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Ecole Française de Commerce international TRANSPORT MARITIME AU MAROC CONTRAINTE OU OPPORTUNITE LA COMPETITIVITE DE L’ECONOMIE NATIONALE Présenté et soutenu par : M lle Nadia BOUKAZZAR Sous la direction des Professeurs : Mr BENNANI SAMIR et Mr TAZI Membres du jury : Mme Anne de VERNEUIL Directrice de L’E.F.C.I

Nadia Boukazzar le mémoire de fin d'étude sur le transport maritime au maroc bOUKAZAR

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TRANSPORT MARITIMEAU MAROC

CONTRAINTE OU OPPORTUNITELA COMPETITIVITE DE L’ECONOMIE

NATIONALE

Présenté et soutenu par : Mlle Nadia BOUKAZZAR

Sous la direction des Professeurs : Mr BENNANI SAMIR et Mr TAZI Membres du jury  : Mme Anne de VERNEUIL Directrice de L’E.F.C.I

Mr Samir BENNANI  : Professeur, Directeur Pédagogique

Mr TAZI : professeur de transport international et gestion d’entreprise

Année universitaire 2011- 2012

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Au terme de ce travail, nous tenons à

remercier Tous ceux qui de prés ou de loin ont

contribué à La réussite de cette étude.

Nous tenons à remercier aussi Mme Anne DE

VERNEUIL, Directrice d’E.F.C.I, Mr SAMIR BENNANI,

Mr TAZI et tout le corps enseignants De L’E.F.C.I.

                                                                                                   

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A nos parents, qui ont consenti à notre bonheur, Les

plus grands sacrifices.

A nos frères et sœurs.

A tous nos amis qui nous ont soutenues.

A tous ceux –ci, nous dédions notre travail.

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INTRODUCTION GENERALE :CHAPITRE PRELIMINAIRE :

INTERET ET TECHNIQUE DU TRANSPORT. Pourquoi s’intéresser au transport international ?

A. Les raisons liés à la distribution. B. Les raisons commerciales.C. Les raisons techniques.D. Les raisons financières.E.  Les raisons douanières.F.  Les raisons économiques.

Les auxiliaires de transport.G.  Le personnel.H.  Les agents.I.  Les consignataires.J.  Les transitairesK. Les entreprises de manutentionsL.  La douane.

Les incoterms par mode de transport.M. Généralités.N. Classification des incoterms.

A. PREMIERE PARTIE :

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LE TRANSPORT INTERNATIONAL : Le cadre du transport international maritime.

A. L’organisation publique.                                                       B. L’organisation armatoriale.

LES ACTEURES DU TRANSPORT INTERNATIONAL MARITIME.A. Les armateurs.B. Les stevedores.

L’Exploitation en ligne régulière, la tarification et le contrat de transport.

A. Les techniques de transport.B. La tarification maritime.C. Les documents de transports.D. L’Affrètement et la charte partie.

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE.

B- DEUXIEME PARTIE : ETAT DES LIEUX DU SECTEUR DU TRANSPORT MARITIME au MAROC

Maroc : des ports plutôt spécialisésUn cadre juridique à mettre à niveau.  Marché national du transport maritime.

A. Un rôle vital pour l’économie nationalB. Un trafic en expansion du commerce extérieur.C. Un trafic commercial prépondérant. D. Un pavillon conforme aux normes internationales.E. Des tarifs non compétitifs.

CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE :CONCLUSION GENERALE.

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L’Espace   maritime   est   défini   comme   un   système géographique   dont   la   finalité   consiste   à   relier   les   espèces continentales.

Privilégié   des   échanges   internationaux   et   a   connu plusieurs   révolutions   pour   s’adapter   au   fil   du   temps   à l’évolution des échanges.

Il s’impose en tant qu’outil privilégié du développement du commerce international

Cet état de fait,  conjugué à l’internationalisation de ce secteur,   se   matérialise   depuis   quelques   années   par   des changements   concernant   la     propriété   et   la   gestion   des bateaux, l’établissement de nouveaux registres et l’évolution technologique.

La main- mise des pays industrialisés sur ce secteur n’est plus à démontrer, tant il est vrai qu’ils génèrent les deux tiers du transit maritime international. Toutefois, du fait de la forte dynamique   de   l’économie   chinoise,   l’Asie   tend   à   drainer progressivement   une   partie   significative   des   échanges internationaux.

Faible contributeur  à  l’industrie  mondiale du transport maritime, le Maroc a assisté au développement de ce secteur au   départ   dans   le   but   d’assurer   l’exportation   des   produits marocains   à   l’étranger,   notamment   des   phosphates.   Par   la suite, et en raison de l’accroissement des besoins d’échanges de     l’économie   locale,   le   système   portuaire  marocains   est devenu  le point de passage de quasi-  totalité du commerce extérieur national.

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Cinquante   ans   après   son   indépendance,   le   Maroc compte 11 ports maritimes dont la plupart se caractérise par leur   spécialisation.   Les  pouvoirs  publics  ont   jusqu'à  présent pris en charge intégralement  le financement des ports et leur gestion  .Toutefois,  pour  le  nouveau port  de Tanger,   l’état  à retenu un nouveau schéma, d’avantage orienté vers la gestion privée.

L’ensemble   des   ports   en   service   généré   en   2004   des transactions commerciales avec l’étranger de l’ordre de MAD 192MD pour  un   volume  globale  de  prés  de  62  millions  de tonnes

Dans ce contexte, la flotte marocaine, composée de 43 navires,  a   transporté  8,2Mt  en  2004,  établissant   le   taux  de participation du pavillon national aux échanges extérieurs du Maroc à moins de 13,5% pour un chiffre d’affaire cumulées de MAD 3,3 Md.

Cette faible contribution de la flotte nationale s’explique par   l’absence   de   taille   critique   pour   la   majorité   des intervenants domestiques face à des groupes  internationaux de grande envergure.

Conscients des faiblesses du secteur et des menaces qui peuvent   affecter   l’économie   nationale,   les   pouvoirs   publics sont en cours de réalisation d’une étude stratégique afin de recadrer   la   politique   de   développement   sectoriel   avec   les impératifs plus généraux du Maroc.

A   ce   titre,   toute   mise   à   inscrire   le   développement portuaire   dans   une   logique   de   ports   Hub   et   forcer   la modernisation de la flotte nationale à travers la réintroduction de mesures fiscales incitatives.

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CHAPITRE PRELIMINAIRE :                       

Intérêt et techniques du transport

(Exporter, c’est toujours transporter)    

Différentes raisons existent pour expliquer qu’une firme ne peut pas négliger les questions relatives à l’acheminement physique de ses ventes ou de ses achats.

D’autre part,  la connaissance et la maitrise des termes relatifs   au   transport   sont   indispensables   pour   assurer   un travail efficace.

    Dans cet ordre d’idées nous verrons :

                   L’intérêt du transport.                   Les auxiliaires de transport.                   Les incoterms par mode de transport.

    

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POURQUOI S’INTERESSER AU TRANSPORT INTERNATIONAL :

A. Les raisons liées à la distribution :

L’entreprise  doit  être  en mesure de  faire  parvenir   ses produits   à   destination   dans   le  meilleur   état   possible,   pour soigner son image de marque auprès de sa clientèle.

Il   faut   donc   tenir   compte   de   la   nature   des   produits transportés, des conditions climatiques et des infrastructures terrestres   du   pays   de   destination   et   des   éventuels   pays traversés, et du temps de séjour en dehors de toute protection contre les intempéries.

Enfin,   le  goût  de   transport  peut  variable  du  prix  d’un produit. En moyenne le coût du transport représente 15 à 25% du prix final tous produits et toutes destinations confondues.

Maîtriser   le   transport   permettra   à   l’exportateur   de choisir   ses   partenaires   assurant   l’acheminement   de   ses produits   pour   son   compte,   dans   des   conditions   définies contractuellement   et   au  moyen   de  matériels   de   transport reconnus   d’avance   comme   aptes   à   assurer   la   prestation requise.

B. Les raisons commerciales :

Trop  d’entreprises   calculent   leur  prix  de   vente  export CFR   ou   CIF   en   appliquant   arbitrairement   un   coefficient   de 1,05ou 1,10 par manque de connaissance sur le transport de leurs  produits.  Ceci   risque  de   les  amener  à  une  estimation faussée du prix à pratiquer.

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    C. Les raisons techniques :

Le mode de transport  choisi  engendre des contraintes supplémentaires dans les dimensions et le poids des produits. En cas de conteneurisation, notamment, il est avantageux que les  marchandises   remplissent   bien   le   conteneur,   sans   vide superflu, puisque le prix de transport est  identique quelle que soit la quantité de  marchandises transportées.

    D. Les raisons financières :

Le système de paiement par crédit documentaire repose sur la production en banque par l’exportateur de documents spécifiés   par   l’acheteur,   notamment   de   documents   de transport, dans un délai fixé.

    Les contrats de vente prévoient souvent des pénalités de retard en cas de livraison tardive des marchandises au port ou dans les entrepôts de l’acheteur.

       Une   bonne   prise   en   compte   des   impératifs   de transport permet d’éviter ces coûts. 

         Quand une entreprise réalise une vente refinancée par  un   crédit,   ou   facturée  en  devises,   le   risque  de   change existe  entre   la   signature  du contrat  et   la  date  de sortie du territoire douanier des marchandises. 

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Les raisons douanières :

Les régimes préférentiels ne sont utilisables qu’en cas de transport   direct,   tout   autre   choix   de   solution   de   transport entraîne l’importateur à des règles des droits de superflus.

E. Les raisons économiques :

     Les exportateurs sont toujours poussés à vendre selon des incoterms comprenant du transport entraînant une vente de transport.

    D’une manière identique, les importateurs sont incités à  acheter  selon des   incoterms de vente   (au départ)  et  cela pour la même raison.

