Embed Size (px)
Citation preview
SPATIUL NOSTRU VECTORIALPoeme pentru sertar
•
NOTRE ESPACE VECTORIELPoemes pour le tiroir
Victor Emile NEAGOE
Traduit du Roumain par Jeanne MALBOSavec le concours de
Simon ASTILEA Cristian GEORGESCU et Dan STEFANOIU
Illustrations originales de Daniel DEROO
En février 1990, V.E. Neegoe' nou 52 a fait parvenir ces "Poèmes po urle Tiroir". Nous n 'avons pas voulu les laisser dormir. Ils ont été écritsau cours de l'été 1989, comme un acte de résistance a u régim e d 'alors,par un scientifique qui s'est servi de concepts qui lui éta ient familierspour exprimer sa condit ion d 'homme, ses aspirations, ses souffrances etla force de son espoir.
Par la magie de la poésie, en retour, des notions complexes propres a uxsciences s 'éclairent, deven ant accessibles à tous... Cet aspect pédagogiquea motivé le travail de treductiotv: dans le cadre de la revue Traitementdu Sign al.
Le physicien grenoblois Daniel Detooï est aussi peintre avec passion.La lecture des "Poèmes pour le Tiroir" lui a donné l 'occasion de composer, pour notre plus grand plaisir, une série d 'acryliques magnifiquespar la puissance des couleurs et leur mystérieuse lumière.
La richesse de rencontres et des talents sert à mieux communiquer...Mieux comm uniquer, ne serait-ce pas aussi une finalité du traitement dusignal?
Jeann e iHalboS' , juillet 1993
lV .E. Neagoe est né en Roumanie. Il enseigne à la Faculté d 'Electronique et deTélécommu nicat ions de l'Université Polytechn ique de Bucarest comme professeur titulaire enT héor ie de l'Information, Reconnaissance des For mes et Intelligence Artificielle, Réseaux deNeuro nes et Traitement Numérique du Signal. Il a publié de nombreux travaux scientifiques etpoursuit actuellement ses recherches en Représentation discrète des Signaux, Codage des Images , Reconn aissanc e des Formes et Réseaux de Neurones. Il est Membre Acti f de l'Académiedes Sciences de New York, Membre de l'Euras ip et Sen ior Membre des IEEE.
2Revue Traitement du Signal , revu e scienti fique fran ça ise publiée sous l'égide du GRETSI,avec le concours du CNRS et de la DGA , Tel. 76 51 5343.
3S. Estilean, C. Georgescu et D. St efànoiu préparent une t hèse à Gre nob le, à Par is ou àBucaret. Grâce à leur aide , ils ont perm is le démarrage de ce t ravail de t rad uction.
~D. Deroo est né à Lille en 1943. Inst allé depuis 1964 à Grenoble, il est professeur àl'INPG. Il dessine dep uis qu' il sait tenir un crayon. Après avoir essayé plusieu rs techniques(lav is, plume, huile...) il décou vre l'aquarelle en 1990. Depuis 1985 il part icipe à des salons(2ème salo n Art et P rest ige, Tr evoux 1985 : médaill e d 'or de dessin ; Salon des Amis desArts de Grenoble en 1986 et 1991 : Ier prix techn iques de l'ea u en 1991). Enfin il organ iseses propres exposit ions : Le Progrès, Gre noble 1991 ; atelier 1\1. Bousquet, Seyss ins 1991 ;Ga lerie Evelyne Guichard , Aoste 1992 ; Maison de Morette , Isère, 1992.
sJ . Malb os est née en 1945 à Grenoble. Elle est permanente à la revue Traite ment duSigna l dep uis sa création en 1984. Sa format ion initiale en langues et lettres, son intérêt pourla musiqu e, les langues et l'éc rit ure lui ont permis de s 'essayer à la traduct ion de ces poèmes.
Zgornote
Sint zgomote de arme ~i zgomote de rondSi agomote bruiaje ~i zgomote de fondSi zgomot In impulsuri ~i zgomot vagabondSint zgomotele Goebbles pe-ntregul mapernond .
E zgomotul terorf trecînd prin neuroniSi zgomot in Hucruatii produs de elect ro niSi zgomot de buldozer strivind trecutul viuSi zgomot de d iscursuri - foneme in pustiu
Si zgomot calomnie blamînd pe-nvingât oriSi zgomotul const lin te i rozînd pe de latoriSi zgornotul cut remur venind din subteren ,Revolta condensatâ-n ar t ère an de an.
Bruits
Bruit des annes, bruit des rondesBruits de brouillages et bruits de fondBruits rythmés ou bruits vagabondsPropagande a.ssaillant le monde
Bruit de terreur qui tronspen:e les nerfsBruit fréquent iel de l 'électricitéBruit des démolisseurs du passéBruit des discours - phonèmes du désert
Bruit et diffamation contre les nouveauxBruit et remord de ceux qui parlent tropBruit souterrain des tremblements de terreBruit de révoltes en crues pulsées dans les artères
Naufragiu planificat
Toute nation a le gouvernement qu 'elle mérite.Joseph de Maistre
Corabie-n fur t unà lovitê de brizant .Aevila coborît â ~ i ridlcat â steaua .Pe puntee de comendâ, piratul arogan to transformâ-n gal éré ~i lnjghebë reteaua .
