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N° 66 avril 2015

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Magazine Association Gendarmes et Citoyens Qui défend le droit d'association et le droit d'expression des gendarmes ainsi qu'une meilleure sécurité des citoyens.

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SIEGE SOCIAL

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

Président

Christian CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90

[email protected]

Secrétaire

Ghislaine CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

Le MAGAZINE A.G.&C.

est disponible en téléchargement sur l'espace

web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué

à la création, l'édition, la mise en page du magazine et

celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté

à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous

échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction :

Relecture membres CA de AG&C

Maquette AG&C

Articles : Christian Contini, Edouard Marcaud,

Rémy Fleurot. Les articles non signés sont le résul-

tat d’un travail collectif des membres de l’Associa-

tion Gendarmes et Citoyens.

Conception graphique – Photomontages –

Mise en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos internet - Collection AG&C - Couver-

ture : montage AG&C- Dépôt légal : dès parution

La reproduction des articles et photos est

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3 – Edito, associations professionnelles militaires. Point d’étape. 4 – Méthode de commandement d’un autre âge. Toute ressemblance avec un cas réel n’est pas for-tuite. 5 – Patrimoine culturelle gendarmerie. Une adresse à retenir, un site à visiter. 6 – Sécurité routière. Le ministre de l’Intérieur veut inverser la tendance. 7 – Vous avez besoin d’une association, AG&C a besoin de vous 8 – Quand un site numérique gendarmerie banni et censure pendant qu’un autre joue la carte de la franchise. 10 -- Suicides, nous ne les oublions pas. 11 – Brèves d’actualité (rubrique poil à gratter). 17 -- La boutique AG&C vente en ligne. 18 – Lu dans la presse. 26 – Un billet doux pour les gendarmes. 27 – foulée des étoiles bleues, retenez la date et ré-servez. 28 – Flashback. Réflexion sur la place de la Gen-darmerie nationale dans la nation. 30 – Du maquis à la gendarmerie, une vie au ser-vice de la France (Edouard Marcaud). 32 – Les risques du métier. 34 – Padchance – De Vendôme à Blois, dernière mutation. 36 – Sites numériques de l’association AG&C. 37 – Nos partenaires.

Bonne lecture

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Association professionnelles militaires : Point d’étape. Par Christian Contini

Président AG&C

S’agissant des hommes politiques nos gouvernants se sont rapidement rangés derrière le rapport Pêcheur rendu en quelques mois, un temps record. Les services des ministres de l’Intérieur et de la Défense doivent toujours étudier les solutions à proposer. Les parlementaires organisent quelques réunions et une mission d’information sur l’état d’avancement de la manœuvre des ressources humai-nes du ministère de la Défense est confiée à deux députés, Mme Geneviève Gosselin-Fleury et M. Alain Marleix. Ces parlementaires ont déjà entendu le président de la dernière association créée récemment et nous serons auditionnés prochainement. D’autres parlementaires se manifestent ici ou là pour dire combien la chaîne de concertation gendarmerie est utile et efficace et qu’il n’y a pas lieu de changer un système qui fonctionne. Nous réagissons sur nos supports à ces comportements réactionnaires de per-sonnages élus qui trouvent beaucoup plus pratique de voir des gendarmes mangés à toutes les sauces avec un droit d’expression limité au maximum plutôt que leur accorder un réel droit d’association. Du côté des gendarmes et citoyens nous avons d’abord connu un afflux d’inscriptions. Des mili-taires de la gendarmerie en activité semblaient attendre impatiemment ce droit d’association pour ad-hérer. D’autres restent en retrait, ne manifestant aucune impatience, espérant probablement que leurs camarades s’engagent pour eux. Chez les citoyens civils nous enregistrons toujours des adhésions et nous avons reçu un nombre de soutiens non négligeable suite à l’effet « Charlie ». La Gendarmerie adopte des positions variées. Au niveau du directeur général s’est créé un poste de conseiller dialogue social militaire auprès du DGGN, chargé des relations avec les présidents d’asso-ciations. Cette fonction a été confiée au secrétaire général du conseil de la fonction militaire gendarme-rie. Une décision et un interlocuteur qui semble aller dans le sens de plus d’ouverture dans le dialogue. Attitude moins positive d’un commandant de région qui considère que le poste précédemment mentionné sera le point d’entrée unique et national pour l’ensemble des associations. Il n‘admet pas qu’une de ces dernières ait pu mettre en place un délégué régional dans sa circonscription. Cet officier rappelle que le droit positif n’a pas été modifié et qu'en référence au rapport Pêcheur les associations professionnelles seront susceptibles d’avoir un rôle uniquement national. Pour lui les instances de re-présentation professionnelle, actuellement en place, sont seules habilitées à entretenir un dialogue in-terne qui permet de résoudre la « plupart » des situations. A suivre……

Alors que nous approchons des trois mois après la renonciation de la France à déposer un recours contre la décision de la CEDH la condamnant pour refus d’association professionnelle dans les armées, il nous semble utile de faire un point d’étape. Il est évident que cette condamnation n’a pas fait les grands ti-tres des médias et que c’est une mesure qui semble être passée rapide-ment en arrière plan. Nous avons noté quelques réactions selon qu’on se place du point de vue des autorités politiques, des gendarmes et des citoyens ou encore du commandement de la Gendarmerie nationale.

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Méthode de commandement d’un autre âge. Toute ressemblance avec un cas réel n’est pas fortuite.

