Et si on déconnectait de la vie urbaine pour mieux renouer avec la nature ?

Les forêts de France sont un immense terrain de jeu à explo-rer, tout près de chez vous ! Un monde enchanté chargé de vie, de rêves et de mystères pour s’évader, se ressourcer et se dépenser. On s’y balade à pied, à vélo, à cheval, en raquettes,

à skis ou en traineau à chiens. Mais pas seulement…

Survolez la canopée en montgolfière ou en ULM, prenez un bain de forêt, partez à la cueillette des bois de cerf ou des champignons, observez les animaux et écoutez le brame du cerf. Dormez dans une cabane suspendue dans les arbres, un kota finlandais, une cabane de trappeur ou une bulle trans-parente. Accrobranche, grimpe d’arbres, baignade, canyo-ning, observation des étoiles, jeu de piste, chasse au trésor, safari photo, land art, construction de cabanes… la forêt est

follement ludique et répond à toutes les soifs d’aventure !

Suivez-nous, on vous emmène dans les bois pour respirer…

NATASHA PENOT

L00648-2 35 €978-2-7424-6058-8

AUVERGNE-RHÔNE-ALPES .....................8Forêt de Tronçais ............................................ 10

Forêt de Randan ............................................... 16

Forêt du Capucin .............................................. 17

Les bains de forêt ............................................ 18

Forêt de la Grande-Chartreuse ............... 20

Forêts du Vercors .......................................... 28

Bois de Païolive .................................................32

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ ......... 38Forêt des Géants-Verts ................................40

parc naturel régional du Morvan .......... 42

forêt de Val-Suzon .........................................48

BRETAGNE ................................................. 50forêt de Paimpont ............................................52

forêt de Huelgoat........................................... 56

Les bois de Bretagne, entre merveille et sortilège ...................... 60

CENTRE-VAL DE LOIRE ............................62domaine de Chambord ...................................64

domaine de Chaumont-sur-Loire .............. 70

Les artistes et la forêt ................................. 72

forêt d’Orléans ............................................... 76

Forêt de Sologne ............................................ 82

CORSE ........................................................... 86Dans le parc naturel régional

de Corse. À bord du Trinichellu...............88

forêt de Vizzavona ......................................... 90

forêts de la Castagniccia ............................ 92

forêt de L’Ospédale ....................................... 93

forêt de Bavella .............................................94

forêt de Valdu Niellu ................................... 96

forêt d’Aïtone................................................... 98

forêt de Bonifatu ........................................... 99

GRAND-EST ................................................100Montagne de Reims ........................................102

forêt de Verdun ............................................ 108

La forêt et la guerre .................................... 114

Vent des Forêts ................................................116

Parc naturel régional des Ballons des Vosges ..........................................................118

Parc naturel régional des Vosges du Nord .............................................................. 132

forêt de Haguenau ........................................134

HAUTS-DE-FRANCE ................................. 138forêt de Compiègne ...................................... 140

massif des Trois-Forêts ...............................146

forêt de Retz .................................................... 152

forêt de Mormal ............................................158

forêt de Raismes-Saint-Amand- Wallers ..............................................................160

Promenons-nous dans les bois ................ 162

ÎLE-DE-FRANCE ........................................164

forêt de Fontainebleau ...............................166

forêt de Rambouillet ...................................178

forêt de Dourdan ..........................................188

forêt de Montmorency ................................190

forêt de L’Isle-Adam ......................................191

forêt de Saint-Germain-en-Laye .............. 192

forêt de Fausses-Reposes ...........................196

forêt de Meudon ............................................197

Géocaching® ......................................................198

NORMANDIE .............................................200

forêts de Rouen .............................................202

forêt de Brotonne ........................................208

forêt de Lyons .................................................210

forêt d’Eawy ....................................................214

forêt de Bellême ............................................216

Champignons des bois à croquer ........................................220

NOUVELLE-AQUITAINE ......................... 222

forêts du Bassin d’Arcachon ..................224

forêt des Landes ...........................................230

forêt d’Iraty .................................................... 236

OCCITANIE ................................................240massif des Albères ........................................242

forêt de l’Aigoual .........................................248

massif du Mont-Valier ................................ 252

Pyrénées catalanes. À bord du Train jaune ................................. 256

PAYS DE LA LOIRE .................................. 258forêt de Bercé ................................................260

