24
N°1220 | 1ÈRE ÉD. LUNDI 25 MARS 2013 | 24 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ À KINSHASA PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA www.lesoftonline.net SINCE 1989 www.lesoft.be i n t e r n a t i o n a l LE PLUS FORT TIRAGE | LA PLUS FORTE VENTE | LA PLUS FORTE AUDIENCE | DE TOUS LES TEMPS LE SOFT INTERNATIONAL EST UNE PUBLICATION DE DROIT ÉTRANGER | AUTORISATION DE DIFFUSION EN R-DCONGO M-CM/LMO/0321/MIN/08 DATÉ 13 JANVIER 2008 Kabila, Kagame, Museveni Sassou parlent paix à O yo Katanga, un autre son de cloche D epuis quelques mois, des nouvelles alar- mantes viennent du Katanga de manière récurrente. Des hommes politiques se lancent des boulets. Des armes en pleine journée crépitent à la Luano, la piste aé- rienne du chef-lieu de la province, Lubum- bashi, un jour plus tard dans la ville. Des délégations officielles venues de la Capi- tale Kinshasa piégées, peinent à quitter le pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont le lot des chefs politi- ques de premier ordre! Qu’est-ce qui se passe au fond au Katanga? Le Katanga est-il tou- jours cette province modèle qui nous a fait tant rêvés pour son dynamisme, sa culture ou a-t-elle décidé de renouer avec ses vieux Démons? Jusqu’à pré- sent, Kinshasa avait semblé minimiser cette lave volcanique qui prenait corps, montait jusqu’au matin de ce samedi 23 mars quand la Capitale du pays, à deux heures d’avion, reçoit l’incroyable nouvelle: une colonne d’insurgés - souvent (Lire suite en page 2). Les combattants Maï-Maï, aile Bakata Katanga, qui ont mis en émoi la ville de Lubumbashi samedi 23 mars se sont rendus à un poste de la Monusco. RADIO OKAPI.

N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars 2013 | 24 PaGes €6 $7 CdF 4500 | FONdé à kiNshasa Par TrYPhON kiN-kieY muLumBawww.lesoftonline.net since 1989 www.lesoft.be i n t e r n a t i o n a l

Le pLus fort tirage | La pLus forte vente | La pLus forte audience | de tous Les temps

Le sOFT iNTerNaTiONaL esT uNe PuBLiCaTiON de drOiT éTraNGer | auTOrisaTiON de diFFusiON eN r-dCONGO m-Cm/LmO/0321/miN/08 daTé 13 jaNvier 2008

Kabila, Kagame, Museveni Sassou parlent paix à oyo

Katanga, un autre son

de cloche Depuis

quelques mois, des nouvelles alar-mantes

viennent du Katanga de manière récurrente. Des hommes politiques se lancent des boulets. Des armes en pleine journée crépitent à la Luano, la piste aé-rienne du chef-lieu de la province, Lubum-bashi, un jour plus tard dans la ville. Des délégations officielles venues de la Capi-tale Kinshasa piégées, peinent à quitter le pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont le lot des chefs politi-ques de premier ordre! Qu’est-ce qui se passe au fond au Katanga? Le Katanga est-il tou-jours cette province modèle qui nous a fait tant rêvés pour son dynamisme, sa culture ou a-t-elle décidé de renouer avec ses vieux Démons? Jusqu’à pré-sent, Kinshasa avait semblé minimiser cette lave volcanique qui prenait corps, montait jusqu’au matin de ce samedi 23 mars quand la Capitale du pays, à deux heures d’avion, reçoit l’incroyable nouvelle: une colonne d’insurgés - souvent

(Lire suite en page 2).

Les combattants Maï-Maï, aile Bakata Katanga, qui ont mis en émoi la ville de Lubumbashi samedi 23 mars se sont rendus à un poste de la Monusco. raDio oKapi.

Page 2: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

Le sOFT iNTerNaTiONaL esT uN jOurNaL de drOiT éTraNGer | auTOrisaTiON de diFFusiON eN r-dCONGO m-Cm/LmO/0321/miN/08 daTé 13 jaNvier 2008.

FiNaNCe Press GrOuP.Le soft internationalglobal site www.lesoftonline.net/www.lesoft.beLesoftconceptLeWebsoftconstructintercongoprintersradio télé [email protected]@lesoft.be phone 0898936344sip-afrimagesB-1410 Belgique. tél 00-32-488205666.fax 00-322-3548978.efax 00-1-707-313-3691 fondateurtryphon Kin-kiey mulumba.

conseiL de directionmireille Kin-kiey n. mpanza.gasha Kin-kiey.christophe dandi Lukeba.tshimanga Kabwe dolay.directeur généraLgasha Kin-kiey.directeur technique.christophe dandi Lukeba.assistant Yves soda.comité éditoriaL.t. matotu, d. dadei, tshimanga Kabwe dolay, désiré muwala-Bol’Makob, nzila mungenga senda, directeur de la rédaction.tshimanga K. dolaytél. 0991367449secrétaires de rédaction: patience Kinvula, nzila mungenga senda,L’actu. chef de service: nzila mungenge.mardochée ngombe.mon porte-monnaie.chef de service désiré muwala-Bol’Makob.ma vie.chef de service christophe muyaya Wowo Bukwey. daniel cassinon mpoyi, nadine Kuta.administration chef de bureaumuzinga fele.tél. 0822467201.assistante: claudine ngingi.tél. 0898936344.immeuble Botour Kinshasa-gombe. directeur de la publication. munyonga mubalu. amp agences et messageries de la presse belges. accords spéciaux. Belgique. trends. trends, tendances. Le vif/L’Express. Knack.© copyright 2012 finpress.imprimé à KinshasaintercongoprinterstHe neWspaperLe soft internationaL is puBLisHed BY finpress group | diffusion monde pressHop.

BeLGium

Ci-haut, le président renversé François Bozizé à Bangui, le 30 décembre 2012. Ci-bas, des rebelles du Seléka. Sia KaMBoU-aFp.

rangs de l’armée réguliè-re. Le Séléka met en garde contre les vengeances, les pillages et les règlements de compte et exprime «ses regrets les plus sincères pour toutes les victimes collatérales». Parmi celles-ci, figureraient six soldats africains qui fai-saient partie des quelque 400 hommes dépêchés en RCA par Pretoria pour en-traîner et aider les troupes régulières.Une source au sein de la force régionale de main-tien de la paix a affirmé

François Bozizé a donc fui vers la R-dC.Le Séléke, organisation, qui fédère plusieurs mou-vements d’insurgés, s’est immédiatement attachée à rassurer la population après ce coup de force, affirmant que «la page Bozizé» était tournée et appelant à une «gestion consensuelle de la transi-tion».Le président de la puis-sance colonisatrice française, François Hol-lande a dit suivre avec une «grande attention» l’évolution de la situation, selon un communiqué de l’élysée.«Il a décidé de renforcer notre présence militaire à Bangui afin d’assurer, si nécessaire, la protec-tion des Français qui y résident», a ajouté l’ély-sée. Selon le colonel Burkhard, un poste de commandement tactique et deux compagnies de soldats français stationnés au Gabon ont été ame-nés par voie aérienne à Bangui dans la nuit de vendredi à samedi et dans l’après-midi de dimanche.Ce sont au total 300 soldats qui s’ajoutent aux 250 soldats français qui étaient déjà stationnés à Bangui, a-t-il précisé.Ces 550 hommes «peu-vent assurer la sécurité de nos ressortissants si la situation l’exige», a déclaré à Reuters le porte-

parole de l’état-major des armées, selon qui, il n’y a pas «à (sa) connaissance, pour l’instant, de combats à Bangui».Selon le communiqué de l’élysée, François Hollan-de «a pris acte du départ du président François Bozizé» et «appelle toutes les parties au calme et au dialogue autour du gou-vernement issu de l’ac-cord de Libreville conclu le 11 janvier dernier». Le chef de l’état français, qui s’est entretenu avec le secrétaire général des Na-tions unies, Ban Ki-moon, et avec son homologue tchadien, Idriss Déby, président en exercice de la Communauté économique des états d’Afrique cen-trale, exhorte les groupes armés à «respecter les populations civiles». Il s’est également entretenu de la situation avec son homologue sud-africain Jacob Zuma.«Ils ont appelé toutes les parties au calme, à l’arrêt des pillages et au respect des accords politiques de Libreville», a précisé l’élysée.Les rebelles ont relancé les hostilités vendredi avant d’atteindre les faubourgs nord de la ville dans la soirée de samedi et de prendre position dans le quartier abritant la rési-dence privée de Bozizé, se heurtant à une résistance de l’armée régulière.Les combats interrompus à la faveur de la nuit ont

repris dimanche matin vers 08h00’ et Bangui est tombée en quelques heures, les assaillants s’emparant de tous les bâtiments stratégiques. Dans la confusion qui ré-gnait dimanche à Bangui, la principale interrogation portait sur la succession de Bozizé et sur le main-tien en place du gouverne-ment d’union nationale du Premier ministre Nicolas Tiangaye, issu de l’oppo-sition. L’opposition et les rebelles du Séléka avaient obtenu des postes-clés

dans ce cabinet, dont les ministères des Finances et des Mines. Le chef du Séléka, Michel Am Non Droko Djotodia, avait été désigné premier vice-Pre-mier ministre en charge de la Défense nationale.Arrivé au pouvoir à la fa-veur d’un coup d’état en 2003, Bozizé faisait face depuis plusieurs semaines à la révolte du Séléka qui lui reprochait le non-respect d’un accord de paix conclu le 11 janvier prévoyant l’intégration des combattants dans les

L e président centrafri-cain Fran-çois Bozizé a perdu le pouvoir

dimanche 24 mars au matin à Bangui. Il a tra-versé le fleuve Ouban-gui et s’est réfugié dans la ville frontalière de Zongo d’où il aurait été transporté vers Gemena. Kinshasa n’avait pas été prévenu de cette arrivée mais a reçu une deman-de du Haut Commissa-riat de l’Onu pour les Réfugiés afin d’apporter assistance aux 25 mem-bres de la famille du chef de l’état, a indiqué un représentant des Nations unies en RDC. «Le palais vient juste de tomber. Nous tenons le palais», a annoncé depuis Paris Eric Massi, porte-parole du Séléka. «Les rebelles contrô-lent la ville. J’espère qu’il n’y aura pas de représailles», déclarait Gaston Mackouzangba, porte-parole du chef de l’état renversé.

tielles et ils ont demandé l’appui de la France pour l’embarquement de leurs troupes et pour leur départ», a dit cette source. Selon elle, le nombre de soldats sud-africains tués varierait entre deux et douze.Au début de l’année, lors de la prise de contrôle de la majorité de la Centra-frique par les rebelles, le président avait refusé son soutien au régime Bozizé. La France, ancienne puis-sance coloniale, a envoyé 250 hommes à Bangui pour sécuriser l’aéroport et assurer la sécurité des 1.250 Français de Centra-frique.

que ces troupes avaient participé aux combats au côtés de l’armée centrafri-caine.«J’ai vu les corps de six soldats sud-africains. Ils ont tous été abattus. Leurs véhicules ont été détruits et d’autres soldats sud-africains sont venus récu-pérer les corps», a raconté un témoin.Une source des Nations unies à Bangui a déclaré que les troupes sud-afri-caines se préparaient à quitter le pays. «Ils ont subi des pertes substan-

Fin de règneà Bangui

i n t e r n a t i o n a lwww.lesoftonline.net since 1989 www.lesoft.be

Page 3: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 2.

la une du soft |

Le Katanga et ses Démonsau siège lushois de la Monusco, les Maï-Maï Bakata

Katanga armés se plaignent de leur condition de Congolais(suite de la page 1).

Joseph Kabila, paul Kagame, Yoweri Museveni, Sassou Nguessoparlent paix à oyo, le village natal du président brazza-congolais

Le président Denis Sassou Nguesso du Congo a accueilli dans sa ville natale de oyo, à 400 km au nord de Brazzaville ses ho-mologues de la rDC, du rwanda et de l’ouganda.«ils vont débattre de la situation qui pré-vaut à l’est de la rDC à la suite des accords conclus dernièrement sur la rDC à addis abeba», avait annoncé andré ondele.Le 20 janvier dernier, le président Sassou avait déjà reçu le président Kabila à Brazzaville et s’était entretenu avec lui en tête-à-tête sur des questions d’intérêt bi-latéral et sur la situa-tion sécuritaire dans les Kivu. Le Chef de l’état y avait séjourné

48 heures. plus tard, en février, du 16 au 17, Denis Sassous Nguesso recevait à oyo, le pré-sident Kagame. Les deux chefs d’état avaient exprimé leur «volonté de contribuer positivement au re-tour de la paix» dans l’Est de la rD Congo. «après avoir passé en revue la situation sous-régionale, notamment à l’Est de la rDC, les deux chefs d’état ont réaffirmé leur volonté

des jeunes gens armés de fusils d’assaut aK 47, des lances roquet-tes, des lances, des flèches, des couteaux et autres armes blan-ches - avançait vers le centre-ville et érigeait le drapeau katangais qui est tout sauf le tricolore, réclamant l’indépendance. Des coups de feu crépitaient à travers la ville. on comptait des morts... dans la deuxième ville du pays! Dès 20 heures, dans un jt exceptionnelle-ment court, long d’une dizaine de minutes que rien ne pouvait expli-quer quand il s’agit du principal journal télévisé du pays, la rtnc - la télévision publique nationale, le canal officiel du pays - a lu trois fois - l’heure est grave! - un com-muniqué du porte-parole du Gouverne-ment faisant état de

«délinquants drogués» quand l’autre canal - Digital -, toujours aussi bien informé sur le Katanga, diffusait dès 19h30’ des images qui laissaient pantois!

KataNGa SoUS CoUpE réGLéE.à en croire le com-mentateur, elles rappe-laient la situation qui prévaut dans les rues de Bagdad, en irak...! Jamais à ce jour, la province en proie à diverses revendica-tions identitaires et à diverses convulsions - le Nord Katanga où sévit un autre groupe armé du chef Maï-Maï Kyungu Mutanga surnommé «Gédéon» s’est vidé de ses ha-bitants, qui se sont déversés dans la forêt, fuyant l’avancée des «Maï Maï» qui y prolifèrent comme du champignon -, ne s’était exprimée avec un tel déferlement de violence en pleine

Le secrétaire général de l’oNU Ban Ki-moon joint les mains des présidents rwandais paul Kagame et congo-lais Joseph Kabila, lors d’une réunion à huis-clos au siège de l’oNU le 27 septembre. rEUtErS-KEith BEDForD.

Le gouverneur du Katanga Moïse Katumbi Chapwe. aFp phiL MoorE.

fait toute une page magazine sur des ima-ges d’une télévision katangaise partenaire. on pouvait voir des centaines de gens por-tant de bandeaux rou-ges ou blancs à la tête, signe de ralliement, assises à même le sol à un poste de la Mo-NUSCo, la force de la Mission des Nations Unies pour la sécurisa-tion, dans le chef-lieu du Katanga.

StUpéFiaNt MESSaGE aU paYS.au fond, quel mes-sage le Katanga veut-il passer au Congo et au monde? aussi incroyable que cela puisse paraître, à la MoNUSCo, les Bakata Katanga sont venus dire leur ras-le-bol d’être... Congolais et réclament l’indé-pendance de la pro-vince. «Nous sommes ici puisque nous ne voulons pas de cette souffrance. L’indé-

pendance avait été obtenue en 1960 mais depuis 2010, rien ne va ici. Nous sommes fatigués d’être des esclaves. Nous sommes venus non pour nous rendre et non plus pour rendre nos armes mais pour demander à la Monusco de nous donner notre indépen-dance. Nous voulons que le Katanga soit un pays et que notre pré-sident soit reconnu», a déclaré l’un d’eux.Stupéfiant! Faut-il en rire? Qui manipule ces jeunes à une période aussi cruciale de l’his-toire de notre pays? Le temps n’a-t-il pas sonné enfin pour faire parler l’état et de la manière la plus claire? Le gouverneur du Katanga, Moïse Ka-tumbi Chapwe, s’est à la fois dit indigné tout en minimisant ces in-cidents? «Quand vous voulez vous rendre dans une ville, vous ne vous rendez pas

avec des armes. Vous devez vous signaler auprès des autorités. il y a eu un problème de communication et c’est pour cela qu’il y a eu un petit déborde-ment», a-t-il expliqué, promettant de mettre ces gens «dont certains ont l’âge de 10 à 12 ans et qui auraient dû aller aux champs» à la disposition de la justice afin qu’ils répondent de leurs actes. «ils ont cité des gens que nous allons arrêter», a-t-il pour-suivi. il faut noter - et ce n’est pas peu, bien au contraire - qu’il en aura fallu plus de trois heures de combats pour venir à bout des centaines d’hommes «drogués» - mais par qui? C’est tout dire sur leur «engage-ment». S’ils ont déposé les armes, c’est à la Monusco. Bilan: cinq à dix morts, selon les sources.

aLUNGa MBUwa n

journée et en plein centre des affaires de ce qui est la deuxième ville et la Capitale économique du pays! Doit-on banaliser la violence à l’instar de ce qui se passe dans cette ville mexicaine de Ciudad Juarez où des cartels de la drogue

opèrent au vu et au su de tous et donnent la mort quand cela leur plaît? Samedi, différentes sources faisaient état d’une dizaine de morts. on peut supposer qu’il s’est agi d’un bilan provisoire... Digital télévision a

Michel Djo-todia, chef de la Se-leka (notre

photo), a annoncé être le nouveau président de la Centrafrique, diman-che 24 mars à Bangui et annoncé la mise en place d’un couvre-feu sur la capitale. Il a affirmé avoir rencontré Nico-las Tiangaye, Premier ministre du précédent gouvernement, qui de-vrait rester en place. De nombreux pillages ont eu lieu et des combats ont opposé les forces de la Seleka avec, notamment, des soldats sud-africains. «Il a affirmé que des ministres du précédent gouvernement, même pro-Bozizé, être appelés dans le futur gouver-

Centrafrique, le nouveau président: Michel Djotodia

de contribuer positi-vement au retour de la paix dans le nord Kivu et la région des Grands Lacs», avait indiqué un communi-qué conjoint.«Je suis ici non seu-lement pour les ques-tions de paix et de sécurité mais aussi pour la coopération bilatérale. J’ai de bonnes relations avec le président Sassou Nguesso et le rwanda dispose de bonnes re-

lations avec le Congo. Nous avons constaté dans ce que le prési-dent Sassou Nguesso a fait ici, un côté loisir, un côté investissement et production. La paix est indispensable pour le développement. il est donc nécessaire de créer les conditions favorables pour la paix», avait déclaré paul Kagame.L’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour

la rDC et la région (CirGL, CEEaC, SaDC) signé à addis abeba par onze pays, indique que «l’Est de la république démo-cratique du Congo continue de subir des cycles de conflit ré-currents et des persis-tantes de la part des groupes armés tant nationaux qu’étran-gers ».a cet effet, les pays de la région ont renouvelé leur engagement à «ne

pas s’ingérer dans les affaires intérieures des autres états voisins; ne pas tolérer, ni four-nir une assistance ou un soutien quelconque à des groupes armés; respecter la souve-raineté et l’intégrité territoriale des Etats voisins ; renforcer la coopération régionale, y compris à travers l’approfondissement de l’intégrité économi-que avec une attention particulière accordée à la question de l’exploi-tation des ressources naturelles». ils se sont aussi engagés à «res-

pecter les préoccupa-tions et intérêts légiti-mes des états voisins, en particulier au sujet des sujets de sécurité; ne pas héberger ni fournir une protection de quelque nature que ce soit aux personnes accusées de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, d’actes de génocide ou de crimes d’agression, ou aux personnes sous le régime de sanctions des Nations unies; et faciliter l’administra-tion de la justice, grâce la coopération judi-ciaire dans la région».

nement. « S’ils sont là encore, nous allons es-sayer de les appeler. Nos forces sont ouvertes pour tout le monde. Nous ne sommes pas là pour faire une chasse aux sorcières, nous sommes là pour tous les centrafricains », a-t-il déclaré. Il a été dit à Libreville que nous devions respecter trois ans pour organiser des élections. Nous n’allons pas faire plus».

Un sommet ré-gional sur la paix en rDC et dans les

Grands lacs a regrou-pé dimanche 24 mars à oyo, les présidents Joseph Kabila Ka-bange, paul Kagame, Yoweri Museveni et Denis Sassou Nguesso.L’annonce en avait été faite par andré ondele, directeur de la presse présidentielle brazza-congolaise. prévu depuis belle lurette, ce sommet s’inscrivait dans le cadre du processus de paix dans la région des Grands Lacs, dans les Kivu.

Page 4: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 23.

étranger |

aiDES ChiNoiSES SaNS CoNDitioNS.L’atout charme du pré-sident chinois pendant ce déplacement en Afri-que, c’est son épouse: la générale et chanteuse très populaire, en Chine, Peng Liyuan. Et pour la pre-mière fois, une Première dame chinoise pourrait évoquer auprès des OnG le développement de l’Afrique, laissait entendre cette semaine le quotidien britannique Financial Times. Le développement, via des aides sans conditions proposées par la Chine aux pays du continent, reste en effet l’une des pierres angulaires du partenariat sino-africain. Des aides dont le volume a été encore augmenté lors du cinquième Forum de coopération Chine-Afri-que l’été 2012 à Pékin.La Chine est reconnais-sante d’avoir pu compter sur les pays africains pour obtenir sa place aux Nations unies. Elle compte d’ailleurs toujours sur le continent en ter-mes de prises de posi-tions diplomatiques mais aussi pour des questions géostratégiques. La Chine achète ainsi du manioc et du maïs à la Tanzanie, elle compte aussi sur ses ports. «La République du Congo joue un rôle im-portant dans le maintien de la sécurité en Afrique centrale», aiment à répéter les autorités chinoises. Quant à l’Afrique du Sud, elle est considérée comme un «partenaire stratégique complet» amené à devenir le moteur de la stabilité du continent. Un enjeu crucial pour Pékin tant en terme commercial que pour la sécurité de son approvisionnement en matières premières. Cela dans un contexte, où la présence chinoise, de plus en plus nombreuse, crée parfois des tensions. Des pays comme le Zimba-bwe, le Botswana ou le Ghana ont ainsi récem-ment annulé des contrats ou menacé de poursuites certains de leurs parte-naires chinois. L’atout charme de Xi Jinping ne sera donc pas de trop pendant ce voyage.La délégation de patrons chinois a été légèrement

réduite, mais Xi Jinping devrait pouvoir s’appuyer sur le réseau des sociétés chinoises déjà présentes sur le continent.

aU MoiNS UN MiL-LioN DE ChiNoiS.Plus d’un million de Chinois font actuellement du commerce en Afrique, a ainsi rappelé Zai Jun, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères. Une autre manière d’affirmer que les relations Chine-Afrique, ne s’arrêtent pas aux matières premières et aux grands chantiers d’infrastructures. La

Chine est ainsi devenue le premier partenaire com-mercial de la Tanzanie et sa deuxième plus grande source d’investissements. «Des coopératives agrico-les chinoises sont implan-tées en Tanzanie, explique Shi Zhan de l’université des Affaires étrangères à Pékin. Pour l’instant la coopération sino-tan-zanienne est essentielle-ment agricole mais nous comptons à cette occasion signer des contrats dans le domaine du commerce et de la culture». «Commer-ce», «culture», la Chine soigne son «soft power»,

notamment avec l’Afri-que du Sud où les deux pays travaillent à «une relation plus profonde», dit-on diplomatiquement à Pékin. Là encore, il s’agit de dépasser les simples intérêts miniers. La Chine a fait entrer l’Afrique du Sud dans le groupe des BRIC devenu les BRIC «S» à cette occasion. Pour la première fois, auront lieu des discussions entre les dirigeants africains et ceux du bloc de pays qui a connu la plus forte croissance l’an passé. Pour son premier déplace-ment à l’étranger, le pré-

sident Xi Jinping a choisi Moscou. Juste avant sa tournée africaine, il vient de passer trois jours dans la capitale russe et s’est déclaré extrêmement sa-tisfait de cette visite.Les relations entre Mos-cou et Pékin sont les meilleures du monde. Xi Jinping n’a pas perdu une occasion pour le souli-gner pendant sa visite. Le président russe Vladimir Poutine a confirmé. Le Premier ministre Dmitri Medvedev aussi. Les liens se resserrent, les relations se développent.Les leaders russes et

chinois se sont félicités d’œuvrer à l’équilibre international et n’ont pas manqué de réaffirmer leur entente parfaite sur les grands dossiers, surtout la Syrie. Les deux pays continuent de s’opposer à l’ingérence étrangère dans le conflit. En trois jours, Moscou et Pékin ont signé une trentaine d’accords, no-tamment dans le secteur énergétique. La Russie va augmenter ses ventes de pétrole à la Chine, et s’est engagée à livrer 38

milliards de mètres cubes de gaz par an à partir de 2018. Des accords inter-gouvernementaux ont éga-lement étendus la coopé-ration russo-chinoise dans la sphère du commerce, du renseignement et de l’extraction du pétrole. Il a été convenu de faciliter la mobilité des citoyens des deux pays, de joindre les efforts dans la lutte contre la migration illégale et pour la protection des oiseaux migrateurs.

StéphaNE LaGarDE nCorrespondant à Pékin.

Le président chinois Xi Jinping et son épouse peng Liyuan, atout charme pendant son déplacement sur le Continent africain, sont arrivés en tanzanie dimanche 24 mars 2013. rEUtErS-MaXiM ShEMEtoV.

Xi Jinping est arrivé en Tanzanie diman-che 24

mars, première étape de sa tournée africaine. Il se rendra ensuite en Afrique du Sud et au Congo-Brazzaville. Le nouveau président chinois venait de clôtu-rer une visite officielle en Russie. C’est la première visite officielle du dirigeant chinois, nommé officiellement, il y a dix jours à la tête du pays. Pékin espère augmenter davantage les échanges commer-ciaux et diplomatiques avec le continent.

Fraîchement nommé à la tête du pays, le nouveauprésident chinois visite l’afrique et... Brazzaville

Le Falcon, dans lequel 700 kg de cocaïne ont été découverts

mercredi, appartient au lunetier Alain Afflelou qui l’a confié à une société de leasing et se dit «tota-lement étranger» à cette affaire. L’avion Falcon a été saisi en République dominicaine. Ce Falcon 50 immatriculé F-GXMC a été intercepté alors qu’il s’apprêtait à décoller de Punta Cana, en Répu-blique dominicaine, à destination de Versailles (Yvelines). à son bord, 26 valises avec «682 paquets» de cocaïne ont été découverts. «Cet avion est en leasing et la gestion en est confiée à la société (lyonnaise) SN Transhe-licoptère Services qui l’a loué à des personnes que l’on ne connaît pas», a déclaré à l’Afp la direc-trice de la communication du groupe du lunetier, Isabelle Amaraggi. «Cet avion, et un autre plus petit également géré par cette société, sont utilisés par Alain Afflelou et ses collaborateurs en fonction de leurs déplacements», a-t-elle précisé. «Alain

Afflelou a appris la nouvelle, par la presse, il est stupéfait. Il a immé-diatement demandé des explications par courrier à la société gestionnaire», a-t-elle ajouté.L’avocat du chef d’entre-prise, Me Hervé Témine, a confirmé à l’Afp que l’avion de son client était en leasing et que ce dernier avait été «très surpris par cette situation, à laquelle il est totalement étranger». L’avocat a précisé entreprendre «les démarches nécessaires pour établir ce qui s’est passé» et qu’il se réservait «éventuellement» le droit d’engager une procédure judiciaire, sans en préciser encore la forme. Au total 35 personnes, dont quatre Français ainsi que des militaires, des policiers et des agents des douanes dominicains, ont été arrê-tés, soupçonnés de faire partie d’un réseau de nar-cotrafiquants. Ce réseau comptait sur la complicité de militaires assurant la sécurité des aéroports, de membres de la Direction nationale du contrôle des drogues, de militaires de la Marine, de la police et d’employés des douanes, selon les enquêteurs.

