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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE NOTES DE COURS DE TOPOGRAPHIE A L’INTENTION DES ETUDIANTS DE DEUXIEME GRADUAT FACULTE D’AGRONOMIE CONCU ET DISPENSE PAR : CT Jean- Pierre CIRIMWAMI, MsC

NOTES DE COURS DE TOPOGRAPHIE · PDF filedessin et vue en plan 2.1.1 de l’echelle 2.1.2 de l’orientation 2.1.3 differentes sortes de plan 2.1.4 du cartouche 2.1.5 signes et symboles

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE

NOTES DE COURS DE TOPOGRAPHIE

A L’INTENTION DES ETUDIANTS DE DEUXIEME GRADUAT

FACULTE D’AGRONOMIE

CONCU ET DISPENSE PAR : CT Jean- Pierre CIRIMWAMI, MsC

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PLAN DU COURS

0. GENERALITES

0.1. RAPPEL DE QUELQUES NOTIONS DE TRIGONOMETRIE

a) DEFINITON DES RAPPORTS TRIGONOMETRIQUES

b) LA SURFACE DE QUELQUES FIGURES GEOMETRIQUES

c) DIFFERENCE ENTRE CERCLE TRIGONOMETRIQUE ET CERCLE

TOPOGRAPHIQUE

d) QUELQUES POLYGONES ET LA SOMME DE LEURS ANGLES

INTERIEURS ET EXTERIEURS

0.2. QUELQUES DEFINITIONS

0.3. LES SCIENCES QUI ONT POUR OBJET L’ETUDE DE LA FORME OU

DIMENSIONS DE LA TERRE

0.4. MESURES, UNITES DE MESURE ET OPERATIONS DE TOPOGRAPHIE

a) MESURES A EFFECTUER

b) LES UNITES DE MESURE

c) LES OPERATIONS DE TOPOGRAPHIE

0.5. ECHELLE D’UN PLAN

PREMIERE PARTIE : ELEMENTS DE TOPOGRAPHIE

1.1 QUELQUES MATERIELS ET INSTRUMENTS TOPOGRAPHIQUES

1) LE FIL A PLOMB

2) LA BOUSSOLE

3) L’ALTIMETRE

4) LE PODOMETRE

5) LE JALON

6) LA MIRE

7) LE TREPIED

8) LE CADRE A

9) LE TRIANGLE A PENTE

10) LES BALISES

11) LE NIVEAU A LUNETTE

12) LE THEODOLITE

13) LE GPS

14) LA STATION TOTALE

1.2 LA PLANIMETRIE

1.2.1 DEFINITION

1.2.2 MATERIALISATION, SIGNALISATION ET JALONNEMENT DES

POINTS TOPOGRAPIQUES

1.2.3 MESURES DIRECTES ET INDIRECTES DES DISTANCES

1.2.4 LEVE DE TERRAIN PAR CHAINAGE

1.2.5 QUELQUES CAUSES DES DEFAUTS ET ERREURS DANS LE

CHAINAGE

1.2.6 LEVE PAR EQUERRAGE

1.2.7 LEVE TOPOGRAPHIQUE

1.2.8 INSTRUMENTS USUELS DE MESURE DES ANGLES

3

1.2.9 LECTURE DES CERCLES (THEODOLITE UNIVERSEL)

1.2.10 METHODE DE TRAVAIL

1.3 L’ALTIMETRIE OU NIVELLEMENT

1.3.1 NOTIONS GENERALES

1.3.2 LES PRINCIPES DE NIVELLEMENT

1.3.3 COMMENT EFFECTUER LE NIVELLEMENT GEOMETRIQUE

1.3.4 LES METHODES DE NIVELLEMENT

1.3.5 COMMENT EFFECTUER LE NIVELLEMENT TRIGONOMETRIQUE

1.3.6 ELABORATION D’UN PROFIL EN LONG

1.4 CALCUL ET DIVISION DES SURFACES

1.4.1 METHODE DE TRIANGULATION

1.4.2 METHODE DES CARRES NODULES

1.4.3 METHODE TRIGONOMETRIQUE

1.4.4 METHODE DES COORDONNEES

1.5 TOPOGRAPHIE APPLIQUEE

1.5.1 LA PENTE

1.5.2 NOTIONS DE VOIRIE

1.5.2.1. FILIATION DES ROUTES EN TERRE

A. AMENAGEMENT PROGRESSIF D’UNE ROUTE EN TERRE

B. DE LA DEFINITION DES CONCEPTS

C. CLASSIFICATION DES ROUTES EN RD CONGO

1.5.3 NOTIONS DE RACCORDEMENT DES ALIGNEMENTS

1.5.4 NOTIONS D’HYDRAULIQUE RURALE (voir GENIE RURAL)

DEUXIEME PARTIE : ELEMENTS DE CARTOGRAPHIE

2.1. DESSIN ET VUE EN PLAN

2.1.1 DE L’ECHELLE

2.1.2 DE L’ORIENTATION

2.1.3 DIFFERENTES SORTES DE PLAN

2.1.4 DU CARTOUCHE

2.1.5 SIGNES ET SYMBOLES

2.1.6 LE CADRE

2.1.7 QUELQUES MATERIELS DE DESSIN

2.1.8 COMMENT PLIER

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LIMINAIRE

L’enseignement du cours de topographie a pour objectif de donner aux bénéficiaires

des connaissances nécessaires pour mesurer les surfaces des terrains, et réaliser les piquetages

des points précis sur un terrain donné.

Ces connaissances doivent s’acquérir sur terrain grâce à de très nombreux exercices

dans les situations différentes, ensuite, les travaux sur le terrain pourront être complétés par

les exercices sur papier.

Il est donc clair que les notions techniques ne sont qu’un simple support, et elles ne

sont données qu’en fonction d’un besoin dans la pratique et dans la mesure du possible elles

ne sont dispensées que sur le terrain.

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OBJECTIFS DU COURS

Ce cours de topographie et cartographie poursuit un triple objectif :

- Mettre à la disposition des étudiants du graduat un outil pouvant les guider dans les

travaux topographiques, essentiellement lors de la manipulation des matériels

topographiques, pendant le levé planimétrique, le nivellement, l’élaboration des profils

et vues en plan, les calculs topographiques et hydrauliques, etc.

- Permettre aux cadres en formation de pouvoir se défendre correctement et aisément

lors des échanges avec d’autres cadres qui interviennent dans le domaine de la

topographie.

- Accroître chez l’étudiant la capacité de répondre aux besoins des populations en

matière d’aménagement de l’espace.

IMPORTANCE DU COURS

Ce cours est un ensemble des notions de topographie appliquée. Son importance se

retrouve à un certain niveau particulièrement pragmatique.

En effet, on ne peut pas envisager faire une adduction gravitaire de l’eau ou des

aménagements hydro – agricoles, aménager une route ou piste importante, faire certains

travaux de voirie ou d’aménagement du territoire, faire un plan ou une carte etc. sans un guide

composé des données topographiques.

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0. GENERALITES

0.1. RAPPEL DE QUELQUES NOTIONS DE TRIGONOMETRIE

a) Définition des rapports trigonométriques

- Les angles complémentaires : deux angles sont complémentaires lorsque leur somme forme

un angle de 90 ° (un angle droit)

- Les angles supplémentaires : deux angles sont supplémentaires lorsque leur somme forme

un angle plat (180°).

- Le côté opposé de l’angle droit d’un triangle rectangle c’est l’hypoténuse.

- Le carré de l’hypoténuse est égal à la somme des deux côtés adjacents à l’angle droit

(Théorème de Pythagore). L’angle intérieur au sommet C (voire triangle ci-bas) varie en

fonction du côté c et du côté b : quand c augmente par rapport à b cet angle augmente ; quand

b augmente par rapport à c cet angle diminue. Ici, c = la hauteur, b = la base. Pour Pythagore,

l’angle formé entre l’hypoténuse et la base varie proportionnellement à la hauteur ; cet angle

est inversement proportionnel à la base. C’est la pente càd la hauteur divisée par la base. Si la

hauteur est le sinus et que la base est le cosinus, donc la pente est la tangente. Ainsi, hauteur =

hypoténuse x sin ^C et base = hypoténuse x cos ^C.

N.B. En topographie l’angle C ne peut jamais dépasser 90°.

B

β a

c

A b C

AB c

Sin α = = = cos β

BC a

AC b

Cos α = = = sin β

BC a

AB c

Tg α = =

AC b

AC b

Cotg α =

AB c

7

a² = b² + c²

a = b² + c²

sin² α + cos² α = 1 = R²

sin α

tg α =

cos α

cos α

cotg α =

sin α

1

cotg α =

tg α

1

1 + tg² α =

cos2 α

1

1 + cotg² α =

sin² α

tg α

sin α =

1 + tg² α

1

cos² α =

1 + tg² α

Pour les angles opposés

sin - α = - Sin α

cos - α = cos α

tg - α = - tg α

cotg - α = - cotg α

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Les lignes des arcs remarquables

Angle sin. cos. tg. cot.

0° 0 1 0

30° 1 / 2 √3/2 √ 3/3

45° √2/2 √ 2/2 1

60° √ 3/2 1 / 2 √ 3

90° 1 0 Infini

b) La surface de quelques figures géométriques

B x H

triangle :

2

D x d

Losange :

2

Carré : C x C

( B + b )

Trapèze : x H

2

Parallélogramme : B x H

Rectangle : L x l

c) Différence entre cercle trigonométrique et cercle topographique

90° 360 ° 0°

180° 0° 270 ° 90°

270 ° 180°

Cercle trigonométrique Cercle topographique

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d) Quelques polygones

Polygone n = nombre des côtés La somme des angles

intérieurs ( n-2 )180°

La somme des angles

extérieurs ( n+2)180°

Triangle 3 180° 900°

Carré, rectangle 4 360°

Pentagone 5

Hexagone 6

Eptagone 7

Octogone 8

Ennéagone 9

Décagone 10

Undécagone 11

Dodécagone 12

Pentédécagone 15

0.2. QUELQUES DEFINITIONS :

le point : est l’intersection de deux lignes. En géométrie, il est désigné par une lettre

majuscule. On appelle aussi « point » les deux extrémités d’une ligne limitée.

La ligne : c’est la partie commune à deux surfaces qui se rencontrent. On obtient aussi

une ligne en glissant un peu. L’unique dimension de la ligne est la longueur. Une ligne

peut être droite, courbe ou brisée. En topographie on parle seulement d’un alignement.

Une ligne droite est la plus courte distance qui relie les deux parties de la surface

donnée. Une ligne brisée est formée de deux morceaux de droite ou segments. Elle

peut être ouverte ou fermée ; Du point de vue de la position, une ligne droite peut être

horizontale, verticale ou oblique.

La droite : une ligne droite donne une droite. Elle est constituée par une suite des

points illimités dans les deux sens. En géométrie, une droite se désigne par une lettre

minuscule. Une demi-droite est une portion de droite illimitée dans un sens et limitée

dans l’autre sens par un point qui en est l’origine. Un segment est une portion de droite

comprise entre deux points. On le désigne par deux points qui marquent ses

extrémités. Deux droites peuvent être parallèles, perpendiculaires, sécantes ou

confondues.

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Le plan : une surface sur laquelle on peut appliquer en tout sens une règle bien droite.

Il a deux dimensions : la longueur, la largeur et la hauteur.

La surface, volume et forme géométrique : on appelle surface d’un corps la partie de

ce corps qui le limite ou qui le sépare de l’espace environnant. On distingue les

surfaces planes et courbes. Une surface possède deux dimensions : la longueur et la

largeur. Le volume d’un corps est la portion occupée par ce corps. Un volume possède

trois dimensions : la base, la hauteur et le rayon. Un ensemble des points, des lignes et

des plans s’appelle forme géométrique.

Les angles : ce sont des figures formées par deux demi-droites issues d’un même

point. Ces deux demi-droites sont les côtés de l’angle, leur point de rencontre est le

sommet. On désigne l’angle par 3 lettres en mettant celui du sommet au milieu. La

grandeur d’un angle dépend de l’écartement de ses côtés et non de leur longueur. Deux

angles sont égaux quand en les appliquant l’un sur l’autre, on peut les faire coïncider.

Quand deux segments de droite se coupent, deux angles se forment : un angle concave

et un angle convexe. Un angle concave est le plus long schéma parcouru par l’un des

segments pour atteindre l’autre segment. Un angle convexe est la plus petite distance

parcourue par un segment pour atteindre l’autre. On distingue : un angle droit, un

angle aigu et un angle obtus. Deux droites qui se coupent sont perpendiculaires

quand les angles qu’elles forment autour de leur point d’intersection sont égaux. La

bissectrice d’un angle est la demie – droite issue du sommet et qui divise cet angle

en deux angles égaux.

L’arpentage : peut être défini comme étant un ensemble des travaux de mesure, de

calculs et des dessins qui sont nécessaires pour mettre sur une carte avec une certaine

précision d’une région et certains de ses détails. L’arpentage consiste donc à mesurer

la terre avec soin de pouvoir utiliser ses mesures dans la pratique. Pour les mesures de

topographie, une précision de 1 à 2 cm sur 100m reste suffisante. La valeur d’un angle

peut être convertie en longueur horizontale à l’aide du théorème de Pythagore.

Une courbe de niveau : est une ligne que relie entre eux des points qui ont une même

altitude. Deux courbes de niveau ne peuvent pas se croiser.

Le point de repère : c’est un point de référence dans la région avec lequel on peut

comparer les mesures que l’on relève. Il est important de noter la hauteur, la direction

et les coordonnées de ce point càd X, Y et Z de ce point. Si la hauteur est inconnue, on

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peut prendre la première hauteur quelconque mais il faut toujours se rassurer que les

hauteurs sont toujours positives et rondes.

Les systèmes de mesure angulaires :

C’est la subdivision du cercle en angles. Les systèmes les plus courants sont :

- le système sexagésimal s’exprime en degré. Un cercle complet vaut 360°.

- Le système centésimal qui lui s’exprime en grade et le cercle complet vaut 400

grades.

0.3. LES SCIENCES QUI ONT POUR OBJET L’ETUDE DE LA FORME OU

DIMENSION DE LA TERRE

La géodésie : est une science qui représente sur un plan les points espacés de plusieurs

kilomètres. Elle utilise en raison de la grande surface à lever des systèmes de

coordonnées géographiques qui sont formées par la longitude et la latitude par rapport

aux points de référence. Cette science considère que le rayon moyen de la terre est de

6370 km. La géodésie est subdivisée en 3 : la géodésie continentale (fait recours à la

triangulation spatiale ou la super triangulation), la géodésie régionale (fait recours à la

triangulation aéronautique ou géodésique)et la géodésie complémentaire (fait recours à

la triangulation graphique). La géodésie fait recours aux notions sur le triangle.

La topographie : elle est la technique de représentation et de description de la forme

de la terre et des détails qui s’y trouvent. Cette technique se limite à une distance de 25

km. La topographie comprend la topométrie et la topologie.