forêt des Pays-de-Monts ...........................264

PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR ..... 266forêt de la Sainte-Baume...........................268

massif de l’Esterel ........................................270

Forêt de Boscodon ....................................... 272

Une feuille, un arbre ................................... 274

LA MARTINIQUE ...................................... 276

LA GUADELOUPE ....................................290

LA RÉUNION .............................................298

Allez plus loin avec l’onf .........................306

Index ...................................................................307

Les auteurs .......................................................317

Sommaire

Centre-Val de Loire

Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, la vallée de la Loire brille par l’éclat Renaissance de ses châteaux de tuffeau blanc et ses immenses forêts giboyeuses taillées pour les parties de chasse royales : Orléans, plus grande forêt domaniale de France, Chambord, plus grande forêt close d’Europe… Et puis, il y a Chaumont-sur-Loire, son land art décoiffant et ses jardins tombés du paradis. Un univers à mille lieues des bois impénétrables et des étangs de la Sologne sauvage et mystérieuse.

Forêt d’Orléans

Forêt de Sologne

Domaine de Chambord

Domaine de Chaumont-sur-Loire

Chartres

Orléans

Tours

Bourges

Chateauroux

Blois

Vierzon

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Aux confins de la Sologne et du Val de Loire, près de Blois, une étrange forêt de cheminées se hisse au-dessus de la canopée. On le devine d’abord sans le voir, puis l’apparition est féerique : un gigantesque vaisseau de pierre blanche, à la coque brillamment ciselée, échoué dans un océan de verdure… Voilà Chambord, le plus fascinant des châ-teaux de la Loire, le plus grand aussi, qu’un roi fou de chasse et d’ar-chitecture voulait qu’il soit édifié en pleine nature. Chambord n’est pas seulement l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la Renaissance. C’est aussi la plus grande forêt close d’Europe où vivent en liberté des milliers d’animaux. Un royaume pour le dernier roi des lieux : le cerf.

LE DOMAINE DE CHAMBORD

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CHAMBORD CÔTÉ FORÊT

Zone Natura 2000, la Réserve nationale n’est pas un parc animalier et se visite uniquement accompagné d’un agent de l’Office national des forêts à l’occasion d’une balade en 4x4 ou en

calèche, d’une animation nature ou d’une sortie à l’écoute du brame.

◆ DANS LE PLUS GRAND PARC FORESTIER CLOS D’EUROPE

L’ancien terrain de chasse de François Ier déroule 5 440 ha de chênaies, pinèdes, landes à bruyère et à genêts, clairières, étangs et marais. Un concentré de nature solognote et un formidable vivier d’ani-maux sauvages : quelque 700 cerfs, 1 300 sangliers et 200 chevreuils y côtoient une centaine de mouflons corses introduits en 1950. On y observe aussi blaireaux, renards, faisans, rapaces, dont le très rare balbuzard pêcheur devenu emblématique du parc, et d’innom-brables oiseaux qui emplissent l’air de leur pépiement.

Idées d’activitésUne soirée d’automne

avec le roi de la forêt

Au début de l’automne, d’étranges bruits résonnent autour du château. C’est la saison des amours des cervidés, rythmée par les longs brames des cerfs en rut qui retentissent au lever et au coucher du soleil et les combats des mâles dominants qui entrecroisent leurs bois pour s’imposer. Avec ses nombreux obser-vatoires, Chambord est un des hauts lieux d’observa-tion du brame du cerf. Un spectacle sonore et visuel saisissant que l’on peut aussi découvrir lors d’une sortie en groupe au cœur de la réserve.Sortie écoute du brame : résa au  02 54 50 40 00. De mi-sept. à mi-oct. Le matin : 35 €, le soir : 40 €.

DormirSur la Loire, dans un gîte flottant

S’endormir bercé par le courant du fleuve royal… Faites l’expérience d’une nuit en toue cabanée à bord de L’Outre-Loire. Cette réplique de bateau en bois traditionnel de la marine de Loire est ancrée dans le port de Chambord, à l’endroit même où, il y a 500 ans, on déchargeait les pierres pour la construc-tion du château. Tradition, nature et confort moderne à 5 minutes de Chambord !L’Outre-Loire : quai de la Loire, Saint-Dyé-sur-Loire  06 89 16 49 34, contact@outreloire.fr. 130-140 € pour 2 pers ; 16 € par pers. supplémentaire.