     Cependant, ce n’est pas toujours possible : pour éviter toute sortie de devises,  les PVD et  les pays de l’EST exigent fréquemment  que   le   commerce  extérieur  de   leur  pays   soit transporté  par  des  navires,   avions  ou   camions  battant   leur pavillon, et assuré par des compagnies de même pays.

LES AUXILIAIRES DE TRANSPORTS :

F. Le personnel :

       L’exploitation   d’un   engin   de   commerce   exige   le concours   d’un   personnel   nombreux,   aussi   terrestre   que maritime,   l’équipage,   en   l’occurrence.   Son   rôle   s’est progressivement  atténué pour  se   limiter  finalement  au   seul acheminement de la marchandise et du navire.

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   Il   faut   donc   un   personnel   terrestre   qui   veillera   à l’établissement   de   toutes   les   formalités   administratives, commerciales et douanières.

G. Les agents :

Leur   rôle   est   de   recruter   le   fret   (marchandises   à transporter), d’établir le connaissement, de le signer, de faire embarquer   les   marchandises,   en   assurer   la   livraison,   de liquider   les   réclamations   et   toutes   les   questions administratives, de passer les contrats pour l’avitaillement de bord etc………

De   façon   générale,   l’agent   doit   régler   toutes   les difficultés qui peuvent se présenter tant du côté de la clientèle ou des assureurs.  

H. Les consignataires :

Il y a plusieurs approches : il peut être à la fois tout cela : 

Le consignataire, c’est le réceptionnaire  Le consignataire, c’est le représentant des réceptionnaires Le consignataire de la coque Le consignataire de la marchandise (de la cargaison)

I. Le transitaire :

C’est   une   personne   ou   une   entreprise  mandatée   par l’expéditeur   ou   le   destinataire   d’une  marchandise   qui   doit subir plusieurs transports successifs. Sa mission est d’organiser la liaison entre les différents transporteurs et d’assurer ainsi la continuité   du   transport,   ainsi   que   toutes   les   opérations administratives   connexes   s’y   rapportant,   règlementations 

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douanière, gestion administrative, et financière, du personnel, commerciale,   des   assurances,   des   litiges,   des   crédits documentaires, et de la représentation fiscale etc….

    J. Les entreprises de manutention :

  Les opérations d’embarquements et de débarquement sont effectuées au moyen d’engins de levage qui sont, soit à bord du navire, soit au port.

Généralement,   l’équipage,   n’intervient   pas   dans   ces opérations, ce sont des entreprises spécialisées pourvues d’un personnel   et   d’un   outillage   spécialisé   qui   effectuent   les opérations de manutention ou d’arrimage et de désarrimage pour   le   compte   de   l’armateur   ou   du   chargeur   ou   du réceptionnaire.

K. La douane :

C’est   un   organe   du   ministère   de   l’économie   et   des finances. Il  participe à la définition de la politique douanière nationale et en assume la mise en œuvre.

Cette administration n’a pas pour rôle unique la collecte de   fonds   pour   l’état,   mais   elle   contribue   également   au développement   économique   du   Maroc   à   travers   son intervention dans la promotion des investissements par le biais de la simplification des procédures douanières, la promotion des   régimes   économiques   en   douane   et   l’organisation efficiente des services douaniers.

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Elle veille aussi, à ce que les importations d’une même marchandise acquittent les mêmes droits et taxes quelque soit l’importateur ou le bureau douanier. C’est l’équipe fiscale qui implique   également   une   lutte   contre   la   contrebande   et   la fraude sous toutes ses formes.

Cette administration prête une attention particulière à la protection de  l’économie nationale à travers  la maîtrise des règles d’origine et la lutte contre le dumping.

LES INCOTERMS PAR MODE DE TRANSPORT :

M. Généralités     Avant d’envisager un transport de marchandises à l’international, il faut répondre à cette question importante : à quel moment les risques et les frais sont transférés à l’acheteur ?

En 1936, pour la première fois, la chambre de commerce internationale   (CCI),   située   à   Paris,   publie   sous   le   nom d’incoterms 1936 (International Commercial TERMS), une série de règles   internationales  pour  répondre à  cette question et l’interprétation des termes commerciaux les plus utilisés dans le commerce extérieur ( la dernière révision de’ ces règles date de 2000).

Ainsi,   en   se   référant   dans   leurs   contrats   à   l’un   des Incoterms   de   la   CCI,   L’acheteur   et   le   vendeur   réduisent l’incertitude   inhérente   à   toute   transaction   internationale : pratiques   commerciales   et   interprétations   différentes   d’un pays à l’autre, Ils précisent leurs responsabilités et obligations respectives pour la livraison de marchandises et les obligations documentaires du vendeur.

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Ainsi   les   INCOTERMS,   bien   que   facultatifs,   sont   des clauses standardisés et reconnues, qui permettent d’éviter les litiges   en   répartissant   clairement   entre   l’acheteur   et   le vendeur :

Les frais,   Les risques

De   plus,   ils   dissocient   la   question   du   transfert   de propriété,   Ce   dernier   restant   régi   par   la   loi   applicable   au contrat.

Concrètement,  dans un contrat de vente  international, les Incoterms vont clarifier les points suivants :

Situer   le   point   critique   du   transfert   des   risques   du vendeur   à   l’acheteur   dans   le   processus d’acheminement des marchandises ( risques de perte, dans   le   processus   d’acheminement   des marchandises( risques de perte, détérioration, vol des marchandises)   permettant   ainsi   à   celui   qui   supporte ces risques de prendre ses dispositions notamment en terme d’assurance ;

Indiquer qui du vendeur ou de l’acheteur doit souscrire le contrat de transport,

Répartir   entre   les   deux   les   frais   logistique   et administratifs aux différentes étapes du processus,

préciser qui prend en charge l’emballage, le marquage, les opérations de manutention, de chargements et de déchargement des marchandises ou  l’empotage et   le 

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dépotage   des   conteneurs   ainsi   que   les   opérations d’inspection,

Fixer   les   obligations   respectives   pour l’accomplissement  des   formalités  d’exportation et/ou d’importation ainsi que la fourniture des documents. Il existe   13   Incoterms   retenus   par   la   CCI,(codification originale   anglaise   sur   3   lettres,   ex :   FOB)   plus   une localisation précise ex :< FOB Le Havre .

N. Classification des incoterms :

Classement par degré croissant d’obligations pour le vendeur :CFR: Cost and Freight.          Named port of destination  

CPT: Carriage Paid To. .          Named place of destination

CIF: Cost, Insurance, Freight….         Named port of destination

CIP: Carriage and Insurance Paid to…..         Named place of destination

DAF: Delivered At Frontier…          Named place 

DES: Delivered Ex Ship…          Named port of destination

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DEQ: Delivered Ex quay…           Named port of destination

DDU: Delivered duty unpaid….           Named place of destination

DDP: Delivered duty paid…          Named place of destination

               Classement des Incoterms ventilés par mode de transport et type de vente, départ ou arrivée :

TABLEAUX 14

TABLEAU SYNOPTIQUE DE LA REPARATION DES FRAIS PAR INCOTERM 2000 :

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Le transport international maritime :

Le cadre du Transport International Maritime :

Le   transport   international maritime   est   le   plus   ancien mode   de   transport   international,   le  moins   cher   et   le   plus important :  97% du  commerce  mondial  en  volume,  mais   sa croissance   est   faible :   5%   seulement,   et   elle   est   surtout poussée par la croissance du transport pétrolier et de charbon.

Le transport maritime a évalué :

1. Dans ses modes d’exploitation.

2. D’un point de vue technique.

3. En fonction des échanges                 internationaux

4. En fonction des pays armateurs.

Dans les modes d’exploitation, on est passé du tramping à   l’armement   de   lignes   régulières,   puis   au   service   port conteneurisé autour du monde.

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Le   tramping   ne   représente   plus   que   30%   du   fret maritime en valeur des échanges internationaux, contre 60% aux lignes régulières et 10% au service (tour du monde)

D’un   point   de   vue   technique,   la   spécialisation   des échanges   internationaux   a   entraîné   le   changement   de conception   de   navires   qui,   de   polyvalents   (cargos)   sont   – même   devenus   spécialités :   méthaniers,   pinardiers, pétroliers…

Les   échanges   internationaux   ont   été  marqués   par   la tendance des Etats à pétrolier à préférer vendre des produits transformés plutôt que des produits brut.

C. L’organisation publique.          

Dés 1946, la convention de Bruxelles a unifié certaines règles  en  matière  de  documents  de   transport  maritime.  En 1978, une nouvelle convention   dite (Régle de Humbourg) a été adoptée, mais n’est entrée en vigueur que le 1 novembre 1992.

Crée   en   1946,   l’OMI   (ORGANISATION   MARITIME INTERNATIONALE) est un organisme spécialisé de l’ONU, qui élabore   et   gère   des   conventions   internationales   (   SOLAS : Safety of life at Sea)

Dans   le  but  d’uniformisation,   la  CNUCED a   favorisé   la création  d’un  code  de   conduite  des   conférences  maritimes, adopté à Genève le 6 avril 1984.

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D. L’organisation armatoriale

Les consortiums :

Des armateurs se regroupent dans des organisations à but   commercial :   les   consortiums ;   mais   aujourd’hui   ces derniers   évoluent   vers   de   simples   accords   de   partage   des capacités sur des navires mis en commun :

Il existe 3 types :

Les consortiums à gestion commerciale décentralisée, ou seuls la comptabilité et l’exploitation sont regroupés.

Les consortiums semi intégrés ou le partage du service commercial   fait   en   zones   de   marketing,   le   parc   de conteneurs  étant  reparti entre  les  zones de marketing attribuées à chaque armement.

Les consortiums  intégrés,  ou  les noms des partenaires disparaissent derrière le sigle du groupement, qui est la doté de la personnalité morale.

Il   n’existe   seul   réseau   d’agences,   les   navires   sont (affrétés)   au   consortium   et   la   participation   aux   fruits   de l’expansion se fait au prorata du quota de chacun.