La topométrie : est la technique d’exécution des mesures sur le terrain. Elle a pour

objet de décrire graphiquement sur le plan toutes les parties qui composent la surface

d’u terrain : la position relative des différents points et le relief. Les opérations de la

topométrie se résument en planimétrie et en altimétrie.

La topologie : c’est la géomorphologie (étude de la forme de ce qu’on observe sur la

terre). La forme de la terre est ellipsoïdale. On croyait que la terre a un disque plan. Si

la terre a plutôt la forme d’un disque volumique, donc la forme de terre est sphéroïdale

car elle bouge autour d’un axe. La circonférence de la terre est estimée à 40.000 km.

Elle tourne à une vitesse de 1666,6 km/heure.

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La topographie peut être considérée comme une science de la terre dont l’objet

est de représenter certaines caractéristiques se trouvant sur la surface terrestre. C’est

donc l’art de représenter graphiquement un lieu sous forme de plan ou de carte.

La cartographie : étudie les méthodes de représentation sur un plan d’une portion plus

ou moins grande de la surface de la terre. Quand les distances sont trop grandes, on

utilise les données géodésiques. Quand les distances sont relativement petites, on

utilise les données topographiques. La carte est une représentation graphique à une

certaine échelle de la projection orthogonale des détails de la surface terrestre. Ces

détails peuvent être naturels, artificiels ou conventionnels.

La cartographie thématique : c’est la carte topographique qui est celle de base et celle

la plus utilisée pour faire un terrain. On l’appelle aussi carte « d’Etat – major ». Elle

est fondamentale et a plusieurs usages. Sur une carte topo, on trouvera : un titre,

l’orientation, une échelle et une légende.

La photogrammétrie : c’est une science particulière de la topographie qui consiste à

dresser des cartes ou des plans à l’aide de photographie, des prises de vue aériennes ou

terrestres. Elle donne pour ce fait une image complète ou fiable du terroir.

0.4. LES MESURES, LES UNITES DE MESURE ET LES OPERATIONS DE

TOPOGRAPHIE

a) Les mesures à effectuer :

Pour réaliser un levé topographique sur terrain, on mesure les angles verticaux, horizontaux

et les distances.

Un angle horizontal est un angle formé par la droite et l’horizon. On mesure les angles

horizontaux pour obtenir la position planimétrique d’un point donné. Une des catégories des

angles horizontaux à donner c’est l’Azimut.

L’azimut est l’angle formé par la droite et la direction du nord. Le sens de mesure est le sens

direct càd le sens de la direction des aiguilles d’une montre (de gauche à droite).

On classifie les azimuts suivant deux critères :

- le critère du Nord : ici on distingue les azimuts géographiques (donnés par les

méridiens) des azimuts magnétiques (donnés par la boussole). Le nord géographique

(NG) a une position bien déterminée sur la sphère, le pôle nord. Il est à gauche, le nord

magnétique (NM) et puis Y (Nord Lambert).

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L’aiguille aimantée d’une boussole où qu’elle soit indique une direction qui est

approximativement la position du nord. On a déterminé que le nord magnétique se déplace

du nord géographique et peut arriver à former un angle de 30° appelé déclinaison.

- le critère de la position par où passe le nord

Considérons la droite AB. Quand l’azimut passe par le point A qui est le point de départ,

nous parlons de l’azimut direct. L’azimut est indirect quand il a été prélevé à partir du

point B, point d’arrivée. La différence entre l’azimut direct et indirect d’un point est de

180 ° ou 200 grades.

Les termes utilisés pour l’orientation sont :

- pour le nord : boréal, nordique, septentrional

- pour le sud : Midi, méridional, austral

- pour l’Est : comme le soleil se lève à l’est, on l’appelle le levant.

- Pour l’ouest : couchant, Maghreb, l’occident.

Les angles verticaux : On définit l’angle vertical comme l’angle formé par la droite qui relie

les deux points réels existants sur le terrain avec l’horizontal qui passe par l’un de ces points.

Ex : Considérons une droite AB qui existe sur le terrain. L’angle vertical est donné par la

deuxième droite qui est horizontale et qui passe par A.

B

Zénith

A

Horizontal

Nadir

b) Les unités de mesures

Pour les angles, on utilise le radian, le degré et le grade avec leurs sous – multiple.

Les sous - multiple du grade sont : décigrade, centigrade, milligrade.

Les sous – multiples du degré sont : la minute et la seconde

1° = 1,111 gr,

1gr = 0,9°

1 rad = 57,32° = R : C avec R = rayon et C = circonférence. C = 360° = 400gr

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Pour les distances on utilise le mètre (m) comme unité de mesure. Les sous – multiples

du mètre sont : le décimètre, centimètre. D’autres sous-multiples et les multiples du mètre

peuvent être lus à travers le tableau suivant :

MULTIPLES Désignation Facteur de

multiplication

Abréviation

Tera 1012

T

Giga 109

G

Méga 106 M

Myria 104

Ma

Kilo 103

K

Hecto 102

H

Déca 101

Da

SOUS - MULTIPLES Désignation Facteur de

multiplication

Abréviation

Déci 10-1

d

Centi 10-2 c

Milli 10-3

m

Micro 10-6

Nano 10-9

n

Pico 10-12

p

Fento 10-15

f

Acto 10-18

a

On utilise pour les mesures de surface le mètre carré ( m² ), l’are (a ) et le hectare ( ha ).

c) Les opérations de topographie

Pour représenter une surface quelconque sur un plan, on doit déterminer la position de

ses points caractéristiques.

On appelle levé topographique, l’ensemble des opérations nécessaires pour réaliser un

plan topographique. Ces opérations peuvent être divisées en deux phases principales :

1° les travaux de terrain :

- l’étude sur une carte ou plan du territoire pour connaître la superficie du terrain

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- la reconnaissance du terrain pour vérifier l’étude sur la carte et pour établir les

nouveaux points topographiques

- la matérialisation ou signalisation de nouveaux points topographiques

- la mesure des longueurs, des angles et des hauteurs en utilisant des appareils et

instruments indiqués.

Toutes ces mesures relevées sur terrain seront inscrites sur un croquis exécuté au fur et à

mesure que l’on avance sur terrain ou dans les opérations.

2° Les travaux de bureau :

- il s’agira d’élaborer à partir de différents croquis un premier dessin appelé rapport sur

lequel on mentionnera le tracé provisoire de l’ouvrage.

- A l’aide des éléments relevés sur le croquis, les calculs seront faits tant sur les

différents besoins d’opération que pour les besoins de vérification.

- Après vérification, on procèdera à l’interprétation du rapport et au dessin avec

exactitude.

0.5. ECHELLE D’UN PLAN

C’est le rapport de similitude entre le terrain et sa représentation sur la carte ou plan

càd le rapport entre la distance sur le plan et sur le terrain.

Lorsque la surface à relever est grande, on doit représenter les petits détails par des

signes conventionnels à cause de la petite échelle requise. Cette représentation est appelée

« carte ». L’échelle peut être représentée de différentes manières : échelle numérique, échelle

graphique

* 1/100.000, 1 : 100.000

1

*

100.000

* sous forme des coordonnées

* en échelle linéaire

Quand on fait le terrain, l’échelle numérique doit toujours être accompagnée par

l’échelle graphique càd l’échelle recommandée est l’échelle graphique. La clé de lecture

d’une carte c’est la légende. L’échelle de la carte doit être la même que celle du profil.

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Exemples à résoudre : 1) Il faut combien de cm pour représenter une droite de 5,7 km à

l’échelle de 1/100.000 ?

2) 13 cm représentent quelle distance sur terrain à l’échelle de

1/250 ?

Choix de l’échelle

L’échelle est choisie en fonction du format du papier dont on a besoin et en tenant compte

des facteurs longueur et hauteur pour le profil en long, et les facteurs X et Y pour le plan de

situation.

Format du papier Grandeur en mm

A0 841 x 1189

A1 594 x 841

A2 420 x 594

A3 297 x 420

A4 210 x 297

A5 148,5 x 210

Sortes d’échelle

Il y a trois sortes d’échelle :

- Une grande échelle : elle varie entre 1/1 jusqu’à 1 / 25.000. Les grandes échelles sont

utilisées pour établir des plans cadastraux, des plans topographiques, des cartes

agronomiques.

- La moyenne échelle : elle va de 1 / 25.000 à 1 / 100.000. Ces échelles sont utilisées

pour établir des cartes géologiques, d’Etat major ainsi que pour des cartes

géographiques.

- La petite échelle : va de 1 / 100.000 à 1 / + de 100.000. On utilise les petites échelles

pour établir des cartes des Etats, des cartes routières, des cartes des Continents.

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1. ELEMENTS DE TOPOGRAPHIE

1.1. QUELQUES MATERIELS ET INSTRUMENTS TOPOGRAPHIQUES

1) Le fil à plomb

Le plomb est un objet lourd fixé sur une ficelle. A cause du poids, la ficelle prend de

manière verticale la forme d’une ligne droite verticale. Cette ligne droite peut coïncider soit

avec le jalon, la mire, le coint d’une maison etc. La verticalité d’un fil à plomb peut nous aider

à placer un instrument de manière verticale ou perpendiculaire au dessus d’un plan donné.

2) La boussole

C’est un instrument qui nous indique la direction du Nord magnétique. C’est un

appareil de guide en aviation, dans l’exploitation maritime, pour les touristes, pour la guerre,

On l’utilise en topographie pour :

- déterminer les azimuts et le gisement des directions des polygones ou des directions à

lever

- positionner les cartes et plans lors du dessin

- faire la polygonale afin de dessiner et calculer les superficies du terrain

NOTES PARTICULIERES SUR LE GISEMENT

Le gisement est l’angle compris entre l’axe des Y ( le nord Lambert) et une droite. Cet

angle est mesuré dans le sens des aiguilles d’une montre et varie entre 0 et 400 gr. Le

gisement de la direction BA est égal au gisement AB majoré de 200 gr.

La notion de l’axe des Y nous fait revenir un peu à celle des coordonnées rectangulaires.

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QUELQUES CALCULS ELEMENTAIRES DU GISEMENT

Calcul du gisement d’une direction définie par les coordonnées des deux points :

Soit à calculer le gisement de la direction AB connaissant les coordonnées XA, YA pour le

point A et XB, YB du point B. On forme les quantités suivantes :

X = XB - XA

Y = YB - YA dont le signe indique le cadran dans lequel se trouve la direction AB dans un

système d’axe parallèle à ceux de la projection Lambert passant par A. On calcule l’angle

auxiliaire G’ défini par la relation

X

tg G’ = qui est un angle inférieur à 100 grades que forme la direction AB avec

Y l’axe de Y.

On définit la valeur du gisement G de la direction par l’application de l’une des formules

suivantes :

- la direction AB est située dans le 1er

cadran, G = G’

- la direction AB est située dans le 2e cadran, G = 200 gr – G’

- la direction AB est située dans le 3e cadran, G = 200 gr + G’

- la direction AB est située dans le 4e cadran, G = 400 gr – G’

Exercice :

Considérons une direction quelconque AB définie par ses coordonnées X et Y ;

XA = 797458,09

YA= 320017,52

XB = 794416,38

ΔX B

ΔY

a

A

A ( XA, YA )

B ( XB, YB )

ΔX = a x sin gisement

ΔY = a x cos gisement

ΔX = XB – XA

ΔY = YB – YA

XB = XA + Δ X

YB = YA + ΔY

19

YB = 320959,69

Une polygonale :

On appelle cheminement polygonal, une ligne brisée dans laquelle on connaît la

longueur de chaque vecteur et l’angle que font deux vecteurs consécutives entre eux.

Ex : soit une ligne brisée et dirigée matérialisée par les points A.B.C. On connaît les angles

ABC, BCD, CDE . Une telle ligne est parfaitement définie en elle-même.

Nord ( Y ) D

Sens de la polygonale

B E

A C

Un angle de gauche : c’est un angle que nous lisons dans le sens positif ; celui de la direction

des aiguilles d’une montre.

Un angle de droite : c’est un angle lu dans le sens négatif càd contraire au sens des aiguilles

d’une montre.

Si on veut situer une polygonale ouverte dans un système des coordonnées, il faut connaître :

- les coordonnées de l’un des sommets de ce système

- le gisement d’un vecteur quelconque

Pour calculer le gisement des autres vecteurs, on procède comme suit : le gisement AB est

prélevé par la boussole. Le gisement BC = gisement AB - 200 gr + la valeur de l’angle de

gauche.

Le gisement CD sera égal au gisement BC moins 200 gr plus la valeur de l’angle de gauche.

Etc.

CALCUL DU GISEMENT POUR UNE POLYGONALE FERMEE

Un cheminement fermé est une ligne polygonale qui se boucle sur elle – même.

Premier cas : la numérotation des sommets est faite dans le sens contraire aux aiguilles d’une

montre.

Dans ce cas tous les angles intérieurs sont des angles de gauche. Le gisement du vecteur

suivant est égal au gisement du vecteur précédent moins 200 grades plus l’angle intérieur au

point concerné.

Deuxième cas : la numérotation des sommets est faite dans le sens des aiguilles d’une montre

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Suivant ce sens, tous les angles intérieurs sont des angles de droite ; alors le gisement du

vecteur suivant égal au gisement du vecteur précédent + 200gr moins l’angle de droite au

point concerné.

L’orientement : c’est l’angle qu’il faut ajouter au gisement pour avoir 360°

3) L’altimètre

C’est un appareil topographique utilisé pour déterminer l’altitude des points. C’est ce

qu’on appelle cote nivelletique d’un point. On dit que la cote est relative quand elle est

arbitraire ou imposée. Elle est absolue quand on a utilisé un altimètre

4) Le podomètre

Un instrument de mesure des distances directes. Il a dans sa morphologie une tige et

une roue attachée à un compteur. Cet instrument est utilisé sur un terrain plat ou en pente

régulière.

5) Le jalon

C’est une tige en bois ou en fer, longue de 2m, peinte en couleur vive (rouge et

blanche alternée). Une tige qui nous permet de délimiter une surface et de tracer des lignes /

alignements sur le terrain. Il sert aussi à marquer des points qui doivent être visibles à une

certaine distance.

6) La mire

Une latte graduée en cm qui est utilisée pour mesurer l’altitude et la distance ainsi qu

pour sonder une rivière. Cette latte peut être en bois ou en métal ; pliable ou non et / ou

démontable ; mesurant généralement 4m de long. Elle peut ne pas être équipée d’un poignet et

d’une nivelle sphérique. Elle a une alternance de la couleur rouge et noire sur un fond blanc.

7) Le trépied

Il sert de support à un instrument que l’on fixera à une hauteur donnée. Il se compose

de trois pieds et une tête pour recevoir l’appareil avec une vis de fixation. Le quatrième

élément est un ensemble de trois vis de blocage des pieds coulissants. L’instrument peut être

vissé sur la tête au moyen d’un écrou ou une ailette. Les pieds sont télescopiques de sorte que

l’instrument puisse être placé horizontalement même sur un terrain en pente. A l’aide d’un fil

21

à plomb sous la tête d’un trépied, on peut placer un instrument verticalement au dessus d’un

piquet ou d’un pied.

