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A U R A L E N T I
Les taux devraient à peine
poursuivre leur ascension en 2018. Les
obligations restent peu attrayantes.
Page 6
À P L E I N R É G I M E
L’économie mondiale affiche un dynamisme
inédit depuis longtemps. Les signes
d’une surchauffe se multiplient toutefois.
Page 3
E N Z I G Z A G
Les actions devraient garder leur cap
haussier au premier semestre.
Et après? La volatilité sera de retour.
Page 8
RepèresN O T E N S T E I N
L A R O C H E
É D I T I O N
1 – 2018
Christoph Gloor
Responsable Private Banking
Matthias Geissbühler
Chief Investment Officer
Chère lectrice, cher lecteur,
Dans le jargon œnologique, l’année boursière 2017 peut être qualifiée d’assemblage
très harmonieux, équilibré, avec une belle texture et un bouquet fruité. La totalité
des classes d’actifs (à l’exception de rares segments) ont progressé, certaines même
nettement, approchant un Premier Grand Cru Classé grâce à leurs rendements so-
lides.
Le temps des réjouissances est toutefois compté. Dans l’univers financier et boursier,
le compteur repart en effet à «zéro» en début d’année. D’où la question: que nous ré-
serve 2018?
Les conditions sont fondamentalement bonnes. Les indicateurs conjoncturels avan-
cés pointent vers une croissance économique au bénéfice d’une large assise. Dans ses
prévisions pour 2018, le Fonds monétaire international (FMI) s’attend à une crois-
sance mondiale de 3,7%. En d’autres termes, les bénéfices des entreprises devraient
poursuivre leur ascension. Dans les faits, nous estimons que la hausse boursière
devrait se prolonger jusqu’au premier semestre au moins.
Nous apercevons néanmoins un ou deux nuages à l’horizon. Dernièrement, les taux
de chômage ont nettement baissé, alors qu’inversement l’utilisation des capacités
dans l’industrie a crû. Ces deux facteurs devraient stimuler légèrement l’inflation ces
prochains mois et exercer une pression supplémentaire sur les banques centrales du
monde entier les incitant à serrer la vis de leur politique monétaire expansionniste.
Aux Etats-Unis, nous tablons sur trois nouveaux relèvements de taux au minimum
ainsi que sur une réduction supplémentaire du bilan hypertrophié de la Réserve fé-
dérale. La Banque centrale européenne (BCE) devrait continuer de diminuer ses
achats d’emprunts avant d’y mettre un terme en fin d’année. Pour les bourses, la pri-
vation progressive de liquidités équivaudra à la disparition d’une béquille capitale.
Nous nous attendons dès lors à une volatilité accrue et tablons globalement sur un
deuxième semestre synonyme de défis.
Dans l’édition actuelle des Notenstein La Roche Repères, nous examinons en détail
les perspectives conjoncturelles et nous risquons à un pronostic relatif aux marchés
des obligations et des actions. Exprimé dans les termes de l’œnologie, nous espérons
que 2018 sera de nouveau un millésime rond en bouche, tout en étant conscients que
celui de 2017 sera difficile à battre.
Nous vous présentons nos meilleurs vœux pour la nouvelle année et vous souhaitons
une agréable lecture.
C H R I S T O P H G L O O RChristoph Gloor est membre du
Comité exécutif de Notenstein La
Roche et dirige le domaine d’activi-
tés Private Banking. Bâlois d’origine,
il a présidé l’Association de Ban-
ques Privées Suisses, qu’il repré-
sentait au sein du Conseil d’admi-
nistration de l’Association suisse
des banquiers. Le private banking
permet à cet amateur d’art de faire
cohabiter au plus haut niveau les
valeurs suisses, la conscience pro-
fessionnelle et la compétence en
matière de placement.
M AT T H I A S
G E I S S B Ü H L E RAvant de prendre les fonctions de
Chief Investment Officer, Matthias
Geissbühler a été successivement
responsable Stratégie de place-
ment à la Banque La Roche, puis
res ponsable Recherche et gestion
de fonds chez Notenstein La Roche.
Tout au long de ses études en éco-
nomie d’entreprise à l’Université de
Saint-Gall et au fil des postes qu’il a
occupés à Zurich et à Bâle, il est
resté fidèle à son dialecte bernois.
Musicien passionné, il n’hésite
pas à improviser. Mais en tant que
CIO, il décide sur la base d’une
observation attentive des marchés
et d’analyses scrupuleuses.
É D I T O R I A L02Repères
1 – 2018
Perspective conjoncturelle 2018: au plus haut
L’économie mondiale démarre la nou-
velle année à plein régime. Tandis qu’on
attend de nouveau des taux de croissance
supérieurs à la moyenne en Europe, la
locomotive conjoncturelle US risque de
son côté de surchauffer. Seule la Chine
sort du rang puisque le nouvel élan de
réforme devrait inévitablement freiner sa
croissance.
