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N° 63 DU 25 NOVEMBRE 2016...N 63 DU 25 NOVEMBRE 2016 Zoom sur l’« Agence UMOA-Titres » Au 30 septembre 2016, l’ensemble des émissions du Togo a atteint 428,33 milliards ECONOMIE

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N° 63 DU 25 NOVEMBRE 2016

ECO FLASH

Le Chef de l’Etat a procédé lundi au lancement de travaux de construction de pistes rurales à Guérin-Kouka (préfecture de Dankpen). 79,7 km, voilà la distance de pistes rurales dont les travaux de construction ont été lancés à Guerin-Kouka ce 21 novembre par le Président de la République. Ces voies qui profiteront aux populations dudit milieu et relieront plusieurs localités: Alloum-Broukou-Namon (20km), Namon-Guérin Kouka (25km), Guérin Kouka-Kidjaboum (20km), Kidjaboum-Katchamba (14,7km). D’un coût de 11,4 milliards de FCFA, ces réalisations s’inscrivent dans le cadre du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) lancé en juin dernier par le Chef de l’Etat lui même. Sur l’ensemble du territoire, 406 km de pistes seront construites dans le cadre de cette initiative. Notons que ce projet (PUDC) doté de plus de 155 milliards de francs CFA sur la période 2016-2018 est piloté par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et vise à améliorer les conditions de vie des populations vivant dans les zones peu ou mal desservies par les infrastructures et services sociaux et économiques de base et la réduction des inégalités sociales au Togo. Outre ce lancement, Faure Gnassingbé a également posé la première pierre du marché de Guerin-Kouka.

Accessibilité désormais garantie

Budget 2017 : Le Togo butte sur une croissance économique de 5% der-

rière le Benin à 6%, le Ghana à 7,8% la Côte d’ivoire à 9.8%.

2ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

ECONOMIE ET DÉVELOPPEMENT

Directeur de Publicationjoseph GADAH

(228) 90 30 85 10Email: [email protected]

Rédactionjoseph

GhislainRaissa

InfographieKatherin AFANOU-A.

(228) 92 10 17 99

ImprimerieLa Colombe

CopyrightWelgraf studio Octobre 2016

La croissance économique prévue à 5,3% en 2016, a été ramenée à 5% lors de la révision du cadrage macroéconomique d’octobre dernier. Ainsi, le budget 2017 est estimé à 1218,7

milliards FCFA. Officiellement, ce chiffre souligne l’importance qu’accorde le gouvernement togolais à la relance des activités économiques, et dans l’affermissement d’une croissance soutenue et plus inclusive. « Le gouvernement togolais a le désir de redonner souffle au secteur privé, destiné à jouer un rôle plus important dans la consolidation de la croissance», précise le projet de loi de budget 2017. Pour le gouvernement togolais, il faut atteindre les objectifs prévus dans le document de la SCAPE (Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi); en prenant déjà en compte les buts du prochain PND (Plan National de Développement) de 2018. L’année 2017, va connaître beaucoup d’innovations. Il sera question d’élargissement de la base fiscale, d’orienter 48% des dépenses publiques vers les secteurs sociaux. Soit 1218,7 milliards FCFA, contre 962, 8 milliards en 2016. A noter que les dépenses budgétaires de 2017 sont à 839,8 milliards F CFA, contre 808,1 milliards en 2016, soit une augmentation de 3,9%. Les charges de trésorerie sont aussi de 378,9 milliards de FCFA en 2017, contre 194 milliards en 2016, soit une augmentation de 95,3%. Malgré l’image appréciable de l’économie, la conjecture économique git sous le poids de la gestion difficile des collectivités locales car depuis 1987, les élections locales n’ont plus lieu au Togo portant un coup dur aux secteurs sociaux. En 2016, 19% du budget a été conféré à l’éducation, 4,9% à la santé moins inférieure au 13% initialement prévu par l’UEMOA, 6,9% au secteur agricole au lieu de 10% selon l’accord de Maputo. Conséquence, les secteurs sociaux sont en ébullition avec une vie chère qui affecte le quotidien des citoyens. Les économistes attendent surtout une augmentation exponentielle de la cagnotte pour le secteur sanitaire qui vire en lambeau quotidiennement. Le Togo doit faire un peu d’effort par rapport à 5% de croissance pour un pays qui dispose des ressources potentielles (minières, énergétiques…). Le gouvernement doit penser à viser des croissances à deux chiffres.