Alors que le vol 606 à destina-tion de Karachi fend l’azur à

10.000 mètres d’altitude, l’ancien président pakis-tanais Pervez Musharraf songe à son pays qui l’attend: «Je suis très nos-talgique, mais heureux», souffle-t-il juste avant de mettre fin à plus de quatre ans d’exil.En 1999, c’était également à Karachi, la mégalopole du sud pakistanais, que celui qui n’était encore «que» général avait atterri avec des militaires pour détrôner le gouvernement civil du Premier ministre Nawaz Sharif.

«C’ESt UN SaUt DaNS LES téNèBrES».Il restera au pouvoir jusqu’à l’été 2008. Entre deux, il aura connu le vertige du pouvoir, la disgrâce et l’exil.Par ce dimanche ensoleillé de mars, c’est en «général à la retraite» de 69 ans qu’il rentre au Pakistan afin de participer à des élections générales.Tôt dimanche matin, dans les bureaux de son parti, au 25e étage d’un immeu-ble huppé au pied de la plus haute tour du monde à Dubaï, c’est en tenue traditionnelle crème - tunique longue et pantalon ample - qu’il se présente.

La veille, les rebelles talibans pakistanais du TTP avaient promis d’envoyer des kamikazes le traquer dès son retour au pays. Une menace qui a rappelé à tous le souve-nir de l’attentat sanglant perpétré à Karachi lors du retour d’exil de l’ancienne Première ministre Benazir Bhutto en 2007. «Je ne suis pas nerveux, mais préoccupé par l’inconnu» comme les menaces des «insurgés», avait admis Pervez Musharraf juste avant le départ. «C’est un saut dans les ténèbres».à l’aéroport de Dubaï, les services de sécurité émiratis entourent l’an-cien président assailli par les caméras, sous le regard ahuri de touristes en tongs. La femme de

Musharraf l’abandonne, comme prévu, avant les contrôles de sécurité. Le général s’engouffre avec son entourage dans le terminal dernier cri.«Pour Musharraf, nous sommes prêts à sacrifier nos vies! Nous allons sau-ver le pays en ramenant Musharraf au Pakistan», peut-on aussi lire sur des brassards de ses suppor-ters dont les chants nour-ris pendant le vol irritent des passagers et prennent de court les hôtesses de l’air, qui restent souriantes mais ne serviront pas la collation d’usage vu la cohue.«Là, ils peuvent chanter, mais auront-ils la force de le faire une fois au Pakistan?», lance Ali, un passager hostile à ces

fanfaronnades.à bord se trouvent également des hommes d’affaires pakistanais, des «London boys» de la dias-pora qui misent sur Mus-harraf pour les élections. D’autres passagers seront candidats pour son parti, l’APML (All Pakistan Muslim League, créé en exil en 2010) à ce scrutin qui s’annonce difficile pour lui.Le vol 606 mettra une heure et demie pour arri-ver à Karachi. L’ancien président disparaît, puis réapparaît escorté des forces de sécurité pakis-tanaises. Pour des raisons de sécurité, le rassemble-ment de cet opposant aux talibans est annulé. Le général prend la parole lors d’une conférence de presse improvisée, sans sonorisation pour porter sa voix. En fin de journée, un convoi l’escorte jusque dans un hôtel de luxe de Karachi, ville quadrillée par les paramilitaires et comme abandonnée de ses citoyens. Des affiches géantes lui souhaitent la bienvenue en bordure de boulevards sans vie.Après une première journée laborieuse, le plus difficile attend désormais celui que ses détracteurs traitent de «dictateur»: convaincre les Pakista-nais du bien fondé de son retour.

pervez Musharraf se risque à Karachi

«Je ne suis pas nerveux, mais préoccupé parl’inconnu» comme les menaces des «insurgés». Dr.

Le Falcon du lunetier français Afflelou transportait 700 kg de cocaïne

Dix jours après son élection, le pape François a ren-contré samedi 23 mars à Castel Gandolfo,

au sud-est de rome, son prédécesseur Benoît XVi, devenu «pape émérite» à la suite de sa renonciation au trône pontifical fin février. Le pontife argentin,

âgé de 76 ans, est arrivé peu avant 11h30’ en hélicop-tère à la résidence d’été des papes, près du lac

d’albano, où il a été accueilli à sa descentede l’appareil par Benoît XVi. rEUtErS.

rencontre des deux papes

Page 5: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

pertinents confrères |

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 3.

Cet ancien rebelle rwandais, respon-sable de nombreux

crimes perpétrés en R-dC, a rejoint la prison de la Cour pénale internatio-nale, à La Haye.En s’envolant vendredi 15 mars pour la prison de Scheveningen, à La Haye, Bosco Ntaganda a-t-il pu apercevoir une dernière fois par un hublot les vertes collines de l’est de la RDC, comme celles, si semblables, du petit Rwanda voisin, d’où son avion a décollé? Cet ancien chef rebelle de 39 ans ne reverra pas de sitôt ces paysages paradisia-ques. Lui qui a contribué à transformer en enfer la région du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda, devra désormais répondre de ses crimes devant la CPI, la Cour pénale inter-nationale à La Haye, qui le réclamait depuis 2006.En 2012, bien qu’absent, Bosco Ntaganda était coaccusé dans le procès de Thomas Lubanga, autre seigneur de guerre de la région, devenu le premier homme condamné par la CPI (15 ans de prison). Un deuxième mandat d’arrêt avait donc été délivré contre Ntaganda. Un an après le verdict concernant son ancien camarade, le voici donc à son tour entre les mains de la justice.

pLaY-BoY. Un dénouement qui commence par un coup de théâtre: lundi 18 mars, Ntaganda se présente à l’ambassade des états-Unis à Kigali, la capitale du Rwanda. En fuite et caché depuis plusieurs mois, il aurait alors de-mandé à être envoyé à la CPI. Sa reddition est peut-être moins «spontanée» qu’elle ne le paraît: selon une source très informée, le fugitif le plus recherché de la région a d’abord franchi en cachette di-manche 17 mars au soir la frontière entre le Congo et le Rwanda, en traversant la zone des volcans qu’il connaît depuis l’enfance. Une heure et demie de route a ensuite suffi pour rejoindre Kigali, où il aurait retrouvé de vieux «amis» parmi les militai-res rwandais. Peu enthou-siastes, ces derniers lui auraient vite conseillé de se réfugier dans l’ambas-sade d’un pays qui n’a pas signé le Statut de Rome (qui définit les règles de la CPI) et donc, a priori, peu susceptible de le livrer à la CPI. Comme celle des états-Unis.Si cette version, encore confidentielle, se confir-me, cette stratégie était en fait condamnée d’avance: plus personne ne pou-vait sauver ou protéger ce militaire aux allures de play-boy, surnommé

«Terminator». Son destin, dominé par la fureur des armes, s’identifie telle-ment aux deux dernières décennies de violences et d’exactions dans la région qu’il était devenu un sym-bole et même un enjeu dans l’interminable conflit qui déchire le Kivu depuis près de vingt ans.

Né au Rwanda, dans la région des volcans, en 1973, le jeune Bosco franchit la frontière à l’adolescence pour aller vivre chez sa grand-mère. Comme beaucoup de rwandophones, il a en effet des liens familiaux dans les deux pays. Issu de la minorité tutsie, il

rejoint dès 1990 les rangs du FPR, Front patriotique rwandais, mouvement rebelle composé d’exilés rwandais ayant fui leur pays après les pogroms anti-Tutsis orchestrés au Rwanda depuis l’indépen-dance. En 1994, le FPR prend le pouvoir à Kigali au lendemain du génocide

contre les Tutsis. Bosco retourne ensuite au Kivu et sera de toutes les guer-res qui vont se succéder dans cette région. Il va rejoindre successivement deux mouvements rebel-les, où il s’illustre autant par sa bravoure que par sa cruauté, et sa cupidité. Son CV le place très vite

dans le collimateur de la CPI alors que, sur place, il devient une sorte de parrain mafieux, à la fois tueur et protecteur. La CPI a déjà délivré un premier mandat d’arrêt contre lui lorsqu’il intègre l’armée congolaise FARDC et devient général en 2009.C’est une période de trêve, le Kivu res-pire enfin. Et longtemps, Kinshasa refusera de le livrer à la justice au nom de cette stabilité retrou-vée. Pendant trois ans, Bosco Ntaganda, installé à Goma, la capitale du Nord-Kivu, mène alors la vie d’un grand seigneur, en toute impunité, par-tageant même à l’occa-sion des bières avec les Casques bleus. Mais les autorités congolaises ont de plus en plus de mal à résister aux pressions de la CPI. Quand, le 11 avril 2012, Kinshasa annonce que Bosco sera arrêté et jugé, ce dernier est déjà en fuite hors de Goma avec plus de 600 hommes.

aNiMoSité. Le malaise dépasse en réalité le cas Ntaganda: au même moment, des

centaines de rebelles (mal) intégrés dans l’armée, désertent. Ils vont créer le M23, un mouvement hétéroclite qui réclame l’application d’accords qui, en 2009, avaient ramené la paix dans la région. Ntaganda est soupçonné d’en être le chef. La réalité est plus compliquée: grâce à ses richesses et à ses appuis, il influence certains membres du M23. Mais une forte animosité l’oppose dès le départ au chef militaire du mouvement, le général Sultani Makenga. «Bosco est un traître et un homme cupide. Si je tombe sur lui, je le livre à la justice», déclarait ce dernier à Libération en décembre. Fin février, Bosco tente une OPA ouverte sur le mouvement. Elle débouche sur un conflit sanglant entre les deux factions au sein du M23. La victoire de Makenga contraint «Terminator» à fuir vers les volcans, puis à Kigali. Dernière étape avant La Haye.

Maria MaLaGar-DiS,

Libération, Paris.

Ntaganda est arrivé à bon portterminator a pris ses quartiers

B. Ntaganda à Kigali en 2009. tutsi, rwandais, né au rwanda, cet homme âgé de 39 ans, allure de play-boy, membre du Front patriotique rwandais, est arrivé dans l’ex-Zaïre auprès d’un parent qui y habitait. aFp.

Dans son centre d’accueil, où il apprend la menui-

serie, Raphaël a certai-nement appris avec un mélange de soulagement et de tristesse que son «afande» (commandant) Bosco Ntaganda avait pris la direction de la Cour pénale internationale. C’est un appareil amé-ricain de couleur noire, pareil à ceux qui trans-portaient les détenus de Guatanamo, qui a décollé de Kigali pour La Haye, avec l’appui des autori-tés rwandaises. Durant des années, Raphaël, aujourd’hui âgé de 17 ans, a suivi Bosco Ntaganda comme son ombre. Re-cruté à l’âge de douze ans, le jeune homme a tout fait pour son chef: le protéger, le servir, mais surtout exécuter ses ordres, au quart de tour. «Lorsqu’il interrogeait quelqu’un, ou se fâchait, il suffisait qu’il me jette un coup d’œil, et je comprenais ce qu’il me restait à faire : tirer une balle dans la tête de celui qu’«afande» avait condamné. «Lorsque nous l’avions rencontré à Goma, voici quelques mois, Raphaël, bien que décidé à revenir à la vie civile, avouait cependant: «si mon chef, sachant que je suis ici me demande de repartir avec lui, je reprends le fusil,

tout de suite…»C’est bien cela qui, durant tant d’années, a fait la force de Bosco Ntaganda, un mélange de violence brutale, sans scrupules, mais aussi un magnétisme qui lui permettait de s’at-tacher, par la peur ou la persuasion, la fidélité de ses combattants, recrutés au début de l’adolescence.à mois de 40 ans, Bosco Ntaganda a traversé toutes les guerres de la région des Grands Lacs : né en 1973 à Kinigi, près de la ville rwandaise de Ru-hengeri, ce jeune Tutsi rejoint en 1990 le Front patriotique rwandais alors en lutte contre le président Habyarimana. En 1994, il participe aux combats qui mettent fin au génocide des Tutsis et installent le FPR au pouvoir. En 1996-97, lors de la première guerre du Congo, il fait partie des forces spéciales qui tra-quent les réfugiés hutus et lors de la deuxième guerre du Congo (1998-2002), il rejoint les rebelles du «Rassemblement congo-lais pour la démocratie», soutenus par le Rwanda.En 2002, il met le cap sur l’Ituri, (dans le «grand nord» du Kivu), déchiré par les affrontements entre les Lendus (proches des Hutus) et les Hemas (apparentés aux Tutsis). Il y rejoint l’Union des patriotes congolais (UPC) dirigé par Thomas Lu-banga (un chef politique

qu’il retrouvera d’ici peu derrière les murs de la CPI où il purge une peine de 14 ans de prison…).Placé à la tête des opéra-tions militaires, Ntaganda se livre à de véritables épurations ethniques contre les Lendu afin de les chasser d’un territoire qui possède d’importantes réserves d’or : des villages sont incendiés, des fem-mes violées, des garçons recrutés comme miliciens. Au fil des massacres, il gagne son surnom de «Terminator».Lorsque les Casques bleus rétablissent la paix dans l’Ituri, c’est vaincu, désargenté, que Ntaganda arrive au Kivu et propose ses services à un autre officier tutsi, lui aussi issu de l’armée rwandaise, Laurent Nkunda. Amnistie et réconciliation obli-gent, les deux hommes seront intégrés au sein de l’armée congolaise, mais ne se rendront jamais à Kinshasa pour y recevoir leurs grades. Se posant en protecteurs des Tutsis du Kivu, ils créeront plus tard un autre mouvement rebelle, le CNDP (Conseil national pour la défense de la démocratie).«Désireux de conclure la paix avec Kabila et d’écarter Laurent Nkunda, j’ai proposé Bosco pour le remplacer»… James Kabarebe, le ministre rwandais de la Défense, qui est resté le vrai patron des deux hom-

mes, nous expliquera plus tard comment, en 2009, il plaça Bosco Ntaganda à la tête des 3000 hommes du CNDP qui avaient ac-cepté leur intégration dans l’armée congolaise. Cette «armée dans l’armée», qui avait gardé ses propres structures de commande-ment, n’allait pas seule-ment tenter d’éliminer les rebelles hutus des FDLR (toujours perçus comme une menace par le Rwanda) elle allait aussi, Bosco en tête, prendre le contrôle des principaux carrés miniers du Nord et du Sud Kivu, protéger de juteux trafics et coopérer avec des hommes d’affai-res tutsis congolais. C’est que le chef de guerre, avait aussi pris goût au business et à la bonne vie: tout le monde à Goma connaissait sa villa, ses restaurants préférés, les courts de tennis où il entretenait sa forme avec des officiers de la Mo-nusco. Propriétaire d’une station service, d’un hôtel, faisant exploiter à son profit les mines de Nyumbe, Nyabi-bwe et surtout de Lweshe (niobium) et faisant passer ses minerais au Rwanda via une frontière contrôlée par ses hommes, Bosco Ntaganda s’était aussi lancé dans un juteux trafic d’or.Trop riche, trop arrogant, visé par un mandat d’arrêt de la CPI, dénoncé par tous les défenseurs des

droits de l’homme, Bosco Ntaganda, début 2012, avait fini par devenir gê-nant et Kinshasa comme Kigali avaient convenu de l’écarter, sans pour autant déférer devant la justice internationale un homme détenteur de tant de secrets.C’est alors qu’éclata une nouvelle rébellion, le M23, dirigée par le colo-nel Sultani Makenga (un ancien fidèle de nkunda). Bosco Ntaganda, passé du côté des mutins et retranché dans sa ferme du Masisi, réussit à passer entre les filets de l’armée congolaise qui s’avéra impuissante à l’arrêter.C’est finalement l’implo-sion du M23 qui eut rai-son de «Terminator»: de violents combats opposè-rent les fidèles de Bosco, -l’aile dure du mouve-ment- aux troupes de Sultani Makenga, désireux de trouver un accord avec le gouvernement. Ven-dredi dernier à Kibumba, Makenga, qui contrôlait les collines et les réser-ves d’armement, infligea de lourdes pertes à son ancien chef. Laissant sur le terrain 150 morts et de nombreux blessés, Bosco conseilla à ses fidèles de fuir en direction des forêts de Walikale via le parc des Virunga ou de rallier l’armée gouvernementale congolaise. Quant à lui, il franchit la frontière du Rwanda près de Ruhen-geri, sa région d’origine,

sans savoir quel sort l’at-tendait tandis que 600 de ses hommes arrivaient à Gisenyi.C’est là qu’un véhicule du chef d’état major rwandais le général Kayonga, vint chercher le fugitif, lui an-nonçant qu’il était attendu pour une réunion à Kigali. Dans un premier temps, des sources militaires rwandaises démentirent catégoriquement la pré-sence de Ntaganda dans le pays. Mais à mesure que se multipliaient les in-formations sur le sujet, le sort de Terminator se déci-da: il serait abandonné par ses anciens protecteurs. C’est dans le véhicule l’amenant à Kigali qu’il apprit ce qui lui restait à faire: traverser seul le trottoir de l’ambassade américaine, se présenter et demander son transfert à la CPI. Sans tenter d’aller à gauche ni à droite, sous peine d’être «cueilli» tout de suite…La suite est connue: le Rwanda déclara n’avoir rien à voir avec le sort de Bosco Ntaganda, les états Unis, même ne reconnais-sant pas la CPI, décidèrent de l’extrader vers La Haye par avion spécial.Reste à savoir qui celui qui livrerait «Terminator»: Sultani Makenga a déjà rappelé que c’est lui qui l’avait forcé à fuir, tandis que le Rwanda souligne que le fugitif s’est rendu, «volontairement»…

CoLEttE BraECKMaN n

La dernière cavale de terminator

Page 6: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

Une façon de durer plus longtemps

Catherine Solano et Pascal De Sutter expli-quent que le pénis ne doit pas obligatoirement être en érection pour pouvoir pénétrer le va-gin. Cela pourrait même permettre à certains hommes de «durer plus longtemps». Extraits de «La mécanique sexuelle des hommes, Volume 2».

L’érection doit-elleêtre complète pour la pénétration?Au moment de la péné-tration, l’érection n’a pas besoin d’être com-plète. Elle peut l’être chez un homme jeune ou dont l’excitation est très élevée, mais cela n’a rien d’une obliga-tion.Ainsi Jacqueline ra-

conte: «Mon mari est forcément moins jeune qu’il ne l’a été! Ses érections ne sont plus aussi rigides, du moins au début. Pourtant, je ne me sens absolument pas frustrée. J’aime beaucoup sentir son sexe qui durcit à l’inté-rieur du mien. C’est une sensation incroyable-ment agréable et douce. J’ai l’impression de le stimuler, de participer activement à la venue de son érection. Et mes sensations intérieures sont très excitantes à ce moment».Il est dommage de pen-ser que certains hom-mes comme Jérôme évi-tent la pénétration par peur de ne pas avoir une érection suffisante:«Je sens que mes érec-tions ne sont pas très dures, mon sexe peut même se tordre quand je veux pénétrer ma partenaire. La première fois que j’ai constaté cela, j’ai ressenti une

espèce de honte. Et depuis, je me rends compte que j’ai ten-dance à espacer les rapports sexuels. Parce que j’ai peur que cela se reproduise et qu’elle me juge quasiment impuis-sant…» Il me semble important qu’un homme réalise que participer à la mon-tée de l’érection et en profiter de l’intérieur peut se révéler agréable pour sa partenaire. Au lieu d’avoir un homme actif et une partenaire passive qui attend d’être pénétrée avec un sexe très dur, il est tout à fait possible de pratiquer l’amour à deux dès le moment de la pénétra-tion.Dans certains cas, je recommande même de procéder à la pénétra-tion avant qu’elle ne soit trop forte. C’est parfois une excellente chose, notamment pour les hommes souffrant d’une éjaculation trop

rapide. Si l’érection se trouve à son maximum, l’excitation est très élevée et l’orgasme est proche. Alors, la pénétration, par les frottements qu’elle provoque, ris-que de déclencher un bond d’excitation et une éjaculation presque instantanée. Certains hommes éjaculent trop rapidement uniquement parce qu’ils refusent de pratiquer une pénétra-tion avec une érection moyenne. Ainsi, Alain a peur d’être ridicule avec une érection un peu molle: «Je trouve que la pé-nétration est beaucoup plus facile si mon sexe est vraiment rigide. Dans le cas contraire, j’ai l’impression d’être un débutant qui ne trou-ve pas très bien l’en-trée. La honte, pour un homme de mon âge…» Avec quelques explica-tions, et un dialogue de couple, Alain a accepté

La péné-tration dépend-elle né-cessaire-ment de

l’érection?

«Il me semble important qu’un homme réalise que participer à la montée de l’érection et en profiter de l’intérieur peut se révéler agréable pour sa partenaire». DroitS réSErVéS.

de tester la pénétration avec un sexe moins to-nique. La pénétration stimule l’érection. Le contact avec l’intérieur du va-gin est chaud, à 37°, alors que le sexe est plutôt dans un environ-nement de 21 ou 22°. La sensation est humi-de, alors que le sexe est habituellement au sec. Et la muqueuse vagi-nale exerce une pres-sion que la plupart des hommes décrivent aussi comme une sensation d’une incomparable douceur. Tous ces chan-gements de perception provoquent mécanique-ment et émotionnelle-ment une montée de l’excitation. Aussi un homme dont l’érection est moyenne ne doit-il pas craindre la pénétra-tion. Elle va le stimuler!Les sexologues ont l’habitude de coter la qualité de l’érection de 0 à 10. Zéro, c’est zéro érection, 10, c’est

l’érection maximale et 5, c’est l’érection moyenne permettant une pénétration. En des-sous de 5, la pénétration est difficile. Ce chiffre présente un intérêt pour comparer une érection au fil du temps, suite à un traitement par exem-ple.

Le tao oula pénétration sans érection.Dans le tao chinois, on ne considère que tout homme doit savoir réa-liser une pénétration sans aucune érection. Il peut en effet arriver à n’importe qui d’avoir une panne. Et savoir réaliser une pénétration dans ces conditions permet de dépasser cette panne. Pour y parvenir, il s’agit d’écarter les petites lèvres et l’entrée du vagin avec les doigts, et d’aider le pénis à entrer. Il peut être utile d’ajouter du gel. Une

fois en place, la chaleur, la pression et l’humidité vaginale contribuent à stimuler l’érection.émile raconte comment la conscience de ce fonctionnement a chan-gé sa vision des choses: «J’ai toujours eu peur de la panne. Alors, pour l’évi-ter, quand je faisais l’amour, je me chauf-fais au maximum. En pensée, par la vue, par les caresses, les frotte-ments… Et dès que j’avais une érection forte, je péné-trais ma partenaire et je faisais des va-et-vient rapides et puissants. Toujours pour garder ma forte érection. Alors, mon rapport sexuel était toujours bref car, forcé-ment, j’étais tellement excité que j’éjaculais vite! J’ai compris que c’était contre-productif et appris à apprécier la sensation même de l’érection. Depuis, c’est dix fois mieux…».

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 22.

Page 7: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

l’actus |

l

Une aile de la Société civile a une idée sur les concertations politiques

Sur le contexte actuel de crise que connaît notre pays, «malgré d’impor-tantes avancées au plan politique, la situation so-cio-économique reste ca-ractérisée par une misère généralisée de la popula-tion suite à la destruction du tissu socio-économique causée par des pillages de triste mémoire, la persis-tance des conflits armés ainsi que des violences de tous ordres depuis l’indé-pendance du pays».«Le retard dans l’orga-nisation des élections provinciales, sénatoriales, locales et municipales de même que la mise en place effective de la décentralisation consti-tuent un frein pour le développement à la base», estime cette plate-forme. En outre, la réforme des entreprises publiques n’a pas apporté les résultats escomptés. Nombre de ces entreprises «sont caractérisées par une gestion calamiteuse et exigent une cure radicale pour leur permettre de fonctionner correctement. Ce n’est qu’à cette condi-tion qu’elles peuvent se développer normalement et devenir utile au pays et à la société en général».Mais l’Espace Inter Plate-formes «salue et soutient l’initiative du Chef de l’état visant à l’organi-sation de la concertation nationale en vue de créer la cohésion nationale pou-vant permettre de résoudre toutes les crises multi-formes qui ont toujours secoué le pays». Cette aile de la Société civile du Congo «s’inscrit dans la logique du respect de l’ordre institutionnel actuel qui est la volonté populaire de la population exprimée aux élections de 2006 et 2011».Les derniers conflits, ana-lyse cette Société civile, ont eu un impact désas-treux sur la population. On compte plus de 5 millions de morts, 2 millions de dé-

placés internes et près de 300.000 réfugiés. Beaucoup de nos com-patriotes, en particulier à l’Est sont condamnés à l’errance et de nombreu-ses familles se retrouvent disloquées. Devant ce tableau dramatique, les acteurs de la Société Civile de la République Démocratique du Congo proposent leur lecture sur la tenue prochaine d’une concertation nationale en ces termes:

i. orGaNiSatioN. 1. De la nature de la dite concertation. S’agissant de la nature de la concertation natio-nale, initiée par le Chef de l’état lors de son discours sur l’état de la Nation, la Société Civile se pronon-ce en faveur du «Forum National». La motivation de ce choix se justifie par les faits suivants: w Le discours du Chef de l’état du 15 décembre 2012 invitant le peuple congolais à la cohésion nationale; w Les frustrations de tous genres; w Le manque de confiance dans la classe politique; w L’insécurité; w Les conflits armés et les guerres d’agression récurrentes surtout dons la partie orientale du pays. Ce sont là les principa-les raisons parmi tant d’autres qui expliquent le choix des acteurs de la Société Civile de la RDC à se pencher en faveur du Forum National.

2. Du lieu du Forum National. La Société Civile opte pour la tenue de ce Forum sur le territoire national, tout en demandant au pouvoir organisateur et à la force internationale présente sur le territoire congolais de garantir la sécurité de tout le monde. Cette position est justifiée par le fait de:

w La souveraineté natio-nale; w Permettre à la popula-tion congolaise de suivre les discussions en temps

réel sans passer par des medias périphériques qui déforment parfois l’infor-mation;w éviter les dépenses exorbitantes en devises à l’étranger.

3. De la durée du Forum.La Société Civile propose 45 jours ouvrables.

4. De la structurationdu Forum.La Société Civile propose les structures suivantes: a. Comite préparatoire tripartite: w Gouvernement; w Classe Politique (Ma-jorité, opposition et mouvements politico-mi-litaires) et Société Civile; b. Comité d’organisation tripartite; c. Bureau de la facilitation tripartite; d. Commissions; e. Plénière.

5. De la facilitationdu Forum. La Société Civile deman-

de au comité d’organisa-tion tripartite de désigner un bureau impartial de la facilitation.

6. Des participantsou Forum.La Société Civile exige que le Forum soit réel-lement inclusif et repré-sentatif de toute la classe politique, de toute la Société Civile, la diaspora comprise et les groupes politico-militaires. La Société Civile pro-pose le nombre de 1.000 Délégués au total, dont 60 % pour la Société Civile car les questions essen-tielles à l’ordre du jour de ces assises se rapporteront toutes au vécu quotidien et à l’avenir de la popula-tion congolaise.

ii. CoNtENU. Quant aux thèmes à traiter au Forum National, la Société Civille propose les thèmes suivants: w Renforcement de la Gouvernance démocrati-

que; w Menace de la balkanisa-tion du pays; w Questions sécuritaires w Gestion des refugiés et identification nationale; w Questions économiques; w Questions sociales; w Questions politiques.Il est à noter que les Forces Vives de la Nation sont pour le respect de l’ordre institutionnel.On rappelle que cette aile de la Société civile (+243) 999917651 - 999985761) est animée par Mme. Ka-langa Kasesula Kathy qui en la Coordonnatrice et la porte-parole. Elle est entourée de:Joseph Kibangula, Dr Luboya Kasongo Muteba, Roger Muamba Mu-lumba, Irène Esambo et Ferdinand Mafolo Ladha respectivement 1er Coor-donateur Adjoint, 2ème Coordonateur Adjoint, rapporteur, rapporteur adjointe et directeur du programme et des straté-gies.

