Notes du mont Royal

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LES

ENNÉADES DE PLOTJN

AUTRES PUBLICATIONS PHILOSOPHIQUES DE M. BOUILLET:

ŒUVRES PHILOSOPHIQUES DE FRANÇOIS BACON,

Publiées d'après les textes originaux, avec Notices, Sommaires et Éclaircis­sements. 3 vol. in-8.

M. TULLII CICERONIS

OPERA PHILOSOPHICA,

Cum selectis veterum ac recentiorum nolis, curante et emendaute M.-N. Bouillet. (Faisant partie des OEuvres complète» de Cicéron, dans la collection des Classiques latins de Lemaire.) 7 vol. in-8.

L. ANNiEI SENECiE

OPERA PHIBBSOPHICA,

Quae recognovit et selectis, tum Lipsii, Gronovii, Gruteri, B. Rhenani, Ruhkopfii, aliorumque commentariis, tum suis, illuslravit M.-N. Bouillet. (Dans la collection des Classiques latins de Lemaire.). . . 6 vol. in-8.

Péris, - Imprimerie de A. WITIKRSHIIH, rue Montmorency, 8.

LES

ENNÉÀDES DE PLOTIN

CHEF DE L'ÉCOLE NÉOPLATONICIENNE

TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS EN FRANÇAIS ''*•'

ACCOMPAGNÉES DE SOMMAIRES, DE NOTES ET D'ÉCLAIRCISSEMENTS

ET PRÉCÉDÉES DE LA VIE DE PLOTIN

AVEC DES FRAGMENTS DE PORPHYRE, DE SIMPLICIUS,

D'OLYMPIODORE, DE SAINT BASILE, ETC.

PAR M.-N. BOUILLET Conseiller honoraire de l'Université, Inspecteur de l'Académie «le Paris

TOME TROISIEME

LIBRAIRIE DE L. HACHETTE ET CIE

RUE P I E R R E - S A R R A Z I N , 14

(Près de l'École de Médecine)

1861

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DBS NOMBRES. 627

tu as également donné naissance, mais qui servent de ministres à ta puissance et à l'Intelligence qne tu as enfanté/ la première. Enfin, tu as produit encore une troisième espèce de rois qui se plaisent, comme tu le veux, à te célébrer chaque jour dans leurs chants et te considèrent face à face. Tu es à la fois le père et la mère pleine de beauté ' ; tu es la fleur délicate de tes enfants, tu es la forme des formes, tu es âme e t esprit, nombre et harmonie ».

DOCTRINE DE PYTHAGORE SDR LXS NOMBRES ».

Pythagore professait une philosophie dont le but était de délivrer et d'affranchir de ses entraves et de ses liens l'intelligence qui a été renfermée en nous, intelligence sans laquelle on ne saurait ap­prendre ni percevoir de quelque façon que ce soit rien de sensé ni de vrai : car, disait Pythagore, « c'est l'intelligence qui voit tout, » qui entend tout ; le reste est sourd et aveugle. » Or, quand l'in­telligence s'est purifiée, il faut lui venir en aide. Pythagore lui venait en aide par sa méthode : il enseignait à s'accoutumer insensi­blement à la contemplation des choses qui sont éternelles et imma­térielles, qui demeurent perpétuellement dans un état identique et immuable, en débutant par les plus simples et en s'avançant gra­duellement," pour éviter le trouble d'un changement subit et immé­diat, qui rebuterait et découragerait l'âme longtemps asservie à des habitudes vicieuses. Les mathématiques, l'étude des objets qui occupent un rang intermédiaire entre les corps et les êtres incor­porels (car les objets dont traite la géométrie ont trois dimensions comme les corps, et ils sont dépourvus d'impénétrabilité, comme les êtres incorporels) servaient à Pythagore d'exercice préparatoire pour conduire peu à peu l'âme à la contemplation des êtres véri­tables, en détournant son attention des choses corporelles qui ne restent pas deux instants de suite dans un état identique et im­muable, et en l'amenant méthodiquement à désirer acquérir les connaissances qui forment sa nourriture. De cette manière, il éle­vait les hommes à la contemplation des êtres véritables et il les ren­dait heureux. Voilà pourquoi il exerçait ses disciples aux mathéma­tiques*.

» Yoy. Eusèbe, Préparation évangélique, 111, 9. — * Yoy. Plolin, t. III, p. 470 et 527.

• Extrait de la Vie de Pythagore par Porphyre, $ 46-53, éd. Kiessling. Ce morceau peut servir de commentaire à ce que Plotin dit ci-dessus des Pythago­riciens, p. 371. — * Yoy. Plotin, 1.1, p. «5-66.

svja, iBisr-emoi.

