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MinistLre de la culture et de la communication 3 rue de Valois 75042 Paris Cedex 01 3615 Culture www.culture.gouv.fr LA LETTRE DINFORMATION MinistLre de la culture et de la communication N° 65 - bimensuel - 26 avril 2000 ConfØrence de presse sur LAFAA : Une nouvelle impulsion pour de nouvelles missions ISSN 1255 - 6270 Dossier La pratique musicale amateur Rencontre d’orchestres à vent, et mai , Parc de Sceaux () photo © Christophe Savary

N° 65 LA LETTRE D™INFORMATION - Culture · LA LETTRE D™INFORMATION MinistŁre de la culture et de la communication N° 65 - bimensuel - 26 avril 2000 ConfØrence de presse sur

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Ministère de la culture et de la communication

3 rue de Valois75042 Paris Cedex 01

3615 Culturewww.culture.gouv.fr

LA LET TRED�INFORMATIONMinistère de la cultureet de la communication

N° 65 - bimensuel - 26 avril 2000

Conférence de presse surL�AFAA :Une nouvelle impulsion pourde nouvelles missions

ISSN 1255 - 6270

DossierLa pratiquemusicaleamateur

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MINISTÈRE DE LA CULTURE

ET DE LA COMMUNICATION

Dossier

Directeur de la publication : Gérard MétoudiRédacteur en chef : Jean-Paul Ciret Rédaction : Paul-Henri Doro 01.40.15.83.65,Isabelle Assémat 01.40.15.82.95Comité de rédaction : Lionel Bertinet, JacquesBordet, Adeline Boulanger-Coustou, SandraCattini, Robert Fohr, Alain Fougeray, NicoleGasser, Valérie Labayle, Anne Laborde, MartineLehmans, Vincent LorenziniCrédits photographiques : Franck Fleury pour lespages 14 à 16, à l�exclusion des photos deCatherine Tasca et de Michel DuffourConception graphique : Jeanne VerdouxImpression : Maulde et RenouN° de commission paritaire : 1290 AD, nouvelle série Tirage : 32000 exemplaires 2 F le numéro

Pour recevoir la lettre d�information :Adresser une demande écrite au DIC, Ministère de la culture et de la communication3 rue de Valois, 75042 Paris cedex 01 Fax : 01.40.15.87.05, Minitel : 3615 Culture,internet : http://www. culture. gouv. fr

La pratique musicale amateurpage 5

ActualitéDe nouvelles missions pour l'AFAAune présence renforcée duministère de la Culture et de laCommunicationpage 2« Métissages » s'enrichitde nouvelles �uvres d'art pour lacommande publique d'�uvrestextilespage 4Réouverture de la Villa Arson àNiceun lieu atypique pour les artsplastiquespage 9Un plan d'action en faveur dupatrimoine du XXème sièclepage 10Grand succès pour la 2ème éditiondu « Printemps des musées »records d'affluencepage 10

PortraitFrédéric TouchetMener des actions d'informationpour les enfants :un combat per-manent passionnant.page 12

InternationalL'AFAA :UNE NOUVELLE IMPULSION POUR DENOUVELLES MISSIONS

Le ministère de la Culture et de la Communication est ouvert auxcultures étrangères. Mes prédécesseurs se sont attachés à développerces orientations initiales avec un succès qui a maintenant porté sesfruits de façon spectaculaire. Ainsi l'accord sur la réhabilitation descentres historiques en Amérique latine, signé le mars parCatherine Trautmann avec la Banque interaméricaine de dévelop-pement, en est un des exemples récents. La multiplication des ini-tiatives et des manifestations consacrées aux cultures étrangèresdoit aussi beaucoup au dynamisme et à la diversité des politiqueslocales qui ont su prendre en compte cette dimension d'accueil etd'ouverture. Le paysage culturel a en effet connu, ces quinze der-nières années, une évolution que l'on peut qualifier d'historiqueavec la volonté de rééquilibrer l'offre entre Paris et les régions. J'en-tends bien l'amplifier.

Pour la diversité culturelle : développer les échanges professionnelsDans un tel contexte, le rôle du Ministère de la Culture et de laCommunication évolue lui aussi. En cette ère de mondialisationoù, toutes les frontières s'ouvrant, les frontières culturelles peuventparfois sembler se brouiller, de nouveaux enjeux se dessinent, quiappellent toute notre vigilance, nous demandent de définir,d'orienter, de structurer les différentes composantes de ces bras-sages pour préserver et promouvoir la diversité culturelle. Si le sujetest régulièrement à l'ordre du jour, aujourd'hui, dans les enceintescommunautaires et internationales, nous savons que le terreau dela diversité culturelle est avant tout le respect, au sein même denotre pays, d'une pluralité qui fait sa richesse. La pluralité cultu-relle qui caractérise la société française aujourd'hui représente unede nos très bonnes valeurs d'échange avec nos partenaires étrangers.

En matière d'échanges culturels, la partie artistique, portée par letalent de nos créateurs, ceux d'hier comme ceux d'aujourd'hui, repré-sente ce qui séduit et frappe le plus nos interlocuteurs du mondeentier. Nous savons bien ce que la qualité de nos manifestationsculturelles doit à la grande professionnalisation des métiers de laculture. Désormais, mon ministère a clairement défini comme unede ses priorités à l'international le développement des échangesprofessionnels en matière de formation et d'expertise, seuls capablesd'enraciner fortement nos échanges artistiques. Je me réjouis devoir l'AFAA s'engager résolument dans cette voie. Approfondissantnos affinités culturelles en Europe et sur les autres continents,l'AFAA inscrit ainsi nos politiques dans la durée.

Hubert Védrine,ministre des Affairesétrangères, etCatherine Tasca ontprésenté, le 18 avril,l'organisation et lesmissions de la« nouvelle » AFAA. Leministère des Affairesétrangères confie àcelle-ci la mise en�uvre de la diffusionde la culture françaiseà l�étranger. La coopé-ration avec le ministèrede la Culture et de laCommunication estaujourd�hui renforcée.Ces deux ministères ontmené ensemble uneréflexion stratégiquesur l�action culturelleextérieure de la France.Nous publions lesprincipaux extraits del'allocution deCatherine Tasca : ilssoulignent l'importancenouvelle de laparticipation duministère de la Cultureet de la Communicationau projet de l'AFAA.

Catherine Tasca

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3/ActualitéLETTRE D�INFORMATIONMINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION26 avril 2000

Depuis sa création, à l'initiativedu ministère des Affairesétrangères, en , l'AFAA(Association française d'actionartistique) a joué un rôle impor-tant dans la diffusion de la culturefrançaise à l'étranger, ens'appuyant essentiellement sur leréseau culturel extérieurdépendant du MAE (ministèredes Affaires étrangères). Pour sapart, le ministère de la Culture etde la Communication confie éga-lement à l'AFAA la mise enœuvre de certains voletsd'échange et de coopération de sapolitique internationale.

Au-delà de l'apport du ministèrede la Culture et de la Communi-cation (, MF) au budget del'association, il faut rappeler quela politique de diffusion artistiquemise en œuvre par l'AFAA senourrit essentiellement desressources (patrimoine, création)et de l'expertise du ministère de laCulture et de la Communication.

La fusion au er janvier d'« Afrique en création » et del'AFAA a conduit à confier à l'as-sociation de nouvelles missionsqui vont privilégier les échangesavec l'Afrique. Ce nouvel axerejoint l'une des priorités quesouhaite impartir la ministre àl’action culturelle internationale :le développement des relationsnord-sud et la francophonie.L'élaboration des nouveauxstatuts, engendrés par cettefusion, a conduit à une réflexion

de fond, sur les missions de l'as-sociation.

Les relations entre le ministère etl'AFAA sont formalisées par uneconvention annuelle à laquelleparticipent le DAI, la DAP, laDMDTS, la DMF, et, depuis, la DAPA.

Des rencontres de concertationmenées depuis le début de l'annéeentre le MCC, la Direction géné-rale de la coopération internatio-nale et du développement duministère des Affaires étrangèreset l'AFAA ont permis d'établir unbilan satisfaisant de cette coopé-ration.

En vue d'assurer la cohérenced'ensemble de leur action, il a étédécidé que la Direction généralede la coopération internationaleet du développement du ministèredes Affaires étrangères, chacunedes directions disciplinaires duMCC et l'AFAA tiendraient, aumoins une fois par an, uneréunion de cadrage stratégique.Des réunions plus systématiquesde suivi et de bilan ont égalementété prévues.

Enfin les services des deuxministères et l'AFAA travaillent àl'élaboration d'un contrat d'objec-tifs, tandis qu'ont été envisagés denouveaux secteurs dans lesquels leMCC pourrait solliciter l'AFAApour la mise en œuvre decertaines opérations

L�AFAA, UNE COOPÉRATIONRENFORCÉE

Photo © F. de La Mure / M.A.E.

DEUX OPÉRATIONSEMBLÉMATIQUES DE L'AFAA

L'AFRIQUE EN CRÉATIONSrencontres et expressions contem-poraines du continent africain

Lille >> septembre - décembre 2000

La France a inscrit, au programme des manifestations organiséessous l'égide de la « Mission en France », une opération majeurede mise en valeur de l'Afrique à l'entrée du troisième millénaire.La ville de Lille accueillera entre septembre et décembre cette mani-festation exceptionnelle consacrée à la création du continent africainqui témoignera de la vitalité et de la singularité de la création d'uneAfrique en pleine mutation.Le programme de « l'Afrique en créations » repose principalementsur des manifestations inédites : commandes passées à des créa-teurs africains, collaborations singulières entre des équipes artis-tiques africaines et françaises, collections d'art contemporain encorejamais présentées, interventions...Au terme de « festival » qui évoquerait essentiellement un travailde diffusion de productions déjà existantes, on peut préférer celuide « saison africaine », voire de rencontres offrant un vaste espaceaux expressions contemporaines.

