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Nos hommes et nous

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2 7 juin 2013No 874

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

18 360FANS

AGENDA DE Préparé par Daphney Valsaint MALANDRE

Découvrez chaque semaine les coins branchés, les restos en vogue et les meilleures affiches de la ville avec en prime les recommandations de votre magazine préféré ! N�hésitez pas non plus à nous faire parvenir vos affiches à l�adresse e-mail suivante : [email protected]

Vendredi 7 juin 2013

Stevy Mahy à Garden Studio

La chanteuse guadeloupéenne Stevy Mahy sera en concert à Garden Studio le vendredi 7 juin 2013 à partir de 7 h p.m. Partie à la conquête du public haïtien depuis au début de l’année 2012, Stevy Mahy est un peu devenue une des nôtres, et c’est toujours un plaisir de la revoir.

Admission : 1000 gourdes

Buffet pêcheur à l’hôtel Le Plaza

Comme chaque vendredi, l’hôtel Le Plaza fait plaisir aux amants des fruits de mer. Au menu, un buffet pêcheur préparé par les meilleurs chefs du restau-rant. Le buffet sera ouvert de 12 h pm à 3 h pm. A bon entendeur, salut !

Elegance Kreyol Fashion Show à Vert Galant

Faites d’une pierre deux coups ! Assis-tez au défilé de ‘”Elegance Kreyol”, puis profitez d’un rabais de 10 % sur la vente des modèles portés par les mannequins. Pour plus d’infos, appelez au 3742-9353.

Admission : gratuite

Samedi 8 juin 2013

‘’Kaskèt sou tèt’’ au club One 6

Kaskèt sou tèt, un des rendez-vous incontournables des fans de Bebi ! Pour cette troisième édition, la bande à Ti Djo Zenny sera accompagnée du jeune groupe K-Zino. Une affiche bien promet-teuse. Et surtout, n’hésitez pas à afficher vos véritables couleurs en réclamant à l’entrée une “Kaskèt” frappée du logo de Kreyòl La, de K-Zino, du club One 6 ou encore de Therapy Entertainment, insti-gateur de la soirée.

Admission : 600 gourdes

Ju Kann à Café Organic

Retrouvez le groupe Ju Kann à Café Organic et profitez-en pour visiter ce nouveau spot situé à Pétion-Ville, au numéro 17 de la Rue Mangonès, Berthé, si vous n’en avez pas encore eu la chance.

37 juin 2013No 874

Pour toutes suggestions écrivez-nous à [email protected] Production

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Les mots peuvent figurer dans tous les sens : horizontalement, verticalement, en diagonale, de haut en bas et vice versa, de droite à gauche et inversement. Les quatre lettres restantes signifieraient "compassion", un personnage biblique.

MOTS CACHÉS

ABSOUTE BRIMER DUCAT MISÈREACCRUE BUFFLE ÉLABORÉ MORDUACÉTATE CANARI ENFLER NAINEACQUIT CHÈVRE ÉPELER OCTAVEADOPTÉ CHRIST GARDE PHILOALLUSIF CUISANT HÉRON POULPEÂPRETÉ DÉBOISÉ HONORÉ PYLÔNEATONIE DÉBOUCHER INDIEN QUASIAZIMUT DÉÇUE INÉDIT SALETÉBALADE DEDANS JETON SAUCERBELGE DÉLAI LICENCIER SÉCHAGEBIGAME DÉLIT LIPPUE SERMONBIGRE DÎNER LOUFIAT SILEXBIJOU DRANAGE MANCHE TANGAGE

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MOTS CROISÉS

Horizontalement1 - Comparaison. Note.2 - Rude. Appareil de levage.3 - Ancêtre. Passer sous silence. 4 - Détériorer. Berner.5 - Brutal. Insecte des eaux stagnantes. Terre entourée d’eau.6 - Édifice consacré à la musique. Planche.7 - Négation. Antilope africaine. Infinitif.8 - État. Désavantagé.9 - Épris. Fusil à répétition de petit calibre.10 - Rivière de l’ouest de la France. Proscrit.11 - Garçon d’écurie. Également. Courte lettre.12 - Ville de Belgique. Aigle d’Australie.

