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AGIR NANTES À LA CONQUÊTE DE LA LOIRE P. 12 RESPIRER FESTIVAL PACO TYSON P. 27 Construisons notre avenir ensemble N°73 Avril - Mai 2018 www.nantesmetropole.fr NANTES ACCÉLÈRE POUR LE CLIMAT

NANTES À LA CONQUÊTE P. 12 FESTIVAL PACO …...entre 2016 et 2020. 6 / Le magazine de nantes Métropole La feuille de route issue du Grand Débat propose 33 projets collectifs qui

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AGIRNANTES À LA CONQUÊTE DE LA LOIREP. 12

RESPIRERFESTIVAL PACO TYSONP. 27

Construisons notre avenir ensemble

N°73 Avril - Mai 2018

www.nantesmetropole.fr

NANTES ACCÉLÈRE POUR LE CLIMAT

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Directeur de la publication : Johanna Rolland - Codirecteur de la publication : Xavier Crouan - Rédactrice en chef : Isabelle Robin. Journalistes : Loïc Abed-Denesle, Clément Cadiet, Claire Lelong, Ophélie Lemarié, Julien Ropert. Ont collaboré : Charles Centofanti, Isabelle Corbé, Pierre-Yves Lange, Nolwenn Perriat et Frédéric Veronneau. Photographes : Rodolphe Delaroque, Patrick Garçon, Stéphan Menoret, Régis Routier. Couverture : Gettyimages. Secrétariat et suivi de fabrication : Régine Le Clec’h. Conception et direction artistique : . Impression : Maury imprimeur. Diffusion : Adrexo. Dépôt légal : avril 2018. Tirage : 335 600 exemplaires. Éditeur : Direction Générale à l’Information et à la Relation au Citoyen. Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes cedex 9. Ce magazine est imprimé sur un papier 100 % recyclé.

Nantes Métropole

sommaire En savoir + retrouvez l’essentiel de l’actualité sur nantesmetropole.fr

04 Nantes accélère pour le climat

06 4 chemins vers la transition énergétique

10 Technocampus, le laboratoire pour l’agro-alimentaire

12 Nantes à la reconquête de la Loire

14 L’emploi en hausse depuis trois ans

16 Le budget 2018 en chiffres

18 Changer la façon de se déplacer : un défi collectif !

20 Les déchèteries comment ça marche

22 Ils laissent leur voiture au garage

24 Expression des groupes politiques

26 Paco Tyson : les coups de cœur du programmateur

28 L’ère de rien s’ancre sur les bords de Sèvre

30 7 écrins de verdure

32 Jardin’âges : le lien social se cultive dans les potagers

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Le magazine de nantes Métropole / 3

Le futur de la place de la Petite-Hollande et des bords de Loire se dessine. Flâner le long de la Loire, entre l’eau et la nature, redécouvrir des perspectives, profiter d’une grande place de marché dynamique et vivante... Telles sont les grandes intentions du projet Bords de Loire-Petite Hollande que j’ai présenté ce midi, avec l’agence TER. Un projet de très grande ampleur, qui va profondément modifier nos façons de vivre

et de regarder notre centre-ville. Un projet pensé collectivement avec les habitant-e-s, élus, services, pour dessiner ensemble un centre-ville adapté aux besoins et usages de chacun. (…)

Le 12 mars sur la page Facebook de Johanna Rolland

@NantesMetropole accueillera l’#Euro2019 de #VolleyBall masculin du 21 au 23 septembre 2019. Excellente nouvelle pour notre territoire et pour tous les passionnés de Volley. Une belle fête du sport nous attend à la halle XXL de la Beaujoire ! le 26 février sur @Johanna_Rolland

Johanna Rolland, Présidente de Nantes Métropole

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e Près de 500 Métropolitains, d’horizon très différents, ont répondu présents à la présentation publique de la feuille de route transition énergétique adoptée à l’unanimité au conseil métropolitain (..) après dix-huit mois de dialogue avec les citoyens et les acteurs. C’est un vrai point de départ qui fait le pari de l’innovation avec une feuille de route tournée vers l’avenir et concrète. Elle nous engage à changer de modèle et pose les fondamentaux du chemin que nous devons collectivement adopter : une transition, au bénéfice de tous les habitants, qui valorise les ressources locales et qui s’appuie sur le pouvoir d’agir des citoyens et des acteurs du territoire (..)

Le 17 février sur la page Facebook de Johanna Rolland

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Hôpital du XXIe siècle, il assurera de meilleures conditions de travail aux personnels et permettra un accès à des soins de qualité pour tous. Chantier réalisé dans le respect des riverains et de la biodiversité : l’Angélique des Estuaires sera préservée.

Le 1er mars sur @Johanna_Rolland

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@edde_lait à #Remouillé avec @FabriceHegron et @SophieErrante. Des éleveurs qui produisent et commercialisent sans intermédiaire un lait respectueux de la santé et de l’environnement. Une démarche écoresponsable, qui favorise les #circuitscourts BRAVO !

Le 1er mars sur @Johanna_Rolland

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4 / Le magazine de nantes Métropole

La Métropole accélère sa mobilisation à travers 15 grandes ambitions dans la lutte contre le changement climatique avec un plan climat volontariste. Pour atteindre les objectifs fixés, ce sont tous les acteurs du territoire qui se sont et devront se mobiliser.

2017, 2016, 2015. Ces trois dernières années ont été les plus chaudes de-puis le XIXe siècle et le début des relevés météos, selon l’Organisa-

tion météorologique mondiale. De quoi confirmer, à ceux qui en doutaient encore, que le changement climatique est en marche. Engagée dans ce combat depuis des années, Nantes métropole compte bien faire de 2018 l’année de l’accélération. En décembre, le nouveau Plan climat air énergie territorial (PCAET) se fixera deux objectifs : l’atténua-tion et l’adaptation. En clair, la collectivité veut, d’une part, limiter les émissions de gaz à effet de serre. Et, d’autre part, elle entend trouver des parades face à des températures plus chaudes et à des événements clima-tiques extrêmes plus fréquents. Un soin tout particulier sera aussi apporté à la qualité de l’air, élément trop souvent négligé.

OBJECTIF - 50 % DE GAZ À EFFET DE SERREL’objectif chiffré sera une réduction de 50 % des émissions de gaz à effet de serre, entre 2003 et 2030. Cette ambition exigeante ne pourra être atteinte qu’avec l’engagement de tous. « Les collectivités sont légitimes pour être chefs de file de la transition énergétique, observe Franck Dumaitre, directeur régio-

nal de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Mais elles n’y arriveront pas seules. Tous les acteurs sont concernés, car nous avons des modes de vie très carbonés. D’où l’ importance de mobiliser large-ment l’ensemble des acteurs d’un territoire. »C’est la démarche, originale, qu’a entrepris la Métropole en septembre 2016 avec le Grand Débat sur la transition énergétique. Pendant 200 jours, 53 000 Métropolitains, issus de la société civile, du monde associa-tif, de l ’entreprise y ont contribué. «  Il y

Dossier

avait une diversité, au-delà des cercles mili-tants, observe Caroline Houalet, membre de la commission citoyenne indépendante. Beaucoup de femmes, des étudiants, des tren-tenaires, des seniors... » La feuille de route, issue de ces réflexions, présente 15 grandes ambitions et 33 enga-gements. Elle servira de socle au volet atténuation du plan climat. Une aventure collective se termine, une autre com-mence. •

Julien Ropert

25

0 *Baromètre de Nantes Métropole de mai 2017, disponible

sur le site de l’Agence d’urbanisme de la région nantaise.

En quoi cette feuille de route transition énergétique est-elle innovante ? Elle affirme une ambition collective et s’appuie sur les singularités d’une transition énergétique « à la nantaise », telles qu’elles sont clairement apparues dans le débat : une transition 100 % citoyenne, au bénéfice de tous les habitants et qui valorise les ressources locales. De ces singularités découlent 15 grandes

ambitions et 33 engagements. Ces engagements ne sont pas seulement ceux de la Métropole et des communes. Ils reflètent le travail collectif et marquent le point de départ d’une dynamique à partager avec les habitants et les acteurs du territoire : associations, entreprises, collectifs, chambres consulaires, syndicats, organismes publics et privés...»

QUESTION À— JOHANNA ROLLAND, PRÉSIDENTE DE NANTES MÉTROPOLE

NANTES

ACCÉLÈREPOUR

LE CLIMAT

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- 50 %,l’engagement

classes

25

0

de la métropole bénéficieront chaque année d’interventions pédagogiques sur la transition énergétique.

Le magazine de nantes Métropole / 5

de réduction des émissions de gaz à effet de serre par habitant de la Métropole, entre 2003 et 2030.

- 23 %, la réduction millions d’euros :

l’investissement de la métropole sur la rénovation thermique des bâtiments d’ici à 2030.

RÉDUIRE DE 30 %L’USAGE « SOLO » DE LA VOITURE.

1 MILLIARD D’EUROS

investi d’ici 2030 pour développer les transports en commun, le vélo,

la marche, l’autopartage.

33PROJETS COLLECTIFS

INSCRITS DANS LA FEUILLE DE ROUTE.

des émissions déjà observée entre 2004 et 2014.

30 % D’ÉNERGIES LOCALES

ET RENOUVELABLES EN 2050.

1/3 l’objectif de réduction

de la consommation électrique de l’éclairage public entre 2016 et 2020.

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6 / Le magazine de nantes Métropole

La feuille de route issue du Grand Débat propose 33 projets collectifs qui touchent à tous les domaines de la vie quotidienne des habitants de la Métropole. Focus sur 4 axes de cette stratégie.

1. Zéro gaspillage, zéro déchets alimentaires Même après avoir fini à la poubelle, les déchets continuent de produire des gaz à effet de serre. Parce qu’ils sont, pour partie, incinérés, mais aussi parce que leur transport consomme de l’énergie. Il est donc primordial de les réduire. Notamment les déchets alimentaires qui représentent 26,6 % de nos ordures ménagères.

Ce qui se fait déjàPour limiter ces biodéchets l’accent est mis sur le compostage. La Métropole installe 25 composteurs collectifs par an. À partir de cette année, ce sont 40 installations annuelles.

Et en 2025, chaque habitant disposera d’un composteur à moins de 500 mètres de chez lui. La prime pour l’achat de composteurs individuels va passer cette année de 20 à 30 €.

L’accélérationLe gaspillage alimentaire sera dans le viseur de la collectivité dans les années à venir, avec un objectif de le diviser par deux en 2025, puis par cinq en 2030. Pour cela, la pédagogie sera de mise afin que les habitants, mais aussi leurs enfants, adoptent les bons réflexes. Les commerçants seront par ailleurs incités à donner leurs invendus. •

CHEMINS VERSLA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

Dossier

1milliard d’euros : l’investissement de la Métropole d’ici à 2030 pour la mobilité durable.