Nous voulons exposer ici les difficultés que peut rencontrer un jeune gendarme face à des méthodes de commandement inimaginables au XXIe siècle. Ce militaire est en gendarmerie depuis plus de cinq années. Il a servi en tant que gendarme adjoint volontaire avant de passer par l’école de sous-officier d’où il a pu intégrer un escadron de la région pari-sienne. Il y a deux ans, suite à une blessure il est affecté dans un poste sédentaire au secré-tariat de son unité. Cette position provi-soire semble déplaire à son commandant d’escadron qui en fait son « souffre dou-leur ». Cette attitude se concrétise par des blagues du niveau d’un déficient mental et va jusqu’à des gestes menaçants avec un arme blanche ou front contre front. Difficile de supporter ce traitement, devant té-moins, même pour un jeune gendarme qui n’est pas de carrière. Notre sous-officier ravale sa colère et continue de servir loyalement. Lors d’une mission sur un théâtre d’opé-rations extérieures il reçoit des remarques désobligeantes répétées et injustifiées ac-compagnées de menaces de donner un avis défavorable à son passage de carrière allant jusqu’à porter dans la notation des reproches sur des situations totalement privées sans rapport avec le service. Sous-officier de carrière début 2014, no-tre jeune camarade voit sa notation sta-gner malgré ses efforts et les bons résul-tats qu’il obtient dans diverses formations

à la satisfaction de son commandant de peloton. Les remarques désobligeantes continuent de pleuvoir mais le gendarme dépose sa candidature au diplôme d’arme. Il apprend de son commandant de peloton que le commandant d’esca-dron lui a demandé d’émettre un avis dé-favorable démontrant, si c’était néces-saire, que ce CDU n’avait pas le courage d’agir lui-même. Alors que la tâche des gendarmes mobiles est particulièrement pénible dans notre époque troublée, comment supporter un officier qui ignore l’article 21 de la charte du gendarme : Le militaire de la gendar-merie qui exerce un commandement a des responsabilités et des devoirs proportion-nels à son rang, à son grade et à ses fonc-

tions. Les rapports qu’il entretient avec ses subor-donnés sont fondés sur une loyauté et un respect mutuels. Toute ressemblance avec un cas et des personnages réels n’est pas fortuite et nous savons que beaucoup se reconnaîtront car le

gendarme qui nous a dénoncé cette la-mentable situation n’est pas le seul dans ce cas. En mettant ce comportement sur la place publique nous espérons que la hiérarchie, jusqu’au plus haut niveau de l’institution, prendra cet exemple à cœur et nous som-mes disposés à être plus précis si elle le souhaite. Des membres de notre associa-tion sont intervenus et poursuivent leur action pour neutraliser le pouvoir de nui-sance de cet officier indigne de l’uniforme qu’il porte.

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Le 26 février le ministre de l’Intérieur à annoncé 26 mesures pour essayer d’enrayer l’augmenta-tion du nombre de tués sur les routes avec 120 décès de plus en 2014 par rapport à 2013. Il commence par revoir la méthodologie du re-censement des causes pour en affiner l’analyse. Ensuite, il faut sensibiliser, prévenir et former. Conduite accompagnée à partir de 15 ans qui amènera l’examen de conduite à 17 ans et demi et sensibilisation à la sécurité routière à l’école (rien de nouveau sous le soleil s’agissant de la formation scolaire et ce sont les forces de l’ordre qui sont mises à contribution). Sensibilisation également des jeunes de 18 ans lors des journées défense et ci-toyenneté (par des gendar-mes ?). Sensibili-sation aux ris-ques liés aux pratiques addic-tives et à l’utili-sation du télé-phone au volant. Sensibiliser en-core sur la question des blessés de la route avec une campagne d’information sans oublier la création ou l’amélioration de sites internet. Dans les mesures qui risquent d’apporter une réelle efficacité on trouve la réduction de 0,5 à 0,2 g/l d’alcool pour les conducteurs novices et pour appuyer cette mesure contrôle des débi-tants de boissons autorisés à ouvrir entre 2 et 7 heures avec la menace de sanctions administrati-ves qui existaient déjà en cas de non respect (fermeture ou retrait d’autorisation) . Encore des contrôles à la charge des forces de l’ordre qui sont déjà très impliquées. Nous apprenons que les médecins agréés aux dé-pistages précoces des problèmes d’alcool et de stupéfiants méconnaissaient le problème puis-qu’ils vont bénéficier d’une formation. Dans la catégorie protection des plus vulnérables les véhicules ne pourront stationner à moins de 5 mètres des passages piétons avec renforcement

des sanctions pour les automobilistes qui station-nent sur trottoirs, pistes cyclables ou passages piétons. Les maires pourront abaisser la vitesse autorisée sur tout ou une grande partie de leur agglomération. Il va leur falloir aussi recruter pour verbaliser. Dans la rubrique ça peut rapporter, l’installation de radars feux rouges sera relancée, ils seront couplés avec un contrôle de vitesse. Les deux-roues motorisés verront leurs plaques uniformi-sées pour faciliter les contrôles et ils devront avoir un gilet de sécurité à disposition. La mo-

dernisation du parc de 4200 ra-dars va se pour-suivre avec en plus le déploie-ment des radars double-face. L’in-terdiction du port d’écouteurs et autres casques ou oreillettes sera couplée avec une réglementation du surteintage des vitres qui gê-nent pour consta-ter les infractions

comme défaut de port de ceinture ou téléphone au volant. D’autres mesures administratives ou techniques seront prises pour responsabiliser les conduc-teurs et propriétaires. On évoque peu ou pas du tout l’état des routes qui ne cesse de se dégrader faute de crédits pour leur entretien. On pourrait aussi mettre en avant le manque d’effectifs dans les forces de l’ordre pour assurer une meilleure prévention par une présence visible et dissuasive mais elles sont sur-tout employées à verbaliser, constater les acci-dents ou remplir des tableaux statistiques. Le ministre de l’Intérieur se fixe toujours comme objectif de descendre sous la barre des 2000 morts en 2020. Nous souhaitons sincèrement que ce but soit atteint mais il est à craindre que le manque de moyens et l’augmentation du parc automobile ne le permettent pas.

Sécurité routière : Le ministre de l’Intérieur veut inverser la tendance.