8) Le cadre A

Est un instrument simple et facile à utiliser pour établir des courbes de niveau. Sa

fabrication exige deux bâtons / lattes de plus ou moins 2m, un bâton de 1 à 1,5m, une ficelle,

un poids et quelques clous. Procédure : voir partie pratique.

9) Le triangle à pente

Un assemblage de trois lattes suivant le théorème de Pythagore muni d’une graduation

de la pente en pourcentage. Nous l’utilisons en topographie pour déterminer la pente

longitudinale d’un terrain et pour tracer des courbes de niveau.

Montage : une latte de 1,79 m, une latte de 1m et une latte dune longueur variable pour lier les

deux de façon à avoir un angle droit à l’intérieur et à l’extérieur. Pour la graduation, le niveau

de pavement ou terrain plat nous donne une pente de 0% ; chaque 10 cm de différence de

niveau correspond sur le mur à 5 % de pente sur la transversale du triangle à pente.

10) Les balises

Ce sont des mâts de bois au dessus desquels on place un fanion ou un papillon ; Ces

mâts dressés vers le ciel, maintenu à terre par des étais qu’on enfonce dans le sol, peuvent

signaliser le point repère pendant les opérations topographiques. Après avoir monté les

balises, il faudra s’assurer de leur verticalité dans toutes les directions.

11) Le niveau à lunette

C’est un appareil topographique que nous utilisons pour les opérations de jalonnement,

pour le traçage des courbes de niveau, pour mesurer la pente, pour le nivellement, pour la

mesure des distances et des angles.

En bref, c’est un appareil que nous utilisons pour l’altimétrie et la planimétrie.

Il est composé d’une lunette et d’un niveau torique. Le tout est mobile autour d’un axe

vertical qu’on appelle aussi « axe de rotation ».

Si l’instrument est bien réglé, la ligne de visée est horizontale lorsque la bulle d’air est

centrée. L’exigence fondamentale est la suivante : la ligne de visée de la lunette doit être

parallèle à la direction visée du niveau torique.

22

MISE EN STATION D’UN NIVEAU

- ouvrir le trépied

- placer à la hauteur voulue le trépied au dessus du point de station

- pédaler sur chaque pied pour qu’il tienne bien au sol

- plomber le point en agissant sur les pieds coulissants du trépied. Veiller à ce que le

plateau du trépied soit grossièrement horizontal.

- déballer et fixer l’appareil sur le trépied en agissant ou en serrant légèrement la vis de

fixation

- fixer le fil à plomb

- centrer la nivelle sphérique ou cylindrique en agissant sur les vis calantes

- tourner l’appareil à 200 gr. Si la nivelle reste centrée, ce que le niveau est en bon état.

Dans le cas contraire, il est déréglé. Une fois l’appareil est mis en station, l’opérateur

peut l’utiliser soit pour la planimétrie, soit pour le nivellement.

12) Le théodolite

Un appareil utilisé en topographie pour la détermination des angles, des distances et les

altitudes ( cotes ) des points. Il est muni de :

- une lunette astronomique

- un cercle horizontal qui sert à la détermination des angles horizontaux,

- un cercle vertical qui set à la détermination des angles verticaux

- une ou plusieurs nivelles

- un dispositif de visée

- un dispositif pour placer et caler l’appareil

La mise en station du théodolite se fait à l’aide de 3 vis calantes. Le théodolite est

l’instrument le plus universel utilisé en topographie pour mesurer les distances, les angles

horizontaux et les angles verticaux.

MISE EN STATION D’UN THEODOLITE

- planter u piquet au point de stationnement, mettre une croix au dessus

- placer à la hauteur voulue le trépied au dessus de ce point

- déballer et fixer l’appareil sur le trépied en veillant à ce que son plateau soit

grossièrement horizontal

23

- à l’aide d’un plomb optique et en bougeant deux de ces trois pieds un autre restant

fixe ; fixer le centre du piquet avec la croix ou le cercle du réticule du plomb optique.

Après cela, enfoncer correctement les points du trépied dans le sol.

- Etant donné qu’avec cette opération, la croix du réticule du plomb optique n’est pas

bien fixé au centre, il faut l’y amener avec des vis calantes

- Après cette opération, centrer la nivelle sphérique en remontant ou descendant les

pieds un à un, et finalement grâce aux vis calantes

N.B. Cette opération peut faire que le réticule du plomb optique se déplace du centre du

piquet. Dans ce cas le ramener en desserrant légèrement et en déplaçant sur le trépieds

avec délicatesse jusqu’à fixer avec précision le réticule du plomb optique au centre du

piquet

- procéder ensuite au centrage de la nivelle cylindrique grâce aux vis calantes. Lors de

la rotation des vis calantes, la bulle d’air se déplace dans la même direction que le

pouce de la main gauche.

- desserrer la vis de blocage du pivotement de façon que l’appareil puisse tourner dans

tous les sens

- centrer la bulle en mettant l’axe de l’appareil parallèlement aux deux premières vis

calantes qu’on est tenu à utiliser en premier lieu

- tourner l’appareil à 200 gr et refaire la même opération toujours à l’aide de deux vis

calantes jusqu’à ce que la bulle d’air soit centrée.

- ensuite, le tourner à 100 gr et faire la même opération toujours à l’aide de la seule vis

calante. Lorsque toutes ces opérations ont été faites, en tournant l’appareil dans tous

les sens, si les deux nivelles restent bien centrées, ce que l’appareil est prêt à être

utilisé.

ELEMENTS CONSTITUTIFS DES APPAREILS TOPOGRAPHIQUES

Les éléments communs entre théodolite et lunette sont : l’objectif, le réticule, l’oculaire, le

dispositif de mise au point.

- L’objectif : est un système optique convergent qui donne dans le plan du réticule une

petite image réelle de l’objet visé. Cette image est trop petite pour être visible.

- Le réticule : pour augmenter la netteté de l’image, le réticule est placé dans le plan de

l’image intermédiaire donnée par l’objectif. Il s’agit d’une plaque de verre placée

24

perpendiculairement à l’axe de la lunette et sur laquelle sont gravés des traits

excessivement fins

- L’oculaire : c’est un système de lentilles convergentes situé près de l’œil. C’est

comme une loupe qui donne une image finale virtuelle et agrandie soit verticale ou

renversée. Mettre au point une lunette consiste à faire coulisser l’oculaire jusqu’à ce

que l’image finale et les traits du réticule apparaissent aussi nette et noire que possible.

A ces 4 éléments nous pouvons ajouter :

les cercles :

1) les cercles horizontaux constitués de deux plateaux concentriques. Ils sont superposés.

Ces cercles mesurent les angles azimutaux. Le plateau inférieur est gradué en degré ou

en grade. Le plateau supérieur est muni d’un repère de lecture accompagné d’un

vernier qu’entraîne la lunette dans sa rotation. Pour le théodolite à boussole

incorporée, il faut débloquer à chaque station le cercle de la boussole.

2) Le cercle vertical : c’est le cercle qui nous donne les angles verticaux. Le cercle

vertical est disposé de la même façon que le cercle horizontal mais la disposition du

vernier est permutante.

Les autres éléments communs sont les nivelles, les vis calantes et les axes.

13) Le GPS : Global Positionning System

A. Généralités: Qu’est ce qu’un GPS et qu’est ce qu’il peut faire.

GPS vient du mot NAVSTAR GPS, qui est l’acronyme du nom anglais NAVigation

System with Time And Ranging Global Positioning System. Le GPS est la solution de plus

d’une personne et de certains problèmes. Il répond a la question .ou suis-je sur la surface de la

terre ?

VUE DU SYSTEME GPS

25

L’ensemble de la configuration du système du GPS est composé de trois segments

distincts.

Segment Spatiale.

Segment de contrôle

Les utilisateurs.

A. Segment Spatiale: Composé d’une constellation de 24 Satellites orbitant autour de la

terre chaque jour.

*

B. Segment de contrôle. Ces sont des Stations positionnées sur la terre le long de

l’équateur pour contrôler les satellites. Il est compose d’une station master control, 5 stations

de suivies et de 4 antennes distribuées entre 5 endroits approximativement autour de

l’équateur.

26

Le segment de contrôle suit la piste des satellites des GPS, met à jour leur position ortibale et

calibre et synchronise.

C. Les utilisateurs : N’importe qui recevant et utilisant le signal GPS. (militaire, civil,

etc..)

FONCTIONNEMENT

Il existe plusieurs différentes méthodes pour obtenir une position en utilisant le GPS. La

méthode utilisée dépend de la précision requis par l’utilisateur et le type de GPS. En général il

existe trois types de méthode :

Simple navigation: Utilisé par les randonneurs, La précision est comprise entre 20 et 100

m.

Differential Phase position. La précision est comprise entre 0.5-20mm. Utilise pour les

taches d’inspections, topographie, etc.

Differentially corrected positioning. Communément appelé DGPS, La précision

comprise entre0.5-5m. Utilise par les coties, acquisition des données GIS, l’agriculture etc.

SOURCES D’ERREURS

Jusqu’à ce point on est sûr que la position donnée par le GPS est exacte et exempte des

erreurs. Pourtant, il existe nombreux types de source d’erreurs qui dégrade la position réelle

issue du GPS de quelque mètre aux dizaines de mètres. Ces sources d’erreurs sont de

plusieurs types:

1. L’Ionosphère et atmosphère

Le signal est ralentit en traversant les couches de l’atmosphère Ionosphère et la

troposphère diffèrent la transmission

27

Le ralentissement du signal au travers de l’atmosphère peut entrainer une erreur lors des

séries de calculs comme la vitesse du signal

2. Signal multi-trajectoires

Le signal se réfléchit sur des objets volumineux ou le bloque comme buildings,

immeubles ou grandes surfaces rocheuses, les surfaces d’eaux, les forets trop denses, etc.

GARMIN eTrex SUMMIT

Garmin Etrex SUMMIT GPS

CARACTERISTIQUES

1. MARQUES : 500 points avec noms et symboles

2. Enregistrement automatique des traces.

3. Routes : 20 routes enregistrables

4. Ordinateur de route : choix entre 31 données terrain

Vitesse, vitesse moyenne, pression, distance….

5. Ordinateur montagne : dénivelé moyen, dénivelé

ascendant, descendant, moyenne, vitesse verticale, pression…..

6. Soleil et lune…..

28

Pour le fonctionnement, il faut bien suivre les indications sur le catalogue.

29

LEVER EN MODE GPS : GEO REFERENCEMENT.

Exemple 1 : Calcul de la distance

N° Villes et cités Longitude

(L)

Latitude

(l)

DL Dl Bkv -

Gma

1 GOMA 29°13’E 1°41’S

2 BUKAVU 28°50’E 2°30’S 23’ = 42,55Km 49’ =

90,65Km

100,14

Km

3 UVIRA 29°08’E 3°22’S 18’ = 33,3 Km 52’ =

96,2Km

101,8

Km

4 MWENGA 28°25’E 3°02’S 31’ = 57,35Km 151,8

Km

5 FIZI 28°56’E 4°18’S

6 SHABUNDA 27°20’E 2°41’S

N.B. A l’Equateur, 40.000 Km = 360° ; 1° = 111,111 Km ; 1’ = 1,85 km ; 1’’ = 30,8 m

Quand on évolue vers l’Est, l’augmentation va de gauche vers la droite ; et quand on évolue

vers le sud, l’augmentation va de haut vers le bas. La subdivision du degré dépend de

30

l’échelle adoptée. La distance entre deux points sur le globe est une hypoténuse si l’on

considère que les coordonnées d’un point forment un triangle rectangle.

(A EXPLIQUER PAR UN DESSIN MILLIMETRE AVEC COORDONNEES)

Exemple 2 :

Résoudre :

Points levés Long (Est ) lat (sud) Observations

P1 28°50’37,7’’ 2°30’0,8’’

P2 28°50’37,0’’ 2°29’58,7’’

P3 28°50’36,3’’ 2°29’56,5’’

P4 28°50’35,6’’ 2°29’54,4’’

P5 28°50’34,8’’ 2°29’52,3’’

P6 28°50’33,9’’ 2°29’50,2’’

P7 28°50’33,2’’ 2°29’48,3’’

P8 28°50’33,5’’ 2°29’46,4’’

P9 28°50’34,9’’ 2°29’45,2’’

Exemple 3 : Levé d’un polygone avec GPS, cas de la concession de l’ISEAV MAKA

N° Longitude (X/E) Latitude (Y/S) Altitude (Z) Observations

1 28,66461° 2,61819° 1808 m

2 28,66433° 2,61835° 1806 m

3 28,66400° 2,61843° 1806 m Sommet

4 28,66400° 2,61808° 1912 m

5 28,66379° 2,61807° 1811 m Sommet

6 28,66379° 2,61759° 1815 m

7 28,66357° 2,61759° 1820 m

8 28,66359° 2,61748° 1823 m

9 28,66346° 2,61742° 1824 m Sommet

10 28,66331° 2,61719° 1828 m

11 28,66346° 2,61697° 1827 m

12 28,66391° 2,61674° 1817 m

13 28,66435° 2,61705° 1814 m

14 28,66470° 2,61775° 1808 m Entrée ISEAV

31

14. La station totale.

Une Station totale est bâtie autour d’un théodolite électronique. Les Stations totales ne

fonctionnent pas toutes de la même façon. Les éléments présentés dans ces notes concernent

un mode d’emploi rédigé pour les utilisateurs des instruments Station totale électronique

DTM-322+. Avant de faire fonctionner un instrument DTM-322+ il faut lire les

avertissements et les conseils qui apparaissent dans la notice fournie avec l’appareil à l’achat.

32

Avant d’utiliser l’instrument, lisez et observez les instructions de maintenance suivantes:

• Evitez toute exposition prolongée au soleil ou à la chaleur dans un véhicule fermé.

L’efficacité de l’instrument pourrait en être affectée.

• Si l’instrument DTM-322+ a été utilisé dans un environnement humide, essuyez toutes

traces d’humidité et séchez-le complètement avant de le ranger dans sa mallette. L’instrument

comporte de nombreux composants électroniques sensibles bien protégés de la poussière et de

l’humidité.

Toutefois, si la poussière ou l’humidité parvenait à s’introduire dans l’instrument, celui-ci

pourrait être gravement endommagé.

• Les variations brusques de température peuvent endommager la lentille et réduire

considérablement la distance mesurable, ou bien provoquer une panne du système électrique.

Lorsqu’une variation brusque de température s’est produite, laissez l’instrument dans une

mallette fermée jusqu’à ce que la température de l’instrument soit équivalente à la

température ambiante.

33

• Evitez de stocker l’instrument DTM-322+ dans des lieux chauds ou humides. Notamment, il

faut conserver la batterie dans un lieu sec à une température inférieure à 30 °C. Une

température ou un taux d’humidité excessif peut provoquer l’apparition de moisissures sur les

lentilles ou détériorer les assemblages électroniques, ce qui entraîne une panne de

l’instrument.

• Rangez la batterie à l’état déchargé.

• Lors du stockage de l’instrument dans des lieux soumis à des températures extrêmement

basses, laissez la mallette ouverte.

