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François-Emeric CELLÉRIER - 1 - 1/12/2011 21 pages
NOTRE COUSINAGE
avec le PRINCE WILLIAM
MOUNBATTEN-WINDSOR Prétendant actuel au Trône de Grande-Bretagne
I- Rencontre avec la Duchesse
Il y a quelques années, passant à Aubigny sur Nère, dans le Berry Solognot, une
vitrine devant le château transformé en Mairie, où était affichée une généalogie, avait attiré
mon attention. Il y était indiqué que Lady DIANA était une descendante de Louise de
PENANCOËT de KEROUAL, duchesse de Portsmouth et d’Aubigny sur Nère.
Ce titre surprenant et l’origine bretonne de Louise piquèrent ma curiosité et je me mis à
chercher où j’avais bien pu rencontrer déjà ce nom ronflant comme une bombarde du Léon.
Finalement, je me suis souvenu de Louise, Renée de PENANCOËT de KEROUAL
(ou KEROUAZLE ou QUEROUALLE…)
On lit en effet dans le « Mémoire des titres produits en 1710 par Louis Vincent de
GOËSBRIAND (1659-1744), lieutenant général des armées du Roy, nommé commandeur des
ordres de sa Majesté pour les preuves de sa noblesse, en remontant à l’année 1328 » : un
extrait de son contrat de mariage, le 13 février 1695, avec Marie-Madeleine des MARETS,
(nièce du grand ministre COLBERT), « en présence du Roy, de Mgr le Dauphin et des
Princes et Princesses de la maison Royalle et encore en la présence et de l’avis de leurs
parents, entre’autres de très haute et très puissante dame Madame Louise de Penancoët de
Queroüale, duchesse de Porsmouth et d’Aubigny, cousine,… »
Si Louise était cousine de Louis-Vincent de Goësbriand, nous devions être ses
neveux !… Et par conséquent les cousins de Lady DIANA.
Cette tante Louise de Penancoët, venant du manoir de Keroual en Guilers, aux
portes de Brest eut un destin prodigieux. Née le 6 septembre 1649, sans doute à Landudec,
elle fit ses études chez les Ursulines de Lesneven, dit-on, mais plus certainement à Saint Pol
de Léon (c’est seulement en 1678 que le roi Louis XIV autorise le marquis de Coatanfao et la
marquise de Kergroadez à établir un couvent à Lesneven pour une partie des religieuses
Ursulines de Saint Pol de Léon. Louise de Penancoët de Keroual n'a pas pu faire ses études
dans ce couvent de Lesneven car elle était âgée de 29 ans à sa création !!!). Une de ses tantes,
Julienne de Penancoët, était religieuse chez les Ursulines de Saint Pol. Louise y a sans doute
connu aussi la mère Mauricette du LOUËT de COËTJUNVAL, tante des KERGOËT-
PARCEVAUX, qui sera la 1ère
supérieure à Lesneven. Elle y a appris les bonnes manières et y
a reçu une solide instruction, même si son orthographe laisse à désirer.
II- La famille de PENANCOËT
Guillaume de Penancoët, chevalier, dit le comte de Keroualle, seigneur de
Kerboronné, de la Villeneuve et de Chefdubois, épouse le 27 février 1645 Marie de Plœuc,
fille de Sébastien de Ploeuc, marquis de Timeur et de Marie de Rieux.
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De leur union naissent : 1 - Sébastien, baptisé à Guilers le 4 novembre 1646 et mort sans
alliance en 1669 ; 2 – Louise, Renée, duchesse de Portsmouth, née en 1649 qui aura une
descendance ; 3 – Henriette, Mauricette, décédée à Paris le 12 novembre 1728, âgée
d'environ soixante-dix ans, mariée deux fois (7ème
comte de Pembroke et marquis de Thais
avec une considérable descendance (près de 1700 personnes aujourd’hui !…).
La famille est d'ancienne noblesse du Léon. Guillaume se plaît à montrer à ses
enfants le collier de l'ordre de St Michel que son grand-père (époux de Guillemette
BARBIER, de Kerjean) reçut en 1610 du roi Henri IV pour avoir défendu Brest contre les
Ligueurs et les Espagnols. Marie de Plœuc est la marraine de nombreux soldats protestants de
la garnison de Brest convertis au catholicisme par ses soins.
Hervé Pezron, sieur de Lesconvel, écrit dans la préface de son livre dédié à Louise
de Keroual : "Cette souveraine [Jeanne de Montfort, duchesse de Bretagne à la fin du XIVè
siècle] honorait vos ancêtres d'une grande considération ; c'était avec un juste sujet,
puisqu'ils étaient de la première noblesse de ses Etats, par l'antiquité, les emplois et les
alliances. Je sais, madame, qu'avant ce temps-là et depuis il n'est entré que des filles de
bonne maison dans la vôtre : Marie de Plœuc, fille de monsieur le marquis de Timeur, qui est
madame votre mère, et, Marie de Rieux, votre aïeule, vous ont donné pour parents la plus
grande partie des princes et des grands du royaume."
