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NEWSLETTER 54 e ANNÉE • n° 2342 • DU 12/12/2011 SOMMAIRE RÉGIONAL P. 1 • Projet de chemin de fer Cotonou-Niamey- Ouagadougou-Abidjan AFRIQUE DU NORD RÉGIONAL P. 2 • Partenariat DII / Medgrid pour les énergies renouvelables ALGÉRIE P. 3 • Cinq sites pour la construction automobile MAROC P. 4 • Projets touristiques avec trois pays du Golfe TUNISIE P. 5 • Extension des installations de Somocer AFRIQUE DE L’OUEST BURKINA FASO P. 5 • La centrale solaire photovoltaïque de Zagtouli mise en service fin 2013 CÔTE D’IVOIRE P. 6 • Cinq nouveaux programmes avec l’UE MALI P. 6 • Bouclage du financement d’un programme routier de 1 100 km GUINÉE P. 7 • Un consortium créé par le partenaire chinois du projet « fer » de Simandou MAURITANIE P. 7 • Lancement des travaux du nouvel aéroport de Nouakchott NIGER P. 8 • Inauguration de la raffinerie de Zinder NIGERIA P. 8 • Prêt de l’AFD pour les transports urbains de Lagos SÉNÉGAL P. 9 • Inauguration du nouveau terminal à conteneurs du port de Dakar AFRIQUE CENTRALE CAMEROUN P. 10 • Prochaine construction de l’autoroute Yaoundé-Douala CONGO P. 10 • Projet de financement des zones économiques spéciales par la Chine GABON P. 11 • Inauguration du Stade de l’amitié sino- gabonaise AFRIQUE DE L’EST ET AUSTRALE KENYA P. 12 • Développement du champ géothermique de Menengai OUGANDA P. 12 • Projet d’aménagements routiers AFRICAN BUSINESS NEWSLETTER - Parution bimensuelle L’ÉVÉNEMENT RÉGIONAL PROJET DE CHEMIN DE FER COTONOU- NIAMEY-OUAGADOUGOU-ABIDJAN Une table ronde des partenaires techniques et financiers (PTF) sur le financement du chemin de fer Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan, tenue fin novembre à Niamey sous la présidence de Amadou Boubacar Cissé, ministre d’État, ministre du Plan, de l’aménagement du territoire et du développement communautaire, a enregistré la participation des États et institutions suivants : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Togo, Mali, Chine, Afrique du Sud, AFD, BAD, Banque mondiale, Bceao, BOAD, BEI, BIDC, Commissions de la Cedeao et de l’Uemoa, Autorité du Liptako-Gourma (ALG), et de trois observateurs : Areva, China Exim Bank et Sofreco. La société française Sofreco, spécialisée dans le conseil et l’assistance technique au développement économique et social, s’est vue confier sur financement de l’Union européenne, la réalisation en 2011 de l’analyse du marché et de l’étude des options pour la mise en œuvre, l’exploitation et le financement de la liaison ferroviaire Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan, avec étude de faisabilité des liaisons ferroviaires entre les deux capitales de pays enclavés de la Cedeao (Ouagadougou et Niamey) et leurs ports d’import/export côtiers (Abidjan et Cotonou). Dans son allocution d’ouverture, le président nigérien Issoufou Mahamadou soulignait que « le Niger est peut-être celui qui souffre le plus de l’absence de chemin de fer… Les travaux furent arrêtés à Parakou (Bénin) en 1936… En 1959, le chemin de fer, avec sa double composante ferroviaire et routière, fut remis aux deux États et exploité en copropriété à travers l’Organisation commune Bénin-Niger des chemins de fer et des transports (OCBN). Nous en arrivons ainsi au curieux paradoxe où le Niger est le seul grand pays d’Afrique de l’Ouest totalement démuni de voie ferrée, tout en étant le copropriétaire d’un chemin de fer qui ne touche pas son sol et n’a pas évolué depuis 75 ans ». Ce projet ferroviaire est tout simplement vital pour le secteur minier, pour la réalisation des investissements déjà programmés, pour l’écoulement des produits, et pour la possibilité d’exploiter de nouveaux gisements à des conditions acceptables. « Le Niger est spécialement concerné par cet aspect : à l’uranium, à l’or et au charbon qu’il produit déjà, vient de s’ajouter le pétrole, récemment entré en exploitation, et pourraient se joindre dans le futur les minerais pondéreux comme ceux du fer ou les phosphates… », soulignait le chef de l’État, suggérant d’appeler ce réseau « le Chemin des mines ». « En s’étendant sur 2 700 km, et éventuellement sur 3 800 km en tenant compte du prolongement jusqu’aux sites miniers d’Arlit, et en concernant dès l’origine plusieurs pays, ce projet aura aussi, bien sûr, un effet décisif sur l’intégration au sein de notre Union économique ». À l’issue des travaux de la table ronde, les États ont décidé la mise en place d’un Comité de pilotage, en vue de la réalisation du projet de boucle ferroviaire Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey-Téra-Dori- Ouagadougou-Abidjan. La présidence de ce comité a été confiée au Niger. Trois sous-comités sont chargés des questions techniques, institutionnelles et de financement ; au plan technique, les États ont décidé de retenir l’écartement standard. Les PTF ont confirmé leur disponibilité à apporter leur soutien à la réalisation de cet important projet d’intégration économique pour la sous-région ouest- africaine. À cet effet, certains ont exprimé leur intérêt à financer les études complémentaires et à appuyer le comité de pilotage. Dans cette perspective, une feuille de route doit être élaborée dans les meilleurs délais de manière à boucler le financement pour permettre le démarrage des travaux de construction et de réhabilitation en 2014. 609 Bât. A, 77 RUE BAYEN, 75 017 PARIS Tél. +33 1 44 30 81 00 - Fax +33 1 44 30 81 11 www.icpublications.com e-mail : [email protected] Directeur de la publication : Afif BEN YEDDER Rédacteur en chef : Gérard CHOISNET Coordonnateur de rédaction : Junior OUATTARA Conception graphique : Daniel BENHARROSH Maquette : Françoise PETER Imprimerie spéciale ISSN 2101-4779 - CCPAP n° 1112 I 82334 Reproduction interdite 2011 © IC PUBLICATIONS Autres publications du groupe en français : Le Magazine de l’Afrique ; Femme Africaine ; African Business ; African Banker | 1

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N E W S L E T T E R 54e ANNÉE • n° 2342 • DU 12/12/2011

s o m m a i r eRÉGIONAL p. 1• Projet de chemin de fer Cotonou-Niamey-

Ouagadougou-Abidjan

AFRIQUE DU NORDRÉGIONAL p. 2• Partenariat DII / Medgrid pour

les énergies renouvelables

ALGÉRIE p. 3• Cinq sites pour la construction automobile

MAROC p. 4• Projets touristiques avec trois pays du Golfe

TUNISIE p. 5• Extension des installations de Somocer

AFRIQUE DE L’OUESTBURKINA FASO p. 5• La centrale solaire photovoltaïque de

Zagtouli mise en service fin 2013

CÔTE D’IVOIRE p. 6• Cinq nouveaux programmes avec l’UE

MALI p. 6• Bouclage du financement d’un

programme routier de 1 100 km

GUINÉE p. 7• Un consortium créé par le partenaire

chinois du projet « fer » de Simandou

MAURITANIE p. 7• Lancement des travaux du nouvel

aéroport de Nouakchott

NIGER p. 8• Inauguration de la raffinerie de Zinder

NIGERIA p. 8• Prêt de l’AFD pour les transports urbains

de Lagos

SÉNÉGAL p. 9• Inauguration du nouveau terminal à

conteneurs du port de Dakar

AFRIQUE CENTRALECAMEROUN p. 10• Prochaine construction de l’autoroute

Yaoundé-Douala

CONGO p. 10• Projet de financement des zones

économiques spéciales par la Chine

GABON p. 11• Inauguration du Stade de l’amitié sino-

gabonaise

AFRIQUE DE L’EST ET AUSTRALEKENYA p. 12• Développement du champ géothermique

de Menengai

OUGANDA p. 12• Projet d’aménagements routiers

AfricAn BUSinESS nEwSlEttEr - Parution bimensuelle

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PROJET DE CHEMIN DE FER COTONOU-NIAMEY-OUAGADOUGOU-ABIDJAN Une table ronde des partenaires techniques et financiers (PTF) sur le financement du chemin de fer Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan, tenue fin novembre à Niamey sous la présidence de Amadou Boubacar Cissé, ministre d’État, ministre du Plan, de l’aménagement du territoire et du développement communautaire, a enregistré la participation des États et institutions suivants : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Togo, Mali, Chine, Afrique du Sud, AFD, BAD, Banque mondiale, Bceao, BOAD, BEI, BIDC, Commissions de la Cedeao et de l’Uemoa, Autorité du Liptako-Gourma (ALG), et de trois observateurs : Areva, China Exim Bank et Sofreco. La société française Sofreco, spécialisée dans le conseil et l’assistance technique au développement économique et social, s’est vue confier sur financement de l’Union européenne, la réalisation en 2011 de l’analyse du marché et de l’étude des options pour la mise en œuvre, l’exploitation et le financement de la liaison ferroviaire Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan, avec étude de faisabilité des liaisons ferroviaires entre les deux capitales de pays enclavés de la Cedeao (Ouagadougou et Niamey) et leurs ports d’import/export côtiers (Abidjan et Cotonou). Dans son allocution d’ouverture, le président nigérien Issoufou Mahamadou soulignait que « le Niger est peut-être celui qui souffre le plus de l’absence de chemin de fer… Les travaux furent arrêtés à Parakou (Bénin) en 1936… En 1959, le chemin de fer, avec sa double composante ferroviaire et routière, fut remis aux deux États et exploité en copropriété à travers l’Organisation commune Bénin-Niger des chemins de fer et des transports (OCBN). Nous en arrivons ainsi au curieux paradoxe où le Niger est le seul grand pays d’Afrique de l’Ouest totalement démuni de voie ferrée, tout en étant le copropriétaire d’un chemin de fer qui ne touche pas son sol et n’a pas évolué depuis 75 ans ». Ce projet ferroviaire est tout simplement vital pour le secteur minier, pour la réalisation des investissements déjà programmés, pour l’écoulement des produits, et pour la possibilité d’exploiter de nouveaux gisements à des conditions acceptables. « Le Niger est spécialement concerné par cet aspect : à l’uranium, à l’or et au charbon qu’il produit déjà, vient de s’ajouter le pétrole, récemment entré en exploitation, et pourraient se joindre dans le futur les minerais pondéreux comme ceux du fer ou les phosphates… », soulignait le chef de l’État, suggérant d’appeler ce réseau « le Chemin des mines ». « En s’étendant sur 2 700 km, et éventuellement sur 3 800 km en tenant compte du prolongement jusqu’aux sites miniers d’Arlit, et en concernant dès l’origine plusieurs pays, ce projet aura aussi, bien sûr, un effet décisif sur l’intégration au sein de notre Union économique ». À l’issue des travaux de la table ronde, les États ont décidé la mise en place d’un Comité de pilotage, en vue de la réalisation du projet de boucle ferroviaire Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey-Téra-Dori-Ouagadougou-Abidjan. La présidence de ce comité a été confiée au Niger. Trois sous-comités sont chargés des questions techniques, institutionnelles et de financement ; au plan technique, les États ont décidé de retenir l’écartement standard. Les PTF ont confirmé leur disponibilité à apporter leur soutien à la réalisation de cet important projet d’intégration économique pour la sous-région ouest-africaine. À cet effet, certains ont exprimé leur intérêt à financer les études complémentaires et à appuyer le comité de pilotage. Dans cette perspective, une feuille de route doit être élaborée dans les meilleurs délais de manière à boucler le financement pour permettre le démarrage des travaux de construction et de réhabilitation en 2014.