L’année dernière, le premier essor conjoncturel
synchronisé sur le plan mondial depuis plus de dix
ans s’est encore accéléré. La zone euro s’est profilée
comme moteur de croissance et, en y regardant de
plus près, on constate qu’elle a progressé encore
plus rapidement que les Etats-Unis. Pour l’heure, le
Japon enregistre sa plus longue phase d’expansion
depuis la Seconde Guerre mondiale, reléguant loin
derrière lui ses concurrents d’outre-mer en matière
de performance économique par habitant au cours
des quatre dernières années. En 2017, seul le
Royaume-Uni s’est distingué des grandes nations
industrielles et a fait figure de lanterne rouge de la
croissance en raison du «Brexit». En ce début d’an-
née, les indicateurs conjoncturels avancés ainsi que
les indices des directeurs d’achat sont au vert foncé
à maints endroits. Les données macroéconomiques
ne réservant que de bonnes surprises depuis des
mois, les analystes et les banquiers centraux n’ont
cessé dernièrement de revoir leurs prévisions de
croissance à la hausse. La Suisse pourrait elle aussi
refranchir la barre des 2% cette année. Les pers-
pectives mondiales laissent entendre que tout est
pour le mieux dans le meilleur des mondes. C’est
précisément cette situation qui rend l’investisseur
prévoyant méfiant. De notre côté non plus, nous ne
voulons ni ne pouvons nous laisser éblouir par la
perspective conjoncturelle.
L A P LU S L O N G U E P H A S E D ’ E X PA N S I O N
D E L’ É C O N O M I E U S E N V U E
Ces prochains trimestres, notre regard sera rivé en
particulier sur l’économie US 1 . De l’autre côté
de l’Atlantique, l’essor économique a récemment
franchi la barre des 100 mois. La phase d’expansion
record des années 1990, qui a duré dix longues an-
nées, arrive progressivement à portée. Certes, la re-
prise ne meurt généralement pas de faiblesse liée à
l’âge, mais il est malaisé de freiner une économie
qui tourne à plein régime sans déclencher d’acci-
dent, c’est-à-dire une récession. C’est précisément
cette situation que les Etats-Unis de Donald Trump
risquent de rencontrer prochainement. Le cadeau
fiscal de l’avent devrait tout de même générer entre
0,2% et 0,3% de croissance supplémentaire en 2018
F O C U SRepères
031 – 2018
et en 2019. D’une part, la première grande
réforme fiscale en plus de 30 ans induit
en effet un net allègement des impôts
des entreprises (21% au lieu de 35%) et
un soulagement temporaire pour les mé-
nages privés. D’autre part, elle autorise
de très généreux amortissements aux en-
treprises, lesquels pourraient déclencher
une petite explosion des investisse-
ments. Le tout pourrait faire déborder le
vase, du moins à moyen terme. L’écono-
mie US se rapproche en effet de la satu-
ration des capacités. A 4,1%, le taux de
chômage est inférieur d’un demi-point
de pourcentage au taux de plein emploi
estimé par la Fed, ce qui devrait inciter
cette dernière à poursuivre son cap plus
restrictif en matière de politique moné-
taire.
O B S E R V E R AT T E N T I V E M E N T
L E S I N D I C AT E U R S
D E R É C E S S I O N
Trois, voire plutôt quatre relèvements
des taux directeurs devraient figurer au
programme cette année. L’affinage de la
politique monétaire pourrait se muer en
exercice d’équilibriste. Ni trop, ni trop
1 L’ E X PA N S I O N L A P L U S LO N G U E D E T O U S L E S T E M P S ?
L E M O T E U R D E C R O I S S A N C E U S C O M M E N C E À S U R C H A U F F E R
peu: le resserrement de la vis monétaire
doit être mûrement réfléchi. Idéalement,
le nouveau président de la Fed Jerome
Powell parviendra à maintenir le taux de
chômage à un niveau bas. Pratiquement
toutefois, la politique monétaire ne dis-
pose pas des moyens nécessaires pour
procéder à un ajustement d’une telle
précision car elle agit sans cesse dans
l’incertitude (des données) et avec un
décalage. Au cours des 70 dernières an-
nées, elle n’est du moins jamais parve-
nue à empêcher l’arrêt total d’une loco-
motive conjoncturelle déjà nettement ra-
lentie. Appliqué au taux de chômage,
cela revient à dire qu’une progression de
0,3% depuis le point le plus bas mettait
par le passé un terme à l’essor conjonc-
turel et ouvrait la porte à la récession.
Par conséquent, tant les statistiques du
marché de l’emploi US que le taux de
chômage et les nouvelles inscriptions au
chômage sont pour nous des signaux im-
portants (de récession). Nous observons
parallèlement une série d’autres indica-
teurs. Nous escomptons également des
signes précoces sur le marché obliga-
taire lorsqu’un ralentissement est en vue.