• Ne serrez pas excessivement les vis de serrage.

• Lors de l’ajustage des vis tangentes verticales, des vis tangentes de la plaque supérieure ou

des vis de nivellement, restez le plus près possible au centre de la course de chaque vis. Le

centre est indiqué par un repère sur la vis. Pour le réglage final des vis tangentes, tournez la

vis dans le sens des aiguilles d’une montre.

• Si la base de nivellement n’est pas utilisée pendant une période prolongée, verrouillez le

bouton de serrage de la base de nivellement et serrez sa vis de sûreté.

• N’utilisez pas de solvants organiques (tels que de l’éther ou du diluant pour peinture) pour

nettoyer les parties non métalliques (telles que le clavier) ou les surfaces peintes ou

imprimées. Cela pourrait provoquer une décoloration ou le décollement des caractères

imprimés. Ne nettoyez ces parties qu’avec un chiffon doux ou un mouchoir en papier,

légèrement imbibés d’eau ou de détergent doux.

• Pour nettoyer les lentilles, essuyez-les légèrement avec un chiffon doux ou un mouchoir en

papier légèrement imbibé d’alcool. Le couvercle de plaque de réticule est monté

correctement. Ne le desserrez pas et évitez de lui faire subir une force excessive afin de le

rendre étanche.

• Avant d’attacher la batterie, vérifiez que les surfaces de contact sur la batterie et sur

l’instrument soient propres. Appuyez sur la batterie pour la mettre en place jusqu’à ce que le

bouton de déblocage de la batterie se trouve de niveau avec la surface supérieure de la

batterie. Si la batterie n’est pas attachée fermement, l’instrument n’est pas étanche.

• Appuyez sur le capuchon qui couvre le terminal du connecteur d’entrée/sortie de données

jusqu’à ce qu’il s’encliquette en place. L’instrument n’est pas étanche si le capuchon n’est pas

attaché fermement, ou lorsque le connecteur d’entrée/sortie de données est utilisé.

• La mallette est d’une conception étanche, mais ne la laissez pas sous la pluie pendant une

période prolongée. Si vous ne pouvez pas faire autrement, assurez-vous que la mallette est

posée avec la marque Nikon sur le dessus.

34

• Lors de la mise au rebut de la batterie, respectez les lois ou les règlements de votre système

des déchets municipal.

• L’instrument peut être endommagé par l’électricité statique du corps humain déchargée à

travers le connecteur d’entrée/sortie de données. Avant d’utiliser l’instrument, touchez un

autre matériau conducteur afin d’enlever l’électricité statique de votre corps.

La préparation de l’utilisation passe par la maitrise des étapes suivantes :

Sortie et rangement de l’instrument

Chargement de la batterie

Retrait et mise en place de la boîte de batterie

Installation du trépied

Centrage

Mise à niveau

Visée

Installation du prisme

Mesures de cercle à gauche - cercle à droite

Installation du trépied

Attention – Les extrémités des pointes du trépied sont très pointues. Soyez prudent quand

vous manipulez ou transportez le trépied afin d’éviter toute blessure.

1. Ecartez suffisamment les jambes du trépied pour assurer la stabilité de l’instrument.

2. Positionnez le trépied directement au-dessus du point de station. Pour vérifier la position du

trépied, regardez à travers le trou au centre de la tête du trépied.

3. Enfoncez fermement les pointes du trépied dans le sol.

4. Mettez à niveau la surface supérieure de la tête du trépied.

Note – Si vous voulez utiliser le fil à plomb pour centrer l’instrument, il faut niveler la tête du

trépied avec précision.

5. Serrez bien les vis à papillon sur les jambes du trépied.

6. Placez l’instrument sur la tête du trépied.

7. Insérez la vis de fixation du trépied dans le trou central de l’embase de l’instrument.

8. Serrez la vis de fixation du trépied.

Note – Ne transportez pas l’instrument lorsqu’il est monté sur un trépied.

Centrage

35

Lors du centrage de l’instrument, vous alignez son axe central exactement au-dessus du point

de station. Pour centrer l’instrument, vous pouvez utiliser soit un plomb optique, soit un fil à

plomb.

Centrage avec le plomb optique

Note – S’il vous faut un centrage de haute précision, contrôlez et réglez le plomb optique

avant de centrer l’instrument.

Pour centrer l’instrument avec le plomb optique:

1. Installez l’instrument sur le trépied.

2. En visant dans le plomb optique, alignez le réticule sur le point de station. Pour ce faire,

tournez les vis de calage jusqu’à ce que le repère central du réticule soit directement sur

l’image du point de station.

3. En soutenant la tête du trépied d’une main, desserrez les dispositifs de serrage des jambes

du trépied et ajustez les longueurs des jambes jusqu’à ce que la bulle d’air se trouve au centre

de la nivelle sphérique.

4. Serrez les dispositifs de serrage des jambes du trépied.

5. la nivelle électronique pour la mise à niveau de l’instrument.

6. Visez dans le plomb optique pour vérifier que l’image du point de station se trouve toujours

au centre du repère sur le réticule.

7. Si le point de station n’est plus au centre, effectuez l’une des choses suivantes:

– Si le point de station est légèrement excentré, desserrez la vis de fixation du trépied et puis

centrez l’instrument sur le trépied. N’ que des mouvements directs pour centrer l’instrument.

Ne le faites pas tourner.

Lorsque l’instrument est centré, serrez la vis de fixation.

– Si le déplacement du point de station est important, répétez cette procédure depuis l’étape 2.

Mise à niveau

Lors de la mise à niveau de l’instrument, l’axe vertical de l’instrument doit être exactement

vertical. Pendant la mise à niveau, placez toujours l’instrument en position face 1.

Pour mettre à niveau l’instrument:

1. Déplacez la bulle dans le cercle tracé sur la nivelle circulaire puis mettez l’instrument sous

tension.

2. Faites tourner l’alidade jusqu’à ce que le bas du bloc clavier soit parallèle à l’une des deux

vis calantes (Bet C).

36

3. Les vis calantes B et C pour déplacer la bulle d’air au centre de la nivelle électronique.

4. Faites tourner l’alidade d’environ 90.

5. La vis calante A pour déplacer la bulle d’air au centre de la nivelle électronique.

6. Répétez les étapes 1 à 5 pour centrer la bulle d’air dans les deux positions.

7. Faites tourner l’alidade de 180.

8. Si la bulle d’air de la nivelle électronique reste au centre, l’instrument est de niveau. Si la

bulle d’air se déplace du centre, ajustez la nivelle électronique.

Visée

Lors de la visée de l’instrument, orientez le télescope sur la cible, mettez au point l’image sur

la cible, et alignez l’image sur le centre du réticule.

Pour orienter l’instrument:

1. Ajustez la dioptrie:

a. Visez la lunette vers le ciel ou une feuille de papier.

Avertissement – Ne regardez jamais le soleil à travers la lunette. Cela risquerait de vous

faire perdre la vue.

b. En regardant dans l’oculaire, faites tourner la bague de dioptrie jusqu’à ce que le réticule

arrive à une mise au point précise.

2. Élimination de parallaxe:

a. Orientez la lunette sur la cible.

b. Faites tourner la bague de mise au point jusqu’à ce que l’image soit précise sur le réticule.

c. Regardez de haut en bas et de gauche à droite pour vérifier que l’image de la cible se

déplace par rapport au réticule.

Si l’image de la cible ne se déplace pas, il n’y a aucune parallaxe.

d. Si l’image de la cible se déplace, faites tourner la bague de mise au point de la lunette. Puis

répétez depuis étape c.

3. Faites tourner la vis de réglage fin:

– Le tour final de la vis de réglage fin doit être donné dans le sens des aiguilles d’une

montre, afin d’aligner la cible précisément sur le centre du réticule.

Installation du prisme

1. Montez le prisme comme illustré ci-dessous

2. Ajustez la hauteur de l’adaptateur d’embase

3. Si nécessaire, changez la direction du prisme

37

Une fois ces étapes terminées, l’opérateur peut utiliser l’appareil pour le relevé des données

planimétriques et altimétriques. L’avantage offert par une Station totale est que toutes les

données du terrain peuvent être enregistrées et traitées par l’outil informatique et un logiciel

adapté.

38

1.2. LA PLANIMETRIE

1.2.1. Définition : c’est l’ensemble des opérations à faire sur terrain pour prélever les

distances et les angles entre les points en vue de réaliser un plan ou une carte ainsi que le

reportage à une échelle quelconque des distances et les calculs y afférents.

1.2.2. Matérialisation, signalisation et jalonnement des points

Les lignes à mesurer sur terrain doivent être rendues d’autant plus visibles que leur

éloignement est plus grand. On doit pour ce fait, matérialiser aussi clairement que possible

tous les points à relever. Il faut aussi les signaliser pour les rendre apparents dans la lunette de

l’instrument.

a) matérialisation des points

On distingue deux sortes des points : les points intermédiaires et les points permanents.

- les points intermédiaires : sont des points provisoires càd d’une courte durée sur le terrain.

La matérialisation des points est différente d’après l’importance des points. On utilise des

piquets et des bornes. Les piquets sont utilisés pour la matérialisation des points temporaires.

Les bornes sont utilisées pour la matérialisation des points permanents.

b) Signalisation des points

Elle se réalise par des jalons, des balises et des pyramides

c) Jalonnement des points

A l’aide des jalons, on peut résoudre beaucoup de problèmes topographiques.

1) Comment placer un ou plusieurs jalons sur un alignement droit ?

Par alignement on entend une droite imaginaire, matérialisée sur le terrain par deux points

extrêmes quelconques.

Exemple : soit la droite A et B. Les points A et B sont les points extrêmes qui matérialisent la

droite AB. Pour obtenir de nouveaux points sur un alignement, on signale les extrémités d’un

alignement par des jalons. A partir des points A,B on peut soit aligner des points

intermédiaires ou bien prolonger cet alignement.

Dans tous les cas, l’opérateur a besoin d’un aide

2) Comment prolonger un alignement ?

Deux possibilités :

- l’opérateur seul

- l’opérateur avec un agent.

Si l’opérateur st seul, il doit se déplacer et vérifier si les jalons se trouvent sur la même ligne

39

Si l’opérateur est accompagné d’un agent, il guide l’aide de façon à placer à une distance

voulue et mesurée à l’avance ou non, un jalon confondu avec les autres à partir desquels

l’opérateur le guide.

3) Comment trouver le point d’intersection entre deux alignements ?

Pour trouver les points d’intersection, il y a deux possibilités :

1° Deux opérateurs et un agent. Chaque opérateur surveille un alignement mais les deux

opérateurs travaillent alternativement. Ils considèrent que l’agent se trouve à l’alignement I 1.

L’opérateur demande à l’agent de déplacer les jalons de points I2. etc. jusqu’à trouver les

points d’intersection.

2° Un seul opérateur et un seul agent. Dans ce cas l’opérateur se déplace seul ou il va guider

son agent en utilisant une équerre à prisme.

4) Comment jalonner un alignement franchissant un obstacle ?

On utilise dans ce cas deux opérateurs et deux jalons. On placera les jalons de façon que

l’opérateur qui se trouve au point A le voit sans problème et que l’opérateur du point B le voit

sans problème.

A supposer un alignement AB sur un terrain avec une double pente. Il faut trouver un point C

de sorte que celui qui est au point A et au point B tous deux le voient. Et puis placer des

points intermédiaires qui doivent être sur le même alignement.

N.B. Les points A et B sont des extrêmes immobiles tandis que tous les autres points

intermédiaires sont mobiles et ne sont déterminés que par tâtonnement.

Lorsqu’il s’agit d’un grand obstacle, on peut utiliser 3 opérateurs.

5) Comment jalonner un alignement traversant une vallée ?

Pour ce cas, on travaille avec deux opérateurs et deux agents. L’opérateur 1 observe

l’alignement AB et fait placer le jalon au point 1. L’opérateur 2 observe l’alignement A1 et

aligne le jalon au point 2 ainsi de suite. A la fin de l’opération, on obtient deux alignements

indépendants. La vérification de l’opération se fait en regardant si les deux derniers jalons

sont sur un même alignement.

1.2.3. Mesure directe et indirecte des distances

a) Les instruments servant à la mesure directe des distances

On distingue 3 types d’instruments de mesure :

- les instruments expéditifs : le pas humain, le compas, la roulette et la chaîne

d’arpenteur. Ces instruments sont utilisés pour des mesures informatives.

40

- Les instruments précis : ils sont représentés par le ruban d’acier d’une longueur

variable. Contrairement à la roulette, le ruban d’acier est gradué.

- Les instruments très précis : Ici nous avons le fil à métal invar. Ce fil élimine la plus

grande partie des défauts rencontrés dans les autres instruments. C’est un alliage des

métaux dont le coefficient de dilatation est négligeable. Les extrémités sont munies

des poignets à diamètre qui assure au fil toutes les précisions voulues et une tension

voulue.

b) La mesure directe des distances

Lorsqu’il s’agit d’un terrain horizontal, on procède comme suit :

- On signalise les points en fonction d’une distance imposée en suivant la longueur du

ruban

- On procède à la mesure proprement dite.

Pour un terrain incliné ( en pente ) : soit qu’on utilise la méthode utilisée sur un terrain

horizontal, soit qu’on utilise la méthode de cultération pour éviter les calculs de la réduction

des distances à l’horizon.

D1

D2

D3

D4

A d B

D = D1 + D2 + D3 + D4

c) Les mesures indirectes des distances

On utilise des instruments multiples et variés que nous avons décrits précédemment pour

déterminer la distance d’une manière indirecte. La mesure indirecte des distances recourt à la

stadimétrie dont le principe est le suivant :

Supposons un instrument qui permet de lire sur une mire parlante. La distance à mesurer entre

les points où se trouve l’appareil et le point où se trouve la mire peut être calculée suivant les

formules ci – après :

Distance = Fil supérieur moins Fil inférieur fois 100 (quand on utilise le niveau à lunette)

Distance = Fil supérieur moins Fil inférieur fois 100 fois cosinus carré de l’angle vertical

(quand on utilise le théodolite).

41

Exercice :

A l’aide d’un niveau à lunette, M. Gatete fait les lectures suivantes sur la mire parlante : FS =

3,721 ; FM = 3,440 ; FI = 3,159. Calculer la distance à la stadimétrie.

D = ( FS – FI ) x 100

= ( 3,721 – 3,159 ) x 100 = 56,2m

Autres procédures pour la mesure indirecte d’une distance :

Calcul de la distance réduite à l’horizon B

L

A α B’

D

L = distance oblique

D = distance horizontale

α = angle vertical

D = L x cos α

L= D x tg α

Exemple : La valeur de l’angle vertical d’un terrain en pente est de 30°. La longueur réelle

entre deux points A et B sur terrain est de 154,74m. Calculez la distance réduite à l’horizon.