A la seconde génération dans la généalogie des Penancoët, on lit :
« Jeanne, héritière de Penancoët, épouse François, juveigneur de Penhoet. Les Penhoet
étaient une des quatre premières familles du Léon, après les seigneurs de Rohan, comme
l'atteste ce dicton : " Penhoat an Anciantis, Castel ar Vailhantis, Kervaon an Pinvidiguez,
Cornadeac'h ar Marc'heguez " ([à] Penhoet l'ancienneté, du Châtel la vaillance, Carman la
richesse, Kergournadec'h la chevalerie : Ambroise de Parcevaux descend de ces quatre
familles). Il fut stipulé au contrat de mariage du 10 mai 1330 que les enfants à naître de cette
union prendraient le nom des Penancoët de Kerouazle et leurs armes « d’argent à trois fasces
d’azur ».
Leur devise est "A bep pen lealdet" (En tout loyauté) ou "En diavez" (A découvert )
Ainsi, le nom de Penancoët de Keroual s'éteint à la mort de Sébastien de Penancoët,
en 1669. Son père, Guillaume, meurt en 1690 et sa mère, Marie de Plœuc, en février 1709.
Guillaume de PENANCOËT Marie de PLOËUC
Ces portraits des parents de Louise ont été peints par Vignon en 1675, lors d’une visite à leurs
filles, alors en Angleterre. Ils sont conservés au château de Goodwood,( West Sussex)
propriété de la famille SPENCER, après avoir été longtemps au château de La Verrerie dans
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le Cher (propriété de Béraud de Vogüé, notre cousin, comme descendant d’Achille Barrin de
la Galissonnière).
III- L’ascension de Louise de PENANCOËT de KEROUAL
Remarquée par le duc de Beaufort, grand maître de la Navigation, venu en
inspection à Brest et logeant à Keroual, il lui fait en vain la cour,(il a 33 ans de plus qu’elle)
mais s’engage à la faire devenir demoiselle d’honneur de sa cousine germaine, Madame , la
duchesse d’Orléans, belle- sœur de Louis XIV.
François de Bourbon-Vendôme, 2e duc de Beaufort (1665), fils de César de
Bourbon-Vendôme et de Françoise de
Lorraine, est un petit-fils d’Henri IV ,
né le 16 janvier 1616.
Engagé dans la carrière militaire à l’âge
de douze ans, il conspira contre
Richelieu, puis plus tard contre
Mazarin, en se plaçant à la tête de la
« Cabale des Importants ». Anne
d’Autriche le fait incarcérer à
Vincennes d’où il s’évade. Surnommé
le Roi des Halles par les Parisiens
pendant la Fronde, il fait sa soumission
en 1653 et devient grand-maître, chef et
surintendant général de la navigation. Il
commanda en 1662 la flotte française et
remporta de nombreux succès contre les
Turcs en Méditerranée. En 1665, il
battit deux fois sur mer les Algériens.
En 1669, il conduisit des secours aux
Vénitiens contre les Turcs, et dirigea les
troupes françaises défendant Candie
contre les troupes ottomanes. Il fut tué
durant un assaut après s'y être couvert
de gloire, le 25 juin 1669.
(Le duc de BEAUFORT, dont le buste
est dans la galerie des Batailles à Versailles, apparaît dans Vingt ans après d'Alexandre
Dumas père ainsi que dans sa suite, Le Vicomte de Bragelonne. Il est également un des héros
principaux du roman en trois tomes de Juliette Benzoni, Secret d'État. Les tomes sont
intitulés : La Chambre de la reine, Le Roi des Halles et Le Prisonnier masqué). Nous sommes
donc en plein dans une histoire romanesque !
Mais sa promesse faite avant sa mort sera tenue et Louise a rejoint Versailles à
l’automne 1668. Elle a 19 ans et un traitement de 150 livres, mais elle apprend vite et prend
de l’assurance. Un poète de la cour la cite lors d’un ballet : « Votre fille d’honneur nouvelle /
également mignonne et belle… » Louis XIV pense un instant en faire sa maîtresse mais juge
plus important de l’utiliser comme agent diplomatique en Angleterre.
En mars 1670, le Roi part pour la Flandre afin de montrer à la Reine les provinces
nouvelles. Il est accompagné de Madame qu’il veut envoyer en Angleterre pour engager des
négociations avec Charles II Stuart.
