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www.cg47.fr magazine du Conseil général de Lot-et-Garonne NOVEMBRE 2011 n°16 RéSEAUX DE PROXIMITé EAU Recréer le lien producteur/ consommateur élément indispensable à la vie du territoire NOUVELLE POLITIQUE AGRICOLE Cultivons l’agriculture de demain

NOUVELLE POLITIQUE AGRICOLE Cultivons - … · équilibré pour les 6es; Villes et ... « nous agis- sons au service d ... elle doit être soutenue dans un contexte difficile. ainsi

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NOUVELLE POLITIQUE AGRICOLE

Cultivonsl’agriculture de demain

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S o m m a i r e

Publication du Conseil général de Lot-et-Garonne, Direction de la communication, 47922 Agen cedex 9. Tél. : 05 53 69 45 13. Fax : 05 53 69 45 [email protected]

Directeur de la publication :Pierre Camani

rédacteur en chef :Jean-François Durante

rédaction : Sandrine Tadiello-Babaud, Véronique Délery, avec la collaboration de Chantal Prodhomme, Éric Leurent et Jean-Pierre Hilaire

Participation : Xavier Chambelland, Sébastian Delaunay, Sylvie Dupuy, Nadine Guisiano-Ceola, Sophie Bocquier, Nathalie Buigues

Couverture : CG 47 - Xavier Chambelland

maquette : D’clics, Agen

mise en page : Scoop communication

impression : Imaye, Laval - labellisée « Imprim vert »

Distribution : La Poste / Médiapost

Tirage : 158 000 exemplaires

Dépôt légal à parution

issn : 1968-097X

Imprimé en France sur papier contenant du bois issu de forêts gérées durablement.

Reproduction même partielle interdite sans autorisation.

47magazine est disponible en braille ou en cassette audio : 05 53 69 45 11

Pour recevoir le magazine sur votre messagerie, écrire à l’adresse : [email protected]

Retrouvez des interviews audio, des reportages vidéo, des photos, et de nouveaux textes à l’adresse : www.cg47.fr

21talentSConservatoire végétal régional d’Aquitaine à Montesquieu : le bonheur des fruits retrouvés.

22-23SPortL’élégance et la noblesse des sports équestres.

24CultureLa prune d’ente est un fruit de la IIIe Croisade.

25PortraitBertrand Auzeral, le berger des abeilles.

26Vue d’iCiL’or bleu.

27mÉdiatHÈQueHuit ouvrages écrits par des Lot-et-Garonnais ou présentant le département et un CD de « rock ruraleur d’ici ».

28-29Sortir50 bonnes raisons d’aller voir des spectacles.

30oCCitanie31tribune

4-7grand formatLe 21 novembre dernier, l’assemblée départementale a mis une touche d’engrais sur la terre lot-et-garonnaise. La nouvelle politique agricole du Conseil général a en effet pour but de permettre à notre agriculture d’anticiper les mutations de la société et l’évolution des mentalités.

8-11aCtu en brefCluster 47 : pour une économie plus compétitive ; déviation sud-ouest de Villeneuve-sur-Lot ; le pont de Marmande baptisé pont Renaud-Jean ; sécurité routière ; Trophées des Champions ; retour sur l’inauguration du collège de Monfl anquin ; petit-déjeuner équilibré pour les 6es ; Villes et villages fl euris ; conjuguer service public et avancées sociales ; structurer et optimiser la gestion des déchets.

12-13SolidaritÉDes jardins thérapeutiques pour cultiver la mémoire.

14CouP de PouCeLa Boutique des fermes à l’Agropole, Les Paniers de Sylvie à Damazan et la Boutique de la noisette Koki à Cancon ont choisi des circuits de proximité.

Le jeune agriculteur Charles Canuel exerce depuis un peu plus d’un an.

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c h a r t e n a t i o n a l e d e s e s P a c e s n a t u r e l s s e n s i B l e s

Favoriser la biodiversitéAvec l’arrivée du froid, la discrète tor-tue Cistude d’Europe a pris ses quar-tiers d’hiver. Elle hiberne en attendant des jours meilleurs, écoutant son cycle naturel... Depuis 2010, conscient de la richesse et la diversité de son ter-ritoire, le Conseil général a développé une action volontariste en faveur des milieux naturels : la politique des Espaces naturels sensibles (ENS). Les ENS constituent un outil majeur de la préservation de la biodiversité tout en favorisant une réappropriation de ces espaces par les acteurs locaux. En partenariat avec les propriétaires et les gestionnaires de ces sites, le Département met en place des actions

de protection et de gestion et prévoit également des aménagements pour ouvrir ces sites au public. Aujourd’hui, il vient de labelliser un premier réseau de sites ENS. Allant plus loin, il envi-sage de ratifi er début décembre la charte nationale des Espaces naturels sensibles élaborée par l’Assemblée des Départements de France (ADF). Ce document a pour but de défi nir un cadre de référence commun à l’en-semble des politiques ENS dans un contexte de valorisation grandissante du patrimoine naturel. Il s’agit aussi de promouvoir une meilleure lisibi-lité des actions entreprises par les Départements dans ce domaine. r

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L’agroforesterie a le vent en poupe et attend la création d’une association pour se développer.

15formationLe lycée Étienne-Restat à Sainte-Livrade-sur-Lot accompagne le développement du secteur agroalimentaire local.

16-17entrePrendreLe fromage chèvrement bon de la fromagerie de Courouneau à Cocumont.

Les bonnes pratiques agricoles du Gaec du Plainier à Puymiclan.c

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La mission d’intérêt général des Échos du Min à Agen.

18terre et terroirLa viticultrice Alix Fuchs à Astaffort est fi ère de l’Appellation d’origine contrôlée (AOC), obtenue par les vins du Bruhlois début 2011.

19ÉCo-reSPonSableChristine et Georges Thiers à Moncrabeau sont agriculteurs et gardiens de la nature.

20talentSÀ Bourran, Christian Dubreuil est à l’écoute de sa terre et pratique le Strip till ou labour en bandes.

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L’agriculture remplit une mission essentielle : nourrir la popu-

lation. Elle dessine également nos paysages et participe à la

construction de notre identité, de nombreuses familles lot-et-garon-

naises trouvant leurs racines dans le monde rural.

Or le monde agricole est bien souvent confronté à de nombreuses

difficultés et crises en tous genres (économiques, climatiques, sani-

taires…). Face aux mutations en cours et aux défis à venir, il m’a

paru indispensable que le Conseil général lance une large et pro-

fonde réflexion sur notre soutien à ce secteur si important pour notre

département, à travers des « États généraux de l’agriculture ».

Les conclusions et propositions nées de ce travail de

concertation, mené avec l’ensemble des représen-

tants du monde agricole, ont été présentées à l’oc-

casion d’une session extraordinaire qui s’est tenue

le 21 novembre dernier à l’Agropole, en présence de

plus d’une centaine de participants (coopératives,

syndicats agricoles, associations, services de l’État,

Chambre d’Agriculture, organismes de formation ou

de recherche, interprofessions…).

Sept orientations stratégiques ont été retenues, se déclinant à la fois

en mesures concrètes et d’application rapide et en objectifs à court

et moyen termes.

Des efforts particuliers seront ainsi réalisés en matières d’installation

et de formation, de prise en compte des enjeux climatiques ; d’ani-

mation et de coordination entre filières ; de soutien à l’innovation et

la recherche ; de préservation des espaces fonciers ; de promotion

des produits…

Toutes les actions conduites seront évaluées afin de garantir leur effi-

cacité et leur pertinence et éventuellement de les adapter aux évolu-

tions constatées.

À travers sa nouvelle politique agricole départementale, le Conseil

général affirme l’ambition et l’espoir qu’il fonde dans l’agriculture lot-

et-garonnaise.

Pierre CAMANI

Président du Conseil général

Sénateur de Lot-et-Garonne

Une nouvelle politique agricole

départementale

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* Chiffres 2010

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P o l i t i q u e a g r i c o l e d u c o n s e i l g é n é r a l

Cultiver l’agriculture de demain

Mieux adaptée aux besoins et aux attentes du monde agricole, la nouvelle poli-tique du Conseil général 2012-2020, votée par l’assemblée départementale le 21 novembre dernier, est composée de 55 actions (pages 6 et 7 – téléchargeables sur www.cg47.fr). Son objectif majeur est de permettre aux agriculteurs d’antici-per les mutations de demain. Bien que le Département n’ait pas de compétence obligatoire dans ce domaine, il a fait le

choix de les soutenir. Pierre Camani, pré-sident du Conseil général et sénateur de Lot-et-Garonne s’explique : « nous agis-sons au service d’une agriculture moderne, diversifiée et viable, porteuse de richesses, d’emplois, de valeurs ajoutées. Nos entre-prises agricoles sont profondément ancrées dans notre territoire. Elles représentent l’identité du département rural auquel nous sommes tous profondément attachés et que nous entendons préserver ». Et ce

malgré la conjoncture actuelle, marquée par de nombreuses évolutions (départs à la retraite, réforme de la Politique agri-cole commune, nouvelles attentes des consommateurs…), par la prééminence de la grande distribution sur la fixation des prix, par la concurrence et par des crises à répétition (aléas climatiques entre autres). « Notre responsabilité d’élus est de faire des propositions qui tiennent compte de la situation actuelle et des évolutions futures », poursuit-il.

les états généraux de l’agricultureAinsi en octobre 2010, le Conseil général donnait le coup d’envoi des États géné-raux de l’agriculture qui se sont dérou-lés en 3 étapes (page 5) : état des lieux de l’agriculture départementale, ana-lyse de la stratégie d’intervention du Département (enquête auprès de béné-ficiaires) et perspectives et propositions (réflexions des 5 groupes thématiques – pages 5, 6, et 7). « Cette démarche ori-ginale n’a jamais été menée auparavant à l’échelle départementale. Elle est éga-lement unique en France », se félicite Raymond Girardi, vice-président en charge de l’Agriculture, de la Forêt et de l’Environnement. Comme à son habi-tude, le Département a privilégié une

dynamique, diversifiée, moderne, respectueuse des paysages et de l’environnement,

l’agriculture lot-et-garonnaise cultive son originalité. À l’écoute de l’ensemble des

concitoyens, elle répond à leurs attentes : proximité, qualité des produits, sécurité

alimentaire… occupant une place majeure en matière d’économie, de social et

d’aménagement du territoire, elle doit être soutenue dans un contexte difficile. ainsi

fin novembre, le Conseil général a mis une touche d’engrais sur cette terre fertile

en présentant les 55 actions qui vont permettre à notre agriculture d’anticiper les

mutations de la société et l’évolution des mentalités.

• 719,40 millions d’euros de chiffre d’affaires • 13 120 emplois directs (soit 9 %

de la population totale lot-et-garonnaise contre 4 % en moyenne dans les départements français)

• 7 200 exploitations agricoles• 284 300 hectares de surface agricole• 5,10 % de la surface

agricole départementale en production biologique

• 1er département bio d’Aquitaine

• près de 70 productions différentes• 1er rang national pour la production de prunes

d’ente, de noisettes, de kiwis et de fraises• 140 Cuma (Coopérative d’utilisation de

matériel agricole) actives en 2011 regroupant 4 200 agriculteurs adhérents

• 20 % des exploitations du département pratiquent la vente directe

12 octobre 2010, lancement des États généraux de l’agriculture

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une agriculture lot-et-garonnaise dynamique et diversifiée

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les cinq thématiques abordéesAfi n de prendre en compte les attentes et les besoins de tous les membres de la sphère agroéconomique, cinq groupes de travail ont été constitués. Composés d’un président, d’un rapporteur, d’un animateur (cabinet Ambre) et de plusieurs personnes expertes ou de référents dans le domaine concerné, ils se sont réunis trois fois chacun de mars à mai 2011. Le 10 juin dernier, une réunion intergroupe a permis de mettre en commun le travail de chacun.

f o n c i e r e t t e r r i t o i r e

Président : Philippe BlouinFonction : président de l’AIFLG (Association interprofessionnelle fraise de Lot-et-Garonne)Son avis sur les États généraux de l’agricultureTravailler sur ce sujet était nécessaire. J’ai été surpris que l’initiative vienne du Conseil général, car habituellement ce sont les chambres consulaires qui conduisent ce genre de travaux. J’ai saisi l’opportunité et je me suis pleinement investi. Aujourd’hui, il appartient au Département de donner vie aux travaux du groupe. le travail de la commissionElle a mis en évidence l’importance de l’agriculture dans l’occupation du sol et des paysages. Elle décrit les évolutions récentes que connaissent les exploitations agricoles et l’enjeu que représente leur transmission. Le foncier doit être réservé à un usage agricole.

