ould El Waghf,Boidiel Ould Houmeid et récemmentmonsieur Ahmed Ould Daddah. Le troisième facteur est lié à l’attitudedu gouvernement qui, par la voix duPM, avait affirmé publiquement, en ré-pondant à mon interpellation au niveaude l’Assemblée nationale, la volonté dugouvernement à engager le dialogueavec l’ensemble de forces de l’opposi-tion. Ces pas limités et encore trèslents, effectués par le président et lePM, peuvent être considérés commeune nouvelle volonté de normaliserles relations entre le gouvernement etl’opposition. Biladi : Lors d’un débat organisé àl’hôtel El Khater, le 18 juillet passé,on a entendu le président de l’UFP, Mohamed OuldMaouloud, charger le PM, épargner le président OuldAbdel Aziz. Est-ce à dire que l’UFP évolue vers une re-connaissance des résultats de la présidentielle du 18juillet ?

M.O.B : La déclaration formulée par le président del’UFP vis-à-vis du premier Ministre, n’est pas un achar-nement contre la personne de monsieur Moulaye OuldMohamed Laghdhaf. Ce n’est pas un signe de réconcilia-tion entre l’UFP et le président de la république, si conflitil y a. Elle s’explique purement et simplement par lesmanquements constatés dans l’application de l’accord deDakar dont la responsabilité incombe au premier Minis-tre. En sa qualité de chef de gouvernement d’union na-tionale Monsieur Ould Laghdhaf avait pour mission deveiller au respect de l’accord de Dakar. Il a failli à sa mis-sion. A titre d’exemple, il a pris le décret convoquant lecollège électoral de façon unilatérale et sans l’aval de songouvernement. Biladi : Vous vous êtes levés contre le récent raid menéconjointement par les forces armées mauritaniennes etfrançaises contre une position terroriste au Mali. Pour-quoi un tel tollé face à une ‘’victoire’’ de notre armée ?

M.O.B : Il faut que l’opinion sache que la France est bienprésente militairement dans notre pays. Cette présence semanifeste de trois sortes. D’abord à travers l’existencedes conseillers militaires français sur le territoire national.Ensuite par l’existence dans le pays des sociétés privéesfrançaises à caractère militaire. Enfin par les convois mi-litaires français qui viennent de temps en temps en Mau-ritanie. Les conseillers militaires sont au nombre de septet sont éparpillés sur le territoire national. Quant aux so-ciétés privées, leur rôle est de fournir des services auxforces de l’ordre mauritaniennes. Ces sociétés ne sont ré-gies par aucune législation connue. L’arrivée de convois militaires est certainement liée àl’encadrement de nos troupes. Cette présence militaire

n’est régie par aucun accord légal approuvé par le parle-ment. Parce que les accords militaires entre l’hexagoneet la Mauritanie ont été abolis dans les années 70 et de-puis, ils n’ont jamais été rétablis. En 87, un accord a étéconvenu entre les deux gouvernements. Il a été ratifié parla France mais jamais approuvé par le parlement mauri-tanien. Cette présence militaire est donc illégale et estaussi contraire à l’intérêt suprême du pays et à son indé-pendance.Le raid mené récemment au Mali avait un seul objectif :libérer un ressortissant français. Ce qui détermine la na-ture d’une opération c’est son objectif et du moment quel’objectif est français, l’opération est française. Le rôlede l’armée mauritanienne dans le raid consistait à aiderles français dans la réalisation de leur objectif. C’est pour-quoi au niveau de l’opposition nous nous sommes levéscontre cette opération. A travers cette opération et la présence dont j’ai parlé,nous constatons le retour en force des français pour domi-ner notre pays et instrumentaliser notre armée. Quant à lalutte contre Al Qaida, nous avons une autre stratégie.Celle-ci prend appui sur deux éléments. Le premier estnos forces armées et de sécurité. Le second est la coordi-nation étroite avec les pays de la sous-région, le Mali,l’Algérie, le Niger, le Burkina-Faso. Cette stratégie avaitbien commencé à fonctionner avec la création d’un état-major commun à Tamanrasset. L’aide des autres pays nepeut-être utile que si elle est sollicitée par les pays de lasous-région. C’est pourquoi nous appelons le gouvernement et toutesles forces politiques du pays à s’engager en faveur decette stratégie et rompre avec celle qui place notre arméedans un rôle d’auxiliaire. Biladi : Lorsque le parlement a adopté le projet de loiantiterroriste, l’opposition a fait recours au Conseilconstitutionnel pour son annulation. Et lorsque le textea été réaménagé puis voté, elle a fait part de son inten-tion de faire recours une nouvelle fois. Et elle n’a jamaisproposé pas de solution de rechange.Finalement n’avez-vous pas le senti-

N° 557 du 03 Août 2010

3 À LA UNEMOHAMED’ELMOUSTAPHAOULD BEDREDINE“Le combat pour l’application de Dakar est loin d’être perdu”Mohamed El Moustapha Ould Bedredine est l’un des vice-présidents de l’UFP, député à l’Assemblée nationale et parlementaire panafricain. Ses interventions méthodiques et souvent bien étayées au parlement ont fait de lui, aux yeux de tous, le député qui évoque tous les problèmes sans exagération et sans complaisance. Il a réussi transformé son imagedans l’opinion et à effacer beaucoup de préjugésqui circulaient autour de sa personne et son engagement politique. Consacrant toute sa vie au combat politique, il n’a rien perdude sa verve et reste toujours égal à lui-même et prêt à ‘’dégainer’’ le premier, n’hésitant jamaisà dire ce qu’il pense et à dénoncer ce qui lui semble être contraire à l’intérêt du pays.Biladi l’a accroché et lui a posé quelques questions sur la situation politique, la lutte contre le terrorisme entre autres questions de l’actualité brûlante.