GÉNÉRATION/S 2001un programme novateur, un signe fort vers l'Europe

Pari ambitieux et optimiste lancé à la nouvelle génération de créa-teurs de toutes les disciplines artistiques, « Génération/s 2001 »c'est une sélection de projets artistiques de jeunes créateurs demoins de ans dans toutes les disciplines, sur les candidaturesreçues. Premier programme de cette ampleur dans l'histoireeuropéenne, il fait la part belle à des collaborations franco-européennes mais aussi à des coopérations multilatérales d'échangesentre artistes européens et artistes d'autres continents.« Génération/s 2001 », c'est : projets retenus pour les arts de la scène projets retenus pour les arts visuels projets transdiciplinaires« Génération/s 2001 », c'est aussi deux grandes manifestationsfestives :« Cosmopolis-Génération/s 2001 » à Lisbonne du juin au er

juillet, pour fêter le passage de témoin de la Présidence portugaiseà la Présidence française, et « Jour de fête-Génération/s 2001 », ungrand bal populaire et décalé, qui sera organisé à Bruxelles les et juillet.

Renseignements : Association française d'action artistique, 1 bis, avenue deVillars, 75327 Paris cedex 07Tél. : 01 53 69 83 00 fax : 01 53 69 33 00http://www.afaa.asso.fr

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nale des affaires culturellesRhône-Alpes et du départementde l'Ardèche, consacrée chaquesemestre à un thème en rapportavec la grotte Chauvet-Pont-d'Arc. Dans ce numéro, le planÉducation et Patrimoine proposeaux élèves de marcher dans lestraces de l’enfant , dont lesempreintes vieilles de ans,sont les plus anciennes d’unhomo sapiens sapiens en Europe.Les numéros de ce bulletin sontmis en ligne sur le site Internet dela DRAC.Contact :Michel Kneubühler 04 72 00 44 49www.culture.gouv.fr./rhone-alpes

LIVREComment participer à « Lire enfête » 13 >> 14>> 15 octobre 2000La fête du livre« Lire en fête »,opération natio-nale de sensibili-sation au livre, àla lecture et à l'é-crit sous toutes leurs formes,invite chaque année tous lesacteurs de la culture et du livre àproposer durant trois jours, danstous les lieux du livre et dansd'autres plus insolites, des anima-tions et des rencontres pour leplus large public. « Lire en fête »est également destiné à mettre envaleur toute la chaîne du livre.Monter un projetAu Centre national du livre, lecommissariat de Lire en fêtecoordonne la manifestation auniveau national. Les Directionsrégionales des affaires culturellesconstituent dans chaque régionles relais de l'opération etconseillent les organisateurs dansla création et la mise en placed'animations littéraires. Ces ser-vices sont à votre disposition pourvous renseigner.Dates clés de Lire en fête 2000>> avril : mise à disposition desektachromes et des bromures duvisuel, par votre Drac et le com-missariat>> juillet : date limite de retourdes fiches d'inscription à la mani-festation en deux exemplaires,l'un à la Drac et l'autre aucommissariatCommissariat général de « Lire enfête »53 rue de Verneuil 75343 Paris cedex 07Tél : 01 49 54 68 64 Fax : 01 49 54 68 36 http:// www.centrenationaldulivre.frCommissaire : Michèle Thomas

4/Actualité

LETTRE D�INFORMATIONMINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION26 avril 2000

Constituée depuis par la Délégation aux arts plastiques autitre de la commande publique, la collection « Métissages » quirassemble dentelles, broderies, tapis et tapisseries s’enrichit de dixnouvelles pièces. Ces œuvres nées de la collaboration d'artistesplasticiens et d'artisans d'art du textile, révélent la diversité de lacréation contemporaine et la qualité d'un savoir-faire techniquetraditionnel.

Des artistes étrangers à la création textileUne sélection de tapisseries, tapis, dentelles, broderies et passe-menteries ainsi que neuf maquettes réalisées par des artistes enétroite collaboration avec des artisans d'art seront exposées. Lesnouvelles pièces montrent un autre aspect de la création contem-poraine par le biais d'artistes qui n'ont à priori pas de sensibilitétextile, tels Johan Creten (céramiste), Carmen Perrin (sculpteur)ou encore John Armleder et Franck David. La collection est des-tinée à être présentée à l'étranger (Pérou, Chili, Argentine, Canadaet Israël) et en région (Côte d'Armor).

La matière exaltéeLe fil phosphorescent pour La bulle de Franck David, la broderied'or avec du gel silicone sur organza de soie pour la Neige végétalede Martine Aballea, la broderie imitant des tâches d'aquarelles surle manteau Collection, Les impuretés d'Yves Grenet ou la soie grègetrès proche de la finesse de la toile d'araignée pour la deuxièmeversion du Hamac de Marie-Ange Guilleminot : la matière estexaltée dans nombre d’œuvres. On retrouve cette même attentionà la matière dans trois œuvres réalisées pour la première fois enpassementerie, un ornement habituellement utilisé dans l'ameu-blement : le fil de soie de couleur a été choisi pour L'abandon d'OlgaBoldyreff, le fil d'or et la canetille pour La couronne de Marie-NoëlleDécoret et la paire d'embrases d'Une chose qui s'attache à une autred'Antoinette Ohanessian.

Commande publique« MÉTISSAGES »

Renseignements : Espace Saint-Jacques : 03 23 06 93 70Dap : Yves Sabourin 01 40 15 73 41Les informations concernant « Métis-sages » sont sur les nouvelles pages duConseil des métiers d'art du site duMinistère de la Culture et de la Com-munication.http://www.metiers-art.culture.fr/

Un travail en partenariat avecune classe de CAPLe Keffieh, �uvre de Mona Hatoum, a étéréalisée en partenariat avec les élèvesde la classe de Cap broderie du lycéeprofessionnel régional Gilles Jamain deRochefort-sur-mer.

Mona Hatoum : Keffieh, détail, photo © B. Scotti

Antoinette Ohanessian : Une chose quis’attache à une autre, passementerieDeclerc, , photo © B. Scotti

COLLOQUE« Art et Architecture »La Délégation aux Arts plastiqueset la Direction de l'Architectureet du Patrimoine ont pris l'initia-tive de stimuler les réflexions etles débats autour du thème « Artet Architecture ». Le colloque dumême titre réunira entre autresdes enseignants et artistesengagés dans des interventionsurbaines, paysagères ou architec-turales, et des architectes dont lesréflexions et les pratiques s'appa-rentent à celles des artistescontemporains, critiques et théo-riciens. Ce colloque permettra decollecter les savoirs déjàconstitués et d'aider à l'émergencede pratiques novatrices.9 >> 10 mai Conservatoire des Arts et Métiers292 rue Saint Martin 75003 ParisContacts :Jean Claude Chedal (DAP)01 42 22 30 39Béatrice Simonot (DAPA)01 40 15 32 52

Programme« L�UNIVERSITÉ DE TOUSLES SAVOIRS » DU 9 AU 13 MAIFamilles et générations>> maiAnthropologie de la familleF. Héritier>> maiLa famille et le coupleF. de Singly>> maiFamille, droit et filiationC. Labrusse>> maiÉgalité et pouvoir entre les sexesG. Fraisse>> maiLes âges de la vieX. GaullierConservatoire des Arts et Métiers292 rue Saint Martin 75003 ParisDu lundi au vendredi : 18h30samedi et dimanche : 11hEntrée libreMission 2000 en France :Tél : 01 55 04 20 28www.2000enfrance.com

RHÔNE-ALPESLa « Lettre de la grotte » n° 3vient de paraîtreLa « Lettre de la grotte » est unepublication de la Direction régio-

25 avril >> 28 mai 2000Espace Saint-Jacques de Saint-Quentin

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5/Actualité

LETTRE D�INFORMATIONMINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION janvier

Ministère de la Culture et de la Communication

bimensuel - 26 avril 2000 - n° 65

Dossier :LA PRATIQUE MUSICALEAMATEUR

A l'occasion du Salon de la Musique / Musicora ( avril / mai à la Grande Halle de La Villette) la « Lettre d'information »donne un coup de projecteur sur l'action du ministère en faveur dela pratique musicale amateur, première pratique culturelle desfrançais ( millions de français de ans et plus font de la musiquependant leurs loisirs). Offrir un encadrement adapté... équilibrersur le territoire l’offre des ressources et services contribuant à l'é-panouissement et au renouvellement des pratiques musicales…favoriser le rapprochement entre professionnels et amateurs, entresecteur associatif et structures de production, de diffusion et de for-mation… ce sont là quelques uns des grands axes d'une action quis'inscrit dans le champ plus large de l'ensemble des pratiques artis-tiques, avec le souci de favoriser l'accès du plus grand nombre à laculture.

Secteur déterminant pour l'avenir de la vie musicale, la pratiqueamateur constitue un objectif majeur et aujourd'hui clairement réaf-firmé de la politique du ministère de la Culture et de la Communi-cation, à la mesure des enjeux artistique, social et économique qu'ilreprésente.

Enjeu artistique et culturel : la pratique en amateur est pour beaucoupla première étape de la rencontre avec l'art ; c'est un des modes pri-vilégiés d'appropriation des patrimoines musicaux, et, par ailleurs,un vivier de la pratique professionnelle.

