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1 www .valbiom.be Mars 2014 Newsleer ValB io M ag Sommaire ACTUALITÉS DE VALBIOM ValBiom repense sa structure pour un meilleur service 1 VALEBIO (ULB) 2 ValBiom rejoint un groupe de travail européen sur les bioraffineries intégrées 2 La voie sèche : l’exemple du Poirier Vert 3 NOUVELLES Prix de l’Innovation pour le paillage Miscanthus en Brabant wallon 4 Biosuccinium™ de Reverdia 4 Primes-énergie : les changements en 2014 4 Les biocarburants aux Etats-Unis 5 Seco Bois en faillite, repreneurs en vue 5 Ça chauffe à Malempré ! 6 Clavier : bientôt une unité ? 7 France : une première unité agricole injectant du biogaz 7 Toujours pas d’accord définitif sur la contribution maximale des biocarburants conventionnels dans le secteur des transports 7 La bioraffinerie de Pomacle-Bazancourt 8 Les sacs en plastiques biobasés : oui. Mais en synergie avec la récolte des déchets organiques 9 Drax poursuit sa conversion vers la bio- masse 9 Projet EuroBioRef 10 Quatorze appartements chauffés au Mis- canthus à Saint-Vith 10 AGENDA 11 www .valbiom.be ACTUALITÉS DE VALBIOM Avec le souen de: ValBiom repense sa structure pour un meilleur service Depuis le 1er janvier, tous les collaborateurs de ValBiom sont désor- mais regroupés au sein d’un bureau unique situé à Gembloux. Ce changement s’inscrit dans une nouvelle vision défendue par ValBiom qui souhaite améliorer la qualité de ses services. ValBiom se dote ainsi d’une meilleure synergie d’équipe et d’une meilleure capacité de réacon. Nous nous posionnons plus que jamais comme un partenaire es- senel en maère de valorisaon non-alimentaire de la biomasse. Nos missions de sensibilisaon, d’informaon et de conseil sont ainsi confortées par cee nouvelle dynamique. Par ailleurs, la rigueur scienfique de nos publicaons se voit égale- ment renforcée par : - la complémentarité des compétences de notre équipe amenée aujourd’hui à cohabiter; - les relaons privilégiées que nous connuerons à entretenir avec les opérateurs historiques que sont l’UCL, l’ULg - Gembloux Agro-Bio Tech ainsi que le CRA-W. En 2014, nous poursuivrons nos missions iniales de souen au dé- veloppement des filières de valorisaon de la biomasse. Nous serons parculièrement aenfs à mieux mere en lien les besoins du terrain avec le monde décisionnel, à smuler les parte- nariats scienfiques pour connuer à garanr la rigueur du travail de ValBiom, et à relayer les actualités et les tendances internaonales au profit de votre développement. Auteur : Bertrand AUQUIERE[email protected]

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Mars 2014Newsletter

ValBioMagSommaireACTUALITÉS DE VALBIOM• ValBiom repense sa structure pour un

meilleur service 1

• VALEBIO (ULB) 2

• ValBiom rejoint un groupe de travail européen sur les bioraffineries intégrées 2

• La voie sèche : l’exemple du Poirier Vert 3

NOUVELLES• Prix de l’Innovation pour le paillage

Miscanthus en Brabant wallon 4

• Biosuccinium™ de Reverdia 4

• Primes-énergie : les changements en 2014 4

• Les biocarburants aux Etats-Unis 5

• Seco Bois en faillite, repreneurs en vue 5

• Ça chauffe à Malempré ! 6

• Clavier : bientôt une unité ? 7

• France : une première unité agricole injectant du biogaz 7

• Toujours pas d’accord définitif sur la contribution maximale des biocarburants conventionnels dans le secteur des transports 7

• La bioraffinerie de Pomacle-Bazancourt 8

• Les sacs en plastiques biobasés : oui. Mais en synergie avec la récolte des déchets organiques 9

• Drax poursuit sa conversion vers la bio-masse 9

• Projet EuroBioRef 10

• Quatorze appartements chauffés au Mis-canthus à Saint-Vith 10

AGENDA 11

www.valbiom.be

ACTUALITÉS DE VALBIOM

Avec le soutien de:

ValBiom repense sa structure pour un meilleur serviceDepuis le 1er janvier, tous les collaborateurs de ValBiom sont désor-mais regroupés au sein d’un bureau unique situé à Gembloux. Ce changement s’inscrit dans une nouvelle vision défendue par ValBiom qui souhaite améliorer la qualité de ses services.

