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SAVOIR POUR AGIR 2016 NOTE DE CONJONCTURE La situation économique au Luxembourg Évolution récente et perspectives 2

Note de conjoncture n°2-2016 - gouvernement · 2017-01-09 · Bastien Larue Pauline Perray Cathy Schmit Véronique Sinner Statec Institut national de la statistique et des études

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SAVOIR POUR AGIR

2016

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CONJONCTURELa situation économique au Luxembourg

Évolution récente et perspectives

2

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NOTE DECONJONCTURE

La situation économique au Luxembourg Évolution récente et perspectives

2

SAVOIR POUR AGIR

2016

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ImpressumResponsable de la publication SergeAllegrezzaRédaction FerdyAdamMichelGellerTomHaasPeterHöckBastienLaruePaulinePerrayCathySchmitVéroniqueSinnerStatec Institut national de la statistique et des études économiques CentreAdministratifPierreWerner13,rueErasmeL-1468Luxembourg-KirchbergTéléphone 247-84219Fax 464289E-mail [email protected] www.statec.lu

Novembre2016ISSN1019-6463Prixdecenuméro:10,00euros+fraisdeportLareproductiontotaleoupartielledelaprésentenoteestautoriséeàconditiond’enciterlasourceConception:Interpub;LuxembourgImpression:ImprimerieCentrale,Luxembourg

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Sommaire

Notedeconjoncturen°2-16 3

Sommaire

Préface 5 Préface 5

Résumé et faits principaux 7 1. Conjoncture internationale 9 2. Activité économique: évolution récente et prévisions 16 3. Inflation et salaires 29 4. Marché du travail 40 5. Finances publiques 48 6. Etudes 62 Annexe I: Statistiques principales 93 Annexe II: Index des tableaux et graphiques 109 Annexe III: Encarts publiés dans les dernières Notes de conjoncture 111

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Listedesencadrés/Etudes

NoteNotedeconjoncturen°2-164

Liste des encadrés

LesimpactsdelapolitiquemonétairedelaBCEsurlesbanquesenzoneeuro 20

Hésitationssurledéclenchementdel’indexation:explications 39

Incertitudessurl’écartdeproduction 59

Etudes

AnevaluationofSTATEC’sforecastingperformance 62

LeprocessusdeBrexitetl’estimationdesonimpact 71

Prévisionsd’inflation:versunemeilleurecohérenceentrecourtetmoyentermes 80

Qualitédesprévisionsmensuellesd’inflation 84

UnaccélérateurfinancierpourModux 87

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Résuméetfaitsprincipaux

Notedeconjoncturen°2-16 5

Préface Déséquilibres macro-économiques européens

Unecroissanceéconomiquedeprèsde4%duLuxembourg,unpeumoinsen2016,unpeuplusen2017,estunesituationtrèsenviable,comparéau1.5%delazoneeuro.Danscettedernière,lacroissancepotentielles’affaisseenraisonduralentissementdémographiquequipèsesurledéveloppementàlongtermeetlespectredelastagnationséculairehanteleséconomiesoccidentalesaprèsplusieursannéesdecroissanceanémique.

Croissance quantitative

S’ilestdebontondesefocalisersurlacroissancequalitative,ilestutilederappelerqu’unecroissancequantitativeappréciabledelavaleurajoutée(envolume),permetd’impulserdesorientationsqualitativesvolontaristes,entermesdesoutenabilitéenvironnementale,deredistributionsociale,d’urbanisationetdemobilité,bref,dequalitédevie.

Cependant,ilnefautoublierquecettecroissanceconsidérablepermet,commelemontrentleschiffresdanslaNotedeConjonctureduSTATEC,demaintenirl’investissementpublicàunniveaurelativementélevéautourde4%duPIB,defairereculerlechômage,d’augmenterlepouvoird’achatdesménages,brefderedistribuerlamanneissuedecettecroissance…

Trop d’épargne, pas assez d’investissement

Lasituationdanslazoneeuron’estguèreengageantecommelemontre,parexemple,ledéséquilibreentrel’AllemagneetlaFrance,lapremièreaccusantdessurplusdusecteurpublicetdelabalancecourante,etladeuxièmedesdéficits,alorsquelacroissanceéconomique,pourlesdeuxéconomies,vacroîtremodérémenten2017.C’estledéséquilibreemblématiquedelazone,surfonddetendancestrèsdisparatesentrelesdifférentsEtatsmembresaussibienpourcequiconcernel’accumulationdel’épargne–dansl’ensembleélevée–quelesdépensesd’investissement–dansl’ensemblefaibles.

LaCommissioneuropéenneenconvient,prudemment,emboitantlepasàl’OCDEetauFMI,danssonrécentrapportsurlasituationdelazoneeuro,etenappelleàunerelancebudgétaireparl’investissement.

LereplisursoipeutavoirdesconséquencesdélétèrescommelemontrelamiseenœuvredelasortieduRoyaume-Unidel’Unioneuropéenne.Lacroissanceoutre-Mancheserafaible,del’ordrede1%en2017etguèreplusen2018,en-dessousdelamoyennedelazoneeuro,avecenplusdesdéficitsdelabalancecouranteetdusecteurpublic.LaprésenteNoteévaluel’impactnégatifduBrexitsurlacroissanceduLuxembourg(1%),effetquipourraitêtreatténuépard’éventuelles

délocalisationsdontprofiteraitlaplacefinancièreluxembourgeoise.

Malheureusement,l’incertitudesystémiquevaencoreaugmenteraucoursdel’année2017quiestmarquéeparuncycleélectoralassezdenseetquipourraitfairedéraillerlescénariodeprévisioncentralpour2017exposédanslaprésenteNotedeConjoncture.Eneffet,aprèsl’électionprésidentielleaméricaine,vontsuivrelesélectionsgénéralesenFrance,PaysBas,Allemagne,Italie…

CommedisaitNietzsche,"cequinemefaitpasmourirmerendplusfort":silazoneeurosurvitàcesélections,l’Europeauraletempsderevoirsapolitiqueéconomiqueetlecadreinstitutionnel.

Le suspens de la tranche indiciaire

L’opinionpubliqueluxembourgeoiseetlesmédiassepassionnentpourladated’échéancedelaprochainetrancheindiciairequidevraitseproduire,aprèsunelonguepériodedefaibleinflation,au1ertrimestre2017.Commecesquestionssontcrucialespourlaprévisibilitédesentreprisesetdutrésorpublic,laprésenteNoteoffredeuxétudescomplémentairesconsacréesàlaprévisiondel’inflationàcourtetàmoyenterme.

Auto-évaluation critique des exercices de prévision

RépondantàlaquestionparlementairedudéputéF.FayotNoQ2308,datantd’août2016,unexamensystématiquedesprévisionsduSTATEC,comparantlesprévisionsetlesstatistiquesobservéesestencours.L’étudequiestreprisedanslaprésenteNotedeConjoncturemontrequ’aucoursdelapérioderécente,englobantlacrisefinancièrede2008,iln’yapasdebiaissystématiquedanslesprévisions.Parailleurslesprévisionssuccessivesréduisentl’écartentrelesprévisionsetl’observationdesgrandeursmacro-économiquesetleSTATECproposedesprévisionsplusprécisesquelaCommissioneuropéenneencequiconcernelePIB.LeSTATECtravailleconstammentàl’améliorationdesstatistiquesetdestechniquesdeprévision,commeleditexplicitementlaréponseàl’honorableMonsieurledéputé:"AinsiilressortqueleSTATEC,aufildesans,amisenplacel’outillagenécessairepourl’analyseetlaprévisionéconomique,enparticulierpourlesfinancespubliques.Danslecadredesaloiorganiquede2012,leSTATECainvestidesressourcesimportantesdanslamodélisationd’unepetiteéconomieparnaturetrèsvolatileetpeudiversifiée.Illuiimportederéexaminerpériodiquementcesinstrumentsdemodélisationafindepouvoirlesaméliorerconstamment."

DrSergeAllegrezzaDirecteurduSTATEC

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Résuméetfaitsprincipaux

Notedeconjoncturen°2-16 7

Résumé et faits principaux Tableau: Résumé de la situation macro-économique

Des perspectives économiques mondiales stables, mais des risques politiques croissants

Laconjonctureinternationaleestmarquéeparunlégerralentissementdelacroissancemondialeen2016,principalementàmettresurlecomptedeladynamiquefaiblissantedansleséconomiesavancées.Cetteinflexiontoucheprincipalementl’activitééconomiqueauxEtats-Uniset,dansunemoindremesure,enEurope.Pourl’ensembledespaysémergentsetendéveloppement,lacroissanceéconomiquetendaucontraireàlégèrementaccélérercetteannée,maisavecdetrèsfortesdivergencesselonlesrégions.

L’environnementéconomiqueinternationalredevientplusincertain,avecdesrisquesdenaturepolitique,notammentenEurope.Concernantlesperspectivesdedemandeextérieure,leSTATECtablesurunehausseduPIBdelazoneeurode1.7%en2016,suivied’unlégerralentissementà1.5%en2017.Aprèsunefortechuteen2016,lesmarchésboursiersdevraientconnaîtreuneévolutionplusfavorableen2017,enlienavecunesituationéconomiqueglobalementstabilisée.Cetteaméliorationseraittoutefoismodeste,dufaitdesincertitudesmentionnéesci-avant.

Luxembourg: vers une croissance du PIB proche de 4% en 2016 et 2017

LePIBduLuxembourg,aprèsunreculau1ertrimestre,s’estbienreprissurlesmoisdeprintemps.Lestendancesdefonddel’activitérestentinchangées,malgrélesrévisionsenregistréessurlesdonnéesdestrimestresprécédents:ellestémoignentd’unrythmedecroissancerelativementélevédepuis2013,maisaussid’unebaissederégimedusecteurfinancierdepuis2015.Lesindicateursdisponiblessurles3èmeet4èmetrimestrestémoignentdansl’ensembled’unclimatconjoncturelencorerelativementporteur.

CesélémentslaissentprésagerunecroissanceréelleduPIBduLuxembourgde3.7%cetteannée.Pour2017,leSTATECtablesurunelégèreaccélération,enraisonsurtoutdurebonddesmarchésfinanciersquiimpacteraitpositivementl’activitééconomiquedomestique(+4.2%pourlePIBenvolume).L’écartdeproductioncontinueraitainsiàserefermer,voiràredevenirpositif,signed’uneéconomiesedirigeantversunephasedehautdecycle.

Laconsommationprivée,quelquepeuatonecesdernièresannées,devraitaccéléreren2017dufaitdel’impactdelaréformefiscale.L’investissementseraitdynamiséparlesacquisitionsdemachinesetd’équipements,maisverraitlesdépensesenlogementetcellesdusecteurpublicaccuseruncertainfreinage.Auniveauducommerceextérieur,2016avaitétémarquéeparunepousséedesexportationsdeservicesnonfinanciers,tandisqu’en2017,lesexportationsdeservicesfinanciersdevraientprendrelerelais.

Renforcement de l'inflation et des pressions salariales

L’impactdesbaissespasséesduprixdupétroleacontinuéàpesersurlesprixdel’énergieauLuxembourgen2016,maissadissipationgraduelleafaitrepartirletauxd’inflationàlahaussesurladeuxièmemoitiédel’année.Al’inverse,laprogressiondesprixdesautresbiensetservicesestrestéemodérée,traduisantlepeudepressionsdomestiquessurlesprix.Lanettemodérationdel’inflationdanslesservicesenparticulierdécouleduralentissementmarquédessalairescetteannée.Ainsi,enl’absencedupaiementd’unetrancheindiciaire,lessalairessemontrentparticulièrementatonesen2016.

Pour2017,leSTATECtablesuruneaccélérationdel’IPCNà1.4%,surtoutàmettresurlecomptedelaremontéerécentedesprixpétroliers.L’indexationautomatiquedessalaires,déclenchéeaupremiertrimestre2017,induiraunehaussedessalaires,quiserarenforcéeparlasituationconjoncturellefavorable.

1990-2015 2015 2016 2017 2016 2017

PIB(envol.) 3.7 3.5 3.7 4.2 0.6 -0.4Emploitotalintérieur 3.1 2.6 2.8 3.0 -0.1 0.4Tauxdechômage(%delapop.active,déf.ADEM) . 6.8 6.4 6.2 - -0.2Indicedesprixàlaconsommation(IPCN) 2.1 0.5 0.3 1.4 0.2 0.1Coûtsalarialnominalmoyen 3.2 0.9 0.2 3.2 -0.3 0.8Capacité/besoindefinancement(%duPIB)2 1.9 1.6 1.7 0.4 0.7 0.1

Source:STATEC(1990-2015:donnéesobservées;2016-17:prévisions)1ParrapportàlaNDC1-16,publiéele11Mai20162PrévisionduSTATEC2016-2017

Évolutionen%(ouspécifiédifféremment)

Révisions(pointsde%ouspécifié

différemment)1

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Résuméetfaitsprincipaux

8 Notedeconjoncturen°2-16

Le chômage devrait suivre une tendance baissière modérée

Lemarchédutravailfaitpreuvederésilience,voirededynamismesurledébutde2016.Malgrédessignauxmoinsfavorablessurlafindel’année,lescréationsd’emploiaccélèrentparrapportà2015,etdevraientfairedemêmeen2017.Lechômagecontinueraitàbaisser,surunepenteprogressivementadoucie,etapprocheraitles6.4%delapopulationactiveen2016,puis6.2%en2017.

Lacroissancedelapopulationquantàelleralentirait,cequiconstitueprobablementunenormalisationdelasituation,lacriseayantentraînédenombreusesarrivéesauLuxembourg,nonpasmotivéesparledynamismedelasituationéconomiquedomestique,maisplusprobablementparlegouffredanslequelsetrouvaientquelques-unsdespaysfournissantleplusdemain-d’œuvreauLuxembourg.

Nette dégradation de l'excédent public en 2017

Lesdonnéessurlesrecettesfiscalesencaisséessurles10premiersmoisde2016indiquentuneprogressionannuellesupérieureà5%,plusfortequ’en2015maishistoriquementfaible.Cesontlesimpôtsdirects–surlesménages,lessociétésetlafortune–quiontlepluscontribuéàcettecroissance.LesrecettesdeTVAetlesaccisesontrenouéen2016aveclacroissanceaprèsavoirsubideschocsessentiellementd’ordretechniqueen2015.Al’inverse,lataxed’abonnement–dynamiqueen

2015–asubil’impactnégatifdesmarchésboursiersetn’aplusconstituéunfacteurdeprogressionen2016.

En2017,lacroissancetrèsmodéréedesrecettespubliquessepoursuivrait.Lesraisonsdecettemodérationsontàlafoisstructurellesetconjoncturelles.Parmilesprincipauxfacteursstructurelsfigurentlaréformefiscale,surtoutcelleenfaveurdesménages,etladisparitiondelaTVAperçuesurlecommerceélectronique.D’autrepart,endépitdelasoliditédontfaitpreuvel’économie,lafaiblessedel’inflationainsiquelepeud’entraindesmarchésboursierspèsentsurlesimpôtsperçusparl’Etat.

D’aprèsleSTATEC,lesdépensespubliquesdevraientaugmenterde4%en2016etdeprèsde6%en2017.Leprincipalélémentàlabasedecetteaccélérationestl’échéanced’unetrancheindiciaireaudébutde2017.Entermesréelstoutefois,lahausseresteraiten2017,avecenviron4%,inférieureàlamoyennehistoriquetoutenaffichantuneaccélérationparrapportauxannéesrécentes.

Lesoldepublic,toussecteursconfondus,devraitconstituerunexcédentd’àpeineunmilliardd’EURen2016,enhaussed’environ100Mioparrapportà2015.L’améliorationproviendraitd’uneplusforteaccélérationdesrecettesquedesdépenses.En2017,laprogressionplusappuyéedesdépenses,surtoutenraisondelatrancheindiciaire,etleralentissementdesrecettes(cf.réformefiscale)provoqueraientunefortebaissedel’excédentpassant,suivantlaprévisionduSTATEC,àenviron200MioEURou0.4%duPIB.

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1.Conjonctureinternationale

Notedeconjoncturen°2-16 9

1. Conjoncture internationale

Tableau 1: Conjoncture internationale, observations récentes

Etats-Unis Japon UE28 Zoneeuro Allemagne France

CroissanceduPIBenvolume T316 T316 T316 T316 T316 T316

derniertrimestrepublié 1.5 0.8 1.8 1.6 1.7 1.1moyennesurles4dernierstrimestres 1.6 0.6 1.9 1.7 1.6 1.3

Tauxdechômage(en%delapopulationactive) sept-16 sept-16 sept-16 sept-16 sept-16 sept-16

derniermoispublié 5.0 3.0 8.4 10.0 4.1 10.2unanavant 5.1 3.4 9.1 10.6 4.5 10.4

Tauxd’inflation(prixàlaconsommation) sept-16 sept-16 sept-16 sept-16 sept-16 sept-16

derniermoispublié 1.5 -0.5 0.4 0.4 0.6 0.5unanavant 0.0 0.0 -0.1 -0.1 -0.2 0.1

Tauxd’intérêtàcourtterme(en%) oct-16 oct-16 oct-16

derniermoispublié 0.9 0.0 -0.3unanavant 0.3 0.1 -0.1

Tauxd’intérêtàlongterme(Maastrichten%) oct-16 oct-16 oct-16 oct-16 oct-16 oct-16

derniermoispublié 1.8 -0.1 0.0 0.7 0.0 0.3unanavant 2.1 0.3 0.5 1.2 0.5 0.9

Coursdechange(parEUR) oct-16 oct-16

derniermoispublié 1.10 114.5unanavant 1.12 134.8

Source:Macrobond(donnéesau16novembre2016)

Variationsannuellesen%,saufsispécifiédifféremment

Laconjonctureinternationaleestmarquéeparunlégerralentissementdelacroissancemondialeen2016,principalementàmettresurlecomptedeladynamiquefaiblissantedansleséconomiesavancées.Cetteinflexiontoucheprincipalementl’activitééconomiqueauxEtats-Uniset,dansunemoindremesure,enEurope.Pourl’ensembledespaysémergentsetendéveloppement,lacroissanceéconomiquetendaucontraireàlégèrementaccélérercetteannée,maisavecdetrèsfortesdivergencesselonlesrégions.

L’environnementéconomiqueinternationalredevientplusincertain,avecdesrisquesdenaturepolitique,notammentenEurope.Concernantlesperspectivesdedemandeextérieure,leSTATECtablesurunehausseduPIBdelazoneeurode1.7%en2016,suivied’unlégerralentissementà1.5%en2017.Aprèsunefortechuteen2016,lesmarchésboursiersdevraientconnaîtreuneévolutionplusfavorableen2017,enlienavecunesituationéconomiqueglobalementstabilisée.Cetteaméliorationseraittoutefoismodeste,dufaitdesincertitudesmentionnéesci-avant.

Europe: la tendance au ralentissement se confirme au 3ème trimestre 2016

L’actualitééconomiqueeuropéenneaétémarquéeparlavictoiredespartisansduBrexitenjuindernier.Cettedécisionn’apaseud’effetsdommageablesvisiblesàcourtterme,lePIBbritanniqueayantnotammentaffichéunecroissanceassezforteau3èmetrimestre.Maislesincertitudesentourantleprocessusdesortiedel’UEdevraientavoiràpluslongueéchéancedesretombéesnégatives1,surleRoyaume-Unid’unepart,maisaussisurlesautreséconomiesdel’UE(etenparticuliersurcellesdelazoneeuro).Au-delàdesconséquenceséconomiques,leBrexitconstitueunsymbolepolitiquefortdeladésaffectiond’unepartiedelapopulationvis-à-visduprojeteuropéen.Latentationisolationnisteetlespossibilitésdedésintégrationapparaissentcommeunrisquegrandissantpourlesperspectiveséconomiqueseuropéennes,alorsquedesélectionsmajeuresvontavoirlieudansplusieursEtatsmembresdel’Unionaucoursdesprochainsmois.

1Cf."LeprocessusdeBrexitetl’estimationdesonimpact",pp.71-79.

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1.Conjonctureinternationale

Notedeconjoncturen°2-1610

Danslazoneeuro,lePIBaprogresséde0.3%au3èmetrimestre.Cerésultatsembleconfirmerl’impressionderalentissementquisedégageaitdéjàautrimestreprécédent(+0.3%également,contre+0.5%enT42015etT12016).L’AllemagneetlaFrance,lesdeuxpremièreséconomiesdelazoneeuro,affichentuneperformancerelativementdécevantesurlapériodeestivale,avecseulement+0.2%.Lacroissanceducouplefranco-allemandaessentiellementétéportéeparlademandeintérieure,tandisqueleurséchangesextérieursontcontribuénégativementàl’évolutionduPIB.C’estsurtoutcôtéfrançaisqueladéceptionestpatente.LePIByavaitdéjàlégèrementbaisséau2èmetrimestre(-0.1%,contrairementàl’Allemagnequiavaitenregistréunehaussede0.4%).Silesmouvementsdegrèveduprintempsavaientpesésurl’activitédel’Hexagoneau2èmetrimestre,lesmoisd’étéontsubilafortebaissedelafréquentationtouristiqueconsécutiveauxattentatsterroristesainsiquedemauvaisesrécoltesagricoles.Lespaysméditerranéenssesontenrevanchemontrésdynamiques,avecuneprogressionduPIBde0.8%auPortugal,0.7%enEspagneetàChypre,0.5%enGrèceet0.3%enItalie(aprèsunestagnationautrimestreprécédent).

Un rebond de confiance récent pour les entreprises

Néanmoins,ilyaaussidessignauxencourageantsàreleverpourlazoneeuro,dontcertainssonttrèsrécents.L’indicedusentimentéconomiquecalculéparlaCommissioneuropéennemontreunehausserelativementprononcéeenseptembreetoctobre2016.Ilrevientainsiàunniveauquin’avaitplusétéatteintdepuislafinde2015(cf.Graphique1).Cerebonddelaconfianceseconstatepourl’ensembledesdomainesd’activité(industrie,constructionetservicesnonfinanciers1).IlfaitéchoauxindicesPMIdesdirecteursd’achatsdelazoneeuro,quisesonteuxaussinettementredressésenoctobre,avecunrebondparticulièrementfortpourl’industrie(l’indicecorrespondantestauplushautdepuis30mois,soutenuenparticulierparunregaind’optimismeducôtéallemand)etd’uneremontée–plusmodérée–danslesservices.Aprèsdeuxmoisdebaisse,l’indiceIfoduclimatdesaffairespourl’économieallemandes’estégalementtrèsbienreprisenseptembreetoctobre.Cetteaméliorationdécoulesurtoutd’anticipationsbienplusoptimistes.Ilestcependanttroptôtpourpariersurunrenforcementsignificatifdelacroissancedanslazoneeuroau4èmetrimestre,carcesindicateursplusfavorablesnes’imposentpasencorecommedestendances.

1Lesservicesfinanciersnesontpasinclusdanscetindicateur,ilsfontl’objetd’uneenquêteséparée.Cettedernièreindiqueunebaissedelaconfiancedesacteursdusecteurfinancierenseptembreetoctobre,principalementliéeàlatendancerécentedel’activité(leursperspectivesà3moissurlademandeetl’emploisontparcontrerepartiesàlahausseenoctobre).

Les ménages restent sur leurs gardes

D’autrepart,ceregaindeconfiancenes’estmatérialiséquedemanièretrèsmodéréeducôtédesménages,quisemontrentnotammentplusinquietssurlesderniersmoisconcernantl’évolutionduchômage.Laconsommationprivéeestparailleurssusceptiblederalentirsousl’effetdelaremontéedesprixdupétrole,quivientrestimulerl’inflationetrognerleurpouvoird’achat(àmoinsquelescréationsd’emploisn’accélèrentetdynamisentlamassesalariale).

Graphique 1: Indices de confiance dans la zone euro

Sources: Commission européenne, Markit

44

46

48

50

52

54

56

80

85

90

95

100

105

110

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

juil.-16

Enpoints

Enpoints

Indicateurdusentimentéconomique(éch.gauche)IndicePMIcomposite(éch.droite)

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1.Conjonctureinternationale

Notedeconjoncturen°2-16 11

Graphique 2: Composition du PIB international

-4

-3

-2

-1

0

1

2

308

T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tiontrimestrielleen%

Croissance du PIB

Etats-Unis Japon Zoneeuro

-8

-6

-4

-2

0

2

4

6

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tiontrimestrielleen%

Formation brute de capital

Etats-Unis Japon Zoneeuro

-6

-5

-4

-3

-2

-1

0

1

2

3

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tiontrimestrielleen%

Consommation finale des ménages

Etats-Unis Japon Zoneeuro

-2.0

-1.5

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tiontrimestrielleen%

Consommation publique

Etats-Unis Japon Zoneeuro

Source: Eurostat (données désaisonnalisées)

-30

-25

-20

-15

-10

-5

0

5

10

15

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tiontrimestrielleen%

Exportations de biens et services

Etats-Unis Japon Zoneeuro

-20

-15

-10

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0

5

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08T1

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16T1

Varia

tiontrimestrielleen%

Importations de biens et services

Etats-Unis Japon Zoneeuro

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1.Conjonctureinternationale

Notedeconjoncturen°2-1612

Etats-Unis: l'investissement à la peine

Entrele4èmetrimestre2015etle2èmetrimestre2016,l’économiedelapremièrepuissancemondialeasubiunsérieuxralentissement,liéprincipalementaureplidesdépensesd’investissement.Cettebaisseasurtoutaffectéledomainenonrésidentiel,tantsurlesprojetsd’infrastructuresquesurlesdépensesenmachinesetéquipement.Ellerésulteengrandepartiedufreinageappuyédusecteurdel’extractionénergétiquedomestique(enréactionàlabaisseduprixdupétrole1).Parailleurs,ladépensepublique,tantauxniveauxfédéralquelocal,asubiunaffaiblissementsurcettepériode.LaprogressionduPIBaméricainobservésurcestroistrimestresaainsiétéinférieureà0.3%enrythmetrimestriel,contreunpeuplusde0.5%enregistrésenmoyennedepuislasortiederécession.

Leschiffresdu3èmetrimestre2016ontnéanmoinsconstituéunebonnesurprise,avecunehausseduPIBde0.7%suruntrimestre(laplusfortedepuisle3èmetrimestre2014).Malheureusement,cerebondestunpeutrompeuretcepourdeuxraisons.Ildoitbeaucoupàlanetteremontéedesexportationsdebiensquiontprofitéd’uneprogressionexceptionnelledesventesdesojaaméricain–dufaitdelasécheresseauBrésil–etàlareconstitutiondesstocks(aprèscinqtrimestresconsécutifsdedéstockage,dujamaisvudepuis60ans).Cettefortecroissancesurlapériodeestivaleadonclargementreposésurdesmoteursannexes,maisl’étatdesmoteursprincipauxcontinueàinquiéter.Lahaussedelaconsommationdesménagesaeneffetnettementralentiparrapportautrimestreprécédentetlesdépensesd’investissementenmachinesetéquipementsainsiqu’enlogementssesontrepliéespourledeuxièmetrimestredesuite.

Lemarchédutravailaméricainseporterelativementbienavecunepoursuiterégulièredescréationsd’emploisetunestabilisationduchômageàunpeumoinsde5%delapopulationactive.Maislessignesdefaiblessesurlacompositiondelacroissancesontdenatureànepasprécipiterl’échéancedelaprochainehaussedestauxd’intérêtparlaRéservefédérale.Autreélémentd’incertitudesupplémentaire:l’électionrécenteetinattenduedeDonaldTrumpàlaprésidencedupaysetlemanquedevisibilitésursonprogrammeéconomique(etpolitiqued’unemanièregénérale).

Japon: faiblesse de la demande intérieure et déflation

LePIBduJaponaprogresséde0.5%suruntrimestreau3èmetrimestre2016,aprèsseulement0.2%surletrimestreprécédent.Cerebondreposequasiintégralementsurlademandeextérieure,lesexportations

1Entrelami-2014etledébutde2016,leprixdubarildepétroleestpasséd’environ100USDàmoinsde40USD.Leseuilderentabilitépourlaproductiondomestiqueestestiméà60USDenviron.

nipponesayantbénéficiéenparticulierd’uncertainregaindedynamismedansleséconomiesémergentesasiatiques.Parcontre,lademandeintérieures’estànouveaumontréedécevante,tantpourlaconsommationdesménages(+0.1%suruntrimestre)quepourl’investissementdesentreprises(stagnation).D’unemanièregénérale,l’activitééconomiquedel’archipelneprogressequetrèsmodérémentcetteannéeetn’arrivetoujourspasàrompreaveclestendancesdéflationnistes(l’inflationestrepasséeenterritoirenégatifdepuisavrilets’inscrità-0.5%surunandejuilletàseptembre2016).

Pays émergents: des performances très contrastées

EnChine,lePIBenvolumeaaffichéunecroissancede6.7%surunanpourchacundestroispremierstrimestresde2016.Cetterégularitén’empêchecependantpasunralentissementtendancieldel’économie(lacroissances’étaitélevéeà6.9%surl’ensemblede2015),conséquencedelapolitiqueéconomiquequiviseàrééquilibrerlacroissanceauprofitdelademandeintérieure.Cettedernières’estd’ailleursmontréerelativementsoutenueau3èmetrimestre,vial’investissementrésidentieletlaconsommationdesménages.Maiscemouvementcontribueaussiàaccroîtrel’endettementdesconsommateurschinois(perçucommeunrisquecroissantparlesobservateursinternationaux).LessurcapacitésindustriellesdemeurentparailleursélevéescomptetenunotammentdelabaissedelademandeextérieureadresséeàlaChine.

L’Indeaffichedesrésultatséconomiquesassezbrillants,avecunrythmedecroissancetrèsrégulieretbiensupérieurà7%depuis2015.L’IndedevanceainsilaChineentermesdedynamique,maisaussitouslesautrespaysasiatiques.Cetteexpansionreposetrèslargementsurlaconsommationdesménages,tandisquelesinvestissementspêchentparleurrelativefaiblessesurlesdernierstrimestres.L’adoptionenaoûtdernierd’uneloisurlaTVAunique,quidevraits’appliqueràpartirduprintemps2017,permettrad’élargirlabasefiscaledupaysetdefavoriserleséchangescommerciauxintérieurs.Commec’estgénéralementlecasdesréformesstructurelles,ellerisquecependantd’avoirdeseffetsnégatifsàcourtterme.

LePIBdelaRussie s’estrepliéde0.4%surunanau3èmetrimestre2016,après-1.2%et-0.6%surlesdeuxtrimestresprécédents2.Cereculmoinsprononcéconfirmelastabilisationprogressivedel’économierussemaisaussisadifficultéàrebondiraprèsdeuxansdecrise.LaRussieavaitplongédansuneprofonderécessionàlasuitedelacrisemonétairecauséefin2014parlafortechutedesprixdupétrole–dontsonéconomieestlargement

2Lapublicationdeschiffrestrimestrielsdésaisonnalisés,quipermettraientdejugersilaRussieestdéjàsortiederécessionounon,estpourlemomentsuspendue.

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1.Conjonctureinternationale

Notedeconjoncturen°2-16 13

dépendante–etlessanctionsimposéesparl’Occidentdanslecadredelacriseukrainienne.

LeBrésil etl’Argentinesetrouventdansunephasedetransitionpolitique1etderécessionéconomique.LePIBbrésilienaenregistréunsixièmetrimestreconsécutifderepliau2èmetrimestre2016,handicapénotammentparuneconsommationdesménagesmorose.Lahausseduchômage,labaissedupouvoird’achatetladépressionducréditensontlescauses.Toutn’estpassombrecependant,l’investissementetlaconfiancedesentreprisesdonnantquelquessignespositifssurlesderniersmois.EnArgentine,leprogrammederéformetrèsambitieuxlancéparlenouveaugouvernements’estrévélépluscoûteuxqu’escomptéetunerécessionprochede2%estprévuepourcetteannée.Pourl’ArgentineetleBrésil,commepourd’autreséconomiesd’AmériqueduSudetbonnombredepaysémergents,leredressementrécentdesprixdesmatièrespremièresdevraitfournirunsoutienàl’activité.

Graphique 3: PIB en volume des BRICs

Source: Macrobond

-10

-5

0

5

10

15

08T1

09T1

10T1

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12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tionannu

elleen%

Brésil Russie Inde Chine

Tableau 2: Evolution macro-économique 2016-2018

2016 2017 2018 2016 2017 2018 2016 2017 2018 2016 2017 2018

Belgique 1.2 1.3 1.5 1.8 1.7 1.7 8.0 7.8 7.6 0.6 0.6 0.6Allemagne 1.9 1.5 1.7 0.6 1.5 1.5 4.4 4.3 4.2 9.0 8.7 8.5Irlande 4.1 3.6 3.5 0.9 1.5 1.5 8.3 7.8 7.6 7.9 7.7 7.4Grèce -0.3 2.7 3.1 0.1 1.1 1.0 23.5 22.2 20.3 0.0 0.2 0.3Espagne 3.2 2.3 2.1 0.0 1.6 1.5 19.7 18.0 16.5 1.7 1.5 1.5France 1.3 1.4 1.7 0.1 1.1 1.4 10.0 9.9 9.6 -2.1 -2.3 -2.6Italie 0.7 0.9 1.0 0.0 1.2 1.4 11.5 11.4 11.3 2.8 2.5 2.1

Luxembourg 1 3.6 3.8 3.6 0.0 1.5 1.9 6.2 6.1 6.2 5.6 5.6 5.8

Pays-Bas 1.7 1.7 1.8 0.7 1.2 1.3 6.1 5.8 5.4 8.5 8.0 7.7Autriche 1.5 1.6 1.6 1.2 1.9 1.8 5.9 6.1 6.1 2.8 2.9 3.3Portugal 0.9 1.2 1.4 0.8 1.3 1.5 11.1 10.0 9.5 0.5 0.8 1.2Finlande 0.8 0.8 1.1 0.5 0.8 1.1 9.0 8.8 8.7 -0.8 -0.9 -0.7Danemark 1.0 1.7 1.8 0.5 1.4 1.5 6.1 5.9 5.6 6.5 6.4 6.3Suède 3.4 2.4 2.1 1.1 1.6 2.0 6.8 6.4 6.4 5.0 4.9 4.9Royaume-Uni 1.9 1.0 1.2 0.9 2.6 2.8 4.9 5.2 5.6 -5.6 -4.9 -3.3

UE28 1.8 1.6 1.8 0.5 1.6 1.7 8.6 8.3 7.9 1.5 1.5 1.6Zone euro 1.7 1.5 1.7 0.4 1.3 1.4 10.1 9.7 9.2 3.5 3.2 3.1

Etats-Unis 1.6 2.1 1.9 1.2 2.0 2.1 4.9 4.7 4.7 -2.5 -2.6 -2.7Japon 0.7 0.8 0.4 -0.8 -0.3 0.3 3.2 3.2 3.2 3.7 3.7 3.7

1LesprévisionsdelaCommissioneuropéennepourleLuxembourgpeuventdivergerdecellesduSTATEC.

Source:Commissioneuropéenne9.11.2016

PIBàprixconstants

Variationen% En%delapop.active En%duPIB

SoldedelabalancedespaiementscourantsNombredechômeurs

Priximplicitesàlaconsommationprivée

_______________

1MichelTemerestdevenulenouveauPrésidentduBrésilau31août2016–suiteàladestitutiondeDilmaRousseff–etMauricioMacriaétééluPrésidentdel’Argentinele22novembre2015(faceaucandidatsoutenuparl’anciennePrésidenteCristinaKirchner).

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1.Conjonctureinternationale

Notedeconjoncturen°2-1614

Perspectives internationales stables pour 2017 mais risques accrus

Alafin2016,lesperspectiveséconomiquesinternationaless’affichentendemi-teinte,avecunehausseduPIBmondiald’environ3%en2016et2017,soitlargementen-deçàdesmoyenneshistoriques.Parrapportauprintemps,lesperspectivespour2017danslespaysémergentss’annoncenttoutefoisunpeumeilleures,àlafaveurdelaremontéedesprixdesmatièrespremières.Cetterelativeembellieestcompenséepardeséconomiesdéveloppées,notammenteuropéennes,censéescroîtremoinsrapidementqueprévu,enraison,notamment,deseffetsdelasortieprobableduRoyaume-Unidel’Unioneuropéenne("Brexit").

Aufinal,lacroissanceréelledanslazoneeuroauraété,en2016,unpeuplusfortequeprévu,soitenviron1.7%,suiviparunlégerralentissementen2017(1.5%).L’indiceboursierEurostoxx50,unfacteurdéterminantdeséchangesdeservicesfinanciersduLuxembourg,avaitchutéencontinuentreavril2015etfévrier2016,oùilavaitatteintunplancher.Depuis,lesboursessesontquelquepeureprises(+6%)maispasassezpouréviterunchiffrelargementnégatifsurlamoyenneannuellede2016(-13%).Pour2017,danslesillaged’uneactivitééconomiqueenexpansion,sansêtreparticulièrementdynamique,l’indiceboursierdevraitseredresser,sanstoutefoiseffacerentièrementlapertede2016(hausseprévueparleSTATEC:+4%).

Lesprixpétrolierssontsupposéssestabiliseràenviron50USD/baril,pouruntauxdechangede1.10USDpour1EUR.Ils’agit,commepourl’indiceEurostoxx,d’hypothèsestechniques.Lestauxd’intérêtdecourtetdelongterme(zoneeuroenmoyenne)sontcenséssesituer,en2017,auxmêmesniveauxque2016,soit0.2%respectivementquelque1.5%.LechômageGrandeRégion,quiauneinfluencenonnégligeablesurl’emploietlechômageauLuxembourg,devraitcontinueràbaisser,poursesitueren2017àenviron9%,contre9.5%en2015.

Tableau 3: Perspectives de croissance pour le Royaume-Uni

2016 2017 2018

PIB vol., évol en %

Commissioneuropéenne,printemps2016 1.8 1.9 -Idem,OCDE 1.7 2.0 -Idem,FMI 1.9 2.2 -

Commissioneuropéenne,automne2016 1.9 1.0 1.2Idem,OCDE 2.0 1.2 1.0Idem,FMI 1.8 1.1 -

Source:Commissioneuropéenne,OCDE,FMI(publicationsrelativesauxprévisions)

Risques et incertitudes

D’uncommunaccorddesprincipalesorganisationsinternationales,lesrisquesentourantlesscénariideprojectiondecetautomne2016sontprincipalementbaissiers,etcealorsmêmequelaconjonctureenzoneeuromontreunesurprenanterésistance.

-Risquepolitique

IlexisteenEuropemaisaussidansd’autrespaysdestendancespolitiquesquivisentouvertementunerestrictiondesmouvementsmigratoiresrespectivementunaccroissementdesbarrièresaucommerceentrepays.Cestendances,siellesallaientdansunsensàs’aggraver,risqueraientdefreinerencorebiendavantagelacroissancedel’activitéauniveaumondial.Ils’agitenquelquesorted’unmouvement"anti-globalisation",tendancelourdequiacontribué,cesdernièresdécennies,àaugmenterleniveaudeviemoyendenombreusespopulations,toutesenrendantcertainescatégories–souventcellesauplusbasdel’échelle–plusexposéesauxfluctuationsconjoncturellesetauxmutationsstructurelles.

-Brexit

D’aprèslesprévisionsdesprincipalesorganisationsinternationalesdufaitdelasortieprobableduRoyaume-Unidel’UE,lacroissanceduPIBréelyseraitamputéed’environ1pointde%(ppt)en2017(Tableau3).Cetimpactconstitueledifférentielentrelesprévisionsdeprintempsetcellesd’automnedecesinstitutionsetpeutêtreassimiléauxeffetsd’annonceduBrexit,suiteauvotedejuin,surtoutenraisondelamontéedel’incertitude,carleprocessusenlui-mêmen’estpasencoreenclenché(cf."Leprocessusdebrexitetl’estimationdesonimpact"pp.71-79).

-Ralentissementducommercemondial

Depuisquelquesannées,lecommercemondialpatine,cequiestdûentreautresàlafaiblessedel’investissementdanslazoneeuroetlerecadragedelacroissanceenChine(lademandeintérieurequiremplacelesexportations)1.Cesdéveloppements,assezmarquants,fontdireàl’OCDEque"lamondialisation,tellequecernéeparl’intensitéenéchanges,sembleàl’arrêt2".Ainsi,pourunpointdecroissancemondiale,ilyaunedécoteimportantesurleséchangesàlabasedecettecroissance,cequiestpotentiellementpréjudiciablepourleséconomieslesplusouvertes,dontleLuxembourg.

1"GlobalTrade:What’sbehindtheslowdown"(WorldEconomicOutlook,IMF,October2016);“CardiacArrestorDizzySpell:WhyisWorldTradeSoWeakandWhatcanPolicyDoAboutIt?”(OECDEconomicPolicyPapersno.18,September2016)

2OECD"Economicoutlook",Vol.22016(November)

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1.Conjonctureinternationale

Notedeconjoncturen°2-16 15

-Risquefinancier

Ilexisteunrisqueréelquelafaiblesituationdeprofitabilitédesbanqueseuropéennes-italiennesenpremieret,dansunemoindremesure,portugaises-induiseunerestrictionducréditetunblocageducanaldetransmissiondelapolitiquemonétaireexpansivemenéeparlaBanquecentraleeuropéenne.Cerisqueestaggravéparlepourcentageélevédescréditsàrisque("nonperformingloans")danscespays.Quiplusest,encasderalentissementconjoncturel,vuleplancherdéjàatteintenmatièredetauxd’intérêtsetlepeud’impactapparentdel’expansiondelabasemonétaire,laBanquecentralenedisposeraitplus(ouentoutcasdetrèspeu)demargedemanœuvrepourcontrerleseffetsnégatifsd’unebaissederégimeenzoneeuro.Lerisquefinancierestégalementsouventcitédanslecontextechinoisoùlescréditssesontremisàaccélérerfortement,alorsquel’activitééconomiqueestenexpansion,certes,maisàunrythmeplutôtconstant,auxalentoursde6%.

Graphique 4: Hypothèses internationales

Source: Macrobond, STATEC (prévision)

-1.5

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

2013 2014 2015 2016 2017

En%

En%

Eurostoxx50 PIBzoneeuro(vol.)(éch.droite)

Tableau 4: Principales hypothèses 1990-2015 2015 2016 2017 2016 2017

Environnement international

PIBzoneeuro(vol.) 1.5 1.9 1.7 1.5 0.3 -0.2IndiceboursiereuropéenEuroStoxx 5.3 9.5 -13.1 4.1 -3.1 1.2PrixPIBzoneeuro 2.0 1.3 1.2 1.3 - -0.2Prixpétroliers(USD/baril) 47.6 52.4 43.7 49.7 6.6 11.5Tauxdechange(USD/EUR) . 1.11 1.11 1.10 -0.01 -0.01TauxdechômageGrandeRégion(%delapop.active) 8.9 9.5 9.3 9.1 0.1 -Tauxd’intérêtcourttermeEUR 4.1 0.2 0.2 0.2 - -Tauxd’intérêtlongtermeEUR 5.4 1.3 1.5 1.6 - -

Secteur public (données à prix courants) 2

Dépensespubliquestotales 6.9 3.5 3.9 6.0 0.3 1.3Dont:cons.intermédiaire 7.7 4.1 7.7 5.1 7.4 1.6massesalariale 6.6 3.9 0.9 4.9 -1.0 0.5dont:emploitotal 3.2 1.8 1.8 2.7 -1.0 -0.1coûtsalarialmoyen 3.3 2.0 -0.9 2.1 - 0.6formationbrutedecapitalfixe 6.6 13.1 5.1 7.3 -3.3 4.7prestationssociales 7.4 1.7 3.1 5.0 - 0.5

Autres variables

Soldenaturel(1000pers.) 1.76 2.73 2.73 2.86 - -Duréedetravailmoyenne -0.3 0.1 1.5 -0.3 1.9 0.1Tauxd’activitéféminin(%pop.âgedetravailler) 57.8 70.7 70.7 70.7 0.7 0.6

Source:STATEC(1990-2015:donnéesobservées;2016-17:prévisions)1ParrapportàlaNDC1-16,publiéele11Mai20162PrévisionsduSTATEC

Révisions(pointsde%ouspécifié

différemment)1Évolutionen%(ouspécifiédifféremment)

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2.Activitééconomique:évolutionrécenteetprévisions

16 Notedeconjoncturen°2-16

2. Activité économique : évolution récente et prévisionsLePIBduLuxembourg,aprèsunreculau1ertrimestre,s’estbienreprissurlesmoisdeprintemps.Lestendancesdefonddel’activitérestentinchangées,malgrélesrévisionsenregistréessurlesdonnéesdestrimestresprécédents:ellestémoignentd’unrythmedecroissancerelativementélevédepuis2013,maisaussid’unebaissederégimedusecteurfinancierdepuis2015.Lesindicateursdisponiblessurles3èmeet4èmetrimestrestémoignentdansl’ensembled’unclimatconjoncturelencorerelativementporteur.

CesélémentslaissentprésagerunecroissanceréelleduPIBduLuxembourgde3.7%cetteannée.Pour2017,leSTATECtablesurunelégèreaccélération,enraisonsurtoutdurebonddesmarchésfinanciersquiimpacteraitpositivementl’activitééconomiquedomestique(+4.2%pourlePIBenvolume).L’écartdeproductioncontinueraitainsiàserefermer,voiràredevenirpositif,signed’uneéconomiesedirigeantversunephasedehautdecycle.

Laconsommationprivée,quelquepeuatonecesdernièresannées,devraitaccéléreren2017dufaitdel’impactdelaréformefiscale.L’investissementseraitdynamiséparlesacquisitionsdemachinesetd’équipements,maisverraitlesdépensesenlogementetcellesdusecteurpublicaccuseruncertainfreinage.Auniveauducommerceextérieur,2016avaitétémarquéeparunepousséedesexportationsdeservicesnonfinanciers,tandisqu’en2017,lesexportationsdeservicesfinanciersdevraientprendrelerelais.

Graphique 5: PIB en volume

Source: STATEC (Comptes nationaux, données cvs)

-10

-8

-6

-4

-2

0

2

4

6

8

10

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

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14T1

15T1

16T1

En%

Variationtrimestrielle Variationannuelle

Rebond du PIB au 2ème trimestre 2016, croissance 2015 revue à la baisse

Au2èmetrimestre2016,lePIBenvolumeaprogresséde1.6%suruntrimestre(+4.4%surunan),reprenantuncertainélanaprèslereplienregistréau1er(-1.0%suruntrimestre).

Lesdonnéesdestrimestresantérieursontétérévisées,surlabaseprincipalementdenouvellesinformationsannuellesainsiquedecertainsréajustementset/oumodificationsdetraitementcomptable.Cesrévisionsconduisentàunecroissanceplusfaiblequ’initialementescomptéepourl’année2015,soit3.5%(aulieude4.8%).CetteprogressionplusmodéréeduPIBsurl’annéepasséedécoulesurtoutderévisionsaffectantleséchangesdeservicesnonfinanciers.Lademandeintérieureaparcontreétérevueàlahausse,notammentpourlaconsommationdesménagesetlesdépensesd’investissement.Sil’onconsidèreaussilefaitquelacroissanceduPIBde2014aétéréviséeverslehaut(à4.7%,contre4.1%précédemment),leconstatglobalquel’onpeuttirerdestroisannéespasséesresteinchangé:lacroissanceyaétérelativementdynamique(malgréunprofiltrimestrielheurté),del’ordrede4%paranenmoyenne.

Lestendancesquisedégagentdesdifférentesbranchesdel’économierestentégalementcomparablesàcellesquisedessinaientauparavant,enparticulierlecontrasteentrelavaleurajoutéedesactivitésfinancières–qui,aprèsunefortehausseen2014,estentréedansunephasedestabilisation–etcelledesservicesnonfinanciersquiparaîtancréesurunedynamiquebienplusfavorable(cf.Graphique6).Aprèsavoirsubiuncertaintroud’airau1ertrimestre2016,l’industrieetlaconstructionsesontbienreprisessurlesmoisdeprintemps(avecresp.+3.8%et+2.4%suruntrimestre).

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2.Activitééconomique:évolutionrécenteetprévisions

Notedeconjoncturen°2-16 17

Tableau 5: PIB et composantes de la demande

2011 2012 2013 2014 2015 15T3 15T4 16T1 16T2

Variationannuelleen%

Dépensedeconsommationfinaledesménages 1.1 2.5 2.6 2.7 1.8 2.2 1.9 1.1 1.3Dépensedeconsommationfinaledesadm.pub. 2.7 4.7 1.9 -0.1 2.3 2.1 2.3 3.8 4.3Formationbrutedecapitalfixe 16.4 6.6 -2.1 6.0 1.0 7.2 -10.1 -10.1 4.2

Exportationsdebiensetdeservices 3.6 2.7 6.3 12.1 12.8 8.7 9.7 4.2 4.9Exportationsdebiens 9.4 -7.0 8.3 4.9 3.7 1.9 4.9 -4.5 4.1Exportationsdeservices 1.5 6.5 6.4 15.4 17.1 11.5 12.6 7.2 6.2

Exportationsdeservicesfinanciers 2.9 -1.8 4.0 8.3 5.8 4.6 2.7 2.2 0.5Exportationsdeservicesnonfinanciers -1.8 26.2 10.8 27.8 33.8 21.6 25.1 13.1 13.0

Importationsdebiensetdeservices 5.6 4.6 5.3 13.1 14.0 10.9 9.6 3.6 5.3Importationsdebiens 11.0 -2.9 2.0 -0.3 -0.9 1.1 -7.4 -8.2 4.9Importationsdeservices 3.5 8.4 7.0 18.9 20.0 14.6 15.9 7.2 6.6

Importationsdeservicesfinanciers 5.4 -2.6 1.4 10.5 6.6 5.0 4.2 2.4 -1.1Importationsdeservicesnonfinanciers 1.2 22.1 12.7 26.3 30.4 22.4 23.7 10.4 11.6

PIB 2.0 0.0 4.2 4.7 3.5 1.7 3.2 3.1 4.3

Source:STATEC(donnéesenvolume)

Année Trimestre

Graphique 6: Valeur ajoutée en volume dans les activités de services

Source: STATEC*Commerce,Transports,Horeca,Informationetcommunication,ActivitésimmobilièresetServicesauxentreprises.

2 000

2 200

2 400

2 600

2 800

3 000

3 200

3 400

3 600

3 800

4 000

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

EnM

ioEUR,àprix

constants

Secteurfinancier Servicesnonfinanciers*

Bonne tenue des services non financiers

Ducôtédesservicesnonfinanciers,lesservicesd’informationetdecommunicationontapportélacontributionlaplusforteàlaprogressiondelavaleurajoutéesurle2èmetrimestre.Ellereflètecertainsmouvementsfavorablesrelevéssurlesdonnéesdechiffred’affairesenvolume:d’unepartlerebonddesventesdeservicesdetélécommunications,quis’étaientmontrées

assezfaiblessurletrimestreprécédentet,d’autrepart,lapoursuited’unetendancetoujourstrèsdynamiquedel’activitédesservicesinformatiques.Lesservicesdetransportontégalementsignificativementparticipéàlahaussedu2èmetrimestre,sousl’effetderésultatsplusfavorablesconcernantlesdomainesdutransportroutieret–dansunemoindremesure–dutransportaérien.Lavaleurajoutéedelabrancheducommerceenfinenregistreunrebonddel’ordrede2%suruntrimestre(quicontribuepourunquartenvironàlaprogressiondelavaleurajoutéetotale),quiintervientaprèsunetrèsfortebaisse(-3%)enregistréeautrimestreprécédent.D’unemanièregénérale,lecommercecontinueàmontrerunprofilpeudynamique:laprogressionentermesdevaleurajoutéeen2014et2015aétédeuxfoismoindrequepourl’ensembledel’économie.C’estmêmeunetendancedestagnationquiressortdeschiffresdisponiblessurle1ersemestre2016.Cettepertededynamismeseretrouvedanslabaissedesrésultatsducommercedegrosetdanslemanquederessortdelaconsommationprivée(cf.ci-après).

Lesservicesauxentreprises1,quiavaientconsidérablementdynamisélePIBsurlesdeuxtrimestresprécédents,marquentenrevancheunepauseau2èmetrimestre2016(-0.1%suruntrimestre).Ilsrestentnéanmoinstrèsbienorientésentendance,avecunevaleurajoutéeencoreencroissancedepresque10%surunanen2016T2(etuneprogressiondel’emploiprochede6%surlamêmepériode).