609 Bât. A, 77 RUE BAYEN, 75 017 PARIS Tél. +33 1 44 30 81 00 - Fax +33 1 44 30 81 11www.icpublications.come-mail : [email protected] de la publication : Afif BEN YEDDERRédacteur en chef : Gérard CHOISNETCoordonnateur de rédaction : Junior OUATTARA Conception graphique : Daniel BENHARROSHMaquette : Françoise PETER

Imprimerie spécialeISSN 2101-4779 - CCPAP n° 1112 I 82334Reproduction interdite 2011 © IC PUBLICATIONSAutres publications du groupe en français : Le Magazine de l’Afrique ; Femme Africaine ; African Business ; African Banker

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n Le projet d’Université virtuelle africaine (UVa) / phase 2 comprend quatre composantes : l’implantation et/ou l’amélioration de centres de formation en ligne ; la formation des 40 institutions participantes au programme de renforcement de capacité de l’UVA (ACEP) et aux programmes renforcés de développement des technologies de l’information et de la communication (TIC) ; l’accès des femmes au programme à bases scientifiques et l’intégration du genre ; et le renforcement des capacités de l’UVA.Évalué à un montant total de 22 millions UC soit environ 25,7 millions e, ce projet, qui concerne 24 pays répartis dans quatre régions d’Afrique, sera examiné mi-décembre par la Banque africaine de développement (BAD).

n La construction du chemin de fer Tanzanie-Burundi-rwanda démarrera en 2013 pour un coût de 5,1 milliards $, a indiqué début décembre à Bujumbura le ministre burundais chargé des Transports, Moise Bucumi.Le financement serait assuré par les trois États, divers bailleurs de fonds et le secteur privé.« Ce chemin de fer qui passe par Musongati au Burundi sera d’une grande utilité économique pour la Tanzanie, du fait que Musongati regorge de nickel dont l’exploitation pourra profiter aux Tanzaniens », a déclaré pour sa part Athuman Mfutakamba, vice-ministre tanzanien des Transports.Les études de faisabilité sont achevées et les études d’exécution en préparation. Les travaux pourraient être achevés en 2017.

n Première étude d’ernst & Young sur les pays à forte croissance dans le monde réalisée par Alexis Karklins, associé responsable du département Pays émergents. 25 marchés y sont analysés parmi lesquels les BRIC mais aussi des pays tels que l’Égypte, le Mexique, la Pologne, la Turquie, l’Afrique du Sud. La croissance attendue pour ces 25 pays cette année est de 6,2 %, soit presque quatre fois plus que la croissance prévue de la zone euro. D’ici à 2020, les 25 pays vont compter pour 60 % de la population mondiale, 52 % de la demande de voitures, 48 % de la production de biens de consommation, etc.

n Le Programme régional du bassin du lac Tchad bénéficie d’un don de 25 millions $ du Fonds pour l’environnement mondial (FEM/GEF) approuvé mi-novembre, pour la conservation et l’utilisation durable des ressources naturelles et l’efficacité énergétique.La Banque africaine de développement (BAD), qui prévoit de contribuer à ce programme à hauteur de 146 millions $ sur ses ressources propres, a travaillé étroitement avec les cinq pays participants (Centrafrique, Cameroun, Niger, Nigeria et Tchad) sur la conception du programme, qui comprend six projets (un par pays et un pour la Commission du bassin du lac Tchad / CBLT). La BAD continuera à fournir une assistance technique, les projets étant préparés sur les 18 prochains mois. Les résultats prévus portent sur : une efficacité accrue dans les domaines des ressources naturelles et de la consommation d’énergie ; une viabilité améliorée des terres productives ; une capacité et des connaissances accrues relatives à la gestion intégrée des ressources en eau ; et une gestion de l’eau et des écosystèmes ainsi qu’une collaboration entre les rives renforcées.

RÉGIONAL Partenariat Dii / MeDgriD Pour les énergies renouvelables

Les initiatives industrielles Dii et Medgrid ont signé fin novembre, à Bruxelles, un accord pour renforcer leur coopération pour le développement industriel de l’éner-gie renouvelable des déserts et des réseaux de transport associés.

Les deux consortiums industriels internationaux, fondés respectivement en Allemagne et en France, soulignent qu’ils se complètent l’un l’autre et vont en conséquence coordonner leurs activités pour le développement à long terme de la production, du transport et de la commercialisation de l’énergie renou-velable en Europe, Afrique du Nord et Moyen-Orient. Dans l’esprit du Plan solaire méditerranéen (PSM), ceci constituera une contribution clé à un nouveau partenariat Union européenne/UE-MENA (Middle East and North Africa) basé sur l’énergie renouvelable.

La coopération est soutenue par l’UE, le ministère français de l’Industrie, de l’énergie et l’économie numérique et le ministère fédéral allemand de l’Économie et la technologie.

Dii, créé fin octobre 2009 sous le nom de Desertec Industrial Initiative, est un consortium industriel de plus de 56 socié-tés internationales ayant pour mission de permettre le développement de centrales électriques d’énergie renouvelable de grande taille, de l’infrastructure de réseau et d’un environnement de marché favo-rable dans la région MENA, répondant aux besoins locaux en énergie, et permettant l’exportation d’électricité renouvelable vers l’UE.

Les actionnaires de Dii sont ABB, Abengoa Solar, Cévital (Algérie), Desertec Foundation, Deutsche Bank, E.ON, Munich Re, RWE, Saint-Gobain Solar, Schott Solar, Siemens…

Medgrid a été fondée fin 2010 par 20 associés industriels présents autour du bassin méditerranéen dans le cadre du PSM. Son objectif est de promouvoir le dévelop-pement d’interconnexions entre les Pays du sud et de l’est de la Méditerranée (PSEM) et l’Europe, et d’étudier les conditions de leur faisabilité technique, économique et institutionnelle.

Les associés Medgrid sont Abengoa, Alstom Grid, Areva Renouvelables, EDF, Ineo GDF SUEZ, Nexans, RTE, Siemens… L’Agence française de développement (AFD) a signé un partenariat stratégique et financier avec Medgrid.

La tâche première de Medgrid est d’étu-dier la faisabilité technique, économique et institutionnelle d’un réseau de trans-port d’électricité qui permettra vers 2020 d’exporter vers l’Europe jusqu’à 5 GW d’électricité produite à partir de sources renouvelables.

L’objectif à long terme de Dii est de satisfaire environ 15 % de la demande d’électricité européenne d’ici à 2050.

Ces projets couvriront en priorité les besoins des pays du Sud, une partie seule-ment de l’électricité étant exportée vers les pays du Nord. Le premier projet solaire important sera réalisé au Maroc avec la centrale de Ouarzazate (500 MW dispo-nibles début 2015, 2,1 à 2,3 milliards €, cf. ABN n° 2341). Une étude de faisabilité est prévue en Tunisie, ainsi que des négocia-tions en Égypte.

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RÉGIONALn Le groupe américain edgen murray, distributeur mondial de produits d’acier utilisés principalement dans les applications spécialisées du marché des infrastructures énergétiques, annonce l’expansion de ses activités à Paris pour répondre aux exigences croissantes des clients en France et en Afrique du Nord.Selon l’Energy Industry Council (EIC), la France et l’Afrique du Nord attirent actuellement, dans ce domaine et à différents stades de développement, des investissements cumulés potentiels de plus de 260 milliards $, que ce soit sur les marchés upstream, downstream, énergétiques et sur les marchés des énergies renouvelables entre 2012 et 2016.Situé à Neuilly-sur-Seine, le nouveau bureau est sensiblement plus grand que les installations précédentes de l’entreprise à La Défense et offre des opportunités de développement ultérieur.

MAROCn Filiale du groupe français abcd (advanced building construction & design), abcd Maroc est chargée par Renault de la réalisation de cinq bâtiments d’activités de 7 200 m2 rattachés au complexe industriel de Tanger Melloussa. La livraison est prévue pour le printemps 2012.Le groupe a par ailleurs été retenu par Sochepresse pour réaliser un bâtiment clés en main de 4 200 m2 dans la zone de Sidi Maarouf à Casablanca ; la première pierre a été posée début décembre.

MAROCn Le groupe hôtelier français accor, après avoir dévoilé mi-septembre le projet de dynamisation de sa chaîne économique Etap Hotel devenue ibis budget, à ouvert mi-novembre à Tanger son premier ibis budget. Situé en zone franche près de l’aéroport international, l’établissement compte 121 chambres.

