10
1 Février 2018 N°11 Sommaire Louragan Irma et la Détériora- on des relaons avec le gou- vernement des États-Unis …. 2 2018: changement généraon- nel à la Présidence du pays .. 3 Les agences de rating réduisent les perspectives de notation de Cuba Nouveaux projets cubains dop- portunités dinvesssement 2017 -2018 ………………..…. 4 Agriculture Pharmacie biotechnologie Transport Tourisme ……………………….... 5 Energie Finances Médias et spectacles Geson de crise et manque dinformaon Le Ministre de léconomie en a surpris plus dun lorsquil a déclaré, lors de lassemblée générale de décembre, que la croissance du PIB cubain sera de 1.7% pour 2017. Ce genre de déclaraon a généré la surprise générale vu l environnement macroécono- mique déjà complexe, auquel viennent s ajouter au cours du deuxième semestre de lannée, louragan Irma et la détérioraon des relaons avec les États-Unis. La geson de crise semble être devenue la spécialité des économistes cubains, du Mi- nistère des Finances, de la Banque centrale, en passant par le Ministère de l Economie et celui du Commerce extérieur. En effet, les autorités cubaines ont appris a gérer léconomie en diminuant les importaons, avec moins de financement externe et sous un contexte internaonal peu favorable. Depuis 1990, léconomie cubaine répète un cycle de crise qui amène les finances pu- bliques au bord de l insolvabilité. Les deux dernières ont eu lieu en 2008 et 2016. Néanmoins le PIB cubain montre un changement structurel suite aux réformes et aux poliques spécifiques appliquées au cours de ces dix dernières années. Parmi les effets des changements introduits, on disngue la réducon du poids de l enseignement, la santé, les ventes au détail et la manufacture, ainsi que la hausse du transport et les communicaons, lhôtellerie et la restauraon. Même si Cuba est en train de sacquier de tous les engagements contraints au cours des négociaons de la dee avec le Club de Paris (dont la Belgique fait pare), les reve- nus extérieurs ne suffisent pas à régler toutes les finances de Cuba. C est la raison pour laquelle il existe un mécanisme de paiement qui idenfie les créanciers prioritaires et les importaons spécifiques (des produits prioritaires comme certains produits alimen- taires ou autres). Le gouvernement cubain réserve une priorité aux paiements liés au Club de Paris, afin de maintenir la dee acve avec les fonds de conversion de projets. Ceci favorise les invesssements (et les paiements) avec l Espagne et les sociétés fran- çaises, entres autres. Dans ce nouveau numéro du Newsleer Cuba nous aborderons certaines causes de la faible performance de Cuba au cours du dernier trimestre 2017 ainsi que le nouveau porolio ouvert aux invesssements étrangers. Nous présenterons les exportaons entre la Belgique et Cuba ces 9 dernières années, les acvités des principaux parte- naires de lile et les évènements/salons et congrès à venir. Je vous souhaite une bonne lecture. Jean-Serge R. Dias de Sousa Aaché Economique et Commercial [email protected] Polique: Cuba 1, USA 0 ……. 6 Business Une première: Cuba signe avec deux holdings américains Richard Branson veut faire des affaires à Cuba Cuba annonce le premier projet dénergie solaire à capital étran- ger Cuba– Russie des invessse- ments millionnaires en vue …. 7 LUnion européenne offre du financement pour la production dénergie propre. …….… 8 Un groupe dhommes daffaires israéliens voyage à Cuba au mois de novembre Exportaons belges à Cuba ... 9 Foires et salons 2018 …………. 10

N°11 Sommaire - awex-export.be · Politique: uba 1, USA 0 ……. 6 usiness Une ... cie avec les 180 institutions et sociétés cubaines inclues su une liste noie et liées au holding

Embed Size (px)

Citation preview

1

Février 2018 N°11

Sommaire L’ouragan Irma et la Détériora-tion des relations avec le gou-vernement des États-Unis …. 2 2018: changement génération-nel à la Présidence du pays .. 3 Les agences de rating réduisent les perspectives de notation de Cuba Nouveaux projets cubains d’op-portunités d’investissement

2017 -2018 ………………..…. 4 Agriculture Pharmacie biotechnologie Transport Tourisme ……………………….... 5 Energie Finances Médias et spectacles