Une aile de la société ci-vile du Congo, Espace inter

plateformes de la Société civile du Congo, vient de faire connaître ses vues sur les concertations nationales annoncées par le Chef de l’état en vue de la cohésion na-tionale. Dans un mémo, elle rappelle que depuis l’indépendance du pays, le Congo évolue dans un cycle infernal de conflits armés et de violences de tous ordres. «Cette si-tuation est à l’origine de la destruction du tissu socio-économique qui a entraîné l’accroisse-ment de la misère», écrit cette aile. Espace inter plateformes qui se veut «un cadre de réflexion et de mobilisation» est un regroupement des plateformes de la Société Civile du Congo, qui compte en son sein des syndicats, des associa-tions des Jeunes, des associations des femmes, des corporations pro-fessionnelles, des oNGs de Droits de l’homme, des oNGs de Dévelop-pement, des associations savantes, des associa-tions des personnes vivants avec handicap et des associations des secteurs économiques. il vise la consolidation de la Société civile avec objectif la recherche de bien-être de la popu-lation et le développe-ment harmonieux du pays, veut «renforcer la cohésion de la so-ciété civile pour qu’elle devienne un véritable acteur de développement national et un parte-naire incontournable de l’état conformément à l’accord de Cotonou, la déclaration de paris et le plan d’action d’ac-cra». Cette Société civile reconnaît «les acquits à l’actif du Chef de l’état comme suit. Depuis son avènement à la magis-trature suprême, Joseph Kabila Kabange s’est toujours battu pour que la démocratie et la paix deviennent une réalite en r.D.Congo. à titre indicatif, il a organisé:w Le Dialogue inter-con-golais à Sun City;w Le partage du pouvoir avec la formule 1 + 4 unique au monde;w Le referendum consti-tutionnel;w Les élections de 2006 et 2011;w L’organisation du XiVème Sommet de la Francophonie;w Le processus actuel de la révolution de la mo-dernité de la r.D.Congo;w La présidence de la CEaC; w La présidence de la SaDEC; w président en exercice de la Francophonie.

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 4.

Kathy Kalanga Kasesula, Coordonnatrice et porte-parole de l’Espaceinterplates formes de la Société civile du Congo lors d’une manifestation religieuse

à Kinshasa. LE SoFt NUMériQUE-DE pâULiN MatENKE.

Page 8: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

sports |

Nos Léopards lors d’une rencontre avec les pharaons d’égypte. DroitS réSErVéS.

Mais le plus dur reste à faire, comme le laisse entendre le sélectionneur Claude Leroy. Si à Kinshasa, les Léopards ont toujours besoin d’être poussés par le public pour réaliser un bon score, les matchs à l’extérieur sont périlleux. Ce week-end, les Léopards seront face aux Libyens dans le cadre de la 3è journées des éliminatoires de la Coupe du monde qui se déroulera au Brésil. Le technicien français mise toujours sur les joueurs professionnels. La phase des poules se joue du 1er juin 2012 au 10 septembre 2013. Groupe A : Ethiopie, Centrafrique, Botswana, Afrique du Sud. Groupe B : Guinée équatoriale, Sierra Leone, Cap Vert, Tunisie. Groupe C : Tanzanie, Gambie, Maroc, Côte d’Ivoire. Groupe D : Lesotho, Soudan, Zambie, Ghana. Groupe E : Congo, Niger, Gabon, Burkina Faso. Groupe F: Namibie, Kenya, Malawi, Nigeria. Groupe G : Mozambique, Zimbabwe, Guinée, Egypte. Groupe H : Rwanda, Bénin,

Mali, Algérie. Groupe I : R-dC, Togo, Libye, Cameroun. Groupe J : Liberia, Angola, Ouganda, Sénégal. Le 3è tour est prévu du 11 au 15 octobre, 15-19 novembre 2013).

L’hEUrE a SoNNé.On s’interroge sur l’avenir des Léopards qui n’ont pas encore digéré leur élimination de la CAN 2013. Des joueurs, le pays entend un engagement à la hauteur des attentes de la population et des moyens mis à leur disposition par le gouvernement. L’enjeu est de taille car la R-dC est absente du rendez-vous mondial de football

après sa participation en 1974 en Allemagne. Au vu de la situation, un appel est lancé à tous les R-dCongolais de se mobiliser derrière les Léopards pour les porter vers la qualification. En effet, tous les R-dCongolais souhaitent, sans vraiment le souhaiter, voir les Léopards jouer la phase finale du Mondial 2014. à en juger par la masse de critiques, le football est plus qu’un sport en R-dC. Il est «un fait social total», a dit de lui le grand essayiste Norbert Elias. Il traduit la complexité d’une époque. De nombreux

sportifs estiment que l’heure a sonné pour que le football r-dcongolais soit réexaminé de fond en comble. Chacun y va de son commentaire. «Nous devons nous préparer à fond, si l’on veut être qualifié», souligne un dirigeant sportif. L’enjeu est de taille. Autrement dit, Claude Leroy sera jugé aux résultats. Les jeunes joueurs professionnels sont sur la sellette. Ils déplorent la mal organisation au sein de la sélection, et tant que cela ne changera pas, ils ne se voient pas évoluer avec les Léopards. Du coup, ils

relancent le débat sur les joueurs professionnels appelés en sélection. à ce jour, on dénombre une centaine de nos joueurs de football évoluant en Europe. à la fédération nationale, on ne dispose d’aucun fichier à jour les répertoriant et renseignant sur leurs performances individuelles. Conséquence : depuis 35 ans, le pays n’arrive plus à se doter d’une équipe nationale à même d’égaler la célèbre génération de Lions-Léopards des années 60-70. Sur le papier, avec tous ces joueurs, le pays peut faire parler la

poudre comme la Côte-d’Ivoire et ainsi égaler la célèbre génération de Lions-Léopards des années 60-70, celle qui remporta à deux fois la coupe d’Afrique des nations et participa à une phase finale de la coupe du monde en 1974 en Allemagne. Depuis 1982, les Léopards ont été toujours présents à la phase finale de la CAn - sauf en 2008 au Ghana, en 2010 en Angola et en 2012 au Gabon et en Guinée Equatoriale -, mais sans la moindre panache. Le seul bon résultat remonte à la campagne de Burkina Faso en 1998, où la R-dC créa l’exploit de prendre la 3è place, synonyme de médaille de bronze, au pays organisateur. Depuis 1974, l’année de l’apothéose du football national, la prestation de l’équipe nationale, voire de nos clubs engagés en compétitions africaines, a toujours été en deçà des attentes du public. On s’est souvent interrogé sur l’apport des joueurs professionnels dans la sélection. La démarche, au départ très louable - le niveau du foot au pays étant très bas -, s’est orientée cependant vers un réel business tant que trop d’opérations financières que d’aucuns à Kinshasa qualifient de «phénomène 10%» se dérouleraient de manière peu transparente dans le recrutement des joueurs professionnels par la fédération. Les rumeurs, à ce propos, ne circulant que sous le manteau, nul ne sait trop pourquoi des «pourcentages financiers» et des «dons

en équipements de sport» sont exigés aux joueurs. En effet, nul n’a jamais compris pourquoi des joueurs r-dcongolais sans club en Europe ont toujours été réguliers dans l’équipe nationale, pourquoi seulement la fédération et non l’entraîneur qui recherche les joueurs sur base de critères concrets. La CAN 2006 en Egypte a annoncé une sombre perspective. L’équipe n’allait pas au mieux… L’entraîneur Claude Le Roy qui a conduit l’équipe à la qualification, était peu enthousiaste, dépité par les méthodes de gestion du ministère des Sports et de la fédération habitués à travailler dans les urgences. Heureusement, en mars 2009, les Léopards locaux conduits par Santos Muntubile Ndiela ont créé la surprise en allant prendre à Abidjan (Côte d’Ivoire) le trophée du 1er CHAN (Championnat d’Afrique des nations) au Ghana, le super favori du tournoi. Sur la même lancée, Mazembe de Lubumbashi crée la sensation à la ligue de champions africaine en remportant le trophée, avec les mêmes joueurs qui ont contribué largement à la victoire finale au CHAn. Au-delà de la mal-organisation et des querelles récurrentes, il y a un réel problème au sein de l’équipe nationale. Quand des dirigeants de la fédération sont aussi des sélectionneurs des joueurs, quel est alors le rôle de l’entraîneur?

BS n

La violence dans les stades européens prend de plus en plus la forme du racisme contre les joueurs noirs. Et le phénomène touche, en particulier, les footballeurs noirs venus d’Afrique. S’il n’a pas encore atteint les proportions tragiques, le phénomène a en tout cas franchi la ligne d’alerte rouge. Les fédérations française et belge qui constituent la première destination des joueurs africains, ne sont pas totalement hors influence. Mais ailleurs, comme en Angleterre, Espagne et Italie, la dérive raciale est réelle. La Fédération

internationale de football association (FIFA) a pris la mesure de la montée en puissance du racisme dans les stades européens. Et se propose de frapper des sanctions les stades et les fédérations. Déjà en 2005, le comité exécutif de la FIFA - l’instance suprême du football sur le plan international -, s’était réuni à Zurich, en Suisse, pour checker ce phénomène. En tout cas, il avait envisagé de lourdes sanctions qui vont de la relégation du club dont les supporters sont mis en cause à des amendes en passant par la fermeture du stade, etc. Quant aux concernés, c’est-à-dire les joueurs noirs africains, l’idée de syndicat lancée par le Camerounais Samuel Eto’o fait du chemin. Le Ballon d’or africain 2005 revendique des poursuites judiciaires à l’encontre des supporters reconnus coupables des propos et actes racistes. Mais ce débat est loin d’être pris en charge par les clubs qui emploient les joueurs africains. En fait, laissent entendre certains dirigeants sportifs européens, le problème est complexe et il faut envisager la

solution sous plusieurs angles. Ils estiment que la FIFA, en décidant de prendre le problème à bras-le-corps, cherche à jouer à l’anticipation. Au pays de Becken Bahauer, le même qui a prétendu que l’Afrique n’est à mesure que d’organiser un match de foot international et non une coupe du monde, les organisateurs du Mondial 2006 ont peaufiné les stratégies et répétaient au quotidien les techniques d’intervention en cas de violence dans les stades. Certaines fédérations européennes, conscientes de la dérive, se proposent de prendre des mesures sécuritaires, notamment l’installation des caméras de surveillance dans les tribunes pour repérer les fauteurs de troubles et les interdire d’accès au stade. Les plus concernés par ce phénomène, les joueurs africains, en appellent à une sorte de syndicat pour revendiquer plus de traitement humain à leur égard.

LES aFriCaiNS ViSéS.Le Camerounais Samuel Eto’o, ancien joueur du FC Barcelone dans la Liga, le championnat espagnol, pense que

les Noirs africains font désormais l’objet de victimisation. En Espagne, dans un match de championnat, il avait été copieusement hué par les supporters au point qu’il avait décidé de quitter le terrain en signe de protestation. Le jeu fut interrompu et il a fallu que les dirigeants de la fédération et de son club présentent des excuses et fassent quasiment des courbettes pour qu’il revienne dans le jeu et que le match puisse se poursuivre. Le Ballon d’or africain 2005 a dernièrement déclaré que les excuses ne suffisent pas pour la dignité et l’honneur des joueurs de couleur. Pour lui, il faut envisager des poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs d’actes ou propos racistes. En Espagne, le racisme à l’égard des joueurs noirs n’est pas que le fait des supporters. Il touche aussi les joueurs et même les coaches. A une époque, les joueurs espagnols menaçaient de ne pas jouer le championnat pour protester contre la forte présence des étrangers dans leurs clubs. Les Africains étaient particulièrement visés. Le même Eto’o s’est déjà vu

Les Léopards doivent se ressaisir et aborder par une victoire les éliminatoires du MondialBattus (0-1)

à Yaoundé, le 2 juin 2012, par les

Lions indomptables du Cameroun, les Léopards de la r-dC se sont relancés, le 10 juin 2012, dans la course pour le Mondial 2014 grâce à 2 buts de trésor Mputu Mabi et Dieumerci Mbokani face aux Eperviers du togo.

soumis, quelques années plutôt, à un véritable régime d’apartheid lors de son passage au sein du club madrilène à tel enseigne qu’il dut solliciter un transfert. Le Camerounais aurait juré de ne plus jamais évoluer au Real Madrid, équipe sur laquelle il n’a pas hésité à proférer des propos discourtois. Le Calcio, championnat italien de football, est aussi cité parmi les mauvais élèves. Les joueurs de couleur sont systématiquement sifflés lors des matches de football par les supporters. C’est le cas de Lilian Thuram, alors à la Juve (Juventus de Turin), Martins Obafemi à l’Inter de Milan qui en ont fait les frais à chacune de leur sortie. Le cas le plus dramatique est celui de Marc André Zorro. Lors d’un match contre la Lazio, cet international ivoirien a fini par craquer tant les lazzis des supporters de la Lazio s’amplifiaient à chaque fois qu’il touchait la balle. Il protesta en arrêtant le jeu. Encore une fois, il a fallu l’intervention des officiels et des dirigeants de son club pour que le jeu reprenne avec lui. Mais

les supporters fautifs ne furent jamais sanctionnés. En division inférieure, on retient également le cas d’un joueur nigérian. Lors d’une rencontre de championnat, le stade se vida en signe de protestation à son entrée dans l’aire de jeu.Cela avait choqué plus d’un des joueurs africains évoluant en Europe au point que son compatriote Sunday Olisey conseillait aux jeunes joueurs africains de ne pas prendre l’Italie comme destination. Lui-même fut victime du racisme au sein du grand et mythique club Juventus de Turin. Acquis par la Juve, Olisey ne joua guère sous les couleurs noir et blanc de cette équipe. Après l’Italie, c’est l’Angleterre qui inquiète. Même si le phénomène d’hooliganisme est en passe d’être maîtrisé, le public anglais est qualifié de toujours imprévisible. De plus en plus, les Africains se plaignent d’être victimes des propos et actes racistes. On a encore frais à la mémoire le cas de l’attaquant sénégalais Diouf qui cracha sur un jeune supporter anglais qui l’avait agressé verbalement. Le

joueur sénégalais fut condamné à une amende. Timidement mais de manière spectaculaire, le phénomène s’installe dans les stades hollandais, suisse, turcs, russe, autrichien, etc.Avec l’idée de syndicat des joueurs africains lancée par le Camerounais Samuel Eto’o et soutenue par certains joueurs européens, on note une certaine prise de consciences chez les joueurs africains eux-mêmes, surtout chez les joueurs à double nationalité. Ils sont actuellement nombreux qui envisagent fermement de renoncer à leur nationalité d’adoption et à jouer dans les sélections des pays d’adoption. C’est notamment le cas du jeune joueur franco-r-dcongolais, Arnold Mvemba, ancien sociétaire du Stade Rennais en ligue 1 française. «Le racisme a pris de l’ampleur en Europe. Certains amis ne se sentent plus Français ou Belges malgré leur nationalité d’acquisition. Certains réfléchissent sur la manière de rejoindre les sélections des pays d’origine.

BS n

poussés par le gain, les clubs européens fontpeu cas au débat sur le racisme dans les stadesparlant du

racisme dans les stades, l’ancien

international français, Lilian thuram, disait qu’«il n’existe pas de racisme parce qu’en réalité il n’existe qu’une seule race. La race humaine». tous les tordus qui continuent de lancer des bananes aux joueurs africains ou leur lancer des cris de singe, doivent méditer profondément cette réflexion.

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 21.

Page 9: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrièreKabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoFT numérique.

sur les bords de la luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoFTnumérique.

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 5.

Mettre les gaz en période d’incertitude

Page 10: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

Sous d’autres cieux, on a vu des stars apporter une valeur ajoutée à leur économie grâce au fruit de leur travail. Par exemple, les musiciens jamaïcains dont le pape du reggae, Bob Marley, et son alter ego, Jimmy Cliff, ont construit des studios d’en-registrement pour faire de leur musique le premier produit d’exportation de la Jamaïque. Plus près de nous, le Sénégalais Yous-sou Ndour, aujourd’hui ministre de la Culture dans le premier gouver-nement de Macky Sall, a investi dans son pays à travers la construction d’écoles, d’hôpitaux, de studios d’enregistrement et de salles de spectacles. Il a aussi investi dans les médias en créant un groupe de presse (radio et Tv)… Cependant, force est de constater que la fortune du musicien r-dcongolais ne profite qu’à sa seule personne et à sa famille. Ce que la musi-que apporte à l’économie nationale est bien maigre en dépit de cet exhibition-niste auquel s’adonnent à cœur joie les musiciens.

Cela fait plus de 5 ans déjà que les musiciens r-dcongolais

ont mauvaise presse en Europe. S’ils ne trempent pas dans le trafic d’êtres humains, ils - et les comédiens aussi - sont estampillés «violeurs». C’est pour effacer cette image qu’un groupe de compatriotes vivant en Europe projettent un forum avec ces derniers. Artistes r-dcongolais, se-lon qu’ils sont musiciens ou comédiens, n’ont plus de réputation à défendre du fait de leur délinquan-ce avérée. S’ils ne sont pas poursuivis de trafic d’êtres humains, ils sont chargés de viols ou pour des chansons obscènes... Le casier judiciaire est rempli pour les musi-ciens et les comédiens r-dcongolais, soit par la justice de leur pays ou par celle de l’étranger. Ils n’ont plus bonne presse à l’étranger, surtout dans les pays occidentaux : «Ce sont des récidivistes délinquants».

aLErtE.Tous nos grands ar-tistes : Papa Wemba, Koffi Olomidé, ngiama Makanda Werrason, Félix Wazekwa, Nyoka Longo, Ferre Gola, JB Mpiana… sont dans l’œil du cyclone, observés dans leur comportement par les polices européen-nes. Certains d’entre eux sont recherchés, d’autres ont déjà été interpellés, poursuivis, condamnés ou ont subi des mesures contraignantes à cause de

Lwambo, son mentorAprès une pa-renthèse de 9 ans

durant lesquels la scène est restée le seul cadre d’expression de son talent, Iblo Sax, qui vit en Belgi-que, vient de renouer avec la production discographi-que avec un album de 5 titres à venir : «Le retour à la source». Textes et mu-siques sont de lui-même tandis que la direction artistique a été confiée à un collège d’amis artistes, notamment Dizzy Mand-jeku et Shak Shakembo. Les arrangements ont été réalisés par Jérémie Hakeshimana qui s’est également occupé de la prise des sons en plus de jouer le synthé! Cautériser au studio Mena Media à Anvers (West- Malle). Des noms prestigieux ont été associés à cette œuvre à venir : Dizzy Mandjeku (guitare), Petit Poisson Avedila (guitare), Diapason (guitare solo), Shak Shakembo (gui-tare rythmique), et bien évidemment Sax Iblo The Best, alias l’homme au saxo d’or pour la sec-tion cuivre. Côté chant, Malage de Lugendo, Shak Shakembo et Seigneur

Lok-Lokombe ont posé leurs voix langoureuses et mélancoliques. Le batteur Alonzo a été sollicité pour compléter la liste. Le pré mix et le mixage sont actuellement en cours en France. Issu de l’école rumba odemba, l’auteur revient tout naturelle-ment sur des thèmes de prédilection de son mentor, le Grand Maître Luambo Franco : l’amour, les relations humaines, l’infidélité de l’homme, la femme avec son esprit insondable… Le parcours de Sax Iblo Nkiambi. Ayant débuté sa carrière dans les années 70 à Kisantu dans l’or-chestre Tout Choc Banita de Macky (Nganda Em-pire), c’est aux côtés de Nsimba Frijos qu’il sera initié au saxo avant de monter sur scène. Sollicité par Nzuzi wa Mbombo, alors gouverneur du Bas-Congo (Bas-Zaïre), il accompagne le groupe Choc Mbengo Mbengo avec l’orchestre Tapalé Maringa. En 1976, sur proposition de Nzim-waka, il tourne avec le groupe Grand Tam Tam à Boma. En 1977, il gagne Kinshasa pour intégrer l’orchestre Lipua Lipua et

la Maison VéVé avant de rejoindre en 1999 M’pon-go Love pour une tournée qui conduira le groupe Tchéké tchéké Love en Europe, notamment dans les pays scandinaves. En 1980, aussitôt de retour à Kinshasa, il traverse le fleuve Congo pour Brazzaville où, avec le Prince Youlou Mabiala, il cofonde l’orchestre Kamikaze. En 1986, il rejoint Afrisa International de Tabu Ley Rochereau et fait son entrée en 1988 dans l’OK Jazz de Luam-bo Franco, groupe dans le-quel il va évoluer jusqu’à la mort de ce dernier, le 12 octobre 1989, à Mont-Godinne en Belgique. En 1996, profitant d’une tournée européenne avec Bana OK dont il a été le co-fondateur, il s’installe en Belgique où il va créer l’orchestre OK Interna-tional avec feu Decca Mpudi, Lokombe, Diatho, Fayila, Tshepela, Thierry Mantuika, Malage de Lugendo, Jean Baudouin Bakutu. Le groupe compte à son actif deux albums dont le premier intitulé «Satan» sorti en 2000 et le deuxième «XXè siècle» publié en 2004.

DaNiEL CaSSiNoN MpoYi n

leur comportement délin-quant. Quand un musicien ou un comédien r-dcongo-lais débarque à Zaventem à Bruxelles ou à Roissy à Paris, c’est toute la police qui est alertée avec pour objectif de trouver dans la délégation des musiciens des immigrés clandestins ou des musiciens fictifs communément appelés «Ngulu». Conséquences, l’artiste musicien ou le comédien r-dcongolais peine depuis une période à décrocher le visa Schen-gen pour tout son groupe. Les ambassades ne font pas foi aux vraies qualités des musiciens ou comé-diens que les présidents des groupes amènent pour la tournée en Europe. Elles ont toujours ten-dance à croire qu’ils ne vont pas regagner le pays. Auparavant, les orches-tres obtenaient des visas pour plus 80 personnes, mais ce n’est plus le cas maintenant. Sur le plan interne, depuis un certain temps, les musiciens et les comédiens trouvent le luxe de faire mention dans leurs œuvres artistiques des obscénités. La musique r-dcongolaise n’a plus sa valeur, entend-on par ci par là. Plusieurs fois, ils ont été interpel-lés par la Commission nationale de censure, mais aucun changement n’a été noté. Par ailleurs, les cours et tribunaux ainsi que le parquet détien-nent beaucoup de secrets concernant les musiciens et les comédiens. La plupart d’entre eux ont des dossiers judiciaires dans lesquels ils sont

poursuivis de viol ou d’escroquerie pour avoir perçu l’argent des tiers afin de les faire voyager en Europe. On rappelle que Koffi Olomidé est poursuivi par la justice française de «viol, séques-tration et détournement de mineurs, acte de barba-rie à l’encontre de 4 de ses ex-danseuses toutes mineures au moment des faits». Félix Wazekwa est sous le coup d’une condamnation à deux ans de prison avec sursis pro-noncée par le tribunal cor-rectionnel de Bruxelles. Il a été poursuivi de trafic d’êtres humains en 2006. Cette décision judiciaire a même poussé Wazekwa à suspendre ses productions avec son groupe dans l’espace Schengen. En février 2008, le chanteur Evoloko Ats-huamo a fait l’objet d’une condamnation judiciaire pour viol sur mineure, et il a bénéficié d’une liberté conditionnelle. En 2004, Papa Wemba, a fait l’objet de deux procédures judiciaires similaires en France et en Belgique. Le chanteur aurait reconnu partiellement les faits, admettant avoir notam-ment reçu 100.000 euros pour faire entrer clandesti-nement des étrangers. Il a été inculpé par le tribunal de Bobigny à Seine-Saint-Denis et écroué pendant 3 mois, pour «aide en bande organisée au séjour irrégulier d’étrangers». Par ailleurs, Wemba faisait aussi l’objet d’une demande d’extradition de la justice belge. Pour sa liberté, la justice française

avait fixé une caution préalable de 30.000 euros, d’une interdiction de sortie du territoire français et d’une confis-cation de passeport de Papa Wemba. La justice française l’a soupçonné d’avoir organisé, sous couvert de ses activités musicales, l’immigration clandestine en France de centaines de ressortis-sants de la R-dC, moyen-nant finance. De même avec la justice belge qui le soupçonnait de faits similaires en Belgique. La même année, Nyoka Longo a été poursuivi par la justice belge pour une affaire de «Ngulu» dénoncée par ses propres musiciens. En 2003, Werrason a été placé en garde à vue en compagnie de ses colla-borateurs. Il leur a avait été repro-ché la vente de la drogue, le trafic d’êtres humains et le séjour irrégulier en Belgique. Chez les comédiens, en janvier 2011, Lady Esobe a fait l’objet d’une procédure judiciaire devant le TGI de Kalamu pour une affaire de viol avec gros-sesse sur une mineure de 15 ans. Il encourait au moins 10 ans. Et Jacques Ngadiadia Ngadios a été jeté à Makala inculpé par le parquet de grande instance de Kalamu. Il était poursuivi pour «abus de confiance». Il aurait perçu une baga-telle somme de plus de 40.000 dollars auprès des candidats à l’immigration clandestine en Europe.

aLaiN DiaVita n

Dans ce secteur, hormis François Luambo Ma-kiadi alias Franco qui avait à Limeté une usine de pressage de disques, Mazadis, héritée d’ailleurs de la zaïrianisation de 1973, et Verkys Kiamuan-gana Mateta, propriétaire de l’IZASOn (Industrie zaïroise du son), un studio d’enregistrement et de duplication des disques acquise dans les années 80 grâce à un crédit bancaire de la SOFIDE (Société financière du dévelop-pement), les musiciens r-dcongolais n’ont rien investi ou presque.

riEN QUE DES MiEt-tES.Leur contribution se limite à des miettes: 10 dollars pour l’obtention de la carte d’artiste auprès de la division urbaine de la Culture et des Arts. Pour un voyage à l’étran-ger, pour l’obtention du droit de sortie, chaque groupe verse 100 dollars et 50 dollars par artiste

au secrétariat général du ministère de la Culture et des Arts. Il y a aussi des frais qu’exige la Direction générale de migration (DGM). Quant aux pro-ductions au pays, l’admi-nistration locale perçoit des taxes sur les recettes: 5% au bénéfice de la mu-nicipalité, 5% au profit de la Direction générale des recettes administratives et domaniales (DGRAD)… Les musiciens étant grands amateurs des biens de luxe importés, on peut supposer qu’ils apportent des espèces sonnantes et trébuchantes à la douane r-dcongolaise. Malheu-reusement, dans bien des cas, ils sont passés maîtres dans l’art de contourner la législation, s’appuyant sur des amitiés dans la sphère du pouvoir et usant du tra-fic d’influence pour s’af-franchir de la douane sans payer toutes les belles bagnoles avec lesquelles ils friment dans les rues de la Capitale. Souvent, en complicité avec des

«Parisiens» - les R-dCon-golais d’Europe -, ils constituent le maillon fort d’une filière de vente des véhicules de luxe à Kins-hasa. C’est ainsi qu’on les voit pendant deux ou trois mois au volant de grosses cylindrées avant de les confier à d’autres mains. «Notre musique pouvait rapporter énormément à l’état si seulement il y avait des gens de bonne volonté et du sérieux. Malheureusement, l’ar-gent va dans les poches des particuliers», confiait Jean Goubald, le chanteur poète à la Francis Cabrel, dans un entretien au «Soft International». «Ce n’est pas à nous, musiciens, de construire des studios d’enregis-trement et des salles de spectacles. C’est le rôle de l’état et aussi des hom-mes d’affaires comme cela se fait ailleurs. Nous, nous sommes des artis-tes», aime à répéter Koffi Olomidé comme pour se défendre de son train de vie à chaque fois qu’on lui pose la question. Qui sont alors les prédateurs de la musique r-dcongo-laise? Les producteurs sont pointés du doigt. «Ce sont eux qui ont le beefs-teak parce qu’ils gagnent

plus d’argent par la vente de disques», explique un membre de la Commis-sion nationale de censure qui ne percevrait que 10 dollars par chanson pour les supports audio et par support vidéo avant leur diffusion en public. à l’association de pro-ducteurs et éditeurs de musique, on objecte, qualifiant cette accusa-tion de sans fondement : «La musique ne rapporte presque rien au producteur qui, au contraire, prend un risque financier à produire un artiste ou un groupe. Il ne sait pas à l’avance s’il rentrera ou pas dans ses frais parce que le disque ou le concert peut faire un fiasco». «Tant qu’il y aura manque de productions scéniques, précarité de la produc-tion discographique et de pouvoir d’achat de la population, la musique ne rapportera rien à notre économie. C’est à peine que les groupes produi-sent un album et font un grand spectacle par an. Mais cela n’est possible qu’à l’extérieur. Il faut donc des structures dans le pays pour faire de notre musique un produit économique», commente Ruffin ntesa, sociologue

de la musique. Pour lui, s’il y avait du sérieux dans la gestion de ce secteur, la musique rapporterait suf-fisamment à l’économie nationale. Les producteurs et les éditeurs, dont la plupart n’ont pas d’adresse physi-que au pays, se plaignent de nombreuses taxes que l’état leur fait payer: taxe de censure, taxe pour le FPC (Fonds de promo-tion culturelle), taxe de l’ex-SOnÉCA, taxe du ministère du Commerce extérieur, impositions fiscales, etc. Et pour faire le bénéfice, ils doivent majorer le prix à la vente. Une K7 est généralement vendue 5 dollars au détail, un CD audio 10 dollars tandis que le CD vidéo 20 dollars. à cela s’ajoute la pira-terie qui ne laisse pas de répit aux producteurs et aux musiciens, et qui est favorisée par le faible pouvoir d’achat de la population. «Les gens pré-fèrent acheter une K7 ou un CD piratés auprès des vendeurs ambulants ou au marché parce qu’ils ne peuvent acquérir l’original chez un concessionnaire officiel. Les cybercafés sont entrés dans la danse en permettant la gravure

des chansons pour pro-poser des CD à vil prix», souligne Jean Goubald. Une K7 piratée est vendue 1 dollar, un CD audio 2 ou 3 dollars et un CD vidéo 5 ou 10 dollars. Rares sont les musiciens qui produi-sent leur propre disque. Il faut avoir un producteur pour la promotion artisti-que et discographique. à cause de leur implication dans l’immigration clan-destine, les musiciens font l’objet de restriction dans l’obtention du visa pour l’étranger. Ils sont donc obligés d’enregistrer ou de produire localement. Faute de producteurs, les plus chanceux ont signé des contrats de production avec les deux compagnies concurrentes de brasserie pour des concerts publics sans paf. à Kinshasa, trois studios tiennent l’affiche: l’ICA (Institut congolais de l’audiovisuel), fruit de la coopération française, à la RTNC ; Ndiaye qui loue les installations de la RTNC 2 à la Gombe ; et MECO à Limeté. À l’ICA, le studio coûte 200 dollars pour 8 heures de travaux. Ndiaye est à 230 dollars pour la même durée de travail.

aLaiN DiaVita n

iblo Sax rend hommage à sa manière à Franco

Quand la diaspora prend la main pour soigner l’image de nos musiciens en Europe

Sont-ils si riches?Dans la crise

que le pays a traversée, les musiciens ont

été fiers d’être le seul secteur qui marchait encore. Mais dans un pays où l’imposition sur la fortune par le fisc n’existe pas, on se demande bien quel est l’apport de ces nouveaux riches dans l’économie nationale?