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Le 26 mai 1670, Madame, (qui est Henriette, Anne STUART) la sœur du roi Charles
II d’Angleterre, embarque à Dunkerque, avec deux cent personnes, pour se rendre en grand
apparat auprès de son frère pour concrétiser la signature du traité de Douvres.
Charles qui n’a pas vu sa sœur depuis dix ans se fait conduire en pleine mer pour
rencontrer sa chère « Minette ».Dans le vieux château de Douvres, remis au goût du jour pour
cette rencontre, Madame vivra quelques journées de bonheur.
Le duc de Buckingham parle au roi de la demoiselle d’honneur. Louise est de toutes les
fêtes et très vite le Roi ne la quitte plus. Elle assiste même aux séances secrètes où se discute
le traité de Douvres dont les clauses principales sont l’alliance avec la France et la conversion
du Roi au catholicisme, qu’il devra publier à la face de son peuple. En contrepartie, LouisXIV
fournira des subsides importants et réguliers, ce qui arrange bien Charles II toujours à cours
d’argent. Charles II partage les idées absolutistes de Louis XIV et a un réel penchant pour la
religion catholique. Et puis comme c’est sa sœur qui lui propose, il signe facilement.
A la fin du séjour, qui s’est prolongé quinze jours, il couvre sa sœur de cadeaux, de
souvenirs et de bijoux. En retour le Roi reçoit de sa sœur en cadeau un bijou remis par Louise
et il lui dit en posant sa main sur la sienne: « Voici le seul bijou que je désire garder auprès
de moi ».
Louise rentre à Paris, et dit qu’elle veut entrer au couvent, mais Louis XIV insiste
et elle part à Londres où elle sera tout de suite installée somptueusement à Whitehall. On doit
préciser aussi que Louise se trouvait à ce moment précis, « sans emploi » en raison de la mort
brutale de Madame le 30 août 1670 (« Madame se meurt, Madame est morte… », comme le
dit Bossuet dans son oraison funèbre).
Le duc de Buckingham vient la chercher à Paris et ,en septembre 1670, l’emmène
auprès de son Roi, avec bien sûr le consentement, très subtil de Louis XIV qui a pressenti
qu’il va avoir une ambassadrice solide et pour longtemps.
En arrivant elle est nommée dame d’honneur de la Reine (Catherine de Bragance,
laide, épaisse et trapue,…), logeant à Whitehall, officiellement chez lord Arlington, le
ministre des affaires Etrangères. Plus tard elle aura un appartement de quarante pièces dont
elle fera un modèle d’élégance et de bon goût.
Pas toujours bien accueillie par la société anglaise, elle fréquente la bonne société
française : « il y a là Saint-Evremond en exil, nommé gardien des canards de sa Majesté et
aussi Monsieur de Pontac, qui vend son bordeaux et amuse Louise par ses gasconnades »,
(cité par Suzanne Blatin dans Historia).
Après une année de cour assidue, en septembre 1671, Arlington et l’ambassadeur
de France (le frère de Colbert) rapprochent Louise du Roi, lors de la saison des courses au
château d’Euston.
Au cours d’une soirée déguisée on simule un mariage pour rire, avec Charles et
Louise comme mariés…La nuit de noces sera le prélude à la longue liaison que l’on connaît et
portera ses fruits neuf ois plus tard. Elle devient alors la maîtresse en titre de Charles II .
Elle accouche en juillet 1672 de Charles Lennox qui sera fait ( en 1675 seulement),
duc de Richmond (duché royal du nord Yorkshire, ayant titré les Tudor et les Stuart) et
Lennox (ce second duché est écossais et venait des Stuart).Elle a été maudite par son père,
mais quelques mois après la naissance, Louise est faite duchesse de Portsmouth, comtesse de
Farehame, baronne de Patersfield avec rente de 138000 livres et la famille en Bretagne lui fait
de nouveau bonne figure !
. Malgré les rebuffades ( qui ne cessèrent jamais vraiment) de la bonne société
anglaise et le côté très volage du Roi, son influence est celle d’une quasi reine auprès de
Charles II, francophone (et francophile) et dure jusqu’au 6 février 1685, date de la mort du
Roi. Certes le Roi reçoit beaucoup d’argent, pour faciliter la politique internationale de la
France (neutralité pendant la guerre Franco-Hollandaise, neutralité face à la France, …) , mais
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il a un vrai plaisir à recevoir ambassadeurs et ministres au domicile de Louise, où il se sent
chez lui…
En 1682, elle fera un voyage triomphal en France, accompagnée de son fils. Elle est
reçue en reine à Versailles et a droit au tabouret de duchesse. Louis XIV lui écrivait
longuement, de sa main et l’appelait « ma cousine ». Ce voyage rehaussera son prestige en
Angleterre, où Charles II la retrouva « avec passion et tendresse ».