Suite en page 4

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N° 557 du 03 Août 2010

4ACTUALITÉVISITE DU PRÉSIDENT ÀAIOUNCirculez, rien de nouveau !

SÉNÉGAL/MAURITANIEWade promet la nationalité aux réfugiés

MOHAMED’ELMOUSTAPHAOULD BEDREDINE“Le combat pour l’applicationde Dakar est loin d’être perdu”

TERRORISMEEl Khadim menace

Le président Mohamed Ould Abdel Aziz a effectué, hier,une visite éclaire dans la capitale du Hodh Gharbi. Il s’estcontenté de rester à Aioun. Les autres étapes, prévues à unmoment donné, ont été tout simplement supprimées.Question de temps ou de sécurité ?L'unité d'hémodialyse en question aura le mérite d'épar-gner aux malades d'insuffisances rénales les voyages coû-teux sur Nouakchott. Elle est composée de 5 appareilsdont chacun peut s'occuper de 3 malades en vingt quatreheures.Le Centre hospitalier d'Aioun est composé de servicesdentaire, de pédiatrie, d'ophtalmologie, de maternité, deradiologie et de scanner, en plus d'une banque de sang etd'un laboratoire.Le président avait prononcé un bref discours dans lequelil avait affirmé la volonté du gouvernement de poursuivresa politique en matière d’infrastructures sanitaires et deroutes, des services publics de l’eau et de l’électricité dansles différents coins de la Mauritanie. Pas un mot du contexte politique marqué par les rencon-tres avec certains dirigeants de l’opposition, ni de laguerre contre le terrorisme, les deux sujets qui préoccu-pent l’opinion actuellement. Une manière de faire propreau président Aziz qui tient à donner de lui l’image du di-

rigeant proche du peuple qui ne s’intéresse qu’au quoti-dien parfois difficile du citoyen et qui fait de son amélio-ration son objectif premier. C’est en tout cas, tout cequ’on peut retenir du déplacement du président à Aioun. Reste maintenant à savoir comment le prendra-t-il lesgens habitués aux visitations présidentielles, le fast quiles accompagne et les nominations aux postes juteux dereprésentants, supposés ou réels, des populations…

ment que l’opposition dont vous faites partie, fait preuved’une attitude contre-productive en matière de luttecontre le terrorisme ?

M.O.B : En ce qui concernait le projet de loi anti-terro-riste formulé par la majorité, l’attitude de l’oppositionconsistait à lutter contre les articles qui bafouaient les li-bertés publiques et individuelles tels que les articles rela-tifs à la détention préventive qui pouvait s’étendrejusqu’à quatre ans. Dans ce même projet de loi anti-ter-roriste, le procès verbal de la police n’était pas suscepti-ble d’être attaqué devant les tribunaux. On permettaitaussi à la police de procéder à des écoutes téléphoniquessur toutes les personnes et en tout temps, d’effectuer desvisites nocturnes dans leur domicile. On permettait enfinaux autorités judiciaires d’emprisonner les enfantscomme les retraités. Voila ce contre quoi l’opposition s’est levée. Nous avonsattaqué les articles anti-constitutionnels contenus dans leprojet de loi et le conseil constitutionnel nous a donnéraison en procédant à l’annulation pure et simple dutexte. A notre grande surprise, le gouvernement a ramenéla même mouture devant le parlement. Pour tout dire, notre attitude à l’opposition est loin, trèsloin d’être contre-productive. Nous avons demandé toutsimplement de s’en tenir à la décision du Conseil consti-tutionnel. Sans quoi la loi sur le terrorisme sera anti-constitutionnelle. Malheureusement les autorités avaientun agenda qui, à leurs yeux, prime sur la constitution etsur les intérêts du pays.

Propos recueillis par Samba Camara

Selon le journal dakarois « Le Quotidien », le président del’ONG sénégalaise « rencontre africaine pour la défensedes droits de l’homme » (raddho), Alioune Tine, a mis àprofit la rencontre avec le Président sénégalais AbdoulayeWade « pour soulever le cas des réfugiés mauritaniens enterre sénégalaise ». L’on se rappelle que sur les 22 000 réfugiés mauritaniens,recensés, au Sénégal, 19 048 ont pu regagner volontaire-ment le territoire national dans le cadre d’un retour orga-nisé et digne. Ces 19 048 compatriotes, organisés en 4726 familles, ontété installés dans 117 sites, répartis dans 5 wilaya (Trarza,Brakna, Gorgol, Guidimagha et Assaba). Ils ont pu bénéficier des différents programmes del’Agence Nationale d’Appui et d’Insertion des Réfugiés(ANAIR), financée à 100% sur fonds propres de l’Etatmauritanien. Ceux qui sont restés au Sénégal se trouvent aujourd’huidans une situation de sans-papiers, sans aucun titre de sé-jour dans ce pays. Alioune Tine a expliqué au Pré¬si¬dentWade que « les titres de séjour pour dix ans que le Séné-gal avait octroyés à ces réfugiés sont arrivés à expirationet qu’ils ne peuvent plus remplir les actes les plus élé-

mentaires de la vie civile ». D’ailleurs, un groupe defemmes réfugiées avaient même menacé de s’immolerpour exiger des pièces d’identification. Le Président Abdoulaye Wade a pris l’engagement dedélivrer la carte nationale d’identité sénégalaise à toutréfugié mauritanien se trouvant sur le sol sénégalais. « La décision a satisfait la Raddho », conclut « LeQuotidien ».