Pendant ces 5 dernières années, le Ghana a une croissance moyenne avec des croissances à deux chiffres avec +14% en 2011 et table sur 7,8% pour 2017. Le Benin calque sur 6% en 2017 quant à la Côte d’Ivoire, elle vise les 9,8%. Même le Burkina, un pays enclavé vise les 5,9% quand le Togo abaisse ses prévisions à 5%. Le Togo, à en croire la diaspora doit faire d’énorme efforts pour libéraliser les Télécoms et privatiser les sociétés d’Etat en ouvrant le capital au public dans un package d’investissement que toutes les banques de la place vendraient à leur clients. L’état peut toujours conserver une participation. Au-delà, il faut une meilleure gestion des flows (Energie, Taux d’intérêt, taux d’inflation, et monnaie en circulation) et surtout une lutte accrue contre la corruption, les détournements, les flux financiers illicites qui gangrènent l’économie à tout bout de champ. Les facteurs clés de la croissance au Togo reposent sur les investissements publics et l’augmentation de la productivité dans le secteur agricole. Il faut noter également une maitrise de l’inflation à 1,8% en 2015 marquée par la baisse des prix des produits pétroliers et du transport. Cette croissance économique durable doit passer également par une gestion minutieuse des dépenses dans les grands travaux. En début de novembre, la mission du Fonds monétaire international (FMI), était très inquiète par rapport à l’accroissement de la dette publique en raison d’emprunts intérieurs et extérieurs pour financer les projets d’infrastructures. « La dette est passée de 48,6% du PIB en 2011 à 75,4% en 2015 soit une augmentation de 5% au plafond de 70% fixé par la commission de l’UEMOA », a indiqué Cemile Sancak, chef de division adjoint du Département Afrique en charge du Togo. Les autorités togolaises doivent s’employer pour ramener la dette publique à un niveau raisonnable, a suggéré, la délégation dans son rapport final. Toutefois, estime le FMI, l’économie togolaise devrait enregistrer une croissance graduelle pour se situer à 5,6% à l’horizon 2021, tirant avantage de l’amélioration du réseau de transport et des gains de productivité dans le secteur agricole. Pour sa part, la société civile par le biais de l’Association « Veille Economique » dans un document rendu public propose en 2017, un budget dont la structure des ressources ainsi que

N° 63 DU 25 NOVEMBRE 2016

Zoom sur l’« Agence UMOA-Titres » Au 30 septembre 2016, l’ensemble des émissions du Togo a atteint 428,33 milliards

3ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

Sur Décision N°CM/UMOA/006/05/2012 du Conseil des Ministres, la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest

(BCEAO) a été autorisée à créer en 2013 une agence régionale d’appui à l’émission et à la gestion des Titres publics par les États de l’UMOA, dénommée « Agence UMOA-Titres » sous la forme d’un établissement public international doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Sur la base des besoins exprimés par les Etats, l’Agence UMOA-Titres ou AUT est chargée, d’identifier les modalités les plus appropriées pour mobiliser les ressources financières nécessaires sur les marchés régionaux et internationaux de capitaux. Ces modalités sont proposées à chaque Trésor national qui arrête les décisions à prendre à cet effet. L’Agence UMOA-Titres (AUT) apporte son assistance aux Trésors nationaux pour le renforcement de leurs capacités, la détermination et la formulation de leurs besoins, la programmation et la coordination de leurs interventions sur les marchés de capitaux. L’AUT assiste également les Trésors Nationaux dans la promotion des titres publics auprès des investisseurs nationaux, régionaux et internationaux, et les

accompagne dans la gestion opérationnelle des émissions. Début novembre, les professionnels des médias du Togo traitant des questions économiques ont été renforcés aux notions de la vulgarisation des concepts liés au marché des titres publics de l’UMOA et à la promotion de son développement. D’une manière conjoncturelle, il se dégage des perspectives économiques dans l’UMOA basées sur les estimations en 2015 et prévisions 2016 projettent une croissance appréciable et durable. Les opportunités s’offrent avec un taux d’inflation dans UEMOA ressorti à 1% en 2015 qui devrait cependant s’accélérer légèrement en 2016 à 1,7%, restant très en dessous du plafond de 3%. Le taux de croissance du PIB de la zone UEMOA en 2014 et 2015 est de 6,6%, il devrait s’accélérer en 2016 à 7,2% tandis que le taux d’investissement s’accroit d’année en année. Il existe une forte demande en investissement dans les secteurs des transports, de l’énergie, de la santé, de l’éducation, etc.), des télécommunications et des nouvelles technologies de l’information. Institutions, gouvernance et transparence. Ces données encourageants sont liées aux défis majeurs de maintenir durablement le taux de croissance économique vigoureux dans

Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé le 23 novembre à Abidjan, l’octroi, par le biais de son guichet du secteur privé, d’une ligne de crédit (LDC) de 38 millions d’euros à Coris Banque internationale (CBI). Les fonds de la LDC seront destinés en priorité au financement des besoins en capitaux à moyen et long terme d’une quarantaine d’entreprises, majoritairement des PME/PMI ainsi que quelques instituts de microfinance (IMF). Les secteurs visés sous la ligne de crédit concerneront principalement les secteurs de la transformation et

de l’exportation de produits agricoles, les services (tels que la santé, l’éducation), la construction (notamment de logements sociaux), ainsi que le transport. Le projet aura une contribution positive au Plan national de développement économique et social (PNDES) lancé pour l’Etat du Burkina. Créée en 2007, la CBI est aujourd’hui l’une des banques leader sur le marché bancaire du Burkina Faso. En 2015, elle présentait un total bilan de 648 milliards de F CFA, des fonds propres de 50 milliards de F CFA, et dégageait un résultat net de 15 milliards

de F CFA. La CBI est notamment la 2e banque du Burkina Faso du point de vue des emplois, la 3e en termes de collecte de ressources et la 1ere par les profits réalisés. Elle détient l’un des portefeuilles de prêts les plus sains du Burkina Faso avec un taux de prêts non performants net de 0,5%. La CBI présente le 2e réseau commercial le plus étendu du Burkina Faso avec 37 agences desservant plus de 200 000 clients. Elle est par ailleurs présente au travers de ses filiales en Côte d’Ivoire, Mali et Togo et s’apprête à démarrer ses opérations au Sénégal

Appui au secteur privé du Burkina Faso : La BAD alloue 38 millions d’euros à Coris Banque internationale

l’Union, à réduire les difficultés liées au climat des affaires, entre autres, optimiser les gains issus de l’intégration économique régionale, diversifier les exportations de l’Union, rendre la croissance économique inclusive. L’évolution du marché des titres publics est exponentielle, à fin 2015, l’encours des titres publics des huit Etats membres de l’Union sur le marché régional représente 6 388 milliards de Francs CFA (10,65 milliards USD) avec 137 titres en vie. Entre 2001 et 2015, l’espace monétaire connu une forte croissance des émissions de titres publics (de 55 à plus de 3 000 milliards) avec un volume des obligations (support d’endettement à moyen et long terme (> 2 ans)) émises qui dépasse celui des bons (support d’endettement de court terme (de 7 jours à 2 ans).

Evolution des émissions des titres publics du Togo

Le Togo s’engageant dans la croissance économique et le développement a opté pour des émissions des titres publics pour alimenter sa trésorerie ou pour lancer des projets sociaux. Ainsi, en 2015, les émissions du Togo sur le marché régional de la dette publique, ont évoluées de

56% par rapport à 2013 alors qu’en 2013 le Togo avait émis plus du court terme, la proportion des obligations s’est fortement accrue et dépasse à ce jour, la part en bons du Trésor. Au 30 septembre 2016, l’ensemble des émissions du Togo a atteint 428,33 milliards avec une forte prépondérance des obligations. Cependant, l’encours de la dette du Togo sur le marché régional est en continuelle hausse, il a atteint 556,9 milliards à fin septembre 2016. Selon la répartition du volume de la dette émise par adjudication par l’Etat du Togo au 30 septembre 2016 par place financière, le Togo détient la majorité, soit 30,72% de la dette émise sur le marché régional de la dette. Ce qui est à l’image de la tendance générale observée au niveau des autres pays, où la majorité de la dette est détenue par la place de l’émetteur.Il est à noter que de façon générale pour la répartition du volume de la dette émis sur le marché régional par adjudication au 30 septembre 2016, la Côte d’Ivoire détient 22,2 % des titres de dette publique dans l’Union juste devant le Burkina (18,7%), et le Sénégal (16,9%); La place financière du Togo détient 7% des titres de dette publique de l’Union.

katherin

leurs provenances devraient atteindre les 1 859 milliards de FCFA. « Cette estimation budgétaire qui aurait pu se faire en 2015 ou 2016 peut encore se mettre en place en 2017. Dans cet ordre d’idée, les prévisions normales nous conduiront à un niveau de budget de 3 355,38 milliards de FCFA 2021 avec un niveau de PIB estimé à 4 901 milliards de FCFA », estime Thomas Koumou, Président de l’association Veille économique. Les paramètres de taux d’inflation et du taux de croissance démographique qui conditionnent le niveau de vie des populations, devraient conduire raisonnablement à un niveau de budget plus élevé pour l’exercice 2017.