Enjeu social : par leur convivialité, ces pratiques contribuent for-tement à créer ou restaurer le lien social. A la fois vecteur d'identitéd'un groupe, lieux de rencontre et de reconnaissance des diversitéset des métissages, terrains d'intégration, ces pratiques connaissentun rôle croissant, auprès du travail et de l’activité professionnelle,comme facteur d'identité sociale et individuelle.

Enjeu économique : les musiciens amateurs sont un moteur pour lafacture instrumentale, l'édition musicale, le disque, et une sourced'emplois considérable (encadrement, actions de formation, colla-borations avec les professionnels). Le poids économique des pra-tiques musicales en amateur en France représente milliards defrancs par an et environ emplois.

Rencontre d ’orchestre à vent, et mai , Parc de Sceaux ()photo © Christophe Savary

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DossierLETTRE D�INFORMATIONMINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION26 avril 2000

En France plus que dans d'autres pays d'Europe, la pratique musicaleamateur, depuis plus de deux siècles, entretient avec l'État des rela-tions aussi étroites que singulières.

La rupture créée par la Révolution française est évidemment àl'origine de ce bouleversement qui, dans notre pays, arracha l’ini-tiation et la pratique musicales à l'Église au profit de la Nation. Etc'est sans doute pourquoi fanfares et harmonies, nées dans la fièvrede la mobilisation générale, furent et demeurent en France lesymbole de la musique amateur « organisée » ; c’est pourquoi aussila France, forte de cette pratique, est toujours aujourd'hui l'un despays reconnus dans le monde pour la qualité de ses instrumentistesà vent.

Mais, parallèlement à cette organisation d'inspiration militaire, lamusique fut tout au long du XIXème siècle le champ d'une inter-vention plus générale, civilisatrice et sociale, des collectivitéspubliques. Le succès du mouvement orphéonique s'explique par cesoutien de la Nation et de ses élus à l'initiation égalitaire et à la fra-ternité républicaine incarnées par les fédérations de chant choralet d'harmonies et fanfares. A Cœur Joie et la Confédération Musicalede France en sont aujourd'hui les héritiers, poursuivant une tra-dition remarquable par sa vitalité.

Les politiques publiques, et tout particulièrement celle de l'État,se sont cependant renouvelées en profondeur pour accompagner,à partir des années , un développement sans précédent des pra-tiques musicales. Il ne s'agissait plus seulement d'accompagner lesamateurs au travers de leurs organisations fédérales mais de favo-riser un développement au plus près du terrain. Ce fut d'abord,dans le cadre du plan imaginé par Marcel Landowski, la mise enplace de délégués régionaux et départementaux, agents de ce qu'onappelait alors l'animation musicale. Ce fut ensuite, avec MauriceFleuret, une politique qui voulait à la fois accompagner les muta-tions promises par les lois de décentralisation et embrasser, au-delàdu chant choral et des harmonies (c'est l'époque des commandesmissions et de la création des centres d'art polyphonique) d'autrespratiques qui, pour être collectives par nature, comme toutes lespratiques musicales, restent par volonté plus indépendantes et, pouren revenir aux idéaux républicains, avant tout marquées par leurliberté. Musiques traditionnelles et populaires, jazz, rock, chanson :le champ des pouvoirs publics s'est à l'époque singulièrement élargi.L'un des symboles de cette politique reste la Fête de la Musique,dont la première édition eut lieu en et qui continue à mobi-liser l'ensemble des acteurs de la vie musicale, et particulièrementceux de la pratique amateur.

Cette nouvelle attitude des pouvoirs publics aura-t-elle eu uneinfluence sur le monde amateur ? Elle anticipait, en tout cas, les

LA PRATIQUE MUSICALE ET L'ÉTATUne longue tradition

Un bureau pour les pratiques amateurs à la DMDTSLa mise en �uvre de la politique du ministère de la Culture en faveur de la pra-tique amateur relève à la DMDTS de la sous-direction des enseignements et despratiques artistiques. Au sein de cette sous-direction, le bureau des pratiquesamateurs travaille ainsi en synergie avec le bureau des enseignements chargé dela politique de formation en musique, danse et théâtre. Les enfants formés dansces écoles deviendront en effet pour la très grande majorité d'entre eux desamateurs autonomes et les établissements d'enseignement artistique spécialisédoivent devenir, plus que par le passé, des lieux d'accueil et d'encadrement dela pratique amateur. C'est au sein de cette sous-direction qu'est égalementexercée la tutelle sur les grands centres de ressources artistiques (Centre natio-nal de la danse, Cité de la musique, Centre national du théâtre) dont une desmissions est d'être au service des praticiens amateurs.

Les axes de soutien aux pratiques amateurs :>> une meilleure information et des conseils pour pratiquer >> des lieux adaptéspour répéter >> de bonnes conditions pour montrer son travail >> une documen-tation accessible >> des répertoires diversifiés >> la possibilité de travailleravec des artistes >> la possibilité de se former.

Tél: 01 40 15 89 26

développements inattendus auxquels nous avons assisté ces quinzedernières années. Les pratiques n'ont cessé en effet de s'étendre etde se diversifier. Surtout, elles participent aujourd'hui d'un mou-vement qui s'est inscrit soudainement dans la création de nouvellesesthétiques : à côté du rock ou des musiques traditionnelles, enperpétuelle recherche, le hip hop, le rap et la techno, tous issus depratiques amateurs, ont inventé des formes d'écriture, des langageset une vision du monde aussi neuve que profondément ancrée dansnotre société.

photo © Makila

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DossierLETTRE D�INFORMATIONMINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION26 avril 2000

Afin de mieux prendre en compte les enjeux artistiques et culturelscomme les enjeux sociaux et économiques liés aux pratiques musi-cales en amateur, la DMDTS a mis en place un programme completd�action en collaboration avec les collectivités territoriales. Ce pro-gramme va de l�inventaire au renforcement des réseaux en passantpar la formation de l�encadrement.

>> Dresser un état des lieux région par région au cours del'année 2000 en concertation avec les associations(ARDIMs, ADDMs) pour :• identifier les réalités sociales, économiques et culturelles inhérentesà ces pratiques• dresser une « cartographie » des ressources actuellement offertes etrepérer les besoins (notamment pour les cultures émergentes).

>> Élaborer des plans régionaux de développement pour :• permettre au ministère de disposer d'un cadre pluriannuel per-mettant de réunir les partenaires, et d’accompagner et organiserces pratiques dans une logique de complémentarité territoriale• offrir l'occasion de collaborations avec le ministère de la Jeunesse etdes Sports et les collectivités concernées et favoriser des liens entreles différentes structures et réseaux (centres d'art polyphonique,établissements d'enseignement spécialisé, fédérations, centres depratique amateur, pôles de musiques actuelles, centres de pratiqueinstrumentale amateur/CEPIAs).

>> Contractualiser les relationsavec les fédérations nationales :• organisées en unions départementales et régionales, elles jouent,avec des dizaines de milliers d'adhérents un rôle-clé dans la struc-turation du secteur.

• leurs missions de formation, d'animation du réseau, de renouvel-lement des répertoires, font l'objet de conventions d'objectifs plurian-nuelles avec l'État.

>> Qualifier et renforcer l'encadrement des amateurs :• en ouvrant le CA (certificat d�aptitude) et le DE (diplôme d�état) à diffé-rentes disciplines musicales, en assurant avec les collectivités localesdes formations pour les candidats, le ministère offre aux ensemblesamateurs (orchestres d'harmonie, clowns, batteries-fanfares,ensembles de musiques traditionnelles, groupes de jazz ou demusiques actuelles) le soutien d'un encadrement de qualité, par deschefs et des musiciens à la compétence musicale et pédagogiquevalidée et reconnue ( : création du premier DE pour les chefs

d'ensembles d'instruments à vent - une option orchestres d'har-monie, une option batteries fanfares - candidats et centresd'examen dès la première session)• cette démarche s’élargit avec la prise en compte des musiques actuellesamplifiées pratiquées par une frange importante de la jeunesse ; deuxexamens sont mis en place ou en cours d'élaboration : le CA de coor-dinateur pour les musiques actuelles amplifiées (déjà engagé) et le DEcorrespondant (en place l'an prochain) ; cette avancée considérabledoit notamment permettre la médiation entre les studios de répé-tition et les écoles de musiques• d'autres DE ou CA sont étroitement liés à la pratique musicaledes amateurs, concernant notamment la voix et le chant choral...

>> Renforcer et ramifier les réseaux :• récemment dotés d'un document cadre, les centres d'art poly-phoniques, devenus des « missions-voix », voient leur rôle confortépour la structuration de la pratique vocale et la coordination desacteurs concernés• les centres de musiques et danses traditionnelles (CMDTs) veillent sur unpatrimoine en évolution, riche tant de ses origines rurales que desapports de la culture urbaine, des musiques du monde et de cellesissues de l'immigration. Liées aux célébrations de la vie, les musiquestraditionnelles sont par excellence le terrain d'une pratique active,que les CMDT ont mission d'accompagner• les pôles régionaux pour les musiques actuelles organisent la coordi-nation des acteurs qui concourent au développement des pratiquesamateurs : ADDMs, écoles de musiques, SMACs (scènes demusiques actuelles)... Ils font émerger les besoins en formateurspour l'encadrement des pratiques des amateurs, leur proposent desformations adaptées ou les aiguillent vers les formations profes-sionnelles existantes• les centre régionaux de jazz : après ceux de Haute-Normandie et duCentre s’ouvre courant un nouveau centre en Bourgogne.L'une de leurs missions essentielles (avec la diffusion, l'observation,le soutien à la production, l'information et la formation) est lesoutien et le développement de la pratique amateur, en partenariatavec les pôles de formation que sont les classes de jazz dans lesécoles de musique contrôlées et associatives , et en liaison avec lesADDMs (associations départementales de développement de lamusique) et les ARIAMs (associations régionales d’initiative etd’action musicales)• les établissements d'enseignement artistique spécialisé (CNR, ENM, écolesagréées) doivent être des pôles musicaux ouverts sur la vie musicalede proximité ; ils ont plus que jamais vocation à accueillir les pra-ticiens amateurs qu'ils forment ou ont formés.