ÉGYPTE Un biréacteur Bombardier pour Petroleum Air ServicesLe constructeur canadien Bombardier Aéronautique a annoncé mi-novembre que Petroleum Air Services (PAS) a signé un contrat pour l’acquisition d’un biréacteur régional CRJ900 NextGen. La transaction comprend aussi une option sur un autre appareil CRJ900 NextGen. L’avion CRJ900 NextGen de PAS sera le premier avion de la série CRJ exploité en Égypte.Au prix courant de l’avion de ligne CRJ900 NextGen, le contrat est estimé à quelque 42 millions $US et pourrait augmenter à 85 millions $US si l’option était convertie en une commande ferme.« Nous avons besoin d’un biréacteur éprouvé pour améliorer les services à nos clients des compagnies pétrolières et pour nos destinations touristiques », a déclaré le général Gamil Morad Ismail, P-DG de la compagnie aérienne égyptienne.

ALGÉRIEn Pose de la première pierre de la première ferme éolienne d’algérie d’une puissance totale de 10 MW (12x0,85 MW), début novembre à Kaberten (wilaya d’Adrar), par les représentants de la Sonelgaz et du groupe français Cegelec, chargé de ce projet de 22 millions e.Le contrat a été attribué en décembre 2010 ; trois autres candidats avaient soumissionné : Vergnet (France), Cecic-CGC (Chine) et Comsa (Espagne).Un délai de réalisation de 18 mois est prévu. Une surface de 50 hectares a été réservée par la wilaya d’Adrar pour ce projet pilote dont la réalisation permettra la maîtrise de la technologie. La deuxième phase concernera les wilayas de Tindouf et de Bechar, connues pour leur régime de vent adapté à l ‘éolien.

n Visite d’une délégation de la Kuwait Projects Company (Kipco) conduite par Cheikh Hamad Sabah Al Ahmad Sabah, président du conseil d’administration.« Il y a un intérêt très grand de la délégation koweïtienne pour investir dans la banque, l’assurance, le leasing et le capital investissement », a déclaré le ministre algérien des Finances, Karim Djoudi. « Il y a une forte volonté de nos amis koweïtiens d’être présents et de participer, en partenariat avec des investisseurs algériens, à une croissance plus forte dans différents secteurs comme la santé, l’immobilier et les matériaux de construction », a-t-il ajouté.

ALGÉRIECinq sites Pour la ConstruCtion autoMobile

Le ministre de l’Industrie, de la petite et moyenne entreprise et de la promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi, a annoncé mi-novembre avoir retenu cinq sites pour la réalisation de complexes de construction automobile d’une superficie de 100 hectares chacun, notamment dans les wilayas de Mascara, Tiaret et Jijel.

Des négociations sont en cours avec des groupes étrangers pour investir dans ce secteur ; la zone de Bellara, à Jijel, a ainsi été proposée à Renault, et les autres sites seront proposés à d’autres sociétés, dont Volkswagen « avec qui nous avons entamé

des discussions sur la possibilité de concré-tiser un projet ».

Des projets de complexes de réparation automobile pourraient également être auto-risés à l’avenir, l’État souhaitant développer cette branche par la mise en place de méca-nismes multiples.

Les importateurs de véhicules pour-raient ainsi établir des projets de fabrication de pièces de rechange et d’autres industries liées à l’industrie automobile.

Environ 320 000 véhicules ont été importés en 2011 par 62 concessionnaires, a précisé le ministre.

le systèMe D’externalisation Des DeManDes De visas sChengen Mis en serviCe à alger

Le groupe français Thales a annoncé mi-novembre la première mise en service réussie à Alger du système d’externalisation du recueil et de transmission des données biométriques pour les demandes de visas Schengen. Cette opération s’inscrit dans le cadre d’un contrat signé avec le ministère français de l’Intérieur pour la fourniture de systèmes d’acquisition en Algérie, au Royaume-Uni, en Turquie, et du système central basé en France.

Les stations d’acquisition Thales instal-lées à Alger permettent chaque jour à plus de 500 citoyens algériens et d’autres nations, d’effectuer leurs demandes de

visas. Ces demandes sont ensuite trans-mises au système d’information central hébergé et géré par le ministère de l’Inté-rieur. Depuis le 5 octobre 2011, date du lancement opérationnel, près de 10 000 demandes de visas ont déjà été transmises au système central.

Des mécanismes de sécurité et de chif-frement puissants confèrent un très fort niveau de confidentialité et de sécurité des transactions, conformément aux exigences de la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) française. Ils représentent un élément clé dans la gestion des flux migra-toires en Europe, souligne Thales.

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AFRIQUE DU NORDAFRIQUE DU NORD

n Nouvelle reconduction de partenariat maroc Telecom / Fédération royale marocaine de football (FrmF) ; aux termes de cet accord signé début novembre à Casablanca, Maroc Telecom versera à la Fédération une somme globale de 120 millions Dh (11 millions e) pour la période allant d’octobre 2010 à septembre 2014, la précédente convention étant arrivée à échéance en septembre 2010.Il s’agit là de la 3e reconduction du contrat de sponsoring, confirmant ainsi la relation partenariale véritable installée dans la durée entre les deux institutions.Maroc Telecom a versé à la FRMF près de 200 millions Dh depuis l’année 2000, ce qui lui confère le statut de premier et principal sponsor du football marocain.

MAROC Projets touristiques aveC trois Pays Du golfe

Un accord portant création de l’Auto-rité d’investissement touristique au Maroc « Wessal Capital » a été signé fin novembre à Rabat entre le Fonds marocain pour le développement touristique (FMDT) et les fonds Qatar Holding, Aabar Invest-ments (Abu Dhabi) et Al Ajial Investment Fund Holding (Kuwait Investment Authority).

Wessal Capital, détenu à 25 % par chacun des quatre partenaires, sera présidé par un représentant du Maroc. «

L’objectif de ce fonds est l’investissement dans le secteur touristique, en particulier les projets structurants portés par la Vision 2020 », selon Imad Berakkad, président du directoire de la Société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT).

L’objectif de Wessal Capital est de mobiliser des financements de l’ordre de 23 milliards Dh (environ 2 milliards €).

Le premier projet porte sur l’aména-gement d’une station à vocation cinéma-tographique comprenant notamment un

ensemble d’établissements hôteliers, de résidences et de studios, un musée et un centre d’activités cinématographiques, ainsi que des terrains de golf.

Le second projet concerne la réalisa-tion d’une station de ski à Oukaïmeden (50 km environ au sud de Marrakech) comportant des hôtels, une médina, un centre de conférences, un complexe cinématographique, des restaurants, des terrains de golf et des résidences touristiques.

Projet D’usine Par boMbarDier aéronautique

Salaheddine Mezouar, ministre de l’Économie et des finances, et Ahmed Reda Chami, ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, représentant la partie marocaine d’une part, Guy Hachey, président et chef des opérations de Bombardier Inc, et Mairead Lavery, vice-présidente, Stratégie, déve-loppement des affaires et ingénierie finan-cière, représentant la partie canadienne d’autre part, ont signé mi-novembre à Rabat un protocole d’accord entre le gouvernement marocain et Bombardier Aéronautique afin d’implanter des installa-tions de fabrication au Maroc. Le site exact sera annoncé ultérieurement. Bombardier Aéronautique a l’intention d’investir envi-ron 200 millions $ US en équipement, en

immeubles et en coûts de démarrage au cours des huit prochaines années.

La nouvelle usine de Bombardier Aéro-nautique, dont la mise en place devrait être effectuée en différentes phases à compter de 2012, comprendra d’abord des installations pour l’assemblage partiel de structures simples. Les détails concernant les types de composants qui y seront fabriqués seront précisés dans les prochains mois. La produc-tion devrait commencer en 2013.

D’ici à la fin de 2020, 850 employés quali-fiés devraient y travailler.

Le gouvernement marocain prévoit également la création de 4 000 emplois indirects.

« Bombardier Aéronautique s’est engagé à établir une relation à long terme avec le

gouvernement marocain afin de créer une industrie aéronautique de taille mondiale dans le pays, a déclaré Hachey. En établis-sant des installations de fabrication entiè-rement intégrées au Maroc, Bombar-dier Aéronautique sera un catalyseur de l’industrie aéronautique dans le pays et aura la possibilité de transmettre des connais-sances et de partager des processus de fabri-cation complexes ».

Le constructeur canadien souligne avoir choisi le Maroc pour un certain nombre de raisons : des coûts manufacturiers concurrentiels sur le plan international, de faibles coûts de transport d’expédition, la proximité avec l’Europe et l’engagement du gouvernement marocain à développer l’industrie aéronautique.

PrograMMe De 6 000 logeMents à la ville nouvelle Chrafate

Dans le cadre de la promotion de la ville nouvelle Chrafate à proximité de Tanger, inaugurée par le roi Mohammed VI, la société d’aménagement Al Omrane Chrafate et la société Dyar Al Mansour (Groupe CDG-Développement) ont signé une convention de partenariat pour un programme immobilier sur 30 ha qui prévoit la construction de plus de 6 000 logements de divers types (logements à faible coût, logements sociaux et logements pour les couches moyennes).

Ce programme prévoit également la construction d’équipements sociaux collec-tifs de proximité tels que : foyer féminin, terrain de sport, crèche, centre d’alphabé-tisation et une école de 12 classes.

Les deux sociétés joignent ainsi leurs efforts pour répondre aux besoins en logements dans cette région qui abrite le grand port Tanger Med, l’usine Renault et où se développent plusieurs zones d’acti-vité industrielle, notamment Tanger Auto-motive City en cours d’aménagement par

l’Agence spéciale Tanger Méditerranée (TMSA).

Cette convention vient renforcer le partenariat initié entre le Groupe Al Omrane (GAO) et le Groupe Caisse de dépôt et de gestion (CDG) notamment pour la dynami-sation et la valorisation des villes nouvelles à travers la réalisation de plus de 4 000 loge-ments dans la ville nouvelle de Tamesna près de Rabat et de plus de 4 300 logements dans la ville nouvelle de Lakhyayta près de Casablanca.