_______________1Lesservicesauxentreprisesincluentnotammentlesactivitésjuridiques,comptablesetleconseildegestion.

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2.Activitééconomique:évolutionrécenteetprévisions

18 Notedeconjoncturen°2-16

Tableau 6: Valeur ajoutée et emploi par branche Poids

Nacerév.2 2015 2011 2012 2013 2014 2015 15T3 15T4 16T1 16T2

En% Variationannuelleen%

Valeur ajoutée en volume

Agriculture,sylvicultureetpêche 0.2 -21.7 30.2 -28.5 6.1 7.5 16.1 17.9 2.0 4.2Industrie 7.7 -9.9 2.8 16.6 9.9 1.4 -1.3 4.5 -1.8 1.9Construction 4.8 6.4 -8.6 1.4 11.0 0.7 -4.8 -7.6 4.6 5.0Commerce,transport,Horeca 17.6 8.9 -6.6 8.5 3.2 3.5 3.0 6.2 -0.3 2.0Informationetcommunication 6.4 -6.0 6.9 -8.3 6.5 15.9 7.8 12.5 5.7 14.1Activitésfinancièresetd’assurance 26.3 -4.7 -2.3 3.1 4.3 6.7 4.5 1.0 0.9 1.2Activitésimmobilières 8.8 4.0 2.9 5.1 3.9 2.9 3.8 3.8 2.5 1.8Servicesauxentreprisesetlocation 10.8 10.0 1.2 1.3 6.7 4.5 -2.0 7.1 10.2 9.6Adm.publique,défense,éduc.etsanté 15.6 4.0 5.6 3.8 -0.4 4.2 1.9 2.3 2.3 3.4Autresservices1 1.8 4.5 -0.1 5.5 -1.5 1.7 -2.5 0.7 3.0 0.3

Total 100.0 1.4 -0.4 4.3 4.3 5.0 2.3 3.5 2.4 3.6

Emploi total

Agriculture,sylvicultureetpêche 0.9 -2.7 -0.7 -2.2 -0.9 0.4 -0.5 -0.4 0.1 -0.5Industrie 9.0 0.5 -1.2 -1.9 -0.1 1.3 1.4 1.7 1.6 1.2Construction 10.3 2.3 1.1 0.1 1.7 1.7 1.9 2.0 2.6 2.9Commerce,transport,Horeca 23.5 3.2 2.3 1.6 2.1 1.8 2.0 2.1 2.7 2.8Informationetcommunication 4.1 5.4 2.2 2.4 4.1 3.3 2.1 1.9 2.8 3.5Activitésfinancièresetd’assurance 10.8 0.7 1.9 0.8 1.7 2.6 2.2 2.8 3.0 3.0Activitésimmobilières 0.9 5.6 5.6 5.8 4.1 4.5 5.7 2.3 3.6 4.8Servicesauxentreprisesetlocation 15.6 3.9 3.5 3.4 4.5 5.3 6.9 5.9 6.5 5.9Adm.publique,défense,éduc.etsanté 20.5 4.4 4.8 4.2 3.7 2.4 3.0 2.5 1.7 1.8Autresservices1 4.3 3.7 2.6 1.9 3.6 1.6 0.4 2.4 0.4 0.8Total 100.0 3.0 2.4 1.8 2.6 2.5 2.8 2.8 2.9 2.9

Source:STATEC(comptesnationaux)1Arts,spectaclesetactivitésrécréatives,servicespersonnels,activitédesménages,activitésextra-territoriales.

Année Trimestre

Investissements: une dynamique sous-jacente qui se renforce

Concernantl’investissement,lesdonnéesdu2èmetrimestre2016ainsiquecellesdestrimestresprécédents(réviséesglobalementàlahausse),laissententrevoirunedynamiquedefondplusfavorablequ’antérieurementescompté.C’estunpointtrèspositifcarl’investissement–quireprésented’unecertainemanièreunemarquedeconfiancedansl’avenir–constitueunevariableclédudéveloppementéconomique.Cettetendancedefonddel’investissement–quel’onpeutappréciersurlesdonnéespurgéesdesdépensesrelativesauxavionsetsatellites(celles-ciétanttrèsvolatiles)–présenteeneffetunprofillargementascendantsurle1ersemestre2016(cf.Graphique7).Cetteprogressiondoitbeaucoupauxinvestissementseffectuésdansledomainedesbâtimentsetouvragesdegéniecivil–enparticulierpourlaconstructiondelogements–ainsiquedansceluidesdroitsdepropriétéintellectuelle(avecunnetredressementdepuislami-2015etunehaussedel’ordrede40%surunanau1ersemestre2016).

Graphique 7: Investissements

Source: STATEC (données en volume, désaisonnalisées)

1400

1500

1600

1700

1800

1900

2000

2100

2200

2300

2400

05T1

06T1

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

EnM

ioEUR,moy.m

ob.3trim

.

FormationbrutedecapitalfixeIdem,horsprod.delaconstructionaéronautiqueetspatiale

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2.Activitééconomique:évolutionrécenteetprévisions

Notedeconjoncturen°2-16 19

Laconsommationdesménages,aprèsunebaisseau1ertrimestre,arebondide1.4%en2016T2.Entendance,ellemontretoutdemêmeuncertainralentissementparrapportàl’annéeprécédente.Pourtant,denombreuxélémentsplaideraientpourunprofilplusdynamique:unecroissancedelapopulationencoresoutenuecetteannée,untauxdechômageorientéàlabaisse,ouencoreleniveaudeconfiancerelativementélevédesménages.D’unautrecôté,laprogressiondessalairesestassezfaibleen2016.L’absenced’effetspositifsliésàl’indexationautomatiqueagitcommeunfacteurmodérateursupplémentaire(ladernièretrancheindiciaireayantétédéclenchéeàlafinde2013).

Lademandeextérieurenette(exportationsmoinsimportationsdebiensetservices)acontribuénégativementàl’évolutionduPIBau2èmetrimestre,commec’étaitdéjàlecasautrimestreprécédent.Cetteévolutionestlargementdueaudéficitaccrudusoldedeséchangesdeservicesnonfinanciers1(cf.Graphique4),quiavaitétéexceptionnellementfaiblesurlafinde2015.Cettetendanceconstituepeut-êtredavantageunretouràlanormalequ’unmotifd’inquiétude.Lesexportationsnettesdeservicesfinanciers,àl’imagedecequel’onobservesurlavaleurajoutéedusecteurfinancier,montrentuncertainplafonnementdepuis2015.

Graphique 8: Soldes des échanges extérieurs de biens et de services

Source: STATEC (Comptes nationaux)

-2000

-1000

0

1000

2000

3000

4000

5000

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

EnM

ioEUR,àprix

constants

Totalbiensetservices Biens

Servicesfinanciers Servicesnonfinanciers

1Ilestpeut-êtreopportunderappeleràcetteoccasionquedepuisseptembre2014,suiteaupassageauSystèmeeuropéendeComptabilitéSEC2010etàlarévisiondumanueldelabalancedespaiements(BPM6),lessoldespartielsdeséchangesextérieursdebiensetservicesontétélargementbouleversésdansleurstructureparlesnouveauxtraitementsappliquésd’unepartauxtransformationsetréparationsdemarchandisestraversantlafrontièreet,d’autrepart,auxopérationsdenégoceinternational.Ceschangementsonteupoureffetderendrelesoldedeséchangesdeservicesnonfinanciersstructurellementdéficitaire(alorsqu’ilétaitlargementexcédentaireauparavant)etlesoldedeséchangesdebiensprochedel’équilibre(alorsqu’ilétaittrèsnettementdéficitaireauparavant).

Secteur financier: retour d'un contexte à nouveau plus favorable?

Environnement financier international

Lesmarchésboursiersmondiauxavaientprisuneorientationbaissièredu3èmetrimestre2015au1ertrimestre2016,surfondnotammentdesperspectivesd’undurcissementdelapolitiquemonétaireaméricaineetd’inquiétudesvis-à-visdelasituationéconomiquedespaysémergents.Grâceàunecertainestabilisationdesperspectivesdecroissancemondialeetauxpolitiquesmonétairesaccommodantesdeséconomiesavancées,lesmarchésfinancierssesontparlasuitestabilisésetmêmelégèrementredressésàpartirdejuillet2016.

LachutedescoursquiasuivileréférendumbritanniquesurleBrexit(23juin)aétérelativementéphémèreetlescourssontrapidementrevenusàleursniveauxd’avant.Lavolatilitéestlargementretombéeparlasuite,cequis’expliquenotammentparl’anticipationparlesinvestisseursd’unelonguepériodedepolitiquemonétaireaccommodanteenEurope,lesvalorisationsélevéesaffichéesparlaplupartdescatégoriesd’actifsetlaremontéedesprixdesmatièrespremières.

Parailleurs,lesbénéficesdesentreprisessurlesmarchésémergentsetdeschiffresrassurantsenChineontengendréunereprisedesfluxdeportefeuilleversleséconomiesémergentes.Lesmarchésontdoncregagnéunpeudesérénité,maiscertainsrisquespesantsurl’économieeuropéenne–etpluslargementsurl’économiemondiale–demeurentcependant(voiresesontmêmerenforcés,cf.chapitre1)etpourraientperturbercetteconvalescence.

Lapolitiquemonétaireeuropéenneresteainsilargementexpansiveàl’approchedelafindel’annéemaisseseffetsnesontpassansconséquencessurlarentabilitédesacteursdusecteurfinancier(cf.encadréci-après).

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2.Activitééconomique:évolutionrécenteetprévisions

20 Notedeconjoncturen°2-16

Graphique 9: Indices boursiers

Source: Eurostat

60

80

100

120

140

160

180

200

janv.-11

juil.-11

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

juil.-16

Indicejanvier2011=1

00

Enmonnaielocale

Zoneeuro(Eurostoxx50) Etats-Unis(DJA) Japon(Nikkei)

60

80

100

120

140

160

180

200

janv.-11

juil.-11

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

juil.-16

Eneuros

Les impacts de la politique monétaire de la BCE sur les banques en zone euro

Lorsdelaréuniondu10mars2016,leConseildesgouverneursdelaBanquecentraleeuropéenne(BCE)aprisplusieursdécisionsdepolitiquemonétaireafinderamenerl’inflationàdestauxprochesde2%àmoyentermeetsoutenirlacroissanceenzoneeuro.Parmicesdécisions,troisserontprésentéesici:l’abaissementdestauxdirecteurs,unehaussedesachatsd’actifsmensuelsetl’annoncedulancementd’unenouvellesériedequatreopérationscibléesderefinancementàpluslongterme(TLTRO-II)àcompterdejuin2016.Cesmesuresvisentàinciterlesbanquesàdirigerdavantagedeliquiditésverslesprêtsàl’économieréelle.Cependant,cettepolitiquemonétaireaccommodanteaeudeseffetsmitigéssurl’activitédesbanquesdelazoneeuro.

La baisse des taux pèse sur la rentabilité des banques

LapremièredécisionannoncéeparlaBCEfutlabaissedesestroistauxdirecteurs.Letauxd’intérêtdelafacilitédedépôtadenouveauétéabaisséde10pointsdebase,passantde-0.3%à-0.4%,afind’inciterlesbanquesàaugmenterleursprêtsàl’économieréelle.Enpratique,destauxnégatifsreviennentàtaxerlesbanquesayantunmontantexcessifdeliquiditésàcourttermeauprèsdelabanquecentrale,cequidevrait,enthéorie,lesinciteràredirigercesliquiditésversdescréditsauxentreprisesetauxménages.Cependant,lesréservesexcédentairesetlesmontantsplacésenfacilitédedépôtparlesbanquesn’ontpasdiminuéetontmêmecontinuéd’augmentertantauLuxembourgquedanslazoneeuro.SelonlaBCL1,celapourraitêtredûauprogrammeétendud’achatsd’actifsetauxopérationscibléesderefinancementàplus

1Cf.BulletinBCL2016/1,p.37.

longtermequiontcontribuéàaugmenterlemontantdesliquiditésdesbanques.Deplus,certainesbanqueschoisissentdemaintenirdesniveauxdeliquiditéplusélevésauprèsdelabanquecentralesuiteàl’introductionduratiodeliquiditéàcourtterme(LCR)enoctobre2015.

Labaissedestauxdirecteursetdestauxinterbancairesaengendréunebaissedesautrestauxd’intérêt,quisontgénéralementindexéssurlespremiers(cf."UnaccélérateurfinancierpourModux"pp.87-91).Cettebaissedestauxlongsetl’aplatissementdescourbesderendementspèsentsurlarentabilitédesbanquesqui,selonleprincipedetransformationd’échéance,empruntentàcourttermepourprêteràlongtermeàdestauxplusélevés.Deplus,ladépendancedesbanquesàl’égardd’ungrandnombrededéposantsneleurapaspermisderéduirel’intérêtqu’ellesversentsurlesdépôtsdeleursclientsdanslesmêmesproportionsqueceluiqu’ellesfacturentpourleurscrédits.

Interrogées2surlesimpactsdesbaissesdetauxdirecteurs,lamajoritédesbanquesdelazoneeuroadéclaréenoctobre2016quelabaissedutauxdefacilitédedépôtavaiteutendanceàdiminuerleurrevenunetd’intérêt,viaunebaissedestauxd’intérêtetdesmargessurlesprêtsoctroyésauxentreprisesetauxménages,malgréunehausseconstatéeduvolumedecréditsaccordés.Cesbanquess’attendentauxmêmesimpactsaucoursdes6prochainsmois.

2L’enquêtesurladistributionducréditbancaire("BLS")estconduiteparlaBCEdepuisjanvier2003auprèsd’unéchantillonreprésentatifd’environ140banquesdelazoneeuro.

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2.Activitééconomique:évolutionrécenteetprévisions

Notedeconjoncturen°2-16 21

AuLuxembourg,ilestintéressantdenoterqueletotaldesmargesd’intérêtperçuesparlesbanquesn’apasdiminuésuiteàcesmesuresetamêmeaugmentédepuisfin2015.Cecis’expliqueenpartieparuneimportanteaugmentationdesmargessurintérêtspourunnombrelimitédebanques,expliquéepardesfacteursspécifiquesàcesbanquesselonlaCSSF1.Lamarged’intérêtrestenéanmoinsbaissièrepourlesautresbanquesdelaplace.

Programme d'achat d'actifs: effets mitigés

LasecondedécisiondelaBCEfutunrecalibragedesonprogrammederachatsdedettespubliques–l’assouplissementquantitatif,ou"quantitativeeasing"enanglais.Initialementlancéenmars2015,celui-ciconsistaitendesrachatsde60milliardsd’eurosmensuelsdetitresdedettes,essentiellementpubliques.Depuismars2016,cesachatsontétéaugmentésà80milliardsd’eurosparmoisetsesontélargisàd’autrestypesd’actifs,àsavoirdesobligationsd’entreprisesdebonnequalité(lesmieuxnotéesparlesagencesdenotation).

Enzoneeuro,prèsd’unquartdesbanquesinterrogéesindiquentqueceprogrammed’achatd’actifsavaitcontribuéàaméliorerleursituationdeliquiditéetavaitassouplilesconditionsdefinancementdemarché.Cependant,40%desbanquesconstatentunebaissedeleurrentabilité,liéeencoreunefoisàlabaissedeleurmarged’intérêt.Parailleurs,prèsde90%desbanquesinterrogéesontsignaléquecettemesuren’avaitpaseud’effetsurlesconditionsd’octroidecrédits.

1Commissiondesurveillancedusecteurfinancier(2016),Communiquédepresse16/35.

Opérations de refinancement: un impact positif sur la rentabilité

LatroisièmedécisionpriseparlaBCEaétélelancementdenouvellesopérationscibléesderefinancementàpluslongterme(TLTRO-II),cesprêtsdelongtermeaccordésauxbanquesdelazoneeurodepuis2014afind’augmenterleursprêtsàl’économieréelle.Lesbanquesparticipantàcesopérationsderefinancementpeuventemprunterjusqu’à30%maximumdeleurencoursdecréditsauxentreprisesetauxménages.Ainsi,lesbanquesprêtantdavantageàl’économieréellepeuventemprunterplusetàuntauxd’intérêtplusfaiblequeceluiquelaBCEproposehabituellement2.

Danslazoneeuro,60%desbanquesinterrogéesdéclarentavoirparticipéàcesopérationsderefinancement,cequiestbienplusélevéqueletauxdeparticipationauxprécédentesTLTRO(19%enjanvier2016).Lesbanquesayantparticipéouenvisageantd’yparticiperontcitécommemotivationprincipalelesouciderentabilité,lesfondsobtenuspermettantselonellesd’augmenterlescréditsoctroyésauxentreprisesetauxménagesetétantégalementutilisésàdesfinsderefinancementetd’achatd’actifs.

Laraisonlaplusfréquemmentinvoquéeparlesbanquesn’ayantoun’envisageantpasdeparticiperàcesopérationsestl’absencedecontraintesdefinancement.Certainesbanquesluxembourgeoisesontdeplusjustifiécechoixparlacrainted’uneinsuffisancedelademandedecrédits.Aufinal,prèsdelamoitiédesbanquesdelazoneeurointerrogéesaffirmequecesdernièresopérationsderefinancementontamélioréleurrentabilité,leurpositiondeliquiditéetontpermisd’assouplirlégèrementlesconditionsd’octroidescréditsauxentreprises.

2Lestauxd’empruntlorsdecesopérationsdépendentdesencoursdeprêtsquelesbanquesontoctroyésàl’économieréelle.Ilspeuventêtreaussibasqueletauxd’intérêtdelafacilitédedépôt,soit-0.4%,permettantmêmeauxbanquesdegagnerdel’argentsurleuremprunt.

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2.Activitééconomique:évolutionrécenteetprévisions

22 Notedeconjoncturen°2-16

Banques: une bonne résistance, mais inégale

Etantdonnélapressionqu’exercelafaiblessedestauxd’intérêtauniveaueuropéen(cf.encadréci-avant),ilestétonnantdeconstaterquelesrésultatsdesbanquesluxembourgeoisesmontrentuneprogressiondeleurmarged’intérêtàlafindu1ersemestre2016(+6.1%surunan).Ils’agitcependantplusd’unetendanceagrégéequed’unetendancegénérale:lemouvementneconcerneraitqu’unnombrelimitéd’établissementsdelaplace,tandisquelamajoritéd’entreeuxverraienteffectivementleurmargebaissercetteannée.

Lesrevenusnetsdecommissionsontpourleurpartéténégativementimpactés,notammentvialeurconnexionauxfondsd’investissements,parlereplidesmarchésboursiersdepuislami-2015.Acetégard,lameilleureorientationdesmarchésdepuiscetétédevraitjouercommeunstimulantsurlesrevenusdecommissionsdu3èmetrimestre.Plusincertaineestl’évolutionquel’onpourraitattendredelamarged’intérêt,maiselledevraitêtresoutenueparlaprogressiondescréditsàlaclientèlenonbancaire.Cettedernièreatteint10%environsurunanenseptembre2016,concerneenparticulierlessociétésnonfinancièresetlesménages,etconstitueraunfacteurdesoutien.

Graphique 10: Principaux postes de revenus des banques

Sources: BCL, STATEC (données désaisonnalisées)

800

900

1000

1100

1200

1300

1400

1500

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

MioEUR

Marged’intérêt Revenusdecommissions

Tableau 7: Actifs bancaires 2015 2016

en%

Créancesinterbancaires 374351 355665 -18686 -5.0Créancessurlaclientèlenonbancaire 195236 214481 19245 9.9Portefeuilletitres 164606 151974 -12632 -7.7Instrumentsfinanciersdérivés 13157 8590 -4567 -34.7Autresactifs 12319 14391 2072 16.8

Total de l'actif 759 669 745 101 -14 568 -1.9

Source:BanquecentraleduLuxembourg-BCL

Variationsurunan-septembre2016Septembre

enMioEUR

OPC: tendance de reprise depuis le printemps

Au2èmetrimestre2016,lepatrimoinenetdesOPCluxembourgeoisaaugmentéde2.6%suruntrimestrepours’établir,àlafindumoisdejuin,à3462MiaEUR.Touslestypesdefondsontprofitédecettehausseetenparticulierlesfondsobligataires(+5.4%).Lesactifsnetsontnotammentprofité,aprèsun1ertrimestredéprimé,delaremontéedesprixdesmatièrespremières,del’appréciationdecertainesdevisesémergentesainsiquedustatuquomonétaireauxÉtats-Unis.LesOPCàactionsasiatiquesontquantàeuxconnuunelégèrehaussesousl’effetd’unestabilisationdeschiffreséconomiquesenChine.

LesincertitudesenEuropesurlesconséquencesdelasortieduRoyaume-Unidel’UEainsiquelapolitiquemonétaireexpansivedelaBanquecentraleeuropéenneontparailleursfavorisélesachatsd’OPCàobligationslibelléeseneurosmaisontpénalisélesOPCàactionseuropéennesaucoursdumoisdejuin.Enjuillet,passélecourtépisodedevolatilitésuiteauvoteduBrexit,lesmarchéssesontbienrepris.LesOPContenregistréuneffetdevalorisationmarqué,lepluspositifdepuis8mois,ainsiqu’uninvestissementnetélevé(auplushautdepuis15mois).LepatrimoinenetdesOPCluxembourgeoisacontinuédeprogresserenaoût,s’élevantà3602.2MiaEURàlafindumois(+5.2%surunan),malgréunlégerralentissementdel’investissementnet.

Graphique 11: Compte de profits et pertes à la fin du 2ème trimestre

Source: Banque centrale du Luxembourg

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

Marged’intérêt

Commissions

Autresre

venus

Fraisdepersonnel

Fraisd’exploitatio

n

Autrescharges

Résulta

tavantprovisions

MiaEUR

2012 2013 2014 2015 2016

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2.Activitééconomique:évolutionrécenteetprévisions

Notedeconjoncturen°2-16 23

Graphique 12: Organismes de placement collectif

Source: CSSF (dernier point: août 2016)

2400

2600

2800

3000

3200

3400

3600

3800

4000

-200

-150

-100

-50

0

50

100

150

200janv.-14

avr.-14

juil.-14

oct.-14

janv.-15

avr.-15

juil.-15

oct.-15

janv.-16

avr.-16

juil.-16

MiaEUR

Varia

tionenM

iaEUR

VariationsduesauxmarchésfinanciersEmissionsmoinsrachatsnetsActifsnets(éch.droite)

Un léger mieux pour les assurances

Lesprimesencaisséesparlescompagniesd’assuranceau3èmetrimestre2016s’inscriventenhaussede3.2%surunan.Ainsi,surles9premiersmoisdel’année,l’encaissementglobaldescompagniesd’assuranceenregistreunelégèreprogressionde0.3%parrapportàl’annéepassée.Cetteprogressionreflèteprincipalementlahaussedesprimesd’assurancevieencaissées(+0.4%)etnotammentcellesrelativesauxproduitsàrendementsgarantis(+8.5%)quiavaientenregistréunfortreculsurlamêmepériodeen2015(-44.2%).

SelonleCommissariatauxAssurances,laprogressiondesproduitsàrendementsgarantiss’explique"d’unepartparlapersistanced’unedemandeimportantedecetypedeproduitsmalgrélafaiblessedesrendementssusceptiblesd’êtreoffertset,d’autrepart,parunrelâchementdeseffortsdecertainsassureursderéorienterleurclientèleverslesproduitsenunitésdecompte".Enrevanche,lesprimesrelativesauxproduitsd’assurancevieenunitésdecompteencaisséessurles9premiersmoisdel’annéeontenregistréunreculde3.6%surunan,malgréunelégèreremontéeau3èmetrimestre2016.

Services non financiers: des signaux positifs pour le 3ème trimestre

Danslesservicesnonfinanciers,lesdonnéesdechiffred’affairesdisponiblesjusqu’enaoût2016montrentdansl’ensembledesévolutionsrelativementfavorables,notammentpourlesservicesauxentreprisesetlesactivitésinformatiques.Dansledomainedesservicesdetransportsainsiquepourl’Horeca,lestendancessontbeaucoupmoinsclaires,dufaitderésultatsassezvolatilssurlesderniersmoisdisponibles(cesdonnéessontenoutre,enparticulierpourl’Horeca,souventsujettesàdesrévisionsimportantes).

Graphique 13: Primes d'assurances encaissées – données trimestrielles

Sources: Commissariat aux Assurances, STATEC (données désaisonnalisées)

3.5

4.0

4.5

5.0

5.5

6.0

6.5

7.0

7.5

11T1

11T3

12T1

12T3

13T1

13T3

14T1

14T3

15T1

15T3

16T1

16T3

EnM

iaEUR

Graphique 14: Indicateur de confiance dans les services non-financiers

Sources: Eurostat, Chambre de Commerce, STATEC

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

2512

T1

12T3

13T1

13T3

14T1

14T3

15T1

15T3

16T1

16T3

Enpoints(désaisonn

alisé)

Luxembourg Zoneeuro

Graphique 15: Indicateur de confiance des consommateurs

Sources: BCL, Commission européenne

-40

-30

-20

-10

0

10

20

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

Enpoints-donnéesdésaisonnalisées

Zoneeuro Luxembourg

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2.Activitééconomique:évolutionrécenteetprévisions

24 Notedeconjoncturen°2-16

Lemoraldesdirigeantsdesociétésdeservicesnonfinanciersaparailleursenregistréunrebondassezmarquésurle3èmetrimestre(ilresteàceniveauenoctobre),sousl’effetdejugementsplusoptimistesconcernantlasituationdeleurentrepriseainsiquel’évolutiondeleurchiffred’affaires.Ilssemontrentégalementpluspositifssurleursperspectivesd’emploiàcourtterme.

Dansledomaineducommercededétail,lechiffred’affairesenvolume(horscarburantsete-commerce)présenteaussiunmeilleurprofilsurlapériodeestivale:ilafficheungaindepresque3%surunansurlesmoisdejuillet-août,alorsqu’ilavaitmarquélepasauprintemps(-0.6%surunanen2016T2).Latendancerelevéesurles8premiersmoisdel’annéecorrespondcependantàunefaiblecroissance,deseulement0.6%parrapportà2015,laissantpenserquelesventesaudétaildesenseignesdupaysneprofitentquedansunefaiblemesuredel’améliorationdelaconfiancedesconsommateurs.Cettedernièreaeneffetrenouéavecsesniveauxrecord(ceuxde2002,2007et2011)àpartirdemars2016etdemeureencoreélevéeàl’issuedumoisd’octobre(cf.Graphique15).Onconstate,ilestvrai,unetendancebienpluspositivecetteannéepourlesventesdevoituresneuves(+8%surunansurles10premiersmoisdel’année),maiscelle-cidoitbeaucoupàlafaiblessedesimmatriculationsaudébutde2015(lahaussedelaTVAau1erjanvier2015avaitentraînéuneruéechezlesconcessionnairesàlafinde2014,cf.Graphique16).

Graphique 16: Nouvelles immatriculations de voitures

Source: STATEC (données désaisonnalisées)

70

75

80

85

90

95

100

105

110

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Indice200

7T1=100

Luxembourg Zoneeuro

Industrie: des résultats décevants pour le 3ème trimestre

Laproductionindustrielleluxembourgeoisealégèrementprogresséau3èmetrimestre2016(+0.2%suruntrimestre),maistropmodestementpoursedéfairedel’impressiondestagnationquiressortdesrésultatsenregistrésdepuisledébutde2015.Laproductionavaitétéquelquepeudynamiséesurlafinde2015etledébutde2016parlesmeilleuresperformancesdeplusieurssegmentsindustriels–produitsenverreetcéramique,industrietextile,sidérurgie,machinesetéquipements–maiscemouvementnes’estpasinscritdansladurée(saufpourlasidérurgiequirestebienorientéeàl’issuedel’été).

Cetteévolutionaquelquechosededécevantàdoubletitre.D’unepartparcequelatendancerelevéepourleLuxembourgsecomparedéfavorablementàcelleenregistréepourl’ensembledelazoneeurosurlesdernierstrimestres(cf.Graphique17),maisaussiparcequelesenquêtesdeconjonctureduprintemps(cf.Graphique18)montraientunefortehaussedelaconfiancedesindustrielsluxembourgeois(liéeàunemeilleureappréciationdescarnetsdecommandesetdelaproductionattendueàcourtterme)quines’estpastraduitedanslesfaits.Laconfiancedesindustrielss’estrepliéeàpartirdejuilletpourreveniràunniveauprochedesamoyennedelongterme(quicorrespondàunrythmedeprogressionannuelledelaproductionde1%environ).

Graphique 17: Production industrielle

Source: Eurostat (données désaisonnalisées)

70

75

80

85

90

95

100

105

110

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Indice200

8T1=100

Zoneeuro Luxembourg BelgiqueAllemagne France

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2.Activitééconomique:évolutionrécenteetprévisions

Notedeconjoncturen°2-16 25

D’autressignauxsontdenaturepluspositivepourl’industrie.Lesdemandesdechômagepartielémanantdelabrancherestentàuntrèsfaibleniveausurlafinde2016.L’emploiyestnettementrepartiàlahaussedepuis2015(+1.4%surunanau1ersemestre2016).Enfinplusieursentreprisesdusecteurontrécemmentannoncédesprojetsd’investissementconséquentsdestinésàaccroîtrelescapacitésdeproduction1.

Graphique 18: Indicateurs de confiance – industrie et construction

Source: STATEC (données désaisonnalisées)

-60

-50

-40

-30

-20

-10

0

10

20

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

Soldesd’opinions

Industrie Construction

1CitonsnotammentFaymonvilleàLentzweiler,CarlexàGrevenmacher,Euro-CompositesàEchternach,AveryDennisonàRodangeetDupontdeNemoursàContern.LegroupeagroalimentaireFAGEaparailleursannoncéenjuilletdernierl’implantationd’uneusinedeyaourtàBettembourg-Dudelange.

Construction: un environnement qui reste porteur

Labranchedelaconstruction,àl’issuedu2èmetrimestre,continueàsuivreunetendancefavorableentermesdevaleurajoutéeetd’emploi.L’indicateurdeconfiancedesentrepreneursdumétiers’estcertesquelquepeudégradédepuisjuilletmaisrestelargementdanssazonedeconfort(bienau-dessusdesamoyennedelongterme).

Levolumerelatifauxautorisationsdebâtirdélivréesaucoursdu1ersemestre2016afficheunreculsupérieurà20%parrapportàlamêmepériodede2015.Cemauvaischiffrenetraduitcependantpasd’évolutionalarmantedansl’absolu.Ilrésulteprincipalementdelabaissedesvolumespourlesprojetsdeconstructionnonrésidentielle,exceptionnellementélevésl’annéepasséeenjuin(sousl’effetd’uneautorisationdélivréepourunchantierdetrèsgrandeenverguredanslesuddeLuxembourg-Ville).D’ailleurs,surlescinqpremiersmoisdel’année(jusqu’enmai2016),lesvolumesdunonrésidentielaffichaientencoreunehaussede50%parrapportà2015.Pourlaconstructionrésidentielle,levolumedesautorisationsdelapremièremoitiéde2016s’avèrequasimentidentiqueàceluidel’annéepassée.Lademandedelogementsnesemblepasdonnerdesignesdefaiblesse–lesprixdeventedeslogementss’inscrivantenhaussede5.3%surunanau1ersemestre2016(après+5.4%surl’ensemblede2015)–cequidevraitcontinueràstimulerl’activitédanscedomaine.

Graphique 19: Autorisations de bâtir en vol. à l'issue du 1er semestre

Source: STATEC

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

4500

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

Volumeàbâtir,en100

0m3

Constructionnonrésidentielle Constructionrésidentielle

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2.Activitééconomique:évolutionrécenteetprévisions

26 Notedeconjoncturen°2-16

2017 un peu meilleure que 2016

Pour2016,lesdonnéespubliéesdesdeuxpremierstrimestresetlesindicateursconjoncturelsdisponiblespourladeuxièmemoitié,mènentàuneprévisiondecroissancede3.7%pourl’annéedanssonensemble,soitunerévisionàlahaussede0.6pointde%(ppt)parrapportàlaNDC1-16.

Pour2017,d’unepartleshypothèsesinternationalesnelaissentpasconclureàunesituationprofondémentchangée,larévisionàlabaissedelacroissanceprévueenzoneeuroétantcompenséeparunerévisionàlahaussedel’indiceEurostoxx(cf.Tableau4p.15).D’autrepart,ladynamiqueéconomiquedefondestjugéeunpeumoinsporteuse,àlasuitedelaforterévisionàlabaissedelacroissancerelativeà2015.Ainsi,leSTATECrévisesaprévisionpour2017à4.2%(4.6%encoreauprintemps).Ilfautsurtoutretenirl’accélérationdel’activitéen2017,surbased’unereprisedusecteurfinancier,etqu’enmoyenne,lahausseréelleduPIBprévueen2016eten2017nediffèreguèredecequiavaitétéprévuauprintemps.

Ainsi,d’aprèslesestimationsduSTATEC,l’économieluxembourgeoiseestentraind’entrerdansunephasedehautdecycleavecunécartdeproductiondevenantpositifen2017(1.5%,méthode"Modux").Lacroissancepotentiellequantàellen’apasétéréviséeparrapportauprintempsetsesitueraittoujoursauxalentoursde3%.Larévisiondel’écartdeproductionrésulteainsidecelleduPIBobservéetprévu(Graphique21).

Activités financières en dents de scie, robustesse de la demande intérieure

Sousl’optiqueproduction,lefaitleplusmarquantestunfortralentissementdelacroissanceréelledelaVABenvolumedusecteurfinancier:environ2%en2016contreprèsde6%en2015.Pour2017,surfonddereprisedesmarchésboursiers,leSTATECprévoituneaccélérationàquelques3%.Lacroissancedanslesautresbranchesprivées,portéesparlaconstructionetlesservicesnonfinanciers,devraitresterprochede5%en2016et2017,après+3.5%en2015.

Laconsommationprivée,quiaétéquelquepeuatoneen2015et2016etnemontredéjàdepuis2013paslemêmeentrainquelesvariablesexplicativespotentielles(populationtotale,emploi,revenudisponible)devraitaccéléreren2017dufaitdel’impactdelaréformefiscaleenfaveurdesménages(+0.7ppt,haussetotaleprévuede3.5%,après+1.2%en2016).

LeSTATECprévoituninvestissementenforteaccélération(+9%environen2016et2017),surtoutbasésurlesnouvellesacquisitionsenmachinesetéquipementsprévuesparlesentreprises(+17%puis+10%),chiffresquiincorporentlesplansd’investissementdes

compagniesaériennesnationalesetdelaSES(satellites).Cetteenvoléeesttoutefoisàrelativiservulabaisseobservéeen2015(-10%)etlastabilité,autourde20%,duratio"investissement/PIB"depuisdenombreusesannées(Graphique24).L’investissementpublicserait,surbasedeschiffresduprojetdeBudget,moinsdynamiqueen2016et2017(+9%encumul)qu’en2015.L’investissementrésidentielauraitculminéen2015avecunehaussedeprèsde40%cequiexpliquelabaisseprévueen2016(-11.5%).Ledynamismedelacroissancedémographiqueetlesautresfacteursfavorables(tauxd’intérêtsnotamment)feraienttoutefoisensortequecettedernièreneseraquetemporaire(+8%en2017).

Unesimulationalternative,effectuéeparleSTATECàl’aided’uneversiondeModuxquicomportedesliensplusétroitsentrelasphèrefinancièreetlasphèreréelleaboutitàunecroissanceencoreplusélevéedel’investissementenmachinesetéquipements(cf."UnaccélérateurfinancierpourModux",pp.87-91).

Lesexportationstotalesavaientétédynamiséesen2015parl’envoléedesservicesnonfinanciers(+33%).En2016,lasituationdevraitsenormaliser,avecunehausseprévuedesditsservicesde13%environ.Associésàunralentissementdesexportationsdebiensetdeservicesfinanciers(cf.baissedel’Eurostoxx),lacroissancetotaledesexportationsaccuseraitlecoup(+5.4%).Alafaveurdelareprisedesmarchésboursiersetdelasolidité–touterelative–delaconjoncturedanslazoneeuro,lesexportationsdevraientreprendreen2017etapprocher,avec+6.3%,leurcroissancedelongterme.

Graphique 20: PIB observé et potentiel

Source: STATEC*MéthodedéveloppéeparleSTATEC(cf.NDC1-2014pp.115-116)

-6.0

-4.0

-2.0

0.0

2.0

4.0

6.0

8.0

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

Evolutionen%

PIBpotentiel(méthodeModux*) PIBenvol.observéetprévu

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2.Activitééconomique:évolutionrécenteetprévisions

Notedeconjoncturen°2-16 27

Tableau 8: Principales évolutions macro-économiques

1990-2015 2015 2016 2017 2016 2017

Principaux agrégats

PIBvaleur(miaEUR) . 51.22 52.61 55.08 -1.96 -3.16Idem,évolutionen% 6.5 3.9 2.7 4.7 -2.0 -2.0RNB(miaEUR) . 33.34 34.33 35.57 -0.65 -0.89Idem,évolutionen% 5.3 1.0 3.0 3.6 1.2 -0.6

PIBpotentiel(vol.) 3.8 3.1 3.2 3.2 - -

Ecartdeproduction(en%duPIBpot.) 0.4 0.0 0.5 1.5 1.2 0.8

PIB(envol.) 3.7 4.8 3.7 4.2 0.6 -0.4

Emploitotalintérieur 3.1 2.6 2.8 3.0 -0.1 0.4Tauxdechômage(%delapop.active,déf.ADEM) 3.7 6.8 6.4 6.2 - -0.2

Indicedesprixàlaconsommation(IPCN) 2.1 0.5 0.3 1.4 0.2 0.1Echellemobiledessalaires 2.1 0.0 0.0 2.3 - 0.6Coûtsalarialnominalmoyen 3.2 0.9 0.2 3.2 -0.3 0.8

Finances publiques 2

Recettestotales 6.6 3.7 4.2 2.8 1.2 -0.2Dont: impôts 3 6.8 3.2 4.6 2.9 1.4 -Dépenses 6.9 3.5 3.9 6.0 0.3 1.3

Capacité/besoindefinancement(%duPIB) 1.9 1.6 1.7 0.4 0.7 0.1

Source:STATEC(1990-2015:donnéesobservées;2016-17:prévisions)1ParrapportàlaNDC1-16,publiéele11Mai20162PrévisionsduSTATEC3Impôtsdirects,indirectsetcotisationssocialeseffectives

Évolutionen%(ouspécifiédifféremment)

Révisions(pointsde%ouspécifié

différemment)1

Tableau 9: Historique des prévisions de croissance du PIB en vol. par le STATEC

Publication Parution 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

En%

NDC1-13 Mai2013 2.9 1.7 0.3 1.0 2.3 . . .NDC2-13 Novembre2013 3.1 1.9 -0.2 2.0 2.7 . . .NDC1-14 Mai2014 3.1 1.9 -0.2 2.1 2.9 3.3 . .NDC2-14 Novembre2014 5.1 2.6 -0.2 2.0 2.9 2.2 . .NDC1-15 Mai2015 5.1 2.6 -0.2 2.0 3.3 3.7 3.4 .NDC2-15 Novembre2015 5.7 2.6 -0.8 4.3 4.1 3.2 3.4 .NDC1-16 Mai2016 5.7 2.6 -0.8 4.3 4.1 4.8 3.1 4.6NDC2-16 Novembre2016 5.7 2.6 0.5 4.2 4.7 3.5 3.7 4.2

TauxdecroissanceduPIBenvolume

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2.Activitééconomique:évolutionrécenteetprévisions

28 Notedeconjoncturen°2-16

Graphique 21: Ecart de production

Source: STATEC*MéthodedéveloppéeparleSTATEC(cf.NDC1-2014pp.115-116)

-5

-4

-3

-2

-1

0

1

2

3

4

520

08

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

En%

duPIBpotentiel

Ecartdeproduction(méthodeModux*)Idem,NDC1-16

Graphique 22: Contribution à la croissance du PIB réel au Luxembourg

Source: STATEC

-1

0

1

2

3

4

5

2014 2015 2016 2017

Pointsde%

Cons.men.résidents ConsommationpubliqueInvestissements Var.stocksExport.tot.-Import.tot.

Graphique 23: Consommation des ménages

Source: STATEC

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

4.0

4.5

5.0

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

Evolutionen%

ConsommationréelledesménagesRevenudisponibleréel

Graphique 24: Taux d'investissement

Source: STATEC

0

5

10

15

20

25

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

En%

duPIBréel

Tauxd’invest.réel,secteurpublic(%duPIBréel)Idem,résidentielIdem,machinesetéquip.Idem,totaldel’économie

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3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°2-16 29

3. Inflation et salaires L’impactdesbaissespasséesduprixdupétroleacontinuéàpesersurlesprixdel’énergieauLuxembourgen2016,maissadissipationgraduelleafaitrepartirletauxd’inflationàlahaussesurladeuxièmemoitiédel’année.Al’inverse,laprogressiondesprixdesautresbiensetservicesestrestéemodérée,traduisantlepeudepressionsdomestiquessurlesprix.Lanettemodérationdel’inflationdanslesservicesenparticulierdécouleduralentissementmarquédessalairescetteannée.Ainsi,en

l’absencedupaiementd’unetrancheindiciaire,lessalairessemontrentparticulièrementatonesen2016.

Pour2017,leSTATECtablesuruneaccélérationdel’IPCNà1.4%,surtoutàmettresurlecomptedelaremontéerécentedesprixpétroliers.L’indexationautomatiquedessalaires,déclenchéeaupremiertrimestre2017,induiraunehaussedessalaires,quiserarenforcéeparlasituationconjoncturellefavorable.

3.1 Inflation

L’inflation se redresse dans les économies avancées

Lestauxd’inflationdanslamajoritédeséconomiesavancéesaffichentunclairmouvementd’ascensionsurlesmoisrécents(cf.Graphique25).Cedynamismeprovientessentiellementdel’effetdeladissipationdesbaissespasséesdesprixpétroliers.Acôtédeceteffetdebase,lestauxd’inflationsous-jacentsdeceséconomiesdivergentaussibienencequiconcerneleursniveauxqueleurstendancesrécentes(cf.Graphique26).

Aprèsleurdégringoladesurplusieursannées,lesprixdesmatièrespremièressontrepartisàlahaussedepuisledébutde2016(cf.Graphique27).Cettetendancereflètelerééquilibragegraduelentreoffreetdemandesurcesmarchés.Notamment,lecoursduBrent,encoreprochedes30USD/barilenjanvier,estremontéà50USDenoctobresuiteàl’accorddespaysdel’OPEPpourlimiterl’offre.Lesmodalitéspourlamiseenœuvredecetaccordattendentcependantd’êtreclarifiées.

Ceretournementdetendancedesprixdesmatièrespremièresdevraitsetransmettresurlesprixàlaconsommationenpassantparlesprixàlaproduction.Enzoneeuronotamment,cesderniersontdéjàquittéleurniveauplancherdupremiertrimestre2016(cf.Graphique28).Lesprixàlaproductionàtraverslemondesontenoutreaffectésparlesprixindustrielschinois.Ceux-làétaientenfortretraitdepuislafinde2011(influencésparlesprixdesmatièrespremièresdemêmequeparleurssurcapacitésmassives).Ilsaffichentunepremièrehausseenvariationannuelleenseptembre2016.

Graphique 25: Economies avancées – prix à la consommation

Source: OCDE

-1.0-0.50.0

0.51.01.5

2.02.5

3.03.54.0

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

juil.-16

Varia

tionannu

elleen%

Etats-Unis Royaume-Uni Zoneeuro

Graphique 26: Economies avancées – prix hors énergie et alimentation

Source: OCDE

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

juil.-16

Varia

tionannu

elleen%

Etats-Unis Royaume-Uni Zoneeuro

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3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°2-1630

Graphique 27: Prix mondiaux des matières premières

Source: FMI

50

80

110

140

170

200

230

260janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

Indices20

05=100(p

rixenUSD

)

Energie Mat.prem.agricoles Métaux

Graphique 28: Prix à la production

Source: Macrobond

92

94

96

98

100

102

104

106

108

110

janv.-08

juil.-08

janv.-09

juil.-09

janv.-10

juil.-10

janv.-11

juil.-11

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

juil.-16

Indicesjanv.200

8=10

0

Zoneeuro Luxembourg

Zone euro: l’inflation sous-jacente se stabilise

Pourl’instantpourtant,niinfluencesétrangères,nipressionsdomestiques(liéesàlafermeturegraduelledel’outputgapetlabaisseduchômage)n’arriventàdynamiserl’inflationsous-jacenteenzoneeuro.Aprèsunmouvementhaussiersurlapremièremoitiéde2015pouravoisinerànouveaules1%,elles’estmontréeparticulièrementatoneen2016etnesechiffreplusqu’à0.7%surunanenoctobre.Latransmissiondureculdesprixpétroliersverslesautresprix(non-énergétiques)jouetoujoursàlabaisse,alorsquelafortedépréciationdel’eurodefin2014/début2015exerceunepressionhaussièretoutaulongde20161.Environlamoitiédespaysdelazoneeuroaffichedestauxinférieursà1%(cf.Graphique29),alorsqu’ilss’étendentautroisièmetrimestrede-0.8%surunanenChyprejusqu’à2.2%enBelgique.

Tandisquepourlazoneeuro,lapolitiquemonétaireresteaccommodantepoursouteniraussibienlacroissancequel’inflation,lesbanquescentralesaméricainesetbritanniquessevoientconfrontéesàundilemme:fournird’uncôtélesoutiennécessaireaudéveloppementdel’activitééconomiqueetéviterdel’autrecôtéundépassementtropimportantdelacibleentermed’inflation.CettedoublemissionestplusdifficileauRoyaume-Uniqu’auxEtats-Unis.Alorsquel’inflationaméricaineestlargementportéeparuneéconomiequasimentauplein-emploiavecdeshaussessalarialessolides,l’inflationbritanniqueestsurtoutimportée(conséquencedeladépréciationdelalivresterlingaprèslevoteduBrexit).Ellerisqued’éroderlepouvoird’achatetlacroissancedelaconsommationprivéedansuncontexteéconomiquedifficile,marquéparlesincertitudesentourantleBrexit.

Graphique 29: Occurrence de différents taux d'inflation hors énergie et aliments non traités

Sources: Eurostat, STATEC

0

5

10

15

janv.-05

janv.-06

janv.-07

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16Nom

bredepaysdelazoneeuro19

Négatif [0%-1%[[1%-2%[ [2%-3%[Supérieurouégalà3%

1Cf.Article"Exchangeratepass-throughintoeuroareainflation",ECBEconomicBulletin7/2016.

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3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°2-16 31

Graphique 30: Contributions à l'inflation dans la zone euro

Source: Eurostat

-1.5

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

janv.-14

févr.-14

mars-14

avr.-14

mai-14

juin-14

juil.-14

août-14

sept.-14

oct.-14

nov.-14

déc.-14

janv.-15

févr.-15

mars-15

avr.-15

mai-15

juin-15

juil.-15

août-15

sept.-15

oct.-15

nov.-15

déc.-15

janv.-16

févr.-16

mars-16

avr.-16

mai-16

juin-16

juil.-16

août-16

sept.-16

oct.-16

Var.ann.en%/contrib.enpointsde%

Produitsalimentaires Biensindustrielsnon-énergétiques Energie Services EnsembleIPCH

Graphique 31: Prix du Brent en EUR

Source: Macrobond

-50

-40

-30

-20

-10

0

10

20

20

30

40

50

60

70

80

90

janv.-14

avr.-14

juil.-14

oct.-14

janv.-15

avr.-15

juil.-15

oct.-15

janv.-16

avr.-16

juil.-16

oct.-16

Varia

tionannu

elleen%

EUR/baril

BrentenEUR(éch.gauche)Idem,variationannuelleen%(éch.droite)

Essoufflement de l’influence négative de la composante énergétique…

Lereculducoursdel’ornoiretsonimpactsurlesprixàlaconsommation(carburantsetmazoutd’abord,puisgazetélectricité)aexercéunefortepressionbaissièresurlestauxd’inflationaucoursdesdeuxdernièresannées.Ainsi,enmoyenneparmois,lacomposanteénergétiqueplombaitletauxd’inflationannuelde0.8pointde%auLuxembourg(0.7%enzoneeuro).Enoctobre,pourlapremièrefoisdepuislami-2014,leprixduBrent(enEUR)affichedestauxdecroissanceannuelspositifs(cf.Graphique31).

Enl’absencedenouveauxreplisdescourspétroliersetsousl’hypothèse1quelesprixdel’électricitéetdugaznebaisserontplus,cetteinfluencenégatives’essouffleraitdanslesmoisàvenir(aprèsunsoubresautenT12017).Déjà,après-1.0pointde%enavrilet-0.8enjuillet,lacontributionnégativedesprixénergétiquesàl’inflationauLuxembourgnesechiffreplusqu’à-0.2pointde%enoctobre(cf.Graphique32).Cettemoindrecontributionnégativesetraduitparunehaussedutauxd’inflationgénérale,quirejointainsiprogressivementletauxd’inflationsous-jacent.

… mais modération de l’inflation sous-jacente

Aprèsavoirétédopéen2015parlahaussedelaTVA,letauxd’inflationsous-jacentauLuxembourgavaitdonnéauprintempsl’impressiondesestabiliseràunpeuplusde1%surunan.Surlesderniersmois,ils’estpourtantgraduellementrepliéetnes’élèveplusqu’à0.7%enoctobre–letauxconstatéégalementpourlazoneeuro.Sicettepertedevitesseestcauséeparcertainsprixàfortepondérationquiavaientbienprogresséen2015(loyers,voituresneuves,maisonsderetraite,alimentationeneau,restauration)demêmequeparl’évolutiondesprixalimentaires,latendanceversladécélérationsembletoutefoisdenaturegénéralisée.Ainsi,surl’ensembledespositionsformantl’indicesous-jacent,lenombredecellesquiaffichentunemoindreprogressionannuellequ’encoreenavrildépassedeplusde40%celuidecellesquiaccélèrent.

1Voirl’encart:"Transmissionduprixdupétroleauxprixàlaconsommationénergétique",NDC1-15,p.31-32.

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3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°2-1632

Graphique 32: Contributions à l'inflation au Luxembourg

Source: STATEC

-1.5

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

janv.-13

avr.-13

juil.-13

oct.-13

janv.-14

avr.-14

juil.-14

oct.-14

janv.-15

avr.-15

juil.-15

oct.-15

janv.-16

avr.-16

juil.-16

oct.-16

Var.ann.en%/contrib.enpointsde%

Alimentation Energie Prixadministrés Autres Total Sous-jacente

Unedesraisonsdecemanquededynamismepourraitrésiderdanslatransmissionprogressiveetretardéedesbaissesdesprixdesmatièrespremières(particulièrementdesprixénergétiques)surlesprixàlaconsommation.Anoterpourtantquelesprixàlaconsommationrelatifsauxservicesdetransports– susceptiblesdes’adaptercarilsincorporentuneimportantecomposanteénergétique–n’affichentpasencoredetendanceclaireàlabaisseauauLuxembourg1.

Uneffetbaissierplusgénéraldevraittoutefoisdécoulerdelaréductiondescoûtssubisparlesproducteursdebiensetservicesetsefaireremarquerainsisurlesprixfinaux.Danslecascontraire,cesdernierspeuventaugmenterleursmarges,respectivementcompenserleshaussesrelativesàd’autresfacteurs(p.ex:dépréciationpasséedel’euro,haussedescoûtssalariaux),sansdevoiraugmenterleursprix.

S’yajoutequelaprogressiondessalairesétaitextrêmementfaibleaudébutde2016(cf.Graphique34),dernièredonnée:T22016).L’absenced’indexation–découlantdelafaiblessedel’inflationpassée–plombelacroissancedessalairesetserépercutesurlesprixdesservices2.Ainsilaprogressionannuelledecesderniersvientdetomberendessousde1%enseptembreetcepourlapremièrefoisdepuisjanvier1999.Atitredecomparaison,entre2005et2015,l’inflationdesservicessurbaseannuelles’étaitélevéeenmoyenneàplusde2.5%.Onpourraitvoirdanscetassementunphénomènedetemporisationliéàl’arrivéeimminented’unenouvelletrancheindiciaire.

1Lesprixdestransportsdepersonnesparairreculentplusfortementsurlesdeuxderniersmois,maisilesttroptôtpourendéduireunetendanceauvudelavolatilitédelasérie.

2Lesservicesintègrentunecomposantesalarialesubstantielleetreprésententpresquelamoitié(45%en2016)dupanierdesbiensetservices.

Graphique 33: Inflation au Luxembourg et dans la zone euro (ZE)

Sources: STATEC, Eurostat

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

juil.-16

Varia

tionannuelleen%

ZE-horsénergieetalimentsnontraitésZE-IPCHLux.-horsénergieetalimentsnontraitésLux.-IPCN

Effectivement,lesentreprisespourraientchoisirdereportertouteadaptationdessalairesetdesprixaprèsl’échéancedelatranched’indexation,ceciafind’éviterundoublementdescoûtsadministratifsliésauxchangementsdeprixaffichés.Onpeutdoncs’attendreàcequelanouvelletrancheindiciairevienneredynamiserl’inflationdesservicesdemêmequel’inflationgénérale.

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3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°2-16 33

Graphique 34: Evolution des prix des services et des salaires

Source: STATEC, comptes nationaux

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

4.0

4.510T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tionannu

elleen%

Coûtsalarialmoyenhorsservicesfinanciers

Services

Récente décélération de l’inflation alimentaire

Laprogressiondesprixalimentairesapporteégalementunmoindresoutienàl’inflationsurbaseannuellequ’encoreauprintemps(-0.1pointde%entreavril/maietoctobre).Enparticulier,l’inflationalimentaireestenbaissesurlesdeuxderniersmois,cequiprovientaussibiendel’alimentationtraitéequedesproduitsnontraités(cf.Graphique35).