Koffi Olomidé. DROITS RÉSERVÉS.

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 20.

Page 11: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

subies par le Trésor public dans ce secteur. On rappelle que depuis dix ans, l’état facture mensuellement 20 millions de minutes d’appels internationaux

entrants sur base de déclarations faites par les opérateurs au lieu de 120 millions de minutes d’appels internationaux effectivement enregistrés. Vendredi 22 avril, le ministre a voulu donner une deuxième et dernière chance aux opérateurs. Ils ont jusqu’au 29 mars pour se mettre en règle avec le Consortium. «Après, ce seront les sanctions», a-t-il explicité. Pour la réunion de vendredi 22 mars, Tryphon Kin-kiey Mulumba s’était fait entourer d’une part d’un autre membre du Gouvernement, Patrice Kitebi Kibol M’vul, ministre délégué aux Finances et, de l’autre, du Directeur général d’un des services de la police, Kalev Mutond, qui a particulièrement insisté sur le dossier d’identification des abonnés. à l’adresse des opérateurs, Kalev Mutond s’est fait plus clair: «Si vous ne pouvez pas vous mettre en règle par vous-mêmes, nous vous y aiderons, avec sourire mais avec fermeté».Message compris par les opérateurs qui ont promis de tenir ce moratoire. Ci-après l’adresse du ministre des PT&NTIC: «Chers Messieurs les représentants des opérateurs,En date du 14 février 2013, j’ai convoqué l’ensemble des

Opérateurs Télécoms, en présence du Consortium franco-américain Entreprise Télécom Agilis International afin de leur demander coopération pleine et entière en fournissant les CDRs bruts et en raccordant les ponts radio indispensables à la mise en route du système de lutte contre la piraterie sur les Télécoms. J’avais pressé les Opérateurs de faire diligence pour que ce système de traque de la fraude fonctionne au plus tard le 1er mars 2013 sous peine de sanctions. La fourniture des ponts radio à la charge des opérateurs, aux termes de l’arrêté ministériel n°CAB/VPM/MIN/PNTIC/LKNG/VX/023/2012 daté du 8 mars 2011, a fait débat et, pour parer à cela, le Consortium Entreprise Télécom Agilis International a offert de prendre sur lui les frais afin de tenir le délai du 1er mars.Cette question de financement des ponts radio ayant été ainsi réglée, plus aucun obstacle n’aurait dû entraver la bonne conduite du projet, et donc sa mise en service au 1er mars. Hélas! De nombreux Opérateurs ont par la suite demandé au Consortium la signature des NDA (Non Divulgation Agreements), qui auraient dû être signés très vite - il suffisait

d’un peu de bonne foi - mais qui restent encore l’objet de reports.Cette situation n’a donc pas permis la mise en route du Projet au 1er mars. Afin d’effectuer un suivi régulier de la mise en route du Projet, et à mon initiative, une commission présidée par mon directeur de Cabinet, composée de différents Services de police notamment la police judiciaire, des représentants du Consortium, a été mise en place afin de servir d’interface entre les Opérateurs et les services de l’état.Bien qu’à l’écoute des Opérateurs, et malgré de nombreuses réunions de concertation, cette commission a été gravement entravée et le Projet n’a pu être mis en route. à ce jour, seul, me semble-t-il, un Opérateur a fourni ses CDRs et signé le nDA sans finaliser l’installation du pont radio. Un autre a fourni des CDRs non bruts, donc d’aucune utilité. Quant aux autres opérateurs, d’après le rapport qui m’a été fait par le Consortium Entreprise Télécom Agilis International, tous prétextent de tout, en fait refusent de coopérer: ni CDRs fourni, ni pont radio installé, ni «NDA» signé! C’est l’un des points de notre réunion de ce jour. Le Gouvernement veut donner sa chance à

cette plateforme de lutte contre la fraude, qui érode le Trésor et à propos de laquelle vous en savez bien plus.Vous comprenez pourquoi vous me voyez entouré du Ministre Délégué aux Finances et du Patron d’un de nos services de Police afin que les choses soient claires aujourd’hui.Le Ministère des PT&NTIC est un service d’assiette et, en l’espèce, il ne saurait, en aucun cas, faillir à ses obligations: maximiser les recettes de l’état en bloquant l’érosion des finances publiques. Le pays est à la veille d’un moment historique: le lancement de la connectivité à haut débit et cette date est historique en effet, du point de vue technologique et de l’économie numérique, tête de pont attirant les investisseurs les plus sérieux, enjeu de modernisation de l’action publique, levier de progrès économique et social, vecteur d’éducation publique.Nous devons donner sa chance, toute sa chance à notre secteur, qui doit être le centre de croissance et d’émergence. Malgré tout, je vous accorde un moratoire - le dernier, je tiens à préciser. Au 29 mars au matin, ce seront les sanctions.Avec le Ministère des Finances et les services

de la Police, nous allons agir. J’entends, pour faire avancer ce Dossier, mettre en place des mécanismes coercitifs et exécuter deux types de sanctions:- financière par la mise en place d’amendes fortement dissuasives conjointement avec les Finances (par jour de retard).- fermeture des réseaux des contrevenants avec l’appui de la police, ainsi que convocation pour explication des DG des opérateurs contrevenants.L’autre point sur lequel je voulais insister est l’identification des abonnés. J’espère que vous vous êtes mis en ordre car là aussi, il s’agit d’une question de Sécurité nationale et je vais mettre en place une Commission de Vérification.Nous sommes en train de résoudre l’un après l’autre les problèmes qui se posent au secteur et l’empêche de prendre sa place, pleine et entière, dans notre pays.Ainsi, en est-il de cette autre question de re-planification des fréquences qui impliquait modification des licences et/ou cahier des charges de certains. étant donné que cette opération relève du régime de concession et non d’autorisation, la décision entreprise a été anéantie par le souci d’assainir le climat des affaires en assurant la sécurité juridique

à chaque investisseur par le strict respect par l’état de son cahier des charges et l’état attend la réciprocité de chaque opérateur. Enfin, la guerre des prix. En vertu des prérogatives qui me sont conférées par la Loi-Cadre n°013/2002 du 16 octobre 2002, j’ai fait injonction, à un opérateur qui s’est lancé dans une campagne multi-média de publicité agressive, de retirer sans délai ces publicités et je m’aperçois malheureusement qu’il n’a pas obtempéré et là encore, la situation pourrait se compliquer.Sur ce dossier, il y a eu des concertations initiées par le régulateur ARPTC et les opérateurs.Nous encourageons ces concertations et nous avons déjà écrit à l’ARPTC pour qu’elle nous communique le rapport des experts enfin de prendre un acte réglementaire à cet effet conformément à l’art. 6, al. C de la Loi-cadre.Nous attendons ces éléments pour compétence car la mission première de l’ARPTC définie à l’article 3, al. A de la loi 014/2002 du 16 octobre 2002 est de veiller au respect des lois, règlements et conventions en matière des postes et télécommunications.Je vous remercie.Kinshasa, 22 mars 2012.

Les GSM reçoivent un ultime moratoire

Les opérateurs de téléphonie mobile ayant entravé

depuis plusieurs mois la mise en route de la plateforme de contrôle des appels internationaux entrants (Gateway virtuel), le ministre des postes, télécommunications, et Nouvelles technologies de l’information et de la Communication, tryphon Kin-kiey Mulumba, les a rappelés plusieurs fois à l’ordre. La dernière réunion fut celle présidée en son cabinet de travail le 14 février 2013. à cette date, le ministre avait donné un délai de quinze jours aux cinq opérateurs (airtel, Vodacom, orange, tigo, Africell) afin qu’ils coopèrent pleinement avec la plateforme de lutte contre la fraude mise en place par le consortium franco-américain agréé par l’état Entreprise télécom-agilis international en mettant à sa disposition les outils qui lui permettrait de fonctionner en arrêtant les pertes

Vues de la séance de travail qui a réuni vendredi 22 mars opérateurs GSM et iSp et ministre des pt&NtiC entouré du ministre délégué aux Finances et du DG de l’aNr. Dr.

LA TRAQUE DE LA FRAUDE SUR LES APPELS InTERnATIOnAux EnTRAnTS

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 6.

Page 12: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

ma vie |

Deux armes efficaces dans la lutte contrela drépanocytose: sensibiliser et dépister

Sur les progrès thérapeutiques réalisés dans le monde dans la lutte contre la drépanocytose ou l’anémie SS, le professeur Boubacar Wade, cardiologue et directeur de l’Hôpital Principal de Dakar, déplore à cet égard que l’Afrique tarde à suivre le mouvement mondial. A l’échelle du continent, estiment les spécialistes, l’ampleur de la morbidité et de la mortalité est devenue inquiétante. Chaque année, l’Hôpital Principal de Dakar organise des journées médicales qui réunissent des spécialistes venant de différents pays pour échanger sur une spécialité. Ces dernières années, soulignent les experts, de remarquables progrès thérapeutiques ont été accomplis dans la prise en charge de la drépanocytose dans le monde. Mais en Afrique, l’ampleur de la maladie a pris des proportions telles qu’elle est devenue un véritable problème de santé publique. Sa forme (SS) est un facteur de morbidité et de mortalité dans les pays africains. La drépanocytose affecte

les patients dès leurs premières années de naissance, explique le Pr Wade faisant remarquer qu’il appartient aux spécialistes d’apporter une réponse à cette problématique. Cette maladie touche pas moins de 50 millions de personnes dans le monde. C’est pourquoi, depuis 2008, une journée mondiale lui est consacrée sur l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En mai 2010, Kinshasa avait accueilli un symposium international sur la situation de cette maladie en Afrique centrale. Ces assises étaient un prélude au congrès d’Accra en juillet de la même dans le cadre de la commémoration du centenaire de la découverte de la drépanocytose et du cinquantenaire des indépendances des Etats d’Afrique centrale. Le symposium de Kinshasa avait pour objectif de faire l’état de la situation de la maladie d’anémie SS en Afrique centrale.

Etat DES LiEUX.La drépanocytose est une maladie génétique fréquente en Afrique noire, soit 70% des cas dans le monde. En R-dC, 16,9% des nouveaux nés ont des traits drépanocytaires. Le drépanocytaire vivant en R-dC est exposé à un risque élevé de transfusion sanguine (0,4 unités/patient/an), d’infection au VIH (11%) et d’hépatite B (10%). Concernant le taux de mortalité de la forme «homozygote» de

cette maladie héréditaire, il est en R-dC de 50 à 75% entre l’âge de 0 à 5 ans. Pour Patricia Fotto du Programme national de lutte contre la drépanocytose, les assises de Kinshasa ont permis de marquer l’intérêt que l’on porte sur cette maladie qui demande de la part des utilisateurs des précautions pour la transfusion sanguine car elle présente des similitudes dans la sous-région. «Les scientifiques ont fait voir que la drépanocytose présente des complications chirurgicales, elle vit continuellement avec la malaria et qu’il existe des pistes pour la comprendre dans le virus VIS», fait-elle remarquer. Il y a 100 ans que la drépanocytose a été découverte chez un patient aux Antilles. Depuis lors, des progrès ont été réalisés dans le domaine biochimique. «La transmission de la maladie étant héréditaire, on a compris qu’il faudra prendre des mesures pour réduire la morbidité», souligne Dr Léon Tshilolo, directeur du PAFOVED et médecin traitant au Centre hospitalier Monkole (CHM). Pour lui, la drépanocytose est un problème de santé publique qui touche les foyers. Il souhaite que des efforts, parmi lesquels le dépistage néonatal, doivent être faits même s’ils n’ont pas été auparavant coordonnés à tous les niveaux. C’est pourquoi la sensibilisation dans les foyers est importante. Elle vise

aussi le dépistage. «Nous devons être déterminés à poursuivre notre politique d’implantation des centres de dépistage néonatal en milieu urbain et rural», lance-t-il sous forme de pari à gagner. Le Centre de formation et d’appui sanitaire (CEFA) Monkole de Mont Ngafula et la Plate-forme d’appui, de formation et de veille sur la drépanocytose (PAFOVED) organisent régulièrement des rencontres scientifiques regroupant des médecins autour de la prise en charge des complications de la drépanocytose. Ces derniers échangent des expériences sur la prise en charge des complications de la drépanocytose bien connue sous l’appellation «anémie SS». Mais aussi ils font le point des nouvelles connaissances sur la maladie. Selon le Dr Aïssi, les progrès enregistrés dans la prise en charge ont

entraîné l’augmentation de l’espérance de vie des personnes drépanocytaires et l’augmentation des complications liées à l’âge. D’où la nécessité de les dépister et de les prendre en charge à temps et correctement. Il insiste également sur le dépistage néonatal de la maladie, lequel permet d’assurer une prise en charge précoce et d’améliorer la survie des enfants drépanocytaires. Les complications dues à la drépanocytose touchent tout le système et les plus graves se rencontrent au niveau du cœur, des reins, de la femme enceinte. Concernant les reins, par exemple, il est conseillé de faire régulièrement le test simple de protéinerie dans les urines. Par ailleurs, il n’y a plus de peur de la grossesse chez la femme drépanocytaire comme dans le temps. La femme drépanocytaire devrait voir le médecin avant la grossesse pour un

meilleur suivi sans crainte, ainsi que le respect des rendez-vous. Pour ce qui est du mariage, il est recommandé aux futurs couples un test prénuptial. Dans le mariage avec une personne drépanocytaire, il y a 25% de chance d’avoir un enfant SS. Actuellement, l’espérance de vie chez le malade drépanocytaire en R-dC est d’environ 50 ans moyennant une meilleure prise en charge. Les experts de l’OMS soulignent qu’il faut assurer la protection enfantine et renforcer la prévention pour faire échec à la drépanocytose en R-dC. Il y a 7 enfants sur 10 qui meurent avant l’âge de 5 ans. Selon le Dr Tshilolo, il est question d’étudier les moyens de réduire la mortalité et les complications de cette pathologie. «La prise en charge de cette maladie n’est pas coûteuse comme on peut l’imaginer, si elle

se fait si tôt», apaise-t-il. En d’autres termes, il faut dépister la maladie dès la naissance de l’enfant et commencer avec des mesures préventives simples. Cela permet d’éviter plus tard des complications. «C’est en travaillant ensemble qu’on va améliorer la prise en charge de cette maladie et la prévention», soutient-il. La mise à contribution des leaders d’opinion dont les vedettes de la chanson rentre également dans cette démarche. «Le PNLCD est le point focal en matière de la drépanocytose en R-dC. La lutte étant multisectorielle, elle exige la solidarité, l’appropriation, la participation active d’un chacun là où il se trouve, le respect de l’éthique et de l’équité dans une bonne conduite et le partenariat», exhorte le Dr Fotto.

aLaiN DiaVita n

En matière de lutte contre la drépanocytose,

l’afrique tarde à suivre le mouvement mondial. Le cardiologue sénégalais, Boubacar wade, interpelle les dirigeants africains face aux énormes progrès réalisés pour une meilleure prise en charge des patients.

Des milliers de personnes continuent à fuir les violences

à Kitchanga au Nord Kivu. Après les violents affrontements du début du mois de mars 2013 à Kitchanga, au Nord de la R-dC, les combats et les incendies volontaires continuent. Les déplacés sont principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées qui prennent avec eux leurs maigres affaires et leur bétail. Certains n’ont nulle part où aller et sont dans l’incapacité de fuir la ville. Ils cherchent alors refuge dans des camps de fortune à Kitchanga. «La situation dans la région est extrêmement changeante et désespérée, alors que les tensions entre les communautés s’aggravent avec de plus en plus de fusillades à Kitchanga», rapporte Hugues Robert, chef de mission pour Médecins Sans Frontières dans la province du Nord-Kivu.

EpiDéMiES.Au cours d’une vague d’attaques, plusieurs maisons au centre de la ville ont été ravagées par les flammes. D’autres maisons et divers bâtiments ont d’ores et déjà été détruits, y compris la base MSF. Des bombardements ont

également frappé l’hôpital de Saint-Benoît, tuant deux personnes et en blessant huit autres.A l’intérieur de la ville, des camps supplémentaires pour les personnes déplacées ont été mis en place. Des milliers de personnes déplacées n’ont toujours pas d’abri et de nourriture et sont exposées au froid, principalement la nuit. «Durant la saison des pluies, il y a un risque élevé d’apparition de diverses maladies, comme le choléra et la pneumonie», s’inquiète Corry Kik, coordinatrice médicale de MSF. Les staffs nationaux r-dcongolais de MSF travaillent nuit et jour à l’hôpital pour soutenir leurs collègues du ministère de la Santé publique. On dénombre plus de 140 blessés et au moins 85 décès parmi les civils. Plus de 65 blessés sont pris en charge au centre médical de Kitchanga, alors que 55 patients parmi les plus gravement touchés ont été transférés par hélicoptère à Goma, après avoir été stabilisés à Kitchanga, ou par la route à l’hôpital de Mweso, où une équipe chirurgicale de MSF est présente. MSF est la seule organisation humanitaire médicale qui travaille actuellement dans la cité

de 150.000 habitants et la zone de Kitchanga. L’organisation humanitaire médicale internationale augmente actuellement sa réponse à l’urgence et la quantité de personnel présente sur place. Un chirurgien, un anesthésiste, un infirmier et un logisticien ont été envoyés en hélicoptère à Kitchanga. Deux docteurs et dix infirmiers devaient rejoindre l’équipe médicale sur le terrain. Afin que MSF puisse continuer son travail médical, l’organisation demande à toutes les parties de respecter la neutralité des centres médicaux, des équipes et des biens et d’assurer le libre passage pour le transport des patients blessés. MSF procure des soins de santé primaires et secondaires dans la province du Nord-Kivu. L’organisation travaille à la fois au sein de centres de santé et dans des cliniques mobiles. Elle supporte les hôpitaux de référence à Mweso, Pinga, Masisi, Rutshuru et Kitchanga. MSF gère également des centres de traitement du choléra dans et autour de Goma. Les équipes d’urgence évaluent régulièrement la situation et répondent aux besoins dans d’autres zones au Nord-Kivu.

aLaiN DiaVita n

A combien sont estimés les besoins nationaux ? La population est-elle suffisamment sensibilisée au don du sang ? Autant de questions parmi tant d’autres qui montrent que la problématique du sang en temps normal ou en temps de catastrophe est une vraie problématique nationale. A en croire le Dr Sylvain Yuma Ramazani, le Programme national de transfusion sanguine (PNTS) n’est pas pour le moment en mesure de faire face à des catastrophes - comme celle qui s’est produite, en avril 2012, à Mpila, un quartier populaire de Brazzaville en République du Congo - pour répondre aux besoins en sang. En revanche, si une catastrophe venait à se produire, le PNTS prévoit dans sa politique un plan de contingence. C’est dire que dans le rapport de l’offre et de la demande de sang en R-dC, la réserve quotidienne est insuffisante, notamment par manque de donneurs bénévoles, déplore Dr Yuma du PNTS. «Le don de sang est un geste sûr, sans risque et sans conséquence sur la santé du donneur. Les besoins en produits sanguins étant importants en R-dC, l’analyse du sang, sa conservation et sa transfusion doivent s’effectuer d’après les normes établies», souligne

ce médecin. L’importance du don de sang a été également rappelée cette année à l’occasion de la célébration de la Journée internationale du donneur bénévole de sang, le 14 juin de chaque année. Pour donner un caractère symbolique à cet événement, des donneurs bénévoles du sang ont été primés par le ministre de la Santé publique, Félix Kabange Numbi, au siège du Programme national de transfusion sanguine dans la commune de Bandalungwa à Kinshasa. Il faut souligner que ce geste a été posé partout à travers le pays. Par exemple, à l’Equateur, le gouverneur de cette province, Jean-Claude Baende, a donné de son sang en faveur des malades. Autre particularité de la célébration de cette année, le PNTS a organisé des collectes pour soutenir son action. Placée cette année sous le thème, «Chaque donneur de sang est un héros», la Journée internationale du donneur bénévole de sang avait un caractère interpellateur. Il s’agit d’«amener le monde à comprendre que chacun d’entre nous peut devenir un héros en donnant son sang». Tout en rendant hommage aux héros silencieux et anonymes qui sauvent chaque jour des vies humaines par leurs dons de sang, ce thème vise aussi à encourager fortement des gens à travers le monde à donner leur sang volontairement et régulièrement.

LES DéFiS.Selon les experts en santé, la transfusion sanguine est un élément essentiel des soins de santé. La menace pour la vie qu’entraînent des stocks de sang insuffisants et le risque d’infections à transmission transfusionnelle exigent un approvisionnement en sang sécurisé suffisant pour toutes les personnes

ayant besoin d’une transfusion. à mesure que les besoins en sang augmentent dans le monde, les jeunes peuvent apporter une contribution importante en donnant leur sang régulièrement et en recrutant d’autres jeunes pour qu’ils donnent leur sang à leur tour. Si cette journée sensibilise à l’importance du don de sang volontaire et encourage davantage de personnes à devenir donneurs de sang régulier, elle célèbre également tous ceux qui donnent volontairement leur sang sans aucune récompense et les remercie. «Pour nous, c’est une façon de rendre hommage à ces donneurs car il s’agit d’un acte d’amour. Que cela serve de modèle aux autres parce que derrière chaque don, c’est une vie qui est sauvée», insiste Dr Sylvain Yuma Ramazani. Qui précise par ailleurs que les dons en sang se situent encore autour de 34%. L’objectif du PNTS, dit-il, est d’atteindre au moins 80% des transfusions sanguines en provenance de donneurs bénévoles. Quoi de plus normal que le ministre de la Santé publique, lui-même médecin, lance un appel appuyé demandant à tous ceux qui n’ont jamais posé «cet acte de bonne volonté» de prendre l’engagement dès maintenant et de figurer sur la liste des «héros anonymes et silencieux dont la seule satisfaction est de sauver des vies humaines». Partout dans le monde, a-t-il noté, l’on a besoin de sang et de dérivés sanguins sécurisés pour soigner les malades. Ce qui suppose la certification. Le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) veut accéder à ce processus. «Nous avons contacté une structure internationale avec laquelle il y a eu un échange pour amorcer ce

processus. Nous sommes suffisamment avancés et il est question qu’une structure extérieure vienne évaluer notre travail», confie Dr Yuma. Qui fait remarquer que les ressources humaines ne posent plus problème grâce au recyclage du personnel organisé à l’étranger. Ce qui permet des bons résultats quant au contrôle de qualité comparé à d’autres pays. «Dès lors, il est souhaitable d’avoir un Congo où chaque malade peut accéder au sang de qualité au moment où il en a besoin, partout où il se trouve et avec une accessibilité facile dans les conditions exigées», poursuit Dr Yuma. Pour cela, le CNTS qui totaliser 13 ans en novembre 2012, a besoin d’une touche de marketing pour le faire mieux connaître auprès de la population. Il faut une sensibilisation tous azimuts des donneurs crédibles à fidéliser étant donné que le sang n’est pas un produit qu’on fabrique, qu’on peut retrouver sur le marché. Souvent critiqué de «vendre» le sang donné bénévolement et d’exiger en plus une unité de sang en remplacement, le CNTS se veut rassurant : «On ne vend pas le sang. Cependant, il y a des actes que l’on pose pour garantir la qualité du sang par des tests, notamment les tests de VIH, hépatite C et B, ainsi que de syphilis. Ces tests qui sont achetés, doivent être développés pour garantir la qualité du sang donné aux receveurs. En plus, il y a un coût à supporter pour les poches de sang, les gros frigos de conservation, l’eau et l’électricité pour faire fonctionner le centre. Voilà pourquoi l’on demande aux receveurs d’apporter cette contribution en vue de renouveler les produits sanguins».

MaGUY Kititwa n

à Kitchanga, Médecins Sans Frontières augmente sa réponse

Les besoins nationaux en sang sont pharaoniques, le pNtS sensibilise au don volontaire et régulier

Si une catastrophe naturelle - ou du genre de

celle qui s’est produite, en avril 2012, à Mpila, un quartier populaire de Brazzaville en république du Congo – venait à se produire en r-dC, le programme national de transfusion sanguine (pNtS) serait à même de répondre aux besoins en sang ?

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 19.