>> Renouveler la collaborationavec les collectivités territoriales :cette collaboration reste essentielle. Les associationsdépartementales et régionales, interlocuteurs privilégiés des acti-vités musicales amateurs, carrefour du partenariat État/collecti-vités, jouent un rôle très important pour la définition d’objectifscommuns.

UNE POLITIQUE RÉAFFIRMÉE ENFAVEUR DES AMATEURS

La CMF, la CFBF, l'UFF, A C�ur Joie, en sont les plus emblématiques :La Confédération musicale de France : 5800 écoles et sociétés musicales (orchestresd'harmonie, orchestres symphoniques, big-band, brass-band, batteries-fanfares,orchestre à plectre, orchestres d'accordéon, ensembles de musiques de chambre,chorales)....soit plus de 700 000 musiciens.La Confédération française des batteries et fanfares : 200 sociétés adhérentes.L'Union des fanfares de France : 500 associations regroupées en 16 fédérationsrégionales.Le mouvement « A C�ur Joie » : 500 groupes et 17 000 choristes adhérents.

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Les musiciens amateurs :>> 5 millions de Français de 15 ans et plus>> dépense totale de près de 4 milliards de francs par an, soit près de la moitiéde l'ensemble des dépenses en pratiques amateurs (10 milliards de francs).Cette dépense des ménages est engagée au titre des frais de formation, achatsd'instruments, de partitions, de presse, etc. Toutefois, elle n'est le fait qued'une minorité de musiciens amateurs (42 % d'entre eux)

L'activité économique liée à la pratique musicale amateur :>> 60 000 emplois soit deux tiers des 100.000 emplois générés parl�ensemble des pratiques amateurs.>> Formation*CNR-ENMD 7 024 enseignants

en musique (en 1998)Autres écoles municipales de musique 18 000 enseignants

(estimation)associations et écoles privées 20 000 enseignants

(estim.)MJC et assimilés 600 enseignants salariés

en musique (estim.)cours particuliers non estimé(NB : un amateur sur trois déclare prendre des cours particuliers dans le cadrede l'apprentissage de la musique)>> Fabrication d'instruments de 1000 entreprisesmusique, lutherie, facture d'orgue 1500 emplois>> Distribution et vente 1200 entreprises

6000 emplois>> Maisons d'édition env. 100 entreprises

700 à 1000 emplois>> Presse spécialisée env. 10 titres

*Estimation rendue délicate du fait des cumuls d'emplois au sein des différentsréseaux.

(Source : Le poids économique des activités artistiques amateur - Départementdes études et de la prospective)

Sur 100 amateurs en activité pour chaque disciplineEnsemble Chant Piano Guitare Cordes, vents, Autres

bois instrumentsConditions de la pratique :� seul 59 5 79 81 49 67� dans une chorale, 27 72 25 10 18 23un ensemble vocal� dans une fanfare, 8 2 1 1 23 15une harmonieou un groupe de musiquetraditionnelle� dans un cours, quel qu'il soit 8 4 12 4 10 8� dans un groupe, une 5 e 1 9 15 3formation musicaleLieu principal de la pratique :� au domicile 57 5 78 77 43 64� dans un local municipal 34 70 19 18 42 30ou associatifDépenses fiancières � achat de partitions 28 19 35 20 20 37� cours ou formation 16 6 23 15 17 13� achat d'instrument 8 1 5 21 4 13Participation à unereprésentation 68 85 61 54 82 63

Sur 100 musiciens amateursen activité (10 % des Françaisde 15 ans et plus)Jouent d'un instrument 83 %dont

Piano 28 %Orgue 7 %Synthétiseur 6 %Guitare classique 9 %Guitared'accompagnement 4 %Guitare électriqueou basse 4 %Flûte à bec 6 %Autres vents et bois 7 %Violon 2 %Autres instrumentsà cordes 1 %Cuivre 2 %Accordéon 2 %Harmonica 1 %Percussion, batterie 2 %Divers (instrument) 2 %

Ont fait du chant sansjouer d'instrument. 17 %

Près de 5 millions de Français fontde la musique pendant leursloisirs, c'est-à-dire en dehors detoute contrainte scolaire ou pro-fessionnelle.

% chantent dans une choraleou un ensemble vocal, %jouent d'un instrument ou pra-tiquent ces deux activités.Depuis la fin des années ,les activités musicales se sonttrès largement diffusées au seinde la population française, enliaison avec le développementdes écoles de musique et desconservatoires et le « boommusical » qui a marqué les trentedernières années. Les adoles-cents (- ans) sont aujour-d'hui presque deux fois plusnombreux que pour les généra-tions nées avant à avoir faitde la musique. Le développe-ment récent du chant n'a, enrevanche, pas concerné priori-tairement les jeunes, mais plutôtles personnes ayant dépassé laquarantaine.Faire de la musique est une acti-vité plutôt féminine (surtoutdans le chant et le piano), que

LA PRATIQUE MUSICALE AMATEUREN QUELQUES CHIFFRES

Source : « enquête sur les activitésartistiques des Français »Département des études etde la prospectiveDocumentation Française 1996

favorise un niveau de diplômeélevé. C'est une activité juvénile,du fait qu'elle s'est développéerécemment, et parce quel'avancée en âge se traduit parde nombreux abandons.L'adolescence et l'installationdans la vie adulte sont un capimportant d'abandon d'uneactivité commencée enfant (plusde la moitié de ces praticiensabandonnent entre et ans).En revanche, quand ce cap estfranchi, les abandons se fontplus rares et la musique devient« l'activité de toute une vie ».Les modalités de pratique sonttrès diverses. La majorité desmusiciens amateurs en activitéjouent seuls ( %), % le fontdans un cours, tandis que %appartiennent à une harmonieou une fanfare, et % à une for-mation ou un groupe musical.Enfin % font partie d'unechorale ou d'un ensemble vocal,la moitié ayant parallèlement

DossierLETTRE D�INFORMATIONMINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION26 avril 2000

Listes des acteurs et relais des pratiques musicales amateurs disponibles à laDMDTS/Mission de la communication : Tél.01 40 15 89 02/03

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9/Actualité

LETTRE D�INFORMATIONMINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION26 avril 2000

L'inauguration du premier volet du cycle d'expositions Action, ontourne marque une nouvelle étape pour la réouverture de ce hautlieu de la création niçois. La Villa Arson est un lieu dédié à l'artcontemporain, sans équivalent dans le paysage des arts plastiques :elle regroupe sur un même site un centre d'art, une école d'art etdes résidences d'artistes.

La Villa se renouvelleAprès une trentaine d'années d'existence, la Villa Arson connaîtun nouveau départ : Alain Lombard, qui était chef du Départementdes affaires internationales au ministère de la Culture et de la Com-munication, vieny d’être nommé directeur général de la Villa.Jean-Marc Réol, qui était professeur à l'école nationale d'art, en estdevenu le directeur et Laurence Gateau, qui dirigeait le centre d'artdu Creux de l'Enfer à Thiers, a été nommée directrice artistique.Une équipe, d'une vingtaine de professeurs, accueille les étu-diants de l'École d'art, et les prépare au diplôme national d'art plas-tique en ans et au diplôme national supérieur d'expression plas-tique à la fin d'un cursus de ans. Pour renforcer la place desnouvelles technologies dans l'enseignement de l'art, un studio decréation en arts numériques (SCAN) sera inauguré l'année pro-chaine, alors qu'un espace pédagogique (www..org) pour uneapproche de l'art en réseau est d'ores et déjà ouvert aux étudiantsde toutes les écoles d'art.

Des projets pour 2000 et 2001Un programme d'expositions ambitieux a été mis en place. Action,on tourne, présenté entre avril et avril explore les rela-tions entre cinéma et art contemporain et comprend quatre expo-sitions successives : La répétition, la tête dans les nuages, Une mise enscène du réel: artiste/acteur, Série noire ou scènes de la vie conjugale etEndtroducing. Ce cycle sera suivi de l'exposition Import / Export,

LA VILLA ARSON À NICEUn lieu atypique pour les artsplastiques

produite en collaboration avecle Kunstverein de Salzbourg etle Kunstmuseum de Arnhem.Deux colloques sont égalementprévus. Les et mai pro-chains, on y abordera le thèmede la transmission dans lamodernité. Un colloque autourde la question du récit et de lanarrativité dans l'art contem-porain se tiendra en avril .Cette année sept artistes serontaccueillis pour des résidences detrois mois, grâce à des boursesdu FIACRE et du Conseilgénéral des Alpes-Maritimes.