-20 %l’objectif de réduction des déchets ménagers par habitant en 2030.

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Le magazine de nantes Métropole / 7

Fabrice Roussel,vice-président de Nantes Métropole, chargé notamment du dialogue citoyen.

« On a inscrit le Grand Débat sur la transition énergétique dans un niveau de

dialogue renouvelé. C’est le débat du “ faire ”. L’enjeu ? Continuer à innover.

Ce fut le cas avec le travail de la commission. On a donc accéléré ce travail

de dialogue citoyen. Tous les publics ont pu s’exprimer et participer au Grand Débat,

et on a pu amplifier certaines initiatives. »

2. Une mobilité apaisée En France, plus du tiers des gaz à effet de serre produits vient du trafic routier. Dans ces conditions, réduire la part de ce mode de transport est un enjeu fort.

Ce qui se fait déjàLe nouveau plan de déplacement urbain (PDU) de Nantes Métropole, arrêté lors du Conseil métropolitain de février, se fixe pour objectif de faire passer la part modale (la proportion des déplacements effectués) de la voiture individuelle et des deux-roues motorisés de 44 % à 28 % en 2030. L’idée est de continuer à développer le maillage des transports en commun, et aussi de donner plus de place aux modes de déplacement doux, dont le vélo. Pour cela, la Métropole a désigné un opérateur unique, JC Decaux, pour développer une nouvelle offre de services vélo à partir de septembre prochain. L’offre sera ainsi plus complète, lisible et simple d’utilisation, afin

d’inciter les habitants de la Métropole à pédaler. Le but est aussi d’apaiser (c’est-à-dire de limiter à 30 km/h) 70 % des voies de la Métropole en agglomération, et de rassurer ainsi ceux qui hésitent encore à se déplacer à bicyclette. L’objectif est que le vélo et la marche représentent 42 % des déplacements en 2030, contre 29 % aujourd’hui.

L’accélérationPas question de bannir la voiture, mais il faut optimiser son utilisation. Seule une auto sur quatre transporte aujourd’hui plus d’un passager. La feuille de route prévoit donc un effort important sur le covoiturage et l’autopartage, avec l’ambition d’atteindre une voiture partagée sur deux en 2030. Pour encourager cette pratique, des voies seront réservées au covoiturage. Des lignes de covoiturage sont aussi imaginées sur les courts trajets, en complément des transports en commun. •

paroled’élu

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L’un des leviers les plus évidents pour réduire les émissions de gaz à effet de serre consiste à réduire sa consommation d’énergie. Une démarche qui peut être individuelle, par des écogestes, mais sur laquelle la collectivité peut aussi agir, par exemple en réduisant de plus d’un tiers la consommation électrique de l’éclairage public en 2020 par rapport à 2016, ou en affichant une exigence supérieure sur la performance énergétique des projets urbains à venir.

Ce qui se fait déjà Parmi les communautés du Grand Débat, celle des « Astucieux » a réfléchi à la question de la précarité énergétique. « On est partis d’expériences de gens venus

Dossier

Julie Laernoes, vice-présidente de Nantes Métropole chargée notamment de la transition énergétique, du climat et de l’énergie.

« Les métropoles concentrent 80% des émissions de gaz à effet de serre.

Nous avons une responsabilité majeure en tant que métropole européenne : agir

pour lutter contre le changement climatique. Et surtout agir avec tous les acteurs du territoire pour des réponses

collectives qui embarquent son ensemble. C’est le sens de notre Grand Débat. »

paroled’élue

témoigner, et on s’est dit qu’il était important de proposer des conseils très pratiques », explique Florence Grollier, intervenante auprès des « Astucieux ». Après 9 mois de travail, un Guide des Astucieux de 34 pages a vu le jour, téléchargeable sur le site du Grand débat. Au menu, conseils concrets pour choisir son logement, son fournisseur d’énergie et maîtriser sa consommation.

L’accélérationEn 2013, l’Ademe situait l’impact du chauffage dans la facture énergétique des ménages à 67 %. La marge de progression est considérable. C’est pourquoi la feuille de route affiche un objectif « zéro passoires énergétiques », qui se traduira par un investissement de 100 millions d’euros d’ici à 2030 pour la rénovation thermique des bâtiments, publics ou privés. L’effort portera en particulier sur les ménages modestes, qui seront aidés dans leurs chantiers de rénovation énergétique, avec une enveloppe de 2 millions d’euros par an. L’ambition est de mener 500 chantiers par an, contre 220 aujourd’hui, afin de toucher 6 500 logement d’ici à 2030. •

3. Une métropole plus sobre

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Le magazine de nantes Métropole / 9

4. Place aux énergies renouvelables locales Pour une énergie plus propre, le renouvelable, c’est l’idéal. Mais on ne peut installer des éoliennes partout dans la métropole. Le Grand Débat a permis d’identifier que la principale source d’énergie potentielle, pour le territoire, était solaire. Avec 2078 heures d’ensoleillement en 2017, Nantes est au-dessus de la moyenne nationale et dispose de toitures en abondance pour accueillir des panneaux photovoltaïques.

Ce qui se fait déjà Pendant le Grand Débat, les associations Alisée et Elise faisaient partie de la communauté des activateurs. Elles ont développé CoWatt, qui accompagne et mutualise les projets d’installations de panneaux photovoltaïques. Vous avez un toit, mais pas d’argent, ou l’envie d’investir, mais pas de toiture ? CoWatt vous met en relation et accompagne le projet, notamment sur le plan juridique. « Notre logique est de permettre la réalisation de projets qui ne se feraient pas sans

& ailleurs

Hausse du prix du baril, explosion de la facture énergétique, récession…

Le choc pétrolier de 1973 frappe l’Occident de plein fouet. Consciente que sa dépendance au pétrole étranger n’a que trop duré, Copenhague prend les devants et transforme ses centrales électriques en centrales de cogénération pour alimenter son réseau de chauffage urbain. Des incitations fiscales et une taxe carbone sont introduites pour encourager les habitants à abandonner leurs chaudières à fioul polluantes et rejoindre le réseau. Le système dessert aujourd’hui 98 % des bâtiments de la ville. D’ici à 2025, la municipalité entend le rendre 100 % neutre

en carbone, en abandonnant complètement le charbon au profit de la biomasse. Le premier plan climat de la ville remonte à 2009. L’année suivante, une liste de 60 projets est établie, parmi lesquels la construction d’une centaine d’éoliennes, l’adoption d’un système d’éclairage urbain intelligent et la création d’un vaste réseau de climatisation à l’eau de mer. Une stratégie payante, puisque la ville parvient à réduire ses émissions de CO2

de 35 % entre 2005 et 2015, et ce malgré l’augmentation de la population d’environ 10 000 habitants par an. Et pour devenir la première ville du monde au bilan carbone neutre – un objectif qu’elle espère atteindre en 2025 –

la capitale danoise a plus d’un projet dans son sac. Après avoir inauguré l’an passé l’usine d’incinération Amager Bakke, destinée à accueillir 400 000 tonnes de déchets ménagers par an pour subvenir aux besoins en chauffage et en eau chaude de 120 000 foyers, elle prévoit la construction de grandes pompes à chaleur. Des réseaux électriques intelligents seront également testés à l’échelle locale. La municipalité équipera par ailleurs de nombreux bureaux et logements de capteurs high-tech, leur permettant d’ajuster leur consommation d’énergie en fonction de la production du moment.

Source : The Huffington Post

DANEMARK/ TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : LA LEÇON DE COPENHAGUE

un outil comme CoWatt. À Nantes Métropole, on a quatre communautés qui se structurent bien, à Orvault, Saint-Herblain, Rezé et Bouguenais, énumère Julien Bouron, d’Alisée. On a bon espoir que deux d’entre elles aboutissent à une installation d’ici à la fin de l’année. »

L’accélérationL’objectif est clair : 50 % d’énergie, consommée à l’échelle de la métropole, d’origine renouvelable et locale d’ici à 2050. Ce défi d’envergure va nécessiter la mobilisation de toutes les filières d’énergies renouvelables, même si le solaire devrait être le principal moteur. La production électrique solaire devra donc être doublée d’ici à 2020, avec 100 000 m2 supplémentaires de panneaux photovoltaïques, et quelques chantiers emblématiques : la toiture du nouveau Marché d’intérêt national, à Rezé, le site de Tougas, à Saint-Herblain. L’idée est ensuite de tendre vers le « 100 % toits utiles », en particulier sur les bâtiments publics de la Ville et de la Métropole. •

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10 / Le magazine de nantes Métropole

Actualités

Nan

tes

Technocampus, un laboratoire

POUR L’AGRO-ALIMENTAIRE

D’INFOSSuivez l’actualité sur Twitter@NantesMetropole

Situé sur le campus de la Géraudière, au nord de Nantes, le technocampus alimentation a été inauguré le 1er février dernier. Il rassemble entreprises, start-up, chercheurs et enseignants du supérieur dans un immeuble de 2 200 m2 dédié à l’innovation dans le secteur agro-alimentaire. Cette filière compte 420 entreprises dans la métropole.

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Le magazine de nantes Métropole / 11

5 000sachets de graines

sont distribués gratuitement, jusqu’au 20 avril, aux habitants qui veulent participer au fleurissement

de la métropole. Née à Nantes, cette initiative baptisée « Ma rue en fleurs » essaime cette année dans

20 communes de l’agglomération. Pour participer, il suffit de retirer un kit de plantation auprès de sa mairie et de semer les graines sur l’espace public près de chez soi, au pied des arbres, ou dans les failles des trottoirs…

Les kits contiennent des espèces de fleurs locales (coquelicot, centaurée, achillée millefeuille) peu

gourmandes en eau, ainsi que des conseils de plantation. Un geste simple, qui permet à chacun d’agir en faveur

de l’environnement et du cadre de vie !

D’INFOS www.nantesmetropole.fr/marue-enfleurs

Ces nouvelles venues devraient générer 1 167 nouveaux emplois en trois ans. « C’est pratiquement autant qu’en 2016, qui était une année exceptionnelle », souligne Nicolas Debon, directeur de l’agence Nantes-Saint-Nazaire développement, chargée depuis 2015 d’inciter les entreprises françaises et internationales à s’implanter sur le territoire. Dans le détail, 40 % viennent de Paris, 20 % de l’étranger, et près d’un tiers travaillent dans le numérique.Chaque année, pas moins de 350 sociétés sont accompagnées dans leur projet d’implantation par Nantes-Saint-Nazaire développement. L’agence compte 25 collaborateurs. Johanna

Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole en est la présidente, David Samzun, maire de Saint-Nazaire et président de la Carene, et Yann Trichard, président de la CCI, en sont les vice-présidents.En 2018, Nantes - Saint-Nazaire développement accentuera son effort à l’international. « Nantes est identifiée sur plusieurs sujets, comme l’aéronautique, le numérique et les métiers de la création, mais nous allons mettre en place des actions spécifiques à destination du continent nord-américain, de Londres et de l’Allemagne », poursuit Nicolas Debon. En trois ans, ce sont 264 entreprises qui se sont implantées dans la métropole, avec près de 4 000 emplois à la clef.