Ducôtédel’alimentationnontraitée,lesprixdesfruitsetlégumesfraisainsiqueceuxdelaviandedevolaillesontprincipalementresponsablesdecetteévolution.L’onpeuts’attendreàcequecetteinflationbaisseencoredanslesprochainsmoisauvudelafortecorrélationentrel’évolutiondesprixdesalimentsnontraitésauLuxembourgaveccelleenzoneeuroetducaractèrelégèrementretardédelasérieluxembourgeoise(coefficientdecorrélationde0.85pour1-2moisderetard1,cf.Graphique36).

Encequiconcernel’alimentationtraitée,aprèsunequasi-stagnationdesprixen2015(0.3%surl’ensembledel’année),letauxdeprogressionannuelleestremontéendébutd’annéepouratteindre1.3%enjuillet,avantderetomberparlasuite.Cemouvementenbossequin’apparaîtpasauniveaudelazoneeuro–oùlaprogressions’eststabiliséedepuis2ansà0.5%environ–provientd’uneaccélérationducôtédesprixdesproduitsdeboulangerieetdepâtisseriedemêmequed’unredressementdesprixlaitiersetdelarechutedecesdernierssurlesmoisrécents(cf.Graphique37).

1Estimésurlessériesmensuellesdelavariationannuelle,2010-2016.

Graphique 35: Prix alimentaires

Source: STATEC

-4

-2

0

2

4

6

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

juil.-16

Varia

tionannu

elleen%

Total Alimentationtraitée Alimentationnontraitée

Graphique 36: Alimentation non traitée

Source: STATEC

-4

-2

0

2

4

6

janv.-10

juil.-10

janv.-11

juil.-11

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

juil.-16

Varia

tionannu

elleen%

Zoneeuro Luxembourg

Graphique 37: Déterminants de l'évolution de l'alimentation traitée

Source: STATEC

-2

-1

0

1

2

3

4

5

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

juil.-16

Varia

tionannu

elleen%

Painetcéréales Lait,fromagesetœufs

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3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°2-1634

Tableau 10: Evolution et contribution des divisions de l'IPCN

Poids(en%)

Divisionsdeproduits 2016 janv-16 mai-16 oct-16 janv-16 mai-16 oct-16

Indice global (IPCN) 100.0 0.5 0.0 0.5 0.5 0.0 0.5

Produitsalim.etboissonsnonalcool. 11.8 1.4 1.8 1.1 0.1 0.2 0.1Boissonsalcool.ettabac 3.8 2.3 1.8 1.3 0.1 0.1 0.1Articlesd’habillementetchaussures 5.9 2.0 1.6 0.9 0.1 0.1 0.1Logement,eau,électricité,gaz,… 15.3 -0.8 -3.1 -0.8 -0.1 -0.5 -0.1Meubles,articlesdeménage,entretiencourantduloge 7.8 1.1 0.8 0.2 0.1 0.1 0.0Santé 2.5 -0.5 0.4 0.4 0.0 0.0 0.0Transports 16.1 -0.2 -1.6 0.6 0.0 -0.3 0.1Communications 2.8 -0.4 0.5 1.0 0.0 0.0 0.0Loisirsetculture 8.6 0.1 0.2 0.3 0.0 0.0 0.0Enseignement 1.7 2.1 2.1 2.5 0.0 0.0 0.0Hotels,restaurantsetcafés 7.4 2.2 1.2 1.0 0.2 0.1 0.1Biensetservicesdivers 16.2 0.9 1.1 0.8 0.1 0.2 0.1

Source:STATEC

Inflationsurbaseannuelle(%) Impactsurl’inflation(pointde%)

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3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°2-16 35

3.2 Salaires

Graphique 38: Evolution des salaires en Europe (coût salarial moyen)

Sources: Eurostat, STATEC, comptes nationaux

-2

-1

0

1

2

3

4

5

6

7

8

Estonie

Chypre

Grèce

Espgane

Portugal

Italie

Irlande

Finlande

Zoneeuro

Luxembourg

Autriche

France

Pays-Bas

Slovaquie

Belgique

Allemagne

Lettonie

Lituanie

Malte

Slovénie

Varia

tionannu

elleen%

16T116T2Ecart

Malgrélareprisegraduelledel’activitéetunepoursuitedudynamismedumarchédutravail,lespressionssalarialesrestentfaiblesàlami-2016.CeconstatvauttantpourleLuxembourgquepourl’ensembledelazoneeuro.

Zone euro: le regain de dynamisme au Sud compense le ralentissement au Nord

Surledébutde2016,lecoûtsalarialmoyenenzoneeurocontinuedecroîtresurlemêmerythmequ’en2015et2014(àlégèrementplusde1%surunan).L’Allemagneycontribuetoujoursfortement(àraisond’untiers),sanspourautantréduiredetropl’écartsalarialavecleBenelux.Toutcommelaplupartdespaysdelazoneeuro,ellemarquetoutefoisunralentissementaudeuxièmetrimestrede2016,compenséauniveaudelazoneeuroparunehaussedessalairesenGrèceetauPortugal(cf.Graphique38)aprèsdesbaissesimportantessurlesdernièresannées.

La faible croissance des salaires se poursuit au Luxembourg

Lacroissancedessalairesreste,auLuxembourg,avec+0.2%surunanenT22016bienen-dessousdecelledelazoneeuroetdespaysvoisins.Cettefaiblesseestlargementattribuableàl’absenced’effetsliésàl’indexationautomatiquedepuislafinde2013,maiscen’estpaslaseuleraison(cf.Graphique40).Lafaiblecroissancedessalairesestégalementliéeàuncontrecoupdel’applicationdesdispositionsrelativesàl’accordsalarialdanslafonctionpublique.Vuquelaprimeuniqueaétépayéeenjuin2015,lacroissancedessalairesaétéamputéede0.4pointde%audeuxièmetrimestre2016(cf.Tableau12).S’yajouteunenouvelle

baissedessalairesdanslesecteurfinancier,réduisantl’évolutionducoûtsalarialmoyende0.2pointde%.L’industrieetlesservicesauxentreprisesontàl’inversecontribuéd’unefaçonpositiveàl’évolutionducoûtsalarialmoyen.

L’absencedepressionssignificativesestd’autantplusremarquablequelenombredepostesvacantsdanslesservicesauxentreprisesaaugmentédefaçonsignificative,témoignantdesdifficultésgrandissantesàembaucher.

Graphique 39: Coût salarial moyen: zone euro et Luxembourg

Sources: Eurostat, STATEC, comptes nationaux

*Moyennearithmétique:Allemagne,Belgique,France,Pays-Bas

0

1

2

3

4

5

6

05T1

06T1

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tionannu

elleen%

Zoneeuro Luxembourg Paysvoisins*

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3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°2-1636

Graphique 40: Coût salarial et indexation

Source: STATEC, comptes nationaux

-2

-1

0

1

2

3

4

5

605

T1

06T1

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tionannu

elleen%

Contributiondusalairemoyen(horsindexation)Contributiondel’indexationdessalairesCoûtsalarialnominalmoyen

Graphique 41: Coût salarial moyen par personne et par heure

Source: STATEC

-1

0

1

2

3

4

5

6

06T1

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tionannuelleen%

Coûtsalarialpartête Coûtsalarialhoraire

Enraisond’unehausseexceptionnelledeladuréedutravail(+0.4%parrapportaumêmetrimestrede2015),lecoûtsalarialhoraireabaisséde0.3%parrapportaumêmetrimestrede2015(cf.Graphique41).Cettebaisses’expliquepardeseffetsdecalendrier(ledeuxièmetrimestre2015comptaitseulement60joursouvrables

alorsqueledeuxièmetrimestre2016encompte62).Surlesprochainstrimestres,cettetendancedevraits’inverser.Lestroisièmeetquatrièmetrimestres2016comptentrespectivementunetdeuxjoursouvrablesenmoinsqu’en2015.

Tableau 11: Coût salarial moyen 2015 2013 2014 2015

T1 T2 T3 T4 T1 T2

Total 64 717 2.3 2.6 0.9 0.7 1.2 0.7 1.1 0.2 0.1

Agriculture,sylvicultureetpêche A 32054 -0.9 3.2 -0.2 -2.3 0.5 -0.6 1.4 0.9 -0.4Industrie B-E 58154 2.5 2.9 0.1 2.4 -2.1 0.9 -0.4 -0.2 1.9Construction F 44711 0.8 4.4 0.9 -1.6 2.3 1.3 1.4 1.4 1.2Commerce,transport,horeca G-I 44711 0.8 4.4 0.9 1.2 1.5 2.4 1.8 1.4 1.0Informationetcommunication J 78837 1.7 3.9 1.7 0.9 2.7 0.7 2.6 -1.3 1.8Activitésfinancièresetd’assurance K 105860 4.2 1.4 -0.1 -1.4 0.0 -0.9 1.6 0.0 -1.0Activitésimmobilières L 59342 0.4 3.5 4.9 6.1 4.4 2.6 6.5 -1.1 5.2Servicesauxentreprisesetlocation M_N 62915 2.3 2.0 1.1 2.9 1.1 0.5 0.3 -0.6 1.1Adm.publique,défense,éducationetsanté O-Q 74799 1.8 1.9 0.7 0.6 2.0 0.0 0.5 0.0 -1.9Autresservices R-U 42925 2.8 -0.1 2.4 1.5 3.3 2.6 2.0 1.0 0.4

Source:STATEC,comptesnationauxtrimestriels

2016

Variationannuelleen%NACErév.2

EURparanparpersonne

2015

Tableau 12: Coût salarial moyen – contributions par branche

T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2

Total 4.1 3.4 3.0 0.2 0.7 1.2 0.7 1.1 0.2 0.1

Agriculture,sylvicultureetpêche A 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0Industrie B-E 0.3 0.4 0.2 0.0 0.2 -0.2 0.1 0.0 0.0 0.2Construction F 1.0 0.2 0.2 0.1 -0.1 0.2 0.1 0.1 0.1 0.1Commerce,transport,horeca G-I 0.9 1.0 0.7 0.4 0.2 0.3 0.4 0.3 0.3 0.2Informationetcommunication J 0.2 0.2 0.3 0.1 0.0 0.1 0.0 0.1 -0.1 0.1Activitésfinancièresetd’assurance K 0.8 0.5 0.5 -0.5 -0.3 0.0 -0.2 0.3 0.0 -0.2Activitésimmobilières L 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0Servicesauxentreprisesetlocation M_N 0.2 0.5 0.2 0.2 0.4 0.2 0.1 0.0 -0.1 0.2Adm.publique,défense,éducationetsanté O-Q 0.6 0.6 0.8 0.0 0.1 0.5 0.0 0.1 0.0 -0.4Autresservices R-U 0.0 0.0 0.0 -0.1 0.0 0.1 0.1 0.1 0.0 0.0

Source:STATEC,comptesnationauxtrimestriels

Contributionàlavariationannuelleenpointsde%

NACErév.2

201620152014

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3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°2-16 37

Retour progressif prévu de l’inflation

Aprèsuneinflationquasi-absenteen2016(+0.3%),leSTATECtablesurunehaussedel’IPCNde1.4%en2017.L’indexationautomatiquedessalairesinduiraunehaussedessalaires,quiserarenforcéeparlasituationconjoncturellefavorable.

Une tranche indiciaire au début de 2017

L’IPCNétaitmarqué,en2016,parlabaissedesprixdesproduitspétroliersetuneinflationsous-jacenteendessousde1%(cf.Graphique42).Alafindel’année2017,cesdeuxphénomènesdevraientavoirdisparu.LeSTATECprévoit,pour2017,uneinflationplusdynamiquesousl’effetcombinédelarécenteremontéedesprixpétroliers,d’unécartdeproductionpositifauLuxembourg–etmoindredanslazoneeuro–etdelatrancheindiciairequiauraunimpactàlahaussesurlesprixdecertainsservices.

L’applicationdelatrancheindiciaire,prévupourledébutde2017,étaitlongtempsincertaine(cf.encadréci-après)etlemoisdedécembre2016sedégageaitàunmomentdesprévisionsduSTATEC.Lesrésultatsprovisoiresdesprixàlaconsommationdumoisdenovembremontrenttoutefoisqu’iln’yapaseudedéclenchementetquel’inflationaccumuléeyatteindrait"seulement"2.49%.Leseuildes2.5%devraitêtredépassédèsdécembre2016,mêmesi,aumomentdelafinalisationdelaprévision,lemoisdejanvier2017paraissaitencoreplusprobable.Quoiqu’ilensoit,unetrancheindiciaireseraappliquéeau1ertrimestre2017.

Hausse substantielle du salaire moyen

Aprèsuneaccalmieducoûtsalarialmoyen(CSM)en2016(+0.2%),lahaussedel’échellemobile,lapremièredepuisoctobre2013,induiraunehaussede2.3%duCSMen2017.D’autresfacteurscommelahaussedusalairesocialminimumde1.4%au1erjanvier20176,desgainsproductivité,lesrésultatsdesnégociationscollectivesetlesavancementsbarémiquesporteraientlahausseà3.2%en2017(cf.Graphique43),laplusfortedepuis2007.Dopée,enplus,parunehaussedel’emploidumêmeordredegrandeur,lamassesalarialeaugmenteraitde6.6%en2017,après+3.2%en2016.

6Projetdeloinr7085,modifiantl’articleL.222-9ducodedutravail:http://www.chd.lu/wps/PA_RoleEtendu/FTSByteServingServletImpl/?path=/export/exped/sexpdata/Mag/148/626/164275.pdf.

Graphique 42: IPCN et sous-jacente

Source: STATEC

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

2012 2013 2014 2015 2016 2017

Varia

tionannu

elleen%

Inflation(IPCN) Inflationsous-jacente

Graphique 43: Coût salarial moyen et échelle mobile

Source: STATEC

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

2012 2013 2014 2015 2016 2017

Varia

tionannuelleen%

Echellemobiledessalaires Coûtsalarialmoyen

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3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°2-1638

Tableau 13: Scénarios d’inflation en fonction du prix du Brent et de l’inflation sous-jacente

2016 2017 2016 2017 2016 2017

Variationannuelleen%,saufmentioncontraire

Inflation(IPCN) 0.3 1.4 0.2 1.0 0.3 1.8Inflationsous-jacente 0.9 1.3 0.9 1.1 0.9 1.4Produitspétroliers -10.6 3.5 -11.1 -2.9 -10.1 9.8

Coted’application 0.0 2.3 0.0 1.7 0.0 2.5Coted’application(1.1.1948=100) 775.17 792.93 775.17 788.08 775.17 794.54Indexationdessalaires - 2017T1 - 2017T2 2017T1 -

PrixduBrent(USD/baril) 43.7 49.7 42.0 39.7 45.4 59.7TauxdechangeUSD/EUR 1.11 1.10 1.11 1.10 1.11 1.10

Source:STATEC(prévisionsdu11/11/2016)

Prévisions

Scénariocentral Scénariobas Scénariohaut

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3.Inflationetsalaires

Notedeconjoncturen°2-16 39

Hésitations sur le déclenchement de l’indexation: explications

Lemoisprécisoùlatrancheindiciaireseradéclenchéeenfonctiond’unecertaineprévisiond’inflationesttoujoursdifficileàdéterminer.Cetteincertitudeestactuellementplusélevéequeparlepassé,pourplusieursraisons:

- Lamodulationdel’indexationdessalaires,de2006à2013(avecunepauseen2010),consistaitàfixerdesrèglesalternativespourl’applicationdelatrancheindiciaire.Plusieursmoisdécoulaientalorsentreledéclenchement(nonmodulé)etl’application(modulée)desortequeladateétaitconnuebienàl’avance.Aveclesystèmeautomatique,ànouveauenvigueurdepuis2014,latranchedevientapplicabledèsle1erdumoissuivantledéclenchement.Seulsquelquesjoursdécoulentalorsentreladisponibilitéderésultatsprovisoires,constatésenfindemois,etl’applicationeffectiveau1erdumoissuivant.Cesmodalitéssontidentiquesàcellesenvigueuravant2006,lorsdurégimenonmodulé.

- L’inflationsous-jacente,peudynamiquesurtoutel’année2016,aétéparticulièrementfaibleauxmoisdeseptembreetoctobre(+0.04%et-0.01%surdonnéesdésaisonnalisées,cf.GraphiqueA).Laprogressiondelamoyennemobilesemestrielle(6derniersmois),estainsifreinéependantplusdedeuxmois.Autrementdit,onobserveunaplatissementdelacourbedel’inflationaccumulée,quiseraitde2.49%ennovembre,etpourraitdépasserles2.50%endécembre2016ouau1ertrimestrede2017(cf.GraphiqueB).

- Lasaisonnalitédel’inflationsous-jacenteimpliquequel’IPCNaugmente,enmoyenne,moinsrapidementsurla2èmemoitiédel’année.Lamoyennesemestrielledécaleceprofilde6mois:enhiverelleprogressemoinsqu’enété.Laprobabilitédedépasserleseuildedéclenchementestainsiplusélevéependantl’été.Unchocdeprixobservéenunmois,aurarelativementmoinsd’impactsurladynamiquedelamoyennesemestrielle,donnéeparles5moisrestants.Si,enrevanche,latranchealieuenhiver,unlégerchocsurl’inflationpeutcomplètementmodifierla(faible)dynamiquedelamoyennesemestrielle,etainsiavancerourepousserunetrancheindiciairede2ou3mois.Laprévisionestdèslorsmoinsprécisesil’indexations’annonceenhiver.

Forceestdeconstaterquel’adaptationauraitpuêtreapplicabledèslemoisdedécembre2016sil’inflationavaitprogressésuffisammentaumoisdenovembre.Finalement,lerebonddel’inflationétaittropfaible,cequiareportél’adaptationdelatrancheindiciaireau1ertrimestredel’année2017.

Graphique A: Inflation sous-jacente et mois de déclenchement de la tranche indiciaire

Source: STATEC (prévisions du 11/11/2016)

-0.04

-0.02

0.00

0.02

0.04

0.06

0.08

0.10

0.12

0.14

0.16

janv.-16

févr.-16

mars-16

avr.-16

mai-16

juin-16

juil.-16

août-16

sept.-16

oct.-16

nov.-16

Varia

tionmensuelleen%

novembre

décembre

janvier

février

mars

Déclenchementen...Inflationsous-jacente

(désaisonnalisée)

Graphique B: Inflation accumulée et déclenchement de la tranche indiciaire

Source: STATEC (prévisions du 11/11/2016)

2.30%

2.35%

2.40%

2.45%

2.50%

sept.-16

oct.-16

nov.-16

déc.-16

janv.-17

févr.-17

Moisdudéclenchementnovembre décembre janvierfévrier mars

Hausseaccumuléedela moyennesemestrielledepuis ledéclenchementenfévrier2013

Déclenchement

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4.Marchédutravail

Notedeconjoncturen°2-1640

4. Marché du travailLemarchédutravailfaitpreuvederésilience,voirededynamismesurledébutde2016.Malgrédessignauxmoinsfavorablessurlafindel’année,lescréationsd’emploiaccélèrentparrapportà2015,etdevraientfairedemêmeen2017.Lechômagecontinueraitàbaisser,surunepenteprogressivementadoucie,etapprocheraitles6.4%delapopulationactiveen2016,puis6.2%en2017.

Lacroissancedelapopulationquantàelleralentirait,cequiconstitueprobablementunenormalisationdelasituation,lacriseayantentraînédenombreusesarrivéesauLuxembourg,nonpasmotivéesparledynamismedelasituationéconomiquedomestique,maisplusprobablementparlegouffredanslequelsetrouvaientquelques-unsdespaysfournissantleplusdemain-d’œuvreauLuxembourg.

Zone euro: l'amélioration se poursuit

L’emploisalariédanslazoneeuroprogresse,pourle5èmetrimestreconsécutif,de0.35%suruntrimestreenT22016(cf.Graphique44).Alorsquelespetitspayscommel’Estonie,l’IrlandeetleLuxembourgrestentlesplusdynamiques,cesontsurtoutlesgrandscommel’Allemagne,l’Espagne,l’ItalieetlaFrancequiycontribuentleplus,notammentdanslesservices.

Cetteévolutionpositivedel’emploicontinueàavoirunimpactfavorablesurlechômagedanspresquetouslespaysdelazoneeuro.Ainsi,letauxdechômages’yétablità10.1%enT22016,contreencore10.5%fin2015(cf.Graphique45).Letauxdespostesvacants,c’est–à-direlerapportentrelesemploisvacantsetl’ensembledesemplois(occupésetvacants)continueàaugmenter(tantenzoneeuroqu’auLuxembourg),reflétantunediscrépanceaccrueentrelescompétencesrecherchéesetleprofildeschômeurs1(cf.Graphique46).

1Eurostat,Statisticsexplained:"Jobvacancystatistics";http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php/Job_vacancy_statistics.

Graphique 44: Emploi salarié en Europe et au Luxembourg

Graphique 45: Taux de chômage

Graphique 46: Taux de postes vacants

Sources: Eurostat, STATEC (données désaisonnalisées)

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

05T1

06T1

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tiontrimestrielleen%

Zoneeuro Luxembourg

Sources: Eurostat, ADEM, STATEC

2

4

6

8

10

12

14janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

En%

delapopulationactiv

e,cvs

Luxembourg,EFT Luxembourg,ADEMZoneeuro19 FranceAllemagne Belgique

Sources: STATEC, Eurostat

0.0

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

1.2

1.4

1.6

1.8

2.0

04T1

05T1

06T1

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Tauxdespostesvacantsen%

Luxembourg Zoneeuro

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4.Marchédutravail

Notedeconjoncturen°2-16 41

Luxembourg: des signaux moins favorables pour la fin de 2016

Silemarchédutravailluxembourgeoisdemeurerelativementdynamiqueàl’approchedel’automne,certainssignauxpointentdanslesensd’unessoufflementsurlafinde2016.Lescréationsd’emploisontencoreélevéesmaisn’accélèrentplus,tandisquelabaisseduchômages’estestompéesurlesderniersmois(cf.Graphique47).

Progression régulière de l'emploi sur le début de 2016

L’emploisalariéintérieuraprogresséassezrégulièrementsurles5dernierstrimestres,àunrythmede0.7%à0.8%.Surlapremièremoitiéde2016,lacroissancedel’emploisalariéatteintainsi3%enrythmeannuel,cequisecomparetrèsfavorablementàl’ensembledespaysdel’Unioneuropéenne.AuLuxembourg,lacroissancedemeuretoutefoisen-deçàdestendanceshistoriques(plusde4%decroissanceannuelleenmoyennede1998à2008).

Surlesdernierstrimestres,lacroissancecontinueàêtredominéeparlestravailleursfrontaliers(+4.2%surunan)etlesrésidentsétrangers(+3.3%),contreseulement+2.0%pourlesrésidentsnationaux(Graphique48).C’estsurtoutlesecteurprivéquiestàl’originedecettecroissance,l’emploidanslesecteurpublicprogressantmoinsvitedepuis2014(cf.Graphique49).

Lesbrancheslesplusdynamiquessurle1ersemestresontlesactivitésspécialiséesetservicesdesoutien,quiincluentletravailintérimaire,etlesTIC(Technologiesdel’InformationetdelaCommunication),branchedontlavaleurajoutéeafortementprogresséaudeuxièmetrimestre2016.

Depuisle2èmetrimestre2015,laduréedetravailmoyenneestentraind’augmenter(cf.Graphique50).Levolumedesheurestravailléesnoteainsiunenouvelleetlégèreaccélérationsurledébutde2016(de+3.1%surunanenT1à+3.4%enT2),tandisquel’emploilui-mêmen’accélèreplus.Laraisonestàchercherducôtédelacompositiondesnouveauxpostescréés,l’emploiàpleintempsprogressantplusquel’emploiàtempspartiel(resp.+3.2%et+2.2%surlessixpremiersmoisde2016)etcecitantpourleshommesquepourlesfemmesetaussibienpourlesrésidentsquelesfrontaliers(cf.Tableau14).Surlesdeuxpremierstrimestres,l’augmentationdeladuréedutravailprovientsurtoutdelaconstruction,ducommerceetdelasantéetactionsociale.

Graphique 47: Emploi et chômage au Luxembourg

Graphique 48: Emploi par résidence et nationalité

Graphique 49: Emploi public et privé

Sources: STATEC, ADEM, IGSS

Sources: STATEC, IGSS, ADEM

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

4.0

6.2

6.4

6.6

6.8

7.0

7.2

7.4

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

juil.-16

Varia

tionannu

elleen%

En%

delapopulationactive

Tauxdechômage(éch.degauche)Emploisalariéintérieur(éch.dedroite)

Sources: IGSS, STATEC

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

10T1

10T3

11T1

11T3

12T1

12T3

13T1

13T3

14T1

14T3

15T1

15T3

16T1

Varia

tionannu

elleen%

Résidentsluxemb. Frontaliers RésidentsExtra-UE

RésidentsUE Emploisalariétotal

Source: STATEC

-1

0

1

2

3

4

5

6

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tionannuelleen%

Secteurpublic(S.13) Secteurprivé(TotalhorsS.13)

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4.Marchédutravail

Notedeconjoncturen°2-1642

Tableau 14: Évolution de l'emploi à plein temps et à temps partiel

Tableau 15: Emploi salarié par branche (séries trimestrielles)

1995 2000 2005 2010 2014 20152016,6

mois1995-2000

2000-2005

2005-2010

2010-2015 2014 2015

2016,6mois

Variationannuelleen%

Emploi salarié intérieur 197 711 246 175 287 876 337 877 371 945 381 788 390 537 4.5 3.2 3.3 2.5 2.5 2.6 3.0Travailleursàpleintemps 163214 200151 245615 283694 311936 321103 324586 4.2 4.2 2.9 2.5 3.1 2.9 3.2Travailleursàtempspartiel 34497 46024 42260 54183 60009 60685 65950 5.9 -1.7 5.1 2.3 -0.3 1.1 2.2Parten% 17.4 18.7 14.7 16.0 16.1 15.9 16.9

Emploi salarié féminin 71 789 91 032 109 223 132 941 150 882 155 045 158 325 4.9 3.7 4.0 3.1 3.0 2.8 2.8Travailleursàpleintemps 51278 64335 83426 101511 107389 115600 109772 4.6 5.3 4.0 2.6 -2.4 7.6 3.8Travailleursàtempspartiel 20512 26697 25796 31430 43494 39445 48553 5.4 -0.7 4.0 4.6 19.3 -9.3 0.6Parten% 28.6 29.3 23.6 23.6 28.8 25.4 30.7

Emploi salarié masculin 125 922 155 143 178 653 204 936 221 063 226 744 232 212 4.3 2.9 2.8 2.0 2.2 2.6 3.2Travailleursàpleintemps 111936 135816 162189 182183 204548 205504 214814 3.9 3.6 2.4 2.4 6.2 0.5 2.9Travailleursàtempspartiel 13985 19327 16464 22753 16515 21240 17397 6.7 -3.2 6.7 -1.4 -30.3 28.6 6.6Parten% 11.1 12.5 9.2 11.1 7.5 9.4 7.5

Emploi salarié résident 142 037 158 405 169 998 188 660 207 776 212 274 215 833 2.2 1.4 2.1 2.4 2.4 2.2 2.1Travailleursàpleintemps 113076 122216 136743 147716 168047 170629 175528 1.6 2.3 1.6 2.9 5.4 1.5 2.3Travailleursàtempspartiel 28961 36189 33254 40944 39729 41645 40304 4.6 -1.7 4.2 0.3 -8.7 4.8 1.3Parten% 20.4 22.8 19.6 21.7 19.1 19.6 18.7

Emploi salarié frontalier 55 674 87 771 117 878 149 217 164 169 169 514 174 704 9.5 6.1 4.8 2.6 2.7 3.3 4.2Travailleursàpleintemps 50138 77936 108872 135978 143889 150474 149058 9.2 6.9 4.5 2.0 0.5 4.6 4.3Travailleursàtempspartiel 5536 9835 9006 13238 20280 19040 25646 12.2 -1.7 8.0 7.5 21.7 -6.1 3.5Parten% 9.9 11.2 7.6 8.9 12.4 11.2 14.7

Source:IGSS*Ladéfinitiongénéraledutravailleuràtempspartielreprendtoutepersonnetravaillantmoinsde0.75xlesheuresdesjourscivilsdumois.Avantjuin2009,letravailàtempspartielreprenaittoutepersonnetravaillantmoinsde0.75x173,soit129.75heuresparmois.

Nacerév.2 2013 2014 2015 2016,6mois 2015T1 2015T2 2015T3 2015T4 2016T1 2016T2

Industrie(y.c.énergieetdéchets) BCDE 35841 35805 36246 36642 36028 36241 36327 36388 36591 36693Construction F 39456 40113 40839 41780 40534 40688 40903 41232 41645 41915Commerce,transport,horeca GHI 86482 88266 89839 91742 89018 89438 90114 90788 91450 92034Informationetcommunication J 14999 15571 16067 16478 15973 16018 16083 16195 16406 16551Activitésfinancièresetd’assurance K 42485 43202 44014 44963 43498 43869 44186 44504 44787 45140Activitésspécialiséesetservicesdesoutien MN 51584 53822 57027 59907 55542 56593 57504 58467 59457 60357Administrationetautresservicespublics OPQ 73638 76261 78481 79478 77857 78276 78742 79049 79224 79732Autresactivités ALRSTU 17896 18463 18802 18973 18818 18878 18655 18858 18978 18969

Economie entière 362 368 371 487 381 313 389 931 377 315 379 968 382 402 385 568 388 567 391 296Variationannuelleen% Variationtrimestrielleen%

Industrie(y.c.énergieetdéchets) BCDE -1.9 -0.1 1.2 1.4 0.7 0.6 0.2 0.2 0.6 0.3Construction F 0.0 1.7 1.8 2.9 0.3 0.4 0.5 0.8 1.0 0.6Commerce,transport,horeca GHI 1.7 2.1 1.8 2.8 0.2 0.5 0.8 0.7 0.7 0.6Informationetcommunication J 2.3 3.8 3.2 3.0 0.1 0.3 0.4 0.7 1.3 0.9Activitésfinancièresetd’assurance K 0.8 1.7 1.9 2.9 0.5 0.9 0.7 0.7 0.6 0.8Activitésspécialiséesetservicesdesoutien MN 3.7 4.3 6.0 6.8 1.3 1.9 1.6 1.7 1.7 1.5Administrationetautresservicespublics OPQ 3.8 3.6 2.9 1.8 0.9 0.5 0.6 0.4 0.2 0.6Autresactivités ALRSTU 2.4 3.2 1.8 0.7 1.1 0.3 -1.2 1.1 0.6 0.0

Economie entière 1.8 2.5 2.6 3.0 0.6 0.7 0.6 0.8 0.8 0.7

Créationsnettesd’emploissurunan Créationsnettesd’emploissuruntrimestreIndustrie(y.c.énergieetdéchets) BCDE -698 -35 441 508 248 212 87 60 204 101Construction F 14 657 726 1169 140 154 215 329 414 270Commerce,transport,horeca GHI 1480 1784 1573 2515 186 420 676 674 663 584Informationetcommunication J 339 572 496 483 21 45 65 112 211 145Activitésfinancièresetd’assurance K 328 717 812 1280 203 371 317 318 283 352Activitésspécialiséesetservicesdesoutien MN 1827 2237 3205 3840 710 1051 911 963 990 900Administrationetautresservicespublics OPQ 2720 2624 2220 1412 702 419 466 308 175 508Autresactivités ALRSTU 426 567 340 125 197 60 -224 203 120 -9

Economie entière 6 428 9 120 9 826 11 290 2 397 2 653 2 434 3 166 2 999 2 729

Source:STATEC,Comptesnationauxtrimestrielsdésaisonnalisés

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4.Marchédutravail

Notedeconjoncturen°2-16 43

Graphique 50: Emploi et durée de travail

Graphique 51: Nombre d'offres d'emplois

Graphique 52: Indicateur de tension sur le marché du travail (Offres d'emplois collectées/entrées de chômeurs)

Ladynamiquefavorabled’ensemblesereflèteégalementauniveaudesoffresd’emploisnon-satisfaitesdéclaréesàl’ADEM,qui,malgréuneprogressiondemoinsenmoinsimportante,restentàdesniveauxrecord(cf.Graphique51).Aussi,letauxd’emploisvacantsestparticulièrementimportantpourlesservicesspécialisés,scientifiquesettechniques,lesservicesadministratifsetdesoutien,l’HorecaetlesTIC.Leratioentrenouvellesoffresd’emploisetnouvellesinscriptionsauchômage,quiestunindicateurdetensiondumarchédutravail,resteainsiorientéàlahausseen2016(cf.Graphique52).

Ralentissement sur la deuxième moitié de 2016

Aupremieretdeuxièmetrimestre2016,letravailintérimaireobservedéjàunelégèredécélération,notammentdûàunfléchissementdansl’industrieau1ertrimestre(cf.Graphique53).Lesindicateursavancéstelsquelesheuressupplémentaires(cf.Graphique54)oulesenquêtesdeconjoncture(cf.Graphique55)témoignentd’unralentissementdumarchédutravailsurladeuxièmemoitiéde2016.Cettetendanceestconfirméeparlespremièresdonnéesdisponiblespourle3èmetrimestre.Ainsi,lacroissancedel’emploisalariéintérieurpasserait,d’aprèslesestimationsduSTATEC,à+0.6%suruntrimestreenT32016,après+0.8%au1eret+0.7%au2èmetrimestre.

Sources: IGSS, STATEC*Heurespayées,déclaréesàlasécuritésociale(y.c.lesheuressupplémentaires),sériecorrigéedesjoursouvrables.

-3

-2

-1

0

1

2

3

4

510

T1

10T3

11T1

11T3

12T1

12T3

13T1

13T3

14T1

14T3

15T1

15T3

16T1

Varia

tionannuelleen%

Durée-contributionenpptEmploisalarié-contributionenpptVolumetotal*

Sources: ADEM, STATEC (données cvs)

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

Stockenfindemois Fluxmensuel

Sources: ADEM, STATEC (données désaisonnalisées)

-20-10010203040500.6

0.8

1.0

1.2

1.4

1.6

1.8

janv.-05

janv.-06

janv.-07

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

Varia

tionannu

elleen%(échelleinversée)

Ratio

nouvellesoffresd’emploi/nouvelles

inscrip

tionsauchôm

age

Indicateurdetensionsurlemarchédutravail(moyennemobile),éch.gaucheIdem,moyenne2000-2015

Nombredechômeurs,éch.droite

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4.Marchédutravail

Notedeconjoncturen°2-1644

Tableau 16: Travail intérimaire

Graphique 53: Contribution des différentes branches à la variation annuelle du travail intérimaire (volume/heures)

Graphique 54: Heures supplémentaires

Graphique 55: Emploi et perspectives d'emploi

1995 2000 2005 2010 2013 2014 2015 T1 T2 T3 T4 T1 T2

Enmoyennechaquemois

Heurestravaillées(milliers,cjo**) 338 624 858 981 888 952 1104 940 1169 1215 1093 1098 1317Nombred’intérimaires* 2457 4479 6100 6898 6229 6562 7473 6586 8082 8193 7029 7789 8875

dont:frontaliers 2139 3545 4875 5222 4278 4681 5348 4710 5603 5896 5182 5637 6355

Partdansl’emploisalariéintérieur 1.2 1.8 2.1 2.0 1.7 1.8 2.0 1.7 2.1 2.1 1.8 2.0 2.3Partdansl’emploifrontalier 3.8 4.0 4.1 3.5 2.7 2.9 3.2 2.8 3.3 3.5 3.0 3.3 3.6

1995-2000 2000-2005 2005-2010 2010-2014 Variationannuelleen%

Heurestravaillées 13.1 6.6 2.7 -0.7 1.9 7.2 16.0 1.9 16.3 27.4 17.8 16.8 12.7Nombred’intérimaires 12.8 6.4 2.5 -1.2 1.3 5.3 13.9 1.7 15.8 23.5 14.1 18.3 9.8

dont:frontaliers 10.6 6.6 1.4 -2.7 0.6 9.4 14.2 4.1 15.6 20.1 16.6 19.7 13.4

Sources:IGSS,STATEC

**corrigéedesjoursouvrables

*Ils’agitdel’ensembledel’emploisalariédelabranche"Agencesd’intérimairesetfournituredepersonneltemporaire"(Nacerév.2:78.200etNacerév.1:74.502pourlesdonnéesavant2005),ycomprislepersonneldesagences.

Année 2015 2016

Sources: IGSS, Ministère du Travail

-15

-5

5

15

25

35

45

10T1

10T2

10T3

10T4

11T1

11T2

11T3

11T4

12T1

12T2

12T3

12T4

13T1

13T2

13T3

13T4

14T1

14T2

14T3

14T4

15T1

15T2

15T3

15T4

16T1

Enpointde%

Autresservices IndéfinisIndustrie ConstructionCommerce,Horeca,Transports Servicesfinanciersetservicesauxentreprises

Sources: IGSS, STATEC

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

25

30

janv.-10

juil.-10

janv.-11

juil.-11

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

Varia

tionannu

elleen%

Heuressupplémentairesdéclaréesàl’IGSSMoyennemobile-3mois

Source: STATEC (enqu. conj., comptes nationaux)

*L’indicateuradditionnelesperspectivesd’emploidansl’industrie,laconstruction,lecommercededétail,lesecteurfinancier(zoneeuro)etlesautresservices,pondéréesselonleurpartrespectivedansl’emploisalariéintérieur.

-0.4

-0.2

0.0

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

1.2

1.4

1.6

-40

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

50

60

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tiontrimestrielleen%

Soldepondérédesperspectivesd’emploi

Indicateursynthétiquedesperspectivesd’emploi*Emploisalarié(éch.droite)

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4.Marchédutravail

Notedeconjoncturen°2-16 45

Graphique 56: Taux de chômage et mesures pour l'emploi

Une baisse du chômage qui tend à se modérer

Lechômageconserveunetendancebaissièreàl’entréedu4èmetrimestre,maiscettebaissedevientdemoinsenmoinsimportante,mêmesilesdonnéesd’octobresontànouveauplusfavorables.Letauxdechômages’afficheainsià6.4%demaiàseptembre(6.3%enoctobre).Cettestabilisations’expliqueenpartieparunebaissedunombredepersonnesenmesurepourl’emploi.L’ensembledesdemandeursd’emploiycomprisceuxenmesurecontinueeneffetàbaisseràunrythmeplusréguliersurlesderniersmois(cf.Graphique55).

Presquetouteslescatégoriesontprofitédelabaisseduchômagesurlesdixpremiersmoisde2016,maisavanttoutlesjeunesdemoinsde25ans,lespersonnesayantunequalificationinférieure,indemnisées,inscritesdepuis1à2ans,cellesdenationalitéportugaiseetayantauparavanttravaillédanslaconstruction,dansl’Horecaet/ouentantqu’intérimaires(cf.Graphique57).Labonnetenuedel’activitédanslaconstructionetlaprogressionimpressionnantedel’emploi(ycomprisl’intérimdontunegrandepartiedeseffectifsestaffectéeausecteurdelaconstruction)au1ertrimestre2016ontsignificativementcontribuéàcettebaisseduchômage.Au2èmeet3èmetrimestre,lacréationd’emploiss’yesttoutefoismontréeunpeumoinsdynamique.

D’autrepart,labaisseduchômageestamplifiéepardesfacteursstructurels,tellequelabaissedespersonnesàcapacitédetravailréduite,cequiexpliqueenviron10%durefluxduchômagesurcestroisdernièresannées(cf.Graphique58)1,sanspourautantinfluersurlestendancesdefond.

_______________1Cf.p.62delaNDC2-2015,http://www.statistiques.public.lu/catalogue-publications/note-conjoncture/2015/PDF-NDC-02-15.pdf

Graphique 57: Contribution en point de % à l'évol. du nombre de chômeurs en 2016 (10 mois) et en 2015

Graphique 58: Personnes à capacité de travail réduite inscrites au chômage

Sources: ADEM, STATEC (données désaisonnalisées)

5

6

7

8

9

10janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

En%

delapopulationactive

TauxdechômageIdem,ycomprislesmesurespourl’emploi

Sources: ADEM, calculs STATEC*Travailleursàcapacitédetravailréduite**Ycomprispersonnessortantd’unemesurepourl’emploi

-5.0 -4.0 -3.0 -2.0 -1.0 0.0 1.0

Total

Moinsde25ans25-29ans30-39ans40-49ans50-59ans

60ansetplus

HommesFemmes

CTR*Travailleurshandicapés

Autres

ChômeursindemnisésChômeursnonindemnisés

AllemagneBelgiqueFranceItalie

LuxembourgPortugal

PayshorsUEAutrespaysdel’UE

Industriey.c.énergieConstructionCommerceTransports

HorecaInformationetcommunication

SecteurfinancierServicesauxentrepriseshorsintérim

IntérimServicespublics,Santéetc.**

AutresservicesIndéfinis

2015 2016,10mois

Selon la branche d'activité

Total

Selon l'âge

Selon le sexe

Selon le statut médical

Selon l'indemnisation

Selon la nationalité

Sources: ADEM, STATEC (données désaisonnalisées)

0

500

1000

1500

2000

2500

janv.-03

janv.-04

janv.-05

janv.-06

janv.-07

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

Nom

bredepersonnes

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4.Marchédutravail

Notedeconjoncturen°2-1646

Encore une légère accélération de l'emploi en 2017?

Lacroissancedelapopulationavaitculminéen2014/2015,à2.4%paran,etralentitdepuis.Pour2017,leSTATECprévoitainsiunehaussede2.2%,portantlenombred’habitantsàlégèrementplusde600000personnes.D’unpointdevuehistoriquetoutefois,unehaussedelapopulationdeplusde2%resteexceptionnelle(+1.6%de1990à2014),et,afortiorientermesabsolus(+13000nouveauxhabitantsentre2016et2017).Legrosdecetaccroissementprovientdesmigrations,avecunesoldemigratoirede1.7%en2017,contreunsoldenaturelde0.5%.

L’emploidevraitaugmenterde2.8%en2016,untauxidentiquepourlesecteurfinancieretlesautresbranchesprivées.Pour2017,leSTATECs’attendàunelégèreaccélérationdel’emploi,à+3.0%.Entermesd’effectifstoutefois,c’est-à-direenconsidérantladuréemoyennedetravailparpersonne,levolumed’heurestotalauraitculminéà+4.5%en2016,enraisond’unnombredejoursouvrablesexceptionnellementélevé(cf.page36).

Ainsi,entermeseffectifs,l’emploiaugmenteraitautanten2017(+2.7%=3.0%d’emploi-0.3%deduréemoyenne)qu’en2015.

Depuisquelquesannées,alorsqu’elles’étaitstabiliséeàlasuitedelacrisefinancière,lapartdesfrontaliersdansl’emploiintérieuraugmenteànouveau.Ainsi,en2017,prèsde60%desnouveauxemploissalariéscréésennetdevraientêtreoccupéspardesfrontaliers,portantleurpartdansl’emploisalariétotalà46.6%.

Sousl’effetdudynamismedumarchédutravail,lechômagedevraitcontinueràdiminueren2017,s’affichantà6.2%enmoyenneannuellecontre6.4%en2016.Cettebaisseestconditionnelleauplafonnementdutauxd’activité,tendancelourdeenplacedepuisquelquesannées,quiseraitsurtoutdueauxhommesâgésde35à44ans.Cephénomène,quigénèreunallègementdestensionssurlemarchédutravail,demandeàêtreapprofondietanalysépourcequiestdescausesplusprofondes.

Tableau 17: Marché du travail

2015 1990-2015 2015 2016 2017 2016 2017

Niveaux (nombre de personnes)

Evolution en % ou en

points de %

Populationtotale1 576249 1.6 2.4 2.3 2.2 - -Soldemigratoire(%delapop.tot.) 10.6 0.3 1.8 1.8 1.6 - -0.1Populationenâgedetravailler(20-64ans)1 366215 1.6 2.6 2.3 2.0 -0.1 -0.1Populationactive 261458 1.9 1.7 1.5 1.7 -0.5 -0.1Tauxd’activité(%delapop.enâgedetrav.) 71.4 0.1 71.4 70.8 70.6 -0.1 -0.1

Emploitotalintérieur 406400 3.1 2.6 2.8 3.0 -0.1 0.4dont:frontaliersentrants 174250 6.8 3.3 4.1 4.3 0.4 0.7économiemarchandehorssect.fin. 312015 3.1 2.9 3.0 3.1 0.6 0.2secteurfinancier 44062 3.7 1.8 2.9 3.0 0.3 -0.1emploinational 244002 1.6 2.2 1.8 2.0 -0.5 0.2Duréedetravailmoyenne … -0.3 0.1 1.5 -0.3 1.9 0.1Nombredechômeurs(ADEM) 17855 9.6 -2.6 -4.7 -1.6 0.3 -3.7Tauxdechômage(ADEM,%delapop.act.) … 0.2 6.8 6.4 6.2 - -0.2

Source:STATEC(1990-2015:donnéesobservées;2016-17:prévisions)1Au31décembre.2ParrapportàlaNDC1-16,publiéele11mai2016

Révisions (points de % ou spécifié

différemment) 2Evolution en % ou spécifié

différemment

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4.Marchédutravail

Notedeconjoncturen°2-16 47

Graphique 59: Emploi, chômage Graphique 60: Emploi total et emploi frontalier

Source: STATEC

0.0

1.0

2.0

3.0

4.0

5.0

6.0

7.0

8.0

2012 2013 2014 2015 2016 2017

En%

Tauxdechômage(%) Tauxdecroissancedel’emploi

Source: STATEC

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

4.0

4.5

5.0

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

Evolutionen%

Emploitotalintérieur Emploifrontalier

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5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°2-1648

5. Finances PubliquesLesdonnéessurlesrecettesfiscalesencaisséessurles10premiersmoisde2016indiquentuneprogressionannuellesupérieureà5%,plusfortequ’en2015maishistoriquementfaible.Cesontlesimpôtsdirects–surlesménages,lessociétésetlafortune–quiontlepluscontribuéàcettecroissance.LesrecettesdeTVAetlesaccisesontrenouéen2016aveclacroissanceaprèsavoirsubideschocsessentiellementd’ordretechniqueen2015.Al’inverse,lataxed’abonnement–dynamiqueen2015–asubil’impactnégatifdesmarchésboursiersetn’aplusconstituéunfacteurdeprogressionen2016.

En2017,lacroissancetrèsmodéréedesrecettespubliquessepoursuivrait.Lesraisonsdecettemodérationensontàlafoisstructurellesetconjoncturelles.Parmilesprincipauxfacteursstructurelsfigurentlaréformefiscale,surtoutcelleenfaveurdesménages,etladisparitiondelaTVAperçuesurlecommerceélectronique.D’autrepart,endépitdelasoliditédontfaitpreuvel’économie,lafaiblessedel’inflationainsiquelepeud’entraindesmarchésboursierspèsentsurlesimpôtsperçusparl’Etat.

D’aprèsleSTATEC,lesdépensespubliquesdevraientaugmenterde4%en2016etdeprèsde6%en2017.Leprincipalélémentàlabasedecetteaccélérationestl’échéanced’unetrancheindiciaireaudébutde2017.Entermesréelstoutefois,lahausseresteraiten2017,avecenviron4%,inférieureàlamoyennehistoriquetoutenaffichantuneaccélérationparrapportauxannéesrécentes.

Lesoldepublic,toussecteursconfondus,devraitconstituerunexcédentd’àpeineunmilliardd’EURen2016,enhaussed’environ100Mioparrapportà2015.L’améliorationproviendraitd’uneplusforteaccélérationdesrecettesquedesdépenses.En2017,laprogressionplusappuyéedesdépenses,surtoutenraisondelatrancheindiciaire,etleralentissementdesrecettes(cf.réformefiscale)provoqueraientunefortebaissedel’excédentpassant,suivantlaprévisionduSTATEC,àenviron200MioEURou0.4%duPIB.

Tableau 18: Recettes fiscales et cotisations sociales

2014 2015

201510mois

201610mois

En% En%

TaxesdutypeTVA 3628 3461 -167 -4.6 2822 2884 61 2.2 dont TVA e-commerce 1 076 555 -522 -48.5 446 296 -150 -33.7Impôtsménages 4334 4683 349 8.1 3773 4024 250 6.6Impôtssociétés 2151 2375 224 10.4 1720 1858 139 8.1Taxed’abonnement 770 919 148 19.2 877 875 -2 -0.2Droitsd’accise 1479 1300 -179 -12.1 1068 1097 30 2.8Autres 893 1023 131 14.7 840 963 122 14.6Recettes fiscales totales* 13 255 13 761 506 3.8 11 101 11 701 601 5.4

Cotisations sociales** 5 964 6 236 272 4.6 3 033 3 132 100 3.3

**Donnéestrimestriellesproduitesselonl’optiqueSEC2010;lesquatredernièrescolonnesconcernentles2premierstrimestres

Sources:AdministrationdesContributionsdirectes(ACD),Administrationdel’EnregistrementetdesDomaines(AED),AdministrationdesDouanesetAccises(ADA),IGSS*Donnéesenbasecaisse,différentesdesdonnéesdescomptesnationaux,établiesenbase"caissetransactionnalisée"

Evolution2016/2015mois1-10Evolution2015/2014

EnMioEUREnMioEUR

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5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°2-16 49

Graphique 61: Evolution infra-annuelle des recettes fiscales

Graphique 62: Recettes fiscales: Variations annuelles (en Mio EUR) après 10 mois

Evolution récente des recettes publiques

Croissance des recettes plus forte qu’en 2015

L’Etataencaissé11.7MiaEURderecettesfiscalesaucoursdes10premiersmoisde2016,cequiconstitueungainde600MioEUR(soit+5.4%)parrapportàlamêmepériodede2015.Parrapportaupremiertrimestredel’année(+2.6%),celacorrespondàunenetteaccélération.Enoutre,lerythmedecroissanceestlégèrementinférieuràlaprogressionmoyennedes5dernièresannées(+6.2%).Ildépasseparcontreceluienregistrépourl’ensemblede2015(+3.8%).CetteannéeaétémarquéeparlapertedeprèsdelamoitiédesrecettesenmatièredeTVArelativeaucommerceélectronique.

Lesgainsenregistrésreposentprincipalementsurlesimpôtsdirects(cf.Graphique62).Mêmes’ilsévoluentdemanièremoinsdynamiquequel’annéepassée,lesimpôts

perçussurlesménagescontribuentleplus,avecunaccroissementde250MioEUR.Cesrecettesconstituentunbontiersdesrentréesfiscales.Labonneperformancedesimpôtssurlessociétés(+139MioEUR)peutsurprendreauvudureportdel’impôtminimumversl’impôtsurlafortune(exigencedécoulantdelalégislationeuropéenne).Elles’expliqueprincipalementparuneforteaugmentationdelacollectedesoldes(recettesrelativesauxexercicesantérieurs).L’impôtsurlafortune(rubrique"Autres"dansleTableau18etsurleGraphique62)profitedecechangementderéglementation(quin’affectepaslesrecettesfiscalestotales)pourafficherungainde94MioEUR.

LesrecettesdeTVAycontribuentégalementpositivement(+61MioEUR),bienquelapartiee-commercesesoitencorerepliéede150MioEUR.En2015,cesrecettesavaientsouffertcarlahaussedestauxétaitinsuffisantepourcompenserlespertesdeTVArelativeaucommerceélectronique.Lesrecettesd’accisessesontquantàellesaccruesde30MioEUR.Ellessortentégalementd’uneannée2015troublée,cequiestàmettreenrelationavecuneffetexceptionnel(d’anticipation)dûàlahaussedelaTVA.Lesrentréesautitredelataxed’abonnementontpumaintenir,aumoinssurles10premiersmoisdel’année,leurniveaude2015,annéemarquéeparunenvironnementboursiertrèsfavorable.

Impôts des ménages moins dynamiques

Lesimpôtsperçussurlesménagessesontaccrusde6.6%surunansurles10premiersmoisdel’année.Ceciconstitueunrythmedeprogressioninférieuràceluidesannéesprécédentes(cf.Graphique64).

Lesrecettesproviennentprincipalementdel’impôtretenusurlestraitementsetsalaires(68%surles10premiersmoisde2016),del’impôtsurlerevenudespersonnesphysiquesfixéparvoied’assiette(15%),del’impôtsolidarité(7%)etdel’impôtretenusurlesrevenusdecapitaux(8%).

Ladécélérationdesimpôtssurlesménagesestàrelieràlamodestecroissancedelamassesalariale(cf.Graphique65),principalebasefiscale.Alorsquel’emploiacontinuéàcroîtredefaçonsoutenue,lacomparaisondelaprogressiondesimpôtsdirectsperçussurlesménagesàcelledesannéesprécédentessouffrenotammentdelatrèsfaibleprogressiondessalairesen2016.Siladernièretrancheindiciaired’octobre2013neproduitdéjàplusd’effets(envariationannuelle)depuislafinde2014,lessalairesavaientprofitéen2015delamiseenœuvredel’accordsalarialdanslafonctionpublique.

Enoutre,lamodérationdelacroissanceparrapportàl’annéeprécédenteprovientégalementdufaitquelesrecettesde2015bénéficiaientdel’introductiondel’impôtd’équilibragetemporaire(85MioEURen2015et50Miosurles10premiersmoisde2016),alorsqueles

Sources: Administrations fiscales, STATEC

-5

0

5

10

15

20

25

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Varia

tionannu

elleen%

Moiscumulésdel’année

2013 2014 2015 2016

Sources: Administrations fiscales, STATEC

-250

-200

-150

-100 -50 0 50 100

150

200

250

300

Taxed’abonnement

Droitsd’accise

TaxesdutypeTVA

Autres

Impôtssociétés

Impôtsménages

2016 2015

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5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°2-1650

recettesde2016sontpénaliséesparl’abolitiondel’impôtretenusurlesrevenusdel’épargnedesnon-résidents(quirapportait24MioEURen2015).