€>si skias c^ iusi iy.ie k s iMsa^sHciVfi» lappléïiiakrd aux ms~ ildonaiôifiis, roausH-ava» \ apprend «-idre saur»* M-uléesiu* il»{ki-d*V, qui a ras-i-.'nihid sus efi<ty lhïr~ k-y apkàouBi do ( 'espiilks?nulu»\

No pouvant lît-P. »-xpic.j«'>ï>(>i ùro«i«5it par IB «Brode les j>npf»kV<\e fOfl*i>>i .V« -,V(0-."-V< U l V f i SUS jVi i»P>VA <«l<«i\v r-k- S l k j » { <>p/.*V\

parfo quelle» aaoi diniVlk'» à eeneevnîr ei u ov.prio.iiT. io-j Px-thapaisoioftsi eareaf m-utjy aux uotsibrou pour ensiBpmu- pis» farik-inefii [.•ur<k>otrisiO.»;!iu:id ou ede rov-oqde des ucuOH-iri^oi dos pramoKOrions. f.«s» derniers ou efîVh pour enseigner la xulenr ih<S> fsOBOUPs dis !a»;nsC-> et ery. élèUie.iiy iBènU-y, SU s-fi'xeïd dO» «araeièris de l'alphabet en dissftîqiikî* xe-nl les prouuar- éléifieïds à èiudkr< «isk H» f:5Xfîp-iRUii phs» lard !ji;p i™ euraeirres sa snut pas-de* «'h-iBCBK qu'ils stn eau 1 »'>«•<>»»>»! UsBUKexnir k-siùéifisifiis xérliablox Xv:à-h dsr>' les »OJS» deifiefii-divs- nY la mvxn t>e leur eMf les ^uiiu-Ui-!-.-. )>o puoNuai n«ua représenter à l'aide lu la p;v ride h>*h-n\i-s< de» rorps. ihnrtïeiii des ikîUîu«, Ois «ver-kaard opte lo lrkuq;k< nY.-l pas la kpure qa'ua a »-us« les xens, amis hif.fi eu «pal « UBS< s-'iic prfpdfto. >u ily de-uni ni ainsi i :dû<- ski iriofialé. C'est re qui1 îkuik h1» i^ihjviyojcioB» p-uiv le* r'Hà'Hts <d les fi.ounYu pA'.B-ùVi s. No pyUoaiU expkqner pai la puruie if y /Prie-Os h.»i <««?<>-n>.'i*"i ci le» cniiset p m n n \ t s , lia i-ntem rereurs aux noifiliv»-pour h'» indiquer. kV»i aia'i qu'ils appelèrent «u (•?»; la rnknss do KiBelé, sV 1 kteïifitô e% (V lYanditè, aBxsï hk«! que la oau»o ils- fau-esnxh de la sympathie et do h» oofiaonaii-ixi do l'asuser», otsSs du ce qui ih'triOisrodaiiy an ôiys iiùuiiîspse ot ImBsaahk' • ci da Uss liounloofil su1 Boni, p-avuo qae i> ik« eei S« aaiur» do Wm qm yon'uuvo daaa loa «•koses psrtàudîèiw «jali es.; ani o! i|«o iaoef-rd rèoiX*' Ofiîro ans psiilf», pur ÎVtTs'i ds» sa p-aï'iieipaikui a la Cause pranxiôro. ianijat il ks rakois di- la -Jinvri-Be»» u< do niuleaisio, oi o» p^norak i!o Psai- eo <j«i r,xi divû-lhlo i<! royahle >:H qui sdiaii^o nvou Ir tt*Bïps. lia ikip-pr-lèrojd dj/dda, parçP^sKi trlie s^; îa nslaro ds>k disakokiafis los ohosoa psnicidioro*. i..os ï*)iîia«rBi'iois!Rs «'au! pas situ la» seals qys paonaBfissoiii es»» fuki'safs*' oap ayy» vnooaa sjsto [?< yïjiroi psthu-aoplioxau! rjrakuosai --uiaiis «jB'ii svïsio <los posssjjseas s|iiî o^Xi-Uoofis-al la&lvers ci ) Canf rfarnoi* î imilo, il qu'il oxkio fii-alo^efis. dkv taihoea si'ô$»lité, du skirôrenes- s» ds1 dî»sPftihla8oa. <Vs?ai dope pour aV^prùsif.!' avec pki< sle oksrie i;uu 1»» Pothaîf-xticjoa* dofiiuV resï a es-s raiaa-aa is-s BUBIS d'un ei sk1 ssuauV; aussi p-aur e«.s. «Ss-fi'kd, iiuvoîitr oî dl/fdsvsioo suBis d»s tofjt)<vi éqakaissiiis. 11 su! OBî se ifis-fiu; des aidées nsnnhees : <diaeuii d 'oa\ a rood i« plaoe