80 entreprises se sont implantées dans la métropole Nantes-Saint-Nazaire en 2017

L’AMÉNAGEMENT DU « CŒUR DE VILLE » DÉBUTECe projet va redessiner le centre-ville des Sorinières à l’horizon 2022. La ZAC « Cœur de Ville », située en face de la mairie, verra la construction d’une moyenne surface de 1000 m2, d’une demi-douzaine de commerces et de 185 logements. La première phase d’aménagement débute cette année par l’îlot sud. Le projet est soutenu à hauteur de 4,7 millions d’euros par Nantes Métropole.

LE PONT DE PIRMIL S’OFFRE UN LIFTING L’ouvrage, qui relie Nantes à Rezé depuis 1925, nécessite d’importants travaux de rénovation, en particulier une nouvelle protection contre la corrosion. La charpente métallique doit aussi être réparée par endroits. Ce chantier conséquent (6,8 millions d’euros) va durer deux ans, mais n’impactera pas la circulation. Seul le cheminement des piétons et des vélos sera dévié à partir du mois de mai.

ZAC OUEST-CENTRE-VILLE : LES TRAVAUX DANS LA DERNIÈRE LIGNE DROITELes travaux d’aménagements des 20 derniers hectares de la ZAC ouest-centre-ville viennent d’être lancés à Couëron. 862 logements et 900 m² de locaux destinés aux commerces de proximité y seront construits. Débuté en 2005, l’aménagement de ce nouveau quartier de 70 hectares en tout, dont 10 d’espaces verts, s’achèvera en 2026. 1 750 logements, dont 30 % en accession abordable et 25 % d’habitat social, et un groupe scolaire de 11 classes, seront alors sortis de terre.

D’INFOSnantesmetropole.fr/actualite

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12 / Le magazine de nantes Métropole

Actualités

Pourquoi pas une place-parc sur la Petite-Hollande ? Des jardins quai de la Fosse ou une plage au bord du canal Saint-Félix ? Les paysagistes de l’agence TER imaginent

une transformation profonde pour remettre la Loire et la nature au cœur de la métropole. Voici un aperçu des premières intentions.

On imagine mieux désormais à quoi pourrait ressembler la place de la Petite-Hollande dans les quinze prochaines années ! Après

un an de réflexion avec quatre équipes de paysagistes et urbanistes, sélectionnées à l’issue d’une consultation internationale, Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole, a dévoilé, le 12 mars, les pre-mières images et intentions d’aménagement de la rive nord de la Loire : « Ce projet est emblématique de la ville que nous voulons construire : une ville plus verte et douce, une ville où l’on respire, souligne-t-elle. C’est une

métamorphose importante du cœur de la métro-pole qui s’amorce. Demain, les rives de Loire seront rendues à la population. »

INTENSIFIER LA NATURE EN VILLEPour dessiner cette transformation qui confortera l’attractivité du centre-ville, Nantes Métropole a choisi l’Agence TER, codirigée par le paysagiste Henri Bava. Dans le monde entier, TER est l’auteur de réalisa-tions paysagères remarquées : le jardin Floor Works à Genève, le parc des Docks à Saint-Ouen, les berges Est du Pudong à Shanghai ou encore, récemment, la Place des Gloires

catalanes à Barcelone. Associé aux urbanistes d’Une Fabrique de la ville, Henri Bava s’attelle à un projet d’ampleur. De la gare jusqu’au futur Arbre aux hérons, le périmètre concer-né englobe 4 km de berges et quatre sites majeurs : le canal Saint-Félix, l’actuel Hôtel-Dieu, le quai de la Fosse et la place de la Petite-Hollande, soit 130 hectares au total.« Ce site est magnifique, observe le paysagiste. On y sent l’appel du large et des voyages. Mais ces espaces, aujourd’hui dédiés à la voiture, sont sous-valorisés : très peu de promeneurs s’arrêtent pour profiter des lieux.  » Son intention  ? Ramener la Loire au cœur du centre histo-

DE LA LOIRE

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Nantes à la reconquête

Sur le quai de la Fosse, l ’agence TER propose de créer une nouvelle promenade, ponctuée de jardins maritimes.

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Le magazine de nantes Métropole / 13

rique. Ce fleuve est «  le personnage central de l’aventure nantaise, rappelle Henri Bava. Nous voulons le remettre en scène et diffuser le paysage des berges à travers l’île Gloriette pour intensifier la nature et aménager des espaces de vie et de loisirs ». Son rêve ? « Recréer l’efferves-cence qui régnait autrefois sur les quais de Nantes. » Pour cela, la place de la voiture devra être interrogée, au profit des espaces végéta-lisés, des piétons et des vélos après une étude sur les mobilités.

LA PETITE-HOLLANDE, UNE PLACE-PARC DONNANT SUR LA LOIREC’est le premier secteur voué à la transforma-tion, et le plus emblématique. TER imagine une transformation radicale pour cette espla-nade. Demain, la Petite-Hollande continuera d’accueillir son célèbre marché, mais le par-king pourrait être enterré pour libérer de larges perspectives paysagères depuis la place du Commerce jusqu’à la Loire. « Cet espace, à la fois place-confluence et place-parc, pourrait accueillir de multiples événements populaires : festivals, concerts, cinéma de plein air, etc. », pré-cise Henri Bava. Un tiers de la place sera végétalisé avec une vaste pelouse débouchant sur le fleuve par une cale, et des jardins abri-tant de grandes tablées. Les urbanistes proposent également de créer des points de vue sur le toit de la piscine et de la média-thèque, et d’ouvrir ces équipements sur l’esplanade. Autre idée à soumettre à la concertation qui sera engagée dès la rentrée 2018  : la plantation, au niveau du square Daviais, d’un verger qui pourrait être entouré d’une halle de marché permanente.

Ophélie Lemarié

D’INFOSLe projet détaillé en images et vidéo sur : nantesmetropole.fr/bordsdeloire

Un projet pour les quinze ans à venir

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ET AUSSI

Une plage sportive et festive canal Saint-Félix. Imaginez pique-niquer ou vous allonger au bord du canal Saint-Félix ! C’est la proposition ludique et séduisante de TER. Ces berges, à la sortie de la gare et du lieu unique, offrent l’opportunité de créer une plage pouvant accueillir guinguette, péniche-café et terrains de sports. Une piscine de plein air est même proposée.Des rives cultivées sur les berges de l’île Gloriette. Pour redonner sens à cette ancienne île aujourd’hui coupée du centre-ville, les paysagistes suggèrent de libérer les berges de la voie rapide et de les renaturer. Des jardins potagers pourraient ainsi fleurir jusqu’au futur quartier de l’Hôtel-Dieu. Le déménagement du CHU en 2026 laissera un patrimoine bâti considérable pour lequel des études complémentaires devront être menées.Des jardins maritimes sur le quai de la Fosse. Inviter au voyage ! C’est l’intention de TER sur le quai de la Fosse. Son idée : créer une nouvelle promenade jusqu’au Bas-Chantenay, déroulant un chapelet de jardins maritimes ponctués de petits kiosques ou pavillons proposant des activités artistiques et culturelles en lien avec la Loire.

La place du marché de la Petite-Hollande telle que l’agence TER l’imagine demain, une place-parc donnant sur la Loire.

Cette transformation prendra plusieurs années. « Ce ne sont encore que des intentions autour desquelles je souhaite mobiliser la créativité et l’imaginaire des habitants dans le cadre d’une

concertation spécifique, précise Johanna Rolland. Les paysagistes doivent à présent établir un plan-guide, mener les études et travailler le programme d’aménagement de la place de la Petite-

Hollande avec les Nantais. » Pour enrichir le projet et éclairer les choix politiques, les acteurs du territoire seront invités à des ateliers de concertation, autour des grandes orientations

thématiques : les déplacements, les nouveaux usages des espaces, l’attractivité commerciale, etc. À plus court terme, dès septembre 2018, un atelier citoyen sera lancé pour esquisser

le nouvel espace public de la Petite-Hollande. C’était un des engagements du débat sur la Loire. L’objectif ? Lancer le projet en 2020 pour une livraison à l’horizon 2025.

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Actualités

L’emploi en hausse depuis trois ansLes chiffres le confirment, la métropole nantaise est l’un des bassins d’emploi les plus dynamiques de l’Hexagone. Entre septembre 2016 et septembre 2017, l’emploi salarié privé a gagné 9 500 emplois (+ 3,7 %). Il s’agit là d’une « troisième année de progression ininterrompue et quasiment tous les secteurs d’activités en profitent », indique le baromètre « emploi » Nantes Métropole-Auran (Agence d’urbanisme de la région nantaise) de février 2018. Les secteurs des arts, des spectacles, des activités récréatives, des activités spécialisées et techniques ont été, en proportion, les plus créateurs d’emplois depuis octobre 2016. L’industrie et la construction étaient, au troisième trimestre 2017, les deux principaux secteurs employeurs d’intérimaires. Avec près de 40 000 salariés, le commerce reste un des premiers secteurs d’emplois privés de la métropole avec les services, mais avec un turn over important.Au troisième trimestre 2017, 16 500 offres d’emploi étaient proposées dans les agences Pôle emploi de la métropole, soit 3 960 de plus qu’à la même période en 2016, les services aux entreprises, les activités d’assurances, financières et immobilières se montrant les plus demandeurs. Les entreprises métropolitaines déclaraient vouloir procéder à plus de 95 000 embauches, 5,8 % de plus qu’à la même période en 2016.Après trois trimestres consécutifs de baisse, le taux de chômage dans la zone d’emploi de Nantes s’établit à 7,3 %, 2 points de moins que le taux national.

Une plateforme e-services nouvelle génération La plateforme de services en ligne de la métropole nantaise fait peau neuve le 18 avril. Avec une ambition : simplifier les démarches pour s’adapter aux pratiques quotidiennes des usagers. Les plateformes de la Ville de Nantes et de Nantes Métropole fusionnent désormais en un portail unique : www.nanteseservices.fr. Les habitants de la Métropole retrouvent sur ce portail les démarches métropolitaines comme l’abonnement eau, et sont redirigés vers le site de leur commune pour les services municipaux, qui seront enrichies au fil des mois à venir. Autre évolution majeure : la mise en place d’un espace personnel. En se connectant, les usagers retrouvent leurs dernières factures d’eau ou de cantine, ainsi que l’historique de leurs demandes et du suivi de leurs dossiers. Accessible sur smartphone ou tablette, cet outil va s’enrichir dans les prochains mois, avec le lancement, d’ici l’été, d’un eService sur les transports en commun. Il permettra aux utilisateurs de la Tan de souscrire un abonnement en ligne, de consulter son relevé de communications, ou encore de commander une nouvelle carte en cas de perte !