Réorganisation des espacesParallèlement, une réorganisation de la Villa est en cours avec unnouvel organigramme et un programme de réhabilitation des espacessur plusieurs années. Après d'importants travaux de mise aux normesde sécurité, réalisés entre et , l'aménagement du studiode création va bientôt commencer, avant la remise en état du théâtrede places et des résidences d'artistes dont dispose la Villa ainsique des travaux d'étanchéité sur tout le site.

Exposition La répétition, la tête dans les nuages>> 4 juin 2000Renseignements :Villa Arson :Tél : 04 92 07 73 80www.cnap-villa-arson.fr

Nicole Pot directrice généralede la Cité des sciencesNicole Pot a été nomméedirectrice de la Cité des scienceset de l'industrie de La Villette, àParis. Elle remplace GérardMetoudi, nommé en févrierdirecteur de cabinet de la ministrede la Culture et de la Communi-cation. Elle était jusqu'alorsdirecteur à la Caisse desmonuments historiques.

NOMINATIONS Dominique Wallon nommé PDGde l'Institut pour lefinancement du Cinéma et desIndustries culturellesDepuis le 29 mars, DominiqueWallon est président directeurgénéral de l'Institut pour le finan-cement du Cinéma et des Indus-tries culturelles (IFCIC). Il étaitjusqu'à mars , directeur de laMusique et de la Danse, duThéâtre et des Spectacles.

Manuel Bamberger, nouveaudélégué adjoint de laDélégation au développementet à l�action territoriale

(Ddat). Depuis le mois de février, ManuelBamberger a pris les fonctionsd'adjoint auprès d'Anita Weber,Déléguée au développement et àl'action territoriale.

Trois nouveaux chargés de mis-sion à la Ddat.Sabrina Grassi est chargée de l'é-laboration, du suivi et de l'exploi-tation des outils de dialogue avecles Drac.Jean-Christophe Blaize est chargédu suivi des relationscontractuelles avec lescollectivités territoriales.

La Villa Arson

René Bouvet est chargé de lacommunication.

Michel Alessio à la DGLFMichel Alessio vient d'êtrenommé chargé de mission pourles langues régionales à la déléga-tion générale à la languefrançaise. Il était depuis dix anschef d'un bureau d'aide à l'éditionau Centre national des Lettres.

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10/Actualité

LETTRE D�INFORMATIONMINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION26 avril 2000

L'accès libre à musées de France, le dimanche avril, dans lecadre de l'opération « Le Printemps des musées » s'est traduit dansla majorité des établissements par une affluence record, de à fois supérieure à celle d'un dimanche habituel de printemps. L'aug-mentation est de % en moyenne par rapport à la première éditiondu « Printemps des musées », qui avait eu lieu le dimanche mars.

Les échanges d'œuvres avec d'autres pays d'Europe, organisés pourla première fois cette année ont incité un vaste public à se rendredans les musées. Les manifestations organisées par de nombreuxétablissements (expositions, présentations d'acquisitions récentes,visites guidées, animations diverses pour les enfants, visites de chan-tiers ... ) ont également exercé un fort pouvoir d'attraction.

Quelques musées ayant connu des records d'affluence• le musée des Beaux-Arts de Lyon ( visiteurs au lieu de en moyenne un dimanche de printemps • le musée des Beaux-Artsde Lille ( visiteurs au lieu de ) • le musée des Beaux-Artsde Valenciennes ( visiteurs au lieu de ) • le musée des Beaux-Arts de Rouen ( visiteurs au lieu de ) • le musée de Gre-noble ( visiteurs au lieu de ) • le musée des Beaux-Artsde Marseille ( visiteurs au lieu de ) • le musée des Beaux-Arts de Chambéry ( visiteurs au lieu de )...• les six musées dela Ville de Strasbourg qui participaient à l'opération ( visi-teurs au lieu de en moyenne le dimanche, ce qui présente uneaugmentation de %) • les trois musées de Colmar (dont le muséed'Unterlinden), ont totalisé visiteurs au lieu de (+%).

Une fréquentation au moins 2 à 3 fois supérieure à celle d'undimanche ordinaire de printemps dans les musées nationaux• Le musée national du Moyen Age à Paris a enregistré une fré-quentation de personnes (au lieu de ) • le musée Picassode personnes (au lieu de ) • le musée national de Céra-mique à Sèvres de personnes (au lieu de ) • le muséenational du château de Malmaison de personnes (au lieu de) • le musée national du château de Fontainebleau de per-sonnes (au lieu de ) • le musée national du château de Com-piègne de personnes (au lieu de )• le musée national de laRenaissance au château d'Ecouen de personnes (au lieu de )• le musée national Message biblique Marc Chagall à Nice de personnes (au lieu de ) • le musée de la Porcelaine Adrien-Dubouché à Limoges de personnes (au lieu de )... • le muséedu Louvre a pour sa part accueilli visiteurs contre leprécédent dimanche gratuit, le mars (+%), et contre lors de la première édition du « Printemps des musées », le mars (+%) • le musée d'Orsay, il a reçu visiteurs, contre en moyenne le dimanche (+ %), et le précédentdimanche gratuit (+%).

MuséesRECORDS D'AFFLUENCE POUR LADEUXIÈME ÉDITION DU« PRINTEMPS DES MUSÉES »

Renseignements : Bénédicte Moreau 01 40 15 36 12

UN PLAN D'ACTION EN FAVEUR DUPATRIMOINE DU XXÈME SIÈCLEL'inauguration, le avril, du Pavillon du centenaire de l'aluminiumconçu par Jean Prouvé a été l'occasion pour Catherine Tasca deprésenter un vaste plan d'action en faveur de la sensibilisation, dela sauvegarde et de la valorisation du patrimoine du XXème siècle,thème qui sera celui des journées du patrimoine de l'an .

Le patrimoine architectural,industriel et technique du XXème

siècle, nouvel enjeu culturelPeu protégé aujourd'hui, notam-ment au titre des monumentshistoriques, le patrimoine archi-tectural, industriel et techniquedu XXème siècle constitue pour-tant un des enjeux culturels desannées à venir. La rénovation dupavillon de l'aluminium aconstitué le premier pas d'unevague de rénovations qui ira del'église Notre-Dame de Royanà la Maison du peuple de Cli-chy en passant par la VillaMajorelle de Nancy.

D�autres opérations ont étéégalement programmées :notamment la rencension desmonuments patrimoniaux duXXème siècle, la protection juri-dique d'urgence du patrimoine,des activités d'animation et devalorisation (publications,conventions de ville d'art etd'histoire signées avec Le Havre

et Saint-Etienne). Il s'agira ausside développer les conventionsde partenariat avec les collecti-vités territoriales, et en particu-lier les municipalités. La DAPAa signé avec l'Union internatio-nale des architectes une conven-tion lui confiant la réalisationdu premier inventaire mondialdu patrimoine architectural duXXème siècle.

Trois grandes prioritésC'est donc sur la base de cestrois priorités, faciliter les inter-ventions d'urgence, poursuivreles actions sectorielles prenanten compte les spécificités de cer-tains patrimoines (notammentindustriel) et développer un dis-positif général de signalementdu patrimoine (un label « patri-moine du XXème siècle » quin’aurait pas les incidences juri-diques de la protection Monu-ments Historiques), que s'ef-fectuera l'action du ministère.

Jean Prouvé, Le Pavillon de l’aluminium.

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11/Actualité

LETTRE D�INFORMATIONMINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION26 avril 2000

S.M. Eisenstein, Ivan le terriblePhoto : collection de la Cinèmathèque deToulouse - droits réservés

PATRIMOINE« Monument jeud'enfant »Samedi 13>> dimanche 14 mai2000Après le succès de la premièreédition de « Monument jeu d'en-fant » l'an dernier, monumentsnationaux se mobilisent ànouveau pour faire découvrir lepatrimoine français au jeunepublic. A cette occasion, monuments, sur les monuments nationaux ouverts àla visite, proposent unprogramme attractif et ludique,pour les ⁄ ans accompagnés deleurs parents. Chaque activité aété choisie en accord avec lemonument dans lequel elle sedéroule. Les enfants seront reçuspar les équipes d'accueil desmonuments et par des comédiens,des musiciens, des artisans... Cesanimations seront entièrementgratuites, les monumentsnationaux restant ouverts auxconditions habituelles.Centre d'information des monumentsnationauxtél : 01 44 61 21 50www.monuments-france.fr

CINÉMA« Cinéma et utopie »La Bibliothèque nationale deFrance présente, les dimanchesd'avril, mai et juin , un cyclede projections gratuites autour duthème de l'utopie au XXème

siècle. Ce cycle est organisé sur lesite François Mitterrand à l'occa-sion de l'exposition Utopie, laquête de la société idéale en Occident(>> 9 juillet 2000).Chaquedimanche est consacré à unepériode ou à un mouvement spé-cifique. Le cycle donne ainsi l'oc-casion de découvrir des filmsdocumentaires ou de fiction, cer-tains d'une grande rareté, ou derevoir des œuvres de S.Eisenstein, D. Vertov, G. W.Pabst, J. Duvivier, J. Ivens, FritzLang, J.-L. Godard, J. Doillon, A.Tanner ou encore A. Varda.« Cinéma et utopie »9 avril >> 25 juin 200012h30>> 19h00Site François MitterrandGrand Auditorium - Hall EstQuai François Mauriac , Paris XIIIe