À cheval ou en calèche dans la réserve

En été, des calèches de 20 places avec cocher vous promènent autour du château et dans la partie pri-vée du domaine, à la rencontre de la faune et de la flore. Plus intimistes et plus proches de la nature, les promenades à cheval de 1h30 au cœur de la réserve se font au lever du jour ou au crépuscule, et en tout petit groupe (deux ou trois cavaliers) pour profiter au mieux de la faune sauvage. La réserve se visite aussi en calèche privative ou en attelage de prestige avec arrêt champagne.Promenade en calèche (11 €) en juill.-août. Promenade à cheval (90 €), en calèche privative (120 € jusqu’à 4 pers.) ou prestige (350 € jusqu’à 8 pers.) d’avr. à oct. sur résa au  06 78 38 97 09.

Idée de baladeExplorer le parc forestier en 4x4

Un guide forestier vous emmène au cœur de la réserve fermée au public. Une balade de 1h30 le long des routes rectilignes jadis tracées pour la chasse à courre, entre bois, landes et terrains marécageux où les sangliers aiment à se rouler en plein été. Si la forte densité de grands animaux multiplie les chances de faire des rencontres fugaces et magiques, celles-ci ne sont pas garanties, notamment en été quand la végétation est foisonnante. Le début du printemps est plus favorable. Une halte dans la plus grande salle des trophées de cerf de France (400 pièces) permet de découvrir l’évolution des bois d’un même cerf durant sept ans.Résa conseillée au  02 54 50 40 00. Jusqu’à 6 départs/j. (3 en basse saison). 8 pers. maxi. Tarif : 18 €.

Animations nature du parc

En été, des randos nature en compagnie d’un guide offrent une occasion rare de s’enfoncer à pied dans les sous-bois de la réserve et de parcourir ses allées royales. Le domaine propose aussi aux familles de partir sur les traces des animaux de la forêt en recher-chant des indices : nid, empreintes, etc.Sur résa au  02 54 50 50 40. Dates des animations sur le site Internet. Rando : 10 €.

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Les artistes

et la forêt

Au fin fond de la forêt, les ar-tistes contemporains trouvent un terreau fertile pour redon-ner à leurs œuvres la sève vi-vifiante et l’esprit aventureux dont le marché de l’art les

prive parfois.

Habiter la forêt

La forêt, les artistes ne font pas que la traverser. Ils rêvent d’y rester. Avec, en poche, le récit que Henry David Thoreau fit paraître, en 1854, de sa retraite solitaire au bord d’un étang du Massa-chusetts, Walden ou la Vie dans les bois (1854), les artistes contemporains échafaudent ainsi, dans les bois ou dans les espaces d’expos, des cabanes extravagantes, construisant avec cet habitat de fortune une réflexion sur les modes d’habita-tion d’aujourd’hui. À l’image des Huts de Tadashi Kawamata, assemblages baroques de bois de charpente, de bambous et de cartons, ou bien de cette baraque en bois de Stéphane Thidet, qui n’a de Refuge que le nom, puisqu’une pluie artificielle se déverse à l’intérieur. À l’image enfin du pavillon ouvert aux quatre vents, pergola vitrée se fondant

Loin du confort aseptisé et des cimaises blanches des galeries et des musées, les artistes contemporains ont pris l’habitude de faire leur nid dans la forêt. Perchées dans les arbres, dissimulées dans les taillis ou abritées sous les frondaisons, leurs œuvres y prennent le grand air sans craindre de s’y abîmer. Au contraire, c’est tout ce qu’elles y recherchent : un peu d’usure du temps, un contact rugueux avec la nature, un retour à l’état sauvage et une manière de sortir des ornières de l’ex-position confinée entre quatre murs.