Quel était l’objectif des États généraux de l’agriculture ? En 2010, le Conseil général a en-gagé une réfl exion de fond autour de l’agriculture départementale et des perspectives qu’il convenait de déve-lopper afi n d’accompagner au mieux les acteurs agricoles. Après plusieurs mois de concertation, les États géné-raux de l’agriculture ont permis de définir une nouvelle politique agri-cole 2012-2020 qui a été présentée le 21 novembre dernier. Cette démarche participative s’est appuyée sur divers groupes de travail, entretiens et en-quêtes.

Pouvez-vous nous parler des 3 étapes de cette démarche ? La 1re étape a permis de réaliser un état des lieux présentant les caracté-ristiques de l’agriculture lot-et-garon-naise et la dynamique de développe-ment agricole. L’existant a été analysé par thème : territoire, exploitations agricoles, foncier, pratiques culturales, emploi et formation, recherche, fi lières agricoles, ressources en eau, qualité de l’eau, irrigation… La synthèse des données, recueillies lors d’entretiens individuels avec des acteurs des orga-nisations professionnelles agricoles et des fi lières, a permis de déceler les forces et faiblesses de l’agriculture départementale, et les opportunités et menaces pesant sur elle.

La 2e étape a été l’occasion d’évaluer et d’analyser les différents régimes d’aides du Conseil général au cours des 6 dernières années. Une enquête a été réalisée auprès de divers béné-fi ciaires des aides départementales. L’analyse des résultats a permis de mesurer l’efficience du soutien du Conseil général et donc de dresser un bilan de sa stratégie d’intervention sur cette période.

L’objectif de la 3e étape était d’adapter le soutien du Département aux be-soins des acteurs agricoles. De mars à mai 2011, les 5 groupes de travail thématiques (pages 5 à 7) se sont réunis 3 fois chacun afi n de débattre des axes de travail et des proposi-tions à développer pour répondre aux problématiques de l’agriculture. Le 10 juin, une réunion intergroupe a présenté le travail de chacun et dé-cloisonné la réfl exion. Au fi nal, ce travail a permis d’élabo-rer une politique agricole départe-mentale adaptée aux enjeux actuels de l’agriculture et aux besoins des acteurs agricoles.

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Vice-président en charge de l’agriculture, de la forêt et de l’environnement

réfl exion participative en associant tous les acteurs majeurs du monde agricole : Chambre d’Agriculture, Chambre des Métiers et de l’Artisanat, associations de producteurs, représentants des filières et des syndicats agricoles (à l’image de L’Abeille gasconne – page 25), etc. Plus de 60 organismes, représentés par plus de 120 participants, ont assisté aux 15 réunions thématiques qui ont eu lieu de mars à mai derniers. Ces longs mois de travail ont permis d’élaborer un pro-gramme d’actions 2012-2020 basé sur l’analyse de l’existant et la pertinence des régimes d’aide du Conseil général. Il tient aussi compte des remarques et des attentes des acteurs de terrain, des atouts et des faiblesses de l’agriculture départementale, des opportunités et des menaces pesant sur cette agriculture. « Pour rebondir et envisager l’avenir, nous nous sommes appuyés sur les difficultés actuelles », souligne l’élu. En 2016 (à mi-parcours du programme d’actions), une évaluation permettra de réajuster la poli-tique agricole départementale avec un objectif : enraciner les actions.

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télécharger la synthèse des états généraux de l’agriculture : www.cg47.fr

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g r a n d f o r m a t

o r i e n t a t i o n 1

Favoriser l’installation, l’emploi et la formation en agriculturePermettre d’assurer un bon renouvel-lement des générations agricoles et de freiner l’exode rural est une priorité pour le Conseil général. Il mène donc une politique très incitative pour soutenir les nouveaux installés. Conscient que les métiers de la terre souffrent d’un déficit d’image et que les jeunes n’ont qu’une idée floue de leurs contenus, il souhaite développer et optimiser la communica-tion sur ces métiers. Objectif : les rendre davantage attractifs. Il est aussi néces-saire d’identifier les besoins en formation pour accompagner les jeunes installés dans leurs projets. Le Conseil général entend également poursuivre son soutien aux agriculteurs en difficulté.

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optimiser la gestion des espaces agricoles et des paysagesAvec une perte de 17 900 hectares d’espace agricole en 10 ans, le fon-cier est devenu une denrée rare en

Lot-et-Garonne, freinant souvent la dynamique d’installation ou d’agran-dissement des exploitations. Le Conseil général souhaite améliorer la gestion globale de l’espace par la mise en place d’un Établissement public foncier local départemental (EPFL). L’alliance entre la Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) et les EPFL est très fructueuse et doit se développer. Le potentiel agronomique des espaces agri-coles représente un capital considérable qui doit également être pris en compte. Enfin, la gestion des conflits potentiels doit être améliorée entre agriculteurs, population et collectivités.

o r i e n t a t i o n 3

Maîtriser les risques climatiques et sanitairesRéduire notre vulnérabilité aux varia-tions climatiques et anticiper leurs impacts sur l’agriculture permettront de limiter les dommages environnemen-taux, matériels et économiques. Pour lut-ter contre la sécheresse, if faut maintenir le fort potentiel irrigable du département (page 26) et le développer grâce à des techniques innovantes. Contre la grêle, des équipements existent et des projets

expérimentaux dans ce domaine sont prévus. Côté sanitaire, le Conseil général poursuit sa politique en faveur des pro-phylaxies animales (actions de préven-tion contre l’apparition ou la propagation des maladies du bétail).

o r i e n t a t i o n 4

accompagner les pratiques agricoles respectueuses de l’environnementLe programme Area (Agriculture respectueuse de l’environnement en Aquitaine) aide les exploitations agri-coles à limiter l’impact de leur activité sur le milieu naturel : préservation de la qualité des eaux, limitation des odeurs, amélioration de l’insertion paysagère des bâtiments agricoles. Un Plan d’ac-tion territorial (Pat Trec Canaule), porté

e m p l o i , f o r m a t i o n , r e c h e r c h e e t i n n o v a t i o nPrésident : Yves BertrandProfession : agriculteurSon avis sur les États généraux de l’agricultureJ’ai trouvé cette initiative extrêmement positive dans la mesure où cela redonne du sens à l’agriculture de la région. le travail de la commissionPlutôt que de sectoriser la formation, il faut l’étendre à tous les niveaux de la filière : agriculteurs, producteurs, commerçants… C’est ainsi que chacun pourra se comprendre et travailler efficacement. Pour construire un avenir serein, il faut aussi miser sur l’innovation, les nouveaux produits, la technique, les concepts novateurs… La nouveauté et la modernité permettront aux jeunes de choisir le métier d’agriculteur.

É c o n o m i e d e s f i l i è r e sPrésident : Claude BaldiFonction : agriculteur et président du groupe Terres du SudSon avis sur les États généraux de l’agricultureIls ont été une très bonne chose ! Les cinq commissions étaient toutes différentes et complémentaires en même temps. le travail de la commissionEn Lot-et-Garonne, de nombreuses filières existent : fruits et légumes, arboriculture, élevage, tabac, pruniculture… Certaines ont le vent en poupe, d’autres font face à des difficultés. Se rencontrer et faire part de son expérience et de son savoir-faire est important dans la réussite d’un secteur d’activités. Il faut savoir évoluer, s’améliorer, se diversifier, chercher de nouvelles variétés à cultiver, imaginer l’agriculture de demain.

l e P r o g r a M M e d ’ a c t i o n s 2 0 1 2 - 2 0 2 0

55 actionsle travail de réflexion engagé lors des États généraux de l’agriculture a servi de base à l’élaboration de la nouvelle politique agricole

du Conseil général 2012-2020. elle est composée de 55 fiches-actions qui répondent à 7 grandes orientations.

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par la Chambre d’Agriculture, assure l’élaboration, l’animation et le suivi d’un ensemble de mesures pluriannuelles destinées à réduire la pollution de la res-source en eau. Le Lot-et-Garonne étant le premier département bio d’Aquitaine en surfaces cultivées, l’agriculture biolo-gique représente également une oppor-tunité de développement économique. Le secteur de l’agriculture se retrouve donc au cœur de nombreux enjeux envi-ronnementaux : questions énergétiques (production d’énergies renouvelables et d’agrocarburants), lutte contre le chan-gement climatique (stockage du carbone, réduction des émissions de gaz à effet de serre), gestion des déchets organiques, préservation de la qualité des sols…

o r i e n t a t i o n 5

Favoriser les investissements et l’organisation des acteurs agricolesPour faire face aux crises et répondre aux nouvelles demandes ou réglemen-tations, les entreprises agricoles doivent se restructurer, développer de nouvelles unités de production ou diversifi er leurs activités. Le Conseil général souhaite aussi favoriser les échanges entre les différentes fi lières et permettre l’émer-gence de stratégies intra et interfi lières.

L’acquisition collective de matériels agricoles, notamment par le biais des Coopératives d’utilisation de matériel agricole (Cuma), est primordiale.

o r i e n t a t i o n 6

soutenir les projets de recherche, d’innovation et de développement en agriculture

La recherche et l’expérimentation sont essentielles pour développer et adap-ter l’agriculture aux nouveaux défis : respect de l’environnement, compé-titivité de la production, changement climatique... L’organisation de manifes-tations comme le Salon international de la bio et de l’agriculture durable (Siad) constitue une excellente opportunité de diffuser ces pratiques, favoriser le rap-prochement et la communication entre les professionnels.

o r i e n t a t i o n 7

valoriser l’agriculture de lot-et-garonne à travers des actions de promotion, de commercialisation et de communication

Les actions de promotion sont primor-diales pour valoriser les produits du ter-roir, dans le département et à l’extérieur. En collaboration avec les représentants des fi lières agricoles, le Conseil général valorise ces produits dans les collèges (restauration collective), dans les diffé-rentes manifestations lot-et-garonnaises, dans les grandes surfaces, à Paris (Salon international de l’agriculture, Fête des vendanges de Montmartre) et à l’international. Le mode de commer-cialisation a aussi son importance, les circuits de proximité se développant de plus en plus (page 14).

e a u e t c h a n g e m e n t c l i m a t i q u ePrésident : Jean-Michel DelmasFonction : pruniculteurSon avis sur les États généraux de l’agricultureAvoir réuni toutes les organisations agricoles, les fi lières et les différentes administrations a été une bonne initiative. Travailler ensemble pour imaginer et adapter l’agriculture a été très enrichissant pour chacun. le travail de la commissionLa question de l’eau a été abordée dans sa généralité : eau potable, eau à usage industriel, eau dans l’environnement urbain, eau des campagnes, de l’agriculture, de l’environnement, des paysages, du tourisme… Autres axes de réfl exion : l’application des technologies les plus modernes pour économiser l’eau et accroître sa ressource en quantité et en qualité. Le groupe a souhaité que le Département dépose un dossier pilote au plan national (page 26).

C o e x i s t e n c e e t c o n v e r g e n c e d e s d i f f é r e n t e s

f o r m e s d ’ a g r i c u l t u r e e t d ’ i n n o v a t i o nPrésident : Patrick GrizouFonction : ex-président d’ArbioSon avis sur le États généraux de l’agricultureCette initiative a permis aux différents acteurs de terrain de se rencontrer et d’échanger sur des thèmes essentiels pour inscrire notre agriculture dans l’avenir. le travail de la commissionLe Lot-et-Garonne bénéfi cie d’une grande diversité de productions. Le manque de communication et de connaissance des fi lières entre elles entraîne des problèmes de coexistence et parfois des confl its. Ce groupe a proposé des actions permettant de travailler ensemble pour aboutir à des projets innovants et de qualité (page 25).