Cres t tnt legat! de vîsle eu tan jur! de teroareSint ectlona ti eu tire ~ i areuri de robot .Gale ra se incli na tot mai adinc in mare.Reteeua obsedatà se terne de complot .
Pe nevele vecine, un vint de libe rtateDizolvà lantul spaimei la sclavii st rins uniti.Piratii lasa cirma ~ i in minoriteteIncearcë echilibrul cu f~tii râzvrât i\i.
Doar nava nostrâ face in van aceleasi ccrcuri .Pi ratul de la cîrmê tot mai hain , mai zmeu .Cresrtntl trag la vîsle de miercur i pinA miercu rl...Mereu se-a fundâ nave... Ei vor vîsli mereu...
Naufrage infini
Toute nation a le gouverneme nt qu'elle méri te.Joseph de Maist re
Navire dans la temp ète frapp é par le brisantL 'étoile rouge recouvre l 'aigle du drapeauSur le gaillard d 'avant le pirate arrogantLe transforme en galère et form e l'équipage.
Esclaves cloués aux ram es par la terreurPantins enchaînés à ressorts de robotsLa mer sur la galère qui s 'inclin e affieureL 'équipage aux aguets a senti le complot
Sur la flott e alentour un vent de libert éCasse chaînes et peurs et unit les plus fortsLes pirates quittent les em barcations. Une minoritéRejoint la rebellion qui borde.
Seul notre navire tourne toujours en rondLe pirate barre avec encore plus de haineLes rameurs de l 'aube au crépuscule peinentLe navire coule sans fin - sans fin ils rameront...
Sur la flo tte alentour 1111 vent de libertécasse chaînes el peurs el unit les plus fo rts
(Infini naufrage)
0, sc r tsnet u l d e candela bre...
0, scrîsnetul de candelabreUitate seara œra .....a~i.. .
Si t ipâ tul de nopti macabre,Infrigurate, din Carpati .. .
Si urletul de disperareVenind mai clar sau mai obscurDe la 0 hait é in turbareIn esteptare de femur...
Si plînsul case ! amintiriiStrivit ê de-un buldozer orbDu rerea nudë-e pràbuslrilSub pliscul dur al unui corb...
Si vaietul amar de-alt er eSub profan area de jivini.. .Si râcnetul prelung de fiareIn asteptare de crestinl.;
Entends se lamenter les lanternes du soir...
Entends se lament er les lant ern es du soirA l 'abandon sur la nuit des trottoirs ,Entends ce cri parcourant les CarpatesSommets que le frisson de la mort glace
Et ce hurlement de désepoirQui s 'enffie de rage ou retombed'une meute blasphèmatoireAttendant de fou iller les tombes...
Et ces sanglots de la maison raséePar les démolisseurs de la mémo ireDouleur nue du terrain ravagéPar le bec dur d 'un charognard...
Et sous la profanation des hordesCette plainte amère des autels ,Ce long gémissement des cordesSous les clochers sans fidèles...
El Cl' J .WIIIg I01J de la maison nuéepar les demolisseurs de la mrntoire
{Entends .H ' lamenter les lanternes du soir]
R espingerea dimensiunilor
Locuiesc int r-un spatiucu 0 singurâ di mensiu ne ,int r-o §ina. de t ra rnvaipe care am denumit-o RI
Trarnvai ul sint tot eu ,care t rec peste mine însumi,in sus sau in jos,d upa cum ma. ghideazâsclipirea albastrê a oçelului ,unica dimensiune a spatiulul meu.
Ierl am fortat fron t iereleune i alte lumi,cu doua dimensin i,o cîmpie vast â §i perfect platâpe care am botezat-o R2 .
.Mi-a fost imposibilsa ma adaptezmiracoluluicelor doua dimensiuni.
Credeem di. ma 't'Jiutot in slna mea de t ramvai.
Toate entità tile întîlniteimi apâreau st ra niiproiectate pe singura axacare t rece prin creierul§i prin ochiul meu.
Astâzi am fécut un nou sal t§i am plonjat înt r-o lumecu trei dimenslu nicare se numeste Ji3.
Le monde hier, demain , toujoursnous fait voir notre image
Charles Baudelaire
Este 0 reelitate s tereo fantastic éunde camenii !?i obiecteleau încetat sa mai fie plate.si-au rid ica t coloanelesi au càp âtat deodatàdemnitate si relief.
Dar eu nu pot sa ma bueur.Fârâ sa vreau
îi proiectez pe totipe unica dlmensiunea sinei mele
Mîinevoi trece intr-un spa tiucu pat ru dimensiu ni ...
\
Manadimensiannel
Je vis dans un espaceà une seule dim ension :la ligne du tramway RI ,
En tmmway toujours je passeet repasse par moi-mêmedirection aller ou direction retourl'acier bleu de mon espaceréfléchira toujoursson unique dimension .
