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www.who.int/apoc JAF19.7 NOTE CONCEPTUELLE Transformation de l’APOC en une nouvelle entité régionale pour l’élimination de l’onchocercose et la filariose lymphatique et pour l’appui d’autres MTN/CP Novembre 2013 POINT 11 DE L’ORDRE DU JOUR PROGRAMME AFRICAIN DE LUTTE CONTRE L’ONCHOCERCOSE

NOTE CONCEPTUELLEJJJAJF1A9.754213 JAF19.7 NOTE CONCEPTUELLE Transformation de l’APOC en une nouvelle entité régionale pour l’élimination de l’onchocercose et la filariose

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www.who.int/apoc

JAF19.7

NOTE CONCEPTUELLETransformation de l’APOC en une nouvelle entité régionale pour l’élimination de l’onchocercose et la filariose lymphatique et pour l’appui d’autres MTN/CPNovembre 2013

POiNT 11 de l’Ordre du jOur

Programme africain de Lutte contre L’onchocercose

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© Copyright Programme africain de lutte contre l’Onchocercose (OMS/APOC), 2013. Tous droits réservés.

Les publications de l’OMS/APOC bénéficient de protection, conformément à la Convention Universelle du droit d’auteur. Toute utilisation des informations contenues dans la Note Conceptuelle de l’OMS/APOC doit être accompagnée d’une mention de reconnaissance de l’OMS/APOC comme source.

Le droit de reproduction ou de traduction partielle ou entière de la présente publication sera obtenu sous réserve d’une demande adressée au: Bureau du Directeur d’APOC, OMS/APOC, BP 549, Ouagadougou, Burkina Faso, [email protected].

Une telle demande est la bienvenue à l’OMS/APOC.

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NOTE CONCEPTUELLETransformation de l’APOC en

une nouvelle entité régionale pour l’élimination de l’oncho & la Fl et

pour l’appui d’autres MTN/CP

Novembre 2013

african Programme for onchocerciasis controL

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APOC Programmeafricaindeluttecontrel’onchocercose

BM BanqueMondiale

CAP ComitédesAgencesParrainantes

CCT ComitéConsultatifTechnique

CP Chimiothérapiepréventive

DC Distributeur/DistributriceCommunautaire

DEC Diéthylcarbamazine-citrate

DMM DistributiondeMassedeMédicaments

ESG Effetssecondairesgraves

FAC Forumd’ActionCommune

FL Filarioselymphatique

GAELF Alliancemondialepourl’éliminationdelafilarioselymphatique

GPELF Programmemondialpourl’éliminationdelafilarioselymphatique

GSK GlaxoSmithKline

MDP ProgrammedeDonationduMectizan

MS MinistèredelaSanté

MTN Maladiestropicalesnégligées

OCP Programmedeluttecontrel’onchocercoseenAfriquedel’Ouest

OMS OrganisationmondialedelaSanté

OMS AFRO BureauRégionaldel’OMSpourl’Afrique

ONGD OrganisationNonGouvernementaledeDéveloppement

RCA RépubliqueCentrafricaine

RDC RépubliquedémocratiqueduCongo

REA Evaluationépidémiologiquerapide

REMO Cartographieépidémiologiquerapidedel’Onchocercose

RPRG RegionalProgrammeReviewGroup

S&E Suivi&Evaluation

SSP SoinsdeSantéPrimaires

TIDC Traitementàl’ivermectinesousdirectivescommunautaires

Abréviations

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lA NOTe CONCePTuelle

1. Contexte général de l’engagement à l’échelle mondialepour vaincre les maladies tropicales négligées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

2. Le fardeau de la filariose lymphatique et de l’onchocercose . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

3. Avancées dans les efforts réalisés pour éliminer l’onchocercose et la filariose lymphatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

4. Possibilité de l’élimination de l’onchocercose et dela filariose lymphatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

5. Approches conjointes afin de trouver une solution aux défis communs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

6. Possibilités d’une plus grande contribution pour vaincre l’impact des autres MTN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

7. Renforcement du leadership des pays et des systèmes de santé . . . . . . 14

8. Possibilités de partenariats suscités par la nouvelle direction stratégique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

9. Le rôle de la nouvelle entité régionale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

10. Scénario d’une nouvelle entité régionale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

11. De la note conceptuelle au Plan d’Action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

12. Conséquences juridiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

13. Ressources financières pour le Plan d’Action Stratégique 2016- 2025 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Table des matières

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1. Contexte général de l’engagement à l’échelle mondiale pour vaincre les maladies tropicales négligées

En mai, la 66e Assemblée Mondiale de la Santé a adopté la résolution WHA66.12 (1) sur 17 maladies tropicales négligées1 (MTN). Entre autres mesures, la résolution exhorte les états membres à:

• s’assurer de l’appropriation par les pays des programmes de prévention, contrôle, d’élimination et d’éradication ;

• développer et mettre en œuvre des inter-ventions et plaider pour un financement prévisible et international à long terme pour les activités relatives au contrôle et au renforcement des capacités ;

• intégrer les programmes de lutte dans les services de soins de santé primaires et dans les programmes existants;

• assurer une gestion optimale du programme et de sa mise en œuvre ;

• réaliser et maintenir l'accès universel aux interventions et atteindre les objectifs de la feuille de route.

1 L’ulcèredeBuruli(InfectionàMycobacteriumulcerans),lamaladiedeChagas(Trypanosomiaseaméricaine),lacysticercose,ladengue,ladracunculose(maladiedeverdeGuinée),l'échinococcose,lestréponématosesendémiques,letrématoded'originealimentaire,latrypanosomiasehumaineafricaine(maladiedesommeil),laleishmaniose,lalèpre,lafilarioselymphatique(éléphantiasis),l’onchocercose(cécitédesrivières),larage,laschistosomiase(bilharziose),letrachomeetlesgéohelminthiases.

Cette résolution historique a souligné l'engagement croissant à l’égard de ces maladies qui touchent plus d'un milliard de personnes démunies et provoquent la souffrance, la stigmatisation et l'exclu-sion sociale – des femmes et des enfants en particulier. Cet engagement s’est accru aux niveaux national, régional et mondial. Au niveau national les pays relèvent le défi en élaborant des plans nationaux intégrés pour le contrôle et l'élimination des MTN sous l'égide de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Un niveau élevé de soutien à l’échelle mondiale a été propagé par rapport à la Stratégie et à la «feuille de route pour vaincre l’impact des maladies tropicales négligées (2)» de l’OMS et autour de la Décla-ration de Londres (3), signée par un groupe de partenaires unique en son genre concer-nant l’engagement commun pour le contrôle ou l’élimination des MTN identifiées par l’OMS. Le Bureau Régional de l’OMS pour l’Afrique (OMS/AFRO) a élaboré et les Etats Membres ont adopté une Stratégie Régio-nale de lutte contre les MTN (4) avec une vision d’une Afrique débarrassée des MTN». Un certain nombre de nouveaux partenaires et de partenariats se sont formés autour de cet engagement, et des objectifs et jalons ambitieux ont été fixés. Un soutien accru est manifeste entre les États membres et se retrouve également dans la disponibi-lité accrue des médicaments offerts par les sociétés pharmaceutiques et au niveau des principaux donateurs et de la communauté des ONGD.

Cette note conceptuelle a été élaborée à la demande du Comité des Agences Parrai-nantes de l’APOC élargi (CAP), qui est composé d'un groupe de partenariat vaste, travaillant dans le domaine de la filariose

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lymphatique, de l'onchocercose et des maladies tropicales négligées. Cette note conceptuelle identifie les voies et les moyens par lesquels les partenaires peuvent mieux collaborer en vue de renforcer leur travail et parvenir à l'élimination de la filariose lymphatique et de l'onchocercose. Il iden-tifie les enjeux et opportunités majeurs, analyse les défis à relever et recherche les moyens de les surmonter. La note concep-tuelle explore également les implications en ce qui concerne les partenariats et les perspectives d’avenir.