ValBiom se dote ainsi d’une meilleure synergie d’équipe et d’une meilleure capacité de réaction.

Nous nous positionnons plus que jamais comme un partenaire es-sentiel en matière de valorisation non-alimentaire de la biomasse. Nos missions de sensibilisation, d’information et de conseil sont ainsi confortées par cette nouvelle dynamique. Par ailleurs, la rigueur scientifique de nos publications se voit égale-ment renforcée par :- la complémentarité des compétences de notre équipe amenée aujourd’hui à cohabiter;- les relations privilégiées que nous continuerons à entretenir avec les opérateurs historiques que sont l’UCL, l’ULg - Gembloux Agro-Bio Tech ainsi que le CRA-W.

En 2014, nous poursuivrons nos missions initiales de soutien au dé-veloppement des filières de valorisation de la biomasse. Nous serons particulièrement attentifs à mieux mettre en lien les besoins du terrain avec le monde décisionnel, à stimuler les parte-nariats scientifiques pour continuer à garantir la rigueur du travail de ValBiom, et à relayer les actualités et les tendances internationales au profit de votre développement.

Auteur : Bertrand AUQUIERE– [email protected]

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ACTUALITÉS DE VALBIOM

Bioraffineries

ValBiom rejoint un groupe de travail européen sur les bioraffineries intégréesLes enjeux d’une économie basée sur la biomasse ne sont plus à démontrer dans le contexte du pic pétrolier et de la crise financière associée. A l’échelle européenne, le BIC (biobased industry consortium) rassemble les acteurs indus-triels et académiques dans un financement conjoint de 3,8 milliards d’euros avec la commission européenne.Dans ce cadre, le SCAR (standing comitee on agricultural research) a lancé en novembre 2013 un groupe de travail sur les bioraffineries intégrées. Ce dernier a pour objectif de se positionner stratégiquement par rapport aux objectifs du BIC, pour développer une stratégie européenne conjointe pour le développement des bioraffineries et de sa R&D. Ce groupe travaille à l’élaboration d’une cartographie des bioraffineries existantes et sur une comparaison des po-litiques de chaque pays en matière de bio-économie. La région wallonne retarde par rapport à ses voisins en terme de vision stratégique, d’où l’initiative « Coq Vert » qui veut développer cette vision. Ce groupe de travail rassemble 12 pays européens au sein desquels se retrouve l’Allemagne, la France, la Hollande et la Belgique qui était jusqu’alors représentée par le CRA. ValBiom a rejoint le groupe lors de sa deuxième réunion le 27 février à Paris. La veille de la réunion était organisée la visite de la biorafinnerie de Pomacle-Bazancourt en Cham-pagne-Ardenne (voir article plus bas).De ces 2 journées, nous retiendrons l’importance croissante de l’enjeu de la bioéconomie à l’échelle européenne, et que le regard des investisseurs est à présent tourné vers la commission européenne, dont les décisions influeront fortement les investissements des bio-industries de 2ème génération (utilisant la biomasse non-alimentaire).Auteur: Jonathan GUEVORTS – [email protected] : EUROPA - Communiqués de presse ; EUROPA- SCAR

VALEBIO (ULB) La formation continue VALEBIO organi-sée par l’ULB et labellisée par le pôle de compétitivité GreenWin a pour objet de donner les éléments techniques, réglementaires et économiques néces-saires pour mettre en place et utiliser

des technologies d’une filière de valorisation de la biomasse. Elle délivre un Certificat d’Université en Valorisation de la Biomasse.

Vu leur intérêt commun dans la valorisation de la biomasse, les trois responsables de VALEBIO, Bertrand Auquière et Jean-Luc Wertz de ValBiom se sont rencontrés à Gembloux pour envisager une collaboration.