Hier j'ai forcé les frontièresd'un nouveau monde appelé R2 ,
un champ vaste et parfaitem ent plat,bidimensionnel.
Ce prodige en deux dim ensionsne me concernait pas :sur ma ligne de tramwaydans ma tête je voguais...tous ceux que je rencontraisavaien t le profil étrangedes ombres projetéespar mon oeil et mon cerveau.
Aujourd 'hui j'ai de nouveauplongé dans les trois dimensionsd'une planète appelée R3
Dans cette réalité stéréo-fantastiqueles hommes et les objetsont cessé d'être plats.Ils ont élevé des temples.creusant le reliefet sculptant leur dignité.
Le monde hier , demain, toujoursnous fait voir not re image.
Charles Baudelaire
Et pourtant J"c ne peux en jouircar je voyage sur une seule dimensionla ligne numéro 1...et tout n'est pour moi que le refletde cet espace
Demain. oui demainje passerai dans un universà quatre dimensions...
Spaçiul nostru vectorial
Gîndirea matemaiicà s-a nascutdin nevoia de a simula realitatea eaternô:
René Thom
Se num~te vectoro fiint!eu mai multe dimensiunicare dis punepentru fiecare dirnensiunede cite 0 variabill à carac teristicàee poate lua valori rea lesau imagina re.
Un arboreeste un veetor realavînd pentru fieeare frunzâcite 0 dimensiune,eare poat e lua una clin eulorileverde erud .verde erom ,verde aramà,verde argint.verde aur
~i alte metale intermediare.
El are de asemeueacite 0 dimensiunepentru lurnina fiecârei Aori,pentru vigoarea fiecërel serninte ,pentru Aaeàra fiecârei ram uri,pentru vechimea fiecére i r êdâcini ,pentru cinteeul fiecârei pâsân.
o pâdureeste un veetor de vectoriavînd cite 0 dimensiunepentru fieeare arbore.
Sufletul nost rueste 0 pâdu re de pâduride vector i de vectorl,in eare cint à §i plîng
~i tremurê in difer ite s tru ne ~i culoridimensiunlle arbori~ i d irnensiunile frunze~ i dirne nsiunile flori~ i dimensiunlle miresme~ i d imensiunile izvoare~ i d imensiunlle pësërt~i dimensiunile râdâcinist multe alte dimensiuni necunoscute,pe ca re nici int r-un vectorcu 0 mie de vietinu am avea rêgezulsê le cunoastem pe tcate.
Ziua de azla fest un vector iogrozito r de realcu sa pte osinde amare,sapte sent imente cenusii~i alte qeptezeci si sa pte asemenea dimensiun i.Osinda esept âri lorcuprinde to t mai multe ore.osînda Infr igurânlora depësl ttrei ierniale nem ultumiril.Fru nzele sperenteidevin tot ma i pa lide,florile disperârili:;i deschidtot mai scînteie toarecorolele.Lumea vectorilor cu acelees i dimensiun ise numeste spar iu vectorial.Est e prin definitieo lum e Inchls â,ca pt iva a proprici st ruct uri.
Dac ë insumëm del vectoriai unui asemenea spa t iusau multiplicém un vector cu un numârobtinem tot un vectoral aceluiasi spat iu .
O ricît de mult i vectori s-ar Insu ma~ i cu orieît s-ar multiplies. un vector ,va rezultacu 0 tristâ eert itudineun vector
cu aceleacsi d imensiuni.
Dac ë însumëm ziua de ier icu ziua de az iobtinem ziua de mîimeevindaceleasi dimensiuni.
Dac ê multiplicâm 0 zicu t rei sute saizecl ~i cincisau cu un ait numër,obnnem tot 0 si.cere durezâ un an .sa u 0 via\â~ i care areaceleasi dimensiuni,aceleasi dimensiuni.. .aceleasi dimensiuni.. .
Notre espace vectoriel
La pensée mathématique est née de notre besoinde modéliser la réalité externe.
René Thom .
Nommons vecteurUn êtreMultidimensionnelA!LX variables réellesOu imaginaires
Un arbreEst un vecteur réel.Chaque feuille développeSa dimension propreVert cruVert chromeVert cuivreVert argent éVert doréOu couleur d'au tres m étaux imaginés ...
JI y a aussiUne dimension pourLa lumi ère de chaque fleurLa t'igueur de chaque graineLa flamme de chaque brancheL 'âge de chaque racineLa chanson de chaque oiseau.. .