La version originale de la note conceptuelle a été rédigée en vue d’explorer la nécessité d'une collaboration accrue et la meilleure façon de la réaliser. Le projet initial a été discuté par les partenaires lors d'une réunion du CAP élargi à Tunis en juillet 2013 et a été mis à jour par l’intégration des commen-taires des parties prenantes et par les conclu-sions de cette réunion.

La note conceptuelle pose les bases pour le développement de/d’un:

• plan d'action qui reflète pleinement le nouveau niveau d'ambition, les résultats escomptés et les jalons ;

• nouveau plan de financement ;

• nouvelles modalités de travail et d’un cadre juridique et de gestion approprié pour les activités de 2016 à 2025.

2. le fardeau de la filariose lymphatique et de l’onchocercoseD’une manière générale, on estime à 40 millions, le nombre de personnes handica-pées de manière chronique par la filariose lymphatique, ce qui rend cette maladie la première cause de handicap physique dans le monde. L'onchocercose provoque des démangeaisons intenses, des dermatites défigurantes et des lésions oculaires qui peuvent conduire à la cécité. D’une manière

générale, l’onchocercose est la deuxième grande cause infectieuse de cécité. Non seulement ces maladies affectent la santé physique des populations, mais elles sont aussi essentiellement la cause de la stigmati-sation et de l'isolement social. Les personnes touchées par ces maladies sont souvent inca-pables de travailler et finissent par se retirer de l'activité économique, ce qui conduit à des pertes de production, à l’accroissement de la pauvreté et aux risques de famine. Là où prévaut la cécité, les jeunes, les personnes valides (par peur de contracter l'onchocer-cose) quittent les villages, abandonnant souvent les terres agricoles riches. Environ 40% du fardeau global de la maladie lié à la filariose lymphatique et 99% lié à l’oncho-cercose se trouvent en Afrique.2

L'énorme impact de l'invalidité causée par la filariose lymphatique fait que les efforts pour interrompre la transmission de la maladie sont allés de pair avec des efforts déployés pour prendre soin de ceux qui souffrent déjà de ses effets. Cette double approche vise à débarrasser les générations futures de cette maladie invalidante, tout en réduisant les souffrances qu'elle entraîne en ce moment.

3. Avancées dans les efforts réalisés pour éliminer l’onchocercose et la filariose lymphatiqueLa lutte contre l’onchocercose est large-ment reconnue comme étant un des prin-cipaux acquis dans le domaine de la santé publique en Afrique ces dernières années. Ce succès a été rendu possible grâce à un partenariat solide et réussi, formé par les

2 PeterJHotezetArunaKamath,NeglectedTropicalDiseasesinSub-SaharanAfrica:ReviewofTheirPrevalence,Distribution,andDiseaseBurden.PLoS Neglected Tropical Diseases3,n°8(January2009).

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communautés, les décideurs politiques et les agents de santé dans les pays endémiques, le système des Nations Unies et les donateurs, les Organisations Non-gouvernementales de Développement (ONGD) et Merck & Co. Inc. Le Programme africain de lutte contre l’onchocercose (APOC) est au service de ce Partenariat qu’il facilite et se trouve au cœur des succès réalisés.3

Ce partenariat est aujourd'hui à un tournant et doit élaborer des stratégies pour mettre en œuvre les décisions importantes au sujet de la participation plus élargie au programme des MTN et répondre à la possibilité d'éli-miner l'onchocercose.

• L'ambition initiale de l'APOC était claire-ment limitée dans le temps et confinée à la mise en place d'un système de distribution des médicaments efficace et durable pour la lutte contre l'onchocercose en Afrique d'ici 2010. Le délai a été prolongé jusqu'en 2015 afin de permettre la réalisation de progrès supplémentaires dans les pays où la distribution des médicaments avait commencé tardivement ou dans ceux qui étaient restés à la traîne en raison de la co-endémicité avec la loase ou de l’agitation sociale. Ces dernières années, des preuves scientifiques cumulées ont démontré que non seulement l’ivermec-tine peut lutter contre l’onchocercose, mais aussi éliminer l’infection de l’onchocer-cose et interrompre sa transmission5 dans beaucoup de zones. Le traitement peut être arrêté en toute sécurité là où l'interrup-tion de la transmission a été démontrée. Cela a donné lieu à un objectif plus ambi-tieux : l'élimination de l'onchocercose en Afrique. Réaliser cette ambition signifie-rait que les générations futures seraient épargnées de la menace des conséquences débilitantes de la maladie.

3 AudébutdeseffortsontétédéployésenAfriquedel’OuestparleProgrammedeluttecontrel’Onchocercose(OCP)quiaclôturéen2002.Depuis1995,leProgrammeafricaindeluttecontrel’onchocercoseconduitlepartenariatlancépourmettreenplacedessystèmesdurablesgérésparlescommunautéspourladistributiondel’ivermectinedans19paysoùlamaladieconstituaitunsérieuxproblèmedesanté.

• Comme indiqué plus haut, l'engagement à lutter contre d'autres maladies tropicales négligées s’est accru et des objectifs ambi-tieux ainsi que des jalons ont été fixés au niveau mondial, régional et national. Ces développements ont mis en avant des questions relatives au partenariat et à une meilleure collaboration pour atteindre les objectifs de lutte contre les autres mala-dies tropicales négligées à chimiothérapie préventive. Les programmes de traitement de la filariose lymphatique et de l'oncho-cercose surtout, sont déjà très étroitement liés. Les stratégies de lutte contre plusieurs autres MTN dépendent de la distribution massive de médicaments et s’appuient sur les expériences des programmes de lutte contre l'onchocercose et la filariose lymphatique.

Les avancées décrites brièvement sont la preuve de ce succès et offrent d'importantes opportunités aux partenaires pour contri-buer à maintenir de manière durable les acquis de la santé. Ces développements présentent également des défis majeurs et nécessitent de nouvelles approches. Le Forum d'action conjointe de l’APOC (lors de sa session en 2011) a accepté, en principe, l’extension des activités au-delà de 2015 afin de poursuivre les efforts conjoints déployés pour l'élimination de l'onchocercose, tout en soutenant la mise en œuvre conjointe de la chimiothérapie préventive contre les autres maladies tropicales négligées sélectionnées et en soutenant le renforcement du niveau de santé communautaire. Relever ces défis nécessite une nouvelle approche axée sur l'élimination, de nouvelles méthodes de travail, de nouvelles dispositions adminis-tratives et financières, de nouvelles straté-gies, des outils et directives, de nouvelles ressources et de nouveaux partenariats. Le FAC a demandé un plan d'action et budget complet pour la période allant jusqu'en 2025 qui prendraient en compte cette nouvelle orientation.

Le Programme mondial d’élimination de la filariose lymphatique(GPELF), lancé offi-

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ciellement en 2000, est le programme de distribution de médicaments le plus rapi-dement mis à grande échelle dans l’histoire de la santé publique. En Afrique seulement, le nombre de personnes sous traitement médicamenteux de masse pour l'élimina-tion de la filariose lymphatique est passé d’environ 240’000 dans six zones de mise en œuvre en 2001 à environ 113 millions dans 771 zones en 2011. Cette grande mise à l’échelle a été obtenue grâce à un effort concerté entre les compagnies qui offrent les médicaments, les partenaires de mise en œuvre et les programmes bien gérés par les pays, avec la coordination et les conseils techniques du bureau régional de l'OMS. Ce programme mondial a deux objectifs : interrompre la transmission par le moyen de la DMM et aider les personnes souffrant de symptômes en leur permettant d’avoir accès à des soins de base nécessaires à la gestion de la morbidité et prévenir l'invalidité

La filariose lymphatique et l'onchocercose sont toutes deux des maladies causées par des filaires sensibles au même médicament : l'ivermectine. Ce médicament est utilisé pour traiter les deux maladies et est offert gratuitement pour la lutte contre l'oncho-cercose depuis 1987 et pour l'élimination de la filariose lymphatique depuis 1997. Dans 30 pays africains où ces deux mala-dies sont endémiques, la DMM contre la filariose lymphatique consiste à un traite-ment à l'ivermectine offerte par Merck et à l'albendazole offerte par GlaxoSmithKline (GSK). Dans d'autres pays la Diéthylcarbama-zine-citrate (DEC) est utilisée en association avec l'albendazole. Le don de l’ivermectine et de l'albendazole en quantités suffisantes a permis une mise à l’échelle rapide.