Suite à cette rencontre, ValBiom s’est vu confier, pour l’année 2014-2015, 5 interventions sur les thèmes suivants: principaux composants de la biomasse (Jean-Luc Wertz), choix de la bio-masse à traiter (Cécile Heneffe), bioraffinage (Jean-Luc Wertz), aspects financiers d’un projet de biométhanisation (Cécile He-neffe), applications de l’ACV (Jonathan Guévorts). ValBiom s’est vu confier aussi la mission de diffuser largement l’annonce de la formation VALEBIO via le ValBioMag. Les membres de ValBiom se verront bénéficier d’une réduction du droit d’inscription.

A partir de 2015-2016, des pistes de développement pour-ront être envisagées telles que la modification du contenu des modules adaptée à l’évolution des besoins et de l’actualité ; l’organisation de visites de sites ; et des sujets de travaux de fin d’études proposés par VALEBIO et ValBiom.

Faisant suite à cette réunion, les responsables de la formation REACH (Gestion des Risques liés aux Produits chimiques) de l’ULB propo-sèrent à ValBiom de donner un cours de 2 heures dans le module « Possibilité de substitution et chimie durable ». Pour plus d’informations sur cette forma-

tion, veuillez consulter le site : http://formcont.ulb.ac.be/.

Auteur : Jean-Luc WERTZ – [email protected]

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ACTUALITÉS DE VALBIOM

Biométhanisation

La voie sèche : l’exemple du Poirier Vert

Toujours à la recherche de nouvelles techniques, l’équipe ValBiom s’est déplacée jusqu’à Auzecourt (France) ce 25 février 2014 afin de visiter la SARL du Poirier Vert, une exploitation agricole ayant choisi la voie sèche, une technique de biométhanisation encore discrète en Région wallonne.

Les intrantsLes deux frères se sont lancés en 2006 dans l’aventure, afin de valoriser leurs effluents d’élevage – 4 000 tonnes de fumiers– ainsi que des boues de papeteries, de STEP et d’industrie (Miko), des huiles végétales et des déchets verts hétérogènes. En moyenne, ce sont donc des intrants à 25 % de matières sèches qui sont utilisés.

L’installationL’installation a été mise en route à la mi-2012. Elle compte sept silos en béton disposés côte à côte, chauffés par le sol et bâchés manuellement. L’ensemencement et la digestion se fait par recirculation de lixiviat mélangé dans une pré-fosse aux effluents les plus liquides, et le gaz produit est valorisé par cogénération (moteur de 190 kWe). L’installation fournit de la chaleur à dix maisons du voisinage, tandis que l’électricité produite est vendue sur le réseau. L’épandage sur champs du digestat (18 % MS) se fait à l’aide d’une tonne à lisier traditionnelle.

Huit ans et une bonne dose de passion plus tard, les deux frères ne regrettent pas leur choix. Une aventure qui saura sans nul doute inspirer les entrepreneurs désireux de trouver une solution adaptée à leur besoins.

Auteur: Cécile HENEFFE – [email protected]

Retrouvez nos rapports et autres

publications sur:

www.valbiom.be

© Marc Wauthelet © ValBiom

Remplissage d’un digesteur en phase sèche

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ValBioMag | Mars 2014

Miscanthus

Prix de l’Innovation pour le paillage Miscanthus en Brabant wallonBenoît Lempereur, initiateur de la société Belcanthus a reçu le premier prix de l’innovation de la province du Brabant wallon pour son paillage horticole composé à 100% de miscanthus. Produit localement sur des terres difficiles à valoriser autrement, le miscanthus empêche effica-cement la colonisation des mauvaises herbes. De plus, il est neutre vis-à-vis du sol, présente une couleur claire, au contraire des copeaux de bois, et retient l’humidité du sol.

Benoît Lempereur réalise la récolte, l’ensachage et le démarchage chez les pépinières et jardineries de la région. Deux calibres sont proposés, l’un adapté aux parterres de fleurs, l’autre aux potagers. Le produit sera disponible prochainement chez des revendeurs de la région que nous ne manquerons pas de faire connaître.Visitez la page Facebook de Belcanthus.