Latendancede2015sepoursuitencequiconcernelesrecettescollectéesautitredel’impôtretenusurlesrevenusdecapitaux(notammentdesdividendes);ellescontinuentàcroîtrefortement.Ainsi,ellescontribuentàraisonde55MioEURàlacroissanceannuelledesrecettessurles10premiersmoisdel’annéeenaugmentantde21%(après+17%surl’ensemblede2015).

Graphique 63: Impôts des ménages

Graphique 64: Evolution infra-annuelle: impôts des ménages (données cumulées)

Graphique 65: Impôts des ménages et masse salariale

Impôts sur les sociétés en forte hausse

Surles10premiersmoisde2016,lesrecettesperçuessurlesrevenusetlesbénéficesdessociétésontprogresséde8.1%surunan(soit+139MioEUR).Cebonrésultatpeutsurprendreauvudeladécélérationdel’excédentbruted’exploitationdesentreprises1surladeuxièmemoitiéde2015.Deplus,unepartiedesrecettesautitredel’impôtsurlerevenudescollectivités(cellesrelativesàl’impôtminimum)ontdûêtrereportéesdepuisledébutdel’annéeversl’impôtsurlafortunesuiteàunchangementdelégislationexigéparlesrègleseuropéennes.

Anoteraussiqu’avant2015,annéeoùlesrecettesétaientportéesparl’évolutionpositivedel’EBE(cf.Graphique67),lesimpôtssurlessociétésavaientreculésur3annéesd’affilée.

L’explicationdelacroissanceactuellerésidedanslacompositiondesrecettes.Celles-cisedécomposentenavances–recettesréaliséesautitredel’annéed’impositioncorrespondantàl’exercicebudgétaire–etsoldes,doncdesrecettesrelativesauxexercicesantérieurs.Alorsquelesavancessontglobalementrestéesstablessurles10premiersmoisde2016parrapportàlamêmepériodede2015,lessoldesaffichentunecroissancefulgurantede37%.LeGraphique68témoigneaussibiendel’accélérationdesavancestoutaulongde2015quedel’importantecollectedesoldes,essentiellementaudeuxièmetrimestrede2016.Lesavancessemontrenteffectivementmoinsdynamiques,reflétantl’évolutionrécentedel’EBE(cf.Graphique67)demêmequel’amputationdelapartierelativeàl’impôtminimum.

1L’EBEcorrespondàlavaleurajoutée,diminuéedelarémunérationdessalariés,desautresimpôtssurlaproductionetaugmentéedessubventionsd’exploitation.

Sources: ACD, STATEC

220

270

320

370

420

470

janv.-11

juil.-11

janv.-12

juil.-12

janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

juil.-16

MioEUR

Sériemens.désaisonnalisée Moyennemobile3mois

Sources: ACD, STATEC

0

2

4

6

8

10

12

14

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Varia

tionannu

elleen%

Moiscumulésdel’année

2013 2014 2015 2016

Sources: STATEC, IGSS

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

50

60

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tionsannuellesen%

Impôtsperçussurlesménages(éch.gauche)Massesalariale(éch.droite)

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5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°2-16 51

Graphique 66: Impôts perçus sur les sociétés

Graphique 67: Evolution de l'excédent brut d’exploitation et avances sur impôts (sociétés)

Graphique 68: Contributions à la croissance des impôts sur les sociétés

Graphique 69: Evolution infra-annuelle: Impôt sur la fortune (données cumulées)

Impôt sur la fortune: +80% en 2 ans

Lesrecettesliéesàl’impôtsurlafortunesesontconsidérablementétofféessurlesdeuxdernièresannées,desortequelebilanaprès10moisde2016indiqueunecroissancede30%surunanetdeplusde80%parrapportàlamêmepériodede2014.Encause:unehaussedelacollected’arriérésrelatifsauxexercicesprécédentsetdemoindresdemandesderemboursementsadresséesàl’ACD(Administrationdescontributionsdirectes)àpartirde2015.Autreraisonmentionnéeci-avant:lereportdelapartiedel’impôtsurlerevenudescollectivitésrelativeàl’impôtminimumversl’impôtsurlafortune.

Bienqu’ellesneconstituentque3.5%desrecettesfiscalestotales,lesrecettesautitredel’impôtsurlafortunecontribuentainsisignificativementàlacroissancedesrentréesfiscalesavecungainde94MioEURsurles10premiersmoisde2016.

TVA: les recettes hors e-commerce profitent encore de la hausse des taux

Surles10premiersmoisdel’année,lesrecettesdeTVAontautotalprogresséde2.2%surunan.Cettecroissancemodestesouffredel’évolutiondesrentréesissuesducommerceélectronique(-34%),alorsquelesautresrecettesdeTVAaffichentunebelleperformance(+10%,respectivement+9%aprèsdéductiondesremboursements).

Lesrecettesissuesducommerceélectroniqueperdenteninfluence:aprèsavoirconstituéencore8.1%desrecettesfiscalestotalesen2014et4.0%en2015,leurpartnes’élèveactuellement(10mois2016)plusqu’à2.5%.Danslemêmelapsdetemps,leurpartdanslesrecettesdeTVAestpasséedeprèsde30%(2014)àunpeuplusde10%(2016).Cetteévolutionestlerésultatdupassageau

Sources: ACD, STATEC

100

120

140

160

180

200

220

240

260

280janv.-13

juil.-13

janv.-14

juil.-14

janv.-15

juil.-15

janv.-16

juil.-16

MioEUR

Sériemens.désaisonnalisée Moyennemobile3mois

Sources: ACD, STATEC

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

25

14T1

14T2

14T3

14T4

15T1

15T2

15T3

15T4

16T1

16T2

16T3

16T4

Varia

tionannu

elleen%

Impôtssurlessociétés-Avances

Excédentd’exploitationetrevenumixte,brut(retardédedeuxtrimestres)

Sources: ACD, STATEC

-20

-10

0

10

20

30

40

14T1

14T2

14T3

14T4

15T1

15T2

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15T4

16T1

16T2

16T3

Varia

tionannuelleen%/Contributionsen

pointsde%

SoldesAvancesImpôtssurlesrevenusdessociétés-Total

Sources: ACD, STATEC

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

MioEUR

Moiscumulésdel’année

2013 2014 2015 2016

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5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°2-1652

régimedetaxationsuivantlelieuderésidenceduconsommateuren2015.Cettemarginalisationdesrecettesrelativesaucommerceélectroniques’accentueraen2017,carleLuxembourgnepourraalorsgarderplusque15%desrecettescollectées(contre30%en2015et2016,et0%àpartirde2019).S’yajoutequeplusieursgrandscontributeursontdéjàcessédedéclareretpayerleurTVAvialeguichetuniqueluxembourgeois,respectivementontannoncéleurdépart.Surles10premiersmoisde2016,lesrecettessesontréduitesde150MioEURsurunan.Cettecomparaisonsouffrecependantdufaitquelesencaissementsdes4premiersmoisde2015correspondaientencoreàdesarriérésrelatifsàl’ancienrégimedetaxation(cf.Graphique70).

QuantauxautresrecettesdeTVA,ellessesontmontréestrèsdynamiquesàpartirdelafin2014.Cetteévolution,plutôtquedereleverdetendancesfavorablesauniveaudelabasefiscale,découleessentiellementdelahaussedestauxdeTVAau1erjanvier2015.Depuisdeuxansilyaunefortedivergenceentrel’évolutionfavorabledesrecettesetcelledelaconsommationfinaledesménagesenvaleur,cettedernièreétantnotammentplombéeparlafaiblessedel’inflation(cf.Graphique71).

En2016,l’impactdelahaussedestauxs’estdissipémaislacroissanceannuelleprofitetoujoursd’uneffetdebasehaussier,portantlaprogressionbrute(avantremboursementsauxentreprisesdel’excédentdeTVApayéenamont)à10.5%surunanaprès10mois.Entermesderecettesbrutes,uncertaintassementestrepérabledepuisledébutdel’année.Leprofildesrecettesnettesindiqueenrevanchetoujoursunetendancehaussière(cf.Graphique72)quidécouledufaitquelesremboursementsétaienttrèssubstantielsaupremiertrimestrede2016etmoindressurlestrimestressuivants.Après10mois,lesremboursementssontde14.2%supérieursàceuxdel’année2015.

Graphique 70: TVA sur le commerce électronique (données désaisonnalisées)

Graphique 71: Evolution de la TVA hors e-commerce* et de la consommation finale des ménages

Graphique 72: Evolution des recettes de TVA (séries désaisonnalisées)

Graphique 73: Evolution infra-annuelle: TVA brute hors e-commerce (données cumulées)

Sources: AED, STATEC

0

50

100

150

200

250

300

12T1

12T3

13T1

13T3

14T1

14T3

15T1

15T3

16T1

16T3

MioEUR

*Brute(avantremboursements)

Sources: AED, STATEC

-4

-2

0

2

4

6

8

10

-10

0

10

20

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tionannu

elleen%

TVAbrutehorse-commerce

Consommationfinalesdesménagessurleterritoirelux.envaleur(éch.droite)

Evolution des impôts perçus sur les sociétés

Sources: AED, STATEC

400

500

600

700

800

900

1000

1100

1200

11T1

11T3

12T1

12T3

13T1

13T3

14T1

14T3

15T1

15T3

16T1

16T3

MioEUR

TVAnettehorse-commerceTVAbrutehorse-commerce

Sources: AED, STATEC

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Varia

tionannu

elleen%

Moiscumulésdel’année2013 2014 2015 2016

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5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°2-16 53

Fin de la tendance baissière sur les accises liées aux produits pétroliers?

Lesdroitsd’accisespeuventessentiellementêtredivisésendeuxgroupes:ceuxrelatifsauxtabacsetceuxprélevéssurlesventesdeproduitspétroliers.Autotal,lesrecettesd’accisesontfaiblementprogressésurles10premiersmoisde2016(+2.8%ou+30MioEUR).

Commedéjàlorsdes3annéesprécédentes,lesaccisesrelativesauxproduitspétrolierssontenrecul(-2.4%),maislerepliestmoinsimportantquesurlesannéesantérieures(cf.Graphique75).Deplus,ilyaunelueurd’espoirpourl’évolutionfuturedesventesdeproduitspétroliersetdoncpourlesrecettesd’accises.Lanettetendancebaissièredesventesdecarburantssembles’êtreinterrompuedepuisledébutdel’année(cf.Graphique76).

Vul’importancedesventesdecarburantsauxnonrésidents,l’écartentrelesprixàlapompeluxembourgeoisetceuxpratiquésdanslespaysvoisinssembleêtreundéterminantessentieldesventestotales.L’écartabsolusemblequantàluipositivementreliéauprixduBrent(cf.Graphique77):pluslesproduitspétrolierssontchers,plusledifférentieldeprixestélevéetpluslepassageauxstationsluxembourgeoisesestattractif.Dansuntelcasdefigure,uneréorientationàlahausseduprixduBrentpourraitbénéficieràl’évolutiondesventesdecarburantsetauxrecettesd’accises(cf.Graphique78).

Notonsencorequel’écartdeprixreprésentéauGraphique77concerneuniquementlesventesauxpersonnesprivées.OutreparleprixduBrent,ilestaffectéessentiellementparl’évolutiondestauxd’accisesdanslesdifférentspays(laBelgiqueanotammentaugmentélesaccisessurledieselàlafin2015).

Encequiconcernelesprofessionnels(quinepaientpasdeTVAetpeuventdeplusrécupérerunepartiedesaccisesenBelgiqueetenFrance),l’écartdéfavorableparrapportauxprixbelgestendaitàsecomblersurlesderniersmois.Cetécartavaitnotammentétéidentifiéparcertainsanalystesdusecteurcommeunfacteurimportantdureculdesventes.

Quantauxrecettesd’accisesrelativesauxtabacs,ellesontprogresséde11.8%surles10premiersmoisde2016.Cetteévolution–àpremièrevuetrèsfavorablepourlescaissesdel’Etat–doitpourtantêtremisedanslecontextedureculdesrecettesen2015(-22%).Unepartiedesrecettesnormalementencaisséesendébutde2015avaientétéavancéesverslafinde2014àcaused’uneffetd’anticipationprovoquéparlahaussedestauxdeTVAau1erjanvier2015.

Faisantabstractiondeceteffetexceptionnel,latendancevaplutôtversunestagnation,voireunreculdesrecettes(cf.Graphique74)ettransparaîtaussisurlesventesdetabacsàrouleretdescigarettes(cf.Graphique79).

Graphique 74: Evolution des recettes d'accises par produits

Graphique 75: Evolution infra-annuelle: Droits d'accises perçus sur le pétrole (données cumulées)

Graphique 76: Evolution des ventes trimestrielles de carburants routiers

Sources: ADA, STATEC (données désaisonnalisées)

50

70

90

110

130

150

170

190

210

230

250

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

MioEUR

Produitspétroliers Tabacs

Sources: ADA, STATEC

-20

-15

-10

-5

0

5

10

15

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Varia

tionannuelleen%

Moiscumulésdel’année

2013 2014 2015 2016

Source: STATEC (données désaisonnalisées)

450

470

490

510

530

550

570

590

610

06T1

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Milliersdetonn

esmétriq

ues

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5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°2-1654

Graphique 77: Prix du Brent et différentiel des prix à la pompe par rapport aux pays frontaliers*

Graphique 78: Ventes de carburants et prix du pétrole

Graphique 79: Ventes de cigarettes et de tabacs

La taxe d’abonnement n’est pas un moteur de croissance cette année

Lesrecettesautitredelataxed’abonnementstagnentsurles10premiersmoisde2016,alorsqu’ellesontconnuunecroissancefulgurantesurlepassérécent(+14.5%enmoyennesurles3dernièresannées,+19.2%en2015,cf.Graphique80).

En2015,lesrecettesontpus’appuyersurunefortecroissancedesactifsnetsdesOPC(organismesdeplacementcollectif),portéeparl’accroissementdunombredefondsgérésauLuxembourg,etsurtoutparlapuissanteremontéedesprincipauxindicesboursiersaudébutd’année(dontl’Eurostoxx50).Depuisl’été2015,l’environnementboursiers’étaitdégradé,pesantsurlavaleurnetted’inventaire(VNI)desOPCetlesrecettesfiscalesafférentes(cf.Graphique81).

Al’imagedelaVNIàlafind’été2016,lesencaissementsdumoisd’octobresecomparentànouveaufavorablementàcellesd’unanplustôt(+9.7%).Ainsi,lebilanpourles10premiersmoisdel’annéedemêmequeceluipourl’annéeentières’avèrentmoinsnégatifs(plusde95%desrecettessontgénéralementenregistréesaucoursdes10premiersmois).

Graphique 80: Evolution infra-annuelle: Taxe d'abonnement (données cumulées)

Sources: STATEC, Macrobond*Moyennesimpleentreécartspartypedecarburantetpays

-0.24-0.23-0.22-0.21-0.20-0.19-0.18-0.17-0.16-0.15-0.140

102030405060708090100

06T1

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

BrentenEUR

Ecartabsolu(encentsEUR):Lux.-paysfrontaliers(éch.droiteinversée)

Sources: STATEC, Macrobond

-60

-40

-20

0

20

40

60

80

-20

-15

-10

-5

0

5

10

15

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tionannu

elleen%

Varia

tionannu

elleen%

LivraisonsdecarburantsroutiersPrixBrentenEUR(éch.droite)

Sources: ADA, STATEC (données daisonnalisées)

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Cigarettes(piècesenmillions) Tabacs(tonnes)

Sources: AED, STATEC

-5

0

5

10

15

20

25

30

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Varia

tionannu

elleen%

Moiscumulésdel’année

2013 2014 2015 2016

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5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°2-16 55

Graphique 81: Evolution de la taxe d'abonnement, de l’indice Eurostoxx 50 et de la valeur nette d'inventaire

Graphique 82: Cotisations sociales

Cotisations sociales1: progression modérée

Lescotisationssociales(versementsobligatoireseffectuésparlesindépendants,lesemployeursetlessalariéspouracquérirdesdroitsàdesprestationssociales)représententpresqu’untiersdesrecettespubliquestotales.Commelesprélèvementssefontenfonctiondusalairebrutoudurevenu(travailleursindépendants),ilssuiventl’évolutiondelamassesalarialeavecuneélasticitéquasiunitaire(saufencasdechangementsdelégislation).

Surlapremièremoitiéde2016,lescotisationssocialesontaugmentéde3.3%(+100MioEUR)surunan.Cerythmedeprogressionestprochedeceluidelamassesalariale(cf.Graphique82).Surl’ensemblede2015,lacroissancedescotisationssocialessechiffraitencoreà4.6%.L’annéedernière,laprogressionanotammentétésoutenueparlamiseenœuvredel’accordsalarialdanslafonctionpublique.

Tableau 19: Dépenses publiques – données trimestrielles

_______________1Lesdonnéestrimestriellessurlescotisationssocialesetlesdépensespubliquessont–contrairementauxrecettesfiscalesanalyséesci-avant–produitesselonl’optiquedusystèmedecomptabiliténationaleSEC2010.

Sources: EUROSTAT, AED, STATEC

-50

-40

-30

-20

-10

0

10

20

30

40

50

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tionannuelleen%

Taxed’abonnement Eurostoxx VNI

Sources: IGSS, STATEC

0

2

4

6

8

10

12

07T1

08T1

09T1

10T1

11T1

12T1

13T1

14T1

15T1

16T1

Varia

tionannu

elleen%

Cotisationssociales Massesalariale

14T1 14T2 14T3 14T4 15T1 15T2 15T3 15T4 16T1 16T2

EnMioEUR 4813 5000 5242 5797 5191 5052 5225 6105 5284 5296Variationannuelleen% -2.3 5.3 9.0 2.9 7.9 1.0 -0.3 5.3 1.8 4.8

EnMioEUR(donnéescumulées) 4813 9813 15055 20852 5191 10243 15468 21573 5284 10580

Variationannuelleen% -2.3 1.4 3.9 3.6 7.9 4.4 2.7 3.5 1.8 3.3

Source:STATEC

201620152014

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5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°2-1656

Evolution récente des dépenses publiques1

Hausse des dépenses publiques d’un peu plus de 3% sur le début de 2016

Leschiffresdisponiblespourles2premierstrimestresde2016indiquentunecroissancedesdépensespubliquesde3.3%parrapportà2015.Cerythmedeprogressionestlégèrementinférieuràceuxenregistréssurl’ensembledestroisexercicesprécédents.

Anoterqueleprofilinfra-annueldesdépensespubliques(cf.Graphique83)avaitétéaffectécesdeuxdernièresannéesparlefreinagedesdépensesaudébutde2014suiteàl’applicationdes"douzièmesprovisoires"2.

Lacroissanceannuelledesdépensespubliquessurlepremiersemestredel’annéeprovientpourmoitiédesprestationssociales(+3.6%surunan).Ellesconstituentaussi,avecprèsde50%,laplusgrandecatégoriedesdépensespubliques.Ladeuxièmeplusgrandecontributionàlacroissancedesdépensestotales–avecprèsde30%–provientdelarémunérationdesemployés(+4.6%surunan).Contrairementàl’annéepassée(croissancede13.2%surl’ensembledel’année),l’investissementpublicn’apporteplusdesoutiensignificatifàlaprogressionsurlapremièremoitiéde2016.

Lorsdel’établissementdescomptesannuels,lesdonnéestrimestriellessontréviséesenfonctiondel’informationannuelledisponible.Ceciimpliquequelatendancedessinéesurlespremierstrimestrespeutsensiblementdivergerdurésultatfinal.

1Lesdonnéestrimestriellessurlescotisationssocialesetlesdépensespubliquessont–contrairementauxrecettesfiscalesanalyséesci-avant–produitesselonl’optiquedusystèmedecomptabiliténationaleSEC2010.

2Cf.NDC2-15,p.71.

Graphique 83: Evolution infra-annuelle: dépenses publiques (données cumulées)

Source: STATEC

-4

-2

0

2

4

6

8

10

1 2 3 4

Varia

tionannuelleen%

Trimestrescumulésdel’année

2013 2014 2015 2016

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5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°2-16 57

Prévisions des finances publiques

Evolution historiquement faible des recettes publiques en 2016 et 2017

Lahausseprévuedesrecettespubliquespour2016,soit+4.2%,sesitueenviron1pointde%en-dessousdelacroissancehistoriquemoyenne.Laprogressionprévuepour2017perdraitencoreprèsde1.5pointde%pouraboutir,d’aprèslaprévisionduSTATEC,àquelques+2.8%.Seulel’annéedecrise2009avaitconnuuneévolutionplusfaible(Graphique84).

Lesraisons,àlabasedecettefaiblessedesrecettespubliques,sontenpartiestructurelles,enpartieconjoncturelles.

Lasituationconjoncturellerécenteestmarquéeparunefaiblessedel’inflationdesprixàlaconsommationetdessalairesquiserépercutesurlepriximpliciteduPIBetdonclePIBnominal,sortedebasefiscalegénérale.Laprogressiondecedernier,quelesrecettespubliquestendentdesuivreentendance,estainsiégalementhistoriquementfaible.S’yajoute,pour2016,labaissedesmarchésboursiers(-13%)quitirelataxed’abonnementverslebas,ouencorelestauxd’intérêtsprochesdezéro,quipèsentsurlesbénéficesdesbanquesetdonclesimpôtspayésparcesdernières.Lafaibleinflationfaitégalementensortequelaprogressivitédesbarèmesauniveaudespersonnesphysiquesjouemoins.Lesprixpétroliersbas,bienqu’ayantremontélapentedepuisledébutde2016,fontensortequ’auniveaudescarburants,ledifférentieldeprixenfaveurduLuxembourgestmoinsprononcé,incitantmoinsdenon-résidentsàvenirfairelepleinàLuxembourg.

D’autresfacteurs,denaturestructurelle,pèsentsurlesrecettespubliques:

l’impactdelaréformefiscale,surtoutcelleenfaveurdesménages(coûtestiméexante:quelques375MioEUR);

ladisparitiondelaTVAperçuesurlecommerceélectronique(impact2016/2017:1Miapuis1.3MiaEUR);

l’érosiondel’avantagecompétitifduLuxembourgsurlescarburantspourlescamionneursprofessionnelsenraisond’unchangementdetarificationauprèsdespaysvoisins;s’yajouteunecourseàl’efficienceénergétiqueprobablementplusintenseet,auniveaudestabacs,descampagnesdedissuasionquipèsentsurlesrecettesd’accisesduLuxembourg.

Lesprincipalescatégoriesderecettesfiscalesépargnéesparcesfacteursperturbateursconnaitraient,en2017,desévolutionstoutàfaitrespectables:+5.3%pourlesimpôtssurlessociétés,+8.7%pourlataxed’abonnementet+6.6%pourlescotisationssocialeseffectives.Lafaibleprogressiondesimpôtsdansleurensemble(+3.2%)provientdelabaisseprévuedelaTVA

Graphique 84: Recettes publiques et PIB nominal

(-1.3%)etdelatrèsfaiblehaussedesimpôtssurlespersonnesphysiques(+1.3%).

L’évolutionunpeumoinsdynamiquedutotaldesrecettespubliques(+2.8%)découled’unebaissedes"autresimpôts",quiestàmettreenrelationavecl’évolutiontrèsdynamique,en2015et2016,destaxesd’enregistrementetdel’impôtsurlafortune(gonflépassagèrementparletransfertdel’impôtminimumenprovenancedeceluisurlessociétés).

Dépenses publiques dynamisées par l'échelle mobile

D’aprèslesestimations(pour2016)etlesprévisions(pour2017)duSTATEC,lesdépensespubliquesdevraientaugmenterdeprèsde4%en2016etde6%en2017.Leprincipalfacteuràlabasedel’accélérationentre2016et2017estl’échéanced’unetrancheindiciaire.Cettedernièredevanttomberaudébutde2017,sonimpactseraquasimentmaximal(+2.3%surtouslesagrégatsdedépensesindexés1).Ainsi,80%del’accélérationdesdépensesentre2016et2017provientdelamassesalarialeetdesprestationssocialesquisontindexéesquasiunitairementsurl’échellemobile(cf.Graphique85).

Entermesréels,c’est-à-direhorsimpactdel’échellemobile,lahaussedesdépensespubliquesreste,en2017,avecenviron4%,inférieureàlamoyennehistorique(quelques4.6%),maisafficheuneaccélérationparrapportauxannéesrécentes(1.7%en2014,3.5%en2015et3.9%en2016).

Lesdépensesdepersonnelsontfreinéesen2016parl’absencedetrancheindiciaireetparladisparitionde

167%enincluantlesprestationssocialesetlamassesalariale;85%enyajoutantl’investissementetlaconsommationintermédiaire.

Source: STATEC

-6

-4

-2

0

2

4

6

8

10

12

14

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

Evolutionen%

PIBnominal Recettespubliques

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5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°2-1658

l’effetdelaprimeuniqueoctroyéeenjuin2015(-1pointde%surletotal).Ilenrésulteunehaussede0.9%suivieparuneaccélérationàprèsde5%en2017.

L’investissementpublic,bienquesesituantàdesniveauxrecordsentermesabsolus,avaitconnuunpointbasen2013/2014,avecquelques3.5%duPIBentermesrelatifs(cf.Graphique86).Depuis,leratios’estrepris,sesituant,d’aprèsleprojetdeBudget,à4.1%en2017,tauxquirestecependantinférieurauxpicshistoriques.

Lesprestationssociales,constituantprèsdelamoitiédesdépensespubliques,voientleurpartsestabiliser,àlafaveurnotammentdecertainesdesmesuresd’économiesdu"Zukunftspak",sansqu’onpuissepourautantparlerd’unforteffetdefreinage(cf.Graphique88).

Graphique 85: Dépenses publiques totales, contributions à la croissance

Graphique 86: Investissement public

Graphique 87: Dépenses publiques réelles (déflateur: échelle mobile)

Graphique 88: Prestations sociales

Source: STATEC

0.0

1.0

2.0

3.0

4.0

5.0

6.0

7.0

2015 2016 2017

Contrib

utionsautotalenpointd

e%

Investissement Fonctionnement(horssal.)

Salaires Prestationssociales

Autres Totaldesdépenses

Source: STATEC

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

4.0

4.5

5.0

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

MiaEURresp.%

duPIB

Investissementpublic(miaEUR) Idem,partdanslePIB(%)

Source: STATEC

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

4.0

4.5

5.0

2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Evolutionen%

Dépensespubliquesréelles Idem,moyenne1990-2015

Source: STATEC

0

10

20

30

40

50

60

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

En%

destotauxrespectifs

PartdesprestationssocialesdanslesdépensestotalesPartdesprestationssocialesdanslePIB

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5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°2-16 59

Forte dégradation de l'excédent nominal en 2017

Pour2016,lesoldepublicestestiméà+-900MioEUR,enhaussed’environ100Mioparrapportà2015.L’améliorationprovientavanttoutd’uneplusforteaccélérationdesrecettesquedesdépenses(cf.Tableau22).Précisonsqueceschiffresrestentprovisoires,surtoutauniveaudesdépensesetdesrecetteshormislesimpôts(pourcesderniers,9moisdedonnéesobservéesconstituentunebonnebasepourlaprévision).

En2017,l’accélérationdesdépenses,surtoutenraisondel’échéancedelatrancheindiciaire,etladécélérationdesrecettes,provoquentunefortebaissedusolde,passant,suivantlaprévisionduSTATEC,àenviron200MioEURou0.4%duPIB.Commeexposéci-dessus,cettedégradationasurtoutdescausesstructurelles.SanslapertedeTVAissueducommerceélectroniqueetsanslaréformefiscaleenfaveurdesménages,l’excédentpublicdépasseraitlargementleMiad’EURaussibienen2016qu’en2017(cf.tableau14p.59,NDC1-2016).

LacroissanceduPIBenvol.,depuis2013au-dessusdelacroissancepotentielle(estiméeàenviron3%),provoquelafermetureprogressivedel’écartdeproduction.Cedernier,auplusbasen2009,à-4%,redeviendraitpositifàpartirde2017(+1.5%).Rappelonsqueceschiffresvontencorechanger,aurythmedesrévisionsduPIB(observéetprévu)etqued’autresméthodesdonnentd’autresécartsdeproduction(cf.encadréci-derrière).

Toujoursest-ilqu’ainsi,d’aprèslescalculsduSTATEC(méthode"Modux"),lesoldestructurel(soldenominalapurédesfluctuationsconjoncturelles)deviendraitnégatif,à-0.3%.Cetétatdeschosesn’estpasinhabituel:lesoldestructurelfutnégatifen1991/92,en2004eten2010(cf.Graphique90).Lesoldestructurelnégatifde2004aétégénérépardesréformesdelafiscalitéenfaveurdesentreprisesetdesménagesetceluide2010étaitdûauxeffets(retardés)delacriseetlapolitiquebudgétairecontra-cycliquequis’enestsuivie.

Incertitudes sur l'écart de productionLeSTATECétablitlePIBpotentielsuivantdeuxméthodologies.D’uncôtéils’agitdelaméthode«Modux»,quicorrespondl’ancienneméthodecommunautaire,baséesurdesfiltresHoddrick-Prescott,etquiestdirectementintégréedanslaprocéduredeprévisionetfiguredanslestableauxcommentésdanslecadredecesprévisions(cf.Tableau21).Del’autrecôté,leSTATECcalculeégalementunécartdeproductionselonlaméthodecommunautaireactuelle,maisadaptéeauxspécificitéséconomiquesdomestiques.Lesinstitutionsinternationalesdisposentchacunedeleurpropreméthode.LeSTATECeffectuerégulièrementdescomparaisonsdesrésultatsdesdifférentesméthodologiesenmatièredecalculduPIBpotentiel.UncommentaireapprofondifiguraitainsidanslaNDC1-2014(pp.115-116).

Lamiseàjourdessériesrespectivesdonneuneidéedel’incertitudeentourantlacroissancepotentielle,l’écartdeproduction,et,partant,lesoldestructurel.AlorsquelesdifférentesméthodesaboutissentàuneestimationlargementconcordantedelacroissancepotentielleduLuxembourg,légèrementsupérieureà3%(pour2016,lamoyenneestde3.1%,avecunécart-typede0.2!),lesrésultatsenmatièred’écartdeproductionsonttrèsdifférents.CelatientauxvaleurshistoriquesdivergentesdesniveauxdePIBpotentielétablissuivantlesdifférentesméthodologies.

Ainsi,enutilisantlesdifférentessériessurlacroissancepotentielleensembleaveclacroissanceprévueduPIB

réelétablieparleSTATEC,onaboutitàunintervallede[-2.6;+0.5]pourl’écartdeproductionpour2016(cf.GraphiqueA).Lavaleurlaplusfaibledel’écartdeproduction,soit-2.6%,provientdel’OCDEtandisquelavaleurlaplusélevéeestissuedelaméthode"Modux"duSTATEC(cf.Tableau21).Pour2017,touslesécartsdeproductionseresserrent,avecunemargeallantde-1.6à+1.5.Ceschiffresillustrentlesdifficultésàutiliserlesoldestructurel,basésurl’écartdeproduction,àdesfinsdepolitiquebudgétaire.

Graphique A: Ecart de production suivant différentes sources*

Source: STATEC*Cf.NDC1-2014,pp.115-116

-8

-6

-4

-2

0

2

4

6

8

10

1996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

2010

2012

2014

2016

En%

Estimationbasse Estimationhaute

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5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°2-1660

Tableau 20: Détail des recettes publiques

Graphique 89: Contributions des principales catégories de recettes à la croissance du total

Graphique 90: Historique du solde structurel

Graphique 91: Recettes, dépenses, solde public (% du PIB)

2015 2016 2017 2000-2015 2015 2016 2017

MioEUR Evolutionen%

Impôtssurlerevenudesentreprises 2295 2433 2563 2.7 7.3 6.0 5.3Impôtssurlerevenudesménages 4717 5132 5197 7.6 9.0 8.8 1.3TVA 3491 3518 3471 7.2 -7.0 0.8 -1.3Accises 1330 1342 1363 4.5 -12.6 0.9 1.6Taxed’abonnement 933 894 972 6.3 16.1 -4.1 8.7Cotisationssocialeseffectives 5611 5742 6123 5.7 4.6 2.3 6.6

Total 18 375 19 061 19 689 5.6 2.6 3.7 3.3

Autresimpôts1 1003 1215 1175 4.2 16.4 21.2 -3.3Autresrecettespubliques2 2990 3041 3099 5.7 6.9 1.7 1.9

Total des recettes publiques 22 369 23 317 23 963 6.6 3.7 4.2 2.8

Source:Administrationsfiscales,IGSS,STATEC(prévisions2016-2017:STATEC)1Impôtssurlafortune,droitsd’enregistrement,impôtsencapital,etc.2Recettesmarchandesetnonmarchandes,revenusdelapropriété,cotisationssocialesimputées,transfertsdivers.

Source: STATEC

-4.0

-2.0

0.0

2.0

4.0

6.0

2015 2016 2017

Enpointde%

ImpôtssurlessociétésImpôtssurlespersonnesphysiquesTVAAccisesCotisationssocialeseffectives

Totaldesrecettes publiques

Source: STATEC

-3

-2

-1

0

1

2

3

4

5

6

7

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

2010

2012

2014

2016

En%

duPIB

Source: STATEC

-2

-1

0

1

2

3

4

5

6

7

8

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

2000

2002

2004

2006

2008

2010

2012

2014

2016

En%

duPIB

Soldepublic(éch.droite) RecettespubliquesDépensespubliques

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5.Financespubliques

Notedeconjoncturen°2-16 61

Tableau 21: Besoin/capacité de financement; solde structurel

Tableau 22: Compte simplifié des recettes et dépenses de l'Etat

2014 2015 2016 2017

PIB et PIB potentiel Mio EUR (sauf indication contraire)

PIBval. (a) 49273 51216 52615 55082Idem,évol.en% 6.3 3.9 2.7 4.7

PIBvol. (b) 44460 46031 47730 49730Idem,évol.en% 4.7 3.5 3.7 4.2

PIBpotentielvol.1 (c) 44624 46021 47491 48998Idem,évol.en% 3.0 3.1 3.2 3.2

Output-gap(%duPIBpotentiel)1 (d)=(b)/(c) -0.4 0.0 0.5 1.5

Finances publiques

Dépensestotales (e) 20852 21573 22418 23756Idem,évol.en% 3.6 3.5 3.9 6.0

Recettestotales (f) 21570 22369 23317 23963Idem,évol.en% 4.8 3.7 4.2 2.8

Soldenominal (g)=(f)-(e) 718 796 900 207Soldenominal(%duPIB) (h)=(g)/(a) 1.5 1.6 1.7 0.4

Soldestructurel(%duPIB) (i)=(h)-0.44*(d) 1.6 1.5 1.5 -0.3Impulsionbudgétaire,pointsde%duPIB (j) =-Δ[(i)] 0.2 0.1 0.1 1.8

Source:STATEC(prévisionsnovembre2016)1Méthode"Modux"

1995-2015 2005 2010 2015 2016 2017

Recettes et dépenses publiques Mio EUR

Totaldesdépenses ... 13144 17746 21573 22418 23756

Consommationintermédiaire ... 1128 1546 1840 1982 2082Formationdecapital ... 1562 1907 2027 2130 2286Rémunérationdessalariés ... 2714 3596 4525 4566 4790Prestationssociales ... 6049 8352 10283 10603 11134Autresdépenses ... 1691 2346 2898 3137 3463

Totaldesrecettes ... 13111 17491 22369 23318 23963

Impôtssurlaproductionetlesimportations ... 4038 4920 6238 6265 6298Impôtscourantssurlerevenu,lepatrimoine,etc. ... 4109 5731 7456 8184 8350Cotisationssociales ... 3587 4913 6236 6379 6802Autresrecettes ... 1376 1926 2439 2490 2513

Capacité/besoindefinancement ... -33 -255 796 900 208

Évolution en %

Totaldesdépenses 6.3 7.2 6.7 3.5 3.9 6.0

Consommationintermédiaire 6.1 7.7 4.8 4.1 7.7 5.1Formationdecapital 6.6 17.1 20.5 13.1 5.1 7.3Rémunérationdessalariés 5.6 6.5 6.1 3.9 0.9 4.9Prestationssociales 6.6 7.5 4.2 1.7 3.1 5.0Autresdépenses 6.3 -0.6 8.1 2.5 8.2 10.4

Totaldesrecettes 6.1 10.4 6.3 3.7 4.2 2.8

Impôtssurlaproductionetlesimportations 6.5 9.9 6.7 -4.6 0.4 0.5Impôtscourantssurlerevenu,lepatrimoine,etc. 6.0 15.5 8.9 9.7 9.8 2.0Cotisationssociales 6.4 7.6 3.4 4.6 2.3 6.6Autresrecettes 4.7 4.7 5.1 7.4 2.1 0.9

En % du PIB

Totaldesdépenses 41.8 44.2 44.9 41.4 41.9 42.4

Consommationintermédiaire 3.6 3.8 3.9 3.5 3.7 3.7Formationdecapital 4.2 5.3 4.8 3.9 4.0 4.1Rémunérationdessalariés 9.0 9.1 9.1 8.7 8.5 8.5Prestationssociales 19.5 20.3 21.1 19.7 19.8 19.9Autresdépenses 5.6 5.7 5.9 5.6 5.9 6.2

Totaldesrecettes 43.8 44.1 44.3 42.9 43.6 42.8

Impôtssurlaproductionetlesimportations 12.6 13.6 12.4 12.0 11.7 11.2Impôtscourantssurlerevenu,lepatrimoine,etc. 14.3 13.8 14.5 14.3 15.3 14.9Cotisationssociales 11.8 12.1 12.4 12.0 11.9 12.1Autresrecettes 5.1 4.6 4.9 4.7 4.7 4.5

Capacité/besoindefinancement 2.0 -0.1 -0.6 1.5 1.7 0.4

Sources:STATEC,IGF,IGSS(1990-2015:donnéesobservées;2016-2017:prévisionsduSTATEC)

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6.Etudes AnevaluationofSTATEC’sforecastingperformance

Notedeconjoncturen°2-1662

An evaluation of STATEC's forecasting performance 1. Introduction

ThisstudyisaninvestigationintotheaccuracyofSTATEC’sshort-termforecastsprovidedbyitsmacro-econometricmodelforLuxembourg(Modux).Themostprominentmacroeconomicvariablesareselectedtocomparehistoricalforecaststoex-postobservations.TheaimistoassessthequalityofSTATEC’sforecastsintermsofdispersionfromactualobservationsandsystematicerrors(bias).Herein,theanalysisisacombinationofstatisticaltestsandgraphicalinterpretation.Thesamplerangesfrom2008to2014.ThistimespanismarkedbythefinancialcrisisaswellastheEuropeansovereigndebtcrisis,followedbyaperiodofstabilityandmoderategrowth.Sothisstudyallowstheexaminationofacoupleofquiteheterogeneouseconomicconfigurations.Further,thestructureoftheanalysisensuresadirectcomparisonwithresultsobtainedbytheEuropeanCommission.Thelastpartofthisstudyfocusesonstatisticalobservationsandhowtheyarerevisedovertime.

Regardingtheresults,mostoftheforecastsperformreasonablywell.Withtheexceptionofgovernmentvariablesandemploymentnosignificantbiascouldbefound.Whencomparingabsolutedispersion,theEuropeanCommission’sforecastsforLuxembourg’seconomyareamongthosewiththelargesterrorsinEurope.InadirectcomparisonofSTATEC’sforecastswiththosebytheEuropeanCommission,thedifferenceswerequitesmall.NeithertheCommission’snorSTATEC’spredictionswerefoundtobesuperior.

ThisisonlythefirstpartofSTATEC’sinvestigationintotheaccuracyofitsforecasts.Inthismoredescriptivepart,errorsareidentified,whileinaforthcominganalyticalpart,thesourcesoftheerrorswillbeexamined.AllresultswillbepublishedinSTATEC’sWorkingPaperseries.

2. Data and Definitions

Thevariablesanalysedinthisstudyare:

‐ RealGDPgrowthrate,i.e.grossdomesticproductadjustedforpricechanges;

‐ NominalGDPgrowthrate,i.e.grossdomesticproductevaluatedatcurrentmarketprices;

‐ Employmentgrowthrate,i.e.employedpersonsinLuxembourgincludingresidentsandcrossbordercommuters;

‐ Unemploymentrate,i.e.registeredunemployedpersons(aspublishedbythenationalemploymentagencyADEM)dividedbythenationallabourforce;

‐ Consumerpriceindex(CPI)percentagechange,astandardmeasureofinflation.Returnschangesofaninvariablebasketcomposedofconsumergoodsandservices.Here,nationalCPIisusedincontrasttotheharmonizedCPI,bothbasedonEurostatmethodology;

‐ Pricedeflatorforprivateconsumptionpercentagechange,anadaptiveindexontheaveragechangeinpricesforprivateconsumption(asrecordedinnationalaccounts).DistinguishesitselffromCPIthroughtheinclusionofcostofcreditandimputedrents;

‐ Governmentincomepercentagechange,mainlytaxesandportfoliorevenues(allpublicsectorsconsolidated);

‐ Governmentexpenditurepercentagechange,includesinvestment,wages,socialtransfersandallotherpublicspending;

‐ Governmentbalanceratio,i.e.governmentincomelessgovernmentexpenditureinpercentofGDP.

Aforecasterrorisdefinedasthedifferencebetweenanobservationandaforecast.

ei,t = Observationj,t - Forecasti,t

Where:

ei,tistheforecasterrorforavariableinyeart,foraforecastmadeini.

Forecasti,tistheforecastconductedini,predictingavariableinyeart.

Observationj,tistheex-postobservationofavariableinyeart,observedinyearj.

Forthisstudy,tdepictsanyyearbetween2008and2014.Inthefollowing,tdenotestheforecastedyear,i.e.att-1apredictionismadefortheyeart.Further,forecastsaremadeintheprecedingyear,respectivelyinthecurrentyearsothatyearibelongsto2007-2014.Observationsarerealisedoneyearaftertheevent,sothatyearjbelongsto2009-2015.

Fourdifferentforecasthorizonsaretreated:t-1denotestheyearbeforet,whilet+1denotestheyearaftertandsoon.Thefirstforecastfortismadeinspringoneyearin

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AnevaluationofSTATEC’sforecastingperformance 6.Etudes

Notedeconjoncturen°2-16 63

advance,i.e.att-1inspring,andthenthesecondforecastiscomputedinautumnoft-1.Thethirdforecastfortheyeartismadeinspringofyeart,whilethefourthandlastforecastismadeinautumnoftheyeart.Amongtheseforecasts,thepredictionmadeinautumnt-1isthemostimportantoneasitisusedinpoliticsandbusinesstopreparebudgetsandbusinessplansforthecomingyear.Togetherwiththeforecastmadeinspringt-1fort,thesetwopredictionsservetheEuropeanCommissionaswellastheOECDastheirbenchmarkpredictorsforthecurrentrespectivethecomingyear.

Toevaluateaforecast,oneneedsanobservationvalueestablishedaftertheevent(ex-post).Mostoftheanalysedvariables,suchasrealGDPgrowthrate,areobservedorestimatedbynationalaccounts.Theprocedurefromthefirstpublishedobservationtothemostrecentonecanbelongandmayentailmanystatisticalrevisions.Forinstance,thefirstobservationofrealGDPgrowthratefortheyeartisestablishedinspringt+1.Atthatmoment,somecomponentsofrealGDPgrowthratemightnothavebeenobservableyet.Hence,tobeabletopublishafigure,somecomponentsneedtobeestimated.Clearly,theseestimatesarepronetolaterrevisionstoo.

Further,ongoingmethodologicalworkmaysometimesalterthecompositionoflargeraggregates.Alltheseintermittentrevaluationsarehencereflectedinsubsequentobservations.Moreover,atthemomentofforecasting,thetimeliestvaluesareonlypreliminaryandsubjecttorevision.Allinall,inordertoassessthequalityofaforecastingdevice,anobservationshouldbeasclosetothemomentofforecastingaspossibleinordertoexcluderevisionerrorsfromtheevaluation.Toaccountfortheseissues,thisstudyusestheobservationforyeartgeneratedinyeart+1asareferenceobservation.InternationalinstitutionssuchastheEuropeanCommission,theOECDandtheIMFfollowthisprocedurefortheirforecastevaluations.Nevertheless,inalaterchapterofthisstudy,thefirstavailableobservation(t+1)willbecomparedtolaterobservations,inordertoassessstatisticalrevisions.

Dataisavailablefromspring2007tospring2016andbelongstotheModuxforecastdatabase.ModuxisSTATEC’sshortandmediumtermforecastmodel.Itisamediumsizedmacro-econometricmodelintegratingsome500variables.Itsmainpurposeistodeliverforecastsforstructuraleconomicvariablesandtoguidepoliticsinpolicyquestions.

Analysisisrestrictedto2008-2014inordertobeabletoevaluatebothforecastsmadeint-1aswellastoincludeobservationspublishedint+1,fortheforecastevaluation.Fortheanalysisonstatisticalrevisions,allobservationwindowsuptospring2016areused.Finally,sevenyearsofforecasts,respectivelyobservations,areavailableforexamination.Seventimepointsisaratherlowcount,andamongothersdoesnotfulfilthe

statisticalrequirementsofnormallydistributederrors.Hence,standardmeanidentifyingmethodssuchasat-testwillnotbeaspowerfulastheycouldbe,inthesequelapotentialbiasmightnotbeidentified.Thiscaveatshouldbekeptinmindthroughouttheanalysis.

3. Evaluation methods

3.1 Mean Error, an indicator of biasedness

Afterestablishingforecasterrors,themeanerror(ME)isthefirstnumberthatcomestomind.Togetherwiththemedianerror,thesefiguresservetotestwhetheraforecastisbiasedinapositiveornegativedirection.Toestablishthemeanerror,firsttheparticularforecasterrorsaresummedup,tobedividedbythenumberofyears.Abiasisthedifferencebetweenaforecastedormeasuredvalueandatrueoridealvalue.Theidealvalueforthemeanerrorwouldbezero.Hence,inordertoidentifyapotentialbias,onehastotestthemeanerroragainstzero.ThisisusuallydonebyaStudent’st-test.Inalargeobservationsamplewithnormallydistributeddata,at-testisabletocontrolforabias.Allthepublicationsreferredtointheliteratureusesuchatestfordefinedtime-horizons.Unfortunately,inasmallsample,itisimpossibletocheckfornormalityamongtheerrorsand7observationsdonotjustifytheuseofthecentrallimittheorem.

IntheEuropeanCommissionpaperonforecastevaluation,Fioramantietal.(2016)comeuponthesameproblemwhentheyanalysedatafromjustbeforeandrightafterthecrisis(7-8observations).Toevadethis,theyuseaWilcoxon-signedranktestforsmallseries.Thisisanon-parametrictest,andamongotherapplications,isusedtoverifyifanallocationissymmetricallydistributedaroundacertainvalue,here0forthemedian.Itshouldbeemphasizedthatthisisamediantestwhichisnotdirectlycomparabletoameantest.Still,itallowsforastudyonasystematicbias.Bothmethodswereusedtotestforbiasesinthepredictionsathand.

Intheend,thet-testprovedmorepowerfulinfindingbiasesthantheWilcoxon-signedranktest,despitethebadspecificationoftheformer.Inotherwords,allbiasesfoundbythenon-parametrictestwerealsofoundbyStudent’st-test,whilenottheotherwayround.Aseachbiasfoundseemedconvincinginasimplegraphicalanalysis,resultsfortheWilcoxon-signedranktestwillbeomittedthroughoutthisstudy.Nevertheless,itneedstobeemphasizedthatduetotheverylowobservationcount,methodsofstatisticalinferencearenotpowerfulenoughtobeusedwithoutaprofoundgraphicalanalysis.Theresultsgiveninthenextchaptershouldbeinterpretedwithprudence,keepingthisinmind.

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6.Etudes AnevaluationofSTATEC’sforecastingperformance

Notedeconjoncturen°2-1664

3.2 Mean Absolute Error, an indicator of accuracy

Thenextimportantfigureisthemeanabsoluteerror(MAE),inotherwordstheaverageoftheabsolutevaluesoferrors.TheMAErevealstheabsolutedistancebetweentheex-postrealizedobservationandtheforecast.Hence,thesmallertheMAE,themoreaccurateistheprediction.Ameanabsoluteerrorofzerowouldindicateaperfectfitoftheforecasts.Therefore,theMAEisofspecialinterestasitisthesimplestfiguretoascertaintheaccuracyofaforecast.Intheabove-mentionedpublications,theMAEisusedtocompareforecastperformanceofdifferentcountries.TheMAEnotonlyoffersabetterunderstandingofthepredictiveaccuracy,butalsoallowsforacomparisonbetweendifferenttimehorizons(i.e.compareaforecastestablishedin2007fortheyear2008toaforecastestablishedin2008fortheyear2008).Further,theEuropeanCommission’spublicationcontainsMAEdataonLuxembourgforrealGDP,pricedeflatorofprivateconsumptionaswellasgovernmentbalancefortheobservationperiodof2008to2014.ThisallowsadirectcomparisonbetweentheCommission’sandSTATEC’saccuracy.

Additionally,itshouldbenoted,thatneithermeanerrornormeanabsoluteerrorarescale-freefigures.Bothdependonunitsandthemeangrowthrate.Byconstruction,ahighlyvolatilenominalGDPgrowthratehasalargermeanabsoluteerrorthantheunemploymentrate.Forcomparingvariablesamongeachother,ascale-freefiguresuchasthemeanabsolutepercentageerror(MAPE)isneeded.Unfortunately,MAPEismoresensitivetonegativeerrorsthantopositiveonesandisnotdefinedforzerovalues.Hence,asMAPEisquitepronetomisinterpretation,itisexcludedfromthestudyathand.

Figure 1: Forecast errors for real GDP growth rate

Source: STATEC

-7

-6

-5

-4

-3

-2

-1

0

1

2

3

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Inpercentagepoints

Springt-1 Autumnt-1 Springt Autumnt

underestimation

overestimation

4. Results

Next,theoutcomeofthemeanabsoluteerror,respectivelythemeanerroranalysisarepresented.Theresultsforthemeanerrorsandmeanabsoluteerrorscanbefoundintable1.Inthefollowingparagraphs,theresultswillbepresentedinsubgroupsofrelatedvariables,accompaniedbythecorrespondingfigures.

4.1 GDP (real and nominal)

ThefirstpairofvariablesarenominalandrealGDPgrowthrates.Therespectivemeanerrorsarerepresentedinfigures1and3,whilefigure2showsmeanabsoluteerrorsforrealGDP.NominalandrealGDPareprobablythemostimportantforecastsinthe“NotedeConjoncture”.Astheyarebroadaggregates,bothexhibithighermeanabsoluteerrorthanmostothervariables.Stillneitherofthemseemssignificantlybiased.RealGDPgrowthratebehavesnicelywithnosignofsystematicerrors.Whilenegativesignsforeachforecastindicateasystematicoverestimation,thisisinfactexplainedagainbythefinancialcrisis.

Whenin2007,andatthebeginningof2008theforecastsweremade,itwasfairlyimpossibletoanticipatetheimpactofthecrisis.Ascanbeseeninfigure1,thecrisis’overestimationsareresponsibleforthelargeandpersistentlynegativemeanerrorsonrealGDPgrowthrate.Fortherest,theforecasterrorsofrealGDPgrowthrateoscillatearoundzeroindicatingnobias.Periodsofunderestimationalternatewithperiodsofoverestimation.AlthoughthemeanabsoluteerrorsofrealGDPgrowthratearelesspronouncedthanthoseofnominalGDPgrowthrate,theformerrateisstillamongthosevariableswiththehighestdegreeofdispersion.

Figure 2: Absolute forecast errors for real GDP growth rate

Source: STATEC

0

1

2

3

4

5

6

7

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Inabsolutepercentagepoints

Springt-1 Autumnt-1 Springt Autumnt

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AnevaluationofSTATEC’sforecastingperformance 6.Etudes

Notedeconjoncturen°2-16 65

Table 1: Mean error and mean absolute error

ItsMAEdeclinesgraduallyforforecastsestablishedclosertotheirtarget.Further,thefinancialcrisisdroveerrorsupin2008and2009,tocometoamuchlowerlevelduringrecovery.

NominalGDPgrowthratehasthehighestmeanabsoluteerrorforeachsingleforecastwindow.ThisispartlyduetoalargervariancecomparedtoothervariableswithlessgrowthsuchasrealGDPgrowthrateortheemploymentrate.Further,thevalueofspringintshowsalargerMAEthanthatofautumnint-1,whichiscounter-intuitive.Thisagainseemstobeduetoforecastingissuesduringthefinancialcrisis.Duringthedownturn,errorsweremuchhigher,onlytoreturntoanormallevelfrom2011onwards(cf.figure3).Ifthisstudyfocusedonlyontheyears2011to2014,the“normal”yearsinthissample,themeanabsoluteerrorfornominalGDPgrowthwouldbemuchlower,below2.Thenegativesignofthespringt-1meanforecasterrorresultsfromseriousoverestimationofnominalGDPrightbeforethefinancialcrisisin2008/2009.AsthenominalGDPgrowthrateresultsfromamultiplicationofrealGDPgrowthrateandprices,pricedeflationduringthecrisiscouldexplainthisoverestimation.