4. Possibilité de l’élimination de l’onchocercose et de la filariose lymphatiqueInitialement, le traitement à l’ivermectine sous directives communautaires (TIDC) était une intervention novatrice dans le cadre de la lutte contre l’onchocercose. Dès le début, l’ivermectine était connue comme agissant sur les microfilaires plutôt que sur le ver parent (microfilariae), stoppant ainsi l’évolu-tion de la maladie et soulageant les patients des symptômes mais n'offrant aucune pers-pective claire d’élimination. Initialement, le temps nécessaire au traitement n’était pas connu mais il était clair qu’il fallait plusieurs années de traitement répété. Depuis 2008, APOC a mené des évaluations épidémiolo-giques pour évaluer les progrès réalisés et déterminer si, et quand, il serait possible d'arrêter le traitement. À partir de 2012 les résultats de 45 sites suggèrent que l'élimi-nation de l'onchocercose a peut-être été réalisée dans 20 des sites et que huit autres sites ont un taux de prévalence de l'infec-tion près de zéro. Des débats sont toujours menés sur l'exactitude de ces prévisions et des recherches supplémentaires pourraient être nécessaires , mais une analyse récente des données montre que 12 pays APOC peuvent parvenir à l'élimination nationale en 2020. Si les pays de l’ex -OCP sont pris en compte, 11 autres pays devraient parvenir à l'élimination d'ici 2020.

Ces récentes preuves montrent que l'élimi-nation de l’onchocercose n'est pas seule-ment une possibilité, mais a déjà été réalisée en fait dans un certain nombre de sites et pourra être réalisée en 2020 dans 23 sur 31 pays en Afrique dans lesquels l’onchocercose est endémique, libérant ainsi leurs peuples et les générations futures du spectre de la maladie. Les mêmes projections montrent que tous les pays, à l'exception du Soudan du Sud, la République démocratique du Congo

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Figure 1:Prévisionsactuellesdel’éliminationdel’onchocercoseenAfriqueparlesstratégiesencoursd’utilisation(SourcePlanStratégiqued’APOC2012)

(RDC), la République centrafricaine (RCA), le Gabon et la Guinée équatoriale (partie continentale), auront éliminé la maladie en 2025. Pour ce dernier groupe de pays, des actions accélérées et des stratégies spéciales sont développées pour accélérer leur progrès vers l'élimination d'ici 2025.

D’une manière formelle, l’élimination ne peut être déterminée au niveau d’un pays qu’après une validation indépendante conduite par l’OMS et qu’après avoir vérifié que les directives concernant l’élimination en tant qu’objectif ont été respectées. Cela est à la portée de beaucoup de pays et la perspective de l’élimination en Afrique dans l’ensemble est réelle bien que les défis soient considérables.

L’an 2020 constitue le point de mire de l’ob-jectif mondial de l'élimination de la filariose lymphatique. Pour y parvenir, des cycles annuels de DMM doivent atteindre 80% de couverture thérapeutique et 100% de couverture géographique pendant cinq à six années consécutives.

Comme dans le cas de l'onchocercose, l’éli-mination de la filariose lymphatique ne peut être déterminée au niveau national, qu’après que le traitement ait été arrêté, la

surveillance post-traitement effectuée, et qu’un processus de vérification indépendant ait confirmé que les objectifs d'élimination ont été respectés. Le rapport 2013 sur les objectifs de l'OMS réaffirme que d'ici 2020, 70% des pays devraient être certifiés comme étant libérés de la maladie et les autres 30% en cours de surveillance post-traitement. Pour y arriver, il est nécessaire d’accélérer des efforts massifs à grande échelle pour s’assurer que la cartographie est terminée et que tous les pays ont commencé le trai-tement d’ici la fin de l’année 2015.

Pour atteindre les objectifs d'élimination des deux maladies, un nouveau niveau d'ambi-tion et d'élaboration d'approches communes sont nécessaires. Il y a un chevauchement important au niveau des populations cibles pour chaque maladie et l'élimination des deux maladies est inextricablement liée, étant donné qu’il est impossible de vérifier l'élimination d'une maladie alors que le trai-tement de l'autre est en cours. Les décisions concernant quand traiter et quand arrêter le traitement, doivent être coordonnées. Des approches conjointes par rapport aux défis communs aideront à accélérer les progrès et à maintenir les efforts d'élimination sur la bonne voie.

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5. Approches conjointes afin de trouver une solution aux défis communs

Les défis les plus importants de l'élimina-tion ont été identifiés conjointement et les possibilités de les surmonter avec un travail conjoint sont brièvement décrites ci-dessous.

Chevauchement des zones de traite-ment de l’onchocercose et de la fila-riose lymphatique. À ce jour, il est très difficile d'obtenir des données fiables sur le chevauchement des zones de traitement de l’onchocercose et de la filariose lymphatique et de développer une estimation précise de la population cible. Comme indiqué ci-dessus, la population totale à risque pour les deux est estimée à environ 190 millions en 2016.4 Le travail en commun se traduit par une image beaucoup plus claire et quand ce travail sera terminé, il sera possible d'opti-miser les décisions sur quand et où traiter et d'assurer l'approvisionnement optimal en médicaments (évitant à la fois les pertes et les pénuries).

l'harmonisation des unités de trai-tement. Historiquement parlant, le programme onchocercose opère dans les zones de projet où la maladie est hyper- et meso-endémique. La filariose lymphatique travaille avec les unités de mise en œuvre (UI) qui couvrent des districts administra-tifs entiers ou des districts sanitaires. Cela permet un traitement plus efficient et plus efficace et la collecte d’ensembles de données compatibles. Des travaux ont déjà commencé en vue d’introduire une approche harmo-nisée et de nouveaux objectifs de traitement de la population sont en cours d'élaboration.

4 Ceschiffrescomportentuneestimationpourleszonesnonencorecartographiéespourlafilarioselymphatiqueetpourlespersonnesvivantdansdeszoneshypo-endémiquesdel’onchocercoseetnécessiterontuntraitementdanslecadredelastratégiedel’élimination.

Terminer la mise à l'échelle de l'élimi-nation. Alors que la filariose lymphatique a été rapidement mise à l’échelle, cette mise à l’échelle n'est pas encore terminée et le changement opéré vers l’élimination de l’on-chocercose comme objectif nécessite un traitement dans les zones hypo-endémiques qui n'ont pas encore été incluses. Le démar-rage d’un traitement dans ces zones exige l'harmonisation et la redéfinition des lignes directrices sur le démarrage et l'arrêt du trai-tement et le développement de systèmes de DMM qui sont compatibles avec la nécessité d'une mise à l’échelle accélérée, accompa-gnée de systèmes de suivi et d'évaluation et de surveillance dont elle a besoin. Ces lignes directrices doivent être conjointement élaborées et présentées.