Verticalement1 - Cession. Terme de poker . 2 - Législation. Ville d’Italie. Parresseux.3 - Défaut du bois en forme de croissant de lune. Stérile.4 - Époques. Borné.5 - Grade. Nostalgie. Dépôt du vin.6 - Indigné. Champignon charnu.7 - Roue à gorge. Constitue une présence menaçante. Conjonction.8 - Parfait. Jeune d’origine maghrébine né en France.9 - N’ayant subi aucune teinture. Transmission d’un message sur écran.10 - Sursis. Râpé.11 - Interjection exprimant le mépris. Palmier d’Afrique. Part.12 - Plante aquatique. Renvoyé.

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Le jeu consiste à replacer les pastilles octogonales dans les emplacements vides de manière à former des mots en lisant dans le sens des aiguilles d’une montre, en commençant par la première pastille en haut. Le premier mot est déjà en place, il suffit de compléter les autres. Il y a des définitions pour vous aider à identifier chaque mot.

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A : Faire osciller par un choc, une secousse.B : Longue tunique sans manche portée dans les pays arabes. C : Qui fait preuve de pudibonderie. D : Avili. E : Association professionnelle.

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A : ÉCUREUILB : VEILLEURC : POITRAILD : PORTRAITE : BEAUPORT

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4 7 juin 2013No 874

Lexique des bredjenn

«Boukannen»

tiannismes « mawozo », « gwayil », « gwo soulye », « kana », etc.

Bon nombre d’entre nous utilisaient le terme « boukannen » depuis bien des années, mais il a été davantage répandu après la sortie du dernier album en date du groupe Barikad Crew ; le dix-huitième track de laser « RED » est baptisé « bou-kannen ».

Du français au créole haïtien, l’aspect morphologique, phonologique et syn-

taxique du terme garde des similarités. Mais c’est tout le contraire pour le côté sémantique, parce que dans notre lan-gue maternelle, le terme « boukannen » peut véhiculer plusieurs connotations :

Premièrement, « boukannen » veut dire « se sacrifier pour »…

Exemple : « M ap boukannen m la pou m pase sesyon sa / M ap boukannen m pou de pitit fi mwen yo. »

Deuxièmement, « boukannen » tra-duit le fait de « manger »

Exemple : « M ap boukannen yon lalo ak sirik la cheri. »

Troisièmement, « boukannen » insi-nue « faire le sexe»

Exemple : « Ti fanm bouda peye pote ki fèk vin ret sou katye an, yèswa m bou-kannen l ».

Tout dépend du support qui accom-pagne l’expression « boukannen ». Le sens de ce terme change en fonction de la situation de communication :

« Boukannen » : « faire une lecture passionnée »

Exemple : « Wa rele m aprè m ap bou-kannen dènyè liv Alain Possible lan la. »

« Boukannen » : Fumer de manière excessive

Exemple : « Misye pa ka pa malad paske se boukannen l boukannen sigarèt man. »

« Boukannen » : « Rouler sur une route ».

Exemple : « M ap boukannen wout lan la, m ap rive talè patizan. »

« Boukannen » : « Révoquer un em-ployé »

Exemple : « Ti Bernard cho la baz, patwon an boukannen misye jodi an ».

« Boukannen » : Ecouter une musique avec attention

Exemple : « Se dènye mizik Nicky Christ lan m ap boukannen la wi. »

Plusieurs autres définitions peuvent être attribuées à l’expression « boukan-nen », tout dépend du contexte dans lequel elle est utilisée. Autrefois, les fils du pays étaient au parfum de ce terme rien que par les livres d’histoire. Grâce au groupe rap Barikad Crew, « boukannen » a évolué au point d’avoir plusieurs sens et de se retrouver dans le parler de plus d’un, dans diverses couches sociales. « Boukannen » n’est pas standardisé, mais compte tenu du train de son utilisation, il semblerait que cette expression trouve définitivement sa place dans notre créole.

Wendy Simon

Plusieurs facteurs culturels, politiques, économiques, socio-ethnologiques ou autres peuvent contribuer à poser les briques de l’enrichissement linguistique d’une langue. Pour la nouvelle publi-cation de cette rubrique qui traite des néologismes de notre patrimoine oral, découvrons le terme « boukannen ».