Rapprocher l’homme et la nature

Un des nombreux pionniers de cette expédition fores-tière de l’art fut Joseph Beuys, conceptuel engagé qui, en 1982, à l’occasion de la documenta, prestigieuse quinquennale de Cassel, en Allemagne, fit œuvre en lançant là la plantation de 7 000 chênes, afin, expli-qua-t-il de « donner l'alarme contre toutes les forces qui détruisent la nature et la vie ». Artiste affilié à l’Arte povera, mouvement italien des années 1970, se déses-pérant des affres de l’exode rural qui éloigne l’homme de la nature pour le jeter dans les villes industrielles, Giuseppe Penone inscrivit de même son travail dans cette visée écologique en installant ses œuvres en pleine forêt. En 1968, il fichera le moulage en bronze de sa main droite dans un tronc, sans chercher à mar-quer sa domination, mais en voulant accompagner la croissance de l’arbre, en toucher la sève et l’âme (« Continuerà a crescere tranne che in quel punto », 1968). La forêt est donc le lieu, ensorcelant, où l’art renoue avec une fibre magique. En 1969, au cœur de Milly-la-Forêt, dans l’Essonne, Jean Tinguely, avec la complicité de Niki de Saint Phalle, entreprenait de mettre sur pied, au beau milieu des bois, un immense Cyclop de fer et de béton, une manière de repeupler la forêt de ses mythes et légendes populaires, de ses créatures obscures et inquiétantes.

N⌽ne Futbol Club, Keep warm burnout the rich, « Vent des Forêts », 2017.

Erik Nussbicker, Tourelle d’y Voir, VdF2018

dans le paysage de la Garenne Lemot à Clisson, œuvre de l’Américain Dan Graham.

Les artistes peuvent aussi se laisser dicter la forme et la matière de leur œuvre par la forêt, l’abandon-ner à la végétation pour qu’elle fasse corps avec la nature. Ainsi, à l’heure de la prise de conscience de l’impact colossal de l’homme sur la planète, Pierre Huyghe a-t-il installé, en 2012, une œuvre en jachère dans un site reculé de la documenta : une sculpture y est livrée à un essaim d’abeilles qui en fait son miel, tandis que des piles de plaques de marbre forment un écrin idéal pour les insectes. Une œuvre biotope qui ne se dégrade qu’autant que la flore et la faune s’en nourrissent.

Nouvelle-Aquitaine

Une douce odeur de pins flottant dans l’air iodé… Voilà l’immense forêt des Landes, plus grande forêt d’Europe et formidable défi à la nature, où l’on navigue entre deux océans, l’un de vagues, l’autre de pins. Sous la frondaison infinie, on s’attardera volontiers dans les forêts dunaires de Lège-et-Garonne et de la Teste-de-Buch. Il faudra encore faire un pas de géant pour s’immerger dans la poésie verdoyante et mystérieuse de la forêt d’Iraty, plus grande hêtraie d’Europe, accrochée aux pen-tes des Pyrénées basques.

Forêt des Landes

Forêt d’Iraty

Forêts du Bassin d’Arcachon

Forêt de la Teste-de-Buch

Forêt de Lège-et-Garonne

Agen

Périgueux

PauBayonne

Bergerac

Angoulême

Poitiers

Limoges

La Rochelle

Rochefort

Royan

Arcachon

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Des millions de pins de la pointe du Médoc aux rives de l’Adour, de l’Atlantique aux berges de la Garonne… la plus grande forêt arti­ficielle d’Europe étourdit par son immensité ! Oubliez l’autoroute, empruntez les départementales et suivez les chemins pour débus­quer les trésors de la forêt landaise. Derrière l’apparente uniformité de cette forêt verticale jusqu’à l’obsession se cache un univers bien plus divers qu’on ne l’imagine. Du parc naturel régional des Landes de Gascogne à la Côte d’Argent, on vous emmène pédaler sous les pins, explorer des petites jungles tropicales, dénicher des œuvres d’art contemporain en pleine nature et assister à l’envol magique

des grues cendrées.

LA FORÊT DES LANDES

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◆ DRÔLE DE NOM

POUR UNE FORÊT…… qui suggère un paysage dénué d’arbres ! On pour-rait croire que la forêt des Landes est là depuis la nuit des temps. Il n’en est rien. La gigantesque forêt de pins d’un million d’hectares n’était hier qu’une lande pauvre et marécageuse, occupée par quelques ber-gers et plus d’un million de brebis. Aux marais insa-lubres, porteurs des fièvres du paludisme, s’ajoutait un autre fléau : l’avancée des dunes du littoral dans les terres. Au gré des rafales, le sable pouvait gagner jusqu’à 40 m par an, engloutissant villages et cultures. À la fin du xviiie s., la plantation d’oyats et de pins pour stopper les dunes donne le coup d’envoi du boise-ment des Landes. En 1857, Napoléon III oblige les communes d’Aquitaine à assécher les marais et à planter des arbres. En quelques années, le paysage est radicalement transformé. Plus de prairies pour les brebis, mais des pins maritimes à perte de vue : la pignada, une forêt fabriquée de toutes pièces, est née.