Une forëtEst vecteur de multipes vecteursD 'arbres en leur dimension uniques
Notre âmeEst la for êt des forêtsDes vecteurs de vecteursOù chantent pleurentEt frémissent en mille gammes et couleursLes dimensions de l 'arbreCelle du f euillageCelle des fleurs
Celle des odeursCelle des sources d 'eauCele des oiseauxCelle des racinesEt celles pour un seul vecteurDe mille autres inconnuesQu 'en des milliers de viesNous n'aurons le temps d 'explorer
Un jour comme aujourd 'huiDans la réalité de l 'horreurEst sept fois vecteurPar l 'amertume des châtimentsPar la grisaille des sentimentsEn soixante dix sept égales dimensions.Att endre est châtimentLorsque se prolongent les heuresTrembler de froid est châtimentLorsque s 'étirentTrois hivers.Les feuilles de l 'espéranceSe recroquevillent,Les fleurs du désespoirS'épanouissentEn de scintillantes corolles.Un monde composé des m êmes vecteursEst appelé espace vectorielC'est par définitionUn mon de ferméCaptif de sa propre structure,
Faites la somme de deux vecteursDu mëme espace.Multipliez un vecteur par un nombreOn obtient toujou rs un vecteurDu m ême espace,
Peu importe le nombre de vecteurs que nous additionnionsPeu importe par quoi nous le multipliions ,Il en résulteraAvec une tris te certitudeUn vecteurA yant les mêmes dimensions.
Additionnons le jour d 'hierEt celui de d'aujourd 'huiEt ce sera demainUn nouveau jour de m êmes dimensions.. .
,\Jultiplions un jourPar trois cent soixante cinqOu quelqu'autre nombreNous obtiendrons toujour un jourQui aum la longueur d 'une annéeOu d 'une trieAvec toujoursLes mêmes dimensionsLes mêmes dimensionsLes mêmes dimensions.. .
Sa co ns truî m un spa çiu Hilbert!
Un spat iu Hilbe rteste 0 lumea fiintelo r cu mai mu lte dimensiuni.vectorii,in cere se poate definiun produs scalar~i unde oriee ~ir Cauchye convergent.
Dispunindu-se de un produs scalar,intr-o asemenea Iumese poète introdueeo metricâ naturalà,evaluîndu-se exact distentadintre orieare doua entita~i
apartinînd acestui spatiu.
Distante dintre iluzie ~i realitate.
Distante dintre dou a suflete .
Distança dintre doua sentimente.
Distança dintre ziua de azi~i ziua de miine.
Distan te dintre semlntele prezentului~ i fiorile viitorului .
Distante dintre un suflet~i trupul pe care il ocupâ.
Distante dintre un scaun~i ent it atea care il ocupë .
Distante dintre eplauze~ i sentimentele enrit âtilor cere a ple ud ë.
Un ~ir Cauchyes te 0 secvenr ë de ipostazeale evolutiei unei fiinte vectori alecu proprietatea ca
de la. un moment de timpdis tança dintre doua ipostaze(termeni ai sirului]tinde câtre zero.
Un ~i r Cauchypoate fid ivergentsau convergent.
Urmele pes ilor lui Sisifrostogolindu-si stlnca spre vîrful muntelu i.reprezintA un sl r d ivergent.o multime de cadreale unei munc i zadarnice~i farA sperant â.
In spaçiul Hilbe rtun sir Cauchye tctdeauna convergent.
Oh ! fanras t icë vital ita te~ i miracu los magnetismale te rmenilor unui sir Cauchyevoluind in spa çiu l Hilbert !
Ei converg cu pasi miel ,dar implacabil,cët re un idea l propriu ,ueprogramat~ i nccontrolatde forurile cent rale.Sa coustruim un spa üu Hilbert !
Sâ recondi tionâm robotil.transformindu- i in fiinte libere,care sa populeze un spa t iu nepoluat .convergente c ât re propria fericire !
Sa ste rgem urmele buldozeruluidin suflete le noastre !
Construisons ensemble un espace de Hilbert
Un espace de Hilbertest l'espace habitépar des vecteu rsà plusieurs dimensionspour lesquels ont peut définiTun produit scalaireet où toute suite de Cauchyest converyente
Le produit scalairedans cet universintroduitune métrique naturelleElle évalue la juste distancequi sépare deux sujetsdans cet espace
Distance entre illusion et réalité
Distan ce entre deux pensées
Distance entre deux émotions
Distance ent re les graines du présentet les fleurs de l'avenir
Distance entre un espritet le corps qu'il habite
Distance entre la chaiseet celui qui l'occupe
Distance entre les mains qui applaudissentet les émotions ressenties.. .
Une suite de Cauchyest une séquence d 'images ins tQntannéesdans ['évolution d 'un vecteuravec la propriétéqu 'à un ins tant donnéla distance entredeux imaçes statiquestend vers zéro.
Une suite de Cauchypeut êtredivergenteou convergente.
Les emprein tes des pas de Sysipheroulant son rocher vers le sommet de la montagnereprésente une suite divergente.ensemble d'images statiquesd 'un travail sans butet sans espoir...
Dans cet espace de Hilbertune suite de Cauchyest toujours convergen te
Fantastique vitalitéet miraculeux magnétismedes termes d 'une suite de Cauchyévoluant dans un espace de Hilbert !
Elles convergent à petits pasmais implacablementvers un idéal personnelnon programm énon contrôlépar les hiérarchies centralisatrices
Construisons ensemble un espace de Hilbert !
En déconditionnant les robotsnous en ferons des êtres libresIl peupleront l 'espace transparent.convergents pour eux-mêmes. heureux .. .