L’expression « boukannen » est une traduction du créole haïtien du verbe transitif français « boucaner », qui porte la charge sémantique d’exposer et de

faire sécher de la viande ou du poisson à la fumée. Les adeptes de cette prati-que furent dénommés « boucaniers ». Et, le nom masculin ‘’boucanier’’ est à l’origine des coureurs des bois de Saint-Domingue qui chassaient les bœufs sau-vages pour en boucaner la viande, c’est-à-dire la sécher à la fumée sur le boucan. A son tour, le mot « boucan » est issu d’un dialecte des indigènes des Caraïbes, particulièrement durant la période coloniale. En revanche, de nos jours en Haïti, est « boukan » les haï-

La relance de Ayiti Deploge a eu lieu jeudi dernier à The Zen Lounge, Pétion-Ville. Absents depuis des lustres dans l’agenda des noctambules, les frères Azor reviennent en force. Le mixage de nou-velles figures, la vibration de voix plein d’avenir et d’habitués de la maison… c’était ça le spectacle devant les caméras de la Tripp TV et des invités. Le show n’est pas ce qu’il était à l’époque où Black Fefe était devenu un véritable jocker, un pion incontournable, mais, Brothers Dreads a plus d’un tour dans son sac, il s’ouvre aux nouveaux talents et a des artistes d’autres horizons.

Pour cette soirée retour sans trop grand éclat, mais tout de même amu-sante, de Jean Gethro Mathon qui a été fouiller dans le répertoire des grands tels

Raoul Guillaume, au groupe Viten, doté d’une bonne harmonisation, le public a eu droit à un début classique. Lefrançais, auteur de « Di mwen » et d’une nouvelle chanson avec Olivier Martelly, « Chofè » s’est montré à l’aise devant un public qu’il courtise à peine. Roody Pétuel, grand habitué de la maison, doué d’une grande maîtrise de la scène, a mis ses devoirs bien au propre. Invité par Roody à monter sur le podium, Olivier Martelly s’est fourré dans la peau du jocker de la soirée et a mis un peu de piment auprès de son protégé. Salina Charles, Digicel Star 2012, a tout simplement été superbe dans ses interprétations ; elle a rayonné sur le plateau de cette édition de Ayiti Deploge. Des artistes tels Sherly Richard, Julienne Chino, Clints Pavélus et Méus

Louidelson aidés de Yvenson au clavier ont récolté des applaudissements pour leur maîtrise vocale.

Du zouk love à Ayiti DeplogeIl n’est pas courant qu’un artiste

étranger passe sur les plateaux de Ayiti Deploge. Pour cette édition hors du commun que compte réaliser Brothers Dreads, une superstar guadeloupéenne sera accueillie au BackYard. « Ce sera

Ayiti Deploge come-backBrothers Dread vient de relancer sa série de nuit acoustique baptisée Ayi-ti Deploge, à Pétion-Ville, après un temps mort qui a fait du mal au grand public. Animée par Esméralda Milcé de la TNH et Carel Pèdre de Radio One, ce show qui est diffusé sur Tripp TV (chaîne 28) est un tremplin pour les nouveaux et artistes confirmés qu’il réunit sur le même plateau. Pour leur cinquième anniversaire, les réalisateurs veulent nous gâter avec des affiches inédites.

une soirée spéciale, la programmation mettra en vedette Jude Jean de K-Dans et d’autres invités aux côtés de cet artiste d’Outre-Mer que le public haïtien aime bien. Ce sera une soirée zouk love inou-bliable, ce 14 juin, au Backyard à Ayiti Deploge », promet Steve Azor.

Plésius Junior LOUIS (JPL 109)[email protected]

57 juin 2013No 874

Pourquoi un spectacle dédié aux hommes par un chœur de femmes ?

En réalité, ce n’est pas un spectacle dédié aux hommes. C’est plutôt un spectacle où les hommes sont invités à chanter avec des femmes pour ren-dre hommage à la femme. Je pense qu’il n’existe pas un meilleur moyen de rendre hommage aux femmes, si ce n’est qu’avec les hommes. On a choisi d’ailleurs trois de nos meilleurs artistes, du moment il s’agit de BIC, de Jean Jean Roosevelt et de Mika et de Boulo Val-court qui est une génération avant nos chanteuses de « Haïti Cœur de femmes ». C’est un privilège pour elles de chanter avec ces hommes qui maîtrisent parfaite-ment la scène.

Parlez-nous un peu justement de ce groupe de femmes.