Proposé par : Laurent SOMER – [email protected]

Source : LACAPITALE.BE

Primes-énergie : les changements en 2014Les primes-énergie de la Région wallonne sont destinées à stimuler notamment des investissements en énergies renou-velables.

La Prime 13 (Installation d’une chaudière biomasse à alimentation exclusivement automatique) reste disponible en 2014 à des montants inchangés : 1.750€ plus une majoration qui est fonction de la puis-sance.

Un changement intéressant à relever : les réseaux de chaleur primés (Prime 13 + 31) ne doivent plus nécessairement être alimentés exclusivement par la chaudière biomasse. Une autre source de chaleur (gaz, mazout,…) peut être utilisée pour couvrir au maximum 20% des besoins an-nuels en chaleur. La chaudière biomasse reste donc la source d’alimentation prin-cipale.

N’hésitez pas à contacter les facilitateurs de ValBiom pour toute question.

Proposé par : Laurent SOMER [email protected]

Sources : PORTAIL DE L’ENERGIE EN WALLONIE - Primes énergie ; VALBIOM - Facilitateur Bioénergies

Produits biobasés

Biosuccinium™ de ReverdiaBiosuccinium™ est un acide succinique durable, produit par fermen-tation de ressources renouvelables. Il est produit à 100% à partir de maïs par la société Reverdia. Reverdia est une co-entreprise entre les sociétés DSM et Roquette, dédiée à la production d’acide succinique biobasé.

Proposé par : Jean-Luc WERTZ – [email protected]

Sources : REVERDIA-Biosuccinium ; ROQUETTE.FR

NOUVELLES

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ValBioMag | Mars 2014

Biocarburants

Les biocarburants aux Etats-UnisSia Partners a publié un article dressant un état des lieux des biocarburants aux Etats-Unis dont voici les points principaux pour l’éthanol et le biodiesel. Le texte original est disponible au lien suivant : http://energie.sia-partners.com/20140220/biocarburants-les-etats-unis-face-au-blend-wall/

L’Ethanol utilisé comme carburant fait face au blend wall. En effet le pourcentage d’éthanol incorporé dans l’essence atteint 10% ce qui est considéré comme une barrière technologique, les anciens moteurs ne sont pas prévus pour fonctionner avec plus de 10% d’éthanol dans l’essence, et législative, les constructeurs auto-mobiles ne garantissent plus leurs véhicules au-delà de 10% d’éthanol. L’EPA (En-vironmental Protection Agency) propose de réduire les objectifs de volumes de bioéthanol introduit dans les biocarburants, ils proposent de rester sous les 10% (blend wall) pour pouvoir faire uniquement un mélange essence et éthanol à 10%. Pour pouvoir utiliser plus d’éthanol, une solution serait de développer la filière de l’E85 (essence avec 85% d’éthanol), mais cette filière à un handicap au niveau des consommateurs, son prix est plus élevé que le diesel et l’essence. Sia PArtners conclut pour le secteur de l’éthanol que « la réduction des objectifs de l’EPA appa-raît donc comme cohérente avec les contraintes techniques et le manque d’attrac-tivité de l’E85 ».

La production de biodiesel a fortement augmenté aux Etats-Unis suite à l’augmen-tation importante de la consommation de diesel qui représente environ 5% de la consommation totale de carburant. Mais pour la suite « l’EPA propose de maintenir les quantités de biodiesel à incorporer dans le diesel au même niveau qu’en 2013 ». Ce qui est difficilement vécu par les partisans du biodiesel qui ont effectués des in-vestissements importants dans ce secteur. Sia Partners conclut pour le secteur du biodiesel que « la proposition de l’EPA apparaît comme allant à contre-courant des fondamentaux du marché, consommation de diesel et production de biodiesel en hausse ».

Pour la filière des biocarburants cellulosiques, l’EPA propose de réduire les objec-tifs suite au fait que les années précédentes les installations n’ont jamais atteint les quotas. Cela peut s’expliquer par le fait que ces industries ont eu des difficultés à développer des technologies compétitives et industrialisables. Mais il se pourrait bien que dans les années à venir la production pourra réellement démarrer et dé-passer les quotas, ce qui pourrait ralentir le développement de cette filière.