É c o n o m i e d e s f i l i è r e sPrésident : Claude BaldiFonction : agriculteur et président du groupe Terres du SudSon avis sur les États généraux de l’agricultureIls ont été une très bonne chose ! Les cinq commissions étaient toutes différentes et complémentaires en même temps. le travail de la commissionEn Lot-et-Garonne, de nombreuses fi lières existent : fruits et légumes, arboriculture, élevage, tabac, pruniculture… Certaines ont le vent en poupe, d’autres font face à des diffi cultés. Se rencontrer et faire part de son expérience et de son savoir-faire est important dans la réussite d’un secteur d’activités. Il faut savoir évoluer, s’améliorer, se diversifi er, chercher de nouvelles variétés à cultiver, imaginer l’agriculture de demain.

télécharger le programme d’actions : www.cg47.fr

Reportage vidéo sur www.cg47.fr

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P o n t d e m a r m a n d e

Baptisé Pont Renaud-JeanDétruit en 1930 par le passage d’un camion chargé de billes de bois, le pont suspendu à l’entrée de la ville de Marmande avait été reconstruit dans la foulée. Cette reconstruction avait alors permis d’élargir l’ouvrage, avant de le rouvrir à la circulation en 1932. Il n’avait alors pas de nom spécifique, les locaux l’appelant juste « le pont de Marmande ». Il aura fallu attendre le 23 octobre dernier pour qu’il soit officiellement baptisé « pont Renaud-Jean », en hommage à cet illustre homme, premier député communiste et figure historique locale, sur le plan social et politique. Originaire de Samazan, Renaud Jean fut surnommé « le tribun des paysans », tant la défense du monde paysan fut le combat de sa vie. Son œuvre a été saluée au cours de ce baptême par nombre d’élus mais aussi de personnalités qui ont croisé l’homme au cours de sa vie, notamment André Larralde, président de l’association des Amis de Renaud Jean.Désormais, le nom de Renaud Jean est associé à ce pont, symbolisant l’union entre deux rives, l’union entre les hommes. Une image qui résume bien ce que fut Renaud Jean, un grand rassembleur.

s c h é M a d e d é v e l o P P e M e n t é c o n o M i q u e

Pour une économie plus compétitiveParticiper au développement des entre-prises est un enjeu capital pour offrir aux Lot-et-Garonnais des opportuni-tés locales d’emploi et attirer de nou-veaux habitants. C’est pourquoi, depuis son arrivée à la tête du Conseil géné-ral, la majorité départementale a fait de la politique économique l’une de ses priorités. Et notre département dis-pose d’atouts considérables, notamment en matières d’industries de pointe ou agroalimentaires, qu’il convient de déve-lopper... Préserver ces spécificités et per-mettre à nos entreprises d’être encore plus compétitives sont donc les défis que le Conseil général s’attache à relever. Et pour y parvenir, tous les efforts sont déployés depuis trois ans.Fruit d’une large concertation avec tous les acteurs économiques du départe-ment, le Schéma de développement éco-nomique repose sur dix engagements forts, déclinés en vingt-trois actions. Si le Conseil général a d’abord revu ses régimes d’aide, répondant ainsi aux

besoins actuels des entrepreneurs, il propose également des mesures nova-trices, visant à soutenir le développe-ment et la structuration des filières existantes mais aussi à favoriser l’émer-gence de nouveaux secteurs d’activi-tés porteurs d’avenir pour l’économie lot-et-garonnaise. L’appel à projets Cluster 47, lancé début octobre par le Département, répond à ces enjeux. Groupe d’entreprises et/ou d’institutions partageant un même domaine de compétences, le cluster vise à mettre en place des projets de travail collaboratifs apportant une réelle plus-value à la filière. Via cette démarche, le Conseil général encourage les entre-prises à se réunir pour définir des stra-tégies communes, mutualiser les moyens et les compétences, engager des actions innovantes… Si le Conseil général est à l’origine de ce projet – plébiscité par les chefs d’entre-prise lors de l’élaboration du Schéma de développement économique – ce sont les

Après la rocade de Marmande, un nou-veau chantier d’importance est en cours de réalisation au nord du département. Les travaux reprennent en effet aux abords de Villeneuve-sur-Lot pour enta-mer la construction de la déviation sud-ouest de la cité, infrastructure attendue de longue date. Depuis mi-septembre, les engins s’affèrent donc sur le chantier pour concevoir deux ouvrages d’art, qui à terme enjamberont la future déviation.

Il restera ensuite trois tranches pour achever ce programme, à savoir les ter-rassements et la voirie, les équipements de protection acoustique et enfin l’amé-nagement paysager. Parallèlement à cet axe routier, le Conseil général aména-gera une piste cyclable tout le long de la déviation. Toutes ces voies de dépla-cement seront ouvertes à la circulation à l’été 2013. Entièrement financé par le Département, ce programme est estimé à

plus de 15 M€, représentant par consé-quent un fort investissement en faveur des usagers de la route. D’une longueur de 4,2 km, la déviation reliera la RN 21 (à la hauteur de la route d’Agen) et la RD 911 (route de Bordeaux), en passant par le bas de Pujols.

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Déviation sud-ouest de Villeneuve-sur-Lot

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S p o r t

Trophées des ChampionsLe Conseil général récompensera le mois prochain, au cours de la cérémonie des Trophées des Champions, les sportifs lot-et-garonnais qui se sont illustrés dans leur discipline, depuis le début de l’année 2011, en France et à l’étranger. Chaque année, ce sont près de 300 sportifs, de tout âge, qui sont mis à l’honneur par le Département, et plus de 40 disciplines, exposées sous le feu des projecteurs. Parmi tous ces sportifs émérites, le Conseil général distingue une trentaine de supers champions, des sportifs ayant obtenu des résultats remarquables lors de compétitions internationales. Les prix « coups de cœur » sont aussi de la partie… Si cette soirée vise à saluer les performances de chacun réalisées tout au long de la saison, elle est aussi l’occasion de rendre hommage au travail fourni par les dirigeants et les bénévoles des clubs sportifs, qui participent incontestablement à la réussite des athlètes. Véritable fête du sport, cette manifestation se tiendra le vendredi 9 décembre à la base de plein air – centre omnisport du Temple-sur-Lot, établissement qui participe également au rayonnement du Lot-et-Garonne dans le domaine sportif.

Le Lot-et-Garonne est l’un des départe-ments les plus accidentogènes de France. L’année 2011 est d’ores et déjà qualifi ée d’année noire. Si le Conseil général s’ef-force de sécuriser les axes départemen-taux, et ainsi rattraper le retard accumulé ces vingt dernières années, il met éga-lement en œuvre des actions de pré-vention auprès des publics dits les plus à risques : les jeunes et les aînés. Pour lutter contre l’accidentologie, le Conseil général, en partenariat avec les services

de l’État, organise des forums sécurité routière pour les plus jeunes et des ateliers théoriques et pratiques pour les plus âgés. Le message transmis est adapté à l’âge des publics : les dan-gers de la consommation de dro-gues, de la conduite en deux-roues sont exposés auprès des jeunes, alors que les seniors sont sensibilisés aux risques liés à la prise de médicaments, à la baisse de la vue… Ces opérations ne seraient

possibles sans le concours des services de la Gendarmerie, du Service dépar-temental d’incendie et de secours, mais aussi de bénévoles impliqués dans la lutte contre l’insécurité routière.

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Prévenir les accidents de la route

Pour en savoir plus ou par participer à cet appel à projets : www.cg47.fr

entrepreneurs eux-mêmes qui le feront vivre. En effet, les participants devront proposer des groupements d’entreprises dans des domaines d’activités divers et variés. Toutefois, certains secteurs seront étudiés en priorité : l’agroalimentaire, le travail des métaux, la mécanique de précision, la fi lière bois et les écomaté-riaux, la fi lière bâtiment et l’écoconstruc-tion, l’agriculture dans sa version amont

(machinisme agricole) et aval (transfor-mation de fruits et légumes). Le cluster devra recenser a minima cinq entre-prises lot-et-garonnaises, comprendre un centre de recherche, de transfert de technologie ou d’expérimentation et un établissement universitaire ou de formation.

Au-delà de son rôle de locomotive, le Conseil général apportera son soutien fi nancier aux clusters labellisés dans le cadre de cet appel à projets, notamment pour les volets animation et promotion. Approuvée par l’ensemble des parte-naires, dont les chambres consulaires et la Région, ce projet a donc été accueilli avec satisfaction car il permettra, dans ces temps diffi ciles, de renforcer le poids des entreprises locales, notamment des petites et moyennes entreprises. Qui

plus est, ce type de regroupement a déjà fait ses preuves puisque des clusters ou grappes d’entreprises ont déjà vu le jour en Lot-et-Garonne, et ont permis à leurs membres de se distinguer par les actions menées en commun. « Parfois, il suffi t d’initier un projet pour que tous s’en emparent. C’est le rôle du Conseil général, qui se positionne ici en locomo-tive : on s’appuie sur lui, et on veille à ce que d’autres wagons suivent », indique Jacques Bilirit, vice-président du Conseil général en charge des Politiques contractuelles, du Développement éco-nomique et du Tourisme.

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Forum sécurité routière à Agen le 17 octobre dernier.

Trophées des Champions 2010

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Petit déjeuner équilibré

Éducation et nutrition pour les 6es

En juin dernier, le Conseil général a développé une nouvelle action visant à sensibiliser les élèves de 6e sur l’importance d’un petit déjeuner équilibré. Destinée à près de 3 750 jeunes, cette initiative s’est traduite par le versement d’une aides forfaitaire de 2,13 € par élève aux 36 établissements scolaires. Depuis la rentrée, cette opération est donc mise en place dans les collèges du département. À chaque fois, elle bénéficie du concours des équipes administratives, enseignantes et médicales mais aussi des personnels de restauration, qui bâtissent ensemble un réel projet pédagogique alliant éducation et nutrition. En effet, l’équilibre nutritionnel joue un rôle important dans la croissance des enfants et des adolescents, et personne ne doit faire l’impasse sur le premier repas de la journée, jugé le plus important par les instituts de santé.Cette action du Conseil général facilite l’accès de tous à une bonne hygiène alimentaire. Elle donne aussi aux adolescents les clés pour devenir autonomes dans la gestion de leur santé, et leur permet par conséquent d’adopter une attitude responsable pour de bonnes conditions d’apprentissage.

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Structurer et optimiser la gestion des déchets

Joseph-Kessel, c’est ainsi que se nomme le nouveau collège de Monflanquin, seul établissement scolaire rendant hom-mage à ce grand homme en France. Le secret a été levé le 15 octobre dernier, lors de son inauguration. Élèves, parents d’élèves, communauté enseignante, élus, institutionnels… tous étaient présents pour cet événement historique. Il s’agit en effet du premier collège construit par le Conseil général depuis la loi de

décentralisation de 1984. L’ancien éta-blissement étant devenu peu fonctionnel, il est apparu nécessaire de reconstruire de nouveaux bâtiments pour préserver des services publics de proximité de qua-lité, modernes et performants. Le Conseil général a ainsi investi près de 10 M€ pour ériger cet établissement et l’équiper notamment en outils informatiques… Répondant aux exigences de la démarche Haute qualité environnementale, ce

collège garantit désormais des conditions d’apprentissage et d’ensei-gnement optimales, pro-pices à l’épanouissement de chacun.

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Les plans départementaux d’élimination des déchets ménagers et assimilés ont été rendus obligatoires par la loi du 13 juillet 1992. Ils fixent les objectifs de recyclage et de valorisation à atteindre, les collectes et équipements à mettre en œuvre à cette fin, les échéanciers à respecter... En Lot-et-Garonne, son élaboration est de la compétence du Conseil général, et le Smival 47 (Syndicat mixte de valorisation et de traitement des déchets) est chargé de l’appliquer. Après des années d’iner-tie, la problématique des déchets se règle petit à petit grâce aux efforts conjugués du Département et du Smival 47.

nos poubelles débordent !Le Lot-et-Garonne produit en moyenne chaque année 170 000 tonnes de déchets ménagers soit une moyenne de 537 kg par habitant. Et ce chiffre augmente année après année. Face à ce constat, il est plus que jamais nécessaire de faire de la prévention auprès de la population pour réduire ce chiffre. Pour y parvenir, il faut accompagner les ménages dans la gestion de leurs déchets. Le plan du Conseil général a donc mis l’accent sur ce volet. Aussi, afin de réduire la pro-duction de déchets, il a établi un plan de lutte contre le gaspillage. Encourager le compostage à domicile et la collecte spé-cifique des déchets dangereux, inciter la consommation d’eau du robinet plutôt qu’en bouteille, cesser la distribution de sacs en plastique dans les commerces, positionner un « stop pub » sur les boîtes aux lettres… sont quelques-unes des

actions préconisées, des actions simples qui permettraient à l’horizon 2016 de réduire de 9 % le volume des ordures ménagères.

valorisation des déchetsSi les acteurs de la chaîne des déchets ménagers sont amenés à réduire leur production, le plan départemental fixe également des objectifs en termes de valorisation des déchets, notamment celui de recycler deux fois plus qu’au-jourd’hui et de réduire de 20 % les déchets non recyclables à éliminer. Pour ce faire, le procédé retenu est celui du pré-traitement mécano-biologique. Sous ce nom barbare se cache une méthode permettant de retirer les matières orga-niques de ce qui sera enfoui pour en faire un compost propre. À l’issue de cette solution, seuls 50 % resteront à enfouir. Parallèlement, afin de mieux trier les déchets, le Smival souhaite construire un

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Petit déjeuner le 12 octobre à La Rocal à Bon-Encontre.