Entrée libre

ART CONTEMPORAIN5e Biennale de Lyon :« Partage d�exotismes »Repoussée d'un an pour prendrepart aux célébrations nationales« en France », la 5e Biennaled'art contemporain de Lyon inau-gure, cet été, la réouverture aupublic de la Halle Tony Garnier,réhabilitée par la ville de Lyon.La Délégation aux arts plastiquesparticipe à ce projet au titre de lacommande publique. Lescréateurs et directeurs artistiquesde la Biennale, Thierry Raspail etThierry Prat, ont invité Jean-Hubert Martin, dont l'exposition« Les magiciens de la terre » a faitdate, à en assurer le commissariat.Il a conçu une manifestation quiprend sa source dans la créationcontemporaine des cinqcontinents et explore le « partaged'exotismes » : il s'attache à révé-ler les ressemblances et lesdissemblances de la création tellesque les conçoivent des artistesoriginaires de plus de pays.Halle Tony Garnier27 juin >> 24 septembre 2000Renseignements :Fabienne Vial : 04 72 10 90 68www.biennale-de-lyon.org/pagepro

Art Orienté Objet,Skin Culture,Trying animals onme 1996Photo réservéeBiennale

PATRIMOINEsignature du protocole d'accordpour la mise en valeur de la Clo-serie Falbala - FondationDubuffetCe protocole, signé le marsentre François Barré, directeur del'Architecture et du Patrimoine etMaître Dauchez, président de laFondation Dubuffet, prévoit lefinancement par l'État, sousforme de subvention à lafondation, des opérations de res-tauration de la Closerie Falbala àhauteur de %. Programmées surles années , et , cestravaux seront conduits sous lamaîtrise d'œuvre de ChristianeSchmuckle-Mollard, architecte enchef des monuments historiques.La Closerie Falbala à Périgny-sur-Yerres, Val de Marne a étéconçue par Jean Dubuffet entre et . En , Jean Dubuf-fet cède un ensemble d’œuvres,

dont la Closerie Falbala à la Fon-dation qui est reconnue d'utilitépublique en . La Closerie Fal-bala est classée au titre des monu-ments historiques par arrêté endate du novembre .Direction de l'Architecture et du Patri-moine : Christine de RouvilleTél : 01 40 15 82 70 Fax : 01 40 15 80 48

CINÉMA« Le cinéma stalinien »à ToulouseLa Cinémathèque de Toulousepropose une rétrospective consa-crée au cinéma à l'époque de Sta-line. Si certains des filmsprésentés sont bien connus dupublic (notamment les grandssuccès d'Eisenstein tels queAlexandre Newsky ou Ivan le ter-rible), la plupart n'avaient guèrequitté jusqu'alors leur pays d'ori-gine.Un colloque réunira les et maihistoriens français et étrangers surles questions des rapports entrel'art et la propagande.La Cinémathèque de Toulouse apassé commande au compositeur

TRÉSORS NATIONAUXLe texte sur la protection des tré-sors nationaux en 2ème lecture.Le avril, l'Assemblée nationale a adopté, en deuxième lecture, laproposition de loi du Sénat sur la protection des trésors nationaux :destiné à remédier aux lacunes du dispositif de contrôle des expor-tations d'œuvres d'art fixé par la loi du décembre . Le texteprévoit que l’État pourra acheter au prix du marché international,établi par experts, des biens culturels considérés comme trésorsnationaux. Il sera réexaminé par le Sénat le mai prochain.

VENTE D��UVRES D�ARTL'Assemblée nationale reconnaîtles enchères publiques surInternetL'Assemblée nationale a décidé d'étendre le projet de loi sur lesenchères publiques aux ventes sur Internet, lors de l'examen endeuxième lecture de ce texte, le avril. Les députés ont adopté unamendement précisant que la loi « s'appliquera aux ventes auxenchères sur Internet présentant toutes les caractéristiques d'unevéritable vente aux enchère ». Est toutefois écarté du champ de ceprojet de loi « le courtage aux enchères » en ligne, à l'exception« des opérations de courtage sur des biens culturels ». Des sociétésde ventes volontaires de meubles aux enchères publiques serontdésormais chargées d'organiser les ventes, sous le contrôle d'un« conseil supérieur des ventes ».

Pierre Jodlowski d'une musiqued'accompagnement du film d'Ei-senstein La grève (). Ce ciné-concert aura lieu le mercredi mai, à h, à Toulouse et serarepris, à Paris, les et juinprochains au Forum des Imagesdans le cadre du festival Agora del'IRCAM ainsi qu'en septembre lors du festival Musica deStrasbourg.Enfin, la Cinémathèque de Tou-louse organise une exposition dephotogrammes du film jamaisachevé d'Eisenstein Le Pré deBéjine.Cinémathèque de Toulousemai >> juin 200069 rue du Taur - BP 82431080 Toulouse CedexTél : 05 62 30 30 14

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12/Portrait

LETTRE D�INFORMATIONMINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION26 avril 2000

Lettre d�information : Quand on ouvre un Guide du Moutard®, on estfrappé par l'originalité du produit : c'est sérieux et passionnant, maisaussi vivant et ludique, cela s'adresse aux enfants, mais un adulteplonge facilement dedans... Quelle est votre démarche ?Frédéric Touchet : Cela part d'un double constat, fait il y a une dizained'années avec un groupe d'amis : les documents d'information pra-tiques produits par la collectivité oublient le plus souvent les enfants.Par ailleurs, ceux-ci peuvent s'intéresser à tous les sujets de société,pourvu qu'on trouve l'angle d'attaque pour les y amener. Nous avonsdonc fait le pari de produire une collection de guides thématiques,gratuits, à la fois ludiques et de qualité, largement diffusés auprèsdes enfants, à partir de ans. Le principe de gratuité est à nosyeux fondamental pour donner à tous les jeunes une chance dedécouvrir le monde qui les entoure. Nous nous appuyons sur despartenaires institutionnels qui s'engagent à financer un guide et àapporter leur caution scientifique en fonction du thème. Ils s'en-gagent aussi à le diffuser dans leurs propres réseaux. Nous nousassurons régulièrement l'appui de l'Éducation nationale, et nousinvitons autour de la table des partenaires qui ne se seraient peut-être pas rencontrés sans ces projets.

L I : La matière est très large. Quels axes privilégiez-vous ?F T : Depuis la création du Moutard, en , nous avons travaillédans trois principaux domaines : le patrimoine, la vie en société etla santé et l’environnement. A l'occasion des journées européennesdu patrimoine, en , par exemple, nous avons publié un guideintitulé « Sur les pas des Gallo-Romains » avec l'appui des DRACRhône-Alpes, Auvergne, Bourgogne et Franche-Comté. Cetteaction interrégionale a débouché sur une action transfrontalière de ans (--) intitulée « Histoires... de matériaux » associant laFrance, l'Italie et la Suisse romande. Nous avons ainsi publié troisguides autour du bois, de la pierre et du métal en accompagnementd'un programme d'animations destiné aux familles sur les trois pays.Sur l'axe « vie en société » (mieux comprendre l'autre et l'accepterdans ses différences), nous avons publié en , à l'occasion de lacommémoration de l'Édit de Nantes, un guide « Mieux comprendrela laïcité et les religions », et en pour le ème anniversaire de

FRÉDÉRIC TOUCHET« Mener des actionsd'information pour les enfantsest un combat permanent »

l'adoption de la convention internationale des droits de l'enfant,un autre sur les droits et les responsabilités de l’enfant. Pour la ème

édition du « français comme on l'aime », en , un autre encoresur l'histoire et l'évolution de la langue française : « Le français surle bout de la langue ».Sur l'axe santé, nous nous investissons dans tout ce qui touche auxconditions de vie de l'enfant à l'hôpital, et plus particulièrementdans le domaine de la cancérologie.

L I : Vos projets ?F T : Pour septembre , nous étudions un concept nouveau decartographie, à la fois ludique et informative, sur l'architecture duème siècle en Rhône-Alpes. Pour , un guide sur la famille,en avril, et un autre on l'espère en septembre sur les jardins histo-riques. Notre but est d'aider les enfants à affûter leur curiosité, enleur offrant un point de départ pour la réflexion et l'expression.

L I : Votre parcours, pour en arriver là ?F T : Huit années dans le secteur industriel, comme ingénieur destravaux publics, et puis cette brutale prise de conscience que lasociété ne se préoccupait pas suffisament des enfants, ne les prenaitpas assez au sérieux. Je n'avais aucun a priori sur le métier d'éditeur,que j'ai, au demeurant, pris à l'envers : la gratuité au service de laqualité. Les premières années ont été difficiles. Aujourd'hui,beaucoup de partenaires publics s'associent à notre effort. Quelquesprivés aussi (la MAE ou la FNAC par exemple). Mais notre rôled’« avocats des enfants » reste intact : je ne crois pas que nous ayonsperdu notre âme. Convaincre de mener des actions pour les enfantsdemeure un combat permanent, passionnant.

Contact :Éditions du Moutard, Frédéric Touchet, Muriel Chazet,Tél : 04 78 00 32 34 Fax : 04 78 01 07 98 [email protected]

«LE FRANÇAIS SUR LE BOUT DELA LANGUE»Le Guide du Moutard® n° 21vient de paraîtreAvec «Le français sur le bout dela langue», les enfants, à partir de ans, sont invités à découvrir lefrançais sous ses aspects les plusdivers. De nombreuses informa-tions, des anecdotes, des cartes,des jeux, dans ce livre de pagesen couleurs illustré de très nom-breux dessins.Henriette Walter, professeur delinguistique, membre du conseilsupérieur de la langue française, aété la conseillère scientifique de

cette publication.«Le français sur le bout de la langue»a reçu le soutien de nombreux parte-naires : Ministère de la Culture (délé-gation à la langue française, DRACRhône-Alpes), Délégationinterministérielle à la ville, Préfecturedu Rhône, Inspection académique duRhône, Direction régionale de la jeu-nesse et des sports Rhône-Alpes,Fonds d'action sociale (FAS), Conseilgénéral du Rhône, Ville de Lyon, Villede Chambéry, Ville de Vaulx-en-Velin,Autonome de solidarité du Rhône,Caisse d'Épargne Rhône-Alpes Lyon,Fnac Lyon Bellecour, Fnac Junior LyonPart-Dieu, MAE du Rhône.