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Véhicules du Médoc (suite) Sans mon automobile, je suis moins mobile… Dans le Médoc, vaste territoire, c'est un peu ce qui se passe pour les gendarmes. Les militaires, qui ne déméritent pas et enchaînent les heures d'enquête, doivent pourtant se résoudre à subir les caprices d'un matériel roulant vieillissant et défaillant. En clair, leur parc automobile ne tourne plus rond. À l'occasion des inspections des briga-des territoriales et des communautés de brigades, le sujet est revenu en boucle au moment de la présentation des bilans. Le cas notamment pour Pauillac-Saint-Laurent, où, sur les cinq véhicules affectés, deux étaient seulement en situation de rouler… Ce qui n'est évidem-ment pas sans conséquence pour assurer les missions dans les meilleures conditions. C'était en tout cas la situation au début du mois de février. Du côté de Lacanau, une brigade qui couvre aussi de nombreux villages alentour, le son de cloche était le même. À Lesparre, la situation n'était pas plus brillante non plus. Dans ce contexte, les communes sont parfois mises à contribution. Laurent Peyrondet, le maire de Lacanau, indique que la Communauté de communes des Lacs médocains avait été sollicitée pour le prêt d'un véhicule 4 x 4 permettant de faire des patrouilles. « Nous n'avons pu donner suite. Il n'y avait pas ce qui fallait chez nous », dit-il. Et l'édile de poursuivre que « les services de [s]a Ville assurent l'entretien des vélos qui sont utilisés par la brigade. Une demande faite par la gendarmerie et que nous avons acceptée ». Du côté de Pauillac, Florent Fatin, le maire, se dit préoccupé par un autre sujet. Il s'agit « du projet de construction d'une nouvelle caserne ». Dans cette commune, les militaires vi-vent et travaillent dans des locaux qui ont plus de 80 ans. La structure n'est plus du tout adaptée. En partenariat avec l'État, un dossier sur lequel la Communauté de communes Centre Médoc est invitée à poser un financement de toute urgence. La recherche de solutions Contacté par « Sud Ouest », le colonel Ghislain Réty, patron du groupement de gendarme-rie de la Gironde, ne cache pas « que la situation du matériel roulant peut poser problème ». L'officier de préciser qu'une dotation de 2 000 véhicules pour l'ensemble du territoire na-tional est attendue pour cette année 2015. « Il faudra voir quelle sera la part qui reviendra à la Gironde », dit-il. Au sujet de l'entretien du parc automobile, « des pistes de réflexion sont aussi engagées pour établir des partenariats avec des garages civils », relaie encore le colonel. Enfin, dans le cadre de loi dite Warsmann, permettant la saisie-attribution, les militaires ont la possibi-lité de pouvoir récupérer des véhicules qui ont été confisqués à la suite d'une enquête. Le colonel Réty de confirmer : « C'est une procédure qui fonctionne. En Gironde, nous avons déjà bénéficié d'un tel apport. Nous nous servons surtout de modèles discrets permet-tant de réaliser nos filatures. » Du côté de la gendarmerie, malgré les diverses problématiques rencontrées, le mot d'ordre est de ne pas désarmer. Ce qui n'empêche pas certains messages d'être lancés. http://www.sudouest.fr/2015/02/26/en-mal-de-voitures-1841679-2780.php

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Hier effet Charlie aujourd’hui retour à l’esprit « mort aux vaches ».

Le « Courrier Picard » se fait porte parole d’une personne handicapée qui est venue crier sa colère

dans le bureau du jour-nal de Péronne. Le motif de cette ire tient au manque de courtoisie d’un gendarme qui a stationné son véhicule de service sur la place réservée aux handica-pés. Le journal précise que ce stationnement bien que maladroit n’est pas interdit.

Comme le « plaignant » et les journalistes nous igno-rons les causes de l’utilisation de cette place handica-pée, la durée de l’envahissement ni si une urgence le justifiait. Comme il est beaucoup plus agréable de se faire la peau d’un gendarme le journal en a référé directement en « haut lieu » près du commandement régional qui a promis une lourde sanction pour un comportement « contraire à l’intérêt général » Il aurait peut être été possible au journaliste d’inves-tiguer près de la brigade locale mais c’était certaine-ment plus agréable de « se faire du gendarme » d’autant plus que si on en croit l’article un journa-liste s’est fait verbaliser au même moment pour non respect de la zone bleue par des policiers munici-paux.

Suicide d’un gendarme. Le maréchal des logis chef Alexandre Teuf, 29 ans, affecté à la brigade de Seyssinet-Pariset (38) a quitté son unité au cours de la nuit du 20 au 21 février. Il s’est donné la mort avec son arme de service. Son corps a été retrouvé à Sorgues (84). Nous ignorons ce qui a pu provoquer cette tragédie mais nous assurons sa famille, ses proches et ses ca-marades de tout notre soutien.

Une policière se donne la mort avec son arme de service

Une femme, fonctionnaire de police du commissariat de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), s’est donné la mort avec son arme de service. Elle ne s’était pas présen-tée à son travail depuis le 18 février et son corps a été retrouvé le 20 février dans son véhicule sur le territoire de Morne-à-l’Eau. Une enquête est ouverte mais les autorités privilé-gient la thèse du suicide alors que l’autopsie n’a pas encore été pratiquée. Nous compatissons à la douleur de sa famille, de ses proches et de ses collègues.

Procès des assassinats de Audrey et Alicia

à Collobrières en juin 2012. L’assassin s’est vu condamner à une peine de réclusion criminelle à perpétuité assortie de 30 ans de sûreté, Les juges et les jurés n’ont pas suivi les réquisitions de l’a-vocat général qui demandait 15 ans de réclusion cri-minelle assortie d’une période de sûreté des deux tiers pour sa complice qui s’est vue condamnée à 8 ans de cette peine. Il ne nous appartient pas de porter un jugement sur le verdict prononcé par des juges et jurés en leur âme et conscience. Nous comprenons la déception des parties civiles et nous espérons qu’elles parviendront à la sur-monter.

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Service de nuit des gendarmes et droit à récupération à l’issue.

Instruction 1000 relative au temps de récupération : Des précisions ont du être apportées suite aux déri-ves constatées ! La 3ème modification en date du 31/12/2014 de la circulaire 1000 relative au temps d'activité et aux positions de service des militaires d'active de la gen-darmerie stipule dans son paragraphe 2.2.2 : "" La récupération physiologique est destinée à préserver une plage de sommeil suffisante après une activité nocturne effective. Aussi, tout militaire qui prend part à un ou plusieurs services d'une durée totale supérieure à deux heures entre 22H00 et 07H00 dispose-t-il, sauf circonstances exceptionnel-les, de dix heures consécutives de récupération à compter de la fin du dernier service effectué "" Des dérives à l'esprit de cette circulaire ont été constatées : certains commandants d'unités ont laissé apparaître la programmation systématique de services dans les créneaux 19h00/ 22h00 ou 20h00/23h00, dans le seul but de ne pas ouvrir droit à la période de 10 heures de récupération , ceci hors impératifs de service particuliers. Les acteurs de la concertation ont donc eu la charge de faire remonter vers PARIS cette situation. L’As-sociation Gendarmes et Citoyens soutient cette dé-marche et rappelle que le manque d'effectif imposé par BERCY ne doit en aucune manière être com-pensé par un allongement exagéré du temps de tra-vail des militaires de la Gendarmerie. En effet, est-il utile de rappeler que ce temps de tra-vail dépasse déjà allègrement les 50 heures hebdo-

madaires, toutes astreintes confondues (premier à marcher avec obligation d’occuper le logement concédé par nécessité absolue de service, planton de nuit…)?