Credo

N° 63 DU 25 NOVEMBRE 2016 4ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

Les activités de la 13ème édition de la Foire internationale de Lomé (FIL) sont en ébullition depuis le 21 novembre dernier au Centre togolais des expositions et foires (CETEF), sous le thème «La Promotion de l’agro-industrie : gage d’un développement durable ». Le Premier ministre, M. Selom Klassou, les parlementaires, le gouvernement, les opérateurs économiques ont visité les stands qui regorgent des potentiels inestimables de produits agroindustriels, chimiques, cosmétiques…

L’évènement commercial couplé avec la première édition du Salon international des cosmétiques et de la beauté (SICOBE) accueille, 880 exposants venus d’une vingtaine de pays dont l’Égypte, le Mali, le Ghana, le Niger, le Burkina-Faso, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la France, les USA, l’Iran, la Guinée, la Syrie, la France, le Maroc, le Benin, le Cameroun, le Madagascar, la Belgique, le Ghana, l’Italie, le Nigéria, l’Inde. « Nous avons plusieurs activités qui marquent cette foire et qui en font

l’originalité. Le thème en lui même constitue déjà une particularité en ce qu’on aura des discussions mais aussi des expositions sur l’agrobusiness. Il y a également ce salon que nous organisons sur les produits cosmétiques. C’est une plateforme qui permet de discuter et de s’informer sur la meilleure utilisation des produits cosmétiques. Il y aura des discussions, des panels dans lesquels on parlera de comment utiliser les produits cosmétiques, comment réparer les peaux qui

ont des problèmes, la chevelure, etc », précise M. Johnson Kueku-Banka, Directeur général du CETEF. La 13ème FIL sera marquée par la présence des opérateurs économiques de la République arabe d’Egypte, pays invité d’honneur sur l’événement. Une innovation qui permettra d’accroitre les échanges économiques entre le Togo et l’Egypte selon La ministre en charge du commerce, du tourisme et de la promotion du secteur privée, Mme Bernadette Legzim-Balouki « La participation égyptienne vient allonger la liste des différents échanges qui s’effectuent entre Lomé et le Caire dont la dernière en date est le séjour dans notre capitale d’une mission égyptienne dans le domaine des transports

Lomé, la capitale commerciale du 18 Novembre au 05 décembre 2016

Le Fonds National de Finance Inclusive (FNFI), a bénéficié d’une subvention de 8 milliards de F CFA par le Fonds Koweitien, en marge du sommet Afrique-monde Arabe à Malabo en Guinée Equatoriale. L’un des objectifs phares du 4ème sommet Afro-Arabe résident dans la coordination des financements et soutenir les projets de développement tant en Afrique que dans le monde Arabe. Le thème cette année s’articule : « Ensemble pour le développement durable et la coopération économique » autour des thématiques telles que le développement politique, le terrorisme, le financement du développement, le développement agricole et la sécurité alimentaire, la réponse aux catastrophes et la migration. Au lancement FNFI par le Chef de l’Etat en 2014 la vision pour les premières autorités

La Banque Africaine de Développement (BAD) accompagne la dynamique de croissance de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD). L’institution vient de mettre à la disposition de la BOAD un crédit de 140 millions d’euros. Ce crédit de 140 millions d’euros en deux tranches notamment 100 millions d’euros sur 10ans et 40 millions sur 15ans permettra à la BOAD de financer le secteur privé. Pour le représentant résident de la BAD au Togo serge N’GUESSAN l’appui de son institution permettra à la BOAD de renforcer sa position de banque de développement d’intégration et de transformation économique en Afrique de l’Ouest. Ce crédit de 140 millions d’euros vient rallonger la liste déjà très longue des appuis de la BAD en faveur de la BOAD. La coopération technique et financière entre les deux institutions est vieille de plusieurs décennies. C’est le vice-président de la BOAD, Bassary TOURE qui a signé le document au nom de son institution.