Gestion de crise et manque d’information Le Ministre de l’économie en a surpris plus d’un lorsqu’il a déclaré, lors de l’assemblée générale de décembre, que la croissance du PIB cubain sera de 1.7% pour 2017. Ce genre de déclaration a généré la surprise générale vu l’environnement macroécono-mique déjà complexe, auquel viennent s’ajouter au cours du deuxième semestre de l’année, l’ouragan Irma et la détérioration des relations avec les États-Unis. La gestion de crise semble être devenue la spécialité des économistes cubains, du Mi-nistère des Finances, de la Banque centrale, en passant par le Ministère de l’Economie et celui du Commerce extérieur. En effet, les autorités cubaines ont appris a gérer l’économie en diminuant les importations, avec moins de financement externe et sous un contexte international peu favorable. Depuis 1990, l’économie cubaine répète un cycle de crise qui amène les finances pu-bliques au bord de l’insolvabilité. Les deux dernières ont eu lieu en 2008 et 2016. Néanmoins le PIB cubain montre un changement structurel suite aux réformes et aux politiques spécifiques appliquées au cours de ces dix dernières années. Parmi les effets des changements introduits, on distingue la réduction du poids de l’enseignement, la santé, les ventes au détail et la manufacture, ainsi que la hausse du transport et les communications, l’hôtellerie et la restauration. Même si Cuba est en train de s’acquitter de tous les engagements contraints au cours des négociations de la dette avec le Club de Paris (dont la Belgique fait partie), les reve-nus extérieurs ne suffisent pas à régler toutes les finances de Cuba. C’est la raison pour laquelle il existe un mécanisme de paiement qui identifie les créanciers prioritaires et les importations spécifiques (des produits prioritaires comme certains produits alimen-taires ou autres). Le gouvernement cubain réserve une priorité aux paiements liés au Club de Paris, afin de maintenir la dette active avec les fonds de conversion de projets. Ceci favorise les investissements (et les paiements) avec l’Espagne et les sociétés fran-çaises, entres autres. Dans ce nouveau numéro du Newsletter Cuba nous aborderons certaines causes de la faible performance de Cuba au cours du dernier trimestre 2017 ainsi que le nouveau portfolio ouvert aux investissements étrangers. Nous présenterons les exportations entre la Belgique et Cuba ces 9 dernières années, les activités des principaux parte-naires de l’ile et les évènements/salons et congrès à venir. Je vous souhaite une bonne lecture. Jean-Serge R. Dias de Sousa Attaché Economique et Commercial

[email protected]

Politique: Cuba 1, USA 0 ……. 6 Business Une première: Cuba signe avec deux holdings américains

Richard Branson veut faire des affaires à Cuba Cuba annonce le premier projet d’énergie solaire à capital étran-ger Cuba– Russie des investisse-ments millionnaires en vue …. 7 L’Union européenne offre du financement pour la production d’énergie propre. …….… 8

Un groupe d’hommes d’affaires israéliens voyage à Cuba au mois de novembre Exportations belges à Cuba ... 9

Foires et salons 2018 …………. 10

2

Analyse des causes de la mauvaise performance du dernier trimestre 2017: L’ouragan Irma et la Détérioration des relations avec le gouvernement des États-Unis

L’ouragan Irma: Globalement, ce genre de catastrophe naturelle a des retombées négatives sur le PIB, compte tenu des préjudices por-tés aux secteurs productifs. Mais cela provoque un impact positif également, puisque les investissements et les dé-penses publiques sont mobilisés pour réparer les dommages structurels. Cependant, Cuba doit trouver les fonds pour couvrir les investissements nécessaires. Or les comptes budgétaires et la balance de paiement ne laissent pas de place à de grands déficits. La capacité de Cuba à obtenir des prêts est très limi-tée, notamment à cause de la crise de non-paiement que le pays vit depuis deux ans. La principale priorité du gouvernement cubain au moment d’allouer des ressources et d’utiliser le faible crédit dispo-nible est la récupération de l’infrastructure du tourisme. Les assurances qui couvrent l’infrastructure liée au tourisme et les investissements étrangers ont aidé à financer cette reprise. Mais que deviennent les autres dégâts causés par Irma: les chaussées, les entrepôts, l’infrastructure industrielle, l’agriculture, le logement, l’infrastructure publique,…? À vrai dire, les coûts et dégâts occasionnés par un ouragan ne sont jamais totalement couverts, en raison notamment des bas niveaux de productivité de l’économie cubaine. Les statistiques montrent que depuis 1990, l’économie cubaine affiche une tendance vers la décapitalisation qui n’a pu être bloquée jusqu’à présent. En moyenne, les investissements annuels ne suffisent pas pour compenser la dépréciation naturelle et technologique du capital physique et de loin le coût total des ouragans. Cuba affiche le taux d’investissements le plus bas d’Amérique latine et ses possibilités de recou-vrer le coût total de catastrophes naturelles est aussi très bas. Habituellement les ouragans laissent leurs traces perma-nentes dans la réserve de logements, l’infrastructure et la capacité productive de l’économie. C’est une réalité qui n’a pas changé avec Raul Castro: le taux moyen d’investissements est resté extrêmement bas au cours de ces dix dernières années, malgré une certaine perception de dynamisme apportée par le secteur privé malheureusement non pris en compte dans les statistiques officielles.