Les écarts de crédit des obligations à
haut rendement, en particulier, ont tou-
jours été des signes avant-coureurs. Mais
de «simples» données comme la confiance
des consommateurs ainsi que la vente
d’automobiles ou de maisons servent
elles aussi de détecteurs de récession.
Habituellement, elles fléchissent déjà
bien avant un ralentissement. Mais pour
l’heure, les courbes sont toutes ascen-
dantes; celle des taux d’intérêt US 2 ,
par exemple, est loin d’indiquer une ré-
cession. Au vu de la situation actuelle,
une contraction pourrait dominer l’ac-
tualité économique au plus tôt en 2019.
Les taux d’intérêt réels plaident eux aus-
si contre un repli immédiat de la conjonc-
ture. La soustraction du taux de renché-
rissement du taux directeur US aboutit à
un résultat nul, synonyme de contexte
monétaire toujours très souple.
C H I N E : R A L E N T I S S E M E N T
I N T E N T I O N N E L A V A N T
L A P R O C H A I N E C É L É B R AT I O N
En Chine, la situation se présente sous
un autre angle. Les taux d’intérêt ont
sensiblement pris l’ascenseur au cours
des derniers mois, pénalisant ainsi les
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 AnnéesPhase d’expansion Début des phases d’expansion (trimestre et année)XTXX
Croissance économique (cumulée)
4T49
1T75
3T82
1T60
1T91
3T01 2T094T70
1T541T58
3T80
Sources: Bloomberg, analyse de Notenstein La Roche
F O C U S04Repères
1 – 2018
( E N C O R E ) A U C U N E R É C E S S I O N E N V U E
I N D I C AT E U R D E R É C E S S I O N « C O U R B E D E S TA U X D ’ I N T É R Ê T » T O U J O U R S
E N T E R R A I N P O S I T I F
–1%
0%
1%
2%
3%
1988 1993 1998 2003 2008 2013
0.00
0.20
0.40
0.60
0.80
1.00
0%
2%
4%
6%
8%
10%
1988 1993 1998 2003 2008 2013
Courbe des taux d’intérêt (écart de taux 10 ans moins 2 ans)
0%
1%
2%
3%
2014 2015 2016 2017
Rendement
Cycle de relèvement des taux Récession Courbe des taux US
Emprunts d’Etat US à 2 ans Emprunts d’Etat US à 10 ans
Sources: Bloomberg, analyse de Notenstein La Roche
conditions de refinancement. Au terme
du 19e congrès du Parti, le gouvernement
s’attelle comme prévu avec une énergie
nouvelle au problème de l’endettement
des entreprises et aux déséquilibres
du marché immobilier. Le président
Xi Jinping souhaite sans doute voir son
économie au meilleur de sa forme à
l’occasion du 100e anniversaire du Parti
communiste. Il est lui aussi conscient
qu’un ralentissement et, idéalement, une
réorientation sont des passages obligés.
Selon nous, le risque conjoncturel le plus
menaçant cette année provient par consé-
quent de la Chine. A l’inverse de la ten-
dance générale, nous tablons sur des taux
de croissance en léger recul. Si, contre
toute attente, le fléchissement de la crois-
sance devait se révéler plus important, les
pays émergents exportateurs de matières
premières seraient les plus affectés.
F O C U SRepères
051 – 2018
2 L A S I G N I F I C AT I O N D E L A
C O U R B E D E S TA U X D ’ I N T É R Ê T Au cours des 50 dernières années, la courbe des
taux US – concrètement l’écart de rendement
entre bons du Trésor US à 10 ans et bons du Tré-
sor US à 2 ans – préfigurait une récession avec
une fiabilité à 100%. Durant la phase tardive d’une
reprise conjoncturelle, la courbe ne cesse de
descendre et finit tôt ou tard par s’inverser. Les
taux à court terme dépassent alors les taux à
long terme, et l’écart de taux devient négatif. A
partir de ce moment-là, la récession se mani-
feste en moyenne après quatorze mois (huit au
minimum). La courbe des taux s’est nettement
aplanie ces derniers mois, mais à quelque
60 points de base le niveau zéro est encore loin.
Cet indicateur de récession n’est donc pas non
plus au rouge à l’heure actuelle.
D’après l’horloge de la conjoncture,
nous sommes en phase d’expansion
Quand débutera la prochaine contraction?
Reprise Expansion
ContractionRécession
8%
6%
4%
2%
0%20152010
Obligations: où est passé le virage des taux?
Sur les marchés financiers, le consensus est rarement de bon
conseil. Les obligations n’échappent pas à cette règle. En 2017,
le renversement de tendance des rendements obligataires, lar-
gement attendu, a brillé par son absence. Le mot d’ordre a plu-
tôt été «fourchette de négoce» que «trajectoire haussière»: les
rendements des bons du Trésor à 10 ans ont oscillé entre 2 et
2,6% alors qu’une bande de fluctuations de 20 à 60 pb a été
déterminante pour les emprunts d’Etat allemands. Les rende-
ments des obligations de la Confédération ont pendant ce
temps évolué un cran plus bas, ne franchissant la barre de 0%
que durant quelques jours de négoce.