Proposé par : Laurent ANZALONE – [email protected]

Source : SIA PARTNERS - R. Bonnette

NOUVELLES

Bois-énergie

Seco Bois en faillite, repreneurs en vueDouze investisseurs se seraient déjà manifestés pour reprendre l’entreprise Seco-Bois, qui avait fait aveu de faillite début fé-vrier. Ils sont belges ou français, tous actifs dans le secteur du pellet. La société employait 22 per-sonnes, et son curateur a fait part de sa volonté d’éviter un démantèlement de l’usine afin de maintenir l’emploi. La jeunesse et la performance de l’outil permettent d’envisa-ger une reprise rapide.

Proposé par : Pierre MARTIN [email protected] Facilitateur Bioénergies

Source : L’AVENIR.NET Articles de presse

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ValBioMag | Mars 2014

NOUVELLESBois-énergie

Ça chauffe à Malempré !La mise à feu de la chaudière collective à plaquettes sèches a été effectuée il y a environ deux semaines, et une vingtaine d’habitations sont désormais chauffées grâce au bois local.

C’est en 2010, dans un contexte d’augmentation du prix de l’énergie et de crise agricole qu’a germé le projet d’une chauf-ferie à biomasse collective dans le village ardennais de Malempré (Manhay). Sous l’impulsion de Mr. Sepult, agriculteur du village, une société coopérative à finalité sociale (SCFS « Malempré, la chaleur d’y vivre ») s’est constituée avec les habitants pour porter le projet. Les ressources locales en biomasses importantes ont orienté le choix vers ce type de combustible. L’investissement, à hauteur de 900.000€, a bénéficié d’aides de la Région wallonne, de la Province et de la commune.

L’ancienne grange du presbytère accueille le silo à plaquettes et la chaudière, de laquelle s’étend un réseau de chaleur actuel de 3.3 km. La première phase du projet permettra d’alimenter en chauffage 43 bâtiments (dont 4 publics). La deuxième phase prévoit le raccordement d’une septantaine d’habitations. La coopérative citoyenne a su profiter de l’au-baine d’un remplacement du réseau d’eau réalisé par la commune en juillet 2013 pour effectuer la pose du réseau de chaleur à moindre frais. La chaudière à alimentation automatique en plaquettes forestières sèches fournit une puissance de chauffe de 540 kW (rendement de 92%) et est couplée à une chaudière à mazout de 790 kW, prévue pour suppléer la chaudière biomasse lors de fortes demandes en chaleur ou lors des entretiens. Le silo a quant à lui une capacité de 150 m³, permettant une autonomie complète d’environ 9 jours. L’approvisionnement est actuellement assuré par les entreprises de la région, mais la SCFS projette de s’approvisionner à l’avenir grâce à la plantation et l’entretien de haies agricoles et de taillis à courte rotation, qui seraient gérés par la coopérative agricole villageoise. La consommation an-nuelle de plaquettes forestières, estimée à 1600 m³, permettra l’économie de 155.000 L de mazout par an, évitant ainsi le rejet de 375 T de CO2 fossile dans l’atmosphère.

Ce projet permet donc aux villageois de garantir la stabilité de leurs coûts énergétiques et de l’approvisionnement, tout en favorisant une filière locale qui offre aux agriculteurs une possibilité de diversification. La mise à feu fonctionnelle de la chaudière est ainsi l’aboutissement d’une belle coopération citoyenne qui s’inscrit dans le développement local et durable de la filière bois énergie.

Pour les intéressés, des visites sont possibles dans le cadre des Visites Entreprises. Renseignements : Mr Vincent Sepult, [email protected].

Proposé par : Pierre MARTIN – [email protected] – Facilitateur Bioénergies

Sources : visite et présentation du site par Mr. Sepult et Mr Tack (Coretec, Gestionnaire du projet) ; page Facebook du projet

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Biométhanisation

Clavier : bientôt une unité ?Une unité de biométhanisation de 600 kW pourrait bientôt voir le jour à Clavier. Grâce à des intrants agri-coles, elle alimenterait le home du Château d’Ochain, qui héberge une centaine de résidents. L’enquête pu-blique vient de se terminer. Ce projet a été initié suite à l’étude commandée par le GAL Condruses.