◆ DE BERGER À GEMMEUR

Sacrifiés sur l’autel de la forêt naissante, les bergers qui parcouraient la lande sur leurs échasses deviennent bûcherons, débardeurs, scieurs ou résiniers (« gem-meurs » en gascon). On va produire du bois, mais surtout de la résine, qu’on transforme en essence de térébenthine et colophane, dont l’industrie française a grand besoin. Un siècle et demi plus tard, la forêt des Landes est une immense usine à bois, avec des bûcherons un peu partout et des scieries jamais bien loin. L’exploitation du bois sert à produire de la pâte à papier, du bois de charpente, des parquets, lambris, meubles, etc. Malgré son aspect ouvert, plus de 90 % de cette forêt de production sont privés.

Idées de visitesL’écomusée de Marquèze

Incontournable pour comprendre et toucher l’âme de la forêt landaise ! De la gare de Sabres, après un trajet de dix minutes, le petit train centenaire des résiniers vous fait faire un bond au xixe s. dans un bucolique hameau de la Grande-Lande. Isolé au beau milieu de la forêt, ce quartier ou « airial » recons-titué fait revivre la société agropastorale des bergers sur échasses, disparue lorsque la lande fit place à la

forêt : maisons traditionnelles, fermes, moulin, four à pain, bergerie, brebis de la lande, jeux gascons, gour-mandises et savoir-faire d’autrefois, comme le gem-mage. Une exposition retrace l’histoire du boisement des Landes et ses conséquences sur la population locale. Jeux et ateliers pour les enfants.Gare de Sabres :  05 24 73 37 40, www.marqueze.fr. Quartier de Marquèze uniquement accessible par le train de l’écomusée. Avr.-oct., horaires train sur le site. Tarif : 14 €/adulte.

Un dimanche sous

les platanes de Labouheyre

C’est un bien singulier spectacle qui vous attend sur la grande place du village de Labouheyre : 80 platanes alignés au carré et ramifiés. Dans un savant travail de tressage, les branches soudées des 80 compères plan-tés il y a plus d’un siècle forment une délicate tonnelle végétale portant ombrage au marché du dimanche. La tonnelle palissée à l’horizontale est une spécialité arboricole landaise. Cet ensemble unique, labellisé Arbre remarquable de France, est à voir avec ou sans feuilles. À deux pas de la place, le plan d’eau de Peyre et sa plage de sable blanc attendent les baigneurs à la belle saison.

Idées d’activitésPagayer à l’ombre

des arbres de la Leyre

On se prendrait presque pour un explo-rateur en se laissant doucement glisser en canoë sur les eaux couleur rouille de ce petit Amazone qui serpente dans un tunnel végétal d’aulnes et de chênes. La Leyre est un petit fleuve tranquille et sauvage qui s’écoule lentement du sud du parc naturel jusqu’au bassin d’Arcachon : 100 km de méandres, au fil desquels on peut complètement se déconnecter de la civilisation, et un final en apothéose sur le delta, dans la fabuleuse volière à ciel ouvert du parc ornithologique du Teich. De très jolies promenades à la demi-journée ou à la journée, et des parcours aventure sur deux jours.Base de loisirs Mexico : route de Sabres, Commensacq  05 58 07 05 15, www.mexicoloisirs.com. Location canoë : 15 € la ½ journée.

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Observer les grues

cendrées au lac d’Arjuzanx

Des dizaines de milliers de grues passent l’hiver dans les Landes de Gascogne et plus de 20 000 d’entre elles choisissent de se poser dans la réserve naturelle d’Arjuzanx, le plus grand site français d’hivernage de ces grands oiseaux migrateurs. De fin octobre à mi-février, un observatoire perché à 15 m au-dessus des dortoirs permet d’assister au spectacle fascinant de l’envol de milliers de grues cendrées vers la plaine ou de leur retour à la réserve. Le lac est un site sur-prenant reconquis par la nature sur une ancienne mine à ciel ouvert de lignite. Il prête ses berges à d’agréables balades à pied, à VTT, à cheval ou à poney ; et sa petite plage de sable, aux sports nau-tiques et à la baignade en été.Maison de site : route de Choux, Arjuzanx  05 58 08 11 52, www.reserve-arjuzanx.fr

