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NOTE SUR UN RECUEIL ANCIEN DE RECETTES MÉDICINALES Author(s): Floréal SANAGUSTIN Source: Bulletin d'études orientales, T. 36 (1984), pp. 161-201 Published by: Institut Francais du Proche-Orient Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41604707 . Accessed: 12/07/2013 13:27 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Institut Francais du Proche-Orient is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Bulletin d'études orientales. http://www.jstor.org This content downloaded from 137.122.8.73 on Fri, 12 Jul 2013 13:27:14 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

NOTE SUR UN RECUEIL ANCIEN DE RECETTES MÉDICINALES

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NOTE SUR UN RECUEIL ANCIEN DE RECETTES MÉDICINALESAuthor(s): Floréal SANAGUSTINSource: Bulletin d'études orientales, T. 36 (1984), pp. 161-201Published by: Institut Francais du Proche-OrientStable URL: http://www.jstor.org/stable/41604707 .

Accessed: 12/07/2013 13:27

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NOTE SUR UN RECUEIL ANCIEN

DE RECETTES MÉDICINALES

PAR

Floréal S AN AGUSTIN

Au cours de mes recherches sur la médecine traditionnelle en Syrie, j'ai pu avoir accès, grâce à l'amabilité de Monsieur Fà3iz Bawàdiqgì, herboriste à Alep, à un vieux carnet appar- tenant jadis à son grand-père, qui fut lui-même un herboriste renommé. L'intérêt de ce carnet, qui compte 140 feuillets de 11 cm. sur 9 cm., est double. En premier lieu, il s'agit en fait de ce qu'on appelle communément un gang (1), c'est-à-dire un recueil de poésie populaires anonymes, de mawäwil en l'occurence, constituant le répertoire d'un ou plusieurs poètes alépins du début du siècle. Ce carnet présente, en second lieu, un intérêt directement lié à la médecine tradition- nelle, sujet qui m'occupe actuellement, puisqu'il donne une série de recettes médicinales couvrant l'ensemble de la thérapeutique traditionnelle.

Dans ce présent article, je n'aborderai pas les mawãwil notés dans ce recueil; je leur consa- crerai une étude ultérieure car ces gang sont trop rares et trop jalousement gardés pour qu'on néglige l'occasion qui nous est donnée d'en présenter quelques uns. De plus, le genre mawwãl semble actuellement moribond, et si la plupart des chanteurs en incluent certains à leur réper- toire, il faut bien reconnaître qu'ils n'en composent plus de nouveaux, faisant de ce genre par essence spontané et créatif, un genre désormais figé quoique toujours apprécié du public. Sur un plan plus général, ce recueil a une dimension ethnographique et sociologique certaine dans la mesure où il nous permet d'appréhender un des aspects de la culture d'un süqi , un homme du souk d'il y a quatre-vingts ans. En effet, à un savoir technique de la matière médicale tradi- tionnelle hérité de son père, feu Bakrl Bawadiqgí associa un goût marqué pour cette forme d'expres- sion poétique qu'étaient les mawãwil , goût qui l'amena à coucher dans son carnet personnel une centaine de pièces entendues au hasard de séances poétiques dont la tradition s'est main- tenue jusqu'à nos jours (2).

Au plan de la pharmacopée, ce formulaire nous confirme ce que nous savions déjà quant au rôle de l'herboriste dans la société orientale traditionnelle, à savoir qu'il a, par rapport à

l'empiriste, la fonction qu'avait l'apothicaire en Occident, par rapport au médecin. Aussi, à côté de la vente des simples et des essences qui constituaient l'essentiel de son activité, l'herboriste (caffãr9 caššáb) élaborait également, et élabore toujours d'ailleurs, certaines prépa- rations qui étaient la clef de sa renommée et accentuaient son rôle para-médical (3). La corpo- ration des herboristes fut toujours florissante à Alep, et ce pour des raisons historiques. Si l'on

(1) Cf. A. Barthélémy, Dictionnaire arabe-français, Paris, 1935, art. « djang », p. 125.

(2) Sur le mawwãl (pl. mawãliye% mawãwil), voir M. Boucheneb, E.I.1, t. 3, pp. 476*477.

(3) Sur cette question, voir ma « Contribution à l'étude de la matière médicale traditionnelle à

Alep », in Bulletin d'Etudes Orientales , IFEA, Damas, 1985; S. Asad Maqsod-S. Mahdihassan, « Bazar Medicines of Karachi », in Hamdard Quarterly Jour - nal of Science and Medecine, vol. 27, n° 1-2, Karachi, 1984, p. 16 sqq.

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en croit les historiens, cette ville joua un rôle économique important tout au long de son his- toire et jusqu'à la période ottomane grâce à sa situation géographique privilégiée, sur la grande route caravanière qui reliait Basra à Antioche, Alexandrette à Lattaquié (1). Ses nombreux caravansérails, dont certains, comme le íJãn al-čumruk (2), ont des dimensions imposantes, et qui se dressent au cœur de la médiné^ témoignent de l'activité commerciale intense que connut la ville entre les XVIe et XX® siècles, au même titre d'ailleurs que la présence, dès le XVe siècle, d'une communauté étrangère composée de marchands vénitiens, génois, français et anglais regroupés autour de leurs consulats respectifs et de leurs « fondacos ». Parmi les produits transi- tant par Alep, les épices et les simples constituaient un chapitre non négligeable du commerce, comme le prouve l'existence, de nos jours encore du süq al-Qattarin dans la partie la plus ancienne de la médiné, à proximité du mur méridional de la grande mosquée. Et alors que certains souks sont en déclin et se voient contraints à se reconvertir, le souk des herboristes-parfumeurs conserve une vitalité étonnante puisqu'il compte encore une cinquantaine d'échoppes, très

inégales quant à la variété et la quantité des produits présentés, mais qui attirent toujours de nombreux chalands.

Le commerce des épices et des produits médicinaux dans cette cité est une vieille histoire.

Depuis que les conquêtes d'Alexandre le Grand avaient mis les peuples d'Occident en contact avec l'Orient profond, les produits venus de ces régions lointaines étaient devenus indispensables aux Grecs, puis aux Romains qui mettaient des épices dans les mets pour en relever le goût et aimaient se parfumer abondamment. L'importation des épices et des essences représentait donc une des préoccupations majeures des commerçants et l'on sait qu'à l'époque sassanide, les Perses étaient de grands amateurs de produits d'Orient; ainsi quand l'armée byzantine, con- duite par Héraclius s'empara du château de Dastagerd, en 627, elle y trouva de grandes quantités de soie et d'épices venus d'Inde : poivre, gingembre, aloès, bois d'agalloche, etc ... De même

lorsqu'en 636, les Arabes prirent Ctésiphon (Madà3in), capitale de l'empire sassanide, ils y firent butin de musc, d'ambre, de bois de santal et de camphre. Ces marchandises arrivaient aux ports de la Méditerrannée et de la Mer Noire par des routes suivies de toute antiquité soit

par la Mer Rouge et le Golfe Persique, soit par l'Asie Centrale. La voie maritime qui aboutissait au Golfe Persique nous intéresse plus particulièrement puisque durant la période médiévale et jusqu'au XIXe siècle, elle permettait d'acheminer vers la Syrie des produits exotiques. A

partir de Basra et de Bagdad, cette route remontait le cours navigable de l'Euphrate doublée, sur la rive, par une piste caravanière (3). Sur ce parcours, les géographes arabes mentionnent deux étapes importantes : Raqqa et Balis (aujourd'hui Meskéné) (4). La première de ces villes

(1) Cf. W. Heyd, Histoire du Commerce du Levant au Moyen- Age, Amsterdam, 1967, pp. 24-128; R. Davis, Aleppo and Dervonshire sqare , English Traders in the Levant in the eighteenth century , Londres, 1967, pp. 1-43; J.P.Filipini, Dossier sur le commerce français en Méditerranée orientale au XVIIIe siècle , Paris, 1976; E. Ashtor, Studies on the Levantine Trade, Londres, 1978; J. de Somogyi, A Short History of Oriental Trade , Hidesheim, 1968; E. Ashtor, « Spice Prices in the Near-East in the 15th century »., in Journal of the Royal Asiatic Society , Londres, 1976, pp. 26-41.

(2) Sur les ljàn, voir J. Sauvaget, Essai sur le développement d'une grande ville syrienne des origines au milieu du XIXe siècle , Paris, 1941 ; « Caravansérails syriens au Moyen- Age », in Ars Islamica , vol. 7, Paris, 1950, pp. 1-19; M. Hreitani, La médiné

d'Alep, évolution des activités et de la propriété foncière de 1927 à 1980, Thèse de 3e cycle, Lyon, 1984, pp. 47-58, 83.

(3) Au sujet du commerce international en Syrie, J. Sauvaget affirme : « La chuté du royaume arménien de Cilicie et des comptoirs génois fde la Mer Noire, par l'intermédiaire desquels s'effec- tuait le trafic commercial entre l'Europe et la Perse, donna à Alep un intérêt économique consi- dérable qui allait rapidement faire sa fortune », in E.1 .2, art. Halab, t. 3, pp. 90-91.

(4) Sur Balis, voir J. Sourel-Thomine, l?./.2, art. « Bâlis », t. 1, p. 1026; Yàqut, Mucgãm ■ al- buldãn, Beyrouth, 1957, t. 1, p. 477 sqq.; I. Khord- dãdhbeh, Kitãb al-masãlik wal-mamãlik , éd. De Gòeje, Léyde, 1899, pp. 84, 233.

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[3] RECETTES MÉDICINALES 163

qui se nommait à l'époque romaine Callinicum, était un des postes-frontière où les Romains achetaient la soie aux Perses. Sous les Abbassides, elle connut une certaine prospérité grâce aux relations qu'elle entretenait avec Damas, Mossoul et Diyarbekir. A deux journées de marche de Raqqa, se trouvait Balis que le Géographe Istahrï appelle le « port des Syriens », preuve qu'au Xe siècle les marchands syriens trafiquaient par ce point (1). A deux journées de là, à l'ouest, se trouvait Alep, grand centre commercial de la Syrie du Nord, vestibule d'Antioche vers laquelle affluaient les marchands. Déjà avant les Croisades, le trafic entre ces deux villes était actif, comme en témoigne l'historien d'Alep Kamàl al-Dïn (2) qui rapporte les termes d'un accord commercial conclu entre les Byzantins, alors maîtres d'Antioche, et le prince d'Alep et garantissant la sécurité pour les caravanes reliant les deux villes; au nombre des articles cités on trouve les épices. Après la fondation des états croisés, et dès le XIIIe siècle, les Vénitiens, Pisans et" Génois allaient faire commerce de soieries, d'épices et de brocards d'or dans les villles de l'hinterland musulman (3). Et il ne fait aucun doute que vers 1200, les Pisans d'Antioche s'engageaient à l'intérieur du pays avec leurs marchandises et arrivaient jusqu'à Alep. A la même époque, les Vénitiens conclurent divers traités avec les princes d'Alep. En 604/1208, ôïyàt al-Dïn az-Zàhir, fils de Saladin, concéda aux Vénitiens, dans cette ville, un funduq (fondaco), un bain, une église et leur accorda des avantages douaniers intéressants qui furent semble-t-il, maintenus malgré les revers de prospérité que connut la cité et certaines modifica- tions dans les routes commerciales empruntées par les grands marchands. A l'époque ottomane, Alep était encore une place commerciale notoire; pour le XVIIIe siècle, nous disposons de la description de l'Anglais A. Russel qui put constater de visu la part importante qu'y occupait le trafic des produits des Indes. « Les marchands, nous dit-il, sont nombreux à Alep ; certains ont voyagé dans leur jeunesse jusqu'à Bagdad ou Bassorah, voire jusqu'en Inde, et à un âge plus avancé ils accompagnent encore, de temps en temps, les caravanes qui transportent leur frêt à la capitale (c'est-à-dire Constantinople) » (4). Volney dans sa relation de voyage, considère Alep plutôt comme une place commerciale que comme une place militaire commandant la Syrie du Nord : « D'Alep, des caravanes partent pour Bagdad, Basra et la Perse. Elle est aussi reliée à l'Egypte par Damas et à l'Europe par Alexandrette et Lattaquié » (5).

Et si, au XXe siècle, les bouleversements géopolitiques ont coupé Alep de ses voies tradition- nelles d'approvisionnement en épices et simples via le Golfe Persique, elle n'en demeure pas moins un débouché important de ce type de produits utilisés pour certains dans la cuisine, pour d'autres en médecine traditionnelle. Au nombre de ces produits naturels, désignés jadis sous le nom générique d'épices, il nous faut mentionner l'aloès, le gingembre, l'alun, l'ambre, le baume, le bois de santal, le camphre, la cannelle, la cardamome, le girofle, le galanga, l'indigo qui reviennent souvent dans les registres de commerce et dont nous allons préciser la nature.

L'aloès (6) est un suc amer qui s'écoule des feuilles pressées de l'Aloe succotrina Lam. et de l'Aloe Perryï Bak et que l'on emploie surtout comme drastique. Une fois desséché, il prend

(1) Cf. Al-Istahrï, Al -masälik waUmamälik , Le Caire, 1961, p. 46.

(2) Cité par W. Heyd, op. cit., p. 372; Ibn al- cAdim, Zubdat al-halab fi ta*rï(i Halab, Damas, 1954, p. 264.

(3) Cf. E. Ashtor, « The Venitian Cotton Trade in Syria in the Latter Middle Ages », in Studi Medievali , XVII, Spoleto, 1976, pp. 675-715; « The Venitian Supremacy in Levantine Trade, Monopoly or Pre- Colonialism ? », in Journal of European Économie History , Rome, 1974, p. 32.

(4) A. Russel, The Natural History of Aleppo ,

Londres, 1794, Vol. I, p. 160. (5) C.F. Volney, Voyage en Egypte et en Syrie ,

Paris, 1823, t. 3, pp. 132-172; Travels through Syria and Egypt , éd. anglaise, Londres, 1972, t. 2, p. 150.

(6) Af-$abir désigne l'aloès officinal, Aloe vera Lam. et Aloe Perryi Bak.. As-sabir al-usqutrï (sou- vent al-usqufli à Alep) est l'aloès socotrin, Aloe succrotrina L. L'aloès est un stomachique, un purgatif, un emménagogue et un dessicatif. Cf. ôâfiqi, p. 101; SamarqandI, p. 198; Tufrfa, p. 131; I. Sina, p. 415; Šarfc, p. 157; Al-Birüni, p. 196; Dâwud, p. 221; Ducros, p. 80.

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une couleur foncée, avec un aspect brillant. C'est sous cette forme qu'il est vendu. Au Moyen- Age, comme aujourd'hui d'ailleurs, l'île de Socotra était célèbre pour son aloès, aussi les her- boristes appellent-ils encore l'aloès sabr suqutri (Aloe succotrina Lam., Aloès socotrin) qui était meilleur que les deux autres variétés connues des médecins arabes : as-sabr al-asman&üni , ou aloès bleu et as-sabr al-Qarabi> ou aloès d'Arabie.

L'alun (1) ( šabb , šabbe) était naguère un des articles les plus recherchés dans le commerce des produits d'Orient car il était un agent indispensable à la fixation des couleurs sur les étoffes; il est de plus un astringent efficace. On l'extrayait surtout de mines situées en Asie Mineure et au Yémen. Ce produit se présente sous la forme de blocs compacts ou de cristaux blancs relati- vement transparents.

L'ambre gris (2) ( canbar hãm) occupait le premier rang dans l'ordre des parfums, mais les opinions divergeaient quant à son origine puisqu'on trouvait cette matière tantôt flottant sur la mer, tantôt sur le rivage, tantôt enfin dans le corps de certains poissons. Certains pourtant savaient que l'on trouvait l'ambre dans le ventre du cachalot (Physeter polycyphus), mais pour expliquer ce phénomène, ils prétendaient que le cétacé mourait suite à son ingestion, alors qu'il s'agit en fait de la matière noire secrétée par les céphalopodes dont les cachalots se nourrissent. L'ambre se récoltait sur les côtes de l'Océan Indien et était vendu dans le commerce à l'état brut, sous formďde masses informes et noirâtres; c'est encore de nos jours un article très recherché chez les herboristes-parfumeurs, en raison de son odeur musquée, et pour la confection d'aphro- disiaques. Mais du fait de sa rareté et de sa chereté, il est progressivement remplacé par de l'ambre synthétique.

Le baume (3) est la sève du baumier (en arabe balasàn , balsam makka ) dont le nom scienti- fique est Commiphora opobalsamum Engl. A une certaine époque de l'année on pratique des incisions dans l'écorce du baumier et l'on recueille alors le précieux produit. Cette qualité obtenue par incision portait le nom d'opobalsamum ; les graines et les branches contiennent aussi du baume de qualité inférieure appelé respectivement carpobalsamum et xylobalsamum. Il pro- venait notamment d'Arabie et était réputé comme encens et pour ses propriétés curatives.