AMBASSADE DES ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE ENMAURITANIECommuniqué de PresseL’Ambassade des Etats Unis à Nouakchott informe l’opinion publique que le Bureau Po-pulation, Refugiés et Migration du Département d’Etat (PRM) a approuvé, pour l’exercice2010, un financement de 2.899.420 Dollars (811.837.600 Ouguiyas) au bénéfice des refugiésMauritaniens revenants du Sénégal et des refugiés présents sur le sol mauritanien et appar-tenant à d’autres pays. Ce financement est octroyé à travers les institutions suivantes :- Le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Refugiés : 1.400.000 de Dollars(392.000.000 Ouguiyas). - World Vision International: 500.000 Dollars (140.000.000 Ouguiyas)- Counterpart International: 499.421 de Dollars (139.837.880 Ouguiyas)- International Relief and Development: 499.999 de Dollars (139. 999.720 Ouguiyas)Ces financements viseront surtout des interventions liées à l’agriculture et aux activités génératrices de revenus,dans les Wilayas du Trarza, Brakna et Gorgol, et bénéficieront à une population de plus de 22.000 personnes (re-fugiés et populations hôtes).

Nouakchott, le 1er aout 2010

Suite de la page 3

El Khadim Ould Semanealias Aboubakr Soubaii,chef de l’organisation «Ansaroullah al Mourabi-tounes fi bilad Chinguitt», branche de l’Aqmidans notre pays, a me-nacé la France et la Mau-ritanie de représailles après un raid de soldats de ces deuxpays contre une base d’Aqmi au Mali le 22 juillet. "Je disaux infidèles et croisés français (...) que nous ne resteronsjamais tranquilles tant que le sang français n’aura pas étéversé", a déclaré le chef d’Aqmi en Mauritanie, El Kha-dim Ould Semane, à l’ANI. A l’encontre de la Maurita-nie, il affirme que "combattre main dans la main avecles mécréants français est une preuve suffisante quel’armée mauritanienne combat l’islam". Ould Semaneexige en outre la restitution des corps des membresd’Aqmi, tués lors du raid, actuellement en possession del’armée mauritanienne.DERNIÈRELe Département d’Etat met en gardeLe Département d’Etat américain a recommandé à misen garde ses citoyens qui auraient à visiter la région duSahel et particulièrement en Mauritanie d’observer lamaximum de prudence pour ne pas être la cible des atten-tats de l’AQMI. Il aurait même appelé à limiter les sé-jours en Mauritanie car, dit-il, les combattants d’Al Qaidatenaient à prendre leur revanche du coup perpétré par lesforces armées mauritaniennes soutenues par les françaisen vue de libérer Michel Germaneau.

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Aux dires du gouvernement mauritanien, le raid ef-fectué par son armée, le 22 juillet dernier, est un actede prévention contre le groupe terroriste AQMI, quipréparait un attentat sur son territoire. Mais la tour-nure des événements révèle une attitude belliqueuseet provocatrice de la Mauritanie vis-à-vis du Mali,sans la moindre réaction de l'Etat malien dont le si-lence, plus que jamais angoissant, est caution à demultiples interrogations.Après le droit d'ingérence qui avait fait couler

beaucoup de salive en son temps, voici le droitde poursuite. Comme le premier, il est un prétexte

fallacieux et déstabilisateur pour violer impunément unterritoire voisin, pour un oui ou un non. En effet, le droitde poursuite, même s'il peut bien se justifier dans la luttecontre le terrorisme transfrontalier, peut pécher dans sonapplication et on ne s'y retrouve plus. Pour prendre un exemple qui ne laisse personne indiffé-rent, l'on se rappelle bien que l'accord de Doha (Qatar),signé le 3 mai 2009, pour sceller la réconciliation entreDéby et El-Béchir, ouvrant la voie à la reprise de relationsdiplomatiques interrompues en mai 2008, a été violé aunom du droit de poursuite invoqué par Idriss Déby,quelques jours seulement après la signature dudit accord. En effet, usant d'un " droit de poursuite ", Idriss Déby Itnoavait lancé, à la mi-mai 2009, des raids aériens en terri-toire soudanais pour, selon lui, "prendre en chasse lesmercenaires tchadiens à la solde du Soudan".Le même problème a opposé, la même année, le Tchadau Cameroun. Entre le Sénégal et la Guinée Bissau, cedroit de poursuite a fait longtemps débat dans le cadre dela lutte contre, d'abord, les indépendantistes du PAIGC deCabral et, ensuite, en sens inverse contre les rebelles duMFDC de la Casamance. L'on se rappelle aussi quel'Afrique du Sud a eu à frapper jusqu'au cœur de l'Angola,dans le cadre de la poursuite d'éléments déstabilisateurs.

Les cas font légion. Cependant, cette application du droitde poursuite entraîne, qu'on le veuille ou non, une notionde limitation de souveraineté. C'est pourquoi, il est important d'en définir les limitesdans le temps et dans l'espace, comme c'est souvent le casentre les Etats européens, qui ne permettent pas, sauf casexceptionnel, d'aller au-delà de 10 km à l'intérieur de leurterritoire. Parfois même sans possibilité d'interpellation. Rappelons que ce droit de poursuite remonte à très loindans l'histoire et on le retrouve dans les sociétés esclava-gistes de l'Antiquité et en particulier à Athènes et à Rome,où il était appliqué principalement aux esclaves fugitifsou recherchés pour des délits. Les cités grecques protégeaient légalement les proprié-taires d'esclaves en signant entre elles des traités qui au-torisaient la poursuite et l'extradition d'un esclave d'uneville réfugié dans une autre ville. Mais ce droit avait quand même des limites car il lui étaitparfois opposé le droit d'asile dont bénéficiait l'esclavefugitif dans certains sanctuaires, comme le Theséion et letemple des Érinyes à Athènes. L'esclave se trouvait alorssous la protection de la divinité, selon une vieille traditioncommune à toutes les civilisations antiques. Le maître nepouvait le reprendre par la force, encore moins pénétrerdans le temple, sinon il commettrait un sacrilège.C'est pour dire que si la Mauritanie brandit comme argu-ment l'usage du droit de poursuite, elle devait savoir rai-son garder et en aviser le Mali à temps. Cette question quiattend toujours une réponse s'ajoute à une autre : pourquoioser arrêter, séquestrer et enlever des citoyens maliens,des civils de surcroît, sur leur propre territoire ? et toutceci fait suite au rappel par la Mauritanie de son ambas-sadeur depuis plus de cinq mois. Visiblement, si ce n'est pas de la provocation, ça lui res-semble fort. Pendant ce temps, la réaction de l'Etat maliense fait attendre: pas de condamnation ouverte, ni déclara-tion, ni protestation. Il semble bien que le président ATTait bien compris conscience qu'on chercherait à le piéger,