Etroitement guidée au début par l’ambassadeur de France, elle sut profiter
habilement de sa position et c’est grâce à elle que la Flandre et la Franche-Comté devinrent
françaises. Dès 1673, Louis XIV reconnaissant lui attribue la jouissance des châteaux
d’Aubigny sur Nère (Berry Solognot) et de La Verrerie ainsi que des terres (78 fermes et
douze moulins), venant des Stuart, ancêtres de Charles II (ces terres données en 1425 par le
roi de France avaient fait retour à la couronne en 1668, faute de descendant mâle).En 1684,
l’ensemble sera érigé en duché d’Aubigny, avec titre de pair de France en 1734. Rentrée
définitivement en France en 1685, elle achète en 1687 aux Cossé-Brissac le château de
Tremazan (en fait un donjon du XIIème siècle, fief de la famille du CHASTEL), en face de
Portsall auquel elle joint les terres de Keroual (elle n’y reviendra jamais ; on pense qu’elle
aurait visité avant achat, mais rien n’est moins sûr sur car elle connaissait parfaitement la
région…). Elle en fait donation à son fils en réservant l’usufruit à son père (mort en 1690) et à
sa mère. La « bonne dame d’Aubigny » avait aussi un hôtel rue des Saints Pères à Paris, où
elle mourut le 14 novembre 1734.
La descendance du duc de Richmond, alliée aux meilleures familles d’Angleterre,
comprend la famille SPENCER, dont la princesse Diana était la plus connue et la mère du
futur Roi d’Angleterre.
Charles II d’Angleterre, connu pour ses chiens « King Charles Spaniel »
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IV- Les PENANCOËT et l’Angleterre
Si Louise fut, brièvement, au service d’Henriette d’Angleterre avant de servir le
roi Charles II, il faut dire ici quelques mots pour rappeler comment, un peu plus tôt, la famille
de PENANCOËT avait approché la couronne anglaise.
Henriette, Marie de France, fille d’Henri IV et de Marie de Médicis, sœur de
Louis XIII, née le 26 novembre 1609 au Louvre, avait épousé le 11 mai 1625 Charles Ier
Stuart, roi d’Angleterre.
Elle refuse de se faire couronner à Westminster… De nombreuses querelles sur le
plan religieux et des intransigeances conduisent à la guerre civile (1642-1644) menée par
Cromwell à la tête des parlementaires.
Henriette quitte définitivement l’Angleterre en forçant le blocus sur un bateau
hollandais. Partie de Falmouth, elle pensait arriver au Conquet ou à Brest. Le 25 juillet 1644,
un calme subit l’obligea à débarquer à Melon sur la paroisse de Porspoder, aux portes de
Brest. La vue de ce navire auprès de la côte depuis le matin avait attiré la population et les
gardes côtes en armes sous la conduite de Guillaume de PENANCOËT. Ce fut lui qui
accueillit la reine d’Angleterre lorsque la chaloupe qui arborait un mouchoir blanc au bout
d’un bâton, accosta sur le rivage tout près du poste de garde qui existe toujours.
La croix de Melon
Accompagnée de ses officiers et de ses femmes, la Reine se reposa quelques moments
chez un paysan avant d’aller passer la nuit chez les Penancoët au château de Keroual. Elle
partit le lendemain pour Paris par Vannes et Nantes.
Louise de Penancoët naîtra cinq ans plus tard et il est probable que la famille, grâce à
cet accueil, bénéficia à Paris de l’appui d’Henriette de France… jusqu’au 31 août 1669 où elle
meurt à Colombes près Nanterre.
On peut penser que ce fut elle qui appuya la demande du duc de Beaufort pour faire
entrer la jeune Louise de Penancoët comme demoiselle d’honneur de sa fille Henriette, Anne
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STUART, duchesse d’Orléans, qui décède brutalement le 21 août 1670 à St Cloud :
« Madame se meurt, Madame est morte !….. »
Henriette, Anne,d’Angleterre, née le 16 juin 1644 à Exeter, débarque en France avec sa
gouvernante en 1646, fuyant les partisans de Cromwell. Elle est fraîchement accueillie par sa
mère.
Pendant la fuite de la Fronde, elles restent seules au Louvre, oubliées et abandonnées !
A la mort de Charles Ier (1649) Henriette et sa fille se retirent au couvent.
Henriette de France
et Charles Ier
d’Angleterre
par Van Dyck
Nous verrons plus loin ce qui est advenu du manoir de Keroual, mais il ressemblait au dessin
ci-dessous, à l’époque où Henriette, reine d’Angleterre y passa et pendant les jeunes années
de Louise de Penancoët.