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ef f e c t i f du c on s ei l génér al

Conjuguer service public et avancées socialesLes différents transferts de compétences imposés par l’État ont conduit les collectivités locales à gérer un nombre croissant d’agents (collèges, DDE…). « Afin d’améliorer la qualité des services rendus aux Lot-et-Garonnais, nous avons fait le choix de donner à ces agents de bonnes conditions de travail, à savoir : les doter de moyens matériels suffisants, organiser des plans de formation en adéquation avec les besoins constatés sur le terrain ,tout en réduisant le nombre d’emplois précaires », affirme Marie-France Salles. La vice-présidente en charge de l’Administration et du Personnel précise que « de nombreuses situations illégales trouvées à l’arrivée de la majorité actuelle ont été régularisées ». Ainsi depuis 2008, le Département a instauré un véritable dialogue social avec les syndicats du personnel et plusieurs mesures ont été adoptées : évolution des critères d’avancement, amélioration des conditions de travail dans les centres médico-sociaux, déprécarisation des agents d’entretien… Dans un contexte socio-économique difficile, ces différentes actions permettent au Conseil général de tenir les engagements pris auprès de tous les Lot-et-Garonnais et auprès de ses quelque 1 450 agents départementaux, sans pour autant impacter significativement le budget de la collectivité.

62 communes, 278 particuliers, c’est le palmarès 2011 du concours des Villes et villages fleuris, organisé par le Conseil général. Récompensant les actions menées par les mairies et les particu-liers pour embellir communes, mai-sons, balcons, écluses… ce concours est toujours autant prisé puisque cette année encore, 74 communes et 400 par-ticuliers ont participé. Si tous ne sont pas primés, chacun reçoit néanmoins à

domicile la visite du jury départemental, présidé depuis cette année par Régine Povéda, conseillère générale du canton de Meilhan-sur-Garonne. En effet, pour évaluer la qualité de l’embellissement flo-ral, le jury parcourt, lors de sa tournée estivale sillonnant le département, plus de 1 800 km. Il est alors attentif aux pro-cédés utilisés. Il ne s’agit plus de fleurir en quantité, il faut être respectueux de l’environnement. Si ces critères en ont

effrayé plus d’un au départ, une grande majorité des participants sont devenus maîtres en la matière, appliquant ainsi les précieux conseils distillés par le jury lors de sa tournée.

v i l l e s e t v i l l a g e s F l e u r i s

Un concours florissant cg

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seul et unique centre de tri départemen-tal, idéalement situé au centre du Lot-et-Garonne. À noter que les bâtiments destinés à cet usage seront Haute qua-lité environnementale (HQE).

s’autogérer en matière de traitementMais mieux gérer les déchets ne suffit pas ! Il faut aussi les traiter de manière efficace pour limiter au maximum leur enfouissement. En Lot-et-Garonne, il existe trois structures accueillant nos déchets : un site d’incinération au Passage d’Agen, un site d’enfouis-sement à Monflanquin et un autre à Nicole, mais leur durée de vie n’est pas extensible. D’ailleurs, on observe un manque d’équipements de traite-ment face à des gisements qui aug-mentent, sans oublier qu’une partie de nos déchets est d’ailleurs exportée hors de notre département, faute de pouvoir les traiter. Il est donc prévu d’aména-ger un nouveau centre d’enfouissement sur l’ouest du département, qui permet-tra en outre le tri mécano-biologique. Menée par le Smival 47, la recherche du site est en cours. Un travail de lon-gue haleine, car une longue liste de cri-tères d’exclusion permettent de réduire

peu à peu les sites d’accueil potentiels. « Notre démarche est comme d’habitude transparente et concertée, nous prenons en compte tout un panel de critères pour choisir le site qui sera le plus adapté et qui limitera au maximum la gêne occa-sionnée », souligne Jacques Bilirit, pré-sident du Smival 47. « Autre enjeu pour le Smival 47 : la compétence traitement des déchets qui sera prochainement effec-tive au niveau départemental, et qui per-mettra d’assurer une réelle cohérence, de dégager une force d’investissement, d’as-surer un système de péréquation des coûts plus solidaire… autant d’avantages que la plupart des syndicats de traitement ont déjà compris en nous transférant cette compétence », conclut-il. À n’en pas dou-ter, la question des déchets, longtemps occultée, est enfin prise en compte, et très prochainement le retard accumulé dans ce domaine sera rattrapé.

Remise des prix le 28 octobre au Conseil général.

Vidéo de la cérémonie : www.cg47.fr

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J a r d i n s t h é r a P e u t i q u e s

Un jardin pour cultiver la mémoire

Un jardin est un lieu où l’on se sent heu-reux… Alors, pourquoi ne pas mettre à la disposition des personnes âgées des espaces dans lesquels l’art et l’archi-tecture des jardins tiendraient compte de leurs besoins, et des acquis récents de la connaissance gérontologique ? De cette réflexion est né le concept de jardin thérapeutique adopté notam-ment pour les deux patios de l’unité de l’hôpital de Nérac (Ehpad et unité Alzheimer). C’est ainsi qu’en cette belle journée d’automne, quelques résidants, sous l’œil vigilant de l’ergothérapeute Céline Rance, travaillent la terre « pour améliorer la motricité des mains ».

Au jardin thérapeutique de l’unité Alzheimer voisine, un résidant picore des tomates cerises. Un moment d’apai-sement pour lui. « Un jardin thérapeu-tique peut aider dans la prise en charge de maladies telles qu’Alzheimer, car il est, depuis longtemps, reconnu que la nature éveille les sens. Odorat, toucher, ouïe, vue sont sollicités en permanence par la présence des fleurs, des arbres et des animaux. Étant souvent ratta-chée à des émotions et à l’affectivité, la mémoire sensorielle aide les personnes atteintes d’Alzheimer à rester “connec-tées” à la réalité et aux souvenirs. C’est un bel exemple de cohésion autour d’une

même volonté : accroître le bien-être et l’autonomie des résidants », souligne Marianne Blanc, cadre de santé. De petites victoires naissent de ces jardins.

en un an, l’ehpad d’albret (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dé-

pendantes) a créé deux jardins thérapeutiques. un projet pour démédicaliser ce lieu

de soin en y apportant un « bol d’air ». depuis quelques années, cette belle initiative

a été adoptée par de plus en plus d’établissements accueillant des personnes âgées

et handicapées. les objectifs sont de redonner le goût de la communication, stimuler,

favoriser le bien-être et améliorer ainsi les conditions de vie des résidants.a

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L’Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes de l’Albret à Nérac propose à ses résidants des jardins thérapeutiques.

Un geste anodin qui éveille les sens : toucher, odorat, goût, vue, ouïe.

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Stimulation motrice, stimulation sen-sorielle… Les mains vertes s’éveillent autour des plantes vivaces, des herbes aromatiques, du jardin potager. Les esprits se reposent au jardin Zen.

Jardin de la solidaritéLes personnes âgées retrouvent des repères et de l’activité grâce à ce mer-veilleux projet de jardins thérapeu-tiques mis en place, pour le premier, par l’Ehpad et un groupe de lycéens en Bep Aménagement paysager du lycée agricole Armand-Fallières de Nérac. Fortement impliqués dans ce projet, ces jeunes ont d’abord rencontré le direc-teur du centre hospitalier, Philippe Castandet. Ils ont obtenu l’aval pour assurer l’aménagement des 170 m² d’es-pace nature entre les corps des bâti-ments. Pour mener à bien leur objectif,

ils ont vendu des bulbes. L’entreprise ESBTP d’Estillac a, de son côté, parti-cipé financièrement et assuré la logis-tique du chantier. Le lycée a fourni les compétences techniques et l’Ehpad a donné les conseils de réalisation concer-nant les handicaps rencontrés au sein de l’établissement. En effet, le jardin devait être accessible et praticable à pied et en fauteuil.L’autre jardin, côté unité Alzheimer, a été mis en place par l’hôpital. Tout a été pensé au détail près, notamment pour les couleurs, la taille des cailloux, les allées, pour une plus-value théra-peutique. Si les premières personnes concernées par les avantages de ces jardins en sont les résidants, les autres bénéficiaires en sont les familles et proches. En effet, ils favorisent l’inter-générationnel et peuvent être intégrés au projet. Il en est de même pour le personnel pour qui « le jardin permet l’amélioration de la prise en charge glo-bale avec un cadre favorisant la rela-tion soignant/soigné, hors contexte médical », comme le souligne Karine Zagni, l’animatrice. Tout l’hôpital néra-cais participe aussi à l’initiative, « ce qui permet d’avoir des plantes à moindre frais ». Ainsi, une infirmière fournit les potiches qui accueilleront les fl eurs, d’autres apportent graines et plants. Les résidants, près de soixante, participent selon leurs capacités à la culture de ces « espaces verts » qui remportent un suc-cès étonnant. Qu’ils se nomment thérapeutiques ou solidaires, ces jardins essaiment leurs bienfaits au sein des Ehpad de Lot-et-Garonne. Ils sont appelés à devenir un élément essentiel dans l’équipement des institutions gérontologiques.

Plusieurs Ehpad (Établissement

d’hébergement pour personnes âgées

dépendantes) ou Puv (Petite unité de

vie) ont aménagé pour leurs résidants

des jardins thérapeutiques. D’autres

ont prévu de le faire d’ici trois ans.

ehpad rattachés aux hôpitaux

Ehpad Alzheimer CHI Marmande-

Tonneins ; Ehpad HL Penne-

d’Agenais ; Ehpad CH Villeneuve

« Fontaine de Gajac » ; Ehpad

CH Nérac et Ehpad « Albret » ;

Ehpad Unité de soin longue durée

(USLD) et Ehpad CH Agen.

ehpad publics autonomes

Ehpad Villeréal « Pierre-Grenier-

de-Cardinal » ; Ehpad Aiguillon ;

Ehpad Mézin « L’Orée des bois » ;

Ehpad Sos « Les Deux vallées ».

ehpad privés

Ehpad Francescas « Les Prés du

moulin » ; Ehpad Casteljaloux

« Résidence Le lac » ;

Ehpad Agen « Ma maison » ;

Ehpah Agen « Les Magnolias » ;

Ehpad Villeneuve « La Tour

de Pujols » ; Ehpad Villeneuve

« Beurre » ; Ehpad Marmande

« Saint-Exupéry » ; Ehpad HT

(Hébergement temporaire) « Le

Château du Saumont » ; Puv accueil

de jour Saint-Nicolas-de-la-Balerme.