D’INFOS www.auran.org D’INFOS www.nanteseservices.fr

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D’INFOSnantesmetropole.fr/actualite

Plus d’alertes... mais pas plus de pollution Trois jours d’alerte pollution, c’est le bilan 2017 de la qualité de l’air à Nantes. Un chiffre raisonnable qui pourrait augmenter en 2018. Non parce que cette qualité de l’air se serait dégradée, mais parce que la réglementation a évolué en janvier et que la procédure d’alerte sera désormais lancée plus rapidement. Comment fonctionne le dispositif ? Depuis 2016, Nantes Métropole travaille avec Air Pays de la Loire, une agence indépendante qui contrôle au quotidien la qualité de l’air à partir de six sites de mesure fixes et 4 mobiles. Neuf types de polluants sont surveillés. En confrontant les mesures de quatre d’entre eux (particules fines, dioxyde d’azote, dioxyde de soufre et ozone) aux prévisions météos, Air Pays de la Loire détermine si ces polluants vont dépasser un seuil, fixé par le code de l’environnement. Si c’est le cas, la préfecture est informée et déclenche une information (lorsque la pollution présente un risque pour les personnes sensibles) ou une alerte (lorsque le risque concerne toute la population). Elle peut alors imposer des mesures visant à limiter la pollution, comme des limitations de vitesse. Nantes Métropole relaie les messages via les panneaux lumineux, des affichettes et le site Internet. Et propose, avec la Tan, un ticket de transport en commun horaire valable toute la journée pour inciter les automobilistes à laisser leur véhicule au garage.

À Vertou, la Chaussée-des-Moines mise en valeurConnaissez-vous l’ancien chemin de halage qui relie Nantes à Vertou le long de la Sèvre ? Cette balade bucolique, prisée des promeneurs, des gourmands et des joggeurs, débouche sur le quai de la Chaussée-des-Moines, un site emblématique de Vertou avec son écluse, ses restaurants et loueur de bateaux, son moulin. Nantes Métropole va investir 3 millions d’euros pour moderniser les lieux. « Cet espace a vocation à devenir un lieu touristique de référence pour le Voyage à Nantes, et la porte d’entrée du Vignoble. Mais aujourd’hui, les espaces publics, routiers et vieillissants, ne sont pas à la hauteur », explique Laure Messager, responsable des travaux au pôle de proximité Loire, Sèvre et Vignoble. Après le débat « Quelle Sèvre ? » mené en 2016 par la Ville de Vertou, la Métropole s’est

engagée à requalifier le quai et ses abords. Objectifs ? Faire la part belle aux piétons et aux cyclistes, valoriser les terrasses et la maison du tourisme, ou encore améliorer l’accès au parc de la Sèvre en réservant une large zone naturelle le long des berges. Le projet, confié aux paysagistes de l’agence Phytolab, prendra plusieurs années. Il démarre par le réaménagement du quai depuis l’écluse jusqu’au chemin des Baillorges. Les travaux (1,6 million d’euros) débuteront au printemps 2019, après une phase de concertation. Cinq ateliers citoyens sont organisés d’avril à juin ouverts aux riverains, restaurateurs ou promeneurs. Un temps de découverte et de partage du projet ouvert à tous aura lieu en juin prochain. Plus d’information, contacter l’agence Trait Clair au 06 21 40 68 95.

LE CHANTIER DU PÔLE FUNÉRAIRE S’ENGAGEEn 2019, Nantes Métropole ouvrira un nouveau pôle funéraire à Saint-Jean-de-Boiseau, en bordure de la route de Saint-Brévin. Les travaux débutent ce mois-ci. Il comprendra un cimetière paysager de 2 060 emplacements et un crématorium d’une capacité de 600 crémations par an. Ce dernier permettra de répondre à une demande en hausse : 30 % des défunts du département privilégient aujourd’hui ce type de sépulture. Le nouveau pôle funéraire sera conçu comme un parc paysager, proposant tous les modes d’inhumation (caveaux, cavurnes, stèles). Il sera réalisé et géré par l’entreprise OGF, déjà en charge du crématorium du cimetière parc de Nantes.

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CARS SCOLAIRES : PENSEZ À INSCRIRE VOTRE ENFANT ! Les inscriptions aux transports scolaires pour la rentrée 2018 débutent le 3 mai. Deux solutions : inscrire son enfant en ligne jusqu’au 13 juillet via la plateforme e-services de Nantes Métropole, ou à la mairie de votre domicile avant le 13 juillet. Pensez également à souscrire ou renouveler l’abonnement TAN de votre enfant. La démarche peut se faire sur le site www.tan.fr, ou à l’Espace Mobilité TAN situé à Nantes, place du Commerce, ou – c’est une nouveauté - sur www.nanteseservices.fr

UN COUP DE POUCE POUR LES JEUNES EN DIFFICULTÉDepuis le 1er janvier 2017, la Métropole gère le Fonds d’aide aux jeunes, un coup de pouce financier alloué aux jeunes engagés dans un parcours d’insertion professionnelle et qui n’ont pas le soutien de leur famille. Abondé par les 24 communes de la Métropole, le fonds est administré par la Mission locale qui reçoit les jeunes. En 2017, 830 jeunes métropolitains de 18 à 24 ans ont bénéficié de cette aide, liée à la subsistance, au logement ou à la formation. Afin de mieux répondre aux besoins, Nantes Métropole a décidé d’augmenter l’aide à la subsistance qui passe de 150 à 200 euros. Autre nouveauté : la possibilité de financer, grâce à ce fonds, le permis de conduire ou la préparation des concours pour certains métiers en tension. En savoir plus : www.missionlocale-nantes.org/

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16 / Le magazine de nantes Métropole

Actualités

LE BUDGET 2018 EN CHIFFRES

Voté le 16 février dernier, le budget 2018 de Nantes Métropole s’élève à 1,2 milliard d’euros, dont 422 millions de dépenses

d’investissement. Il permet de réaliser des équipements stratégiques, notamment en matière de déplacements,

et améliore aussi la vie quotidienne des Métropolitains au plus près des 24 communes. Voici ce qu’il faut retenir.

EUROSc’est le montant moyen de la dette métropolitaine par habitant en 2017, contre 1 299 € en 2014. Tout en investissant largement, la Métropole nantaise réussit à ne pas accroître sa dette moyenne.

1182

7,70 €Participations de la Région, du Département, de l’Europe et divers

18,4€Tarification des services aux usagers 17,90€

Emprunts

17€Fiscalité des ménages

13,4€Fiscalité entreprises

12,20€Dotations et participations de l’État

0 %DE HAUSSE DE LA FISCALITÉ par rapport à 2017. Le budget 2018 prévoit une stabilité des taux d’imposition pour les ménages et les entreprises.

EUROSde revenu fiscal de référence annuel, c’est le plafond fixé par le gouvernement pour qu’une personne seule soit exonérée de taxe d’habitation. En 2018, la baisse sera de 30 %, puis de 65 % en 2019 et enfin de 100 % en 2020. Cette perte de recette pour les collectivités, essentiellement pour les communes et un peu pour la Métropole, devra être compensée par un versement équivalent de l’État. Cette réforme ampute cependant l’autonomie fiscale des collectivités locales.

27 000

Le saviez-vous ?

13,4€Versement transport

100€

POUR

Répartition des recettes

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D’INFOSnantesmetropole.fr/actualite/budget2018

Quels sont les grands marqueurs de ce budget ? Il nous permet de concrétiser nos engagements tout en

préservant la santé financière de la collectivité à long terme. Il marque aussi une accélération dans la réalisation des investissements, qui concilient à la fois grands équipements, équipements du quotidien et aménagements de proximité pour une métropole plus facile. 2018 verra notamment l’ouverture du nouveau Marché d’intérêt national en novembre et du Palais des Sports de Beaulieu en septembre, mais aussi la mise en service du chronobus C9 à l’automne. Ce budget confirme aussi la pertinence de la stratégie financière que nous avons adoptée en 2015, à savoir : maîtrise stricte des dépenses de fonctionnement, recours à la fiscalité uniquement pour maintenir un niveau d’épargne élevé et financer un programme d’investissement très ambitieux au service du développement de la métropole nantaise, et recours modéré à l’endettement. La dynamique de nos recettes nous permet ainsi d’autofinancer en 2018 près de la moitié des investissements.

Qu’en est-il de la relation financière avec l’État ? Après quatre années de forte diminution de nos dotations, le gouvernement nous propose une nouvelle démarche contractuelle pour encadrer la croissance de nos dépenses, mais il en fixe unilatéralement les conditions. L’évolution de la dépense publique locale pourrait ainsi être limitée à 1,2 %, ce qui peut constituer un vrai souci dans le cas d’une métropole dynamique comme la nôtre qui voit sa population croître et qui fait le choix ambitieux d’un haut niveau de service public. Nous ne remettons pas en cause la participation des collectivités locales à la remise en état des comptes publics, mais dénonçons un véritable mouvement de recentralisation qui est à l’œuvre.

QUESTIONS À— PASACAL BOLO, VICE-PRÉSIDENT EN CHARGE DES FINANCES

7 investissements emblématiques en 2018NOUVEAU MARCHÉ D’INTÉRÊT NATIONAL : 150,9 M€ DONT 70 M€ AU BUDGET 2018

MODERNISATION DE L’USINE DE L’EAU : 85 M€ DONT 8,2 M€ AU BUDGET 2018

AMÉNAGEMENT DU PARVIS NORD DE LA GARE DE NANTES : 38 M€ DONT 6,4 M€ AU BUDGET 2018

EXTENSION DES P+R DE LA NEUSTRIE ET PORTE DE VERTOU : 26,2 M€ DONT 11,9 M€ AU BUDGET 2018

OUVERTURE DU PALAIS DES SPORTS DE BEAULIEU : 40 M€ DONT 11,3 M€ AU BUDGET 2018

1,2MILLIARD D’EUROS,c’est le montant total du budget métropolitain, comprenant le budget principal (1 milliard d’euros) et les budgets annexes de l’eau et de l’assainissement et du stationnement.

59 %DES 1,7 MILLIARD D’EUROS d’investissements programmés sur ce mandat sont déjà réalisés. En 2018, 422,4 M€, soit 35 % du budget total sont des dépenses d’investissement.