4.2 Labour market

Next,twovariablesrepresentingthelabourmarket,namelyemploymentgrowthrateandunemploymentrateareexamined.Beforeengaginginresultanalysis,itisimportanttostressthatemploymentgrowthratedepicts

jobsofresidentsaswellasnon-residentsinLuxembourg,whiletheunemploymentrateiscalculateduponnationallabourforce.

Employmentgrowthrateisthefirstvariablewithastatisticallysignificantbias.Ifnotbymuch,thenumbersindicateapositivebias,i.e.anunderestimationofthisvariableforspringint.Acloserlookatfigure4showsthatthevariableisindeedbiased,persistentlyunderestimatingemploymentgrowth.In2009,theratewasoverestimatedforallfourforecastsbutspringint.Thisexplainswhythebiasisnotmorepronouncedinsignificancelevels.Ontheotherhand,

Figure 3: Forecast errors for nominal GDP growth rate

Source: STATEC

-12

-10

-8

-6

-4

-2

0

2

4

6

8

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Inpercentagepoints

Springt-1 Autumnt-1 Springt Autumnt

underestimation

overestimation

Variable springt-1 autumnt-1 springt autumnt springt-1 autumnt-1 springt autumnt

RealGDP1 -2.02 -1.07 -0.45 -0.22 3.04 2.01 1.34 0.72Nom.GDP1 -1.69 0.43 0.44 0.51 4.31 2.22 2.34 1.23Empl.1 0.65 0.76* 0.44** 0.01 1.2 1.04 0.44 0.15Unempl.2 0.01 -0.2 -0.05 -0.12 0.5 0.43 0.19 0.15CPI1 -0.01 0.17 -0.06 -0.02 1.08 0.64 0.16 0.03PCdeflator1 -0.09 -0.13 -0.2 -0.15 1.57 0.46 0.72 0.24Gvtinc.1 1.75 1.47 0.98 0.53 2.45 2.32 2.48 1.89Gvtexp.1 2.69 1.47 0.28 -0.77 4.64 2.02 2.59 1.32Gvtbal.3 1.08 1.23** 0.79*** 0.74** 1.54 1.37 0.79 0.74

Source:STATEC(owncalculation,forecastingperiod=2008-2014)1Growth-variable2InpercentoftheLabourforce3InpercentofGDP*indicatesignificanceatthe10percentlevel(t-test)**indicatesignificanceatthe5percentlevel***indicatesignificanceatthe1percentlevel

Meanerror,forecastforyeartestablishedin: Meanabsoluteerror,forecastforyeartestablishedin:

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6.Etudes AnevaluationofSTATEC’sforecastingperformance

Notedeconjoncturen°2-1666

employmentgrowthrateshowsthemostpronouncedunderestimationduringthereboundafterthefinancialcrisis.Overall,meanabsoluteerrorsontheemploymentgrowthratearequitesmall,whilemeanerrorsbehaveinacyclicalmanner,i.e.overestimatingemploymentgrowthattheoutsetofacrisis,whileunderestimatingtherebound.

Predictionsforunemploymentareneitherbiasednordotheyreflectaugmenteddispersionoftheforecasterrors(cf.figure5).Yet,mostofthedispersioncomesfrom2009andtheyearsoftherebound2010and2011.Atthebrinkofthecrisis,unemploymentwasunderestimatedintheyear-aheadforecasts.Then,duringtherecovery,evencurrentyearforecastsoverestimatedareboundontheunemploymentrate.Meanabsoluteerrorsshowdecreasingdispersionfortheyearsafterthecrisis.

Figure 4: Forecast errors for employment growth rate

Source: STATEC

-2.0

-1.5

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Inpercentagepoints

Springt-1 Autumnt-1 Springt Autumnt

underestimation

overestimation

Figure 5: Forecast errors for the unemployment rate

Source:STATEC

-1.2-1.0-0.8-0.6-0.4-0.20.00.20.40.60.81.01.2

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Inpercentagepoints

Springt-1 Autumnt-1 Springt Autumnt

underestimation

overestimation

_______________

1Seealsopp.80-83:Prévisionsd’inflation:versunemeilleurecohérenceentrecourtetmoyentermes

4.3 Inflation1

Inflation-relatedvariablesincludetheconsumerpriceindexandthepricedeflatorforprivateconsumption.Whencitinginflationoutcomes,peoplenormallyrefertotheconsumerpriceindex,asitmeasuresinflationinhouseholdspending.Itisanannuallyfixedaggregateindexintegratingsome7500individualpricesstructuredindifferentpositionsanddivisions.Thepricedeflatorofprivateconsumptionontheotherhandisaflexibleindex.Itmeasuresnotonlyinflationinspendingbyhouseholds,butalsotakescostofcreditaswellasimputedrentsintoaccount.Tounderstandthelatter,considertwohouseholds:Thefirsthouseholdislivingonleaseatmarketrent,thesecondlivesforfreeinasimilarhomeownedbyafriend.Theimputedrentisthetheoreticalamounthouseholdtwowouldbepayingasamarketrent.Further,bothvariablesreflectthepercentagechangefromoneyeartothenext.

Bothvariablesshowverylowmeanerrors.Inpartthisisduetoalowoverallforecasterror.Still,adetailedanalysisonconsumerpriceindexshowslargeerrorsfor2008,2009,2011and2014fortheyearaheadforecasts(cf.figure6and7).In2008and2011,inflationwasconsiderablyunderestimatedwhilein2009and2014itwasoverestimated.Inadirectcomparison,thepricedeflatorofprivateconsumptionshowslargererrorsforcurrentyearpredictions,inparticularforthespringt-1forecast.Still,neithervariableisbiasednordotheyhaveunreasonablylargeerrors.Onepossibleexplanationforthisgoodfitisthatbothvariablesarebasedonmonthlyconsumerbaskets.Monthlydataallowsformuchmoreprecisecalibrationofthecurrentyearforecaststhanquarterlyoryearlydata.Sotheunderlyingvariablesareeasiertotrackandcontainmorestatisticallyobservedinformation.

Figure 6: Forecast errors for consumer price index

Source: STATEC

-2.5

-2.0

-1.5

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Inpercentagepoints

Springt-1 Autumnt-1 Springt Autumnt

underestimation

overestimation

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AnevaluationofSTATEC’sforecastingperformance 6.Etudes

Notedeconjoncturen°2-16 67

Figure 7: Forecast errors for the price deflator for private consumption

Source: STATEC

-3

-2

-1

0

1

2

3

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Inpercentagepoints

Springt-1 Autumnt-1 Springt Autumnt

underestimation

overestimation

4.4 Government sector

Finally,governmentincomeandgovernmentexpenditurepercentagechangeandthesynthesisofboth,governmentbalance,arestudied.Whilethefirsttwoaregrowthrates,governmentbalanceisthedifferenceofgovernmentincomeminusgovernmentexpendituredividedbynominalGDP.

Governmentincomeandgovernmentexpenditurepercentagechangehavethelargestmeanabsoluteerroramongallseries.Especiallyduringcrisistimes,bothshowlargepredictionerrorsofupto10percent(cf.figure8and9).Springerrorsareextraordinarilylarge.Ontheotherhand,neitherofthemshowsasignificantbias.Inmoredetail,oneseesthaterrorsforgovernmentincomearepredominantlypositive,indicatingunderestimation.Alongertimeseriesmighthoweverrevealasystematicerror.Forgovernmentexpenditurethingsaredifferent.Hereagain,mostoftheerrorcomesfromthecrisisyears,whereint-1governmentexpenditurewasparticularlyunderestimated.Thenagainthepost-crisistimeshowssmallerrors,after2010MAEliesconstantlybelowtwo.

Governmentbalance,asynthesisofbothfigures,showslargeandsignificantlybiasederrorsonallbutthemostearlyforecastwindow.Alookatfigure10indicatesthatduetoanoverestimationofgeneralgovernmentbalancein2009,thespringt-1forecastdoesnotappeartohaveastatisticallysignificantbias,whileatalargerscale,itprobablywouldbebiasedtoo.Althoughthemeanabsoluteerrorpeaksin2010,itdoesnotdecreasebymuchafterthecrisis.

Figure 8: Forecast errors for government income

Source: STATEC

-4

-2

0

2

4

6

8

10

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Inpercentagepoints

Springt-1 Autumnt-1 Springt Autumnt

underestimation

overestimation

Figure 9: Forecast errors for government expenditure

Source: STATEC

-6

-4

-2

0

2

4

6

8

10

12

14

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Inpercentagepoints

Springt-1 Autumnt-1 Springt Autumnt

underestimation

overestimation

Figure 10: Forecast errors for government balance

Source: STATEC

-2

-1

0

1

2

3

4

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Inpercentagepoints

Springt-1 Autumnt-1 Springt Autumnt

underestimation

overestimation

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6.Etudes AnevaluationofSTATEC’sforecastingperformance

Notedeconjoncturen°2-1668

5. International Comparison

Asastartingpointfortheunderlyingstudy,severalreferencepapersfromdifferentinternationalinstitutionswereconsulted.Fourpapers,onefromtheOrganisationforEconomicCo-operationandDevelopment(OECD),onefromtheInternationalMonetaryFund(IMF)andtwofromtheEuropeanCommissionwereretained.Though,layingemphasisondifferentaspectsofforecastevaluation,thesepapersshareasimilarmethodology.Therefore,theevaluationtechniquesusedinthispaperaswellasinSTATEC’sinternalanalysisbuildonthesereferencearticles.

WhencomparingtheCommissionsforecasterrorsfortheLuxembourgisheconomytothoseofotherwesternEuropeaneconomies,theCommissionfindsthemamongthepredictionswiththelargesterrors.CountrieslikeIrelandorFinlandwhichhavecomparablevolatilityintheirdatahavesimilardispersionintheirforecasts.ThisleavesthequestionhowSTATEC’sforecastscomparetothoseoftheCommission.

Fortunately,oneoftheEuropeanCommission’spapersexaminesforecasterrorsbeforeandafterthefinancialcrisis.Samplehorizonsare2000-2007and2008-2014.ThisallowsadirectcomparisonbetweenSTATEC’serrorsandthoseoftheCommission.Whenlookingatthemeresignificanceofbiases,itisimportanttostressthattheCommissionusedaWilcoxonsigned-ranktest.Thistest,

appliedtothemedian,haslowerpowerthanthet-testemployedinthisstudy.Hencesignificancelevels(stars)arenotdirectlycomparable.However,thenumbersdepictedintable2sharethesamemethodology.

Table2comparesmeanerrorsandmeanabsoluteerrorsforrealGDPgrowthrate,unemploymentrate,pricedeflatorforprivateconsumptionandgeneralgovernmentbalance.Afirstlookindicatesthattheaccuracyofbothforecastsisfairlysimilar.ForrealGDPgrowthrate,STATEC’sforecastsperformslightlybetteronbothfigurespresented.Themeanerrorhasthesamesignandisnotbiased.Bothmeanabsoluteerrorsaredeclining.TheunemploymentrateshowsasimilarpicturealthoughtheCommission’svaluesformeanabsoluteerrorswerenotavailable.Still,STATEC’smeanerrorishalfthatoftheEuropeanCommission.Consideringthatthemeanerroristhelowerboundforthemeanabsoluteerror,i.e.theMAEisatleastashighastheME,STATEC’smeanabsoluteerrorisprobablylowerthantheCommission’s.ThepricedeflatorofprivateconsumptionistheonlyvariableonwhichtheCommissionperformsconsiderablybetterthanSTATEC.WhiletheCommission’smeanabsoluteerrorisdecreasingforthemostrecentforecast,thepredictionbySTATECfromspringtshowsmoredispersionthanitspredictionfromautumnt-1.Bothinstitution’smeanerrorsseemtobeperformingreasonablywell.Noneissignificantlybiasednordotheyexhibitveryhighvalues.

Finally,governmentbalance,STATEC’sleastaccurateforecastintermsofbias,iscompared.

Table 2: Comparison between European Commission1 (EC) and STATEC2 forecasts

ForecastofrealGDPforyeartprocessedin…

EC1 STATEC2 EC1 STATEC2

Autumnt-1 -1.10 -1.07 2.30 2.01Springt -0.61 -0.45 1.56 1.34

Forecastofunemploymentrateforyeartprocessedin...

EC1 STATEC2 EC1 STATEC2

Autumnt-1 -0.43 -0.20 NA 0.43Springt -0.13 -0.05 NA 0.19

Forecastofprivateconsumptionpricedeflatorforyeartprocessedin...

EC1 STATEC2 EC1 STATEC2

Autumnt-1 -0.56 -0.13 1.06 0.46Springt 0.04 -0.20 0.66 0.72

Forecastofgovernementgeneralbalanceforyeartprocessedin...

EC1 STATEC2 EC1 STATEC2

Autumnt-1 1.15 1.23** 1.73 1.04Springt 0.73*** 0.79*** 0.73 0.80

Yearsreviewed2008to20141Source:EuropeanCommission(Discussionpaper027;march2016,p.22)2Source:STATEC

MeanError MeanAbsoluteError

MeanError MeanAbsoluteError

MeanError MeanAbsoluteError

MeanError MeanAbsoluteError

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AnevaluationofSTATEC’sforecastingperformance 6.Etudes

Notedeconjoncturen°2-16 69

Consideringdispersion,STATEChasaslightlylowermeanabsoluteerrorforautumnt-1andacomparablevalueforthespringforecast.Asforthebias,bothinstitutionshaveahighlysignificantbiasforthespringforecast,whileSTATECretainsasignificantbiasinitsautumnforecast.Asmentionedearlier,theEuropeanCommissionusesanon-parametrictesttoestablishbiassignificancelevels.EmployingsuchamethodonSTATEC’svariablesgivesaninsignificantbiasforautumninyeart-1,whilethespringintforecastisbiasedatthe5%significancelevel.

6. Revisions on observed data

Asmentionedabove,toestimateaforecasterror,oneneedstochooseareferenceobservation.Inthisstudy,thefirstobservationavailableisusedforcomputingforecasterrors.ThisapproachfollowsdirectlyfromthereferencepapersbytheIMF,theOECDandtheEuropeanCommission.Theintuitionissimple:“theshortertheintervalbetweenaforecastanditscorrespondingobservation,thelowerthemarginforexogenousrevision.Further,systematicrevisionsmightcauseadiscrepancybetweenthelastobservationandallpriorobservations.Thismightbereflectedinanup-ordownwardshiftofthetimeline.Finally,itshouldbenotedthatsomevariables,suchasrealGDP,arepronetomuchrevision,whileothers,suchastheconsumerpriceindex,aresubjecttorathernegligiblerevisions.

Figure11showsobservationsforrealGDPgrowthrate,eachobservationmadeatadifferentpointintime.Forexample,thefirstobservationforspring2008wasreleasedinspring2009whilethelastobservationstemsfromtheNotedeConjoncture2016-1,i.e.spring2016.Sothereisalotofroomforrevisionbetweenthefirstandthelastobservation.Especiallyforthecrisisyears,oneseeshoweachnewobservationentailsamajorrevisionofthedata.

Figures12and13depicthowtheestimationerror,respectivelytheabsoluteestimationerrorforrealGDPgrowthrateevolvefordifferentobservationframes.Withtheexceptionof2011,thelastobservationerrorisalwaysatleastasbigasthefirstobservationerror.Further,theforecasterrorshavethesamesignfordifferentobservationframes.Thisindicatesatleastconsistenterrors,suchthattheforecastsfollowaconsistentmethodology,creatingcomparableerrorsforvaryingobservations.Changingsignsfordifferentobservationwindowswouldindicatearatherrandombehaviouroftheforecasts.

Figure 11: Comparing observations made at different points in time

Source: STATEC

-6

-4

-2

0

2

4

6

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Annualgrowthra

teinpercent

Springobservationfromyeart+1Autumnobservationfromyeart+1Springobservationfromyeart+2Autumnobservationfromyeart+2Lastobservationavailable(NDC12016)

Figure 12: Estimation error for real GDP growth rate for different observation windows

Source: STATEC

-6

-5

-4

-3

-2

-1

0

1

2

3

4

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Inpercentagepoints

Observation1yearaftert Observation2yearsaftertLastobservationavailable

Figure 13: Absolute estimation error for real GDP growth rate for different observation windows

Source: STATEC

0

1

2

3

4

5

6

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Inpercentagepoints

Observation1yearaftert Observation2yearsaftertLastobservationavailable

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6.Etudes AnevaluationofSTATEC’sforecastingperformance

Notedeconjoncturen°2-1670

7. Concluding Remarks

Overall,theresultsofthisforecastevaluationstudyareratherambiguous.Duringtimesofregulareconomicgrowth,STATEC’svariablesshowlittledispersionandmostofthemarenotbiased.OntheEuropeanlevel,variablesdescribingtheLuxembourgisheconomyhavelargerforecasterrorswhencomparingtoothernations.Still,inadirectcomparisontotheEuropeanCommission,STATECshowsslightlybetterperformanceonalltestedvariables.Ontheotherhand,onninevariablestested,tworevealastatisticallysignificantbias.Governmentbalanceandemploymentgrowthrateshowsystematicunderestimation.Duringcrisisyears,highererrorsandlargerrevisionsareobserved.WhiletheseissuesarewidespreadamongEuropeanforecastinstitutes,thereisstillroomforimprovement.Adetailedanalysisonamoredisaggregatelevelisplannedasanextstep.ItaimsatuncoveringtheunderlyingsourcesofSTATEC’sforecasterrors.

Apartfromthat,repeatingthisexerciseinafewyearsmightclearsomematters.Hopefullybythen,theeconomicsituationwillhavesettledandyieldamorebalancedsample.

8. Literature

‐ FioramantiM.,GonzálezCabanillasL.,RoelstrateB.andFerrandisVallterraS.,2016,“EuropeanCommission’sForecastsAccuracyRevisited:StatisticalPropertiesandPossibleCausesofForecastErrors”,EuropeanEconomyDiscussionPaper27.

‐ GenbergHansandMartinezAndrew,2014“OntheAccuracyandEfficiencyofIMFForecasts:ASurveyandSomeExtensions”,IEOBackgroundpaperIMF.

‐ GonzálezCabanillas,L.andTerziA.,2012,“TheaccuracyoftheEuropeanCommission’sforecastsreexamined”,EconomicPapers,No.476.

‐ LewisChristine,PainNigel,2015,“LessonsfromOECDForecastsDuringandAftertheFinancialCrisis”,OECDEconomicsDepartmentWorkingPapersNo.1107.

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LeprocessusdeBrexitetl’estimationdesonimpact 6.Etudes

Notedeconjoncturen°2-16 71

Le processus de Brexit et l'estimation de son impact Àlaquestion"LeRoyaume-Unidoit-ilresterunmembredel’Unioneuropéenneouquitterl’Unioneuropéenne?",lesélecteursbritanniquessesontprononcésle23juin2016àpresque52%enfaveurd’unesortie,ou"Brexit"selonl’expressionconsacrée.TheresaMay,lenouveauPremierMinistreduRoyaume-Uni(entréeenfonctionle11juillet2016,aprèsladémissiondeDavidCameron),adéclaréqu’elleactiveraitleprocessusdesortiedel’UE,quipasseparledéclenchementdel’article50duTraitédeLisbonne(prévoyantleretraitvolontaireetunilatérald’unEtatmembre),avantfinmars2017.Apartirdecemoment,leRoyaume-Uniauraitdeuxans–c’estledélainormalementprévu–pournégocieravecl’UElesmodalitésdesondépart.

L’impactéconomiquedelasortieduRoyaume-Unidel’Unioneuropéenneafaitl’objetdenombreusesétudes,quiconcernentleRoyaume-Unilui-mêmeetd’autrespaysouzoneséconomiques.Cellesquenousmettonsenavanticis’attachentàdéterminerl’impactsurlePIBetlavaleurajoutéedusecteurfinancierduRoyaume-Unietl’impactsurlePIBdelazoneeuro.

Lesrésultatsdiffèrentlargementd’uneétudeàl’autre,nonseulementdufaitdesmodèlesutilisés,maisaussideshypothèsesretenuesetdel’horizontemporelconsidéré.Pourlamajoritéd’entreelles,différentsscénariossontélaborésetlesrésultatssontdoncfournissousformedefourchette.

CesdifférentsscénariossontuneconséquencedirectedesnombreusesincertitudesentourantlaformefinalesouslaquellesematérialiseraleBrexit,laplusgrandeincertitudeconcernantlemodèled’échangequiseraadoptéentreleRoyaume-Unietl’UnionEuropéenneàl’issueduprocessus.

Consensus: l’impact du Brexit sur l’économie anglaise est largement négatif

SelonuneétuderédigéeparGlobalCounsel1,l’impactduBrexitsurl’économieanglaiseseraitlargementnégatif(iln’estcependantpasquantifiédanscetteétude).Diverscanauxdetransmissionduchocopéreraientdontcertainsseraientplusimportantsqued’autres.PourleRoyaume-Uni,cesdernierssont:

L’incertitude:leBrexitestunprocessusdelonguehaleineavecuneincertitudequipèseraitsurlasantééconomiquedesentreprises.

1GlobalCounsel,Brexit:theimpactontheUKandtheEU,Juin2015

Les services financiers:leRoyaume-Uniperdraitunepartsignificativedesonactivitédanslamesureoùlesservicesfinanciersàdestinationdel’Europeseraientplusdifficilesàdélivrer;

La libéralisation et la régulation:leRoyaume-Uniexerceraituneinfluencemoindresurlarégulationeuropéennesanspourautantavoirlapossibilitéderégulerdemanièreindépendante;

L’investissement direct étranger:leRoyaume-Uniseraitmoinsattractifcommebasepourlecommerceavecl’Europe;

D’autresétudesonttentédequantifierl’impactduBrexitsurl’activitéréelleauRoyaume-Uni.Commenousleverronsplustard,ceschiffresdépendent(i)dumodèled’échangealternatifauquelleRoyaume-Unisouscriraitet(ii)del’horizontemporel.Remarquonsquecesdeuxpointssontfortementinterconnectés.Eneffet,lesconséquencesd’unrégimeoud’unepolitiquecommercialeparticulièren’apparaissentquesurunhorizondetempssuffisammentlong.

LeTableau1résumelesrésultatsdedifférentesétudesquantàl’impactsurlePIBbritanniqueàcourtterme.Danslemeilleurcas,lePIBseraitde1.3%inférieuràunesituationoùleRoyaume-Uninequitteraitpasl’Unioneuropéenne.Danslecaslepluspessimiste,labaisseduPIBréelpourraitatteindre6.0%.

Tableau 1: Impact à court terme du Brexit sur le PIB réel britannique

Pessimiste Central Optimiste

Institution(s) / auteur(s)

OECD(2016)* … -3.3 …HMGovernment(2016)** -6.0 -3.6 …PwC/CBI(2016)*** -5.5 … -3.1LSE/CEP(2015)**** -2.6 … -1.3

Typedescénario

*OECD,TheeconomicconsequencesofBrexit:ataxingdecision,OECDEconomicPolicyPaper,N.16,Avril2016.Lecourttermeestdéfiniàl’horizon2020.LescenariocentralsupposeunarrangementcommercialsouslaformedelaNationlaPlusFavorisée(NPF)del’OMCetdel’AccorddeLibreEchange(ALE).**HMGovernment,HMTreasuryAnalysis:theimmediateeconomicimpactofleavingtheEU,Mai2016.Lecourttermecorrespondàunepériodede2ans.***PwC,LeavingtheEU:ImplicationsfortheUKeconomy,Avril2016,étudecommissionnéeparlaConfederationofBritishIndustry.Lecourttermeestdéfiniàl’horizon2020.LescenariopessimistesupposeunarrangementcommercialsouslaformedelaNationlaPlusFavorisée(NPF)del’OMCtandisquelescénariooptimistesupposeunarrangementcommercialsouslaformedel’AccorddeLibreEchange(ALE).****Dinghra,OttavianoandSampson,Shouldwestayorshouldwego?TheeconomicconsequencesofleavingtheEU,TheCentreforEconomicPerformance,LondonSchoolofEconomicsandPoliticalScience,Mars2015.LescenariopessimistesupposeunarrangementcommercialsouslaformedelaNationlaPlusFavorisée(NPF)del’OMCtandisquelescénariooptimistesupposeunarrangementcommercialsouslaformedel’AccorddeLibreEchange(ALE).L’impactmesuréeststatiqueetnondynamique.Lesauteursreconnaissentquecesestimationssontlargementsous-estiméesetmentionnentdesestimationsallantde-6.3%à-9.5%dansuncadredynamique.

Déviationen%parrapportàunscénariosansBrexit

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6.Etudes LeprocessusdeBrexitetl’estimationdesonimpact

Notedeconjoncturen°2-1672

Des conséquences largement dépendantes du régime de commerce international adopté par le Royaume-Uni

Lesestimationsd’impactsontlargementdépendantesdumodèled’échangealternatifadoptéparleRoyaume-UniàlasuiteduBrexit.L’étudedeGlobalCounselaidentifiécinqdifférentsrégimesd’échange,quisont:

lerégimedel’EspaceEconomiqueEuropéen(EEE,enanglaisEuropeanEconomicArea-EEA),comparableaumodèlenorvégien;

l’UnionDouanière(UD,enanglaisCustomsUnion-CU),comparableaumodèleturc;

L’AccorddeLibreEchange(ALE,enanglaisFreeTradeAgreement-FTA);

Desaccordsbilatéraux,équivalantaumodèlesuisse; LerégimedelaclausedelaNationlaPlusFavorisée

(NPF,enanglaisMostFavouredNation-MFN).

Seloncettemêmeétude,lesmodèleslesplusprobablesseraient(i)lemodèled’accordbilatéralet(ii)lemodèledel’AccorddeLibreEchange.Sansdétaillerlecontenudecesdifférentsrégimes,quidressentplusoumoinsdebarrièrestarifairesetnontarifaires,retenonsquedanslaplupartdesétudesmentionnéesici,l’adoptiond’unmodèledetypeAccorddeLibreEchangeestsouventassociéauxscénariosoptimistesduBrexitetqu’àl’inverselemodèleNPFestlargementpriscommeréférencepourlesscénariospessimistes.

Des conséquences plus contrastées à long terme

Alongterme,lesimpactsduBrexitdeviennentencoreplusdépendantsdurégimecommercialadoptéparleRoyaume-Uni.LesrésultatsmentionnésdansleTableau2montrent,àunelargemajorité,unimpactcertesnégatifmaisdontl’ampleurapparaîtmarginaledanslecadredesscénarioslesplusfavorables.

Ilfautsoulignerquelesauteursdesdifférentesétudesfonttousmontredebeaucoupdeprécautionsvis-à-visdesrésultatsobtenus,ceux-cipouvanttrèslargementdivergerselonleshypothèsesretenues.Detropnombreusesinconnuessubsistentautourdel’avenirduBrexit,quelesmodèleslesplussophistiquésetlesdonnéeslesplusdétailléesnepermettentpasdelever.

Tableau 2: Impact à long terme du Brexit sur le PIB réel britannique

La City mise à mal par le Brexit

D’autresétudessesontconsacréesplusspécifiquementàl’impactduBrexitsurlesecteurfinancierduRoyaume-Uni,Londresconstituantuneplacefinancièrede1errangàl’échellemondiale.

Parmilesdeuxétudesretenuesici,celledePwC/CBI2décritl’impactduBrexitsurlesecteurfinancierbritanniqueendistinguantcourt,moyenetlongterme.

Graphique 1: Impact du Brexit sur la valeur ajoutée en vol. du secteur financier britannique

2PwC,LeavingtheEU:ImplicationsfortheUKeconomy,mars2016.

Pessimiste Central Optimiste

Institution(s) / auteur(s)

OECD(2016)* -7.7 -5.1 -2.7HMGovernment(2016)** -9.5 … -3.4OxfordEconomics(2016)*** -4.0 … -0.1OpenEurope(2015)**** -2.2 … 1.6PwC/CBI(2016)***** -3.5 … -1.2

Typedescénario

*OECD,TheeconomicconsequencesofBrexit:ataxingdecision,OECDEconomicPolicyPaper,N.16,Avril2016.Lelongtermeestdéfiniàl’horizon2030.Lesscénariossontconstruitssurbased’unarrangementcommercialsouslaformedelaNationlaPlusFavorisée(NPF)del’OMCetdel’AccorddeLibreEchange(ALE).**HMGovernment,HMTreasuryAnalysis:thelongtermeconomicimpactofEUmembershipandthealternative,Avril2016.Lelongtermecorrespondàunepériodede15ans.LescenariopessimistesupposeunarrangementcommercialsouslaformedelaNationlaPlusFavorisée(NPF)del’OMC.Lescénariooptimistesupposeunarrangementcommercialsouslerégimedel’EspaceEconomiqueEuropéen(EEE).***OxfordEconomics,AssessingtheEconomicImplicationsofBrexit,2016.Lelongtermeestdéfiniàl’horizon2030.****Boothetal.,OpenEurope,Whatif,… ?TheConsequences,challenges&opportunitiesfacingBritainoutsideEU,03/2015.Lelongtermeestdéfiniàl’horizon2030.*****PwC,LeavingtheEU:ImplicationsfortheUKeconomy,Mars2016,étudecommissionnéeparlaConfederationofBritishIndustry.Lelongtermeestdéfiniàl’horizon2030.LescenariopessimistesupposeunarrangementcommercialsouslaformedelaNationlaPlusFavorisée(NPF)del’OMCtandisquelescénariooptimistesupposeunarrangementcommercialsouslaformedel’AccorddeLibreEchange(ALE).

Déviationen%parrapportàunscénariosansBrexit

Source: PwC Analysis

-5.7

-1.9-1.8

-9.5

-5.7

-4.0

-10

-9

-8

-7

-6

-5

-4

-3

-2

-1

02020 2025 2030

Déviationen%

parra

pporta

uscénariode

maintiendansl’UE

Horizon temporel

Scénariooptimiste(ALE)

Scénariopessimiste(NPF)

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LeprocessusdeBrexitetl’estimationdesonimpact 6.Etudes

Notedeconjoncturen°2-16 73

Lesrésultatsobtenus(cf.Graphique1)montrentunimpactsurlesecteurfinanciernégatifetrelativementélevé.DemanièresimilaireàcequelesétudesprécédentesmontrentpourlePIB,lesecteurfinancieranglaisseraitdavantagetouchédanslecadred’unrégimedetypeNPFquedetypeALE.Et,làencore,quelquesoitlerégimeadopté,l’impactnégatifs’atténueraitprogressivementaufildutemps.Danslesdeuxscénarios,ladécompositiondesdifférentsélémentscontribuantàceschocsmetsurtoutenavantlefacteurdel’incertitude,dumoinsàcourtterme(àl’horizon2020).Concrètement,cetteincertitudesetraduitparuneprimederisquesurlesactifslibellésenlivresterlingréduisantlacapacitédefinancementdesentreprises.Parailleurscettepérioded’incertituderéduiraitetretarderaitlesinvestissementsdesfirmesfinancièresenAngleterreetdesautrespaysàdestinationdel’Angleterredansl’attented’uneclarificationconcernantlerégimecommercialauquelleRoyaume-Unisouscriraiteffectivementàsasortiedel’UE.Ainsilabaissedesinvestissementsaffecteraitl’activitéfinancièreduRoyaume-Uni,lesdifférentesopérationsdemarché,acquisitions,fusionsetinfinelescommissions.

Apluslongterme,l’incertitudejoueraitbeaucoupmoinsetc’estsurtoutvial’immigrationetlecommercequelesimpactsnégatifsseferaientsentir.Danslesdeuxtypesderégime,l’immigrationparticiperaitlargementàlacontractiondelavaleurajoutéedusecteurfinancier.LeBrexitpourraitprovoqueràlafoisunefuitedestalentsetunemoindrearrivéedetravailleursétrangersqualifiésenGrandeBretagne.Cettebaissedetravailleursqualifiésnetoucheraitpasexclusivementlesecteurfinanciermaisl’ensembledesactivitéséconomiques,réduisantainsilacapacitédeproduction,etdonc,lademandedeservicesfinanciers.Lecommerce,surtoutdansunrégimeNPF,seraitégalementunvecteurimportantdetransmissionduchocsurlavaleurajoutéedusecteurfinancier.Eneffet,lapertedespasseportsetlaplusforterestrictionaumarchéeuropéen,constituantdesbarrièresnon–tarifaires,affecteraientfortementlesecteurréeletfinancier.Al’inverse,danslesdeuxrégimes,larèglementationagiraitcommeunfacteurpositifsurlavaleurajoutéedusecteurfinanciersuiteauBrexit.Eneffet,lescoûtsréglementairesliésàlasanté,l’emploi,lasécurité,l’environnement,ouleclimatseraientmoindresetprofiteraientdirectementetindirectementausecteurfinancier.

Unesecondeétude,trèsrécentepuisqu’elledated’octobre2016,aétéélaboréeparlafirmedeconseilOliverWyman3(commissionnéeparTheCityUK,lelobbydelaCity).Denouveau,deuxscénariosprincipauxsontenvisagés,l’undanslequelLondresconserveunaccèsàl’Espaceéconomiqueeuropéen("softBrexit",sousunrégimedutypeALE),l’autreoùleRoyaume-Uniseretrouvedésormaisconsidérécommeunsimplepaystiers

3OliverWyman,TheimpactoftheUK’sexitfromtheEUontheUK-basedfinancialservicessector,octobre2016.

("hardBrexit",dutypeNPF)avecunaccèsrestreintaumarchéeuropéen.EncasdesoftBrexit,l’impactestimés’avèreplutôtmarginal:lavaleurajoutéedusecteurfinancierbaisseraitdeseulement1%(l’horizontemporeln’estmalheureusementpaspréciséici)parrapportàunscénariodemaintiendansl’UE.Enrevanche,encasdehardBrexit,laperted’activitéreprésenterait6à8%delavaleurajoutéedusecteurfinancierbritannique(etquelque30000emplois).Lesauteursdel’étudemettenttoutefoisenavantlefaitquelesecteurfinancierestunécosystèmeinterconnectéetinterdépendantetque,danslecasd’unhardBrexit,lesconséquencessurlesecteurpourraientnepasselimiteruniquementàl’activitéliéeàl’Unioneuropéenne.Lesbanquespourraientparexemple,pourréaliserdeséconomiesd’échelle,déplacercertainesdeleursactivitésquinesontpasliéesàl’UEàl’extérieurduRoyaume-Uni.Danscettehypothèse,lapertedevaleurajoutéedusecteurfinancierpourraitatteindreautotal12à15%(avecuneperteéquivalentedequelque70000emplois).

L'impact du Brexit au niveau international

LeRoyaume-Uniestl’undesacteurslesplusimportantsducommerceinternational.C’esten2015le2èmeplusgrandexportateuretle5èmeplusgrandimportateuraumondedeservices,etle9èmeplusgrandexportateuretle5èmeplusgrandimportateurdemarchandises(donnéesOMC).LesprincipauxpartenairescommerciauxduRoyaume-Unisontl’UnionEuropéenne,lesEtats-UnisetlaChine.

Dufaitdel’orientationdesfluxcommerciauxduRoyaume-Univis-à-visdesautrespays,ceuxdel’UEdanssonensemble(horsRoyaume-Uni)sontdonclesplussusceptiblesd’êtreimpactésdirectementparleBrexitvialecanaldeséchanges.

CetteidéeestnotammentconfirméeparuneenquêteconduiteparCESifoauprèsdeplusde1000expertséconomiquesde115paysenjuillet20164.Alaquestion"Est-cequevotrepaysseraaffectéparleBrexit?"(àcourtterme/àmoyenterme),lesrésultatsparpaysmontrentdenettesdivergences.Globalement,lesrégionsdel’AmériqueduNord,leprocheOrientetlesmembresdelaCommunautédesÉtatsindépendantsn’attendentpasd’effetnégatif.LespaysduCommonwealth(horsRU)escomptentpourleurpartuneffetlégèrementnégatifàcourtetmoyenterme.Lespaysdel’UE(horsRU)attendentenmajoritéunimpactnégatifconsidérableàcourtterme(lesnouveauxEtatsmembresunpeumoins)etcraignentaussipourlesperspectivesàmoyenterme.LesopinionslespluspessimistesconcernentsanssurpriseleRoyaume-Uni,maisaussil’Irlande,TrinidadetTobago,leSriLankaetHongKong,despaysquientretiennentdeslienséconomiqueset/oupolitiquesétroitsavecleRoyaume-Uni.

4BrexitRemainsPrimarilyaEuropeanProblem,Box3,pp.8-9,WorldEconomicSurvey,August2016

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6.Etudes LeprocessusdeBrexitetl’estimationdesonimpact

Notedeconjoncturen°2-1674

L'impact au niveau européen

Pourlaplupartdesorganisationsinternationaleseffectuantdesprévisionsmacroéconomiques,leséconomiesdelazoneeurodanssonensembledevraientêtreimpactéesnégativementparlesdéveloppementsliésauBrexit,surtoutàpartirde2017.

Dansuneétudeparuepeuaprèsleréférendum5,laCommissioneuropéennemetprincipalementl’accentsurleseffetsdélétèresdelahaussedel’incertitudeconsécutiveauvote,quidevraitfreinerlaconsommationprivéeetl’investissementetimpacterleséchangesextérieurs.Lesperspectiveséconomiquespourlazoneeuro,oùlaCommissiontablaitsurunecroissancede1.7%pour2016et2017avantleréférendum,sontréviséesàlabaisseavecdesfourchettesde1.5-1.6%en2016et1.3-1.5%en2017,soitunepertedePIBdel’ordred’unquartàundemi-pointdecroissanceàl’horizon2017(l’impactsurlePIBbritanniqueseraitplusconséquent,del’ordrede1à3pointsde%).

LeFMIdesoncôté,danssamiseàjourdesPerspectivesdel’économiemondialepubliéele19juillet2016,estimeque"l’issueduréférendumsurleBrexitaccentuefortementl’incertitudeéconomique,politiqueetinstitutionnelle,cequidevraitavoirdesrépercussionsmacroéconomiquesnégatives,notammentdanslespayseuropéensavancés".Ildégradeàcetteoccasionlacroissanceprévuepourlazoneeuroen2017de0.2point(à1.4%,contre1.6%encoreauprintemps2016).

Avecunpeuplusderecul,l’OCDEpublieenseptembre2016sesPerspectiveséconomiquesintermédiaires,danslesquelleselleestimequelesretombéesnégativesduvoteenfaveurduBrexitsurlazoneeuroontétéjusqu’alorsmodestes(surlaconfiancedesentreprisesetlesmarchésfinanciers),maisqu’ellesdevraients’intensifieren2017.L’organisationdégradeelleaussiàcetteoccasionlacroissancedelazoneeuroprévuepour2017de0.3point(à1.4%,contre1.7%encoreenjuin2016).

Enfin,cestroisorganisationsinternationales,danslecadredeleursprévisionsd’automne,onttoutesréviséàlabaisselacroissanceprévuepourleRoyaume-Unien2017.Enmoyenne,laprogressionduPIBescomptéeaétédiviséepardeux,passantde2%àseulement1%(cf.tableau3,p.14).

5TheEconomicOutlookaftertheUKReferendum:AFirstAssessmentfortheEuroAreaandtheEU,Institutionalpaper032,July2016.

Des liens économiques forts entre le Royaume-Uni et le Luxembourg

Auniveaudeséchanges de biens,leRoyaume-Uniestle5èmepayspartenaireduLuxembourgàl’exportationetle7èmeàl’importation.LapartdemarchéduRoyaume-UnidansletotaldesexportationsdebiensduLuxembourgestprochede4%en2015,maiss’élèveàseulement2%entermesd’importations.Aucoursdes10dernièresannées,lepoidsduRoyaume-UnidansleséchangescommerciauxduLuxembourgaeutendanceàdiminuer,auprofitessentiellementdemarchésextra-européens,notammentasiatiquesducôtéexportationsetaméricainsducôtéimportations.LesproduitslesplusexportésparleGrand-DuchéversleRoyaume-Unisontlesmétauxetouvragesenmétaux(environ25%dutotalsurlapériode2010-2015),lesmatièresetouvragesenplastiqueetcaoutchouc(17%),ainsiquelesmachinesetappareils(16%).Ducôtéimportations,onretrouveenpremièreplacematièresetouvragesenplastiqueetcaoutchouc(untiersdutotalsurlamêmepériode),lematérieldetransport(unquartdutotal)etlesmachinesetappareils(15%).Grossomodo,lastructureparproduitsdesimportationsetexportationsentreleLuxembourgetleRoyaume-UniestrelativementcomparableàcellequeleLuxembourgaffichevis-à-visdel’ensembledesautrespays.

LesexportationstotalesdeservicesduLuxembourgs’élèventen2015àquelque85MiaEUR6(soit7foisenvironlavaleurdesexportationsdebiens).Danscemontant,presque14MiasontdirigésversleRoyaume-Unietconcernentpourmoitiéenvirondesservicesfinanciers.LapartduRoyaume-UnidanslesexportationsdeservicesduGrand-Duchéreprésenteainsi16%en2015–occupantla2èmeplacejustederrièrel’Allemagne(elleladevancecependantpourlesservicesfinanciersdepuis2015)–etabénéficiéd’unehaussequasi-continuedepuisledébutdesannées2000oùelles’affichaitalorsàseulement5%.Cettepartestlégèrementplusimportantepourlesexportationsdeservicesnonfinanciers(18%en2015)quepourcellesdeservicesfinanciers(14%).Côtéimportationsdeservices,lapartduRoyaume-Uniestquasisimilaireàcelleobservéepourlesexportations(18%en2015),maiselleestparcontrebiensupérieurepourcequiconcernelesservicesfinanciers(22%).CeciprovientnotammentdufaitquelesimportationsdeservicesfinanciersduRoyaume-UniversleLuxembourgsontsupérieuresauxexportationsdeservicesfinanciersduGrand-DuchéversleRoyaume-Uniou,end’autresmots,queleLuxembourgprésenteunsoldedéficitairesurleséchangesdeservicesfinanciersavecleRoyaume-Uni.Cesoldedéficitaireestcompensé,etmêmetrèslargementcompensésurlesdernièresannées,parlesoldeexcédentairerésultantdeséchangesdeservicesnonfinanciersaveclepartenairebritannique(cf.Graphique2).

6Source:STATEC-Balancedespaiements

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LeprocessusdeBrexitetl’estimationdesonimpact 6.Etudes

Notedeconjoncturen°2-16 75

Graphique 2: Echanges de services entre le Luxembourg et le Royaume-Uni

LesexportationsdeservicesnonfinanciersduLuxembourgàdestinationduRoyaume-Unisontmajoritairementconstituéesdeservicesauxentreprises(cf.Graphique3),quiincluentuneproportionimportanted’exportationsliéesàdessociétésrésidentesactivesdansledomainedel’e-commerce.En2015,lesexportationsdecessociétésreprésententainsilestroisquartsdutotaldesexportationsdeservicesnonfinanciersàdestinationduRoyaume-Uni.

LeRoyaume-Unioccupeégalementuneplaceimportantedanslastructuredusecteurfinancierluxembourgeois.Surles141établissementsdecréditsrecenséssurlaplaceenseptembre2016,7sontd’originebritannique.

Graphique 3: Exportations de services non financiers du Luxembourg vers le Royaume-Uni

LesbanquesduRoyaume-Uniarriventainsien6èmepositionentermesdenombresd’établissementprésentsauGrand-Duché,derrièrel’Allemagne(24banques),laFrance(16),laSuisse(12),laChineetl’Italie(10chacune)etàégalitéaveclaSuède.Dansledomainedesfondsd’investissement,lesactifsrelatifsauxfondsdontlesinitiateurssontoriginairesduRoyaume-Unireprésententquantàeuxunpeuplusde600MiaEUR(soit17.2%dutotaldesactifsnetsdelaplace,selonlesdonnéesdelaCSSFétabliesau31juillet2016),occupantla2èmepositionderrièrelesEtats-Unis(20.5%dutotal).

LeRoyaume-Uniafficheaussidesmontantsconséquentsentermesd’investissementsétrangersvis-à-visduLuxembourg.LeRoyaume-Unireprésenteainsien2015presque17%dumontanttotaldesinvestissementsduLuxembourgàl’étrangeret15%dutotaldesinvestissementsdesnon-résidentsauLuxembourg.

Enfin,lescitoyensdenationalitébritanniquesrésidantauGrand-Duchésontunpeuplusde6000au1erjanvier2016(comptantpourenviron1%delapopulationtotale).

Impact sur le Luxembourg, entre risques et opportunités

Commevuprécédemment,leslienséconomiquesentreleLuxembourgetleRoyaume-Unisontrelativementforts.Acetégard,lesperspectivesnégativesdécoulantdesétudesévoquéesci-avant,quecesoitpourl’économiebritanniquedanssonensembleoupoursonsecteurfinancier,pourraientégalementimpacterleLuxembourg(etnotammentsesexportationsdeservicesfinanciersàdestinationduRoyaume-Uni).Deplus,lademandeétrangèreadresséeauLuxembourgdelapartdel’ensembledelazoneeuro,dontleschiffresdecroissanceontétérévisésàlabaisseparlesorganisationsinternationalesdepuisjuillet,devraitégalementenpâtir.

Source: STATEC (Balance des paiements)

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

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2014

EnM

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Services financiers

Exportations(LU→UK)Importations(UK→LU)

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3000

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5000

6000

7000

2000

2002

2004

2006

2008

2010

2012

2014

EnM

ioEUR

Autres services

Exportations(LU→UK)Importations(UK→LU)

-1500

-1000

-500

0

500

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1500

2000

2500

3000

2000

2002

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2006

2008

2010

2012

2014

EnM

ioEUR

Soldes extérieurs

TotalservicesServicesfinanciersAutresservices

Source: STATEC (Balance des paiements)

0

1000

2000

3000

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2002

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2006

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2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

EnM

ioEUR

ServicesauxentreprisesServicespersonnels,culturelsetrelatifsauxloisirsServicesdetélécommunications,d’informatiqueetd’informationAutres

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6.Etudes LeprocessusdeBrexitetl’estimationdesonimpact

Notedeconjoncturen°2-1676

UnesimulationaétéeffectuéeparleSTATEC,considérantl’impactd’unebaissedelavaleurajoutéedusecteurfinancierbritannique.Pourcefaire,lesrésultatsdel’étudePwC/CBIserventderéférence.Partantd’unebaissedelavaleurajoutéedusecteurfinancierbritanniquedequelque11%(correspondantàunBrexitquel’onpeutqualifierde"dur"),onendéduit(aumoyendesélasticitésobtenuesparlebiaisd’équationséconométriques)unebaissedesimportationstotalesdeservicesfinanciersdelapartduRoyaume-Unidel’ordrede3%.OnappliqueensuiteàcemontantunratioentrelesimportationsdeservicesfinanciersduLuxembourgversleRoyaume-UnietlesimportationstotalesdeservicesfinanciersduRoyaume-Uni.Onpeutalorsendériverl’impactsurlesexportationsdeservicesfinanciersduLuxembourg,quisechiffreainsiàquelque350MioEUR(soitunebaissede4%)àl’horizon2020.CettebaisseestalorssimuléedansModux,lemodèlemacroéconomiqueduSTATEC,etilenrésulte,àl’horizon2020etparrapportàunscénariodebasesansBrexit,unebaissede2.5%delavaleurajoutéedusecteurfinancierluxembourgeoisetunebaisseduPIBenvol.prochede1%.Laperted’emploisassociées’élèveraitàenviron1600personnes(dont600danslesservicesfinanciers).

Cetexercicedesimulationneprendcependantpasencompted’éventuellesexternalitéspositives,aussibienenmatièred’activitéqued’emploi.OrleBrexitpeutégalementconstituerdesopportunitéspourleGrand-Duchéetsaplacefinancière,notammentdanslecasoùleRoyaume-Uniperdraitlepasseporteuropéenquipermetàtoutétablissementbancaireoufinancier,commeàunesociétédegestion,d’exercersesactivitésdanstoutel’Unioneuropéenne.LesacteursdelaCitydevraientalorsdéplacerunepartiedeleursactivitéspourlarelocalisersuruneplacefinancièrefaisantpartiedel’UE.

LeLuxembourg,spécialisédanslesfondsd’investissementetlagestiondefortuneauraitainsidebonnescartesàjouer.SelonNicolasMackel7,directeurgénéraldeLuxembourgforFinance,"LeLuxembourgestdevenul’arrière-boutiquedeLondres",carungrandnombredefondsyseraientconçus,enregistrésetadministrésavantd’êtregérésailleurs,enpremierlieuàlaCity.Encasdeperted’accèsaumarchéeuropéen,"leLuxembourgpourraitalorsrenforcercetaspectsuccursaledelaCityauseindel’UE"et"ainsideveniruneported’entréeaumarchéeuropéen".DesgestionnairesdefondsdeLondrespourraientalorsdélocalisercertainesactivitésauLuxembourgpourbénéficierdupasseporteuropéen,demêmequecertainesinstitutionsbancairesspécialiséesdanslagestiondefortune.

7InterviewpourleFigaro,5juillet2016.

LaplacefinancièredeLuxembourgseretrouvecependantenconcurrencefaceàd’autrescentresfinancierseuropéens(Francfort,Dublin,ParisetAmsterdamontétéfréquemmentévoqués)etilestdifficiled’établirunelistedescritèresdechoixobjectifsquiferaientpencherlabalanceenfaveurd’unerelocalisationéventuelleauLuxembourg.Néanmoins,l’actualitérécenteafourniquelquesélémentsmontrantuncertainintérêtdelapartdelafinancebritanniquepourleLuxembourgdansuneperspectivedeBrexit.LeCEOdel’ABBL(AssociationdesBanquesetBanquiers,Luxembourg),SergedeCilla,avaitdéclaréenjuindernier8"avoirdéjàreçudesappelsdebanquessondantleterrainluxembourgeois".SelonunarticleduquotidienanglaisTheTimespubliéenjuin9,lesbanquesHSBCetJ.P.Morgan10auraientdéjàenvisagéletransfertd’activitésauLuxembourg.Enfin,débutoctobre,lasociétédegestiond’actifsM&G,branchedel’assureurPrudential,auraitdéclaréauFinancialTimes11prévoirlacréationd’unenouvelleentitéauLuxembourgafindeconserverunaccèsaumarchédel’UEenréactionauvoteduBrexit(lesinvestisseursd’Europecontinentalereprésenteraient10%desesactifs,soitunmontantd’environ30MiaEUR).

Evolution conjoncturelle du Royaume-Uni depuis le vote

Alorsqu’ilsavaientfaitl’objetd’unrallyehaussierlasemaineprécédantlevotesurleBrexit,lesmarchésfinanciersontclairementétédéstabilisésunefoislerésultatconnu(24juin).LeFTSE100,indicepharedelaboursedeLondres,achutéde13%environenl’espacededeuxjours(expriméeneuros,ladégradationenlivressterlingayantétédeseulement5%étantdonnéladépréciationconcomitantedelamonnaiebritanniqueparrapportàl’euro),tandisquel’Eurostoxx50s’estrepliéde11%.Lesvaleursbancaireseuropéennesontétésévèrementtouchées,enregistrantunreplideplusde20%surcesdeuxjournées.Cemouvementdebaissen’acependantétéquedecourteduréeetlesmarchésd’actionseuropéens,ycomprisbritanniques,ontreprisunetendanceascendantesurl’ensembledumoisdejuillet,puissesontplusoumoinsstabilisésparlasuite,avecunevolatiliténettementréduite.

Lalivresterlingparcontre,quiaperdu8%desavaleurparrapportàl’euroenl’espacededeuxjoursàlasuiteduréférendum,nes’estpasréappréciéedepuis.Entrele23juin2016etlafind’octobre2016,elleaccusemêmeunreplide15%parrapportàlamonnaieuniqueeuropéenne(etunebaissequasi-équivalentefaceaudollarUS).

8DépêcheAFPreprisedansleLuxemburgerWortdu19juin2016.9BankseyetaxhaveninexodusfromCity,TheTimes,16juin2016.10J.P.Morganacependantannoncéfinseptembreunplansocial(concernant115emplois,soitunquartdeseseffectifsauLuxembourg,chiffreramenéà93emploisàl’issuedesnégociationsentredirectionetsyndicats).11M&GlookstoLuxembourgafterBrexitvote,FinancialTimes,9octobre2016.

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LeprocessusdeBrexitetl’estimationdesonimpact 6.Etudes

Notedeconjoncturen°2-16 77

Graphique 4: Taux de change de la livre sterling depuis janvier 2016

Cettedépréciationdelalivreaplusieurseffets.Elledevraitconduireàcourttermeàunrenchérissementdesprixàl’importationetàlaconsommationduRoyaume-Uni,cequidevraitavoiruneffetdefreinagesurlesdépensesdeconsommationdesménagesetrenchérirlescoûtsdesintrantspourlesentreprisesduRoyaume-Uni.Maiselledevraitencontrepartierenforcerlacompétitivitédesexportationsbritanniques.LesactionscotéesàlaboursedeLondresontd’ailleursprofitéenpartiedeceteffet,caronapuyobserverunenettedivergenced’évolutionentrecellesdessociétésmultinationales(quisontdansunecertainemesureimmuniséescontreleseffetsdechange)oulargementtournéesversl’exportetcellesdesentreprisesaxéesprincipalementsurlemarchébritannique,àl’avantagebienentendudespremières.Cettedévaluationestdoncsusceptibled’impacternégativementlesautrespayseuropéensàdeuxniveaux:d’unepartenrendantleursexportationsversleRoyaume-Unimoinsattractives,d’autrepartenleurfaisantperdredespartsdemarchévis-à-visd’autrespartenairesfaceàunepressionconcurrentielleaccruedesexportationsbritanniques.