En projetehpad publics autonomes

Ehpad Castelmoron « Comarque

Beaumanoir » ; Ehpad Casseneuil

« Gaston-Carrère » ; Ehpad

Monfl anquin « René-Andrieu ».

ehpad privés

Ehpad Nérac « Résidence

Le Château » ; Ehpad Agen

« Résidence de Raymond » ;

Puv Estillac « Les Hirondelles ».

aide dÉPartementale

Solidarité internationaleLe Conseil général est régulièrement sollicité par des associations qui œuvrent pour le développement et la solidarité internationale. Pour rendre son intervention pertinente et effi cace, il a élaboré un régime d’aide soutenant les structures porteuses de projets d’actions répondant au moins à l’un des objectifs suivants : favoriser l’accès à l’eau, développer l’agriculture vivrière et promouvoir l’autonomie des populations locales (projets visant à favoriser l’accès à l’enseignement et la culture). Pour répondre au mieux aux besoins de ces associations, le Département consacre une enveloppe de 21 000 € pour l’année 2011.

matÉrielS agriColeS

Le Lot-et-Garonne équipe le Bénin Leader de l’alimentation animale, l’entreprise Sud-Ouest Aliment de Saint-Sylvestre possède un savoir-faire et d’anciens équipements (broyeurs, cellules, vis...). En juillet dernier, elle a effectué son premier envoi de matériels et de semences de maïs au Bénin. Prochainement, des élèves et professeurs béninois viendront en Lot-et-Garonne pour parfaire leur connaissance dans l’élevage de poulet. En projet : récolter du matériel (tracteurs, herses…) auprès des agriculteurs partenaires de l’entreprise.Christophe Cazalis, Sud-Ouest Aliment St Sylvestre, 05 53 40 46 66

HandiCaP international

Sac à sapinIl est temps d’acheter le sac à sapin de Handicap International. Chaque consom’acteur reverse au minimum 1,30 € à l’association permettant de fi nancer des actions sur le terrain.

la fondation de franCe

Réveillons de la solidaritéDu 17 décembre au 2 janvier, la Fondation de France lance la campagne « Les Réveillons de la Solidarité ». Chacun peut intervenir en faisant un don ou en achetant le Coffret de la solidarité. www.fondationdefrance.org

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Améliorer la motricité des mains.

de 21 000 € pour l’année 2011.

Régime d’aide : www.cg47.fr

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C o u P d e P o u C e

l a Boutique des FerMes à l’agroPole

Qualité et saveurFruit de l’association d’une trentaine de producteurs du Lot-et-Garonne, la Boutique des Fermes située sur le site de l’Agropole, à Estillac, se veut la vitrine des productions locales. Tenue à tour de rôle par les

agriculteurs, elle propose, en vente directe, les délices de notre terroir. Le consommateur avide de qualité et de fraîcheur pourra ainsi y remplir son panier de légumes, fruits, viandes (canard gras, porc, volaille, bœuf, veau..), foie gras, lentilles, escargots, fromages, lait cru, pruneaux, confi tures, noisettes, miel, chocolat, pain, jus de fruit, Floc de Gascogne, Armagnac, eau-de-vie, vin rouge et blanc en bouteille ou en cubi…La boutique des Fermes à l’agropole est ouverte toute l’année les jeudis, vendredis et samedis, de 10 h à 18 h 30, et aux mêmes horaires, tous les jours du 15 au 24 décembre et du 27 au 31 décembre. Fermeture annuelle du 19 au 28 janvier 2012. Tél. : 05 53 77 20 41.

l a n o i s e t t e à c a n c o n

La boutique KOKI

La décoration est volontairement très moderne et le petit écureuil KOKI, emblème de la noisette d’Unicoque, a été restylisé selon les codes Pop de l’artiste américain Lichenstein. Modernité et tradition se côtoient, puisque le mobilier de la boutique de la noisette provient de la quincaillerie, anciennement installée dans les locaux. Ce nouveau concept sied à merveille au premier magasin « d’usine » de Cancon, capitale de la noisette. Dédiée au plaisir, cette boutique propose noix et noisettes à consommer ou à offrir. À la disposition des visiteurs, un large choix de compositions et d’emballages à la demande. Avec plus de 50 % du marché européen, Unicoque s’attaque ainsi au circuit de proximité ; des noisettes et des noix au plus près des consommateurs locaux et une meilleure écoute de leur demande !KOKI, la boutique, rue de la République, 47290 Cancon. Tél. : 05 53 70 15 98. Tous les jours, de 9 à 19 h en été, fermée le mardi hors été.

a g r o F o r e s t e r i e

Des arbres dans les culturesUne association régionale de développement de l’agroforesterie (pratique associant arbres et cultures ou élevage) est en cours de création en Aquitaine. Opérationnelle avant la fi n de l’année, elle fédérera les acteurs agricoles souhaitant développer l’agroforesterie, et accompagnera les agriculteurs dans leurs projets. « L’agriculteur a oublié la valeur agronomique de l’arbre », constate le lot-et-garonnais Séverin Lavoyer, vice-président de l’Association française d’agroforesterie (Afaf). Les avantages : augmentation et diversifi cation de la production, amélioration de la fertilité et protection des sols, diversifi cation patrimoniale, maintien de la biodiversité et d’une trame paysagère…séverin Lavoyer : 06 82 39 32 89. [email protected]

d u P r o d u c t e u r a u c o n s o M M a t e u r

Les paniers de Sylvie sur le WebAgriculture raisonnée oblige, « Fraises et Compagnie » à Damazan ne cultive que des produits de saison. Si Sylvie et Philippe ont fait de la fraise leur spécialité, ils proposent aussi une grande variété de fruits et de légumes. C’est avec passion qu’ils font partager leur amour du métier et des produits cueillis à maturation à leurs clients. Leur objectif est de recréer le lien entre producteur et consommateur. Ainsi, Sylvie accueille ses clients dans sa boutique installée sur l’exploitation et vient d’ouvrir un site Internet : www.fraises-et-compagnie.fr. La livraison se fait à domicile ou sur le lieu de travail (Lot-et-Garonne et Gironde). Pour composer « Les paniers de Sylvie », les internautes ont le choix entre diverses variétés de tomates, des courgettes, poivrons (verts, rouges ou jaunes), aubergines cristal ou graffi ti, salades, choux-fl eurs, carottes… Du choix aussi, côté fruits : melons, cerises, framboises, pêches, nectarines, kiwis verts (de novembre à fi n avril), kiwis jaunes (de fi n octobre à mars)...Fraises et Compagnie, lieu-dit Campillot, 47160 Damazan. Tél. : 06 20 25 25 35. www.fraises-et-compagnie.fr

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charles canuel , Jeune agriculteur à villeneuve

Un lait de chèvre certifi é ÉcocertEn septembre 2010, alors âgé de 18 ans, Charles Canuel a installé sur la commune de Villeneuve-sur-Lot son exploitation agricole en nom propre. Le Conseil général l’a soutenu dans ce projet à hauteur de 16 300 € dont 6 000 € d’aide forfaitaire pour son installation en agriculture biologique. En effet, le lait produit par son cheptel composé de cent chèvres a le label Bio. Cela signifi e que son troupeau pâture en prairie. La production (environ trois litres de lait par chèvre et par jour) est destinée à La Fromagerie de la Lémance.

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Professeur de techniques alimentaires, David Cau est en contact permanent avec les entreprises régionales pour développer à leur demande des projets avec les étu-diants du lycée effectuant 16 semaines de stage : mises au point de procédés de fabri-cation avec l’entreprise Roucadil et de pro-duits chez Pollenergie, travail sur le haricot blanc pour Raynal et Roquelaure… Pour Véronique et Sophie, coordonatrices de la fi lière, « cette formation apprend à animer une équipe afi n de produire et contrôler des aliments satisfaisants pour le consommateur, dans le respect de l’hygiène et de la règle-mentation. Les jeunes développent le plai-sir de travailler ensemble pour atteindre les objectifs de l’entreprise et ils apprennent à maîtriser la matière première (lait, fruits, légumes, farine…), les transformations (pasteuriser, déshydrater, surgeler, cuire, conditionner…) et le fonctionnement des matériels des ateliers agroalimentaires ».Un métier masculin-féminin pour des entre-prises agroalimentaires de toutes tailles ! Il

demande une bonne dose de curiosité scien-tifique (maîtrise des procédés de fabrica-tion et contrôles), mais aussi intellectuelle (création de nouvelles recettes et produits répondant aux attentes des consommateurs et respectant l’environnement).

l’œil sur tout…À la routine d’un calendrier de production préétabli s’ajoute, tous les jours, la gestion d’imprévus : commandes spéciales, per-sonnel absent, adaptation à la variation de la matière première, modifications clima-tiques… Travaillant en permanence avec toutes les autres fonctions de l’entreprise, le technicien responsable de fabrication développe sa polycompétence. Le lycée est ouvert sur le monde avec le développement de relations internationales dans le cadre des réseaux de l’enseignement agricole. Les étudiants sont financièrement aidés pour effectuer leurs stages à l’étranger (Canada, Amérique latine, Espagne…). Une voie que l’établissement veut développer et généraliser.

l y c é e é t i e n n e - r e s t a t à s a i n t e - l i v r a d e - s u r - l o t

Un BTS soucieux de votre assiettele btS Sciences et techniques des aliments a été créé, il y a 20 ans, au lycée Étienne-restat de Sainte-livrade-sur-lot, pour accom-

pagner le développement du secteur agroalimentaire local et la création d’agropole en lien avec le monde agricole. il permet à de

nombreux jeunes de s’intégrer dans le monde du travail dans un secteur en expansion (transformation des produits du terroir) où

l’agriculture biologique régionale s’affi rme.

Lycée Étienne-RestatRoute de Casseneuil47110 Sainte-Livrade-sur-Lot05 53 40 47 [email protected]

Conditions d’admissionAprès un bac Scientifi que (S), Sciences et Technologies de laboratoire (STL), Sciences et Technologies de l’agronomie et du vivant (Stav), une année d’études supérieures, un bac pro Bio-industries de transformation (Bit).

FormationSciences humaines (communication, économie, gestion, langue) et sciences (microbiologie, biochimie, physique appliquée, sciences de l’alimentation).

Après le BTSUn an de spécialisation avec obtention d’une licence professionnelle ou générale, une année de classe préparatoire pour entrer en école d’ingénieur...

DébouchésAteliers de transformation industriels et artisanaux, direction service vétérinaire, direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes, services logistiques, commerciaux, qualité, sécurité…

Une formation pour savoir comment bien transformer

les produits du terroir.

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r e g r o u P e M e n t d e s l y c é e s a g r i c o l e s

Un enseignement cohérentDepuis la rentrée scolaire de septembre 2011, l’établissement agricole départemental de Lot-et-Garonne à Sainte-Livrade a pour proviseur Élisabeth Cambot-Ledwige (qui succède à Michel Bascle). Créé le 1er janvier par le rapprochement des lycées agricoles publics, il regroupe plusieurs sites et plusieurs voies de formation à Nérac, Tonneins, Sainte-Livrade et Villeréal. Les équipes éducatives accueillent des lycéens, des étudiants, des apprentis et des adultes dans des formations en lien avec le territoire rural : production agricole, fruits et légumes, horticulture, travaux paysagers, élevage équin, agroalimentaire, laboratoire et contrôle qualité.

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e n t r e P r e n d r e

F r o M a g e r i e d e c o u r o u n e a u à c o c u M o n t

Un fromage chèvrement bon !remarqué au concours fromagora* 2011 et distingué parmi près de 320 fromages

confectionnés par quelque 130 producteurs de l’Hexagone, le fromage affiné de

4 à 15 jours de Valérie Vaugeois et Jean-françois bandet a obtenu une médaille de

bronze. un résultat fort encourageant pour une première !

Éleveurs de chèvres poitevines, race renommée pour la qualité de son lait « riche » et de quelques chèvres Saanen, Valérie et Jean-François sont à la tête d’un joli troupeau de soixante biquettes. Un élevage à taille humaine qui se développe en privilégiant tou-jours la qualité et le terroir. Ils ont commencé à Cocumont, en 2008, avec 27 chevrettes et, pour répondre à la demande, ils ont agrandi le chep-tel. Un bonheur pour Valérie pas-sionnée par les chèvres, et qui, selon son compagnon, a toutes les qua-lités pour réussir un bon fromage. « Observatrice, calme, intuitive, elle est le “nez” de l’exploitation. Elle me bluffe ! », s’exclame-t-il. Par amour, Jean-François l’a suivie dans cette aventure « sept jours sur sept avec les chèvres » ; à lui l’élevage, la commer-cialisation et les cultures. Côté exploi-tation, une quarantaine d’hectares (dont 10 % cultivés) permettent aux chèvres de « gambader ». Et à la fro-magerie éclosent les petits délices : 150 fromages par jour à la pleine

saison. Et cinq jours minimum sont nécessaires entre la traite et la mise sur le marché du week-end...

sept sortes de fromagesPas de réel secret de fabrication, mais un bon équilibre des laits, du travail et le savoir-faire reconnu de Valérie. L’EARL de Courouneau commence à se faire une belle réputation loca-lement et régionalement. Crottin, briquette, bûchette… sont commer-cialisés sur les étals des fromagers de Bordeaux, Libourne et Marmande. Le couple propose aussi ses produits sur les marchés de Sainte-Bazeille et Saint-Médard-en-Jalles (33), à l’épi-cerie de Cocumont et au cours de diverses manifestations telles que la Tomato Fiesta à Marmande, le Festi Vino à Cocumont, la Fête de la chèvre à Castillonnès, les marchés festifs de Cocumont, Bouglon, du Fréchou et de Grignols (33).* Cette année, il a eu lieu à Sainte-Maure-de-Touraine (Indre-et-Loire).