Le benjoin (4) ( lubãn ¿ ãwi = textuellement oliban javanais ), qui est un suc résineux fourni par le Styrax benzoin L. provient, comme son nom l'indique, de l'île de Java, et était regardé, au Moyen- Age, comme un article précieux. Il entrait dans la préparation de nombreux médi- caments et est encore un produit fondamental de la pharmacopée traditionnelle sous les noms de ¿ãwi, de lubbãn zakar ou de hasalbãn.

Le bois de santal (5) existait sous trois formes dans le commerce : le santal rouge ( sandal ahmar ), le santal citrin (. sandal laymůni ), et le santal blanc {sandal abyad ). Toutes les fois qu'il est question du santal citrin ou blanc, il s'agit du bois aromatique du Santulum album L. Le santal citrin, extrait du cœur de l'arbre et dégageant un arôme fin, était l'espèce la plus recherchée,

(1) Aš-šabb (ou šabbe en dialectal) est l'alun, le sulfate double d'alumine et de potasse. On le trouvait en abondance, à l'état brut, dans les déserts d'Egypte; celui du Yémen (šabb abiyai yamãnt ) était le plus réputé. Cf. I. Sina, p. 436; Sarïi,p. 184; Birûni, p. 347;Tulifa, p. 148; Dâwud, p. 209; Kôhen, p. 136.

(2) Al-cAnbar est l'ambre gris; il est à distinguer de l'ambre jaune ( kahrubâ °) qui est la résine du hawr rãmí, Populus nigra L. ou peuplier noir. Cf. I. Sinà, p. 398; Birûni, p. 232; E.1. 2, J. Rüska, art. « cAnbar », t. I, p. 498; Dâwud, p. 239; P. Sbath, « Traité sur les substances aromatiques

par Yohanna b. Massawaîh », in Bull. Inst . Egypte , t. XIX, Le Caire, 1937, pp. 5-27.

(3) Al-balasãn est le baume, drogue réputée comme détergent des plaies, sédatif de la sciatique notamment et antispasmodique. Cf. Birûni, p. 73; I. Sina, p. 265; Dâwud, p. 82.

(4) Al- ¿ãwi, nom qui désigne communément le benjoin dans les souks, est un expectorant, un bal- samique et un aphrodisiaque. Cf. Ducros, p> 36; W. Miki, pp. 6, 114.

(5) Sur le santal, voir Ducros, p. 83; I. Sina, p. 414; Birûni, p. 206; Dâwud, p. 224; Tuhfa, p. 132.

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notamment pour l'incinération ou l'embaumement des morts, ainsi que pour les offices religieux, sous forme d'encens. En général, quand les auteurs arabes parlent de santal dans l'absolu, il s'agit de santal blanc, remède célèbre contre la blennoragie, et dont l'origine est l'Inde et l'Indochine. Le bois de santal rouge, quant à lui, est tiré du Pterocarpus santalinum L. qui croît en Inde et à Ceylan et donne une matière colorante, la santaline. Outre les fumigations, les usages médicaux des deux santaux, as-$andalân> selon l'expression ď Avicenne, étaient nombreux, comme l'attes- tent les préparations encore utilisées à l'heure actuelle.

Les chroniqueurs arabes s'intéressèrent très tôt au camphre (1) ( käfür ) dont ils connais- saient la provenance grâce aux récits des marins et des marchands qui entreprenaient des voyages vers l'Inde. Cette matière s'obtient, soit sous la forme liquide en incisant l'écorce du camphrier (Cinnamomum camphora Nees.) pour en recueillir la sève, soit sous la forme solide en prélevant la résine dure au cœur de l'arbre. Avicenne et la plupart des médecins médiévaux, affirment

que le camphre de Qaysur (i.e. Faysür), dans l'île de Sumatra, est supérieure, ce qui est juste car cette région de l'île fut de tout temps fameuse pour son camphre de qualité. De nos jours, le camphre naturel est toujours un des ingrédients de la matière médicale, mais il est de plus en plus remplacé, à Alep, par du camphre chimique importé de Chine où pousse pourtant le

Dryobalanops aromatica Gaertn. dont on tire également du camphre réputé. La cannelle ( qirfa , °orfe) (2) était connue et appréciée dès le haut Moyen-Age en Occident

où elle faisait souvent partie, avec le poivre et les parfums, des présents que les seigneurs ou les

dignitaires s'échangeaient dans les grandes occasions. Les apothicaires en avaient toujours une

provision et on l'utilisait, souvent pilée, comme condiment dans la cuisine ou dans la prépara- tion de vin aromatisé fort apprécié alors. Cette épice est tirée de plusieurs arbres; la meilleure

qualité est l'écorce du cannellier de Ceylan (Cinnamomum Zeylanicum Breyn.) ; on trouve

également sur le marché une espèce désignée par le nom arabe de dâr sini ou sous le nom persan de dâr Hni (i.e. bois de Chine) et provenant du cannellier de Chine (Cinnamomum aromaticum Nees.). Il existe enfin une sorte de cannelle inférieure, appelée saliha , moins recherchée que les précédentes et qui serait l'écorce du Cinnamomum cassia Blum.. Les herboristes actuels utilisent la cannelle notamment pour la préparation d'un assortiment d'épices (da^a) très prisé, à base de poivre de la Jamaïque ( bahãr ), de cannelle, de clou de girofle (3 orunful ), de cardamome ( habb

al-hãl) et de noix de muscade ( gawz af-fib). La cardamome (3) (Aã/, habb al-hal) est un article courant dans la pharmacopée orientale

puisque ce fruit de l'Elettaria cardamomum Mal. sert avant tout, en Syrie, à aromatiser le café; c'est en second lieu un stimulant, un tonique utilisé en médecine naturelle.

Le clou de girofle (4) ( qaranful , 3 oronful ) est en réalité le bouton, la fleur non épanouie du

giroflier (Caryophyllus aromaticus L.) qui pousse dans les îles Moluques. C'était un des assaison- nement préférés de nos ancêtres qui le mettaient dans leurs sauces, leurs viandes et leurs vins épicés; outre ses qualités d'aromate, le clou de girofle est un carminatif.

( 1 ) Al'kafür , du sanskrit kappùra. Sur les variétés de camphre, cf. P. Sbath, « Abrégé sur les arômes de Sahlãn b. Kaysan, in Bull. Inst . Egypteí t. XXVI, Le Caire, 1944, pp. 185-186, 196-198; I. Sina, p. 336.

(2) La distinction des différentes espèces de cannelles vendues de nos jours est difficile à établir. Les Grecs ne connurent que l'écorce du cannelier de Chine, Cinnamomum Aromaticum Nees., dâr sïnï en arabe. La cannelle de Ceylan, Cinna- momum Zeylanicum Breyn., fut connue beaucoup plus tard et fut désignée sous le nom de qirfa , mot qu' Avicenne utilise dans le sens d'écorce puisqu'il

écrit qirfat ad-dãr sïtii. Qânùn, t. I, p. 417. Sur la cannelle, voir Šarh, p. 50; Ducros, p. 104; Tuhfa, p. 51; Birûnl, p. 265.

(3) Le hãl9 hai bawwã ou qäqulla est le petit cardamome qui est employé comme stimulant, condiment et carminatif. Cf. Šarfr, p. 58; Ducros, p. 45; Dãwud, p. 253; I. Sina 297; Birüni, p. 328.

(4) A Alep, le clou de girofle, Caryophillus aromaticus L., entre dans la composition d'un vin épicé appelé canhariyye; c'est en outre un aphro- disiaque, un stomachique et un sédatif. Cf. Ducros, p. 105; I. Sina, p. 416; Dãwud, p. 255; Birüni, p. 265.

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L'encens (1) est un suc laiteux que 1' on prélevait sur certains arbres de l'espèce Boswellia, comme les Boswellia carterii Roxb. et Boswellia serrata L., appelés en arabe lubãn dakar (l'encens mâle des vieux droguiers) . La qualité de l'encens ( kundur ) était toujours fonction de sa blancheur et de sa pureté; on l'appelait aussi bahûr , terme qui désignait un encens à fumigation composé d'obilan, de benjoin, de storax, de nitre, de sucre et de myrrhe. Avicenne déplore que ce produit soit trop souvent frelaté avec de la gomme arabique et de la colophane. Les géographes et méde- cins arabes, soulignant le caractère souverain et universel de cette médecine, s'accordent à situer les lieux de production de l'encens en Arabie du Sud, et plus précisément sur la côte du Dhofar, dans le district du port de Mirbât (2).

Le galanga (3) est une racine que l'on trouve mentionnée dans tous les traités anciens de médecine et de pharmacopée en raison de ses propriétés échauffantes, excitantes et toniques. L'espèce vendue actuellement dans les échoppes des herboristes est l'Alpinia officinarum Hance, le galange officinal, qui provient de Chine et est réputé être le meilleur.

Le gingembre (4) ( çangabil , ganzbil ) était une des épices les plus connues à l'époque médié- vale et, encore de nos jours, son emploi est quasiment aussi courant que celui du poivre dans la cuisine orientale. Cette drogue est le rhizome du gingembre officinal (Zingiber officinale Rose.) qui pousse en Chine et dont les propriétés stimulantes et aphrodisiaques sont bien connues. Actuellement, le gingembre se vend dans sa forme naturelle, mais autrefois, on le présentait aussi confit dans du miel.

L'indigo (5) ( nil , nile , nilag ), matière tintoriale dont l'usage remonte à la nuit des temps, est extrait des feuilles et tiges de l'indigotier (Indigofera tinctoria L.). Durant tout le Moyen- Age et jusqu'à une époque récente, Bagdad était le grand marché de l'indigo, aussi les herboristes nommaient-ils ce produit nile bagdãdiyye ou nile Hrãqiyye ; toutefois, rien ne prouve que l'indigo vendu à Bagdad ait été produit par cette ville. Dans le formulaire que nous nous proposons d'étudier, l'indigo est souvent appelé nile hindiyyé , ce qui indique, à juste raison, sa provenance d'Inde. En effet, on le cultivait dans ce pays sur une vaste échelle, ainsi d'ailleurs que dans la

région de Kaboul et au Kerman; l'indigo vendu actuellement à Alep est importé, quant à lui, du Bengale. En dehors de son utilisation en teinturerie, l'indigo a une action fébrifuge, cicatri- sante et résolutive qui en fait un produit médicinal important.

Le musc (6) ( misk ) est, comme chacun sait, une matière animale secrétée par le chevrotin à musc (moschus moschiferus) et contenue dans une poche située sous son ventre. Selon les auteurs anciens, cet animal vivait au Tibet, en Inde et dans les régions d'Asie Centrale habitée par les Kirghizes; mais le meilleur musc était incontestablement celui du Tibet, car il était pur et l'animal s'y nourissait de plantes aromatiques qui ne poussaient pas ailleurs. Le musc gagnait

(1) Les deux noms de kundur et lubãn sont dérivés du grec khondros libanon (grumeaux d'encens). Le nom de kundur était employé par les médecins au même titre que lubãn (de la racine sémitique l.b.n. « être blanc ») qui désigne aussi le benjoin (lubãn ¿ãwi). De l'arabe lubãn vient le français oliban. Cf. Šarh, p. 93; I. Sina, p. 337; Ducros, p.. 117; Dâwud, p. 275; Bïrûnï, p. 283.

(2) Cf. I. Sina, p. 337; I. Batûfa, Rifila, Beyrouth, 1975, t. 2, p. 214; Yâqût, op. cit., t. 4, art. « 2afâr », p. 60; t. 5, art. « Mirbât », p. 97.

(3) Ce rhižome à l'odeur aromatique et à la saveur piquante est surtout vendu comme aphro- disiaque. Cf. Ducros, p. 57; Šarh, p. 200; Dâwud, p. 148; I. Sina, p. 459; Birûni, p. 138.

(4) Cf. Ducros, p. 67; I. Sïnâ, p. 302; Dâwûd, p. 180; Birûnï, p. 169.

(5) Le nil ou nïlag, Indigofera tinctoria L., a toujours été confondu chez les auteurs arabes avec le pastel (cizlim, Isatis tinctoria L.) dont un des noms arabes, wasma , désigne aussi les feuilles de l'indigotier. Le pastel était répandu dans le bassin méditerranéen de toute antiquité; par contre l'indigo, originaire d'Inde, ne fut introduit que plus récemment* Cf. I. Sina, p. 374; Šarfc, p« 62, 122; Ducros, p. 19; Birüni, p. 324; Dâwud, p. 334.

(6) Cf. I. Sina, p. 360; Dâwud, p. 297; P. Sbath, « Traité sur les substances aromatiques... », op. cit., pp. 9-11.

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[7] RECETTES MEDICINALES 167

ensuite les marchés d'Orient, comme Alep, soit par les routes caravanières du Huràsân et de Perse, soit par le Golfe Persique où, selon Yàqùt (l), on le débarquait dans le port de Dàrin au Bahrain. Vu son prix et sa réputation, le musc entre dans la composition des médicaments prestigieux : cordiaux, thériaque, aphrodisiaques, mais il est, avant tout, un parfum estimé; aujourd'hui, le musc vendu à Alep est hélas chimique, du moins dans une certaines proportion, et, comme jadis, importé de Chine.

Le poivre (2) [filfil) est la baie desséchée du Piper nigrum L. ; il est noir quand on le sèche au soleil, sans lui enlever sa peau, et blanc quand cette peau a été retirée. Le poivre blanc est mentionné dans les textes médicinaux où Ton précise qu'il est moins fort que le noir. La princi- pale région productrice de cette épice était Finde, avec la côte Malabar d'où on l'exportait en grande quantité vers l'Occident, mais aussi vers la Chine où on l'appréciait comme digestif et échauffant.

Les recettes médicinales que nous avons relevées dans le gang de Bakrï Bawâdiqgï sont réparties sur 52 feuillets et, fait extrêmement rare, indiquent pour chaque ingrédient, la quantité en grammes ou en dirham (3), ce qui permet de se faire une idée claire de la recette, alors qu'habituellement, si les médecins traditionnels murmurent quelques formules, ils répugnent souvent à révéler les posologies exactes, tenues pour secrètes. Les médicaments composés que le formulaire présente sont des béchiques, des aphrodisiaques, des crèmes de beauté, des laxatifs, des astringents, des khôls, des maturatifs, des sédatifs, des diurétiques et lithontriptiques, des antidiabétiques, des e.mménagogues, des galactagogues et des calmants. Ces remèdes couvrent donc les maladies les plus diverses, tout en demeurant dans le cadre propre de la médecine tra- ditionnelle que nous avons délimité ailleurs (4), à savoir : les affections des systèmes respiratoire (toux, rhume, asthme), digestif (diarrhée, diabète, constipation), et uro-génital (lithiases, énurésie, incontinence, stérilité, aménorrhée) et les maladies de la peau (teigne, furonculose, psoriasis, etc...). L'esthétique, qui est un des thèmes classiques de la médecine arabe (5), est aussi abordée car elle est du ressort des herboristes dont le nom de cattãr est bien explicite à ce sujet.

(1) Yàqût, Mtfgam al-buldãn , Beyrouth, 1957, t. 2, p. 432.

(2) Cf. Crâfiqî, p. 187; Dâwud, p. 251; I. Sînâ, p. 406; Birûni, p. 253.

(3) Pour Alep, à la période concernée, c'est-à- dire le début du XXe siècle, il existait deux sortes de dirham quasiment équivalents : le dirham^urfï de 3,20 grammes et le dirham šarci de 3,18 grammes.

(4) Voir F. Sanagustin, « Tendances actuelles de la médecine arabe traditionnelle à Alep », in Journal for the History of Arabie Science, IH AS , Alep, 1985 (à paraître).

(5) Cf. I. Sinä, III, pp. 263-276; F. Sanagustin, Un aide mémoire à l'usage de l'acheteur d'esclaves d'Ibn Buflãn, Thèse 3e cycle, Paris, 1981, pp. 238-243.

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LE FORMULAIRE DE BAKRI BAWÄDIQÖI

Remèdes contre l'asthme :

1 - Ers (1) o-jT ~ ^

Adiante capillaire (2) OU j r •

Rob de réglisse, â â, 30 dirh. (3). Vj T*

Styrax (4) «M- t

Térébinthe (5) (J* r

Agaric, â â, 2 dirh. jU y

Raisins secs du îjuràsân, 20 dirh. (7). v^jj r •

Réduire en poudre les trois premiers ingrédients, «J****-* -¿*1 tamiser, laisser macérer dans de l'huile d'olive; ^ ^ y ' ;&UI <Ulj JJI ajouter la térébinthe, le styrax, l'agaric et de la ' . -• 7. - i" céruse (2 dirh.) et pétrir dans du miel. Dose: • J • une cuillère à café.

2 - Moudre de la centaurée (8), porter à ébul- JAj j OjjJo^aW - t lition dans de Poxymel; ajouter du miel et faire J;. J Jr(nil, bouillir dans de l'eau.

3 - Galanga *

Noix de muscade (9) Gingembre <Js*-r^

- Réduire en poudre, à prendre comme sternu- # j tatoire.