dMM dans les zones co-endémiques de l'onchocercose/filariose lymphatique et de la loase. Dans les zones co-endé-miques de l'onchocercose et de la loase, des cas d’effets secondaires graves (signes neuro-logiques, encéphalopathie et coma) ont été rapportés à la suite du traitement à l'iver-mectine. Après que les premiers cas aient été signalés, des mesures ont été prises pour éviter ce problème. Dans les zones où la fila-riose lymphatique, l’onchocercose et la loase sont co-endémiques, d’autres stratégies de DMM seront nécessaires. La recherche est en cours par rapport à la meilleure stratégie concernant ces zones. Dans l’intervalle, l’OMS a développé des guides provisoires sur le traitement de la filariose lymphatique dans les zones co-endémiques à la loase. Ces guides qui devraient être mises en œuvre le plus rapidement possible, recommandent l’utilisation biannuelle de l’albendazole ainsi que les moustiquaires imprégnées d’insec-ticide en distribution de masse. En ce qui concerne l’onchocercose, les stratégies de traitement dans les zones hypo-endémiques doivent encore être définies. Dans un proche avenir, la stratégie «épreuve-traitement» permettra probablement à une grande partie de la population de recevoir le trai-tement à l’ivermectine. Pour ceux qui ont

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un niveau de la microfilarémie à loa loa trop élevée pour le traitement à l’ivermectine, il faudra envisager l’utilisation de thérapies alternatives telle que la prise journalière de la doxycycline pendant cinq semaines. Des détails concernant la carte de transmis-sion et le niveau de l’endémicité de la loase pourraient contribuer à identifier des zones hyper-endémiques de la loase où le risque d’effets secondaires graves est très élevé et ainsi à limiter les zones qui ont besoin de stratégies alternatives. Les ressources finan-cières pour élaborer et mettre en œuvre des stratégies alternatives seront nécessaires. Certaines zones auront besoin d’appui et de suivi intensifs pour faire face à des types complexes de co-endémicité de manière sûre et efficace.

dMM dans les pays touchés par un conflit. Dans certains pays, le traitement a été gravement perturbé ou rendu impos-sible par les conflits et les agitations sociales. Quand la situation se stabilise, les parte-naires font tout ce qui est de leur ressort pour résoudre ces situations et aider les pays à rattraper le retard. Dans les pays où les conflits locaux ont retardé les cycles de traite-ment, un programme de traitement accéléré a été développé pour aider le programme national à les rattraper. Dans d'autres pays, comme la RDC, les traitements se font mais d’une manière irrégulière et les populations déplacées sont souvent absentes lors des cycles de traitement. Pour soutenir ces pays, il est nécessaire de disposer des stratégies de distribution alternatives afin d’obtenir un impact accéléré et des ressources finan-cières supplémentaires en vue de répondre aux exigences du travail dans des situations difficiles et instables. Ces stratégies et le soutien à leur mise en œuvre seront élaborés et présentés conjointement pour les deux maladies.

Pays les plus touchés. Il y a un certain nombre de pays à forte charge dans lesquels un soutien intensif sera nécessaire pour parvenir à l'élimination. L'ampleur du défi à réaliser une couverture complète est consi-

dérable et la complexité de la logistique, les besoins en ressources humaines et finan-cières et les défis de gestion sont tels qu’un appui supplémentaire sera nécessaire. Ce soutien peut être bien planifié pour toutes les deux maladies. Font partie de cette caté-gorie, les pays où une endémicité élevée existe au sein des populations et ceux où la maladie connaît une intensité élevée.

Zones nouvellement identifiées et zones ayant connu un démarrage tardif. En plus des zones dans lesquels le traitement a été interrompu, il y a aussi des zones qui ont été récemment identifiées comme ayant besoin d'un traitement ou alors des zones où l’intensification est toujours en cours. Dans ces zones, les programmes de traitement sont encore très jeunes et pourraient avoir besoin d’approches accélérées et souples afin de parvenir au rattrapage du retard. Des directives concernant lesdites zones ainsi que des ressources supplémentaires seront préparées pour les deux maladies.

Trouver une solution à la sous-perfor-mance. Un certain nombre de zones sont bien situées dans les programmes de traite-ment et soumettent les données de couver-ture suffisante, mais n'atteignent pas les résultats escomptés dans les évaluations épidémiologiques. Les raisons de la sous- performance ne sont pas toujours claires. Les justifications pourraient résider dans un certain nombre de facteurs, y compris la validité des données de couverture, les différences dans les espèces de vecteurs et au niveau des taux de piqûres ou dans la baisse de l'efficacité du médicament. Une analyse détaillée est nécessaire pour que des mesures correctives spécifiques puissent être identifiées en temps opportun.

Questions transfrontalières. La colla-boration transfrontalière est importante dans la réalisation et la pérennisation des progrès vers l'élimination. Là où il existe une transmission locale, des foyers transfronta-liers et une migration de longue distance de vecteurs, une évaluation épidémiologique

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et entomologique est nécessaire et le traite-ment à l'ivermectine devrait être étendu pour couvrir la population cible totale à risque. Pour atteindre cet objectif, des équipes d'intervention transfrontalières devraient être mises en place et formées pour le suivi et l’évaluation conjoints (S&E) de l'impact du traitement. Un plaidoyer politique est nécessaire pour promouvoir la collaboration transfrontalière. Ces activités peuvent être plus efficacement réalisées pour toutes les deux maladies.

lutte antivectorielle et surveillance entomologique dans le cadre de l’éli-mination de la filariose lymphatique et de l’onchocercose. La lutte anti-vecto-rielle, utilisée toute seule comme stratégie ou comme complément à la DMM, est reconnu être un outil efficace pour l’interruption de la transmission de la filariose lymphatique et de l’onchocercose. La gestion intégrée de la lutte antivectorielle peut constituer une intervention complémentaire dans les zones où il n’est pas possible d’administrer une CP efficace et sûre, (exemple des zones où il n’est pas possible d’utiliser l’ivermectine du fait de l’hyper-endémicité de la loase)5 ou dans les zones où les programmes de CP ont commencé tardivement ou n’ont pas une bonne performance et pour lesquelles il est nécessaire d’initier une accélération de l’élimination. La coordination avec les Programmes Paludisme peut contribuer à ce que la priorité soit accordée à la distri-bution des moustiquaires dans les zones où le fardeau de la filariose lymphatique et du paludisme est élevé. En ce qui concerne l’onchocercose, on pourrait recourir à la lutte antivectorielle sélective comme moyen complémentaire à la DMM dans les points de transmission intensive si on estime que la DMM n’est pas suffisante pour interrompre la transmission.

5 Stratégie provisoire pour l’interruption de la transmission de la filariose lymphatique dans les pays endémiques de la loase. Rapport de la réunion sur la filariose lymphatique, le paludisme et la gestion intégrée des vecteurs.Accra,Ghana,5-9mars2012.OMS/HTM/NTD/CP/2012.6.

Évaluation et surveillance. La réalisation de l'élimination nécessite une réponse aux critères établis par l'OMS et l'application de la surveillance post-traitement pour un certain nombre d'années. Les approches de S&E et de surveillance de l'onchocercose et de la filariose lymphatique doivent être harmo-nisées. L’élimination requiert des exigences principalement techniques et scientifiques sur les programmes, et le maintien de l'ex-pertise entomologique et épidémiologique pour mener à bien ces tâches intégrées est un défi qui nécessite un investissement dans les ressources humaines. Pour répondre aux critères de l’élimination, il faut des données épidémiologique et entomologique considé-rables. Les capacités en termes d’expertise de ressources humaines sont importantes, essentiellement communes pour les deux maladies et devraient être maintenues et augmentées là où cela nécessaire.

Gestion de la morbidité et de la préven-tion de l'invalidité dues à la filariose lymphatique. Une partie importante du problème de santé publique représentée par la filariose lymphatique provient de la morbidité et de l'invalidité liées au lymphœ-dème (éléphantiasis) et à l’hydrocèle. Par conséquent, les programmes nationaux doivent se concentrer sur la gestion de la morbidité et la prévention de l’invalidité, dans le cadre d'un continuum de soins, ainsi que sur la DMM. Ces activités sont importantes pour répondre aux besoins des patients souffrant de la filariose lympha-tique et contribuent à améliorer la couver-ture thérapeutique.