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AFRIQUE DE L’OUEST

BÉNINn Le projet de construction d’une clinique par la société akoma dans le quartier Akpakpa à Cotonou, est soutenu par un prêt de 4,976 millions $ soit 2,21 milliards de F.CFA, signé à Lomé avec la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (BIDC).Le coût total estimé du projet s’élève à 8,31 millions $ soit 3,69 milliards de F.CFA.

n Les petits et micro projets agricoles sont soutenus par le Fkdea koweïtien qui a signé un accord de don de 5 millions $ (environ 2,43 millions $) en leur faveur avec l’État béninois.

CÔTE D’IVOIRE Le port de San Pedro nouveau partenaire du port d’AnversL’accord de partenariat entre le Port autonome de San Pedro (PASP), représenté par son directeur général, Hilaire Marcel Lamizana, et Port of Antwerp International, filiale de l’Autorité portuaire d’Anvers, représenté par Nico Vertongen, son directeur Afrique, a été signé mi-novembre à San Pedro.Selon le PASP, cet accord de partenariat porte sur les quatre axes suivants :• l’assistance technique, en vue des études de projets de développement du port de San Pedro ;• la formation à Anvers ou sur site à San Pedro ;• les relations commerciales entre les opérateurs du port de San Pedro et les traders et armateurs basés à Anvers, et l’organisation d’événements dans l’un ou l’autre site ;• et les investissements, sous forme de partenariats public/privé pour développer le port de San Pedro.L’accord de partenariat scelle ainsi une union inédite en Afrique entre le deuxième port européen (178 millions de tonnes, 8,5 millions d’EVP en 2010) et le port de San Pedro, qui intègre ainsi officiellement le réseau des ports partenaires du port d’Anvers dans le monde.San Pedro devient le maillon « Afrique de l’Ouest » de cette chaîne, et pourra bénéficier des investissements directs que fait ce grand port à travers sa filiale Port of Antwerp International.

MAROCn La société Koutoubia, spécialisée dans la production animale, l’agro-industrie, la distribution et l’immobilier, envisage de s’implanter en France avec une unité de transformation de viande halal.Des discussions sont en cours avec la communauté d’agglomération du Mans sur ce projet envisagé dans la zone industrielle agroalimentaire « Vitaxis ».L’investissement serait d’environ 20 millions e avec une ouverture en 2013 et une centaine de salariés au démarrage, pour atteindre 250 employés à terme.

n meDZ, filiale d’aménagement et de développement de la Caisse des dépôts et de gestion (CDG), a obtenu un financement de 100 millions e (au maximum 50 % du coût total du projet) pour la conception, construction et mise en exploitation de sept technopôles à Oujda, Rabat-Salé, Meknès, Berkane, Agadir, Kenitra et Nouasser (cf. ABN n° 2340). Le coût total du projet est évalué à 210 millions e.

TUNISIE extension Des installations De soMoCer

Selon Lassaâd Chaâri, récemment nommé directeur général de la Société moderne de céramique (Somocer), l’en-treprise prévoit un chiffre d’affaires de 65 millions DT (environ 33 millions €) en 2011, en hausse de 5,2 % par rapport à 2010. Pour 2012, le chiffre d’affaires prévi-sionnel s’élève à 75 millions DT (environ 38 millions €). Sous réserve d’un retour à un climat d’affaires convenable, le marché immobilier libyen présente un potentiel important estimé à 500 000 unités. Les perspectives de ventes à l’export repose-ront également sur de nouvelles cibles, notamment en Russie et dans les pays du Golfe.

Les investissements/extensions prévus pour 2012, compte tenu de la croissance du

marché des carreaux céramiques aussi bien en local qu’à l’export, portent sur :

• l’extension de l’usine de Sotemail pour augmenter la capacité de production de 1,6 million m2 à 4,5 millions m2 et élargir la gamme de produits ;

• l’extension au sein de Somocer de l’unité de production de poudre atomisée, portant la production annuelle de 75 000 à 150 000 tonnes ;

• et l’installation d’un co-générateur afin de réduire le coût énergétique.

Ce plan d’investissement, qui mobili-sera 21 millions DT (environ 11 millions €) et prendra un an après l’adoption d’un schéma de financement, pourrait faire appel au marché à travers une augmentation de capital, a précisé Chaâri.

BURKINA FASOla Centrale solaire Photovoltaïque De Zagtouli Mise en serviCe fin 2013

Le commissaire européen au Déve-loppement, Andris Piebalgs, s’est rendu fin novembre sur le site de la future centrale solaire de Zagtouli, à 10 km de Ouagadougou.

Située à proximité du poste 225 kV de Zagtouli, ouvrage de l’interconnexion Bobo-Dioulasso/Ouagadougou réalisé dans le prolongement de l’interconnexion avec la Côte d’Ivoire, cette centrale est prévue sur un site d’environ 35 ha, où seront érigées 40 unités de 500 kW compo-sées chacune de 2 400 panneaux solaires, soit 96 000 panneaux photovoltaïques au

total. Ce projet de 20 MW coûtera plus de 42 milliards de F.CFA. « Nous avons obtenu de l’Union européenne une partie du finan-cement, soit 25 millions € en subvention », a indiqué le chef du projet, Clément Zongo.

« Le financement est presque bouclé et les appels d’offres aussi. Le projet peut donc être lancé immédiatement, car nous prévoyons l’inauguration de la centrale d’ici à fin 2013 », a déclaré Piebalgs.

« C’est important pour nous de connaître la position et la décision de l’UE. Nous allons travailler avec la BEI et la Sonabel a fini d’instruire le projet pour le présen-

ter courant 2012 à notre conseil d’admi-nistration », a précisé le directeur local de l’Agence française de développement (AFD), Patrice Tranchant. « Il ne reste que le bouclage technique du financement. On doit aussi s’accorder sur la manière de travailler à trois sur les procédures et vali-der le dossier d’appel d’offres ».

« Ce qu’ils ont dit nous réjouit et nous laisse voir que très prochainement, le Burkina Faso aura sa centrale solaire, la plus grande de la sous-région », a estimé le directeur général de la Sonabel, Apollinaire Ki.

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CÔTE D’IVOIREn L’extension des plantations de la Compagnie fruitière (Marseille) a été évoquée par son président Robert Fabre, reçu fin novembre par le président Alassane Ouattara.Avec une production de 250 000 tonnes représentant 75 % de la production fruitière ivoirienne (ananas et babane), la société compte augmenter ses plantations de plus de 1 000 hectares, représentant environ 60 000 t. supplémentaires. Cela permettra de renforcer la position de la Côte d’Ivoire sur le marché européen par rapport aux compagnies américaines.« Je suis venu présenter aux autorités ivoiriennes le fait que la diminution des coûts portuaires est indispensable. C’est la seule condition pour augmenter la productivité ivoirienne et rester dans le trio de tête des fournisseurs du marché européen », a déclaré Fabre.Il a également annoncé la création d’un hôpital de niveau international à Tiassalé, dont la première pierre sera posée en janvier 2012, et manifesté son intention d’aider les autorités ivoiriennes dans le financement de l’extension du port sur l’île Boulay.La famille fondatrice détient 60 % du capital de la Compagnie fruitière, et le groupe américain Dole, leader mondial des fruits et légumes, 40 %.

n « Nous sommes prêts à investir plus de 130 milliards de F.CFa en Côte d’ivoire », a déclaré Jean-Claude Mimran fin novembre à Abidjan, à l’issue d’un entretien avec le président Alassane Ouattara.« Nous sommes des investisseurs depuis de nombreuses années en Côte d’Ivoire, avant les indépendances. Nous avons échangé avec le président de la République sur les possibilités d’investir pour accompagner le développement économique du pays. Nous faisons la culture des matières premières telles que le riz, le blé de farine et le sucre ».Le Groupe Mimran est propriétaire des Grands moulins d’Abidjan (GMA), qui disposent d’une capacité de 1 000 tonnes/j de farine de blé, et réalisent un chiffre d’affaires de plus de 50 milliards de F.CFA par an.

MALIn Bouclage du financement d’un programme routier de 1 100 km (dont 35 % à réhabiliter) début décembre à Bamako, lors d’une table ronde des bailleurs de fonds ; évalué à 190 milliards de F.CFA, ce programme concerne les routes Macina-Diafarabé-Téninkou (95 km), Zantiébougou-Kolondiéba-frontière de la Côte d’Ivoire (150 km), Douentza-Hombori-Gao (383 km), Didiéni-Goumbou-Nara (185 km), et Bourem-Kidal (300 km).Les institutions financières présentes à cette table ronde étaient la Banque islamique de développement (BID), chef de file, le Fonds saoudien de développement (FSD), la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea), la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (BIDC), la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds koweïtien de développement économique arabe (Fkdea), le Fonds de l’OPEP, l’Uemoa, le Fonds d’Abu Dhabi et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).« Ces investissements permettront un développement économique accéléré dans le Delta central du Niger, dans les riches zones de Bougouni, Yanfolila et Kolondiéba, les zones du Kaarta et du Ouagadougou », a déclaré Ahmed Diane Séméga, ministre des Transports et de l’équipement.

n Le groupement de bureaux Cira/GiC mali a remporté le marché relatif au contrôle et à la surveillance des travaux de construction de l’autoroute Bamako-Ségou en 2x2 voies par aménagement de la route nationale n° 6 (RN6) en deux phases et sur cinq ans.Le présent marché porte sur les phases I et II et est attribué, après appel d’offres, pour un montant de 4,46 milliards de F.CFA environ et délai d’exécution de 62 mois. Le financement est assuré par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).

CÔTE D’IVOIRECinq nouveaux PrograMMes signés aveC l’ue

À l’occasion de sa rencontre avec le président Alassane Ouat-tara fin novembre à Bruxelles, le président de la Commission euro-péenne, Jose Manuel Barroso, a réaffirmé le soutien de l’Union européenne (UE) aux prochaines élections ainsi qu’au redresse-ment économique et social du pays.