Page 13: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

mon porte-monnaie |

Kinshasa disposera, selon le Premier Matata Ponyo,

d’un nouvel aéroport répondant aux normes internationales et certifiées tel quel. «C’est un défi national, estime le Premier ministre, que la R-dCongo doit relever». Certes, cet ambitieux projet connaît du retard pour le début de son commencement annoncé le premier trimestre 2013, mais figure toujours en ordre utile dans le plan quinquennal du gouvernement. Mais le gouvernement veut d’abord moderniser les infrastructures aéroportuaires existant sur toute l’étendue du territoire national. C’est dans ce cadre que le gouvernement place le réaménagement de l’aéroport de N’djili. La Régie des voies aériennes doit également, sur demande expresse du gouvernement actualiser les études d’extension de l’aéroport international de N’djili. Le principal aéroport de la R-dCongo a, de justesse, évité le boycottage international sur demande de l’OACI et de l’IATA, grâce à la BAD qui développe en R-dCongo un Projet prioritaire de sûreté aérienne, PPSA que la banque africaine de développement finance à travers un don de USD 160 millions. Pour ce faire, le gouvernement est favorable, indiquent des sources, à un nouvel engagement avec la firme française ADPI, gestionnaire des aéroports de Paris (France). De toute manière, ce fut une condition imposée par la Banque mondiale pour la reprise du financement du PTM, Projet transport multimodal, plus de Usd 200 millions à la

De l’avis des experts de la Banque mondiale, le

Projet Grand Inga ne serait financièrement viable que s’il comprend une ligne haute tension allant jusqu’en Europe. Mais, alors que l’UE est encore à poser des chapelets des conditions, d’autres potentiels clients affichent leurs intérêts dont l’Egypte qui envisagerait transporter le courant d’Inga dans le Moyen-Orient. Autre client de taille non européen, le Nigeria. Mais combien va coûter la matérialisation du Grand Inga? Pour mémoire, plus de 30% de la dette publique de la R-dC estimée à USD 12 milliards avant l’atteinte du point d’achèvement de l‘IPPTE étaient dû au projet Inga I et II. Pour l’Américain Douglas de Connick, le barrage d’Inga est « le père de tous les éléphants blancs ». Pour l’auteur de « De Witte olifanten », les R-dCongolais ne tirent nullement profit de cet ambitieux projet. Le taux d’électrification de la R-dCongo n’excède guère les 10 % et l’apport de la vente du courant d’Inga à l’étranger n’est pas non plus perceptible dans le budget de l’Etat. Rien ne rassure à ce jour que les R-dCongolais seront servis, que les provinces de la R-dC seront connectées à Inga III et/ou au Grand Inga. Le premier projet nécessiterait, selon la Banque mondiale, au bas mot USD 8 milliards, et

Naturellement, il en sera ainsi pour la R-dC qui va adhérer à l’OHADA dans les prochains jours. Les personnes - qu’importe leur nationalité - qui veulent exercer une activité en société, dans un des états parties, doivent obligatoirement choisir l’une des formes des sociétés prévues par l’Acte uniforme. Les dispositions du droit commercial général s’appliquent, en effet, à tout commerçant, personne physique ou morale y compris toute société commerciale dans laquelle un état ou une personne de droit public est associé, et à tout groupement d’intérêt économique, dont l’établissement ou le siège social est situé sur le territoire de l’un des

états-parties au Traité. Le droit des sociétés commerciales et du gouvernement d’intérêt économique traite entre autres les règles de constitution et de fonctionnement, la responsabilité des dirigeants, le lien de droit entre sociétés, la transformation, la fusion, la scission, les apports partiels d’actifs, la dissolution-liquidation, la nullité, etc., la publicité. Cet acte uniforme règle également successivement les diverses formes de sociétés commerciales (société en nom collectif, société en participation, société de fait, etc., Pour ce qui est de la succursale appartenant à une

personne physique ou morale étrangère, l’acte précise qu’elle a une durée de vie de deux ans à l’expiration de laquelle elle doit être apportée à une société nationale, sauf dispense ministérielle. Voilà qui pourrait ouvrir la voie à tous les abus, à cause desquels la R-dC a abandonné sa législation pour celle de l’OHADA, redoutent des experts. La question serait d’ailleurs, toujours escamotée, renseigne-t-on, lors des séminaires sur la sensibilisation au droit OHADA, Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires. Que des questions demeurées en suspens. Où va la R-dC … et au galop?

Autres actes à problèmes. L’acte uniforme portant, par exemple, sur l’organisation des sûretés appelé également garanties constitue un élément essentiel du droit des affaires en contribuant à l’amélioration de la sécurité et de la confiance dans les relations entre commerçants. Cet acte uniforme distingue, en fait, trois types de garanties à savoir les sûretés personnelles (cautionnement, lettre de garantie et de contre-garantie), les sûretés mobilières (droit de rétention, gage, nantissement et privilèges) et les sûretés immobilières (hypothèques). Le droit OHADA repose essentiellement, on l’a dit, sur des actes uniformes comme le droit commercial général. Le statut du commerçant, le bail commercial et le fonds de commerce, les intermédiaires de commerce, de la vente commerciale notamment la rénovation du statut de commerçant et la création du registre du commerce et du crédit mobilier constituent le socle du droit commercial général de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires. Autres actes

le second, le Grand Inga donc, au minimum USD 100 milliards. Toutefois la R-dCongo et l’Afrique du Sud comptent produire seuls le courant du Grand Inga et le vendre aux plus offrants. Mais il se pose le sacré problème du financement de cet ambitieux projet. USD 100 milliards selon les récentes estimations de la BAD. La R-dC serait-elle contrainte de s’engager sur la voie d’un endettement ? Voilà qui ne va pas sans susciter suspicions. Le coût de la construction de la centrale du Grand Inga va crescendo depuis que la R-dCongo a nettement manifesté sa volonté de demeurer le principal décideur de cet ambitieux projet. Le Grand Inga aura une capacité totale de 39.000 MW et serait doté progressivement de 52 groupes électrogènes de 750 chacun. Il y a peu, l’on estimait quelque USD 35 milliards suffisaient pour rendre opérationnelle la centrale de Grand Inga. Puis les bailleurs de fonds, Banque

mondiale en tête, passent à USd 50, puis 80 et finalement à uSD 100 milliards. Sans raisons convaincantes… au point de révolter des OnG internationales, comme CADTM, qui militent pour l’annulation de la dette du tiers-monde. Et, pourtant, le plan initial du projet Grand Inga a été sensiblement modifié. La construction de 8 tunnels sous la vallée de Nkokolo, jugée trop onéreuse a, par exemple, été, annulée. La Banque mondiale et de gros intérêts financiers qui se dissimulent derrière elle gavent-ils expressément le coût de construction du Grand Inga afin de contraindre la R-dCongo (et l’Afrique du Sud dans une moindre mesure) à revenir sur sa décision? à ce jour, rapportent nos sources, experts r-dcongolais et sud-africains se concentreraient sur la construction des lignes de transmission longue distance vers les centres miniers et industriels ainsi que des centres urbains d’Afrique du

Sud, d’Egypte et même d’Europe. Mais il est très incertain que la R-dCongo et l’Afrique du Sud soient capables d’assumer le poids financier de ce projet ; même si il nécessitait qu’USD 35 milliards, comme initialement prévu. A moins peut-être qu’ils recourent aux Chinois. Qui, malheureusement, ne comptent lever qu’USD 20 milliards pour leur investissement en Afrique. Et les investisseurs occidentaux-la Banque mondiale l’a laissé comprendre- ne pourraient contribuer à la construction d’Inga qu’à condition d’avoir leur part d’énormes quantités d’électricité bon marché. De l’avis des experts, le Projet Grand Inga ne serait financièrement viable que s’il comprend une ligne haute tension allant jusqu’en Europe, qui traverserait les jungles équatoriales du Congo Brazzaville et de la Centrafrique, le Soudan, le Sahara, l’Egypte, puis passerait sous la Méditerranée, soit une ligne de près de 5.800Km. Mais Sud-africains et R-dCongolais comptent produire le courant d’Inga et le vendre ensuite aux plus offrants par le canal de leurs propres entreprises, ESKOM pour les Sud-africains et …la SNEL pour la R-dC ? Pas si sûr. L’on mûrirait, apprend-on, la création d’un consortium privé. Wait and see.

paL n

clé. Un nouveau contrat d’assistance technique entre l’état encore propriétaire et actionnaire unique de la RVA SARL et la firme française ADPI sera donc conclu à court terme. Et il nous revient que la plus importante mission des experts de la firme française ADPI sera de mûrir des études de la construction d’un nouvel aéroport international de Kinshasa.

CoNtrat Bot. S’agissant de financement de cet ambitieux projet, le gouvernement Matata a déjà levé l’option d’un contrat type BOT (Build, operate et transfer) c’est-à-dire que l’Etat r-dcongolais cherche un développeur du projet qui devra non seulement financer les travaux de construction du futur aéroport international, mais également l’exploiter pendant un temps dont le développeur et l’état devraient se convenir avant de le restituer à l’état r-dcongolais. Généralement les contrats BOT sont de 15 ans renouvelables. La R-dCongo a déjà expérimenté ce type de contrat notamment pour la réhabilitation de l’hôtel Karavia de Lubumbashi avec l’Américain Lonrho. La nouvelle plaque d’immatriculation délivrée par la Direction

générale des impôts, DGI, est également le fruit d’un contrat type BOT. Cependant, l’application de ce contrat ne s’est pas réalisée sans confusion particulièrement pour Karavia à Lubumbashi.e retour des experts d’ADPI ne pourrait que révolter toute bonne conscience au regard de la gestion troubler de la Régie des voies aériennes du temps de Jean Assisse. L’ancien Adg de la RVA, puisque c’est de lui qu’il s’agit, aurait trompé l’état r-dcongolais jusqu’à son identité. Il s’appelerait, en effet, Aziz et serait de nationalité libanaise, a-t-on appris au lendemain de son départ sur la pointe de pieds. Le Premier ministre Matata Ponyo va veiller, cette fois, à la qualité des experts ADPI devant apporter une assistance technique à la RVA. D’ailleurs le Matata Ponyo n’exclut pas, selon nos sources, le recrutement d’un consultant pour mener les études du futur aéroport international de Kinshasa. Autre préalable, sans doute, de plus important, c’est le site où sera construit le futur aéroport international «répondant aux normes internationales et certifiées », pour reprendre l’expression du Premier ministre.

poLD LEVi n

uniformes, celui inhérent à l’organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution et celui relatif à l’organisation des procédures collectives d’apurement du passif. Le premier traite des procédures judiciaires simples à mettre en œuvre par un créancier afin de contraindre son débiteur à exécuter son engagement. Cet acte renforce les voies d’exécution destinées à contraindre un débiteur défaillant à exécuter ses moyens, notamment par les moyens de saisie-conservatoire, saisie-vente, saisie-attribution des créances, saisie et cession des rémunérations, saisie appréhension, saisie-revendication des biens meubles corporels, saisie des droits et valeurs immobilières, saisie immobilière. Le second acte portant procédures collectives d’apurement du passif organise, en effet, les procédures collectives d’apurement

du passif sur décision et sous contrôle judiciaire. Autrement, du règlement préventif, redressement judiciaire, liquidation des biens et définit les sanctions patrimoniales, professionnelles et pénales applicables au débiteur et aux dirigeants de l’entreprise (faillite personnelle et banqueroute). Les procédures collectives s’appliquent aux commerçants, personnes physique et morale, aux personnes morales de droit privé non commerçantes ainsi qu’aux entreprises publiques revêtant la forme de personnes morales de droit privé. D’autres actes uniformes de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique sont le droit de l’arbitrage, l’organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises ainsi que les contrats de transport des marchandises par route. Pour ce dernier acte, il est question de contrat de transport des marchandises par

route lorsque le lieu de prise en charge de la marchandise et le lieu prévu pour la livraison tels qu’ils sont indiqués au contrat, sont situés soit sur le territoire d’un Etat partie à l’OHADA, soit sur le territoire de deux états différents dont l’un au moins est membre de l’OHADA. Cet acte ne concerne pas les transports des marchandises dangereuses, les transports funéraires, de déménagement ou encore celui effectué en vertu de conventions postales internationales. Les contrats de transport de l’OHADA s’appliquent indépendamment du domicile et de la nationalité des parties au contrat de transport. A ce jour, il sied de l’admettre, en dehors de l’élite nationale, en fait, ceux qui y trouvent intérêts sinon le redoutent, pas grand-monde n’y pige grand-chose des actes uniformes dont se fonde l’OHADA. Mais on y va quand même.

paL n

Grand inga, la vision Banque mondiale

Barrage d’inga. DR.

Le réaménagement de N’Djiliaéro s’effectue au même tempsque l’érection d’un nouvel aéroport

Une vue quelque peu ancienne de N’Djiliaéro. Dr.

Les experts ont diverses interprétations sur la dispense ministérielle prévue dans les droits ohaDa pour le GiELe droit des

sociétés commerciales et du

Gouvernement d’intérêt économique (GiE) qui prévoit les règles de fonctionnement des sociétés commerciales et de gouvernement d’intérêt économique, constitue, dans l’espace ohaDa, le droit des sociétés commerciales de l’ensemble des états-parties. Ce droit n’est d’application que depuis le 1er janvier 2000. transport des marchandises vers Kasumbalesa. Dr.

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 7.

Page 14: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

since 1989Le jOurNaL de quaLiTé Par exCeLLeNCe

Le PLus FOrT TiraGe | La PLus FOrTe veNTe | La PLus FOrTe audieNCe | de TOus Les TemPs

www.lesoftonline.net | wwww.lesoft.be

La précision du faitLa recherche du détailLa puissance du verbe

La pertinence de l’analyseLa force d’un média.

Dans la commune de Makala, le mur d’une parcelle s’est écroulé sur une maison voisine occasionnant la mort de 3 personnes: un homme, son épouse et leur bébé. A Binza Ma Campagne, dans la commune de Ngaliema, un mur de la clôture s’est également écroulé sur une maison, tuant 2 fillettes d’une même famille… Dans la Capitale, le retour des pluies fait peser la menace des érosions et d’inondation. Dans cette mégapole, le retour des pluies, ça n’a jamais été une bonne chose. Depuis quatre ans déjà, les pluies sont plus dévastatrices qu’auparavant à Kinshasa. Elles se succèdent et se ressemblent au point que dans certains quartiers de la Capitale les maisons

Les Nations Unies ont mis en place un groupe de haut niveau pour la

préparation de l’agenda pour le développement post 2015. La tâche de ce groupe de travail est de proposer des mesures pour la poursuite du développement durable, et celle de la lutte contre la pauvreté dans le monde. L’agenda portera pour après 2015, date butoir des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Selon Jean Michel, Severino, ancien directeur général de l’Agence française pour le développement (AFD), qui fait partie de ce groupe de travail de haut niveau, «ces objectifs ont constitué le premier cadre d’objectifs consensuels… Mais compte tenu des changements sociaux, économiques, politiques et environnementaux qui ont affecté notre planète depuis 2000, il s’agit d’en fixer de nouveau mais aussi de revisiter le sens même du développement».

se retrouvent dans l’eau. Meurtrières, les pluies laissent une image d’apocalypse.

traVaUX D’UrGENCE.La Capitale devient par endroits un véritable champ des ruines après le passage des pluies. Cette mégalopole de plus de 8 millions d’habitants a cessé d’être une ville urbanisée, une ville propre, comme jadis Kin-la-belle. En vue de prévenir et réduire l’impact des inondations et érosions dans la

Capitale, l’OVD (Office des voiries et drainage) entreprend tant bien que mal des travaux d’assainissement dans la partie basse de la ville. Il s’agit, explique-t-on, de lutter contre les inondations pendant la saison des pluies. Ces travaux consistent à curer les caniveaux et les collecteurs pour drainer les eaux vers le fleuve Congo. L’année passée, l’OVD a construit également des ouvrages d’assainissement pour récupérer les eaux en divagation dans les

communes de Barumbu et Kinshasa. Ces travaux ont été financés par l’Union européenne, qui y développe déjà un système de ramassage permanent des immondices. Par ailleurs, dans la partie haute de la ville, l’OVD poursuit ses travaux de lutte antiérosive, notamment à Binza Delvaux et à la Cité Maman Mobutu dans la commune de Ngaliema. Dans ces quartiers, l’érosion engloutit des maisons pendant les pluies. En 2010, on a rassuré que des travaux d’urgence allaient être entrepris sur les sites dangereux. Et que d’autres travaux allaient être exécutés dans le cadre du budget de l’exercice 2011. Quand il pleut, dans certains quartiers, on sert les fesses. Surtout quand les pluies sont accompagnées de vent violent au beau milieu de la nuit. Depuis quatre ans, les dernières pluies sont d’une rare fureur. De véritables tempêtes qui emportent tout ou presque sur leur passage : arbres arrachés, toitures emportées, chaussées et collecteurs envahis par les déchets et le sable. Pour se protéger contre l’inondation, dans les quartiers de la ville basse, les gens ont barré la voie avec des sacs de sable.

Les caniveaux pour le drainage et l’évacuation des eaux usées ou de pluies sont soit bouchés, soit arrachés par la folie humaine. Dans tout Kinshasa, les caniveaux et les collecteurs sont transformés en dépotoirs. Certains habitants ont construit des WC sur les collecteurs ou des fosses septiques qui donnent sur ceux-ci. Et ils les vident dès que la moindre pluie tombe. Les travaux d’assainissement et de curage des caniveaux ressemblent parfois à un saupoudrage sans impact visuel réel. Conséquence: des lacs artificiels se forment sur des artères ou dans les cours des parcelles et autres espaces verts. D’autres lacs résiduels sont le fruit des eaux de pluies qui ne savent pas où aller. Les pluies qui se déversent à Kinshasa, pratiquement de septembre à mai, ça n’est jamais une bonne chose. Certains quartiers entiers (Debonhomme, Kingabwa, Makelele, Kimbangu) riverains des cours d’eau (fleuve Congo, N’Djili, Kalamu, Makelele) sont en permanence sous les

Un rapport de suivi mondial de la réalisation des OMD met en garde : faute de mesures décisives et concrètes, leur réalisation est gravement compromise, surtout en Afrique subsaharienne, où elle est en panne pour chaque objectif. Les OMD ont été conçus pour offrir l’occasion à des centaines de millions de personnes d’échapper à la pauvreté, à la maladie et à l’analphabétisme afin de renforcer les perspectives de paix et de sécurité dans le monde.

LES DéFiS. LES DéFiS.Il y a 12 ans, 189 pays ont signé la Déclaration du Millénaire, accord qui énonce plusieurs objectifs, les OMD, qui, s’ils sont réalisés d’ici à 2015, se traduiront par des progrès considérables dans la lutte contre la pauvreté et la promotion du développement durable par rapport au début de 1990. Quels sont ces OMD? Huit objectifs. Entre 1990 et 2015, réduire de moitié

la proportion de la population dont le revenu est inférieur à 1 dollar par jour et la proportion de la population qui souffre de la faim. Assurer l’éducation primaire pour tous d’ici à 2015. Eliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d’ici à 2005, si possible, et à tous les niveaux de l’enseignement en 2015, au plus tard. Réduire de deux tiers le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans entre 1990 et 2015. Réduire de trois quarts le taux de mortalité maternelle entre 1990 et 2015. D’ici à 2015, stopper la propagation du VIH/sida et commencer à inverser la tendance ; maîtriser le paludisme et d’autres grandes maladies, et commencer à inverser la tendance. Intégrer les principes du développement durable dans les politiques nationales ; inverser la tendance à la déperdition des ressources environnementales. Et mettre en place un

partenariat mondial pour le développement. La réalisation de ces objectifs suppose que les pays en développement, les pays développés et les institutions financières internationales acceptent de nouvelles responsabilités et que la dynamique lancée soit entretenue. Ces différents acteurs tiennent-ils leurs engagements ? Les experts qui suivent au quotidien la réalisation des OMD, soulignent dans leurs différents rapports que l’Afrique subsaharienne est la région où la réalisation des OMD s’annonce la plus difficile. Des défis redoutables, mais des raisons d’espérer. A 3 ans de l’échéance fixée, la réalisation des OMD progresse plus lentement et de façon plus inégale d’une région à l’autre qu’on l’avait prévu. C’est sur le plan du développement humain que les risques de retard sont les plus grands, tout particulièrement dans le domaine de la santé.

toNY NGaNGa n

eaux quand le fleuve et les rivières sont en crue à cause des pluies toujours abondantes. La présence des marées dans ces quartiers provoque des maladies d’origine hydrique. La menace est permanente. Sur les hauteurs de Kinshasa, la furie des pluies est très redoutée. à Mont Ngafula, Selembao, Kisenso, Binza (en général), sur le campus universitaire, les têtes d’érosion sont devenues encore plus menaçantes. Les pluies entraînent des éboulements de terres, notamment à Mont Ngafula et Ngaliema. Sur leur passage, les eaux de pluies emportent des maisons, des toitures, des arbres, voire des enfants. Les bas quartiers sont envahis par le sable et les immondices que charrient ces eaux. Les experts de la ville soulignent que seules les pluies ne sont la cause du désastre. Si des quartiers entiers sont inondés et que des routes sont coupées, c’est à cause des constructions anarchiques, tranchent-ils dans le vif. Et ils se veulent formels: «Les Congolais construisent n’importe où. Personne

ne se préoccupe de la canalisation des eaux usées et de pluies». Bob Carlos, expert en démographie, enfonce le clou: «le problème réside principalement dans l’incapacité du gouvernement à investir les ressources suffisantes pour garantir à tous le droit à un logement adéquat. Il réside aussi dans les législations inadaptées et les programmes d’urbanisme inefficaces ou inexistants. Cela entrave gravement la stratégie de logement en faveur des populations». Ce n’est pas tout. Quand il pleut, les artères principales se transforment en lit de rivière, rendant ainsi la circulation quasi impossible. C’est à se demander si Kinshasa a encore des routes. Quand il pleut, le transport se fait rare. Quand il pleut, le risque d’électrocution est grand. Les câbles électriques dénudés jonchent la ville. à chaque pluie, on enregistre un ou deux cas de décès à travers Kinshasa. Les pluies font peur à Kinshasa.

aLaiN DiaVita n

L’oNU prépare déjà l’agenda post 2015 pour le développement

Dans la Capitale, le retour des pluies fait peser la menace des érosions et d’inondationplusieurs

personnes perdent la vie à la suite

de pluies diluviennes qui s’abattent sur Kinshasa, la capitale de la r-dC. D’importants dégâts matériels sont constatés ici et là, sans compter les morts enregistrés dans différentes communes depuis que les grandes pluies s’abattent sur toute l’étendue de la ville.

Une érosion dans la commune de Ngaliema. D.R.

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 18.

Page 15: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

mon porte-monnaie |

Les Chinois de Hainan Airlines, offrent à nouveau de doter le

transporteur public aérien, LAC, d’aéronefs de récentes générations dans le cadre d’un partenariat public-privé, PPP. L’Etat r-dcongolais, encore propriétaire et actionnaire unique des Lignes aériennes congolaises étudierait encore l’offre chinoise. Une énième. Toutes les stratégies techniques et financières susceptibles de remettre en vol la compagnie publique de transport aérien ont crashé. Voilà plus de 10 ans déjà. La dernière en date consistait en un partenariat avec les Chinois d’Avic qui devraient apporter capitaux frais et aéronefs, des ATR, dans un premier temps, pour des vols locaux. Hélas. L’on n’a rien vu venir. A l’ex-Air Zaïre, Les rendez-vous manqués, les partenariats public-privé annoncés en grande pompe, mais qui finissent en queue de poisson se comptent en chapelet depuis une décennie. Le rapprochement avorté avec les Chinois d’AVIC n’était pas, en effet, une première annonce du genre chez LAC. Fin 2009 déjà, l’on parlait de Hainan Airlines. Qui est revenu. Quatrième mondial, donc disposant financièrement et matériellement de quoi remettre l’ex-Air zaïre sur

Voilà plusieurs mois que le gouvernement a initié un

audit sur le patrimoine des LAC. Selon nos sources, la plupart des terrains non bâtis de l’ex-Zaïre ont déjà été vendus. Mais par qui ? Ici les considérations politiques s’en mêlent. Et depuis, l’audit piétine. Et pourtant, les jours qui viennent seront déterminants pour le devenir des Lignes aériennes congolaises, ex-Air Zaïre. Ce qui est certain, acquis est que cette compagnie va redécoller, foi du Premier ministre, Augustin Matata Ponyo. Les Lignes aériennes congolaises, figurent, en effet, en ordre de priorité dans la Feuille de route du gouvernement. D’ores et déjà, le ministère des Transports et voies de communication devrait mettre en place un plan social de départ à la retraite et d’apurement des arriérés de salaire à hauteur de 20%. Aussi la relance des LAC, peu importe l’option que lèvera le gouvernement, sera au préalable précéder par «un audit complet de son patrimoine », précise le Premier ministre dans sa feuille de route. Les agents des l’ex-Aïr zaïre n’ont plus le droit de vendre certains de leurs patrimoines, comme acquis de l’Etat du temps de l’intérim de Louis Koyagialo à la Primature... en vue de relancer l’ex-Air Zaïre. L’on s’en doutait que l’Etat qui demeure à ce jour l’unique actionnaire des Lignes aériennes congolaises puisse permettre à la nouvelle direction générale de l’entreprise de procéder à la vente ses biens immobiliers. D’ailleurs,

Aux dernières nouvelles, il semble que la société belge DAXA SA pourrait remporter ce marché mais des experts SCTP et de la SNCC auraient émis des recommandations dans le sens de la révision sinon des changements des moteurs devant équiper les locomotives. Mais la ferme volonté du gouvernement r-dcongolais de doter les deux entreprises exploitant notamment les réseaux ferrés de la R-dC supposerait donc que l’Etat veut demeurer propriétaire et/ou actionnaire unique de ces entreprises ? Pourtant, il y a peu, l’audit réalisé par les experts de FINEX COMPSuLT et DLA PIPER LLP, sur demande de l’Etat, concluait en la reprise par une société de défaisance des chemins de fer Matadi/Kin ainsi que son pendant, le chemin de fer interurbain de la capitale. Une autre option levée toujours par

devant les députés, Matata Ponyo n’en avait nullement fait part lors de la présentation de son quinquennal. Le bilan établi à la fin du processus de transformation des Lignes aériennes congolaises en société commerciale renseigne, pourtant, que l’actif de l’entreprise est supérieure au passif, preuve que les lignes aériennes congolaises peuvent être considérées solvables auprès des bailleurs parce que leur patrimoine immobilier constitue un atout avantageux, capable de garantir leurs intérêts, a soutenu M. Makiese, président de l’intersyndicale de LAC. Sans doute pour donner un semblant de viabilité de leur entreprise, les agents de l’ancien Air-Zaïre ont résolu d’annuler 85% de leurs arriérés des salaires en vue d’ alléger le passif de la société et permettre de contacter des partenaires privés pour obtenir des crédits nécessaires à l’acquisition de nouveaux aéronefs. Mais voilà que le gouvernement sort un tout autre plan social qui pourrait bien être un départ volontaire qui ne dit pas encore son nom. Et s’agissant du patrimoine, la mouvance syndicale des LAC est, d’ailleurs, avare de déclarations lorsqu’il s’agit de déterminer quels sont les biens immobiliers de l’entreprise pouvant faire l’objet de vente. Toutefois, il y a plusieurs mois, des experts maisons de l’ex-Air Zaïre, avaient proposé à l’Etat propriétaire de la compagnie la vente d’un pan du patrimoine immobilier de l’entreprise en vue de faire quelque Usd 175 millions d’économies afin de la sauver. Il s’est agi, entre

autres, du terrain adjacent le terminus de LAC, occupé en partie par la police de roulage, au croisement du boulevard du 30 juin et de l’avenue du Port. Mais l’offre de l’intersyndicale de la compagnie s’est heurtée au niet du gouvernement. Ce site a, en effet, été cédé à l’entreprise RAKEEN, une société à vocation immobilière constituée par des fonds notamment émiratis, de droit r-dcongolais, pour y ériger une tour résidentielle de 20 étages avec 45 appartements et un centre commercial de 2 étages couplé d’une tour des bureaux de 20 étages. Il appert, de sources proches du dossier, que la compagnie publique de transport aérien ne disposerait pas des titres irréfragables attestant que le terrain cédé à RAKEEN lui revenait. Entre autres, le fameux certificat d’enregistrement qui fait tant défaut aux entreprises publiques transformées en sociétés commerciales. Cependant une source bien introduite dans la direction commerciale de l’entreprise a laissé entendre que ce terrain a déjà été hypothéqué par les LAC pour quelque USD 4 millions. A l’étranger l’ex-Air Zaïre disposerait encore de quelques biens immobiliers. Mais la compagnie qui aurait déjà été déclarée en faillite par la justice belge a vu ses appartements bruxellois saisis puis vendus sur demande d’un de ses créanciers. Le gouvernement doit aux LAC au moins Usd 22 millions de dettes certifiées. Les créances de l’entreprise culmineraient jusqu’à Usd 140 millions. Avec ses 1880 agents environ, dont 75% sont éligibles à la retraite, LAC

ne vivote plus que des services au sol que la compagnie publique rend aux privés et de petits contrats de vente de billets. Le dernier salaire payé à l’ex-Air Zaïre date d’il y a plus 16ans. Ici, les arriérés des salaires se comptent en termes d’années. Il ya peu, un travailleur, un cadre dit-on, de l’entreprise s’est donné la mort par pendaison au terminal, siège administratif des LAC sur l’avenue du Port à la Gombe. Ce drame n’aura visiblement pas ému les consciences…les décideurs. Le siège des Lignes aériennes congolaises jouxte les anciens bureaux privés de l’ancien Vice-président chargé de l’Economie et finances du temps du régime de transition dit «1+4», Jean-Pierre Bemba Gombo. Jadis patron d’une célèbre compagnie de transport aérien, Scibe-Zaïre, créée [- se convient-on à rappeler aux LAC, une révélation attribuée à Kengo Wa Dondo à l’époque de la Conférence nationale souveraine, CNS], à la suite du détournement de 4 aéronefs type Fokker de l’alors ex-Zaïre payés en Hollande. Ça grouille d’anecdotes du genre au terminus LAC. Il semble que les autorités publiques savaient que l’aéronef, gros porteur, regrette-t-on ici, parti en Israël pour entretien, ne rentrerait jamais. Il finit vendu en pièces détachées…non sans la complicité des R-dCongolais. Le seul Boeing 737 qui reste à la compagnie est cloué au sol faute de pièces de rechange, d’entretien … «mais avant tout de la volonté de faire avancer les choses », explique-t-on.