Les conférences maritimes :

La grande majorité des armateurs desservant une même ligne régulière se regroupe dans une conférence maritime.

L’objet minimum de chaque conférence est une entente de   fret,   l’application   de   taux   de   fret   uniformes   étant 

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obligatoire   et   une   pénalisation   ayant   lieu   en   cas   de   non-respect de cette obligation.

       Les armateurs hors conférence sont appelés outsiders), et les plus importants d’entre eux, comme Evergem, pèsent d’un poids important sur le calcul des taux de fret de la conférence, étant systématiquement 5% moins chers.

Les acteurs du transport international maritime.

A. Les armateurs.   Regroupés au sien de l’international shippers association (INSA), les armateurs possèdent l’usufruit des navires, dont ils vendent la capacité de transport.Les principaux armateurs mondiaux sont :

MAERSK (Danemark) SEALAND (USA) EVERGREEN (TAIWAN) NYK (NAVIX line Ltd : Japon),…

B. Les agents maritimes.

Aussi   « consignataire   du   navire ».   Toute   personne (physique ou morale) qui s’engage au nom du propriétaire, de l’affréteur, de l’exploitant d’un navire, ou du propriétaire de la cargaison,   à   fournir   certaines   prestations   (superviser l’affrètement   du   navire ;   recouvrer   le   fret ;   exécuter   les opérations   financières ;   organiser   l’arrivée,   les   services nécessaires lors du séjour au port et le départ du navire).

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C. Les stevedores :

Le stevedore charge et arrime, désarrime et décharge les marchandises, Il effectue également les opérations de prise ou mise des marchandises sous hangar ou sur terre-plein.

L’EXPLOITATION EN LIGNE REGULIERE, LA TARIFICATION ET LE CONTRAT DE TRANSPORT

A. Les techniques de transport.

Les armateurs peuvent posséder des navires     aptes à permettre des transports :

De   marchandises   conteneurisées   en   porte conteneurs.

En Roll on Roll off (RORO)

En RORO et en conteneurs.

De fret conventionnel.

B. La tarification maritime :

Les   Compagnies   de   transport   adoptent   des   règles   de tarification   aussi   variées   que   sont   les  modes   de   transport utilisés,   les   conditions   d’expédition,   les   caractéristiques physiques des marchandises ou encore les emballages utilisés. Il en ressort néanmoins 2 modes de tarification le plus souvent utilisés : le mode conventionnel et le mode forfait. A la suite 

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de la présentation de ces modes, sont expliqués les correctifs du fret maritime et la règle du «  payant pour » 

Le MODE CONVENTIONNEL :

Le mode de tarification conventionnel est utilisé pour les envois   de   groupage,   la   messagerie,   dès   lors   que   les marchandises sont présentées emballées individuellement ou en lots (caisses, sacs, cartons, palettes etc.)

Les compagnies de transport proposent alors des tarifs au   poids   brut   (marchandise   emballé)   appelés   également   le poids   réel   (exemple :   250.000   FCFA /   tonnes).   Ces   tarifs peuvent  être  proposés  par   tranches  de  poids  et  dégressifs. Dans   ce   cas,   le   coût  de   l’unité  payante  diminue   lorsque   le poids augmente.

Les marchandises dites  lourdes seront taxées au poids brut alors que les marchandises dites légères seront taxées au volume ramené au poids.

LE MODE FORFAIT (box rate)

Le   principe   de   taxation   au   forfait   est   utilisé   pour   les transports empotés en conteneurs FCL (Full container load) ou pour l’affrètement de véhicules routiers ou wagons Camrail.

Il s’agit pour les compagnies de taxer le transport « à la boîte » c'est-à-dire au conteneur ou au camion ou au wagon. Pratique   et   simple   à   calculer,   il   permet   de   comparer rapidement avec la concurrence.

Il   faut   néanmoins   tenir   compte   de   la   nature   des marchandises, de sa valeur et de son trajet.

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Lorsqu’il   s’agit   d’un   affrètement,   le   fret   de   base   se négocie en principe librement.

Ces   frets   ne   couvrent   jamais   le   chargement   et   le déchargement réalités aux frais et risques de l’affréteur.

De plus, il faudra quelques fois ajouter les frais liés à une immobilisation du bateau supérieure à ce qui est autorisé (le propriétaire   du   bateau   limite   en   effet   les   temps d’immobilisation du bateau à 24h une fois le chargement ou le déchargement effectué, ceci afin d’éviter que son bateau ne reste trop longtemps à quai par la faute de l’affréteur).

On appelle ce dédommagement des « surestaries »

Les correctifs :

Indépendamment   du   prix   affiché   dans   le   tarif   du transporteur,  celui-ci  peut  vous   faire  supporter  des  hausses conjoncturelles   dictées   par   des   événements   commerciaux, politiques ou économiques indépendants de sa  volonté.

Il vous appliquera alors des « correctifs » exprimés en % sur   le   fret   de   base.   Il   existe   une   liste   exhaustive   de   ces correctifs dont voici les 2 les plus utilisés :

BAF (bunker ajustement factor) : Corrige le fret de base par rapport à l’évolution du cours du baril de pétrole (principale source d’énergie du transport)

CAF (currency ad justement factor) : Corrige l’évolution de   la   devise   de   facturation   du   transport   (souvent exprimé en monnaies fortes).

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B- Les documents de transport :

1. Le connaissement maritime :

       Le   connaissement   maritime   est   un   document essentiel.   En   le   délivrant,   le   capitaine   d’un   navire,   ou   son agent,   reconnaît   avoir   reçu   les   marchandises   qui   y mentionnées   et   s’engage   à   les   transporter   aux   conditions convenues et à les délivrer à destination conformément aux instructions reçues moyennant le paiement du fret.

      Le connaissement est émis en exécution d’un contrat de   transport.   Il   donne   droit   à   la   délivrance   et   donc   à   la possession des marchandises à destination.

       Ainsi, s’il constitue le support matériel du contrat de transport, le connaissement est de plus un titre représentatif de la propriété des marchandises. 

    Le connaissement maritime peut être :

A ordre : transmissible par simple endos. C’est le cas le plus particulier dans le cadre du crédit documentaire ;

A   personne   dénommée :   le   document   devient   non négociable ;

On   bord :   il   atteste   le   chargement   effectif   de   la marchandise à la date de signature ; 

Reçu   pour   embarquement :   il   atteste   la   prise   en charge   de   la   marchandise   et   non   l’expédition définitive ;

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Net  de   réserves :   il   certifie  la  prise  en  charge  de   la marchandise en bon état apparent ;

Surchargé : des réserves portées par la compagnie sur la   quantité   ou   l’état   des   marchandises   chargées atténuent la responsabilité du transporteur.

Le connaissement maritime est établi  par  l’agent de la compagnie maritime.

Trois originaux sont émis par transport. 

2. La lettre de transport maritime(LTM)

La lettre de transport maritime(LTM), quant à elle, n’est pas un acte de possession.

Elle constitue uniquement le contrat de transport passé entre le chargeur et la ligne maritime et représente le reçu de ma marchandise.

Comme telle, elle se compare de préférence à la lettre de   voiture   internationale   (CMR)   et   à   la   lettre  de   transport aérien (LTA) : elle n’est, en effet, pas négociable.

Ce   document   a   été  mis   au   point   pour   permettre   au chargeur d’en communiquer les éléments au destinataire par télématique dés le chargement de la marchandise afin que ce dernier   puisse   immédiatement   prendre   toutes   dispositions nécessaires   pour   en   effectuer   le   dédouanement   et   la réception.

3. le document de transport multimodal

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Il s’agit d’un document de transport couvrant au moins deux modes de transport. On retrouve dans cette catégorie le connaissement   de   transport   combiné   ou   CTBL   (Combined Transport Bill of Lading)

Ce  document  couvre  des   transports   combinés  dont   la partie principale est maritime

C. L’AFFRETEMENT ET LA CHARTE PARTIE :

L’affrètement (tramping)

L’affrètement   ou   la   location   des   navires   à   temps   est pratiqué généralement par ces opérateurs (affréteurs) qui sont des   sociétés   multinationales   ou   des   firmes   de   négoce international  ayant  la possibilité et  le pouvoir  de remplir  un navire   dans   les   deux   sens   import   et   export   au   départ   de chaque port. 

En réunissant ces conditions,   l’affrètement à temps de navire   sur   une   longue   durée   pourra   générer   un   taux d’affrètement,   généralement   avantageux,   ce   qui   peut également constituer un moyen de sécurité dans l’hypothèse d’une évolution à la hausse du marché.

En revanche ceci peut s’ci peut s’avérer onéreux dans le cas où le taux baisse après la conclusion du contrat.

La   politique   en   matière   d’affrètement   varie considérablement d’une société à autre en fonction des divers paramètres :   la   politique   générale   de   l’entreprise,   son importance et sa structure, la part de l’affrètement dans son activité globale.

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LA CHARTE- PARTIE (« charter-parter»)

Ce   document   intervient   dans   le   cadre   d’un   contrat d’affrètement   (location   d’un   moyen   de   transport   pour   un voyage,   ou   pour   une   période   donnée   par   le   chargeur)   en transport maritime.

Elle énumère les obligations de chacune des parties.

     

       

        

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Le transport  maritime est  organisé non seulement par les   organismes   internationaux   tels   l’OMI   (Organisation Mondiale)  ou  la  CNUCED mais  aussi  par  consortiums et  des conférences maritimes.

Ce mode de transport s’organise autour des armateurs et leurs agents, les entreprises de manutention, les documents de transport étant le connaissement.

La   tarification   à   quant   à   elle   est   publiée   par   les conférences et les outsiders. 

 

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MAROC : Des ports plutôt spécialisés.

Point   de   passage   de   la   quasi-   totalité   du   commerce extérieur,   le   système  portuaire  Marocaine   joue   un   rôle   de premier plan dans la politique de développement économique du pays.