430 000 €

ChiffRe d’affaiRes

« Plainié »45350 Puymiclan

05 53 83 67 8206 21 18 91 1306 37 72 32 79

[email protected]

GaeC du PlainieR

Courouneau47250 Cocumont

05 53 94 51 [email protected]

eaRl de CouRouneau

50 000 €

ChiffRe d’affaiRes

Les 2 exploitants

nombRe de salaRiés

le gaec du Plainier à Puymiclan a déve-

loppé un jus de pomme dont la recette est

bien gardée. une diversification sur une

exploitation estampillée Global GAP, good

agricultural practice ou bonne pratique

agricole.

Depuis 1982, les frères Da Ros – Christian et Jean-Marc – et leurs épouses Élia et Hélène sont associés pour la gestion du Gaec du Plainier, exploitation agricole ancestrale et fami-liale située au nord du département, à Puymiclan. La propriété se compose de 80 hectares de terres en céréales, 8 000 m² de serres chauffées pour les tomates anciennes (Cœur de Bœuf, Marmande, Cornue des Andes, Noire de Crimée, Ananas) et 5 hectares de ver-gers de pommes. Rien de bien original sur ces coteaux, si ce n’est que fruits et légumes sont référencés Global GAP. Ce référentiel définit un ensemble d’exi-gences et de procédures qui ont pour but de développer de bonnes pratiques agri-coles sur les exploitations. L’objectif est d’être en adéquation avec les différentes lois internationales de certification.Cela signifie que la famille Da Ros uti-lise sur son Gaec des produits ayant un minimum d’impacts nocifs sur l’environ-nement et sur les travailleurs agricoles. Elle diminue l’utilisation des intrants chimiques et garantit une approche res-ponsable de la santé et de la sécurité des ouvriers. Grâce à cette bonne pratique

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Bonne pratique agricole

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nombRes d’adhéRents

marché d’intérêt nationalavenue Jean-Jaurès

47000 agen05 53 96 44 67

[email protected]

les éChos du min d’aGen

l e s é c h o s d u M i n d ’ a g e n

Une mission d’intérêt généralPromotion, dynamisation et défense du Marché d’intérêt national (Min), telles sont

les ambitions de la toute récente association baptisée Les Échos du Min d’Agen. créée

au printemps dernier en réaction à la loi de Modernisation agricole officialisant la

contractualisation, elle se veut force de proposition et d’anticipation.

Lieu de services et de rencontres entre producteurs et acheteurs, le Min d’Agen-Boé constitue une zone d’ac-tivités importante. Au confl uent des axes routiers, il a un emplacement stratégique. C’est le deuxième marché de gré à gré de France : la transaction est conclue directement entre le pro-ducteur et l’acheteur. 600 producteurs, 300 acheteurs et 40 grossistes s’y croi-sent les lundis et jeudis. « S’il venait à disparaître, c’est beaucoup plus de familles qui se retrouveraient sans tra-vail… et l’ensemble d’une fi lière serait détruite. C’est pourquoi lorsqu’il a été mis en danger, nous avons réagi et agi », explique Philippe Sallefranque, président de l’association Les Échos du Min d’Agen. Refusant de lais-ser mourir un outil de travail légué par les anciens, tous se sont enga-gés pour créer un comité de défense afi n de maintenir l’activité du Min et surtout la « réveiller ». « Nous avons été les premiers en France à refuser la contractualisation mais pas les der-niers à entamer une réfl exion. Cela a donné lieu à une véritable remise en question et à une prise en mains de nos destins », poursuit-il.

action-valorisationManches retroussées, neurones syn-chronisés, les acteurs du marché se sont mis à l’œuvre et ont notamment créé un annuaire des producteurs. Il recense tous les produits du lieu mais aussi les producteurs qui tra-vaillent sur les variétés anciennes… Ce « printemps du Min » porte déjà ses fruits : Promocash et la Caserne Toussaint à Agen ont désormais décidé d’acheter leurs marchandises au Min. « Nous sommes des producteurs lucides et responsables. L’heure est au “man-ger local”. Le Min est une véritable vitrine régionale et il doit le rester. Et, parce que les consommateurs sont à la recherche de leurs racines, nous travaillons sur les variétés anciennes et les vieux légumes remis au goût du jour par la profession et les représen-tants de la gastronomie. Le Min est le site idéal pour trouver un produit spé-cifi que. Nous espérons que nos ache-teurs et ceux qui viendront demain pourront travailler avec nous d’une autre manière et que nous mettrons en culture les variétés qu’ils recherchent », conclut Philippe Sallefranque.

430 000 €

ChiffRe d’affaiRes

7 salariés à l’année (permanents et saisonniers)

4 exploitants

nombRe d’emPloYés

agricole, les pommes et les tomates ont pu être commercialisées à l’international via la coopérative Valprim de Marmande sous la marque Rougeline. 80 % de la production (150 tonnes de pommes et 200 tonnes de tomates) sont aujourd’hui exportés vers l’Allemagne, la Belgique, la Russie, les Pays du Nord de l’Europe.

Jus de pomme médailléGala, Golden, Chanteclerc, Reine des reinettes ont si bien inspiré les Da Ros qu’ils ont concocté un jus de pomme « maison ». Leurs pommes, transfor-mées chez un faiseur de jus, au Domaine de Laffi tte en Tarn-et-Garonne, sont commercialisées à la ferme ou dans les épiceries environnantes. « Cette acti-vité semble évidente aujourd’hui, mais en 2003 quand nous l’avons démar-rée, nous étions précurseurs. Le cidre ou le jus de pomme étaient normands ou bretons ! », précise Jean-Marc Da Ros. Distingué en 2009 par une Médaille d’Or de la Chambre d’Agriculture de Lot-et-Garonne*, le jus de pomme a été fi naliste lors du dernier Concours géné-ral de l’Agriculture à Paris. Pasteurisé à chaud, il garde toute sa saveur et ses vitamines, sans conservateur ni colorant. Avec pour seuls ingrédients, les fruits pressés et fi ltrés, il est bienfait du matin, rafraîchissement en journée et pourquoi pas, apéritif le soir… Mais c’est nature, qu’il reste le meilleur !* Concours des vins, des confi tures de prunes d’ente et des jus de pomme de Lot-et-Garonne.

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Bonne pratique agricoleLa Famille Da Ros : Jean-Marc, Hélène,

Élia et Christian

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a l i X F u c h s , v i t i c u l t r i c e à a s t a F F o r t

La vigne pour passion des coteaux de laplume à la plaine d’auvillars dans le tarn-et-garonne, le vignoble du brulhois égraine ses petites parcelles encore

verdoyantes dans les labours d’automne. réminiscence d’une agriculture d’autosuffisance où chacun cultivait son carré de vigne,

cette mosaïque est aujourd’hui dans les mains de viticulteurs passionnés, à l’instar d’alix fuchs, jeune agricultrice installée depuis

2009 à astaffort.

Commencées dès le 6 septembre pour le merlot et vers la fin du mois pour les tan-nat et cabernet franc, les vendanges en Brulhois se sont déroulées, cette année, avec un soin tout particulier. En effet, à partir de ce millésime 2011, le vignoble est classé en AOC (Appellation d’ori-gine contrôlée). Depuis le 10 février, les vins du Bruhlois ont ainsi le droit d’af-ficher haut ce label de qualité obtenu par l’ODG (Organisme de défense et de gestion) des vins de l’appellation Brulhois. Il est la consécration d’une dizaine d’années d’efforts passionnés et aura enfin permis à ce vignoble, l’un des plus anciens de France, d’accéder à la

reconnaissance suprême. L’appellation concerne quelque 200 hectares répartis entre de nombreux exploitants dont six seulement disposent d’un chai de vini-fication. C’est dans la cave coopérative de Donzac (82) que l’essentiel de la ven-dange est vinifié et commercialisé.

un monde d’émotionsDans le Sud de l’appellation, à Astaffort, Alix Fuchs a repris 6 hectares de vignes qu’elle exploite au sein d’un Gaec fami-lial consacré principalement à l’élevage et aux céréales. Sa formation en compta-bilité ne la prédisposait cependant pas à devenir viticultrice. « Quand mon oncle a arrêté de travailler ses vignes, il a été question de les arracher, cela m’a inter-pellé. Je m’y suis intéressée et la vigne m’a adoptée », se souvient-elle. Depuis, Alix s’est passionnée pour son nouveau métier. Sur ses coteaux, entre ciel et terre, elle

s’occupe seule de ses vignes plantées dans des sols de graves. Elle ne se fait aider que pour les travaux qui nécessi-tent le recours au tracteur et la vendange se fait à la machine par souci de qua-lité afin que le raisin parvienne rapide-ment à la coopérative. « Entre la taille, le liage, les palissages et l’effeuillage qui permet aux grappes de bien mûrir, je par-cours au moins une dizaine de fois par an mes 6 hectares. Ce soin quotidien finit par créer une connivence entre ma vigne et moi. Je suis à l’écoute de ce qu’elle me dit. » Épanouie dans son travail, la jeune femme a découvert que la culture de la vigne crée une relation forte avec la terre, une relation qui l’ancre dans l’histoire de son terroir car ce travail quotidien s’ins-crit dans la durée. « Cela me correspond pleinement, c’est un univers où je me sens bien car la vigne est un monde d’émo-tions », conclut-elle.

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P Au choix du consommateurCôt, fer servadou, abouriou… ces vieux cépages identitaires du Brulhois que l’on retrouve aux côtés de cépages plus classiques comme le merlot, le tannat ou le cabernet-franc ont permis au vignoble d’accéder à l’AOC. Par nature, les vins d’Appellation d’origine contrôlée sont des vins complexes, le plus souvent élaborés à partir de plusieurs cépages répertoriés dans l’appellation et qui demandent un certain vieillissement. Le vignoble propose aussi des vins élaborés à partir d’un ou deux cépages sous le label IGP (Indication géographique protégée) pour répondre à la demande de consommateurs qui s’intéressent à des vins à déguster plus rapidement.

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Cellier du Brulhois à Layrac, magasin de vente de la coopérative des Vignerons du Brulhois.

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t e r r e & t e r r o i r

l a r o u t e d e s v i n s

Plusieurs qualités de vinsPays de cocagne, le Lot-et-Garonne offre aux amateurs de bon vin la possibilité de découvrir plusieurs productions de qualité*. Quatre d’entre elles bénéficient de la précieuse Appellation d’origine contrôlée (AOC) : les vins de Buzet, les Côtes de Duras, les Côtes du Marmandais et les vins du Bruhlois qui ont tous participé aux vendanges de Montmartre en octobre dernier. On compte également le vin du Tsar, le vin du Mézinais et le vin du Pays de l’Agenais, qui sont des Vins de qualité supérieure. * à consommer avec modération.