Un train de mesures, portant sur un montant de 125 millions € / 82 milliards de F.CFA, a été officiellement signé ce même jour. Financé au titre du 10e Fonds européen de développement, il sera spécifiquement axé sur les domaines suivants :

• transports : entretien du réseau routier et remise en état des routes les plus endommagées reliant la Côte d’Ivoire au Ghana pour aider le pays à se redresser ;

• formation professionnelle : mesures destinées en particulier à l’insertion des jeunes sur le marché du travail ; plusieurs centres de formation seront modernisés et équipés ;

• santé : mesures visant à améliorer les soins de santé et à permettre à la frange la plus pauvre de la population d’accéder aux médicaments de base ;

• soutien financier et institutionnel, destiné notamment à améliorer le système national de statistiques sur lequel repose le système budgétaire de la Côte d’Ivoire afin de clarifier les résultats ;

• société civile, en particulier les femmes et les jeunes : les mesures viseront à encourager la participation démocratique et à contribuer au processus de réconciliation nationale.

« Nous venons d’assister à la signature de cinq nouveaux programmes de coopération pour un montant de 125 millions €.

Au total, ce sont plus de 260 millions € qui ont été mobilisés au titre d’engagements nouveaux depuis la crise », a souligné Barroso.

L’UE précise que son aide actuelle à la Côte d’Ivoire s’élève à quelque 420 millions € et est destinée à l’allégement de la dette, à la gestion des affaires publiques, à l’agriculture ainsi qu’à la justice. L’UE finance notamment l’organisation des prochaines élections à hauteur de 11 millions €, par l’intermédiaire de l’instrument de stabilité.

De retour à Abidjan, le président Ouattara déclarait que les 82 milliards de F.CFA « sont des décaissements qui vont se faire rapi-dement. Ils ont été impressionnés de savoir qu’en fin d’année, la Côte d’Ivoire sera le seul pays qui aura consommé en engagement 99 % des crédits alloués. C’est dire que l’administration a bien travaillé ».

« J’ai eu également une rencontre avec les opérateurs économiques belges et luxembourgeois, poursuivait le chef de l’État… Plusieurs ont pris des engagements pour investir dans le domaine portuaire, mais également pour la rénovation et le prolongement du chemin de fer. Je peux exprimer les indications de financement à pratiquement un demi-milliard d’euros.

Nous avons également rencontré la Banque européenne d’investis-sement (BEI), avec son président qui a été ministre des Finances et que nous connaissons bien, qui a indiqué un fort intérêt pour l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, pour le barrage hydroélectrique de Soubré, pour la réhabilitation du chemin de fer.

Nous avons aussi demandé que l’Union européenne nous aide à mettre en place un fonds d’étude, parce que nous voulons aller dans ces pays avec des dossiers bien ficelés ».

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NIGERn Projet d’aménagement hydro-agricole de 1 200 hectares avec l’appui de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) ; une convention de prêt de 10 milliards de F.CFA a été signée en ce sens début novembre à Niamey. Le projet permettra l’aménagement et à la mise en valeur de périmètres irrigués, la formation, la vulgarisation et le crédit agricole aux producteurs…

MAURITANIE Lancement des travaux du nouvel aéroport de NouakchottLe président Mohamed Ould Abdel Aziz a lancé fin novembre les travaux du nouvel aéroport de Nouakchott, situé au nord de la capitale, au PK 35 sur la route de Nouadhibou.Le complexe aura une capacité d’accueil de 2 millions de voyageurs par an et recevra les avions de type Boeing 747 et Airbus A380, sur deux pistes d’atterrissage ; un terminal de 18 000 m2 et un salon d’honneur de 3 000 m2 sont prévus.L’aéroport disposera d’une tour de contrôle de 42 m et permettra de créer plus de 800 emplois. Les travaux seront réalisés en 24 mois par China Metallurgical Group Corporation (MCC) au terme d’une convention signée à Pékin en 2005. La firme chinoise sera payée en minerai de fer de la Société nationale industrielle et minière (SNIM), suivant un échéancier de 16 ans avec un délai de grâce de trois ans. La MCC accorde ainsi à la Mauritanie un financement de 136 millions $, soit 80 % du coût total de l’aéroport. Les 34 millions $ restants sont à la charge de l’État mauritanien.

Rio Tinto, à travers sa filiale Simfer S.A., a annoncé fin octobre que Graham Davidson, nouveau directeur général de Simfer S.A., avait pris ses fonctions une semaine aupa-ravant en Guinée, « à un moment clé dans la réalisation du projet Simandou ».

Ce moment « correspond en effet à une décision du conseil d’administration de Rio Tinto d’engager plus de 1,3 milliard $ supplé-mentaires pour financer la poursuite des études et la réalisation de travaux urgents jusqu’au début de l’année 2012 (et aussi l’acquisition de certains matériels) et ceci dans la perspective de la première produc-tion commerciale d’ici à mi-2015 » (cf. ABN n° 2339).

À cette occasion, Simfer S.A. a confirmé son engagement sur deux points :

• le chemin de fer et le port, pour le trans-port du minerai de fer extrait de Siman-dou, seront entièrement construits sur le territoire de la Guinée conformément aux demandes de l’État,

• l’infrastructure ferroviaire sera aussi mise à disposition pour un service pour les passagers et pourra être utilisée par d’autres sociétés minières, afin de contri-buer au développement économique de la Guinée, dans chaque cas conformément à l’accord transactionnel signé avec le gouver-nement guinéen fin avril 2011.

Davidson a aussi pu confirmer « que Simfer S.A. comprend la nécessité pour l’État de percevoir des revenus des activi-tés minières et des activités connexes. Dans

ce cadre, Simfer S.A. s’assurera que l’État recevra des dividendes au titre de sa parti-cipation dans la société des infrastructures Special Purpose Vehicles (SPV) - dans laquelle il détiendra 51 % - en plus des revenus résul-tant de sa participation dans l’exploitation du minerai de fer de Simandou. Pour cela, Simfer S.A. s’assurera que le projet d’infras-tructures soit structuré de façon telle que la société des infrastructures détiendra suffi-samment de trésorerie pour pouvoir à la fois payer des dividendes et rembourser les prêts/financements dont les montants seront très importants ».

Aluminum Corporation of China (Chinalco), partenaire du projet, a par ailleurs annoncé fin novembre à Pékin avoir formé avec plusieurs compagnies chinoises un consortium pour investir dans Simandou ; Chalco Hong Kong Ltd, filiale de Chinalco, s’est associée avec Baosteel Resources Co., China-Africa Development Fund Co., China Harbor Engineering Co. et une filiale de China Railway Construction Corp.

La joint-venture Simfer concernera à terme Rio Tinto (Royaume-Uni) 50,5 %, le consortium chinois conduit par Chalco 44,65 %, et l’IFC (Banque mondiale) 5 %. Le coût total du projet est évalué à plus de 10 milliards $ pour une capacité de 95 millions de tonnes/an de minerai de fer.

Selon Rio Tinto, le rapport de l’étude d’impact social et environnemental (EISE) devrait être terminé et soumis au gouverne-ment pour révision et approbation en 2012.

GUINÉECréation D’un ConsortiuM Par le Partenaire Chinois Du Projet « fer »De siManDou

MALI41 MilliarDs De f.Cfa Pour le Projet suCrier De Markala

Le gouvernement a autorisé fin octobre et début novembre la ratification de l’ac-cord de prêt, signé à Bamako début juin 2011 avec le Fonds africain de développe-ment (FAD), pour le financement partiel du Projet sucrier de Markala (PSM)/volet agricole, de l’accord de prêt signé à Djeddah, fin juin 2011, avec la Banque islamique de développement (BID), pour le financement du volet industriel, et de l’accord de finance-ment Istisna’a signé fin juillet 2011 à Djed-dah avec la BID pour des travaux.

• Le premier accord signé avec le FAD portant sur un prêt de 28,97 millions UC, soit 21 608 millions de F.CFA environ, est destiné à la construction d’infrastruc-tures de production de canne à sucre, à des mesures d’accompagnement et au renforce-ment des capacités des agriculteurs.

• Le deuxième accord signé avec la BID porte sur un prêt de 10,23 millions de dinars islamiques, soit 7 630 millions de F.CFA environ, et concerne la création d’une sucrerie d’une capacité de transfor-mation de 7 680 tonnes de canne par jour qui assurera entre autres une production annuelle de 190 000 t. de sucre ainsi que la cogénération de 30 MW d’électricité.

• Le troisième accord signé avec la BID concerne un financement Istisna’a de 23,89 millions $ soit environ 11 765 millions de F.CFA, pour la construction des ouvrages prévus dans le volet agricole, notamment d’un réseau d’irrigation à ciel ouvert.

Le PSM initié en vue d’assurer l’autosuf-fisance du Mali en sucre, est principalement l’initiative de deux entités indépendantes :

• la Société sucrière de Markala (Sosu-mar), responsable de la composante indus-trielle et privée, dont les actionnaires sont à 70 % le groupe sud-africain Illovo Sugar (premier producteur de sucre du continent, contrôlé à 51 % par Associated British Food), à 4 % le bureau américain Schaffer and Associates International qui a réalisé l’étude de faisabilité, à 4 % également l’État malien et à 22 % des privés maliens.

• et la Société de production de canne à sucre (Caneco), composante publique du projet, chargée du volet agricole. Le Mali est l’actionnaire majoritaire avec 90 % du capi-tal, la Sosumar détenant les 10 % restants.

Le coût total du projet est évalué à 530 millions $ (environ 250 milliards de F.CFA), dont 240 millions $ pour le volet agricole et 290 millions $ pour le volet industriel.

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NIGER inauguration De la raffinerie De ZinDer

Le président Issoufou Mahamadou et le président de la China National Petro-leum Corporation (CNPC), Jiang Jiemin, ont inauguré fin novembre à Oualéléwa, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Zinder, les installations de la Société de raffinage de Zinder (Soraz), détenue par la CNPC (60 %) et l’État nigérien (40 %).

L’accord signé début juin 2008 avec la CNPC comprend trois volets : l’exploration/production sur le bloc Agadem, la construc-tion d’un pipeline de 462 km et d’une raffi-nerie de 20 000 b/j soit 1 million de tonnes/an, et l’exploitation des installations.