20 milliards de francs CFA, c’est la bagatelle somme que recherche la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) auprès des bailleurs de fond pour financer la stratégie régionale d’inclusion financière de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). A Dakar le Directeur général de la stabilité et de l’inclusion financières de la BCEAO, Ousmane Samba Mamadou, en marge de la table ronde des bailleurs de fonds pour le financement de cette stratégie a expliqué que la BCEAO avait décidé de participer au financement de cette stratégie à hauteur de 2,2 milliards de francs CFA. Au total, la table ronde a permis de mobiliser 8,8 milliards de francs CFA auprès des bailleurs de fond, dont la BCEAO, et 4 milliards de francs CFA de la Banque mondiale. La stratégie régionale d’inclusion financière de l’UEMOA vise à assurer, sur un horizon de cinq ans, l’accès et l’utilisation d’une gamme diversifiée de produits et services financiers adaptés et à des coûts abordables, à 75% de la population adulte de l’UEMOA. Environ 50% de la population adulte de l’UEMOA n’a pas accès aux services financiers, ce qui représente l’un des taux les plus élevés au monde. A en croire le gouverneur de la Bceao, Phillippe Henri Dacoury Tabley, la Stratégie régionale d’inclusion financière doit relever le défi de l’inclusion financière, au-delà de celui de la pauvreté, car beaucoup de populations sont exclues des services financiers formels. Ce programme social a eu l’assentiment du Fonds des Nations unies pour le développement du capital (Un¬cdf ). Pour Judith Karl, secrétaire exécutive de l’Uncdf, «l’inclusion financière est devenue si importante dans la construction du capital humain que la 70ème Assemblée générale des Nations unies a adopté le 22 décembre 2015, la résolution 70/189 ‘’amélioration de l’accès aux services financiers pour le développement durable’’». Celle-ci constitue, a-t-elle dit, une reconnaissance de «l’inclusion financière comme un outil vital pour la mise en œuvre des Objectifs de développement durable».

4è sommet Afrique-monde Arabe : Le Fonds Koweitien apporte 8 milliards de F CFA au FNFI

La BAD prête main-forte à la BOAD avec 140 millions d’euros BCEAO : 20 milliards FCFA pour finan-

cer la stratégie régionale d’inclusion financière dans l’UEMOA

est de sortir 2 millions de togolais de la pauvreté d’ici 2018. Avec ces trois produits APSEF (Accès des Pauvres aux Services Financiers), Accès des Agriculteurs aux Services Financiers (AGRISEF), Accès des Jeunes aux Services Financiers (AJSEF). Le FNFI compte près de 700.000 bénéficiaires sur toute l’étendue du territoire avec un remboursement à taux moyen national estimé à 90% des crédits accordés par les partenaires du FNFI. Sont aussi impliqués à la démarche FNFI, des Partenaires Techniques et Financiers tels que la BOAD, le PNUD, l’UNCDF, la BAD, la BCEAO. D’autres sont à la porte pour soutenir la réduction de la pauvreté au Togo notamment la Banque Islamique de Développement. Environ 20 milliards de FCFA sont injectés dans ce programme à caractère social.

ACTU ECO AFRIQUE

et au Bénin. Première banque du Burkina Faso à être certifiée ISO 9001 en 2010, la CBI inscrit son action dans une approche de proximité avec les clients, en particulier avec le segment PME/PMI son cœur de cible. Elle apporte ainsi d’importants financements aux PME/PMI, lesquelles constituent 80% des opérations (en nombre) et 35% (en volume), ce qui a suscité l’intérêt de la BAD.

ECONOMIE ET DEVELOPPEMENTN° 63 DU 25 NOVEMBRE 2016 5

maritimes et dont l’aboutissement fut la signature de plusieurs accords visant l’établissement des liaisons maritimes entre nos deux pays », a-t-elle noté avant d’émettre le vœu « que cette participation égyptienne à la foire internationale de Lomé se concrétise par l’établissement de nombreux partenariats d’affaires entre des opérateurs économiques de nos deux pays et qu’elle constitue pour notre hôte d’honneur une porte d’entrée en Afrique de l’Ouest avec laquelle elle a très peu de relations d’affaires ».

La Foire s’anime : l’Egypte a eu sa journée La journée du 22 novembre a été consacrée à la promotion de la République Arabe d’Egypte. Journée au cours de laquelle la délégation égyptienne a retracé l’histoire de l’Egypte antique et de celle d’aujourd’hui ; et informé sur les atouts du pays sur le plan touristique, économique, industriel et social. Elle a indiqué offrir de nombreuses opportunités et possibilités de partenariats commerciales sur cette foire. « C’est la première fois que l’Egypte participe à la Foire

internationale de Lomé. Nous sommes très heureux d’être ici pour présenter nos produits, explorer les possibilités de coopération, etc. Nous voudrons à travers cette opportunité améliorer l’accord entre le Togo et l’Egypte », a laissé attendre l’ambassadeur de l’Egypte au Togo, SEM Karim SHERIF. La délégation égyptienne a saisi l’occasion pour honorer à travers des cadeaux la ministre togolaise en charge de l’industrie, Bernadette Legzim-Balouki et le directeur du CETEF, Johnson Kueku-Banka. La coopération entre le Togo et l’Egypte date de 56 ans. Les deux pays entretiennent de bonnes relations affirmées dans de nombreux accords. Notons que les opérateurs économiques égyptiens proposent plusieurs gammes de produits et services dans le pavillon Agou sur le site de la foire Togo-2000.