Frédéric Touchet dirige, àLyon, les Éditions du Moutard.Un éditeur pour la jeunesse pastout à fait comme les autres...

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A l’occasion d’une première rencontre avec la presse, le avrildernier, Catherine Tasca et Michel Duffour ont précisé les condi-tions dans lesquelles ils entendaient travailler ensemble aux mis-sions que venait de leur confier le Premier Ministre. C’est la pre-mière fois, en effet, dans l’histoire du ministère de la Culture et dela Communication, qu’un secrétaire d’État se voit confier, non pasle secteur de la communication, mais des responsabilités sur l’en-semble du champ culturel.

Catherine Tasca a dressé quatre constats.Le premier concerne la permanence des missions et des enjeux duministère de la Culture et de la Communication. Il s’agit toujourset encore de :>> Préserver et mettre en valeur un patrimoine >> Encourager etgarantir la vitalité de la création >> Créer ou soutenir sur tout leterritoire les équipements et équipes de création, de diffusion, deformation… >> Accompagner les grandes institutions dans leursévolutions, du Louvre à France Télévision en passant par l'Opéra>> Soutenir un Secteur Public, à côté des acteurs privés, et déve-lopper des espaces de gratuité (à côté du secteur marchand).

Le second concerne l’évolution de la politique culturelle : Depuis- ans le paysage de la politique culturelle s'est densifié et diver-sifié notamment parce que les initiatives des Collectivités Localeset de divers acteurs locaux sont venues s'ajouter à celles de l'État.Celui-ci a dû en conséquence évoluer. De la décentralisation demission des années -, l'État doit passer à la décentralisationde partage et de partenariat sans rien abandonner de ses responsa-bilités propres.Catherine Tasca a ensuite souligné que le ministère doit parfoistenir bon sur les legs du passé, tout en intégrant le présent et en se

LA LET TRED�INFORMATIONMinistère de la cultureet de la communication

N° 65 - bimensuel - 26 avril 2000

SUPPLÉMENT

projetant dans le futur.

Elle a enfin réaffirmé que la réunion dans un même ministère dela Culture et de la Communication le mettait « au cœur des évo-lutions de la société » :« Voilà ce qui constitue notre toile de fond. Je vous dis tout celaparce que je crois, nous croyons - et beaucoup d'autres avec nous -que la Culture et la Communication ne sont pas des secteurs commeles autres. Je crois qu'avant d'être des produits leurs manifestationsmultiples doivent être des projets porteurs de sens pour celui quicrée, qui réalise comme les publics qui y participent. »

En commentant le décret d’attributions du secrétaire d’État,Catherine Tasca a indiqué qu’il n’y aurait qu’« un seul ministère etune seule politique ». La présence du secrétaire d’État à mes côtés,c’est un moteur renforcé pour le ministère. »

Michel Duffour a pour sa part insisté sur les nouvelles donnes dela politique de décentralisation culturelle. « Tout comme les bou-leversements de fond en matière d’initiative culturelle, ou dedémarches artistiques nouvelles, cela implique d’anticiper et deréfléchir à de nouveaux outils pour permettre aux institutions cul-turelles de mieux appréhender ces évolutions. Mon action consisteraégalement à impulser un effort particulier pour développer la trans-versalité, à mes yeux absolument nécessaire, entre tous les acteursculturels, en favorisant la rencontre et le travail en commun desartistes, des collectivités territoriales, des différents publics, maiségalement des services déconcentrés du ministère de la Culture,bien entendu, mais aussi des autres ministères. » Il a conclu en indi-quant qu’il « privilègiera l’écoute et la concertation ».

CATHERINE TASCA ET MICHEL DUFFOUR :PREMIÈRES ORIENTATIONS

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LE CABINET DE CATHERINE TASCA,Ministre de la Culture et de laCommunication

Directeur du cabinetGérard MétoudiNé en 1947, agrégé de lettres classiques, conseiller réfé-rendaire à la Cour des comptes il dirige le cabinet de LionelJospin, ministre d�État, ministre de l�Éducation nationalede 1991 à 1992. Il assure ensuite plusieurs postes dedirection avant d�être nommé en août 1998 directeurgénéral de la Cité des sciences. Il dirigeait le cabinet deCatherine Trautmann depuis février 2000.

Directeur-adjoint du cabinetAlain van der Malière*Né en 1940, enseignant, dramaturge, il a dirigé la Maisonde la Culture du Havre avant d�être DRAC du Nord-Pas-de-Calais puis directeur du théâtre et des spectacles de 1991à 1993. Il était depuis janvier 1998, DRAC d�Ile-de-France.

Chef du cabinetXavier BarèsNé en 1958, a été notamment chef de cabinet de CatherineTasca, ministre déléguée à la Francophonie et auxRelations internationales (1991-1993). Depuis février 1993il était en poste dans le réseau culturel français àl'étranger où il fut notamment directeur de l�Alliancefrançaise d�Osaka.

Chef-adjoint du cabinetGilles Bonnevialle*Né en 1962, il fut notamment chef du cabinet de MichèleAndré au secrétariat d�État chargé des droits des femmes,de1988 à 1990 et chargé de mission au cabinet de MichelDelebarre, ministre de l�Équipement, du Logement, desTransports et de la Mer (1990), puis au cabinet de son suc-cesseur, Louis Besson (1991). De 1991 à 1998, il étaitchargé de mission auprès du directeur général de l�Etablis-sement public de Marne-la-Vallée.

Directrice-adjointe du cabinet, chargée des affairesfinancièresAgnès SaalNée en 1957, administrateur civil au ministère de laCulture, elle fut notamment chargée de mission auprès dudirectrice du développement culturel. Directrice de l�ad-ministration et des affaires finacières du CNC (1990-1996), puis directrice des financements, de la réglemen-tation, de la prospective et de l�information au CNC(1996). Elle était depuis 1998 directrice adjointe ducabinet de Catherine Traumann.

Chef-adjointe du cabinetSandrine SartoriNée en octobre 1966, attachée d�administration centrale,elle fut chef adjointe du cabinet de Christian Sautter, secré-taire d�État au Budjet de septembre à novembre 1999, puischargée de mission au cabinet de Christian Sautter, ministrede l�Économie, des Finances et de l�Industrie de novembre1999 à janvier dernier. Elle était, depuis lors, chef adjointe dece même cabinet.

Conseiller auprès de la ministre et chargé de lapresse écriteBernard MontanierNé en 1944, il a été conseiller technique chargé de lapresse écrite au cabinet de Catherine Tasca, ministredéléguée à la communication (1988-1991). Conseiller pourles relations extérieures auprès de Hervé Bourges, PDG deFrance-Télévision (1991-1995), avant de devenirsecrétaire général du Figaro. Il était, depuis 1999,conseiller auprès de Catherine Trautmann pour les médias.

Conseillère chargée de la communication de laministreElisabeth NormandElisabeth Normand a été chargée de mission pour les rela-tions avec la presse de la Présidence de la République de1982 à 1995. Elle était, depuis juillet 1998, collaboratricede Catherine Tasca à la présidence de la Commission desLois de l'Assemblée nationale.

Conseillère pour le cinéma et l�audiovisuelCatherine DemierNée en 1957, elle rejoint la Cour des Comptes en février1992, à sa sortie de l�ENA. Elle a été déléguée dans lesfonctions de secrétariat général adjoint de la Cour auprèsde Pierre Joxe (1995-1997). Depuis juillet 1997, elle étaitdirecteur des financements, de la réglementation, de laprospective et de l�information au Centre National de laCinématographie.

Conseiller pour l�international et chargé du livre etdes langues de FranceAndré LadousseNé en novembre 1938, agrégé d�anglais, universitaire(Paris I), avant de rejoindre les cabinets de Catherine Tascade 1991 à 1993, il avait occupé de nombreux postes dans leréseau français culturel à l�étranger. En 1993, il est nommédirecteur général à l�agence intergouvernementale de lafrancophonie. Depuis janvier 1999, il était sous directeur àla direction générale de la coopération internationale et dudéveloppement du ministère des Affaires étrangères.

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* Par ailleurs, membre du cabinet de Michel Duffour.

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Conseiller technique chargé des arts plastiques etdes muséesDavid CaméoNé en 1953, il fut notamment chef du département dusoutien à la création et à la diffusion et chef dudépartement des achats et des commandes à la Délégationaux arts plastiques (1993-1998). Il était, depuis février1998, conseiller technique, chargé des musées, des artsplastiques et du développement des enseignements artis-tiques au cabinet de Catherine Trautmann.

Conseiller technique chargé du théâtre, desmusiques actuelles, et des autres spectacles vivantsMichel OrierAprès des études de sociologie, il crée le Festival interna-tional de jazz d'Amiens en 1982 puis devient, en 1987,secrétaire général de l'Orchestre national de jazz. Il estensuite directeur de la Maison de la culture d'Amiens.Depuis 1997, il est membre de la Commission nationale surles musiques actuelles.