α = 30 °

L = 154,74 m

D = L x cos α

= 154,74 x cos 30 °

= 154,74 x 0,86609

= 134,0087 m

Cette distance réduite à l’horizon peut être obtenu en utilisant les logarithmes/

Log D = Log L + Log cos α

Ex : Log D = Log 154,74 + log cos 30 °

42

= 2,18960 – 0,06247

= 2,12713

D = arc log 2,12713

= 134,00797 m

calcul indirect de la largeur d’une rivière

Considérons la rivière Rusizi dont on voudrait connaître la largeur sans la traverser. La

solution s’obtient en utilisant d’un côté un arbre / poteau comme repère et de l’autre côté un

jalon. On élève par le point B une perpendiculaire BC. Du point C on élève une autre

perpendiculaire CD.

1e solution : la solution s’obtient en reliant le point D et A en passant par le point O sur la

ligne BC. Pour cette solution, on recourt au théorème de proportionnalité des triangles

semblables :

AB BO BO + CD

= AB =

CD CO CO

A

C

B O

D

2e procédé.

Soit à calculer la distance entre un point A et un point M ( inaccessible) soit parce que M est

un édifice non stationnable, soit il existe un obstacle entre A et M. On choisit une base AB qui

sera mesurée par un procédé quelconque. Cette distance qui sera réduite à l’horizon devra être

d’autant plus précise qu’elle sera plus petite que la largeur à mesurer AM. La meilleure

solution consiste à avoir une base qui formera avec M un triangle équilatéral.

43

Dans la pratique , il déterminer un 2e triangle qui sera collé au premier de manière que le côté

à mesurer ( AM ) soit le côté commun qu’il faudra calculer deux fois de façons différentes

pour des résultats approximatifs. M

Exemple : M1 M2

A1 A2

B A C

21 m 20 m

A1 = 86 ° L’angle C = 55 °

A2 = 75° L’angle B = 45 °

M1 = 49 °

M2 = 50 °

AM BA AM 21 m

= =

Sin B Sin M1 Sin 45 ° Sin 49 °

21 m x sin 45 ° 21 m x 0,70711

AM = = = 19,68 m

Sin 49 ° 0,75471

Egalement :

AM AC AM 20 m

= =

Sin C Sin M2 Sin 55 ° Sin 50 °

20 m x sin 55 ° 20 m x 0,70711

AM = = = 21,38 m

Sin 50 ° 0,75471

44

19,68 m + 21,38 m

AM moyen = = 20,53 m

2

1.2.4. Levé de terrain par chainage

On utilise dans ce système la mesure directe des distances.

1° Comment élever ou abaisser une perpendiculaire

Considérons les points B et A qui sont les pieds de la perpendiculaire. Pour élever une

perpendiculaire, on mesure sur la droite 3m. Puis en considérant le point A comme centre on

tire un arc de cercle de rayon 4m. On passe ensuite au point C comme centre ; on trace un arc

de cercle de 5m de rayon. L’intersection de ces deux arcs détermine la point D qui est le

deuxième point de la perpendiculaire.

D

4m 5m

A 3m C B

Pour abaisser une perpendiculaire à une droite, le processus de travail est différent.

Du point E comme centre, on trace un arc de cercle qui coupe la droite en deux points

nommés C et D. Avec un mètre ruban, on mesure la distance CD ; On la divise en deux

parties égales et l’on obtient ainsi le point N qui donne le deuxième point de la

perpendiculaire. E

C D

A F B

2° Comment tracer une droite parallèle

Considérons la droite AB et un point C à partir duquel on veut mener une parallèle à la droite

AB. La première méthode consiste à abaisser une perpendiculaire à la droite AB et on obtient

45

le point D et ensuite on mène une perpendiculaire à la droite DC. Cette méthode exige qu’on

applique le théorème de Pythagore ;

C 3 4 5 6

90° 90°

90° 90°

A 1 2 D 7 8 9 B

La deuxième méthode consiste à relier les points C et B et à mesurer et diviser la

distance en deux parties égales et on obtient le point O. A partir du point A on trace une autre

droite qui doit passer par le point O. On obtient ainsi la distance AO qu’on doit appliquer sur

la même droite pour obtenir le deuxième point de la parallèle qui est F ( on applique la loi de

la proportionnalité des triangles semblables)

C F

31 m

O

31 m

A B

1.2.5. Quelques causes des fautes et erreurs dans le chainage

Pour qu’un chaînage se rapproche à la distance :

- il faut ne pas oublier d’enregistrer des échanges de fiches et les piquets se trouvant sur

le terrain

- à chaque échange de fiche, s’assurer que l’aide tient en main autant de fiches moins un

et la dernière fiche se trouve dans le sol

- ne pas se tromper dans la lecture de la chaîne / instrument de mesure et surtout dans la

dernière mesure qui donne le point

- ne pas se déplacer certains piquets par des coups de pied

- vérifier toujours si la chaîne ou le ruban ne forme pas des boucles.

46

La précision du chaînage sera plus grande si les erreurs suivantes sont évitées/

le défaut d’alignement. Au cours du chaînage, la direction de la chaîne ou du ruban

doit coïncider avec la direction théorique de l’alignement

le défaut d’étalage : le ruban ou la chaîne doit être tendu

le défaut d’horizontalité

le défaut de rectitude : pas des zigzag

l’erreur de l’emploi des fiches. On doit bien compter les piquets sans abstraction

1.2.6. Levé par équerrage

Les équerres topographiques sont des instruments qui permettent de mesurer et d’appliquer

sur terrain des angles droits, des angles plats et parfois des angles de 45 °. Il y a deux sortes

d’équerres :

- les équerres à visée directe : cas des équerres improvisées

- les équerres à visée indirecte : cas des équerres à prisme, à miroir, à réflexion

L’équerre d’arpenteur se présente sous la forme d’un prisme orthogonale creux. Chacune de 8

facettes présente de petites ouvertures verticales appelées « pinnules » ayant la forme de

petites fenêtres de 1 à 2 mm de largeur. Sur chaque facette de 4 qu’on utilise directement, on

trouve des fenêtres assez larges qui s’étendent sur la moitié de la longueur qu’on appelle

« pinnule double ». Les pinnules diamétralement opposées forment une ligne de visée. Un fil

de fer marque une ligne verticale. En dehors du prisme, il y a une aiguille creuse pourvue

d’une vis de blocage.

L’équerre d’arpenteur permet de résoudre principalement 3 problèmes :

- élever sur une droite une perpendiculaire à un point connu

- obtenir de nouveaux points sur le même alignement

- abaisser à partir d’un point une perpendiculaire

1.2.7. Levé topographique

Quand il s’agit d’exécuter un plan, il faut d’abord un canevas càd un réseau des points

convenablement choisis qui constitueront les sommets des figures géométriques qui

entoureront le terrain à lever ou le sépareront en plusieurs parties. Par levé topographique

on sous entend la somme des opérations à effectuer sur le terrain et des calculs pour

obtenir un plan topographique.

47

a) Canevas réduit à une droite à l’intérieur du terrain

Considérons un terrain ayant la forme d’un polygone déterminé par les points A, B, C, D, E,

F, G. Pour réaliser le levé de ce canevas, le terrain doit être accessible à l’intérieur. On

considère une diagonale comme ligne de base.

EX : Soit la diagonale AE. A l’aide d’une équerre topographique, on descend des

perpendiculaires à la ligne de base et on trouve ainsi les cinq pieds de toutes les

perpendiculaires. A l’aide d’un ruban d’acier, on mesure toutes les perpendiculaires ainsi que

toutes les distances entre les pieds de ces perpendiculaires et on passe à la réalisation de ce

plan.

1 2 3

A 1’ 2’ 3’ E 4

8 7’ 6’

5

7 6

b) canevas réduit à deux ou plusieurs droites à l’intérieur

Considérons un polygone ayant plusieurs points caractéristiques. Le canevas peut être réduit

en 3 ou plus lignes de base qui sont par exemple (1-6), (6 – 9) et ( 9 – 1 ).

4

2 5 6

3

7

1

8

10 9

11

48

Les opérations de terrain consistent donc à abaisser des perpendiculaires sur chaque

point caractéristique et à mesurer toutes les distances.

Lorsque le terrain n’est pas accessible, on commence par construire une figure

géométrique régulière à l’aide d’une équerre puis on abaisse des perpendiculaires à partir de

chaque point du polygone.

2 4 6

3 5 7

1 ¨ 8

10

11 9

1.2.8. Les instruments usuels de mesure des angles

On distingue les instruments suivants pour la mesure des angles sur le terrain :

a) les goniomètres simples : on en distingue le pantomètre (qui donne des angles

horizontaux seulement) et l’éclimètre (donne des angles verticaux seulement)

b) la boussole : comment procéder ?

Faire un croquis

Numéroter les sommets

Signaliser les points sommets

Viser et noter les gisements / azimuts

49

Carnet de terrain quand on utilise une boussole :

N° Gisement

avant

Gisement arrière Pente Distance Observation

1 X

2 X X

3 X X

4 X X

5 X X

6 X

Exercice 1 de planimétrie avec une boussole : cheminement

Faites le dessin pour les données ci-après prélevées avec une boussole, échelle 1/1000 :

Tronçon Longueur Orientation (grades Orientation (degré) Observation

AB 6 105

BC 16 47

CD 31 142

DE 11 47

EF 72 347

FG 3 44

GH 7 350

HI 15 370

IJ 80 275

JK 27 190

KL 2 269

LM 37 204

MN 19 72

NO 41 2

OP 18 53

PQ 33 202

QR 17 70,6

RS 32 1

ST 18 60

TU 31 150

UV 18 224

VW 5 105

50

Exercice 2 de planimétrie avec une boussole : rayonnement

Faites le dessin pour les données ci-après prélevées avec une boussole :

SP1 : 56,6m / 30 grades

SP2 : 53,6m / 340 grades

SP3 : 55,16m / 230 grades

SP4 : 53 m / 135 grades

Echelle : 1/1000

N.B. Sur dessin, on dessine d’abord une croix qui indique le nord de la boussole puis on

mesure la longueur qui sépare les tronçons en les divisant par la valeur choisie de l’échelle et

on continue à représenter d’autres tronçons à partir de l’orientation.

c) le niveau à lunette

Comment on détermine les angles horizontaux en utilisant le niveau à lunette ?

- mettre l’appareil en station (avec un fil à plomb au dessus du point d’intersection)

- viser le point ou l’alignement à partir duquel on veut construire l’angle (jalon, ligne,

signalisation quelconque) et ramener le cercle horizontal de l’appareil à zéro

- basculer l’appareil jusqu’à intercepter le point de l’alignement (jalon, alignement, un

mur) et lire sur le cercle de l’appareil l’angle correspondant

- noter l’angle dans son carnet de levé

N.B. Si on ne peut pas caler l’angle à zéro, il faut procéder par la différence des angles

obtenus pour avoir l’angle inscrit.

Carnet de levé avec niveau à lunette

Station Point visé Angle

horizontal

FS FM FI Distance Observatio

1 X1 arrière

X2 avant

X

X

X

X

X

X

X

X

2 X2 arrière

X 3 avant

X

X

X

X

X

X

X

X

3 X3 arrière

X4 avant

X

X

X

X

X

X

X

X

51

d) le théodolite

Comment procéder pour un lever avec un théodolite (angles et distances) ?

- mise en station au centre du piquet

- mesurer la hauteur de l’appareil ( h )

- se rassurer que le réticule de la lunette est net et bien noir

- desserrer la vis de blocage du pivotement et celle de basculement

- viser le but ( soit une canne, soit un jalon ou une mire ) à l’aide du viseur optique

- serrer modérément les deux vis de blocage en plaçant la croix du réticule sur le but

- avec les vis des fins mouvements horizontaux et des fins mouvements verticaux, bien

fixer la croix du réticule sur le but

- tourner la bague de mise au point de la lunette jusqu’à ce que l’image du point visé

apparaisse nette

- lire et noter les valeurs des fils supérieur, moyen et inférieur, l’angle vertical, l’angle

horizontal etc. pour chaque point visé sans oublier de noter les observations

N.B. * il faut refaire ces opérations à chaque stationnement en commençant par l’orientation

* quand on a changé de station, il faut commencer par lever la dernière station. C’est de

la qu’on a les éléments de réouverture (l’angle d’orientation et la lecture arrière )

Carnet de levé avec un tachéomètre

N° Station +

hauteur appareil

Point visé Angle

horizontal

Angle

vertical

FS FM FI Distance Observation

1.2.9. Lecture des cercles (théodolite universel)

Dès que le but a été visé avec précision et netteté, procéder à la lecture des angles. Comment :

- abaisser le miroir d’éclairage du cercle horizontal ou du cercle vertical et le diriger

contre le soleil ou le ciel ou en arrière plan de façon que les images du cercle dans le

micromètre de lecture soit uniformément éclairé

- tourner l’oculaire de micromètre jusqu’à ce que les traits de visé apparaissent nets au

centre de l’image. Selon la position du trait commutateur, apparaît soit le cercle

horizontal (couleur jaune ; ici le trait rouge gravé sur le bouton doit être en position

52

horizontale ), soit le cercle vertical ( teinté en blanc ; le trait rouge sur le bouton doit se

trouver en position verticale).

- Lire et noter les angles correspondants.

1.2.10. Les méthodes de travail en planimétrie

On distingue cinq méthodes de travail qui sont :

- la triangulation

- la méthode d’intersection

- la méthode de relèvement

- le cheminement

- le rayonnement.

a) La méthode de triangulation :

Elle consiste à former des triangles reliant les points caractéristiques. C’est l’une des

recommandations de la polygonation

b) La méthode d’intersection :

Elle est utilisée pour obtenir la position isolée (non connue ) à partir du point connu.

c) La méthode de relèvement :

Elle est utilisée pour obtenir la position des points inconnus

d) La méthode de cheminement ou polygonation :

Consiste à stationner avec le tachéomètre à chaque point caractéristique du terrain. Sur le

terrain on va mesurer les angles horizontaux et les angles verticaux ainsi que les distances.

e) La méthode de rayonnement :

Elle consiste à chercher les points extérieurs ou intérieurs à partir desquels on peut mesurer

les angles et les distances. Cette n’est d’application que sur un terrain ouvert et accessible.

1.3. L’ALTIMETRIE OU NIVELLEMENT

1.3.1. Notions générales :

Le nivellement a pour objet la représentation du terrain sur un plan topographique. Il

présente à la fois la position planimétrique et altimétrique.

La position altimétrique est définie par la notion des côtes. La cote d’un point est la distance

mesurée sur la verticale à partir de ce point jusqu’à la surface de référence.

La dénivelé est la différence de niveau entre deux points.

53

Le coup arrière ou lecture arrière c’est une visée faite sur la mire située en arrière de la station

par rapport au sens du cheminement. Par station on ne peut avoir qu’un et un seul coup

arrière.

Le coup avant est la lecture faite sur la mire placée en avant dans le sens du cheminement. A

partir d’une même station, on peut avoir plusieurs coups avant.

1.3.2. Principes du nivellement

Pour obtenir les différentes cotes nivelletiques des points, on peut utiliser trois principes

de nivellement : le principe de nivellement géométrique, trigonométrique et barométrique.