Honneur à l’industrialisation

Le ministère du commerce, de l’industrie, du secteur privé et du tourisme en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) ont organisé le 23 novembre 2016 au centre togolais des expositions et

foires (CETEF), la commémoration de la journée de l’industrialisation de l’Afrique et la célébration des 50 ans de l’ONUDI. Placée cette année sous le thème «Le financement de l’industrialisation en Afrique: défis et stratégies gagnantes», la Journée de l’Industrialisation de l’Afrique (JVA) a été instituée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1989 et est célébrée chaque 20 novembre de chaque année par l’Assemblé générale des Nations Unies en 1989. La JVA est célébrée afin de mettre en lumière les opportunités que le développement industriel offre pour la mise en place d’une croissance durable. En effet, les pays africains doivent davantage mobiliser du financement national et international afin d’accélérer leur cheminement vers un continent prospère, l’éradication de la pauvreté et une croissance inclusive et durable dans le contexte de l’heure en vue de la réalisation de l’agenda 2063 de l’Union Africaine. La célébration de ces 50 ans de l’ONUDI, elle, est une occasion de sensibiliser davantage le public sur le rôle prépondérant de l’industrie dans l’accélération du développement socio-économique de l’Afrique et dans la lutte contre la

pauvreté. «En étroite collaboration avec l’UA, l’ONUDI a intensifié l’assistance technique fournie aux pays africains afin de promouvoir une industrialisation inclusive et durable. De même, les deux institutions ont formulé « le plan d’action pour le développement industriel accéléré de l’Afrique (AIDA)» « a rappelé, M. Lonlon Komlan Locoh, directeur national de l’ONUDI. L’AIDA vise à mobiliser les ressources financières et non financières pour accroître la compétitivité de l’Afrique, encourager la création d’emplois et éradiquer la pauvreté. Cette journée a été enrichie avec des débats, objets de quatre panels portants pour thèmes: «l’éligibilité des entreprises aux schémas de libéralisation des échanges de la CEDEAO»; «le financement des PME/PMI au Togo: état des lieux et perspectives»; «l’accélération de la production pharmaceutique locale pour mettre fin au Sida d’ici 2030»; «la contribution du Système des Nations-Unies (SNU) pour l’émergence des PME/PMI: cas du PNUD et de l’ONUDI».

Jean jaques

LANCEMENT DE LA FOIRE EN QUELQUES PHOTOS

N° 63 DU 25 NOVEMBRE 2016 6ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

Hépatite B : De la prévention à la prise en charge des patients à bas coût au Togo

Le Millenium Challenge Corporation (MCC) a publié

le 03 novembre dernier la carte des scores des pays

participants au processus compétitif de sélection à ses

différents programmes en faveur du développement. Le

Togo y a effectué un bond, validant 12 indicateurs sur 20.

Avec Mme Sandra Johnson, Conseillère technique chargée

de la coopération avec le MCC et les autres partenaires

de la Cellule nationale du Millenium Challenge Account,

nous revenons sur les résultats du Togo et les marges de

manœuvre qui devront permettre au pays de mieux faire.

Economie et développement : Comment se présente

le score du Togo cette année ?

Mme Sandra Johnson : Le Togo a validé cette année 12 indicateurs contre 10 l’année dernière, 7 en 2014 et 5 en 2013. Ça veut dire qu’il y a un bond qualitatif qui a été fait de 2013 à 2016. Cela prouve effectivement qu’au niveau du Togo, il y a des réformes importantes qui sont mises en œuvre et qui sont partagées par les Togo.

L’indicateur « Corruption » passe cette année au vert.

Comment cela s’est-il fait ?

Les dispositions qui ont été prises en termes de cadre réglementaire ont joué. En 2015, nous avons voté la loi sur la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées. Nous avons voté le code pénal qui comprend pour la première fois des dispositions relatives à la corruption ; ce que nous n’avions pas. Nous avons en termes de mise en œuvre mis en place des structures au niveau de l’OTR. Vous avez des communications qui sont faites ces derniers temps sur les sanctions infligées à des agents véreux. Au niveau du