Cette aquarelle de Bernadette Coleno a été réalisé à partir d’un dessin original de 1867 se
trouvant à l’Abbaye de Landévennec.
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V- Louise de PENANCOËT, duchesse de Portsmouth et « quasi Reine »
Portrait de Pierre Mignard, vers 1675
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Cet autre portrait, au musée Paul Getty, fut peint entre 1671 et 1674 par sir Peter Lely.
Saint-Evremond a écrit : « le ruban de soie qui serrait la taille de Mademoisellle de Keroualle
unit la France et l’Angleterre ».
Elle fut de 1670 à 1685 « agent secret » de Louis XIV et lors d’une visite officielle
qu’elle fait en 1688 à Quimper, on lui donne sur le compte-rendu de la visite son seul titre de
duchesse de Portsmouth, en ajoutant : « maîtresse du Roi Charles II et « espionne du Roi ».
Son ascension et son immense fortune déchaînèrent bien des jalousies, en Angleterre
comme en France.
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En 1682, excédée des infidélités de son royal amant, en particulier auprès de la belle
Hortense Mancini, duchesse de Mazarin, elle se laissera courtiser par Philippe de Bourbon,
7ème
duc de Vendôme, propre neveu du duc de Beaufort, rencontré plus haut. Le jeune duc
avait été nommé Grand Prieur de Malte en France, à 23 ans et sera nommé général à 38 ans.
Charles II fut très mécontent, mais tenant à Louise, il fit rappeler son rival par un ordre écrit
de Louis XIV !
Les auteurs la disent belle, pour les canons du XVIIè siècle :
- un courtisan écrit "Je viens de la voir, cette fameuse beauté. C'est à mon avis une figure de
petite fille, une figure naïve, enfantine". Elle a, en Angleterre, le surnom de "baby face"
(visage poupin).
- malgré les différents portraits, où elle doit porter une perruque brune, elle a le cheveu blond
ou châtain clair. Forneron en 1890 écrit : "Ce prince [Charles II] trouva du charme dans la
conversation de cette blonde qui paraissait douce et triste..." ; plus loin, à propos d’un incident
survenu : " l'œil resta plusieurs jours fort noir, ce qui fit dire par des plaisants sans pitié qu'elle
voulait cesser d'être blonde et avoir les beaux yeux noirs de madame Mazarin"( Hortense
MANCINI, duchesse de Mazarin et nièce du cardinal était une des plus belles femmes de son
temps ; elle fut brièvement maîtresse de Charles II sous le « règne » de Louise).
- chacun s'accorde à la décrire grande et d'une taille charmante, c'est-à-dire un peu forte.
- Nell Gwynn, sa plus grande rivale à la cour d'Angleterre, la surnomme Squintabella (la belle
qui louche) à cause d'un léger strabisme à l'œil.
- Charles II lui donne le petit nom de Fubby (fubb = grassouillette).
- « Jamais femme n’a conservé plus longtemps sa beauté ; nous lui avons vu à l’âge de près de
soixante et dix ans, une figure noble et agréable, que les années n’avaient point flétries »
(Voltaire).
Pendant sa « retraite » en France,
à partir de 1685, Louise fut
constamment en butte aux tracasseries
de l’administration (surtout les Eaux et
Forêts à Aubigny) et à celle de ses
voisins de campagne. Comme en plus,
avec le temps, ses biens en Angleterre
lui étaient progressivement retirés, elle
fut accablée de soucis d’argent pour
maintenir son rang et des habitudes de
faste. Lors de sa mort subite, les
domestiques s’enfuirent en emportant
tout ce qu’ils pouvaient en guise de
gages.
Il faut aussi préciser que la
bonne duchesse jouait souvent et gros
jeu, ce qui contribua bien à gâter sa
fortune !
Du côté de sa vie sentimentale,
Louise tenta de prendre durablement
dans ses filets, Henri de Lorraine, duc
d’Elbeuf, époux d’Anne charlotte de
Rochechouart de Mortemart, nièce de
madame de Montespan. La Duchesse de PORTSMOUTH et son fils Charles
En 1688, il avait douze ans de moins qu’elle et l’aventure ne dura pas.
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En Angleterre sa descendance joua un rôle politique important et s’allia aux très
grandes familles ducales du Royaume, conservant de Louise la citoyenneté française
(accordée par Louis XIV en 1684), la culture et la langue française, au moins jusqu’au milieu
du XIXème siècle, où les terres d’Aubigny furent vendues (1837-1841) et les souvenirs de
famille y restant encore, rapatriés en Angleterre. Vers 1830, le 3ème
duc de Richmond avait
fait moderniser La Verrerie, effaçant à peu près toutes les traces des Stuart (il reste des armes
sur une cheminée).