+1,13 %C’EST LA HAUSSE,à périmètre constant, des dépenses de fonctionnement (581,4 M€). Cette maîtrise des frais de fonctionnement, conforme à la stratégie financière adoptée en 2015, permet de conserver des marges de manœuvre pour investir.

104,7MILLIONS D’EUROS seront reversés en 2018 aux 24 communes de la métropole au titre de la solidarité métropolitaine.Nantes Métropole est l’une des métropoles françaises qui reverse le plus aux budgets des communes qui la composent.

OUVERTURE DU PÔLE UNIVERSITAIRE DÉDIÉ AUX CULTURES NUMÉRIQUES : 13,5 M€ DONT 2,2 M€ AU BUDGET 2018

MISE EN SERVICE DES CHRONOBUS C9 ET C20 ET PROLONGEMENT DU C3 : 9,5 M€ DONT 3,9 M€ AU BUDGET 2018

9,80 €Développement urbain et habitat

12,45 €Eau et assainissement

17,40 €Déplacements(tramway, bus...)

9,15 ۃnergie et environnement

8,85 €Moyens généraux

12,50 €Masse salariale

8,15 €Gestion financière

14,80 €Enseignement supérieur, recherche et innovation.Développement économique, emploi et action internationale

6,90 €Conception et entretien des espaces publics

100POUR

Répartition des dépenses

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CHANGER LA FAÇON DE SE DÉPLACER : UN DÉFI COLLECTIF !

présidente de Nantes Métropole. C’est un enjeu écologique et de santé publique. » Pour y parvenir, le nouveau plan de déplacements urbains (PDU) liste 58 mesures.Ce programme ambitieux (lire « Les 4 me-

Covoiturer, conduire ses enfants à l’école à pied ou à vélo, télétravailler… Le nouveau plan de déplacements urbains, dévoilé le 16 février, a fait l’objet d’un an de discussions

avec les citoyens, les associations et les acteurs de l’agglomération. L’enjeu ? Réduire le trafic automobile.

sures phares  »), doté d’un budget de 3,3 milliards d’euros, a fait l’objet d’un large débat, avec pour fil conducteur les résultats d’une enquête menée en 2015 auprès de 20 000 personnes et des ateliers réunissant des acteurs économiques et associatifs, les élus des territoires voisins, ainsi que des habitants de l’agglomération et des environs. Les deux grands débats citoyens sur la Loire et la transition énergétique ont également nourri le plan d’actions.

Construisons ensemble

L es élus métropolitains ont arrêté les grandes orientations en matière de transports pour les dix prochaines années. Valable jusqu’en 2027,

cette feuille de route met les bouchées doubles pour infléchir la croissance du trafic routier, et ainsi préserver l’environnement et la qualité de vie des habitants. « Nous de-vons accélérer pour changer nos comportements et réduire la pollution, le bruit, les encombre-ments, le stress, insiste Johanna Rolland,

70 %DES GAZ À EFFET DE SERRE

proviennent des déplacements supérieurs à 10 km, qui ne représentent pourtant que

17 % des trajets

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Rachel Goasdoue, porte-parole de l’atelier citoyen

« J’habite Nantes depuis douze ans. Marche, vélo, train… J’ai pas mal évolué au fil des années. Aujourd’hui, j’utilise

très peu la voiture. Sur les trajets courts, il existe des solutions alternatives

simples : marche à pied, vélo personnel ou en libre-service, pédibus, vélo-cargo…

Il faut tester. Essayer d’autres modes de déplacement permet souvent

de les adopter ! »

paroled’experte

PLUS DE 300 IDÉESDe février à juin 2017, des citoyens tirés au sort ou volontaires ont participé à 4 ateliers, aux côtés d’associations d’usagers et de protection de l’environnement, de profes-sionnels, entre autres. Au cœur des débats notamment : l’usage de la voiture sur les courtes distances. «  Un chiffre m’a frappé, rapporte Rachel Goasdoue, Nantaise et porte-parole de l’atelier citoyen : Nantes, ville balayée par les vents d’ouest, enregistre chaque année 20 % de jours avec une qualité de l’air moyenne (chiffres 2015). On ne peut pas conti-nuer comme ça ! 55 % de nos déplacements sont courts, entre 1 et 3 km, et ils se font pourtant encore en grande partie (42 %) en voiture. »Comment rendre l’usage de l’automobile « plus durable » ? Quels efforts sommes-nous prêts, chacun, à consentir ? À quelles condi-tions ? « Le groupe citoyen a dégagé plus de 300 idées », indique Bertrand Affilé, vice-prési-dent de Nantes Métropole chargé des déplacements : décaler les horaires de travail pour éviter les bouchons de 17 h, développer le télétravail, favoriser l’accès au centre-ville aux véhicules de livraison propres, etc. « Les attentes exprimées nous ont permis d’adapter les actions, poursuit l’élu. Nous avons tiré les en-seignements du précédent plan. Notre réseau de transports publics comme les voies vélo restent aujourd’hui trop en étoile pour se déplacer faci-lement de périphérie à périphérie. »

UN USAGE PLUS COLLECTIF DE LA VOITUREEntre 2010 et 2015, avec la création de sept lignes Chronobus, la zone à trafic limi-tée, les voies cyclables rapides ou encore les parkings-relais, la part de la voiture dans

Bus et tram au-delà du périphérique. 1,8 milliard d’euros sont dédiés au renforcement des transports publics : rames plus grandes, nouvelles lignes de tramway, busway au-delà de la Porte de Vertou… L’objectif : mailler le réseau et améliorer la performance des lignes pour les rendre plus attractives en périphérie. Les places en parkings-relais vont aussi augmenter.Moins de voitures solo, plus de covoiturage. Les élus veulent atteindre une voiture sur deux partagée en 2030, contre

un peu plus d’un sur quatre aujourd’hui. Pour encourager les automobilistes à covoiturer, des voies réservées vont être testées sur les pénétrantes. La Métropole étudie aussi une « indemnité-bonification » pour les conducteurs mutualisant leur véhicule.177 millions d’euros pour le vélo. 12 % de déplacements quotidiens à bicyclette en 2030, contre 3 % aujourd’hui, l’objectif est ambitieux. Pour développer la pratique, la Métropole veut amplifier les aménagements pour

les vélos, notamment à travers des voies permettant de relier les communes. Dès septembre, les services de location de vélo seront musclés.Des rues apaisées pour les modes doux. Pour encourager la marche à pied, le vélo ou la trottinette sur les courtes distances, la vitesse sera limitée à 30 km/h dans les centres-villes, les lotissements et les quartiers peuplés. L’objectif est d’atteindre 70 % de voiries apaisées en agglomération d’ici à 2027.

LES PROCHAINES ÉTAPESAVRIL-MAI 2018Réunions publiques le 18 avril Sainte-Luce (18 h 30 salle Renée-Losq), le 22 mai à Nantes (20 h Maison des confluences), le 23 mai à Rezé (18 h 30, salle sportive métropolitaine), le 30 mai à Saint-Herblain (18 h 30, Carré des services).

JUIN 2018Enquête publique.

DÉCEMBRE 2018Vote du nouveau plan de déplacements urbains par le conseil métropolitain.

les déplacements a reculé de six points. Les flux automobiles continuent malgré tout d’augmenter (+ 0,5 % par an). « La mé-tropole est attractive, c’est une chance, mais aussi une responsabilité », souligne Bertrand Affilé. Pour réussir à « concilier ville mobile et ville durable », une idée s’est imposée : «  faire de la voiture un transport semi- collectif  ». «  L’auto reste dans certains cas indispensable. Réinventer son usage serait plus pertinent que de développer des alterna-tives coûteuses  », suggère l ’avis citoyen. La proposition a été entendue. Parmi la

4 mesures phares du nouveau plan de déplacements urbains

batterie de mesures destinées à offrir des solutions adaptées à chacun, la Métropole veut encourager le covoiturage par la création de voies réservées ou encore la création d’un réseau de covoiturage de courte distance et en temps réel. « C’est une inf lexion forte, assure Bertrand Affilé. Il ne s’agit pas de chasser la voiture, mais de l’optimiser ». •

Ophélie Lemarié

D’INFOS nantesmetropole.fr/pdu

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COUËRON

LE PELLERIN

CARQUEFOU

SAINT-AIGNAN-DE-GRANDLIEU

SAINT-JEAN-DE-BOISEAU

MAUVES-SUR-LOIRE

LA-CHAPELLE-SUR-ERDRE

SAINT-SÉBASTIEN-SUR-LOIRE

ORVAULT

VERTOU

INDRE

BOUGUENAIS

SAINTE-LUCE-SUR-LOIRE

THOUARÉ-SUR-LOIRE

LES SORINIÈRES

BOUAYE

LA MONTAGNE

SAINT-LÉGERLES-VIGNES

SAUTRON

BASSE-GOULAINE

SAINT-HERBLAIN

NANTES

BRAINS

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LES DÉCHÈTERIES COMMENT ÇA MARCHE ?

Construites dans les années 1990 pour les plus anciennes, ou plus récemment comme celles de Vertou et Rezé, inaugurées en 2013,

les déchèteries sont un maillon essentiel de la chaîne de collecte des déchets des usagers.

Services

À qui s’adressent-elles ?Les déchèteries et écopoints (points de collecte adaptés au centre-ville) du territoire ont été conçus pour répondre aux besoin des particuliers, résidents de la métropole. Chaque métropolitain est donc libre de venir, une fois par semaine – et gratuitement -, y déposer jusqu’à 2 m3 de déchets. Cette règle permet d’accueillir un maximum de personnes : en 2016,

près de 2 millions de passages ont ainsi été dénombrés en déchèteries.Les professionnels, eux, ne sont pas admis. « Les sites ne sont pas dimensionnés pour accueillir les tonnages d’activité professionnelle, explique Guillaume Raison, responsable organisation collecte et déchèterie à Nantes Métropole. Le risque serait de sur-utiliser les bennes, et que les particuliers ne puissent plus déposer leurs déchets. » Les déchèteries et écopoints sont équipés de barrières de deux mètres de haut à l’entrée. Les camions sont

toutefois autorisés sur les sites de Rezé et La Chapelle-sur-Erdre, à condition d’obtenir une autorisation auprès de Nantes Métropole.Une exception : si un particulier fait entretenir son jardin par un autoentrepreneur, rémunéré en chèques emplois services universels (CESU), ce dernier peut déposer les déchets occasionnés dans l’un des 14 sites du territoire. À condition d’en faire la demande auprès de Nantes Métropole.