Posologie d'une lotion pour friser les cheveux : »I j4Íl jLp

Mercure, 45 gr. t * 0 4

Acide azotique, 120 gr. t ' ^liT »U

Carbonate de sodium, 35 gr. t °

Sulfite, 100 gr. t ^

Posologie du dazkûn de Hims (Horns) (10) j***- ¿jfj* jl®* (Cette préparation est donnée contre l'acné et les taches de rousseur).

Mercure 100 g. ¿ ' • • ' dei Sublime 300 g. ^ f • . c

Posologie du dazkûn de Halab ( Alep ) *JU- ùjfjj jL* Mercure 30 g. Acide azotique 25 g. £ t» c ^üT.»L

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[9] RECETTES MÉDICINALES 169

Composition du bleu de Berlin j g Jà J Indéterminé (peut-être faut-il lire

Cm jU-I oli i" carbonate de zinc). "

, - , , " '

- ^x^lSol , ,

cAiijš ,

Sulfate de cadium Acide borique

~JJi

Indéterminé ^ ^

Recette à la crème d'Istambotd ( contre l'acni Jjjíbi»! fmjf juvénile) Huile de paraffine, 20 dirh. Blanc d'œuf, 3 dirh. o*sì f

Nitrate de bismuth, 7 dirh. ¿O*«/. v

Acide salicylique, 0, 5 dirh. ¿LL-^IU r/i

Oxyde de zinc, 2,5 dirh. • r * 0

Eau distillée *U

Fabrication de Venere noire (11) Vj

Noix de galle, 100 onces ./*•*( o*** ' • •

Eau, 600 onces »L i # •

Laisser macérer trois jours, ou plus, puis bouillir. . jUI Jp- J¿¿ f jî pbi f Gomme arabique, 100 onces y* ̂ ' • •

Eau, 100 onces ' • ♦ Laisser dissoudre puis ajouter au reste. > ^u¿ J4.I a«

Vitriol, 50 onces j ô •

Eau, 100 onces »L ^ ♦ Noir de fumée, 10 onces ' •

Verdet, 1 once jUij ^

Recette d'un dépilatoire :

Sulfate de baryum, 100 dirh. çjijk Talc ¿ÜJ S r • •

Céruse, â â, 300 dirh. V • •

Remède contre l'acné : wUÜl «_¿-

Carbonate de sodium, 100 dirh. t#* Eau distillée, 50 dirh. *U o .

E^u de rose, 25 dirh. Y «

Lanoline, 10 dirh.

Remide pour les brûlures : Jjjdl

Chlorure de chaux, 5 dirh. jjjj & «

Eau distillée, 90 dirh. Huile de camphre, 5 dirh. o

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170 F. SANAGUSTIN [10]

Adoucissant pour la peau du visage : ^ ^J|

Eau, 200 dirh. >1* r • ♦

Huile d'olive, 200 dirh. (12) vioj r**

Glycérine, 10 dirh. (13) ¿¿jrwJT ^ ♦

Savon, 20 dirh. y Alun, 2 dirh. y Oeufs, 3 dirh. r Citron, 5 dirh. j 0

- Bouillir l'alun dans l'eau durant trois minutes, Jl ôLw JjIm r ^ j ^LSJI ** »ULI J¿¿ puis, après distillation, ajouter le savon puis le jus . . .u T . î de citron, la glycérine et les œufs. Enduire le visage oí m - J ÜJ » J*- . J '

pendant une semaine. . t* ̂-1 4>- ^J! Jp j-JIj Recette d'un aphrodisiaque : ïîjçnu 4¿*«¿

V-p Noix de muscade ^ Gingembre r Poivre blanc j¿j¿ r Poivre long (14) r Cannelle r Cardamome jm ^ r Cubèbe (15) ^LT r Maniguette (16) J_ill ¿^r r Nard indien (17) r Mastic (18) r Colchique (19) ÒUJ^ r Anis (20) ¿¿j t òj-j'j r Polypode (21) r Fenouil, â â, 3 dirh. (22) mtjji y Pyrèthre (23) ^ýj' iJt. y « Myrobolan (24) r« Graine de cresson alénois (25) jUj jy 'e Graine de carotte, â â, 25 dirh. (26) jj>- ¿y te Séné, 50 dirh. (27) <. ,/L.L- e •

Aunée, 20 dirh. (28) ¿ j. f . Ferula hermosis (29) ^ jJI ¿ ̂ y e Oliban (30) ¿¡S r<> Glands (31) J,^L ro Graine de radis (32) jj ro Séracul (33) JïliS t « Graines de harmel (34) y jý ro

Gingembre S~>ýr Y »

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£11] RECETTE MÉDICINALES 171

Noix de coco (35) -u* j ̂ y®

Nigelle (36) »bj* v~ T «

Fruit du frêne, â â, 25 dirh. (37) Y o

Macis, (38) ^ o

Limaille de fer j ' 9

Pistaches, â â, 15 dirh. (39) Miel, 240 dirh. (40) J~* Tt-

Recette d'un aphrodisiaque (attribué au Šayh ( Cr* ) hß*

Hasan) ;

Rhubarbe (41) *

Myrrhe, â â, 2 dirh. (42) ¿rJ^ r

Macis o

Cubèbe 0

Mastic a

Noix de coco 0

Roseau odorant (43) 0

Gingembre Jtrf >r 0

Clous de girofle J*j* ô

Noix de muscade Vr^' 0

Oliban ^ 0

Musc ^ 0

Opium (44) 0

Safran, â â, 5 dirh. (45) ûl^j o

Miel, 75 dirh. vo

- Faire macérer le safran et Popium dans 25 dirh. • ( ^ 0 ) * J J *1* ti J -d'eau de rose.

Recette d'une potion pour la toux et la bouche : jj^jj few :

Mirobolan indien 0 , Graine de harmel Jjr 0# Séné o • Polyp°de

¿u* o. Myrrhe ' <r ' -Z"* 0 * Carbonate de soude, â â, 5 dirh. j- ^ fl # Scammonèe, 2 dirh. (46) r Bétel (47) j,; ra Anil d'indigo, â â, 25 dirh. (48) j^i ^ T# Graine d'ortie, 50 dirh (49) ». Souchet, 25 dirh. (50) Te Opium, 2 dirh. òjJ X Immortelle des sables (51) ,|

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172 F. SANAGUSTIN fl2]

Gomme arabique, â â, 15 dirh. (52) ^ Bourrache, 50 dirh. (53) j^J! OU o ♦

Mahaleb, 25 dirh. (54) to Ammi indien, 50 dirh. (55) 0 ♦

Recette d'une poudre contre la toux : JUJI Ji jà* : ^

Sene o • Coccus cacti (56) ô • Bétel Jí J" « .

Myrobolan indien, â â, 50 dirh. 0# Anil d'indigo J¡¡JI ro Rob de réglisse ^ jJl ^ j y o Graine de harmel J* J-> Y® Graine d'ortie To Graine de lin (57) o'¿f j_> r® Gomme arabique ¿w» to

Myrrhe, â â, 25 dirh. y r©

Scammonèe, 2 dirh. Iùj+£- r

Opium, 15 dirh. 'o Ammi indien, 25 dirh. • j *1» Y o

Sucre candi, 500 dirh. (58) « • ♦

Recette d'un comprimé laxatif : ^ uiJ

: ^ Aloès, 20 dirh. T# Rob de rhubarbe, 5 dirh. o Scammonèe, 2 dirh. y Myrrhe, 15 dirh.

^ ^ Séné, 25 dirh. To Myrobolan indien, 50 dirh. # Croton, 25 dirh. (59) ;jUl i*- r» Anis, 15 dirh. 'o Calomel, 1 dirh. (60) ¿jj s Anil d'indigo, 15 dirh. j^jl ^ Gomme arabique, 25 dirh.

^ ^ rô Fenugrec, 2 dirh. (61) r Miel, 300 dirh. ^ • •

Recette d'un sirop laxatif : V ^ jrf :

Casse, 50 dirh. (62) j¿¿ 0 . Manne (63) Jï ß ù» t e

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[13] RECETTES MÉDICINALES 173

Graine de fenouil, â â, 1 5 dirh. ; ' 0 Séné u Roses séchées, â â, 10 dirh. ¿jj ^ ^

Recette d'une poudre laxative : «J* y* Iťw

Séné, 5 dirh. 0 Graine de fenouil ijjí r Anis, â â, 2 dirh. 0 Y Rhubarbe, 1 dirh. 4; j' j ^ Bouton de rose, 2 dirh. ( jj )^jj Y Scammonèe, 1 dirh. ^

Recette d'un emplâtre contre les rhumatismes : * je* 45 jJ

Sarcocolle (64) Myrrhe ^ ja ' »

Mastic ^ »

Galbanum (65) 3*j '

Opium Gui (66) p&r ' •

Camphre, â â, 10 dirh. ' • Laudanum 20 dirh (67) r •

Oliban, 10 dirh. ¿LT ' ♦ Fiente de singe, 100 dirh. (68) jLa ¿ J¡¿' ' « ♦

Recette d'un collyre rouge (réservé aux enfants, traitement du trachome, des ophtalmies, des conjonctivites). :

Carbonate de zinc, 200 dirh. (69) Y • • Sel ammoniac, 50 dirh. 3jj¿ o ♦ Carbonate de soude JâJI ' » ♦ Sulfate de zinc, â â, 100 dirh. îî^JI ̂ Tartrate de potasse, 200 dirh. JJî y»* Sucre candi, 100 dirh. ûU ^5^- Oxyde de plomb, 50 dirh. <¿T )' l j**- 0 •

Recette d'un collyre JäT (mêmes usages que le précédent, mais pour les adultes). • p* J

Chichi m ou tartrate de potasse, 100 J* ^ J ^ ' ♦ • dirh. (70)

Poivre long JâU jb ' • Safran òj j # Graine de cresson alénois jj ' • Os de seiche, â â, 10 dirh. (71) j*J' juj ^ • Sucre candi, 100 dirh. ¿»Li ' • ♦

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174 F. SANAGUSTIN [14}

Recette d'un khôl noir : :

Sulfure d'antimoine, 200|dirh (72) y • ♦

Cuivre calaminé, 100 dirh. j ' ♦ •

Poivre long, 25 dirh. JâI» jb Y o

Graine de cresson alénois, 10 dirh. ¿Uj j y ' ♦

Sarcocolle, 50 dirh. •

Noir de fumée (d'huile d'olive) , 50 dirh. 0 •

Sucre candi, 200 dirh. t • •

Recette ďune pommade pour la teigne : 4*b"J

:

Carbonate de potasse, 150 dirh. Carbonate de soude ^ 0 •

Fleur de soufre ^ 0 •

Gomme arabique c#

Colophane, â â, 50 dirh (73) 45 0 *

Sel ammoniac Aloès

Litharge, â â, 25 dirh. (74) j0 Charbon de bois, 50 dirh. (75) v* r* 0 •

Graisse de chèvre, 150 dirh. êJ** f*" *0#

Huile d'olive, 400 dirh. * • •

Recette d'un emplâtre pour les boutons d'Alep : J*-î îîjJ &*J

:

Verdet (76) Asphodèle (77) cr-^ ^ •

Sarcocolle ^ jjj* ì •

Gui ì •

Férule assa-fétide, 5 dirh. (78) 0

Recette d'une pommade maturative pour les J*UÜt çcJù i*-J

furoncles : : j Verdet 5 jl^ , . Sarcocolle, â â, 10 dirh. ¿»jjj* ' • Cire d'abeille, 20 dirh.

^jtJI r # Arsenic, 1 dirh. (79) jUJI ̂ ' Résine du pistachier juûil y 0

Onguent rouge (voir ci-dessous), â â, Y« 25 dirh.

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{15] RECETTES MÉDICINALES 175

Recette de l'onguent rouge ,*» ^11 WJ (contre les allergies, le prurit, l'urticaire et les irri- tations de la peau). :

Litharge (Oxyde naturel de plomb) j* 0 •

Protoxyde de plomb, â â, 50 dirh. (80) j* Aloès S jwj Y o

Myrrhe ^ To

Cachou, â â, 25 dirh. (81) Y«

Sarcocolle, 15 dirh.

Minium, 100 dirh. (82) ^ ^ • *

Huile d'olive t • ♦

Vinaigre pur, â â, 300 dirh. <J¿- V • •

Terre ď Arménie, 100 dirh. (83) t • •

Remède contre la strangurie : « ¿«Jbdl »

Pierre judaïque (84) JJI ¿ 0>:¿j r Graine d'aneth (85) c~J> jý Y Graine de persil, â â, 2 dirh. jOà j> r Graine de céleri, 1 dirh. (86) ^ Ammi indien ' y Carbonate de soude ^ Y

Rhubarbe, â â, 2 dirh. Y

Salpêtre, 4 dirh. ¿jjUI i Anil d'indigo, 1 dirh. t

Gesse, 2 dirh (87) ¿¿j* V" Y

JjJI 5jU-J Recette [d'un remède ] contre l'incontinence : (les quantités ne sont pas précisées).

Asphodèle Glands Miel

Gingembre ou achillèe (88) J^>- -r

Remède contre les douleurs abdominales : 4*~¿

Myrobolan indien * Anil d'indigo ^ }

Salpêtre, â â, 1 dirli. ^ ' Souchet y Ammi indien, â â, 2 dirh. l j¿.'j ' Carbonate de soude, 3 dirh. JiJI ̂1, r

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176 F. SANAGUSTIN [16)

Remède contre les crevasses : jlüJ!

Oliban r Sel gemme (89) ( j J| J#u^ ) ^ r Aloès X Cachou ¿is" r Opium ojj' X Fenugrec ¡LU r Sarcocolle r Coloquinte Jk*. r

Litharge ¿JLJ r

Myrrhe ja x Bdellium, â â, 2 dirh. (90) Ji- r

Recette d'une « yj»* ' ^ (Poudre médicinale qui se prend à la cuillère et est prescrite aux nourrissons contre les coliques). •

Noix de ben (91) OUI js-J ' ♦

Graine de romaine (92) o*- j> ' •

Mahaleb, â â, 10 dirh. ' «

Graine de pavot (93) Amande du noyau d'abricot j* j** o

Galbanum, â â, 5 dirh. ¿kj o Sucre candi, 100 dirh.

Remède antidiabétique : 4*«J : fl>

Rhubarbe-groseille (94) ( , . . Myrobolan indien j*A i . • Magnésie, â â, 100 gr. UjùL ^ . Lupin (95) 8,. Fenugrec, â â, 500 g. iL- e . . Mahaleb, 200 g. ^ T.. Aloès v# Coloquinte (96) j]¿^ r o Quassia, â â, 25 g (97) Y d

Recette d'une « sittiniyye » 2 • v (Remède administré aux enfants souffrant de « refroidissement abdominal », c'est-à-dire de diar- rhées, de troubles gastriques divers, de coliques). »

Fenugrec Fenouil : » , . Cumin (98) t#

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M. FäMz Bawâdiqjî, herboriste à Alep

QUELQUES RECETTES EXTRAITES DU PLANCHE I FORMULAIRE DE BAKRÏ BAWÄDIQÖI

ï

Les numéros renvoient aux pages de l'article.

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PLANCHE II

(Cliché du Dr. Ihsan Chite)

p. 180-181 p. 182 pp. 183-184

p. 184 p. 187 p. 188 -or* "

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[17] RECETTES MÉDICINALES 177

Carum sauvage, â â, 10 dirli. (99) ¿

Anis, 5 dirh. 0

Marjolaine (100) c ' *

Armoise, â â, 10 dirh. (101) ¿I j Graine de radis (102) j> 0

Graine de carotte jjr jj, c

Moutarde (103) j > ®

Graine de cresson alénois j> 0

Graine de harmel, â â, 5 dirh. ->J. 0

Graine de céleri ' •

Souchet ^ •

Ammi indien * *

[Graine de] pavot ' •

Cévadille, â â, 10 dirh (104) ' •

Férule assa-fétide, 5 dirh. 0

Amande d'abricot, 5 dirh. j* m* 0

Séracul ^ *

Mahaleb ^ ^ •

Graine de pastèque (105) ^ *

Gingembre ' •

Graine de romaine, â â, 10 dirh. ^ ^ #

Genièvre, 20 dirh (106) ^

Graine de navet (107) ^ J J> 0

Galanga Colchique ( ^

Menthe séchée (108) ô

Thym, â â, 5 dirh (109) °

Myrobolan indien ^ *

Polypode ^ *

Carvi (110) L-jljr W

Clou de girofle ^ *

Myrte, â â, 10 dirh (111) ^ W

Adiante capillaire, 5 dirh (112) Graine de corète, 2 dirh. (113)

r

Camomille, 20 dirh. 2^* * T *

Recette d'une poudre pour faire pousser les jř^ ) JJs" cheveux : : >>

Arsenic ^Ull ̂ ^ . ♦

Litharge, â â, 100 dirh. ¿1- y A ^ . ♦

Céruse, 50 dirh. £^sr-t « ♦

Minium, 75 dirh. oßj} v* Teinture,, 10 dirh. ( ^ J Jo ) &>jj ' ♦

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178 F. SANAGÜSTIN [18]

Remède contre les morpions : ^

m

: (►»>> Fleur de soufre I ! j*j a Huile de jasmin (114) ¿u-UI i . Mercure, â â, 10 dirh. jjj ^ . Huile d'olive, 2 dirh. T

Recettes de sternutatoires :

1 . Čévadille ( ^-S J-u ) ^¿í v Rhizone de l'iris, â â, 2 dirh (115) m * Nigelle, 5 dirh. ,|^ ^ a Bouton de rose ^ . *s ' Clous de girofle, â â, 1 dirh. Jijy ^

2 Cédaville, 5 dirh. fl Nigelle, 9 dirh. .!.»>. ¡U ' Clou de girofle, 2 dirh. r Natron, 4 dirh. ( üj>J Jju ) òjjã %

Recette de la poudre de senteur rouge :

Acide borique ^ ^ ̂ Borax, â â, 10 dirh. (116) ^ ̂ Noix d'arec (117) j.^. ô Pyrèthe 7 7

C/ ^ 0 Os de seiche Ajj « Alun, 7 â â, 7 5 dirh. » 7 7 0 Sel ammoniac, 2 dirh. ^ Fleur du grenadier, balauste (118) Sjb>- ^ • Verdet, â â, 10 dirh. - i .• . Äj' i • SalPêtre ^jUI jj- » . Carbonate de soude, â â, 10 dirh.