Demanièresurprenante,lestauxdesempruntsd’Etatbritanniquen’ontpasaugmentéàlasuiteduvote.Ilsontmêmefortementchutédansunpremiertemps:lesGiltsà10ansontvuleurrémunérationtomberjusqu’à0.60%aumilieudumoisd’aoûtalorsqu’ilsaffichaientencoreuntauxsupérieurà1.40%àlaveilleduréférendum(lespreadavecl’Allemagnes’estréduitd’environ70pointsdebasesurcettepériode).Cefortreplidestauxd’intérêtbritanniquesn’étaitpasspécialementattendu,carilnereflètepaslahaussedesprimesderisque.LesmarchésauraientapparemmentanticipéunepolitiqueplusaccommodantedelaBanqued’AngleterreaprèslevoteduBrexit,cequ’ellead’ailleursfaitenaoût(baisseduprincipaltauxd’intérêtetextensionduprogrammederachatd’obligationsd’Etat).LestauxdesGiltsà10anssontcependantnettementremontésdepuisets’affichentau-dessusde1.20%débutnovembre,lesstatistiques

relativementsatisfaisantesdel’économiebritanniqueetlesoutienapportéparladépréciationdelalivreayantpotentiellementamenélesinvestisseursàpenserquelaBanqued’Angleterrenedevraitpasrenforcerdavantagesapolitiquemonétaireaccommodante.

Eneffet,lesdonnéeséconomiquesenprovenanceduRoyaume-Unidepuislevotenesontdansl’ensemblepasalarmantes.LePIBaprogresséde0.5%suruntrimestreau3èmetrimestre2016,notantcertesunralentissementparrapportaux0.7%du2èmetrimestre,maisdépassantles0.3%attendusparleconsensusdeséconomistes(Bloomberg).L’activitéaprincipalementététiréeparlabonnetenuedesservices,etlesindicesrelatifsauxdifférentstypesdeservicesmontrentquelemouvementestbiengénéralisé.L’industrieetlaconstructions’inscriventparcontreenreculsurle3èmetrimestre,labaisserelevéepourlaconstructionétantlaplusforteenregistréedepuis2012;lesexpertsdel’ONS12estimenttoutefoisquecemouvement,liéprincipalementàunnetreplidestravauxd’infrastructuresenaoût,n’estprobablementpasàrelierauxincertitudespost-référendum.

Pourbonnombred’indicateursbritanniques,ilestdifficiledevoirunquelconqueeffetpotentiellementliéauvote,soitparcequelesrésultatsévoluentdansunsensfavorabledepuisjuillet(c’estnotammentlecasdesimmatriculationsdevoitures,desventesaudétail,delafréquentationtouristique,etc.),soitparcequ’ilesttroptôtpourcela(unebaisseconstatéesurunmoisneconstituepasunepreuve,surtoutsielleestpeuprononcée),soitparcequed’autresphénomènesviennentperturberlesdonnées.C’estnotammentlecasparexemplepourlesventesdelogements,quisontenfortebaissedepuislemoisd’avril2016,maisseulementparcequelafiscalitésurlesdroitsd’enregistrementaétémodifiéeàcemoment-là(lesventess’étaientparcontrelittéralementenvoléesjusteavant,enmars2016).Lesprixdeventedeslogementsparcontre,sontsusceptiblesd’êtreimpactés:selonl’indiceHalifax/Markit13,unindicateurderéférencepourleRoyaume-Uni,lesprixdesmaisonsontbaissé–unepremièredepuis4ans–de0.5%au3èmetrimestre2016.Labaisseaétéconstatéedansplusieursrégionsdupays,maisc’estàLondresqu’elleestlaplusprononcée(-2.5%).D’autressourcestémoignentégalementdeceretournementrécentsurlesprixdel’immobilier,aprèsplusieursannéesdehausse.

Cesontfinalementlesdonnéesdites"molles"–issuesdesenquêtesd’opinion–surlesquellesl’effetBrexitressortlemieux,maislàencorepasdemanièresystématique.PourlesindicateursharmonisésdelaCommissioneuropéenne,aucunchocnotableneressortclairementsurlaconfiancedesentreprisesduRoyaume-

12OfficeforNationalStatistics.13http://www.markit.com/NewsInformation/NewsAnnouncementsFile?CMSID=c9fe3842aa9b4bedbe322d98a62e62f0

Source:Macrobond

1.00

1.10

1.20

1.30

1.40

1.50

1.60

01/01/2016

01/02/2016

01/03/2016

01/04/2016

01/05/2016

01/06/2016

01/07/2016

01/08/2016

01/09/2016

01/10/2016

01/11/2016

GBP/EUR GBP/USD

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6.Etudes LeprocessusdeBrexitetl’estimationdesonimpact

Notedeconjoncturen°2-1678

Uni(industrie,construction,commercededétail,servicesnon-financiers)àpartirdejuillet2016,etlatendancebaissièrequiexistaitdéjàauparavant(depuislami-2014)nefaitfinalementqueseprolongeretnes’amplifiepas.Laconfiancedesconsommateursbritanniquesaparcontreéténettementimpactéeenjuillet(cf.Graphique5),maiscelle-cis’estquelquepeurétablieàpartirdeseptembre.L’indicedesdirecteursd’achats(PMI)aégalementaccusélecoupenjuillet,maisaluiaussibienrebondiensuite.Lerétablissementnes’estparcontrepas

produitsurl’indiceZEWdusentimentéconomique(perspectiveséconomiquesà6moisd’analystesfinanciersetinvestisseursinstitutionnelspourl’économiebritannique)quiresteancréàunniveautrèsfaiblejusqu’enoctobre.Enfin,l’indiceIFOduclimatéconomiquepourleRoyaume-Uni–quimixelejugementsurlasituationprésenteetlesanticipationsà6moisd’expertséconomiquesbritanniques–alargementdévisséau3èmetrimestre2016.

Graphique 5: Enquêtes de conjoncture pour le Royaume-Uni

Source: Commission européenne Source: ZEW

Source: Markit Source: IFO

-10-8-6-4-20246810

janv.-14

avr.-14

juil.-14

oct.-14

janv.-15

avr.-15

juil.-15

oct.-15

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juil.-16

oct.-16

Enpoints

Confiance des consommateurs

-80

-60

-40

-20

0

20

40

60

janv.-14

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juil.-14

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avr.-15

juil.-15

oct.-15

janv.-16

avr.-16

juil.-16

oct.-16

Enpoints

Indice ZEW du sentiment économique

46

48

50

52

54

56

58

60

janv.-14

avr.-14

juil.-14

oct.-14

janv.-15

avr.-15

juil.-15

oct.-15

janv.-16

avr.-16

juil.-16

oct.-16

Enpoints

PMI Composite

5060708090100110120130140150

14T1

14T2

14T3

14T4

15T1

15T2

15T3

15T4

16T1

16T2

16T3

Enpoints

Indice IFO du climat économique

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LeprocessusdeBrexitetl’estimationdesonimpact 6.Etudes

Notedeconjoncturen°2-16 79

Conclusions

Lesétudesmenéessurlesconséquencesd’unesortieduRoyaume-Unidel’UEindiquentàunelargemajoritéunimpactnégatifpourl’économiebritannique,maisdontl’amplitudevarielargementenfonctiondufuturrégimed’échangeadoptéentrel’UEetleRoyaume-Uni.Lesecteurfinancierbritannique,encasdeBrexitdur(avecunaccèslargementrestreintaumarchéeuropéen),pourraitêtrelourdementimpacté.

L’impactduBrexitauniveauinternationaldevraittoucherenpremierlieusespartenaireseuropéens,deparlastructuredeslienscommerciauxqu’ilsentretiennent.LeLuxembourgestàcetégardparticulièrementconcerné,leRoyaume-UniconstituantundébouchémajeurpourlesexportationsdeservicesduGrand-Duché.LesexportationsdeservicesfinanciersduLuxembourgverslesolbritannique,dansl’hypothèseoùlaCityseraitdurementtouchée,pourraientlargementenpâtir.Acontrario,deparlagammedesservicesproposésparlesactivitésfinancièresdelaplace–avecunefortespécialisationdanslesfondsd’investissementsetlagestiondefortune–leLuxembourgestsusceptibledebénéficierd’unredéploiementverslecontinenteuropéendecertainesactivitésdelafinancebritanniquepourlesquelleslepasseporteuropéenconstitueunimpératif(danslecasoùellesperdraientcesésame).

PlusieursindicateursconjoncturelsimprimentlamarqueduvoteenfaveurduBrexit.Pourcertains,l’effetn’aétéquedecourtedurée.Pourd’autres,l’effetsembledenatureplusdurable.Maissil’onconsidèreseulementlesrésultatséconomiquesduRoyaume-Uni,iln’yapourlemomentpasdesignesmajeursd’inquiétudeetl’activitéestglobalementrestéesoutenueàl’approchede

l’automne.Ceciétantdit,ilyalieud’opérerunedistinctionentrel’effetdel’annoncedesrésultatsduvotepourleBrexitetleBrexitlui-même.Pourlesexpertsdesorganisationsinternationales,aucuneffetmajeurn’estd’ailleursescomptépourl’année2016etc’estseulementàpartirde2017quel’incertitudeprovoquéeparcetévènementdevraitcommenceràimpacternégativementl’économie.Entreleprintemps2016etl’automne2016,ilsontenmoyenneramenéleurprévisiondecroissancepourleRoyaume-Unien2017de2à1%.

ConcernantlesujetduBrexitetlamanièred’estimersonimpact,lemot"incertitudes"revientenpermanence.Incertitudessurlavaliditédeshypothèseseffectuées,incertitudessurlerégimed’échangequiseraadoptédanslefuturentreRoyaume-UnietUnioneuropéenne,incertitudessurlesréactionsdepolitiquemonétaireetbudgétaires,incertitudessurlecalendrieretledéroulementdesnégociations,etc.Ilfautrajouterauxélémentsd’incertitudedéjàévoquésunautre:l’annonceendatedu3novembre2016,commeuncoupdethéâtre,deladécisiondelaHautecourdejusticed’AngleterreetduPaysdeGallesestimantqueleGouvernementbritanniquenepourrapasdéclencherlaprocéduredesortiedel’UEsanspasserparunvoteauParlement.LeGouvernementaimmédiatementfaitappeldecettedécision,maissicelle-cidevaitêtreconfirmée–etétantdonnéquelamajoritédesparlementairesestopposéeauBrexit–celapourraitmodifierconsidérablementlesrapportsdeforceentreparlementetgouvernementdanslecadredesnégociations.Quoiqu’iladvienne,unepérioded’incertitudeprolongéeagittoujourscommeunfacteurnégatifsurl’économie,carellebloquelesinvestisseursetlesconsommateursdansleursprisesdedécisions.

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6.Etudes Prévisionsd’inflation:versunemeilleurecohérenceentrecourtetmoyentermes

Notedeconjoncturen°2-1680

Prévisions d’inflation: vers une meilleure cohérence entre court et moyen termesL’inflationsous-jacentereprésente95%del’IPCN.Seulsquelquesproduitsàprixvolatilsetsoumisauxfluctuationsdesmarchésmondiauxouàdesfacteursclimatiquesensontexclus1.Lavolatilitéestainsiréduiteparrapportàl’inflationgénérale,maisloind’êtreéliminée(cf.Graphique1).Au-delàde3%en2001,auxalentoursde1%aujourd’hui,l’inflationsous-jacentesemblemarquéepardescycles:Graphiquement,onenidentifie4surles16dernièresannées.Cesphasesdebaissesetdehaussesprolongéespourraient,unefoismodélisées,permettred’établirdesprévisionsdd’inflationdemeilleurequalité.

Double objectif à atteindre

Modéliserl’évolutiondel’inflationsous-jacentepermetnonseulementd’améliorerlaprévisiondecelle-ci,maiségalementd’établirunecohérenceaveclesprévisionsmacro-économiques.Cesdernièressebasent(entreautre)surlesprévisionsdel’inflationetdeséchéancesdel’échellemobiledessalaires(tranchesindiciaires)alorsqu’inversement,lesprévisionsd’inflationnetenaientpasexplicitementcomptedeshypothèsesetrésultatsdesprojectionsmacro-économiques.

Unedesraisonsestquelesprévisionsétabliesàl’aidedumodèleéconométriqueModuxsontannuelles,alorsquelesdonnéessurlesprixsontdefréquencemensuelle:essayerdeprévoirl‘évolutiondesprixd’unmoisàl’aided’unevaleurannuellemoyennen’estpasforcémentlapistelaplusprometteuse.Lecompromisconsistefinalementàtrimestrialiserlesdonnéesannuellesafindedéterminerletauxdecroissancetrimestrieldesdonnéesdel’inflation.

LaprévisionannuellecomportenotammentuneestimationduPIBpotentieletduPIBenvolumepourleLuxembourg.Ladifférenceentrelesdeuxsériesestl’écartdeproduction,plusconnusousladénominationanglaised’outputgap.Ilmesurelecycledel’activitééconomiqueetlathéoriesuggèrequel’inflationvarieaucoursducycle.L’outputgapduLuxembourgestdoncuncandidatnaturelpourmodéliserl’inflationsous-jacente,souventinterprétéecommel’inflation"faitemaison".

1Lespositionssuivantessontexclues:Gazdevilleetgaznaturel,Gazliquéfié,Combustiblesliquides,Gas-oil,Essence,Lubrifiantsetadditifs,Pommesdeterre,Café,Théetinfusions,Cacaoetchocolatenpoudre,Combustiblessolides,EnergiethermiqueetFleursdecoupe.

Qu’est-ce qui explique l’évolution de la sous-jacente?

Dansl’équationestimée(cf.Tableau1)l’outputgapressortsignificativementavecunretarddetroistrimestres,cequiconfirmequel’actuellepositiondanslecycleéconomiquedéterminel’évolutiondel’inflationsous-jacentequ’onobserverad’icitroistrimestres.

Lesprixàl’importation(horsproduitspétroliers)etleprixdubarildeBrent,deuxvariablesissuesdelaprévisionmacro-économique,sontégalementsignificatives,setransmettantavecunretardd’environunanetdemisurlasous-jacente(cf.encartp.72delaNotedeconjoncture1-2016).

Graphique 1: Inflation sous-jacente

Source: STATEC

-0.5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

01T1

04T1

07T1

10T1

13T1

16T1

En%

VariationTrimestrielle Variationannuelle

Tableau 1: Equation estimée pour la sous-jacente

Source: STATEC

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Prévisionsd’inflation:versunemeilleurecohérenceentrecourtetmoyentermes 6.Etudes

Notedeconjoncturen°2-16 81

L’importantdélaidetransmissionmontrequ’ellesreprésentent,dansl’équation,desindicateursducoûtdeproduction,dontleshaussesetbaissesontunimpactindirectetrelativementlentsurlesprixfinaux.Cettecaractéristiqueesttrèsintéressantepourleprévisionniste,parcequel’évolutionduprixdubarildeBrentd’aujourd’huiprésagedel’inflationfuture,avecuneavanced’environunanetdemi.

Touteslesautresvariablesontunimpactplusrapide,quasiinstantané,surl’inflationsous-jacente.L’inflationdelazoneeuro(IPCH)ressortsignificativementsansaucunretard,cequiestpeusurprenantvuqueleLuxembourgestnécessairementsoumisauxmêmesfluctuationsdeprixdecourtterme.D’autreschocssymétriquessontcouvertsdansl’équationparlesrévisionsdesanticipationsdesprévisionnistesprofessionnelsenquêtésparlaBanqueCentraleEuropéenne(BCE).Commelesdeuxvariablesprécitéessontcoïncidentesavecl’inflationsous-jacenteauLuxembourg(nesontpasretardéesdansl’équation),ilfautconnaitreleurvaleurfutureafindeprévoircettedernière.Acettefin,pourl’IPCH,leSTATECutilisetraditionnellementlesprévisionsétabliesparlaBCEalorsquelesanticipationssontsupposéesnepasvarier.

Dessautsdeprix,phénomènespurementdomestiquesettemporaires,peuventégalementêtreidentifiés:unefortebaissedesprixdel’électricitéau1ertrimestre2010,unehaussedesprixdel’eauau3èmetrimestre2010,ouencorelahaussedelaTVAen2015,dontl’impactavaitd’ailleursétécorrectementanticipédanslaprévision(+0.65pt.de%au1ertrimestre2015).Cesvariablesindicatricesamortissentlessautsdelasous-jacenteenuntrimestredonné,maisn’apportentplusrienàlaprévision.Leurmaintiendansl’équationsejustifieuniquementpardesraisonséconométriques:ellespermettentquelesrésidusdel’équationrestentnonautocorrélés,distribuésnormalementethomoscédastiques,cequigarantitquel’estimationdescoefficientsetdeleurécart-typeparmoindrescarrésordinairesestnonbiaiséeetefficiente.

L’indexationdessalairesneressortpassignificativement(t-statistiquesde1.18),certainementparcequelafréquencetrimestriellen’estpasadaptéepouridentifieravecprécisionleshaussesdeprixquienrésultent(aumêmemoisqueceluioùlatrancheindiciaireestappliquée).Lavariableestnéanmoinsmaintenuedansl’équationparcequelecoefficientestiméestenligneavecl’impactmesurésurdonnéesmensuelles.

Contributions historiques

Lescoefficientsestimésonttouslesigneattendumaispourapprécierl’impactdesdifférentesvariables,ilestplusintéressantd’analyserlescontributionsaucoursdutemps(coefficientsestimésduTableauAmultipliésparl’évolutionobservéedesvariables).Lacontributiondel’outputgapaainsiété,fin2007,supérieureà+0.1pt.de%(soitenviron0.5pt.de%surletauxannuel).

Lesannéessuivantes,l’outputgapatirél’inflationverslebas,contribuantsignificativementàladésinflationobservée(cf.Graphique2).Actuellement,lacontributionestnéanmoinsassezfaibleparcequel’outputgaps’estrefermé;lapositiondanslecycledecroissanceest,encemoment,neutresurl’inflation.

Graphique 2: Contributions à la sous-jacente

Source: STATEC

-0.2

-0.1

0.0

0.1

0.2

0.3

01T1

03T1

05T1

07T1

09T1

11T1

13T1

15T1

En%

OutputGap Prixàl’importation

-0.2

-0.1

0.0

0.1

0.2

0.3

01T1

03T1

05T1

07T1

09T1

11T1

13T1

15T1

En%

IPCHdelazoneeuro

-0.2

-0.1

0.0

0.1

0.2

0.301

T1

03T1

05T1

07T1

09T1

11T1

13T1

15T1

En%

PrixduBrent Anticipations

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6.Etudes Prévisionsd’inflation:versunemeilleurecohérenceentrecourtetmoyentermes

Notedeconjoncturen°2-1682

L’impactindirectvialeprixdupétrolepeut,parmoments,êtretrèsimportant.Lachutedescoursen2009s’estainsitransmisefin2010.Lacontributionestentretempsredevenuenégative,etelleleseraencorejusqu’àlafindel’année2017:actuellementonobserveseulementledébutdelatransmissiondelabaissedescoursobservéeentrefin2014etdébut2016.

Qualité de la prévision

L’équationprécitéepermetd’expliquer70%desfluctuationspassées(cf.R2dansleTableau1)pardesphénomènesmacro-économiques.Vulesnombreusesautresraisonsquipeuventêtreàl’originedevariationsdeprix,commeparexemplelesbactériesE.colisurlesprixdesfruitsetlégumesfraisoulalibéralisationdesleçonsdeconduites(touslesdeuxen2011),cescoreapparaîtrespectable.

Pourévaluerlaqualitédelaprévision,d’autresstatistiquespeuventêtreélaborées(voiraussil’étude"Qualitédesprévisionsmensuellesd’inflation",pp.84-86).Unexercicedeprévisiondansl’échantillon("insample"),alorsqu’onconnaîtlavraievaleurdel’inflationsous-jacente,permetdecalculer,post-mortem,l’erreurdeprévisiondel’équation(cf.Graphique3).

L’erreurmoyennes’élèveà0.08pt.de%(cf.1èrecolonneduTableau2),àcompareràuntauxtrimestrielmoyendel’ordrede0.5%.Surtoutelapériode,l’erreurrelativeétaitde23%maisaucoursdesdernièresannées,oùl’inflationsous-jacenteétaitplusfaible,l’erreurrelativeétaitmécaniquementplusélevée(39%,cf.2ecolonneduTableau2).

Ladécompositiondel’indicedeTheilmontrequelaprévisiondel’inflationsous-jacenten’estpassystématiquementsur-ousous-estimée("Biasproportion"nulle).Ladeuxièmesourced’erreur,lavariance,est,avec8%,relativementfaible.Leserreursdeprévisionsrestantes,soit92%,apparaissentdonccommedeserreursnonsystématiquesquis’expliquentpardesfluctuationserratiques.Danslalittérature,desproportionscommecellesprécitéestémoignentgénéralementd’unebonnequalitédeprévision.

Laqualitédeprévisionestaussisupérieureàlaqualitéd’uneprévisiondite"naïve",oùl’évolutionduderniertrimestreconstituelaprévisionpourletrimestreprochain1(cf.3èmeet4èmecolonne).Deplus,contrairementàlaprévisionnaïve,laprévisiondenotreéquationétaittoujoursdansl’intervalledeconfianceà95%(prévision+/-2écart-type),etdanslaplupartdescasaussidansl’intervalleà68%(prévision+/-1écart-type,cf.Graphique4).

1Laprévision"naïve"aétécomplétéeparlesvariablesindicatricesdel’équationprésentéedansleTableau1.LahaussedeTVAau1erjanviern’adoncpasgénéréed’erreurdeprévision(cf.Graphique4).

Graphique 3: Variation trimestrielle de l'inflation sous-jacente, observation vs. prévision

Source: STATEC

-0.4

-0.2

0.0

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

1.2

01T1

03T1

05T1

07T1

09T1

11T1

13T1

15T1

Varia

tiontrimestrielleen%

Inflationsous-jacente idem,prévision Erreur

Tableau 2: Qualité et erreurs de prévision

2001-2016 2012-2016 2001-2016 2012-2016Erreurabsoluemoyenne 0.08 0.09 0.14 0.12

Erreurrelative 1) 23% 39% 33% 59%IndiceTheil 0.10 0.13 0.13 0.16Biaisproportion 0% 1% 0% 14%Varianceproport. 8% 25% 20% 24%Covarianceproport. 92% 74% 80% 62%

Source:STATEC

Prévisionparl’équation Prévisionnaïve2)

1)Erreurabsoluemoyenneen%delavariationtrimestrielledelasous-jacente.

2)Ladernièreobservation(expriméeenvariationtrimestrielle)constituelaprévisionpourletrimestresubséquent.Pourrendrelesstatistiquescomparableslestroisvariablesindicatricesontégalementétéconsidérées.

Graphique 4: Prévisions et intervalles de confiance

Source: STATEC

-0.2

0.0

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

1.2

12T1

12T3

13T1

13T3

14T1

14T3

15T1

15T3

16T1

16T3

Varia

tiontrimestrielleen%

Intervalledeconfianceà95% Intervalledeconfianceà68%Prévisionparl’équation PrévisionnaïveInflationobservée

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Prévisionsd’inflation:versunemeilleurecohérenceentrecourtetmoyentermes 6.Etudes

Notedeconjoncturen°2-16 83

Notonsnéanmoinsquelesintervallesdeconfiancesontassezlarges:avecunécart-typesupérieurà0.1pt.de%,lesintervallesdeconfiancesontrespectivementdel’ordrede0.5et0.2pt.de%.Au-delàd’untrimestre,lesintervallesseraientencorepluslarges,et,lesprévisionssontconditionnellesauxprévisionsdel’IPCH(parlaBCE)etlesprixàl’importation(issusdelaprévisionmacro-économiqueduSTATEC).Ils’agitlàdelimitesàlafiabilitédesprévisions.

Conclusions et travaux futurs

LamiseencohérencedesprévisionsduSTATECaétéachevée.Lesprévisionstrimestrielles(etmensuellesquiensontdéduites)sontbaséessurlesprévisionsannuelles(entreautre),etviceversa,etleshypothèsesentrelesmodèlesontétéharmonisées.

Laqualitédelaprévisionaétérenforcéeparcettenouvelleéquation,maisleserreursdeprévisionrestentnonnégligeablesetlesintervallesdeconfiancelarges.Danslacommunicationsurlesprévisionsd’inflation,leSTATECdevraitprobablementinsisterencoredavantagesurceslimitesinhérentes.L’horizondeprévisionraisonnablesurbasedel’équationestlimitéàl’annéecourante,et,dansunemoindremesure,àl’annéesuivante;au-delà,laprévisiond’inflationestétablieparlemodèlemacro-économétriquedemoyenterme.

Lestravauxfutursvontseconcentrersurunedésagrégationsupplémentaire.Lesprixmondiauxquidevraientdéterminerl’évolutiondesprixalimentairesnesontpassignificatifspourl’inflationsous-jacentedanssonensemble,maispourraientledevenirenisolantlesseulsprixdel’alimentationnontraitéeet/outraitée.

Auniveauméthodologique,uneestimationMIDAS("Mixedfrequencydatasampling")permettraitdemaintenirlarichessedesdonnéesmensuelles(voirejournalières)toutengardantlafréquencetrimestriellepourd’autresvariables,notammentcellesenprovenancedumodèlemacro-économétrique.L’impactdel’indexationdessalairespourraitparexempleêtreestiméauniveaumensueletunindicateurdesanticipationsd’inflationdesmarchéspourraitêtreutilisé.

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6.Etudes Qualitédesprévisionsmensuellesd’inflation

Notedeconjoncturen°2-1684

Qualité des prévisions mensuelles d'inflation

LeSTATECélaborequatrefoisparannée1uneprévisiondel’inflation(IPCN).Lesvaleursfuturesdel’IPCNpermettentd’obteniruneprévisionsurleséchéancesdestranchesindiciaires.Leurdéclenchementestmécanique:unefoisdéterminéelaprévisiondesprixàlaconsommation,lestranchesindiciairesnesontquelerésultatdel’applicationautomatiquedusystèmedel’échellemobiledessalairestelqu’ilestdéfiniparlaloi.

Parconséquent,uneerreurdeprévisionsurl’IPCNpeutégalementengendrerunerévisiondeladateannoncéepourlaprochaineindexation.Leprésentencarts’intéresseàl’origineetl’ampleurdeserreursdeprévisionetmontrequelasaisonnalitédel’IPCNcompliqueencorelaprévisiondestranchesindiciaires.

Les différentes composantes d’une prévision d’inflation

Pourprévoirl’IPCN,letauxd’inflationgénéral,leSTATECledécomposeendeuxparties:lesprixdesproduitspétroliersd’uncôté,etl’inflationsous-jacentedel’autre.Chaquecomposanteestunesourcepotentielled’erreursdeprévision.

Lapremièrecomposante,trèsvolatilemaisnereprésentantque5%dupanierdeproduits2,nefait,àstrictementparler,pasl’objetd’uneprévision.Unehypothèsetechniqueestappliquée:elleconsisteàmaintenirlesderniersprixàlapompefixessurl’horizondeprévision,cequirevientàtablersurunprixdubarildeBrent,expriméeenEUR,constant(cf.Graphique1).

Enraisondesavolatilité,leSTATECévaluetraditionnellementl’impactmécaniquedecoursalternatifsdupétrolebrutdansunscénario"bas"etunscénario"haut",cequipermetd’établirunefourchettepourl’IPCN.L’hypothèsed’untauxdechangeEUR/USDconstantestémisepourconvertirlebarildeBrent,cotéenUSD.Lesdifférentsscénariosdevraientpermettreauxintéressésdechoisirlescénarioleplusréalistefaceauxfluctuationsdesprixpétrolierssurvenuesaprèslapublicationdesprévisions.

1Lesprévisionssontgénéralementpubliéesaudébutdesmoisdefévrier,mai,aoûtetnovembre.

2En2016,commeen2005,lapondérationdesprixdesproduitspétroliersestde4.5%.Auparavantelleavaitaugmentéjusqu’à8.2%en2012,puisdiminuéàl’imagedesprixpétroliersetdoncdesdépensesdesménagesliéesauxproduitspétroliers.

Graphique 1: Hypothèse sur le cours du baril de Brent

Source: STATEC

20

30

40

50

60

70

80

90

100

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

Brente

nEU

R

Hypothèses deprévisionetcoursobservé

Laprésenteévaluationdeserreursdeprévisionselimitenéanmoinsauscénariocentral,alorsque,parexemple,l’erreurdeprévisionduscénariohautétaitbeaucoupmoindresurlapremièremoitiédel’année2008,etlescénariobasétaitàpréféreraucoursdeladeuxièmemoitiéde2008.

Ladeuxièmecomposante,l’inflationsous-jacente,représente95%del’IPCN.Saméthodedeprévisionapendantlongtempsconsistéenunecombinaisonentreladynamiquedecourtterme–lesdernierstauxmensuelsobservésétaientappliquésauxprochainsmois3–etlesprévisionsd’inflationissuesdumodèleannuelModux.

Cetteméthodeaétéremplacéeprogressivement,àpartirde2013,paruneéquationquiessaiedeprévoirlestendancesfuturesdel’inflationàl’aidedevariablesmacro-économiques(cf."AnevaluationofSTATEC’sforecastingperformance",page66),cequigarantitenmêmetempslacohérenceavecleshypothèsesetrésultatsdeModux.Laméthodedeprévisionadoncévoluésurlapériodede2008à2016,priseenréférencedansl’analysedeserreursdeprévisionquisuit.

3Malgrélacorrectiondesvariationssaisonnières,lestauxmensuelssontrelativementvolatilsetilseraitinappropriédesebaseruniquementsurlederniermoisobservé.C’estpourquoilamoyennedesvariationsmensuellesobservéesaucoursdes3derniersmois,des6derniersmoisetdes12derniersmoisétaitgénéralementappliquée.

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Qualitédesprévisionsmensuellesd’inflation 6.Etudes

Notedeconjoncturen°2-16 85

Graphique 2: Erreurs absolues moyennes de la prévision de l’IPCN à différents horizons

Source: STATEC

0.0

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

1.2

Enpointsde%

à1mois à3mois à6mois à9mois à12mois

Graphique 3: Erreurs de prévision à 1 mois

Source: STATEC

-0.6

-0.4

-0.2

0.0

0.2

0.4

0.6

09T1

09T3

10T1

10T3

11T1

11T3

12T1

12T3

13T1

13T3

14T1

14T3

15T1

15T3

16T1

16T3

Varia

tionannuelleen%

Sous-jacente Produitspétroliers IPCN

Sur-estimation

Sous-estimation

Graphique 4: Erreurs de prévision à 12 mois

Source: STATEC

-3.0

-2.0

-1.0

0.0

1.0

2.0

3.0

09T1

09T3

10T1

10T3

11T1

11T3

12T1

12T3

13T1

13T3

14T1

14T3

15T1

15T3

16T1

16T3

Varia

tionannuelleen%

Sous-jacente Produitspétroliers IPCN

Sur-estimation

Sous-estimation

Caractéristiques des erreurs de prévision

L’erreurdeprévisiondutauxd’inflation,expriméenvariationannuelleen%,estdéfiniecomme:

Erreuri,t=Observationt–Prévisioni,t

Pourchaqueexercicedeprévision"i"onpeutainsicalculerl’erreurcommisesurletauxd’inflationprévupourlemois"t".L’ampleuretlesignedeserreursdeprévisionpeuventêtreanalysésaucoursdutemps,etunedécompositionpermetd’identifierleurorigine.

Leserreurs"absolues"mesurent,enrevanche,uniquementl’ampleur,indépendammentdusignedeserreurs.Ellesrenseignentsurladispersiondeserreursdeprévisions.Poursynthétiser,unemoyennedeserreursabsoluesestcalculéesurtoutelapérioded’analyse.

Plusieursconstatspeuventêtredresséssurleserreursdeprévisiondel’inflationdesannées2009à2016:

Les erreurs de prévision ne sont pas biaisées. Lestestsstatistiquesmontrentqueleserreurssontenmoyennenulles.L’inflationn’estdoncpassystématiquementsous-ousur-estimée.Aunhorizondeprévisiond’unmois,ellessontégalementnonautocorrélées.Malgrétout,deserreurs(àunmois)demêmesignepeuventsesuccéderetainsigonflerleserreursdeprévisionà12mois(cf.Graphique4).Cesdernièressontautocorréléesparcequ’ellesaccumulentleserreursdeprévisiondesmoisprécédents.

La dispersion augmente avec l’horizon de prévision.Leserreursabsoluesdelaprévisionà1moisdutauxd’inflationétaientlimitéesà0.16pointde%(cf.Graphique2),maislesprévisionsà12moissetrompaientenmoyennede1.18pointde%.Au-delàd’unhorizondeprévisiond’uneannée,laprévisiond’inflationparaîtdonctroppeufiableetondevraitplutôtparlerdeprojectionsconditionnelles(àlaréalisationdecertaineshypothèses).

Les erreurs dues respectivement aux prix des produits pétroliers et à l’inflation sous-jacente se neutralisent souvent à court terme, mais se renforcent à plus long terme. Leserreursdeprévision,àunmois,sontà60%designeopposé:leserreursrespectivesseneutralisentdonc(enpartie)etl’erreurdeprévisiondel’IPCNestmoindre.Enrevanche,leserreursdeprévision,àdouzemois,sontà60%demêmesigne,signifiantqueleserreurssurl’IPCNsontamplifiées(cf.Graphique3etGraphique4).Leserreurssontdoncpositivementcorrélées,probablementparcequ’ellessontdéterminéesparlesmêmesfaitsconjoncturels:unralentissementsurprisedel’économieinternationaleconduitnonseulementàuneinflationsous-jacentemoinsdynamique,maiségalementàdescoursdubarildeBrentmoinsélevés

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6.Etudes Qualitédesprévisionsmensuellesd’inflation

Notedeconjoncturen°2-1686

(etinversementpourlesreprisesconjoncturellesnonanticipées).

À un mois, les erreurs de prévision sur l’IPCN proviennent majoritairement de la prévision de l’inflation sous-jacente, à douze mois les erreurs sur les prix des produits pétroliers dominent. Pourrappel, cesdernierssontfaiblementpondérés(entre4.5%et8.2%surlapérioded’analyse)maisleursfortesvariationsexpliquentcescontributionsélevées.

Transmission des erreurs de prévision de l’inflation aux échéances d’indexation des salaires

De2008à2013,cinqdéclenchementsonteulieu.Lenombredemoisd’avanceaveclequelledéclenchementaétécorrectementanticipévariede2(juin-08etfév-13)à6(fév-12).Cethistoriqueestnéanmoinstroppeureprésentatifpourentirerdesleçons,maislemécanismed’indexationlui-mêmepermetdedéterminerquelquescaractéristiquesdeserreursdeprévisionsurleséchéances.

Ledéclenchementdestranchesindiciairesestmécaniquementliéàl’IPCN:ilestmultipliéparunfacteurderaccord(pourobtenirl’indicebase100au1erjanvier1948)puisprisenmoyennesemestrielle(moyennesurlesdernierssixmois).Uneéchéancesurvientaumomentoùlamoyennesemestrielledépasseleseuildedéclenchement.CeliendirectimpliquequelesdégringoladesduprixduBrent(2008-2009,2014,2015)n’ontpasseulementconduitàd’importanteserreursdeprévisiondel’IPCN,maiségalementàdesbaissesdelamoyennesemestrielle(cf.Graphique5).Cettedernières’éloignaitainsiduprochainseuildedéclenchement,repoussantladateoùleseuilpouvaitêtrefranchi.

Graphique 5: Moyenne semestrielle et seuils de déclenchement des tranches indiciaires

Source: STATEC

720

740

760

780

800

820

840

janv.-08

janv.-09

janv.-10

janv.-11

janv.-12

janv.-13

janv.-14

janv.-15

janv.-16

Poin

ts in

dici

aire

s ba

se 1

00 a

u 1.

1.19

48

Seuilsdedéclenchement Moyennesemestrielle

Lesdeuxdernièresannéesétaientspectaculairesàcetégardparcequ’auxbaissessuccessivesdesprixpétroliersen2014,puisen2015,s’ajoutaitunaffaiblissementdel’inflationsous-jacente.LeGraphique5témoigneainsidel’aplatissementdelamoyennesemestrielle,engendranttroisannéesoùl’inflationaccumulée(depuisjanvier2013)nedépassaitpasles2.5%requis.L’inflationaccumuléeétaitde2.43%enoctobre2016,desortequ’unlégerchocpositifauraitpudéclencherunetrancheindiciairedèslemoisdenovembre(cf."Hésitationssurledéclenchementdel’indexation:explications",page39),alorsqu’aucontraire,ledéclenchementseraprobablementrepousséjusqu’enjanvier2017.

Enrésumé,plusl’inflationestfaible,pluslacourbedelamoyennesemestrielleseraplate,etplusladatedefranchissementduseuildevientincertaine.Or,enplusdestendancesdesprixpétroliersetdel’inflationsous-jacente,lasaisonnalitédel’inflationjoueunrôle:parcequel’inflationestgénéralementplusfaiblesurladeuxièmemoitiédel’année,lamoyennesemestrielleprogressegénéralementmoinsentreoctobreetmars(cf.Graphique6).Lamoyennesemestriellenepermeteffectivementpasdeneutraliserlasaisonnalité(unemoyennesur12moisseraitrequise),elleestseulementdécaléeetlissée,maispasenlevée.

Commelahaussemoyenneestdeseulement0.1%ennovembre,décembreetjanvier–maissupérieureà0.2%enmai,juinetjuillet–lestranchesindiciairesontdoncmoinsdechancesdefranchirleseuildedéclenchementsurcesmois.Siunetrancheindiciaireestmalgrétoutprévuepourlesmoisd’hiver,unepetiteerreurdeprévisionpeutdécalerlatrancheindiciairedeplusieursmois.L’exercicedeprévisionestdèslorsplusincertain.

Enconclusion,leserreursdeprévisionsurlesdatesd’échéancedestranchesindiciairessontélevéessi leserreursdeprévisionsurl’IPCNsontélevées, laprogressiondel’inflationestfaible,et siledéclenchementdevraitavoirlieuenhiver.

Graphique 6: Saisonnalité de la moyenne semestrielle

Source: STATEC

0.00

0.05

0.10

0.15

0.20

0.25

janvier

février

mars

avril

mai

juin

juillet

août

septem

bre

octobre

novembre

décembre

Varia

tionmensuelleen%

Moyennesemestrielle(tauxmensuelmoyende2001à2015)

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UnaccélérateurfinancierpourModux 6.Etudes

Notedeconjoncturen°2-16 87

Un accélérateur financier pour ModuxLacrisefinancièrede2008/2009agénérédesconséquencespourl’économieréellequisefontsentirjusqu’àaujourd’hui,mettantainsienévidencel’importancedesinteractionsentrelasphèreréelleetlasphèrefinancière.Ordansdenombreuxmodèlesmacro-économiques,dontceuxàdispositionduSTATEC,cesinteractionssontmalreprésentées.LeWorkingPaperno.87/2016duSTATEC1aeujustementpourvocationd’approfondircesliensenintroduisantdanslemodèlemacroéconomiqueModuxdesvariablesfinancièrescommelaprimederisque,lecréditauxentreprisesouletauxd’endettement.Cetteétude-cidécritsommairementetdefaçonnontechniquelesmodificationsapportéesàModuxetl’impactsurunscénariodeprévisionalternatifétabliaveccetteversiondeModuxmodifiée2.

La crise financière a rendu nécessaire d’autres outils de modélisation

Leseffetsdelacrisefinancièrede2008/2009surl’économieréellesefontencoresentir.Danslespayslesplustouchés,lechômageestloind’avoirretrouvésesniveauxd’avant-crise.Ilenestdemêmepourlacroissancetendancielleoupotentiellequirestedéprimée.Lesecteurfinancierlui-même,quiaengendrélacriseaudépartdesEtats-Unis,montredessignesde

dysfonctionnement:lescréditsàl’économieréelleontdumalàdémarrer,mêmesidessignespositifssontapparuscesdernierstrimestres.

Ordansdenombreuxmodèlesmacro-économiques,dontceuxàdispositionduSTATEC,cesinteractionsentrelasphèreréelleetlasphèrefinancièresontmalreprésentées.Engénéral,ellesn’existentquedansunedirection–commelestauxd’intérêtquiinfluentsurl’investissement–ounesontreprésentéesqueparunepoignéedevariables.Iln’yexistepasdereprésentationexhaustivedelafaçondontlesfirmespeuventsefinancer(fondspropres,emprunts,émissions)etsurtout,iln’yexistepasdemécanismesillustrantlesretoursdelasphèreréellesurlasphèrefinancière(commentlasituationconjoncturelleinfluesurlesconditionsdefinancement).

LeWorkingpaperno.87/20161aeujustementpourvocationd’approfondircesliensentrel’investissementdesentreprisesetlesconditionsdefinancement,voired’introduiredesliensmulti-directionnels(sphèrefinancièresursphèreréelleetvice-versa)dansModux.Cemodèlemacroéconomiqueestenprincipeutilisépourétablirlesprévisions.

Tableau 1: Ecart entre une prévision avec et sans accélérateur financier: principaux agrégats

2016 2017 2018 2019 2020

PIBvol. 0.5 -0.1 0.0 0.3 0.3Emploi 0.1 0.3 0.0 0.2 0.4Stockdecapitalphysique(vol.) 0.3 0.6 0.4 0.5 0.6Tauxdechômage(%delapop.active) -0.1 -0.2 0.0 -0.1 -0.2Prixàlaconsommation 0.1 0.2 0.1 0.1 0.2Soldefin.publ.(%duPIB) 0.0 0.1 0.1 0.1 0.2

Source:STATEC

Ecart en point de % ("avec"-"sans"), sur les taux de croissance sauf si spécifié différemment

_______________

1ChristianGlocker(2016):“IntroducingafinancialacceleratorinModux”.2Acestade,leSTATECpeutalternativementsimulerModuxenmodenormalouenmode"accélérateurfinancier".Laprévisioncentrale,figurantdanslecorpsdutexte,aétéétablieaveclaversionsansaccélérateur.

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6.Etudes UnaccélérateurfinancierpourModux

Notedeconjoncturen°2-1688

Modélisation actuelle dans Modux: fonction de production standard du type CES, pas de bouclage avec la sphère financière

DanslaversiondeModuxquiexistedepuisdenombreusesannées,l’investissementprivédépendentreautresdu"coûtd’usageducapital"quidépendluidirectementdestauxd’intérêts.Cestauxd’intérêtssontexogènesdanslemodèlec’est-à-direqu’ilsnedépendentd’aucuneautrevariableéconomiqueyfigurant.IlsnesontfonctionquedesseulstauxdirecteursdelaBanquecentrale.Pourlafirmereprésentativedumodèle,lecoûtdefinancementestainsiindépendantducycledecroissanceéconomiqueetdesasituationdeprofitabilité.Cettefaçondefaire,quisebasesurunefonctiondeproductiondutype"CES"("Constantelasticityofsubstitution")estcommuneàdenombreuxmodèlesetfutlargementrépanduedansdesmodèlessimilairesavantl’avènementdelacrisefinancière.

Enrevanche,lathéorieéconomiquesurlaquelles’appuieceprojetetquiapermisd’améliorerModuxexistedepuisunevingtained’années.Elleestreprisesousletermegénériqued’"accélérateurfinancier".

La théorie de l’accélérateur financier: une avancée notable

Larécentecriseéconomiqueetfinancièreamisenévidencequepourcomprendrelesfluctuationsducycleéconomiqueréel,uneattentionplusélevéedevraitêtreportéeàl’égarddusecteurfinancieretdesesinteractionsaveclasphèreréelle,parexemple,enintégrantune"primederisque".Cettedernièremesurelecoûtadditionnelducréditauquellesentreprisesdoiventfairefaceetquitémoignedelaviabilitééconomiqueduprojetàfinancer,tellequevueparlesbanques.Laprimederisquepeutenoutreêtrefonctionducycleéconomique.Lesbanquesl’augmententengénérallors

desphasesderalentissementouderécession.Danscessituations,laprobabilitédedéfautatendanceàaugmenter.

Lefaitd’introduireunemodélisationdutype"accélérateurfinancier"dansunmodèlemacro-économiquestandard,permetdetenircomptedubouclageentrelasphèrefinancièreetlasphèreréelle,absentedanslesmodèlesstandards,delafaçonsuivante:

endessinantunemeilleurereprésentationdelapolitiquemonétaire;àtitred’exemple,lapolitiquenonconventionnelle,commepratiquéeactuellementparlaBCE,peutinciterlesbanquescommercialesàréduirelecoûtducrédit,vialaprimederisque,sansréductiondestauxd’intérêtsdirecteurs;

uncréditmeilleurmarchéagitfavorablementsurl’investissementcequiaugmentelescapacitésproductives,lesprofitsetdonclarentabilitédesentreprises;

unemeilleurerentabilitéagitcommeincitatifvis-à-visdesbanquesquipeuventalorsêtreamenéesàdiminuerdavantagelaprimederisque,cequipeutenclencheruncerclevertueux.

Enrevanche,lorsd’unchocd’activitédéfavorable,silarentabilitédesentreprisesestaffectée,laprimederisquepeutaugmenter,avectouteslesrépercussionsnégativespourl’investissement,l’activité,larentabilité,etc.

Onvoitdoncquel’introductiondel’accélérateurfinancieratendanceàamplifierlescycleséconomiques,etc’estexactementcequis’estproduitlorsdelacrise2008/2009.LesanalysesreproduitesdansleWP87/2016montrentjustementquelamodélisationstandard,axéesurlafonctiondeproduction"CES"n’arrivepasàreprésenterlesfluctuationsaccruesdel’investissement,etdoncégalementparricochetduPIB,del’emploi,etc.

Tableau 2: Ecart entre la prévision avec et sans accélérateur financier: désagrégation du PIB en vol.

2016 2017 2018 2019 2020

PIBvol. 0.5 -0.1 0.0 0.3 0.3Conso.fin.desménages 0.2 0.3 -0.5 0.3 0.3FBCF(formationbrutedecap.fixe)totale 5.8 3.9 -1.3 1.3 2.3dont: FBCF machines et équipements* 10.1 5.9 -2.0 2.1 3.6Exportationstotales 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0Importationstotales 0.4 0.6 -0.2 0.0 0.1

VABvol.sect.nonfinancier 0.8 -0.3 -0.1 0.6 0.5

Source:STATEC

Ecart en point de % ("avec"-"sans") sur les taux de croissance, sauf si spécifié différemment

*L’investissementenmachinesetéquipementsestlaseulevariablemodéliséesuivantleprincipedel’accélérateurfinancier

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UnaccélérateurfinancierpourModux 6.Etudes

Notedeconjoncturen°2-16 89

Implémentation pratique dans Modux: trois nouvelles variables financières

DansModux,envertudelamodélisationdutype"accélérateurfinancier",lesvariablesfinancièressuivantessontnouvellementintroduites:

- lecoûtducréditauquellesentreprisesfontface,quidépendd’untauxstandardàtroismois(exogène)etd’uneprimederisquevariableetdoncendogène;

- laprimederisque,quiestfonctiondutauxd’endettementdesentreprises;

- lecréditauxentreprises,quidépenddelaprimederisqueetdelademanderéellepourdesbiensd’investissement(machinesetéquipements).

L’investissementenrevanchenedépendplusdutauxd’intérêtexogènemaisducoûtducrédit,c’est-à-diredutauxstandardà3moisaugmentédelaprimederisque.Ildépendparailleursévidemmentencoredel’activitétellequemesuréeparlavaleurajoutée.

Résultats: une modélisation plus riche engendrant une meilleure représentation du passé…

Lesrésultatsdel’applicationdelanouvellemodélisationtelsquedécritsdansleWP87/2016sontassezclairs:leséquationsimpliquantlesvariablesfinancièresnouvellementintroduitesrépliquentbienmieuxlepassérécent,c’est-à-direlacrise2008/2009etlesannéessuivantes,alorsquesurlesannéesprécédentes,lesdeuxfaçonsdemodélisersevalentàpeuprès.

…et un scénario prévisionnel où l’amplitude du cycle est renforcée

Lescénariocentral,telqu’exposédanslesdifférentschapitresafférentsdecetteNotedeconjoncture,aétéétabliaveclemodèleModux"standard".Lemodèlemodifié,comprenantlesvariablesfinancières,aétéutilisépourétablirunscénarioalternatif,prenantencomptelesinfluencesbidirectionnellesentrelesvariablesfinancièresetréelles1.

Lescénarioalternatifcommenceen2016.Pourcetteannée,lesvariablesfinancières(créditauxentreprisesnonfinancièresetcoûtassocié)ontétécalibréessurlesdonnéesobservéestandisquelesautresvariablesontétélaisséeslibresd’évoluer.Ilenrésulteuneévolutiondel’investissementenmachinesetéquipementsfortementaccélérée,avec,parrapportauscénarioalternatif,unimpactde+10pointsenvironen2016et+6pointsen2017(cf.Tableau2).Apartirde2018,l’écartfavorableparrapportauscénariodebaseestbienplusmodéré.CesdéveloppementsserépercutentsurlePIBréel,affichantunecroissanceaccéléréeen2016,etparricochetsurtouteslesautresvariablesmacroéconomiques.

Ainsi,conformémentàlathéorieinvoquée,lescénarioavecaccélérateurfinanciertraduituncycleplusprononcé,c’est-à-direunecroissanceplusélevéeenphasehaute(i.e.surlesannéesprochaines).Cettesur-prononciationducycledécouleuniquementd’uninvestissementphysiqueenmachinesetéquipementsplusdynamique,profitantdumécanismedel’accélérateurfinancier2.

Tableau 3: Prévision avec accélérateur financier: variables pertinentes

2000-2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2000-2014 2016 2017 2018 2019 2020

Stockdecapitalbrut,mach.&équip.(vol.,miaEUR) … 71.45 75.11 79.69 84.35 88.96 93.49 5.3 5.1 6.1 5.8 5.5 5.1FBCFmachines&équip.(vol.,miaEUR) … 5.31 6.77 7.85 8.12 8.28 8.40 5.5 27.5 15.9 3.5 2.0 1.4Idem,priximplicites(2010=1) … 1.03 1.03 1.03 1.04 1.04 1.05 1.6 0.4 0.0 0.3 0.3 0.7Créditsauxsoc.nonfin.(stocks,miaEUR) … 14.80 17.00 19.72 22.50 25.46 28.65 7.4 14.9 16.0 14.1 13.1 12.5Tauxd’intérêtcourttermeEUR 2.4 0.2 0.2 0.2 0.7 1.5 2.0 … 0.0 0.0 0.5 0.8 0.5Tauxd’int.surcréditsauxsoc.nonfin. 3.9 1.9 1.7 1.6 1.9 2.4 2.9 … -0.2 -0.1 0.3 0.6 0.5Primederisque(tauxsurcréditsauxsoc.nonfin.-tauxd’int.courtterme) 1.5 1.7 1.5 1.4 1.2 0.9 0.9 … -0.2 -0.1 -0.2 -0.2 0.0Coûtd’usageducapital(2000=100) … 90.6 86.4 80.3 84.5 91.9 98.1 -0.7 -4.6 -7.0 5.1 8.8 6.7Effetdelevier(stockdecapitalenvaleur/crédits)(2000=100) 112.4 107.0 116.4 127.2 136.7 146.2 155.5 0.6 8.8 9.3 7.4 6.9 6.4

Source:STATEC

Niveaux (unités comme indiqué)Evolution (en % ou différence

absolue)

_______________1Pourlesbesoinsdecetteétude,lescénarioprévisionnelactuel,quis’arrêteen2017,aétéprolongémécaniquementjusqu’en2020.Ilnes’agitpasd’unemiseàjourdesprévisionsdemoyenterme,tellesqu’élaboréesparleSTATECauprintempsde2016.LaprochainemiseàjourdesprévisionsdemoyentermeparleSTATECauralieuauprintemps2017.

2L’investissementenmachinesetéquipementsdesentreprisesestlaseulevariabledeModuxprofitantdecemécanisme.Ilestimaginablequedanslefutur,l’investissementrésidentieldesménagessubisseunemodélisationanalogue.

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6.Etudes UnaccélérateurfinancierpourModux

Notedeconjoncturen°2-1690

L’impactmoyensurletauxdecroissanceduPIBenvolumeestde+0.2pptparan,avecunpicen2016(+0.5ppt)etunecroissancemoinsélevéede0.1ppten2017.Touteslesautresvariablesmacroéconomiquesréagissentenconséquence,àl’imaged’untauxdechômagede0.2pptplusfaibleenfindepériode.