Par contre, le château d’Aubigny, construit par Robert Stuart, bien que remanié par
Louise de Penancoët, conserve une belle façade qui témoigne de l’édifice initial (à l’intérieur
on peut admirer de très belles tapisseries d’Aubusson, offertes par LouisXIV à la duchesse
d’Aubigny sur Nère).
Le petit-fils de Louise, second duc de Richmond créa en 1735 la loge maçonnique
d’Aubigny où furent initiés le duc d’Antin (futur Grand-Maître de la Franc-Maçonnerie en
France, à la veille de la révolution) et Montesquieu. C’est une des plus anciennes loges de
France.
Louise de PENANCOËT, repose à Paris, où elle mourut le 14 novembre 1734. On
peut voir sa tombe dans l’église des Carmes Déchaussés de la rue de Vaugirard, où on entre
par le 21, rue d’Assas.
Armes du 1er
Duc de Richmond
VI- Le Cousinage de Louis-Vincent de GOËSBRIAND
Ce cousinage est multiple !
Louise est la fille de Marie de PLOEUC de TIMRUR, fille de Sébastien. Or les
Goësbriand descendent, entre’autres, de Vincent de Ploeuc (paroisse de ce nom, 22) et du
Tymeur (paroisse de Poullaouen), vivant au milieu du XIVème siècle et époux d’Aliette de
PENHOËT. Leur fils Guillaume est mort à la bataille d’Auray le 20 septembre 1364.
Un peu plus tard, Jean de Pleuc, seigneur de Breignou, épouse le 15 novembre 1580,
Anne de TYVARLEN, de la maison de Tyvarlen en Landudec (château du XIème siècle).
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Or d’après le relevé de l’arrêt de maintenue de noblesse de 1668, établi par monsieur
de Rosmorduc, on lit que le demandeur « est descendu originairement d’Aufray, sire de
Goëzbriand, capitaine de 50 lances, qui épousa Jannette de TIVARLEN… »
Louise était la fille de Guillaume de PENANCOËT qui se maria en 1645 avec Marie
de PLOEUC et vendit le manoir de Kerstridic en Landudec, vers 1650, pour s’installer à
Keroual en Guilers. Il était lui-même fils de René de Penancoët qui avait épousé en 1612
Julienne HEMERY du PONT-L’ABBE, dont la famille figure dans la généalogie Goësbriand,
héritière du manoir de Landudec, berceau de la famille de Kerstridic.
Quand on regarde la généalogie des Penancoët, on constate que le premier connu,
Valentin, avait épousé Adelice de KEROULAS, de la famille que nous trouvons plusieurs fois
aussi dans la généalogie des Goësbriand.
Nous avons vu plus haut que leur fille avait épousé le 10 mai 1330 François,
juveigneur de PENHOËT, à condition de garder son nom pour ses descendants. Or là encore
Louis-Vincent de Goësbriand descend de Jean de Penhoët, capitaine de Morlaix, amiral de
Bretagne en 1401, époux de Jeanne d’ALBRET…..
Beaucoup plus tard le 15
novembre 1535, François de
Penancoët épouse Marguerite de
LESMAIS, fille de Guy, vicomte
de Lesmais et de Plestin et
d’Anne de KERDERRIEN.
Or François de Goësbriand, cinq
générations avant Louis-Vincent,
avait épousé en premières noces,
Anne de Lesmais, d’où une fille
Louise. Il ne s’agit que d’une
alliance, mais il y a des Lesmais
dans l’ascendance de Louis-
Vincent.
En 1559, René de
Penancoët épouse Françoise de
KERHOËNT, fille d’Alain, baron
de Kergournadec’h que l’on trouve cité dans la généalogie Goësbriand.
En 1619, Françoise de Penancoët épouse Hervé TOURONCE, seigneur de
Kervéatoux, dont la famille se retrouve plusieurs fois dans la généalogie de Louis-Vincent.
Louis-Vincent de Goësbriand était bien dix fois cousin de Louise de Penancoët de
Keroual, si on regarde les ascendances du CHASTEL et QUELLENEC.
Le cousinage entre les Goësbriand et Louise est bien réel et établi puisqu’elle sera
marraine de Corentin, Louis de GOËSBRIAND, à Plouézoc’h, le 13 novembre 1674 (en
pleine gloire), le frère cadet de Louis-Vincent et de Charles, Jean, Antoine, l’ancêtre de
Louise de Goësbriand, notre grand-mère, épouse de Louis-Claude de PARCEVAUX.
Pour donner la réponse à la question de ce cousinage, j’ai fait appel à une base
d’archives sérieuse qui nous montre que Louis-Vincent était cousin issu d’issu de germain de
Marie de PLOEUC, la mère de Louise de PENANCOËT. Ils descendent tous les deux de
Claude de GOULAINE et de Jeanne de BOUTEVILLE, (qui épousera en secondes noces,
Yves de PARCEVAUX, mais elle n’aura que deux filles mortes au berceau).