Proposé par : Cécile HENEFFE – [email protected] – Facilitateur Bioénergies

Source : SUDINFO.BE

Biocarburants

Toujours pas d’accord dé-finitif sur la contribution maximale des biocarburants conventionnels dans le sec-teur des transportsLa directive 2009/28/CE (RED - Renewable Energy Direc-tive) relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables fixe un objectif contraignant pour les Etats-membres d’une part de 10% d’énergies renouvelables dans le transport à 2020.

En octobre 2012, la Commission européenne a publié une proposition d’amendement de la RED en matière de bio-carburants et proposait notamment de plafonner la contri-bution des biocarburants conventionnels (issus de cultures alimentaires) à 5% à l’objectif de 10% de renouvelables.

Le 11 septembre 2013, le parlement européen a voté à une courte majorité que la part des biocarburants conven-tionnels ne devrait pas dépasser 6%. Le 12 décembre 2013, Le Conseil de l’UE n’a pas trouvé d’accord sur la part maximale des biocarburants conventionnels à l’objectif de 10% d’énergies renouvelables dans le transport. L’exigence de 7% semblait une décision équilibrée pour de nombreux pays membres, mais certains se sont prononcés pour une exigence de 5%. Actuellement il n’y a donc toujours pas d’accord définitif sur cette thématique très polémique.

Proposé par : Laurent ANZALONE [email protected]

Sources : F. Dupont, ValBiom;EUROPA FORUM;Présidence Lituanienne du Conseil de l’UE

NOUVELLES

Biométhanisation

France : une première unité agricole injectant du biogazDepuis le 28 août 2013, du biométhane est injecté dans le réseau de gaz naturel en Seine-et-Marne (77). Les agriculteurs, Mauritz et Pierre-Jacques Qaak, ont choisi cette valorisation car il ne disposait pas de débouchés pour valoriser sa chaleur. A partir de fumier, de sorgho et autres poussières de meuneries, ils produisent 120 m³ de biométhane par heure. En France, 350 projets d’injection sont en cours d’étude chez GrDF, et entre 17 et 20 installations pourraient être lancées en 2014.

Proposé par : Cécile HENEFFE – [email protected]

Source : RTBF.BE

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ValBioMag | Mars 2014

Bioraffineries

La bioraffinerie de Pomacle-BazancourtDans le cadre de la réunion européenne du SCAR (voir ci-dessus), Jonathan Guévorts a eu l’occasion de visiter le site de Pomacle-Bazancourt. Il s’agit d’une des plus grandes bioraffineries d’Europe, dans laquelle on retouve notamment une sucrerie, une distellerie d’éthanol, le pilote FUTUROL de carburant de seconde génération, l’unité de démonstration de technologie blanche BIODEMO.

250.000 m3 d’éthanol sont produits chaque année, à partir de 500.000 de tonnes de blé et de 1.000.000 de tonnes de betteraves. Le procédé sépare les flux de sucres provenant des betteraves et de l’amidon du blé. Il inclut l’étape de broyage des grains de blé, l’hydrolise de l’amidon, la fermentation, la distillation et le séchage des drèches de distillation. La chaleur est fournie par une chaudière alimentée avec le son de blé et du bois, et par un méthaniseur alimenté par les vinasses de dis-tillation. Les principaux co-produits sont les drèches de distillation séchées servant à l’alimentation du bétail, ainsi que le CO2 utilisé notamment dans l’industrie de la boisson. L’éthanol de betterave peut être utilisé en parfumerie, cosmétique et alimentation. L’éthanol de blé, contenant plus de molécules odorantes, est prin-cipalement utilisé comme carburant.

Le site de Pomacle est la vitrine du pôle de compétitivité français IAR. S’il n’est pas le plus grand en Europe, il est intéressant de par plusieurs points :- il s’inscrit dans une région de tradition agricole ;- il est financé par des compagnies agricoles : Cristal Union (5ème sucrier européen) et Vivescia (1er meunier français) ;- de nombreuses synergies de matière, d’électricité, d’eau et de chaleur sont développées entre les différentes parties de la raffinerie ; - un centre d’une 100aine de chercheurs est en lien avec des universités et les industries du site.