C O M M E N T E X P L I Q U E R L’ É N I G M E D E S TA U X
La supposée énigme des taux a fait tiquer plus d’un écono-
miste ces derniers mois. Avec une économie mondiale qui
tourne à plein régime et des capacités de production toujours
mieux utilisées, les rendements devraient au moins esquisser
une lente reprise. Toutefois, la conjoncture n’est pas le seul fac-
teur influençant le niveau des taux. Il dépend également de
l’inflation, plutôt modérée jusqu’il y a peu. Est-ce dû à la mon-
dialisation, à «l’amazonification», à des chiffres de l’emploi
clinquants ou à une courbe de Phillips «inerte» 1 ? Ici aussi,
les avis diffèrent. Une chose est sûre: grâce à cette absence
d’inflation, les banques centrales peuvent continuer d’aban-
donner au ralenti leur politique de l’argent bon marché. Certes,
la Réserve fédérale américaine (Fed) a abaissé à trois reprises
ses taux en 2017, tenant enfin ses promesses. De même, en an-
nonçant un tapering, à savoir une réduction de ses achats men-
suels d’emprunts, la Banque centrale européenne (BCE) a
sonné le glas de l’assouplissement quantitatif (QE). Pourtant,
dans l’ensemble, l’impulsion de la politique monétaire est res-
tée des plus positives en 2017, accentuant ainsi la pénurie géné-
ralisée de placements et contribuant en définitive à un contexte
de rendements atones.
U N E H A U S S E S E M É E D ’ E M B Û C H E S
S E U L E U N E T I M I D E H A U S S E D E S TA U X L O N G S E S T E N V U E
2 0 1 8 , E N Z I G Z A G A U S S I
En 2018, la BCE et la Banque du Japon resteront du côté des
acheteurs. D’ici à la fin de l’année, la somme de leurs deux bi-
lans devrait croître de 700 milliards de dollars US. Cette aug-
mentation compensera largement la réduction du bilan de la
Fed, qui va bon train. En soi, ce «resserrement quantitatif» de
la Fed (pour faire simple, la réduction de la masse monétaire)
et la perspective des trois à quatre nouvelles hausses de taux
pour 2018 ne sont pas forcément synonymes de voie royale
pour le redressement des taux longs. L’histoire récente nous le
montre bien: durant les trois programmes de QE, les rende-
ments américains ont eu le vent en poupe, à la surprise géné-
–1%
0%
1%
2%
3%
4%
2013 2014 2015 2016 2017 2018
Etats-Unis Allemagne
Rendements des obligations d’Etat à 10 ans
Sources: Bloomberg, analyse de Notenstein La Roche
M A R C H É S06Repères
1 – 2018
Q U E S T I O N S A U C I O
Un thème domine actuellement les rapports
financiers: les nouveaux sommets répétés de
la crypto-monnaie bitcoin.
L E B I T C O I N E S T - I L U N E
O P T I O N D ’ I N V E S T I S S E M E N T
S É R I E U S E ?
Comme nous l’avions déjà affirmé dans l’édition
d’été 2017 des Repères, nous considérons l’agita-
tion autour de la crypto-monnaie comme un
effet de mode tel qu’il s’en produit généralement
en fin de cycles boursiers. De plus, le bitcoin
n’est pas une devise au sens propre du terme. Les
points qui l’acceptent comme moyen de paiement
restent rares. Enfin, avec des fluctuations quoti-
diennes jusqu’à 20%, il ne remplit pas non plus la
fonction de réserve de valeur.
Sa hausse fulgurante tient en partie à des mythes,
dont celui de la limite de l’offre à 21 millions de
bitcoins: non seulement chaque unité est divisible
en fragments minuscules grâce à un très grand
nombre de décimales, mais il est également aisé
de créer de nouvelles variantes en procédant à
des scissions, comme ce fut le cas avec le bitcoin
cash ou le bitcoin gold. Des tours de vis régle-
mentaires, qui interdiraient les crypto-monnaies,
constituent à notre sens le risque majeur du
bitcoin. La valeur réelle de cette nouvelle bulle du
marché financier est peut-être d’avoir participé
à la percée de la technologie prometteuse de la
blockchain. Notre recommandation de faire
l’impasse sur les crypto-monnaies comme thème
d’investissement reste valable.
rale. En outre, lors du dernier cycle de hausse des taux à partir
de 2004, plus de douze ajustements de taux et un taux direc-
teur supérieur à 4% ont été nécessaires avant que les rende-
ments des emprunts à long terme abandonnent eux aussi leur
évolution latérale et reprennent enfin de la hauteur. A très court
terme, parmi les facteurs contraires à une progression des ren-
dements, on peut aussi citer le plafonnement probable de la dy-
namique conjoncturelle. En effet, les données macroécono-
miques ne pourront que décevoir ces prochaines semaines, un
phénomène qui s’accompagne en général d’une baisse des
taux. Conclusion: le marché baissier en matière de taux (et
donc le marché haussier pour les obligations) a probablement
pris fin en 2016. Toutefois, un virage des taux tient davantage
du marathon que du sprint. En 2018 également, les rendements
obligataires devraient continuer d’effectuer deux pas en avant
puis un pas et demi en arrière. Dans le scénario le plus opti-
miste, nous tablons sur des bons du Trésor américains à 10 ans
entre 2,6% et 2,8% en fin d’année. Sur le plan tactique, les obli-
gations restent inintéressantes et sont donc à sous-pondérer.