^ ^ # Terre d'Arménie, 20 dirh. ( ^ IJ&> ) y} T.

Recette [d'un remède ] pour badigeonner la bou - s' ̂ che (aphtes, stomatites, gengivites) :

Quinquina (119) ^ ^ ^ Alun, â â, 100 dirh. - *

Vinaigre et sel, 100 dirh. Po rter le tout à ebullition, > . u. > (( +4~OAJ . MA UAXj u. ))

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! [19] RECETTES MÉDICINALES 179

Préparation favorisant la conception : (les quantités ne sont pas précisées)

Férule assa-fétide i&V Giroflée jaune (120) -, Graine de lin Olif jj Safran o! j Myrobolan indien Huile rosat ¿j^JI o j*** Huile de ricin (121) Asphodèle Carum sauvage JU ß o yS

Remède | pour les troubles de la rate ] : JUkÎ)

Carbonate de soude, 3 dir h. JãJI ̂L. y Ammi indien Sj^lî '

Myrobolan indien r

Anis, â â, 2 dirh. j r Aloès • jw» ' Fenouil s j+t '

Scammonèe, â â, 1 dirh. õ '

Composition du « bi-ward » : ô jI-j (Utilisé au bain pour les soins de la peau et des cheveux; parfum, déodorant, antipelliculaire, adoucissant).. f ̂

Poudre de senteur (voir formule ci- ; j ^ 0 ♦

après) (122) Bouton de rose ^ Santal, a â, 150 g. (123) Clou de girofle, 15 g. JüJ ' o Rhizome de l'iris, 100 g. ■ s # # Bêlûn, terre saponifère, 500 g. (124) c . # Eau de rose, 1500 g. *jj Musc, 4 carats ( * J»l y ) ¿1-

Formule de la « drira » (poudre de senteur) : ïj j* :

Nard indien o •

Rhizone d'iris f 0 ' *

Roses séchées *jj « • •

Basilic velu, â â, 500 dirh. (125) 0 **

Clou de girofle ) * *

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180 F. SANAGUSTIN [20]

Mahaleb, â â, 100 dirh. Lavande officinale, 250 dirh. (126) ( r¿* Armoise, 300 dirh. 01 JLp r • •

Marjolaine, 200 dirh. T • ♦

Santal, 500 dirh. o • • Essence de rose (quelques gouttes) ¿jj J**

Composition du « bêlûn bi-ward » : sjy ÎH» J

: Bêlûn, terre saponifère, 500 dirh. o jJL» o ♦ ♦ Drîra, poudre de senteur, 200 dirh. * j j* r** Santal, 150 dirh. Clou de girofle, 25 dirh. Jií J x o Basilic velu, 200 dirh. ï Y • • Nard indien, 100 dirh. Roses séchées, 200 dirh. ¿jj r** Eau de rose, 1000 dirh. ¿jj »U ' * Musc, 2 carats (y Uj ) ¿JL* Rhizone de Piris, 100 dirh. ^ j ' , »

Une autre main a réduit cette formule aux ingré- dients suivants :

Bêlun, 500 dirh. j o . . Essence, 100 dirh.

Drîra, 200 dirh. • j.j* T ♦ •

Curcuma, 100 dirh. ckjj •

Recette d'une poudre médicinale contre le prurit : õjlU-I 5 jlji»! ci

Rhubarbe de Chine, 5 dirh. ^ J^J'J Q Tartrate de potasse, 10 dirh. I ' • Fleur de soufre, 20 dirh. ¿ j| r #

Recette d'un savon parfumé : ^

: Styrax, 25 dirh. L¡* Savon ,1000 dirh. òj» l* t##. Musc, 50 carats ¿JL* 0 ♦

Recette d'une huile pour le bain : ^ :

Bêlûn, terre saponifère, 100 dirh. j^jLj ^ . • Vinaigre, 50 dirh. 0 # Alun, 5 dirh. ^ Aloès, 3 dirh. r

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[21] RECETTES MÉDICINALES 181

Soufre natif, 2 dirh. (127) ^ Y*

Soufre en canons, 10 dirh. ' •

Sel ammoniac, 3 dirh. *

Verdet «

Collyres contre le leucome :

1 - Myrobolan citrin (128) ^ eM*1 *

Sel gemme (129) 4a* cf* v

Clou de girofle # v

Salpêtre <#*J <*JJi 1

Aloés socotrin, â â, 1 dirh. ( <#>*- Ja¡ ̂ 4 ^

Os de seiche -^*r" T

Poivre r

Poivre long, â â, 2 dirh. J,,s T

2 - Chélidoine ( 1 30) ( 01 L. Ja» ) ulj« JU r

Sel gemme Y

Cadmie argentée (131) t

Résine d'olivier j T

Cuivre calaminé, â â , 2 dirh. (132) Y

Tartrate de potasse, 5 dirh. •

Cinabre (135) v

Arsenic, â â, 1 dirh. *

Recettes de collyres (134) 'j" (adultes; traitement du trachome, des conjoncti- . vites, des taies) 1 - Sulfate de zinc cf* ^

Acétate de plomb, â â, 1 dirh. çf* v

Eau de rose, 50 dirh. ÙJJ 0 *

2 - Nitrate d'argent, 1 dirh. f4*" V

Eau de rose, 100 dirh. ÙJJ ̂ ^ *

Formule d'une pastille laxative : ***

Galbanum ^ r

Rob de rhubarbe AîjlJl «-o T

Férule assa-fétide r

Aloès, â â, 3 dirh. r

Gomme arabique (T0 K

Mastic, â â, 8 dirh. K

- Laisser macérer un jour dans l'eau de rose [puis ajouter] :

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182 F. SANAGUSTIN [22]

Fenouil } a Anis ü A

Noix de ben a

Nigelle v- a

Cannelle, â â, 8 dirh ' Séné, 30 dirh. X*

- Réduire en poudre, mélanger et administrer J-*» w

sous forme de pastilles; 3 matin et soir. . ( £ U£a ) « . »141-4 ^

Recette contre les rhumatismes : gfcjï :

Gomme ammoniaque Y

Chèvenis (135) ( t

Opopanax (136) T

Bdellium Y

Glaucie (137) ^iLr'U T

Pulpe de coloquinte (•*-* Y

Aloès socotrin ¿J**" "Jr* r

Myrobolan chébule gfs^ T

Bétel ^ ík'^ r

Sarcocolle Y

Nard indien (138) vs^ Sř" *

Graine de céleri, â â, 2 dirh. JJ. *

Galbanum V*

Miel, â â, 10 dirh. ' ř).V Safran, 1 dirh. ùl^j .V

Musc, 1 carat (! * J>ljî: ):

Recette d'une fumigation contre la syphilis :

f (l>J- Fleurs de grenadier, balaustes 0

Verdet o

Henné; ( 1 39) >}~f Mercure, ââ, 5 dirh. JeJ 0

Orgues de mer, 2 dirh (140) Y Noix- de- galle (141) «

Ginabre 0

Vinaigre pur , ââ, 5 dirh. J*- 0

Formule .d'un emménagogue : 61 ¡ji-9 fcwJ

: ■■ . Adianthe capillaire jjl

. >

Fenugrec <JU- o

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[23] RECETTES MÉDICINALES 183

Ammi commun (142) o Camomille (143) 0 Graine de carotte j ̂ jy 0 Garance ( 1 44) ô

Oignon (145) ^ e Sulfate de zinc ( j

' o

Aigremoine (146) ( ¿JU J-b ) o Ammi indien î^U &

Pivoine^ â â, 5 dirtu (147) Lall o Férule, assa-fétide, 2 dir h. . üJU r Ammi officinal, 5 dirh. JU Jf o jS '©• Graine de persil, 10 dirh. (148) jj jAi ^ ♦

Valériane (149) ( J ) ULjj 0

Galanga OUJ à

Gingembre, â â, 5 dirh. cU^J ô - Sucrer, après infusion, avec du miel. . jüu- ; J¿

Remède qui évacue la gr avelie et les calculs (Sa^' j J* J' Jju 'les quantités ne sont pas précisées) 1 - Eau de radis ou graine de radis en ( > ) J J^l ,U - '

décoction 2 - Pédoncule de cerise yß ^ x

Barbe de maïs -tJÙ ^ Racine de chiendent (150) ¿j* Ammi indien 2^.^ Ammi commun j> Graine de persil -j j Graine d'aneth jj Immortelle des sables ( J 'J&* ) *1 i JS'

Formule d'un hémostatique : ^ajl ¿01

Sang dragon Tórmentille (151) jUČVI ' . Béheh rouge, â â, 10 dirh. (152) ) ♦

Formule d'un galactagogue : -i -il ili ¿y,, ^ j

: Gesse Oiý V U Graine de luzerne, ââ, 12 dirh. (153) <-»» IT Souçhet commestible (154) > jaJI ro Amandes j^j re Pignons (1551

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184 F. SANAGUSTIN [24]

Fenouil, â â, 35 dirh. r«

Sucre, 65 dirh. Cannelle ' •

Noix de coco, â â, 10 dirh. jj*- ' •

Graine de pastèque, 20 dirh. jý r*

Remede contre les infections vaginales et les 4 .Ulj .Ldl oblili 3» J

petits blanches . i-^* |C t j 45^ _jLü! o - Brûler du natron sur le feu; quand il devient jUI J* ,U f blanc, l'éteindre avec de l'huile d'olive puis de

j j •*** - * 4 . j l'eau sept fois consécutives ... ( illisible ) ... avec une . . . j j •*** £* f 4 . j j* gr"

cuillerée d'huile de ricin, de glycérine et de miel. ^ ^ y, ^ En mettre la valeur d'une cuillerée dans de la ~

gaze et introduire dans le vagin le troisième jour • j'xÂ* 41« <il** j après la fin des règles. Remplacer le suppositoire " jj- t ^ <t_ll ¿ ülij chaque jour jusqu'à la disparition des pertes,

" "• î » m "

après quoi la conception sera possible. • #

»

Recette du « iarãi ar-racbe » ïfc-J (sirop que l'on prescrit après les chocs émotionnels) .

Indigo ^ T 0

Lyciet (156) ro

Violette (157) £7^ To

Baume, opobalsamum To

Guimauve (158) ( ^ ^ ) V** to

Jujube (159) To

Genièvre T •

Graine de fenouil To

Camomille T 0

Coquelicots (160) To

Nénuphar (161) To

Pavot To

Tilleul (162) r°

Polypode T o

Hysope (163) v-4i U^j y o

Barbe de maïs (164) To

Centaurée T o

Séné ^ T®

Chiendent ¿j* To

Myrobolan indien To

Roses séchées s* To

Miel J-* T o

•Graine d'anis, â â, 25 dirh. To

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[25] RECETTES MÉDICINALES 185

Recette d'une teinture naturelle pour les cheveux : ¡LîU ïk**

Eau, 500 dirh. o • •

Acétate de plomb o*^0 ß T •

Chlorydrate d'ammonium, â â, t • 20 dirh.

Alcool J j>S o .

Glycérine, â â, 50 dirh. o • Fleur de soufre, 25 dirh. f® Menthol ou parfum, 2 dirh. jî J r Gomme arabique en poudre, 10 dirh. çy ' •

- Mélanger d'abord l'alcool avec le .oufre, la " ( Ca.jSl * I ï>J ) >>-11 ̂ ~ J^SOl glycérine et le parfum, puis ajouter les autres in- " * ^ ^ "

grédients. • «sM C*-K f

Formule de divers onguents : y (Les quantités ne sont pas systématiquement indiquées) 1 - Contre la gale et la teigne : j p* y - )

Soufre natif du ijâbûr j* c+ijf Goudron végétal (165) o' J* Huile d'olive ¿-¿j Céruse

2 - Onguent à la cire ( crevasses et gerçu - - T i**) : :

Huile d'olive, 200 dirh. £-e j Y • •

Cire d'abeille, 50 dirh. o •

3 - Onguent « al-oton » (i.e. vaseline) pour jkîli j** j* - f les crevasses , la peau sèche ou abimée : 2

Huile de paraffine, 200 dirh. cj j r ♦ •

Paraffine, 50 dirh. çJ* « •

4 - Onguent mercuriel (contre les morpions) : Jjf jJI ft» j* - t

Cire d'abeille ou vaseline ¿1^ ^ £ Fleur de soufre ¿ JíjSü • j>j Mercure « éteint » J J? j

5 - Onguent « tamar tine » (contre la stran - j¿ - % guriey les inflammations du système urinaire) :

Colophane ¡o jiÜ Huile d'olive Cire d'abeille. -1 yu# W*

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186 F. SANAGUSTIN [26]

Recette $' une poudre contre la chute des cheveux : jí ijiy :

Sulfure de baryum, 100 dirh. .fjijk Talc ou céruse, 300 dirh. f • ♦

Formule d'un collyre sec pour les enfants : (îîU J* ) UU Kermès médicinal (166) çjj Sucre Alun calciné ^

Recette ďun collyre contre les inflammations et >r les irritations de l'œil :

Minium Sucre ß~* Géruse Poivre long JâU jb

Formule d'un khôl : j*T ííoir de fumée Antimoine pulvérisé ^lî

Recette d'un vermifuge contre les ascaris : Jj«dJ «Kmi

Ï-* Sel d'étain, 30 centigrammes ( ^JUaxJI çjj ) ob I o 0U r»

Recette d'un vermifuge contre le ténia : JájWI ¿j-Ü!

t-Oř Santonine, 20 centigrammes <>û jk*» r •

Recette d'un pessaire emménagogue et arbortif : ( Saponaire officinale (167) sy>u. ¿j. Salicorne (168) Graine de corète jj

Formule dz « tal g al-hakme » : aS±'

Alun, 100 dirh. s-*? -, ì • • Salpêtre, 25 dirh. ¿jjUI ^ r©

Recette d'un khôl en bâton fis >r> j (fard et remède contre les orgelets).

Alun, 100 dirh. ^ '' . Sulfate de zinc, 5 dirh. ( Jaj ) ^L. 0

Salpêtre, 10 dirh. ¿jjül w

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[27] RECETTES MÉDICINALES 187

Recette de l'onguent souverain ( cicatrisant , antiseptique ) :

(Les quantités ne sont pas formulées dans les for- mules suivantes).

Cire d'abeille ^ Paraffine ^ Térébinthes (169) ; Blanc de baleine ¿JLJI Orcanette (170) jl^. Huile de camphre Férule assa-fétide .UîU-

Aromates et produits pour la préparation au défunt :

Lotus (171) jJU, Armoise ^ ^ Marjolaine Savon oyl* Luffa Parfum

Cafnphre Salicorne Poudre de senteur îjjz Coton *

Assortiment d'épices (da^a) : óljlf ¡35 Piment de la Jamaïque (172) ^ Cannelle Clou de giroffle Poivre Cardamome JUl Noix muscade

Formule de la. pommade écarlate : k.¡»».«rJI j j ^jlll pour les brûlures, l'allergie et les inflammations :utanées).