Suicide dans la gendarmerie. Nous apprenons le décès de l’adjudant Lambert Serrano, 42 ans affecté à la Brigade des recherches d’Ajaccio (Corse). Il s’est donné la mort le 1 er mars 2015. Il était ma-rié et père d’un enfant. C’est une nouvelle tragédie qui endeuille la Gendarmerie. Nous adressons nos condo-léances les plus sincères à sa famille et ses proches sans oublier ses camarades que nous soutenons dans cette pénible épreuve. Il faisait partie de la 192e promotion sortie en septembre 1995 de l’école des sous-officiers de gen-darmerie de Montluçon.

Associations professionnelles militaires. Les parlementaires semblent très conservateurs.

Dans notre magazine 64 de février 2015, nous avions évoqué (page 12) un parlementaire dont les commentaires laissaient penser qu’il se satisfaisait parfaitement des conditions de travail des gendar-mes et souhaitait que rien ne change pour bénéficier d’une main d’œuvre taillable et corvéable à merci sans réelle contrepartie : discipline-discipline ! Une armée moderne mais pas trop. Nous avions indiqué que de nombreux élus, toutes étiquettes confondues, partageaient cette approche arriérée. Pour le confirmer nous pouvons mention-ner la question d’un autre parlementaire posée au ministre de la Défense le 15 janvier 2015. Il s’in-quiète de voir le conseil supérieur de la fonction mi-litaire devenir une chambre syndicale qui pourrait nuire à l’intervention de nos armées. Ce parlementaire souhaite que la présence de re-traités (il cite l’Union Nationale du Personnel en Re-traite de la gendarmerie UNPRG) soit une évidence

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permettant d’ancrer l’action du CSFM dans la du-rée, la stabilité l’indépendance et la loyauté néces-saires. Ce parlementaire semble estimer que les mi-litaires en activité pouvant être membres d’une as-sociation professionnelle sont incapables de faire valoir ces qualités. La réponse du ministre précise que les militaires ne peuvent se voir refuser un droit d’association pour la défense de leurs intérêts moraux et matériels (dont acte). Il met en avant les progrès des dispositifs de concertation mais précise qu’une réflexion a été engagée à la demande du Président de la Républi-que pour répondre aux arrêts de la CEDH en parti-culier avec le rapport Pêcheur dont les travaux ont été conduits en concertation avec les hauts respon-sables civils et militaires. Malheureusement les dif-férentes associations et les personnels n’ont pas été associés à ces travaux.

Sur la base du rapport Pêcheur le Président de la République a chargé les ministres de la Défense et de l’Intérieur de proposer un projet de loi. Nous sommes particulièrement heureux d’appren-dre que de nombreux points demeurent encore à l’étude. Peut-être que les associations existantes seront en-fin consultées pour présenter leurs points de vues et les projets qu’elles préparent L’Association Gendarmes et Citoyens n’a aucune-ment l’intention de rejeter la participation des re-traités pas plus que celle des civils dans la réflexion et les échanges concernant les forces de l’ordre en général et la Gendarmerie en particulier.

La Gendarmerie est-elle encore militaire ?

Le Sénat organise le 05 mars 2015 une table ronde avec des femmes militaires afin d'aborder avec elles les différents aspects de la condition féminine dans les armées. Les débats risquaient d'être riches et passionnants d'autant que les participantes militai-res semblaient avoir été triées sur le volet. Stupeur de AG&C, il n'y avait aucune femme gen-darme parmi les 15 invitées à partager avec les élus de la République. - les gendarmes sont-ils toujours des militaires aux yeux de nos sénateurs ? - Ne se trouve-t-il donc aucune femme officier ou sous-officier de gendarmerie capable d'aborder des thèmes tels que la vocation, la formation, les OPEX ou le déroulement de leurs carrières ? AG&C, partant du principe que le statut militaire des gendarmes garantissait une présence, a lancé un appel vers le Sénat, quelques jours avant la ta-ble ronde. Aucune réponse ne nous est parvenue du palais du Luxembourg mais une de nos sources a évoqué une autre réunion sur la condition féminine chez les militaires. Elle doit se tenir au ministère de l’Intérieur et l’absence des gendarmes féminins au Sénat s’expliquait par l’intention d’éviter un dou-blon.

Brutale disparition d'un gendarme

La nouvelle est tombée, aussi inattendue que terrible : le gendarme David Hâté est brutalement décédé, le 6 mars, à son domicile, à l'âge de 34 ans. Il laisse trois jeunes enfants, deux filles de 3 et 9 ans et un petit garçon de 7 ans, ainsi qu'une épouse, Laëtitia qui a été élue l'an dernier au fauteuil d'ad-jointe au maire de Monclar-de-Quercy, plus parti-culièrement chargée des affaires scolaires. Rigou-reux et compétent dans son métier, David Hâté s'était parfaitement impliqué et intégré dans la vie de Monclar-de-Quercy depuis son arrivée en 2009. Il avait évolué au poste de gardien de but de l'équipe de football de Monclar-de-Quercy, avant

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de devenir, après l'arrêt de sa carrière de joueur, arbitre dans le Tarn-et-Garonne. «C'était un homme attachant, apprécié de beaucoup de monde» témoignent de nombreux Monclarais effondrés à l'annonce de ce drame. La gendarmerie pleure également un militaire doté «de grandes qua-lités dans l'exercice de son travail.» Nos pensées attristées vont à sa famille, ses proches et ses camarades.

Du terrorisme urbain à la guérilla rurale, des forces de l’ordre épuisées.