La gestion de la stigmatisation et de l’impact sur la santé mentale dus aux MTN sont les principales composantes des programmes complets de lutte contre les MTN. L’oncho-cercose tout comme la filariose lymphatique peut être la cause de graves invalidités ayant un impact sur le bien-être et les moyens de subsistance. La gestion de la morbidité et de l’invalidité liées à la filariose lymphatique exige la prévention à la fois au niveau secon-

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Tableau 1:Aperçudesprincipauxdéfisetdessolutionsdansl’élaborationetlamiseenœuvred’uneapprocheintégréedel’éliminationdel’onchocercoseetdelafilarioselymphatiqueenAfrique

Défi Nature du défi restantRôle de la coordination régionale

Chevauchement des zones de traitement endémiques de la FL et de l’oncho

Technique:EstimationdelapopulationpourlaDMMtoutenprenantencomptelestraitementsantérieursdel’unedesdeuxmaladies.Manageriale:Rassemblerlesdonnéesdispo-niblessurl’endémicitéetsurletraitementdesdeuxmaladies.

• Réaliserunecartographiesupplémen-taireenvuedeclarifierlechevauche-mentdel’endémicitéetdutraitement.

• EstimerlapopulationpourlaDMM,prenantencomptelechevauchementdel’endémicité.

• SoutenirladéfinitiondepaquetsdeDMMselonlestypesd’endémicitéetdechevauchementdel’endémicité.

Harmonisation des unités de mise en œuvre

Technique :Définitiondutermecompa-tible;unitésdemiseenœuvre(UI)pourlesdeuxmaladies;estimationdesobjectifsdunouveautraitementdespopulationsAdministrative : Redéfinitiondeszonesadmi-nistrativesdemiseenœuvreduprogramme.Manageriale : DéfinitiondesstructuresdegestionadéquatespourlaDMMintégrée.

• SoutenirlaredéfinitionparlespaysdesUIpourprendreencomptelaFLetl’onchoenmêmetemps.

• Aiderlespaysàchoisir lastratégiedeDMlaplusadéquatepourlesIUI«harmonisées».

• HarmoniserlesméthodologiesdeS&Edel’OnchoetdeFL,selonlecadreS&Edel’OMSpourlesmaladiesàCP.

Intensification en vue de couvrir les zones FL non traitées et les zones hypo-endé-miques de l’oncho

Technique : Redéfinitionduprocessusdeprisededécisionpourlelancementetl’arrêtdelaDMM;harmoniser leS&EetSurveillance;développementdessystèmesd’organisationdelaDMMcomptableavecintensificationetimpactaccélérés.Managériale :OrganisationdenouveauxprogrammesdeDMM.Financière : Ressourcesenvued’atteindre19millionssupplémentairesestimés.

• Dirigerlarevuedeslignesdirectricespourparveniràl’éliminationdesdeuxmaladiesenmêmetemps.

• Motiverlespaysàintégrerlaplanifica-tionetlesuividelamiseenœuvredesinterventionscontrelesdeuxmaladies.

• Aideràlamobilizationdesressources.

DMM dans les zones co-endémiques de l’oncho/FL et loase

Technique :Détaillerlacartographiedeszonesco-endémiquesdelaloaseenvued’améliorerladélimitationdeszonesayantdesproblèmesd’effetssecondaires;miseenœuvredifficiledelastratégie,testerettraiter;traitementbiannuelàl’albendazolepaseffectifconcernantl’oncho.Managériale : Ressourcespourlamiseenœuvredestrategiesalternativeslàoùc’estnécessaire.

• Appuitechniqueenvued’unecartog-raphiedétailléedeszonesendémiquesdelaloase.

• Avistechniquesurlechoixdelastra-tégiedetraitementlaplusappropriée.

• Surveillerétroitementl’efficacitédesstratégieschoisies.

DMM dans les pays touchés par les conflits

Technique :Nécessitéd’unestratégiededistributionappropriéeetsoupleenvued’unimpactaccéléré.Managériale : Stabilitédessystèmesétablisdemiseenœuvredesinterventions.Politique : Instabilitérécurrente.Financière : uneapprocheaccéléréenéces-siteradesressourcessupplémentaires.

• Définirdesstratégiespermettantauxpaysd’effectuerlerattrapage.

• Facilitationdelacollaborationtrans-frontalière.

• Mobilisationdesressourcespourdesactivitésderattrapage.

daire et tertiaire. La prévention au niveau secondaire comprend des mesures d'hygiène simples, comme les soins de base de la peau pour éviter les infections et le développe-ment de l'éléphantiasis. En ce qui concerne la gestion de l'hydrocèle, la chirurgie peut

être une solution appropriée. Les réseaux communautaires de longue date, utilisés pour établir la DMM peuvent être utilisés pour promouvoir l'identification des cas, les soins communautaires et individuels ainsi que les soins intégrés des pieds.

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Défi Nature du défi restantRôle de la coordination régionale

Pays les plus touchés Technique :IntensificationdelaDMMpourunecouvertureadéquate.

Managériale :S’occuperdelamiseàl’échelledelalogistiqueetdelasupervision;dispo-nibilitéderessourceshumainesadéquatespourgérerdesgrandsprogrammesdemiseenœuvre.

Financière :Manquederessourcespourlamiseàl’échelle.

Politique :Problèmesdeladécentralisationdupouvoir.

• Apportd’assistancetechniquepouraccélérerlamiseàl’échelle.

• Formationàlagestiondupersonnelleplusdévoué.

• Plaidoyerpour lamobilisationdesressources.

Zones nouvellement identifiées et zones ayant connu un démarrage tardif

Technique : Identification d’approchesaccélérées et souples pour parvenir aurattrapage;identificationetsolutionauxproblèmesdesdéterminantsdeszonesàdémarragetardif.

Financière :Uneapprocheaccéléréenéces-siteradesressourcessupplémentaires.

• Soutenir l’analyse de la situationspécifiquedespayspouridentifierdesapprochesalternativesenvued’unrattrapageaccéléré.

• Soutenir les pays en estimant lesbesoinsderessourcesetdemobili-sation.

• Améliorer lasurveillancedutraite-mentparlaDMMetdelacouverturegéographique.

Zones de «sous-performance»

Technique : identificationdesraisonsdelamauvaiseperformance.rechercheetactionscorrectivesdoiventêtreentreprises

Politique :Unplaidoyerestnécessairepourmotiverlespaysenvued’avoirlespersonnesqu’ilfautàlaplacequ’ilfautpours’occuperdesproblèmesdemanièreurgenteetefficace.

Financière : La recherche et les actionscorrectives nécessitent des ressourcessupplémentaires.

Stratégiespourréaliseretmaintenirdescouverturesgéographiquesetthérapeu-tiquesélevées.

• Appuiàlarechercheopérationnellepouridentifierlesproblèmesdefond.

• Mobilisationdesressourcespourdeszones à problèmes qui menacentl’atteinte de l’élimination en tantqu’objectif.

Questions transfrontalières

Technique : Harmoniserlecalendrier,leS&Edesinterventionsàl’intérieurdesfron-tières.

Politique :Leplaidoyernécessitelapromo-tiond’unecollaborationtransfrontalièreetfacilitelaréalisationdesactivitéstrans-frontalières.

• Promouvoiretappuyerlaplanificationconjointepourledémarrage,l’arrêt,etlasurveillancedel’impactdelaDMM.

• Encouragerdesréunionstechniquestransfrontalièresrégulières.

Evaluation et surveillance

Technique : HarmonisationdesapprochesS&EetSurveillancedelaFLetdel’oncho.

Managériale :Intégrationdescapacitéstech-niquesduS&Epours’attaquerauxdeuxmaladiesdemanièresimultanée.

Financière :RessourcespourmettreenplacelescapacitiesintégréesduS&E.

• Miseenplacedenormesetcoordina-tiondesrésultatsconformémentaucadreS&Edel’OMSpourlesmaladiesàCP.