LeTableau3détaillelefonctionnementdel’accélérateurfinancier:

Laprimederisque1,c’est-à-direlesurcoûtducréditàl’investissementdemandéauxentreprisesprivées(enréférenceautauxstandardà3moissurl’EUR)baisseenphaseascendantedecycle,aumotifquelesdéfautsdepaiementsysontmoinsnombreuxetquelesbanquessontdavantagedisposéesàfinancerl’investissementréeldesentreprises;ainsi,ellesedirigeraitnettementen-dessousdesvaleursobservéesilya3ou4ansoùellesesituaitàunmaximumde200pointsdebase(cf.Graphique1);lacorrélationhistoriquedelaprimederisqueaveclecycletelquedessinéparl’écartdeproductionestd’ailleursflagrante(cf.Graphique3);

Labaissedelaprimederisqueserépercutesurlecoûtd’usageducapital,cequifavoriseunehausseducréditetdel’investissement,lesdeuxserenforçantmutuellement(cf.spiralevertueusedel’accélérateurfinancier);

Lahaussedel’investissementaugmentel’effetlevier(mesurédansModuxparlerapportentrelescréditsauxentreprisesetunstockdecapitalexpriméenvaleur)quivientaugmenterlestauxd’intérêt2etainsiprogressivementinterromprelaspiralevertueuseentrecréditetinvestissement;toutefois,l’horizondesimulationn’estpasassezlongpourvoirapparaîtrecettephasedescendanteducycle,oùl’accélérateurfinancierprovoqueunralentissementplusmarquéqueceluidonnéparlemodèlenormalviauneffetdeleviertropélevé3etunécartdeproductionnégatif,quirenchéritlecoûtducréditetfreineainsil’investissement,voirelepousseàlabaisse.

1Laprimederisqueestobtenueenretranchantducoûtducréditbancairepourlesentreprisesnonfinancières(cf.Table3.2"Luxembourgbankinterestratesoneuro-denominateddepositsandloansbyeuroarearesidents-outstandingamounts",BCL)letauxd’intérêtà3moissurl’EUR.En2016,laprimederisquesesitueainsià1.5pointde%contreunemoyennedelongtermede1.5maisencore2.0pointsen2014et1.7pointen2015(cf.Tableau3etGraphique1).

2Pluslestockdecréditsestélevéparrapportauxactifsréels,pluslesrisquesquantauxdéfautsdepaiementaugmentent,etainsiégalementlaprobabilitéderetournementdecycle,paruncréditmoinsabondantetpluscher.

3Cederniersesitueraitàenviron150vers2019/2020,contreunmaximumde150auplusfortdelacriseetunemoyennede112depuis2000.

Quelquesremarquesfinales:

Mêmesilaprimederisquebaisse,elleresteplusélevéequelorsdelasituationpré-crise(moinsde0.5ppten2007/2008);toutefois,ellesembleenaccordaveclecycle,avecunécartdeproductionquiestseulemententraindesefermercourant2016/2017(cf.Graphique3);

Lesdonnéesobservéesjusqu’en2015montrentunetendancebaissièredelapartdel’investissementtotaldanslePIB(cf.Graphique4);cettedernièreseraitainsipasséedequelques21-22%audébutdesannées2000à19%en2015;laprévisionétablieavecl’accélérateurfinancierreferaitmontercetauxauxvaleursobservéesaudébutdesannées2000,alorsquelaprévisionétablieavecModux"standard"situeraitletauxd’investissementenviron2pointsde%plusbas.

Graphique 1: Taux d'intérêts et prime de risque

Source: STATEC

0

1

2

3

4

5

6

2000

2002

2004

2006

2008

2010

2012

2014

2016

2018

2020

En%

Primederisque(1)-(2)Tauxd’intérêtsurcréditsauxsoc.nonfin.(1)Tauxd’intérêtcourttermeEUR(2)

Prévision

Graphique 2: Stock de crédits et stock de capital physique (effet de levier)

Source: STATEC

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

-15

-5

5

15

25

35

45

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

2017

2019

2000

=100

Evolutionen%

Effetdelevier(2000=100,éch.droite)Stockdecapitalnominal(machinesetéquipements)Créditsauxentreprisesnonfinancières(encours=stocks)

Prévision

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UnaccélérateurfinancierpourModux 6.Etudes

Notedeconjoncturen°2-16 91

Graphique 3: Prime de risque et écart de production

Source: STATEC

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5-6

-4

-2

0

2

4

6

82000

2002

2004

2006

2008

2010

2012

2014

2016

2018

2020

En%

En%

Ecartdeproduction(%duPIB)Primederisque(%,éch.dedroiteinversée)

Prévision

Graphique 4: Part de l'investissement total dans le PIB nominal

Source: STATEC

18.0

18.5

19.0

19.5

20.0

20.5

21.0

21.5

22.0

22.5

23.0

2000

2002

2004

2006

2008

2010

2012

2014

2016

2018

2020

En%

PartFBCF/PIB(sansacc.fin.) Idem:avecacc.fin.

Prévision

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Annexe I: Statistiques conjoncturelles

Note de conjoncture n° 2-16 93

Annexe I: Statistiques principales

Sommaire

page

Tableau 1a: PIB optique dépenses (prix courants) 95 Tableau 1a - suite: PIB optique dépenses (prix constants) 96 Tableau 1b: Formation brute de capital fixe (prix courants) 97 Tableau 1b - suite: Formation brute de capital fixe (prix constants) 98 Tableau 1c: Exportations et Importations (prix courants) 99 Tableau 1c – suite: Exportations et Importations (prix constant s) 100 Tableau 2a: Indice des prix à la consommation, désagrégation de l'indice luxembourgeois (IPCN) 101 Tableau 2b: Indice des prix à la consommation harmonisé, comparaison internationale 102 Tableau 3: Rémunération moyenne des salariés (Nace Rév.2) 103 Tableau 4a: Marché du travail (1) 104 Tableau 4b: Marché du travail (2) 105 Tableau 5a: Emploi salarié par résidence et par nationalité 106 Tableau 5b: Emploi salarié par secteur d'activité, nationalité et pays de résidence 107 Tableau 5c: Emploi salarié par branches (Nace Rév.2) 108

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Annexe I: Statistiques conjoncturelles

94 Note de conjoncture n° 2-16

De brèves notes explicatives font suite à certains tableaux. Des explications plus détaillées (commentaires méthodologiques et historiques) peuvent être trouvées aux pages correspondantes de l’annuaire statistique du STATEC ou sur le site Internet www.statec.public.lu.

A noter que la mention "taux de variation" fait référence à des taux de variation interannuels. c'est-à-dire par rapport à la période correspondante de l'année précédente.

Notes méthodologiques:

- Résultat rigoureusement nul.

. Il ne saurait être question d'inscrire un nombre en raison de la nature des choses.

… Le renseignement n'est pas disponible ou bien ne peut être communiqué pour cause de secret statistique.

blanc Résultat non publié

La reproduction totale ou partielle de la présente annexe est autorisée à condition d’en citer la source.

Renseignements:

STATEC Centre Administratif Pierre Werner 13, rue Erasme L-1468 Luxembourg-Kirchberg Tél: 247-84234/84339 Fax: 241812 E-mail: [email protected] www.statec.lu

Pour en savoir plus:

Pascale Armstrong Tél: 247-84234 E-mail: [email protected]

Bastien Larue Tél: 247-84339 E-mail: [email protected]

Véronique Sinner Tél: 247-84228 E-mail: [email protected]

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Annexe I: Statistiques conjoncturelles

Note de conjoncture n° 2-16 95

Tableau 1a: PIB optique dépenses (prix courants)

Produit Intérieur Brut (PIB)

Consommation finale nationale des ménages

(yc les ménages collectifs) Consommation publique

Formation brute de capital fixe1 Exportations Importations

Prix courants, Mio EUR2000 23 201 8 807 3 307 5 112 34 214 28 2392001 23 526 9 189 3 611 5 349 34 981 29 6052002 24 768 9 735 3 916 5 074 35 213 29 1712003 25 877 10 105 4 189 5 684 36 127 30 2282004 27 661 10 392 4 544 6 134 42 245 35 6542005 29 734 10 903 4 946 6 559 47 901 40 5752006 33 409 11 544 5 112 6 612 58 679 48 5382007 36 766 12 086 5 378 7 500 67 714 55 9122008 37 648 12 523 5 708 8 243 71 167 59 9942009 36 268 12 727 6 184 6 452 60 404 49 4982010 39 947 13 300 6 826 7 266 69 949 57 3942011 42 856 13 845 7 296 8 583 76 224 63 0922012 43 905 14 472 7 861 8 765 81 703 68 8952013 46 353 15 079 8 181 8 845 88 914 74 6672014 49 273 15 533 8 298 9 679 102 836 87 0742015 51 216 15 703 8 554 10 051 120 658 103 749

3T 2015 12 183 3 897 2 014 2 464 28 938 25 1304T 2015 13 953 4 057 2 500 2 718 32 313 27 6351T 2016 12 580 3 833 2 118 2 382 29 868 25 6202T 2016 12 912 3 995 2 133 2 568 30 610 26 394

Taux de variation en % (glissement annuel)2001 1.4 4.3 9.2 4.6 2.2 4.82002 5.3 5.9 8.4 -5.1 0.7 -1.52003 4.5 3.8 7.0 12.0 2.6 3.62004 6.9 2.8 8.5 7.9 16.9 17.92005 7.5 4.9 8.8 6.9 13.4 13.82006 12.4 5.9 3.4 0.8 22.5 19.62007 10.0 4.7 5.2 13.4 15.4 15.22008 2.4 3.6 6.1 9.9 5.1 7.32009 -3.7 1.6 8.3 -21.7 -15.1 -17.52010 10.1 4.5 10.4 12.6 15.8 16.02011 7.3 4.1 6.9 18.1 9.0 9.92012 2.4 4.5 7.7 2.1 7.2 9.22013 5.6 4.2 4.1 .9 8.8 8.42014 6.3 3.0 1.4 9.4 15.7 16.62015 3.9 1.1 3.1 3.8 17.3 19.2

3T 2015 0.8 1.7 3.0 6.4 11.4 14.24T 2015 4.0 2.0 4.0 -1.5 12.4 12.91T 2016 1.3 1.0 6.3 -5.5 1.4 1.12T 2016 1.9 1.0 4.2 9.3 2.2 2.9

1Formation brut de capital fixe, plus variations de stocks et acquisitions moins cessations d'objets de valeurs

Source: STATEC (comptes nationaux SEC 2010) L'ensemble de la documentation (méthodologie, tableaux) relative aux comptes nationaux selon le système européen harmonisé de comptes nationaux (SEC 2010) est disponible sur le site Internet du Portail des Statistiques à l'adresse suivante: www.statistiques.public.lu/fr/economie/index.html, rubrique "Comptes nationaux". Y sont fournis notamment des explications quant au passage du SEC 95 au SEC 2010 , ainsi que tous les détails statistiques (principaux agrégats selon les optiques production, dépenses et revenus à prix courants et à prix constants ainsi que les tableaux détaillés par branches d’activité à prix courants et à prix constants).

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Annexe I: Statistiques conjoncturelles

96 Note de conjoncture n° 2-16

Tableau 1a - suite: PIB optique dépenses (prix constants)

Produit Intérieur Brut

(PIB) 1

Consommation finale nationale des ménages

(yc les ménages collectifs) Consommation publique

Formation brute de capital fixe2 Exportations Importations

Prix constants, année de référence 2010, Mio EUR2000 30 542 10 658 4 785 5 521 44 220 35 4972001 31 200 10 910 5 116 5 976 46 631 37 7612002 32 329 11 387 5 352 5 985 47 607 37 9022003 32 781 11 609 5 547 6 248 48 947 39 9332004 34 227 11 687 5 735 6 647 54 279 44 4142005 35 328 11 913 5 970 6 428 57 263 46 9862006 37 133 12 301 6 009 6 731 64 720 52 9272007 40 251 12 599 6 074 7 735 70 451 56 7102008 39 912 12 771 6 218 8 297 74 658 62 0312009 37 766 12 898 6 478 7 198 65 681 53 7532010 39 947 13 300 6 826 7 026 69 949 57 3942011 40 750 13 451 7 012 8 179 72 501 60 6042012 40 753 13 790 7 343 8 717 74 494 63 3852013 42 465 14 148 7 482 8 531 79 173 66 7762014 44 463 14 529 7 478 9 040 88 782 75 5412015 46 034 14 790 7 652 9 129 100 157 86 152

3T 2015 11 126 3 667 1 882 2 200 24 197 20 9664T 2015 12 192 3 809 1 974 2 430 26 870 23 1291T 2016 11 598 3 640 1 973 2 120 25 482 21 7962T 2016 11 952 3 764 1 977 2 229 25 853 22 142

Taux de variation en % (glissement annuel)2001 2.2 2.4 6.9 8.2 5.5 6.42002 3.6 4.4 4.6 0.2 2.1 0.42003 1.4 2.0 3.6 4.4 2.8 5.42004 4.4 0.7 3.4 6.4 10.9 11.22005 3.2 1.9 4.1 -3.3 5.5 5.82006 5.1 3.3 0.7 4.7 13.0 12.62007 8.4 2.4 1.1 14.9 8.9 7.12008 -0.8 1.4 2.4 7.3 6.0 9.42009 -5.4 1.0 4.2 -13.2 -12.0 -13.32010 5.8 3.1 5.4 -2.4 6.5 6.82011 2.0 1.1 2.7 16.4 3.6 5.62012 0.0 2.5 4.7 6.6 2.7 4.62013 4.2 2.6 1.9 -2.1 6.3 5.32014 4.7 2.7 -0.1 6.0 12.1 13.12015 3.5 1.8 2.3 1.0 12.8 14.0

3T 2015 1.7 2.2 2.1 7.2 8.7 10.94T 2015 3.2 1.9 2.3 -10.1 9.7 9.61T 2016 3.1 1.1 3.8 -10.1 4.2 3.62T 2016 4.3 1.3 4.3 4.2 4.9 5.3

2 Formation brut de capital fixe, plus variations de stocks et acquisitions moins cessations d'objets de valeurs cf. tableau 1a, prix courants

Source: STATEC (comptes nationaux SEC 2010)

1 En raison du calcul des agrégats à prix constants "par rapport à l'année de référence 2005" figurant ci-dessus par chaînage sur base de données calculées "aux prix de l'année précédente", il existe une erreur statistique que nous n'avons pas relevé dans ce tableau.

Page 98: Note de conjoncture n°2-2016 - gouvernement · 2017-01-09 · Bastien Larue Pauline Perray Cathy Schmit Véronique Sinner Statec Institut national de la statistique et des études

Annexe I: Statistiques conjoncturelles

Note de conjoncture n° 2-16 97

Tableau 1b: Formation brute de capital fixe (prix courants)

Logement Autres constructions Matériel de transport Autres mach. et éq. Autres Total

2000 622 1911 726 962 449 4 6702001 582 2175 915 966 657 5 2942002 590 2504 869 868 548 5 3802003 669 2756 589 1031 601 5 6462004 747 2611 1009 1053 651 6 0702005 746 2613 1194 885 561 6 0002006 957 2806 908 903 724 6 2992007 1379 2836 1250 1052 880 7 3972008 1551 2962 1422 1218 938 8 0902009 1226 3164 821 1047 872 7 1302010 1168 2820 1281 988 768 7 0262011 1302 3321 1654 1252 841 8 3702012 1400 2976 2363 1502 786 9 0262013 1512 3087 2120 1580 719 9 0172014 1412 3517 2368 1497 793 9 5872015 1991 3515 1889 1461 864 9 719

3T 2015 526 793 572 322 157 2 3694T 2015 645 825 326 423 399 2 6171T 2016 406 990 327 322 219 2 2652T 2016 587 962 260 356 214 2 379

Taux de variation en % (glissement annuel)

2001 -6.5 13.8 26.1 0.4 46.2 13.42002 1.4 15.2 -5.0 -10.1 -16.5 1.62003 13.4 10.0 -32.2 18.8 9.6 5.02004 11.7 -5.3 71.3 2.1 8.3 7.52005 -0.1 0.1 18.4 -16.0 -13.7 -1.22006 28.3 7.4 -24.0 2.1 28.9 5.02007 44.0 1.1 37.6 16.4 21.6 17.42008 12.5 4.4 13.8 15.8 6.5 9.42009 -21.0 6.8 -42.3 -14.0 -6.9 -11.92010 -4.7 -10.9 56.1 -5.6 -11.9 -1.52011 11.4 17.7 29.1 26.7 9.5 19.12012 7.5 -10.4 42.9 19.9 -6.5 7.82013 8.0 3.7 -10.3 5.2 -8.6 -0.12014 -6.6 13.9 11.7 -5.2 10.3 6.32015 41.0 -0.1 -20.2 -2.4 8.9 1.4

3T 2015 92.7 -10.3 8.2 -8.4 13.3 8.94T 2015 19.4 8.4 -62.3 -2.4 49.5 -8.71T 2016 26.5 1.7 -49.8 -7.9 23.5 -8.42T 2016 17.7 4.1 -23.3 -2.8 63.8 5.3

Source: STATEC (comptes nationaux SEC 2010)

Machines et équipementConstruction

Page 99: Note de conjoncture n°2-2016 - gouvernement · 2017-01-09 · Bastien Larue Pauline Perray Cathy Schmit Véronique Sinner Statec Institut national de la statistique et des études

Annexe I: Statistiques conjoncturelles

98 Note de conjoncture n° 2-16

Tableau 1b - suite: Formation brute de capital fixe (prix constants)

Logement Autres constructions Matériel de transport Autres mach. et éq. Autres Total

Prix constants, année de référence 2010, Mio EUR2000 806 2 457 703 783 773 5 5212001 721 2 670 868 728 991 5 9762002 711 2 995 838 671 770 5 9852003 791 3 232 577 877 771 6 2482004 858 2 975 1 009 900 906 6 6472005 831 2 887 1 186 743 781 6 4282006 1 039 3 023 897 884 888 6 7312007 1 454 2 975 1 267 1022 1018 7 7352008 1 583 3 011 1 467 1209 1027 8 2972009 1 236 3 185 831 1051 894 7 1982010 1 168 2 821 1 281 989 768 7 0262011 1 264 3 229 1 590 1260 836 8 1802012 1 323 2 818 2 331 1498 747 8 7172013 1 403 2 872 1 996 1596 664 8 5312014 1 289 3 220 2 276 1535 720 9 0402015 1 800 3 189 1 740 1586 814 9 129

3T 2015 474 716 511 349 149 2 2004T 2015 582 745 290 448 364 2 4301T 2016 365 897 290 341 227 2 1202T 2016 527 873 237 367 226 2 229

Taux de variation en % (glissement annuel)

2001 -10.6 8.7 23.5 -7.1 28.2 8.22002 -1.3 12.2 -3.5 -7.7 -22.3 0.22003 11.2 7.9 -31.1 30.7 0.2 4.42004 8.5 -8.0 74.7 2.6 17.4 6.42005 -3.1 -2.9 17.6 -17.4 -13.8 -3.32006 25.0 4.7 -24.3 18.9 13.7 4.72007 40.0 -1.6 41.2 15.6 14.6 14.92008 8.9 1.2 15.8 18.3 0.9 7.32009 -21.9 5.8 -43.3 -13.0 -13.0 -13.22010 -5.5 -11.4 54.0 -6.0 -14.0 -2.42011 8.2 14.5 24.2 27.5 8.8 16.42012 4.7 -12.7 46.6 18.9 -10.6 6.62013 6.1 1.9 -14.4 6.6 -11.1 -2.12014 -8.1 12.1 14.0 -3.8 8.4 6.02015 39.6 -1.0 -23.5 3.3 13.1 1.0

3T 2015 90.8 -11.2 0.1 -3.6 20.2 7.24T 2015 18.2 7.5 -65.7 -0.4 64.4 -10.11T 2016 25.2 1.2 -53.3 -13.7 37.7 -10.12T 2016 16.5 3.8 -25.5 -6.9 66.9 4.2

Source: STATEC (comptes nationaux SEC 2010)

Machines et équipementConstruction

Page 100: Note de conjoncture n°2-2016 - gouvernement · 2017-01-09 · Bastien Larue Pauline Perray Cathy Schmit Véronique Sinner Statec Institut national de la statistique et des études

Annexe I: Statistiques conjoncturelles

Note de conjoncture n° 2-16 99

Tableau 1c: Exportations et Importations (prix courants)

Biens Services Consommation des non-résidents sur le territoire Biens Services

Consommation des luxembourgeois à

l'étranger

Prix courants, Mio EUR2000 9 151 22 578 2 485 11 635 15 981 6242001 10 147 22 428 2 406 12 509 16 424 6722002 10 030 22 564 2 618 12 159 16 272 7392003 10 059 23 356 2 712 12 206 17 240 7822004 11 357 27 860 3 027 13 805 20 992 8572005 11 636 33 124 3 140 15 084 24 583 9072006 14 056 41 482 3 141 16 174 31 384 9802007 14 849 49 529 3 336 16 482 38 399 1 0312008 16 888 50 739 3 540 18 621 40 377 9962009 13 310 43 688 3 406 14 266 34 244 9882010 15 987 50 430 3 532 16 739 39 558 1 0972011 18 562 53 602 4 060 19 193 42 775 1 1232012 17 614 59 860 4 229 19 147 48 626 1 1232013 18 732 65 994 4 212 19 281 54 209 1 1382014 19 612 78 960 4 194 19 039 66 835 1 1442015 19 983 96 601 4 176 18 332 84 180 1 160

3T 2015 4 708 23 211 1 019 4 477 20 257 3964T 2015 5 236 26 031 1 047 4 569 22 789 2771T 2016 4 817 24 134 917 4 289 21 057 2742T 2016 5 122 24 506 983 4 605 21 495 294

Taux de variation en % (glissement annuel)

2001 10.9 -0.7 -3.2 7.5 2.8 7.72002 -1.1 0.6 8.8 -2.8 -0.9 10.02003 0.3 3.5 3.6 0.4 5.9 5.92004 12.9 19.3 11.6 13.1 21.8 9.62005 2.5 18.9 3.7 9.3 17.1 5.92006 20.8 25.2 0.0 7.2 27.7 8.02007 5.6 19.4 6.2 1.9 22.4 5.22008 13.7 2.4 6.1 13.0 5.2 -3.42009 -21.2 -13.9 -3.8 -23.4 -15.2 -0.82010 20.1 15.4 3.7 17.3 15.5 11.02011 16.1 6.3 15.0 14.7 8.1 2.42012 -5.1 11.7 4.2 -0.2 13.7 0.02013 6.3 10.2 -0.4 0.7 11.5 1.32014 4.7 19.6 -0.4 -1.3 23.3 0.62015 1.9 22.3 -0.4 -3.7 26.0 1.4

3T 2015 0.5 14.8 -4.8 -2.1 18.8 3.24T 2015 2.8 15.4 -5.1 -10.3 19.2 3.01T 2016 -5.5 3.2 -4.9 -10.4 3.8 2.62T 2016 3.6 2.2 -5.8 2.4 3.1 -0.9

Source: STATEC (comptes nationaux SEC 2010)

Exportations Importations

Page 101: Note de conjoncture n°2-2016 - gouvernement · 2017-01-09 · Bastien Larue Pauline Perray Cathy Schmit Véronique Sinner Statec Institut national de la statistique et des études

Annexe I: Statistiques conjoncturelles

100 Note de conjoncture n° 2-16

Tableau 1c – suite: Exportations et Importations (prix constants)

Biens Services Consommation des non-résidents sur le territoire Biens Services

Consommation des luxembourgeois à

l'étranger

Prix constants, année de référence 2010, Mio EUR2000 11 732 29 130 3 518 13 683 20 824 7802001 12 831 30 587 3 346 14 391 22 387 8202002 12 743 31 378 3 554 14 015 22 923 8782003 12 816 32 557 3 563 14 358 24 607 9092004 13 975 36 546 3 745 15 805 27 621 9762005 13 747 39 925 3 644 16 490 29 538 1 0122006 15 864 45 500 3 519 17 550 34 494 1 0712007 15 894 51 068 3 619 17 267 38 569 1 1012008 16 971 54 231 3 627 18 663 42 598 1 0332009 14 145 48 116 3 566 15 173 37 831 1 0052010 15 987 50 430 3 532 16 739 39 558 1 0972011 17 487 51 163 3 851 18 573 40 933 1 0972012 16 260 54 481 3 849 18 035 44 381 1 0692013 17 612 57 955 3 774 18 396 47 506 1 1042014 18 467 66 887 3 813 18 333 56 476 1 1142015 19 148 78 300 3 670 18 164 67 757 1 129

3T 2015 4 506 18 942 911 4 418 16 336 3614T 2015 5 034 21 246 942 4 642 18 574 2521T 2016 4 659 20 278 852 4 323 17 479 2472T 2016 4 926 20 378 908 4 613 17 633 262

Taux de variation annuels en %

2001 9.4 5.0 -4.9 5.2 7.5 5.22002 -0.7 2.6 6.2 -2.6 2.4 7.12003 0.6 3.8 0.3 2.4 7.3 3.52004 9.0 12.3 5.1 10.1 12.3 7.42005 -1.6 9.2 -2.7 4.3 6.9 3.62006 15.4 14.0 -3.4 6.4 16.8 5.82007 0.2 12.2 2.8 -1.6 11.8 2.92008 6.8 6.2 0.2 8.1 10.4 -6.22009 -16.7 -11.3 -1.7 -18.7 -11.2 -2.82010 13.0 4.8 -1.0 10.3 4.6 9.22011 9.4 1.5 9.0 11.0 3.5 0.02012 -7.0 6.5 0.0 -2.9 8.4 -2.52013 8.3 6.4 -2.0 2.0 7.0 3.32014 4.9 15.4 1.0 -0.3 18.9 0.82015 3.7 17.1 -3.7 -0.9 20.0 1.4

3T 2015 1.9 11.5 -3.0 1.1 14.6 1.44T 2015 4.9 12.6 -5.5 -7.4 15.9 1.01T 2016 -4.5 7.2 -3.1 -8.2 7.2 0.62T 2016 4.1 6.2 -3.2 4.9 6.6 -2.9

Aux erreurs d'arrondi prèsSource: STATEC (comptes nationaux SEC 2010)

Exportations Importations

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Annexe I: Statistiques conjoncturelles

Note de conjoncture n° 2-16 101

Tableau 2a: Indice des prix à la consommation, désagrégation de l'indice luxembourgeois (IPCN)

Indice général Energie

IPCN hors énergie

Inflation "sous-

jacente"

Produits alimen- taires et boissons

non alcoolisées

Boissons alcooli-

sées, tabacs

Habil- lement et

chaus- sures

Logement, eau,

électricité et combu-

stibles

Ameuble- ment,

équipe- ment de ménage, entretien Santé

Trans- ports

Communi- cations

Loisirs, spec- tacles, culture

Enseigne- ment

Hôtels, cafés,

restau- rants

Biens et services divers

2015=100

1995 67.9 … … 69.4 69.5 61.0 86.9 62.5 76.6 80.3 73.4 156.7 79.3 60.2 64.1 73.02000 73.3 … … 73.8 69.1 61.6 87.7 65.8 77.1 87.5 75.3 141.3 77.8 62.4 62.5 70.72005 82.1 82.2 82.2 82.2 79.4 73.8 93.3 76.0 83.9 84.1 85.9 108.9 85.0 76.4 74.2 80.22010 91.6 98.1 98.1 91.2 90.5 87.3 94.9 91.4 92.1 87.9 93.7 102.9 93.2 87.3 86.8 89.22011 94.7 110.7 110.7 93.3 92.8 88.9 94.9 97.7 93.6 98.2 97.6 103.1 93.9 93.1 89.1 91.92012 97.2 118.7 118.7 95.3 95.2 91.6 97.8 101.3 95.6 98.9 100.2 102.8 95.4 94.8 91.6 94.92013 98.9 115.6 115.6 97.3 98.7 95.0 99.0 102.0 97.2 99.7 100.8 102.5 97.5 96.6 94.3 97.92014 99.5 110.3 110.3 98.5 99.2 97.4 99.6 100.9 98.8 100.0 100.7 101.0 99.1 98.7 96.3 99.12015 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0

4T 2015 100.1 95.3 100.5 100.5 100.5 100.6 103.5 99.3 100.7 99.8 99.2 99.6 99.3 101.4 100.7 100.41T 2016 99.6 90.1 100.4 100.3 100.7 101.1 97.6 98.3 100.0 99.8 98.3 99.3 99.9 101.4 101.0 100.72T 2016 100.4 90.8 101.2 101.1 101.6 101.6 103.9 98.1 101.0 100.2 99.3 100.3 100.0 101.4 101.2 101.03T 2016 100.3 91.2 101.1 101.0 102.1 101.9 98.5 98.3 100.2 100.2 99.4 100.7 101.6 102.2 101.6 101.0

août-16 100.7 90.0 101.6 101.5 102.1 101.9 104.1 98.0 100.7 100.1 99.2 100.9 102.5 101.4 101.5 101.1sept-16 100.8 91.8 101.5 101.4 102.2 102.5 104.1 98.5 100.7 100.3 99.4 100.6 101.1 103.9 101.7 101.1oct-16 100.7 93.3 101.3 101.2 101.4 102.1 104.3 98.8 100.9 100.3 100.0 100.6 100.0 103.9 101.7 101.1

Taux de variation annuels en %

1996 1.2 1.2 1.2 0.9 -7.2 -8.5 -2.3 -6.1 -5.0 -5.0 -3.8 5.0 -5.7 -7.4 -9.4 -6.52000 3.2 3.2 3.2 1.9 2.0 2.7 0.9 7.7 2.4 11.7 5.0 -5.9 1.3 1.4 2.6 0.42005 2.5 2.5 2.5 1.8 1.6 4.0 0.6 6.9 1.6 0.1 3.2 -4.4 0.9 1.9 3.3 1.92010 2.3 2.3 2.3 1.4 0.9 2.9 0.1 4.7 1.2 1.2 3.8 0.0 0.8 3.2 2.4 1.32011 3.4 3.4 3.4 2.3 2.6 1.8 0.0 6.9 1.7 11.6 4.2 0.2 0.8 6.7 2.6 3.02012 2.7 2.7 2.7 2.2 2.6 3.0 3.0 3.7 2.1 0.8 2.6 -0.3 1.6 1.8 2.8 3.32013 1.7 1.7 1.7 2.2 3.6 3.7 1.3 0.6 1.7 0.8 0.6 -0.3 2.2 1.8 2.9 3.12014 0.6 0.6 0.6 1.2 0.6 2.6 0.6 -1.0 1.6 0.3 0.0 -1.4 1.7 2.3 2.1 1.22015 0.5 0.5 0.5 1.5 0.8 2.6 0.4 -0.9 1.3 0.0 -0.7 -1.0 0.9 1.3 3.9 0.9

4T 2015 0.8 -9.7 1.8 1.8 1.9 2.9 1.4 -0.9 1.4 -0.5 -0.3 -0.5 1.0 2.1 4.0 1.11T 2016 0.2 -10.3 1.1 1.1 1.2 2.4 1.4 -1.4 0.8 -0.7 -1.1 -0.9 0.2 2.1 2.0 1.02T 2016 0.0 -12.7 1.1 1.0 1.7 1.7 1.4 -2.7 0.7 0.3 -1.6 0.1 0.3 2.1 1.3 1.23T 2016 0.2 -8.9 0.9 0.8 1.8 1.2 0.8 -1.9 0.5 0.4 -1.0 0.8 0.4 2.2 1.2 0.9

août-16 0.2 -9.7 1.0 0.9 1.9 1.2 1.3 -2.0 0.3 0.3 -1.1 1.0 0.2 2.1 1.2 0.8sept-16 0.4 -5.8 0.9 0.8 1.8 1.6 1.2 -1.3 0.1 0.4 -0.3 0.6 0.4 2.5 1.1 0.7oct-16 0.5 -3.1 0.8 0.7 1.1 1.3 1.0 -0.8 0.2 0.4 0.6 1.0 0.3 2.5 1.0 0.8

Source: STATEC

Décomposition de l'indice général par catégories de produits

L’indice des prix à la consommation est établi mensuellement par le STATEC. Du point de vue technique. La méthode de pondération est du type "Laspeyres" jusqu’en décembre 1998. A partir de 1.1.1999 un "indice chaîne" a été mis en place.

Jusqu'en 1999, le Luxembourg établissait uniquement un indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) conforme aux réglementations en vigueur au niveau communautaire. A partir du 1.1.2000, le Luxembourg établit également un indice national (IPCN), différent de l'indice harmonisé européen. Tandis que la pondération de l'IPCH se base sur la consommation privée sur le territoire, celle de l'IPCN prend comme référence la structure de la consommation des habitants (résidants). L'IPCN est utilisé pour l’indexation automatique des salaires au Luxembourg.

Schéma de pondérations (en % de l’indice général)

1995 2000 2005 2010 2013 2014 2015 2016

Produits pétroliers 5.5 4.7 4.4 7.0 8.0 7.8 6.0 4.5Inflation "sous-jacente" 92.6 94.2 94.2 92.0 90.9 91.2 93.2 94.6

Produits alimentaires et boissons non alcoolisées 16.2 14.5 13.7 11.1 10.2 10.4 10.0 11.8Boissons alcoolisées, tabacs 2.9 4.4 4.0 3.6 3.1 3.4 4.0 3.8Habillement et chaussures 11.7 8.7 5.9 4.7 6.3 5.9 5.7 5.9Logement, eau, électricité et combustibles 13.3 13.6 11.9 14.1 15.4 15.7 16.0 15.3Ameublement, équipement de ménage, entretien 12.0 12.8 11.8 8.5 7.4 7.1 7.7 7.8Santé 0.3 1.7 1.9 2.5 2.6 2.5 2.6 2.5Transports 16.1 15.5 20.2 21.5 20.5 20.0 18.1 16.1Communications 1.7 1.7 2.3 2.4 2.7 2.7 3.0 2.8Loisirs, spectacles, culture 13.8 13.0 10.7 8.8 7.8 8.2 8.6 8.6Enseignement 0.3 0.1 0.6 0.7 1.2 1.4 1.7 1.7Hôtels, cafés, restaurants 6.4 7.2 6.7 7.2 6.7 7.0 7.0 7.4Biens et services divers 5.3 6.9 10.3 14.8 16.2 15.8 15.7 16.2

Source: STATEC (Enquête budget des ménages)

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Annexe I: Statistiques conjoncturelles

102 Note de conjoncture n° 2-16

Tableau 2b: Indice des prix à la consommation harmonisé, comparaison internationale

Luxembourg Allemagne France Belgique Pays-BasMoyenne pondérée

des quatre pays* Zone euro UE27

2005=100

2005 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.02006 103.0 101.8 101.9 102.3 101.7 101.8 102.2 102.32007 105.7 104.1 103.5 104.2 103.3 103.8 104.4 104.72008 110.0 107.0 106.8 108.9 105.5 106.9 107.8 108.62009 110.0 107.2 106.9 108.9 106.6 107.1 108.1 109.62010 113.1 108.4 108.8 111.4 107.6 108.7 109.8 111.92011 117.3 111.1 111.3 115.1 110.2 111.3 112.8 115.42012 120.7 113.5 113.7 118.2 113.3 113.9 115.6 118.42013 122.8 115.3 114.9 119.6 116.2 115.5 117.2 120.22014 123.6 116.2 115.5 120.2 116.6 116.3 117.7 120.92015 123.7 116.3 115.6 121.0 116.9 116.4 117.8 120.9

4T 2015 123.7 116.5 115.7 121.8 116.7 116.5 118.0 121.11T 2016 122.5 115.9 115.0 121.4 115.8 116.0 116.9 120.12T 2016 123.9 116.5 116.3 123.4 117.4 116.9 118.3 121.33T 2016 123.8 117.1 116.3 123.4 117.4 117.2 118.1 121.2

juil-16 122.9 117.1 116.1 122.5 117.4 117.1 117.9 121.1août-16 124.1 117.1 116.5 124.1 117.6 117.4 118.0 121.2sept-16 124.4 117.1 116.2 123.6 117.2 117.2 118.5 121.5

Taux de variation annuels en %

2005 3.8 1.9 1.9 2.5 1.5 1.9 2.2 2.32006 3.0 1.8 1.9 2.3 1.7 1.8 2.2 2.32007 2.7 2.3 1.6 1.8 1.6 1.9 2.1 2.42008 4.1 2.8 3.2 4.5 2.2 3.0 3.3 3.72009 0.0 0.2 0.1 0.0 1.0 0.2 0.3 1.02010 2.8 1.2 1.7 2.3 0.9 1.4 1.6 2.12011 3.7 2.5 2.3 3.4 2.5 2.5 2.7 3.12012 2.9 2.1 2.2 2.6 2.8 2.3 2.5 2.62013 1.7 1.6 1.0 1.2 2.6 1.4 1.4 1.52014 0.7 0.8 0.6 0.5 0.3 0.7 0.4 0.52015 0.1 0.1 0.1 0.6 0.2 0.1 0.0 0.0

4T 2015 0.4 0.2 0.2 1.3 0.4 0.3 0.2 0.11T 2016 -0.2 0.1 0.0 1.5 0.4 0.2 0.0 0.02T 2016 -0.5 0.0 0.1 1.6 -0.2 0.1 -0.1 -0.13T 2016 -0.1 0.4 0.4 1.9 -0.2 0.5 0.3 0.3

juil-16 -0.4 0.3 0.4 2.0 -0.6 0.4 0.2 0.2août-16 -0.2 0.3 0.4 2.0 0.1 0.5 0.2 0.2sept-16 0.3 0.6 0.5 1.8 -0.1 0.6 0.4 0.4

Sources: STATEC, EUROSTAT

* Les indices de prix relatifs aux quatre pays voisins du Luxembourg sont établis sur base de la méthodologie communautaire harmonisée. La moyenne pondérée est calculée à l’aide des pondérations suivantes (pour l’année 2014): Allemagne 47.7%, France 37.1%, Pays-Bas 8.9%, et Belgique 6.3%. Celle-ci se base sur les pondérations des différents pays dans l'indice des prix à la consommation harmonisé dans l'Union monétaire (IPCUM).

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Annexe I: Statistiques conjoncturelles

Note de conjoncture n° 2-16 103

Tableau 3: Rémunération moyenne des salariés (Nace Rév.2)

Secteur d'activité Nace Rév.2 1995 2000 2005 2010 2013 2014 20152016, 8

mois

Unité: 1 000 EUR par an

Agriculture, sylviculture et pêche A 21.1 25.2 26.1 29.7 31.1 32.1 32.1 2.6Industrie BsE 37.4 40.7 48.6 53.4 56.5 58.1 58.2 4.8 Industrie extractive B 35.2 38.3 42.9 56.1 51.9 55.7 57.1 4.6 Industrie manufacturière C 37.0 39.9 47.5 51.8 54.6 56.0 55.9 4.6 Electricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné D 55.6 59.4 75.7 86.7 96.8 103.9 103.7 7.9 Eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution E 35.2 42.7 51.0 56.1 57.8 58.8 59.7 4.8

Construction F 26.2 30.9 34.6 41.0 42.5 44.3 44.7 3.6

Commerce, transport, hébergement et activités de restauration GsI 27.9 33.6 39.4 45.5 47.6 49.5 50.4 4.1 Commerce, réparation d'automobiles et de motocycles 3 25.0 30.4 36.6 43.4 46.1 48.5 49.2 4.1 Transports et entreposage H 39.5 43.2 51.2 57.1 60.5 62.4 63.9 5.2 Hébergement et restauration I 19.9 28.1 28.6 32.7 33.3 34.4 35.0 2.9

Information et communication J 49.3 56.1 63.8 71.4 74.6 77.5 78.8 6.5

Activités financières et d'assurance K 62.1 74.5 85.7 97.1 104.6 106.0 105.9 8.7

Activités immobilières L 25.8 29.1 42.0 50.4 54.7 56.6 59.3 4.9

Services aux entreprises et location asN 29.1 37.3 46.5 56.2 61.0 62.2 62.9 5.1Activités spécialisées, scientifiques et techniques M 38.9 51.7 63.2 77.0 81.4 83.0 84.1 6.7Activités de services administratifs et de soutien N 19.8 23.9 29.7 33.1 35.8 36.9 37.1 3.0

Administration publique, défense, éducation et santé c-e 43.8 49.5 58.2 69.3 72.9 74.3 74.8 5.8Administration publique O 50.8 54.7 66.1 77.9 81.7 83.9 85.2 6.6Enseignement P 51.8 59.4 67.9 88.0 94.7 96.9 99.6 7.7Santé humaine et action sociale Q 30.9 37.5 45.5 52.8 56.2 56.8 56.2 4.4

Autres services R-i 20.6 27.1 34.0 39.7 42.0 41.9 42.9 3.5 Arts, spectacles et activités récréatives R 31.9 39.0 49.8 59.0 62.2 62.5 65.0 5.1 Autres activités de services S 23.7 29.5 35.9 43.4 47.3 47.8 48.4 3.9 Activités des ménages en tant qu'employeurs T 14.7 19.3 23.4 24.2 23.7 23.0 23.3 2.0

Total 36.0 43.0 50.5 59.0 62.5 64.1 64.7 5.2

Nace Rév.2 1995-2000 2000-2005 2005-2010 2010 2013 2014 20152016, 8

mois

Variation annuelle en %

Agriculture, sylviculture et pêche A 3.6 0.7 2.6 5.0 -0.9 3.2 -0.2 0.4

Industrie BsE 1.7 3.6 1.9 0.5 2.5 2.9 0.1 0.4 Industrie extractive B 1.7 2.3 5.5 1.7 -8.5 7.4 2.5 4.0 Industrie manufacturière C 1.6 3.5 1.7 0.4 3.0 2.6 -0.2 0.2 Electricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné D 1.3 5.0 2.8 0.5 1.1 7.4 -0.1 -0.5 Eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution E 4.0 3.6 2.0 1.5 -2.5 1.6 1.6 0.9

Construction F 3.3 2.3 3.4 -1.4 0.8 4.4 0.9 1.1

Commerce, transport, hébergement et activités de restauration GsI 3.8 3.3 2.9 1.5 1.1 4.0 1.8 1.2 Commerce, réparation d'automobiles et de motocycles 3 4.0 3.8 3.4 1.2 1.3 5.2 1.4 2.1 Transports et entreposage H 1.8 3.5 2.2 2.9 1.3 3.2 2.4 0.2 Hébergement et restauration I 7.1 0.4 2.7 1.0 1.2 3.1 1.9 0.7

Information et communication J 2.6 2.6 2.3 3.1 1.7 3.9 1.7 0.5

Activités financières et d'assurance K 3.7 2.8 2.5 4.6 4.2 1.4 -0.1 -0.3

Activités immobilières L 2.5 7.6 3.7 -5.6 0.4 3.5 4.9 1.8

Services aux entreprises et location asN 5.1 4.5 3.9 1.3 2.3 2.0 1.1 0.5Activités spécialisées, scientifiques et techniques M 5.9 4.1 4.0 3.7 2.0 2.0 1.3 0.4Activités de services administratifs et de soutien N 3.9 4.4 2.2 0.6 2.2 3.2 0.6 0.8

Administration publique, défense, éducation et santé c-e 2.5 3.3 3.5 5.6 1.8 1.9 0.7 -0.8Administration publique O 1.5 3.9 3.3 6.1 1.2 2.8 1.5 -1.2Enseignement P 2.8 2.7 5.3 11.8 2.2 2.3 2.7 -1.3Santé humaine et action sociale Q 4.0 4.0 3.0 1.2 3.7 1.1 -1.1 0.1

Autres services R-i 5.6 4.7 3.2 4.1 2.8 -0.1 2.4 0.1 Arts, spectacles et activités récréatives R 4.1 5.0 3.5 1.8 2.1 0.3 4.0 -0.9Autres activités de services S 4.5 4.0 3.9 8.4 3.6 1.0 1.2 -0.8Activités des ménages en tant qu'employeurs T 5.5 4.0 0.6 0.1 3.2 -2.7 0.9 1.5

Total 3.6 3.3 3.1 2.8 2.3 2.6 0.9 0.2

Source: STATEC, Comptes Nationaux La rémunération moyenne des salariés issue du système européen des comptes nationaux (SEC2010) comprend l’ensemble des rémunérations en espèces et en nature que versent les employeurs à leurs salariés en paiement du travail accompli par ces derniers au cours de la période de référence. Elle inclut les salaires et traitements bruts en espèces et en nature ainsi que les cotisations sociales effectives et imputées. Les données intégrées dans les comptes nationaux annuels sont issues de sources multiples (enquêtes auprès des entreprises, répertoire des entreprises, fichiers administratifs de la sécurité sociale...).

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Annexe I: Statistiques conjoncturelles

104 Note de conjoncture n° 2-16

Tableau 4a: aarché du travail (1)

Résidents sortants

Frontaliers entrants National Intérieur National Intérieur National Intérieur

Nombre de chômeurs

Population active Taux de chômage

(1) (2) (3) (4)=(3)+(2)-(1) (5) (6) (7)=(3)+(5) (8)=(4)+(6) (9) (10)=(7)+(9) (11)=(9)/(10)

En personnesEn % de la

population active1985 7 682 16 166 133 053 141 538 19 437 20 052 152 490 161 590 2 278 154 769 1.51990 8 763 33 734 144 853 169 824 17 835 18 399 162 688 188 223 1 813 164 501 1.11995 9 097 55 550 151 042 197 495 17 363 17 958 168 405 215 453 4 515 172 921 2.62000 9 151 87 552 167 285 245 685 17 245 18 339 184 530 264 024 4 545 189 075 2.42005 10 342 118 330 179 190 287 178 18 517 20 466 197 707 307 643 8 504 206 211 4.12010 11 297 149 631 199 073 337 406 18 817 21 905 217 889 359 311 13 535 231 424 5.82011 11 318 153 987 204 747 347 415 19 157 22 501 223 903 369 916 13 494 237 397 5.72012 11 300 157 261 209 991 355 952 19 390 22 935 229 380 378 886 14 966 244 347 6.12013 11 853 159 990 214 225 362 361 19 749 23 456 233 973 385 817 17 213 251 186 6.92014 11 910 164 342 219 058 371 490 20 569 24 461 239 627 395 951 18 323 257 950 7.12015 12 117 169 668 223 765 381 317 20 982 25 083 244 748 406 400 17 855 262 603 6.8

4T 2015 12 174 172 257 225 480 385 563 21 105 25 286 246 585 410 850 17 619 264 205 6.71T 2016 12 269 174 124 226 731 388 586 21 093 25 329 247 823 413 915 17 154 264 977 6.52T 2016 12 308 175 684 227 952 391 328 21 209 25 501 249 161 416 829 17 102 266 263 6.43h F0E6 EF 347 E76 9IF FF9 E0E 393 707 FE 3E0 FI 6I9 FI0 4EE 4E9 366 E7 034 F67 44I 6.4

uoût-E6 EF 347 E76 930 FF9 036 393 6F0 FE 308 FI 6I7 FI0 344 4E9 F77 17 063 F67 406 6.4sept-E6 EF 36E E77 433 FF9 4E9 394 490 FE 337 FI 706 FI0 7I6 4F0 E96 17 016 F67 77F 6.4oct-E6 EF 376 E77 937 FF9 80F 39I 363 FE 367 FI 7I4 FIE E69 4FE EE7 16 960 F68 EF9 6.3

Taux de variation annuels en % Var. en point de %

2000-2005 2.5 6.2 1.4 3.2 1.4 2.2 1.4 3.1 13.3 1.8 1.72005-2010 1.8 4.8 2.1 3.3 0.3 1.4 2.0 3.2 9.7 2.3 1.72010-2015 1.4 2.5 2.4 2.5 2.2 2.7 2.4 2.5 5.7 2.6 3.1

2005 5.0 6.3 0.7 2.8 1.1 2.4 0.7 2.8 12.1 1.2 0.42006 -1.1 6.4 2.3 4.1 -1.3 -0.3 2.0 3.8 5.4 2.1 0.12007 7.5 7.8 2.5 4.6 0.7 1.8 2.3 4.4 1.0 2.3 -0.12008 2.3 7.3 3.0 4.9 1.6 2.9 2.9 4.8 2.3 2.9 0.02009 0.9 0.8 1.1 1.0 0.7 1.6 1.1 1.0 34.5 2.5 1.32010 -0.5 1.9 1.7 1.8 -0.2 0.8 1.5 1.8 8.6 1.9 0.42011 0.2 2.9 2.9 3.0 1.8 2.7 2.8 3.0 -0.3 2.6 -0.22012 -0.2 2.1 2.6 2.5 1.2 1.9 2.4 2.4 10.9 2.9 0.42013 4.9 1.7 2.0 1.8 1.9 2.3 2.0 1.8 15.0 2.8 0.72014 0.5 2.7 2.3 2.5 4.2 4.3 2.4 2.6 6.5 2.7 0.32015 1.7 3.2 2.1 2.6 2.0 2.5 2.1 2.6 -2.6 1.8 -0.3

Taux de variation trimestriels en % Var. en point de %

4T 2015 0.3 1.0 0.7 0.8 0.4 0.6 0.6 0.8 -1.0 0.5 -0.11T 2016 0.8 1.1 0.6 0.8 -0.1 0.2 0.5 0.7 -2.6 0.3 -0.22T 2016 0.3 0.9 0.5 0.7 0.6 0.7 0.5 0.7 -0.3 0.5 -0.13h F0E6 0.3 0.7 0.I 0.6 0.I 0.6 0.I 0.6 -0.4 0.4 -0.E

Taux de variation mensuels en % Var. en point de %

uoût-E6 0.E 0.F 0.E 0.F 0.E 0.F 0.E 0.F 0.2 0.E 0.0sept-E6 0.E 0.3 0.F 0.F 0.E 0.F 0.F 0.F -0.3 0.E 0.0oct-E6 0.E 0.3 0.F 0.F 0.E 0.F 0.F 0.F -0.3 0.E 0.0

(1) Résidents sortants: Résidents travaillant en dehors du territoire national (surtout les fonctionnaires internationaux)(2) Frontaliers entrants: Non-résidents travaillant sur le territoire national(3), (5) et (7) Concept national: Emploi des résidents(4), (6) et (8) Concept intérieur: Emploi sur le territoire national

Désaisonnalisation: TRAMO-SEATSitalic = projections ou estimations

Sources: ADEM (Agence pour le développement de l'emploi), STATEC (Comptes nationaux; données corrigées des variations saisonnières, 1985-1995: séries recalculées)

(9) Demandeurs d'emploi inscrits et disponibles, résidant sur le territoire national (DE). La série des demanduers d'emploi est recalculée en tenant compte des ruptures de séries.

ChômageEmploi totalEmploi non salariéEmploi salarié

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Annexe I: Statistiques conjoncturelles

Note de conjoncture n° 2-16 105

Tableau 4b: aarché du travail (2)

Nombre d'heures

prestées1

Travailleurs intérimaires (fin de mois)

Chômage complet

indemnisé2Offres d'emplois non-

satisfaites Flux d'offres

Flux de demandes

(nouvelles inscriptions)3

Bénéficiaires de mesures pour

l'emploi4Taux de chômage

élargi (cvs)5

1 000 heuresNombre de personnes

Nombre de personnes

En % de la population active

1985 … … 1 342 194 … … 529 1.81990 … … 887 178 … … 751 1.61995 4 050 2 457 2 634 438 9 553 … 1 301 3.42000 7 494 4 479 2 025 1 364 19 438 13 151 2 109 3.52005 10 300 6 100 5 068 1 210 16 919 19 619 3 957 6.02010 11 851 6 898 6 349 1 959 22 588 19 485 3 843 7.52011 11 575 6 596 6 222 2 857 24 665 21 734 4 221 7.52012 10 552 6 151 6 555 2 748 23 997 22 814 4 592 8.02013 10 783 6 229 7 585 2 598 23 023 21 126 4 581 8.72014 11 589 6 562 7 574 3 563 27 167 22 804 4 970 9.02015 13 364 7 473 7 175 4 856 31 056 22 217 5 418 8.9

3T 2015 3 612 8 193 6 896 4 927 2 511 1 917 5 400 8.94T 2015 3 281 7 029 7 074 4 738 2 252 2 014 5 360 8.71T 2016 3 336 7 789 7 185 5 760 3 149 1 878 5 469 8.52T 2016 4 020 8 875 6 549 5 955 2 782 1 472 5 467 8.4

avr-16 1 338 8 669 6 774 6 005 2 670 1 454 5 458 8.5mai-16 1 276 8 701 6 520 5 969 3 033 1 462 5 502 8.4juin-16 1 406 9 256 6 352 5 891 2 644 1 501 5 441 8.4

Taux de variation annuels en % Var. en point de %1985-1990 … … … … … … … …1990-1995 … … … … … … … …1995-2000 13.1 12.8 -5.1 … … … … …2000-2005 6.6 6.4 20.1 -2.4 -2.7 8.3 13.4 2.52005-2010 2.8 2.5 4.6 10.1 5.9 -0.1 -0.6 1.52010-2015 2.4 1.6 2.5 19.9 6.6 2.7 7.1 3.4

2010 17.3 15.6 1.4 54.3 44.6 -3.0 24.1 9.62011 -2.3 -4.4 -2.0 45.8 9.2 11.5 9.8 -0.62012 -8.8 -6.8 5.4 -3.8 -2.7 5.0 8.8 7.32013 2.2 1.3 15.7 -5.4 -4.1 -7.4 -0.3 8.42014 7.5 5.3 -0.1 37.1 18.0 7.9 8.5 4.12015 15.3 13.9 -5.3 36.3 14.3 -2.6 9.0 -1.9

3T 2015 26.3 23.5 -5.9 30.5 10.9 -5.0 9.2 -0.14T 2015 17.2 14.1 -5.9 39.3 11.0 1.9 3.3 -0.11T 2016 16.9 18.3 -8.2 22.4 5.4 -2.9 2.3 -0.22T 2016 11.1 9.8 -5.1 17.9 7.0 -4.5 -1.7 -0.1

avr-16 16.2 15.0 -4.6 18.9 2.0 -6.9 -1.1 0.0mai-16 9.1 5.5 -5.4 19.1 20.4 4.4 -1.5 -0.1juin-16 8.4 9.4 -5.4 15.6 -0.8 -9.6 -2.5 0.0

1 Série corrigée des jours ouvrables (CJO)2 Rupture de série en 20073 Rupture de série en 20114 Séries recalculées par le STATEC5 Y compris les personnes en mesure pour l'emploi. CVS = corrigé des variations saisonnières

Sources: ADEM (Agence pour le développement de l'emploi), I3SS, STATEC

Chômage Travail intérimaire

Le chômage complet indemnisé reprend les personnes touchant une indemnité de chômage. Les offres d’emploi non satisfaites correspondent aux places déclarées vacantes (stocks) auprès de l’Agence pour le développement de l’emploi à la fin du mois de référence. Les mesures pour l'emploi regroupent les mesures de formation, les mesures pour jeunes (CIE, CAE, CAT…), les activités d'insertion professionnelle, les occupations temporaires indemnisées, les mesures spéciales, le pool des assistants et les stages de réinsertion professionnelle. Touchant des indemnités pécuniaires, ces personnes ne peuvent être considérées comme chômeurs au sens du bureau international du travail. Le taux de chômage élargi reprend l'ensemble des demandeurs d’emplois inscrits à l'ADEM, y compris les personnes en mesure pour l'emploi.