en le projetant dans une guerre totale, solitaire et au pre-mier plan contre AQMI. Ce qui expliquerait sa discrétiondans la gestion du dossier, notamment dans ses derniersdéveloppements. En bon Général d'armée, donc stratège,il se renseigne, analyse, exploite et certainement mettra enœuvre sa stratégie. C'est vrai que " la diplomatie ne se fait pas à la place pu-blique " comme pour rappeler un enseignement du prési-dent-poète sénégalais Senghor, mais l'enlèvement decitoyens civils ne mérite pas pour autant une si grandediscrétion qui frise le silence angoissant, surtout qu'unefrange non négligeable de la population a déjà élevé lavoix pour protester et porter plainte contre l'armée mau-ritanienne et française. Pourtant, la Mauritanie a bien participé à l'opération Flint-lock 2010 entre les armées des pays de la sous région etqui avait pour objectif de forger parmi les nations de la ré-gion transsaharienne des relations de paix, de stabilité etde coopération et surtout de les préparer à une actioncommune contre le terrorisme, les trafics de tous ordres etl'insécurité qui menacent la quiétude des Etats de la bandesahélo-saharienne. Pourquoi alors ce raid solitaire qui atourné à la bérézina ? Amadou Baba NIANG

(L’Indépendant, 2 août 2010)

N° 557 du 03 Août 2010

5 ACTUALITÉAGISSEMENTS DE LAMAURITANIE CONTRE LEMALILe silence assourdissant du gouvernement

HODH GHARBI 10 km de routes bitumées à Aïoun Le Président de la République, Monsieur Mohamed OuldAbdel Aziz a supervisé lundi à Aïoun une cérémonie depose de la première pierre pour la construction de 10 kmde routes bitumées dans la ville. A cette occasion, le ministre de l'Equipement et desTransports, M. Camara Moussa Seydi Boubou a insistésur l'importance de ce projet eu égard au rôle qu'il joueradans l'allègement des peines des populations et des avan-tages qu'il offre à tous les quartiers de la ville.Le ministre a passé en revue les réalisations accompliesdans le domaine des infrastructures sur l'ensemble du ter-ritoire national depuis que le président de la République,Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz est à la tête del'Etat. Il a précisé que ces réalisations ont nécessité d'im-portantes ressources financières qui ont été mobilisées surle budget de l'Etat, en exécution des engagements pris parle Président de la République de désenclaver toutes leszones du pays. Le coût de ce projet qui est supervisé par ministère del'Equipement et des Transports et exécuté par la SociétéATTM est de plus d'un milliard 500 millions d'ouguiyassupportés par le budget de l'Etat. Les travaux dureront 10mois.Cette réalisation a pour but de désenclaver un certainnombre de quartiers pauvres qui étaient d'accès difficilepar le passé et de faciliter la fluidité du trafic routier danscette ville qui s'agrandit jour après jour.Elle s'inscrit également dans le cadre des efforts déployés

par le Président de la République pour satisfaire les be-soins essentiels des populations, notamment, en faveurdes couches vulnérables et des quartiers souffrant le plusde l'enclavement.Ce réseau routier vient répondre au développement queconnaît la ville, développement qui n'a pas été accompa-gné par un effort significatif dans le domaine des infra-structures depuis la création de la ville. Cela a fait quebeaucoup de quartiers de la ville sont restés entièrementenclavés malgré la présence de nombreuses populations.La réalisation de ce réseau routier urbain mettra fin défi-nitivement à l'isolement de ces quartiers en période d'hi-vernage et permettra aux populations d'accéder auxservices de l'eau, de l'électricité et de santé.Pour la même occasion, le Président de la République adonné le coup d'envoi du projet d'amélioration de l'appro-visionnement des populations en eau potable. Ce projetpermettra le renforcement des ressources en eau dans laville, grâce à la réalisation de 6 nouveaux forages. Il doitdonc mettre fin au système de rotation de distributiond'eau au niveau des quartiers et apporter une solution dé-finitive au problème de l'eau dans la ville.Le Président de la République a aussi donné le coup d'en-voi à l'extension du réseau électrique de la ville qui per-mettra la mise en place de 12 km de câbles électriques et5 transformateurs liant certains quartiers de la ville au ré-seau électrique permettant ainsi à 3000 familles supplé-mentaires de bénéficier des services électriques.

HAPA Les nouveaux membres prêtent serment Les trois nou-veaux membresde la Haute Auto-rité de Presse etd'Audiovisuel ontprêté sermentlundi dans les lo-caux de la CourSuprême àNouakchott, et cedevant le Prési-dent et les mem-bres de la coursuprême.La cérémonie or-ganisée à cette occasion s'est déroulée au cours d'uneaudience de la cour, et ce conformément aux disposi-tions de l'article 14 de la loi n° 2008-26, en date du 6mai 2008 créant la Haute Autorité de Presse et d'Au-diovisuel. Elle a eu lieu en présence du secrétaire géné-ral de l'Autorité et des autres membres de cettestructure.Les nouveaux membres de l'Autorité qui ont prêté ser-ment sont MM. Mohamed Abdallahi Ould Mohamed,Saleh Ould Tiyib Ould Dehmach et Ahmed SambaOuld Abdallahi Ould Samba.