« Haïti Cœur de femmes » est un groupe qui travaille depuis un bon bout de temps. C’est un groupe compact d’artistes féminins qui se rencontrent deux à trois fois par semaines pour les répétitions. Ces genres de spectacle que nous présentons supposent d’ailleurs beaucoup de répétitions. On travaille sur le jeu de scène, l’harmonisation des mou-vements et des personnalités différentes. Toutes ont une belle voix, du talent, de la personnalité. Notre défi permanent c’est d’harmoniser tout ça. C’est l’unité dans la diversité. Voilà pourquoi chacune repré-sente une fleur différente, et l’ensemble représente un bouquet harmonieux. Il y en a qui sont connues, d’autres pas. L’une

profite de l’autre.

Peuvent-elles en parallèle conti-nuer leur carrière en solo ?

Absolument. Chacune en addition à la plateforme qu’est « Haïti Cœur de femme » peut poursuivre sa carrière. Nous ouvrons d’ailleurs les bras pour les aider en ce sens, que ça soit pour la promo-tion, le soutien de leur projet d’album, de spectacle.

De quoi est fait ce spectacle ?C’est une fusion de tout. Ce n’est pas

juste une chanson après l’autre. Comme tous mes spectacles, il y a une histoire à raconter, un fil conducteur. C’est riche en couleurs, en lumières… C’est carrément un spectacle !

Vous êtes une icône de la chanson haïtienne, un modèle à suivre. Selon vous, que faut-il pour qu’une jeune femme d’une vingtaine d’années ou moins qui chante bien puisse se faire une belle carrière comme la vôtre ?

Honnêtement, ce n’est pas évident. Moi je suis arrivée dans la vie d’Hansy tandis qu’il était déjà un artiste confirmé et consommé. Hansy a été mon aîné d’une génération. J’avais 19 ans. J’avais de l’enthousiasme, de la jeunesse. Je dansais beaucoup. Je faisais de mon mieux. Je n’avais rien de trop sérieux. Quand on devait présenter notre premier spectacle ensemble, les gens étaient très enthousiasmés à l’idée de venir voir cette fille qui s’embarque dans l’aventure de la

chanson aux côtés d’un artiste très po-pulaire. J’ai été acceptée par son public dès le premier jour. Mon cas n’est pas le cas de toutes ces filles qui rêvent de percer de nos jours. Emeline, aussi, a vite été encadrée. C’est vrai que par la suite elle a dû se battre du bec et des ongles pour son nom. Je crois par-dessus tout qu’il faut de la passion pour la musique. Des reins solides pour pouvoir se relever après les chutes. Le milieu du showbiz ne fait pas de cadeau. C’est encore pire pour les femmes.

Seriez-vous en train de dire que le milieu du showbiz est machiste ?

Si les choses ont un peu évolué, il faut avouer tout de même que la tendance est encore là. Certaines de nos filles, mal-heureusement, ont dû se plier à certaines choses dont elles ne sont pas forcément fières pour se frayer un chemin. Le ma-chisme est très présent dans le showbiz.

Que pouvez-vous conseiller à un jeune homme qui rêve d’aller sur les traces de votre mari ?

Je donnerais les mêmes conseils que je donne aux femmes. Il faut de la persé-vérance, beaucoup de travail. La voix est l’instrument le plus fragile qui soit. Il faut cultiver ce don précieux. Je crois ferme-ment que si le talent est là et si sa mise en valeur est constante, on finira par trouver quelqu’un qui voudra vous aider à aller loin. Moi, je ne crois pas au hasard.

Alors, selon vous, pourquoi ça mar-

Nos Hommes et Nous

che pour certains et pas pour d’autres ?Cela dépend de beaucoup de choses.

Le talent est inné. Celui qui l’a vraiment a plus de chances de percer que celui qui l’a moyennement. Aux Etats-Unis, on fabrique des artistes à grands coups de dollars, mais chez nous c’est impossible. On se crée soi-même et on se casse les dents soi-même. Celui qui a du talent et qui le prend au sérieux a beaucoup de chances de réussir. Très souvent, chez nous, les gens se contentent d’avoir du talent. On ne peut pas les juger, car chez nous, il n’y a pas de conservatoire, d’école de chants. Il convient alors de miser sur le talent naturel. Il nous faut le soutien de tout le pays pour faire germer un talent.

Quelle est la prochaine étape de « Haïti Cœur de femme », après ce spec-tacle reporté ce 8 juin ?