En effet, un port se voie allouer au moins trois missions :

D’abord, le développement par le commerce extérieur et intérieur   grâce   au   trafic   des   marchandises   à   des   prix compétitifs ;

Ensuite,   la   promotion   de   l’industrialisation   (industries liées au port ou à proximité de celui-ci) ;

Et  enfin,   la   contribution  à   l’aménagement  de   l’espace économique   et   territorial   pour   mieux   intégrer   l’activité économique et sociale s’y rapportant.

Grâce   aux   efforts   considérables   consentis   durant   les années 80 pour construire de nouveaux ports à Agadir, à Jorf Lasfar   et   par   la   suite   à   Tanger-MED-   et   agrandir   les   ports existants,   le   Maroc   dispose,   aujourd’hui   d’un   ensemble portuaire plus complet et mieux équilibré.

  Ainsi,   le Royaume totalise 11 ports maritimes répartis sur les côtes Atlantique et Méditerranéenne.

En  outre,   ces   infrastructures   se   caractérisent  par   leur spécialisation.   En   effet,   le   port   de   Mohammedia   est essentiellement   dédié   à   l’import   des   hydrocarbures,   tandis 

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que ceux de Jorf Lasfar, Safi et laâyoune assurent l’export du phosphate.

Avec  22,4  Mt,   le  port  de  Casablanca   incarne   la  plate-forme la plus engorgée en matière de trafic maritime. En 2004, elle   a   accueilli   32,0%   des   importations   et   41,9%   des exportations.

Parallèlement, l’essentiel du trafic passager transite par les ports de Nador et de Tanger ; alors que celui de Dakhla est principalement destiné à la pêche.

L’Etat   a   été   l’artisan  des   changements   survenus,   qu’il s’agisse de la programmation, du financement, de l’exécution du   financement   ou   encore   de   la   fourniture   des   services portuaires. De ce fait,  les ports marocains restent fortement ancrés dans l’économie publique.

L’impact   du   développement   des   transports  maritimes sur l’évolution des ports :

La   spécialisation,   la   tendance   au   gigantisme   pour l’acheminement des vracs et l’unitisation des charges pour le transport des marchandises générales ont eu de nombreuses conséquences   pour   les   ports   qui   ont   dû   s’adapter   pour aménager des installations conformes à ces transbordements.

Toutefois,   l’importance   des   infrastructures   et   la performance des équipements ne suffisent pas pour conférer à ces ports le dynamisme nécessaire leur permettant de remplir efficacement   leurs   rôles   dans   les   échanges   commerciaux internationaux.

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En effet, au-delà de la nécessité d’assurer aux ports une capacité dimensionnée pour accueillir l’ensemble des trafics, il est crucial de réduire les distances économiques qui séparent le marché national des marchés partenaires du Maroc.

Il est par conséquent primordial de diminuer le coût de l’Europe d’une tonne de marchandises à destination de cette zone.

A titre d’exemple, le transport en direction de l’Europe d’une tonne de marchandises constituées de produits textiles, de cuir  ou encore de  la pêche 8 coûte 10 fois  plus chère à partir de Casablanca  qu’au départ de Singapour.

De   ce   fait,   bien   que   les   produits  marocains   puissent présenter un avantage comparatif, le manque de compétitivité de la manutention portuaire grève fortement l’exportation des produits nationaux.

Organisation du secteur portuaire marocain :

L’organisation   actuelle   du   secteur   découle principalement des dispositions adoptées en 1984-1985 par la loi  6-48 et  les décret 2-86 et 8-44,  lesquels ont crée l’office d’exploitation des ports. Elle comprend les organes suivants :

MINISTERE DE L’EQUIPEMENT ET DES TRANSPORTS :

AU  MAROC,   l’état   intervient   dans   le   domaine   public portuaire  par   l’intermédiaire  d’une  administration  portuaire chargée   principalement   des   investissements   afférents   aux grands ouvrages.

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Placée   sous   l’égide   du   ministère   de   l’équipement   et   des transports, elle met en œuvre la politique du gouvernement selon   les   objectifs   du   secteur   (croissance   économique, réduction des inégalités régionales, création d’emplois, etc.). le Ministère intègre dans son giron la DIRECTION DES PORTS-DP- et   la   DIRECTION   DES   PORTS   DE   CASABLANCA   ET   DE MOHAMMEDIA-DPCM- : OFFICE D’EXPLOITATION DES PORTS-ODEP- :  Héritier  de   l’ancienne Régie  d’Acconage  du  Port  de Casablanca-RAPC-,   l’office  exerce  une  mission  de  gestion  et d’exploitation du domaine portuaire national.

Doté   d’une   autonomie   de   gestion   qui   lui   confère   un grand   pouvoir   d’initiative   (notamment   au   niveau   de   son budget),   l’ODEP œuvre pour   l’extension du rôle  commercial des   différentes   plates-formes   portuaires   réparties   sur l’ensemble du territoire marocain.  Ainsi,   l’ODEP assure deux missions auprès de tous les ports du royaume :

La gestion et à la maintenance des ports (maintenance de terre-plein, des voies de circulation, des voies ferrées et des différents   réseaux,   construction   et   maintenance   des bâtiments, des magasins et des ouvrages d’accostage, gestion des   gares   maritimes,   des   cales   de   halage,   des   bassins d’armement, du domaine public, etc.) ;

Les   activités   dites   commerciales   qui   englobent   la manutention, le magasinage des marchandises, le pilotage, le remorquage, l’armement, l’avitaillement en eau des navires, le pesage et location du matériel.

ENTREPRISE PORTUAIRE AUXILIAIRE, dont certains sont des filiales d’entreprises publiques :A priori, aucune place n’est explicitement réservée au privé,  mis à part   (i)   la concession 

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déjà   faite  à  des  compagnies   telles   la   société chérifienne de remorquage et d’assistance – SCRA-, le pilotage à Casablanca, et le stevedoring effectué par certains armements eux-mêmes.

La   loi  6-84  a   respecté   le  droit  des  entreprises  privées existantes sans  les remettre en cause, tout en élargissant  la contribution de l’ODEP aux nouveaux ports ;

AGENCE SPECIALE TANGER-MEDITERRANEE-TMSA- :

Crée   le   10   septembre   2002,   TMSA   est   une   Société Anonyme 

Direction   et   Conseil   Surveillance   disposant   des prérogatives   publiques   nécessaires   à   la   réalisation   et   à   la gestion du projet « Tanger Méditerranée », lequel ambitionne de développer économiquement et socialement la région Nord du Maroc.

Ce   plan   prévoit   la   construction   d’un   port   en   eaux profondes  pour  un   investissement  global  d’USD 1  Md.  A   la croisée  de  deux  grandes   routes  maritimes,   il   a   vocation de concurrencer   la  main   ports   de   l’Ouest   de   la  Méditerranée notamment Algésiras et Marseille.  

TMSA assure ainsi la maîtrise d’œuvre de l’ensemble des opérations   y   afférentes   (construction   et   aménagement   du port, agencement des zones franches, promotion commerciale du   port   Tanger  Med   et   des   zones   d’activité,   puis   prise   en charge de l’administration du domaine public de la zone et de l’autorité portuaire).

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Cette   agence   est   le   premier   concessionnaire   privé- auquel ont été attribué des tâches relevant de la Direction des ports.

PORT TANGER MED :

Le port Tanger Med est la pierre angulaire d’une plate-forme multimodale performante grâce à :

1. sa situation  stratégique sur le détroit de Gibraltar à la croisée des plus grandes routes maritimes ;

2. ses infrastructures de premier ordre ;

3. ses connections routières et autoroutières.

Intégré dans un circuit logistique international, il servira les   zones   franches   actuelles   et   futures   et   stimulera   la compétitivité des entreprises basées au Maroc.

Les principales activités portuaires sont octroyées à des opérateurs   de   renommée  mondiale   qui,   dans   le   cadre   de contrat de concession, investissent dans les superstructures et les   équipements   des   ports   et   fournissent   des   services   de qualité répondant aux normes internationales de sécurité et de sûreté à des coûts compétitifs.

Quant   à   la   réalisation   du   port,   elle   est   opérée   en combinant les techniques de digue à talus et celle de la digue en caissons permettant ainsi une meilleure protection contre les mers agitées,  une exploitation optimale de la surface du 

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bassin et la possibilité pour les navires d’accoster le long des jetées.

Les principales caractéristiques du port sont les suivants :

Une digue principale de 2056 ml dont la première partie de  936  m  de  digue  à   talus  entre  0  et   -20  mzh  et   la seconde   partie   de   1120   m   de   digue   en   caissons quadrilobés   fondés   sur   un   soubassement   en enrochements arasés à-20mzh,

Une digue secondaire de 586 ml dont  les profondeurs varient de 0 à-12 mzh,

Un  chenal  d’accès  de  300  m de   largeur   avec   fond  a-17mzh,

Un cercle d’évitage de 600m de diamètre avec fond a-16mzh,

Un plan d’eau de 100 Ha.

La gestion et le développement des activités portuaires sont   assurés   par   Tanger  Med   Port   Autorité.   « Le   premier terminal à conteneurs d’une capacité de 1,5 millions d’unités a été mis en service en juillet 2007.

L’ouverture   du   deuxième   terminal   à   conteneurs   est attendue à la fin de l’été 2008.

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DES TERMINAUX AUX MEILLEURS STANDARDS :

Tanger   Med,   le   premier   port   nouveau   à   avoir   été construit   par   l’homme   au   troisième   millénaire,   est   un complexe portuaire aux dimensions ambitieuses. Il vise à offrir à l’horizon 2015 une infrastructure permettant le traitement d’un trafic annuel de plus de 8 millions de conteneurs EVP, de 7 millions de passagers, de 700.000 camions, de 2 millions de tonnes d’hydrocarbures.

