2
L’emploi doit primer sur les profits Après un an de dissimulations, la direction de PSA a reconnu qu’elle voulait fermer le site d’Aulnay en 2014 et supprimer 8000 emplois dont plus de 3300 en Seine-Saint-Denis. Depuis les salariés de PSA Aulnay se sont mobilisés : débrayages, manifestations, neutralisation du péage de l’A1, rassemblement le 29 septembre à Aulnay. La décision de Peugeot est inacceptable ! Les forces du Front de gauche 93 se mobiliseront, avec les salariés et la population, contre cette destruction. C’est un nouveau coup dur contre l’industrie dans le 93 puisque 1700 sous- traitants de PSA sont directement menacés. De plus, des licenciements frappent également Sanofi, Air France, Roto 93, la Société Paris Presse Service (SPPS), ainsi que le service public hospitalier. Les justifications des décisions de PSA (baisse des ventes, capacités de productions excédentaires, erreurs de gestion de la famille Peugeot…) ne sont pas acceptables. Ce n’est pas aux salariés de payer les conséquences de la gestion capitaliste du marché mondial de l’automobile, où les firmes se livrent une guerre sans merci. Il est parfaitement possible de continuer à produire la C3, sur le site d’Aulnay jusqu’en 2016, date de fin de sa commercialisation. PSA a reçu du gouvernement précédent 3 milliards d’euros avec l’engagement de ne pas licencier. Engagement aussitôt oublié. La situation ne doit pas être si mauvaise puisqu’en 2011, PSA a versé 280 millions de dividendes à ses actionnaires et a consacré 200 millions au rachat de ses propres actions. Au total, entre 1999 et 2011 ce sont 6 milliards d’euros qui ont été gaspillés, 2,8 milliards dans des dividendes versés aux actionnaires et 3,2 milliards dilapidés dans des rachats d’actions. La politique doit reprendre le pouvoir sur les marchés.

Non à la fermeture de PSA Aulnay et aux suppressions d'emploi

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Il faut renforcer les droits d’intervention et de contrôle des salariés et de leurs organisations sur leurs entreprises, afin d’élaborer des alternatives respectueuses de la continuité de l’industrie automobile et compatible avec la nécessité d’une transition écologique. Si nécessaire, l’entreprise doit être mise sous contrôle public.

Citation preview

Page 1: Non à la fermeture de PSA Aulnay et aux suppressions d'emploi

L’emploi doit primer sur les profits

Après un an de dissimulations, la direction de PSA a reconnu qu’elle voulait fermer le site d’Aulnay en 2014 et supprimer 8000 emplois dont plus de 3300 en Seine-Saint-Denis. Depuis les salariés de PSA Aulnay se sont mobilisés : débrayages, manifestations, neutralisation du péage de l’A1, rassemblement le 29 septembre à Aulnay. La décision de Peugeot est inacceptable ! Les forces du Front de gauche 93 se mobiliseront, avec les salariés et la population, contre cette destruction. C’est un nouveau coup dur contre l’industrie dans le 93 puisque 1700 sous-traitants de PSA sont directement menacés. De plus, des licenciements frappent également Sanofi, Air France, Roto 93, la Société Paris Presse Service (SPPS), ainsi que le service public hospitalier.

Les justifications des décisions de PSA (baisse des ventes, capacités de productions excédentaires, erreurs de gestion de la famille Peugeot…) ne sont pas acceptables. Ce n’est pas aux salariés de payer les conséquences de la gestion capitaliste du marché mondial de l’automobile, où les firmes se livrent une guerre sans merci. Il est parfaitement possible de continuer à produire la C3, sur le site d’Aulnay jusqu’en 2016, date de fin de sa commercialisation. PSA a reçu du gouvernement précédent 3 milliards d’euros avec l’engagement de ne pas licencier. Engagement aussitôt oublié. La situation ne doit pas être si mauvaise puisqu’en 2011, PSA a versé 280 millions de dividendes à ses actionnaires et a consacré 200 millions au rachat de ses propres actions. Au total, entre 1999 et 2011 ce sont 6 milliards d’euros qui ont été gaspillés, 2,8 milliards dans des dividendes versés aux actionnaires et 3,2 milliards dilapidés dans des rachats d’actions. La politique doit reprendre le pouvoir sur les marchés.

Page 2: Non à la fermeture de PSA Aulnay et aux suppressions d'emploi

Les 3300 licenciements sur le site d’Aulnay, et les 8000 sur l’ensemble du groupe, sont une catastrophe humaine et sociale qui va jeter autant de familles dans la précarité et le chômage. C’est une attaque directe contre l’ensemble des travailleurs de la part d’un patronat qui ne se soucie que d’accroitre ses bénéfices, en délocalisant si nécessaire les outils de production.

Le plan de la famile Peugeot est inacceptable !

Les salariés de PSA ont commencé la mobilisation. Mais c’est toute la population de Seine Saint-Denis qui est concernée. C’est pourquoi les forces du Front de gauche 93 proposent de se rassembler : salariés de PSA, employés de sous-traitants, syndicats, population, élus. C’est un combat qu’il faut mener ensemble. Le Front de gauche propose les mesures suivantes : • Le maintien de la production de la C3 à Aulnay jusqu’à la fin de sa commercialisation et l’attribution d’un nouveau véhicule à produire au-delà de 2016. • Le gouvernement de J-M. Ayrault doit s’engager à soutenir les salariés de PSA, en mettant en œuvre un moratoire sur les licenciements et en faisant voter une loi interdisant les licenciements boursiers proposée par les parlementaires du Front de gauche. Il y a quelques mois, pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, les sénateurs socialistes ont voté cette proposition de loi. Majoritaires à l’assemblée nationale, les députés du PS doivent, à leur tour, voter cette loi. • Le gouvernement doit contraindre PSA et s’il le faut l’ensemble de la branche automobile (car Carlos Ghosn), PDG de Renault, a déjà averti que des décisions semblables à PSA étaient en cours) à garantir les salaires et les droits acquis jusqu’à ce qu’une solution pérenne soit trouvée. • Il faut renforcer les droits d’intervention et de contrôle des salariés et de leurs organisations sur leurs entreprises, afin d’élaborer des alternatives respectueuses de la continuité de l’industrie automobile et compatible avec la nécessité d’une transition écologique. Si nécessaire, l’entreprise doit être mise sous contrôle public. • Le transport collectif, la production de véhicules moins chers, durables et moins gourmands en carburants sont des pistes qui peuvent permettre de maintenir et développer les emplois. Il faut des mesures garantissant tous les emplois et favorisant une production utile socialement et soutenable sur le plan écologique.

Rejoignez le Front de gauche et ses Assemblées citoyennes !