Le principe de nivellement géométrique ou direct

Ce principe utilise des visées horizontales. Ce principe peut être schématisé de cette façon :

R Nivelée V

CR (portée arrière) (portée avant) CV

B

A H

B’

H= CA – CV ou LA – LV

Avec : CR = LR = R = Coup arrière / lecture arrière

CV = LV = V = coup avant / lecture avant

N.B. Quand la différence de niveau est positive, le terrain monte. Quand elle est négative, le

terrain descend.

54

Le carnet du nivellement géométrique sera tenu comme suit :

N° piquet Distance

partielle (

m )

CR CV R - V Altitude observations

1 30 1,70

2 2,50 1,72 0,02

3 1,56 3,50 1,00

4 1,30 0,26

5

C’est une obligation de faire un cheminement fermé. On peut le faire rien qu’en diminuant la

hauteur de l’appareil pour chaque station.

Le nivellement par rayonnement

Le rayonnement consiste à trouver u point central à partir duquel on peut viser tous les autres

points. La différence de niveau s’obtient en soustrayant de la lecture arrière chaque lecture

avant. Les cotes nivelletiques des points s’obtient en soustrayant du total ( cote du point de

départ + lecture arrière ) toutes les autres lectures ( intermédiaires et avant ).

Exemple : Considérons que la lecture sur la mire au point de départ est de 1,00m, la lecture au

point 2 est de 1,90m, au point 3 elle est de 1,95m ; au point 4 elle est de 1,80 et au point 5

elle est de 1,71m.

Déterminez les cotes nivelletiques de ces points.

Ne connaissant pas l’altitude du point 1, nous pouvons nous imposer une cote de départ (

1234,00m )

Faire la somme de 1234m et la lecture au point 1 càd 1234 m + 1 = 1235m. Déduire de ce

total la lecture faite à chaque point.

Pour 2 nous aurons 1235m – 1,90m =

Pour 3 nous aurons 1235m – 1,95m =

Pour 4 nous aurons 1235m – 1,80m =

Pour 5 nous aurons 1235m – 1,71m =

Le carnet de nivellement se présentera comme suit :

55

piquet

Distance

partielle

CR CI CV R - V Altitude

(m)

Observation

1 1,00 1234,00

2 1,90

3 1,95

4 1,80

5 1,71

6

N.B. faire de même pour les stations suivantes. Ici la cote de départ pour la station suivante

c’est la cote nivelletique du dernier point levé.

le principe du nivellement trigonométrique

Il est basé sur la mesure de l’angle vertical et sur les relations trigonométriques qui existent

dans un triangle.

M

L

B

α

h

A D E

le principe de nivellement barométrique

Il est basé sur la variation de la pression atmosphérique, l’altitude et la température. Parfois on

recommande de faire recours à la latitude pour plus de précision.

Instruments à utiliser : le baromètre, l’altimètre et le thermomètre.

Lorsque sur un terrain on a mesuré seulement la pression atmosphérique, la différence de

niveau s’obtient par la formule :

( P1 - P2 )

H ( 1-2 ) = K

( P1 + P2 )

Avec : P = pression atmosphérique

K = coefficient de LaPlace estimé à 16030

56

Cette formile s’emploie quand vous avez utilisé le baromètre. Quand on dispose d’un

thermomètre et d’un altimètre, on recourt à la formule suivante :

H ( 1-2 ) = K ( 1 + 0,00367) ( t1 – t2 ) ( P1 –P2 )

2 ( P1 + P2 )

Avec : t = température

P = pression atmosphérique

N.B. Le principe le plus précis est le principe de nivellement géométrique. Il assure une

précision de 3 mm / Km.

Le nivellement trigonométrique donne une précision de 24 mm / Km. Le nivellement

barométrique donne une précision de 2 à 4 m / Km.

On a tendance à supprimer le nivellement barométrique parce qu’il a plusieurs facteurs qui

peuvent y causer des modifications. Ex. le vent, l’air, la pluie, …

1.3.3. Comment effectuer le nivellement géométrique ?

Types de nivellement géométrique

1° Le nivellement en avant : consiste à mettre l’appareil en station à un point et à viser

une mire placée à un 2e point.

1,10 m

1,60 m 1,45 m C

B

A

H (A-B) = 1,60 m – 1,45m = + 0,15m

H (B-C) = 1,60 m – 1,10m = + 0,50m

2° Le nivellement géométrique à plus ou moins égale distance (cheminement )

Il consiste à mettre l’appareil en station au milieu de la distance entre les deux points. On

parlera dans ce cas de la portée et de la nivelée.

La portée est la distance entre un point et la station. La nivelée est la distance horizontale

entre les deux points au milieu de laquelle on a placé la station.

57

Les instrument utilisés pour le nivellement géométrique sont : la mire, le niveau à lunette ( ou

théodolite ) et le niveau sans lunette ( à boule d’air, le niveau de maçon ).

1.3.4. Méthodes de travail pour le nivellement

Avant de déterminer exactement le lieu de station, l’opérateur doit vérifier si le plan de niveau

qui sera décrit par la lunette de l’appareil permettra de faire la lecture sur la mire.

La première méthode est le cheminement. Il consiste à parcourir la ligne diagonale formée

par les points caractéristiques. On peut utiliser soit le nivellement géométrique en avant ou le

nivellement géométrique à plus ou moins égale distance. Le cheminement peut être ouvert ou

fermé.

On applique le cheminement ouvert lorsqu’on connaît les points extrêmes et lorsqu’on ne

connaît pas les points extrêmes on applique le cheminement fermé.

Pour être sûr de prendre de bonnes mesures sur le terrain, on peut appliquer l’une des

méthodes suivantes :

- le cheminement aller et retour càd on détermine les altitudes des points cherchés par

un cheminement allant de l’origine A vers l’extrémité B. On refait ensuite dans le sens

inverse le même trajet passant obligatoirement par les points déterminés et on finit par

refermer sur le point de départ A.

- la méthode de double station. Il s’agit d’un simple changement de la hauteur de

l’appareil

- la méthode de retournement de la lunette. Certains niveaux permettent la rotation de la

lunette de 180 ° autour de son axe géométrique. Dans un appareil bien réglé, les

lectures faites dans les deux positions de la lunette sont les mêmes ou diffèrent un

peu ; la moyenne des lectures donne l’horizontale vraie.

Schéma du cheminement :

Considérons les point A et B dont on connaît les caractéristiques ( cotes ). Pour déterminer les

niveaux des points intermédiaires, on mesure sur le terrain la différence de niveau entre

chaque deux points. On placera toujours l’appareil au milieu de deux points ( à plus ou moins

égale distance ). A la fin de l’opération, on doit vérifier si la somme de différences de niveau

est égale à la différence de niveau des deux points extrêmes

58

R3 V3

R2 V2

R1 V1 B

3

A 2

Lorsqu’on connaît les cotes des points caractéristiques, généralement les autres cotes sont

déduites des cotes précédentes ( cote relative ou absolue ). Lorsqu’on ne connaît pas les cotes

des points caractéristiques, on utilise le cheminement fermé. Dans ce cas la différence de

niveau doit être égale à zéro.

La deuxième méthode est le rayonnement.

Il est possible de déterminer l’altitude de plusieurs points à partir d’un point repère unique. Ici

on utilise le principe de nivellement géométrique.

La lecture arrière égale la lecture faite sur la mire placée au dessus du point repère A dont on

connaît l’altitude. La lecture avant est la lecture faite au point intermédiaire ou d’arrivée B

dont on cherche à déterminer l’altitude.

Pour déterminer la cote nivelletique des points en avant ou la différence des niveaux par

rapport au point arrière, il faut retrancher les différentes lectures avant de la référence de

départ.

1.3.5. Comment effectuer un nivellement trigonométrique

Le nivellement trigonométrique ou indirect s’effectue par des visées inclinées en rapport à un

angle vertical. Connaissant la longueur horizontale existant entre deux points ainsi que l’angle

que fait la droite donnée avec l’horizontale. La dénivelée s’obtient par un simple calcul

trigonométrique. On peu distinguer deux situations :

a) la distance est inférieure à 400 m

59

B

L

H(A-B)

α

A D B’

H(A-B) = L sin α

D tg α

Ex1 : L = 49,2m, D = 42,61 m, α = 30 °

La différence de niveau entre A et B = L sin α = 49,2m x sin30° = 24,6 m

= D tg α = 42,61m x tg 30° = 24,6 m

Ex 2 : L’angle verticale est de 7,86 grades, la longueur oblique est de 126,74 m et la

distance horizontale est de 125,77 m. Calculez la différence de niveau entre les deux

points.

Différence de niveau = L sin α = 126,74 m x sin 7,86 gr = 15,60 m

= D x tg α = 125,77 m x tg 7,86 gr = 15,60 m

b) pour une distance qui est supérieure à 400 m

L H

B

α

h H(A -B)

A

D

H (A – B) = D tg α + h – H

Altitude de B = Altitude de A± D tg α + h – H

60

Avec :

D = distance horizontale

α = angle vertical

h = hauteur de l’appareil

H = hauteur de la mire ( fil moyen )

Carnet de nivellement avec théodolite

N° Station +

hauteur

appareil

Point

visé

Angle

horizontal

Angle

vertical

FS FM FI Distance Différence de

niveau

Observation

+ -

Comment lire les angles :

Dès que la lecture sur la mire a été faite avec précision :

- abaisser le miroir d’éclairage du cercle horizontal ou vertical et le diriger contre le ciel

ou en arrière plan clair de façon que les images du cercle dans le micromètre de

lecture soit uniformément éclairé

- tourner l’oculaire du micromètre jusqu’à ce que les traits de vision apparaissent nets

au centre de l’image. Selon la position du bouton commutateur apparaît soit le cercle

horizontal ( jaune) soit le cercle vertical (en blanc) dans le champs du micromètre. On

voit dans la fenêtre supérieure, l’image de deux plaques diamétralement opposées du

cercle qui sont séparés par une fine ligne horizontale. Dans la fenêtre du milieu

apparaît le nombre de 3 chiffres ( en grand caractère) et cela veut dire que ce sont des

grades ou des degrés. Et en dessous les chiffres en dizaines des minutes de 0 à 9 pour

la division centésimale , de 0 à 5 pour la division sexagésimale. Les chiffres à lire est

indiqué après ( et seulement après) la mise en coïncidence des traits de la division par

le triangle sous le nombre de grades ou des degrés.

- Lire ensuite successivement de haut en bas les différents chiffres et terminer en

comptant le nombre d’intervalle à l’index du micromètre pour obtenir les secondes.

61

1.3.6. Elaboration d’un profil en long

Un profil en long est une coupe longitudinale obtenu par l’intersection d’un axe / une

ligne quelconque en général matérialisé sur terrain et l’intersection d’une surface verticale

passant par cet axe ou par cette ligne.

Le profil fait ressortir des lignes généralement droites ayant des inclinaisons variables par

rapport à l’horizon. Les points du profil en long sont généralement matérialisés par des

piquets numérotés. Les repères sont implantés à chaque changement de pente prélevée sur

l’axe au point caractéristique ou à l’emplacement prévu pour le profil en travers.

Les opération en vue de l’établissement d’un profil en long

- Choisir un plan de comparaison ( l’altitude sera une cote ronde )

- Reporter les distances à l’échelle choisie les points du profil

- Tracer une ligne verticale à chaque point et reporter les cotes du terrain naturel

- Tracer les lignes reliant les points naturels

- Calculer et indiquer sur le profil les pentes, le niveau projet, la profondeur de

terrassement, la perte de charge, le diamètre du tuyau, etc.

La méthode du profil est surtout utilisée pour la représentation du relief lorsqu’il s’agit des

voies de communication, des canaux d’irrigation ou de drainage, une adduction gravitaire de

l’eau, etc. Cette représentation du relief traduit les modelés de l’axe, du tracé d’une adduction

d’eau, d’un canal d’irrigation ou de drainage, etc. Les échelles employées pour les hauteurs

sont généralement différentes afin d’accentuer les détails.

Illustration : 6 points différents 1,2,3,4,5,6.

La distance entre 1 et 2 est de 30 m

La distance entre 2 et 3 est de 20 m

La distance entre 3 et 4 est de 30 m

La distance entre 4 et 5 est de 30 m

La distance entre 5 et 6 est de 30 m.

Les niveaux terrain des points caractéristiques se présentent comme suit :

Piquet n° 1 : 1517 m d’altitude, piquet n° 2 : 1513 m d’altitude, piquet n° 3 : 1512 m

d’altitude, piquet n° 4 : 1511 m d’altitude, piquet n° 5 : 1508 m d’altitude, piquet n° 6 : 1505

m d’altitude. L’échelle verticale est de 1/1000. L’échelle horizontale est de 1/2000. Plan de

comparaison.

Le profil en long se présenterait comme suit :

62

1450m

Comparaison

N° profil 1 2 3 4 5 6

D. partielle 0 30 20 30 30 30

D. cumulée 0 30 50 80 110 140

Niveau terrain 1517m 1513m 1512m 1511m 1508m 1505m

63

1.4. CALCUL ET DIVISION DES SURFACES

1.4.1. LA METHODE DE TRIANGULATION

Cette méthode est d’usage pour calculer la superficie des polygones ayant quatre sommets.

Elle consiste à former des triangles reliant les points sommets par des diagonales et faire des

vérifications / comparaisons en tenant compte des relations dans un triangle :

a² = b² + c² ( triangle rectangle)

a= √ b² + c²

a² = b² + c² - 2 bc cos α (triangle quelconque)

a = √ b² + c² - 2bc cos α

Illustration :

Exemple : calculer la superficie d’un champ qui a les données suivantes :

a =39,94 m, b = 45,00m ; c = 40,00m ; d = 45,00m.

L’angle au point 1= 99,91, l’angle au point 2= 100,00, l’angle au point 3= 100,00, l’angle au

point 4 = 100,09.

Calculez les diagonales X et Y et la superficie. Vous pouvez dessiner le croquis à une échelle

n’importe laquelle.

1.4.2. LES AUTRES METHODES DE CALCUL DE SURFACE

La surface d’une figure polygonale peut s’obtenir de plusieurs façons. On distingue 3 groupes

de méthodes :

- les méthodes graphiques

- les méthodes numériques

1 d 4

Y

X

a c

2 b 3

X = √ a² + b² - 2ab cos 2

= √ d² + c² - 2dc cos 4

Y = √ b² + c² - 2bc cos 3

= √ a² + d² - 2 ad cos 1

ST = S1 + S2

S1 ou S2 = ½ m² a b (sin angle

adjacent)

64

- les méthodes mécaniques

De ces méthodes, nous insistons seulement sur les méthodes graphiques et numériques.

a) les méthodes graphiques :

Pour un terrain de faible pente, ce sont les méthodes graphiques qui sont plus indiquées

quand on calcule la superficie. Elles consistent à diviser et à décomposer la figure considérée

en triangle ou en trapèze. Il en résulte alors une série des produits élémentaires dont le total

donnera la surface recherchée.

1° La méthode de triangle.