En ce tout début de mars, tous les spécialistes s’ac-cordent à dire que le plan vigipirate renforcé « alerte attentats » et « vigilance renforcée » épuise les forces de l’ordre. La fatigue est physique lors-qu’il faut multiplier les services, elle est stressante lorsqu’on ne peut prendre ses permissions prévues de longue date. En gendarmerie les militaires des brigades sont sous pression même si ce n’est pas au niveau de celle que subissent leurs camarades gen-darmes mobiles. Si pour les policiers les heures sup-plémentaires à récupérer s’accumulent pour les gendarmes et les militaires ce sont les temps de ré-cupération qui s’évaporent. Il est bien évident que la situation est particulièrement préoccupante et que des attentats sont à craindre mais aujourd’hui nous découvrons à quel point les forces de l’ordre comme les militaires présentent un manque d’effec-tif flagrant. Après le risque de terrorisme urbain il nous faut regarder du côté de la guérilla rurale. Dans la vallée du Testet où doit être construit le barrage hydrauli-que de Sivens, c’est une faune hétéroclite qui tient le terrain des individus dont les accoutrements et l’armement nous laisse penser à une armée compo-sée d’évadés du film « la guerre du feu » et de terro-ristes à la petite semaine cagoulés et particulière-ment menaçant. Face à ces personnages « colorés » nous trouvons des agriculteurs qui n’en peuvent plus de devoir supporter la loi de gens qui ne sont même pas du pays mais qui s’imposent comme s’ils étaient propriétaires de cette zone qu’ils prétendent défendre. Un sentiment de haine semble s’installer entre les acteurs de ces deux mondes. D’un côté comme de l’autre la tension est à son paroxysme et,

une fois de plus, ce sont des gendarmes qui se re-trouvent entre les mâchoires de ces tenailles. Le conseil général a voté l’expulsion des zadistes, le premier ministre a déclaré que l’ordre républicain doit s’imposer en soutien a son ministre de l’Inté-rieur qui a interdit toute manifestation s'alarmant d'une situation critique. Quelques 300 gendarmes s’interposent entre 400 agriculteurs en colère et une centaine de zadistes et leur folklore. Espérons que l’intelligence des uns et des autres amènera l’apaisement et le retour au droit. Malheureusement si une nouvelle tragédie, comme celle qui a coûté la vie à Rémi Fraisse, devait se re-produire gageons que ce seront encore les forces de l’ordre qui seront considérées responsables, sauf si c’est l’un des leurs qui paie de sa vie cet entêtement. Le six mars, l’évacuation de la ZAD de Sivens s’est effectuée dans un calme relatif et nous en sommes particulièrement heureux. Pendant quelques mois encore les gendarmes vont devoir garder le site pour éviter un éventuel retour, encore une mission

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Cour des comptes : Haro sur les forces de l’ordre.

Comme très souvent la Cour des comptes se lance dans une attaque en règle contre les forces de l’ordre. En information on appelle ça un marron-nier, un sujet qui revient régulièrement comme la rentrée des classes ou le retour du printemps.

C’est à se demander si des hauts fonctionnai-res de cette institution n’ont pas quelques comptes à régler avec les forces de l’ordre. Cette année, la Cour des comptes dénonce la guerre des polices dont tout le monde s’accorde à dire qu’elle ne concerne que quelques personnages bien placées dans les hautes sphères, la base ayant bien d’autres chats à fouetter. On retrouve l’éternelle ritournelle de la concurrence police-gendarmerie sur les affai-

res complexes avec une faible coopération « institutionnelle ». Peut être qu’une visite dans les services de base démontrerait à ces autorités que les enquêteurs ne travaillent pas dans le but de court-circuiter les enquêteurs de la maison d’en face mais bien pour juguler la délinquance. Ce référé daté du 22 décembre 2014 n’est pu-blié que le 12 mars 2015 et s’inquiète de la fonction police judiciaire dans la police et la gendarmerie qui se caractérise par une coopération et un partage du renseignement insuffisants, à se demander à quoi servent les fichiers et récepteur de données com-muns. La Cour nous explique que la répartition ter-ritoriale des effectifs est déséquilibrée, qu’il y a un manque de collaboration. Mais à quoi peuvent donc servir les directeurs de la police et de la gendarme-rie et leurs état majors regroupés sous le même toit place Beauvau. Le ministre de l’Intérieur, dans sa réponse, en profite pour placer une nouvelle fois ses mutualisa-tions opérationnelles (et surtout sources d’écono-mies) amenant à une intégration opportune. La Cour des comptes chargée de dénoncer les débordements en matière financière aurait pu se pencher sur le manque chronique d’effectifs, sur le trou (béant) à l’emploi, sur les matériels obsolètes ou à l’état d’épaves, sur les casernements indignes. Elle aurait pu également souligner le suremploi des forces de l’ordre. Evidemment ce n’est pas son rôle, elle doit dégager des économies et ce n’est pas à elle de dire que la gendarmerie et la police sont en train de se clochardiser faute de crédits suffisants.

Mort en service d’une militaire de la

Brigade des Sapeurs Pompiers de PARIS:

Le Samedi 14 mars 2015, la caporal-chef Aurélie SALEL, 25 ans affectée au centre d’in-cendie et de secours de Bondy (93) décède des suites de ses bles-sures. Originaire de l’Aude (11), cette mili-taire féminine de la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris, grièvement blessée la veille alors qu’elle in-tervenait sur un incen-die de pavillon en Seine-Saint-Denis, a perdu la vie dans l’ac-complissement de son devoir.

Nos camarades Kévin et Maxence sont prêts à re-partir pour un 4L Trophy 2016. Ils vendent leur brave 4L qui s’est très bien com-portée pour faire l’acquisition d’un modèle plus performant. Ils n’ont pas fait un classement mirobolant mais ils ont ramené leur voiture à bon port et, surtout, ils ont pu livrer leurs précieuse cargaison de fournitu-res scolaires au Maroc. Ils comptent sur votre aide pour monter leur pro-chaine expédition. Retrouvez les sur leur site:

https://www.facebook.com/Gendhumanitaire?fref=nf?

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L’AG&C apporte tout son soutien à la fa-mille, aux proches et aux camarades de Auré-lie Salel. Nous souhaitons un rapide et com-plet rétablissement à son camarade blessé au cours de la même intervention. Toujours entre la vie et la mort, il a été placé dans un coma artificiel.