La Forêt d’Art Contemporain

La Forêt d’Art Contemporain, c’est plus d’une ving-taine d’œuvres d’art monumentales disséminées sur un itinéraire d’une centaine de kilomètres sil-lonnant les chemins, petites routes et villages du parc naturel régional des Landes de Gascogne. Une forêt qui s’agrandit chaque année avec des œuvres à voir, à toucher, à explorer, portant un regard inédit sur la forêt landaise et son histoire. Découvrez Les Orgues des Landes à Arjuzanx, une petite « Chaus-sée des Géants » version bois, le bain divin Hello Apollo à Luxey, le wagon fossilisé Vis Mineralis à Commensacq, la table renversée Aux impétueuses manœuvres de l’imprévu, écho à la terrible tempête de 2009, et le Zoo de sculptures à Garein…Itinéraire à télécharger sur www.laforetdartcontemporain.com

À Vert, une forêt d’art

qui ne manque pas d’air !

Au départ de l’église de Vert, cette boucle à vélo de 25 km permet de découvrir plusieurs œuvres de la Forêt d’Art Contemporain ainsi que le patrimoine local autour des villages de Vert, Brocas et Garein : églises, lavoirs, fontaines miraculeuses, maison lan-daise (airial du Piat), etc.Itinéraire sur www.rando-landes-de-gascogne.com. Location de VTT en juill.-août au syndicat d’initiative de Brocas, mairie de Brocas  05 58 51 40 23.

L’Amazonie landaise en galupe

Descendre le courant d’Huchet jusqu’à l’océan a un parfum d’aventure exotique ! De l’étang de Léon, il traverse des marécages et se faufile sous une superbe voûte végétale, jungle entremêlée de saules, d’aulnes glutineux, d’hibiscus roses et de cyprès chauves aux curieuses racines aériennes. Depuis plus d’un siècle, une confrérie de bateliers embarque les visiteurs dans leurs galupes, des barques tradi-tionnelles, pour explorer ce petit fleuve étonnant qui vous transporte du bayou à la forêt amazonienne, avant de longer la dune littorale sur 3 km. Loutre, vison, tortue cistude, martin-pêcheur, etc., la faune y est aussi exceptionnelle que la flore.Bateliers du Courant d’Huchet : 370, Les Berges du Lac, Léon  05 58 48 75 39, www.bateliers-courant-huchet.fr. Avr.-oct., départs à 10h et 14h30. Balade 2h : 15 €.

DormirDans un écolodge sur l’eau

À proximité des plages océanes de Hossegor, Capbreton et Seignosse, cet hôtel spa quatre étoiles tourné vers le développement durable combine à merveille luxe, nature, bien-être et design. Un hôtel pas comme les autres, constitué de lodges indé-pendants semés autour d’un lac en pleine forêt des Landes. Conçues comme des petites suites pour les couples, les Modges, des cabanes contemporaines sur pilotis, ont carrément les pieds dans l’eau. Un design simple et brut, de l’espace, un équipement hi-fi pour écouter de la musique et une terrasse pour se détendre les yeux dans l’eau. Sur place, restau-rant, sauna, bain norvégien, salle de massage, etc. Ressourcement garanti !Écolodge Les Échasses : 701, route des Bruyères, Saubion, www.ecolodge-lesechasses.com. Modge (2 pers.) : 250-350 € ; lodge (2 adultes/4 enfants) : 400-500 €.

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À l’ouest du col du Perthus, dans un ultime soubresaut, les derniers reliefs pyrénéens viennent mourir en douceur dans la Méditerra-née au pied de Collioure. Les Albères, qui surveillent la plaine du Roussillon, n’en sont pas moins redoutables. La pente est raide et continue pour qui veut explorer cette montagne frontière dont les sentiers ont été creusés au sabot par les mulets des contrebandiers. Laroque-des-Albères, Sorède, etc., les petits villages nichés sur le

piémont vous ouvrent les portes de ses forêts dorées par le soleil.