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Annexe I: Statistiques conjoncturelles

106 Note de conjoncture n° 2-16

Tableau 5a: Emploi salarié par résidence et par nationalité Spécification 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016, 6 mois

Résidents au Luxembourg 169 998 173 614 177 817 183 260 185 406 188 660 193 991 199 250 202 975 207 776 212 140 215 833

Luxembourgeois 94 058 94 735 95 439 96 650 98 040 100 599 102 887 104 697 105 566 106 881 108 041 108 995

Communautaires 4 743 5 003 5 670 6 391 6 678 6 952 7 671 8 467 9 114 9 907 10 586 11 195Allemands 3 601 3 824 3 920 4 106 4 138 4 085 4 180 4 246 4 263 4 268 4 203 4 179Belges 6 766 6 737 6 687 6 630 6 515 6 500 6 554 6 594 6 625 6 748 6 909 6 935Français 9 870 10 387 11 111 11 906 12 204 12 538 13 058 13 719 14 242 14 954 15 754 16 341Italiens 6 362 6 398 6 454 6 587 6 551 6 335 6 351 6 457 6 560 6 916 7 242 7 482Néerlandais 1 106 1 120 1 134 1 165 1 199 1 203 1 204 1 199 1 210 1 232 1 217 1 205Portugais 35 493 36 917 38 555 40 335 40 560 40 935 42 180 43 576 44 437 45 192 45 769 46 302Autres 3 322 3 564 3 890 4 324 4 660 5 131 5 667 6 073 6 693 7 315 7 921 8 486

Non-communautaires 4 676 4 930 4 958 5 165 4 863 4 383 4 240 4 223 4 264 4 365 4 497 4 713

Frontaliers 117 878 125 576 135 443 145 286 146 458 149 217 153 869 157 137 159 860 164 169 169 333 174 704d'Allemagne 25 333 28 016 31 226 34 578 35 675 36 512 37 794 38 622 39 258 40 084 41 148 41 905de Belgique 31 196 32 711 34 805 36 832 36 984 37 340 38 307 38 956 39 639 40 509 41 342 42 208de France 60 577 64 007 68 508 72 762 72 670 73 999 76 141 77 686 78 826 81 036 84 112 87 457Autres 773 842 904 1 115 1 129 1 366 1 627 1 873 2 137 2 541 2 731 3 133

Total 287 876 299 190 313 261 328 546 331 864 337 877 347 861 356 387 362 835 371 945 381 472 390 537

Résidents au Luxembourg 59.1 58.0 56.8 55.8 55.9 55.8 55.8 55.9 55.9 55.9 55.6 55.3

Luxembourgeois 32.7 31.7 30.5 29.4 29.5 29.8 29.6 29.4 29.1 28.7 28.3 27.9

Communautaires 1.6 1.7 1.8 1.9 2.0 2.1 2.2 2.4 2.5 2.7 2.8 2.9Allemands 1.3 1.3 1.3 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2 1.1 1.1 1.1Belges 2.4 2.3 2.1 2.0 2.0 1.9 1.9 1.9 1.8 1.8 1.8 1.8Français 3.4 3.5 3.5 3.6 3.7 3.7 3.8 3.8 3.9 4.0 4.1 4.2Italiens 2.2 2.1 2.1 2.0 2.0 1.9 1.8 1.8 1.8 1.9 1.9 1.9Néerlandais 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3Portugais 12.3 12.3 12.3 12.3 12.2 12.1 12.1 12.2 12.2 12.2 12.0 11.9Autres 1.2 1.2 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 2.0 2.1 2.2

Non-communautaires 1.6 1.6 1.6 1.6 1.5 1.3 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2

Frontaliers 40.9 42.0 43.2 44.2 44.1 44.2 44.2 44.1 44.1 44.1 44.4 44.7d'Allemagne 8.8 9.4 10.0 10.5 10.7 10.8 10.9 10.8 10.8 10.8 10.8 10.7de Belgique 10.8 10.9 11.1 11.2 11.1 11.1 11.0 10.9 10.9 10.9 10.8 10.8de France 21.0 21.4 21.9 22.1 21.9 21.9 21.9 21.8 21.7 21.8 22.0 22.4Autres 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.4 0.5 0.5 0.6 0.7 0.7 0.8

Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100

Résidents au Luxembourg … 2.1 2.4 3.1 1.2 1.8 2.8 2.7 1.9 2.4 2.1 2.1

Luxembourgeois … 0.7 0.7 1.3 1.4 2.6 2.3 1.8 0.8 1.2 1.1 1.0

Communautaires … 5.5 13.3 12.7 4.5 4.1 10.3 10.4 7.6 8.7 6.9 7.6Allemands … 6.2 2.5 4.7 0.8 -1.3 2.3 1.6 0.4 0.1 -1.5 -0.8Belges … -0.4 -0.7 -0.8 -1.7 -0.2 0.8 0.6 0.5 1.8 2.4 0.7Français … 5.2 7.0 7.2 2.5 2.7 4.1 5.1 3.8 5.0 5.4 4.7Italiens … 0.6 0.9 2.1 -0.6 -3.3 0.3 1.7 1.6 5.4 4.7 4.1Néerlandais … 1.3 1.2 2.7 2.9 0.4 0.1 -0.4 0.9 1.8 -1.2 -1.0Portugais … 4.0 4.4 4.6 0.6 0.9 3.0 3.3 2.0 1.7 1.3 1.1Autres … 7.3 9.1 11.2 7.8 10.1 10.4 7.2 10.2 9.3 8.3 9.7

Non-communautaires … 5.4 0.6 4.2 -5.9 -9.9 -3.3 -0.4 1.0 2.4 3.0 5.6

Frontaliers … 6.5 7.9 7.3 0.8 1.9 3.1 2.1 1.7 2.7 3.1 4.2d'Allemagne … 10.6 11.5 10.7 3.2 2.3 3.5 2.2 1.6 2.1 2.7 2.4de Belgique … 4.9 6.4 5.8 0.4 1.0 2.6 1.7 1.8 2.2 2.1 2.9de France … 5.7 7.0 6.2 -0.1 1.8 2.9 2.0 1.5 2.8 3.8 5.2Autres … 9.0 7.3 23.4 1.3 21.0 19.1 15.1 14.1 18.9 7.5 20.9

Total … 3.9 4.7 4.9 1.0 1.8 3.0 2.5 1.8 2.5 2.6 3.0

Sources: I3SS, STATEC

Nombre de personnes

En % du total

Variations annuelles en %

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Annexe I: Statistiques conjoncturelles

Note de conjoncture n° 2-16 107

Tableau 5b: Emploi salarié par secteur d'activité, nationalité et pays de résidence – 2016, 6 mois

Secteur d'activité Nace Rév.2 Résidents NationauxEtrangers

UEAutres

résidentsFrontaliers Allemagne

Frontaliers Belgique

Frontaliers France

Autres non-résidents Total

Nombre de personnes (moyenne annuelle)Agriculture, viticulture et sylviculture, pêche et aquaculture A 922 353 505 64 144 151 89 37 1 343Industrie B+C 10 512 4 944 4 931 637 5 363 4 229 10 597 983 31 684Energie et Eau D+E 1 984 1 613 338 32 325 133 609 3 3 053Construction F 19 415 3 894 14 290 1 232 7 519 4 952 9 246 318 41 450Commerce 3 21 475 9 850 10 279 1 346 5 348 6 925 13 946 173 47 866Transports et logistique H 11 165 7 048 3 550 567 3 206 3 536 4 212 695 22 814Horeca I 11 731 1 934 7 580 2 218 712 1 061 4 690 112 18 307Information et communication J 8 446 4 157 3 765 525 1 254 2 858 5 279 64 17 900Activités financiières et d'assurance K 22 528 8 843 12 452 1 233 6 166 5 960 10 253 212 45 119Activités immobilières L 1 778 855 814 109 194 235 456 25 2 687Services spécialisés, scientifiques et techniques M 15 569 5 218 9 299 1 053 3 698 5 832 7 929 208 33 236Activités de services administratifs et de soutien N 11 964 2 084 8 522 1 358 1 217 2 406 11 697 145 27 428Administration publique O 41 921 37 894 3 403 624 1 031 390 532 29 43 902Enseignement P 2 953 1 243 1 290 420 443 251 547 18 4 213Santé et action sociale Q 22 821 15 578 6 443 799 4 247 2 507 5 224 26 34 826Arts, spectacles et activités récréatives R 1 398 775 510 113 291 125 367 15 2 195Autres activités de services S 3 832 2 014 1 608 209 368 423 1 190 10 5 822Activités des ménages en tant qu'employeurs T 4 493 503 3 401 589 216 94 314 45 5 162Total 215 833 108 995 93 639 13 199 41 905 42 208 87 457 3 133 390 537

Variation anneulle en %Agriculture, viticulture et sylviculture, pêche et aquaculture A 2.5 6.7 -0.2 2.7 6.9 -5.5 15.8 72.3 3.9Industrie B+C -1.6 -3.8 -0.3 6.1 3.3 0.8 0.9 24.3 1.0Energie et Eau D+E 2.4 2.0 5.7 -6.8 6.6 7.5 2.0 6.2 3.0Construction F 1.3 0.5 1.0 7.5 -0.1 5.1 6.2 43.7 2.8Commerce 3 1.0 0.1 1.2 6.3 3.6 1.6 4.4 20.2 2.4Transports et logistique H 2.5 1.6 3.0 10.5 1.7 2.2 1.1 7.9 2.2Horeca I 3.4 6.9 1.8 6.5 -2.3 6.6 5.5 17.0 4.0Information et communication J 2.2 0.1 3.1 12.3 3.0 2.4 4.6 2.7 3.0Activités financiières et d'assurance K 3.7 -0.1 5.9 11.1 2.3 -0.2 3.0 12.3 2.9Activités immobilières L 6.3 6.0 7.0 3.7 -3.8 10.2 12.7 55.2 7.2Services spécialisés, scientifiques et techniques M 6.0 1.5 6.9 25.0 4.1 3.5 7.5 14.2 5.8Activités de services administratifs et de soutien N 4.6 5.8 3.6 9.6 4.9 10.5 11.7 25.7 8.2Administration publique O 1.1 1.0 0.6 8.3 11.8 3.4 10.7 28.6 1.4Enseignement P 4.6 5.4 4.2 3.7 4.2 5.3 9.8 71.9 5.4Santé et action sociale Q 1.6 2.1 0.7 0.0 1.4 3.1 3.4 25.4 2.0Arts, spectacles et activités récréatives R 1.4 0.6 2.1 4.0 -4.5 1.9 3.0 16.0 1.0Autres activités de services S 0.9 0.7 0.5 6.3 -1.5 1.6 4.5 26.1 1.5Activités des ménages en tant qu'employeurs T -5.7 -6.0 -6.0 -3.2 -5.2 5.4 -4.3 67.9 -5.0Total 2.1 1.0 2.5 8.2 2.4 2.9 5.2 20.9 3.0

En % du total par brancheAgriculture, viticulture et sylviculture, pêche et aquaculture A 0.4 0.3 0.5 0.5 0.3 0.4 0.1 1.2 0.3Industrie B+C 4.9 4.5 5.3 4.8 12.8 10.0 12.1 31.4 8.1Energie et Eau D+E 0.9 1.5 0.4 0.2 0.8 0.3 0.7 0.1 0.8Construction F 9.0 3.6 15.3 9.3 17.9 11.7 10.6 10.2 10.6Commerce 3 9.9 9.0 11.0 10.2 12.8 16.4 15.9 5.5 12.3Transports et logistique H 5.2 6.5 3.8 4.3 7.7 8.4 4.8 22.2 5.8Horeca I 5.4 1.8 8.1 16.8 1.7 2.5 5.4 3.6 4.7Information et communication J 3.9 3.8 4.0 4.0 3.0 6.8 6.0 2.0 4.6Activités financiières et d'assurance K 10.4 8.1 13.3 9.3 14.7 14.1 11.7 6.8 11.6Activités immobilières L 0.8 0.8 0.9 0.8 0.5 0.6 0.5 0.8 0.7Services spécialisés, scientifiques et techniques M 7.2 4.8 9.9 8.0 8.8 13.8 9.1 6.6 8.5Activités de services administratifs et de soutien N 5.5 1.9 9.1 10.3 2.9 5.7 13.4 4.6 7.0Administration publique O 19.4 34.8 3.6 4.7 2.5 0.9 0.6 0.9 11.2Enseignement P 1.4 1.1 1.4 3.2 1.1 0.6 0.6 0.6 1.1Santé et action sociale Q 10.6 14.3 6.9 6.1 10.1 5.9 6.0 0.8 8.9Arts, spectacles et activités récréatives R 0.6 0.7 0.5 0.9 0.7 0.3 0.4 0.5 0.6Autres activités de services S 1.8 1.8 1.7 1.6 0.9 1.0 1.4 0.3 1.5Activités des ménages en tant qu'employeurs T 2.1 0.5 3.6 4.5 0.5 0.2 0.4 1.4 1.3Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100

En % du total par nationalité et pays de résidenceAgriculture, viticulture et sylviculture, pêche et aquaculture A 68.6 26.2 37.6 4.8 10.7 11.2 6.6 2.8 100Industrie B+C 33.2 15.6 15.6 2.0 16.9 13.3 33.4 3.1 100Energie et Eau D+E 65.0 52.8 11.1 1.1 10.6 4.4 19.9 0.1 100Construction F 46.8 9.4 34.5 3.0 18.1 11.9 22.3 0.8 100Commerce 3 44.9 20.6 21.5 2.8 11.2 14.5 29.1 0.4 100Transports et logistique H 48.9 30.9 15.6 2.5 14.1 15.5 18.5 3.0 100Horeca I 64.1 10.6 41.4 12.1 3.9 5.8 25.6 0.6 100Information et communication J 47.2 23.2 21.0 2.9 7.0 16.0 29.5 0.4 100Activités financiières et d'assurance K 49.9 19.6 27.6 2.7 13.7 13.2 22.7 0.5 100Activités immobilières L 66.2 31.8 30.3 4.1 7.2 8.7 17.0 0.9 100Services spécialisés, scientifiques et techniques M 46.8 15.7 28.0 3.2 11.1 17.5 23.9 0.6 100Activités de services administratifs et de soutien N 43.6 7.6 31.1 4.9 4.4 8.8 42.6 0.5 100Administration publique O 95.5 86.3 7.8 1.4 2.3 0.9 1.2 0.1 100Enseignement P 70.1 29.5 30.6 10.0 10.5 6.0 13.0 0.4 100Santé et action sociale Q 65.5 44.7 18.5 2.3 12.2 7.2 15.0 0.1 100Arts, spectacles et activités récréatives R 63.7 35.3 23.2 5.1 13.3 5.7 16.7 0.7 100Autres activités de services S 65.8 34.6 27.6 3.6 6.3 7.3 20.4 0.2 100Activités des ménages en tant qu'employeurs T 87.0 9.8 65.9 11.4 4.2 1.8 6.1 0.9 100Total 55.3 27.9 24.0 3.4 10.7 10.8 22.4 0.8 100

Sources: I3SS, STATEC

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Annexe I: Statistiques conjoncturelles

108 Note de conjoncture n° 2-16

Tableau 5c: Emploi salarié par branches (Nace Rév.2) Secteurd'activité NaceRév.2 1995 2000 2005 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016, 8 mois

Unité: 1 000 personnes

Agriculture,sylvicultureetpêche A 1.2 1.1 1.4 1.9 1.9 2.0 2.1 2.2 2.3 1.4

Industrie BsE 34.8 37.2 37.7 36.8 37.0 36.7 36.2 35.9 36.4 36.6Industrie extractive B 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3 0.2 0.2Industrie manufacturière C 31.7 33.6 33.8 32.5 32.9 32.5 31.7 31.6 32.0 32.1Electricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné D 1.1 1.2 1.3 1.4 1.3 1.3 1.4 1.4 1.5 1.6Eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution E 1.7 2.1 2.3 2.6 2.6 2.7 2.7 2.6 2.7 2.7

Construction F 23.7 27.4 33.2 38.1 38.9 39.3 39.3 39.9 40.6 41.8

Commerce, transport, hébergement et activités de restauration GsI 51.2 61.0 69.9 79.9 82.6 83.3 84.8 86.6 88.1 91.8Commerce, réparation d'automobiles et de motocycles 3 29.7 33.3 37.3 41.7 43.4 44.3 45.1 46.2 47.0 48.5Transports et entreposage H 12.3 17.0 20.3 23.8 24.2 22.9 23.1 23.2 23.4 25.0Hébergement et restauration I 9.3 10.6 12.3 14.4 15.1 16.1 16.6 17.2 17.6 18.2

Information et communication J 4.3 8.4 10.0 13.6 14.3 15.9 16.2 16.9 17.5 16.5

Activités financières et d'assurance K 22.3 30.3 34.2 40.9 41.5 42.2 42.5 43.3 44.4 45.1

Activités immobilières L 0.5 0.8 1.0 1.7 1.8 2.0 2.1 2.2 2.3 2.5

Services aux entreprises et location asN 15.8 27.0 34.2 45.8 47.2 48.9 50.6 52.9 55.9 60.2Activités spécialisées, scientifiques et techniques M 8.1 13.0 17.2 24.5 25.8 27.3 28.5 29.8 31.5 33.0Activités de services administratifs et de soutien N 7.7 14.0 17.1 21.3 21.5 21.5 22.1 23.1 24.4 27.2

Administration publique, défense, éducation et santé c-e 34.1 42.6 54.1 64.7 67.7 70.9 73.4 76.3 78.2 79.6Administration publique O 11.6 15.0 18.3 20.0 20.8 21.4 21.7 22.6 23.0 23.7Enseignement P 9.9 11.5 13.7 16.0 16.6 17.2 17.9 17.7 18.1 18.3Santé humaine et action sociale Q 12.5 16.1 22.0 28.6 30.3 32.3 33.8 36.1 37.1 37.6

Autres services R-i 9.7 9.9 11.5 13.9 14.3 14.6 15.0 15.0 15.2 15.2Arts, spectacles et activités récréatives R 1.4 1.7 2.1 2.8 3.0 3.0 3.1 3.2 3.2 3.3Autres activités de services S 3.6 4.3 5.2 6.2 6.4 6.5 6.6 6.3 6.4 6.4Activités des ménages en tant qu'employeurs T 4.6 3.9 4.1 4.8 4.9 5.1 5.3 5.5 5.6 5.4

Total 197.5 245.7 287.2 337.3 347.3 355.8 362.2 371.2 380.8 390.6

Nace Rév.2 1995-2000 2000-2005 2005-2010 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016, 8 mois

Variation en %

Agriculture, sylviculture et pêche A -1.4 4.4 6.3 8.5 4.2 4.6 3.9 4.1 3.3 5.2

Industrie BsE 1.4 0.3 -0.5 -0.2 0.6 -0.8 -1.5 -0.7 1.3 1.4Industrie extractive B -0.5 0.7 -1.2 -4.1 -5.4 -4.6 -2.3 -5.2 -2.2 -5.3Industrie manufacturière C 1.2 0.2 -0.8 -0.3 1.1 -1.2 -2.2 -0.3 1.0 1.2Electricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné D 2.8 1.0 1.6 2.8 -10.4 5.8 7.7 -0.3 4.7 5.2Eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution E 4.2 1.6 2.7 1.2 1.7 1.2 2.9 -4.8 2.5 1.5

Construction F 3.0 3.9 2.8 0.7 2.1 1.2 -0.1 1.5 1.7 3.0

Commerce, transport, hébergement et activités de restauration GsI 3.5 2.8 2.7 1.9 3.3 0.8 1.9 2.2 1.7 2.8Commerce,réparation d'automobiles et de motocycles 3 2.4 2.3 2.2 2.8 4.0 2.1 1.9 2.5 1.9 2.4Transports et entreposage H 6.7 3.6 3.2 -0.8 1.4 -5.3 0.8 0.6 1.1 2.7Hébergement et restauration I 2.7 3.0 3.3 4.3 4.7 6.7 3.2 3.6 2.4 3.7

Information et communication J 14.4 3.4 6.4 1.2 5.5 11.3 2.0 4.1 3.4 3.2

Activités financières et d'assurance K 6.3 2.5 3.6 -0.8 1.4 1.7 0.7 1.8 2.6 2.9

Activités immobilières L 10.7 5.4 11.4 5.5 6.3 10.0 6.6 4.2 6.0 5.6

Services aux entreprises et location asN 11.3 4.9 6.0 3.6 3.1 3.5 3.5 4.5 5.7 6.7Activités spécialisées, scientifiques et techniques M 9.9 5.7 7.4 1.4 5.0 6.2 4.3 4.4 5.8 6.7Activités de services administratifs et de soutien N 12.8 4.1 4.5 6.3 1.0 0.3 2.6 4.6 5.5 6.6

Administration publique, défense, éducation et santé c-e 4.6 4.9 3.6 3.6 4.6 4.8 3.6 3.9 2.4 1.8Administration publique O 5.2 4.1 1.8 0.8 4.1 2.6 1.6 3.9 1.9 1.6Enseignement P 3.0 3.6 3.1 1.5 3.3 3.9 4.1 -1.2 2.1 1.9Santé humaine et action sociale Q 5.2 6.4 5.4 6.8 5.7 6.7 4.7 6.7 2.9 1.9

Autres services R-i 0.5 3.0 4.0 3.1 2.8 2.2 2.2 0.2 1.6 0.3Arts, spectacles et activités récréatives R 3.6 5.1 5.7 3.1 4.4 2.2 2.7 2.5 1.7 1.5Autres activités de services S 3.3 3.9 3.7 3.7 2.9 1.3 1.0 -4.0 1.1 1.3Activités des ménages en tant qu'employeurs T -3.1 0.9 3.3 2.4 1.8 3.3 3.5 4.0 2.1 -1.6

Total 4.5 3.2 3.3 1.8 3.0 2.5 1.8 2.5 2.6 3.0

Source: STATEC, Comptes Nationaux

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AnnexeII:Indexdestableauxetgraphiques

Notedeconjoncturen°2-16 109

Annexe II: Index des tableaux et graphiques Tableaux

Tableau1:Conjonctureinternationale,observationsrécentes 9Tableau2:Evolutionmacro-économique2016-2018 13Tableau3:PerspectivesdecroissancepourleRoyaume-Uni 14Tableau4:Principaleshypothèses 15Tableau5:PIBetcomposantesdelademande 17Tableau6:Valeurajoutéeetemploiparbranche 18Tableau7:Actifsbancaires 22Tableau8:Principalesévolutionsmacro-économiques 27Tableau9:HistoriquedesprévisionsdecroissanceduPIBenvol.parleSTATEC 27Tableau10:Evolutionetcontributiondesdivisionsdel’IPCN 34Tableau11:Coûtsalarialmoyen 36Tableau12:Coûtsalarialmoyen–contributionsparbranche 36Tableau13:Scénariosd’inflationenfonctionduprixduBrentetdel’inflationsous-jacente 38Tableau14:Évolutiondel’emploiàpleintempsetàtempspartiel 42Tableau15:Emploisalariéparbranche(sériestrimestrielles) 42Tableau16:Travailintérimaire 44Tableau17:Marchédutravail 46Tableau18:Recettesfiscalesetcotisationssociales 48Tableau19:Dépensespubliques–donnéestrimestrielles 55Tableau20:Détaildesrecettespubliques 59Tableau21:Besoin/capacitédefinancement;soldestructurel 61Tableau22:Comptesimplifiédesrecettesetdépensesdel’Etat 61

Graphiques

Graphique1:Indicesdeconfiancedanslazoneeuro 10Graphique2:CompositionduPIBinternational 11Graphique3:PIBenvolumedesBRICs 13Graphique4:Hypothèsesinternationales 15Graphique5:PIBenvolume 16Graphique6:Valeurajoutéeenvolumedanslesactivitésdeservices 17Graphique7:Investissements 18Graphique8:Soldesdeséchangesextérieursdebiensetdeservices 19Graphique9:Indicesboursiers 20Graphique10:Principauxpostesderevenusdesbanques 22Graphique11:Comptedeprofitsetpertesàlafindu2èmetrimestre 22Graphique12:Organismesdeplacementcollectif 23Graphique13:Primesd’assurancesencaissées–donnéestrimestrielles 23Graphique14:Indicateurdeconfiancedanslesservicesnon-financiers 23Graphique15:Indicateurdeconfiancedesconsommateurs 23Graphique16:Nouvellesimmatriculationsdevoitures 24Graphique17:Productionindustrielle 24Graphique18:Indicateursdeconfiance–industrieetconstruction 25Graphique19:Autorisationsdebâtirenvol.àl’issuedu1ersemestre 25Graphique20:PIBobservéetpotentiel 26Graphique21:Ecartdeproduction 28Graphique22:ContributionàlacroissanceduPIBréelauLuxembourg 28Graphique23:Consommationdesménages 29Graphique24:Tauxd’investissement 29Graphique25:Economiesavancées–prixàlaconsommation 29Graphique26:Economiesavancées–prixhorsénergieetalimentation 29Graphique27:Prixmondiauxdesmatièrespremières 30Graphique28:Prixàlaproduction 30Graphique29:Occurrencededifférentstauxd’inflationhorsénergieetalimentsnontraités 30Graphique30:Contributionsàl’inflationdanslazoneeuro 31

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AnnexeII:Indexdestableauxetgraphiques

110 Notedeconjoncturen°2-16

Graphique31:PrixduBrentenEUR 31Graphique32:Contributionsàl’inflationauLuxembourg 32Graphique33:InflationauLuxembourgetdanslazoneeuro(ZE) 32Graphique34:Evolutiondesprixdesservicesetdessalaires 33Graphique35:Prixalimentaires 33Graphique36:Alimentationnontraitée 33Graphique37:Déterminantsdel’évolutiondel’alimentationtraitée 33Graphique38:EvolutiondessalairesenEurope(coûtsalarialmoyen) 35Graphique39:Coûtsalarialmoyen:zoneeuroetLuxembourg 35Graphique40:Coûtsalarialetindexation 36Graphique41:Coûtsalarialmoyenparpersonneetparheure 36Graphique42:IPCNetsous-jacente 37Graphique43:Coûtsalarialmoyenetéchellemobile 37Graphique44:EmploisalariéenEuropeetauLuxembourg 40Graphique45:Tauxdechômage 40Graphique46:Tauxdepostesvacants 40Graphique47:EmploietchômageauLuxembourg 41Graphique48:Emploiparrésidenceetnationalité 41Graphique49:Emploipublicetprivé 41Graphique50:Emploietduréedetravail 43Graphique51:Nombred’offresd’emplois 43Graphique52:Indicateurdetensionsurlemarchédutravail(Offresd’emploiscollectées/entréesdechômeurs) 43Graphique53:Contributiondesdifférentesbranchesàlavariationannuelledutravailintérimaire(volume/heures) 44Graphique54:Heuressupplémentaires 44Graphique55:Emploietperspectivesd’emploi 44Graphique56:Tauxdechômageetmesurespourl’emploi 45Graphique57:Contributionenpointde%àl’évol.dunombredechômeursen2016(10mois)eten2015 45Graphique58:Personnesàcapacitédetravailréduiteinscritesauchômage 45Graphique59:Emploi,chômage 47Graphique60:Emploitotaletemploifrontalier 47Graphique61:Evolutioninfra-annuelledesrecettesfiscales 49Graphique62:Recettesfiscales:Variationsannuelles(enMioEUR)après10mois 49Graphique63:Impôtsdesménages 50Graphique64:Evolutioninfra-annuelle:impôtsdesménages(donnéescumulées) 50Graphique65:Impôtsdesménagesetmassesalariale 50Graphique66:Impôtsperçussurlessociétés 51Graphique67:Evolutiondel’excédentbrutd’exploitationetavancessurimpôts(sociétés) 51Graphique68:Contributionsàlacroissancedesimpôtssurlessociétés 51Graphique69:Evolutioninfra-annuelle:Impôtsurlafortune(donnéescumulées) 51Graphique70:TVAsurlecommerceélectronique(donnéesdésaisonnalisées) 52Graphique71:EvolutiondelaTVAhorse-commerceetdelaconsommationfinaledesménages 52Graphique72:EvolutiondesrecettesdeTVA(sériesdésaisonnalisées) 52Graphique73:Evolutioninfra-annuelle:TVAbrutehorse-commerce(donnéescumulées) 52Graphique74:Evolutiondesrecettesd’accisesparproduits 53Graphique75:Evolutioninfra-annuelle:Droitsd’accisesperçussurlepétrole(donnéescumulées) 53Graphique76:Evolutiondesventestrimestriellesdecarburantsroutiers 53Graphique77:PrixduBrentetdifférentieldesprixàlapompeparrapportauxpaysfrontaliers* 54Graphique78:Ventesdecarburantsetprixdupétrole 54Graphique79:Ventesdecigarettesetdetabacs 54Graphique80:Evolutioninfra-annuelle:Taxed’abonnement(donnéescumulées) 54Graphique81:Evolutiondelataxed’abonnement,del’indiceEurostoxx50etdelavaleurnetted’inventaire 55Graphique82:Cotisationssociales 55Graphique83:Evolutioninfra-annuelle:dépensespubliques(donnéescumulées) 56Graphique84:RecettespubliquesetPIBnominal 57Graphique85:Dépensespubliquestotales,contributionsàlacroissance 58Graphique86:Investissementpublic 58Graphique87:Dépensespubliquesréelles(déflateur:échellemobile) 58Graphique88:Prestationssociales 58Graphique89:Contributionsdesprincipalescatégoriesderecettesàlacroissancedutotal 60Graphique90:Recettes,dépenses,soldepublic(%duPIB) 60Graphique91:Historiquedusoldestructurel 60

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Annexe III: Encarts publiés dans les dernières Notes de conjoncture

Note de conjoncture n° 2-16 111

Annexe III: Encarts publiés dans les dernières Notes de conjoncture NDC Pages Intitulé Date de publication

NDC 02-2016 62 -n ebalaation of ST-T1Css forecasting performance nobemNre 201671 Le processas Pe Bredit et lsestimation Pe son impact80 Prébisions P’inflation: bers ane meilleare cohérence entre coart et moeen termes8 Qaalité Pes prébisions mensaelles Psinflation87 Un accélérateur financier pour Modux

NDC 01-2016 66 Prébisions d’inflation: que rébèlent les anticipations? mai 201669 Transmission Pes prid Pes matières premières alimentaires aad prid à la consommation72 InciPences Pirectes et inPirectes Pe la rechate Pa prid Pa pétrole sar lsinflation7 Income gains for hoaseholPs, corporations anP gobernment throagh falling oil prices82 Impact Pes flad Pe PemanPears Pe protection internationale sar les principaad agrégats macro-économiqaes87 Sectear financier lademNoargeois: la résilience Pans la matation93 2lactaations Noarsières et performance économiqae96 Impact Pe la réforme fiscale en fabear Pes ménages

11 Les conséqaences Psan Bredit baes par lsOC0163 Rébision Pes finances paNliqaes poar 2015 et les années antérieares: edplications Pétaillées

NDC 02-201I 1 Les économies émergentes Pans ane périoPe Pe troaNles: est-ce inqaiétant poar le LademNoarg? nobemNre 201528 Relèbement Pe la TV-: an effet pertarNatear sar la Penamiqae Pes inPicatears Pe coart terme32 0es inbestissements qai manqaent encore Pe ressort 1 Prid Pes matières premières métalliqaes et énergétiqaes: poarqaoi ont-ils encore plongé? 7 Impact Pe la haasse Pe la TV- sar l’inflation – mise à joar 58 Progression Pe la part Pes résiPents étrangers Pans lsemploi salarié83 Rébisions Pes comptes nationaad87 Rébisions Pes finances paNliqaes 201 89 Scénario alternatif: an ralentissement plas sébère qa’anticipé en Chine

NDC 01-201I 28 Chate Pes prid pétroliers jain 201531 Transmission Pa prid Pa pétrole aad prid à la consommation énergétiqae33 Impact Pe la haasse Pe la TV- sar l’inflation35 Les effets potentiels Pe l’inPedation et Pa salaire social minimam sar l’inflation aa LademNoarg50 Les soparfis – locomotibe Pe lsemploi Pa sectear financier52 Moins Pe créations Psemplois Pans le sectear paNlic5 TIC et logistiqae: an impact mitigé en termes Psemploi61 Rébision Pes Ponnes Pes finances paNliqaes 2012-201 86 Une ébalaation Pes mesares Pa "Zakanftspak" à l’aiPe Pes moPèles Pa ST-T1C9 Impact Psan choc Pe croissance faboraNle Pans la zone earo

NDC 02-2014 16 Rébisions Pes comptes nationaad et Pe la Nalance Pes paiements nobemNre 201 68 La Garantie poar la 6eanesse et son impact potentiel sar le chômage70 On the relationship Netceen anemploement anP emploement in LademNoarg85 Risques et incertitudes liées aux prébisions98 Principales mesares aPPitionnelles comprises Pans le projet Pe BaPget 2015

NDC 01-2014 53 La perception Pe lsébolation Pe prid à la consommation par les ménages mai 201 55 Une tenPance Pésinflationniste confirmée par Pifférents inPicatears Psinflation soas-jacente 62 RéPactions Pseffectifs Pans le sectear Nancaire: an impact à la haasse sar le coût salarial92 Une relation moPifiée entre chômage et emploi?111 0ifférences entre Programme Pe staNilité et Pe croissance, Note à politiqae inchangée et Note Pe Conjonctare115 Potential grocth for LademNoarg: recent ebolations anP projections antil 2018 accorPing to Pifferent soarces128 Prébisions Psinflation: hepothèses, résaltats et simalations alternatibes136 Impact Pe la Pisparition Pe la TV- issae Pa commerce électroniqae138 Impact Pe la haasse Pe la TV-

NDC 02-201G 27 Inflaence Pa passage à la Nace Réb.2 sar les Ponnées Pe la constraction octoNre 201337 0épôts Pes ménages: ébolations récentes71 L’emploi intérimaire: Un inPicatear précarsear poar le marché Pa trabail aa LademNoarg?83 Un inPicatear Pe tensions sar le marché Pa trabail poar le LademNoarg8 Marché Pa trabail: ane précarisation accrae abec la crise?97 Qaantification Pes risqaes négatifs109 0étail Pes prébisions P’inflation116 Rébision Pes Ponnées Pes finances paNliqaes 2011-2013118 Impact Pe lsintroPaction Pe lséchange aatomatiqae poar les paiements Psintérêts aa sein Pe lsU1

NDC 01-201G 65 Changement Pe nomenclatare: Passage à la N-C1 réb.2 mai 2013125-126 Mise à joar récente Pes prébisions Psinflation

NDC 0G-2012 56-58 1bolation conjonctarelle Pes heares paeées nobemNre 201285 4epothèse alternatibe en matière P’ébolation Pes inPices Noarsiers.95-97 Mesares NaPgétaires, actibité économiqae et solPe Pes finances paNliqaes: petit précis Pe maltiplicatears keenésiens

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Annexe III: Etudes publiés dans les dernières Notes de conjoncture

Note de conjoncture n° 2-16 112

NDC Pages Intitulé Date de publication

NDC 02-2012 69-70 MoPification Pes Ponnées sar le marché Pa trabail lademNoargeois: définitions, explications, impacts jaillet 201291 -nalese comparatibe Pe la proPactibité (LademNoarg, zone earo) depuis le début de la crise

NDC 01-2012 10-11 Noabelle goabernance économiqae poar l’Union earopéenne abril 201218 Rébisions sar les hepothèses en matière Psenbironnement international37- 1 -nalese Pes Pifférentes bersions saccessibes Pes prébisions élaNorées Pans le caPre Pa semestre earopéen 0e la masse salariale aa poaboir P’achat59-61 Trajectoires alternatibes sur les prix pétroliers71-72 Rébisions des données des finances publiques de 2009 à 2011

NDC 0G-2011 19-21 Les rébisions Pes comptes nationaad annaels paNliés à lsaatomne 2011 PécemNre 201122-23 -nalese rétrospectibe sar les rébisions Pa PIB nominal2 -28 Réorientation Pes edportations Pe serbices bers les marchés à forte croissance: ane réalité poar le LademNoarg?83 Changement méthoPologiqae Pes PemanPears Psemploi85-87 Ceclicité Pes mesares poar lsemploi90-93 Le chômage aa LademNoarg prenP an caractère Pe plas en plas stractarel9 -96 1ffets Pe la popalation Pes trabaillears hanPicapés et/oa à capacité Pe trabail réPaite sar la stractare Pa chômage -01M116-117 Un scénario alternatif Nasé sar ane aggrabation saNstantielle Pe la crise financière118-121 Quelle est la portée pour lséconomie lademNoargeoise Pe la Naisse Pes inPices Noarsiers oNserbée Pepais le printemps 2011?

NDC 02-2011 35 Les enqaêtes Pe conjonctare annoncent an ralentissement Pans les serbices jaillet 2011 9-51 Lsécart inflationniste entre le LademNoarg et les paes frontaliers52-53 Transmission Pes prid Pa pétrole aad prid à la consommation58-59 Taux dsinflation par catégorie Pe ménage82-83 Changement méthoPologiqae Pes PemanPears Psemploi à partir Pe PécemNre 201093 Les anticipations Pes consommatears inPiqaent ane poarsaite Pe la Pécrae Pa chômage106-110 Impact Pe la moPalation Pa mécanisme Pe lsinPedation aatomatiqae Pes salaires en 2011: résaltats Pe simalations abec le

111-115 Impact macro-économiqae Pe la Naisse Pe 10% de lsindice boursier européen EurostoxxNDC 01-2011 10-13 La procédure concernant lsétaNlissement Pes prébisions figarant Pans cette Note Pe conjonctare et Pans le Programme Pe

stabilité et de croissancemai 2011

18-19 Risques et incertitudes29-31 Comparaison Pes taad Pe croissance potentiels et Pes écarts Pe proPaction poar le LademNoarg 7- 8 4epothèses et simalations alternatibes en matière Pe prébisions Psinflation 8- 9 IPCN oa Péflatear implicite Pes comptes nationaad?51-52 MoPalations Pe l’inPedation aatomatiqae et inflation59-60 Rébisions sur les données des finances publiques de 2010 et 201163-6 Les éqaations liant le PIB Pe la zone earo et les bariaNles Pe PemanPe étrangère Pans MoPad

NDC 02-2010 15-18 Le LademNoarg Pans la crise: retoar sar 2008 et 2009 nobemNre 201028-3 Utilité de lsenqaête Psopinion du secteur de la construction pour lsanalese conjonctarelle 9 Impact oNserbé Pe la tranche inPiciaire sar le prid Pe certains serbices86-88 1bolation mensaelle récente Pes recettes fiscales91 Rébisions importantes sar la 2BC2 paNliqae93 Remarqaes méthoPologiqaes: lsétaNlissement Pa Péficit paNlic et le caPre réglementaire earopéen93 0ifférences entre le solPe paNlic tel qae figarant Pans la Notification Psaatomne 2010 et le Projet Pe BaPget 2011 ainsi que les

99 Les prébisions Pa moPèle Psindicateurs précurseurs

NDC 01-2010 1 -15 -nalese statistiqae Pes rébisions Pa PIB trimestriel Pa LademNoarg jain 201056-57 Ébolation Pes parts Pe marché à lsedportation Pa LademNoarg entre 2002 et 200961-63 Les entreprises actibes Pans le Pomaine informatiqae et celai Pe lsinformation gaère toachées par la crise90-92 Crise financière et interbentions goabernementales98-100 Risques et incertitudes115-123 Impact Pe la rétention importante Pe main Psœabre sar les perspectibes à coart terme Pa marché Pa trabail130-133 Prise en compte Pa moPèle Psindicateurs précurseurs du STATEC pour lsétaNlissement Pe la prébision Pa PIB

NDC 02-200M 19-23 Relation entre les enqaêtes conjonctarelles et les enqaêtes Psactibité: une application sur la production industrielle nobemNre 20096 -71 Recoars massif aa chômage partiel en 200972-7 1ffet Pes mesares poar lsemploi sar le taad Pe chômage82-83 Risqaes et incertitaPes liés aad prébisions macro-économiqaes 87-88 Projet de loi no. 6068 concernant certaines mesares bisant à atténaer les effets Pe la crise économiqae sar l’emploi Pes jeanes

NDC 01-200M 8-10 Indicateurs abancés: qae saggèrent-ils pour lsébolation Pa PIB à coart terme mai 20091 -mplear Pes rébisions Pes hepothèses edogènes (à la Nase Pes prébisions macro-économiqaes)18 Rébision Pes hepothèses en matière Pe politiqae NaPgétaire et fiscale (à la Nase Pes prébisions macro-économiqaes)27 0a coût salarial aa poaboir Psachat69-7 Ébolution récente de lsactibité de crédit112-113 Les profils des trabailleurs frontaliers et résidants116 0ifférentes Péfinitions Pa chômage121-122 Le régime Pa chômage partiel

NDC 02-200L 17-23 L’amplear Pe la crise économiqae actaelle comparée à la périoPe Pe ralentissement 2001-2003 nobemNre 2008 9-5 Les prid Pes matières premières en recal56-58 Lsimpact mécaniqae Pe lsinPedation aatomatiqae sar lsébolution des salaires7 Opérations Pe saabetage Pans le sectear financier86-88 Conséqaences macro-économiqaes saite à lsintroduction du "statut unique"102 Qaelqaes généralités sar les moPèles PséqailiNre général calcalaNles

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Annexe III: Encarts publiés dans les dernières Notes de conjoncture

Note de conjoncture n° 2-16 113

NDC Pages Intitulé Date de publication

NDC 01-200L 50-57 La faible dibersification de lséconomie lademNoargeoise est-elle un facteur de risque? jain 200875-76 Comparaison earopéenne Pe lsinflation sur les dix dernières années125-128 Écarts entre prébisions et réalisations effectibes des soldes publics pour les années 2005-2007

NDC 0G-2007 39- 3 Ébolution récente du pouboir dsachat aa LademNoarg mars 200860 MoPifications Pes principales hepothèses (par rapport aad prébisions paNliées Pans la N0C 1-07)61 Principales mesares Pe politiqae économiqae et sociale prises en compte poar l’étaNlissement Pes projections68-70 Un scénario alternatif plus défaborable70-72 Lsimpact Pa sectear financier sar le reste Pe lséconomie

NDC 02-2007 11 Le ralentissement ssannonce Pans la zone earo octoNre 200723 La haasse Pes taad se répercate sar le coût Pes créPits immoNiliers35- 0 ProPactibité Pa trabail Pans les Nranches: comparaison entre le LademNoarg et la zone earo 7-51 Inflaence Pe la stractare Pe consommation sar lsinflation58 -mélioration Pes termes Pe l’échange

NDC 01-2007 12 Moins Pe faillites aa LademNoarg en 2006 mai 200753 Le carre traPe6265 0enamiqae Pa cecle Pes affaires aa trabers Pes Nranches: lsinflaence Pa sectear financier72-7 Implications Pe la réémergence Pe la Chine sar lséconomie monPiale et sar celle Pa LademNoarg8 -85 MoPalation Pa sestème Pe lséchelle moNile Pes salaires97 Rébision des données de la population108-109 0sane analese Pes stocks Pe salariés bers ane analese Pes flad Pe main-dsœubre13 Le passage Pa NaPget institationnel aa Péficit/surplus de lsaPministration centrale

NDC 0G-2006 69-76 Volatilité et croissance: ane approche comparatibe par paes fébrier 200777-81 Ébolation Pe la Parée Pe trabail aa LademNoarg

NDC 02-2006 16 La correction des bariations saisonnières20-21 Prise en compte Pes granPes orientations Pe politiqae économiqae et NaPgétaire poar l’étaNlissement Pes prébisions octoNre 2006 - 7 2000-2005: Retour sur 5 années dsinflation50 Ébolation Pa coût salarial Pes trabaillears résiPents et frontaliers50-51 0istriNation Pes salaires59 Les trabaillears Pétachés63 Les mesares poar lsemploi – Péfinitions68 1nregistrement Pans les comptes économiqaes Pes opérations P’échange P’actions -rcelor-Mittal

NDC 01-2006 16-20 Rébision Pes comptes nationaad lademNoargeois mai 200623 Comment le 2MI Pécrit l’ébolation économiqae monPiale Pepais l’année 20002 -27 Impact Pes mesares annoncées par le Goabernement31-33 Impact sar lséconomie lademNoargeoise Psan choc sar les prid pétroliers93-95 Pétrole cher et NiocarNarants115 ReponPération et edtrapolation Pes résaltats Pes enqaêtes sar les forces Pe trabail (E2T) des années 2002, 2003 et 200 120 0ifférentes Péfinitions Pa chômage121 Rébision statistiqae Pa chômage Pe soarce -01M122 4aasse Pa chômage: effets structurels129 Statistiques des postes bacants1 5 Changements méthoPologiqaes relatifs à lsétaNlissement Pes comptes paNlics

NDC 0G-200I 23-2 2orte remontée Pe lsinPicatear Pe confiance Pes consommatears en janbier fébrier 200637-38 Noubelle pondération de lsinPice Pes prid à la consommation (IPC) en 200639 Ebolution des tarifs publics 7 Qaelqaes précisions méthoPologiqaes (quant aux différents concepts dsemploi et Pe chômage)50-52 La proNlématiqae Pes emplois "fictifs"57-58 Le chômage Pans la GranPe Région6 Lsénigme Pes faiNles taad Psintérêt Pe long terme

NDC 02-200I 22-25 Perception Pa chômage et confiance Pes consommatears octoNre 200535 Mécanisme Pe lsindexation des salaires37-38 Prébisions dsinflation: qaelles hepothèses retenir?39- 1 Inflation aa LademNoarg: comparaison Pétaillée abec la zone earo 2- 8 Inflation et cecle économiqae: comparaison LademNoarg/zone earo56-57 Le trabail à temps partiel aa LademNoarg58 Trabail intérimaire, comparaison earopéenne

NDC 01-200I 15-16 Poarqaoi Pes comptes nationaad trimestriels? Qaelqaes précisions méthoPologiqaes mai 200521 0ibergences entre le PIB et la somme Pes balears ajoatées35 La libéralisation des serbices en Europe60 Confiance Pes consommatears et chômage: une tendance opposée100 Libéralisation des prix128 2onctionnaires et agents Pes organismes internationaad13 Taad Psemploi138-1 0 Le chômage aa sens Pa BIT153-156 Changements méthoPologiqaes relatifs à lsétaNlissement Pes comptes paNlics

NDC 0G-2004 3 -37 Prix du pétrole et prix des carburants fébrier 200550-52 Inflation: comparaison entre le LademNoarg et la zone earo58-60 Ébolation contrastée Pes principales composantes Pe lsinPicatear senthétiqae Pe compétitibité62 La proNlématiqae Pes reclassements67-69 1stimation Pes heares trabaillées en 2003

Page 115: Note de conjoncture n°2-2016 - gouvernement · 2017-01-09 · Bastien Larue Pauline Perray Cathy Schmit Véronique Sinner Statec Institut national de la statistique et des études

Annexe III: Etudes publiés dans les dernières Notes de conjoncture

Note de conjoncture n° 2-16 11

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NDC 02-2004 11-12 Les noabeaad 1tats memNres octoNre 200 25 0e lsutilité dsan moPèle économétriqae complet poar effectaer Pes prébisions 26-28 Croissance et chômage: que dit la loi dsOkan poar le LademNoarg?38- 0 Les bentes Pe cigarettes aa LademNoarg 8-50 InPices Noarsiers et croissance économiqae56 Libéralisation des prix62 Les granPs paes émergents – Péfis et opportanités à moeen terme68 RésiPence et nationalité Pes trabaillears intérimaires et Pes entreprises atilisatrices70-71 Inflaence Pe la saisonnalité Pa trabail intérimaire sar lsemploi et le chômage

NDC 01-2004 68 Remarqae méthoPologiqae: ProPaction Nancaire et marge P’intérêts mai 200 90 Quelques définitions et explications (InPice Pes prid à la consommation)101 0ifférences entre le coût salarial Pans lsoptique IGSS et dans lsoptiqae Pes Comptes Nationaad 10 Mécanisme Pe lsindexation des salaires 107 Taad Pe prélèbement sar les Nas salaires 139 Le rôle Pa ST-T1C (finances publiques)1 1 Mesurer la pression fiscale 1 8 Oatpat gap1 8 ÉtaNlissement Pa solPe stractarel

NDC 04-200G 16-17 1nqaête Pe conjonctare Pans lsindustrie: tenPance Pe la proPaction et carnets Pe commanPes janbier 200 22 Indicateur de confiance: Relation entre chômage et sitaation économiqae29 1nqaêtes "Naromètre" dans le secteur financier

NDC 0G-200G 9-15 Utilité Pes inPicatears conjonctarels internationaad poar la prébision économiqae aa LademNoarg octoNre 2003 8 0éfinitions concernant le marché Pa trabail56-58 Seuils de création dsemplois et taad Pe chômage

NDC 02-200G 10-12 Les risques potentiels de déflation jain 2003 On Pistingae hait sortes Pe mesares poar lsemploi52 Le secteur financier dans Modux

NDC 01-200G 5 Est-ce qae la Naisse récente Pes edportations Pe la zone earo est à mettre en relation abec lsappréciation Pa coars Pe change Pe lsearo par rapport aa US0?

abril 2003

98 ProPaction Nancaire et marge Psintérêts (remarqae méthoPologiqae)105 Le sectear financier et sa Pécomposition par Nranches (remarqae méthoPologiqae)106 Les proPaits lademNoargeois concernés par la fatare Pirectibe sar les rebenas Pe lsépargne 128 Qai peat prétenPre aa salaire social minimam poar trabaillears qaalifiés?132 0ébeloppements méthoPologiqaes récents Pe lsinPice Pes prid à la consommation

NDC 04-2002 13-1 Le LademNoarg en récession? janbier 200317 Lsapport Pes enqaêtes Psopinion à lsanalese Pe lsébolution de lsactibité dans lsindustrie22 Lien entre ébolations en balear et en bolame - 5 Taad Pe chômage et emploi frontalier 8 La construction dsane série statistiqae homogène relatibe aa salaire social minimam

NDC 0G-2002 12 Risqaes pesant sar la croissance en 2003 octoNre 200226 Les soldes dshiber et Psété

NDC 02-2002 12 Perspectibes économiqaes 2002/2003 pour lséconomie lademNoargeoise jain 2002

NDC 04-2001 13 0es inPicatears Psactibité mensaels poar lsintégralité Pa sectear Pe la constraction janbier 2002

NDC 0G-2001 30-32 Ébolution de lsemploi par Nranches octoNre 200133- 2 -nalese Pe la proPactibité malti-factorielle Pa sectear marchanP non-Nancaire lademNoargeois 3-57 Un N-IRU poar le LademNoarg?

NDC 02-2001 9-10 Le PIB potentiel Pa LademNoarg jaillet 200122 Solde de la balance courante et balances partielles56 1n marche bers le premier groape siPérargiqae monPial125 0ébeloppements méthoPologiqaes récents Pe lsinPice Pes prid à la consommation138 Introduction de lsassurance-dépendance au 1.1.1999

NDC 01-2001 6 Les raisons Pa fort ralentissment Pe la croissance américaine abril 200112 Points Pe retoarnement Pe la conjonctare20-21 Implication Pe la rebalorisation Pes Narèmes Pans la fonction paNliqae sar la Nase statistiqae serbant à lsanalese conjonctarelle

des salaires25 Ébolation atepiqae (de lsemploi salarié) en octobre 2000