La Soraz, d’un coût de 980 millions $ (environ 490 milliards de F.CFA), satisfera la demande nationale estimée à 7 000 b/j, les 13 000 barils restants étant destinés à l’exportation vers les pays voisins, selon le ministre du Pétrole, Foumakoye Gado.

La première pierre avait été posée fin octobre 2008, et la construction a effecti-vement démarré en janvier 2009.

La Soraz produira chaque année près de 400 000 t. d’essence, 500 000 t. de gasoil, 44 000 t. de gaz de pétrole liquéfié et 50 000 t. de fuel destinées à sa propre consommation. Une centrale électrique construite au sein du complexe produira environ 24 MW ; les besoins des installa-tions en énergie électrique étant estimés à 15 MW, la Soraz fournira le reliquat de près de 10 MW à la Société nigérienne d’électri-cité (Nigelec) pour l’alimentation de la ville de Zinder et de ses alentours.

La raffinerie, en activité depuis octobre 2011, est alimentée en brut depuis le bloc d’Agadem par le pipeline sur lequel sept stations de chauffage sont implantées pour maintenir à l’état liquide le brut nigérien qui se solidifie très vite.

Les réserves pétrolières, initiale-ment évaluées à 268 millions de barils, ont été revues à la hausse pour atteindre 480 millions de barils, soit quelque 67 millions de tonnes.

Selon le président de la CNPC, « les parties s’accordent pour commencer des études pour la phase II, c’est-à-dire envisager une production de 60 000 b/j (soit 3 millions t./an). Toutefois, cela dépendra de la voie d’évacuation de ces produits ».

En marge de la cérémonie, le chef de l’État et le président de la CNPC ont signé un mémorandum sur la construction de la route Diffa-N’Guigmi-frontière Tchad.

NIGERnouveaux aPPuis De l’ue

Lors de sa première visite officielle au Niger fin novembre, le Commissaire européen au Développement, Andris Piebalgs, a annoncé une aide nouvelle de 91,6 millions € (60,09 milliards de F.CFA) pour soutenir la sécurité et le développe-ment dans le Nord du pays.

Ce nouveau soutien va être consacré à deux actions complémentaires, en cohé-rence avec la stratégie du Niger : l’amélio-ration des infrastructures de transport, notamment routières, pour désenclaver les régions du Nord Niger ; l’appui à la justice, la société civile, et le développement local.

En outre, le commissaire a signé trois conventions de financement d’un montant total de 42 millions € (27,55 milliards de F.CFA) relatives à la mise en œuvre de la Stratégie Sahel de l’UE et à la stratégie nationale de sécurité et de développement du Nord Niger :

• un programme d’appui aux systèmes statistiques et à l’État civil, qui appuiera la réalisation du Recensement général de la population en 2012 ;

• un programme d’appui à la justice et à l’État de droit via lequel l’UE contribuera à la réforme du système judiciaire et à une lutte plus efficace contre l’insécurité ;

• un Programme d’appui à la société civile qui doit améliorer le dialogue entre les différents groupes de la société civile, et de celle-ci avec l’État et ses partenaires.

Pour anticiper la réponse à la crise alimentaire, le commissaire a égale-ment annoncé une aide d’urgence de 12,6 millions € (8,27 milliards de F.CFA).

NIGERIArePrise Des intérêts étrangers sur Deux PerMis Pétroliers Par Des CoMPagnies nigérianes

Dans le cadre de la stratégie du groupe Shell de recentrer ses intérêts à terme au Nigeria et en ligne avec l’objectif du gouvernement fédéral de développer des compagnies nigérianes dans les secteurs pétrolier et gazier amont, Shell Petroleum Development Company of Nigeria Ltd (SPDC) a achevé fin novembre la cession de ses 30 % d’intérêts dans deux permis pétroliers et installations associées dans le delta du Niger. Le montant total de cette vente représente pour SPDC quelque 488 millions $.

L’OML 26 (Oil Mining Lease) a été cédé à la compagnie nigériane FHN 26 Ltd, filiale d’Afren Plc, pour un montant de 98 millions $ environ (part SPDC) ; il couvre une superficie de 480 km2 et produit actuel-lement 6 000 b/j de pétrole.

L’OML 42 a été cédé à Neconde Energy Ltd, détenue majoritairement par un consortium nigérian composé de Nestoil Group, Aries E&P Company, VP Global, Kulc-zyk Investments et Kulczyk Oil Ventures, pour un montant d’environ 390 millions $ (part SPDC) ; il couvre 814 km2 environ et produit actuellement 15 000 b/j de pétrole.

SPDC est l’opérateur d’une joint-venture entre la Nigerian National Petroleum Corp. (NNPC) 55 %, Shell 30 %, Total E&P Nigeria Ltd 10 % et Nigerian Agip Oil Company Ltd 5 % ; les deux dernières compagnies fran-çaise et italienne ont également cédé leurs intérêts sur les deux permis, donnant ainsi aux acheteurs un intérêt total de 45 %.

NIGERIA Prêt de l’AFD pour les transports urbains de LagosÀ l’occasion de la visite du président Jonathan Goodluck, Henri de Raincourt, ministre de la Coopération, Ngozi Onkonjo-Iweala, ministre des Finances et Dov Zerah, directeur général de l’Agence française de développement (AFD), ont signé la première convention de financement entre l’État nigérian et l’AFD. D’un montant de 100 millions $, ce prêt permettra la construction d’une ligne de bus rapide désengorgeant la ville de Lagos, la plus peuplée d’Afrique subsaharienne avec plus de 15 millions d’habitants et un taux de croissance annuelle de 6 %.L’État de Lagos a entrepris dès 1992 une vaste réflexion sectorielle et institutionnelle. En mars 2008, son action a conduit au lancement du Bus Rapid Transit (BRT)-Lite. Ce système, qui prévoit la création d’un service de bus rapides sur voies dédiées, est le premier exemple opérationnel d’une approche intégrée et cohérente d’amélioration des transports publics en Afrique subsaharienne.La convention de financement signée fin novembre consiste en un prêt à l’État fédéral, rétrocédé à l’État fédéré de Lagos. Il s’intègre dans le second Projet de transports urbains à Lagos (LUTP II), d’un montant de 329,5 millions $ cofinancé par la Banque mondiale et le Fonds mondial pour l’environnement. Le financement de l’AFD portera sur l’un des deux corridors envisagés, celui reliant sur 22 km les localités d’Oshodi, Mile 12 et Ikorodu. Ce tronçon, reliant le centre de Lagos au nord-est de l’État, est considéré comme prioritaire par les autorités locales.

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RÉGIONALn rougier poursuit son programme d’industrialisation et d’augmentation de ses capacités de production en afrique (11 millions e d’investissements sur l’ensemble de l’exercice 2011). Le groupe français précise que « ces évolutions se traduisent notamment au Gabon par la modernisation de l’usine de contreplaqué d’Owendo, la création d’une scierie à Ivindo et le doublement de la capacité de sciage à Mévang. Elles s’accompagnent d’investissements dans la seconde transformation avec le démarrage d’une unité moderne à Mbang (Cameroun) et la création planifiée en 2012 d’un atelier de seconde transformation sur le site de la société GEBI, basée à Libreville (Gabon) et acquise par Rougier en octobre 2011 ».

CAMEROUNn Validation des études d’avant-projet détaillé (aPD) de la pénétrante est de Douala fin novembre par la commission présidée par le secrétaire d’État aux Travaux publics, Hans Nyetam Nyetam.Le projet porte sur l’agrandissement de la sortie de la ville en direction de Yaoundé, sur près de 19 km. L’ouvrage partira du carrefour Marchés des fleurs jusqu’à l’entrée du pont de la Dibamba. Les travaux, évalués à 40 milliards de F.CFA, débuteront fin 2012 et s’achèveront en 2015.Selon Hamadi Gabouze, consultant d’Egis, les deux voies actuelles seront élargies à six voies, avec construction de sept giratoires, renforcement de la chaussée existante, traitement des zones d’affaissement, installation de l’éclairage public et construction de gares routières.

SÉNÉGALinauguration Du nouveau terMinal à Conteneurs Du Port De Dakar

Le président Abdoulaye Wade a inauguré fin novembre le terminal à conteneurs réaménagé du Port autonome de Dakar (PAD), en compagnie du président de DP World (Dubaï, EAU), le sultan Ahmed Bin Sulayem.

Agrandi et modernisé par DP World Dakar à la suite d’un accord de concession signé en 2007, le terminal a vu sa capacité plus que doublée, passant de moins de 300 000 EVP (équivalents vingt pieds) à plus de 600 000 EVP.

« Je suis heureux d’être ici pour procéder à l’inauguration de l’une des réalisations majeures de mon septennat, a déclaré le chef de l’État. DPW a investi jusqu’à aujourd’hui plus de 71 milliards de F.CFA en quatre ans, alors qu’il était engagé pour 45 milliards de F.CFA. Cela montre la grande capacité de maîtrise technologique et la capacité financière de notre partenaire ».

« L’extension du terminal et la modernisation des installations et équipements font de DP World Dakar le terminal le plus moderne et le plus efficace d’Afrique de l’Ouest », soulignait Bin Sulayem.

« Depuis que DPW Dakar a commencé ses opérations, nous avons franchi plusieurs étapes majeures. Notamment avec la

certification ISO-28000, le premier système de fenêtre d’accos-tage (réservation d’un horaire spécifique) en Afrique occidentale, précisait Mohamed Sharaf, directeur général de DP World. Aujourd’hui, DPW traite près d’un tiers de plus que les volumes enregistrés il y a quatre ans. Il convient d’y associer la réduction du temps de service-camion qui est passé aujourd’hui à moins de 30 minutes ».

En outre, le nombre de Sénégalais sur la masse salariale de DPW a augmenté de plus de 200 personnes au cours des quatre dernières années.

« Et déjà, en parlant au sultan, nous sommes convenus que cet espace est étroit pour les grands projets du futur, a par ailleurs annoncé le président Wade. Tout cela va nous amener à dévelop-per l’autre projet. Le projet du plus grand port de l’Atlantique, du plus grand port ouvert sur l’Atlantique, dans la zone de Bargny-Sendou », à la périphérie est de Dakar.