LE MASSIF DES ALBÈRES

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◆ DOLMENS, ÉLÉPHANTS

ET CENTURIONSC’est ici, sur la chaîne des Albères, quelque part entre le Perthus et la mer, qu’Hannibal et ses élé-phants franchirent les Pyrénées en direction de Rome. Les légions romaines et les armées maures sont aussi passées par là. Un chemin stratégique que l’on surveille de près au temps des rois de Majorque : les tours à signaux Madeloc et de la Mas-sane témoignent encore d’un ingénieux système de surveillance mis en place au xiiie s. Le massif fut aussi un lieu de passage clandestin pendant l’exode espagnol (1936-1939) et la Seconde Guerre mondiale. Les monuments mégalithiques, les petites cha-pelles romanes et les cabanes de berger rappellent en outre que la montagne a été habitée très tôt et qu’elle était, il y a encore un demi-siècle, fort peu-plée. La végétation locale a longtemps fourni du tra-vail aux habitants des petits villages du piémont : le chêne-liège alimentait une industrie du bouchon, tandis que Sorède confectionne toujours fouets et cravaches en micocoulier pour les plus grands cirques français.

Idée d’activitéLa Vallée des Tortues

Emmenez les enfants voir la tortue géante des Sey-chelles ou des Galápagos, la tortue à tête jaune, la tortue hargneuse et la tortue alligator. Pas moins d’une quarantaine d’espèces de tortues originaires des cinq continents habitent ce parc animalier où l’on croise aussi pythons, suricates, tatous, ouistitis à toupets blancs, paons bleus et chèvres naines du Sénégal.Vallée des Tortues : av. de la Vallée-Heureuse, Sorède

04 68 95 50 50, www.lavalleedestortues.fr. Ouv. d’avr. à déb. nov.,

t. l. j. 10h-19h30 en juill.-août (horaires réduits le reste de l’année).

Adulte : 13,50 € ; enfant (- 12 ans) : 9,50 €.

Idée de baladeLes cabanes de Mataporc

Parfaite pour une petite mise en jambe sur les pre-mières pentes des Albères, cette randonnée familiale et ombragée vous propulse au siècle passé dans la « forêt des porcs », où l’on menait jadis les cochons du village pour leur faire paître glands et faines. On y débusque plusieurs petites cabanes de pierres sèches, liées aux activités pastorales et agricoles, mais aussi au charbonnage qui fut largement prati-qué dans la forêt du Moyen Âge au début du xxe s. Un petit aperçu de la vie d’autrefois dans les Albères, à l’ombre douce des chênes…

Départ : Laroque-des-Albères, au bout de la rue de l’Église.

Boucle facile de 7,9 km (3h), dénivelé 300 m, balisage no 4.

◆ PARFUMS DE GARRIGUE

ET DE SOUS-BOISQuand on part à l’assaut de ces montagnes acciden-tées, qui se hissent à plus de 1 000 m d’altitude, on s’enfonce inéluctablement dans l’épaisseur de forêts denses. Le piémont nous enveloppe de son atmos-phère méditerranéenne avec son paysage mêlé de garrigue brûlée par le soleil, cousue de cistes et de buissons épineux d’ajoncs, d’oliviers, de chênes verts et de chênes-lièges. Plus haut, frênes, bouleaux, noi-setiers et châtaigniers prennent le relais avant de céder la place aux hêtraies de montagne, inatten-dues à de si faibles altitudes, puis aux pâtures où viennent se régaler les petites vaches « massanaises » en été. Des paysages à la fois rudes et magnifiques…

DormirUn peu plus près des étoiles

Aux portes du Boulou, à l’ouest des Albères, le Mas Cabanids est un petit coin de campagne boisée, semé d’hébergements insolites : Visiobulle suspen-due dans les arbres à 6 m du sol avec filet pour mar-cher dans les airs, pyramide de verre avec la seule nature pour décor, bulle cosmique pour dormir à la belle étoile, cabane au milieu des chênes, tipi et yourte avec vue sur le Canigou et les Albères. Et un Jacuzzi en prime.Le Mas Cabanids : Le Cortal d’En Baptiste, Maureillas-las-Illas  06 84 72 06 66, www.mascabanids.com. Pyramide : 139 € ; Visiobulle : 109 €.