Le deuxième effet négatif du semestre est lié aux États-Unis et à la politique de Trump. Celle –ci pourrait avoir des répercussions à court et à plus long terme sur l’économie cubaine. La croissance de l’investissement étranger direct et l’essor ré-nové du tourisme, encouragés par le rétablissement des relations avec les États-Unis depuis 2015, se sont vu touchés. En effet, la normalisation des relations Cuba-États-Unis a fait chuter le niveau de risque pour les exportateurs, les créanciers, les investisseurs et a favorisé les perspectives de croissance en raison de la levée éven-tuelle du blocus américain. Parallèlement, le flux de visiteurs provenant des États-Unis et du reste du monde avait augmenté. Cette situation a fait du tourisme une industrie plus dynamique et prometteuse, suscitant l’intérêt tant des investisseurs étrangers que du secteur privé émergent. Le plus grand perdant de cette nouvelle politique américaine pourrait être juste-ment le secteur privé cubain, qui subit en plus le gel récent du gouvernement cu-bain d’accorder des permis pour des nouvelles affaires. Jusqu’à présent, d’après des chiffres officiels, 55.560 permis ont été délivrés pour l’ouverture de nouvelles affaires entre le mois de septembre 2016 et septembre 2017, soit une augmentation de 10% par rapport à l’année précédente. Cependant le complexe contexte macroéconomique, l’éventuelle réduction du tourisme et le gel des permis pendant le dernier trimestre, pourraient bien déclencher la pre-mière contraction du secteur privé cubain, depuis les réformes instaurées par Raul Castro.

Détérioration des relations de Cuba avec les États-Unis

[email protected]

3

2018: L’année du changement générationnel à la Présidence du pays

ÉCONOMIE

Les agences de rating réduisent les perspectives de notation (rating outlook) de Cuba. Le lendemain de la publication de sanctions réglementaires plus sévères vis-a –vis de Cuba, le service d’évaluation finan-cière de Moody’s a réagi devant le processus de stagnation des relations États-Unis-Cuba et face à la lenteur des réformes internes. En effet, celui-ci a réduit la cote de crédit de Cuba de « positive » à « stable » (Caa2). Selon cette source, la dette cubaine reste immobile dans un futur prévisible, rendant les prêts nécessaires à la récupéra-tion de l’ouragan Irma quasiment impossibles et mettant en risque les réformes notamment l’élimination de la double monnaie. Les prévisions de Moody’s indiquent que la croissance de l’économie cubaine ne sera que de 0,5% en 2017, après une di-minution de 0,9% en 2016 et avant de revenir à une croissance modérée de 1,1% en 2018. L’équipe de Moody’s, conduite par l’analyste principal Jaime Reusche, pense que « les perspectives de recouvrement sont toujours fragiles et la prochaine transition politique freinera le rythme des réformes pouvant soutenir le redressement économique. Les principaux indicateurs qui réduisaient positivement le rating de Cuba notamment lors du rapproche-ment États-Unis - Cuba, ont été paralysés par la détérioration récente des relations et par la stagnation actuelle des ré-formes cubaines. Le processus de rapprochement avec les États-Unis est bloqué ainsi que les mesures pour alléger le blo-cus économique. Bref, les relations États-Unis - Cuba se sont dégradées ». L’équipe de Moody’s mentionne les rapports diplomatiques tendus entre les États-Unis et Cuba, l’interdiction de voyages privés pour le compte du programme people to people mais également la prohibition aux sociétés américaines de négo-cier avec les 180 institutions et sociétés cubaines inclues sur une liste noire et liées au holding GAESA (sous la tutelle des forces armées cubaines). Cuba a couvert le moratoire de l’ancienne dette (2016) suite aux accords avec les créanciers du Club de Paris et a payé ré-cemment le deuxième contingent annuel, malgré sa faible liquidité. Toutefois l’agence qualifie la dette cubaine de bas pro-fil Caa2. Elle justifie également la cote ¨d’incrédibilité¨ en raison de l’accès limité au financement extérieur, aux déficiences structurelles, aux risques de transition politique et à la « très importante » et insuffisante transparence d’informations. Cuba continue d’œuvrer pour son adhésion aux organismes multilatéraux de développement. Récemment le pays est en-trée á la Banque d’Intégration économique de l’Amérique centrale et poursuit les conversations avec la Société andine de Développement (SAD), la deuxième plus grande banque pour le développement multilatéral des Amériques. Néanmoins, l’Office Nationale des Statistiques (ONE) ne publie plus depuis l’automne de l’année dernière le chiffre mensuel de visi-teurs, information clé pour l’évaluation de la performance économique de Cuba à court terme.