Selon l’OMS, environ 240 millions de personnes sont atteintes d’une infection chronique par le virus de l’hépatite B. environ 780 000 personnes meurent chaque année dans le monde des suites d’une infection par l’hépatite B notamment de cirrhose ou de cancer du foie. La prévalence est forte en Afrique subsaharienne et dans l’Est de l’Asie. Au Togo, une étude réalisée en 2010 chez les jeunes de 15 à 24 ans a montré que la prévalence de l’antigène HBs (8% région maritime) dépasse 23% dans certaines régions du pays (40% de prévalence à Kara et savanes). Les recherches dans les registres des hôpitaux et des laboratoires d’analyse médicales ont révélé des taux qui varient entre 10,8 et 37,4%. Malheureusement, le Togo ne dispose pas de politique nationale de prise en charge. Face à ces données dramatiques, le ministère en charge de la santé en collaboration avec EXPERTISE France et l’Institut National d’Hygiène (INH), mène une réflexion pour une prévention et une prise en charge coordonnée de l’hépatite B. Il serait question

secteur privé aussi aujourd’hui, personne n’est protégée quelque soit sa position. Ces informations que les médias ont relayé ont vraiment porté auprès de nos évaluateurs et ont permis au Togo aujourd’hui d’améliorer ses indicateurs.

Certains indicateurs restent dans le rouge, certains fragiles. Qu’est-ce qui sera fait ?

Des indicateurs fragiles, oui. Mais il faut dire qu’au niveau du Togo, des réformes sont déjà en cours. Il nous faut juste plus communiquer sur ce que nous faisons. Cette année, nous avons intensément communiqué sur ce qui a été fait. Ce qui a permis que les institutions qui n’avaient pas de bonnes informations sur le Togo ont eu à intégrer ces éléments dans leur évaluation. Nous disons qu’il y a donc des indicateurs fragiles mais nous sommes confiants quant à leur validation l’année fragile. Par rapport à l’économie, l’indicateur sur le foncier est très sensible. Des efforts sont en cours. Pour l’indicateur « Création d’entreprise », l’une des réformes importantes, c’est la création d’entreprise sous seing privé. La mesure est effective sur le terrain. Le Togo a adopté la loi tout comme le Bénin qui a pu valider cet indicateur cette année. Il nous revient en tant que Togolais lorsque le Doing Business enverra ses questionnaires de dire que ces réformes sont effectives pour que cela soit intégré dans l’évaluation et je pense que l’année prochaine, le Togo pourra valider ledit indicateur. Pour l’Accès au crédit, les textes ont été validés ; l’institution évaluatrice attend à ce que le Bureau d’information sur le crédit (BIC) soit opérationnel. Sur ce plan, les institutions sont en train de faire ce qui est de leur devoir et nous espérons que d’ici l’année prochaine, ce bureau sera opérationnel.Avec ses 12 indicateurs au vert, le Togo est-il bien parti pour le programme Compact.Les critères qui sont imposés par le MCC pour être éligible au Compact, c’est valider l’indicateur relatif à la corruption, avoir un indicateur validé dans les trois catégories, valider 10 indicateurs sur les 20. Le Togo, au finish, a respecté ces trois critères. C’est dire que le Togo est potentiellement éligible. Le Togo sera parmi les pays qui seront présentés en décembre prochain au Conseil d’administration comme pays potentiellement éligible et compte tenu de la disponibilité des fonds et par rapport à la discrétion de ce Conseil, le Togo pourra être éligible au Compact. Nous espérons cela.

L’année prochaine, le Togo pourrait mieux faire par rapport aux résultats de cette

année. Qu’en est-il concrètement ?

Nous avons la chance de valider probablement cinq indicateurs de plus l’année prochaine puisque ces derniers sont juste sous la médiane. Il s’agit notamment des indicateurs « Accès au crédit », « Qualité de la réglementation» et « La création d’entreprise », « Efficacité de l’action gouvernementale ». Si les réformes sont effectives, nous pourrons valider 16 voire 17 indicateurs.

Le Togo attend une équipe du MCC en décembre. Que sera-t-il fait ?

Le MCC sera au Togo en décembre prochain dans le cadre du programme Treshold auquel le Togo a été éligible l’année dernière. Nous sommes entrain de faire l’analyse des contraintes. Cela nous permettra de faire l’analyse des causes profondes. Voilà ce que le MCC viendra faire au Togo.

Propos recueillis par Ghislain A.