CérUSe Sulfate de zinc ;;>Ji ¡^- Acide borique pulvérisé Huile d'olive L Vaseline ^ Minium -

j

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188 F. SANAGUSTIN [28J

Formule d'une pommade pour la teigne : 4* Jů I

Goudron végétal uljU Fleur de soufre (173) t

Géruse Sulfate de zinc Acide borique ¿kjjt Huile d'olive

Remède contre le prolapsus anal et les hémor- roïdes :

Aloès »I î jw Vinaigre fort J Gomme ammoniaque Chènevis ( gl.uU J.b ) Opopanax Glaucie U

Pulpe de coloquinte JkJU Myrobolan chébule ^J^UI ̂ ®^tel Je-f Sarcocolle Nard indien Miel J^p Musc ¿L* Safran Oí j

Recette d'un lithontriptique : Ammi commun ^ jj, Petit houx (174) ^ Graine de radis Graine de cresson alénois ¿U j Graine de persfil Graine de carotte jj*. jy Barbe de maïs • -P Pédoncule de cerise jjT ^ Chiendent JsfVt Jj* Orge (175) ^

Recette ď une drogue pour faciliter la conception : ^ f Safran ¿,1 Graine d'aneth jy Musc il - Ammi officinal s^jT jy

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[29] RECETTES MÉDICINALES 189

Lavande officinale <*'y- Camomille gjik Giroflée

Marjolaine ¿¡ Indigo <LJ Graine de lin OlsT

Lyciet j*~

Myrobolan indien

Sirop ferreux (tonique, fortifiant) : 4*",J :

Bromhydrate de fer, 10 dirh. jýj ¿ ' •

Sucre, 100 dirh. ß~» ' • •

Eau A*

Recette d'un antidiabétique : jCJI Vaseline lj

Ichtyol Atropine (178) •• ¿yjy'

Remède contre la paralysie faciale : *'jà :

Acide phénique, 1 dirh. 4--I ^

Glycérine, 50 dirh. oíj^í £ « •

Ammoniaque liquide, 100 dirh. ^>*1 ' • •

Qinquina X

Atropine, â â, 3 dirh. ¿#jj' X Adiante capillaire, 5 dirh. á'¿j Uy o

Effaçage des tache > d'encre (177) : J*1*. î

Carbonate de sodium, 3 dirh. r Eau, 25 dirh. »L r® Savon üjjL* ' Acide oxalique, â â, 1 dirh. ¿LJLSÌ '

Préparation de l'encre noire (178) : j+- : (%>>>

Indéterminé X Arsenic, â â, 3 dirh. ¿s5-» -5 f Gomme arabique 0 Minium, â â, 5 dirh. ♦

Salpêtre, 15 dirh. ¿ jjUI ^L. Réduire en poudre, mélanger et étaler sur le # calarne. 1>JI u-'j J*

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190 F. SANAGUSTIN [30]

Préparation de l'encre rouge : jf :

Azotate de (indéterminé) ( ) olîjjî rt* Chlorate de potasse, 200 dirh. T • •

Soufre, 100 dirh. ' • •

Sulfure d'antimoine, 40 dirh. j>it- t •

Préparation de l'encre verte (180) jf l

Azotate de baryum, 240 dirh. çjijk jj T i • Chlorate de potasse, 200 dirh. *

t* Soufre, 30,0 dirh. Sulfure d'antimoine, 200 dirh. o! l jjâL r • ♦ Charbon de bois, 40 dirh. t •

Recette d'un aborti/ : ( Jâ" Graine de chou potager (181) v-J / j) Gràine de concombre (182) Oxyde de mercure ( Bdellium Jjjî Jâ*

- .Pétrir ces ingrédients dans du goudron végétal. ül jki>

Recette d'une teinture pour les cheveux : ^ r IfmJ

Essence de térébenthine ) ♦ ♦ Alun, â â, 100 dirh. ^ • Verdet, 50 dirh. 0»

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NOTES

(1) AUkarsanna , Vicia Ervillia Wilid., est l'ers crvillicr ou vesce noire, légumineuse des régions méditerranéennes considérée comme galactagogue et expectorant. Cf. Ibn al-cAwwâm, t. 2, p. 94-97; I. Sinâ, p. 342; Šarh, p. 92; Ducros, p. 42; Dâwud, p. 271; Birüni, p. 276.

(2) Al -barfãwafãn est mis pour al-baršiyáwušán et n'est autre que le terme persan désignant radiante capillaire, Adianthum Capillus Veneris L. Cette plante appelée en arabe kuzbara al-bi*r, se trouve encore sous ce nom chez les herboristes d'Alep. Sous la forme d'infusion, cette plante est un béchique qui convient pour toutes les maladies de la poitrine : bronchites, asthme, etc ... Cf. Ducros, p. 115; Šarh, p. 90; I. Sinâ, p. 274; Dâwud, p, 70; I. Baytâr, t. 1, p. 254; Tuhfa, p. 30 et 191. (3) La réglisse, sûs , Glycyrrhiza glabra L., est vendue sous la forme de racines entières ou moulues {Hrq as-süs ),

ou d'extrait noirâtre compact ( rubb as-süs). C'est avant tout un digestif, un stomachique et un adoucissant. Cf. Šarfr, p. 132; I. Sinâ, p. 384; Tuhfa, p. 163; Dâwud, p. 204; Issa, p. 88; Birüni, p. 195.

(4) Al-mayca as-sã°ila9 ou lubnã , est le styrax liquide, autrement dit le suc résineux balsamique du Liquidambar orientalis Mill. /Liquidambar Orientale L., auquel on attribue des propriétés expectorantes, béchiques et anti- septiques. Le styrax liquide est à distinguer de la mayca ¿ ãffa , le storax solide qui provient de l'aliboufier, Styrax officinale L., et mayca est aussi un spécifique contre l'asthme. Cf. Ducros, pp. 130-131 ; Birüni, p. 311; Šarh, p. 113; I, Sinâ, pp. 350, 369; Dâwud, p. 326.

(5) La sam¿ al-bufm , ou encore Hlk al-bu'm ou Hlk al-anbãf , est la résine du Pistacia terebinthus L., la térébenthine de Chio des anciens apothicaires que l'on emploie comme stimulant. Cf. Šarh, p. 159; Ducros, p. 81; I. Sinâ, p. 323, 396; Birüni, p. 120, 230; Dâwud, p. 77.

(6) Le gâriqûn est l'agaric, Agaricus officinalis L., un champignon qui croit en particulier sur le chêne ou le mélèze. C'est un purgatif, un styptique, un cicatrisant, un spécifique contre l'asthme et l'hémophtisie. Cf. Ducros, p. 98; I. Sinâ, p. 467; Birüni, p. 244; Dâwud, p. 243.

(7) Le terme kišmiš désigne, dans l'absolu, le gui de chêne, Visnum Album L.; par contre, l'expression zabib kišmiš désigne, à Alep, une variété de raisin sec, sans pépin, importée de Turquie, Dâwud al-Anfâki mentionne une excellente variété de raisin, le zabib hurãsãni , qu'il distingue du zabfb qišmiš. Cf. Dâwud, p. 173; Birûni, p. 279.

(8) Al-qanfüriyun désigne à la fois l'Erythrea centaurium Pers, ou petite centaurée, et la Centaurea centaurium L., ou grande centaurée qui est un dépuratif et un antispasmodique. Cf. Sarh, p. 167; I. Sinâ, pp. 404, 408; Dâwud, pp. 259, 263; Tuhfa, p. 146.

(9) La noix muscade, ¿awz af-fib ou ¿awz bawä (du persan jawz « noix » et bawã « odeur »), est le fruit du My- ristica Fragans Hout. et est surtout connue en médecine pour ses propriétés stimulantes et astringentes. Cf. TuWa, p. 46; Šarh, p. 38; I. Sinâ, p. 281; ûâfiqi, pp. 368-370; Birûnî, p. 114; Dâwud, p. 110.

(10) Cette préparation mercurielle est encore vendue de nos jours pour soigner certaines affections externes. (11) Cette recette comporte de la noix de galle, de la gomme arabique et du vitriol qui étaient les constituants

habituels de l'encre; le premier fournit l'extrait tannique, le second l'épaississant et le troisième est destiné à éviter toute altération de la préparation. Cf. F. Margival, Encres usuelles , Paris, 1938, p. 26-60.

(12) Zayt (zei) et zei iolwü désignent toujours l'huile d'olive. (13) La glycérine est aussi appelée duhn halwû . (14) Ad-dãr filfil est le poivre long ou Piper longum L.; le terme vient du persan dãr « bois » et filfil « poivre ».

<Jette drogue est un digestif et un aphrodisiaque» Cf. Sarli, p. 154; I. Sinâ, p. 292. (15) Le kabãb fint n'est autre qu 'al-kabãba ou kabãba hindi , le poivre cubèbe, fruit du Piper cubeba L.. Le cubèbe

est prescrit contre les infections des voies urinaires. Cf. Ducros, p. 1 1 1 ; Sarfr, p. 96; I. Sinâ, p. 339; Dâwud, p. 266. (16) Le tin al-fil , ou ¿awz aš-širk, est le poivre d'Ethiopie ou maniguette (Aframomum melegueta K. Schum.),

graine considérée comme tonique et excitante. Cf. Šarh, p. 44; Ducros, p. 31 ; Dâwud, pp. 100, 1 1 1 ; Tuhfa, p. 46; Câfiql, p. 196.

(17) Sunbula, sunbul hindi , désignent le nard odorant (Nardostachys jatamansi D.C.) dont le rhizome fibreux et aromatique est donné en décoction contre l'épilepsie, les convulsions et l'hystérie. Cf. Šarh, p. 129; Ducros, p. 74; Dâwud, p. 201; Ghaleb, t. 1, p. 565.

(18) Cé mot dialectal mistake , ou miske, correspond au musfakä des Anciens qui désigne le mastic ou résine du pistachier lentisque (Pistacia lentiscus, var. Chia D.C.). C'est un fortifiant et Un masticatoire qui donne à l'haleine «ne odeur balsamique. Cf. Sarh, p. 115; Ducros, p. 126; I. Sinâ, p. 360; Dâwud, p. 299; Birüni, p. 306. .

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192 F. SANAGUSTIN [32]

(19) Le terme sülati¿án est mis pour súrin¿án et désigne le colchique d'automne, Colchicum automnale L., dont le bulbe est tonique. Cf. Šarh, p. 135; Ducros, p. 120; Tuhfa, p. 159; I. Sïnâ, p. 352; Birûnï, p. 195; Dâwud, p. 204.

(20) Tänsün est mis pour änisün et désigne la graine de l'anis (Pimpinella anisum L.) qui est employée comme carminatif, stimulant et emménagogue. Cf. Šarb, p. 13; Ducros, p. 7; I. Sina, p. 243; Dâwud, p. 59; Birûni, p. 53. Traili est une altération de fûqâtlï qui fait référence à 7 "ûçât, ville du centre de la Turquie, voisine de Sivas. Cf. Yâqùt, Muc¿am al-buldãn, Beyrouth, 1957, t. II, p. 59.

(21) Batfâyii ou basbâyié , du persan bas « beaucoup » et pâyak « pied », est le polypode commun, le Polypodium vulgare L. C'est, en premier lieu un antidiarrhéïque. Cf. Šarlj, p. 35; I. Sina, p. 276; Dâwud, p. 74; Tul^fa, p. 40.

(22) Le mot dialectal famra désigne le fenouil (famãr, ráziyana¿) ou Fœniculum vulgare Gaertn. Les fruits du fenouil sont aphrodisiaques et carminatifs. Cf. Sarfc, p. 175; Tuhfa, p. 157; Ducros, p. 77; I. al-cAwwâm, t. 2, p. 250; I. Sina, p. 429; Dâwud, pp. 165, 218; Birûnï, p. 44.

(23) Le cüdal-qarab n'est autre que le *âqir qarhã, le pyrèthre, Anacyclus pyrethrum D.C. Les racines du pyrèthre sont vendues actuellement par les herboristes comme aphrodisiaque et tonique. Il est à noter que Dâwud ai-An tâkî distingue le cud al-qarah du câqir qar fra. Cf. Dâwud, p. 235; Šarh, p. 146; Ducros, p. 95; Tuhfa, p. 134; Birûni, p. 223; I. Sinà, p. 396.

(24) Le terme hindi šciri, ou šicr hindi, désigne le fruit immature du myrobolan chebule, Terminalia chebula Retz, (ihlilag kâbuli), et étaitconsidéré autrefois comme une espèce particulière de myrobolan. C'est un astringent, un dépuratif et un hémostatique. Cf. Ducros, p. 9; Sarl>, p. 55; Birûni, p. 329; Dâwud, p. 62; Tufcfa, p. 58.

(25) Le rašád ou burf est le cresson alénois, Lepidium sativum L., dont les semences ( hizr ar-rafãd) sont vendues comme diurétiques et fortifiantes. Cf. Ducros, p. 41; Šarh, p. 80; Dâwud, p. 122; Tuhfa, p. 76.

(26) Les graines de carotte, bizr ¿ azar (Daucus carota L.) sont diurétiques et aphrodisiaques. Cf. Dâwud, p. 105; Ibn al-cAwwâm, t. 2, pp. 176-179; Šarh, p. 39; Ducros, p. 12; I. Sinâ, p. 287. (27) Le sanâ makki , c'est-à-dire le séné, est la feuille de Cassia acutifolia Del., drogue laxative bien connue.

Cf. šarb, p. 130; Tufcfa, p. 373; Birûni, p. 194; Dâwud, p. 201. (28) cIrq aU&an&lj. désigne, en dialecte, la racine de l'aunée (rãfin), l'Inula helenium L., qui est une drogue

stimulante, tonique et emménagogue. Selon I. Sinâ, elle est efficace contre la strangurie. Cf. Šarfe, p. 176 ; Tuhfa, p. 156; Ducros, p. 155; I. Sinâ, p. 430; Dâwûd, p. 164.

(29) Le Hrq az-zallic ou zallûc serait la Ferula Hermosis et pousserait sur le mont Hermon. Elle est encore commu - nément vendue à Damai où elle sert à préparer, avec le lait, un breuvage aphrodisiaque.

(30) Le mot kennok , ou bafrûr kennok , est synonyme, pour les herboristes, de lubãn dak ar. Voir supra , p. 166, note 1. (31) Le gland, ballût , fruit du Qercus pedunculata Ehren., est un styptique et un astringent riche en tanin.

Cf. Sarb, p. 23; Ducros, p. 23; Birûni, p. 75; I. Sinâ, p. 276; Tulifa, pp. 40, 50; Dâwud, p. 83. (32) Les graines de radis ( bizr fu êl, Raphanus Sativus L.), sont apéritives et carminatives. Cf. I. Sinâ, p. 411 ;

Dâwud, p. 248; Birûni, p. 249. (33) AS-iaqâqul est le sécacul, Pastinaca schekakul Russ. Cette drogue a des vertus aphrodisiaques, emménago-

gue» et abortives. Cf. Dâwud, p. 216; Šarfc, p. 181 ; Birûni, p. 354; I. Sinâ, p. 436; Tufcfa, p. 189. (34) Bizr al~ ¡¡tarmai est la graine du Peganum harmala L., le harmel, qui a des propriétés énivrantes, vomitives

et emménagogues. Cf. Ducros, p. 13; Šarh, p. 79; I. Sinâ, p. 315; Birûni, p. 125. (35) õawz al-hind , ou nar¿il , est la noix de coco, le fruit du Coco nucífera L., qui est, prétend-on, aphrodisiaque

et vermifuge. Cf. Šarfc, p. 126; Ducros, p. 132; I. Sinâ, p. 284; Birûnï, p. 319; Dâwud, p. 326. (36) ìjLabbet sòda est la prononciation dialectale d'al-frabba as-sawdâ?, ou encore šůniz , la nigelle, le cumin noir

(Nigella Sativa L.). Elle porte aussi dans les souks le nom de frabbet el-barake et est utilisée comme carminatif, fortifiant et anthelmintique. Cf. Šarfc, p. 183; Tufcfa, p. 192; Ducros, p. 117; Dâwud, p. 219; I. Sinâ, p. 437; Birûni, p. 363.

(37) Lisân al-cusfûr , ou plutôt lisãn ul-caf<¡flr9 est le fruit du frêne ( dardât ), Fraximus Excelsia L., qui a une action diurétique et régulatrice des fonctions hépathiques. Cf. Ducros, p. 58; Sari?, p. 106; Tufefa, p. 109; I. Sinâ» p. 352 ; Birûnï, p. 292; Dâwud, p. 282.

(38) At-b*sb âsa désigne le macis ou arille de la noix du muscadier, (Myristica fragrans Houtt.) que l'on consi- dère comme tonique et aromatique. Cf. Šarh, p. 21 ; Ducros, p. 21 ; Dâwud, p. 74; I. Sïnâ, p. 277.

(39) On utilise, en médecine traditionnelle, le fruit ( lubb, qalb al~fustuq)t qui est un fortifiant et un tonique du système nerveux, ainsi que son écorce (qtfr ûl-fustuq) qui est lithontriptique. Cf. Dâwud, p. 249.

(40) Le miel est une des composantes majeures/avec la cire d'abeille ( iamc c asali, šam9a safra3), de la médecine

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[331 RECETTES MÉDICINALES 19»

traditionnelle et entre, notamment, dans la composition des aphrodisiaques, vu ses qualités calorifiques. Cf. I. Sinà, p. 402; Dâwud, p. 236; Bïrûnî, p. 225.