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N° 557 du 03 Août 2010

6ÉCONOMIE

Pour avoir des informations sur la Mauritanie, consultez:www.mauritanidees.fr

GRÈCE BOURSEL'agenda de la reprise incertain L'euro au plus haut depuis trois mois

AIR LIQUIDE La croissance en 2010 toujours visée

L'économie grecque va mieux après la crise de la dettesouveraine qui a durement frappé le pays, mais la reprisen'est toujours pas à l'ordre du jour, estiment des écono-mistes qui s'appuient sur les statistiques du secteur ma-nufacturier publiées lundi. Les efforts déployés par la Grèce pour regagner laconfiance des marchés reposent toujours sur la réductiondu déficit budgétaire et de la dette, ainsi que sur la miseen oeuvre de réformes structurelles capables de soutenirla croissance.La reprise de l'économie mondiale a permis de faire pro-gresser les exportations grecques et de compenser ainsile ralentissement de l'économie du pays. Le groupe demétallurgie Viohalco, premier exportateur grec, aainsi annoncé une hausse annuelle de 8,9% de sesventes au premier trimestre, grâce à une plus fortedemande européenne.Les analystes estiment que l'économie grecque devraitcette année se contracter moins que ce que prévoientl'Union européenne et le Fonds monétaire international,qui ont anticipé une contraction de 4% du produit inté-rieur brut (PIB) grec.Mais l'impact du plan d'austérité pourrait toutefoispeser sur la reprise dans les années à venir. "Il y a degrandes chances que la récession ne soit pas aussi im-portante", explique Ben May, économiste chez CapitalEconomics, qui table sur un recul de 3,5% du PIB cetteannée. "La plus grande menace pour l'économie, cen'est pas un effondrement brutal, mais une récession quin'en finirait pas."La reprise économique est indispensable pour que laGrèce puisse honorer sa dette à l'expiration en 2012 del'aide de 110 milliards d'euros accordées par le FMI etl'UE. D'ici là, la dette grecque devrait avoir atteint 150%du PIB du pays.L'indice PMI d'activité dans le secteur manufacturier grecest ressorti en amélioration pour le deuxième mois consé-cutif en juillet, après avoir atteint un plus bas de 13 moisà 41,8 en mai. Même s'il dénote toujours une contractiond'activité, l'indice a grimpé à 45,3 contre 42,2 en juin.Les analystes estiment ainsi que l'économie grecque s'en

sort mieux que prévu. "Les chiffres font passer un mes-sage, celui d'une récession grave, mais pas aussi gravequ'on l'a craint et qui pourrait avoir trouvé son point bas",a commenté Giada Giani, économiste de Citigroup.Une contraction moins sévère pourrait également faciliterla réductions des déficits qu'Athènes veut réaliser cetteannée. Malgré la récession, le gouvernement de GeorgePapandréou a réduit de 45% son déficit budgétaire au pre-mier trimestre après la mise en oeuvre de mesures draco-niennes de hausses de taxes et de réductions de salairesdans le secteur public.La Grèce a promis de réduire son déficit pour le ramenerà 8,1% du PIB contre 13,6% en 2009. "Je pense que ledéficit devrait être légèrement supérieur à 8,1%, mais ilspeuvent atteindre (cet objectif) s'ils prennent davantagede mesures l'année prochaine", a jugé Ben May.Selon des représentants du gouvernement, une délégationde l'UE et du FMI chargée d'examiner les comptes publicsgrecs a mis certains des problèmes budgétaires grecs surle compte de la difficulté rencontrée par Athènes dans lerecouvrement d'impôts et de taxes.L'Union européenne et le FMI pensent que le pays pour-rait renouer avec la croissance en 2011, les mesures dugouvernement étant jugées de nature à doper la confiancedes investisseurs.

Alors que l'euro butait depuis plusieurs semaines sur leseuil de 1,31 dollar, le cap a été largement franchi celundi. Dans le sillage de marchés boursiers en grandeforme , soutenus par de bons indicateurs économiques enEurope et aux Etats-Unis , mais aussi par des résultatsd'entreprises rassurants , la devise européenne est aisé-ment achetée par des investisseurs au plus gros appétitpour le risque. Vers 16h45, l'euro vaut 1,3180 dollar, en hausse de1,03%. Un tel niveau n'avait pas été atteint depuis exac-tement trois mois. Selon l'analyse technique, c'est-à-direl'analyse de la courbe de l'euro/dollar, un important seuiltechnique est franchi, et une poursuite de la hausse est àprévoir. «Dans un premier temps, o n devrait assister àun rally en direction des 1,34 dollar. Au-delà, la paritéeuro/dollar prendrait la direction des 1,38».Depuis le mois de juin, l'euro est reparti à la hausse aprèsdes mois de repli (-21% en six mois) qui avaient remis encause la viabilité même de la zone euro.Les raisons? D'abord, le grand problème des dettes souveraines desEtats européens s'est estompé, alors que l'Union euro-péenne et le FMI ont déployé un plan d'aide massif (de750 milliards d'euros) pour venir en aide à un Etat au bordde la faillite. Les bons résultats des tests de résistance desbanques ont redonné confiance aux Européens en leursystème bancaire. Une confiance confortée par les bons résultats de BNPParibas, publiés ce lundi matin. Ainsi, en Europe, le sen-timent général est beaucoup moins alarmiste. Et de nom-breux indicateurs économiques viennent corroborer lathèse d'un meilleur avenir dans le Vieux Continent.