poLD LEVi n

ses lignes internationales et concurrencer Ethiopian, SN Brussels et consort. Depuis plus rien. Faute d’une volonté politique, fort probable. Il se rapporte d’ailleurs dans les milieux syndicaux des LAC que du temps où M. Irung était ADG, des lobbies politico-financiers auraient exigé au comité de gestion de la compagnie publique des garanties écrites selon lesquelles le redécollage des Lignes aériennes n’aurait pas pour effet d’entraîner les sociétés compagnies privées dans la galère. Il y a plus de 5 ans, le Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques avait lancé un appel d’offre international en vue d’un partenariat au bénéfice de l’ex-Air Zaïre. D’après une source à la direction commerciale de LAC, Air France –KLM avait manifesté son intérêt pour un partenariat Win-win avec la compagnie publique. Hélas. Plus rien, ce qu’on le sait seulement, confie -t-on à la direction commerciale, est que le dossier aurait été transmis au gouvernement par le Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques. Ce n’est plus un partenaire ayant une expérience de 15 ans que l’on proposera aux LAC mais une sorte joint-venture –aussitôt rejetée par les travailleurs- avec RAK, une compagnie

d’aviation qui, à l’époque n‘était pas encore créée, filiale de RAKEEn, une société à vocation immobilière constituée par des fonds notamment émiratis, de droit r-dcongolais, qui érige des tours près de la Gare centrale, du ministère des Affaires étrangères et probablement devant le siège des LAC, sur le terrain vague qui sépare les locaux de la compagnie aérienne à ceux de la police de la circulation routière. On en est resté là…jusqu’à la récente option de la vente du patrimoine immobilier de l’entreprise dans l’espoir d’en récolter assez de fonds pour relancer LAC. Pourtant par ce temps où la crise financière internationale a forte incidence sur la marche des affaires, il est des entreprises -dont les activités démontrent à suffisance- qu’elles devraient ni plus ni moins relever de la souveraineté de l’Etat. D’ailleurs, en 1960, Frederick Van De Walle, officier belge chargé de renseignements au Congo fit comprendre, dans un rapport, aux nouvelles autorités de Léopoldville, actuelle Kinshasa, qu’un Etat indépendant doit disposer d’une aviation. Qu’en dépit de son réseau ferroviaire, le Congo ne valait pas encore un penny faute d’un transport aérien.

poLD LEVi n

l’Etat visait à faire du pan « transport ferroviaire » de l’ex-OnATRA, une entreprise à part entière dans le cadre d’un holding. Il y a peu, la coopération française s’en est mêlée et a financé des études de mise en place des partenariats publics-privés au sein de la SCTP. Voici plus de 2 ans déjà. Et le gouvernement n’a pas toujours levé une option définitive sur le devenir de la désormais Société commerciale des transports et des ports. Idem pour la& SNCC. Ici, foi d’experts, dans deux ans, peut-être avant, à la faveur du Projet de transport multimodal financé par la Banque mondiale, la firme belge VECTURIS, qui gère la SNCC Sarl depuis 2008, pourrait céder les activités ferroviaires (+/-300 millions d’unités de trafic l’an) de la compagnie à un

nouvel opérateur Katanga Railways Company. Le gouvernement devrait avoir soumis au Conseil d’administration de la Banque mondiale une demande de financement additionnel de USD 160 millions en faveur de la SNCC, courant janvier 2013, renseigne-t-on au ministère du Portefeuille. La relance de la Société nationale congolaise de chemin de fer a été au menu de récents entretiens entre le Premier ministre, Matata Ponyo, et le président de l’Assemblée provinciale du Katanga, Gabriel Kyungu. La SNCC est, en effet, l’épine dorsale des activités mercantiles intrarégionales et l’un de plus gros employeurs au Katanga. Mais pas seulement. La SNCC ouvre en fait les deux provinces du Kasaï ainsi que le Maniema et un

large pan de la Province Orientale au marché national et international. La Banque mondiale appuie pour quelque USD 218 millions le PTM, Projet de transport multimodal, qui englobe notamment la relance des activités de la Société nationale congolaise des chemins de fer. Ce financement court de 2011 à 2015. Les décaissements déjà opérés au titre du PTM pour le financement du programme de réhabilitation des équipements de la SNCC se sont chiffrés, à fin 2012, à uSD 83,2 millions. Les décaissements relatifs au financement de l’exploitation courante de la SNCC avaient totalisé, au mois d’octobre 2012, un montant de USD 55,1 millions et ont servi à l’achat des carburants, des lubrifiants, des articles stratégiques, la location des locomotives et la fourniture de l’énergie électrique, s’est félicitée la ministre du Portefeuille, Louise Munga Mesozi. Qui poursuit, dans sa note d’informations sur la réforme des entreprises

publiques, que la SNCC a, avec le concours de la Banque mondiale, mis en oeuvre un plan social qui a permis de mettre à la retraite 2.267 agents, soit 18,8% d’effectifs, avec une enveloppe de USD 25,42 millions. Aussi, le gouvernement est-il intervenu avec une enveloppe d’une dizaine des millions de dollars courant 2012 en faveur de l’entreprise. Quelque USD 3,5 millions auront ainsi servi à la paie des salaires des travailleurs ; et USD 3,1 millions pour la contrepartie de l’Etat au plan de mise à la retraite des agents et USD 2,4 millions pour l’acquisition de 2 locomotives reconstruites et USD 1,6 millions pour la réhabilitation des unités de navigation fluviale. Le gouvernement a également accordé à la SNCC des exonérations des droits de douane et autres taxes qui se chiffraient à fin 2012 à un peu moins de USD 5 millions, plus précisément USD 4.651.503. La restructuration de la SNCC est actuellement dans sa première phase

qui vise essentiellement son redressement technique et financier. Cette restructuration est toujours assurée par la firme belge VECTuRIS. Pour mémoire, il sied de relever que toutes les firmes internationales recrutées en 2008 par l’Etat (Gécamines/SOFRECO), OnATRA actuel SCTP/PROGOSA, RVA/ADPI-KPMG), seule VECTURIS poursuit à ce jour sa mission d’assistance technique et de gestion à la SNCC. Le contrat de gestion de VECTURIS qui devrait formellement prendre fin en mai 2010 a, depuis, été reconduit à la faveur des avenants au dit contrat. VECTURIS a déjà, à ce jour, négocié 4 avenants. Preuve, sans doute, d’une expertise certaine de ce groupe belge qui compte en son sein un R-dCongolais, Vincent Tshiongo. Une fois la phase de la stabilisation et de redressement terminée, VECTURIS s’emploiera à la seconde et dernière phase de la restructuration de la SNCC qui consistera, pour l’essentiel, à la

transformation de la SNCC en une société de patrimoine, propriétaire des équipements et à la concession intégrée du transport ferroviaire et de la manutention à un opérateur spécialisé à travers un contrat de concession d’une durée à déterminer, fait-on savoir au ministère du Portefeuille. Aussi, selon des sources dignes de foi, une société serait en gestation à Lubumbashi, Katanga Railways Company …en vue de reprendre la gestion des activités ferroviaires de la SNCC dont le chemin Lubum-Ilebo qui est en partie électrifié et la voie Lubum-Kindu naguère exploité par le célébrissime Kambelembele. (Nous y reviendrons dans nos prochaines livraisons). Pour ce qui est de des activités connexes et annexes de la SNCC ( centres hospitaliers, écoles…) ; elles seront ouvertes à d’autres opérateurs intéressés, à travers la mise en place des partenariats public-privé.

poLD LEVi n

Nouvelle offre chinoise pour le redécollage des LaC

Le devenir des LaC suspendu à un audit

Entre locomotives belges et sud-afs pour équiper la SNCC et la SCtp, le choix fait grand débatL’Etat veut

doter l’ex-oNatra et la SNCC

de locomotives d’occases ainsi que des voitures on ne peut plus neuves. Selon le ministère des transports et des Voies de communications, sociétés belges et sud-africaines se disputent ce marché et rivalisent d’ingéniosité. autant que de coûts et des modalités de paiement.

train urbain de l’onatra. DR.

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 8.

Page 16: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

Lamborghini présentait récemment

au Salon de Genève 2013 sa Veneno, une hypercar spectaculaire, tellement exubérante limite délirante, qu’on l’imagine volontiers sortie d’un dessin animé japonais. Et si véritablement les designers italiens avaient trop regardé la télé? plus exubérante que la McLaren p1, nettement plus impressionnante que La Ferrari, bien plus extravagante qu’une Bugatti Veyron, la Lamborghini Veneno dévoilée au salon de Genève repousse les limites de la catégorie des hypercars.

LooK DES DESSiNS aNiMéS JapoNaiS.pour fêter ses cinquante ans, la firme de Sant’agata Bolognese s’est offert un exercice de style assez exceptionnel il faut bien le reconnaître. avec 750 ch pour seulement 1.450 kg, la bête annonce un rapport poids/

Une Lamborghini hypercarprestige de l’auto |

puissance (1,93 kg/ch) de voiture de course avec des performances en accord: 355 km/h en vitesse de pointe et seulement 2,8 s pour accélérer de 0 à 100 km/h. Le tout excusez

Un look incroyable pour cette Lamborghini présentée récemment à Genève qui rappelle furieusement celui des engins déjantés qui parsèment les «anime» nippons. DrréSErVéS.

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 17.

Sur cette Lamborghini Veneno, on ne parle plus de style ou de design, mais bien de look voirecarrément de choc visuel. Et si véritablement les designers italiens avaient trop regardé la télé? DroitS réSErVéS.

du peu pour la modique somme de 3 millions d’euros hors taxes… Ce qui impressionne le plus dans cette Veneno superlative c’est bien sûr son look, car ici on ne parle plus de style

ou de design, mais bien de look voire carrément de choc visuel. Car entre un spoiler racle bitume, des spliters aiguisés comme des lames, de grands phares acérés, des ouies à profusion,

un diffuseur géant surmonté d’un aileron colossal perché sur une épine dorsale impressionnante sans oublier d’énoooormes jantes, la Lambo Veneno vous

décolle la rétine à tous les coups. tellement dingue que c’est à se demander où les designers de cette Lamborghini d’exception sont allés chercher leur inspiration…

Un peu comme si à Sant’agata on avait un peu trop regardé à la télé ces vieux dessins animés des années 90 sur des courses de voitures comme initial D, pole position, oban star racers, Ex-driver, ou encore GpX Cyber Formula une histoire sur des Formules 1 du futur, des voitures au look incroyable équipés d’ordinateurs intelligents. GpX Cyber Formula, sûrement une des séries animées sur la compétition automobile les plus célèbres au Japon et dans laquelle des engins extraordinaires dénommés aKF-0/1B Nemesis, Garland SF-01, asurada GSX ou GSX-NEo s’affrontent dans des courses acharnées, pleines de rebondissements. Et justement vous ne trouvez pas un petit air de ressemblance entre la Lamborghini Veneno et ces asurada GSX et GSX-NEo? Un petit air de déjà vu? Une vague réminiscence?

Et pourquoi pas du côté des dessins animés japonais tant il est vrai que ce look incroyable rappelle furieusement celui des engins déjantés qui parsèment les «anime» nippons.

Page 17: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 9.

Page 18: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 16.

mon porte-monnaie |

Au total, le Programme ministériel, sponsorisé par les firmes STC, ZTE et Upstream, a accueilli plus de 600 représentants des gouvernements et de la réglementation venant de 143 délégations, dont 60 ministres en charge des Télécommunications et 85 responsables des autorités de réglementation, ainsi que 60 représentants d’organisations internationales. Plus de 500 cadres dirigeants de l’industrie mobileont aussi participé, dont 130 PDG. L’événement a offert une fois de plus aux participants des opportunités d’engager et de discuter des politiques de télécommunications avec les gouvernements et les leaders de l’industrie. Le Leadership Summit a réuni ministres et leaders de l’industrie pour explorer les questions critiques sur l’économie, l’investissement et l’innovation auxquelles l’industrie mobile fait face tout en offrant des perspectives sur la façon dont le mobile peut créer des bénéfices pour les consommateurs,

Si les Smart tV se vendent plutôt bien, leurs fonctionnalités,

elles, ont du mal à séduire. La plupart des possesseurs de télévisions connectées semblent ne pas s’intéresser aux options intégrées au système. Seulement 18% des possesseurs disent utiliser quotidiennement les capacités en ligne de leurs téléviseurs.En effet, de plus en plus de gens sont séduits par les téléviseurs haut de gamme, offrant une qualité d’image souvent impressionnante et des fonctionnalités multiples liées au Wifi. Les Smart tV sont devenues une partie intégrante de la vie de plusieurs millions

Les états-Unis pourraient reconsidérer l’usage des appareils mobiles en

vol. L’administration de l’aviation civile américaine (FAA) s’apprêtait à rendre un rapport d’ici fin mars.«Veuillez éteindre vos téléphones portables pendant toute la durée du vol». Voilà une requête que l’on pourrait bien ne plus entendre d’ici fin 2013. En effet, l’administration de l’aviation civile américaine (FAA) avait mis en place un groupe de travail pour réfléchir à l’usage des appareils électroniques mobiles par les passagers en avion, qui pourrait déboucher sur une extension des usages autorisés en vol.«Nous recherchons des informations afin d’aider les transporteurs aériens et les opérateurs à décider s’ils peuvent autoriser un usage plus

important des appareils électroniques dans les avions», a expliqué un administrateur de la FAA. «Avec autant d’appareils électroniques différents, nous sommes conscients que c’est un problème pour les passagers», explique-t-il à CBS. «La sécurité reste notre priorité. Mais nous devons réadapter les consignes de sécurité afin de déterminer quand le passager peut utiliser ces technologies pendant le vol».Le groupe de travail s’apprête à déterminer quelles nouvelles technologies les passagers peuvent utiliser en vol en toute sécurité, et à quel moment du vol. Il pourrait notamment déboucher sur le développement de normes ou de modes d’utilisation des appareils compatibles avec l’aviation, ou des modifications de la conception des avions pour tenir compte de ces nouveaux usages.La FAA avait à l’époque

précisé que ses travaux n’aborderaient pas la question de l’usage potentiel des téléphones portables pour passer des appels vocaux durant les vols. Le groupe de travail a réuni des représentants du secteur des technologies mobiles et de la construction aéronautique, des groupes de pilotes et de personnel de bord, des compagnies aériennes et des associations de passagers. Ses recommandations sont attendues pour le mois de mars 2013.Pourquoi devons-nous éteindre nos appareils électroniques?La raison principale pour laquelle nous devons éteindre nos appareils électroniques pendant le décollage et l’atterrissage est l’émission de certaines ondes radio qui pourraient perturber le vol. Si certains appareils n’interfèrent pas, la plupart d’entre eux perturbent la réception de la radio du pilote.

d’utilisateurs dans le monde. Cependant, seulement 18% des personnes interrogées par NpD disent faire usage des fonctionnalités de la télévision connectée quotidiennement. Sur les 14.000 personnes interrogées dans le monde par l’organisme, 44% des possesseurs de téléviseurs affirment ne pas être intéressés par la visualisation de contenu web, que ce soit via le navigateur intégré ou les applications proposées.Les Smart tV, qui intègrent de plus en plus de fonctionnalités inspirées de l’univers mobile, des applications au surf, en passant par le contrôle gestuel et vocal, souffrent de la concurrence des smartphones et tablettes dans le salon. La très lente évolution

des mentalités et la multiplication des appareils électroniques ne faciliterait pas l’engagement de l’utilisateur dans cette expérience.ainsi, si 18% des utilisateurs utilisent leur télévision connectée quotidiennement pour accéder à du contenu en ligne, les statistiques ne montent qu’à 25% lorsqu’on pose la même question sur une base hebdomadaire. Et visiblement, ceux qui ne disposent pas du matériel nécessaire pour en profiter ne sont pas forcément plus intéressés que ça par les fonctionnalités des Smart tV. Sur les 30% de personnes incapables de visualiser du contenu web avec leurs téléviseurs, seulement

1/3 ont déclaré avoir l’intention de s’y intéresser si on leur en donnait la possibilité. En d’autres termes, le succès des Smart tV ne serait aucunement lié aux fonctionnalités en ligne des appareils et surtout, seule une minorité des personnes interrogées semblent vouloir adopter la télévision connectée.plus que jamais, il semblerait que les Smart tV attirent davantage pour le contrôle vocal ou gestuel ou la qualité de leur écran que par leur connexion Wifi. Un constat qui risque fort bien de déranger certains fabricants de téléviseurs, qui misaient pourtant gros sur la télévision connectée et les applications des Smart tV…

les gouvernements et les entreprises grâce à une nouvelle économie connectée. à travers une série de discours et de panels de discussions interactifs, le Government Mobile Forum a adressé la demande croissante pour les services mobiles de haut-débit et la nécessité d’un accès au spectre rapide et abordable. Le Forum a aussi discuté de l’évolution du modèle économique pour l’écosystème mobile. Les sommets régionaux ont été plus nombreux cette année, mis en place pour mettre en lumière

les défis de l’évolution du mobile et mettre en valeur les succès des gouvernements et de l’industrie en déployant les services mobiles qui promeuvent le développement socio-économique régional. Les deux nouveaux sommets, sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord et les Petits états insulaires en développement et communautés éloignées, se sont ajoutés avec succès aux sommets déjà existants de l’Amérique latine, de l’Afrique subsaharienne et de l’Asie-Pacifique.

Les ateliers thématiques ont présenté des sujets importants à travers des panels de discussions et des présentations sur le spectre, mSanté, méducation, la vie privée et les champs électromagnétiques.Prix du spectre pour les services mobiles de haut-débit: Gouvernement de la Nouvelle-ZélandePrix du mobile au service

du développement: Agence américaine pour le développement internationalPrix du m-Gouvernement: Gouvernement de la Moldavie.

LES NoUVEaUtéS attENDUES EN 2013.Mis à part Apple, qui s’est fait remarquer par son absence et Google qui n’était présent que dans les terminaux Android, tous les autres construc-teurs et accessoiristes ont pu déballer leurs nouveau-tés. Certaines d’entre elles vont transformer le visage de la mobilité cette année.Premier constat: en 2013, les smartphones vont vraiment avoir du mal à tenir dans la poche. C’est le monde à l’envers. Alors qu’auparavant, l’objectif était de faire des concen-trés de technologie, on parle désormais de «pha-blets». La phablet est la contrac-tion de phone et tablet, autrement dit entre le téléphone et la tablette. Et c’est vraiment de cela qu’il s’agit, avec des écrans mesurant entre 5 et 8 pouces de diagonale, soit entre 13 et 21 cm. Bien évidemment, ces

smartphones-tablettes qu’il est difficile à appli-quer d’une main à l’oreille ne peuvent décemment être utilisés comme télé-phone qu’avec un micro-casque ou en fonctionnant sur haut-parleur.Le plus gros stand du salon était sans conteste celui du constructeur le plus imposant, Samsung. Parmi sa multitude d’an-nonces, on retiendra le fait qu’il souhaite doubler les ventes de ses tablet-tes pour atteindre les 40 millions d’unités vendues en 2013. Le Coréen a également dévoilé son nouveau smartphone-tablette, le Galaxy Note 8. Le terminal dispose d’un S-Pen, c’est-à-dire un stylet pour prendre des notes sur l’écran tactile de 8 pouces affichant une définition décevante de 1.280 x 800 pixels. Pour le moment, on ne connaît pas le prix de l’appareil. Le Coréen avait également annoncé le lancement de son smartphone Galaxy S4 le 14 mars à New York. Le constructeur Asus dé-barque également sur ce marché des phablets avec son Fonepad doté d’un

écran 7 pouces vendu au prix attractif de 219 euros. Enfin, parmi les autres candidats-phablets, le Chinois ZTE se distingue avec un puissant Grand Memo pourvu de la 4G et d’un écran de 5,7 pouces.Durant le salon, le groupe chinois Huawei a lar-gement donné dans le superlatif. à en croire Richard Yu, le patron de la division mobile du constructeur, son nouveau smartphone, l’Ascend P2, serait le plus rapide du marché, le plus autonome et le plus rapide à charger. Illustration à l’appui, il a montré qu’il faisait bien mieux que les meilleurs. Avec la possibilité de télécharger des données en 4G/LTE avec un débit maximal de 150 Mbits/s, il fait donc mieux que le Samsung Galaxy S3 LTE et ses 100 Mbits/s et délivre 30 % d’autonomie de plus que lui. Et comme son téléphone est le meilleur, Huawei compte devenir le plus grand ven-deur de smartphones d’ici cinq ans. Au quatrième trimestre 2012, le Chinois occupait la troisième place sur ce marché. Rdv est pris à l’année prochaine.

L’usage du téléphone en vol en voie d’être autorisé par les compagnies aériennes

Êtes-vous Smart phone ou smart tV?

à Barcelone, 60 ministres des télécommunications ont rencontré 130 grands patrons de l’industrie numériqueLe Mobile world

Congress qui s’est tenu à

Barcelone (25- 28 février 2013) a eu plus de succès que jamais à ce jour.

Un groupe de travail US est en passe de dire quelles technologies lespassagers peuvent utiliser en vol en toute sécurité, et à quel moment du vol. Dr.

Le succès des Smart tv ne serait aucunement lié aux fonctionnalités en ligne des appareils. DroitS réSErVéS.

ils ont tous couru à Barcelone: 600 représentants des gouvernements et dela réglementation, 60 ministres télécoms, 85 régulateurs, 130 pDG. DréSErVéS.

Page 19: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

mon porte-monnaie |

Le Forum économique national, FENAT 2013 sera inscrit, foi du ministre de l’Economie, parmi les rendez-vous destinés à engager le pays sur la voie de la dépendance alimentaire et de l’introversion de son économie. Ainsi la R-dC, considérée actuellement comme un supermarché international, est-elle résolument décidée à rompre ce lien. L’assainissement du climat des affaires et des investissements en R-dC, a fait comprendre le ministre de l’Economie, concerne tout autant les entrepreneurs étrangers, les PME locales et les producteurs

Les experts au FENAT 2013 ont sélectionné des problèmes

socioéconomiques qu’ils ont jugés prioritaires et en ont offert des mesures opérationnalisables à court terme. Il s’agit notamment des problèmes ayant trait au climat des affaires et à la fiscalité. En ce qui concerne des exigences des preuves de paiement par des agents maritimes de la lettre de mer provisoire sans base légale, les experts proposent la révision des arrêtés ministériels fixant les conditions de participation au trafic maritime et portant renforcement des sanctions contre les violations des conventions, lois et règles nationales et/ou internationales régissant le secteur des transports et voies de communication en R-dC. Les experts recommandent aussi l’extension des tribunaux de commerce sur l’ensemble du territoire national. Et de rappeler que l’Etat a prévu de construire des bâtiments devant abriter les tribunaux de commerce de Kolwezi, Kananga, Butembo, et Boma ainsi que l’installation effective des tribunaux de Kisangani et de Matadi qui disposent déjà des locaux. Dans le même ordre d’idées, les experts déplorent la non opérationnalité des tribunaux de travail depuis leur création en 2002. Pour ce faire, les experts au FENAT 2013, proposent l’installation des juges assesseurs et permanents des tribunaux de travail de la Gombe et Matete. Côté transport aérien. Les experts ont relevé la non exploitation des vols internationaux au départ des aérodromes de l’Est de la R-dC notamment, Goma et Kisangani. Quant à ce, les experts proposent l’affectation des ressources financières générées par le « go pas »

Le Forum économique national, FENAT 2013,

recommande la revisitation de la législation fiscale sur la transformation locale du bois, le reboisement et l’octroi de crédits aux PME du secteur bois. Autre recommandation inhérente à l’environnement, la valorisation des savoir-faire paysans dans la préservation des ressources environnementales selon les directives du rapport IAASTD. La législation r-dcongolaise, en matière d’environnement, repose, essentiellement, sur le principe «Qui pollue, paie». Mais une nouvelle loi a été élaborée et votée au cours de la dernière législature par le Parlement prévoit un régime répressif on ne peut plus sévère. Par exemple, tout exploitant d’une unité au large, d’une installation de manutention d’hydrocarbures ou d’un navire qui ne dispose pas d’un plan d’urgence pour la lutte contre la pollution par les hydrocarbures est puni d’une amende de 8.000.000 à 40.000.000 FC constants.