On est en studio pour réaliser un album qui devra sortir avant la fin de l’année. On se garde de donner une date. On partira en Floride en fin d’année pour des spectacles. On aura aussi quelques-uns dans le pays à la même période.

Chancy [email protected]

Reporté ce 8 juin, le spectacle concept « Nos Hommes et Nous » se tiendra au Parc historique à partir de 8 h. En attendant le lever de rideau ce samedi, sur ce spectacle des Productions Yole Dérose qui s’annonce original comme « Haïti Cœur de femmes », la veuve du sublime Hansy nous en parle un peu à travers cet entretien qui nous a entraînés aussi vers des réa-lités occultées du showbiz.

Vendredi 7 juin 20136

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Trente-neuf ans plus tard

Classée en 1974 parmi les 16 grandes nations du football mondial, Haïti championne

de la Concacaf aux dépens du Mexique, leader de la zone, est re-léguée, trente-neuf ans plus tard, à la 63e place. Un net recul.

Pourtant, le président de la FHF assure mercredi, lors de la présentation d’un deuxième spon-sor du football que “la moderni-sation et la professionnalisation du football haïtien” sont dans la bonne voie.

Yves Jean-Bart salue dans la signature du contrat avec la SogeXpress “ une avancée pour ce sport qu’il entend maintenir dans le premier wagon du foot-ball mondial”, avant d’ajouter que «le football haïtien devient crédible.»

Aujourd’hui si ce dernier oc-cupe la 7e place du classement de la Concacaf, c’est qu’il mérite de revoir sa copie même s’il mérite aussi une attention plus impor-tante de la part des entreprises privées qui désirent exposer leurs produits.

Le président de la Fédération Haï-tienne de Football, Yves Jean-Bart et le vice-président exécutif de la Sogexpress, Franck Lanoix

ont paraphé ce mercredi, un contrat selon lequel la première division offrirait un peu plus de visibilité à la Sogexpress contre sponsorisation.

La saison 2013 étant déjà presqu’à mi-parcours, la Sogexpress a apporté 110 000 dollars US en ma-nière de sponsorisation à la Fédération Haïtienne de Football. Une somme que la Fédération n’utilisera pas à ses propres fins. Un montant de 96 000 (soit 8 000 par club) sera attribué aux 12 clubs de premières division, et les 14 000 restants serviront au bon fonctionnement de la Commission d’Organisation des Compétitions nationales.

En contre-partie, chaque joueur qui dispute le championnat national « Digicel » de D1, portera au-dessus de son dossard de joueurs, le logo de la Sogexpress. Un logo qui sera inscrit tantot en bleu tantôt en jaune suivant les couleurs que porte le club afin de faciliter la visibilité.

« C’est un jour merveilleux pour le football haïtien vu que nous franchis-sons une nouvelle étape dans notre processus visant la professionalisation du football haïtien. Il y a de cela quel-ques années nous sommes entrées en partenariat avec la Digicel qui est devenue la plus grande entreprise du pays toutes catégories confondues. Nous recevons maintenant la So-gexpress, une entreprise totalement haïtienne et filiale de la Sogebank et totalement essentiellement », déclare le président de la Fédération Yves-Jean-Bart.

« Quand nous avons lancé notre objectif en 2001, la Sogebank a été la première entreprise haïtienne à réaliser un funds rising pour aider la Commission des sélections nationales au moment où nous préparions la Gold Cup. Aujourd’hui, elle vient de concrétiser le bon départ », conti-nue-t-il.

«Il nous manque une banque, une boisson gazeuse, une eau...comme partenaires. Pour le moment nous al-lons travailler pour que la Sogexpress ne regrette pas d’être entrée dans le sponsoring du football haïtien et nous espérons que d’autres partenaires viendront », a-t-il, en substance, conclu.

« Votre présence en si grand nombre est une preuve de l’importan-ce que le football revêt pour chaque Haïtien et la confirmation que nous

avons fait le bon choix en choisissant d’accompagner le football » a pour sa part, révélé le vice président exécutif de la Sogexpress, Franck Lanoix.

« Le président de la Fédération Haïtienne vient d’affirmer que le foot-ball est partout dans le pays et nous pouvons dire aussi que la Sogexpress est partout aussi dans le pays c’est tout l’intérêt de ce partenariat », continue-t-il, avant d’affirmer que le football mérite une plus grande atten-tion des entreprises privées en général et de chaque Haïtien en particulier.