Le groupe a annoncé des résultats en hausse pour le pre-mier semestre de l’année. Son chiffre d’affaires afficheune augmentation de 9,7% et le bénéfice net part dugroupe bondit de 13,3% sur un an.Le fabricant numéro un de gaz industriels Air Liquide apublié ce lundi ses résultats pour la première moitié del’année. Son chiffre d’affaires grimpe de 9,7% en donnéespubliées (6,3% hors effet de change et de gaz naturel) à6,516 milliards d’euros. Le résultat net part du groupeaugmente de 13,3% à 676 millions d’euros. De son côté,le résultat opérationnel courant bondit de 22% à 1,084milliard d’euros. La marge opérationnelle atteint 16,6%,soit une progression de 160 points de base par rapport aupremier semestre 2009, «résultant de l’augmentation desvolumes consommés par les clients et de l’efficacité desmesures de contrôle opérationnel», selon le communiquédu groupe. L’activité gaz et services, qui représente plusde 87% du chiffre d’affaires total, croît de 13,4% en don-nées publiées (9,5% en données comparables). Les ventesaugmentent surtout dans la région Asie-Pacifique(+25,2% à 1,213 milliard d’euros) alors que l’activité enEurope progresse légèrement de 4,4% à un peu plus de 3milliards d’euros. Pour Benoît Potier, PDG d’Air Liquide,le groupe affiche «une solide progression de son chiffred’affaires et de ses résultats par rapport à la fois à 2009 et

au niveau d’avant crise de 2008». Le chiffre d’affaires aen effet retrouvé le même niveau qu’au premier semestre2008, tandis que le résultat net part du groupe est enhausse de 12,4% sur la même période. «Tous les chiffressont quasiment au maximum historique», a-t-il déclarélors d’une conférence de presse.Benoît Potier ajoute que cette évolution est «le fruit del’augmentation continue de la demande de nos clientsmais aussi de la capacité d’adaptation du groupe à unnouvel environnement, grâce à son programme ALMA»,faisant référence à un programme de développement dugroupe lancé en 2008.Par conséquent, le groupe annonce maintenir son «objec-tif d’une nouvelle croissance du résultat net en 2010, dansla continuité de nos performances historiques» (soit unemoyenne de 8% par an sur les vingt dernières années).Son concurrent allemand, Linde, numéro deux sur le mar-ché, a également publié ses résultats semestriels ce lundi.Les ventes du groupe progressent de 11,5% à 6,104 mil-liards d’euros. Le bénéfice d’exploitation atteint 1,396milliard d’euros en hausse de 26,4% sur un an. Le béné-fice net bondit de près de 80% à 445 millions d’euros.Linde a également confirmé viser une croissance de sonchiffre d’affaires et de son résultat d’exploitation pourl’année 2010.

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N° 557 du 03 Août 2010

INTERNATIONALESJORDANIE Tirs de roquettes sur Eïlat et Akaba POURPARLERS ISRAËLO-PALESTINIENSAbbas résiste aux pressions US

ZIMBABWE Mugabe fustige les sanctions occidentales

Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré à unresponsable américain qu'Israël devait s'engager sur descritères nets en ce qui concerne le processus de paix avantl'ouverture de négociations directes, rapporte-t-on desource autorisée. L'administration Obama fait pression sur Abbas pour qu'ilaccepte des entretiens directs que le Premier ministre is-raélien, Benjamin Netanyahu, se dit prêt à entamer sansdélai. L'Américain David Hale, adjoint de l'émissaired'Obama pour le Proche-Orient, George Mitchell, avaitdemandé à Abbas quand pourraient débuter des pourpar-lers directs, ont indiqué des responsables du comité exé-cutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP)informés des derniers développements.Mitchell a organisé cinq séries d'entretiens indirects entreAbbas et Netanyahu depuis mai. Le président BarackObama souhaite voir s'engager des pourparlers directs enseptembre."Le président a répondu à Hale que nous ne nous oppo-sions pas en principe à des négociations directes", a rap-porté Saleh Rafat, membre du comité exécutif. "Mais lesIsraéliens doivent nous signifier les critères retenus pourles négociations et un arrêt des activités de peuplement",a-t-il dit.Netanyahu assure que les Palestiniens peuvent mettretoutes les questions sur la table et accuse Abbas de perdredu temps.Abbas tient à ce que les discussions indirectes progres-sent avant tout passage à des pourparlers directs. Il a ditêtre l'objet de pressions internationales sans précédent vi-sant à lui faire reprendre des négociations de paix directesavec Israël. Dans un communiqué publié à l'issue d'uneréunion, le comité exécutif de l'OLP souligne que les exi-gences palestiniennes étaient une garantie de succès desfuturs pourparlers directs."Sans elles, ces pourparlers seront stériles et voués àl'échec avant de commencer", a déclaré Yasser AbedRabbo, porte-parole de l'OLP, après cette réunion.SAO TOMÉ L'opposition remporte la majorité relative L'Action démocratique indépendante (ADI, opposition)de l'ex-premier ministre Patrice Trovoada l'a emporté di-manche 1er août avec 26 sièges sur 55, échouant à gagnerla majorité absolue. Son allié naturel, le MDFM-PL n'ob-tenant qu'un député, l'exercice du pouvoir promet d'êtredifficile alors que l'alliance actuellement au pouvoir(MLTSP-PSD-PCD) dispose, elle, de la majorité absolue. Selon les résultats annoncés dans la nuit par le présidentde la Commission électorale nationale, José Carlos Bar-reiros, le Mouvement de libération de Sao Tomé-et-Principe-Parti social démocratique (MLTSP-PSD) del'actuel premier ministre Rafael Banco) est 'deuxièmeavec 21 mandats', le Parti de la convergence démocra-tique (PCD, membre de la coalition au pouvoir avec leMLSTP) est troisième avec 7 mandats. Le Mouvementdémocratique Force de changement-Parti libéral(MDFM-PL) du président Fradique de Menezes obtientun député.Le taux d'abstention pour ce scrutin réunissant près de 80000 électeurs sur les 175 000 habitants de cet archipeltrès pauvre à 300 km au large du Gabon, dans le golfe deGuinée, est de 12,15 % selon M. Barreiros. Le résultat deces élections devrait une nouvelle fois rendre le gouver-nement très fragile. Depuis 1991, et l'avènement de la dé-mocratie, pas moins de quatorze premiers ministres sesont succédé à la tête des différents gouvernements, sou-vent formés de coalitions.