L’amende sera plus lourde pour quiconque se livre notamment à l’enfouissement ou au déversement dans la mer territoriale ou encore dans tout autre espace maritime national des produits chimiques interdits ainsi que des déchets dangereux provenant de l’étranger : 16.000.000 à 40.000.000 FC constants plus (+) 5 à 10 ans de servitude pénale. La loi prévoit notamment que tout exploitant d’une unité au large, d’un port maritime, d’une installation de manutention d’hydrocarbures ou d’un navire dispose d’un délai ne dépassant pas 1 année à compter de l’entrée en vigueur de la future loi générale sur l’environnement pour élaborer et mettre en œuvre un plan d’urgence contre la pollution par les hydrocarbures. Tout cela ne reste encore que sur papier. Jamais l’Etat r-dcongolais n’a sévi contre les entreprises pollueuses en R-dC. D’ailleurs, la loi générale sur l’environnement offre des parades aux opérateurs économiques pour se soustraire des contraintes

environnementales. Une demande d’informations sur l’environnement peut, en effet, être rejetée lorsqu’elle se rapporte à des émissions des substances dans l’environnement dont la consultation ou la divulgation peut avoir des incidences défavorables sur la conduite de la politique extérieure du pays, de la défense nationale ou de la sécurité publique. Ou encore lorsqu’elle se rapporte à une procédure juridictionnelle en cours ou à une enquête d’ordre pénal ou disciplinaire. Ce qui est tout de même compréhensible. Mais ça sent le dol, quand la loi étend cette exception de non-divulgation des informations inhérentes aux émissions des substances dans l’environnement sur des motivations économiques. Sous prétexte que rendre publique pareille information pourrait également avoir des incidences défavorables sur le secret commercial et industriel que la loi protège…sinon à violer les droits de propriété intellectuelle. La pollution a un bel avenir à Kinshasa la…

poLD LEVi n

à la réhabilitation des aéroports et la réactivation de la Commission de lutte contre le bradage des tarifs aériens. Au sujet de l’absence des postes douaniers dans certaines villes du pays notamment Kolwezi, les experts au Forum, proposent d’identifier et de répertorier les infrastructures aéroportuaires existant, de créer des postes douaniers et d’y installer les services reconnus légalement. L’amélioration du climat des affaires passe également par l’établissement d’un calendrier harmonisé des jours fériés légaux dont l’absence entraîne notamment la difficulté pour les entreprises de planifier leurs activités et perturbant la production à cause de l’improvisation. Les experts proposent alors l’accélération du processus de finalisation et d’adoption du projet de loi y afférent. Autres questions traitées au cours du FENAT : le défaut de réponse de l’administration fiscale au recours en contestation d’un impôt dans les six mois ; le défaut de décision judiciaire à un recours suspensif au terme de 30 jours vaut levée de suspension de l’exécution de la saisie, le défaut de réponse à la demande de sursis de paiement au terme de 10 jours équivaut au rejet tacite du sursis de paiement de la partie contestée. Ou encore l’omission d’une mention obligatoire dans une facture, la découverte d’erreur sur le fondement légal d’une imposition après notification de la décision clôturant l’instruction d’une réclamation. Le climat social au sein des entreprises r-dcongolaises a également été évoqué au cours du Forum économique national. Ainsi, les experts ont-ils recommandé, au sujet de la sécurisation et de la stabilité professionnelle du travail menacée de la sous-traitance

non règlementée, le renforcement du rôle de l’inspection du travail et de ses capacités, la revisitation des dispositions du Code du travail relatives à la sous-traitance et la prise de mesures d’application y afférentes et la stricte observance des dispositions en matières de la gestion de la main-d’œuvre. Les experts du FENAT ont aussi proposé la création d’un groupe de suivi dans le cadre du CPCE en vue du paiement de la dette sociale intérieure. En ce qui concerne l’impôt professionnel sur les rémunérations (IPR), les experts proposent de ramener les taux d’imposition à 15%. Le système fiscal r-dcongolais demeure toujours marqué par une multiplicité des taxes et la lourdeur fiscale et parafiscale au regard de la nomenclature des impôts, taxes, droits, redevances et autres recettes d’intérêt commun tel que fixés par les ordonnances-lois inhérentes à la nomenclature des faits générateurs des recettes relevant du pouvoir central, des provinces et des entités territoriales décentralisées du 23 février 2013. Ainsi les experts proposent-ils de faire un diagnostic du système fiscal r-dcongolais ainsi que la prise des mesures incitatives appropriées en vue de promouvoir la micro, petite et moyenne entreprise nationale. Concernant la TVA et ses effets sur les prix des produits de grande consommation ainsi que du non remboursement de crédits d’impôts en faveur des entreprises, les experts du forum économique national proposent d’identifier les produits de première nécessité, d’évaluer l’impact de la TVA et de maintenir la mesure de la suspension de la perception de la TVA sur ces produits. Du taux élevé et sans cesse croissant des

droits des accises sur l’industrie, des experts recommandent la réduction du taux à un seuil acceptable, sans toutefois avancer un quelconque chiffre. Dans la foulée, les experts ont notamment abordé les questions liées au taux de pénalités élevés de la DGDA, des frais bancaires perçus par des banques commerciales lors du paiement des impôts et taxes de l’Etat et la hauteur prohibitive de taux de redevances et taxes ainsi que du prix du carburant d’avion. Les experts recommandent respectivement leur réduction et suppression pure et simple ainsi que l’examen de la hauteur des taxes dans le domaine aérien. Même le PT & NTIC a été abordé. Ici, il a été soulevé la problématique inhérente au décret 012/15 du 20 février v2012 fixant les modalités de calcul et les taux des revenus des prestations de l’ARPTC notamment la création de la taxe sur les prestations d’interconnexion et de bande passante. Le FENAT offre de revisiter le dudit décret. Ils ont, en outre, traité de la question liée au taux de pénalité excessif résultant des dispositions réglementaires prises à cet effet, du gateway unique , de la taxe de numérotation imposée pour les numéros attribués et ceux réservés par des opérateurs de télécommunication. Les experts proposent, en pratique, la modification du décret et des dispositions réglementaires y afférents et la réduction du taux y appliqué. Pour ces diverses questions, les experts proposent, en effet, la prise des mesures conséquentes et la poursuite de leur analyse aux prochains round de concertation. Il sied de rappeler que le FENAT s’est déroulé dans le cadre de CPCE.

poLD LEVi n

paysans, quelle que soit la localisation de leurs activités sur le territoire national. Et son amélioration protège les consommateurs r-dcongolais en leur assurant d’avoir droit à des produits de qualité aux prix acceptables et des aliments congolais au goût de leur culture et de leur tradition. Ainsi la R-dC, considérée à ce jour, comme un supermarché international, est-elle résolument décidée, a soutenu le ministre de l’Economie, de renverser cette tendance.

patroNat.Succès garanti, d’autant plus que l’une de grandes innovations du FENAT 2013, aura été la renaissance de la confiance des partenaires socioéconomiques que sont le gouvernement, le secteur privé et la société civile, s’est félicité Nemoyato. «Cette confiance que le monde constate aujourd’hui, a renchéri le ministre de l’Economie, est un facteur qui améliore l’attractivité

de l’environnement économique de la R-dC». Le FENAT 2013, a, en effet, réuni deux jours durant du 19 au 20 mars 2013, dans le cadre du Cadre permanent de concertation économique, CPCE, opérateurs économiques privés regroupés au sein des organisations patronales telles que la FEC, la FEnAPEC, COPEMECO, etc., députés et sénateurs essentiellement membres des commissions Ecofin de deux Chambres, des membres du gouvernement (commission ECOFIRE) et des délégués venus de l’arrière-pays-357 invités en tout - autour de la sempiternelle question de l’amélioration du climat des affaires et de la problématique de la relance de la production agricole et de l’industrie manufacturière en R-dC. Le ministre de l’Economie n’a pas , d’ailleurs manqué de saluer, dans son speech de clôture du FENAT, la pertinence et l’intelligence des interventions des cadres universitaires dont l’Honorable sénateur et professeur Evariste Mabi Mulumba, le Pr Dr Simon Kidiamboko, etc., Ce symposium a, en effet, été précédé des travaux préparatoires ayant réuni 170 experts issus de divers horizons. Le FENAT, fait comprendre le ministre de l’Economie, Jean-Paul Nemoyato, livre quelques innovations sur la manière de prendre en charge l’organisation du développement de la R-dC où plus de 70% de la population vit en milieu rural. Pour ce faire, désormais, annonce le ministre de l’Economie, l’Etat

r-dcongolais va rendre toute son importance à l’échelon territorial qui devrait devenir le pivot du système du système de planification économique, ou en d’autre terme, poursuit Nemoyato, l’unité d’analyse et d’évaluation de progrès économique. «Cette approche, croit ferme le ministre de l’Economie, présente l’avantage de provoquer l’émergence simultanée de l’ensemble de collectivités nationales». En termes clairs, en pratique donc, il sera question de reprendre l’encadrement des paysans, annonce le ministre Nemoyato. Qui explique que les moniteurs agricoles devraient derechef parcourir l’intérieur du pays. En même temps, les économistes et les structures des prix des produits agricoles seront surveillés pour

garantir les intérêts des producteurs paysans r-dcongolais appelés à devenir producteurs et consommateurs. Autres mesures urgentes : les entrepôts seront organisés dans les grands centres de consommation afin de promouvoir la consommation des produits agricoles locaux. Ce ne sera plus que du jadis ces récurrents problèmes dont se plaignent tant des entrepreneurs agricoles et agro-industriels quant à la mauvaise application des textes règlementaires fiscaux et parafiscaux. « Ils seront assainis ! », tranche sans fioriture, le ministre de l’Economie. « Ici, renchérit-il, le dialogue Gouvernement-partenaires socio-économiques, devrait atteindre le sommet lors que les grands importateurs des biens de consommation

investiront dans la production desdits biens localement… à l’image des unités brassicoles». Afin d’en finir avec cette crise qui va crescendo de violation sinon de réduction des aires des cultures, Jean-Paul Nemoyato évoque la mise en place des mécanismes d’accompagnement en vue de l’augmentation de la surface cultivée notamment le désenclavement du centre du pays, qui constitue, au dire du ministre de l’Economie, un foyer de recyclage de la pauvreté.Dans le même ordre d’idées, diverses initiatives gouvernementales viendront soutenir la dynamique de l’essor des PME locales, notamment à travers différents mécanismes d’assistance tels que la fourniture de semences améliorées, une assistance plus

soutenue à la mise en place de coopératives de producteurs en vue d’une amélioration des capacités de négociation des prix à la vente pour les paysans et des conditions d’évacuation des produits. Pour la relance de l’industrie, le gouvernement soutiendra, rassure Jean-Paul nemoyato, des filières ciblées ainsi que des projets bancables conçus. L’appui des bailleurs des fonds sera également sollicité pour le secteur de l’agro-industrie, de l’énergie et de la fabrication des matériels électromécaniques à partir des recommandations du FENAT 2013. «Nous nous efforcerons, sous la conduite du Chef du gouvernement, Augustin Matata Ponyo, à aller vers des résultats palpables », s’est juré le ministre de l’économie.

poLD LEVi n

La bonne gestion de l’environnement, gage du développement économique

Un vade-mecum pour la relance et la rentabilité des industries et des entreprises en r-dC

au FENat 2013, Jean-paul Nemoyato pose les jalonsde la relance agricole et des industries manufacturièresau terme

du Forum économique national,

FENat 2013, le ministre r-dcongolais de l’Economie, Nemoyato, pose une thèse : l’assainissement du climat des affaires et des investissements en r-dC, la relance de la production agricole et industrielle r-dcongolaise pour l’émergence de l’entreprenariat local ainsi que la réduction de la dépendance de l’économie nationale vis-à-vis de l’extérieur constituent les trois questions fondamentales qui, si elles obtenaient des réponses appropriées , pourraient changer non seulement le visage de l’économie nationale mais aussi ses fondements les plus profonds.

Jean paul Nemoyato. DR.

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 10.

Page 20: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

mon porte-monnaie |

Ce sont des raisons internes au consortium international WACS (West African Cable System) qui justifient ce nouveau report. La station de Moanda a été cédée par WACS à son partenaire, l’équipementier officiel français Alcatel-Lucent, qui posait depuis

novembre-décembre les équipements et devait effectuer par la suite des tests de bon fonctionnement. La procédure consiste qu’à la fin de ces travaux, l’équipementier français fasse la remise-reprise de la station avec WACS qui doit, par la suite, convoquer son conseil d’administration pour décider de la suite à tenir. Selon les informations fournies au ministère des PT&NTIC, quoique les travaux de Moanda aient pris fin, la station n’a pas

encore été formellement remise à WACS mais cette opération ne saurait tarder désormais. Tenant compte d’une correspondance du ministre des PT&NTIC annonçant le paiement par notre pays de ses obligations financières, le conseil d’administration de WACS a été convoqué pour le 16 avril avec à l’ordre du jour la fixation de la date de remise du point d’atterrage au Gouvernement congolais, attendue désormais courant avril.

pour des raisons de protocole, waCS postpose l’inauguration du point d’atterrage de Moanda

prévue peu avant fin mars, l’inauguration du

point d’atterrage du câble à fibre optique waCS vient d’être repoussée à avril.

Un modèle de câble à fibre optique qui modernise les télécommunications. Dr.

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 15.

Si le ministre comprend la position de JED et OMEC qui l’appellent

à l’humanité, il a insisté sur le fait qu’il a, comme service d’assiette et à son titre de ministre gestion-naire des Fréquences, une feuille de route à res-pecter: elle consiste no-tamment à collecter les fonds pour le Trésor pu-blic. «Ce sont ces fonds générés par la vente des fréquences qui aident à faire reculer la pau-vreté dans notre pays, en aidant à investir dans des

secteurs sociaux notam-ment pour venir en aide à nos compatriotes indi-gents». Puis, à l’adresse des médias, cette phrase imparable: «Le premier principe qu’on édicte dans les écoles de jour-nalisme du monde entier est qu’un journaliste pau-vre est un danger pour lui-même, pour l’opinion publique, pour la Socié-té, pour les Institutions avec lesquelles il est en

contact». Comprenant les problèmes qui rongent le secteur, il a appelé, à titre personnel, les médias à mutualiser les moyens, expliquant que la liberté de presse ne signifie certainement la présence sur un marché d’une cen-taine de radios et télés que le marché ne permet sans doute pas. Ci-après, l’allocution du ministre: Mesdames et Messieurs de la presseJ’ai pris la semaine der-nière une décision visant le secteur de l’audiovi-suel privé. Cette décision financière a été prise après nombre de mises en demeure adressées aux chaînes l’année dernière, et à la veille du XIVème Som-met de la Francophonie lorsque j’ai reçu les principaux patrons des médias de notre pays, après une abondante correspondance de la Direction Générale des Recettes Administratives et Domaniales, après concertation au sein du Gouvernement de la République.à ce propos, il existe même un arrêté ministé-riel signé par un collègue Ministre identifiant les chaines à problèmes.Il faut savoir qu’au sein d’un Gouvernement exis-tent des dossiers qu’on appelle transversaux, ceux qui impliquent la collaboration entre deux voire plusieurs Ministè-res.Celui-ci en est un.Ce qu’il faut savoir est que je connais votre Corporation, je connais ses principaux Patrons,

je connais les problèmes du Secteur, je connais les défis auxquels il fait face et que le Secteur doit relever s’il veut survivre.Le premier principe qu’on édicte dans les écoles de journalisme du monde entier est qu’un journaliste pauvre est un danger pour lui-même, pour l’opinion publique, pour la Société, pour les Institutions avec lesquel-les il est en contact.Pour prétendre donner l’information de crédi-bilité, le journaliste doit en avoir le Statut, et la Qualité. Le droit à l’information se comprend ainsi. Sinon c’est faire usage de slogan et cela ne m’inté-resse pas. Personnellement, j’ai toujours appelé à la mise en commun des moyens, à la mutualisation des moyens. C’est la seule façon pour le secteur de s’en sortir. Mais ceci m’éloigne de ma mission comme Ministre gestion-naire des Fréquences. à ce propos, j’ai reçu un texto sous forme d’alerte de l’OnG JED parlant de décision sans humanité, et une déclaration de l’OnG OMEC recon-naissant le bien-fondé de la décision et appelant le Ministre à faire montre d’écoute. C’est du moins ce que j’ai compris. Tout ceci me paraît valable.Je viens de vous dire que j’ai été et je reste à l’écoute. Sur cette ques-tion de défaut de paie-ment des droits dus au Trésor par nos chaînes, en 2012, j’ai réuni des

conférences de presse, en juin (le 27), en août (le 17), en septembre (le 19), en octobre (le 4).Au début, j’avais accordé un moratoire de deux semaines; j’ai attendu, j’ai attendu, j’ai attendu et c’est seulement la semaine dernière que j’ai communiqué ma déci-sion. Si ce n’est pas ça être à l’écoute, nous de-vons apprendre à parler autrement.En juin 2012, l’audio-visuel privé devait au total au Trésor public 1,210.580 million de dollars.Si mon action a permis à certaines chaînes de négocier un échelonne-ment, puis un deuxième, puis un troisième sou-vent guère honoré et permis au Trésor d’enre-gistrer quelque 303.045 dollars - ce qui m’amène à féliciter ces médias - la situation des arriérés s’est malheureusement depuis fortement dégra-dée.Madame la Secrétaire Générale du Ministère des PT&NTIC va tout à l’heure vous aider à saisir l’importance des sommes dues par le secteur. Je voudrais vous informer qu’au sein du Gouvernement, chaque Ministre a une feuille de route et la mienne, comme service d’as-siette de l’état, porteur de croissance, consiste à collecter des taxes et redevances dues à l’état.Il m’est demandé par le Gouvernement d’assurer la gestion du spectre des fréquences, la fréquence est une ressource rare

appartenant au seul état à qui j’ai des comptes à rendre et au Parlement devant qui le Gouverne-ment a pris des engage-ments.Cette ressource ne peut en aucune manière être dilapidée. Ce sont ces fonds géné-rés par la vente des fré-quences qui aident à faire reculer la pauvreté dans notre pays, en aidant à investir dans des secteurs sociaux notamment pour venir en aide à nos com-patriotes indigents.En clair c’est cet argent provenant de la vente ou location des fréquen-ces qui permet à l’état de payer le policier, le soldat, d’aider nos com-patriotes vulnérables via le Ministère des Affaires sociales.Si l’état ne lève pas l’impôt ou le lève de manière inappropriée, il ne saura rien redistribuer puisque nos budgets ne seront jamais à la hauteur d’un grand pays appelé au statut d’émergence.C’est pour cela qu’on dit que payer son impôt est un acte citoyen et d’amour pour la Patrie et que ceux qui ne veulent pas se mettre en ordre, en l’espèce, avec l’état sont indexés, bannis par la Société et durement traités car ce crime - car ç’en est un - empêche l’état de remplir ses mis-sions régaliennes.Voyez ce qui se passe en France avec ces milliar-daires qui fuient le pays pour fuir le fisc. La Société leur réserve opprobre et mépris. L’état a mission de faire de l’espace et attend des entreprises qu’il agrée qu’elles opèrent en payant droits, taxes et redevances. Pour cela, il est demandé aux entre-prises de faire montre d’efficacité, d’être dans la compétitivité. Les fréquences retirées le restent et le resteront bien sûr.La décision est défini-tive, cela n’est point besoin de le dire.Il s’agit d’un premier lot.L’état doit agir. Les chaînes qui fonc-tionnent le font sur des fréquences qui ne leur appartiennent plus, et fonctionnent dans l’il-légalité. Ces fréquences vont être attribuées à d’autres candidats.Les chaînes qui fonction-nent dans l’illégalité cou-rent le risque de recevoir une visite d’huissier.Mais j’espère qu’elles nous éviteront cette situation.Je vous remercie.

Fait à Kinshasa, le 18 mars 2013

Tryphon Kin-kieyMulumba n

retrait des fréquences, le ministredes pt&NtiC met la pressionsur l’audiovisuel privé insolvable Elle est loin

de s’amé-liorer. La situation des chaînes

de radio-télévision privées laisse à désirer du point de vue de la DGraD (Direction générale des recettes administratives et do-maniales). aucun de ces médias n’avait ses comptes en règle vis-à-vis de la DGraD. Mis sous pression par ce service du mi-nistère des Finances qui qui désormais révoque toute de-mande de paiement échelonné - nombre de médias n’ayant pas respecté leurs engagements - le mi-nistère des pt&NtiC a annoncé le retrait des fréquences à neuf des chaînes, en atten-dant d’en compléter la liste. à la suite de réactions reçues des oNG JED et oMEC, le ministre tryphon Kin-kiey Mulumba en charge des postes, té-lécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la Communication s’est expliqué lundi 18 février dernier à son cabinet devant un groupe de journalistes. il a déclaré avoir mis plusieurs fois en de-meure ces médias, mi-ses en demeure restées sans suite.

La radio-télévision est une industrie culturelle, qui doit être rentable, efficace et, de ce fait, payer les droits et taxes dus au Trésor. Dr.

Page 21: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 11.

Communiqué de presse19 mars 2013

Rawbank lance des services bancaires complets en yuanRawbank, la plus grande banque de République Démocratique du Congo, propose des services bancaires complets en yuan à ses clients. Depuis ses débuts, il y a dix ans, Rawbank est devenue la principale banque de République Démocratique du Congo avec, au 31 décembre 2012, un total des dépôts de 496 millions d’USD et un total de l’actif de 671 millions d’USD. Cela représente une croissance de 31 % et 25 % respectivement par rapport à l’année précédente. Rawbank s’appuie sur un réseau en croissance d’agences et de guichets automatiques qui, avec l’adoption des dernières technologies, lui permet d’offrir un service à valeur ajoutée à sa clientèle en développement croissant. Les relations commerciales entre la RDC et la Chine croissent rapidement. Du côté des exportations, la Chine reste le principal consommateur des métaux et minéraux extraits en RDC. Du point de vue des importations en RDC, la Chine conserve des prix extrêmement concurrentiels et est donc devenue le principal partenaire commercial de la RDC. Offrir ces services bancaires à nos clients est en parfaite cohérence avec l’influence croissante qu’exerce la Chine non seulement en RDC mais dans toute l’Afrique.«Traditionnellement, les produits finis importés de Chine sont libellés en dollars. Les exportateurs basés en Chine affichent cependant de plus en plus leur volonté de facturer directement en RMB aux importateurs congolais, pour éliminer tout risque de change et réduire fortement le coût des transactions», déclare Thierry Taeymans, CEO de Rawbank. Cela s’applique également aux compagnies minières de RDC qui exportent vers la Chine. Pour la même raison, les importateurs chinois de métaux et de divers autres produits de base aspirent à établir en yuans des lettres de crédit au nom d’exportateurs établis en RDC.Rawbank, première banque de RDC à proposer tous ses services en yuans, considère que fournir à sa clientèle cette possibilité supplémentaire est une saine opportunité. Les services compris dans cette offre incluent l’ouverture d’un compte en RMB, l’achat et la vente de RMB, les transferts internationaux de RMB, le prêt de RMB et l’assurance relative à des lettres de crédit en RMB, tant à l’importation qu’à l’exportation. Notre partenaire pour la liquidation de toutes les transactions transfrontalières en yuan est la Bank of China (BOC). En 2012, le montant des liquidations transfrontalières en RMB de la BOC a atteint 2,46 milliards de RMB, sa part de marché restant la première du secteur. En s’appuyant pleinement sur ses avantages uniques en tant que

banque de compensation, correspondant bancaire pour une compensation de premier ordre, mais aussi comme banque de compensation locale active à l’international, la BOC a assuré un service de compensation global efficace et pratique pour ses institutions financières clientes.La stratégie de croissance de Rawbank repose sur l’innovation continue en matière de services et sur les meilleurs niveaux de prestation de leur catégorie, ce qui renforce la loyauté de la clientèle envers notre institution. Ce dernier service ajouté à notre gamme de premier plan réaffirme notre engagement à offrir à nos clients des produits et services de pointe, le tout en participant à la modernisation des services bancaires en RDC.

À propos de Rawbank.Fondée en 2002, Rawbank SARL est une institution financière privée aujourd’hui reconnue comme la plus grande institution bancaire de RDC en termes d’actifs totaux. Elle possède une licence bancaire universelle et offre une large gamme de services financiers couvrant un vaste éventail de groupes de clients : commerces de détail, PME, grandes entreprises, clients privés et institutions. La banque dispose dans le monde d’un réseau étendu de correspondants bancaires, afin de faciliter pour ses clients les opérations commerciales à l’étranger. En RDC, elle possède un réseau de 43 agences, complété par 50 guichets automatiques et plus de 400 terminaux dans des points de vente. Il s’agit du principal franchisé de MoneyGram International en RDC. Rawbank est membre principal de Mastercard et Visa. Pour soutenir davantage encore sa clientèle de PME, Rawbank reste la seule banque de RDC à avoir conclu des contrats de financement avec l’IFC (International Finance Corporation), la BEI (Banque Européenne d’Investissement) et l’AfD (Proparco). Rawbank a aussi reçu en 2009, 2010 et 2011 le prix de la meilleure banque de RDC remis par «The Banker», une publication du Financial Times. Au 31 décembre 2012, le capital total de Rawbank s’élevait à 86,29 millions d’USD, le total de son bilan à 671 millions d’USD, les dépôts de ses clients à 496 millions d’USD et son portefeuille de prêts à 230 millions d’USD. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.rawbank.cd.

Pour en savoir plus:RAWBANK, Marketing and Communications Director,Mustafa Rawji, Membre du Comité exécutif [email protected]

Page 22: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 14.

notes de conjoncture économique |

L’engouement se poursuit sur le marché monétaire

pLaN DE tréSorEriE DE La BCC (EN MiLLioNS DE CDF)

rubriques prév. Jan réal. Jan taux d’exéc en % Ecart prév. Fév. réal. Fév. taux d’exéc

en %

Encaissements 15.127 17.294 114 2.167 16.722 13.907 83

Dép. BCC Entreprise 12.110 13.730 113 1.620 12.607 9502 75

Charges courantes 11.359 10.528 93 -831 11.745 9.145 78

Dép. d’investiss. 751 3.202 426 2.451 862 357 41

résultat BCC Entrep. 3.017 3.564 118 547 4.115 4.405 107

Dép./ Pol mon et Int Gén. 3.563 2.738 77 -825 4.115 4.416 107

Chges d’expl. mon. 2.877 1.332 46 -1.545 3.013 3.043 101

Chrges d’exploit banc. 646 931 144 285 665 663 100

Autres chges/intér. Publ. 40 475 1.188 435 437 710 162

Débours à récuperer . - -137 48 -169

TVA 285 - - -285 285 - -

ii. Décaissements 15.127 17.161 113 2.034 16.722 13.749 82

iii. Solde - 133 - - - 157

ont reculé de 3,02 % en janvier 2013 alors qu’ils avaient augmenté de 33,14 % en 2012. - Les dépôts à terme ont reculé de 8,46 %. - Le recul de ces dépôts a concerné davantage les monnaies étrangères (3,29 %) que la monnaie natio-nale (1,28 %). Cette situation s’expli-querait notamment par les retraits effectués au début de l’année1 après d’im-portantes dépenses liées aux festivités de fin d’an-née dans un contexte de reconstitution des stocks par les opérateurs écono-miques. La lecture du tableau ci-dessus permet de noter: Augmentation du crédit à la clientèle en terme réel de +21,5 millions en en janvier 2013 contre +374,5 millions de USD pour toute l’année 2013 ; - Cette augmentation est localisée au niveau du crédit en devises qui s’est accrue de 2,41 % alors que la partie en CDF, qui s’était accrue de 41,1 % en 2012 a connu un recul de 9,6 % au cours du mois de janvier; - Les crédits ont été da-vantage accordés aux en-treprises privées, même si l’accroissement important est observé au niveau de l’administration publique.

Evaluation des objectifs de la politique monétaireTous les objectifs de la politique monétaire sont sous contrôle. La base monétaire au sens strict et la masse monétaire hors provisions et dépôts en devises sont en dessous de leurs cibles respectives en raison de 49,5 et de 101,1 milliards de CDF.

hypothèsesdes politiques.

Politique monétaire w Taux directeur: il a été ramené à 3 % le 28 février 2013. w BTR: Encourager la res-tructuration provoquée par la contrainte du marché en faveur de la maturité de 28 jours. w Coefficient de réserve obligatoire: le maintenir à 7,0 % en attendant l’abou-tissement des études sur la révision à la baisse et la discrimination du coeffi-cient suivant les monnaies de dépôt. w Prévision de la liquidité: optimiser les outils et la méthodologie utilisés en vue de réduire à l’opti-mum les écarts constatés au niveau des objectifs opératoire et intermé-diaire.

Politique de change S’en tenir scrupuleu-sement au benchmark actuel, compte tenu des pressions à la baisse en-registrées au niveau du matelas des devises.

Politique budgétaire w Renforcer la transpa-rence dans l’exécution du plan d’engagement en vue d’une meilleure pré-visibilité de l’impact de la position du Trésor sur la liquidité globale de l’éco-nomie; w Poursuivre l’exécution des opérations financières de l’Etat suivant le Plan de Trésorerie du secteur public.

% et 2,1 % respectivement par rapport à fin décembre 2012. Cette contraction de l’offre de la monnaie tient à la baisse concomitante des Avoirs extérieurs Nets (2,3 %) et (2,3 %) ainsi que des Avoirs Intérieurs Nets (9,8%) et (5,8 %).

w Evolution des avoirs libres des banques Au 28 février 2013, le compte courant des banques a totalisé 183,9 milliards de CDF contre 232,1 milliards de CDF une semaine auparavant. La moyenne des réserves obligatoires notifiée aux banques pour ta période du 15 février au 15 mars 2013 se chiffre à 152,7 milliards de CDF.

w Evolution de l’encaisse monétaire;

Au 27 février, les émis-sions nettes cumulées se sont établies à 36,7 mil-lions de CDF. Le total des billets recyclés s’est établi à 182,3 milliards de CDF contre 79,8 milliards et 153,8 milliards de CDF respectivement à la pé-riode correspondante de 2011 et 2012. Cette situation appelée à se consolider dans le futur devra permettre à la BCC d’améliorer la qualité de la circulation fiduciaire. Il s’agit des impacts des investissements opérés par l’Institut d’Emission en vue de la modernisation de la Direction de la Tré-sorerie.