Effaçons sur nos coeursles cicatrices de la dém olission !
Elle evalue ICI j nstr distunrequi sëparr drus sujets clam Ct' I espaceDistance t'nln' illusion (' 1 ,,'alité
{Con struisons ensemble un espace cie Hilbert ]
D efln it la entropie i
Selectie , incertitudine. entropie...Presupunînd ca avem 0 muü ime de
evenimente ale carar prababilitati sintPl . ....pn' 0 cantitate de Jonna
n
H = - L Pk log2Pk are un rol central cak = lmasura a mform atiei, selectiei §i
incerti tudin ii.Claude Shannon.
Presupunem c-avem In (x k ) , 0 multtmeDe demoni, nâluci, sau undine pe valCu sense (pk) mai mari san infimeDe-a t rece 0 clip! prin spa tiul real.
Dacâ Iuàm logaritmul cu minus clin sans ëExprimâm cit Incert e-n tr-un demon sau vis ,Yom prezice de- i viu sau câzu t e în transâ,De-i ap roape sa u de-i prêbu slt in abls.
Dac ê sansa-i redusâ, incer tul sporesteSi mesajul ca duhul cel rar s-a nàscu t ,Ca scinteie in beana-ndoielii lucesteAducînd noutâti. cît incert Ia-nceput .
Pentr 'un set d 'ent it àt i definim ent ropiaMâsurînd med iat cit ambiguu contin.Ea e rnaxim à-atunci cînd domneste fr âtia ,Cînd cu sense egaIe d raci pier sau revin .
En t ropia exprima cit haos existaSi converge spre stàri de comun §i egal.Involutie d'ev eronatâ §i t rist âSpre-a cavernei comun ë, funest ideal.. .
Sa lés âm neconstr însi sprirldusii sa zboareLa plafon neegal , cît aripile- I ti n!ln deserturi atunci , VOT sclipi iar izvoareSi din haos entropie va fi mai pur in ...
L'entropie
Sélection. incertitude. entropie...Supposons un ensemble d 'événements
avec les probabilit és PI . ..., Pn,une somme dont la forme est
n
H = - L pl:.log:z PI:. a alors un rôle central1:.= 1
pour mesurer l'in fonnation. la sé lection et lïncertitude.Claude Shannon.
Appelons (xl:.) un univers imaginaireAu gré des flots démons , ondelettes et chimèresSurçiront-ils dans l 'espace réel un seul instant?(pl:.) est ce hasard du plus infime au plus grand
Prenons le logarithme de la probabilitéPour prédire et mesurer l' incerti tudeR êves, démons sont-ils proches et vivantsOu prisonniers des abysses, agonis ants?
Une foule de possibles accroît l'incertitudeL 'exceptionnel est un message étincelantQui projette un faisceau de lumièreDans l 'obscurité profonde du doute
L'entropie pour un ensemble de donnéesEst la mesure moyenne de leurs ambiguïtésElle culmine lorsque règne l'uniformitéQue démons naissent ou disparaissent à égalité
L 'entropie mesure l 'étendue du chaosLa converyence vers un monde standardiséAnnées tristes ou la folie nous ramène aux ecce-nes Vision mortifère de la communauté
Alors n'entravons pas l 'envol de chaque espritVers des hauteurs dévoilées par la force des ailesDans les déserts jailliron t des sources nouvellesEt se tariront les chaos entropiques !
Intr-o dimlneat â
Intr-o dimineat âam descope ritca astrul pe cere rn-am nâscutera un atom de carboncare exista a priori in sufte tul meude mai multe generatii.
Foc ul primordial era stins,rezervele de diamante secâtuite.
In jurul as t rului reœse rot efau pe orbite st rict stationaresase planete electronice de supraveg here .
Incercam sa const ruiesc 0 nav â
cu cere sa trec printre elect ron ii de pazé,pîn â la cel mai epropiat atom vecin.
Voiam sa aftudacâ in alte lumiau mai ram as putlnë câld urâ§i cîteva cristale sclip ltoareale diamantelor adevërului .
Un matin...
Un matinj 'al découvertque l'astre de mes originesétait un atome de carboneil existait à priori en mon esprità travers les générations
Le feu des origines était éteint,les réserves de diamants avaient tari es.
Autour de l'astre refroiditournaient sur des orbites stationairesdes planètes électroniques de surveillance.
Aux comm andes du vaisseauqui force les barrières de l'impossiblej'enfonçais la garde des électronspour accoster la plage d 'un atome
Je voulais aller voird'autres universoù seraient restés encore un peu de chaleuret quelques cristaux étincelants.les diamants de la vérité.
.~§
Recu noaste rea for m elor
Aceste poem este 0 intersecçie între Geneza ,Cintarea Cîntanlor §i Teoria Recunoasterii
Formelor. Aceste lucrôri trebuie mentionateca bibliogmfie alàturi de aripa unui zefir astral.
Treceam pe rîndprin lumile formelorcu mul te dimensiun i.