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e C o - r e S P o n S a b l e

Du sommet du coteau surplom-bant Mézin, on distingue, au loin, les Pyrénées. Devant ce paysage superbe, on comprend que ceux qui habitent là soient devenus attentifs à la nature. L’endroit est déjà connu des natura-listes locaux quand Georges Thiers y rencontre, un jour, un botaniste en train d’observer les orchidées. « J’avais remarqué ces fl eurs sans connaître l’inté-rêt qu’elles présentaient. Le botaniste m’a expliqué qu’elles étaient rares, qu’elles trouvaient ici toutes les conditions favo-rables pour se développer, et que mon activité leur était bénéfi que. Je m’y suis alors intéressé », se rappelle-t-il. C’était il y a une trentaine d’années. À cette époque, il envisage d’araser le coteau

pour le mettre en culture. Idée qu’il abandonne pour maintenir son activité agropastorale afi n d’éviter que l’endroit ne soit livré à la forêt.

des espècesrares et protégéesEn 1999, Christine et Georges signent une convention de gestion avec le CEN-Aquitaine (Conservatoire d’espaces naturels d’Aquitaine) pour se faire aider à préserver et à gérer leur coteau : quinze hectares surplombant la vallée d’Osse et présentant des aspects variés. La roche à nue alterne avec les pelouses sèches, la lande de genévriers et les chênes pubescents. Dès les premières fl oraisons de mars, le propriétaire des lieux ne se lasse pas d’arpenter l’endroit, l’œil avisé. « On voit de suite si l’an-née va être bonne pour les orchidées. » Il ne mène ses blondes d’Aquitaine au pacage que fi n mai, lorsque la fl orai-son s’achève. « Sur ces terrains maigres, l’herbe pousse de toute manière tardive-ment », explique-t-il. En contrebas du coteau, d’étonnantes fl eurs bleues sont

également apparues dans les champs de blé. Ces fl eurs se sont révélées être des Nigelles de France, une variété rare de renoncules protégées au niveau national et dont on ne connaît que de rares sites en Aquitaine. 28 espèces d’orchidées et une dizaine d’espèces fl orales intéres-santes – dont 4 font l’objet d’une protec-tion – ont été observées à Peyroutet (ce site sera prochainement labelisé Espace naturel sensible par le Conseil général). Pour que la faune se développe aussi, une ancienne mare a été réhabilitée avec l’aide d’une association d’insertion. « Elle permet aux vaches de s’abreuver et elle profi te aux libellules », se réjouit Georges.1 agriculture et élevage

c h r i s t i n e e t g e o r g e s t h i e r s à M o n c r a B e a u

Agriculteur et gardien de la natureSur le coteau de Peyroutet, « l’endroit où il y a des pierres », le soc de la charrue n’a

pas ouvert la terre depuis des lustres. Christine et georges thiers y maintiennent

une activité agropastorale1 séculaire qui a contribué à faire de leur tertre un des sites

d’orchidées les plus remarquables d’aquitaine.

Nigella gallica - Nigelle de France

e s P a c e n a t u r e l s e n s i B l e

Des sites à découvrirLe Conseil général a décidé d’encourager les gestionnaires d’espaces naturels, collectivités et associations, à entreprendre des démarches de préservation de leur patrimoine naturel. En 2011, un réseau de sites naturels labellisés ENS (Espace naturel sensible) et soutenus fi nancièrement par le Département a été ouvert au public et notamment aux scolaires.

l e c e n - a q u i t a i n e

Faune et fl ore : l’inventaireÀ Peyroutet, le CEN-Aquitaine2 s’est assigné comme objectif d’inventorier le patrimoine fl oral et animal du site, de le préserver et d’intégrer sa gestion à l’exploitation agricole. Il évalue régulièrement la présence d’insectes comme le criquet de Barbarie, indicateur de la bonne santé des pelouses sèches où se développent les orchidées. Un papillon et une libellule protégés à l’échelon national ont également été répertoriés sur le site en cours de labellisation ENS (Espace naturel sensible) par le Département. 2 anciennement CREN, Conservatoire régional des espaces naturels

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s t r i P t i l l o u l a B o u r e n B a n d e s

À l’écoute de sa terre

Christian Dubreuil est un homme atten-tif, à l’écoute de la nature qu’il s’applique à traiter comme un véritable parte-naire. « Lors des labours, j’étais frappé par les nuées d’aigrettes qui venaient piller les vers de terre dans le sillage du tracteur. Pour y pallier, je m’étais mis à labourer la nuit. » Aujourd’hui, il a arrêté de labourer ses terres, réalisant que « c’était, chaque année, un cata-clysme pour la vie du sol ». Alors, à l’automne, il trace, à l’aide de disques,

d’étroites bandes, où seront enfouies les semences. La terre est juste soulevée et redéposée sur place. C’est la chute, en 2009, des cours des céréales et des melons, dont il était producteur, qui l’a conduit à remettre en cause sa façon de travailler. La formation générale qu’il a reçue avant de reprendre l’exploita-tion familiale l’a rendu curieux, et au gré de ses lectures, il découvre le strip till. Des vidéos tournées aux USA, où cette méthode culturale se développe, achèvent de le convaincre de sa per-tinence, tant sur le plan agro-écono-mique qu’environnemental. « Avec cette méthode, seulement 7 % du volume de terre d’un labour classique est remué et 100 % des résidus végétaux restent sur place », résume-t-il. À l’automne, ce manteau végétal fournit gîte et couvert à la faune locale et aux oiseaux migra-teurs. Durant l’été suivant, il servira de

paillage naturel et limitera l’évaporation. Puis, il viendra augmenter en surface la couche d’humus. Les résultats obtenus le confortent dans sa démarche. « En 2010, nous avons réalisé 108 quintaux de maïs à l’hectare, soit à 10 % près notre rende-ment record de 2007. »

retour à une fertilité naturellePour tracer ces bandes, Christian Dubreuil a importé son matériel des USA et l’a adapté pour enfouir l’en-grais juste dans la bande de semis, là où se développera la plante. Il a ainsi pu réduire la quantité d’engrais à 80 kg/ha pour du maïs au lieu des 500 kg qui peuvent parfois être répan-dus. L’agriculteur pense que le retour à une fertilité naturelle du sol devrait per-mettre de réduire encore l’apport d’en-grais. Cette année sur une parcelle-test, il a même décidé de le supprimer en uti-lisant des semences adaptées. Fin sep-tembre, il avait terminé de tracer ses bandes sur ses terres de coteaux. « La prochaine fois que je retournerai dans mes champs, ce sera pour semer car je n’effectue aucun nouvel épandage d’en-grais au printemps. J’économise ainsi trois passages de tracteur. » Un gain de temps et d’énergie (travail physique et carburant) qu’il apprécie d’autant plus qu’il a la satisfaction de voir ses équi-libres d’exploitation s’améliorer et ses terres retrouver leur fertilité naturelle.

À bourran, sur les 80 hectares de sa propriété de bordeneuve, Christian dubreuil

expérimente depuis 2009 une technique culturale novatrice : le labour en bandes,

plus connu aux uSa sous le nom de strip till. une méthode de travail de la terre aux

effets agro-économiques particulièrement bénéfi ques et qui restaure l’image d’une

agriculture respectueuse de l’environnement.

l e s v e r s d e t e r r e

Les travailleurs silencieux du sol« Dans le sol, il y a des travailleurs prêts à nous aider, mais nous les ignorons », explique Christian Dubreuil. En moyenne sur un hectare, 250 000 vers de terre passent entre 300 et 600 tonnes de terre dans leur tube digestif par an, contribuant à l’ameublir et à la fertiliser en y incorporant les débris végétaux dont ils se nourrissent. Des études montrent que leur nombre est beaucoup plus faible dans les terres agricoles labourées et monoculturales ou en présence de pesticides. En un siècle, certains terrains sont passés de 2 tonnes de vers de terre à l’hectare à parfois moins de 50 kg. www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosbiodiv/index.html

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Christian Dubreuil expérimente le labour en bandes sur les 80 hectares de sa propriété.

Les résidus végétaux fournissent gîte et couvert à la faune locale et aux oiseaux

migrateurs.

Les semences ne seront enfouies que dans les étroites bandes labourées.

Une terre travaillée avec respect est très généreuse.

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conservatoire végétal régional d’aquitaine à Montesquieu

Le bonheur des fruits retrouvés

Roussane royale, pavie porcelaine téton, muscade… Si ces variétés de vieilles pêches aux noms alléchants revien-nent sur les tables, c’est grâce à la téna-cité d’Évelyne Leterme. En effet, dès les années 1980, elle a entamé un tra-vail de collecte ethnobotanique dans les Landes, à l’écomusée de Marquèze, et l’a rapidement élargi aux quatre autres départements aquitains. Implanté sur les 12 hectares du Domaine de Barolle à Montesquieu en 1995, le Conservatoire végétal régional d’Aquitaine y a développé

une pépinière spécialisée dans les varié-tés anciennes. « Toutes les variétés ont fait l’objet d’une sélection paysanne, du pommier le plus diversifi é au néfl ier dont seulement 6 variétés ont été retrouvées », précise la directrice du site. Ce collectage permet de mesurer combien les paysans s’attachaient autrefois à obtenir les arbres les mieux adaptés à leur terroir, dans un souci d’autonomie. On pratiquait alors autant le greffage, qui permet de fi xer les caractéristiques d’un arbre, que le semis qui les laisse évoluer.

sauvegarde des variétés anciennesParfois, des variétés sont sauvées in extremis comme la prune datil dont un seul arbre a été retrouvé dans le Lot et qui a permis de reconstituer un pre-mier verger à Prayssas. Car la vocation du conservatoire est de rediffuser ces vieilles variétés, souvent plus résistantes aux maladies. La connaissance de leur terroir d’origine et leur production sur différents porte-greffes permettent de les réimplanter dans des zones plus larges. Cette réintroduction est aussi l’occasion de replanter différemment les vergers, de reconstituer les « joualles » d’autre-fois, c’est-à-dire des espaces où diffé-rentes variétés de fruitier sont associées à d’autres cultures comme la vigne qui hébergeait, entre ses rangs, du tabac ou

d’autres cultures annuelles (page 14, agroforesterie). Une pratique ancestrale qui permit aux paysans de pouvoir conti-nuer à vivre quand le phylloxéra s’est abattu sur leurs vignes. Après trente années de collectage, les découvertes ne sont pas achevées. « On m’apporte régulièrement des fruits pour me deman-der de les identifi er. Dans 60 % des cas, je ne les connais pas ! » Un constat qui amène Évelyne Leterme à souhaiter que d’autres conservatoires voient le jour dans les régions voisines.

les arbres fruitiers autrefois plantés dans les champs, les haies ou les vignobles,

s’inscrivaient naturellement dans le paysage. la multiplicité des variétés exprimait

le caractère de chaque terroir. C’est ce patrimoine végétal inestimable qu’Évelyne

leterme, fondatrice et directrice du Conservatoire végétal régional d’aquitaine,

s’attache, depuis trente ans, à répertorier et à préserver pour en assurer la pérennité.

H a i e s f r u i t i è r e s

D’utiles bordures végétalesAutrefois, les fruitiers étaient souvent plantés dans les haies, greffés sur de l’aubépine ou des pruneliers. L’ensemble formait d’agréables et utiles bordures végétales. Le Conservatoire propose son aide pour replanter ces haies fruitières. L’observation des haies expérimentales, réalisées à Montesquieu ainsi qu’en Dordogne et en Béarn, montre qu’elles constituent d’excellents refuges aux insectes auxiliaires de lutte contre les parasites. De plus, les arbres y sont moins sujets aux maladies qu’en verger. Cerisiers, néfl iers, grenadiers… le choix est infi ni pour composer ces haies qui allient plaisir des fl oraisons échelonnées et cueillette des fruits.

a g e n d a

Fête de l’arbreLa 16e édition de la Fête de l’arbre organisée par le Conservatoire s’est déroulée les 26 et 27 novembre à Montesquieu avec le concours de nombreux bénévoles qui soutiennent son action. Au programme : démonstrations de greffage, conseils de plantation, conférences, exposition de fruits oubliés et ventes de plants.

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Domaine de barolle47130 montesquieuTél. : 05 53 47 29 14Fax : 05 53 95 26 67

conservatoire@conservatoirevegetal.comwww.conservatoirevegetal.com

ConseRVatoiRe VéGétal RéGional de montesQuieu

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Évelyne Leterme, fondatrice et directrice du Conservatoire végétal régional d’Aquitaine.

La vocation du conservatoire est de rediffuser de vieilles variétés d’arbre fruitier.

La Conservatoire, ce sont 7 hectares et 1 800 variétés de toutes les espèces

fruitières régionales patiemment constituées au cours des siècles par les paysans du

Sud-Ouest.

