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NE FÛT-CE QU’EN CHINE — LAKHDAR HANOU ENSEMBLE LES ARTISTES couv NE FÛT-CE QU’EN CHINE

NE FÛT-CE QU’EN CHINE - Cricaocricao.org/wp-content/uploads/2015/09/LHE_LivretA5-2015.pdf · Le troisième se jette au cœur sur la flamme et se consume Lui seul connaît l’amour

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    NE FÛT-CE QU’EN CHINE

  • © Franck Paul

  • NE FÛT-CE QU’EN CHINELakhdar Hanou Ensemble

    Le titre de l’album Ne fût-ce qu’en Chine est tiré d’un Hadith du prophète de l’islam : « recherchez le savoir ne fut-ce qu’en Chine ». On obtient ainsi une histoire via le fil conducteur qui est la musique orientale rencontrant et s’enrichissant mutuellement des autres cultures, de l’Espagne à la Chine et à travers les «frontières» d’hier et d’aujourd’hui.Lakhdar Hanou a pris la direction artistique de cet album qui contient essentiellement ses compositions orientales mais aussi une pièce mythique égyptienne ainsi qu’une pièce contemporaine chinoise de Jiang Nan (cithariste également interprète dans cet album).

    Ce disque est le travail d’un ensemble à cordes et percussions dynamiques et improbables, dans une expression à la fois teintée de traditions influencées du soufisme, mais aussi d’originalité contemporaine. On retrouve ainsi le chant arabe donc le verbe et à fortiori la poésie, comme celle de Mahmoud Darwich ou d’Ibn Arabi qui sont enclin à témoigner que pour se dépasser et s’affranchir, la relation à l’être aimé reste encore à notre époque un des meilleurs moyens d’y parvenir.

    Comme un conte avec un cadre défini mais qui laisse place à l’improvisation, la musique de Lakhdar Hanou s’exprime d’une voix modale, une mélodie onirique. Les musiciens interprètes de l’ensemble sont pour la plupart issus d’horizons différents mais avec un lien à la musique arabo-orientale. Ils apportent au chapitre leur expérience et leur sensibilité. Le propre de la musique modale est de jouer la même mélodie mais selon sa propre interprétation, ce qui fait un des paris de cet album, d’être universel avec des protagonistes d’origines et d’expériences diverses.

    Dans la religion islamique, recueil des actes et paroles de Mahomet et de ses compagnons.

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    Fondement de la musique moyenne et proche orientale et système mélodique d’origine arabo-musulman.

    LES ARTISTESLakhdar HanouSans cesse inspiré par ce qu’il entend, avec Kafila , sa première création, il donne corps à un travail qu’il base avant tout sur l’expérience et la rencontre, sa véritable école. Il synthétise, dans ce spectacle à géométrie variable (duo, trio, quartet ou ensemble) les différents univers qu’il a traversé jusque-là : ceux de la musique flamenco, occitane ou classique… Il y a dans le travail de Lakhdar Hanou une réflexion profonde sur la tradition littéraire depuis la rencontre avec Sapho ou le poète arabe Amjad Nassir. La littérature et la poésie du monde arabe inspirent ses compositions qu’il se plait à citer dans ses spectacles.Patient, assidu et constant lorsqu’il aborde la composition, il est en perpétuelle réflexion sur ses possibilités et les techniques d’interprétation d’une musique essentiellement fondée sur le Maqâm . Conscient de sa double culture, ses compositions originales traduisent son identité et son esprit, privilégiant le respect de la tradition à travers son temps et le monde qui l’entoure. Par cette maturité, il crée un quintet instrumental Les Doigts Teintés. Une création très intime qui laisse entrevoir la naissance d’une nouvelle esthétique. Insatiable compositeur, son dernier projet Voyages et Mélodies sous le signe du Maqâm, traduit fidèlement son ouverture aux autres cultures. Partant d’un concept basé sur l’alliance entre les traditions musicales d’Orient et d’Occident, il s’entoure de musiciens « ambassadeurs » des contrées explorées tout en laissant une place de choix au chant. Un projet qui laisse entrevoir de belles perspectives, comme par exemple sa collaboration avec l’Institut du Monde Arabe, qui le programme en février 2012. Cet artiste accompli, nous dévoile son talent affûté à travers des valeurs fortes chargées de générosité, d’humanité et de partage que le public enthousiaste ne se lasse plus d’écouter.