In prima zieram In lu meaformelor viz uale,cald colorate ~i halucinante,des prinzînd u-se t repta tdin vagul primord ial,care le mai a t îrnalëtos de trupuri.Vedeam pui de cerboalcâ gemenipâscînd p rin crini -ca sinii Sulamitei,turnullui Solomon cu scuturiturme de albe oiiesind di n sc âld ëtoare -ca di nti i Sulamitei ,màrgârit are ~i pâduri de ced ri ,pardosi ::ji lei d in muntele Hermon,snopi aur ii de grîuîncinsi cu cri ni -ca trupul Sulamitei,ceta~i si-atomi ,spi rale lung i stelare1.li ochi de poru m blte suavepe margini de izvoare ca ochii Su lamitei.
In ziua a douat receam prin lumeaformelor audi t ive,a nemaiauzitelor vibrati i.Ràs unaucuvintele sacre
ale Genezei.~i cintecele turtu riciisub streasina de stîncà.cînteœle vintului ,valurilor ~i norilor ,cînt ecele stelelor ,cintarea cîn të rilor.
A treie zimi se arâtalum ea formelor tactile.Simteamars ura ghe ti i~i râceala foc uluiesprimee finei cat ifelesi neteaimea scoartei de mes teacân.Cunosteemdezmierd êr ile Sulamiteicînd mâ od ihneamca un mànunchi de mirint re sin ii el.
In ziua a patraeram in lumeaforme lor olfactive,a mirodeniilor alese,ca smirnà ~i aloe~i chiparos ~i rrandafir de Saron,mireasma hai nelor~ i tru puluiSulamitei.
Ziua a cinceaera a formelor gustative :lapte ~i faguri.smochine ~i ciorchin i de st rugur i~ i magice izvoare cu-apâ vieca gura Su larnitei .
In ziua a saseaeram in spat lu l formelor mentale.celesta lume a ideilor.Aeru l ere rece ~i strê.....eaiu.dimensiunile numeroase ~ i stranii .Puteam sa mà orientezdoar indirect,exprimind imaginite noii lumiprin dimensluuile celor cinci lum i cunoscute .Binele ~i Rau lse sfislau
cu pliscuri si aripi În înâ ltimisi ma stropea u cu penel?i picâturi de singe.Advârul si Falsulse infru ntau in coarneschimbindu-si mereu poaiçiile~i Încercind sa se demaste reciproccu râgete cumplite.SoareleÎnce rca sa 0 violezepe Sulam itapentru a 0 despuia de toate misterele .Teoremelemi se eseaau pe umarprivind d uiosjocul cuminteal electronilor .Din cînd in cînd ,cite-o idee spérgea crustaunui fer t il ou sfericsi-apoi zbura albastr â,cu filfiit sonor ,lovindu-m â In tîmplê cu eripa.Spiritul lu i Kantîmi proi ecta in crani uformele cunoasterii .Defilau sobrecategor iile ~ i judecëü le ;alunecau plutind sera ficsubt ila int uitle~i exuberanta imaginatieÎnconjurate de-un noian de vise ;venea apoisuve ranul cupl uala inte lectulu i ~j ra tiunii.Depozit a te În sacre pot irese afiau esentele pure - cris talele t ra nscedentaleale formelordi n toate lumile de forme.Existau aici a priori.de la momentul minus infinital Primului Big Bang,aco perit e de atunci mereude derutantele sed iment eale aparent elor .Sisif sapa In stînca muntelui§i descoperea uneori ,cu multê t rud â,cîteva aschi i sclipitoare
d in cristaleJe primordiale(concepte ~i modele ~i formulesi pildele-n telepte-ale lui Solomon ),pe care le ingropa apoi~i mai adinc in st încâ.
Ziua a sâpteanu am sfinçit-o cu odibnâci-am coboritin furtunoasa lume a sufietului.Sentlmentele curgeauin toate directiileinte rferindu-se înt re eleincit uneoriîmi era aproape imposibilsa le delimitez .Era 0 lumecald deplasatê spre inimà,spre Frumos~i Inefabil.
Tand retea Sulami teise revàrsa in valu ridin lumea sufletuluiin toate celelalte lumi ,fàcca elementele sa se et ragâ,sa se solidarizeze,sa se contopeesc â,înt rup înd u-se in forme,care se singularizau treptatdiu haosul init ial.
Incercam sâ descopârtain a sac raprin care Dumnezeufi. des pâr tit lumina de Înt uneric,epele de uscat~i Binele de Rau.
Doreamca evînd in fa~a
o forma necun oscu t ê,or icît de abil deghlzat à,sa pot fulgera blindun hipe rplan mêl estru ,care sa-mi sopteascêadevêra ra categor iea fiintei necunoscute,sa pot sepa ra fiirâ eroripe iud ë de apostoli,
pe leu de corbi ,pe vultur între st ruti .
Mai mult tnc ë.aveam t rufiasà rafinezaceastâ discriminarepree colturoasâa lui Dumnezeu,diagnosticîndstructura secreta. ambigu!a fiintelor multiple ,cere epartin simultanmai multor cetegorii(stan ii hibrizide inger cinci procenteplus cinci procente nimfà~i nouâzeci de drae) .