[email protected]

La fin de la présidence de Raul Castro approche et il laisse à son successeur l’appro-bation accélérée de nouveaux projets d’investissements étrangers. Au mois de mars, cinq nouveaux projets ont été annoncés dans la Zone spéciale de Développement de Mariel (ZEDM). Le Ministère du Tourisme et le Ministère des Industries alimentaires ont en effet révélé que de nombreux dossiers d’investissements ont été approuvés et auront comme partenaires des entreprises sous la tutelle de ces deux ministères. En juillet le Ministère des Finances a informé que les projets d’investissements étrangers approuvés représentaient 1,3 milliards de dollars. Récemment lors de la Foire internationale de La Havane (novembre 2017) le Ministre du Commerce exté-rieur et de l’Investissement étranger a annoncé que l’année allait conclure avec l’ap-probation de projets d’investissements étrangers pour un montant de 2 milliards de dollars (on ne connaît pas le flux de liquidité actuel ni les programmes associés à ces projets). Malgré la lenteur des autorisations, ceci est une bonne nouvelle. Espérons que les autorités cubaines sauront maintenir cette tendance dans les années à venir afin que l’ouverture et le changement de mentalité vis-à-vis des investissements étrangers, tant annoncé, devienne une réalité.

4

Quoi de neuf dans le portefeuille cubain d’opportunités d’investissement 2017 -2018?

Il est à noter que l’assemblage de voitures et de camions a été éliminé du Portefeuille, proba-

blement parce que cette activité n’a pas de débouchés commer-

ciale réel dans le pays. Le marché est en effet très restreint.

Le gouvernement cherche aussi du partenariat (prêt à lever des

fonds à hauteur de 10 millions de dollars), pour la création de so-ciétés de logistique et la cons-

truction d’entrepôts, l’organisa-tion du transport, la distribution porte à porte ainsi que l’embou-teillage, l’emballage et la paletti-

sation de marchandises.

Cuba a actualisé et présenté son « Portefeuille d’Opportunités » (Cartera de Oportunidades) lors de la dernière Foire Internationale de La Havane FIHAV 2017. Certains projets ont déjà trouvé des intéressés. Sur les 456 projets du Portefeuille 2017/2018, pour un chiffre d’affaires de 10,7 milliards, 150 sont nouveaux. La majorité des nouveaux projets sont le reflet du désir du Gouvernement cubain de réduire les importations d’ali-ments (2000 millions d’USD/an). Ce sont des accords avec de petites et grandes entreprises agricoles pour la pro-duction d’aliments. On y trouve également des opportunités d’affaires dans le tourisme, sans doute le secteur le plus séduisant pour les investisseurs étrangers grâce à l’existence réelle de marchés et au cash-flow que celui-ci gé-nère. Des parcs aquatiques apparaissent à Varadero et à La Havane et huit nouveaux hôtels tout le long de l’île. On y retrouve également d’intéressants projets tels que les services d’assurance vie et de crédit, une usine d’assem-blage de scooters électriques et deux sociétés mixtes pour la production de médicaments génériques dans la zone de développement économique du Mariel.

[email protected]

Résumé des principaux nouveaux projets Agriculture : Cuba cherche des opérateurs étrangers pour des sucreries dans les termes de contrats d’administration de production (y compris la sucrerie 5 sep-tembre, près de Cienfuegos, gérée par une filiale du groupe Odebrecht du Brésil dans un projet de pilotage). Il semblerait qu’un investissement de 120 millions de dollars de la société BIDDERS soit attendu. Pharmacie et biotechnologie : La société pharmaceutique 8 de Marzo cherche du partenariat pour la pro-duction de médicaments génériques lors d’un projet calculé à 120 millions de dollars. La société d’état Laboratoires Medsol quant à elle cherche des partenaires pour la fabrication de produits pharmaceutiques, pour un mon-tant de 100 millions de dollars. Ces deux projets visent leur implantation dans la zone de Mariel. Medsol est également intéressée dans la création d’une société mixte à Mariel pour la production de contraceptifs. Le porte-feuille d’opportunités comprend aussi la production d’ingrédients et d’autres éléments pour la composition de médicaments. Plusieurs experts pensent que si Cuba arrivait à rationaliser le cadre légal qui rend le coût des salaires extrêmement élevés, le pays pourrait s’affirmer comme une base de production de produits pharmaceutiques génériques. Transport : La mobilité électrique, impensable jusqu’à présent dans un pays qui subis-sait des coupures d’électricité, est devenue vraisemblablement une priorité de la politique du gouvernement. La société d’état SIMEN AUT S.A. cherche du partenariat étranger pour la création d’une société mixte, à Mariel éga-lement, pour l’assemblage de scooters électriques destinés à la vente natio-nale et à l’exportation. Le partenaire devrait contribuer dans la fabrication de composants à Cuba et à la création d’un réseau de ventes et des services dans l’île. Tout semble indiquer qu’il existe une certaine concurrence entre les entreprises étatiques dance ce secteur. En effet en début d’année, la société Ángel Villarreal Bravo de Villa Clara, a commencé l’assemblage de 5 mille motocyclettes électriques sous conception chinoise.