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La Métropole compte onze déchèteries et quatre écopoints, répartis de façon à mailler le territoire au mieux : une déchèterie à la Prairie de Mauves et les quatre écopoints à Nantes (La Beaujoire, les Dervallières, Chantenay et Auvours), six dans le sud-Loire (La Montagne, Rezé, Saint-Aignan-de-Grandlieu, Saint-Jean-de-Boiseau, Saint-Sébastien-sur-Loire et Vertou), quatre au Nord Loire (Carquefou, La Chapelle-sur-Erdre,Orvault, Saint-Herblain).Pour améliorer le maillage du territoire et

Tous les infos pratiques dans Nantes dans ma poche

C’est une des nouveauté de la nouvelle version de l’application pour smartphone, sortie début février. Les horaires de tous les écopoints et déchèteries de la métropole, ainsi que la liste des déchets que l’on peut y apporter, sont accessibles sur Nantes dans ma poche, dans la rubrique « Mes lieux utiles ».

Julien Ropert

Où sont-elles situées ?

DÉCHÈTERIE DE CARQUEFOU L’Ébeaupin, 44470, Carquefou Du lundi au dimanche, 10 h - 17 h 45

DÉCHÈTERIE DE LA CHAPELLE-SUR-ERDRE Rue Ampère, 44240, La Chapelle-sur-Erdre Du lundi au dimanche, 10 h - 17 h 45

DÉCHÈTERIE DE LA MONTAGNE Chemin du Pérou, 44620, La MontagneDu lundi au dimanche, 10 h - 17 h 45

DÉCHÈTERIE DE LA PRAIRIE DE MAUVES Rue Vulcain, 44000, Nantes Du lundi au dimanche, 10 h – 17 h 45, sauf le dimanche, 8 h 30 - 11 h 45

ECOPOINT DE LA BEAUJOIRE 29, rue de la Gare-Saint-Joseph 44000 Nantes Du mardi au samedi, 10 h – 17 h 15

ECOPOINT DES DERVALLIÈRESRue Jean-Marc-Nattier, 44000 NantesDu mardi au samedi, 10 h – 17 h 15

ECOPOINT DE CHANTENAY42, boulevard du Maréchal-Juin, 44000 NantesDu mardi au samedi, 10 h – 17 h 15

ECOPOINT D’AUVOURSRue du Bourget, 44000 NantesDu mardi au samedi, 12 h 15 – 17 h 15

DÉCHÈTERIE D’ORVAULTRue René-Panhard, 44700 OrvaultDu lundi au dimanche, 10 h - 17 h 45

DÉCHÈTERIE DE REZÉRue Pierre-Legendre, 44400 RezéDu lundi au dimanche, 10 h - 17 h 45

DÉCHÈTERIE DE SAINT-AIGNAN-DE-GRANDLIEUAvenue de la Foret, 44860 Saint-Aignan-de-GrandlieuLes lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi, 10 h - 17 h 45

DÉCHÈTERIE DE SAINT-JEAN-DE-BOISEAURue de la Poterie, 44640 Saint-Jean-de-BoiseauDu lundi au dimanche, 10 h - 17 h 45

DÉCHÈTERIE DE SAINT-SÉBASTIEN-SUR-LOIRERue de la Pyramide, 44230 Saint-Sébastien-sur-LoireDu lundi au dimanche, 10 h - 17 h 45

DÉCHÈTERIE DE TOUGAS SAINT-HERBLAIN151, quai Émile-Cormerais, 44800 Saint-Herblain Du lundi au dimanche, 10 h - 17 h 45

DÉCHÈTERIE DE VERTOUAllée des Cadets, 44120 VertouDu lundi au dimanche, 10 h - 17 h 45

Outre les classiques papier, carton, verre, on peut y déposer les déblais et gravats issus du bricolage familial, les déchets verts, les textiles, le mobilier, les batteries, les huiles de moteur, la ferraille, le bois, les déchets électriques et électroniques. Sans oublier les piles, les cartouches d’encre, les lampes basse consommation ou les produits toxiques ou corrosifs. Il est aussi possible d’y apporter des objets en bon état destinés aux recycleries présentes sur certaines déchèteries, un maillon important du dispositif métropolitain. Il est par contre interdit d’y déposer certains produits qui doivent être repris par les revendeurs (pneus, bouteilles de gaz, extincteurs, médicaments, fusées de détresse). Enfin, les déchets qui contiennent de l’amiante doivent être enveloppés et étiquetés, puis déposés à la carrière Ecoterre du Cellier. Le laissez-passer nécessaire à l’opération est à retirer en déchèterie.

Que peut-on y déposer ?

En 2016, les déchèteries ont reçu 120 028 tonnes de déchets, soit 188,7 kilos par habitant. Les déchets récoltés sont ensuite valorisés par recyclage (19,1 %), compostage (10,6 %) ou incinérés pour produire de l’énergie (48,9 % des déchets récoltés). Le reste est enfoui, ou traité comme gravats. « La collectivité s’est donnée comme objectif de baisser de 10 % en 2020 la totalité des déchets traités dont ceux en déchèterie, indique Guillaume Raison. Pour cela, nous faisons la promotion du réemploi, encourageons les pratiques de dons aux associations ou le compostage collectif ou encore menons des actions de broyage de proximité pour augmenter la valorisation des déchets verts. » La réduction des déchets est un levier important dans la feuille de route transition énergétique de la Métropole (lire p. 4).

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répondre aux besoins, le paysage devrait évoluer dans les années à venir. Deux nouvelles déchèteries sont à l’étude, à Orvault, près de l’équipement actuel, et à Carquefou, afin de proposer un service plus performant. Quant à la déchèterie de Mauves-sur-Loire, elle a fermé ses portes le 1er avril, faute de pouvoir être remise aux normes. Ses usagers sont redirigés vers la déchèterie de Carquefou, plus à même de répondre aux besoins. Enfin, les écopoints de la Beaujoire et de Chantenay, à Nantes, seront réhabilités d’ici la mi-2019. Objectif, des équipements plus modernes et fonctionnels. •

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22 / Le magazine de nantes Métropole

Sandra LP, habitante de Couëron, salariée

chez Veolia. « J’emprunte quotidiennement

les transports en commun depuis mars 2014, date à laquelle mon entreprise a

déménagé de Saint-Herblain sur l’Île de Nantes. Comme il n’y avait pas de place de parking pour tous les salariés, j’ai dû changer d’organisation.

J’ai trois enfants et je craignais que ça s’articule mal avec mon emploi du temps. Finalement, je

suis ravie ! J’habite le centre de Couëron et je mets environ quarante minutes de porte à porte, en prenant le train. C’est beaucoup

moins de stress par rapport à la voiture et à bord on se connaît tous. On s’est même créé un

groupe sur l’appli WhatsApp et on se tient informés en cas de train en retard ou supprimé,

quitte à s’organiser pour covoiturer. J’aimerais juste qu’il y ait plus de trains pour aller à

Nantes le week-end, car j’ai aussi pris l’habitude de prendre le train en famille ! »

Serge Rodier, habitant de Basse-Goulaine, technicien chez Orange. « Je me rends tous les jours au travail à vélo. Si je ne fais pas de détour, cela représente 30 km aller-retour, entre Basse-Goulaine et l’Île de Nantes. Le matin, je pédale tranquillement pour ne pas arriver en nage sur mon lieu de travail. Et le soir, j’effectue le retour à un rythme plus soutenu. C’est un plaisir d’emprunter les pistes cyclables, notamment en bords de Loire, et de maîtriser son temps de transport. Autre avantage : cela me permet de faire du sport tous les jours. Je suis un passionné de trail (course à pied en pleine nature) : je vais notamment participer à l’Ultra trail du Mont-Blanc fin août (171 km de sentiers et 10 000 m de dénivelé positif) et le vélo fait partie de mes entraînements. Au bout d’un moment, ça devient un besoin. C’est simple, je n’utilise quasiment plus la voiture. Je fais même mes courses à vélo ! »

« Le vélo me permet de faire du sport tous les jours »

Pratique

ILS LAISSENT LEUR VOITURE AU GARAGE

« Le train, c’est beaucoup

moins de stress au quotidien »

D’ici à 2030, les transports alternatifs à la voiture individuelle devraient représenter 72 % des déplacements, contre 56 %

aujourd’hui. C’est l’objectif de Nantes Métropole. Sans attendre, de nombreux habitants ont changé leurs habitudes.

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Le magazine de nantes Métropole / 23

Géraldine Hamon, parent d’élève à Orvault. « J’habite rue des Dahlias et j’emmène tous les jours mon fils à pied à l’école du Bois-Saint-Louis, rue des Lilas. L’an dernier, aux heures d’entrée et de sortie des élèves, il y avait toujours un chassé-croisé infernal de voitures aux abords de l’établissement. Les déplacements sont plus apaisés depuis que la mairie expérimente le “métro-piéton”, des itinéraires piétonniers sécurisés jusqu’à l’école avec des empreintes de pas au sol. Pour les enfants, ces circuits sont ludiques et pédagogiques. Ils ne sont pas tentés de traverser n’importe où, ils sont plus autonomes et cela permet un regroupement sécurisant d’enfants. Cela ne me viendrait pas à l’idée de prendre ma voiture, sauf météo catastrophique ! » •

« Nous dépannons les habitants qui n’ont pas ou plus de voiture »Marie Billoir, trésorière de l’association Bouguenais mobilité solidaire. « Nous venons de lancer, début février, une association d’aide au transport pour les personnes sans véhicule. Pour, par exemple, aller voir un proche à l’hôpital, se rendre à un entretien d’embauche ou à un rendez-vous médical… À l’ouest de la commune, il n’y a pas le tramway et il est parfois compliqué de se déplacer sans voiture. Nous sommes pour le moment huit chauffeurs bénévoles et nous proposons de conduire les habitants de Bouguenais avec notre

véhicule personnel. Nous faisons appel aux personnes de bonne volonté pour étoffer l’équipe. Seules conditions : signer une charte, adhérer à l’association (5 euros/an) et s’acquitter d’une indemnité kilométrique (35 centimes d’euro/km). La distance doit rester raisonnable et nous ne pouvons pas transporter les personnes en fauteuil, ni les mineurs sans accompagnement d’un majeur responsable. Cette initiative est née à la suite d’un atelier citoyen organisé par la mairie de Bouguenais pour lutter contre l’isolement. Il s’agit de rendre service, de répondre à des besoins sociaux et de rompre la solitude de certaines personnes très isolées. »Contact : 07 67 82 67 42 (pour les demandes de transport) et 06 15 28 23 22 (pour les demandes administratives)

« Cela ne me viendrait pas à l’idée de prendre ma voiture »

74 %

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des déplacements en voiture effectués quotidiennement se font encore en conducteur seul.

des déplacements de moins d’1km sont effectués en voiture dans la métropole.

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Texte : Charles Centofanti. Photos : Christiane Blanchard.

