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Presses Universitaires du Mirail Cahiers des Amis de Valéry Larbaud, n° 36 Review by: Jacques GILARD Caravelle (1988-), No. 75, NOUVEAUX BRÉSILS FIN DE SIÈCLE (Décembre 2000), pp. 240-241 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40853871 . Accessed: 15/06/2014 01:04 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Caravelle (1988-). http://www.jstor.org This content downloaded from 91.229.229.159 on Sun, 15 Jun 2014 01:04:37 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

NOUVEAUX BRÉSILS FIN DE SIÈCLE || Cahiers des Amis de Valéry Larbaud, n° 36

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Presses Universitaires du Mirail

Cahiers des Amis de Valéry Larbaud, n° 36Review by: Jacques GILARDCaravelle (1988-), No. 75, NOUVEAUX BRÉSILS FIN DE SIÈCLE (Décembre 2000), pp. 240-241Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40853871 .

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240 CM.H.LB. Caravelle

qui unissent l'œuvre de Borges et celle de Juan José Arreóla, mentionnant comme points communs : leur style épuré, la primauté accordée à l'imagination, le recours à l'ironie, l'oralité et le thème du défi, les modifications textuelles que tous deux pratiquent. Pour Sylvia Molloy "Traducir a Borges" (p. 273-283), équivaut à se souvenir de certaines conversations avec lui, à rappeler l'importance de la mémoire «como arsenal de relatos», à parler de son œuvre et de certains points sur lesquels achoppent la lecture et l'interprétation. Les différentes façons de traduire Borges sont aussi les différentes façons de le lire. Edgardo Cozarinsky, dans "Un texto que es todo para todos" (p. 285-292), revient à Borges depuis les perspectives critiques et idéologiques qui ont déterminé la réception de son oeuvre. Carlos Fuentes, enfin, dans le déjà connu "Jorge Luis Borges: la herida de Babel" (p. 293-312) (publié dans Geografía de la novela, México, Fondo de Cultura Economica, 1993, p. 32-55), raconte sa découverte des livres de Borges à Buenos Aires et propose une analyse sous forme de «periplo que siga el del propio Borges, de su situación argentina, al descubrimiento, a través de ella, de la historia como ausencia, a la necesidad de imaginar esa ausencia mediante ficciones, a la elaboración de una aparente metafísica del relato que al cabo es herida por los accidentes de un lenguaje lúdico, humorístico, irónico, que impide al pensamiento instalarse, autoritariamente, como un absoluto» (p. 297).

En définitive, l'œuvre de Borges est abordée depuis des perspectives très différentes et des approches critiques qui le sont tout autant. Et si l'ensemble des contributions s'éloigne du texte borgésien, c'est pour mieux y revenir et l'éclairer du regard de la contemporanéité qui reconnaît en Borges l'un de ses fondateurs.

Carla FERNANDES Université de Toulouse-Le Mirail

Cahiers des Amis de Valéry Larbaud, n° 36, 1999. Il convient de signaler comme elle le mérite cette livraison, très hispanique et

hispano-américaine, des Cahiers des Amis de Valéry Larbaud. Le morceau de choix en est la longue et très riche contribution de Rose Duroux, « La médiathèque de Vichy. Fonds Larbaud. Domaine hispanique » (p. 1-114). Après quelques pages consacrées à Larbaud lecteur et traducteur (impressionnant médiateur entre les cultures, on le savait mais on le confirme ici avec densité, presque statistiquement) et à l'histoire de sa bibliothèque, on en vient à une série de neuf index qui constituent la plus grosse partie de ce travail (p. 26 à 114). Énumérons ces index : « Grande bibliothèque », « Usuels. Ouvrages de référence », « Petits formats. Brochures », « Traductions », « Bibliothèque religieuse », « Guides de voyage », « Correspondance », « Périodiques », « Auteurs d'articles en espagnol ». La part faite à l'Espagne par Larbaud dans sa propre vie fait que ce pays est aussi très présent dans sa bibliothèque, sa correspondance et ses collections - inégales, bien sûr - de périodiques. Et on n'est pas étonné de voir la place exclusive (une seule exception) accordée à la péninsule dans l'index des guides de voyage. Il n'en reste pas moins que l'Amérique de langue espagnole se met a figurer abondamment, et l'emporte même, à partir de 1925, ainsi que le souligne Rose Duroux dans sa présentation. De ce point de vue, l'index consacré à la correspondance est aussi très significatif, bien qu'il n'entre pas dans le détail des dates et ne donne qu'une idée approximative des quantités (y figurent aussi