TERMINAUX A CONTENEUR :

Le complexe portuaire Tanger Med abrite 4 terminaux à conteneurs :

Le   premier   terminal,  mis   en   service   en   juillet   2007, comprend un linéaire de 800 m de quais et 40 ha de terre plein.

Ce   terminal   est   opéré   par   APM   Terminal,   branche terminal ère du groupe AP Mollé Marks dans le cadre d’une concession de 30 ans obtenue en 2005 par APMT en association avec AKWA Group (Maroc).

Le second terminal comprenant un linéaire de 812 m de quai et 38 ha de l’Le second terminal comprenant un linéaire de 812 m de quai et 38 ha de terre-plein, a été quant à lui attribué à un consortium constitué de l’opérateur   Eurogate-Contship   et   des   compagnies maritimes MSC et CMA-CGM, respectivement 2e  et 3e 

transporteur   mondial   de   conteneurs.   La   mise   en 

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service du deuxième terminal à conteneurs est prévue en août 2008.

Implanté dans l’enceinte du futur port Tanger Med II, le terminal à conteneurs 3 présentera un linéaire de quais de 1600 m. Ce terminal  disposera d’une capacité de trafic d’environ 3 millions de conteneurs EVP, qui sera essentiellement dédiée à MAERSK Line. La concession de ce terminal a été attribuée au groupement formé par MAERSK A/S, APM Terminal et AKWA Group.

Le terminal à conteneurs 4 faisant également partie de Tanger  Med   II,   est   un   terminal   de   type « Common User ».

Il présente un linéaire de quais de 1200 m lui offrant une capacité de plus de 2 millions de conteneurs EVP. La concession du terminal est attribuée au groupement formé   par   PSA   (Singapour),   Marsa   Maroc   et   SNI (Maroc).

PORT PASSAGERS ET ROULIERS :

Le   port   passagers   et   roulier   est   un   élément   clé   du dispositif   portuaire  de   Tanger  Med.  Appelé   à   accueillir   des millions de marocains et de visiteurs étrangers, le port Tanger Med verra la construction d’une gare maritime moderne qui prend  en   considération   la  modernisation  des   conditions  de voyage, le confort et la sécurité du passager.

D’une capacité nominale de 7 millions de passagers et de 700.000 camions, le port passagers et roulier intègre outre la 

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gare maritime un parc RoRo et TIR établis sur 25 ha de terre pleins, ainsi qu’une gare ferroviaire reliée à la gare maritime.

Ce terminal  est  destiné à  se  substituer  à  partir  de  fin 2009 à l’actuel port de Tanger.

TERMINAL A HYDROCARBURES :

Il  disposera d’installations dédiées à  la manutention et au stockage des produits raffinés. D’une capacité de 5 millions de tonnes par an. Il vise deux activités principales: le sautage des navires   en   escale,   l’importation   ou   le   cabotage   des produits raffinés pour la région du détroit. Ce terminal opéré par la société Horizon Terminales (E.A.U), dans le cadre d’une concession  en  association  avec   les   sociétés   IPG   (Koweit)  et Afriquia (Maroc) sera opérationnel à compter de fin 2009.

TERMINAL VRAC ET DIVERS :

Ce   terminal   sera   utilisé   principalement   pour l’importation   de   Marchandises   diverses   et   de   céréales.   Il captera   potentiellement   une   large   part   des   importations destinées à son hinterland direct et à la région Fès-Meknès.

TERMINAL A VEHICULES :

Ce terminal, dédié au chargement et au déchargement de véhicules, totalisera une capacité de traitement de 1 million 

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d’unités  par   an.   Cette   capacité   sera  en  partie  utilisée  pour l’exportation des véhicules produits par l’usine Renault-Nissan de   Mallousas.   Le   reste   de   la   capacité   sera   utilisée   pour l’activité  de  transbordement  de véhicules  visant  à  diriger   le port Tanger Med en hub régional pour les véhicules.

UN CADRE JURIDIQUE A METTRE A NIVEAU :

Le transport maritime est une activité internationale qui requiert   des  mesures   de   renforcement   de   la   sécurité   des opérations maritimes établies à l’échelle mondiale, plutôt que pour chaque pays séparément et unilatéralement.

En 1948,  une conférence convoquée par  l’organisation des Nations Unies-ONU-adopta la convention portant création de l’organisation internationale maritime-OMI-.

Depuis  1958,  date  de   son  entrée  en  vigueur,   l’OMI  a adopté une quarantaine de conventions et protocoles et plus de 800 recueils de règles, codes pollution et d’autres questions connexes.

Cette   émanation   de   l’ONU   dicte   ainsi   la   réglementation internationale qui est, ensuite, intégrée dans la législation des pays.

Au niveau national, le texte fondant l’action juridique de la marine marchande est le code de commerce maritime du 31 mars 1919 tel que modifié et complété et les textes pris pour son application.

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Toutefois, un projet de nouveau code a été élaboré et est en cours d’adoption.

Ce dernier porte sur la navigation maritime, l’armement et le transport maritime, les gens de mer, les évènements de mer,   les   assurances   et   ventes  maritimes,   la   protection   de l’environnement et la navigation de plaisance.

Les   autorités   maritimes   appliquent   actuellement l’ensemble   des   conventions   Internationales,   adoptées   par l’OMI et le BIT en matière de sécurité et sûreté maritime.

Ces   conventions   ont   été   Publiées  mais   n’ont   pas   été transposées   dans   la   législation  marocaine.   Ainsi,   en   ce   qui concerne l’état du pavillon et du port et sur la base du code de commerce  maritime et  du   code  disciplinaire  et  pénal  de   la marine marchande marocaine applique le droit international.

MARCHE NATIONAL DU TRANSPORT MARITIME :

En  2004,   le   volume  des  échanges   commerciaux  ayant transité par les ports marocains s’est élevé à 61,5 millions de tonnes   contre   57,5   millions   de   tonnes   trois   années auparavant.   Cette   évolution   positive   est   attribuable   à l’accroissement   aussi   bien   des   importations   que   des exportations qui enregistrent,  sur  la période 2001-2004,  des TCAM respectifs de +1,6% et +3,1%

En valeur, ces mêmes flux se sont accrus de 5,9% passant de MAD 204,3 Md à fin 2001 à MAD 242,7 Md en 2004. Cette progression est la conséquence directe d’une augmentation de plus de 8% de la valeur des marchandises importées.

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A noté également que 70% de ces échanges sont réalisés avec le continent européen.

Ainsi, le taux de participation de l’armement national au transport des échanges extérieurs du pays se fixe à 13,3% en 2004 contre 13,8% en 2003, 12,0% en 2002 et 10,5% en 2001.

Par   ailleurs,   le   chiffre   d’affaires   généré   par   la   flotte marocaine s’élève à plus de MAD 3,3 Md en 2004,  fixant  à 17,2%   sa   contribution   à   la   couverture   de   la   balance   de paiements.

1. Un rôle vital pour l’économie national :

Bordé de 3500 km de côtes et possédant deux façades maritimes,   le   royaume   est   largement   tributaire   du   trafic maritime dans   la  mesure où  il  assure 95% de ses  échanges extérieurs.

A   l’issue   de   l’exercice   2004,   les   transactions commerciales  avec   l’étranger  ont   totalisé  MAD 243 Md,  en hausse annuelle moyenne de 6,0% depuis l’année 2001.

2. Un trafic en expansion du commerce extérieur :

A plus de 56 Mt, le trafic commercial polarise, à fin 2003, 92,6% de   l’ensemble  du   trafic  portuaire,  Cette  tendance   se 

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consolide   au   31   mai   2004   puisqu’il   accapare   95,1%   de l’achalandage.

Preuve   de   l’ouverture   croissante   de   l’économie marocaine sur le commerce international, le trafic commercial tend à se dynamiser : de 45,8 Mt en 1997 il s’est élevé à 56,1 Mt en 2003 et à 61,5 Mt à fin 2004, marquant ainsi un TCAM de 22,5%

Par type de conditionnement,   le  vrac solide semble  le mode le plus usité pour le transport des marchandises. Avec près de 29 Mt en 2003, il polarise 51,6% des échanges. A fin mai 2004, le vrac solide a drainé 12,9 Mt sur un total de 25,0 Mt. Vient ensuite le vrac liquide qui  

Occupe  la  seconde place,  affichant  un achalandage de 14,8   Mt   en   2003   et   de   6,5   Mt   au   31   Mai   2004,   soit respectivement 26,4% et 26,0% du trafic commercial globale.

Pour sa part, le trafic conteneurs s’est élevé en 2003 à 4,6 Mt, en progression de 10,9% par rapport à 2002.

Ce trafic est partagé essentiellement entre les ports de Casablanca (87,8%), Tanger (4,8%) et Agadir (7,4%).

3. Un pavillon conforme aux normes internationales :

Depuis le 11 septembre 2001, de nouvelles mesures de sécurité ont été introduites à travers les normes ISPS11.

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A cette fin, les pouvoirs publics ont crée une commission nationale   composée   de   représentants   du   Ministère   de l’Equipement et du Transport, du Ministère de la Justice, de la Sûreté Nationale et de la Douane.

Cette commission nationale a donné  lieu à deux sous-comités, l’un planchant sur les questions de sûreté des ports (sous   la   direction   de   la   DPDPM)   et   l’autre   s’attelant   à   la problématique  de   la   sûreté  des   navires   (sous   l’égide  de   la direction de la marine marchande).

Après plusieurs réunions avec les armateurs, un plan de sûreté a été approuvé et mis en application. Ainsi, à partir du 1er  juillet 2004, la flotte marocaine est conforme aux normes ISPS.

L’Application de ces normes implique pour les pouvoirs publics un contrôle du pavillon national (dans le cadre du plan de   sécurité   des   navires)   et   d’avantage   de   rigueur   dans   le contrôle des ports et des flottes étrangères qui y accostent.