(41) Räwand ou räwand ftni est la rhubarbe de Chine, la racine du Rheum rhaponticum L., Rheum officinale Bill, ou Rheum palmatum L. qui est employée comme tonique, purgative, dépurative et fébrifuge dans la plupart des affections intestinales. Cf. Ducros, p. 61 ; Tuhfa, p. 155; Dâwud, p. 164; I. Sïnâ, p. 429; I. Baytâr, t. 2, p. 129.

(42) Murr bafârïfy, ou murr al+bafãrify, désigne une espèce de myrrhe qui est le latex fourni par divers Balsamo- dendrons d'Arabie et d'Ethiopie : Balsamodendron myrrha Nees., Balsamodendron Ehrenbergianum Berg., etc... Le terme actuellement employé est murr makkï. Dâwud al-Antâkï distingue le murr sãfi, le plus pur, du murr ba- tãrif} qui a l'aspect d'œufs de poisson et s'écoule du tronc de l'arbre. C'est un astringent, un antispasmodique et un emménagogue. Cf. Dâwud, p. 293; Ducros, p. 123; Tufcfa, p. 118; Bïrûnï, p. 303; I. Sïnâ, p. 368.

(43) Le mot y gar, ou cirq al-igar , vient du turc et désigne le roseau odorant (Acorus calamus L.) appelé en arabe qasab ad-^arira. Ce rhizome est un carminatif, un aphrodisiaque et un emménagogue. Cf. Ducros, p. 108; Issa, p. 5; Tutifa, p. 152; Kôhên, p. 124.

(44) Al-qfiyün , l'opium, est le latex, extrait par incision, des capsules vertes du Papaver somniferum L. ( al - hašhášy abü an-nawm). Cette plante, connue depuis des millénaires, ne fut introduite au Moyen-Orient qu'assez tard. Souvent considérée comme une panacée, l'opium est surtout utilisé comme aphrodisiaque, analgésique et narcotique. Cf. Šarh, p. 201; Ducros, p. 5; Dâwud, p. 52; Birûnï, p. 37; Tuhfa, p. 20; I. Sïnâ, p. 256.

(45) Az-zacfarãn est le safran, c'est-à-dire les étamines du Crocus sativus L. Ce fut, de tout temps, une matière précieuse et recherchée. En médecine, c'est une drogue tonique et aphrodisiaque que certains utilisent pour par- fumer leur thé. Cf. Ibn al-cAwwâm, t. I, pp. 116-118; Šarh, p. 66; Dâwud, p. 178; Bïrûnî, p. 166; I. Sinâ, p. 306; Tuhfa, p. 69.

(46) Al-mahmüde est le terme dialectal pour as-saqamüniyä , la racine de la scammonèe (Convolvulus scammonia L.) qui pousse d'ailleurs dans la région d'Alep. Ce produit médicinal est un drastique, un cholagogue et un abortif. Cf. Šarh, p. 137; I. Baytâr, t. 3, p. 18; I. Sinâ, p. 385; Bïrûnî, p. 183; Dâwud, p. 193.

(47) Le mot dialectal turbul , ou tunbul sabäbi, désigne le tunbul , tunbül ou tãnbãl, le bétel (Piper betl L.). On emploie les feuilles comme masticatoire, astringent et stimulant. Cf. Ducros, p. 28; I. Sïnâ, p. 445; Dâwud, p. 90; Bïrûnî, p. 87.

(48) Le habb an-nïl , anil d'indigo, graine de l'Ipomea herederacea Jacq., a souvent été confondu avec le nil ou nileg, l'indigo, feuilles et fruits de l'indigotier ou Indigofera tinctoria L.. Ce simple, est un résolutif, un diuré- tiqueet un laxatif. Cf. Ducros, p. 44; Šar^, p. 78; Dâwud, p. 113; I. Sïnâ, p. 322; Bïrûnï, p. 120.

(49) Bizr al~qurray$ désigne la graine d'ortie, an¿ura (Urtica pilufera L.), dont on fait des tisanes contre la réten- tion d'urine et la gravelle; c'est aussi un astringent et un antitussif. Cf. Šarh, p. 11; Dâwud, p. 59; Tuhfa, p. 10; Ducros, p. 10; I. Sinâ, pp. 356, 426.

(50) As-sacde désigne, à Alep, le souchet rond ou sucd (Cyperus rotundus D.C.) dont le rhizome est vendu comme stomachique et emménagogue. Cf. Šarh, p. 133; Tuhfa, p. 84; I. Baytâr, t. 3, p. 15; Ducros, p. 71; I. Sinâ, p. 378; Dâwud, p. 188.

(51) Ketlet §afrã est l'immortelle des sables (Helichrysum arenarium L.) dont les fleurs sont prescrites contre les lithiases. Cf. Ghaleb, t. 1, p. 342; Sanagustin, « Contribution ... », op. cit., n° 219.

(52) Samg carabï , ou sam¿ dans l'absolu, est la gomme arabique fournie par l'Acacia arabica, var. nilotica Willd.. C'est un des ingrédients majeurs de la pharmacopée traditionnelle en tant qu'astringent et adoucissant; c'est aussi un béchique et un remède contre les ulcères intestinaux. Cf. Ducros, p. 81; Šarh, p. 135; Tuhfa, p. 46; I. Baytâr, t. 3, pp. 85-87; I. Sïnâ, p. 415; Dâwud, p. 224 Bïrûnï, p. 206.

(53) Lîsân at-tawr est la bourrache, Borrago officinalis L.. Ses feuilles étaient vendues comme sudorifique, diurétique, émollient et béchique. Cf. Tuhfa, p. 110; I. Baytâr, t. 4, p. 108; Šarh, p. 105;Ducros, p. 119;Dâwud, p. 281; Bïrûnï, p. 292.

(54) Al-mahtlab désigne le mahalep, l'amande du fruit du Cerisier de Sainte-Lucie (Prunus mahaleb L. ou Cerasus mahaleb Mill.). Cette amande, dont l'usage est très courant en Syrie, sert à parfumer certains laitages; c'est aussi un détersif, un béchique, un vermifuge et un lithontriptique. Cf. Ducros, p. 122; šarh, p. 109; I. Sinâ, p. 369; Dâwud, p. 291; Bïrûnï, p. 301.

(55) An-nãnahwe , nahwe hindiyye ou nãnafywãh, est l'ammi indien (Ptychotis adjowan Dec.) dont le fruit est con- sidéré comme diurétique, carminatif, vermifuge et stomachique. Cf. Ducros, p. 133; Šarh, p. 126; Bïrûnï, p. 319; I. Sïnâ, p. 376; Dâwud, p. 367.

(56) Le mot tihãn désigne le Dactylopius coccus Costa, ou Coccus cacti L., qui est le cocon d'un insecte qui vit sur 1'Opuntiâ Côccinellifera. On l'utilise encore contre l'asthme et les maladies de poitrine. Cf. Dâwud, p. 100.

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194 F. SANAGUSTIN [34]

(57) Bizr kattän est la graine du lin, Linum usitatissimum L., drogue bien connue comme expectorant, anti- rhumatismal et astringent. Cf. I. Sina, p. 277; Dãwud, p. 74.

(58) Sukkar nabãt est le sucre candi, le sukkar tabarzad des auteurs médiévaux, extrait de la canne à sucre (Sac- charum officinarum L.) qui est un adoucissant pour la gorge. Le mot sukkar vient du sanskrit sarkarâ et tabarzad du persan pabar zad « couper avec une hache ». On dit aussi mil 1} tabarzad pour le sel gemme. Cf. Šarh, p. 141 ; I. Sina, p. 389; I. Baytâr, t. 3, p. 22; Dãwud, p. 194; J. Ruska, E.I.1, (art. « sukkar »), t. 4, pp. 533-534.

(59) Habbet al-cãfiye , ou b.abb al-mulük , est, pour les herboristes, le petit pignon d'Inde (Croton tiglium L. ), appelé dans les textes anciens : dand ou hirwac §ini. Cette graine est un purgatif drastique et dangereux en cas d'abus. Cf. Šarh, p. 51; I. Baytâr, t. 2, p. 97; Tuhfa, p. 56; Issa, p. 60; Ducros, p. 44; Dãwud, p. 154.

(60) L'expression zi°baq halwü désigne communément le calomel. (61) Al- hulba désigne la semence du fenugrec (Trigonella fœnum graecum L.), qui est considérée comme pur-

gative, galactagogue, antidiabétique et emménagogue. Cf. Šarh, p. 75; I. Baytâr, t. 2, p. 25; Issa, p. 183; Dãwud, p. 126; I. Sina, p. 320.

(62) Al-hiyãr šanbar est la casse, la gousse du canéficier (Cassia fistula L.), drogue purgative très commune. Cf. Ducros, p. 57; Šarh, p. 194; I. Sinã, p. 457; Bïrûnl, p. 140; Dãwud, p. 148.

(63) Le mann if rangi , ou mann fârisï au Caire, (le tur angabin des Anciens), est un exsudât sucré qui s'écoule de certaines plantes d'Iran et en particulier de l'Alhagi maurorum Tourn, (al-frãg, al~cäqül). La manne est employée comme vermifuge et laxatif. Cf. Ducros, p. 128; Šarh, p. 193; Tuhfa, p. 115; Dãwud, pp. 91, 324; Birüni, p. 90; I. Sinã, p. 371.

(64) cAnzarüt , ou °anzarüt , désigne la sarcocolle, gomme-résine de l' Astragallus sarcocolla Dym.. On l'emploie comme agglutinatif, détersif, digestif; c'est aussi un remède oculaire ancien. Cf. Ducros, p. 7; Šarh, p. 6: Cãfiqi, p. 37; I. Baytâr, t. 1, p. 63; Tuhfa, p. 18; Dãwud, p. 60; I. Sinã, p. 248; Birüni, p. 45.

(65) C'est la qanã wa iãq , ou qanâ wa sa % le qinna des vieux formulaires, c'est-à-dire le galbanum, la gomme- résine de la Ferula galbaniflua Boiss.. C'est, en usage interne, un remède contre l'asthme et la toux, et en usage externe, un maturatif. Cf. Šarh, p. 170; Ducros, p. 109; I. Sinã, p. 421 ; Dãwud, p. 263; Tuhfa, p. 154; I. Baytâr, t. 4, p. 37. (66) Le mot čakam désigne le gui (Visnum album L.) dont les fruits sont maturatifs, résolutifs et entrent dans

le traitement des abcès et furoncles. Cf. Sanagustin, « Contribution... », op. cit., n° 59. (67) Le lãdan , ou lãdan , est le laudanum, la résine du Cistus ladaniferus L. (Ciste ladanifère) qui, comme le

spécifie Avicenne, reste collée au poil des chèvres qui se frottent à cet arbre. On l'utilisait jadis comme astringent, antidysentérique et spécifique des maladies de la peau sous forme d'emplâtre. Cf. Šarfc, p. 104; I. Sina, p. 250; Dãwud, p. 277; I. Baytâr, t. 4, p. 90; Tuhfa, p. 108.

(68) Cette expression désignerait en fait, selon Fã3iz Bawädiqgi, la fiente de singe. Les excréments, de même que l'urine de certains animaux, étaient mentionnés dans les textes médicaux anciens. Voir, à ce sujet, le Canon de la Médecine, sous bacr et har° ; respectivement, t. I, pp. 279, 308 et 234, 309, 464 et passim.

(69) Tüte mahrüqa se dit aussi tütiya mahrüqa . Cf. Sanagustin, « Contribution ... », op. cit., n° 289. (70) Le šišm est la graine du Cassia absus L. qui pousse au Soudan, en Arabie et en Iran. Ce terme vient du

persan čašm, qui signifie œil, car ces graines présentent la forme de petites lentilles noires et brillantes comme des yeux d'oiseaux. Cf. Meyerhof, « Histoire du chichm, remède ophtalmique des Egyptiens », in Janus , 1914, p. 261 sqq.; Šarh, p. 82; Ducros, p. 76; Issa, p. 42.

(71) L'expression zàbad al-bafir s'applique actuellement à l'os de seiche (Sepia officinalis, L.). C'est un hémos- tatique et un des ingrédients de divers collyres. Cf. Šarb, p. 69; Tuhfa, p. 70; Dãwud, p. 174; I. Sinã, p. 304.

(72) Le kufil bagar correspond à Vitmid des textes médiévaux, c'est-à-dire l'antimoine natif, le sulfure d'anti- moine, qui est utilisé comme collyre. Cf. Šarh, p. 16; Ducros, p. 113; I. Baytâr, t. I, p. 16; òãfiqi, p. 106; Dãwud, pp. 267-270; I. Sina, p. 251.

(73) Qalfüne est le terme dialectal pour qalfüniyä ou rãtinag , la colophane qui provient de diverses espèces de résines, mais surtout de celle de térébinthe. Chez les auteurs anciens, le mot qalfüniyä désignait exclusivement la gomme du pin ( samg a$-$anawbar) . Cf. Ducros, p. 108; Šarh, p. 176; Dãwud, p. 262.

(74) Le mot martasank est mis pour mardãsang ou martak et désigne la litharge, le protoxyde de plomb qui ser- vait surtout à la confection des collyres secs. Cf. Šarh, p. 119; Dãwud, p. 295; I. Sinã, p. 364.

(75) Ce charbon de bois est obtenu à partir de sarments de vigne. (76) öinzära est en fait az-zingär, le verdet, le vert-de-gris. Cf. Dãwud, p. 180; Šarh, p. 70; I. Sinã, p. 307. (77) Sïris, siras ou asrãs désignent tous l'asphodèle, Asphodelus ramosus L., dont les racines moulues donnent

une espèce de glue. C'est un agglutinatif utilisé pour les hernies. Cf. Šarh, p. 198; Dãwud, p. 47; I. Sinã, p. 390; I. Baytâr, t. I, p. 38; Tuhfa, p. 38, 180; Issa, p. 24.

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[35] RECETTES MÉDICINALES 195

(78) öäHfe est un mot synonyme, à Alep de hantit ou fraltït, la férule assa-fétide. Cette drogue, à l'odeur nauséa- bonde, est la gomme de la Férula asa fœtida L. et s'utilise comme antispasmodique, révulsif, résolutif et aphro- disiaque. Cf. Šarh, p. 12; Ducros, p. 50; Tuhfa, p. 10; I. Baytâr, t. 2, p. 27; I. Sina, p. 316.

(79) Tacm al-fcfr est le summ al-fďr, autrement dit l'arsenic blanc qui porte aussi le nom de zarnïh et de šak!:. Cf. Dâwud, p. 200; Šarh, p. 188; I. Sina, p. 304; Tuhfa, p. 195.

(80) Le martasank fidtfï est l'oxyde naturel de plomb, d'apparence argentée; le martasank £ahabï est le protoxyde de plomb fondu et cristallisé en lamelles, d'un jaune rougeâtre.

(81) Le kãd hindi est la noix de cachou, fruit de l'Acacia catechu L., pelée et vendue sous la forme de petits cubes bruns. C'est un anti-inflammatoire, un hémostatique et un astringent. Cf. Issa, p. 2; W. Miki, pp. 9, 14, 76, 107.

(82) Zïra°ûn ahmar désigne le minium, c'est-à-dire l'oxyde de plomb. (83) Les argiles médicamenteuses étaient fréquemment mentionnées dans les formulaires. Le bol, ou terre, d'Ar-

ménie (fin armant) dont il est question ici, servait surtout à réduire les fractures; c'est, en outre, un émollient. Cf. I. Sinâ, p. 329; Dâwud, p. 234; Šarit>, p. 85.

(84) Zčtůn Bani Isrã^il est l'ancien hagar al-Tahüd. Cette drogue présente la forme d'une pierre ayant l'apparence d'une olive; c'est, en fait, un échinide fossile (Cidaris glandiferus) qui, une fois pulvérisé, est utilisé comme lithon- triptique. Cf. Ducros, p. 69; Šarh, p. 81; Dâwud, p. 118; I. Baytâr, t. 2, p. 7; I. Sinâ, p. 325.

(85) Bizr šbat est la forme vulgaire pour bizr šibit ou šibití, l'aneth (Anethum graveolens L.). Ces graines sont prescrites pour les inflammations des voies urinaires; elles sont expectorantes et galactagogues. Cf. Dâwud, p. 208; I. Baytâr, t. 3, p. 50; I. Sinâ, p. 437; Ibn al-cAwwâm, t. 2, p. 312; Šarh, p. 182; Tuhfa, p. 192.

(86) Bizr karafs désigne la graine du céleri (Apium graveolens L.) considérée comme un diurétique et un anti- inflammatoire des voies urinaires. Cf. Šarh, p. 98; I, Sinâ, p. 344; Dâwûd, p. 270.

(87) if abb et qarin désigne la gesse cultivée ou g ulbãn (Lathyrus sativum L.). Cf. Ghaleb, t. 1, p. 268.

(88) Al-huzunbul est la racine de l'Achillea millefolium L., l'achillèe millefeuille, qui est donnée comme vul- néraire, hémostatique et antispasmodique. Cf. Ducros, p. 46; Dâwud, p. 123.

(89) Milh andar ânï9 ou dãrãni , désigne une espèce de sel gemme très pur (rock sait). Cf. I. Sinâ, p. 371.