• Plaidoyer afin de s’assurer que lesobjectifsdel’éliminationsontprisencompte.

• Renforcementdescapacitésetmobili-sationdesressourcespourlespaysfaibles.

• Renforcementdescapacitésdespaysenrechercheopérationnelle.

Gestion de la morbi-dité et prévention de l’invalidité dues à la FL

Technique :Identificationdecasetintégra-tiondanslesprogrammesàbasecommu-nautaire.

Financière :Mobilisationdesressourcespouraccroîtrel’accèsauxsoins.

• Elaborer des direc tives pourl’intégration.

• Renforcementdescapacités.

• Plaidoyer.

Tableau 1:suite

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6. Possibilités d’une plus grande contribution pour vaincre l’impact des autres MTNEn ce qui concerne les autres MTN-CP, il existe des domaines autour desquels la colla-boration peut être organisée et réalisée, et les synergies dégagées. Cependant, il y a moins de chevauchements opérationnels qu'il y a entre les programmes de lutte contre la filariose lymphatique et l'onchocercose. Les possibilités de collaboration plus étroite existent dans la mise en œuvre au niveau local (où les districts travaillent de plus en plus en équipes MTN plutôt qu’en équipes liées spécifiquement à une maladie) ou dans les domaines plus généraux du plaidoyer, de la mobilisation des ressources et de l’en-semble de la planification des politiques et des stratégies. L'OMS/AFRO joue un rôle de premier plan dans le soutien des plans direc-teurs nationaux pour les maladies tropicales négligées et il est important que ces efforts soient soutenus de manière totale. Dans certains pays, le Groupe de travail national de lutte contre l'onchocercose se transforme en un groupe de travail national de lutte contre les MTN et il s'agit d'un développe-ment positif qui favorisera l’élaboration de programmes nationaux intégrés et durables.

La collaboration avec les autres MTN-CP (onchocercose, filariose lymphatique, géo-helminthiases, schistosomiase, trachome) peut être développée en particulier dans les domaines de la livraison des médicaments, de la logistique et de la surveillance. Autres domaines dans lesquels la collaboration pourrait être importante, sont le partage et la promotion des leçons apprises à partir des expériences en matière de cartographie de la maladie et la motivation des communautés pour qu’elles jouent un rôle de premier plan dans la distribution des médicaments au-delà de 2015.

7. renforcement du leadership des pays et des systèmes de santéLa durabilité des acquis dans le domaine de la santé dépend des efforts déployés pour l’élimination à l'échelle continentale. Cela est nécessaire pour s'assurer que la recru-descence ne se produise pas en raison de la migration transfrontalière (que ce soit du fait des personnes ou des vecteurs). Plus encore, cela dépendra des stratégies promues servant à renforcer le leadership des pays et des systèmes de santé, grâce aux efforts intégrés dans les budgets nationaux de lutte contre les MTN, aux programmes nationaux de mise en œuvre et aux systèmes nationaux d'information sanitaire qui surveillent les indicateurs clés dans le domaine de la santé. Tout effort visant à éliminer les MTN doit être conduit par les pays et doit être appro-prié par les pays, mais il doit être coordonné au niveau régional en vue d’obtenir un impact maximal et une efficacité maximale.

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8. Possibilités de partenariats suscités par la nouvelle direction stratégique

La responsabilité première concernant les efforts visant à éliminer l'onchocercose et d'autres maladies tropicales négligées incombe aux gouvernements des pays endé-miques. De plus en plus leur travail est guidé par un plan directeur national intégré de lutte contre les MTN avec des stratégies élaborées en vue de l’atteinte des objectifs proposés par l'OMS.

Les travaux sur la filariose lymphatique et l'onchocercose ont été caractérisés par des partenariats solides et par l’engagement à long terme d'un groupe restreint de dona-teurs et des ONGD. Le nouvel engagement mondial à lutter contre les MTN a également attiré de nouveaux partenaires et bailleurs de fonds. L’accroissement de l'engagement et la participation de nouveaux partenaires sont les bienvenus. Cela nécessite également une coordination de plus en plus impor-tante, car il y a un risque de fragmentation. Un accord sur qui fait quoi et quelles orga-nisations sont responsables de domaines particuliers de travail est la condition d’une collaboration efficace et effective.

L’engagement commun dans le soutien des jalons posés et de la stratégie tracés par l'OMS/AFRO et un consensus clair sur les responsabilités, les programmes de travail complémentaires, la mobilisation et l’allo-cation coordonnée des ressources créeront une occasion unique pour les partenaires pour travailler ensemble et aider les pays à atteindre les objectifs historiques de santé publique.

9. le rôle de la nouvelle entité régionaleAPOC a été créé comme instrument unique pour faciliter la lutte contre l'onchocercose à travers une intensification rapide du TIDC dans les pays membres affectés par la maladie. APOC a développé et maintenu des liens solides et directs avec les programmes et les ministères nationaux de la santé ainsi qu’avec les donateurs et les autres membres du partenariat. D'autres maladies tropicales négligées à CP ont bénéficié d’une coordi-nation moins directe. La lutte contre ces maladies ou l'élimination de ces maladies est directement décentralisée au niveau des pays, accompagnée des conseils et du soutien de l'OMS, des alliances mondiales, des donateurs, des programmes de donation de médicaments et d’ONGD spécifiques. La décentralisation a l'avantage de mettre clairement les pays au premier plan, mais conduit aussi à un soutien moins direct et à moins de d'actions régionales dans des domaines où la coordination est nécessaire. Ces domaines comprennent : le développe-ment de mécanismes de soutien pour le suivi et la surveillance, le développement de lignes directrices, le renforcement des capacités et la formation conjointe, la carto-graphie et le plaidoyer. De nouvelles straté-gies et de nouveaux plans seront nécessaires pour optimiser à la fois l'appropriation natio-nale et le soutien mondial et régional.

Le CAP élargi a convenu de la nécessité d'une approche commune de l'élimination de la filariose lymphatique et de l'onchocercose. Les participants ont également convenu de la nécessité de l’existence d’une entité régionale pour promouvoir et coordonner une telle approche. Différents scénarios ont été envisagés, en particulier en ce qui concerne l’objectif principal d'une telle entité régionale. (L'éventail des options incluait la poursuite d'un objectif centré sur une seule maladie ainsi que l'élargissement

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du champ d'action à toutes les MTN-CP). L'in-terdépendance spécifique des programmes de lutte contre la filariose lymphatique et l'onchocercose a conduit à la conclusion que l'entité régionale devrait se concentrer prin-cipalement sur ces deux maladies, mais que cette concentration doit être considérée dans le cadre des programmes MTN et aussi dans le cadre du soutien des programmes MTN d’une manière générale.

Le CAP élargi a également estimé essentiel que l'entité régionale soit une initiative tota-lement conjointe qui s'appuie sur le cadre institutionnel existant établi pour l'APOC. Ce cadre institutionnel sera substantiel-lement réformé et rationalisé pour qu’il reflète l'approche commune de ce partena-riat, la nouvelle urgence associée à l'élimi-nation comme objectif, le cadre stratégique actuel et les engagements à long terme des partenaires. Il s'appuiera sur l'expertise, les forces et les enseignements tirés des deux programmes. Un nouveau nom devrait lui être assigné afin de refléter la nouvelle orientation.

10. Scénario d’une nouvelle entité régionaleLe scénario privilégié envisage une nouvelle entité qui sera responsable de la coordina-tion de l'élimination de l'onchocercose et de la filariose lymphatique en Afrique. Cette entité soutiendra également les interven-tions pour d'autres maladies tropicales négligées à CP en Afrique dans le cadre des programmes nationaux de CP et en confor-mité avec la résolution WHA 66.12, la feuille de route de l'OMS, la Déclaration de Londres et la Stratégie régionale de l'OMS pour les MTN.