1 S«e ,lkv«e?ai.Bsa* d&ik», ra». 1> IL e-, C3§.çiBj.

Illi

DUS «OMBRES. 6 3 9

d'une puissance. Ainsi, il existe dans la nature quelque chose qui a un commencement, un milieu et une fln : les Pythagoriciens attri­buèrent à cette forme le nombre trois; c'est pourquoi ils appelaient ternaire tout ce qui a un milieu ; ils donnaient aussi ce nom à tout ce qui est parfait. Selon eux, tout ce qui est parfait a pour prin­cipe la triade et est embelli par elle. Faute de pouvoir employer un autre nom, ils se servaient de celui de triade pour élever l'esprit à la conception de ce principe. On en peut dire autant des autres nombres. Telles étaient les raisons pour lesquelles ils rangeaient dans cet ordre les nombres dont nous avons parlé ci-dessus [l'u­nité, la dyade et la triade]. Quant aux autres nombres, ils sont em­brassés dans une seule idée et une seule puissance, que les Pytha­goriciens ont nommée Str.it (décade), comme si l'on disait Styiç (compréhension). C'est pourquoi ils enseignent que la décade est un nombre parfait, ou plutôt qu'elle est le nombre le plus parfait de tous, qu'elle comprend et contient en elle toutes les différences des nombres, toutes les espèces de raisons et toutes les proportions. En effet, si la nature de l'univers est déterminée par les raisons et les proportions des nombres, si tout ce qui est engendré, qui s'ac­croît et qui arrive à son développement complet, est réglé par les raisons des nombres, si de plus la décade contient toutes les rai­sons, toutes les proportions et toutes les espèces de nombres, com­ment la décade ne serait-elle pas un nombre parfait?

Telle était la scienee des nombres chez les Pythagoriciens, et c'est à cause d'elle que la philosophie des Pythagoriciens s'éteignit, d'abord parce qu'ils se servaient de symboles obscurs, ensuite parce que leurs traités étaient écrits en dorien, dialecte qui manque lui-même de clarté, enfin que les dogmes de la secte furent frappés de déconsidération, comme apocryphes ou mal interprétés, vu que ceux qui les enseignaient n'étaient pas de vrais Pythagoriciens. En outre, Platon et Aristote, Speusippe, Aristoxène et Xénocrate, au dire des Pythagoriciens, s'approprièrent ce qu'il y avait de meilleur dans les écrits de ces philosophes, avec quelques légers change­ments; mais les choses vulgaires et de peu de valeur, en un mot, toutes celles qui ont été alléguées depuis par des calomniateurs pour déconsidérer et renverser la secte, ils les rassemblèrent et les attri­buèrent en propre à cette école.

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TABLE DES MATIÈRES

CONTENUES DANS LE TOME III.

Patres

Avertissement v

SOMMAIRES.

Sommaires de la cinquième Ennéade xvn Sommaires de la sixième Ennéade xxvn

LES ENNEADES.

CINQUIèME ENNéADE.

Livre i. Des trois Hypostases principales 3 Livre u. De la génération et de l'ordre des choses qui

sont après le Premier 26 Livre m. Des Hypostases qui connaissent et du Principe

supérieur 30 Livre iv. Comment procède du Premier ce qui est après

lui? — De l'Un 64 Livre v. Les Intelligibles ne sont pas hors de l'Intelli­

gence. — Du Bien 70 Livre vi. Le Principe supérieur à l'Être ne pense pas. Quel

est le premier Principe pensant? Quel est le second? 94

Livre vu. Y a-t-il des idées des individus? 102 Livre vin. De la Beauté intelligible 107 Livre ix. De l'Intelligence, des Idées et de l'Être 132

698 TABLE DES MATIÈRES.

SIXIèME ENNêADE.

Livre i. Des Genres de l'être, i 149 Livre H. Des Genres de l'être, H 205 Livre m. Des Genres de l'être, ni 246 Livre iv. L'Être un et identique est partout présent tout

entier, t. . > . . . , . . , . . r. , : 30| Livre Y. L'Être us et idestkfte est: par tout présent tfDt.:.