Le président zimbabwéen, Robert Mugabe, s'en est prisaux pays occidentaux en affirmant que les sanctions im-posées à son parti par l'Union européenne et les Etats-Unis ne visaient qu'à l'évincer du pouvoir. S'adressant à plusieurs milliers de personnes à l'occasionde l'enterrement de sa soeur Sabina, Mugabe a accusé sesadversaires extérieurs de ne pas reconnaître le Zimbabwecomme un Etat indépendant composé de citoyens autoch-tones noirs disposant de droits sur son sol et ses res-sources naturelles.Bruxelles et Washington ont imposé des sanctions finan-cières aux entreprises d'Etat et des restrictions à la libertéde mouvement de Mugabe et de dizaines de ses collabo-rateurs il y a près de dix ans, après une campagne électo-rale marquée par des violences et au début d'une série deconfiscations de terres appartenant à des fermiers blancs.Dimanche, Mugabe s'est lancé dans une nouvelle diatribecontre ses critiques occidentaux, affirmant que leurs sanc-tions s'inscrivaient dans le cadre d'un complot dont l'ob-jectif serait d'imposer leur volonté politique à son pays."Au diable, au diable, qu'ils aillent au diable, voilà ce quenous disons", a-t-il dit avec colère. "Les sanctions doiventcesser. Elles nuisent à notre peuple, toutes tendances po-litiques confondues.""On nous traite encore comme si ce pays ne nous appar-tenait pas. Ils voudraient nous dire 'faites les choses de

telle manière, écartez Untel et Untel', et maintenant ils di-sent que Mugabe doit être le premier à s'en aller", a-t-ilajouté. "Qui donc leur a dit que leur volonté se plaçait au-dessus de celle du peuple du Zimbabwe ?"Mugabe, 86 ans, a dû accepter de conclure l'an dernier unaccord de partage du pouvoir avec son rival politique,l'actuel Premier ministre Morgan Tsvangirai, à la suite dela crise provoquée par les élections nationales de 2008,entachées de violence et de fraude selon de nombreux ob-servateurs zimbabwéens et étrangers.

Des roquettes ou obus de mortier tirés apparemment dudésert égyptien du Sinaï, où opèrent des éléments isla-mistes, sont tombées lundi sur les stations balnéaires is-raélienne d'Eïlat et jordanienne d'Akaba, où un civil a ététué, rapportent les polices des deux pays. Au ministère jordanien de l'Intérieur, on précise qu'unprojectile a explosé à quelques centaines de mètres d'unhôtel cinq étoiles d'Akaba donnant sur la mer Rouge,blessant quatre personnes dont l'une a ultérieurement suc-combé.Dans la station israélienne jumelle d'Eïlat, la police a dé-claré qu'aucune victime n'avait été signalée et qu'elle avaitretrouvé des débris de roquette, actuellement en coursd'examen. Selon le chef de la police locale, Moshe Cohen,deux autres seraient tombées dans la mer Rouge.Les projectiles venaient du sud, selon Cohen, de l'ouest,selon la même source jordanienne, ce qui semble désignerle Sinaï égyptien, d'où étaient déjà venues dans le passédes attaques contre Israël et la Jordanie.Mais, de source proche de la sécurité égyptienne, on af-firme qu'aucun tir de roquette ne pouvait provenir de lapéninsule désertique du Sinaï, dont les forces locales ontcependant du mal à contrôler les vastes étendues et reliefsdésertiques. "Les seuls projectiles qui peuvent être tirésdu Sinaï sont des obus de mortier, qui peuvent passer par-dessus ces hauteurs", a déclaré le général Abdel FadilChoucha, gouvernement du Sud-Sinaï.A Akaba, des habitants rapportent avoir entendu unegrosse explosion aux environs de l'hôtel et avoir aperçusur les lieux la carcasse d'un taxi calciné et des éclats demétal disséminés aux alentours.A Eïlat, Moshe Cohen a déclaré que ses hommes cher-chaient encore à vérifier que les cinq déflagrations enten-dues dans la matinée provenaient bien de tirs, qu'aucungroupe n'a encore revendiqués.Le président israélien Shimon Peres a condamné l'attaqueet rappelé qu'Israël et la Jordanie étaient "partenaires dansla lutte sans compromis pour éradiquer le terrorisme".Le ministre d'Etat jordanien Ali al Ayed lui a fait écho en

assurant que le royaume poursuivrait "son combat contreles terroristes qui lancent des attaques sans pitié visantdes innocents".En avril dernier, la ville d'Akaba avait été touchée par uneroquette qui n'avait pas fait de victime. Amman avait af-firmé que le tir provenait de l'extérieur et les médias israé-liens avaient supputé qu'il s'agissait du Sinaï.En 2007, un kamikaze palestinien infiltré en Israël à partirdu Sinaï s'était fait exploser dans une boulangerie d'Eïlat,entraînant dans la mort trois autres personnes.En 2005, un groupe lié à Al Qaïda avait revendiqué un tirde roquette contre un bâtiment de guerre de l'US Navymouillant dans le port d'Akaba. Le projectile avait manqué sa cible mais tué un soldat jor-danien à terre.La Jordanie et l'Egypte sont les deux seuls Etats arabes aavoir signé des accords de paix en bonne et due formeavec Israël. Mais leurs relations avec l'Etat juif sont tendues depuisque la seconde intifada palestinienne a éclaté il y a prèsde dix ans.