Cette entité s'appuiera sur la capacité de mise en œuvre existante de partenaires travaillant dans le domaine de l'onchocer-

cose et de la filariose lymphatique et d’autres MTN afin d’apporter une approche coor-donnée aux efforts dans le cadre de la lutte contre ces maladies et de leur élimination.

Les principes directeurs pour ce partenariat seront que :

• l'appropriation nationale et le leadership national sont d'une importance primordiale ;

• la résolution WHA 66.12, la feuille de route de MTN/OMS, la Déclaration de Londres et la Stratégie régionale de l'OMS de lutte contre les MTN offrent les principes direc-teurs généraux ;

• tous les partenaires sont motivés et seront souples pour développer des modalités de travail fondées sur des preuves et sur les meilleures pratiques.

L'entité s'appuiera sur les partenariats et les forces existantes en reconnaissant que :

• les maladies sont souvent co-endémiques ;

• ceux qui sont engagés dans la lutte contre ces maladies dépendent mutuellement les uns des autres pour la réussite de leurs ambitions de contrôle et d’élimination, et cela renforce l'engagement mutuel et l'impératif de travailler efficacement ensemble ;

• les dispositions institutionnelles du programme APOC peuvent être une base de référence et seront adaptées pour répondre aux besoins des programmes nationaux intégrés ;

• le programme continuera à s'appuyer sur le soutien des partenaires et des dona-teurs – et bénéficiera des dons élargis de médicaments.

Un plan d'action stratégique et budget sera préparé afin de refléter une approche par étapes dans la mise en œuvre. Les phases comprendront la filariose lymphatique et l'onchocercose et identifieront les domaines spécifiques dans lesquels des synergies pourront être développées avec un plus

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grand programme de lutte contre les MTN. Le plan stratégique visera tous les pays endé-miques de la filariose lymphatique et/ou de l'onchocercose.

L'objectif principal du plan stratégique sera: servir et promouvoir des programmes dirigés par les pays qui sont intégrés et effi-caces pour l'élimination de l'onchocercose et de la filariose lymphatique et contribuer à un programme plus large de lutte contre les MTN- CP sur la base d’un avantage comparatif et des demandes des pays.

Cela pourrait inclure :

• la création de groupes de travail tech-niques pour plusieurs maladies ;

• l’harmonisation des approches là où c’est nécessaire ;

• les leçons apprises des meilleures pratiques des autres programmes ;

• la levée de fonds dans le cadre de l’élimi-nation et du contrôle des maladies ;

• l’élaboration de nouveaux mécanismes de gouvernance.

Dans le cadre global de la feuille de route et du plan de l’OMS, elle apportera un appui et une coordination au niveau de/des :

• la cartographie ;• la mise en œuvre (DMM, gestion de la

chaîne d'approvisionnement en médica-ments, la lutte antivectorielle si nécessaire et la gestion de la morbidité) ;

• l’analyse des données, la gestion et la soumission des rapports à temps ;

• interventions de Suivi et évaluation ;• la gestion de la phase terminale, y compris

la surveillance post traitement.

Conditions de succès

Le succès de ce plan dépendra de la capacité des partenaires à construire et à renforcer le leadership des pays ainsi que la confiance et le consensus autour de ce partenariat par le ralliement de tous les partenaires. Les compétences techniques doivent être traduites en directives réalistes et convenues

sur des questions clés liées à l'élimination. Les données doivent être partagées et analy-sées afin de développer des outils et des lignes directrices fondés sur des preuves scientifiques. Des mécanismes efficaces de gouvernance devraient être élaborés à partir de ce qui existe déjà et ces méca-nismes devraient refléter et promouvoir la confiance. En outre, le succès du plan straté-gique dépendra de la capacité à attirer des ressources suffisantes et un flux continu de dons de médicaments ainsi que la capacité de les livrer à l’intérieur des pays.

Acquis potentiels

Ce scénario a été considéré comme étant le plus efficace en termes de renforcement de la chance d'éliminer l'onchocercose et la filariose lymphatique et en termes de contributions aux efforts concernant les autres MTN-CP. De cette façon, cela contri-buera à maintenir des acquis à long terme de la santé (et d'économies) pour les géné-rations à venir. Ce scénario servira à réduire les chevauchements et à accroître l'efficacité des efforts du programme. Il devrait être en mesure de s'appuyer sur un engagement soutenu des donateurs et de contribuer à construire et à maintenir une masse critique de soutien pour les travaux dans le cadre de la lutte contre les MTN.

11. de la note conceptuelle au Plan d’Action Le Plan d'Action Stratégique et budget 2016-2025 présentera les détails de la façon dont les partenaires rendront opérationnelle la nouvelle orientation stratégique et fournira les détails des besoins en ressources qui en résultent. Une période de préparation intensive a été lancée afin de s'assurer que les partenaires s'entendent sur les questions clés et sur les stratégies pour maximiser les chances de réussite et atténuer les risques.

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Les partenaires des programmes de lutte contre l'onchocercose et la filariose lympha-tique auront besoin d'une période de consul-tation et d'établissement des priorités.

Les premières étapes seront présentées et un calendrier élaboré pour orienter la mobilisa-tion des ressources et pour s'assurer que tous les changements nécessaires au niveau de la structure juridique et du protocole d'accord existant qui régit le partenariat sont faits en temps opportun. Le plan d'action straté-gique sera élaboré en concertation avec les partenaires et présenté au FAC.

Paquets de travaux élaborés autour d’objectifs clés

A partir de cet objectif principal, un certain nombre d'objectifs clés seront convenus et des paquets de travaux élaborés autour de ces objectifs en précisant: les résultats, les indicateurs et les jalons, ainsi que les besoins en ressources, une analyse des risques et la façon dont ces derniers peuvent être atténués. Les produits livrables et les jalons seront liés au cadre existant dans le Plan stratégique régional des MTN/OMS afin de clarifier comment le Plan d'action straté-gique contribue au plan régional général.

Le plan d'action stratégique inclura égale-ment un plan du processus de la réforme des mécanismes de la gouvernance, de la gestion et des finances. Cela permettra d'assurer:

• la continuité des activités du programme,

• la conformité des mandats aux ambitions,

• que les pays endémiques et les autres partenaires ont leur mot à dire dans le choix des stratégies, la mise en place des priorités et l’allocation des ressources,

• que les plans élaborés sont soutenus par des ressources humaines et financières adéquates,

• que les mécanismes de gestion sont réglés sur les besoins du Plan d’action stratégique,

• qu’une suite peut être donnée aux déci-sions et que les programmes doivent des

comptes, aux organes dirigeants et à la communauté plus large de lutte contre les MTN.

Un cadre de S&E intégré

Le plan d'action stratégique contiendra également un cadre de S&E qui servira de base pour un suivi régulier et une évalua-tion périodique. Cela prendra pleinement en compte les outils et cadres de S&E existants et permettra à tous les partenaires de suivre les progrès réalisés dans l'atteinte des jalons et des objectifs convenus. Il va produire des rapports réguliers pour que les défis spéci-fiques soient identifiés en temps opportun et que des mesures correctives puissent être prises, le cas échéant.

12. Conséquences juridiquesTout rôle joué par APOC au-delà du 31 décembre 2015 nécessitera un nouvel enga-gement juridique des acteurs. Cet engage-ment devra couvrir les principales questions suivantes:• les acteurs concernés (gouvernements,

donateurs, ONGD, agences de parrainage, etc) et leurs rôles et obligations respectifs dans le fonctionnement de l'entité ;

• le cadre institutionnel de base: (a) une réunion de haut niveau des acteurs ; (b) un organe exécutif plus restreint; (c) un comité technique. Pour chacun de ces organes, la composition, les fonctions et les activités devraient être précisées ;

• rôle et composition du secrétariat de l’entité ;

• définition de l’objectif principal ;

• changement de nom et étendue géographique ;

• mécanismes de financement et rôle du fonds fiduciaire.