5

Quoi de neuf dans le portefeuille cubain d’opportunités d’investissement 2017 -2018?

SUITE

Tourisme Le nouveau Portefeuille offre des opportunités aux investisseurs étrangers dans le secteur hôtelier à La Havane, la place touristique par excellence, où les investisse-ments hôteliers sont réservés en grande partie aux sociétés étatiques nationales. Résumé des neufs nouveaux projets hôteliers: Sur la plage Veneciana, à l’est de la capitale, la construction de trois complexes hôte-liers est présentée: 240 chambres d’hôtel, 208 chambres de type bungalow et 240 chambres autour d’une villa touristique. A l’ouest de La Havane, la construction de 5 hôtels, dont 4 dans le très prisé quartier du Vedado: 250 chambres au coin de la rue Tercera et 84, 200 chambres au coin de l’avenue Paseo et Línea, 150 chambres au coin de l’avenue Paseo et Tercera (près du Malecón), 150 chambres au coin de la rue 23 et B et 300 chambres au coin de la rue 23 et J. Un hôtel de 800 chambres est éga-lement proposé à l’aéroport de La Havane. Cuba cherche également du partenariat pour la construction d’hôtels en bord de mer: deux hôtels près de la côte sud de la ville de Cienfuegos (400 chambres au to-tal), six hôtels à Plage Covarrubia (province de Las Tunas, 3700 chambres au total) neuf hôtels à l’est de la province d’Holguin, 5800 chambres) et quatre hôtels à Cayo Santa Lucia (province de Camagüey) de 2400 chambres. Il est prévu également la construction d’un balnéaire écologique de 200 chambres dans la province de Guan-tanamo. Le Portefeuille mentionne également « dans le cas d’hôtels déjà en exploitation nous cherchons des sociétés étrangères qui gèrent l’hôtel mais également qui financent la rénovation de celui-ci ». En ce qui concerne les deux Marinas, les deux Parcs aqua-tiques, le Parc écologique et le Centre équestre, Cuba propose des contrats d’admi-nistration. Le montant de ces projets varie de 2,5 à 40 millions de dollars.

Énergie Nous retrouvons dans le Portefeuille d’opportunités une installation de stockage et de distribution de combustible si-tuée dans le port de Matanzas. Dans le cadre de l’ambitieux programme national de production de 25% d’électricité verte, Cuba est à la recherche de partenariat étranger pour la construction et l’exploitation d’unités de production d’électricité à partir de bio-masse ,dans onze usines à sucre, pour une valeur de 120 millions de dollars chacune. L’Union électrique (UNE) quant à elle, cherche un investisseur étranger pour des projets construction-propriété-opération d’un parc éolien de 40 mégawatts, pour un montant de 65 millions de dollars à Manati sur la côte nord de l’île. Finalement l’UNE cherche également des opérateurs étrangers pour l’exploitation de 100MW utiles sur des parcs photovoltaïques, par le biais d’une société mixte ou des contrats d’administration. Finances La compagnie d’assurances ESICUBA cherche du partenariat pour le montage d’une société mixte de crédit d’assu-rance. La société, implantée à La Havane, couvrirait tant des sociétés cubaines que des investisseurs étrangers. Finalement, l’Entreprise d’assurances nationale (ESEN) cherche un partenariat pour la création d’une société mixte d’assurances vie, offrant des polices d’assurance à long terme, aux cubains, aux expatriés résidant à Cuba et aux inves-tisseurs étrangers. Médias et spectacles La disquaire étatique EGREM cherche du partenariat pour la commercialisation de la musique cubaine à l’échelle inter-nationale. RTV Commercial, société commerciale du réseau d’état RCTV (radio et télévision cubaines) offre un paquet payant de chaînes à thèmes. Afin d’assurer leur développement, cette société cherche un contrat d’association économique in-ternationale, dans lequel le partenaire devrait apporter un financement de 6 millions de dollars et du know-how.