Invité du journal Entretien avec Mme Sandra Johnson Conseillère technique du MCA Togo

« Le Togo pourra être éligible au Compact »

N° 63 DU 25 NOVEMBRE 2016 7ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

Réformes économiques : Une tournée d’information et de sensibilisation dans les régions du Togo

Du 14 au 18 novembre 2016, les opérateurs économiques, les acteurs locaux de développement des 5 régions économiques du Togo ont été sensibilisés au cours de la tournée de la Ministre du Commerce, de l’Industrie, de la Promotion du Secteur Privé et du Tourisme, Mme Bernadette Legzim-Balouki, sur les différentes réformes économiques et autres programmes de développement du commerce entrepris au Togo. Cette sortie vise à faire connaitre les efforts du gouvernement non seulement pour le bien-être des populations, mais aussi pour faire du Togo, l’une des destinations les plus privilégiées des investisseurs. Les multiples réformes engagées par le gouvernement avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers ces dernières années portent essentiellement sur : la simplification du processus de création d’entreprises, l’amélioration de l’accès à l’électricité à travers la simplification et la réduction des délais de traitement des demandes de raccordement, l’amélioration continue des délais et des coûts en ce qui concerne le transfert des titres de propriétés, la mise en place et l’opérationnalisation effective du Guichet Unique du Commerce Extérieur (GUCE), la réduction du délai de traitement des litiges commerciaux par la création des chambres commerciales, ou encore la réduction du délai de paiement des impôts. Les autres réformes concernent des dispositions relatives à la protection des investisseurs, l’amélioration des formalités de délivrance du permis de construire et la facilitation de l’accès des opérateurs économiques au crédit à coût réduit. « Sur le plan international, on note une participation active du Togo aux négociations des Accords de Partenariat Economique (APE), aux négociations à l’OMC (Conférence Ministérielle de BALI). Ce sont autant de sujets importants qui retiennent l’attention du gouvernement, qui met tout en œuvre pour aider les opérateurs économiques du Togo à entrer dans le système commercial multilatéral en négociant des programmes internationaux de développement du commerce », a souligné Bernadette Legzim-Balouki. Pour ce qui concerne les programmes internationaux de développement du commerce, les efforts d’assainissement du cadre macroéconomique ont selon elle, permis au pays de regagner la confiance de l’ensemble des bailleurs de fonds qui, dit-elle, « sont aujourd’hui prêts à accompagner le gouvernement dans le processus de développement économique et la lutte contre la pauvreté ».

d’obtenir un protocole de prévention et de la prise en charge des populations souffrant de l’hépatite B. « Il urge de réfléchir sur les forces et les faiblesses de la lutte contre les hépatites B au Togo et formuler des recommandations au ministère de la santé et partenaires afin d’assoir un programme spécifique pour faire face aux questions des hépatites virales. Devant la forte propagation du virus de l’hépatite B au Togo, il n’existe pas de protocole de prévention auprès de la population générale ni de prise en charge des personnes porteuses d’une hépatite B chronique, ni de prévention », a expliqué le Professeur GADO NAPO Koura, Secrétaire Général du Ministère de la Santé. Selon le Coordonnateur du PNLS, Prof Claver, le gouvernement a pris certaines mesures pour des populations clés ; « il s’agit notamment de la prescription d’un dépistage systématique chez les femmes enceintes et le traitement accessible pour les patients co-infectés par le VIH. Certes, l’organisation actuelle du système sanitaire ne permet pas de contrôler effectivement l’infection. Pour les personnes mono infectées les traitements sont très coûteux dans le long-terme », a-t-il signifié. Dans sa vision sur la lutte contre cette maladie, le ministère de la santé a lancé des réflexions pour la mobilisation des ressources afin d’assurer à moindre coût la vaccination des populations à risques notamment les soignants, jeunes enfants, femmes enceintes, etc.

Journée de dépistage de l’hépatite B

Enfin de poser les bases d’une lutte durable, il est organisé gratuitement un dépistage de l’hépatite B à l’INH le 23 Novembre 2016 à environ 200 personnes à dépister gratuitement.nL’INH selon Mme Kéré Banla Abiba, la Directrice Générale contribue à l’action du ministère avec la séance de dépistage gratuit et volontaire à l’endroit de la population. « Ce dépistage, permettra à la population de connaitre son statut afin d’être pris en charge s’ils sont positifs au dépistage. L’INH ne prend pas en charge les malades de l’hépatite B, mais fait des tests de dépistage et les structures appropriées se chargent du suivi des patients », a-t-elle précisé. Il faut relever qu’en dehors du INH, le CHU Campus, le CHU Sylvanus Olympio et d’autres formations sanitaires sur l’étendue du territoire font également le test de dépistage de l’hépatite B. L’analyse consiste à chercher le marqueur HBS responsable de la maladie. A cette première expérience de dépistage gratuit, il était prévu 200 personnes mais plus de 400 personnes se sont annoncées démontrant ainsi la volonté manifeste des populations de connaitre leur statut. Vue l’affluence, les résultats sont attendus le jeudi 1er décembre à l’INH. L’hépatite virale B a les mêmes modes de transmission que le VIH/SIDA en plus de la transmission par contact de la sueur infectée.

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