L’Application du plan de sûreté des ports 12, encours de mise   en  œuvre,   se   heurte   à   l’inefficacité   des  mesures   de contrôle  des   clandestins.  Cet  état  de   fait   constitue  donc   la première menace pour les navires battant pavillon marocain, d’autant  plus  que   les  charges  de   l’armateur   risquent  d’être plombées   par   une   amende   de   EUR600   par   clandestin découvert et par ne taxe de MAD80 par conteneur scanné.

4. Des tarifs non compétitifs :

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La compétitivité d’un port est généralement tributaire de ses   performances   techniques,   elles-mêmes   liées   à   ses infrastructures et ressources humaines, mais aussi, et surtout, de sa politique tarifaire.

La comparaison internationale des coûts de manutention des conteneurs 20 pieds et 40 pieds met en exergue la cherté du port de Casablanca.

En effet, le port marocain propose une manutention de MAD 1280 pour  les 20 pieds,  contre MAD 820 et MAD 750 pour ses homologues ivoiriens et sénégalais.

Dans   le   même   sillage,   la   manutention   des   40   pieds nécessite au Maroc un coût de MAD 2085, contre MAD 500  et Rotterdam.

Handicapés   par   leur   taille   dans   un   secteur   fortement capitalistique,   les   compagnies   de   transport   maritime marocaines restent également désavantagées par hausse des cours   des   hydrocarbures   et   par   les   tarifs   d’assurance exorbitants   face   à   des   grands   groupes   internationaux disposant d’une importante capacité de négociation avec les fournisseurs de pétrole et les assureurs.

Enfin,   la  qualité  des   ressources  humaines  est   toujours mise à l’index, la productivité du marin marocain étant l’une des plus faibles au monde en dépit  de conditions de travail (notamment au niveau du salaire) bien meilleures que celles dont bénéficient leurs homologues philippins, chinois ou grecs.

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Pour longtemps encore,  l’acheminement des marchandises continuera à privilégier prioritairement la voie maritime pour les Transport intercontinentaux. 

Cette affirmation se réfère à un raisonnement aussi simple que prosaïque : c’est la solution la plus rationnelle de par son coût et  de  par   les  possibilités  de   chargement  qu’elle  offre  pour   les opérateurs industriels et commerciaux.

Même les pays qui n’ont pas d’accès à la mer se trouvent dans   l’obligation   de   choisir   des   ports   d’attache   dans   les   pays voisins.

Cet état de fait dirige le transport maritime au secteur vital pour   le   développement   économique  de   tout   pays   à   travers   la facilitation de ses échanges extérieurs avec les fournisseurs et les clients de son économie.

De   facto,   sa   compétitivité   reste   étroitement   liée   à   la performance de son dispositif portuaire et au professionnalisme des armateurs qui y opèrent. 

Il en découle une exacerbation de la compétition entre les différents ports situés dans une même région ou même dans un même pays pour attirer le maximum de trafic de marchandises et accessoirement   de   passagers,   détenir   le   statut   de   port HINTERLAND 17 et se muer en des hubs régionaux.

De même, les armateurs se livrent bataille sur les ports de taille   internationale   pour   s’y   approprier   des   parts   de  marché importantes.

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Les   différentes   négociations   engagées   depuis   plus   de cinquante  ans  sous  l’égide  du GATT,  et  plus   récemment  de l’OMC,   ont   eu   pour   objectif   d’encourager   les   échanges internationaux de marchandises.

Ce   conclusion   d’accords   de   nature   multilatérale, notamment l’accord Général sur le Commerce International.

Ce  mouvement   de   libéralisation   a   crée   de   nouveaux besoins et devrait accélérer encore d’avantage le processus de privatisation des ports, notamment en promouvant le modèle de gestion déléguée.

Idem   pour   les   opérateurs   du   transport   maritime international, lesquels n’arrivent plus à satisfaire les demandes de   leurs   clients,   allongeant   de   plusieurs   mois   les   délais d’attente.

Cet   engorgement  ne   devrait   pas   se   relâcher   dans   les années   à   venir   du   moment   qu’il   restera   alimenté   par   la progression   du   commerce   international   dont   le   rythme d’évolution pourrait  être le double de celui  de la croissance économique mondiale.

Pour y remédier,   les armateurs  internationaux sont en cours   de   réalisation  d’importantes   extensions   de   capacités, sachant qu’en application des normes  ISPS,  plusieurs  cargos seraient interdits de navigation à l’horizon 2010.

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AGCS : Accord Général sur Le Commerce des services

BIT  : Bureau International Du travail

CDG  : Caisse de Dépôts et de gestion

DMM  : Direction de la Marine Marchande

DP  : Direction des Ports

DPCM  : Direction des Ports de Casablanca et de Mohammedia

DPDPM : Direction des Ports et du Domaine  Public Maritime

EUR  : Euro

GATT  : Général Agreement  On tarifs and Trade / 

                Accord Général sur  Les   tarifs   douaniers   et   de                 commerce

Km   : Kilomètre

M  : Million

MAD  : Dirham Marocain 

Md  : Milliard 

Mt  : Million de tonnes 

ND  : Non disponible

NS  : Non significatif

ODEP  : Office d’exploitation  des Ports 

OMI  : Organisation Maritime  Internationale

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OMC  : Organisation Mondiale du Commerce 

OMPIC :   Office   Marocain   de   la   Propriété   Intellectuelle   et 

                  Commerciale

ONU  : Organisation des Nations Unies

RAPC  : Régie d’Acconage du Port de Casablanca

SCRA  : Société Chérifienne de Remorquage et d’Assistance

TCAM  : Taux de croissance annuel moyen

TMSA  : Agence Spéciale Tanger-Méditerranée

Tx  : Tonneaux

USD  : Dollar Américain

PVD : Empruntant aux sciences de la nature la comparaison avec   un   organisme,   dire   d’un   pays   qu’il   est   en   voie   de développement   (PVD)   ou   en   ou   en   développement (PED)   revient   à   constater   qu’il   a   dépassé   un   certain     seuil critique  d’évolution  et   à   comparer   son   stade  de   croissance avec celui d’autres Pays. 

L’Appellation  est  principalement  utilisée  pour  désigner les pays en situation « Intermédiaire »,  plus développés que les   pays   les   moins   avancés,   pour   qui   le   pp   terme «sous-développé » Est plus exact, pour désigner la situation de pays qui stagnent voire régressent sur  le plan du développement économique et humain. Le terme, plus politiquement correct que « pays sous-développés », peut être utilisé pour désigner l’ensemble   des   pays   qui   ne   font   pas   partie   des   pays développés.

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SOLAS: (pour Safety Of life at  SAE, de son nom complet International  Convention for the safety of life at sea).  Est un taité  international  visant à définir différentes règles:  pour  la sauvegarde   de   la   vie   convention   s’applique   aux   navires   de tonnage supérieur où égal à 500 qui effectuent des voyages en eaux Internationales

OMI: Crée en 1948 sous le nom d’Organisation maritime consultative intergouvernementale (OMCI/IMCO)  l’Organisation maritime internationale est une institution spécialisée des nations unies et compte 167 Etats membres1  Son siège se situe à Londres.

Le bute de cette organisation :

Collaboration entre les états membres dans le domaine de la réglementation maritime.

Adoption de normes de sécurité.

Prévenir les pollutions du milieu marin par les navires et installations portuaires. 

Encourager   l’abandon   des  mesures   discriminatoires,   en vue de mettre les ressources des services maritimes à la disposition un commerce mondial sans discrimination.

ONU :   L’organisation des  nations unies  est  une organisation internationale dont les objectifs sont de faciliter la coopération dans   les   domaines   du   droit   international,   la   sécurité 

1 Depuis l’adhésion du Monténégro, le 10 octobre 2006.

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internationale,   le   développement   économique,   le   progrès social et les droits de l’homme. L’ONU est fondée en 1945 en remplacement   de   la   société   des   nations,   pour   stopper   les guerres entrent les pays et pour fournir une plate-forme pour le dialogue.

CNUCED :   Crée   en   1964   en   tant   que   mécanisme intergouvernemental  permanent,   la  CNUCED est   le  principal organe de l’assemblée des nations unies dans le domaine de commerce et de développement.

Principaux objectifs : aider les pays en développement à tirer   le   meilleur   parti   des   possibilités   de   commerce, l’investissement et de développement qui s’offrent à eux, et à s’intégrer de façon équitable dans l’économie mondiale. Elle est composée de 191 Membres. Son siège à Genève (Suisse)

INSA: International Shipper Association est une association à but  non   lucratif   dédiée   aux   chargeurs   et   transitaires  d’une activité commerciale, militaire et de gouvernement ménagers, les bagages non accompagnés, les produits de base et général. Leur but est de fournir à leurs membres avec les taux les plus bas (FCL et LCL) et de meilleur service pour la circulation des biens ménagers dans le monde en établissant le volume des réductions induites par les vendeurs ISA préféré.

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TECHNIQUES DE COMMERCE INTERNATIONALJ.M BENEMMAR (Collection TECHNIPLUS)

Croissance Economique, commerce et transport internationaux

Emile Bauchet

Echange et transport internationauxAndré VIGARIE

Le rôle du transport maritime dans le commerce International : ZAHROU Radouane       

Le commerce international R.SANDRETTO

           L’ECONOMISTE.

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(11/06/2008)   Signature   d’un   accord   de   coopération entre les bis pôles portuaires de Calais Douvres et de Tanger Med-Algésiras :

Tanger,   le   11   juin   2008 :   Les   autorités   portuaires d’Algésiras  Espagne,  de calais  France,  de Douvres Royaume-Uni et de Tanger Med ont conclu le 11 juin 2008 à Tanger un accord vise à inscrire ces deux bi pôles portuaires des détroits de   Gibraltar   et   du   Pas-de-Calais,   faisant   partie   des   plus importants ponts maritimes du monde, dans une dynamique d’échange d’expériences et des bonnes pratiques concernant les   trafics  de  passage  entre  deux   rives  de  personnes  et  de marchandises.