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Les Mourabitoune disputeront, le 11 aout prochain austade olympique un match amical international face à lasélection de Palestine, dans le cadre de la journée FIFA.Selon des sources proches de la fédération palestiniennede football, Moussa Bzaz, l'entraîneur de l'équipe natio-nale palestinienne, a annoncé la liste des joueurs palesti-niens qui vont participer au match amical contre lesMourabitoune. La délégation palestinienne est attendueà Nouakchott, le 7 août prochain. Cette délégation est composée de 22 joueurs et 9dirigeants. Diverses sources renseignent que le gardien de but pales-tinien, Ramzi Saleh, s'est excusé auprès de l'entraîneur del'équipe nationale, Moussa Bzaz, de ne pouvoir se join-dre à l'équipe nationale pour ce match amical en raison deson nouveau contrat avec le club soudanais, Al Merrikh.Autre forfait celui du joueur du club El Moukbir, HatemKarim, en raison d'une blessure. Il en est de même d’autre joueurs, Abdullah Bechareh,Mohamed Chetrit et Mohamed Zaatara.D'un autre côté, Mohamed Abu Haltem, Responsable deséquipes nationaux, a déclaré que l'occasion est favorablepour le joueur le plus fort, le plus vif, et le meilleur pourrejoindre les rangs de l'équipe nationale; et a poursuivitque c'est un grand honneur qu'un joueur joue pour sonpays et que c'est un message adressé au monde entier quimontre que nous sommes un peuple qui a le droit de vivre

sur son territoire ainsi pour hisser le drapeau palestinienpar son nez et le bien représenter devant les pays voisinset frères. Mohamed Abu Haltem annonce par la suitequ'un contact a été établi avec les joueurs Eness et AhmedEl-Sherbini : "Ils ont été contacté plusieurs fois et à chaque fois, ilsnous présentent des excuses qu'ils ne peuvent pas rejoin-dre l'équipe avec des arguments que je vois inacceptables,car je considère que la participation avec l'équipe natio-nale doit être un honneur et une fierté que doit porter toutjoueur tout au long de sa vie et où qu'il soit.

N° 557 du 03 Août 2010

8SPORTS

SALAMTRANSPORTS Nouvelle Ligne Nouakchott-Dakar et Dakar-Nouakchott

Départ Nouakchott: tousles dimanche à 7 heures dumatin. Départ de Dakar: tous leslundi à 23 heures.

Nouveau

MATCH AMICAL Mourabitoune vs Palestine TRANSFERT Boubou N'diaye au RJS de Bas-Oha

Rassemblés par Saydou Nourou T.

La RJS de Bas-Oha, a annoncéil y a quelques semaines l'acqui-sition - sous forme de prêt- deBoubou N'Diaye, le jeune mi-lieu de terrain mauritanien de 25ans, en provenance de l'URNamur, club de la D3 belge. Ex-sociétaire de l'ASC Mauritel etde l'UR Namur, Boubou N'diayeavait pris part à 23 rencontres del'équipe première de l'URNamur, lors de la précédentesaison. Le Mourabitoune a déposé cette année ses valisesà la RJS de Bas-Oha, club belge basé à Bas-Oha. Le clubévolue en Promotion D (D4). Fondé en 1930, il est l'undes clubs les plus populaires de la région Hutoise. Cetteannée, titulaire Indiscutable à la RJS Bas-Oha, BoubouN'Diaye étalera toute l'étendue de son talent avec ses qua-lités de dribbleur au Stade Communal Louis Manne àBas-Oha, le long de la Meuse.ATHLÉTISME

Le Kenya maître des Championnats d’Afrique 2010Les Championnats d'Afrique d'athlétisme 2010 se sontdéroulés du 28 juillet au 1er août à Nairobi, au Kenya.Plus de 700 athlètes représentant 45 nations y ont parti-cipé. Le Kenya finit en tête du classement des nations deces Championnats d’Afrique d’athlétisme 2010. A Nai-robi, ce 1er août, ses représentant(e)s ont raflé 14 nou-velles médailles dont 5 en or. LesKenyan(e)s ont détrônél’Afrique du Sud, 3e, derrière le Nigeria, 2e. L'Ethiopien'est que 9e devant le Sénégal, 10e, et la Côte d'Ivoire,11e.Un triplé sur le 5 000 mètres messieurs avec la vic-toire d’Edwin Soi médaillé de bronze aux Jeux olym-piques de Pékin. La victoire du Champion olympique du1 500 mètres Asbel Kiprop. Celle du relais 4 x 400 mètres messieurs. Deux médaillesd’or aussi chez les dames : Milcah Chemos sur 3 000 mè-tres steeple et Grace Wanjiru très tôt ce matin sur le 20km marche. Wanjiru qui, au passage, a établi un chronoqui sera le nouveau record d’Afrique s’il est homologué(ce serait le seul record d’Afrique battu dans ces cham-pionnats 2010).Toutes ces victoires ont fait bondir leKenya de la troisième à la première place du classementdes médailles et c’est une performance quand on sait quel’Afrique du sud avait occupé cette place au cours desquatre dernières éditions des Championnats d’Afrique.L’Afrique du sud, dans le même temps, a rétrogradé à latroisième place derrière le Nigeria, deuxième. De quoienflammer le Nyayo Stadium dont les portes ont dû êtrefermées, car il y avait 30 000 personnes à l’intérieur etpas mal de déçus à l’extérieur.Seul accroc pour le Kenyace dimanche, la défaite tout à fait inattendue de JanethJepkosgei. Sur 800 mètres, en l’absence de Pamela Je-limo et de Caster Semenya, on ne voyait pas qui pouvaitl’inquiéter. Chez les sprinteuses, la Nigériane Damola Osayomi avaitgagné le 100 mètres en Ethiopie. Cette fois, elle gagne le200 mètres devant la Sud-Africaine Estie Wittstock etRuddy Zang-Milama. La Gabonaise, déjà argentée sur100 mètres jeudi, récolte une deuxième médaille. Sur lapiste encore, le 4 x 400 mètres féminin et la victoire duNigeria devant le Kenya et le Sénégal. Amy MbackeThiam dernière relayeuse sénégalaise n’a pas pu conte-nir Janeth Jepkosgei revenue sur la piste comme unemorte de faim.