(90) Le terme mulq ou muql azraq désigne, à Alep, le bdellium, gomme produite par le Balsamodendron Roxbur- ghii Arn., ou Balsamodendron Mukul Hook., et qui provient de l'Inde. En usage externe, le bdellium est consi- déré comme dessicatif (plaies, tumeurs, etc...), détersif et résolutif; en usage, interne, c'est un antihémorroïdal et un béchique. Cf. Ducros, p. 83; Šarh, p. 114; Dâwud, p. 322; I. Baytâr, t. 4, p. 162; Tuhfa, pp. 29, 114; Issa, p. 55; I. Sinâ, p. 362.

(91) Fustuq al-bãn, ou habb al-bãn, désigne la noix de ben, fruit du ben oléifère (Moringa arabica Pers.) dont on tire une huile. Cf. Šarh, p. 189; Ducros, p. 40; I. Baytâr, t. I, p. 79; Tuhfa, p. 166; Issa, p. 120; I. Sinâ, p. 264.

(92) Le mot fj,ass ne s'applique pas à Alep à la laitue cultivée (Lactuca sativa L.) appelée kabbüs , mais a la laitue romaine (Lactuca sativa, var. romana). Les graines sont sédatives et le « lait » entre dans la composition de collyres. Cf. I. Sinâ, p. 458.

(93) La graine du pavot (Papaver somniferum L.), ou bizr fyášháš, est un calmant, un béchique et un résolutif. Cf. Ducros, p. 56; Dâwud, p. 140; Šarfc, p. 201; I. Baytâr, t. 2, p. 59; Tuhfa, p. 177; Issa, p. 114; I. al-cAwwâm, t. 2, pp. 128-131; I. Sinâ, p. 451.

(94) Les mots rübäs ou hafab ar-ribãs désignent ar-ribãs , la rhubarbe-groseille (Rheum riba L.) dont les racines sont un remède contre les affections du foie et un cholagogue. Cf. Šarh, p. 175; Dâwud, p. 172; I. Sinâ, p. 432-

(95) At-turmus est le lupin (Lupinus albus L./Lupinus termis Forsk.) dont les graines, si caractéristiques, sont émollientes, vermifuges et résolutives en cataplasmes. Cf. Šarh, p. 190; I. Baytâr, t. I, p. 134; Issa, p. 112; Ducros, p. 29; Dâwud, p. 90; I. Sinâ, p. 444.

(96) La pulpe de coloquinte, hançal , Citrullus colocynthis Schrad., est toujours utilisée comme purgatif dras- tique. Cf. šarh, p. 78; Tuhfa, p. 80; I. Baytâr, t. 2, p. 36; Dâwud, p. 132; I. Sinâ, p. 316.

(97) Niãra murra est le nom de l'aubier du quassia, ou bois amer de Surinam (Quassia amara L., hašab murr) ; cette drogue est un antidiabétique et un tonique. Cf. Ghaleb, t. 2, p. 344; W. Miki, pp. 7, 12, 113.

(98) Al-kammün est, dans l'absolu, le cumin (Cuminum cyminum L.) dont le fruit, bien connu, est un condi- ment, un carminatif et un emménagogue. Cf. Ducros, p. 116; I. Sinâ, p. 341 ; Dâwud, p. 275; Šarh, p. 96; Tufrfa,. pp. 102, 192; Issa, p. 62.

(99) Al-kammün al-kirmãni , à ne pas confondre avec le précédent, est le Carum nigrum Bayle. Cf. Šarh, p. 96; Dâwud, p. 275; I. Sinâ, p. 341. (100) Mardagůš est mis pour marzangüs , mot persan qui désigne la marjolaine (Origanum marjorana L.). Les

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196 F. SANAGUSTIN [36]

feuilles et les fleurs sont pectorales, résolutives et sudorifiques. Cf. Šarfr, p. 117; Ducros, p. 124; Tujifa, p. 113; I. Baytâr, t. 4, p. 144; Issa, p. 130; Ibn al-cAwwâm, t. 2, pp. 277-279; Dâwud, p. 292; I. Sïnâ, p. 367. (101) cÂbïtrân est mis pour cubayiarãn, qui est une altération du grec abróton. C'est en Syrie, d'une part, l'Achil-

lea fragantissima Sch. Bip., qui est un vermifuge, un emménagogue, un antirhumatismal, et d'autre part, l'armoise commune ou Artemisia vulgaris L., ( biringãsif)9 Cf. G. Post, Flore of Syria , Palestine and Sinai , Beyrouth, 1932, t. 2, p. 48; Šarh, p. 35, 169; Ducros, p. 79; I. Sina, p. 396; Dâwud, pp, 70, 235.

(102) Al-fu¿l est le radis (Raphanus sativus L.) dont les graines sont diurétiques et aphrodisiaques. Cf. I. Sïnâ, p. 411; Dâwud, p. 248; Bïrûni, p. 249.

(103) La moutarde noire (fyardal, Brassica nigra Koch.) est connue pour ses graines utilisées en médecine comme irritant, échauffant et stimulant des fonctions gastriques. Cf. Šarli, p. 201; I. Baytâr, t. 2, p. 52; Tuhfa, p. 178; Issa, p. 169; I. al-cAwwâm, t. 2, p. 252; Dâwud, p. 137; I. Sïnâ, p. 453.

(104) Le mot kundus désigne la cévadille (Schœnocaulon officinale A. Grey.) dont la graine est parasiticide, émétique et détersive. Cf. Ducros, p. 43; I. Sïnâ, p. 339; Dâwud, p. 276. Ce mot semblerait aussi s'appliquer à la gypsophile frutiqueuse (Gypsophilia struthium L.), dont la racine a des vertus saponifères. Cf. Bïrûni, p. 284; Dâwud, p. 276.

(105) La graine de pastèque (bizr baitïh , Citrullus vulgaris Schrad.) est vermifuge, et notamment ténifuge. Cf. Šarh, p. 52; Dâwud, p. 78.

(106) Le mot zarzar s'applique au genévrier (Juniperus communis L.) dont la baie, ou genièvre, est diurétique et stomachique. Cf. Šarh, p. 14; Dâwud, p. 236; Ûâfiqi, p. 5; I. Baytâr, t. 3, p. 120; Tuhfa, p. 15; Issa, p. 102; Ducros, p. 41; I. Sïnâ, p. 395.

(107) Al-lift désigne le navet (Brassica napus, var. esculenta L.) dont les graines sont aphrodisiaques et stimu- lantes. Cf. Šarh, p. 133; Ducros, p. 15; Issa, p. 33; I. al-cAwwâm, t. 2, pp. 171-176; I. Baytâr, t. 4, p. 109; Tuhfa, p. 163; Dâwud, p. 283.

(108) Nacnãc, ou nacnac , est le nom générique de diverses espèces de menthe et notamment la Mentha piper ata Smith.,' dont les feuilles sont pectorales, sédatives, digestives et antispasmodiques. Cf. Šarh, p. 125; I. Baytâr, t. 4, p. 181; Tujifa, p. 126; Issa, p. 117; I. al-cAwwâm, t. 2, pp. 175-277; I. Sina, p. 375; Dâwud, p. 252.

(109) £actar> ou mieux waraq az-zactar9 désigne à Alep la sariette (Satureia hortensis L.), ou sactar , dont les feuil- les sont considérées comme stomachiques, vermifuges, béchiques, toniques et emménagogues. Cf. Šarh, p. 158; Dâwud, p. 223; Birûnï, p. 205.

(110) Al-karãwiyã , le carvi (Carum carvi L.) est une transcription du grec karyia. Ses fruits sont aromatiques, stimulants et carminatifs. Cf. Ducros, p. 1 14; Šarh, p. 97 ; I. Baytâr, t. 4, p. 64; Tuhfa, p. 148; Issa, p. 41 ; Dâwud, p. 271; I. Sïnâ, p. 342.

(111) Äs, waraq al-ãs , est la myrte (Myrtus communis L.), dont les feuilles sont astringentes, en décoction ou en cataplasme. Cf. Šarh, p. 9; <5âfiqï, p. 9; I. Baytâr, t. 1, p. 27; Tuhfa, pp. 9, 272; Issa, p. 122; Ducros, p. 3; Dâwud, p. 43.

(112) Kuzbarat al-bi^r ( al-bïr ) est l'adiante capillaire (Adiantum capillus veneris L.). Voir supra , n. 35.

(113) Le mot al-mulüfiiyä s'applique à la corète (Corchorus olitorius L.), qui est un légume très répandu en Syrie. Ses graines sont purgatives. Cf. Šarh, p. 113; Tuhfa, p. 32; I. Baytâr, t. 4, p. 166; Issa, p. 57; I. Sïnâ, p. 372; Dâwud, p. 324.

(1 14) L'huile de jasmin est tirée du Jasminum officinale L. et portait autrefois le nom de rãzaqi. Cf. I. Baytâr, t. 2, p. 135; Šarh, p. 178; Tulifa, p. 62; Issa, p. 101; Dâwud, pp. 165, 181, 341.

(115) Malgré le nom de qorom ou qurmet banafsa¿ , il s'agit bien du rhizome de 1 iris bleu (Iris florentina L.), appelé par ailleurs irisa ou sawsan asman¿üni . Cette drogue est un détersif, un déodorant et un emménagogue. Cf. Šarfc, p. 19; I. Baytâr, t. 1, p. 71 ; Tuhfa, p. 16; Issa, p. 100; Ducros, p. 104; Dâwud, p. 63; Birûni, p. 50.

(116) Le mot tinkâr ., du persan tan¿ár, désigne le borax, ou tétraborate de soude impur, appelé aussi en arabe büraq ou bõra°. C'est un détersif, un dessicatif et un antiseptique. Cf. šarh, p. 192; Ducros, p. 30.

(117) La noix d'arec ( favfal ), fruit de 1* Areca catechu L., est un anthelmintique et un masticatoire. Cf. Sarh, p. 154; I. Baytâr, t. 3, p. 169; Issa, p. 204; Dâwud, p. 252»

(118) Le vocable ¿ennãra mi§riyye est mis pour gullanãr , autrement dit la balauste, la fleur du grenadier (Punica granatum L.). Cette fleur a des vertus astringentes et déodorantes, et est utilisée pour l'hygiène buecale. Cf. Dâwud, p. 106; Ducros, p. 36.

(119) Hafab al-kinã , ou al-qinã , désigne l'écorce de quinquina jaune (Cinchona calysaya Wedd.), très employée comme fébrifuge et tonique. Cf. Ducros, p. 106; Ghaleb, t. 2, p. 389.

(120) L'expression mantûr asfar , hiri dans les textes classiques, s'applique à la giroflée commune (Cheiranthus

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[37] RECETTES MÉDICINALES 197

cheiri L.) qui est un adoucissant, un anti-inflammatoire (surtout dans les infections vaginales), un antispasmodi- que et un diurétique. Cf. Šarh, p. 198; I. Baytâr, t. 4, p. 167 ; Issa, p. 46; I. al-cAwwâm, t. 2 , p. 256-270; Dâwud, p. 149; Birûni, p. 141.

(121) Z** hirwac est l'huile de ricin extraite des graines du Ricinus communis L. {h ab bet herwe); cette huile est un drastique et un contraceptif. Cf. Tuhfa, p. 178; Dâwud, p. 138; I. Sina, p. 464; Bîrûni, p. 142.

(122) Le mot drïra nous semble désigner ici un composé aromatique, et non le qasab ad-tjlarîra (Acorus calamus L./Andropognon Martini Roxb.), ce que laisse supposer la recette suivante. Cf. P. Sbath, «Abrégé sur les arômes...», op. cit., pp. 210-211.

(123) Quand le terme §andal est employé dans l'absolu, il désigne le bois de santal blanc (Santalum album L.) qui fut un aromate estimé de temps immémoriaux, mais aussi un antiblennorragique et un fébrifuge. Cf. Ducros, p. 83; Tuhfa, p. 132; Dâwud, p. 224; Birûni, p. 206; I. Sina, p. 414.

(124) Al-Bêlùn est une argile aux propriétés saponifères, équivalente au gäsül ou au tafl du Maghreb, et surtout employé au bain pour dégraisser les cheveux. C'est, dans les textes anciens, fin qïmûliyâ , du nom d'une des Cyclades, l'île de Cimolos. Cf. Tuhfa, p. 89; Dâwud, p. 234.

(125) Al-fyatfira s'applique, semble-t-il, au basilic velu (Ocinum pilosum L.) appelé dans les textes classiques farangamušk. Cf. Issa, p. 127; Tuhfa, p. 144; Dâwud, p. 249; Kôhên, p. 140.

(126) Al-huzämä est la lavande officinale (Lavandula officinalis L.), dont les sommités fleuries sont ast ringentes aromatiques, emménagogues et astomachiques. Cf. Dâwud, p. 139; Issa, p. 106; Ducros, p. 54; Birûni, p. 140.

(127) Le kibrit ganam , ou kibrit habüri , est un soufre natif que l'on trouve dans la région du Habûr, affluent de l'Euphrate. Ce nom lui vient du fait qu'il servait aux Bédouins de parasiticide naturel contre les parasites du mouton.

(128) Ihlilag asfar , ou halila¿ , désigne le fruit du myrobolan citrin (Terminalia citrina Roxb.), riche en tannin, et par conséquent utilisé comme astringent intestinal. Une autre espèce de myrobolan, que nous avons déjà évo- quée, se trouve sur le marché : le Terminalia chebula Retz., dont les fruits mûrs sont vendus sous le nom de ihlile¿ kãbuli , myrobolan chebule (i.e. de Kaboul), et les fruits immatures sous celui de šacir hindi ou à'ihlïleg hindi. Cf. Ducros, pp. 8-9; Šarh, p. 58; Dâwud, p. 62; I. Sïnâ, p. 297; Bïrùnï, p. 329.

(129) Le sel indien (milli hindi) est souvent mentionné dans les textes anciens dans le sens de sel gemme. Cf. I. Sina, p. 371; Dâwud, p. 324.

(130) Mãlmirãn est certainement mis pour mãmirãn , mot qui désigne la racine de chélidoine (Chelidonium majus L.) ou herbe aux hirondelles, dont l'usage a disparu aujourd'hui. Cf. Issa, p. 47; Tuhfa, p. 112; šarh, p. 120; Dâwud, p. 278.

(131) Iqlimiyã, ou qalimiyã , est la cadmie, du grec kadmeia, c'est-à-dire la scorie qui provient des métaux en fusion : zinc, fer, argent, etc... Dâwud al-Anfâkï considère qu'une des meilleures est celle qui provient de l'argent, la cadmie d'argent; on utilisait surtout ce produit pour l'élaboration de collyres secs. Cf. Tuhfa, p. 155; Dâwud, p. 262; Šarh, p. 171; I. Sïnâ, p. 422.

(132) Râsafyt est mis pour rawsahtag , autrement dit le cuivre calaminé, le sulfure de cuivre impur. Cette subs- tance entrait dans la composition de collyres secs contre le trachome et les taies cornéennes. Cf. Šarh, p. 179; I. Baytâr, t. 2, p. 147; Dâwud, p. 171.

(133) Zunêufri ou zangafür (zangafur à Alep), désigne le cinabre, ou sulfure de mercure, qui est un des ingrédients habituels de nombreuses pommades et collyres. Cf. Šarh, p. 66; I. Sinâ, p. 305.

(134) Le mot °afret désigne, chez les médecins traditionnels, tout collyre liquide, alors que le kuhl est plutôt un collyre sec. Cf. R. Dozy, Supplément aux dictionnaires arabes , Leyde, 1967, t. 2, pp. 365, 446; Dâwud, p. 267; Kôhên, p. 78.

(135) Je propose, pour sahbinag , la leçon šahdanag (du persan sâhdânah « graine royale ») qui désigne le chénevis, la graine du chanvre indien (Cannabis sativa L. ; en arabe qunnab) à laquelle les herboristes alépins donnent actuel- lement le nom de qunbuz. Ce simple est un narcotique dont l'huile est résolutive et émolliente. Cf. F. Sanagustin, « Contribution ... », op. cit., n° 214; Tuhfa, p. 189; Šarh, p. 174, I. Baytâr, t. 3, p. 50; Issa, p. 38; Ducros, p. 40; Dâwud, p. 219; Ghaleb, t. 2, pp. 41, 323.

(136) čawášir dériverait du persan ¿ ãwar lir « lait d'opopanax », ou ¿ãw sir « lait de vache », qui a son corres- pondant en arabe sous la forme fialib al-baqar. L'opopanax est la résine de l'Opopanax chironium Koch, et est donné, en décoction, comme antispasmodique et expectorant, ou bien, en cataplasmes, comme antirhumatismal. Cf. Šarh, p. 41; Dâwud, p. 102; Tulifa, p. 49; Issa, p. 129; Ducros, p. 35; I. Sïnâ, p. 282; Birûni, p. 106.