« Les études vont bientôt être entamées. Nous allons le réaliser avec nos amis des Émirats arabes unis. Il ne s’agit pas d’un rêve, mais d’un futur très proche ».

ConstruCtion De l’usine De traiteMent Des sables Minéralisés

Le ministre des Mines, de l’industrie, de l’agro-industrie et des PME, Abdoulaye Baldé, s’est rendu fin novembre sur les chantiers du projet d’exploitation des sables minéralisés Grande Côte, au nord de Dakar, en compagnie de Nafi Diouf Ngom, ministre des Trans-ports terrestres, ferroviaires et de l’aménagement du territoire, et des responsables du projet.

Le développement du projet Grande Côte, détenu à 90 % par l’Australien Mineral Deposits Ltd (MDL) et à 10 % par l’État sénéga-lais, est prévu dans le cadre de la joint-venture TiZir Ltd, récemment créée par MDL et le groupe français Eramet (50 % chacun, cf. ABN n° 2340).

Une usine est en construction à Diogo, sur la côte Atlantique. Sur une durée de vie de la mine de 20 ans, la production moyenne sera de 85 000 tonnes/an de zircon et 575 000 t./an d’ilmérite (oxyde de titane), ainsi que des volumes plus faibles de rutile et de leucoxène. La production devrait démarrer fin 2013 et représenterait, une fois atteints les niveaux moyens, environ 7 % du marché mondial du zircon et du titane.

« Cette industrie des mines unique pour la transformation du métal, installée au Sénégal, va booster l’économie du pays et créera 1 000 emplois permanents », a déclaré Baldé, qui évalue l’investis-sement à 275 milliards de F.CFA. « 30 % des recrutements seront réservés exclusivement aux jeunes Diogo et environnants et 70 % à l’ensemble des Sénégalais des différentes régions ».

« La mise en place d’une centrale électrique de 36 MW est prévue dans ce grand projet évolutif », qui « n’aura aucun impact sur l’eau, encore moins sur l’environnement, car aucun produit toxique ne sera utilisé dans l’usine ». En outre, « 10 000 arbres seront plantés sur le périmètre de l’usine afin de préserver un environnement sain au niveau des villages de Diogo et Fass-Boye », a souligné Baldé.

La voie ferrée Dakar-Diogo sera réhabilitée dans le cadre d’un « vaste programme » de 26 milliards de F.CFA, a pour sa part annoncé Nafi Diouf Ngom à Mekhé, en lançant les travaux de rénovation de la ligne Mekhé-Diogo, longue de 27 km. La réhabilitation du chemin de fer Dakar-Mekhé, long de 125 km, sera « rentable grâce au projet minier de Diogo ».

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10 | | N° 2 342 | DU 12/12/2011

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CAMEROUN

n Le groupe britannique indépendant Victoria oil & Gas (VoG) procède à la mise en service de ses installations de Logbaba (Douala), qui traiteront le gaz issu des puits et sépareront les condensats. L’installation du gazoduc de 5 km pour le premier groupe de clients à la zone industrielle de la Magzi est terminée.Les premiers clients devraient recevoir le gaz avant fin décembre ; la compagnie prévoit d’atteindre 20 clients à la fin de la première année d’exploitation, quand le réseau de gazoducs de 34 km sera achevé.Le champ de Logbaba (VOG 95 %, opérateur) a des réserves prouvées et probables de 212 milliards de pieds cubes de gaz (35,3 millions de barils équivalents pétrole/bep) et 4,2 millions b de condensats, ces derniers devant être transportés jusqu’à la raffinerie de la Sonara à Limbé, à 60 km.

n acquisition de 80 % de Pecten Cameroon par addax Petroleum (groupe chinois Sinopec) auprès de Shell Overseas Holdings ; la compagnie acquise a été renommée Addax Petroleum Cameroon Company (APCC), la Société nationale des hydrocarbures (SNH) conservant sa part de 20 %.APCC, deuxième producteur au Cameroun, détient des intérêts sur 11 blocs, avec 42 champs en production, et sa part de production devrait être en moyenne de 12 000 b/j sur les mois de novembre et décembre.

CAMEROUN

n Le projet de barrage-réservoir de Lom Pangar, qui permettra de régulariser le débit du fleuve Sanaga et d’augmenter ainsi la production d’électricité des ouvrages existants (Song Loulou et Édéa) et à venir, bénéficie d’un prêt de 71,1 millions $ (environ 35,6 milliards de F.CFA) approuvé mi-novembre par le Fonds africain de développement (FAD).Le coût du projet, qui disposera d’une centrale de 30 MW permettant l’électrification de 150 localités (dont neuf centres administratifs) et la connexion de 10 000 nouveaux abonnés dans la région de l’Est, est évalué à 419,2 millions $ (environ 210 milliards de F.CFA), également financé par la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac) et l’Agence française de développement (AFD). Les travaux sont confiés à la China International Water & Electric Corp. (CWE).

BURUNDIn Le Programme d’appui au secteur agricole (Pasa), d’un coût de 33,8 millions e, pourrait démarrer en 2012 pour une durée de quatre ans, a annoncé à Bujumbura la ministre de l’Agriculture et de l’élevage, Odette Kayitesi ; l’objectif est d’augmenter la productivité agricole des ménages ruraux, de diversifier les créations d’emplois via notamment les travaux à haute intensité de main-d’œuvre (HIMO), et de préserver les ressources naturelles et environnementales pour assurer la sécurité alimentaire.

CAMEROUNn Le projet de renforcement de la sécurité côtière, portuaire et maritime du Cameroun est soutenu par un prêt de 99,35 millions e / 65,17 milliards de F.CFA de la Deutsche Bank SAE de Madrid, dont le président Paul Biya a autorisé fin novembre la signature par le ministre de l’Économie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Louis Paul Motaze.Le ministre de l’Économie est également habilité à signer avec la Deutsche Bank S.A.E. de Madrid, un accord de prêt de 13,06 millions e soit environ 8,56 milliards de F.CFA pour financer la police d’assurance adossée sur le crédit acheteur du projet.Des investisseurs espagnols, dont une délégation vient de séjourner au Cameroun fin novembre, se proposent de mobiliser près de 250 milliards de F.CFA pour des projets déjà négociés. Outre le renforcement de la sécurité côtière, maritime et portuaire, ceux-ci concernent la construction d’un centre d’affaires international, l’aménagement et la viabilisation urbains, le tourisme, l’industrie animale…

CONGOn Le futur siège du Port autonome de Pointe-Noire (PaPN) sera un bâtiment de 16 niveaux dont le coût s’élèvera entre 17 et 27 milliards de F.CFA ; cinq sociétés ont soumissionné à l’appel d’offres pour sa construction : Zhengwei Technique Congo, Sinohydro, China Geo Engineering, Darang S.A.R.L.U. Et Nathaly’s.Les travaux seront financés par l’État congolais.

CAMEROUNProChaine ConstruCtion De l’autoroute yaounDé-Douala

« Le projet de réalisation d’une autoroute entre Yaoundé et Douala que nous atten-dons tous », a été évoqué fin novembre par le ministre des Travaux publics, Bernard Messengue Avom, devant la commission des Finances et du budget de l’Assemblée nationale.

« Un contrat commercial a été signé avec nos partenaires chinois et un dossier complet de financement a été soumis à China Exim-bank. Il sera examiné dans les prochaines semaines et son issue positive ouvrirait la voie, dès l’exercice 2012, au lancement d’une première tranche de travaux ».

La réalisation de cet axe de 2x2 voies de 215 km (contre 260 km actuellement) a été confiée début août à la China First Highway Engineering Company, du groupe China Communications Construction Company (CCCC).

Le ministre de l’Économie et de la plani-fication, Louis Paul Motaze, a sollicité auprès de la China Eximbank un crédit de 482,8 millions $, soit 241,4 milliards de F.CFA environ.

Selon Li Yu Fei, responsable de China First Highway Engineering, « étant en charge du marché, nous suivons de près les procédures en Chine. Nous sommes convain-cus qu’avant la fin du mois de janvier 2012, la convention de prêt sera signée ».

CONGOProjet De finanCeMent Des Zones éConoMiques sPéCiales Par la Chine

« Il y a possibilité pour la Chine de finan-cer la construction de Zones économiques spéciales (ZES) dans notre pays », a déclaré fin novembre à Brazzaville le ministre chargé des ZES, Alain Akouala Atipault, qui a reçu le vice-président de la China Development Bank (CDB) et président du Fonds sino africain, Zhao Jianping.

« Le contact que nous avons eu avec cette banque, c’est d’étudier avec elle comment procéder demain au financement de la construction des infrastructures dans les ZES, a déclaré le ministre. Au-delà des financements, les conditions sont réunies aujourd’hui pour que nous puissions déve-lopper un partenariat avec la Chine, qui est à la fois capable de nous trouver des parte-naires pour les travaux de construction des ZES et des entreprises chinoises qui veulent venir s’implanter sur le continent africain, notamment au Congo ».

Les études de faisabilité vont démarrer avec la Singapour Corporation Enterprise sur les ZES de Pointe-Noire et d’Oyo-Ollombo (nord Congo), et avec le consor-tium Quantic/Bain & Cy/EGIS Internatio-nal/Gazprom Bank/Gide Loyrette Nouel A.A.R.P.I., sur la ZES de Brazzaville et la ZES de Ouesso (nord-ouest du Congo). Les résultats sont attendus dans 10 mois environ.

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CONGOn Une unité d’assemblage de panneaux solaires va être implantée à Oyo, au nord du Congo, par la société chinoise ZTE, dans le cadre d’une entreprise dénommée Congolaise des panneaux solaires (Copasol) ; dotée d’un capital de 10 millions de F.CFA détenu à 49 % par la partie congolaise et 51 % par ZTE, la Copasol aura pour directeur général le chinois Liu Wanhua.L’usine de la Copasol aura une capacité de production annuelle estimée à 50 MW pour un investissement de 35 millions $ (17,5 milliards de F.CFA environ).