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    LAKHDAR HANOUOud et composition

    YVES-MARIE BERTHOU

    Percussions

    BASTIEN MERCIERVioloncelle

    JIANG NANCithare chinoise

    SUZANNE ABDAL-HADI

    Percussions et chant

    SOFIANE SAIDIChant

    FELIPE NOGUERAGuitare flamenca

    RAPHAEL SIBERTIN-BLANC

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  • LES TITRESNe fût-ce qu’en Chine

    01 TAQSIM KEMENCEImprovisation : Raphaël SIBERTIN-BLANCLe prélude instrumental introduit le morceau Beya.

    02 BEYAComposition : Lakhdar HANOULe Samaï est la forme rythmique de cette pièce instrumentale dont on dit qu’elle peut rendre fou son auditeur lors des processions soufi ! Durant les concerts, ce morceau est accompagné d’un texte de Roger Garaudy : « la liberté à l’égard de la tradition n’est pas rébellion contre elle, elle consiste à trouver le sens vivant, car la liberté ce n’est pas seulement le pouvoir de dire non mais le pouvoir de créer. »

    03 EL SUENO DE SONIA : LA LETTRE REÇUE

    Composition et adaptation : Lakhdar HanouTexte : Je ne dors pas pour rêver de Mahmoud Darwich.« Je ne dors pas pour rêver, lui dit-elle.Je dors pour t’oublier. Qu’il est bon de dormir seule,sans tumulte dans la soie.Éloigne-toi que je te voiesolitaire, là bas, pensant à moi quand je t’oublie.Rien ne me fait mal dans ton absence,la nuit ne griffe pas ma poitrine, ni tes lèvres.Je dors sur mon corps tout entier,tout entier sans partage,tes mains ne déchirent pas ma robe et tes pasne martèlent pas mon cœur comme une noisettelorsque tu refermes la porte.Rien ne me manque dans ton absence :

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  • mes seins m’appartiennent. Mon nombril.Mes taches de rousseur. Mon grain de beautéet mes mains et mes jambes m’appartiennent.Tout en moi m’appartientet pour toi, les images désirées,prend-les donc pour meubler ton exil,lève tes visions comme un dernier toastet dis, si tu veux : Ton amour est trépas.Quant à moi, j’écouterai mon corpsavec le calme d’un médecin : rien, rienne me fait mal dans l’absencesi ce n’est la solitude de l’univers ! »

    Mahmoud Darwich, extrait du recueil de poèmes Comme des fleurs d’amandier ou plus loin, éditions Actes Sud, 2007. Cette chanson est un hommage à la poésie de Mahmoud Darwich. Dans ce disque, il existe une version pour chanteur représentant la personne qui a reçu la lettre et une seconde version en fin de l’album pour chanteuse, qui elle représente la personne qui a envoyé la lettre.

    04 BABELComposition : Lakhdar HanouPièce instrumentale inspirée du poète syrien Adonis : « Babel nous sommes venus bâtir un autre royaume, nous sommes venus déclarer que la poésie est certitude, et la transgression l’ordre ». Une pièce dédiée aux révoltes arabes.

    05 SAFAR ANDALUZComposition : Philippe Noguera & Sofiane SaïdiPrélude chant et guitare, Safar Andaluz introduit le morceau Ya msafer wahdek de Mohamed Abdel Wahab.

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  • 06 YA MSAFER WAHDEKTextes et composition : Mohammed Abdel WahabArrangement : Lakhdar HanouMohamed Abdel Wahab a porté un regard sur l’occident et notamment sur l’Espagne comme ont pu le faire les peintres orientalistes sur l’orient. Un regard « fantasmé » et parfois naïf mais tellement beau.

    07 TAQSIM OUD KEMENCEComposition : Lakhdar Hanou & Raphaël Sibertin-BlancLe prélude instrumental introduit le morceau El Gafla.