Les   échanges   visés   concernant   en   premier   lieu   les mesures  d’amélioration   continue  de   la  fluidité  du   trafic  de traversée des deux détroits,   impliquant autant  les questions relatives à la gestion des lignes maritimes et de l’exploitation portuaire que celles relatives à la facilitation portée à cet effet sur   la  mise en place et  l’exploitation des dispositifs   les plus appropriés de sûreté et de sécurité.

L’accord prévoit également des échanges d’expériences et de connaissances en matière de conception, de réalisation et   de   gestion   des   infrastructures   portuaires   ainsi   que   le partage   d’études   de   marché   et   d’analyses   marketing   qui pourraient conduire à des réflexions sur la mise en place de nouveaux   services   entre   les   deux   détroits   et   entre   les différents ports.

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Dans   le   cadre   de   cet   accord,   et   compte   tenu   de   la multiplicité des acteurs publics concernés, les quatre autorités portuaires chercheront à favoriser et faciliter l’implication des administrations  concernées  de   leurs  pays  dans   le  processus d’échange d’expériences visé.

L’Accord   de   cet   coopération   entre   les   deux   bis   pôles portuaires a été signé par M. Manuel Moron ledro, président de l’autorité portuaire de la baie d’Algésiras (APBA), M. Jean Marc Puisses seau, Président de la chambre de commerce et d’industrie de calais,  gestionnaire de la concession portuaire du port de calais (CCIC), M. HOWARD Holt, Head of corpo rate affaires du port de calais de Douvres (DHB) et M. SAID ELHADI, président   du   directoire   de   l’agence   spéciale   Tanger Méditerranée (TMSA) agissant en qualité d’autorité portuaire du port Tanger Med.

En 2007, le bi pôle calais- Douvres a vu transiter un trafic de 11,5 millions de passagers, de 2 millions de véhicules et de 1,85 millions de   poids lourds. Dans la même année, le trafic entre le port de Tanger et  les ports de la baie d’Algésiras a atteint 2,6 millions de passagers, 675.000 véhicules et 165.000 Poids lourds. Avec le transfert d’activité du port de TANGER au port Tanger Med, prévu à la mise en service du nouveau port passagers et roulier à partir de fin 2009, Ce trafic est appelé à connaître   un   accroissement   considérable   en   raison notamment   du   développement   des   zones   d’activités logistiques   et   industrielles   situées   dans   l’arrière-pays   de Tanger Med. La nouvelle infrastructure permettra, à terme, le traitement   d’un   trafic   annuel   de   plus   de   7   Millions   de passagers et de 700.000 camions.

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(10/04/2008)   Huit   portiques   de   classe « Super-Post Panamas » livrés au port Tanger Med ; Démarrage des activités du terminal 2 opéré par Euro gâté Tanger au couvrant de l’été 2008 ; Avancées significatives dans les processus de sélection de l’entreprise de construction :

Le port Tanger Med a reçu au courant du mois de mars 2008 Huit portiques à quai en provenance de Chine, portant ainsi à treize le nombre de portique à conteneurs installés au port.

La première livraison, qui a eu lieu le 23 mars 2008, a concernés  3  portiques  à   conteneurs,  mis   en   service  depuis juillet  2007 et  opéré par  APM Terminal  Tanger,  complétant ainsi   le  dispositif   des  équipements  de  quai   prévus  pour   ce terminal.

Les   cinq   autres  portiques,   arrivés   le   31  mars   2008,   a concerné   3   portiques   destinés   au   premier   terminal   à conteneurs, mis en cours de déchargement au second terminal à   conteneurs   opéré  par   la   société   Euro   gâte   Tanger.   Cette dernière confirme à cet égard l’entrée en service du terminal 2 au courant  de  l’été  2008.  Ce terminal  disposera  à  partir  de 2009 d’une capacité de 1,5 millions de conteneurs Equivalent-Vingt-Pieds(EVP).

Les portiques à quai en cours de réception font partie de la  nouvelle  génération de grues « Super-Post  Panamas.  Avec leurs   80  mètres   de   haut   et   145  mètres   d’envergures,   ces engins   de   1.700   TONNES   sont   conçus   pour   charger   et décharger   avec   de   hauts   niveaux   de   productivité   les   plus grands navires porte-conteneurs du monde.

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En outre, le port Tanger Med poursuit son programme de   développement   de   nouveaux   terminaux   à   conteneurs devant porter à terme sa capacité à plus de 8 millions d’EVP. Les  processus  de mise en concession des terminaux 3  et  4, faisant   partie   du   projet   Tanger   Med   et   présentant   des capacités respectives de 3 et 2 millions d’EVP, sont arrivés à un stade   avancé   et   devraient   aboutir   à   la   désignation   des attributaires à la fin du mois de mai 2008.

Afin   d’assurer   une  mise   en   service   de   ces   nouveaux terminaux   dés   fin   2012,   TMSA   avait   également   lancé   en octobre   2007   un   processus   visant   à   sélectionner   une entreprise   pour   la   construction « clés   en   main »   des infrastructures de Tanger Med II.  Deux soumissionnaires pré qualifiés ont déposé leurs offres en date du 9 avril 2008 :  le groupement   d’entreprises   Bouygues-Besix-Bymaro-Saipem-Somagec et l’entreprise China Harbour. L’Adjudicataire de ces travaux devrait être désigné avant fin juillet 2008. 

(14/02/2008) Avis d’Appel d’Offres international Ouvert pour la maîtrise d’œuvre des travaux de construction du port Tanger Med II et les Ouvrages Annexes :

L’Agence Spéciale Tanger Méditerranée (TMSA) procède à   des   extensions   du   complexe   portuaire   Tanger   Med, consistant en la réalisation d’un port spécialisé roulier et d’un nouveau  port   abritant  des   terminaux   à   conteneurs   (Tanger Med II). A cet effet, TMSA lance un appel d’offre international ouvert pour la maîtrise d’œuvre des travaux de construction de ces ouvrages. Cette maîtrise d’œuvre consiste à :

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Apporter   l’assistance   technique   au   Maîtrise   de l’ouvrage,   pendant   la   phase   de   sélection   des Entrepreneurs pour la réalisation des ouvrages.

Assurer   la   gestion   contractuelle   et   financière   des marchés  d’exécutions ; 

  Assurer   le   suivi   et   l’agrément   des   documents d’exécution remis par les  entreprises ;

Assurer   le  contrôle,   la   supervision  et   la   coordination des Travaux ;

Assurer la réception provisoire des travaux ;

Assister le Maître de l’ouvrage pour la mise en service et la préparation de l’exploitation des Ouvrages ;

Assister le maître de l’Ouvrage pendant la durée de la garantie et assurer la réception définitive des travaux.

Les   bureaux   d’ingénierie   intéressés   peuvent soumissionner seuls ou groupement. Les soumissionnaires ou les   chefs   de   file   de   groupements   soumissionnaires   devront répondre notamment aux critères ci-après : § Avoir réalisé un chiffre d’affaire moyen annuel au cours des 5 dernières années équivalent à   20 Millions € (vingt millions d’euro).  § Justifier d’au moins une référence en matière de maîtrise d’œuvre d’un grand chantier  de génie  civil  à   l’international,   réalisé  ou en cours de réalisation. Le cautionnement provisoire est fixé à la somme   de  MAD   1000   000,00   (un  million   de   dirhams)   Les dossiers d’appel d’offres peuvent être retirés des bureaux de TMSA à partir du 15 février 2008.

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Les dossiers de réponse devront parvenir à TMSA au plus tard  le 17 mars 2008 à 16 h, heure  locale GMT, à  l’adresse suivante :   Agence   Spéciale   Tanger   Méditerranée   TMSA Boulevard Twin Center 14ème étage Casablanca Maroc.

(09/04/2008) L’Agence Spéciale Tanger Méditerranée et l’autorité   Portuaire   de   Barcelone   signent   un   Accord   de Coopération :

Le Port Tanger Med et le Port de Barcelone ont conclu ce Mercredi 9 avril 2008 à Casablanca un Accord de coopération visant   principalement   à   encourager   et   promouvoir   le développement de trafic maritime entre  les deux ports et à œuvrer   en   faveur   de   l’installation  des   entreprises   dans   les zones d’activités implantées dans leurs hinterlands respectifs.

Le   port   de   Barcelone,   qui   s’appuie   sur   une   grande diversité de trafics (véhicules,  vrac,  conteneurs,  croisière)  et sur  la richesse de son hinterland, est  l’un des ports  les plus modernes et performants de  la Méditerranée de  l’OUEST.   Il constituera à cet effet un partenaire important du Port Tanger Med   dans   les   trafics   de   conteneurs,   véhicules   et   RORO, concrétisant ainsi leur complémentarité opérationnelle.

L’Accord a été signé en présence de M. José Montilla, président du gouvernement de la région de catalogne, de M. Salah Eddine Menouar, Ministre de l’économie et des finances, de M. Luis Planas, Ambassadeur d’Espagne au Maroc, et de M. Fouad Brini, Directeur Général de l’agence de promotion et de développement des provinces et préfectures du Nord, par M. SAID   ELHADI,   président   du   directoire   de   l’agence   spéciale Tanger Méditerranée TMSA et par M. Jordi Vals, président de 

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l’autorité  du port  de  Barcelone APB,  et  ce,  en marge de  la rencontre économique Maroc-Catalogue.

En application de cet accord, la société MEDHUB, filiale de TMSA en charge du développement et de l’exploitation de la  zone franche  logistique attenante au port  Tanger  Med,  a conclu  avec   la  société  CLISA,  filiale  d’APB,  un contrat  cadre prévoyant la prise en bail par CLISA de lots de terrains au sein de la zone, pour une superficie totale de 50.000 m2 sur une durée de 20 ans. CLISA développera sur ces terrains une offre d’entrepôts destinés à  l’installation d’entreprises catalanes à Tanger Med.