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Comptes rendus 24 1

les correspondants lusophones des deux rives de l'Atlantique). Chaque américaniste fera sa provende de tel ou tel index, mais il est à gager que ce seront le premier (« La grande bibliothèque »), le deuxième (« Usuels. Ouvrages de référence »), le septième (« Correspondance ») et le huitième (« Périodiques ») qui retiendront l'attention d'une majorité. A travers un prisme qui dit la curiosité de Larbaud et ses préférences, mais aussi sa renommée, c'est une très intéressante image de la littérature hispano-américaine de l'entre-deux-guerres que l'on voit se dessiner. Rose Duroux rappelle que Larbaud s'est plaint d'avoir perdu des livres et peut-être ces pertes sont-elles cause de certaines absences que l'on constate dans le premier index - mais rares sont, en fin de compte, les grands noms ou les grands titres qui font défaut. Dans la multitude d'utiles apports que l'on peut apprécier dans cet ensemble, nous insisterons sur ce que le premier index permet de mesurer en ce qui concerne les littératures nationales de l'Amérique hispanophone, ou du moins certaines d'entre elles. Car, comme on pouvait s'y attendre, et vu ce que furent aussi les grandes amitiés de Larbaud, le Mexique et l'Argentine se taillent la plus belle part dans le palmarès. Mais l'observation de ce qui a trait à des pays moins rayonnants, comme le Venezuela, la Colombie, l'Equateur et le Pérou, est riche en enseignements, et l'on voit quel était le besoin de reconnaissance d'une génération entière d'auteurs, dont la vie devait être et, on le sait, fut en vérité une longue fréquentation de la solitude, voire de l'asphyxie. Des écrivains pour qui l'environnement immédiat était trop souvent ingrat ont su frapper à la bonne porte - sans qu'il y ait toujours un écho. Mais pouvait-il en aller autrement là où Alfonso Reyes et Ricardo Güiraldes retenaient tellement l'amitié et l'attention ? Et la découverte de Joyce, très juste et très fine, ôtait forcément de l'éclat à des livres importants venus de recoins quasi improbables du continent latino-américain. Julio Garmendia, Tomás Carrasquilla, Pablo Palacio, José de la Cuadra - pour ne citer que quelques noms - sont au moins là, présents, eux que la postérité a reconnus, parfois avec une relative avarice. On voit aussi les intellectuels officiels essayant de se faire reconnaître loin du pouvoir qui les protégeait ou les impulsait : les vies littéraires nationales sont là aussi donc - un autre apport, un éclairage supplémentaire de ces index. Au total, autour de cet esprit cosmopolite dont les latino-américanistes n'en finissent pas de mesurer le rôle, ce n° 35 de la revue des Amis de Larbaud est une mine. Lecture à recommander et volume à faire figurer dans les bibliothèques de tous les Départements d'Études hispano-américaines.

Jacques GILARD Université de Toulouse-Le Mirait

Rodolfo de ROUX.- Violencias y tolerancias.- Bogota, Editorial Nueva América, 2000.- 115 p.

En quatre brefs chapitres nécessairement cursifs, Rodolfo de Roux survole l'histoire contemporaine d'une Amérique latine vue à travers le prisme grossissant de l'histoire colombienne et de l'histoire de l'Eglise catholique. Ou, plus précisément, c'est à travers ce double filtre que l'auteur s'efforce de porter un regard aiguisé, doublé d'une certaine appréciation morale sur l'histoire immédiate du sous-continent latin et chrétien. Comme beaucoup de pays européens, les jeunes républiques d'Amérique du Sud ont été pénétrées, dès le début de leur histoire chaotique, par les principes de la morale politique née en

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