Pe DumnezeuI-au indignatcêutêri le mele eret ice~i a trimis cîçiva arhangheiideghizat i în electonisâ ma supravegheze.Eu îi recunostearn Întotdeauna,indiferenteu ce orbitese aeopereau,ma înfâsu rarnma i strîns in manta-mi,§Î îmi conti nuam drumul,zimbi nd,sp re stelelelumi lor meleeretlce.
Reconnaissance des f ormes
Où l'on verra la rencontre entreGenèse, Cantique des Cantiques
et Reconn aissance des formes,tous ces travaux devan t être cités en référence,
ainsi que le battement d 'aile d' un souffle sidérale.
Tour à tour j'ai voyagédans des pays aux formeschaque fois différen tes
Le premier jourJe suis passépar le pays des formes visuellesoù des couleurs chaudes et hallucinantesémergeaient graduellement,où s'accrochaient encorede longs torses chevelusde silouettes imprécises.J 'ai vu des faons jumeauxpaître parmis les lys -Comme les seins de Sulamite ,J'ai vu la tour de Salomon avec ses bouclierset les troupeaux de blancs moutonssortant du lac -com m e les dents de Sulamite ,J'ai vu les perles fines et la forêt de cèdresles dallages et les lions de la montagne Herm onles gerbes dorées des blésaux ceintures de lys -comme le corps de Sulamite ,J'ai vu la citadelle et les atomesles longues spirales stellaireset le regard des suaves colombesau bord des sources -comme les yeux de Sulamüe,
Le second jourJ 'ai traversé le paysdes formes auditiveset des vibrations inouïes .Résonnaient
les paroles sacréesde la Genèsechantait la tourterellesous l 'auvent du rocherchantait le ventchantaient les ftoL$ et les nuageschantaient les étoileset chantai t le Cant ique
Le troisièm e jourj 'ai abordé la contréedes form es tactiles,J 'ai sentila brulure de la glaceet la froideur du feula rugosité du fin velouret Vécorse lisse du bouleau,J 'ai connules caresses de Sulamitelorsque je me délassaistel un massage d 'huile sacréeentre ses seins.
Le quatrième jourj'étais dans le paysdes form es olfactives,des épices nobles.La myrrhe et l 'aloèsle cyprès et la rose de Sharon ,qui sont les arômes et les parfumsdes voiles et du corpsde Sulamite.
Le cinquièm e jourj'ai expérim enté les formes du goüt.lait, rayons de m ielfigues, grappes de roisinsources magiques de l'eau vive comme la bouche de Sulamit e.
Le sixième j ourje me suis transportédans l 'espace des form es mentales ,monde sidéral des idées.L 'air était froid et diaphan eje cherchais mon orientaiondans un étronge labyrinth e,imaginant ce nouveau paysgrâce aux cinq autres déjà connus" ,Le Bien et le Mal
là-haut se lacéraient du bec,et leurs battements d'ailesfaisaien t pleuvoirune pluie de plum eset de gouttes de sang.La Véri té et le Mensongese transperçaient de leurs cornesvirevoltant sens -cesseet luttaient pour s'arracher leur masquedans de terribles mugissements,Le soleiltentait de violen ter Sulami tepour la dépouillerde tous ses mystères,Les théorèmesse couchaient sur mon épauleet regardaien t en ronronnantle jeu sage des électrons.Ici ou là, parfoisla coque d 'un oeuffertile et rond se brisaitet soudain s'envolait une idéequi dans le bruissement de son aile bleuevenait frapper ma tempe,L'esprit de Kantprojetait dans mon cerveaules formes de la reconnaissa nce,Sobres, défilaientles catégories et les raisonnements .Séraphiques, flot aientla subtile intuitionet l'éxhubérante imaginationdans des constellations de rêves.Puis s'avançaient en couples souverainsl "intellect et la raison.Au fond de vases sacrésétaient déposées les essences pures - cristaux transcendantauxdes formes de chaque univers de formes.Elles gisaient là à prioridepuis l "instant moins l 'infinidu premier Big Bang,recouvertes depuis toujourspar le déroutant sédimentdes apparences.Sysiphe piochait le rocher de la montagneet suant parfois d ëcouvraiiquelques éclats scintillantsdes cristaux originels(concepts, models et formules
sages précepts du roi Salomon)qu'il enfouis sait à nouveauau plus profond du rocher.
Le septième jourje ne l 'ai pas consacré au repos,mais je suis descendudans les contrées tumultueuses de l'âmeOù les sentiments se déversaientdans toutes les directioms 'entrem êlant si bienqu'il m 'était parfois impossiblede les délimiter.Au coeur de ce paysageune douce chaleur attiraitvers L'Harmo nieet le Silence
Sulamite déversaitles flots de sa tendresseet tous les éléments domptésconvergeaientfusionnaientse solidarisaienten des form es nouvellesqui lentement prenaient corpsdans le chaos initial
Je ten tais de percerle secret de Dieuqui sépare la nuit du jourla terre des eauxle Bien du Mal
C 'est ainsi que j'élaboraisun ingénieux stratagèmepour dévoilerla catégorie véri tabled'une forme inconnuehabilement maquilléemystificatriceet départager sans erreurle traître des apôtresle lions des corbeauxle vautou r des autruches.