« Tous les représentants de clubs apprécient l’arrivée de la Sogexpress qui va apporter une petite manne aux dirigeants de clubs » a fait savoir, en substance, le représentant du FICA, Phito Thélusma, qui prenait la parole

Partenariat

SogeXpress, nouveau partenaire du football haïtienEn paraphant le protocole d’accord au Caribe Convention Center, la Sogexpress s’est engagée, au moins jusqu’à la fin de la saison 2013 comme partenaire du championnat national « Digicel » de D1. La Digicel aura enfin un collègue dans le sponsoring du football haïtien même si c’est à un moindre niveau.

Carlo Marcelin (FHF), roger Mackenzie (COCOn), Yves Jean-Bart (FHF) , Frank Lanoix (SOGeXPreSS), Monique andré (FHF) et Jean ronald eliacin (SOGeXPreSS) (Photo : Yonel Louis)

aux noms des représentants des clubs de D1.

96 000 sur les 110 000 dollars apportés par la Sogexpress seront distribué aux 12 clubs de D1 à raison d’un total de 8 000 dollars par Club en guise de support pour le reste de la saison. Les 14 000 restants devront servir au meilleur fonctionnement du Comité d’Organisation de la Com-pétition (COCON). L’expérience va durer jusqu’au mois de décembre 2013 et à l’issue de cette première expérience, les deux parties pourront éventuellement se mettre d’accord sur ce que la Sogexpress apportera au football pour la saison 2014.

Enock Néré/[email protected] [email protected]

Financé par l’Union européenne, le « semi-marathon pour la paix » qui devait avoir lieu le dimanche 2

juin a été reporté au dimanche 9 juin avec le même parcours, selon ce que nous a déclaraé Lionel Agénor qui est le principal organisateur.

Ce dernier nous a parlé du départ qui se fera toujours sur le coup de 10 : 00 à la ruelle Nazon (zone de Del-mas) et de l’arrivée fixée à la mairie de Pétion-Ville.

Le parcours de ce semi-marathon est le suivant : départ carrefour Del-mas / Nazon, route de l’Aéroport,

Tabarre, route de Frères, rue Métellus, rue Ogé et arrivée devant la mairie de Pétion-Ville.

Les inscriptions sont reçues cha-que jour à la mairie de Pétion-Ville au prix de 100 gourdes. Pour plus d’in-formations sur la tenue de ce semi-marathon, appelez au 3427-6828 ou écrivez à : [email protected]

50 000 gourdes iront au vain-queur; 25 000 gourdes au 2e et 10 000 gourdes aux 3e et 4e de ce semi-marathon.

atHLétiSMe / SeMi-MaratHOn

Courir pour la paix

Vendredi 7 juin 2013 7

Karate / Shotokan

Dojodai, école de Karate Sho-tokan et d’Aikido fondée en 2008 par le Shogun Igor André, a mis sur pied un pro-

gramme pour rendre la pratique du Karate Shotokan accessible à tous dans les écoles..

La directrice du Collège Excelsior, fille de l’ancien footballeur de l’Etoile Haïtienne Emmanuel Sanon (aucune lien de parenté avec l’ancien avant-centre du Don Bosco et de la sélec-tion nationale présente à Munich en 1974), Mme Karine Sanon, directrice de l’établissement fondé d’ailleurs par son père voulant innover et proposer aux élèves un éventail plus large d’activités extrascolaires, contacta le Shogun en la

circonstance pour la mise en place d’un programme de Karate Shotokan au sein du Collège.

Et, pour 75% moins cher ce qui est demandé annuellement dans des clubs de Karate de Pétion-Ville, les parents ont inscrit leurs enfants au programme de Karate qui voit ces derniers recevoir donc un uniforme complet (veste, pantalon et ceinture blanche), un maillot de Karate, un livret d’introduction, une nouvelle

ceinture à chaque examen de grade, un diplôme officiel de reconnaissance de grade lors des examens.

L’élève reçoit également un bul-letin trimestriel annexé au carnet scolaire, participe à une compétition interclasse ou intergroupe primée par des médailles ou trophées, un séminaire de Karate et pour finir, la possibilité de participer au champion-nat annuel interscolaire de Karate qu’organise Dojodai.