GABON Acquisition de 200 busLa restructuration de la Société gabonaise de transport (Sogatra) par l’Agence nationale des grands travaux (ANGT), dans le but de garantir une plus grande efficience dans la gestion et le fonctionnement des transports urbains, a été décidée mi-novembre par le chef de l’État.La nouvelle entité sera bâtie autour d’un partenariat public-privé. Elle devra permettre d’accroître l’offre de bus pour rendre attractif l’utilisation de ce mode de transport, d’où l’acquisition de 150 bus de 75 places et 52 bus de 30 places. L’ANGT bénéficie de l’appui du groupe américain Bechtel.

RD CONGOn Une délégation du groupe indien Bharti airtel a été reçue mi-novembre à Kinshasa par le vice-Premier ministre chargé des Télécommunications, Louis Koyagialo ; cette délégation composée du vice-président de Airtel Afrique francophone, Tiemoko Coulibaly et du DG Airtel RDC, Antoine Pamboro, a confirmé qu’une enveloppe de 400 millions $, déjà mobilisée, permettra la modernisation et l’extension du réseau Airtel en RDC. Les discussions ont également porté sur le lancement prochain de la 3G dans le pays.

GABONélaboration D’un Plan CliMat et D’un Plan D’utilisation Des sols

Le président Ali Bongo Ondimba a participé fin octobre à Londres à la réunion de haut niveau sur le climat organisée par le prince Charles.

Le chef de l’État a présenté les solutions mises en place au Gabon depuis son élection en 2009 avec, en premier lieu, la création d’un Conseil climat, placé directement sous son autorité, afin d’intégrer systématique-ment la dimension climatique dans le plan de développement national. Un premier Plan climat sera présenté par le Gabon lors de la COP 17 (17e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques) à Durban en décembre prochain.

Le chef de l’État gabonais a évoqué deux mesures concrètes qui seront mises en œuvre. Un bilan carbone obligatoire devra être incorporé dans l’étude d’impact envi-ronnemental pour tout nouveau projet. L’obligation d’une étude d’impact sur la biodiversité est également envisagée.

L’État gabonais travaille également à la mise en place au niveau national d’un véri-table plan d’utilisation des sols : « Notre travail nous a conduits à la conclusion que

pour un pays tel que le Gabon, recouvert à près de 80 % par des forêts tropicales, la pierre angulaire d’une stratégie climatique résidait dans l’élaboration d’un plan national d’utilisation des sols qui sera validé au plus haut niveau, a déclaré le Président. Sans cela, il est impossible de prendre des décisions stra-tégiques sur l’allocation des terres à l’agricul-ture, à l’exploitation forestière, au développe-ment urbain ou à la préservation. Sans un tel plan, nous ne pouvons nous engager à mettre en œuvre l’initiative REDD (Reducing Emis-sions from Deforestation and Forest Degra-dation) et nous plaindre du ralentissement de ce programme ».

En partenariat avec un opérateur privé, un projet pilote d’occupation des sols sur 640 000 hectares va être mis en œuvre dans le sud du pays. Ce projet devrait permettre d’éviter l’émission de 200 millions de tonnes de CO2 sur les 25 prochaines années.

Une coopération a aussi été initiée avec des universités de renommée mondiale – Oxford, Leeds, UCL (University College London), Edinburgh, Stirling au Royaume-Uni et UCLA (University of California, Los

Angeles), Duke ainsi que la NASA aux États-Unis – pour développer des cartes carbones utilisant les dernières technologies.

« Au final, avant la fin de l’année 2012, je suis convaincu que le Gabon sera doté d’un plan d’occupation des sols parmi les plus élaborés et de véritables stratégies d’atté-nuation et d’adaptation aux changements climatiques », a déclaré le chef de l’État gabonais.

De plus, comme évoqué par le président Ali Bongo Ondimba dans son discours, le Gabon a décidé de se doter d’un outil pour le suivi et l’évaluation de sa politique clima-tique avec la création de l’Agence gabonaise d’études et d’observation spatiales (Ageos). Cette station de réception d’images satellite, d’un coût de 12 millions € (7,9 milliards de F.CFA) et conçue en coopération technique avec le Brésil et la France, permettra égale-ment d’observer l’évolution des forêts du Bassin du Congo et d’établir un centre pour la recherche ouvert à l’ensemble de la sous-région. La station couvrira une vingtaine de pays africains. Les premières données seront disponibles dès la fin de l’année 2012.

Financé par un prêt chinois et réalisé par Shangai Construction Group (SCG), le Stade de l’amitié sino-gabo-naise (30 milliards de F.CFA) a été inauguré fin novembre à Libreville par le président Ali Bongo Ondimba et l’ambas-sadeur de Chine Li Fushun. Ce stade de 40 000 places accueillera en février la finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2012, co-organisée par le Gabon et la Guinée équatoriale. « La superficie du stade est de 330 000 m2 et ses deux grands arcs de 320 m, premiers du genre en Afrique, soulignent le pont de l’amitié qui lie nos deux pays et nos deux peuples », a déclaré l’ambassadeur.

Lancés le 23 janvier 2010 conformé-ment à l’accord signé entre les deux pays,

les travaux devaient durer 26 mois, et le projet aurait été livré en mars 2012.

« Shanghai Construction n’a ménagé aucun effort pour accomplir une mission presque impossible et a réussi finalement à raccourcir le délai jusqu’à 22 mois, et à achever tous les travaux, sauf quelques-uns tels que la décoration des salons VIP et la pelouse ». Ceux-ci, « à la demande de la partie gabonaise, ont été réalisés par d’autres entreprises sélectionnées par elle, précisait Li Fushun. Après la livraison officielle, une équipe de techniciens chinois assurera la maintenance des différents équipements et la formation du personnel gabonais au bon fonctionnement du stade pendant une période de garantie de 12 mois ».

GABONinauguration Du staDe De l’aMitié sino-gabonaise

AFRIQUE DE L’EST & AUSTRALE

12 | | N° 2 283 | DU 11/05/2009

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12 | |N° 714|DU 09/01/2009

RÉGIONALn Une mission de 53 entreprises brésiliennes aurait signé fin novembre dans trois pays, des accords de 122 millions $ sur les 12 prochains mois, selon l’Apex-Brésil, l’agence brésilienne de promotion des exportations. Ces contrats seraient de 19 millions $ au Mozambique, 51 millions $ en Angola et 52 millions $ en Afrique du Sud.Composée principalement d’entreprises des secteurs de l’habitat et de la construction, des machines et des équipements, de l’alimentation, des boissons et de l’agrobusiness, ainsi que de l’import-export, cette mission était organisée par le ministère brésilien du Développement, de l’industrie et du commerce extérieur.

OUGANDAn Le projet de technologie agricole et de services de conseils agroalimentaires est soutenu par le FIDA, qui a signé mi-novembre à Rome un accord de prêt de 14 millions $ en sa faveur.Plus de 1,7 million de ménages ruraux composés de femmes et de jeunes enfants bénéficieront de ce projet.

OUGANDA Projet d’aménagements routiersLa Banque européenne d’investissement (BEI) envisage d’accorder un financement de 55 millions e maximum à l’Uganda National Road Authority (UNRA) pour des aménagements routiers sur trois tronçons sélectionnés (58 km) du Corridor routier nord, comprenant deux rocades pour les villes de Kampala et de M’Barara.Le corridor nord relie le port de Mombasa (Kenya) à l’Ouganda, au Rwanda, au Burundi et à l’est de la RDC.La rocade de M’Barara est un projet nouveau. La rocade de Kampala nord est opérationnelle depuis 2009 en route à deux voies et sera aménagée en route à 2x2 voies.Le coût total du projet est évalué à 130 millions e environ.

BOTSWANAn La nouvelle mine de diamants de Boteti (nord-est du Botswana) devrait entrer en production au 1er trimestre 2012, a annoncé la compagnie canadienne Lucara Diamond, qui détient 100 % des intérêts. Baptisée AK6, la mine comprend en phase 1 une usine de traitement et des installations annexes d’une capacité de 2,5 millions de tonnes/an de minerai (4 millions t./an après quatre ans).AK6 sera la deuxième mine de diamants du Botswana opérant hors de Debswana, co-entreprise entre le gouvernement du Botswana et De Beers.La construction de la mine est évaluée à quelque 120 à 130 millions US$.La première vente de diamants devrait intervenir au 2e trimestre 2012.

KENYADéveloPPeMent Du ChaMP géotherMique De Menengai

Le Programme de développement des énergies renouvelables dans les pays à bas revenus (SREP), un programme des Fonds d’investissements climatiques (CIF), a approuvé mi-novembre des dons et prêts concessionnels de 25 millions $ qui seront canalisés par la Banque africaine de déve-loppement (BAD), aux côtés du propre financement de 80 millions $ de la BAD, en faveur du développement du champ géothermique de Menengai.

Évalué à 746 millions $, ce projet concerne un champ de vapeur géothermique capable de générer 400 MW, à produire par le secteur privé sous forme de producteurs indépendants d’électricité (IPP).

Menengai est le premier champ géothermique développé exclusivement par la nouvelle Geothermal Development Company (GDC). Il permettra une augmen-tation du taux d’électrification national représentant 26 % de la puissance installée totale actuelle, et réduira les émissions de CO2 de près de 2 millions de tonnes par an. Le taux d’électrification actuel du Kenya est de 15 %. Avec un potentiel d’électricité géothermique évalué à 7 000 MW, le Kenya prévoit de porter sa puissance installée géothermique de 198 MW actuellement à 1 700 MW en 2020 et à 5 530 MW en 2031.

MOZAMBIQUEn Le troisième opérateur de téléphonie mobile, movitel, lancera ses activités début janvier ; il prévoit de couvrir 80 % de la population, et d’investir 400 millions $ au cours des cinq premières années d’exploitation.Movitel est détenu par la société vietnamienne Viettel (70 %), propriété du ministère vietnamien de la Défense, et par SPI (30 %), société holding du Frelimo, le parti au pouvoir au Mozambique.

NAMIBIE

n La compagnie nationale air Namibia a retenu les moteurs CFM 56-5B du constructeur CFM International, qui regroupe à parts égales le Français Snecma (groupe Safran) et l’Américain General Electric (GE), pour équiper ses deux nouveaux Airbus A 319, qui seront livrés en 2012. La commande des moteurs représente environ 40 millions $ aux prix catalogue.