[email protected]

Hotel Prado y Malecon (en cons-truction avec la AEI entre

Bouygues Bâtiments International et la UCM– Union des Construc-

tions Militaires)

6

Politique / Business

Cuba 1, USA 0

En matière de diplomatie internationale, le gouvernement cubain a récemment gagné la partie sur les États-Unis. En effet, tout en objectant efficacement les accusations et les pénalisations basées sur « les attaques soniques », le gouver-nement cubain a présenté beaucoup plus de preuves que l’hermétique gouver-nement Trump. Le Ministre des Relations extérieures de Cuba, M. Bruno Rodriguez Parrilla, a visi-té New York et Washington lors d’un voyage éclair de 48 heures. Il a d’abord par-ticipé à l’Assemblée générale des Nations unies pour assister au vote de la Réso-lution qui demande la levée du blocus US sur Cuba (196 pour la levée de celui-ci vs 2 contre), il est parti ensuite pour Washington où il a rencontré à Capitol Hill des dizaines de membres du Congrès qui sont en faveur de la normalisation des relations entre les deux pays. Il a également offert une conférence de presse au National Press Club où les médias américains ont écouté la position de Cuba sur les actions du gouvernement Trump. Finalement, il a rencontré trente membres de Fortune 500 au siège de la Chambre de Commerce des États-Unis.

Business

Une première: Cuba signe avec deux holdings américains. A contre-courant de la ligne politique dure du gouvernement de Trump, la société John Deere &Co., a confirmé avoir conclu plusieurs affaires à Cuba. Le vice-président de John Deere, Charles Stamp, a souscrit un accord avec l’entité étatique Maquimport à la dernière Foire de La Havane, pour la livraison de centaines de tracteurs et de matériel agricole. Ce sera la première vente directe de machines et de matériel américain à Cuba depuis plus d’un demi-siècle. D’après le journal cubain Juventud Rebelde, Stamp a déclaré que les négociations ont pris plus d’un an et que Deere a des licences émises par le Département du Commerce des États-Unis. Le lendemain, Stamp a signé un accord avec Rimco, le distributeur de Cartepilar à Porto Rico et aux Caraïbes orientales, et annoncé qu’il ouvrira un centre de distribution dans la Zone spéciale de Développement du Mariel.

Richard Branson veut faire des affaires à Cuba Richard Branson, PDG de Virgin Group, a fait une visite « éclair » à Cuba au mois d’octobre. Celui-ci a visité la Vieille Havane accompagné de l’Historien de la Ville, M. Eusebio Leal. Au cours d’une réunion avec le ministre du tourisme Manuel Marrero et Tom McAlpin, Directeur général des îles Vierges, ils ont discuté sur de « futures opportunités de voyages ».

La ligne aérienne Virgin Atlantic vole de la Grande-Bretagne à La Havane et à Varadero.

Cuba annonce le premier projet d’énergie solaire à capital étranger. Les autorités cubaines ont approuvé en août 2017, un parc solaire pour un montant de 100 millions de dollars dans la Zone spéciale de Développement de Mariel. Celui-ci sera réalisé par une société franco-anglaise à capital 100% étranger. La société Mariel Solar S.A., dont le siège se trouve à Paris, a été créée en 2015 par EREN Énergie Renouvelables S.A. et par Energy Hive, de Grande Bretagne, et envisage de monter une CPO (construction-propriété-opération) pour gérer trois parcs solaires au Mariel, ayant une production totale de 50 mégawatts et dont toute la production sera vendue à l’Union électrique (UNE). Mariel Solar est dirigée par Bernardo Fernández, un opérateur solaire chevronné et représentant de la Hive Energy, dont le siège se trouve au Mexique. En raison du coût standard international de 2 millions de dollars par mégawatts, le coût total du projet de Mariel doit envi-ronner les 100 millions de dollars (lire la suite).

[email protected]

7

Cuba– Russie des investissements millionnaires en vue

(SUITE) EREN déclare avoir plus de 600 millions d’euros de participation ; en septembre la société française Total S.A., a acheté 23% des parts. Malgré cela, des observateurs affirment que le consortium doit affronter une bataille ardue pour lever des fonds pour ce projet. Il est très probable que cet investissement ne puisse pas compter sur les agences de garantie d’état, tant fran-çaises que britanniques. Outre les craintes des sanctions américaines, les banques françaises et britanniques n’accorde-ront vraisemblablement pas de prêts à Cuba à cause de sa longue histoire de payements différés et du manque de flux de liquidité et recettes provenant de l’extérieur pouvant servir de garantie. D’autre part il est difficile que l’UNE ait con-venu d’un prix élevé au KW compte tenu la volatilité des cours de l’énergie et la tendance à la baisse du coût de produc-tion de l’énergie solaire. La Hive Energy a déclaré qu’ils espéraient que le projet de Mariel deviennent opérationnel en 2018.