“ La pratique du Karate Shotokan développe l’humilité et la compassion dans l’âme, la patience et la tolérance dans l’esprit et le caractère, l’enduran-ce et la force physique dans le corps. Elle est également un complément à l’éducation traditionnelle pour la renforcer et la parfaire» a précisé le Shogun Igor André.

Plus loin, il déclare: “ Je suis très fier de tous mes élèves qui ont passé et réussi leur examen et encore toutes mes félicitations aux lauréats Reina Lissa Pantaleon (10 ans, groupe 1), Watson Gabriel (14 ans, groupe 2), Sébastien Joseph (groupe 3 - gar-çon) et Gammaëlle Arthus (groupe 3 - fille). J’espère que les autres chefs d’établissement suivront l’initiative

Dojodai innove encore dans le Karate scolaire

L’ingénieur emmanuel Sanon et sa fille, Mme Karine Sanon, respectivement fondateur et directrice pédagogique du Collège excelsior

innovatrice de la Directrice du Col-lège Excelsior, Mme Karine Sanon, et proposeront aussi le Karate Shotokan comme faisant partie du sport dans leurs écoles à partir de l’année aca-démique 2013 - 2014 “.

Rappelons que depuis ses débuts sur la scène du Karate Shotokan en Haïti, Dojodai a réalisé quatre championnats nationaux en 2 ans (2010 - 2012) dont Shotokan Masters interscolaire en 2012, le tout premier championnat interscolaire de Karate

dans l’histoire de cette discipline en Haïti.

Le Shogun Igor André, qui a ré-cemment été promu au grade de 3e Dan après un examen de passage de grade à Miami le 3 Avril 2013 dernier et l’homologation de ce grade par la FNAMHDA le 27 Avril dernier a dé-claré avec enthousiasme que cette an-née Dojodai fête son 5e anniversaire et organisera un gala de fin d’année pour célébrer l’événement.

Emmanuel Bellevue/[email protected]

Avec pour devise : Toujours plus haut “, le collège Excelsior a été fon-dé en 1996 par l’Ingénieur Emmanuel Sanon. Sa fille Mme Karine Sanon, consultante en éducation, assume les fonctions de directrice pédagoique au sein de l’établissement. Satisfaite que son école a été le rampe de lancement du projet d’intégration du Shotokan à l’école, Mme Karine Sanon s’attend à ce que d’autres établissements de la zome métropolitaine rejoignent le mouvement avec la possiblité dans le futur de fonder une Association de sport scolaire au niveau du Shotokan. Les activités à caractère culturel et récréatifs pratiquées sont : les cours en education physique, le basket-ball, la danse, le karate et dans un proche avenir, les arts plastiques, l’art dramatique et la musique. Mme Karine Sanon entend également pro-poser à d’autres écoles dépourvues d’infrastructures, le terrain de sport de son école pour l’entrainement et la préparaion des athletes. Situé à Delmas 75, presqu’en face des Ar-chives nationales, le collège Excelsior comprend une section pré-scolaire, une section primaire ainsi qu’une section secondaire.Wedson Anselme inscrit son 8e but

de la saison, permettant à l’Aigle de mener 3-0. C’est l’ancien attaquant du Violette, Frantz Pierre, qui réduit la marque en fin de match pour l’AS Mirebalais.

Grâce à cette victoire, l’Aigle Noir occupe désormais la 8e place avec un match en retard à disputer. En cas de victoire dans cette dernière rencontre, l’Aigle compterait 21 points et intè-

grerait tout simplement la première partie du tableau avec 21 pts.

Du coup, les formations qui se trouvent en tête du classement com-mencent à craindre pour leur prochain face-à-face avec un Aigle qui a sorti ses serres depuis 4 journées. A noter que la prochaine journée, prévue pour samedi, dimanche et mercredi, sera surtout marquée par le 74e derby saint-marcois au parc Levelt.

L’Aigle Noir se rapproche du milieu

Les compétiteurs posant pour une photo souvenir en compagnie du Shian abellard

CHaMPiOnnat natiOnaL de d1

L’Aigle Noir a battu l’Association Sportive de Mirebalais 3-1 mer-credi pour se rapprocher de la première partie du tableau avec

désormais 18 pts à son compteur et une rencontre en moins. C’est le jeune Johnley Chery qui en réalisant un doublé en première période, a permis aux « vert et noir » de ren-trer aux vestiaires avec deux buts d’avance (2-0). En seconde période,

8 7 juin 2013No 874