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Cousinage de Louis-Vincent de GOËSBRIAND avec Louise de PENANCOËT de KEROUAL
Mais comme Louis-Vincent n’est pas l’ancêtre direct de Louise de Goësbriand, il faut
établir notre cousinage. On pourrait recommencer ici les considérations faites plus haut…
Compte tenu des alliances de la famille de PARCEVAUX, nous sommes, en tant que
descendants d’Ambroise, notre ancêtre commun, dix fois cousins des princes William et
Harry !
Voici la réponse la plus simple :le grand-père d’Ambroise, qui est Robert de
PARCEVAUX (Keranmeal) est devenu par son mariage avec Marie-Madeleine de
KERGOËT, le cousin issu d’issu de germain de Louise de PENANCOËT, qui a un arrière-
arrière grand-père commun avec Marie-Madeleine de Kergoët :Vincent I de PLOEUC.
A titre d’exemple, on trouvera donc ci-après le tableau montrant le cousinage d’une
descendante d’Ambroise avec le prince William Mounbatten-Windsor, futur Roi
d’Angleterre.
Le décalage de génération n’apparaît pas dans le second exemple qui nous fait cousins
par Alain de KERHOËNT, né vers 1510 et son épouse Jeanne de KERGOURNADEC’H, en
passant par d’autres alliances, mais cela ne concerne que les descendants de Pierre de
PARCEVAUX et de Noémi de LA MARRONNIERE, mes arrières-grands-parents.
François-Emeric CELLÉRIER - 14 - 1/12/2011 21 pages
Cousinage concernant tous les descendants d’Ambroise de PARCEVAUX
François-Emeric CELLÉRIER - 15 - 1/12/2011 21 pages
François-Emeric CELLÉRIER - 16 - 1/12/2011 21 pages
Il vous restera, quand H.R.H.William sera monté sur le trône, à faire enregistrer votre
cousinage pour recevoir une invitation annuelle à la Garden-Party Royale de Balmoral…
François-Emeric CELLÉRIER - 17 - 1/12/2011 21 pages
HRHWilliam, Prince de Galles Lady Diana SPENCER
VII- Le château de KEROUAL
(texte rédigé en déc. 2004 par Madame de Nazelles, petite-fille du baron Georges Didelot)
Madame de Penancoët de Keroual, la mère de Louise, était née Marie de Ploeuc. Elle
appartenait à une très vieille famille des Côtes d’Armor dont le dernier héritier a été tué à la
guerre de 1914-1918. Madame de Keroual est morte pendant l’hiver 1714-1715. Elle avait eu
trois enfants : un fils, mort à Brest à l’âge de 22 ans, qui était enseigne de vaisseau, et deux
filles : Louise, et une autre dont descendent les Bourbon-Lignères.
C’est Louise qui hérita de Keroual. Elle le vendit le 14 août 1715 à Mr Crozat,
marquis du Châtel, un financier qui avait des intérêts dans l’intendance maritime. Il a acheté
Keroual pour avoir un pied-à-terre près de Brest. Avec des chevaux, Keroual était à une heure
du centre de Brest.
À la Révolution, Keroual a été vendu, comme « bien de la couronne », et non comme
bien national, à un franc-maçon : Mr Borgnis-Desbordes. Celui-ci avait une fille unique,
Mme Legros. Mr Legros avait été le sénéchal de Vannes. Le ménage Legros a eu quatre
enfants : une fille non mariée, une autre devenue Mme Bérubé, un fils lieutenant de vaisseau
et un autre enfant.
À la mort de Mme Legros, c’est sa fille célibataire qui a repris Keroual. Mr et
Mme Bérubé ont fait construire le corps central de Kervaly (manoir contigu à Keroual et
acheté par l’amiral Didelot), une grande maison carrée sur les terres de Kerlidien, en 1850.
Après Melle Legros, Keroual est passé à son neveu, Mr Nicolas-Hippolyte de Kersauzon de
Penandreff, notaire à Brest [et qui fut maire de Guilers de1874 à 1886].
Mme Bérubé est morte jeune, en laissant des enfants mineurs, et Mr Bérubé a vendu
Kervaly en 1873 à l’amiral Didelot, qui était depuis deux ans préfet maritime de Brest.
Par la suite, Mr de Kersauzon est mort en laissant cinq enfants mineurs, et l’amiral
Didelot a acheté également Keroual à sa succession [à ses héritiers] en 1886. Quatre mois
après avoir acheté Keroual, il est mort le 27 septembre 1886. Il laissait quatre enfants : trois
fils, et une fille qui devait devenir Mme Cavelier de Cuverville. Keroual est alors passé à son
second fils, qui devait devenir l’amiral Carl Didelot, et qui ne l’a jamais habité.