L E S S I G N A U X D E L A C O U R B E D E P H I L L I P S
U N M A R C H É D E L’ E M P L O I U S P LU S T E N D U L A I S S E
A U G U R E R U N E P O U S S É E I N F L AT I O N N I S T E
1%
2%
3%
4%
5%
6%
2% 4% 6% 8% 10% 12%
31.10.2017 Courbe de Phillips
1%
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4%
5%
6%
2% 4% 6% 8% 10% 12%
Evolution des salaires, Etats-Unis*
Taux de chômage américain
Sources: Bloomberg, analyse de Notenstein La Roche
* indice des salaires Atlanta Fed’s Wage Growth Tracker (points de données dès 1997)
M A R C H É S 07Repères
1 – 2018
1 L A C O U R B E D E P H I L L I P S La courbe de Phillips décrit la relation entre le chômage et l’inflation: plus le chômage est
faible, plus l’inflation est élevée. Cette courbe repose sur l’hypothèse selon laquelle, en
cas de pénurie de main d’œuvre, les employeurs doivent verser des salaires plus élevés. Ils
répercutent alors cette hausse sur le consommateur en augmentant le prix des produits,
ce qui favorise l’inflation. Cette théorie est critiquée pour son caractère simpliste. De plus,
elle ne semble aujourd’hui plus d’actualité.
De fait, le lien entre chômage et pression sur les salaires s’est atténué au cours des décen-
nies précédentes. On en trouve néanmoins encore des traces dans les statistiques des
vingt dernières années. Avec un taux de chômage qui passera peut-être bientôt sous la
barre des 4% aux Etats-Unis, un regain d’inflation n’est pas exclu en 2018. Il pourrait cons-
tituer la surprise macroéconomique de l’année.
Le marché des actions: le calme avant la tempête?
Pour les actions, 2017 restera dans les annales
comme une année non seulement exceptionnelle-
ment performante mais aussi comme l’exercice le
plus stable jamais enregistré. L’indice de volatilité,
qui mesure les fluctuations boursières, a récemment
chuté à un plancher. Vu la reprise conjoncturelle gé-
néralisée et le niveau historiquement bas des taux,
rien d’étonnant à ce que les investisseurs se montrent
à peine inquiets quant à leur avenir. De notre côté,
nous tablons également sur une poursuite de la
hausse pour quelque temps, voire sur de nouveaux
pics. Pourtant, gare à l’euphorie! Ces prochains tri-
mestres, les banques centrales vont progressive-
ment abandonner leur politique monétaire extrê-
mement expansionniste, et les taux ont désormais
atteint leur plancher. De plus, l’actuel cycle conjonc-
turel est déjà le troisième plus long de l’histoire. Se-
lon nous, il faudra compter avec des pertes plus
marquées sur les marchés des actions en 2018.
D I F F É R E N T S I N D I C AT E U R S
A U V E R T
Commençons par les bonnes nouvelles: la conjonc-
ture mondiale a le vent en poupe, et les indicateurs
avancés annoncent clairement une poursuite de
cette dynamique positive au moins jusqu’au début
du second semestre. Dans un tel contexte, les béné-
fices des entreprises devraient continuer leur ascen-
sion. En 2018, la croissance du PIB mondial devrait
atteindre 3,7%, et les bénéfices progresser de bien
7%. Avec la baisse d’impôts aux Etats-Unis, ces es-
timations seront sans doute revues à la hausse.
Jusqu’ici donc, tout va bien.
F I N D E L A P O L I T I Q U E M O N É TA I R E
U LT R A - E X PA N S I O N N I S T E
Ces dernières années, les marchés des actions ont
été en particulier simulés par l’injection de liquidi-
tés plus que généreuse des banques centrales et par
des taux bas (négatifs). Depuis 2009, dans un mou-
vement de quête du rendement, le capital n’a cessé
d’affluer, année après année, vers les classes d’actifs
risquées, ce qui a parfois induit de plus grandes dis-
torsions sur les marchés financiers. Par exemple, les
valorisations des actions ont de nouveau grimpé
à des niveaux à partir desquels, en comparaison his-
D E S I N V E S T I S S E U R S I N S O U C I A N T S
L E S V O L AT I L I T É S É V O LU E N T À D E S N I V E A U X
E X T R Ê M E M E N T B A S
torique, aucun rebond significatif n’a générale-
ment eu lieu au cours des années suivantes 1 .