Proposé par : Jonathan GUEVORTS – [email protected]

Sources : ARD IAR

NOUVELLES

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Bioraffinerie de Pomacle-Bazancourt © ValBiom

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ValBioMag | Mars 2014

NOUVELLESBiobasés

Les sacs en plastique biobasé : oui. Mais en synergie avec la ré-colte des déchets organiquesC’est ce que suggèrent les résultats d’une ACV d’European Bio-plastics. Les sacs plastiques représentent une fraction non négli-geable de la valorisation non-énergétique du pétrole (10% selon plastics europe). Les problèmes en aval sont l’accumulation de ces sacs non-biodégrables dans les réservoirs océaniques. Depuis quelques années maintenant, les grandes surfaces ont retiré les sacs jetables disponibles gratuitement et proposés des sacs réutilisables à la place. Cette solution, pour être environnemen-talement meilleure, doit tenir compte de l’ensemble du cycle de vie : ainsi, les sacs réutilisables doivent l’être au moins 4 à 7 fois (ADEME) pour que le bilan soit en leur faveur….

Le remplacement de ces sacs en plastique issus de la pétrochimie par des sacs en plastique biobasé est-il une meilleure solution ? Encore une fois, la solution doit tenir compte de l’ensemble du cycle de vie pour être cohérente. En fonction du type de polymère choisi et du scénario de fin de vie, le bilan environnemental des sacs en plastique biobasé peut être pire que celui des sacs jetables!

L’ ACV d’European Bioplastic a considéré que ces sacs auraient pour fonction de fin de vie de contenir les déchets compostables, dans un système où la collecte de déchets organiques est orga-nisée. Elle a montré que dans ce scénario, l’utilisation de sacs platiques à base de PLA est moins impactante pour les ressources fossiles et les émissions que l’utilsiation des sacs jetables en PE.

Proposé par : Jonathan GUEVORTS – [email protected]

Sources : European bioplastics - environmental evaluation; European bioplastics - Press release;ADEME

Bois-énergie

Drax poursuit sa conver-sion vers la biomasseDrax Group produit et vend de l’électricité, et possède aussi des activités de production de pellets aux USA. Il possède la plus grosse cen-trale à base de charbon en Grande-Bretagne, composée de 6 unités totalisant un peu moins de 4.000MW. En juillet 2012, Drax a annoncé sa volonté de convertir ces unités pour y brûler de la biomasse. Quatre centrales sont actuel-lement en cours de reconversion. La première est passée à la biomasse en avril 2013 et sa capacité actuelle est de 600 MW. Quant aux trois autres, la reconversion dépend largement des propositions du gouvernement. Drax es-père que la seconde centrale basculera en 2015 et la troisième fin 2016. Les bons rendements atteints imposent à Drax de développer une nouvelle logistique d’approvisionnement. Pour 2014, 4 million de m³ de pellets sont déjà assu-rés, provenant principalement d’Amérique du Nord, laissant entendre que le reste viendrait d’Europe et d’Amérique du Sud. Dans le même temps, les sites de production en Louisiane et dans le Mississipi se développent conformément aux plannings (450.000 T/an). Drax envisage aussi d’augmenter sa capacité de production de pellets de 2 millions de tonnes, principalement aux USA.

Proposé par: Pierre MARTIN – [email protected] Facilitateur Bioénergies

Source : Biomass Magazine

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ValBioMag | Mars 2014

Bioraffineries

Projet EuroBioRefEn février 2014, le coordinateur du projet européen EuroBioRef faisant partie du CNRS a présenté les résultats de ce programme de recherche sur la bioraffinerie du futur. Cette réunion, qui concluait 4 ans de recherche, réunissait les 29 partenaires de 15 pays.

Les objectifs de la bioraffinerie du futur tels que définis par EuroBioRef sont : promouvoir la biodiversité de biomasse adaptée aux régions européennes; produire des carburants aviation haute énergie; réduire les coûts de production de 30%; réduire la consommation d’énergie de 30%; produire zéro déchet; réduire les délais de commercialisation.