Comportement des facteurs de la liquidité bancaire La situation monétaire provisoire de la Banque Centrale indique que les facteurs de la liquidité bancaire au 27 février 2013 ont induit une ponc-tion nette de 24,2 mil-liards de CDF contre une injection programmée de 33,8 milliards. Cet écart de 58,0 mHliards est imputable à une contraction des crédits intérieurs, sous l’action du Crédit net à l’Etat.

w Evolution des facteurs autonomes Les facteurs autonomes ont ponctionné 25,1 mil-liards de CDF contre une injection programmée de 78,6 milliards de CDF à fin février. Cette situation s’explique par une dégra-dation des Avoirs Exté-rieurs Nets.

w Evolution des facteurs institutionnels Les instruments de politi-que monétaire ont contri-bué à des ponctions de la liquidité d’un montant de 12,4 milliards de CDF. Cette évolution résulte de des ponctions réalisées par l’encours BTR 10,0 milliards de CDF; 2,4 mil-liards de CDF via la ré-serve obligatoire alors que le refinancement a injecté 13,3 milliards de CDF.

Dynamisme de l’activité bancaire Il peut être observé à travers l’évolution des dépôts et des crédits à la clientèle. L’analyse des dépôts de la clientèle des banques dégage les enseignements ci-après: - Les dépôts bancaires

stable.

w Volatilité des cours sur le marché des changes Dans l’ensemble, le taux de change en 2013 demeure moins volatile qu’en 2012.Cependant, en observant la variation journalière des taux interbancaire et parallèle, il ressort que le taux parallèle est plus stable que le taux indicatif lequel subit les fluctuations habituelles observées au niveau des marchés des changes à la suite des opérations d’ar-

bitrage qu’effectuent les banques entre les places de Lubumbashi et Kins-hasa.

w Budget en devises au 22 février 2013 L’exécution du budget en devise, au 27 février 2013, renseigne des recettes de 77,3 millions de USD et des dépenses de 61,3 millions d’où un excédent mensuel de 16,0 millions de USD. En cumul annuel, il s’ob-serve un déficit de 2,6 millions de USD contre un déficit prévisionnel de 20,1 millions. w Réserves internationales au 28 février 2013

Les réserves internatio-nales qui se chiffrent à 1.630,02 millions de USD au 28 février 2013 ont enregistré une légère baisse de 0,2 % par rap-port au mois passé. Ce niveau correspond à 9,32 semaines d’importation des biens et services.

Monnaie et crédit Marché monétaire Au 28 février 2013, les opérations interbancaires se sont chiffrées à 462,1 milliards de CDF contre 86,05 milliards à la pé-riode correspondante de 2012. Ces transactions se sont dénouées au taux moyen

pondéré de 1,6 %. Ainsi se poursuit l’en-gouement observé depuis décembre 2012 sur ce marché.

w Marché des titres BTR L’encours s’est situé à 110,0 milliards de CDF au 27 février, dégageant ainsi une ponction de 5,0 mil-liards de CDF par rapport à la semaine précédente. Le taux moyen pondéré du BTR à 7 jours s’est situé à 0,21 % venant de 0,17 %. En terme réel, la marge se situe à -0,536 point contre -0,542 point. Quant au taux directeur réel, sa marge de po-sitivité s’est établ1e à

2.3 points venant de 3,2 points consécutivement à la baisse nominale opé-rée en date du 28 février 2013.

Quant au coût financier hebdomadaire il s’est situé à 1,42 million CDF au 27 février 2013, contre plus de 447,2 millions à la période correspondante de 2012. En cumul, les char-ges s’établissent à 269,9 millions de CDF contre 3.982,59 millions pour la même période de 2012.

Evolution de l’offre de monnaie La Base et la masse moné-taire sont en recul de 8,0

éVoLUtioN DES opératioNS JoUrNaLièrES DE L’état EN 2013(en milliards de CDF)

300,00

250,00

200,00

150,00

100,00

50,00

-

-50,00

-100,00

-150,00

S1 S2 S3 S4 S5 S1 S2 S3 S4 S5 JaN13 JaN13 JaN13 JaN13 JaN13 FEV13 FEV13 FEV13 FEV13 FEV13

EFFEt paiE

rECEttES DEpENSES SoLDE

EFFEt paiE

0,60

-55,38

8,3334,72

-0,21

-95,79

-76,46

-94,44

-11,19

éVoLUtioN DU SoLDE DE trESorEriE DE La BCC EN 2013

S1 S2 S3 S4 S5 S1 S2 S3 S4 S5 S6

20.000

15.000

10.000

5.000

0

-5.000

-33-837

-1198

-3825

133-807

-2939 -33

1597136 254

ENCaiSSEMENtS DECaiSSEMENtS rESULtat

(suite de la page 13).

Page 23: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

notes de conjoncture économique |

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 12.

Notes de conjoncture économique

éVoLUtioN DES CoUrS DU pétroLE BrUt (LoNDrES Et NEw-YorK)

8000

6000

4000

200031/10/12 31/12/12 10/01/13 23/02/13 28/02/13

éVoLUtioN DU CoUrS DU CUiVrE

7818

Cuivre LME $/tm Seuil de rentabilité

3500 3500

7948 7915 817579258116 8168 6199

pays Emergents et en développement

production mondiale

réalisations 20126

5

4

3

2

1

0

projection 2013

pays avancés

3,6 3,5

1,5 1,4

5,6 5,5

EVoLUtioN DE La CroiSSaNCE MoNDiaLE (en %)

31/08/12 30/09/12 31/10/12 30/11/12 31/12/12 02/01/13 10/1/13 17/1/13 23/1 31/1 28/2

éVoLUtioN DU CoUrS DES proDUitS CéréaLiErS2000,001800,001600,001400,001200,001000,00800,00600,00400,00200,00

1767,00

Maïs Blé Soja

871,75

802,00

869,00 770,00

690,00

1459,00 1475,00

749,25 775,00 720,00

726,75 708,00

La croissance mondiale es-timée à 3,5 % en 2013

par le FMi au mois de janvier de l’année sous analyse face à une réalisation de 3,2 % en 2012 risquerait de subir les contrecoups de la falaise fiscale des Etats-Unis dont les effets au plan intérieur de ce pays pourraient se traduire par un recul du piB de 0,5 % en 2013.

à l’international. La croissance mondiale estimée à 3,5 % en 2013 par le FMI au mois de janvier de l’année sous analyse face à une réali-sation de 3,2 % en 2012 risquerait de subir les contrecoups de la falaise fiscale des Etats-unis dont les effets au plan intérieur de ce pays pourraient se traduire par un recul du PIB de 0,5 % en 2013.

Les marchés. La parité Euro-dollar s’est maintenue à 1,30. S’agis-sant des prix des matières premières, la tendance baissière observée ces der-niers jours, s’est poursui-vie au cours de la semaine sous analyse. Suite à la morosité des perspectives de l’envi-ronnement économique international, le cours du cuivre s’est replié à 7,825 USD alors qu’i1 avait atteint plus de 8.200 USD il y a quelques semaines. En ce qui concerne les produits pétroliers, le prix du baril s’est replié à USD 111,80 sur les marchés de Londres. Quant aux produits agri-coles, leurs cours sont globalement en baisse en raison des perspectives fa-vorables dans les grandes zones de production.

prix intérieurs. La variation hebdoma-daire de l’indice de prix au niveau national à la 4ème semaine de février affiche un taux d’inflation de 0,011 %. En cumul, le taux d’inflation atteint 0,141 %. En annualisé et en glissement annuel, les taux d’inflation ren-seignent respectivement 0,815 % et 0,746 %. Concernant le secteur extérieur, le marché de change au 01 mars 2013 demeure stable et le cours de change oscille autour de 919 CDF à l’interban-caire. Quant aux réserves internationales, elles ont atteint 1.630,02 millions de USD, soit 9,32 semai-nes d’importations des

biens et services. Sur le plan de la gestion des finances publiques, le solde mensuel provisoire du Trésor indique un défi-cit de 11 milliards de CDF pour le mois de février 2013. Cependant, au regard des recettes en pipe, un ex-cédent d’environ 30 mil-liards serait attendu, soit des excédents de près de 70 milliards en cumul.

Quant au plan de tréso-rerie de la BCC, il s’est soldé par un excédent de 0,13 milliard de CDF pour le mois de février, portant ainsi l’excédent cumulé à 0,29 milliards de CDF pour les deux premiers mois de l’année.

Dans le secteur monétaire. La Banque Centrale a pro-cédé en date du 28 février 2013 à la révision à la baisse de son taux direc-teur qui est passé de 4 % à 3 %. Le marché interban-caire reste actif et les opé-rations se sont dénouées au taux de 1,5 %. En ce qui concerne le marché de titres BTR, une ponction de la liquidité pour 15 milliards a été opérée par rapport à fin décembre 2012. L’encours se situe actuellement à 110 mil-liards de CDF au 27 fé-vrier 2013, le taux moyen pondéré nominal des BTR à 7 jours est passé de 0,17 % à 0,21 % d’une semaine à l’autre.

ENViroNNEMENt iNtErNatioNaL.

aperçu de l’économie mondiale. Bien que révisant à la baisse de 0,1 point de pourcentage les perspec-tives de croissance mon-diale et régionale pour 2013, le FMI estime que les facteurs à l’origine de la faiblesse de l’activité mondiale en 2012 de-vraient perdre de leur in-tensité et que la croissance mondiale devrait s’accélé-rer progressivement pour se situer à 3,5 %, soit une amélioration de 0,3 point

par rapport à l’année pré-cédente.

Evolution par pool géo-graphique.

Europe La Commission Euro-péenne a publié ses prévi-sions économiques pour l’année 2013. Il en ressort que la Zone euro entrera de nouveau en récession avec une baisse de 0,3 % du PIS. Toutefois, une améliora-tion graduelle ne devrait intervenir qu’au cours de l’année et bien plus en 2014. La reprise sera d’abord tirée par la de-mande extérieure qui sera relayée plus tard par la demande intérieure, prin-cipal moteur de la crois-sance en 2014. Ainsi, le chômage devrait s’aggraver en 2013 et dé-passer 12 % avec des pics de plus de 25 % en Espa-gne et en Grèce. Par ailleurs, contrairement aux autres pays de la Zone euro, l’Allemagne estime que les cours actuels de l’euro compris entre 1,30 et 1,40 dollar appartien-nent à la normalité dans l’histoire de l’euro et s’in-surge contre une politique active de taux de change.

Amérique Les républicains et dé-mocrates du Congrès américain n’ont pas réussi à s’entendre sur un plan de réduction des dépen-ses publiques. Ainsi, les coupes automatiques dans le budget américain vont démarrer à partir de ven-dredi 1er mars et devront amputer le budget des Etats-Unis de 85 milliards de dollars en 2013. Selon le FMI, ces coupes pèseront sur la croissance économique de ce pays qui devra connaître un recul de 0,5 point en 2013 et auront un impact sur l’économie mondiale. Au plan interne, des conséquences très larges sont envisagées: w Dans le secteur de la Santé, 30.000 enfants se-ront privés de services de

soins publics et plus de 370.000 personnes attein-tes de «désordres graves» n’auraient plus accès aux traitements adaptés, faute de fonds. w éducation: Le budget du programme Head Start qui fournit une éducation et un encadrement social aux enfants les plus démunis perdrait 406 millions de dollars et 70.000 enfants ne pourraient alors plus en bénéficier. w Transport aérien: La Fédéral Aviation Admi-nistration (FM) qui gère les contrôles du trafic aé-rien perdrait près de 620 millions de dollars, ce qui entraînerait des périodes de chômage technique pour les employés de cette administration. w Aide humanitaire: Une baisse probable de 200 millions de dollars de l’aide humanitaire ainsi plus de 400 millions de USD au titre des program-mes américains d’aide à la lutte contre le sida et la malnutrition dans le monde. w Système judiciaire: Le budget du département américain de la Justice devrait être allégé de quel-que 1,6 milliard de dol-lars. w La Défense américaine: L’armée américaine per-drait 17 milliards de dol-lars.

Asie Au Japon, les signes d’une amélioration conjonctu-relle se multiplient depuis l’arrivée du Gouverne-ment d’Abe. Les indica-teurs conjoncturels se sont redressés et les entreprises anticipent des politiques

CoUrS DES priNCipaUX proDUitS DE BaSE (2013)

rubrique 31-déc-12 30-janv 28-fév. Var. mens. (en %)

produits agricoles

Maïs (Cts/Boisseau) 690,3 740 720 -2,8

Blé ($/Tonne) 770,8 787,5 708 -9,4

Soja (Cts/Boisseau) 1.423,8 1.469,5 1.475,5 0,4

produits miniers

Cuivre USD/Tonne 7914,5 8.168,0 7.825 -4,2

produits énergétiques

Pétrole USD/baril

Londres 111,25 115,72 111,80 -3,3

macroéconomiques plus expansionnistes. La Chine estime que la reprise de la demande pourrait conduire très ra-pidement à des poussées inflationnistes. A cet effet, elle recom-mande une attention particulière aux effets du changement des antici-pations des prix futurs et réaffirme le contrôle sur la spéculation et les investis-sements dans le secteur de l’immobilier.

Afrique La croissance des écono-mies africaines devrait demeurer robuste, autour de 5,25 % et 5,8 % pour l’Afrique subsaharienne en 2013 contre 4,8 % en 2012. Cependant, le manque de vigueur de l’activité dans les pays avancés constitue un risque pour ces écono-mies trop dépendantes des exportateurs de produits de base. Pour maintenir et consolider la résilience des économies africaines, ces dernières doivent (i) accélérer la transforma-tion et la diversification économique, (ii) investir dans l’infrastructure, (iii) édifier des institutions plus solides, en améliorant la gouvernance et la trans-parence et en créant un meilleur environnement pour les entreprises. C’est dans le cadre de la mise en œuvre de cette feuille de route que la Commission de l’Union Africaine en partenariat avec la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique or-ganise courant mars, le 3è congres des Economistes

Africains sur le Thème: «Industrialisation et émer-gence économique en Afrique».

Marchés des produits de base intéressant l’écono-mie congolaise.Comparativement au mois de janvier 2013, l’ensem-ble des cours des prin-cipaux produits de base ont évolués à la baisse au cours du mois de février.

produits alimentaires: Blé, Mais, Soja L’évolution mensuelle des cours de ces produits ali-mentaires fait apparaitre des baisses de 2,8 %, 9,4 % respectivement pour le maïs et le blé. Cette situation est notamment attribuée aux perspectives d’accroissement de la pro-duction suite à 1a bonne pluviométrie observé dans les pays producteurs. En ce qui concerne le cours du soja, il s’observe une hausse de 0,4 % liée à la grève des dockers en Amérique du sud. En ce qui concerne par-ticulièrement le maïs et le blé, la baisse de leurs cours résulte de meilleures perspectives en autonome prochain annoncées par le Ministère Américain de l’Agriculture, suite à l’arrivée de précipitations sur les Grandes plaines des Etats-Unis» qui souf-fraient jusqu’ici de séche-resse.

produits miniers: le cuivre Le cours du cuivre s’est situé à 7.825 USD la tonne le 28 février 2013 contre 8.168,0 USD à la fin du mois de janvier, soit

une baisse de 4,2 %. Le repli du cours du cuivre tient notamment à l’aver-sion au risque sur les mar-chés consécutive à la dété-rioration des perspectives économiques mondiales. Au 28 février 2013, le prix du baril a baissé sur les marchés de Londres et de New York, il se situe respectivement à 111,8 USD et 91,89 alors qu’il se situait à 115,72 et 97,46 USD le mois précèdent. La baisse du cours du baril du pétrole s’inscrit dans un contexte carac-térisé par la morosité des indicateurs économiques en Europe comme aux Etats-Unis.

Marchés des devises Au 01 mars 2013, la parité Euro-dollar est demeurée à 1,30 sur fond des élec-tions qui plongent Italie dans l’incertitude politi-que.

répercussions possibles - En raison de l’intercon-nexion des économies, la faiblesse de la reprise dans les pays développés devrait affecter l’écono-mie congolaise via le (i) commerce (baisse de la demande des produits de base et donc des cours, (ii) baisse des transferts des non-résidents (dété-rioration de la position extérieure); recul des IDE(baisse des investis-sements) et des appuis et l’aide au développement.w La baisse des cours des produits alimentaires et pétroliers éloigne le spec-tre d’une inflation impor-tée.w Cependant la baisse des

110

90

70

5031/08/12 30/09/12 31/10/12 30/11/12 31/12/12 31/01 28/02

pétrole brut/New-Yorkpétrole brut/Londres Linéaire (pétrole brut/Londres)

114,85 112,78 111,41 115,72 111,8

96,64 92,11 86,4 88,43 91,2597,46

91,89

(suite en page 13).

Page 24: N°1220 | 1ère éd. LuNdi 25 mars … · pays du cuivre-cobalt. Des déclarations de type irrédentiste sont entendues de manière contrastée. Elles sont ... Les combattants Maï-Maï,

Le sOFT iNTerNaTiONaL | édiTiON NaTiONaLe | N° 1220 | PaGe 13

notes de conjoncture économique |

Les prévisions de croissance maintenuescours du cuivre, relance la problématique de la diver-sification de l’économie.

Conjoncture intérieure Secteur réel La production intérieure w taux d’activité En dépit de la reprise hésitante de l’économie mondiale, l’économie congolaise table sur une amélioration de l’activité économique de 8,2 %, soit

3,0 points de plus que la moyenne projetée pour l’Afrique. Cette croissance sera es-sentiellement impulsée par: (i) le dynamisme du secteur minier à travers l’évolution favorable des cours mondiaux et du vo-lume de production, (ii) du commerce de gros et de détail sous l’effet du secteur minier, (iii) des bâtiments et travaux pu-blics grâce à la poursuite des travaux de reconstruc-

tion en vue de la moderni-sation du pays.

w Le baromètre de conjoncture Les résultats du solde brut d’opinions pondérées du mois de février 2013 ren-seignent une progression, s’établissant à +27,4 % contre +12,2 % un mois auparavant. Cette évolution témoigne de la poursuite en 2013, du dynamisme qui a ca-ractérisé l’activité écono-

mique nationale en 2012.

w Analyse des soldes d’opinions par secteur d’activité économique La désagrégation du solde brut d’opinions des opéra-teurs économiques permet de noter ce qui suit: Dans le secteur des indus-tries manufacturières, la confiance des entrepre-neurs est attestée par le solde brut de leurs opi-nions pondéréesoqui est demeuré positif comme

au mois précédent. Ce-pendant, il apparaît un fléchissement de ce solde qui s’est situé à +13,2 % en février contre +16,9 % en janvier. Ce recul de l’optimisme de la part des entrepreneurs est expliqué par l’évolution des com-mandes reçues, lesquelles s’annoncent sensibtement en baisse par rapport au mois de décembre qui avait connu une forte demande des produits manufacturés (agro-ali-mentaires et textiles parti-culièrement) à la suite de la période des festivités de fin d’année. Dans tes industries extractives: {es miniers consolident leur optimisme comme l’attes-te le solde brut positif de leurs opinions pondérées qui est en augmentation. En effet, en février, les en-trepreneurs de ce secteur sont confiants à +39,1 %, quant à l’évolution favo-rable de la conjoncture, contre +12,0 % un mois plus tôt. Ce maintien de la confian-ce est expliqué par (i) la tendance haussière des cours des matières pre-mières (produits miniers) sur (es marchés interna-tionaux, (ii) la perspective de paix à l’Est du pays et (iii) la conférence sur la transparence dans le secteur minier tenue à Lubumbashi. Quant au secteur de (a construction, il s’observe qu’en dépit du repli de la confiance des entrepreneurs de ce secteur au mois de janvier, ces derniers restent tout de même optimistes quant à l’évolution favorable de la conjoncture écono-mique au regard de leur solde d’opinions qui est positif. En effet, le solde brut d’opinions pondérées s’est replié à +13,0 %, revenant de +14,1 % un mois plus tôt. Ce fléchis-sement du solde d’opi-nions reflète l’attentisme qui caractérise (es maltres d’ceuvre de la branche de gros-ceuvres, dont les travaux de construction sur les différents chantiers tendent à se ralentir. En ce qui concerne le secteur des services, en dépit d»un léger fléchissement de la confiance noté en février, les opérateurs éco-nomiques restent confiants quant à l’évolution de la conjoncture. En effet, le solde brut d’opinions pondérées s’est situé à +7,6 % contre +8,7 % en janvier. Cet optimisme résulte de l’in-tensification des activités dans les branches de Poste & Télécommunications et Réparation, à ta suite de ta demande des services

de communications et du commerce électronique au moyen de nouvelles tech-nologies de l’information et des télécommunications qui s’annonce de plus en plus croissante.

Les prix intérieurs A la 4ème semaine de fé-vrier 2013, les prix sur le marché des biens et servi-ces demeurent stables. En effet, le taux d’infla-tion hebdomadaire a pro-gressé de 0,001 point, se situant à 0,011 % contre 0,010 % une semaine plus tôt. En cumul, l’inflation atteint 0,141 %, soit 0,815 % en annualisé et 0,742 % en glissement annuel contre une cible annuelle de 4 %. La moyenne mensuelle de l’inflation au mois de février 2013 atteint 0,017 % contre 0,014 % au mois de janvier. Parallèlement, sur la place Kinshasa, le taux d’infla-tion à la 4ème semaine du mois de février 2013 reste maintenu à 0,011 %. Il convient de noter que l’impact des chocs sur le rythme de formation des prix intérieurs est plus ressenti sur la place de Kinshasa qu’en provinces.

opérationsfinancières de l’état. Après s’être clôturé par un excédent de 34,7 milliards de CDF à fin janvier 2013, la situation provisoire du Compte Général du Trésor indique pour le mois de février un déficit de 11,1 milliards de CDF, résul-tant des recettes de 228,4 milliards et des dépenses de 239,6 milliards. En cumul annuel, la situation financière du Trésor af-ficherait un excédent de 23,5 milliards de CDF. Cependant en intégrant les recettes en pipeline, non encore comptabilisées, la situation du Trésor serait excédentaire d’environ 30 milliards de CDF pour le mois de février, ce qui porterait à près de 70 mil-liards l’excédent cumulé à fin février. Ce niveau de ressource reste en deçà du seuil de 150 milliards recomman-dé par la Troïka Stratégi-que comme disponible en début de mois à l’effet de rencontrer principalement la paie qui intervient dans la première quinzaine du mois. La hauteur des recettes a plus été influencée par les recettes fiscales avec 73,5 % dont 25,2 % de la DGI et 48,3 % de la DGDA. Les recettes non fiscales ont été de 26,4 % se rapportant respec-tivement à la DGRAD et

à la rubrique «pétroliers producteurs» pour 13,4 % et 9,7 %. Quant aux dépenses, les affectations ont été plus orientées vers les rému-nérations (43,2 %). Les autres rubriques des dé-penses en l’occurrence, celles urgentes et les ré-trocessions ainsi que les frais de fonctionnement n’ont bénéficié que de 24,2 %, 11,7%et 14,8 % chacune.

Le plan de trésoreriede la Banque Centrale Au 27 février 2013, le PTR provisoire dégage un excédent de trésorerie de 0,15 milliard de CDF résultant d’un niveau d’encaissements de 13,9 milliards de CDF et des décaissements de 13,7 milliards. A l’instar du mois de jan-vier et conformément à ses prévisions, la Banque entend rester en équilibre en février. Pour ce faire, l’encaissement de la tota-lité des montants prévus au titre de la redevance de contrôle de change et des profits sur les opérations de change permettront de rencontrer les dépenses non encore exécutées à ce jour. Au 27 février, les encais-sements ont totalisé 83,0 % des prévisions contre un taux d’exécution des dépenses de 82,0 %. Ces dernières se ventilent comme suit: 66,5 % pour les dépenses courantes, 32,1 % en faveur des dépenses de politique mo-nétaire et d’intérêt général ainsi que 2,6 % pour les dépenses d’investisse-ment. En tant qu’entreprise, le plan de trésorerie de la BCC a dégagé en février un excédent de 4,4 mil-liards de CDF, montant qui a été absorbé avec la prise en compte des dé-penses de politique moné-taire et d’intérêt général. En cumul, l’excédent atteint 0,29 milliards de CDF.

Le marché des changes. La stabilité continue à s’observer sur le marché de change. Au 01 mars 2013, le taux de change pour un dollar USD s’est situé à 919,20 CDF à l’interbancaire, 923,71 CDF au marché libre et 922,00 CDF au marché parallèle. Rapproché à la situation du mois d’avant, il se dégage des dépréciations respectives de 0,06 %, 0,16 % sur les deux pre-miers marchés. Le cours parallèle est demeuré

EVoLUtioN DU SoLDE BrUt D’opiNioNS EN 2013

2012 DéC.

2013

JaNViEr FéVriEr

Solde global brut 11,6 12,2 27,4

Industries manufacturières 29,8 16,9 13,2

Industries extractives 12,5 12,0 39,1

Construction 25,0 14,1 13,0

Services -38,4 8,7 7,6

EVoLUtioN DU taUX D’iNFLatioN hEBDoMaDairE 2012-2013

1ère sem.

2ème sem

3ème sem

4ème sem

5ème sem

cumul janvier

1ère sem

2ème sem

3ème sem

4ème sem

Taux d’inflation hebdomadaire 2012

1,84 1,20 -1,12 -0,32 -0,32 1,63 0,48 0,07 0,02 -0,07

Taux d’inflation hebdomadaire 2013

0,01 0,01 0,03 0,01 0,01 0,07 0,026 0,021 0,010 0,011

EVoLUtioN DE L’ENCaiSSE MoNétairE

rubrique Janvier Février Cumul/an

Prévisions émissions 18.000,00 19.000,00 37.000,00

Emissions = (A) 17.924,14 18.840,00 36.764,14

Destructions = (B) - - -

Emissions nettes (C)=(A)-(B) 17.924 14.18840,00 36.764,14 en%

Recyclage 116.240,09 66.101,88 182.341,97 100,00

dont au Siège 46.435,72 22.312,30 68.748,02 37,70

dont en provinces 69.804,37 43.789,58 113.593,95 62,30

EVoLUtioN DES FaCtEUrS aUtoNoMES Et iNStitUtioNNELS

Variation en milliards de CDF programmationflux au 26 février

Réalisation fluxréal. 26-fév-13 Ecart

1. Fact. autonomes (hors circul fiduc.) 78,6 -25,1 -103,7

a) AEN -3,7 -47,1 -43,4

b) AIN 82.3 22,0 -60,3

- Crédits intérieurs 101,0 125,3 24,3

* CNE 101,5 1165 15,0

* Créances sur BCM (RME) 0,1 13,5 13,4

* Créances sur secteur privé -0,6 -47 -4,1

- APN hors BTR -18,7 -103,3 -84,6

2. Fact. institutionnels -44,8 0,9 45,7

a. ponctions 60,1 12,4 -47,7

a) Encours BTR 47,9 10,0 -37,9

b) Réserve Obliqatoire 12,2 2,4 -9,8

injections 15,3 13,3 -2,0

c) Encours refinancement 15,3 13,3 -2,0

Fact.instit. Fact. auton. (a) 33.8 -24,2 -58,0

(+) injection; (-) ponction

Etat DES oBJECtiFS DE La poLitiQUE MoNétairE

iNStrUMENtS NiVEaU MarGES

Taux directeur 3% 2,25 points

Taux MP (BTR) 0,21 % -0,5 point (7jrs)

Coefficient de réserve obligatoire 7 %

oBJECtiFS DE poLitiQUE MoNétairE

Cible févr.13

réalisation févr. 2013 Ecart

Taux d’inflation cumulé annuel 1,85 0,141 -1,71

Base monét. sens strict (milliards CDF) 906,44 828,5 -101,1

M2 hors provisions et dépôts en devises (milliards CDF) (*)

891,57 842,0 -49,5

(suite de la page 12).

(suite en page 14).