En outre, la sortie de la politique monétaire
expansionniste se précise. Un virage des taux a
été évoqué, et pas uniquement aux Etats-Unis:
d’autres banques centrales ont commencé à dur-
cir peu à peu le ton. Par ailleurs, une analyse des
pronostics de ces banques centrales concernant
leur politique monétaire montre qu’entre le qua-
trième trimestre 2018 et le premier trimestre 2019,
la masse monétaire mondiale reculera pour la
première fois depuis presque dix ans. De nom-
breux investisseurs et observateurs espèrent que
cette transition se fera sans trop affecter les mar-
chés. Nous sommes clairement moins optimistes
à cet égard. La politique monétaire a en effet joué
un rôle majeur ces dernières années, si bien qu’à
notre avis le changement de cap ne se fera pas
sans heurts. Il devrait au minium engendrer un
(net) regain de volatilité au second semestre.
Volatilité des actions (échelle de gauche) et obligations (échelle de droite)
Source: Bloomberg
0
50
100
150
200
250
300
0
15
30
45
60
75
90
2000 2004 2008 2012 2016
Actions (indice VIX) Obligations (indice MOVE)
E N L I G N E D E M I R ERepères
08 1 – 2018
J A L O N S À P O S E R A U
S E C O N D S E M E S T R E
Pour 2018, nous tablons sur une évolution en deux
temps des actions. Au premier semestre, la dyna-
mique devrait rester porteuse et les cours prendre
de la hauteur. Une conjoncture mondiale robuste et
des résultats d’entreprises solides doperont les titres
risqués. Au second semestre, la fin plus concrète
de la politique monétaire expansionniste sera au
centre de l’attention, et avec elle la question de sa-
voir combien de temps encore le cycle conjoncturel
actuel peut perdurer. A cet égard, rappelons que
par le passé (presque) toutes les récessions ont été
précédées d’un cycle de hausse des taux. La période
actuelle peut donc être définie de «calme avant la
tempête». Nous prévoyons pour l’ensemble de 2018
un rendement annuel plutôt modeste pour les ac-
tions. Nous tablons de plus sur un regain de volati-
lité, ce qui devrait remettre à l’honneur une tactique
de placement active. En nous basant sur divers indi-
cateurs avancés, nous entendons poser à temps les
jalons nécessaires. Les portefeuilles solides et large-
ment diversifiés devraient néanmoins traverser la
prochaine turbulence sans trop de dégâts.
F I N I L E S B O N N E S A F FA I R E S
L A V A L O R I S AT I O N D U M A R C H É A M É R I C A I N D E S A C -
T I O N S E S T T R È S É L E V É E E N C O M PA R A I S O N H I S T O R I Q U E
D E S VA LO R I S AT I O N S AV E C U N E FA I B L E M A R G E D E
P R O G R E S S I O N
À L O N G T E R M E , L E S I N V E S T I S S E U R S D O I V E N T S E S AT I S -
FA I R E D E R E N D E M E N T S P LU S M O D E S T E S
5
15
25
35
45
1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
Valorisation des actions*
Sources: Bloomberg, analyse de Notenstein La Roche*ratio cours/bénéfice ajusté en fonction du cycle
– 4%
0%
4%
8%
12%
<14 14 –18.9 19 –21.9 22–24.9 >25
Ø 5 ans (p.a.) Ø 10 ans (p.a.)
Rendement annuel en %
Sources: Bloomberg, analyse de Notenstein La Roche*ratio cours/bénéfice ajusté en fonction du cycle
Valorisation des actions*
E N L I G N E D E M I R E 09Repères
1 – 2018
1 A C T I O N S : V A L O R I S AT I O N S E T
R E N D E M E N T S À V E N I R Le cours d’une action se compose pour l’essentiel du bénéfice
par action et de sa valorisation. Ces deux composantes fluc-
tuent durant l’année. Les bénéfices évoluent parallèlement au
rythme conjoncturel, surtout dans le cas des entreprises des
secteurs cycliques. Quant à la valorisation, elle dépend notam-
ment du niveau des taux et du moral des investisseurs. La
valorisation évolue à moyen terme autour d’une moyenne rela-
tivement stable vers laquelle elle tend toujours à revenir
(mean reversion). Il est donc possible de déduire le rendement
moyen attendu. Or, compte tenu du ratio cours/bénéfice
ajusté en fonction du cycle aux Etats-Unis, un rendement annuel
moyen négatif est escompté pour les cinq prochaines années.
A dix ans, on anticipe un rendement tout juste positif, mais en-
core inférieur à la moyenne.