Charges locatives : une avancée en la matière mais... avec beaucoup de retard

Depuis peu, les militaires de la gendarmerie on découvert la mise en place d'un compte en ligne personnalisé sur les sites numériques internes à la gendarmerie. Cette nouveauté fait l'objet d'une des mesures préconisées dans la feuille de route du directeur de la Gendarmerie. Mis en place pro-gressivement au sein des régions ce compte person-nalisé est à présent disponible pour la quasi totalité des militaires de la gendarmerie. Cet espace personnalisé a pour fonction de permettre un calcul adapté des provisions mensuel-les versées par chaque militaire aux fins de couvrir les charges locatives annuelles (eau, assainissement, chauffage …) A cet effet, dans un courrier récent adressé à l'ensemble de ses personnels, le commandant de la Région Languedoc Roussillon , évoque un retard conséquent dans la régularisation des charges loca-tives. A ce jour, la Gendarmerie a uniquement pro-cédé à la régularisation des charges locatives de l'année 2010. Cette situation implique pour l'heure l'absence de régularisation des charges pour les an-nées 2011 - 2012 - 2013 et 2014. Par ce type de communiqué émanant d’un Com-mandant de Région , la Gendarmerie légitime offi-ciellement son retard de régularisation annuelle des appels de charges . L’article de loi indiqué ci-dessous s’appliquerait-il seulement aux Citoyens et non aux Gendarmes ? La loi N°89-462 du 6 juillet 1989 est très claire dans son article 23 modifié par la loi N°2014-366 du 24 mars 2014 article 6 : "" Les charges locatives peuvent donner lieu au versement de provisions et doivent, en ce cas, faire l'objet d'une régularisation annuelle. Les demandes de provisions sont justifiées par la communication de résultats antérieurs arrêtés lors de la précédente régularisation et, lorsque l'immeuble est soumis au statut de la copropriété ou lorsque le bailleur est une personne morale, par le budget prévisionnel. Un mois avant cette régularisation, le bailleur

en communique au locataire le décompte par na-ture de charges ainsi que, dans les immeubles col-lectifs, le mode de répartition entre les locataires et, le cas échéant, une note d'information sur les mo-dalités de calcul des charges de chauffage et de pro-duction d'eau chaude sanitaire collectifs. Durant six mois à compter de l'envoi de ce décompte, les pièces justificatives sont tenues, dans des conditions normales, à la disposition des locataires. A compter du 1er septembre 2015, le bailleur transmet également, à la demande du locataire, le récapitulatif des charges du logement par voie dé-matérialisée ou par voie postale. "" Enfin , il est intéressant de mentionner que dans un arrêt du 21 mars 2012, la Cour de cassa-tion a jugé que «si l'absence de régularisation an-nuelle n'empêche pas le bailleur de réclamer sur cinq ans une augmentation des provisions, sa récla-mation peut être jugée brutale, déloyale et constitu-tive d'une faute dans l'exécution du contrat » et en conséquence, donner droit au profit du locataire à l’octroi de dommages et intérêts pour manquement à l’obligation d’exécuter le contrat de bonne foi. Messieurs les gendarmes qui partez à la re-traite après avoir servi fidèlement, vous disposez donc d’arguments aux fins de faire valoir vos droits. Décidément, les militaires n'ont pas de chance avec l'informatique, après Louvois ce logiciel de gestion loufoque qui traitait la solde des militaires d'une façon incohérente voici les gendarmes qui se retrouvent avec un logiciel qui doit avaler des re-tards inimaginables. A moins que la responsabilité n’incombe à un manque de personnel pour enregis-trer les données.

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Un "billet doux" adressé à la Brigade de BRUZ (35)par une petite fille de Chartres de Bretagne.

Elle se reconnaîtra...

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Dans un article de notre magazine N°25 de novembre 2011 nous vous proposions un article d’un officier de gendarmerie retraité qui livrait ses impressions sur les directives données au

gendarmes. A l’époque il fallait réduire les chiffres de la délinquance puisqu’il semblait difficile de neutraliser les auteurs des délits.

http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_novembre_2011_274

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Aujourd’hui, il nous semble que les directives que peuvent

donner les responsables de la gendarmerie sont moins axées sur le « faire du chiffre à tout

prix ».

Il n’en reste pas moins que les chiffres sont toujours la seule et unique base du calcul de l’activi-

té des forces de l’ordre. Les décideurs continuent de jouer

avec les différentes catégories de délinquance. Ils mettent en avant les infractions dont le nombre est

en baisse en oubliant de citer celles qui sont en hausse.

Il est probable qu’avec les

prochaines échéances électorales cet argumentation va revenir au

devant de la scène.

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Du maquis à la Gendarmerie : une vie au service de la France. Le président honoraire de l’association gendarmes et citoyens Edouard Marcaud mis à l’honneur dans une édition spéciale de notre partenaire « dernière guerre mondiale ».

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Retrouvez la biographie passionnante de Edouard Marcaud. http://derniereguerremondiale.net/DGMHS4.php