La bioraffinerie d’EuroBioRef, intégrée et flexible, permet de créer un nouveau lien entre le monde de l’agriculture et de l’industrie chimique en fournissant différentes biomasses et en produisant une série de produits renouvelables adaptés à une bioéconomie durable.

Proposé par : Jean-Luc WERTZ – [email protected]

Source : Bioénergie International

NOUVELLES

Miscanthus

Quatorze appartements chauffés au Miscanthus à Saint-VithMise en service en 2007, la chaudière de Tony Frauenkron chauffe une ancienne ferme rénovée en 14 appartements.

Alimentée à 50% au miscanthus et à 50% aux plaquettes produites à partir des haies de monsieur Frauenkron, la chaudière polycombustibles apporte l’autono-mie énergétique et une indépendance totale, aussi bien du prix du mazout que du bois. L’investissement est conséquent (70.000 €) mais le temps de retour sur investissement est relativement court : 7 ans d’après le scénario théorique établi par ValBiom. Ceci signifie qu’après 7 ans, l’utilisateur commence à faire des éco-nomies par rapport au mazout.Le miscanthus est cultivé à quelques kilomètres de la chaudière, elle-même située à proximité du lieu de stockage du combustible. Ceci permet d’optimiser les opé-rations de transport. Le silo de 25 m3 doit être approvisionné une fois par mois.Cette splendide réalisation illustre à nouveau tout l’intérêt de la mise en place de circuits courts en énergie.

Proposé par : Laurent SOMER – [email protected]

Source : Portail Miscanthus

L’ancienne ferme rénovée et chauffée au miscanthus © ValBiom

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ValBioMag | Mars 2014

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forme que ce soit, même à titre gratuit, est strictement interdite sans autorisation écrite préalable de l’asbl ValBiom. 11

AGENDA

9èmes Rencontres Filière Bois 21 mars 2014, Namur, Belgique

Site web : http://www.lignebois.be/news/filiere-foret-bois-wallonne-2014/ eu-cam1.asp

Second International Workshop on Pellet Safety 5-7 mai 2014, Fügen, Autriche

Site web : http://www.pelletcouncil.eu/en/safety-work-shop/2nd-international-workshop-on-pellet-safety/

Midi de la Biomasse : La Biométhanisation agricole a-t-elle un avenir en Région wallonne ? 2 avril 2014, Gembloux, Belgique

Site web : www.valbiom.be

EBA workshop on sustaina-bility of biogas 29 avril 2014, Bruxelles, Belgique

Site web : http://european-biogas.eu/events/

AEBIOM European Bioener-gy Conference 12-13-14 mai 2014, Bruxelles, Belgique

Site web : http://www.aebiom.org/conference/

Méthanisation, de nouvelles opportunités pour les terri-toires13 mai 2014, Paris, France

Site web : www2.ademe.fr/servlet/get-Doc?id=88697&cid=96&m=3&p1=2&ref=17205

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Consultez notre agenda en ligne

AGENDA

ExpoBiogaz 3 au 5 juin 2014, Paris, France

Site web : www.expo-biogaz.com

The Future of Aromatics 14-15 mai 2014, Amsterdam, Pays-Bas

Site web : http://www.wplgroup.com/aci/conferences/eu-cam1.asp

11th Conference of the European Industrial Hemp Association 21-22 mai 2014, Wesseling (Cologne), Allemagne

Site web : http://www.eiha-conference.org/

Biopolymers/Biocongress 12-13 mai 2014, Philadelphie, Etats-Unis

Site web : http://www.biopolymersummit.com/home.aspx

EU BC&E 201423-26 juin 2014, Hambourg, Allemagne,

Site web : http://www.conference-biomass.com/

Sinal20-21 mai 2014, Châlons-en-Champagne, France

Site web : http://www.sinal-exhibition.eu/index.php/fr/

RRB10, Renewables Re-sources and Biorefineries4- 5- 6 juin 2014, Valladolid, Espagne

Site web : http://www.rrbconference.com/