P L E I N S F E U X S U R L E S P E T I T E S
C A P I TA L I S AT I O N S S U I S S E S 2017 a été une «bonne cuvée» pour les actions suisses égale-
ment. Le Swiss Market Index (SMI) a offert aux investisseurs
un rendement de 17,9%, dividendes compris. Avec +21%, les
petites capitalisations (small caps) ont fait mieux encore,
mais la palme revient aux moyennes capitalisations suisses
(+30,7%), qui se classent dans le haut du panier sur le plan
international également. Les fiers niveaux atteints entre-temps
par les valorisations de ces mid caps laissent présager des
rendements bien plus modestes pour 2018 ainsi qu’un regain
de volatilité. Nous privilégions donc des small caps triées
sur le volet. Dans ce segment, Orior (denrées alimentaires),
Tamedia (médias) ainsi que Vetropack et Feintool (industrie)
comptent parmi les favoris.
O B L I G AT I O N S
La perspective en matière de taux
que nous avons décrite sous la ru-
brique «Marchés» – une oscillation
continue avec une légère tendance
haussière – est plutôt décevante
pour les revenus obligataires. La pro-
babilité de performances négatives
en fin d’année est accrue en parti-
culier du côté des emprunts d’Etat
européens en raison de leurs ren-
dements initiaux très bas ou même
négatifs. Les solutions de remplace-
ment valables dans les segments
à plus haut rendement de l’univers
du revenu fixe se sont encore raré-
fiées. Le fait que les obligations
européennes high yield ont parfois
moins bien performé en 2017 que
les bons du Trésor US à 10 ans est
représentatif de la valorisation dé-
sormais très élevée de cette classe
d’actifs. Les obligations des pays
émergents, sur lesquelles les inves-
tisseurs ont jeté leur dévolu au
vu des afflux élevés de capitaux,
ont perdu tout attrait. Les débiteurs
plus fiables du segment investment
grade à l’instar de la Chine, de la
Pologne ou du Mexique n’offrent
plus que des écarts de crédit de 1%
au mieux.
D E V I S E S
Nouvelle année, nouvelle chance:
cette maxime s’applique aussi aux
investisseurs misant sur la hausse
du dollar US, pris à contre-pied en
2017. Les écarts de taux plaident
actuellement pour une consolidation
du billet vert. Le marché tend en-
core à sous-estimer le rythme de
relèvement des taux de la Fed, d’où
un certain potentiel de surprise. Du
point de vue de l’analyse technique,
le tableau s’est assombri pour le
dollar. Son rally automnal, dont nous
avons profité pour neutraliser notre
évaluation tactique relative à la
paire USD/CHF, a échoué à atteindre
la parité à la fin de l’année dernière.
Après que le cours a rebondi active-
ment sur cette résistance, le scénario
le plus vraisemblable pour ces pro-
chaines semaines ressemble à une
évolution latérale persistante entre
CHF 0.95 et 1.00. La dévalorisation
insidieuse du franc par rapport à
l’euro devrait cesser prochainement.
Nous anticipons une pression
accrue à la vente au plus tard entre
CHF 1.18 et l’ancien cours plancher
à CHF 1.20.
A C T I O N S
2017 a été exceptionnelle à de
nombreux points de vue: jusqu’en
décembre, l’indice US des valeurs
vedettes S&P500 a généré des reve-
nus positifs durant 14 mois. Le
moindre repli a été exploité comme
entrée par les investisseurs fidèles
à l’adage buy the dip. La dernière
correction de 3% remonte bientôt à
300 jours de négoce. La volatilité à
un plus bas record s’est également
reflétée dans le «baromètre de la
peur», l’indice VIX: en 2017, ce dernier
a clôturé plus de 50 fois en dessous
de dix, ce qui s’était produit moins
d’une douzaine de fois depuis 1990.
Ces statistiques hors du commun
ont l’avantage d’être relativement
claires: en 2018, les marchés des ac-
tions devraient être plus volatils.
Plus de la moitié des 70 années pas-
sées ont enregistré au moins une
perte de cours supérieure à 10% sur
les marchés des actions. Les volatili-
tés risquent très vraisemblablement
de grimper au vu du cycle conjonc-
turel bien avancé, de sentiments
très optimistes et de la valorisation
accrue. La tactique de placement
devrait prendre de l’importance
en 2018.
M AT I È R E S P R E M I È R E S
La quasi-totalité d’entre elles figu-
raient parmi les gagnants en 2017,
y compris l’OPEP. Les coupes de
production par le cartel du pétrole
ont entraîné la normalisation espé-
rée des réserves mondiales. Le prix
du pétrole brut en particulier a net-
tement pris l’ascenseur. Dans la fou-
lée du rally supérieur à 50% depuis
juillet 2017, le prix du Brent a claire-
ment franchi la barre des 60 dollars
US, une marque technique encore
inatteignable sur le marché US du
pétrole brut WTI. Etant donné cette
belle progression des prix, nous ta-
blons cette année sur une contre-
réaction de l’industrie de l’huile de
schiste aux Etats-Unis. Une aug-
mentation de la production US de-
vrait limiter le potentiel de hausse
du pétrole brut. Les perspectives des
investisseurs dans les matières pre-
mières se sont légèrement amélio-
rées. Compte tenu de la pénurie à
court terme, la courbe inversée des
contrats à terme sur le pétrole livre
des rendements de roulement po-
sitifs, de sorte qu’une performance
se révèle possible même en
cas d’évolution latérale des prix.