Conseiller technique aux politiquesinterministérielles et territoriales, et à laprospectivePatrice BéghainNé en 1944, agrégé de lettres classiques, il fut nomméchargé de mission à la direction de l�administrationgénérale au ministère de la Culture en 1983. Directeurrégional des affaires culturelles de Franche-Comté (1983-1985), de Midi-Pyrénées (1986-1990) puis de Rhône-Alpes(1991-1996). Il a été délégué général de la Femis (1996-1998).

Conseiller technique chargé du multimédia et destechnologies de l�information et de lacommunicationPierre OudartNé en 1960, Pierre Oudart est enseignant. Il a collaboréprécédement à la délégation multimédia du CNC. Il a étéchargé de mission «Société de l�information, traitementinformatique du langage» à la délégation générale à lalangue française au ministère où il a été le rapporteur durapport de Patrick Bloche sur la société de l�information.

Chargé de mission pour les affaires localesBenjamin MénardNé en mars 1973. Il est depuis septembre 1998, l'assistantparlementaire de Catherine Tasca, députée (PS) desYvelynes et présidente de la commission des lois au Palais-Bourbon.

Conseiller technique chargé des enseignements et del�éducation artistiquesJacques LaemléNé en 1942, il est chargé de mission à la direction dudéveloppement culturel du ministère de la Culture (1982-1986) auprès de Dominique Wallon ; il a été secrétaire géné-ral du Théâtre des Amandiers que dirigeait Patrice Chéreau(1987-1989), puis directeur des affaires culturelles de la villede Blois auprès de Jack Lang, enfin directeur de l�ANFIAC(1992-1994). Il était depuis août 1995, DRAC adjoint du Lan-guedoc-Roussillon.

Conseillère technique chargée de l�architecture et dupatrimoineSylvie ClavelNée en 1944, chercheur et enseignante en sciences sociales eten architecture,est titulaire d�un diplôme de l�École desHautes études en sciences sociales. Elle était directrice del�école d�architecture de Paris-Villemin entre 1983 et 1999,avant d�être nommée directrice de l�école d�architecture deVersailles en 1999.

Chef du Département information etcommunicationJean-Paul CiretNé en 1946, ancien journaliste,il fut ensuite conseillertechnique au cabinet de Catherine Lalumière, secrétaired'État à la consommation. Directeur de l�information etdes programmes de RFO (1989-1994) puis producteur réali-sateur audiovisuel, il est depuis 1998 chef du départementde l'information et de la communication au ministère de laCulture et de la Communication.

Chef du secrétariat particulierNadine HalletL�essentiel de sa carrière s�est déroulé auprès de CatherineTasca : elle a été ainsi son assistante personnelle au Théâtredes Amandiers, à la CNCL et à Canal +. Elle a été chef de sonsecrétariat particulier dans les différents ministères qu�elle aoccupés. Elle était jusqu�à maintenant l�assistante deStéphane Lissner au Théâtre des Bouffes du Nord.

Conseiller technique chargé de la musique et de ladanseAlain ArnaudNé en 1948, docteur ès lettres, il est entré en 1975 auministère de la Culture. Chargé de mission auprès duprésident du Centre Georges Pompidou,depuis son départde l�École d�art lyrique de l�Opéra de Paris en juillet1995, ila été nommé inspecteur de la création et des spectacles. Ila été conseiller technique, chargé de la musique, de l�artlyrique et de la danse au cabinet de Jack Lang de juillet1990 à janvier 1993.

Conseiller chargé des relations avec le Parlement etles élusJérôme TailléNé en 1972, licencié en droit, titulaire d�un DEA de SciencesPolitiques et d�un DESS de communication politique, il a étél�assitant parlementaire de Roger-Gérard Swchartzenberg,avant de devenir le collaborateur de Catherine Tasca, prési-dente de la Commission des Lois de l�Assemblée nationaledepuis 1997.

Conseiller technique chargé des affaires communau-taires et multilatéralesXavier MerlinNé en 1972, polytechnicien et ingénieur du corps desTélécoms, il fut chargé des études économiques surl'Internet, l'audiovisuel et la concurrence à la direction dela prévention du ministère de l'Économie, des Finances etde l'Industrie, de 1996 à 1998. Il était depuis cette datechargé des négociations multilatérales sur le commerceélectronique, l'audiovisuel, les télécommunications et laposte à la direction des relations économiques extérieures.

Conseiller technique chargé de la régulation et dudéveloppement de la société de l�informationPhilippe ChantepieNé en 1964, titulaire d�un DEA de droit public, IEP de Paris,consultant, enseignant, il était chargé de mission pour lestechnologies et la société de l�information au Commissariatgénéral au Plan. Il a publié «La nouvelle politiqueéconomique, l�État face à la mondialisation» en 1998.

Conseillère technique chargée de l�audiovisuelLaurence EngelNée en septembre 1966, Laurence Engel est entrée à la Courdes comptes en 1992, à sa sortie de l'ENA. Nommée en 1997secrétaire général adjoint de l'Institut des hautes étudessur la justice, elle était depuis le mois de juin 1998directeur du cabinet du président de la Cinquième, JérômeClément. Elle est l'auteur de « Mitterrand, le fil d'Ariane »(1996) et « La responsabilité en crise » (1995).

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Chef du cabinetGilles Bonnevialle*Né en 1962, il fut notamment chef du cabinet de MichèleAndré au secrétariat d�État chargé des droits des femmes,de1988 à 1990 et chargé de mission au cabinet de MichelDelebarre, ministre de l�Équipement, du Logement, desTransports et de la Mer (1990), puis au cabinet de son suc-cesseur, Louis Besson (1991). De 1991 à 1998, il étaitchargé de mission auprès du directeur général de l�Etablis-sement public de Marne-la-Vallée, Gilles Ricono.

Conseiller technique chargé des relationsavec le parlementLionel ChabertNé en septembre 1968, diplômé de l�institut d�études poli-tiques de Lyon, il fut rédacteur en chef de la revue« Clarté » de 1992 à 1996 puis collaborateur du groupe dela gauche unitaire européenne au parlement Européen,de1995 à 1999.

Conseiller technique chargé des partenariats et del�action territorialeAndré SantelliNé en 1964, il a été conseiller pour la musique et la danseauprès du DRAC de Provence-Côte d�Azur de mars 1994 àfévrier 1999, après avoir occupé des fonctions identiques àla DRAC du Nord-Pas-de-Calais (1991-1994). Ilétait,depuis 1999, directeur des affaires culturelles de laville d�Aix-en-Provence.

Conseiller technique chargée de la déconcentrationet de la décentralisation culturelles.Marie-Claude VitouxNée en 1954, ancienne élève de l�ENA, elle a intégré leministère de la Culture et de la Communication en 1985.Directrice-adjointe à la Direction de la musique et de ladanse entre 1991 et 1993, puis au Conservatoire nationalsupérieur de musique et de danse de Paris de 1994 à1998.Elle a rédigé deux rapports sur « L�archéologiepréventive » et sur « Les sociétés de perceptions et derépartition des droits d�auteur et droits voisins ».

Directeur du cabinetAlain van der Malière* Né en 1940, professeur de lettres, dramaturge, il a dirigé laMaison de la Culture du Havre avant d�être DRAC du Nord-Pas-de-Calais puis directeur du théâtre et des spectaclesde 1991 à 1993. Il était depuis janvier 1998, DRAC d�Ile-de-France.

Conseillère technique chargée de la communicationet de la presseCathy Bruno-CapvertNée en mai 1972, dîplômée du CFPJ, journaliste au quotidien« L�Humanité » de 1992 à 1997. Attachée de presse du Particommuniste français de mars 1997 à novembre 1998, elleétait, depuis lors, conseillère technique au cabinet deMichelle Demessine, secrétaire d�État au Tourisme.

Chef du secrétariat particulierGabrielle EchinardNée en 1945, elle a travaillé aux Éditions sociales. Elle estensuite devenue assistante au Comité national du Parti Com-muniste français où elle a été la secrétaire de MichelDuffour.

LE CABINET DE MICHEL DUFFOURSecrétaire d�État au Patrimoine et àla Décentralisatrion culturelle

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Les missions de la ministre de la Culture et de laCommunication sont inchangées.Elles ont été définies par le décret no 97-713 du 11 juin 1997. Ce décretprévoit notamment de :>> Rendre accessibles au plus grand nombre les �uvres capitales del'humanité, et en premier lieu les �uvres françaises >> Assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel >> Favoriser la création des �uvres de l'art et de l'esprit et développerles pratiques artistiques.>> Préparer et mettre en �uvre la politique du Gouvernement dans ledomaine des médias. >> Préparer et mettre en oeuvre les actions qui concourent à ladiffusion, à l'emploi et à l'enrichissement de la langue française. >> Assurer la coordination des travaux de construction ou derénovation relatifs aux grandes opérations d'architecture etd'urbanisme (Grand Louvre, parc de la Villette, Bibliothèque nationalede France...).

Les missions du nouveau secrétaire d�Étatau Patrimoine et à la DécentralisationculturelleElles sont définies par le décret no 200-317 du 7 avril 2000. Ce décretprécise que le secrétaire d�État « participe à la mise en cohérence del�action du ministère de la Culture et de la Communication au plan ter-ritorial et développe les liens entre les politiques culturelles de l�Étatet les initiatives des collectivités décentralisées. Il assiste la ministreet connait de toutes les affaires qu�elle lui confie. » Le secrétaire d�É-tat peut faire appel, en cas de besoin, à l�ensemble des services duministère de la Culture et de la Communication.

* Par ailleurs, membre du cabinet de Catherine Tasca.