6

S1 5 4

1

S2 S3 S4

2 3

ST = S1 + S2 + S3 + S4

- Il faut diviser le polygone en triangle

- Déterminer la base et la hauteur de chaque triangle

- Transformer les distances mesurées sur le plan en distance réelle sur le terrain

- Calculer la surface de chaque triangle en utilisant une formule géométrique commune

- La somme des surfaces partielle sera la surface totale du polygone.

2° La méthode de trapèze.

1 9 7

8

S1 S2 S3 S4 6

2

3

4 5

65

Sous cette dénomination, on peut appliquer deux procédés suivants :

le premier procédé consiste à tracer des parallèles par tous les points qui se

rapprochent. On aura ainsi formé une série de surfaces trapézoïdales . Par la suite on

aura mesuré pour chaque trapèze la base et la hauteur. La surface totale sera donnée

par la somme des surfaces des trapèzes.

Le deuxième procédé consiste à tracer les parallèles équidistantes à un coté du

polygone. On aura ainsi formé une série des trapèzes ayant la même hauteur. Si les

trapèzes ont des bases rapprochées, on mesure la base moyenne de tous les trapèzes.

3° La méthode des carrés nodulés.

La surface est donnée en carrés ayant 5 à 10 mm de côté ( à une échelle donnée ). Connaissant

la surface d’un carré, on peut calculer la surface du polygone en utilisant la formule suivante :

S = a ( N1 + N2 )

Avec

a = surface d’un carré

N1 = nombre des carrés complets

N2 = nombre des carrés incomplets

Exemple : considérons une figure rédigée à l’échelle de 1 : 2000 dont le carré a comme côté.

N1 = 50, N2 = 12.

Calculez la surface de cette figure. Le schéma se présenterait comme suit :

7

5

6

1

2 4

3

b) Méthodes numériques :

Elle permet d’obtenir les surfaces avec beaucoup plus de précisions. La principale méthode

numérique est la méthode analytique.

66

1° La méthode trigonométrique : elle consiste à diviser le terrain en différents triangles et à

utiliser la formule trigonométrique ci-après :

S = p (p – a) (p – b ) ( p – c )

Avec :

a + b + c

p =

2

2° La méthode analytique :

Elle fait recours généralement aux coordonnés rectangulaires. Cette méthode est beaucoup

plus précise quand on calcule la superficie d’un polygone ayant plus de 4 sommets.

Exemple :

Considérons un polygone irrégulier ayant 6 sommets.

L’angle intérieur au sommet 1 = 183,87 ; l’angle intérieur au sommet 2 = 115,38 ; l’angle

intérieur au sommet 3 = 86,44 ; l’angle intérieur au sommet 4 = 85,60 ; l’angle intérieur au

sommet 5 = 224,35 ; l’angle intérieur au sommet 6 = 104,21 ; la distance entre 1 et 2 = 42,8 m

, la distance entre 2 et 3 = 47,5 m ; la distance entre 3 et 4 = 77,0 m ; la distance entre 4 et 5 =

12,0 m ; la distance entre 5 et 6 = 30,5 m ; la distance entre 6 et 1 = 26,8 m.

Le gisement 6 – 1 = 162,59.

Calculez la superficie en utilisant la méthode des coordonnées.

Stati

on

Visé HZ Giseme

nt

Dist.

( m )

ΔX calculé

+ -

ΔY calculé

+ -

ΔX compensé

+ -

ΔY compensé

+ -

X Y

6 1 162,59 508075,33 9782685,35

1 2 183,87 146,46 42,80 +0,04

31,90

+0,01

28,54

31,94 28,55 508107,27 9782656,80

2 3 115,38 61,84 47,50 +0,05

39,22

26,80

39,27 26,80 508146,54 9782683,60

3 4 86,44 348,28 77,00 -0,07

55,90

-0,02

52,96

55,83 52,94 508090,71 9782736,54

4 5 85,60 233,88 12,00 -0,01

6,09

10,34 6,08 10,34 508084,63 9782726,20

5 6 224,50 258,38 30,50 -0,03

24,21

18,55 24,18 18,55 508060,45 9782707,65

6 1 104,21 162,59 26,80 +0,02

14,86

22,30 14,88 22,30 508075,33 9782685,35

85,98 86,20 79,76 79,73 86,09 86,09 79,74 79,74

Diff. = 0,22 Diff. = 0,03 0,00 0,00

68

Sommet X Y Diff. X Diff. Y Diff. X fois Y

+ -

Diff. Y fois X

+ -

1 508075,33 9782685,35

2 508107,27 9782656,80 - 71,21 + 1,75 696622990,7 889187,7225

3 508146,54 9782683,60 + 16,56 - 79,74 162001240,4 40519605,10

4 508090,71 9782736,54 + 61,91 - 42,60 605649219,20 21644664,25

5 508084,63 9782726,20 + 30,26 + 28,89 296025294,80 14678564,96

6 508060,45 9782707,65 + 9,30 +40,85 90979181,15 20754269,38

1 508075,33 9782685,35 - 46,82 + 50,85 458025328,10 25835630,53

2 508107,27 9782656,80

1154654936,00 1154648319,00 62157652,59 62164269,30

2S = - 6616,8 2S = 6616,756

6616,8

S = = 3308,40 m²

2

= 33 a 08 ca 40%

1.5. TOPOGRAPHIE APPLIQUEE

1.5.1. LA PENTE

La notion de la pente est mieux expliquée en topographie par le triangle rectangle et le

théorème de Pythagore. Pour rappel :

- Le côté opposé de l’angle droit d’un triangle rectangle c’est l’hypoténuse.

- Le carré de l’hypoténuse est égal à la somme des deux côtés adjacents à l’angle droit

(Théorème de Pythagore). L’angle intérieur au sommet B (voire triangle ci-bas) varie en

fonction du côté c et du côté b : quand b augmente par rapport à c cet angle augmente ; quand

c augmente par rapport à b cet angle diminue. Ici, b = la hauteur, c = la hauteur. Pour

Pythagore, l’ouverture formée entre la hauteur et la base varie proportionnellement à la

hauteur ; cet angle est inversement proportionnel à la base. C’est la pente càd la hauteur

divisée par la base. Si la hauteur est le sinus et que la base est le cosinus, donc la pente est la

tangente. Ainsi, hauteur = hypoténuse x sin α et base = hypoténuse x cos α.

N.B. En topographie l’angle α ne peut jamais dépasser 90°.

C

β a

Hauteur b

A c α B

Base

AC b

Sin α = = = cos β

AB c

AB c

Cos α = = = sin β

AC b

AC b

Tg α = =

Sin α Sin α

AB c

Tg α =

Cos α Cos α

a = l’hypoténuse, c’est la pente.

Cette pente est égale à la hauteur

(différence de niveau) divisée par

la base (distance horizontale).

70

Ainsi:

AC b

BC = =

Sin α Sin α

AB c

BC =

Cos α Cos α

BC = BC càd

AC AB

BC = = = avec AC = AB tg α et AB = AC cotg α

Sin α Cos α

a² = b² + c²

a = b² + c²

sin² α + cos² α = 1 = R²

sin α

tg α =

cos α

Tous ces rapports nous amènent à conclure que la pente est une inclinaison du terrain.

Elle est le rapport entre la hauteur (différence de niveau au numérateur) et la base (distance

horizontale au dénominateur). Elle s’exprime soit en % ou en °.

Exercices d’application :

1. Déterminer les pentes quand l’ombre portée est égale au 1/3, au ¼ et au 1/5 de son poteau.

2. A quelle altitude culmine un sommet de colline qui sur une carte au 1/50000 est à 12 cm du

littoral du lac Tanganyika ? Ce dernier est vu à cette distance sous l’angle de 2°.

3. Même question en augmentant que l’appareil de mesure est à 1,5m du sol. Trouver la

hauteur de la colline.

4. Une colline d’une base circulaire de rayon 900m est vue sous l’angle de 4° par un

topographe situé à 6 km de cette dernière dont l’œil est à 1,8m du sol. Quelle quantité de terre

à excaver peut – elle représenter si le Gouverneur de province décidait de faire passer une

route à cet endroit.

71

N.B. Il y a lieu de marier la notion de pente et les pratiques culturales.

Entre une pente de 0 à 3° : c’est une zone de cultures

Entre 3 et 9° : c’est une zone de cultures moyennant MCS (mesures de conservation du sol)

Entre 9 et 14° : c’est une zone de cultures moyennant DAE (dispositifs anti érosifs)

Entre 14 et 26° : c’est une zone de culture moyennant TA (travaux d’aménagement)

Supérieur à 26° : boisement pur et pâturage.

1.5.2. NOTIONS DE VOIRIE

1.5.2.1. Filiation des routes en terre

A. Aménagement progressif d’une route en terre

Sentier Piste Piste améliorée Route en terre Route revêtue

B. De la définition des concepts

- Un sentier est une voie tracée par le passage des piétons ou d’animaux sans

aménagement quelconque.

- Une piste par contre est une voie permettant le passage d’un véhicule à moteur,

praticable surtout en saison sèche avec une largeur de plus ou moins 6 m et pourvue

des franchissements d’obstacles constitués des ouvrages en bois

- La piste améliorée : Elle a les mêmes caractéristiques qu’une piste simple à la seule

différence qu’elle est utilisable en toute saison, ayant un ensemble d’ouvrage d’art

plus solides et pouvant permettre u passage de 50 véhicules légers ou lourds par jour.

- Une route en terre : elle présente les caractéristiques suivantes :

largeur de débroussaillement : 15 m

largeur de la route : 8 m

trafic : 150 – 600 véhicules / jour

vitesse : 80 – 100 km / h

elle a une visibilité suffisante pour se voir et se doubler sans risque

ouvrage d’art très résistants ( ponts surtout )

drainage étudié avec grand soin

Elle jouit en outre d’une permanence des qualités routières de la surface de roulement à

savoir :

72

- bonne fondation ( en matériaux bien tassés )

- fossés de protection de chaque côté pour un bon écoulement des eaux

- revêtement en pente régulière càd ni plus , ni moins forte )

- des ouvrages de franchissement des obstacles régulièrement entretenus

- des ouvrages de protection contre les dégâts des eaux régulièrement entretenus

Il s’agit ici de tout aménagement secondaire au – delà de la route

- Les routes revêtues : sont traitées spécialement pour résister à un trafic important et

être utilisable toute l’année. Les revêtements peuvent être constitués des gravillons

fixés par du bitume, du goudron, ou enrobés de bitume ou de béton.

N.B. Quelques mesures préventives

Il faut tenir compte du débit des eaux sur la surface en cas des pluies et des données des

précipitations pluvieuses de la région lors des constructions des ouvrages ( ponts, buses et

autres passages sous – route )

C. Classification des routes en RD Congo

L’ordonnance loi n° 71 – 078 du 25 mars 1971 distingue :

- Les routes d’intérêts général ( RIG ) des

- Routes d’intérêt local ( RIL )

N.B. L’aménagement d’une route RIG ou RIL est un droit et devoir de l’Etat ou sous son

autorisation.

Les routes d’intérêt général sont divisées en deux catégories :

- les routes Nationales

- les routes Régionales

Ces routes ont toujours un numéro d’identification.

Exemple :

- La RN1 : Matadi – Kinshasa – Lubumbashi – Zambie

- La RN2 : Mbuji-Mayi – Kasongo – Kalole – Kamituga – Burhale – Bukavu

- La RN3 : Kisangani – Penetungu – Lubutu – Walikale – Hombo – Miti – Bukavu

- La RN5 : Kalemie – Fizi – Fizi – Uvira – Kamonyola – Nyangezi – Bukavu

On entend par route d’intérêt général, la route assurant les liaisons des points :

a) d’ordre administratif et politique

73

exemple :

- de la Capitale aux chefs – lieux des Provinces

- entre les chefs – lieux des Provinces

- des chefs – lieux des Provinces aux chefs – lieux des Territoires

- des chefs – lieux des Territoires entre – eux :

b) d’ordre économique

exemple : Route reliant les zones de production, de stockage aux zones de transformation

et de consommation

c) d’ordre militaire et stratégique

exemple : protection des frontières

Les routes d’intérêt local sont des routes reprises dans les catégories précédentes.

Caractéristiques des routes en rdc ( 1999 )

Terrain plat ou vallée Terrain montagneux

LP LC LA LP LC LA Rayon

minimum

RIG 11m 6,6m 2,2m 8,9m 6m 1 – 1,5m 300m

RIL 9m 5,5 – 6 m 1,75 – 1,5 m 8 m 5,5 – 6 m 1,25 - 1m 100m

Avec : LP = largeur de la Plate – forme

LC = largeur de la chaussée

LA = largeur d’accotement

Vue en travers d’une route (dessin)

- Terrain naturel ( TN ) : Terrain tel qu’il se présente avant tous travaux.

- Emprise : Surface du terrain appartenant à la collectivité et affectée à la route et à ses

dépendances.

- Plate – forme : surface de la route qui comprend la ou les chaussées, les accotements

et , éventuellement, les terre – pleins.

- Chaussée : surface aménagée qui supporte la circulation des véhicules.

- Accotement : zone latérale de la plate – forme qui borde extérieurement la chaussée.

L’accotement peut être constitué par un terre – plein, par un trottoir ; il peut être

aménagé en piste cyclable et cavalière.

74

- Les bordures : ce sont les séparations en béton, en pavés, en pierre taillée ou en tout

autre matériau, que l’on construit parfois le long des chaussées ; elles peuvent être

arasées ou surélevées.

- Saignée : La saignée est une petite tranchée tracée dans les accotements surélevés

pour conduire l’eau de ruissellement de la chaussée au fossé.

- Fossé : dépression creusée dans le terrain pour l’écoulement des eaux. On peut

construire des fossés au pied des remblais ou au sommet des déblais.

- Rampe : Section de la route qui monte, pour l’observateur qui se déplace dans le sens

du projet.

- Pente : Section de la route qui descend, pour l’observateur qui se déplace dans le sens

du projet.

- Palier : Section de route horizontale.

- Route en remblai : route construite au – dessus du terrain naturel.

- Route en déblais : route construite au – dessous du terrain naturel.

Constitution générale des chaussées

Dans le cas le plus complet, elles se composent de :

- Une couche d’usure ou couche de surface, soumise à l’action directe des roues

- Un corps de chaussée lui – même composé de :

une couche de fondation répartissant les pressions sur le terrain naturel

une sous – couche séparant la couche de fondation du terrain naturel en s’opposant

aux remontées d’eau et des terres argileuses.

Le profil transversal de la route se présente de la manière suivante :

- la chaussée est légèrement bombée pour permettre l’écoulement des eaux vers les

rives,

- deux accotement l’encadrent de part et d’autre. Ils sont à pente transversale assez forte

et dirigée vers l’extérieur. Ils sont utilisés par les piétons et les animaux et le garage

temporaire des véhicules.

- Un système d’assainissement constitué par des fossés parallèles à la chaussée.

75

Etude générale d’un tracé de route

L’étude d’un tracé a pour but de définir les caractéristiques de la voie à construire, ainsi

que son prix de revient en respectant les principes de base suivants :

- rechercher la plus faible dépense de construction,

- rechercher la plus faible dépense d’entretien,

- rechercher la plus faible dépense pour le transport ( longueur, pente),

- rechercher la sécurité, la commodité et l’agrément de la circulation

L’étude d’une route est caractérisée par les quatre documents suivants :

le plan,

le profil en long,

le profil en travers type,

des profils en travers.