Plus ambitieux encoreje prétendais affinerle tri grossier de Dieuen révélant
la struc ture secrète et ambiguede créatures multiples.catégories polymorphes(hybrides étrangesanges cinq pour centnymphes cinq pour centdragons quatre vingt dix pour cent)
Mes recherches hérétiquesn'ont pas plu à DieuIl m 'envoya ses électrons,Archanges de surveillance.Je savais les reconnaître.indifférents.aux aqu êts sur leur orbite.Mais je serrais mon manteautoujours plus étroitementet continuais mon chemin.souriant aux étoilesde mes mondes hérétiques.
Dans les contrees tumultueu ses (le l'âmeles sentiments Je deversaient dans tolites les directions
{Reconnaissance des fo rmes)
LA! premier jour je suis pa sse par le pays des fo rmes visuellesoit des couleurs chaudes el hallucinantes emergeaient graduellement
[Reconnaissance des formes )
Miracolul genet ic
In colivia lor cu gratii deseDoi papagali albastri bat în fier ,Primind din veac impulsuri ne-nteleseDe-a nâzui la arbori §i la cer.
Trudind amar, ei deslusirâ ta inaDe-a t rece pes te gratii Primul Prag,Zvîrlind din suflete câtusa, hainaDe ternnit â §i izul de sfoiag.
Dar camera cu carçi nu e gr âdinaCu arborii clar desenat i în vis.Tavanul jos nu -i cerul §i lum inaE doar un ciob din soarle proscris.
Din arbori , vràbiile iuti de smoalàPerfid îi cheamâ în soborul lor ,Si le promit sa aibâ parte-egal aDin pomul libertâtii §i din cor ...
Naivi, creduli, sedusi de propagandâ,Perusii t rec prin geamuri Pragul Doi.Su rprizâ însâ : vrâbiile-n bandaDin sa nturi îi improascâ cu noroi.
Si ura lor de vràbii tort ionareAcumulat à-n lectii de statutTinteste pana-alastrâ sclipitoareAdmis e doar un cenusiu t âcut ...
Si ochiul blînd al micilor perusiIl sparg în sînge pliscuri de calai.Si inimi sfârîmate umplu gusiSi suflete plutesc pe-albastre câi...
Sîn t suflete suave ca zefirulCe-au depâsit prin moarte Pragul Trei,Si-abia acum eliberat, mart irulSe-ndreaptâ spre strâbuni §i Marii Zei.
111
1J1
j
111
1
1
11"
Bâtrînul Zeu î~i redeschide pleoapaLa fîlfîirea-aripilor de-azurSi noua jertfâ declansâ su papaUnui miracol nesperat ~i pur.
Din sîngele ~i oehiul de perusMiracolul genetic a tisnit ,Câci puii-vr âbii nu-s muiati în tusCi pene-albastre, vai, le-au râs àrit l
Un miracle de la génétique
Dans leur cage de fer nueDeux perroquets bleus cognent les barreaux.Des pulsions oubliées sont venuesReveiller leur élan vers les arbres et le ciel
Ils ont péniblem ent déchiffré le secretPour fran chir le seuil de la Prem ière PorteIls ont abandonné leurs chaînes. les hardesDu cachot et l'odeur de la corde
Et pourtan t la chambre aux livres n'est pasLe jardin aux arbres de leurs beaux rêves.Ce plafond du ciel si bas n'a pas d'éclatCe n'est qu 'un débri s du soleil qu 'on enlè-ve.
Sautillant dans les arbres les piafs du bithumeOnt de perfid es con ciliabules.Ils leur offrent en partageL'arbre (le la liberté et sa polyphonie.
N oifs . crédules et séduits, les perroquetsBrisent le verre au seuil de la seconde PorteAlais. surprise : les piafs en bandeLes agonisent de la boue des [osses.
Leur haine de piafs tortionnairesQu 'ils ont apprise en lisant la loiRepère les plumes bleues qui chatoientCar seul est admis le silence du gris. "
Et l'oeil doux des petits perroquetsA coup de becs éclate dans le sangDes coeurs brisés emplissent les jabotsLeur esprit flo tte sur les chemins bleus",
Esprits légers comme une briseLa mort les mène au seuil de la Troisième Porte,A/artyrs, libres du moins ils s 'envolentVers leurs ancêtres et la grandeur des dieux.
C'est le Vieux Dieu qui lève la paupièreAux battements de leur aile azuréePar leur immolation ils auront provoquéUn prodige à tout espoir contraire
De l 'oeil sanglant des perroquetsC 'est le miracle génétiqueLes petits piafs mouillés d'encreOnt maintenant les plumes bleues...
De l'oeil sanglant des perroquetsC'est le miracle g ënëttqneLeJ petits piafs mouillés d 'encreont maintenant les plumes bleues...
(Un miracle de la génétiqlle)