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◆ LA RÉSERVE NATURELLE NATIONALE DE LA FORÊT

DE LA MASSANELe massif des Albères abrite un trésor inestimable sous le pic des Quatre-Termes. Dans une région où le chêne est roi, la hêtraie de la Massane, connue aussi sous le nom de forêt des Couloumates , est le dernier témoin de la forêt qui recouvrait tout le pourtour méditer-ranéen à l’époque glaciaire. Une forêt très ancienne, livrée à elle-même, qui donne une idée de ce que pou-vait être une forêt primaire : un monde impénétrable de troncs tordus, de bois mort, de champignons, de mousses et de lichens. Sanctuaire scientifique interna-tional, c’est le paradis des naturalistes où Joseph Pitton de Tournefort, botaniste de Louis XIV, herborisait déjà il y a plus de 300 ans ! Une partie de la forêt est classée en réserve biologique intégrale, non accessible au public : pas moins de 8 200 espèces, dont une majorité d’in-sectes, y ont été recensées.

Idées de baladesLa tour de la Massane

Il faut partir à la fraîche pour se lancer à la conquête de la tour de la Massane. La randonnée est un grand classique du coin, et pour cause, le panorama depuis l’ancienne tour de guet, qui surveille Argelès-sur-Mer à 793 m d’altitude, est grandiose. D’une rotation de la tête, on embrasse le pic du Canigou, la plaine du Roussillon, la Côte vermeille et la mer ! Le chemin s’élève à l’ombre des chênes-lièges, croise des dol-mens et atteint le col de la Place-d’Armes où l’on peut soit s’enfoncer dans la magnifique forêt de hêtres de la Massane soit, au prix d’un dernier effort, grimper jusqu’à la tour.

Départ : parking du château de Valmy, Argelès-sur-Mer. Boucle difficile de 14 km (5h30), balisage jaune « Torre

de la Maçana » PR ARG1. Itinéraire sur https://rando.tourisme-pyrenees-mediterranee.fr

Le sentier « Écouter pour voir,

les histoires de l’Albera »

Muni de votre Smartphone ou d’un baladeur MP3, ce parcours sonore vous emmène jusqu’à l’émouvante petite chapelle romane Saint-Laurent-du-Mont pour une immersion dans l’histoire du massif. Le sentier, qui traverse une forêt de chênes-lièges, est jalonné de 11 étapes (panonceaux verts) durant lesquelles vous écoutez les gens d’ici vous parler au creux de l’oreille : souvenirs des anciens, mots d’écrivains, histoires et anecdotes.

Départ : parking du château de Valmy. Boucle facile de 6 km AR (2h30), balisage : chapelle

Saint-Laurent (Sant Lorenç) PR ARG4. Téléchargement des 11 haltes sur www.argeles-sur-mer.com ou prêt gratuit de baladeur MP3 à l’office de tourisme d’Argelès-sur-Mer.

idée d’activitéPagayer au pied des Albères

Fatigué de grimper ? Allez contempler les Albères depuis la mer ! Partez d’Argelès-sur-Mer en fin de jour-née pour une balade accompagnée en kayak de mer, à la découverte des petites criques insoupçonnées de la Côte vermeille et de la belle Collioure, colorée et imprenable. Au loin se profilent les tours Madeloc et de la Massane, gardiennes des Pyrénées. Sur le che-min du retour, vous goûterez au spectacle superbe du coucher de soleil sur les Pyrénées, bercé par le roulis des vagues et le clapotis de l’eau.Watersport Aventure : plage sud d’Argelès-sur-Mer, poste de secours no 5  06 81 29 58 14, www.watersportaventure.com. T. l. j. 9h-20h. Sortie coucher de soleil : 30 €/adulte.

DormirChambres d’hôtes de luxe

Lové au pied des Albères dans l’écrin d’un parc boisé de cèdres centenaires, le Château de Valmy se penche sur les vignobles et la mer. Œuvre de l’archi-tecte danois Viggo Dorph-Petersen, cette fantaisie Art nouveau à tourelles et à tuiles vernissées est un cadeau de l’industriel perpignanais Pierre Bardou, créateur de la marque JOB, à sa fille Jeanne. Les pro-priétaires du château ont relancé l’activité viticole et y ont ouvert de belles et spacieuses chambres d’hôtes. Dans l’intimité de la chambre Les Confidences s’offre une vue imprenable sur le massif des Albères.Château de Valmy : ch. de Valmy, Argelès-sur-Mer  04 68 81 25 70, www.chateau-valmy.com. Tarif : à partir de 220 €/nuit.

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