    08 EL GAFLAComposition : Lakhdar HanouEl Gafla (caravane, caravansérail) est une pièce instrumentale qui rend hommage à tous les déserts du monde, carrefours de différentes civilisations particulièrement du Maroc à la Chine. « Tout arabe a à l’esprit et en son cœur un conte de Chine, les jardins d’Andalousie et surtout le désert qui pour la plupart ne l’ont jamais connu » Lakhdar Hanou.

    09 BOUDOUR Composition : Lakhdar HanouTexte : Désemparé de Ibn Arabi

    « Qui plaidera pour moi auprès de celleDont les doigts sont teintés ? Qui plaidera pour moi auprès de celleDont la langue est de miel ?

    Elle est parmi les femmes bien formées,Celles qui, de voiles, sont protégéesDes femmes pleines de grâce,Vierges préservées d’une grande beauté !

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  • Pleines lunes parfaitesAu dessus des branches.Elles se trouvent protégéesDe toute imperfection.

    Dans le jardinDe la demeure de mon corps,Se trouve une colombePerchée sur une branche du bân,

    Mourant de désir,Se consumant d’amour,Car ce qui l’a frappéM’a également atteint.

    Elle pleure un ami,Elle blâme un tempsQui lui a lancé sciemmentLes flèches qu’il m’a lancées.

    Séparé d’un proche,Étranger à sa demeure.Ô mon tempsContre mon temps !

    Qui plaidera pour moi auprès de celuiQue mon tourment satisfait ?D’aide, je ne trouveDans ce qu’il approuve. »

    Ibn Arabi, extrait du recueil de poème L’Interprète des désirs traduit et présenté par Maurice Gloton, édition Albin Michel, 1996.

    10 LES TROIS PAPILLONSComposition : Lakhdar HanouUne pièce instrumentale inspirée des Longas : formes instrumentales virtuoses permettant aussi aux musiciens d’explorer l’improvisation.

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  • Définition du soufisme non pas par le Petit Robert mais par Farid Al-Dîn Attâr (poète du Moyen-Âge, texte inspiré du livre La Conférence des oiseaux) :

    « Les hommes sont comme trois papillons devant la flamme, la candela Le premier s’en approche et dit,Moi, je connais l’amour !Le second vint effleurer la flamme de ses ailes et dit,Moi, je connais la brûlure de l’amour !Le troisième se jette au cœur sur la flamme et se consumeLui seul connaît l’amour ! »

    Baba Aziz, le prince qui contemplait son âme, réalisation : Nacer KHÉMIR, production : Films du requin, Tunisie, 2005.

    En ces temps difficiles et étant fils d’immigrés, le soufisme et l’art m’ont sauvé de maintes dérives ou mauvais chemins où j’aurais pu me perdre. Je ne suis pas soufi mais sa nourriture ma tellement inspiré que j’y suis redevable à jamais.

    11 EL SUENO DE SONIA : LA LETTRE ENVOYEE

    Composition et adaptation : Lakhdar HanouTexte : Je ne dors pas pour rêver de Mahmoud Darwich.Cette chanson est un hommage à la poésie de Mahmoud Darwich. Dans ce disque, il existe une version pour chanteur représentant la personne qui a reçu la lettre et une seconde version en fin de l’album pour chanteuse, qui elle représente la personne qui a envoyé la lettre. (cf. : poème de Mahmoud Darwich).

    12 YU FEN FENComposition : Jiang NanYu Fen Fen veut dire « la bruine, petite pluie très fine ». Cette pièce a été composée par Jiang Nan, joueuse de guzheng, instrument de la vaste et prestigieuse famille des cithares sur table. La Chine ferme l’album.

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    CONTACTS

    Karavane / Cricao Clothilde [email protected] 61 54 30 47 06 88 69 38 28

    Lakhdar [email protected]él. 06 60 81 51 74

    © RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Hervé LéwandowskiTableau de Léon Belly (1827-1877), Pélerins allant à La Mecque, 1861, Huile sur toile, H. 161 ; L. 242 cm / Paris, Musée d’Orsay