P O R T E F E U I L L E10Repères
1 – 2018
Classes d’actifsPerspectives et stratégies
L I Q U I D I T É S
Compte tenu de la sous-pondération des principales classes d’actifs, nous
maintenons provisoirement une quote-part accrue en liquidités.
A C T I O N S
En novembre, nous avons relevé à neutre la quote-part tactique des actions.
La saisonnalité positive soutiendra encore les actions au premier trimestre
2018. Compte tenu du dynamisme de la conjoncture mondiale, les bénéfices
des entreprises ne devraient pas non plus décevoir les attentes en début
d’année.
O R
Nous ne voyons aucune opportunité tactique du côté de l’or lorsque ses
cours sont supérieurs à 1’250 dollars US. Un point d’entrée pourrait toutefois
se présenter en cours d’année. En cas d’assombrissement des marchés des
actions, l’or pourrait retrouver son éclat.
O B L I G AT I O N S
Le rapport opportunité-risque a entre-temps perdu son attrait même dans
les niches à plus haute rémunération du marché obligataire. Nous recom-
mandons toujours une sous-pondération de la classe d’actifs.
I M M O B I L I E R
La première correction notable depuis bien longtemps s’est récemment tra-
duite par une réduction des agios élevés s’agissant des fonds immobiliers
suisses. Les rendements des dividendes apparaissent certes attrayants face
aux emprunts de la Confédération, mais le contexte fondamental est syno-
nyme de défis. L’immobilier est une position de conservation.
P L A C E M E N T S A LT E R N AT I F S
Avec les valorisations élevées au sein de la majorité des classes d’actifs, les
placements alternatifs gagnent en importance. Les hedge funds axés sur des
stratégies décorrélées et les cat-bonds («obligations catastrophes») per-
mettent de générer des revenus indépendamment de l’évolution du marché.
– – – +0 ++
L I Q U I D I T É S
O B L I G AT I O N S
pondération au T1
pondération au T4 de l’année précédente
A C T I O N S
I M M O B I L I E R
O R
P L A C E M E N T S
A LT E R N AT I F S
– – forte sous-pondération
– sous-pondération
0 neutre
+ surpondération
++ forte surpondération
P O R T E F E U I L L E 11Repères
1 – 2018
1 4 F É V R I E R
L E « S U P E R B O W L »
La finale de la coupe américaine de football professionnel est à la fois l’un
des plus grands championnats mondiaux et une plate-forme publicitaire
pour les entreprises. Qui ravira le public cette année?
6 8 AV R I L
F I N D U M A N D AT P O U R H A R U H I K O K U R O D A
Comme son homologue américaine, le président de la banque centrale
japonaise termine son mandat. Malgré ce renouvellement, aucun change-
ment de cap n’est en vue.
2 9 F É V R I E R
L E S J E U X O LY M P I Q U E S D ’ H I V E R
Le sport doit promouvoir la paix. Espérons que ce soit le cas en Asie, foyer
de tensions géopolitiques. Mais Kim Jong Un pourrait saisir l’occasion
des Jeux en Corée du Sud pour une nouvelle démonstration de force.
4 4 M A R S
É L E C T I O N S PA R L E M E N TA I R E S E N I TA L I E
Avec le nouveau droit électoral, les cartes de la politique italienne vont être
rebattues. Verra-t-on enfin un gouvernement apte à mener des réformes?
5 1 8 M A R S
É L E C T I O N S P R É S I D E N T I E L L E S E N R U S S I E
Est-ce un hasard? La probable (ré)élection de Poutine coïncide avec le qua-
trième anniversaire de l’annexion de la presqu’île ukrainienne de Crimée.
3 1 6 F É V R I E R
N O U V E L A N C H I N O I S
C’est avec des réformes ambitieuses que la deuxième économie mondiale
commence l’année du Chien. Sa fidélité, son zèle et sa fiabilité seront plus
qu’utiles au pays compte tenu des défis à venir.
F É V R I E R M A R S A V R I L
1 2 3 54 6
A G E N D ARepères
12
I M P R E S S U M
1 – 2018
Perspectives
Edition Notenstein La Roche Repères n°4, janvier 2018 Editeur Notenstein La Roche Banque Privée SA, Bohl 17, case postale, CH-9004 Saint-Gall,
[email protected], www.notenstein-laroche.ch Publication trimestrielle Clôture de la rédaction 10 janvier 2018
Rédaction Matthias Geissbühler, Chief Investment Officer; Oliver Hackel, responsable Stratégie de placement; Lotti Gerber, Communication
Illustration Marion Oberhänsli, Marketing Mention légale Les informations contenues dans le présent document sont fournies à titre
purement informatif et ne constituent en aucun cas un prospectus simplifié au sens de l’art. 5 al. 2 LPCC.