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À la mort de la veuve de l’amiral Didelot, née Eugénie de la Hubaudière (fille du
général de la Hubaudière) en avril 1915, Mme de Cuverville a racheté Keroual à son frère,
l’amiral Carl Didelot, et elle y a passé tous les étés jusqu’à sa mort, le 4 juillet 1940. Elle était
la veuve du capitaine de frégate Armand de Cuverville, attaché naval à St Pétersbourg de
1902 à 1904. À la fin de son séjour à St Pétersbourg, la guerre russo-japonaise a éclaté. Il a
été envoyé en mission, comme observateur étranger, à Port-Arthur, et il a été assassiné en mer
de Chine par des Chinois en août 1904. À la mort de Mme de Cuverville, Keroual est passé à
son dernier frère, le capitaine de vaisseau Georges Didelot (père de Jean-Claude).
Keroual a été réquisitionné par les occupants allemands en septembre 1940, pour y
mettre de la troupe à l’abri des bombardements anglais. C’était des hommes de troupe et pas
des officiers, parce qu’il n’y avait pas l’eau courante et qu’il fallait aller en chercher à la
citerne, près du logement du jardinier, logement que, par la suite, Mr Cortellari a transformé
en chambres pour les artistes de passage à Brest. Au premier étage de Keroual, il y avait une
enfilade de trois salons ; les deux premiers avaient des plafonds peints par un artiste local. Le
plus grand était décoré d’une représentation mythologique où l’on voyait Louise de Keroual
en Diane. Les soldats Allemands ont démonté le plancher du grenier, au-dessus. Ils
marchaient donc directement sur le bois des plafonds, et ils ont mis leurs lessives à sécher au-
dessus. Ils ont jeté toute la vaisselle par les fenêtres. Pour finir, en 1944, lors du siège de
Brest, le commandant de la « poche » de Brest, le général Ramcke, a pris Keroual comme
refuge. Keroual n’a jamais été bombardé, comme on le dit trop souvent. Les occupants y ont
mis sciemment le feu avant de l’évacuer. D’ailleurs, on a retrouvé un bûcher préparé pour le
feu dans le grenier d’une ferme du voisinage, qu’ils n’avaient pas eu le temps d’allumer. Les
architectes ont été formels : Keroual a été détruit à 60 % par un feu allumé à l’intérieur du
bâtiment.
Vue ancienne de KEROUAL : Voir ce qu’il en reste aujourd’hui, page suivante
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Allez vous promener jusqu’au château de Keroual, en passant par la superbe
forêt de Guilers et si vous avez le temps, faites un détour par l’église de Guilers : l’église St
Valentin est située dans un petit enclos paroissial dont l’entrée porte une Piéta du XVIème en
kersanton. Le porche est typique de la renaissance bretonne ; il est en pierre dorée de Logonna
et daté de 1601. A l’intérieur du porche on voit les armes des Penancoët et en face une
sculpture médiévale représentant un joueur de flûte.
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VIII – Souvenirs de Louise de PENANCOËT de KEROUAL
Lettre autographe de Louise :
l'extresme misere dais abistans et dais
paysant alantour daubignie qui est ma
duché me fait monsieur avec instence
vous conjurer davoyr pitiés du
maleureux estat ou il sont réduyt...
L. duchesse de Portsmout
Plaque de rue :
Ville de Brest.
Il en existe une autre à Evry (91), en souvenir du
château de Mousseau que Louise posséda de 1698 à
1720 et vendit aux Cossé-Brissac.
Plaque de cheminée aux armes de Louise, surmontées de la couronne ducale.
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Lieux où a vécu Louise de Penancoët de Keroual :
Le château d’Aubigny sur Nère, construit par les Stuart d’Ecosse, devint la propriété de
Louise de Penancoët de Keroual à partir de 1672 et resta dans la famille de ses descendants
jusqu’à la révolution. Elle y fit beaucoup de travaux d’embellissement et y résida souvent
entre 1685 et 1734. Elle fonda à côté un Hôtel-Dieu de 10 lits (9 pour les pauvres et 1 pour les
domestiques). C’est aujourd’hui la mairie et une partie se visite.
L’architecture présente de nombreuses similitudes avec celle du château de La Verrerie,
construit à 10 kms, par les mêmes Stuart, également au début du XVIème.
On remarque à gauche la flèche de la chapelle, datant de 1525 et devant le château, le
superbe miroir de l’étang. Vendu en 1841 par les Richmond-Lennox à la famille de Vogüé, il
est transformé en château-hôtel et se visite, bien que la famille y réside toujours.
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