Une société russe a signé un contrat de 26 millions d’euros pour la modernisation d’une usine d’acier. Dans le cadre d’une série de projets russes dans l’île, la société russe d’ingénierie et de fabrication de machines, JSC Heavy Engineering ORMETO-YUMZ, entreprendra pour un montant de 26 millions d’euros ($30,2 millions), la modernisa-tion de l’usine étatique ACINOX à l’est de Cuba, dans la province de Las Tunas. Cette production vise l’industrie cubaine du bâtiment. Le projet consiste principalement en l’apport de machines pour la production de fils et de feuilles d’acier. La capacité de production de cette usine augmenterait à 177000 tonnes en 2020. ORMETO-YUMZ sous-traitera une partie du projet à une société italienne - dont on ne connaît pas le nom - et qui fournira 60% des machineries. In fine, cette nouvelle struc-ture permettra de remplacer les importations en fils et en barres en acier, qui se chiffrent à +- 20 millions de dollars par an.

Un grand coup russe Étant donné que les liens économiques entre Cuba, le Venezuela et les États-Unis se sont détériorés, la Russie se prépare pour accélérer ses efforts en vue de signer de nouveaux accords et de raviver les affaires déjà lancées. Bien que Cuba ait réduit ses importations, le commerce entre la Russie et Cuba a augmenté de 82% en 2016, et 61% en 2017 pour atteindre 400 millions de dollars. La Russie se retrouve parmi les quatre grands partenaires de Cuba, après la Chine, le Venezuela et l’Espagne. En septembre 2017, une mission russe a souscrit un accord de coopération industrielle dans les secteurs des matériaux de construction, des engrais et du textile. Dans le cadre de cet accord, Veya Invest, OOO de Russie, rénovera et moderni-sera cinq entreprises étatiques cubaines du secteur textile, pour un investissement total d’environ 107 millions d’euros (128 millions de dollars). Les autres projets sont axés sur la récupération et la modernisation d’une usine d’engrais à Nuevitas, entre autres. L’établissement d’un entrepôt à Cuba pour les avions de passagers russes An-158 loués par Cuba, l’exportation de voi-tures Avtovaz et des projets de restauration du chemin de fer ont également été abordés par le Vice-Président Ricardo Cabrisas lors de son dernier voyage en Russie. En ce sens, la société russe RZD International LLC a déclaré qu’elle pensait signer un accord avec l’entreprise Unión de Ferrocarriles de Cuba avant la fin de l’année afin de rénover les principales voies de chemin de fer et peut-être en ouvrir une nouvelle à Varadero. Cet accord consisterait en la rénovation de plus de 1,100 km de voies ferrées entre La Havane et Santiago de Cuba ainsi que de Santa Clara à Cienfuegos. L’île envisage d’investir un milliard d’euros d’ici 2030 dans le secteur ferroviaire, afin de doubler la capacité de charge et de tripler la capacité de transfert de passagers.

[email protected]

8

L’Union européenne offre du financement pour la production d’énergie

propre.

www.cubabusinessreport.com Dans le cadre d’un large accord de coopération Union européenne-Cuba, qui est entré en vigueur le 1er novembre 2017, l’UE a annoncé une contribution de 18 millions d’euros pour le financement de projets d’énergie renouvelable à Cuba. Celui-ci est destiné à l’EDIFRE* qui installe plus de 150 mégawatts en cellules solaires et qui envisage d’en construire 40 pour un total de 100 mégawatts (21 sont déjà en production) et ce grâce à un prêt d’environ 200 millions de dollars prove-nant de la Banque d’exportation-importation de Chine. L’EDIFRE construit également 15 mégawatts de cellules solaires en utilisant le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement économique arabe (FADDEA), tout comme celui de l’Agence internationale d’énergie renouvelable. Enfin, lors de la signature de l’accord de financement à La Havane, l’Ambassadeur de l’UE Alberto Navarro, a déclaré que l’UE souscrirait aussi un accord l’année prochaine pour financer des projets agricoles durables et résilients à Cuba. Il a ajouté que l’UE envisage un apport de 50 millions d’euros pour des projets de développement au cours de l’année 2020. Le nouvel Ambassadeur a manifesté son intérêt pour la participation de Cuba dans les programmes de développement au niveau régional. Depuis 2008 l’UE a apporté 120 millions d’euros à Cuba destinés à la prévention et à l’atténuation des effets des catas-trophes naturelles. * EDIFRE est l’acronyme espagnol de « Entreprise pour le Développement d’Investissements de Sources d’Energie renouvelable ». Cette organisation fut créée en mars 2015 et est sous la tutelle du Ministère de l’Energie et des Mines MINEM. Cette entreprise d’état apporte de l’engineering, du design, des services de consultance et est en charge des négociations avec les investisseurs dans les pro-jets de fermes photovoltaïques.