Sources : Enquête déplacements grand territoire, 2015.

VOUS VOUS APPROVISIONNEZ PRÈS DE CHEZ VOUS ?Faites nous part de votre expérience en nous contactant sur Twitter @NantesMetropole

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24 / Le magazine de nantes Métropole

EXPRESSION DES GROUPES POLITIQUES

GROUPE DES ÉLUS ÉCOLOGISTES ET CITOYENS

Tous et toutes engagé.e.s dans la transition pour vivre mieux !

GROUPE SOCIALISTE, RADICAL, RÉPUBLICAIN ET DÉMOCRATE

La transition énergétique, c’est nous!

GROUPE DES ÉLUS COMMUNISTES

Développons des solutions innovantes

Le grand débat a abouti à des objectifs clairs. Une nouvelle page de l’histoire de l’énergie pour notre territoire s’ouvre et va s’écrire collec-tivement. Nous voulons une transition juste, qui relève le défi de la vulnérabilité énergétique, qui diminue drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. C’est bien l’engagement de tou.te.s : citoyens, associations, commerces, entreprises, organisations syndicales, laboratoires, écoles, institutions, pouvoirs publics… qui nous permettra de relever le défi. Celui de passer d’un territoire dopé aux énergies fossiles à un territoire vertueux, vitaminé aux énergies renouvelables, où il fait bon vivre et respirer, où les inégalités sont combattues, où les déplacements sont décarbonés, où la nature est renforcée, où le déchet est évité…Nous voulons soutenir les acteurs et citoyens car c’est d’abord vous qui faites la transition au quotidien. Chaque écogeste est précieux.Soyons ambitieux pour les générations futures et les enfants d’aujourd’hui !

Nantes Métropole s’engage dans la tran-sition au travers de l’ensemble de ses poli-tiques publiques. Parmi les atouts soule-vés par notre groupe : Un territoire fluvial et maritime, des industries de pointe ! Il n’y aura pas de transition énergétique et écologique possible sans politique indus-trielle cohérente. Partout se développent des solutions innovantes pour réduire l’impact des activités humaines sur l’en-vironnement. De ce point de vue, le projet porté par les salariés de la centrale élec-trique Cordemais et leur syndicat CGT, alliant recours à la biomasse et captage de CO2, sécurise notre approvisionne-ment énergétique et répond aux enjeux climatiques et aux nécessités écologiques.

Le grand débat sur la transition énergétique a été un succès. Il a montré le désir de transition des habitant-e-s de notre métropole. Et, plus qu’un débat, il s’agit d’un véritable élan pour un développement harmonieux de l’Homme et de son environnement dans nos 24 communes.Grâce à la vitalité et à la richesse démocratique de notre cité, en nous basant sur les nombreux échanges qui ont eu lieu, nous avons pu établir une feuille de route pragmatique et ambitieuse. Et ce sont 33 projets que nous nous apprêtons à lancer ou à réaliser. Ainsi, nous continuerons de faire de notre métropole un territoire exemplaire et précurseur en matière de développement durable. Les nombreux échanges des participant-e-s et notre volonté permanente d’agir nous permettent d’œuvrer, aujourd’hui, pour l’amélioration de la qualité de vie des générations futures, sur le territoire métropolitain, et même ailleurs. Notre feuille de route prévoit, tout d’abord, de lutter contre la précarité énergétique et d’améliorer l’habitat. Nous investirons, ainsi, 100 millions d’euros d’ici à 2030 pour la rénovation thermique des bâtiments. Nous doublerons, aussi, les aides individuelles accordées via le Fonds de soli-darité pour le logement. La transition énergétique partici-pera ainsi pleinement au bien-vivre-ensemble et à la lutte contre les inégalités. C’est d’ailleurs l’une des singularités de notre action métropolitaine en faveur de la transition éner-gétique : elle ne doit laisser personne au bord du chemin !Par ailleurs, nous réduirons encore nos déchets en propo-sant, selon les quartiers, des composteurs collectifs ou des

aides à l’achat de composteurs individuels. Nous mettrons, également, en œuvre de nouvelles filières de tri pour valo-riser les éléments en polystyrène ou en plâtre. De même, nous soutiendrons à nouveau l’économie circulaire et du réemploi, comme nous encouragerons les ressourceries et la réparation des objets électro-ménagers.De plus, nous continuerons d’accompagner l’agriculture périurbaine, et en particulier l’agriculture biologique, pour que les communes puissent proposer encore davantage d’aliments locaux sans pesticides ni produits phytosani-taires dans leurs restaurants scolaires.Nous créerons enfin une canopée urbaine, utilisant les toi-tures pour produire de l’énergie, rafraîchir la ville et même augmenter notre surface cultivable. Et nous favoriserons la production d’énergies non-fossiles en doublant, notam-ment, la production solaire, dans les deux années à venir. Nous soutiendrons également des projets biogaz, hydro-liens et éoliens sur notre territoire et même ailleurs, afin de garantir notre apport en énergie verte. Notre métropole doit devenir un territoire d’expérimenta-tions et d’accélération. Chaque ville, chaque quartier aura un rôle à jouer dans la lutte contre le réchauffement clima-tique. Enfin, l’alliance des territoires que nous souhaitons doit tenir ici tout son rôle, en participant au défi global d’une planète en transition.

LE CLIMAT

www.elusgauchenm.fr

www.elusecoloscitoyensnantesmetropole.org [email protected]

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Le magazine de nantes Métropole / 25

GROUPE UNION DU CENTRE ET DE LA DROITE

Attention à ne pas décevoir les attentes Quatre-vingts pour cent des émissions de gaz à effet de serre responsables du changement climatique sont émis par les villes et leurs habitants. Convaincus qu’il faut être unis pour agir face à l’urgence de cet enjeu, les élus métropolitains de l’Union du centre et de la droite ont souhaité que la feuille de route de la transition énergétique soit adoptée à l’unanimité.

Cependant, cela n’élude pas certaines carences inhé-rentes au grand débat et aux politiques publiques de la Métropole : • Saluer ce débat comme une réussite en terme de mobilisation alors que 80 % des participants annon-cés ont simplement visité le site Internet dédié est exagéré.• Le parc immobilier de la Métropole construit avant 1975, et toute réglementation thermique, est consé-quent et énergivore. Pour remédier à ce point de vulnérabilité, la feuille de route propose des mesures comme la rénovation de 10 000 logements privés ou encore une enveloppe financière consacrée à la réno-vation thermique. Mais nous pouvons aller plus loin en mettant en place un plan d’envergure sur la réha-bilitation des logements existants et en mobilisant autour de nous les autres collectivités et l’Europe.• L’évolution de nos modes de déplacement tient une part importante dans la transition énergétique et à ce titre, le compte n’y est pas. La part modale du vélo plafonne à 3 %, loin de l’objectif de 12 % fixé pour 2030 par la Métropole qui, elle-même, reconnaît qu’il est d’ores et déjà inatteignable.• La feuille de route fixe pour objectif de réduire de 30 % l’usage du véhicule solo alors qu’il est pour beau-coup de métropolitains leur unique moyen de dépla-cement. Il est donc regrettable que le projet de plan de déplacements urbains 2018-2027 soit si peu ambi-tieux en terme d’autopartage et de modes alternatifs à la voiture solo, tous d’efficaces moyens de réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Pour être utile et ne pas générer de déception, la transition énergé-tique doit agir sur les problématiques de mobilités en facilitant les déplacements des citoyens, qu’ils vivent intra ou extrapériphérique.

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étropole / 27

Julien Laffeachalias Chichi, est organisateur de soirées depuis de nombreuses années dont les Chronic. Il a cofondé Paco Tyson avec Nicolas Viande, le leader du collectif nantais Sweat Lodge. Ils espèrent cette année franchir le cap des 16 000 festivaliers, contre 10 000 l’an passé.

Paco Tyson acte II ! Ce festival dédié à toutes les musiques électroniques revient les 27 et 28 avril prochains sous les chapiteaux installés sur le site

Chantrerie-Grandes Écoles. Julien Laffeach, programmateur et cofondateur, nous livre ses quatre coups de cœur.

Les coups de cœur du programmateur

et cofondateur

LAURENT GARNIER « C’est le big boss français de la musique électronique, le parrain, le premier à s’être exporté aussi largement en dehors des frontières.

Après trente ans de carrière, il est toujours présent et n’est pas passé du côté commercial. Pour nous, c’est un honneur qu’un artiste de cette trempe

accepte de jouer pour la 2e édition du festival car il est extrêmement sollicité. Ça veut aussi dire que Nantes se porte bien ! »

D’INFOSwww.pacotyson.fr

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agazine de nantes Métropole

JEF K« Ce Parisien est installé à Nantes depuis deux ans. C’est un vétéran de la scène house française. Il a un parcours incroyable et tourne partout en Europe aujourd’hui. Son talent n’est pas à remettre en question, c’est un

super artiste et il nous a même permis de faire venir son ami Ricardo Villalobos, une autre pointure de la programmation. »

VINI VICI« Composé de Aviram Saharai et Matan Kadosh, ce duo israélien a révolutionné la trance il y a six ans environ. Ils ont bousculé les

codes de ce genre en basant tout sur la basse, pour faire de la scène israélienne la plus connue dans le monde. Ils font partie des grands

noms de la trance, preuve en est avec 1,4 million de fans sur Facebook. Tout simplement XXL !»

« Ici, on a deux générations de DJs dans la lignée de la house. Clayton mixe depuis une quinzaine d’années et possède son label, Laate.

MLC a débuté très jeune. Il ne se prend pas la tête, a beaucoup d’humour et possède un gros niveau. Ils vont créer un son qui n’a jamais été entendu.»

CLAYTON GUIFFORD ET MLC, MIXEURS EN DUO

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28 / Le magazine de nantes Métropole

L’ÈRE DE RIENs’ancre sur les bords de Sèvre

Cela fait déjà sept ans que L’Ère de Rien est installé sur les bords de Sèvre à Rezé. « Ça y est, nous sommes plus vieux que les artistes

que nous invitons ! », s’amusent Nathan Le Proust, 28 ans, et président de l ’associa-tion Melos Nova organisatrice du festival, et Ludovic Rétif, le programmateur, âgé de 30 ans. Les 20 et 21 avril, cet événement dédié à la musique indépendante et aux découvertes graphiques s’installe, une nouvelle fois au 31, Chemin-bleu, au bout du quai Léon-Sécher. Cette 7e édition pré-sente une nouveauté : « Nous rajoutons une petite scène du côté du manoir de la Morinière le samedi après-midi », expliquent les orga-nisateurs.