CLISA   est   un   opérateur   de   référence   en   Europe   de L’Ouest en matière d’exploitation de zones logistiques. Il opère une superficie totale de 3 millions de m2,  répartie dans  les régions   de   Barcelone,   Madrid,   Saragosse,   Toulouse   et Perpignan. La signature de ces accords s’inscrit dans le cadre du renforcement du partenariat économique entre le Maroc et l’Espagne.

(13/02/2008) Projet Tanger Med II : Mise en Concession du Terminal à conteneurs 4 :

A l’issue d’un appel d’offres restreint lancé le 31 juillet 2007, l’Agence Spécial Tanger Méditerrané(TMSA) a reçu, le 30 janvier 2008, les offres portant sur la concession du terminal à conteneurs 4.

Le   terminal   à   conteneurs   4  présentera  un   linéaire  de quai de 1.200 m à un tirant d’eau de 16m. Ce terminal, destiné aux   opérateurs   de   terminaux   portuaires   de   premier   plan, 

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disposera d’une capacité de trafic de 2 millions de conteneurs EVP.

Deux offres recevables au regard du règlement de l’appel d’offres ont été enregistrées : 

L’offre du groupement formé par APM Terminales   B.V Pays-Bas et AKWA Group S.A Maroc.

L’offre  du  groupement   formé par  PSA   (SINGAPOUR), MARSA MAROC (Maroc) et SNI (Maroc).

Soumissionnaires des négociations parallèles, en vue de désigner   l’attributaire  de  la  concession,  au cours  du second trimestre 2008. 

Pour   rappel,   les   offres   portant   sur   la   concession   du terminal   à   conteneurs   3,   d’une   capacité   de   3  millions   de janvier   2008   des   négociations   parallèles   avec   les   deux groupements Soumissionnaires en  lice constitués autour des armateurs CMA CGM (France) et MSC

(Suisse), d’une part, et MAERSK LINE (Danemark) d’autre part.

L’attribution de la concession de ce terminal est prévue également pour le second trimestre 2008.

Les terminaux à conteneurs 3 et 4, tous deux implantés dans   l’enceinte   du   futur   port   Tanger   Med   II,   viendront s’ajouter  aux terminaux à  conteneurs  1  et  2,  situés  dans  le premier bassin portuaire et respectivement concédés en 2005 et 2006.

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Le terminal 1 est opérationnel depuis le 27 juillet 2007 ; le second sera mis en service au cours de l’été 2008.

Ces quatre terminaux offriront ensemble une capacité de plus de 8 millions de conteneurs EVP, plaçant ainsi le complexe portuaire Tanger Med parmi 

Les   grandes   plateformes   de   transbordement   dans   le monde.

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PORT DE CASABLANCA, QUATRE PROJETS POUR FLUIDIFIER LA CIRCULATION :

Une   nouvelle   voie,   deux   ponts   et   une   connexion   à l’autoroute au menu,

Poids lourds : L’entrée et la sortie seront séparées.

Après   les   terminaux,   la   tarification   et   le   système   de contrôle,   c’est   au   tour   de   la   circulation   aux   environs   et   à l’intérieur du port de Casablanca d’être revue. Cet aspect de la réorganisation   portuaire   a   fait   l’objet   d’une   réunion   au sommet   à   la  wilaya   de   Casablanca   récemment.   Différentes solutions ont été présentées lors de cette rencontre. L’Agence nationale   des   ports   ANP,   acteur   central   du   plan   de décongestion durable, met l’accent sur trois grands projets.

Le premier concerne  la réalisation d’une nouvelle voie pour desservir le port, dite desserte nord. Le port Casablanca aura ainsi sa porte 6. Cette voie sera située à Ain Saba, près de la centrale de l’ONE et le boulevard Moulay Souleymane. La desserte nord sera exclusivement dédiée à la circulation des poids lourds ou, plus exactement, à leur entrée. La réalisation devra nécessiter entre 16 et 18 mois de travaux. « Le nom de l’entreprise   adjudicataire   sera   connu   dans   la   première quinzaine du mois de juillet », affirme-t-on auprès 

Le deuxième grand projet de desserte du port concerne la sortie des poids lourds. Celle-ci se de  opérée au niveau des portes 4 et 5.  Le pont actuel se trouvant à  leur niveau sera dédoublé.   L’Organisation  du   trafic   au  niveau  du   rond-point Cluny est le troisième projet. La rencontre entre les camions à destination   du   port   et   les   véhicules   de   tourisme   entrave 

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considérablement   la   circulation.   L’ANP   penche   sur   la possibilité de prévoir un pont au niveau de ce rond-point. Ce pont sera dédié aux véhicules légers.

Il   y   a   un   quatrième   projet,   probablement   le   plus structurant. Piloté par la ville, ce projet vise à relier le port de Casablanca à l’autoroute. Cette connexion sera opérée à partir de la voie nord. Plusieurs couloirs ont été identifiés. « le choix définitif   sera   arrêté   vers   la   fin   de   l’été »,   indique   un responsable proche du dossier.

Menés  à   terme,   ces  différents  projets  permettront  de rendre plus fluide la circulation vers et à l’intérieur du port de Casablanca.   Ces   mesures   viennent   compléter   le   dispositif arrêté au niveau de la feuille de route. Cette dernière a été mise   en   place   suite   à   l’exceptionnelle   congestion   du   port durant l’été mise 2007 (cf.www.leconomiste.com).

Parmi   les   autres   chantiers,   l’on   retrouve   la   mise   en service du terminal à containers de SOMAPORT, le concurrent de MARSA MAROC. Elle est prévue pour septembre prochain. La construction d’un troisième terminal puis d’un port à sec ZENATA est également dans la pipe.

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LE TRANSPORT MARITIME TOTALEMENT LIBERALISE D’ICI JUILLET 2007

La libéralisation totale de transport maritime est prévue d’ici fin juillet 2007. Pour baliser le terrain à ce processus, au demeurant   irréversible,   les   pouvoirs   publics   ont, dernièrement, peaufiné une étude stratégique afin de recadrer la  politique  de  développement   sectoriel   avec   les   impératifs plus généraux du Maroc. Logique comme démarche surtout si l’on sait que les échanges extérieurs nationaux dépendent du transport maritime à hauteur de 95%.

A cela s’ajoute le fait selon lequel la position du Maroc sur le marché international sera de plus en plus tributaire de l’état du secteur du transport maritime, sur la capacité de la flotte nationale  à  desservir   tous   les  marchés  du  monde.   La qualité   des   ports   du   Royaume   et   des   moyens d’Acheminement. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le challenge  risque de ne pas  être  aisé,   tant   il  est  vrai  que  le secteur   reste   régi   par   des   disparités   autrement   plus intenables. 

Les talons d’Achille  qui  se sont amplifiés au cours  des dernières  années ont  fait  en sorte que  le secteur a fini  par entamer un net déclin.

Outre   une   réduction   de   son   nombre   (pas   plus   d’une quarantaine),   la   flotte   souffre   actuellement   d’une   vétusté criarde engendrant un manque de compétitivité qui accentue sa  dépendance  à   l’égard des  fluctuations   internationales  du taux de fret et la met en porte-à-faux avec la réglementation internationale.  Au passage à signaler que, sur ce registre,   la 

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moyenne d’âge des navires marocains s’établit en 2005 à 20,6 années, contre 13,7 ans pour la flotte mondiale.

Désavantagés par leur taille dans un secteur fortement capitalistique,   les   compagnies   de   transport   maritime marocaines restent également handicapées par la hausse des cours   des   hydrocarbures   et   par   les   tarifs   d’assurance exorbitants face à de grands groupes internationaux disposant d’une   importante   capacité   de   négociation   avec   les fournisseurs de pétrole et les assureurs. De plus en plus, les compagnies maritimes ressentent toutes les peines du monde à dégager le cash-flow nécessaire à l’autofinancement de leurs flottes. 

Parmi   les   goulots   d’étranglement,   on   citera   la   faible rentabilité   des   opérateurs   du   secteur   (double   poids   des dotations   d’amortissement,   des   intérêts   financiers   et   des charges locatives) ainsi que le niveau d’endettement élevé en raison   de   l’importance   des   investissements   à   réaliser   pour moderniser la flotte face à l’insuffisance des fonds propres. 

Tout   cela  pour  dire  en  définitive  que   le  processus  de libéralisation du secteur exige que l’on mette le turbo sur une mise   à   niveau   pluriel.   La   parade   devrait   consister   en   une libéralisation   progressive du secteur à travers la suppression des   attributions   bilatérales   de   lignes   régulières.   Cette ouverture  devrait   inscrire   le  développement  portuaire  dans une logique de ports Hub afin de désengorger les à points de transits traditionnels en tenant compte de la forte sensibilité du trafic aux coûts de passage des navires et des cargaisons.

Outre   à   la  mise   en   place   d’un   système   de   transport maritime   et   faible   coût,   cette   démarche   gagnerait   à   être 

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relayée par la suppression des barrières à la concurrence dans tous les caractérisant le transport maritime et la définition du rôle régulateur de l’administration dans un cadre transparent et   équitable   sont   des   mesures   prioritaires   à   mettre   en application. La faible culture maritime et l’insuffisance patente des   formations   locales   fragilisant   encore   d’avantage   les chances du Maroc de se frayer une place dans le monde du transport maritime international.

Par conséquent, l’enseignement maritime doit être revu et adapté aux nouvelles pratiques et technologies en vigueur. En égard à la taille des investissements privés nécessaires pour le renforcement du pavillon, l’état devrait à nouveau instaurer des   mesures   fiscales   incitatives   pour   encourager   les opérateurs à s’engager dans ce genre d’opérations. Signalons que sous  l’effet des encouragements accordés au début des années   70  par   le   code  des   investissements,   le   secteur   des transports maritimes au Maroc