[email protected]

Un groupe d’hommes d’affaires israéliens voyage à Cuba au mois de novembre.

Quelques semaines après le vote du gouvernement israélien pour le maintien de l’embargo* à l’Assemblée générale des Nations unies, un groupe d’entrepreneurs israéliens a organisé avec le soutien du Ministère des Affaires Etrangères, une visite de trois jours à Cuba. Israël n’a pas de liens diplomatiques avec Cuba depuis 1973, moment où Cuba a rompu les relations. Ce groupe d’entrepre-neurs a été précédé par une mission du Ministre de la Culture israélien au mois d’octobre, ce qui constituait la première vi-site ministérielle depuis quarante ans. Cette mission économique, organisée par la Chambre de Com-merce d’Israël-Amérique latine, était composée de 20 hommes d’affaires qui représentaient l’agriculture, l’énergie renouvelable, l’eau, l’alimentaire et le pharmaceutique. *192 votes contre le maintien de l’embargo, 2 en faveur (Israel et les USA).

9

Exportations belges vers Cuba

Exportations belges vers Cuba en 2017 (9 mois): 63.3 millions euros, soit une augmentation 65% par rapport à 2016.

Agroalimentaire 12,9 Meuros

Produits chimiques 10,8 Meuros

Machines et appareils 8,7 Meuros

Produits minéraux 7 Meuros

Matières plastiques 8,2 Meuros

Métaux 8,1 Meuros

Autres 7,6 Meuros

0

10000

20000

30000

40000

50000

60000

70000

80000

AGROALIMENTAIRE

21%

PRODUITS CHIMIQUES

17%

MACHINES ET APPAREILS

14%

MATIÈRES PLASTIQUES

13%

MÉTAUX COMMUNS

13%

PRODUITS MINÉRAUX

11%

AUTRES11%

Principaux secteurs

Evolution des exportations belges vers Cuba ces 9 dernières années (en milliers euros)

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017*

*estimation basée sur la tendance des 9 premiers mois de 2017

[email protected]

10

Foires et salons en 2018

19-23 mars / Informática 2018 Convention et foire du secteur de l’informatique. Palacios de Convenciones et Pabexpo, Habana. (53) 7888504, [email protected] www.informaticahabana.cu

3-6 avril / Fecons 2018 Foire de la construction organisée par Fira Barcelona. Pabexpo, Habana. http://www.firacuba.com

23-27 avril / Salud para Todos Foire et conférence sur la santé et la technologie médicale. Pabexpo. Habana. http://promociondeeventos.sld.cu/saludparatodos2018

25-27 avril / HostelCuba Salon international du secteur hôtelier/tourisme. Pabexpo, Habana. http//www.firacuba.com/es/hostelcuba

2-5 mai / FITCuba 2018 Foire annuelle des tours-opérateurs Cayo Santa María, Villa Clara. www.fitcuba.com/en

22-24 mai / Alimentos 2.0 Foire internationale de l’alimentation, boissons et technologies alimentaires. Pabexpo, Habana, http://www.firacuba.com/es/feria-de-alimentos-cuba

18-22 juin / CubaIndustria 2018

Convention et foire pour la fabrication industrielle. ExpoCuba, Habana. http://www.cubaindustria.cu/index.php/evento-cubaindustria

29 octobre-2 novembre / FIHAV 2018 Salon commercial multi-sectoriel ExpoCuba, Habana http://www.feriahavana.com

Sources:

http://www.cubastandard.com

AFP

ONEI

www.moodys.com/

Contacts: Embajada de Belgica Calle 8 #309, entre 3ra y 5ta ave. Miramar La Habana CUBA Tel. : ** 53 7 204 46 87/88 [email protected]

Responsable de la publication: Jean-Serge R. Dias de Sousa [email protected]

Date de parution: Février 2018

© 2018– Hub.Brussels Clause de non-responsabilité : Hub.Brussels ne peut en aucun cas être tenu pour responsable de l’utilisation et de l’in-terprétation de l’information contenue dans cette publication dans un but autre qui est simplement d’informer Les coordonnées (nom des institutions et entreprises, adresses, téléphones, emails,...) indiquées ainsi que les informations et données contenues dans ce document ont été vérifiées avec attention. Toutefois, Brussels Invest & Export ne saurait en aucun cas être tenu pour responsable d’éventuels changements.