A suivre dans notre prochain magazine

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18 février, Poitiers (86) lors d’un contrôle dans un hall d’immeuble occupé par des jeunes les policiers veulent amener un jeune pour contrôler son identité. Un groupe d’une dizaine de personnes, un cra-chat atteint une policière. La mère du gamin arrêté attise le feu, elle est emmenée au commissariat avec son fils. Deux jeunes de 22 ans et 17 ans seriont poursuivis pour outrage, rébellion et violences. 21 février, manifestations, l'une de quelque 800 personnes à Nantes 44) contre les violences policières, et l'autre à Toulouse (31), de 450 personnes soutenant les «zones à défendre » (ZAD), ont été émaillées d'incidents avec les forces de l'ordre avec jets de projectiles divers. On déplore 16 blessés légers dans les forces de l’ordre. 21 février, Strasbourg (67) Les policiers ont fait usage de leur arme sur un individu qui les braquait avec un fusil à pompe. L’homme aurait tiré au moins à quatre reprises avec une arme à feu sur la voie publique. Alertés par des riverains qui avaient entendu plusieurs détonations, trois policiers ont été confrontés au tireur armé d’un fusil à pompe qui a pointé son arme dans leur direction. Un agent a alors ouvert le feu avec son arme de service et atteint l'individu d’une balle dans la cuisse. Le jeune homme âgé de 20 ans était en état d'ébriété. 21 février, Valence (26) un adolescent de 14 ans en fuite dans une voiture volée blesse 4 policiers au cours de sa cavale avant d’être interpellé. Cette voiture est l’une des deux dérobées au cours d’un home-jacking commis par plusieurs individus dont l’un portait une arme de poing. 22 février May-en-Multien (77) Au cours d’une soirée qui a dégénéré les gendarmes ont du intervenir pour rétablir le calme. Au cours de l’opération un militaire a été mordu à travers son blouson par un individu alcoolisé âgé de 18 ans. C’est la seconde fois que le « carnivore » s’en prend aux forces de l’or-dre de cette façon. 25 février, Le-Puy-en-Velay (43) lors d »un banal contrôle, un policier a été mordu et son confrère blessé par une jeune fille de 18 ans passablement excitée pour ne pas dure hystérique. HAUTE-LOIRE. Hystérique sur un contrôle, elle mord un policier et en blesse un autre 26 février, Bordeaux (33) suite à un refus d’obtempérer des policiers ont ouvert le feu sur un véhicule qui avait forcé un barrage de police. Le conducteur, connu des services de police comme son passager, a été touché. 26 février, Meylan (38) deux objets incendiaires ont été lancés contre la porte du bureau de police mu-nicipale provoquant un début d’incendie. 28 février, Carpentras (84) un policier a tiré à deux reprises sur un véhicule qui avait refusé d’obtem-pérer et se dirigeait droit sur les fonctionnaires. On ne déplore aucun blessé. 28 février, Ressons-sur-Matz (60) une fourgonnette de gendarmerie a été percutée accidentellement par un véhicule qui la suivait. Trois gendarmes ont été légèrement blessés. 1 er mars, Colombes (92) les policiers ont fait usage de leurs armes pour crever deux pneus d’un véhi-cule qui avait refusé de se soumettre à un contrôle et avait foncé sur un agent à moto. Le conducteur a été blessé. 4 mars, Faverney (70) la brigade de gendarmerie à subi diverses dégradations dont une bouteille incen-diaire jetée sur la porte d’entrée sans provoquer de début d’incendie. 5 mars, Le Lamentin (Martinique) un contrôle routier a mal tourné, le conducteur d’un deux roues, voulant éviter un contrôle, a fauché un gendarme qui a été projeté sur son collègue.

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5 mars, Le Poinçonnet (36) refusant d’obtempérer à un contrôle, un individu s’en est pris à deux mo-tards de police les blessant légèrement. 7 mars, Poitiers (86) la police est intervenue sur une sortie de boîte posant problèmes. Cinq fêtards al-coolisés ont pointé à plusieurs reprises un fusil de chasse vers les policiers mais les coups ne sont pas partis. 8 mars, Brétigny-sur-Orge deux individus sont entrés dans l’enceinte du bâtiment de police municipale et ont incendié deux voitures. 9 mars, Raismes (59) des policiers de la bac ont surpris des malfaiteurs qui s’en prenaient à un distri-buteur de billets. Lors de la poursuite des coups de feu ont été échangés, les malfaiteurs ont tiré à 13 reprises laissant 7 impacts dans la voiture de police. De leur côté les policiers ont riposté à 9 reprises crevant un pneu du véhicule des fuyards. Un des voyous a été interpellé. 9 mars, Vesoul (70) lors de son interpellation un pédophile supposé a jeté une grenade offensive sur des policiers sans que l’engin n’explose. Les services de déminage ont neutralisé la grenade et tout un arsenal a été découvert dans le véhicule et au domicile de l‘individu. 12 mars, Vedène (84) trois gendarmes de la brigade motorisée d'Avignon auraient été la cible de tirs alors qu’ils suivaient un véhicule qui roulait à vive allure pour l’intercepter. Les occupants du véhicule sont en fuite. 15 mars, Rennes (35) alors qu’ils intervenaient suite à un appel de détresse pour des violences dans un couple, les policiers se sont trouvés face à un homme de 43 ans qui les a menacés avec un couteau. Les fonctionnaires ont reculé jusqu’à se trouver acculés et c’est à ce moment que l’un d’eux a utilisé son arme à trois reprises blessant l’agresseur d’une balle à l’abdomen. Un policier présentait une perfora-tion du tympan. 15 mars, Libourne (33) les gendarmes du PSIG ont pris en charge un véhicule qui s’était soustrait à un contrôle. Le conducteur tentant des manœuvres d’intimidation sur les forces de l’ordre, un militaire a fait usage de son arme en direction des pneus et a immobilisé le véhicule. Cinq mineurs étaient à bord. 15 mars, Rodez (12) quatre jeunes qui voulaient intimider des automobilistes avec un pistolet à billes ont braqué un véhicule de la bac sans s’en rendre compte. Ils ont été rapidement interpellés. 15 mars, Chagny (71) alors qu’il effectuait un contrôle routier un gendarme a roulé sur le capot d’un véhicule qui ne s’était pas arrêté. Après une poursuite le conducteur âgé de 39 ans, fortement alcoolisé, a été interpellé. 18 mars, Point-à-Pitre (Guadeloupe) un véhicule refuse un contrôle des gendarmes et percute à deux reprises leur véhicule. Alors que les deux occupants sont interpellés, un gendarme mobile en renfort est blessé par un coup de feu. Il reçoit trois plombs dans la mâchoire et trois autres dans le bras. Ses jours ne sont pas en danger.

Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive car de nombreux cas de violences et d’agressions sur les membres des forces de l’ordre échappent à nos recherches dans la

presse. Merci à notre partenaire police réalités qui fait un travail remarquable pour re-censer http://policeetrealites.wordpress.com/