«nier, ss . , . , . . ' : . . , "Mb; Livre vs. lies Soiobres . . , . . . , . , , . , . . P i Livre VVK Se laésutiliode des Life»,—Do Bise . . .. , - m ~ê€L?

livre STO. De is liberté et de la voio&té oie l'Bn;..•,-••;«•:;;,;*;:v,i;|||i9Ï| Livre JX. Du Ides et de FLti . , , . . i 1 I ê |

1WFES ET gC^I^IOT.^TO:, : ... SérBS: lie Lei.AïitetssESESés ses t. A .fiisféisst: IISPàBBL

:::::|iill||i :;:i;L; lilé;55 trsls t;i^^||:^pi;sLlselpa|é:l ~ • • >: *&1 •1S:::::'l^Esièyiyé:fé:siéroL|||||lMorso4es trois iFvposloses.

S. Sers de soet iiveofsais , . . , . . , . < F. . IL;. i ov ; :1E|:

L..L||steii|ged|L:::||:iC:.-:,' .s.':> -.» - .. < >, • <:<... .... -...• ,. ..• - , , : :M|: 4 L'ij» et ïe fseai V 71 . ,.',,>.', , ,.f... ,.,,..777, ,. / . 77 777'7sSf'

$ J , llgtttîééS .#;#|MDD?r.#ll:.#illÉ:y|s;^Ç.:^ ^ P o , V::-:ïpT is;livre n> Pp i« f ènersifsa sf f é l'ordre dpf .eifîSés qui rotjllllf

op-M..H fmmpp .*..,-;.mm...•>•.*. -:.• •>....••>-.' 77..:.. • >,.<-, - .... • i l l l l l i l jKj.LiipLils. Des py|Kf tuses qui oeHOflssesLet ddftiaespe soslll

illlle:!^....,,.,...,.., , ,....,..;. .,; < . • .,.,.. ;.;>..,,.•<. :ÇfLb : - >.. - v.^/flftl :; s;: l l | | | : l r • • ! fOSf S.«pS 0|deéd|: : ÙD ::lT'P|si' P :f HÎ : P* &&?&$ 1 | |

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TABLE DES MATIERES. 6 0 0

Page» Livre vin. De la Beauté intelligible 685 Livre ix. De l'Intelligence, des Idées et de l'Être 586

NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS SUR LA SIXIèME ENNéADE.

Livres i, n, m. Des Genres de l'être 588 Appréciation de ces livres par Steinhart 589 Plotin considéré comme grammairien, par Steinhart 591

Livres iv, v. L'Être un et identique est partout présent tout entier , , 509

Livre vi. Des Nombres 600 Livre vu. De la multitude des Idées. — Du Bien 602 Livre vm. De la liberté et de la volonté de l'Un 604 Livre ix. Du Bien et de l'Un 607

S 1. Des mystères. 608 S 2. De la vision de Dieu 610

NOTES SUPPLéMENTAIRES DES TOMES I ET II.

VIE DE PLOTIN 613

ENNéAPE l. Livre i 613

Livre m 614 Livre iv 614

ENNéADE II. Livre vi 615

ENNéADE III. Livre iv 615

ENNéADE IV. Livre m , . . 616 Livre iv 617 Livre vm 617

FRAGMENTS ET EXTRAITS

DE PHILOSOPHES NÉOPLATONICIENS.

Avertissement du traducteur. 621

PORPHYRE.

Vie de Platon : Des trois hypostases (Fragments conservés par S. Cyrille) 622

7 0 0 TABLE DBS MATIÈRES.

Page»

Philosophie des Oracles : Invocation à Dieu 626 Vie Pythagore : Doctrine de Pythagore sur les nombres . . . 627

SIMPLICIUS.

Commentaire d e s Catégories d'Aristote : Des Commentaires composés sur les Catégories d'Aristote 630

OLYMPÏOOOKE,

Commentaire du Phédu-n : ÏH^ vertu? exemplaires, — Sept classe» de vertus, ••- De Sâmmonatjié de l'âme 038

SÀÏISÏ BASILE.

imitation? de Pieda par s. Basile • Homélie sur l'Esprit -Saint 038

De l'EspHt-Saiet &K Lettre sur la Vie monastique . 051 Hexammnt • Beauté de ia lumière. — Pourquoi les objets

sus de loin paraissent-ds plus pe-lis? 05-i

TABLE <rAsAHA.U>: ur.s M.vnïaKS. FA» mirer aumuiènocss. . 657

àmssïïONS 663 C O i e s e r n o u s . . , , . . . , . . . . . » . KM

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