L’étude du tracé est généralement menée de la manière suivante :

- Etude sur carte ( à petite échelle s’il s’agit d’un tracé supérieur à une dizaine de

kilomètres 1/ 80 000 à 1/ 200 000) consistant en la détermination des points de

passage obligés et des points à éviter :

villes et villages à relier

localités dont les habitants seront les usagers de la route, industries à desservir, centres

de commerce importants,

massifs à contourner, fleuves, rivières à éviter ou à traverser,

nature géologique du sous – sol en évitant les parties humides, inondables, les parties

soumises aux chutes des pierres ou avalanches

Ce travail est complété par des reconnaissances sur le terrain. Il aboutit à un tracé

représentant la route par un seul trait.

- Choix d’un axe provisoire sur la meilleure carte existante à aussi grande échelle que

possible. Le tracé est composé seulement d’alignements droits.

- Levé d’étude pour l’avant projet et tracé de l’axe définitif : le levé est effectué au

1/5000, suivant l’axe du tracé provisoire et sur une largeur variable avec les difficultés

du terrain et l’importance des travaux( 100 à 400 m )

Sur le plan obtenu avec courbes de niveau, on étudie le meilleur tracé constituant le tracé

définitif et comportant des alignements droits et des courbes.

76

- Report dur le terrain de l’axe définitif et levé d’étude pour l’établissement du projet.

Le levé est effectué au 1/1000 ou au 1/2000 sur une largeur assez faible ( 20 à 100 m ). Il

donne le nivellement avec une précision. On utilise la méthode de levé par profil en long et

profil en travers.

- Etude sur le plan.

L’échelle des plans peut varier du 1/5000 au 1/5000. La représentation graphique du tracé

sur le plan aboutit à une série de droites raccordées par des arcs de cercle.

Les différents types de dégradation des routes en terre et leurs causes

Toute dégradation a une cause immédiate ou lointaine « mais il vaut mieux combattre

la cause que de s’attaquer aux faits » dit – on.

Il existe en principe 4 grandes causes de la dégradation d’une route en terre :

- L’action séparée ou combinée de ( s ) :

1° l’eau

2° véhicules

3° agents atmosphériques

4° méthodes de construction.

Quelques désordres de circulation

a) désordres dus à la circulation des :

1. véhicules

Effet vertical

Les véhicules exercent un certain poids verticalement sur la route lors de leurs passages. Tous

les éléments de la route subissent de ce fait une pression qui d’une part compacte le sol mais

d’autre part détruit certains de ses éléments.

Effet transversal

Lors des pluies surtout, cette même pression exercée par les véhicules parvient à séparer

certains éléments les uns des autres. Ce fait s’observe surtout dans les virages.

Effet tangental

D’autres éléments sont creusés et rejetés derrière par une force motrice exercée par le

véhicule lors du démarrage

77

Influence des obstacles

D’autres éléments encore sont détruits soit sur la route, soit sur le véhicule en cas par exemple

d’u frein brusque devant un quelconque obstacle ( accident dû à une personne, un animal, un

trou, déraillement, …)

b) désordres dus aux agents atmosphériques

Il est dit généralement que « l’eau est devenue l’ennemie n° 1 de la route ». Cela se justifie

surtout pour les routes en terre ; mais par contre les routes revêtues des sables se reconstituent

pendant la période des pluies avec quelques conséquences près. Les constructeurs routiers ne

cessent de se lamenter : « l’eau, encore l’eau et toujours l’eau ».

L’eau stagnante

Elle provient soit des pluies soit des remontée capillaires. Elle a comme conséquence :

- Le tassement ou l’affaissement de la route

- Le glissement des véhicules qui entraînent à leur tour le glissement de certains

éléments de la route

- Effondrement des remblais : les sols ici ne sont pas naturellement fermes, lorsqu’il

pleut, ils se dissolvent facilement et provoquent ainsi une cassure ou effondrement sur

la route.

Il est donc conseillé de ne pas placer un quelconque ouvrage sur des sol pareils.

L’eau ruisselante

L’eau qui ruisselle sur une forte pente subit une forte vitesse et parvient à créer l’érosion sur

la surface de roulement et à plus forte longue action, elle crée des ravines.

* désordres dus uniquement à l’eau

L’action des piétons ou des véhicules sur la route après ou pendant la pluie crée des :

- nids de poules

- embourbements

- glissements ou effondrement des tranchées

- éboulement des tranchées en déblais

- ravines

- érosions

c) désordres dus à l’action combinée des véhicules et de l’eau

78

Ces désordres varient suivant la nature du terrain et la saison ainsi que l’importance du trafic

sur la route. Pour les routes en terre, les conséquences de ces désordres se présentent sous des

aspects physiques suivants de la dégradation :

- le profil à la forme de W

- la tôle ondulée

d) désordres dus aux méthodes de construction et d’entretien

Les ouvrages d’art, de protection ou de franchissement des obstacles mal construits ou peu

entretenus provoquent des dégâts énormes sur la route. Ainsi, le conducteur doit tirer plus

d’attention et éviter des erreurs en se conformant aux normes révolues de construction.

Un manque total d’entretien ou une insuffisance d’entretien et une pente exagérée en travers

ou en long lors des constructions provoquent aussi des désordres similaires aux précédents.

Les dégradations ou pathologies routières

PATHOLOGIES LES REMEDES

1) L’usure normale ou générale de la couche

de roulement ; en cas de tracées régulières

des véhicules en un seul endroit, il se crée

des sillons sur la couche de roulement qui

courent le risque de servir de lit d’érosion

Prévention : lors des constructions, tenir

compte de :

1) trafic journalier

2) caractéristiques des matériaux de la

couche de roulement

3) de la pente

Remède : recharger régulièrement au lieu de

creuser en apportant la terre de l’extérieur

2) La tôle ondulée : ce phénomène est causé

par une pente orientée vers un seul côté

- Scarification ou égalisation de la section

plus compactage avec humidification et au

besoin recharger

- égalisation de la couche de roulement

3) ravines longitudinales - pente longitudinale convenant à la route

- saignée vers les fossés latéraux

4) Les ravines transversales surtout

retrouvées dans les virages.

- Ecrêter le bourrelet en ramenant la terre

vers l’intérieur

- Boucher chaque ravine en commençant par

l’extérieur et puis compacter

5) Les ornières : sortes de petits trous où

stagne l’eau

- Combler l’ornière avec des matériaux bien

compactés et de bonne qualité provenant des

carrières, termitières, …

- le reprofilage

6) Les nids de poules : sont aussi de petits

trous mais isolés les uns des autres.

- Trouver un bon matériau pour recharger (

terre de carrière )

- transporter la terre à côté des trous à

boucher

79

- dégager les matériaux

- bomber les terre par de bons matériaux

- tasser fortement

- balayer la surface du sol et les cailloux en

trop

7) L’affaissement - Ouvrir l’endroit affaissé en vue de

découvrir la cause et réparer le défaut ( buse,

dalot, …)

- Si le défaut est lié à l’eau souterraine, il faut

drainer

- s’il est lié aux matières organiques en

décomposition, il faut purger l’endroit et

reconstituer toutes les couches de la route

8) Ensablement des fossés ou dépôt des terre,

sables dans les fossés à cause d’une faible

pente

- Donner au fossé une pente convenable

- Curer, nettoyer régulièrement les fossés

9) L’éboulement - Tailler le talus en tenant compte d’une

pente convenable ( 45 ° )

- Créer des berges ou escaliers ou encore des

paliers ou gradins

10) Les bourbiers : ce sont de grands trous

qu’on rencontre sur la route. On y trouve

parfois de la boue et de l’eau

- Connaître la cause :

* soit la route ne permet plus à l’eau de

couler

* soit creusés par action des véhicules

- Purger les matériaux ramollis

- Reconstituer toute la couche de la chassée

et arranger la cause

- Compacter

11) Envahissement de la chaussée par les

végétations

- Désherber régulier ( le soleil doit atteindre

la chaussée sans obstacle )

12) Têtes de chats : présence des pointes des

pierres sur la route

- Les déraciner avec engins mécaniques ou

avec explosifs

- Les couvrir avec de bons matériaux de la

couche de roulement

Autres pathologies

Effets de la végétation ( arbres, …)

Dégâts autour des ouvrages

Erosion des fossés et du talus

Manque de signalisation sur la route,

autour des ouvrages

- Couper et / tailler les arbres présentant le

danger

- Placer des murettes

- Placer des signalisations autour des

ouvrages ( ponts, buses et autres passages

sous route)

80

1.5.3. LE RACCORDEMENT DES ALIGNEMENTS

81

1.5.4. NOTION D’HYDRAULIQUE RURALE

Réseaux de distribution, schéma

Réseaux de distribution, plan de masse

82

Réseaux de distribution, calcul besoins

Habitants:

Taux de croissance annuel: 2% dans 10 ans: 20% 900 *1,2 =1080

Besoins totaux: 1080*40 l/pers/jour = 43 200 l/jour = 43, 2m3/jour

83

Réseaux de distribution, calcul besoins

Taux de croissement annuel: 2%

Durée utilisation: 10 heures/jour

43,2 m3/jour = 43 200 litres/jour = 4320 litres /heure =

72 litres/minute = 1,2 litres/sec 1,2/0,25 4,8 robinets

distance maximale: 250m 6 robinets

Réseaux de distribution, installation robinets

84

Réseaux de distribution, profil topographique

Réseaux de distribution, pression statique

85

Réseaux de distribution, classe de pression tuyaux

Réseaux de distribution, installation brise-charge

86

Réseaux de distribution, niveau dynamique

Réseaux de distribution, emplacements réservoir

1% = 1 m hauteur sur 100m longueur

87

Réseaux de distribution,

calcul pertes de charges

Réseaux de distribution, pertes de charge

88

DEUXIEME PARTIE : ELEMENTS DE CARTOGRAPHIE

2.1. DESSIN ET VUE EN PLAN

2.1.1. De l’échelle (fr notions préliminaires)

2.1.2. De l’orientation

Les croquis, les plans, les cartes dressés par un technicien doivent être orientés par

rapport au nord. Pour faciliter cette opération, le technicien devra au cours de ses opérations

de planimétrie (de préférence à la première station) déterminer l’orientation de sa première

visée par une boussole.

Le signe conventionnel pour l’orientation d’un dessin (plan, carte, …) est une flèche dont le

sommet indique la position du nord. On distingue 3 signes sur une carte et se présentent sous

forme de flèche :

- le nord géographique ou encore le vrai nord /True north. C’est le nord astronomique.

- Le nord magnétique, donné par la boussole. En anglai « magnetic north ». Comme on

utilise la boussole, on doit utiliser le mode décliné car la différence entre les angles

donne une déclinaison.

2.1.3. Différentes sortes de plans

a) le plan de situation ou de masse

b) le plan schématique

C’est la représentation d’un réseau quelconque à l’intérieur d’un plan d’ensemble (route et

piste, réseau de drainage ou d’irrigation, réseau d’adduction d’eau etc. ).

c) le plan coté

C’est un plan de situation dont tous les détails et repères retenus portent chacun une altitude

(ou cote arbitraire). D’autres techniciens vont jusqu’à mentionner pour chaque repère (ou

détail) les coordonnées X et Y. Entre autre plan coté, on peut citer les cartes avec courbes de

niveau. On voit souvent des lignes sur la carte topographique (sous forme des courbes

isohypses) avec des valeurs. Ce sont des lignes maîtresses. Quand les interlignes sont serrées,

la pente est élevée (cas des zones rocheuses, zones avec pente abrupte). Quand elles sont

éloignées, la pente est faible. On peut augmenter des lignes en tirettes. L’équidistance est la

différence de niveau entre les lignes maîtresses. Quand ces lignes se touchent (estompage), on

a un arrachement.

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d) le croquis cadastral

Un dessin qui situe une parcelle, concession à l’intérieur d’un plan de lotissement. Il doit

faire ressortir les sommets, les longueurs, les angles caractéristiques, les limites ( routes et

pistes, les ronds points), l’orientation, la superficie , l’échelle ( généralement 1/1000 et 1/2000

) etc.

2.1.4. Du cartouche

Le cartouche est l’identité du dessin (plan, carte, croquis). Chaque plan dans son

cartouche portera au moins : un en-tête, le titre, le maître d’ouvrage, le maître d’œuvre, les

vérificateur/contrôleur, l’orientation, l’échelle, la date de sa réalisation, … Les dimensions

standard du cartouche sont celles du format A4. Son emplacement dépend de l’évolution du

dessin mais il est recommandé qu’il soit en bas à droite ou en haut à gauche.

2.1.5. Signes ou symboles

Etant donné que certains détails ne peuvent pas être représentés à l’échelle, les

dessinateurs ont opté pour leur représentation par des symboles (signes).

Si on utilise les symboles, ils sont expliqués dans une légende. Son emplacement suit les

recommandations suivantes :

- En haut à gauche quand le cartouche est à droite en bas

- En bas à droite quand le cartouche est à gauche en haut.

2.1.6. Le cadre

C’est le contour du dessin. On opte pour une distance comprise entre 0,5 cm et 1cm

pour délimiter le dessin du bord du papier. On utilise une mine de 0,7 et plus.

2.1.7. Quelques matériels de dessin

- une table à dessiner (réglable) + coffret de compas

- une table lumineuse

- du papier calque

- du papier millimétré

- du papier duplicateur

- du papier transparent

- un kit Rotring (plumes de dimensions différentes, gabarit, équerre, normographe,

lattes, rapporteurs, compas, encre indélébile, règle à échelle, etc. )

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- porte mines et mines, crayon avec gomme, lame de rasoir, pistolet,

- boîte mathématique, crayon, brosse de dessinateur

- papier Ozalid, ruban adhésif

- tireuse de plan ( avec ammoniac ou poudre révélatrice )

- calculatrice scientifique

- ordinateur avec périphériques de dessin

etc.

2.1.9. Comment plier un plan

On ne peut plier qu’une carte (croquis) tirée sur papier Ozalid. Plier les plans et carte en

accordéon avec possibilité de rendre visible le cartouche.

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BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

1 ANONYME, Memento de l’agronome, Collection Techniques rurales en Afrique,

Paris, 1604 p

2 ANONYME, 1977, Memento de l’Adjoint technique des travaux ruraux, collection

techniques rurales en Afrique, Paris, 799 p

3 ANONYME, 1996, Mesures de topographie, cours de génie rural, éd. CTA et

AGROMISA, Wageningen, Pays - Bas

4 LAPOINTE, L. et MEYER, G., 1986, Topographie appliquée aux travaux publics,

bâtiments et levers urbains, éd . Eyrolles, 2e édition, 271 p

5 NGALAMULUME, A. , 1996 –1997, Génie rural, notes de cours, ISDR / Bukavu,

inédit

6 OKITAYELA, O., 1987 – 1988, Génie rural, notes de cours, ISDR / Bukavu, inédit