La nouvelle direction aura besoin de concer-tations étroites et immédiates entre la

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Banque mondiale (en tant qu’Agent Fiscal) et l'OMS (en tant qu’Agence d’exécution). Il sera nécessaire d'examiner d'éventuelles modifications des dispositions financières décrites dans la Partie I du Protocole actuel, y compris le Fonds fiduciaire d'APOC.

13. ressources financières pour le Plan d’Action Stratégique 2016- 2025

Le modèle financier d’APOC implique actuel-lement un budget dans deux domaines: 1) le financement de l'aide régionale et le finan-cement de l’assistance technique au niveau des pays, le partage des bonnes pratiques, etc, et 2) le financement des activités dans les pays. Cela s'est avéré être un modèle efficace et devrait être la base de la planifica-tion pour l'avenir. Néanmoins, compte tenu du changement de l’envergure de l’entité, des modifications au niveau de ces deux domaines pourraient être anticipées.

Financement de l’assistance technique au niveau régional et au niveau des pays

Le Plan d'Action Stratégique 2016-2025 inclura une assistance technique pour répondre aux besoins de l'élimination comme objectif (surveillance, évaluation, suivi et mobili-sation des ressources et coordination). L'assistance technique devrait également inclure initialement la filariose lympha-tique dans les 30 pays co-endémiques et ensuite s’étendre à tous les pays touchés par la filariose lymphatique. En outre, le scénario demande de l'aide pour la pres-tation d'autres mesures de lutte contre les MTN-CP où il existe un avantage comparatif évident. Cela peut entraîner une expansion significative au niveau des besoins anti-cipés d’assistance technique, mais il devrait y avoir des économies également. Les acti-

vités seront coordonnées, les outils et instru-ments communs élaborés et les synergies identifiées.

L'investissement actuel des fonds pour l'as-sistance technique est d'environ 10 millions de dollars par an.6 Compte tenu de l’enver-gure croissante, il faut s'attendre à ce que les montants des fonds nécessaires pour l'assistance technique augmentent au cours des premières années du nouveau scénario et déclinent au fur et à mesure que l'éli-mination est atteinte et que les pays n’ont plus besoin de soutien de l'entité régionale et parce que comptant de plus en plus sur leurs propres ressources nationales.

Financement des activités au niveau des pays

Le scénario révisé implique que la nouvelle entité mette l’accent sur la filariose lympha-tique et l'onchocercose dans tous les pays endémiques. Les coûts des activités augmen-teront de façon significative si tous les MTN doivent être couvertes – les estimations actuelles, basées sur l'évaluation conduite par l'OMS/AFRO des plans directeurs natio-naux de la lutte contre les MTN, suggèrent que quelques 200 millions de dollars seraient nécessaires par an.

L’environnement du financement est complexe et un grand nombre de parte-naires sont engagés à mobiliser et à fournir des fonds en vue de l’élimination des MTN. Les contributions des budgets des pays ont connu une hausse et représentent une importante composante du financement requis. Historiquement parlant, la majeure partie du financement des donateurs pour les programmes de lutte contre l’onchocer-cose a été canalisée à travers le Fonds Fidu-ciaire de la Banque mondiale et a permis à APOC d’établir des priorités sur la base des besoins de l’ensemble des efforts. A ce jour, le Fonds Fiduciaire a mobilisé 1,25 milliards de dollars pour soutenir les efforts de lutte

6 Cetteestimationestbaséesurleschiffresfournisparl’agentfiscald’APOC(représentéparlaBanqueMondiale).

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contre l’onchocercose et son élimination. Un groupe de donateurs dévoués coordonne et mène des concertations sur les priorités à établir. Progressivement, les fonds sont accordés directement aux ministères de la santé des pays ou aux ONGD, étant donné que certains donateurs choisissent claire-ment d’acheminer les fonds directement. Le financement pour l’élimination de la filariose lymphatique a été souvent alloué directement aux programmes des pays. Ce mécanisme de financement tend à conso-lider l’appropriation par les pays mais rend la coordination des priorités globales au niveau régional pour l’élimination plus diffi-cile. Les ONGD continuent d’apporter des contributions régulières et substantielles ainsi que leur appui souvent à des priorités qui ne bénéficient pas de l’appui des autres donateurs.

Implications pour le fonds Fiduciaire transformé d’APOC

L'expérience montre que si certains dona-teurs préfèrent la sécurité d'un Fonds fiduciaire, d'autres préfèrent des canaux différents, mettant souvent l’accent sur les dispositions bilatérales d’un profil politi-quement plus élevé. Compte tenu de cela, la nouvelle entité devrait trouver d'autres stratégies et canaux de mobilisation des ressources en vue d'atteindre l'élimination de l'onchocercose et de la filariose lympha-tique comme objectifs.

Une approche possible serait que le Fonds fiduciaire se concentre principalement sur le soutien aux rôles techniques de l'entité régionale plutôt que sur le soutien opéra-tionnel des pays. Cela ne signifie pas que l'entité régionale n'aura pas un rôle dans le financement des activités, car il est clair que certains partenaires au développement préfèreront acheminer leur aide à travers ce mécanisme. La nouvelle entité pour-rait viser principalement les subventions pour le financement opérationnel en vue de soutenir les activités de lutte contre les MTN dans les pays «orphelins de donateurs»,

tels que les nombreux pays francophones et lusophones qui reçoivent moins que leur part équitable de fonds de développement à l'heure actuelle.

A l'avenir, le rôle de la nouvelle entité en termes de financement direct aux pays pour les activités devrait être ajusté en fonction de la capacité de mobilisation des ressources des partenariats, complétés par un finance-ment direct aux pays.

ConclusionDes opportunités historiques se présentent à la communauté mondiale de la santé dans le cadre de la lutte contre les maladies tropi-cales négligées. Il existe un consensus sans précédent au niveau mondial, régional et national sur les objectifs et les stratégies pour les atteindre. L'élimination de l'onchocercose et de la filariose lymphatique constituera un jalon important dans le domaine de la santé publique et renforcera la résilience de certaines des communautés les plus pauvres d'Afrique. Le Plan d’action stratégique 2016-2025, élaboré avec des partenaires clés, sera la démonstration de comment maximiser la contribution que les partenaires peuvent apporter à des programmes intégrés et effi-caces, dirigés par les pays pour l'élimination de l'onchocercose et de la filariose lympha-tique et au programme plus large de lutte contre les MTN-CP pour «une Afrique libérée des MTN».

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références

1. WHA66.12 Resolution: Neglected Tropical Diseases, Geneva May 2013.

2. Accelerating work to overcome the global impact of neglected tropical diseases: a roadmap for implementation.Geneva, World Health Organization, 2012 (document WHO/HTM/NTD/2012.1).

3. From Promises to Progress. The First Annual Report on the London Declaration on NTDs. www. UnitingToCombat NTDs.org 2013 Jan.

4. Regional Strategic Plan for Neglected Tropical Diseases in the African Region 2014-2020

5. Traore MO, Sarr MD, Badji A, Bissan Y, Diawara L, Doumbia K, et al. Proof-of-principle of onchocerciasis elimination with ivermectin treatment in endemic foci in Africa: final results of a study in Mali and Senegal. PLoS neglected tropical diseases, 2012 Jan;6(9)

6. Turner HC, Churcher TS, Walker M, Osei-Atweneboana MY, Prichard RK, Basáñez M-G. Uncertainty surrounding projections of the long-term impact of ivermectin treatment on human onchocerciasis. PLoS neglected tropical diseases, 2013 Apr;7(4):e2169.

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Programme africain de lutte contre l’Onchocercose (APOC)Organisation mondiale de la SantéB.P. 549 – Ouagadougou – BURKINA FASOTél: +226-50 34 29 53 / 50 34 29 59 / 50 34 29 60Fax: +226-50 34 28 75 / 50 34 26 [email protected]/apoc

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