PRIX LIBRE ET JEUNES TALENTSNathan et Ludovic ne dérogent pas à ce qui a fait le succès des éditions précé-dentes. L’Ère de Rien fait une nouvelle fois le choix d’une politique tarifaire à prix libre. « Le public fixe le prix des billets, sur place ou en ligne via la billetterie. Et les festi-valiers jouent le jeu chaque année », se félicitent-ils. La programmation répond toujours à un désir : faire découvrir des talents émergents et, plus largement,

la musique indépendante adepte du « do it yourself » (« Fais-le toi-même »). « 90 % des artistes ont moins de 25 ans et ils sont princi-palement d’origine anglo-saxonne, témoigne Ludovic. L’indie pop, le rock et même le hip-hop sont au cœur de notre programmation avec, par exemple, Vundabar, un duo qui vient des États-Unis, ou encore le rappeur lon-donien Benny Mails.  » Les organisateurs espèrent attirer « 3 500 à 4 000 specta-teurs ». Une belle réussite pour une équipe de 25 membres, composée entièrement de bénévoles.   Clément Cadiet

D’INFOSwww.lerederien.com

ProfiterRezé

Les musiques indépendantes et

les découvertes visuelles sont à l’honneur,

les 20 et 21 avril à Rezé, avec le festival L’Ère de Rien.

L’équipe du festival.

Francobollo. Lauren Auder.

Vundabar.

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Le magazine de nantes Métropole / 29

PRATIQUER DES SPORTS DE PLEIN AIRLa veille de la traditionnelle course nature à Bouguenais, le 13 mai, le site de la Roche-Ballue lance un festival de sports de plein air, ouvert à tous, avec de nombreuses activités et animations gratuites. Le 12 mai, de 10 h à 17 h. Plus d’infos : www.albouguenais.net/actualites-du-club CONFÉRENCE DE LA PSYCHOLOGUE AGNÈS DUTHEILAuteure du livre La psychologie positive avec les enfants, Agnès Dutheil accompagne et conseille les parents confrontés à des questions et dilemmes éducatifs complexes, en animant des ateliers et des conférences. Le 31 mai, à 20 h, salle du Pré-Poulain.Plus d’infos : www.thouare.fr MARIONNETTES ET OBJETS MANIPULÉS Proposé par la compagnie La Salamandre, le festival Saperlipuppet fait la part belle aux marionnettes en tout genre et au théâtre d’objets. Au menu de cette 6e édition, des spectacles décalés, émouvants, hilarants, poétiques ou dramatiques. Du 11 au 15 avril, à Capellia. Plus d’infos : www.lachapellesurerdre.fr

UNE COURSE CONVIVIALE ET ÉCOLOGIQUE Le principe de la Run Eco Team : courir en groupe, en choisissant l’un des trois parcours et en profiter pour ramasser les déchets. Lors de la première édition, 37 kilos de détritus ont été collectés par la vingtaine de participants. Le 3 juin, à partir de 10 h, espace Phelippes-Beaulieux. Plus d’infos : www.sautron.fr

Des idées pour sortir

Le handisport à l’honneur

Un marathon de cirque

Ce printemps, la métropole est le théâtre de deux événements handisport. D’une part,

le stade Tougeron à Bouaye accueille les 28 et 29 avril la coupe de France de cécifoot. 20 équipes s’affronteront pour décrocher le trophée. D’autre part, le Final Four de basket fauteuil se déroule les 26 et 27 mai au complexe sportif du Vigneau. La compétition, organisée par le Saint-Herblain basket club (section basket fauteuil), désignera le champion de France de la discipline.

D’INFOS www.bouaye.fr/sport & www.saint-herblain.fr

Du vélo sur les bords de LoirePour sa nouvelle édition, La Fête du Vélo retrouve les bords de Loire, avec un parcours reliant Nantes à Mauves-sur-Loire et des animations proposées sur sept sites. La thématique à l’honneur ? « L’alimentation : de la terre à l’assiette ». Dimanche 3 juin, de 10 h à 18 h. Gratuit.

D’INFOS http://feteduvelo-nantes.fr/

À l’issue de leur résidence à Indre, les membres de Galapiat Cirque présentent Marathon XL, solo circassien en forme de cavalcade extrême mettant à l’épreuve le corps de l’artiste en scène. Le 26 mai, à 19 h 30, salle des 3 îles.

D’INFOS www.indre44.fr

un week-endde théâtre de rueDepuis neuf ans, la Compagnie du

Deuxième programme, gratuitement, les meilleurs spectacles de théâtre de

rue découverts au gré de ses tournées. Huit compagnies se partagent l’affiche de cette nouvelle édition du festival La

Montagne en Vue, marquée, entre autres, par la tenue d’un banquet dominical. Les 21 et 22 avril, place de l’Église.

D’INFOS www.compagnie-du-deuxieme.fr/Festival

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Bouaye & Saint-Herblain

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30 / Le magazine de nantes Métropole

À la carte

Nature

Orvault Le Pont du Cens

Au sein de la vallée du Cens, coulée verte qui traverse la commune d’Orvault, se trouve l’un des endroits les plus remarquables : dans cette zone régulièrement fleurie, les jonquilles sauvages et les fritillaires pintade, aussi appelée « tulipes sauvages », prolifèrent. Aux abords du Pont-du-Cens, des observatoires et placettes invitent à contempler la richesse écologique et patrimoniale de la vallée.

D’INFOS www.orvault.fr

Accessibles du boulevard des Pas-Enchantés par des ponts, les îles Pinette (55 ha) et Forget (18 ha) sont deux espaces naturels

où il fait bon se balader, courir, faire du cheval, jouer, pêcher, pratiquer le golf, observer la flore (saules, frênes, peupliers, chênes) et la faune

(hérons cendrés, lapins de garenne, étourneaux), et aussi assister à des événements festifs (Chloroph’îles, Cinéphîles, etc).

D’INFOS www.saintsebastien.fr

Au château du Pé, un beau panorama sur la Loire s’offre aux visiteurs qui arpentent le parc boisé de sept hectares. Chacun peut aussi s’amuser de l’œuvre Did I miss something de l’artiste danois Jeppe Hein : un jet d’eau jaillit du grand bassin dès que le spectateur s’assoit sur un banc. Autre possibilité : explorer le château du XVIIIe siècle, en particulier les six chambres aménagées en 2010 par des plasticiens.

D’INFOS www.saint-jean-de-boiseau.fr

Saint-Jean- de-Boiseau Le parc du château du Pé

Orvault

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Le magazine de nantes Métropole / 31

Le long de la côte Saint-Denis, un jardin, récemment rénové, abrite une fontaine classée aux Monuments Historiques, également restaurée. Dans ce lieu devenu public il y a un an, les curieux peuvent croiser de nombreux spécimens d’arbres (dont certains centenaires), arbustes et plantes vivaces : érables sycomores, charmes, noisetiers, ifs, buis, camélias et lauriers sauges.

D’INFOS www.mauvessurloire.fr

Mauves-sur-Loire Le jardin de la Fontaine Saint-Denis

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Au sud du bourg de Saint-Herblain, un formidable réservoir de biodiversité existe, constitué de roselières et de prairies humides alimentées par un réseau de canaux relié à la Loire. Grâce à un cheminement en bois aménagé, les promeneurs peuvent parcourir les marais de la Pelousière toute l’année, afin observer les nombreux oiseaux présents ainsi que les vaches en pâturage.

D’INFOS www.saint-herblain.fr

Saint-Herblain Les marais de la Pelousière

Sur la rive droite de l’Ilette, une zone humide a été reconstituée à l’emplacement d’une ancienne station d’épuration. Localisée aux confins de la forêt urbaine entre les Sorinières, Vertou et Rezé, la zone humide de la Maillardière est accessible par le sentier pédestre de l’Ilette. Lequel, jalonné de passerelles en bois, passe près de la coulée verte du nouveau quartier des Vignes.

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Les Sorinières La zone humide de la Maillardière

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Situé au bord de la Sèvre Nantaise, au sud du bourg de Vertou, jouxtant l’hippodrome du même nom, Le Portillon est un site naturel aménagé. Il offre, notamment, un agréable point de vue sur le château de la Frémoire. Idéal pour profiter des berges de la Sèvre, Le Portillon l’est aussi pour se prélasser, pêcher, pique-niquer ou faire une halte lors d’une randonnée.

D’INFOS www.vertou.fr

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Page 31: NANTES À LA CONQUÊTE P. 12 FESTIVAL PACO …...entre 2016 et 2020. 6 / Le magazine de nantes Métropole La feuille de route issue du Grand Débat propose 33 projets collectifs qui

Découverte

G ilette Kubiak et Cécile Flipo hu-ment l ’odeur d’un bouquet de thym, avant d’aller arpenter les

parcelles, inspectant ici la bonne tenue du paillage, vérifiant là les semis, tout en échan-geant impressions et conseils. La première est la propriétaire de ce vaste potager, la se-conde s’y rend chaque semaine pour le cultiver, avec son conjoint et sa famille. Et si elles se sont rencontrées, c’est grâce à Jardin’âges, dispositif piloté depuis les asso-ciations socioculturelles de Couëron par Virginie Raimbaud.« L’idée est de mettre en contact des personnes de plus de 60 ans qui n’ont plus la possibilité d’entretenir leur jardin, avec des habitants qui

n’ont pas de terrain à eux », explique la perma-nente, qui rencontre les volontaires séparément avant de former les binômes : « Entre l ’accueillant et le jardinier solidaire, il faut des atomes crochus, des intérêts com-muns. » Et en particulier une sensibilité à la protection de l ’environnement, puisque le dispositif encourage le jardinage au naturel.« On peut glâner quelques légumes mais on ne cherche pas la productivité. C’est un jardin expé-rimental où on peut tester des techniques », témoigne Cécile, avant de recevoir les félici-tations de son aînée : « Ils sont doués ! Et les enfants ont fait aussi leur carré de jardin. » Sourires réciproques. Entre ces femmes que

sépare deux générations, « la confiance est vite venue ».Les liens cultivés à domicile se renforcent lors d’activités collectives : « Ateliers cuisine, arts créatifs, partages de plantes, jardinage dans notre serre », énumère Virginie, qui s’emploie à développer cette initiative solidaire. Outre Couëron et Saint-Sébastien, Jardin’âges s’est implanté à Orvault et recherche des jardi-niers à Indre et Saint-Herblain. Un projet du même type est porté par Ecos à Rezé depuis 2012 en partenariat avec la Ville, ainsi qu’à Nantes.

le lien social se cultive dans les potagers

Des personnes âgées qui mettent à disposition de jardiniers plus jeunes leur lopin de terre : c’est la bonne idée de ce dispositif né à Saint-Sébastien-sur-Loire et qui prend racine dans d’autres

communes de la métropole.

Cécile Flipo cultive le potager de Gilette KubiaK.

Pierre-Yves Lange

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