(137) Al-mãmitã n'est autre que le hašfráš muqarran, le pavot cornu ou glaucie (Glaucium corniculatum Curt.), dont les feuilles étaient employées, en cataplasmes, comme résolutif et échauffant. Cf. Ducros, p. 122; Tuhfa, p. 118; Dâwud, p. 287; I. Sina, p. 369.

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198 F. SANAGUSTIN [38]

(138) Le vocable sunbiil at-¡ib s'applique au rhizome du nard indien (Nardostachys jatamansi D.C.) appelé encore sunbul hindi ou sunbul al-casâfïr et dont le fort arôme explique l'appellation dialectale. Cette drogue était prescrite contre l'épilepsie et l'hystérie. Cf. Šarh, p. 129; Ducros, p. 74; I. Baytâr, t. 3, p. 36; Issa, p. 186; I. Sinã, p. 390; Birûnï, p. 192; Dâwud, p. 201.

(139) Les feuilles de henné (Lawsonia inermis L.), vendues en poudre, sont encore de nos jours un produit essentiel de la pharmacopée orientale. Cette drogue astringente, qui est aussi une teinture très répandue, provient essentiellement d'Iran et du Pakistan. Cf. Ducros, p. 52; Dâwud, p. 134; Issa, p. 106; Tuhfa, p. 79.

(140) Dam afyffën, qui est mis pour dam al-afrawayn, désigne exclusivement, à l'heure actuelle à Alep, des frag- ments d'un polypier, le Tubipora musica ou orgues de mer. Réduite en poudre, cette drogue est donnée contre les affections du système urinaire, les néphrites et contre les maladies de la peau (dartres, ulcères, etc...). Dans les traités jnédiévaux, cette appellation s'appliquait aussi au sang-dragon, résine qui se forme sur les fruits du Calamus draco Willd.. Cf. Šarh, p. 50; Ducros, p. 59; Dâwud, p. 154; I. Baytâr, t. 2, p. 96; I. Sina, p. 294.

(141) Al-Cafs est la noix de galle qui se forme sur les bourgeons du chêne à galles (Quercus lusitanica Lam., var. infectoria D.C.) à la suite de la piqûre d'un insecte, le Cynips gallae tinctoriae. Les noix de galle sont un astringent riche en tanin, un fébrifuge et servent aussi à teindre en noir, pour la fabrication des encres en parti- culier. Cf. p. 144; Tuhfa, p. 137; I. Baytâr, t. 3, p. 127; Ducros, p. 93; Dâwud, p. 238; I. Sina, p. 399

(142) Al-fyille, l'ammi commun (Ammi visnaga Lam.) est bien connu des herboristes pour ses graines qui sont un lithontriptique puissant, et aussi pour ses ombelles qui font office de cure-dent. La plupart des préparations destinées au traitement des lithiases contiennent cette drogue. Cf. Šarh, p. 50; Ducros, p. 13.

(143) Al-bäbünag désigne la matricaire (Matricaria chamomilla L.) dont les feuilles sont utilisées comme diu- rétique, emménagogue, béchique, expectorant et antirhumatismal. Cf. Ducros, p. 5; Šarfr, p. 22; Tuhfa, p. 40; I. Baytâr, t. I, p. 73; Òãfiqi, p. 151; Dâwud, p. 68; Sina, p. 264.

(144) Al-fuwwa est la garance (Rubia tinctoria L.), appelée encore curûq as- s ab bã gin, et dont les racines, réduites en poudre, sont données comme emménagogue, abortif et diurétique. Cf. Tuhfa, p. 143; Ducros, p. 102; Dâwud, p. 252; I. Sinâ, p. 406.

(145) Le terme qišr basal doit certainement désigner ici le bulbe de l'ornithogale (Ornithogalum umbellatum L., basai az-zir) employé en médecine traditionnelle, comme diurétique et expectorant. Cf. Dâwud, pp. 76-77; Ducros, p. 22; I. Sinâ, p. 264.

(146) ùâfid est mis pour gãfit , gãfit hindi, qui est l'Agrimonia eupatoria L., ou aigremoine, eupatoire indien. Cette drogue est détersive et astringente. Cf. Tuhfa, p. 184; I. Sinâ, p. 468.

(147) c Üdas-saliby oucüdsalib9 estal-fãwãniyã et désigne la pivoine (Paeonia officinalis L.). Les herboristes vendent sous ce nom les racines de pivoine auxquelles ils attribuent des propriétés antispasmodiques; ce simple est aussi prescrit contre les maladies du rein. Cf. Šarh, p. 149; I. Baytâr, t. 3, pp. 143, 152; Tuhfa, p. 140; Dâwud, p. 242,246.

(148) Le mot baqdünis , bafdünis ou maqdünis , s'applique au persil (Carum petroselinum Benth., karaf s rümi ). Ces mots viennent du grec Makedonion car on pensait autrefois que le persil était originaire de Macédoine. La graine de persil est emménagogue, diurétique et linthontriptique. Cf. Šarh, p. 97; I. Baytâr, t. 4, p. 53; I. Sinâ, p. 344.

(149) Wariyänä est certainement mis pour wãliriyãnã , la valériane (Valeriana officinalis L.), appelée aussi liašišet al-qitta , hašišát al-hirra ou fit. Les racines de cette plante sont antispasmodiques, fébrifuges et calmantes. Cf. Šarh, p. 150; Dâwud, p. 252; I. Sinâ, p. 405; Birûnï, p. 256; I. Baytâr, t. 3, p. 168; Tuhfa, p. 142.

(150) cIrq al-angabil désigne le rhizone du chiendent (Cynodon dactylon Pers.) qui porte aussi les noms classi- ques de na¿il et de tayyil , ou encore celui vulgaire de Hrq al-angil . Ce rhizone est vendu dans les souks comme diuré- tique. Cf. Šarh, p. 123; Ducros, p. 89; Issa, pp. 7, 65; Tuhfa, p. 176; I. Sinâ, [p. 450.

(151) cIrq al-ingibãr est le nom donné à Alep à la tormentille (Potentilla tormentilla Sibth.) dont la racine est un astringent puissant donné dans les cas de dysenterie, d'hémorroïdes, d'hémorragies diverses. Cf. Ducros, p. 88; Dâwud, p. 58.

(152) L'expression bahman afrmar désigne le béhen rouge (Statice limonium L.) dont la racine est diurétique, résolutive et hémostatique. Cf. Šarh, p. 27; Dâwud, p. 82; Òâfiql, p. 139; I. Baytâr, t. 1, fp. 121; Tuhfa, p. 33; I. Sïnâ, p. 266.

(153) Bizr al-fi^a désigne la graine de luzerne (Medicago sàtiva L.), plante appelée aussi birsim. Cf. Ghaleb, t. 2, p. 243; Issa, p. 116.

(154) Les tubercules du souchet comestible (Cyperus esculentus L.), appelés en arabe fiabb al-caziz ou habb az-zalam , sont aphrodisiaques et donnent de l'embonpoint. Cf. Ducros, p. 42; Šarh, p. 79; Tu^fa, p. 84; Issa, p. 66; Dâwud, p. 114; I. Sinâ, p. 321.

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[39] RECETTES MÉDICINALES 199

( 155) Af-sanawbar , as-^nõbar, est à proprement parler le pignon, mais ce terme s'applique aussi au pin lui-même : pin pignon (Pinus pinea L.) et pin cTAlep (Pinus halepensis Mill.) dont le fruit, parfois appelé liabb as-sanawbary était utilisé comme aliment donnant de l'embonpoint, car riche en huile. Cf. Šarh, p. 157; Tuhfa, p. 133; Issa, pp. 139, 140; I. Sina, p. 415; Dâwûd, p. 224.

(156) Le mot hõlãne est mis pour hawlän et désigne le lyciet (Lycium europaeum L.) qui portait aussi, dans la J pharmacopée traditionnelle, les noms de hudad et de filzahrag (en persan « fiel d'éléphant »), certainement à cause de la saveur amère et de la couleur noire de cette drogue. Le suc que l'on extrait de cette plante est réputé, encore de nos jours, favoriser la conception. Cf. Dâwud, p. 148; Ducros, p. 96; Birûnï, p. 256; I. Sina, pp. 312, 408.

(157) La violette, banafsa¿ (Viola odorata L.) est considérée comme un régulateur de la tension, un sédatif et un pectoral. Cf. I. Sina, p. 266; Dâwud, p. 84; Tuhfa, p. 30; Birûni, p. 79.

(158) ffatmiyye est mis pour fritmi, mot qui désigne la guimauve officinale (Althea officinalis L.). Les fleurs de cette plante sont proposées par les herboristes comme pectoral et béchique. Cf. Šarh, p. 195; I. Baytâr, t. 3, p. 63; Tuhfa, p. 177; Issa, p. 116; Ducros, p. 56; Dâwud, p. 135; I. Sinâ, p. 453.

(159) Al-Cunnãb est le jujubier (Ziziphus sativa Gaertn.) dont le fruit, rappellant le raisin, est prescrit contre les maux de gorge, l'asthme et les fluxions de poitrine. Cf. Šarh, p. 142; Tuhfa, p. 134; Dâwud, p. 241 ; I. Sinâ, p. 399; Birûnï, p. 232.

(160) Le mot šaqáHq ou saqãHq an-ntfmãn, prononcé šcťšaH en dialecte, s'applique à l'anémone (Anemone coro- naria L.) dont la décoction est préconisée comme béchique. Le coquelicot (Papaver rheas L.) porte aussi le même nom. Cf. Šarh, p. 180; I. Baytâr, t. 3, p. 64; Tuhfa, p. 187; Ducros, p. 77; Dâwud, p. 216.

(161) An-nüfar est le nom populaire du naylüfar ou nénuphar blanc (Nymphaea lotus L., var. alba). Les fleurs séchées de cette plante étaient administrées comme calmant. Cf. Šarh, p. 214; Tuhfa, p. 128; Issa, p. 125; Ducros, p. 21; I. Sinâ, p. 375; Birûni, p. 323.

(162) Le mot zayzafün ne désigne pas à l'heure actuelle à Alep le tilleul (Tilia sylvestris Desf.), qui porte le nom turc d 'afrlamür, mais le chalef, l'éléagne (Eleagnus hortensis L.) dont les fleurs sont pectorales. Cf. Dâwud, p. 244; Sanagustin, « Contribution ... », op. cit., n° 140.

(163) Az'züfä ou az-zifã , est l'hysope officinale (Hyssopus officinalis L.) qui croît en Syrie ou en Palestine, d'où le nom de qudsiyya (Dâwud al-Antâkï écrit : « nabt bi-¿ibál al-muqaddas ». C'est un béchique, un émollient et un expectorant. Cf. Dâwud, p. 182; Šarh, p. 66; Tuhfa, p. 64; I. Sinâ, p. 302; I. Baytâr, t. 2, p. 173.

(164) Les stigmates du maïs (Zea mays L.) sont un des lithontriptiques les plus employés avec le petit houx (curf ad- dik ), l'ammi commun (bizr hille) et les pédoncules de cerise (dlanab karaz :).

(165) Al-qafràn est le goudron végétal obtenu par la distillation des bois de divers conifères comme le cèdre (Cedrus libanis Man.). C'est un remède bien connu contre certaines maladies de la peau (gale, teigne, etc...) et un collyre. Cf. Šarh, p. 171; Tuhfa, p. 153; Dâwud, p. 261.

(166) Rüh al-qirmiz désigne certainement le kermès officinal, ou poudre des Chartreux, poudre médicinale expectorante dont le nom scientifique est : oxysulfure d'antimoine.

(167) cIrq hal ã we est la saponaire d'Egypte (Gypsophilia rokejeka Del.) dont les racines, en décoction, sont laxatives et détersives; leur extrait sert aussi de liant en confiserie. Cf. Ducros, p. 89; Issa, p. 90.

(168) Al-usnän est le kali (Salsola kali L.) dont on tire la soude naturelle après incinération. Cf. Ghaleb, t. 1, p. 301; Issa, p. 161; Dâwud, p. 47.

(169) L'expression calke morra semble désigner la colophane dont la saveur est légèrement amère; calke halwe serait plutôt ici la résine du pistachier lentisque appelé par ailleurs mistake. Selon F. Bawâdiqgï, il s'agirait du même produit, plus ou moins pur. Voir supra , notes 51 et 106.

(170) Hawã ¿ uwëni est le nom de l'orcanette (Anchusa tinctoria L./Alkanna tinctoria Tausch.) appelée en Egypte, ri¿l al-hamãma, et dans les formulaires anciens : Iin¿ár. L'écorce de l'orcanette est un astringent et une matière tinctorale. Cf. Ducros, p. 62; Šarfc, p. 188; Issa, p. 9; Tuhfa, p. 158; I. Baytâr, t. 3, p. 69; Dâwud, p. 218; I. Sinâ, p. 435.

(171) Il s'agit du jujubier sauvage, du lotus des anciens, appelé sidr barrì ou encore dãl, dont les feuilles en décoc- tion servent à la toilette des morts. Cf. Issa, p. 192; Dâwud, p. 186; Ghaleb, t. 2, p. 82.

(172) Le nom de bahâr est donné à Alep, au piment de la Jamaïque (Myrtus pimenta L. /Pimenta officinallis Berg.) qui est un aromate très utilisé actuellement. Cf. Ducros, p. 111; F. Sanagustin, « Contribution... » op. cit., n° 39.

(173) fahret ak-kõkard est synonyme de zahret aUkibrit et s'applique à la fleur de soufre. (174) Surm ad-dik ou curf ad- dik désignent le petit houx (Ruscus aculentus L.) dont les tiges et les feuilles sont

employées, en décoction, pour évacuer les calculs vésicaux. Cf. Sanagustin, « Contribution... », op. cit., n° 181.

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200 F. SANAGUSTIN [40]

(175) L'orge est un ingrédient traditionnel de la pharmacopée arabe; toutefois son identification présente quelques difficultés car deux espèces sont mentionnées : a/-/acir, qui est l'orge commun (Hordeum vulgare L.) et sert à la préparation de la fameuse eau d'orge; aš-šult ou suit , qui est l'orge sans balle (Hordeum tetrastichum Korn). L'orge est réputé diurétique. Cf. I. Sina, p. 440; Tufcfa, p. 167; Dâwud, pp. 197, 215; P. Sbath, « Le livre sur l'eau d'orge de Yofrannah b. Massawaïh », in Bull. Inst. Egypte, t. 21, Le Caire, 1939, pp. 13-24; I. I. Baytàr, t. 3, p. 62, t. 4, p. 134.

(176) L'atropine est un alcaloïde, extrait de la belladone, utilisé dans la médecine comme dilatateur de la pupille et antispasmodique.

(177) Cf. F. Margival, op. cit., pp. 148-153. (178) Ibid., pp. 25-60. (179) Ibid., pp. 92-98. (180) Ibid., pp. 104-105. (181) Il s'agit de la graine du chou potager (Brassica oleracea L.) qui a, dit-on, des vertus dépuratives et ver-

mifuges. Cf. Dâwud, p. 270; I. Sina, p. 346; Issa, p. 33. (182) La graine de concombre (fciyãr, Cucumis sativus L.) active les fonctions rénales. Cf. Dâwud, p. 148;

Ghaleb, t. 1, p. 378; Issa, p. 62.

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ABRÉVIATIONS BIBLIOGRAPHIQUES

Blrûnï : Al-Birüni's Book on Pharmacy and Materia Medica ( Kitãb as-saydalah) , éd. M. Saïd-S. Hamarneh, Karachi, 1973.

Dàwud : Dâwud al-Antâkï, Tadkirat Uli l-albâb , Beyrouth, s.d. Ducros : H. Ducros, Essai sur le droguier populaire arabe de l'Inspectorat des Pharmacies

du Caire , Le Caire, 1930. Gàfiqî : Al-Ghafiqï, The Abridged Version of « The book of Simple Drugs » of Ahmad b .

Muhammad aUGhafiqi , éd. M. Meyerhof-G.P. Sobhy, Le Caire, 1932-1938. Ghaleb : E. Ghaleb, Dictionnaire des sciences de la nature , 3 vol., Beyrouth, 1965-66. I. al- Awwâm : Ibn al- Awwàm, Le livre de l agriculture ( Kitãb al-filãha ), trad. J. Clement-

Mullet, 2e éd., 3 vol., Tunis, 1977. I. Baytár : Ibn al-Baytàr, Al-gãmic li-mufradãt al-adwiya wa-l-agdiya, Le Caire, 1874. I. Sina : Ibn Sina, Kitãb al-qänün fi-t-tibb, t. 1, Le Caire, 1878. Issa : A. Issa, Dictionnaire des noms de plantes en latin , français , anglais et arabe , Le

Caire, 1930. Kôhen : cAlï b. Nasr, Kôhen al-cAttãr9 Minhãg ad-dukkãn , Le Caire, 1870. Šarh : M. Meyerhof, Šarh asma * al-cuqqãr, un glossaire de matière médicale composé

par Maimonide , Le Caire, 1940. Tuhfa : M. Renaud-G. Colin, Tuhfat aUahbãb , Paris, 1934. W. Miki : W. Miki, Herb drugs and Herbalists in Middle* East, Tokyo, 1979.

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