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N° 62 De Vendôme à Blois, dernière mu-

tation pour Padchance

Le commandant de groupement est conscient de la déception subie par Pad-chance et il sait bien qu’elle n’est pas étran-gère à son accident cardiaque. Comme il quitte un appartement de qualité malgré dif-férentes malfaçons il demande à son service des affaires immobilières de lui louer un pa-villon hors caserne. Padchance et son épouse son invités à visiter la location et dé-couvrent une construction réalisée en dépit du bon sens La pièce à vivre ne permet pas de recevoir un meuble sinon une table et des chaises au milieu de cette salle-de-séjour-salle à manger. La totalité des murs présente des ouvertures, porte d’entrée, fenêtres et toutes les portes d’accès menant aux cham-bres, sanitaires, cuisine. Il n’y a pas suffisam-ment de dépendances pour recevoir le sur-plus des meubles qui ne pourrait être instal-lé. Le colonel n’a pas visité le pavillon et fi-nit par proposer un appartement dans un immeuble, genre HLM, de la caserne. Une déception supplémentaire. Avant de quitter Vendôme Padchance a déci-dé de mettre les choses au point à l’occasion d’un pot de départ qu’il considère comme le dernier de sa carrière. Devant une assistance nombreuse dont la majorité des autorités lo-cales il dénonce ce traitement qu’il estime in-juste et fait part de son immense déception. De nouveau il faut établir un dossier de dé-ménagement après avoir choisi un profes-sionnel, et il faut repartir dans les cartons pour un changement de résidence qui n’au-

rait jamais du avoir lieu. Question travail Padchance doit commander un service contre lequel il a toujours été puisque sa création était d’abord et avant tout destinée à pallier le manque d’effectif. A Blois il n’y a qu’une dizaine de militaires pour assurer le service dont des gendarmes adjoints volontaires. Avec ce faible effectif il faut 1 militaire de 7 à 13 heures, 1 de 13 à 19 heures, 1 de 19 à 23 heures et deux de 19 heures à 7 heures le lendemain matin. Ceci 365 jours par an qu’il y ait ou non des mala-des ou des congés. Comme si ça ne suffisait pas d’autres corvées sont imposées au groupe dont la garde à l’entrée en journée. L’ineptie de ces conditions de travail a fini par se révé-ler et des progrès ont été enregistrés depuis. Padchance doit aussi supporter l’ancien commandant du service un adjudant qui s’est mis en tête de le commander, tout au moins d’aller critiquer et « moucharder » sans cesse ce qu’il fait. Il connaît bien cet homme puisque c’est celui qui avait été gra-vement blessé dans un accident lorsqu’il était sous ses ordres. Il prend vite la mesure des qualités de ce militaire qui ne cesse de dire que la gendarmerie n’a rien fait pour lui lors de son accident. En masquant une baie vi-trée, une pile de boîtes à archives finira par créer une séparation entre le bureau de cet indispensable à la gendarmerie et le local du centre opérationnel. Grâce à ses dons pour les plaintes et les courbettes, ce militaire ter-minera sa carrière avec le grade de major.

Au plan matériel, Padchance qui se sentait placardisé, est en réalité noyé puisqu’on l’a installé dans un bocal vitré de 3 X 3 mètres qui faisait partie du local de repos des opérateurs, local réduit d’autant au préjudice de ces gendarmes.

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Le seul qui est fier d’avoir initié cette magnifique réalisation est l’adjudant qui dis-pose d’un immense bureau à partager à deux. .Au moins la décoration ne demande pas une grande imagination avec des poissons en mo-bil pendus au plafond, quelques magnets du même style, l’aquarium du major est rapide-ment connu dans tout le département. Lors de l’inspection par un général commandant de région centre-ouest qui deviendra direc-teur de la Gendarmerie, Padchance ne man-quera pas de lui faire part de son ressenti.

En arrivant à la veille du passage au XXI e siècle le nouvel affecté se retrouve face à la crainte des services transmission et infor-matique que le changement de siècle en-traîne un bug la nuit du nouvel an. C’est d’autant plus amusant qu’il ne connaît rien à cette spécialité malgré quelques cours qu’il s’est fait donner à sa précédente affectation. De psycho réfractaire il passe étudiant en in-formatique. Heureusement que certains opé-rateurs savent se montrer patients et pédago-gues pour lui inculquer les bases et se mon-trer d’excellents instructeurs. Bien évidem-ment on trouve quelques gens bornés qui confondent donner une formation avec faire une démonstration de vitesse d’exécution im-possible à mémoriser, Logiquement Pad-chance aurait du aller faire un stage de mise à niveau pour se former mais le commandant de groupement, qui considère ce gradé comme une « patate chaude », admettra que ce serait du temps perdu à quelques années de la retraite. Petit à petit il finira par acqué-rir une maîtrise suffisante pour lui permettre d’assurer des permanences, seul, de 13 à 19 heures (ce que ne faisait que très rarement son prédécesseur) et soulager un peu son per-sonnel. Dans les opérateurs on trouve diverses

personnalités, des gens particulièrement stressés par leur mission qui craignent tou-jours de mal faire, d’autres convaincus d’être les meilleurs ce qui est loin d’être prouvé. Certains jouent avec le médical se découvrant des analyses urgentes à faire ou des rhino-pharyngites entraînant des arrêts de travail qui bousculent le tableau de service établi. On trouve aussi celui qui a des cures tous les ans juste à l’époque de l’ouverture de la chasse. On ne peut rien faire contre une déci-sion médicale mais globalement les person-nels arrivent à se compléter tant bien que mal à tel point que Padchance les laisse s’organi-ser eux-mêmes pour établir un service équita-ble qui convienne à tous. Opérateur dans un centre opérationnel est un métier à haut risque. Le militaire se trouve confronté à de multiples situations : Le citoyen qui prend le 17 (police secours) pour un service de renseignements style an-nuaire téléphonique ou horloge parlante. Les personnes un peu déphasées qui demandent de l’aide pour chasser les extraterrestres qui sont cachés sous leur lit etc. Il faut savoir conserver son calme et rester poli (toutes les conversations sont enregis-trées). Il faut parfois calmer l’interlocuteur totalement affolé par un événement com-plexe. Lorsque le gendarme est confronté à une situation grave il lui appartient d’enga-ger les patrouilles ou les premiers à marcher pour intervenir. Une fois qu’ils sont arrivés sur les lieux il faut leur apporter le soutien dont ils ont besoin, compte rendus, envoi de renforts et une multitude de choses qui peu-vent les aider. Le plus difficile est d’apprécier la nécessité d’envoyer ou non des camarades sur les lieux de faits signalés. Chaque matin un compte rendu de la nuit est établi et très souvent il faut répondre au commandant de groupement qui a été alerté par des comman-dants de compagnies auxquels se sont plaints de commandants de brigades qui estimaient qu’il n’aurait pas fallu faire sortir leurs gen-darmes sur des faits peu importants ou qu’ils fallait envoyer les premiers à marcher sur les lieux car les situations dénoncés méritaient un traitement immédiat. Après quelques ac-crochages verbaux en direct avec les plai-gnants la situation finit par se stabiliser.

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