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l e s s P o r t s é q u e s t r e s

Élégance et noblesse

Dans le département, 70 clubs ou fermes équestres permettent de mettre le pied à l’étrier. « Ils n’étaient qu’une vingtaine, il y a quinze ans », rappelle Serge Davy, président du Comité départemental d’équita-tion. Preuve d’un engouement qui concerne surtout les jeunes et les filles, notamment, puisque qu’elles représentent, comme au niveau national, 77 % des effectifs des clubs. « L’élégance, la noblesse du cheval, la part d’affectivité qui existe dans la relation qui s’instaure avec lui expliquent cette proportion. » Une tendance qui s’inverse en compétition de haut niveau. Dès l’âge de deux ans, l’initiation aux sports équestres peut commencer sur les poneys. Une majorité de clubs proposent égale-ment des cours en simultané poney-cheval. Cela permet un passage en douceur de l’un à l’autre et une pratique familiale. Cette initiation débute par une mise en confiance et une découverte de l’animal. Elle est basée sur une pédagogie adaptée à l’âge. « La relation avec l’animal est facteur d’équilibre et d’épanouis-sement personnel », souligne Serge Davy. À travers les soins apportés à son cheval, c’est un contact avec la nature qu’entretient le cavalier.Près de 17 disciplines équestres sont reconnues par la Fédération française

d’équitation, mais seules trois d’entre elles sont principalement pratiquées dans les clubs du département : le dressage, le saut d’obstacles et le concours complet qui allie le cross-country aux deux premières. Des dis-ciplines plus collectives commencent également à se développer, comme le horse-ball dérivé du basket et de la voltige. Les sports équestres sont réglementairement encadrés par des moniteurs diplômés d’État, ce qui rend leur pratique plus onéreuse que celle d’autres sports. Certaines municipalités, comme Bon-Encontre et Pont-du-Casse se sont impliquées pour les rendre plus accessibles et ont créé le Poney club de Darel. Chaque année en Lot-et-Garonne, une tren-taine de compétitions regroupant amateurs ou professionnels est orga-nisée. Les trois plus réputées sont le Jumping international et le concours hippique de Villeneuve-sur-Lot, et celui du 48e RT d’Agen (Régiment de transmissions – page 23). Les deux dernières manifestations béné-ficient du label ATP (Aquitaine tour prestige). Marmande organise aussi son jumping en juillet : 15 épreuves dont une de saut d’obstacles avec une barre culminant à 1,35 m. Quand le cavalier ne fait qu’un avec son che-val, le spectacle et la grâce sont au rendez-vous.

alliant performance physique et sens de la complicité, les sports équestres s’illustrent par la parfaite harmonie qu’ils exigent entre

le cavalier et sa monture. en lot-et-garonne, ils sont près de 4 000 licenciés à pratiquer cet art subtil.

a n g l o - a r a b e s

Fine fleur des chevaux de sportHistoriquement issus de l’Aquitaine, les chevaux anglo-arabes fournissent la fine fleur des chevaux de sport, particulièrement appréciés en concours complet. En Lot-et-Garonne, le Syndicat des éleveurs d’anglo-arabes regroupe quelque 66 éleveurs dont l’activité s’est élargie au poney et au selle français*. Beaucoup d’anglo-arabes illustres proviennent des élevages du département comme Ryon d’Anzex et Vent d’Arabe qui participèrent respectivement aux Jeux olympiques de Barcelone et d’Athènes. Chaque année, le syndicat organise à Nérac deux manifestations phare : la parade des étalons et les Journées de l’élevage du cheval (rendez-vous incontournable pour les sélectionneurs, comme ceux du Cadre Noir de Saumur, des Sports équestres de Fontainebleau ou de Pompadour). Il publie

également Info cheval 47, bulletin trimestriel de liaison entre les éleveurs et outil de promotion des élevages équins du département.* Race équine

Sébastien Naud (Club hippique de Ladhuie à Montayral) lors du concours du 48e RT d’Agen.

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Podiumsm é d a i l l e s d ’ o r e t d ’ a r g e n t c e t t e s a i s o n p o u r t r o i s j e u n e s c a v a l i e r s d u d é p a r t e m e n t .

Marion Brignoli

Affi liée au club de Ladhuie Cheval Sport, Marion Brignoli pratique l’équitation d’endurance. À 20 ans, elle vient de décrocher, cet été, le titre de championne de France d’endurance Jeunes AS à Chalinargues (15) en parcourant 130 km sur son cheval Kasit.

Baptiste BonnetBaptiste Bonnet pratique l’équitation aux Écuries du Dropt. En juillet dernier,

il décroche le titre de champion de France, catégorie critérium enfants 9-12 ans à Fontainebleau (77), lors d’une épreuve de saut

d’obstacles se déroulant sur 2 manches et 3 parcours, plus un barrage pour les 5 cavaliers encore sans fautes qui sont alors départagés au temps. Un titre âprement gagné à l’issue d’une épreuve de barrage qui l’a départagé de ses talonneurs.

Valentine Belooussoff

Au mois d’août, Valentine Belooussoff, du centre équestre de Casteljaloux, remporte la médaille d’argent du championnat de France de saut d’obstacles du Mans (72) dans la catégorie Junior Élite. Un trophée qui lui met le pied à l’étrier pour intégrer l’équipe de France Junior.

r e t o u r s u r …

Jumping de Villeneuve-sur-LotAu fi l des saisons, le Villeneuve Jumping de Rogé s’est hissé au niveau des compétitions de sauts d’obstacles les plus prestigieuses, accédant au concours international 3 étoiles lors de sa 20e édition en septembre. Aux côtés des cavaliers français, dont le champion de France Alain Gauthier et Éric Navet, titré plusieurs fois champion de France, d’Europe et du monde, les meilleurs cavaliers mondiaux ont participé aux 12 épreuves de cette compétition intense. Temps forts de ces

journées : le Grand Prix de la Ville et la spectaculaire épreuve des 6 barres qui attire un public avide de sensations. Cette année, le concours a été emporté par le cavalier hollandais Albert Voorn sur Tobalio. La jeune cavalière belge Annelies Vorsselmans s’est distinguée en décrochant la 2e place, devançant le français Julien Gonin.

r e t o u r s u r …

Jumping d’AgenCette année, la 21e édition du Jumping du 48e RT a rassemblé près de 700 chevaux et 400 cavaliers. Cette compétition de saut d’obstacles réunit amateurs et professionnels de haut niveau sur l’hippodrome de La Garenne, une piste en gazon

souple appréciée des cavaliers. Organisée au mois d’août, elle constitue un bon galop d’essai pour les jockeys professionnels. Le prix du 48e RT 2011, parmi les mieux dotés du Grand Sud, a été remporté par le languedocien Bertrand Renaud. Longtemps pré carré des seuls passionnés, cette manifestation s’est ouverte au grand public puisque plus 2 500 spectateurs étaient présents.

Le Conseil général soutient la fi lière

équine en attribuant des subventions aux

organismes organisant des manifestations

destinées à promouvoir les chevaux :

comice agricole à Lévignac-de-Guyenne,

journées de l’élevage du cheval et du poney

de sport à Nérac, concours des Poulinières

lot-et-garonnaises à Villeneuve-sur-Lot,

Équitaine à Bordeaux, Fête du cheval à

Villeréal, Festival international du cheval en

Aquitaine à Marmande… Les cinq sociétés

hippiques de Lot-et-Garonne (Castillonnès,

Miramont-de-Guyenne, Monfl anquin, Villeneuve-sur-Lot et

Villeréal) reçoivent également une aide du Département pour

l’organisation de courses hippiques. Les clubs d’équitation,

le comité départemental et le tourisme équestre sont aussi

fi nancés dans le cadre de la politique sportive départementale.

Lors de l’assemblée départementale du 21 avril 2011, la

collectivité a aussi décidé de poursuivre sa politique d’aide

en faveur des prophylaxies obligatoires et volontaires. Il

participe donc au fi nancement d’analyses relatives aux

maladies infectieuses des équins telles que la grippe, la

coprologie, la métrite, l’artérite virale et la rhinopneumonie.

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Tobalio, cheval monté par Albert Voorn qui a gagné le Grand Prix du concours international

de Villeneuve-sur-Lot.

Le gagnant du Grand Prix du concours du 48e RT d’Agen.

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Pour Jean-Michel Delmas, qui en écrit l’histoire, « c’est probablement au retour de la troisième Croisade que les moines Bénédictins de l’abbaye de Clairac gref-fèrent les pruniers locaux avec de nou-veaux plants de pruniers de Damas ramenés de Syrie. Ils ont été ramenés par l’abbé Arnaud, qui accompagnait le Roi d’Angleterre Richard Cœur de Lion, son suzerain. La nouvelle variété créée fut appelée prune d’ente. » À peau fi ne, d’une belle robe mauve à pruine blanche (pellicule cireuse à la surface du fruit), plus grosse de calibre et aux arômes très prononcés, elle est bien supérieure à la prune Saint-Antonin, alors pro-duite en Lot-et-Garonne. Cette variété

ancienne disparaîtra à la suite du grand gel de 1709. Quant à la prune d’ente, elle trouve, sur les rives du fl euve, des condi-tions climatiques idéales et des terres argilo-cal-caires propices à son plein développement. Les nouveaux pruniers sont plantés sur les coteaux de l’Agenais, terre de prédi-lection. En 1790, le fruit vaut 18 livres le quin-tal et la prune commune, 10 livres. Une fois séchée, il prend la dénomination de pruneau qui, très vite, est reconnu pour ses qualités. Même si celui d’Agen est unique, car issu de la prune d’ente, il est connu depuis la plus haute antiquité. Il est venu de Chine en suivant la Route de la soie, jusqu’en Syrie où les Grecs et les Romains l’ont développé sur l’ensemble du bassin méditerranéen, jusqu’aux provinces gallo-romaines du grand Sud-Ouest.

de la prune d’ente au pruneau d’agenLes pruneaux locaux – embarqués à Agen à bord de gabarres à destination de Bordeaux – étant estampillés du nom du port d’embarquement, sont deve-nus pruneaux d’Agen. Et la Garonne est alors devenue la route du pruneau d’Agen, ce fruit des longs voyages aux

vertus diététiques et médicales. Au fi l des siècles, il s’est implanté dans les grands continents apportant aux nou-velles populations toutes ses qualités nutritionnelles reconnues de tous temps. Dès la Renaissance, en 1550, le pru-neau d’Agen est déjà célèbre au-delà des frontières, apportant à Agen et au Lot-et-Garonne une renommée mondiale. Aujourd’hui, seuls les pruneaux produits dans les vergers de prune d’ente, plantés dans un territoire reconnu², ont droit à l’appellation « pruneaux d’Agen ».1) Le coloris de cette prune rappelle celui de l’habit des sergents de la ville d’Agen avant la Révolution de 1789.2) La concentration géographique de cette pro-duction dans 118 cantons, répartis sur le Lot-et-Garonne et les 5 départements voisins, et le respect d’un cahier des charges strict ont per-mis en novembre 2002 l’obtention d’une IGP (Indication géographique protégée) venant com-pléter la reconnaissance nationale CQC (Critères qualité certifi és) obtenue en 1996.

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Fruit de la IIIe CroisadePrune d’agen, prune datte, robe de sergent1, prune d’ente… que d’appellations pour ce fruit de terroir qui fait partie du patrimoine

agricole de lot-et-garonne depuis plusieurs siècles ! le terme « d’ente » semble lui avoir été donné pour la première fois au Xiie siècle,

lorsqu’à cette époque, on remarqua qu’il était préférable de « l’enter », signifiant « greffer » en vieux français.

On dénombre 1 500 pruniculteurs spécialisés dans la culture de la prune d’ente, répartis sur 12 700 hectares. Le bassin de production de ce fruit s’étend sur tout le Lot-et-Garonne, une partie de la Dordogne, de la Gironde, du Tarn-et-Garonne, du Gers et du Lot. De cette aire géographique proviennent 95 % des 150 000 tonnes de prunes d’ente produites en France. Après séchage pendant 20 à 24 h dans des fours chauffés entre 70 et 80°C, elles donneront 50 000 tonnes de pruneaux d’Agen (il faut en moyenne 3 kg de prunes d’ente pour obtenir 1 kg de pruneaux).

Une fois séchée, la prune d’ente devient un pruneau !

Les caisses contenant les pruneaux étaient estampillées du nom du port d’embarquement. Ainsi est née l’appellation

Pruneaux d’Agen.

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Passionné et passionnant, Bertrand Auzeral parlerait durant des heures de son métier d’apiculteur et des abeilles, de ce lien privilégié qu’il entretient avec la nature. Il ne se lasse pas de les regar-der danser, butiner, travailler sans relâche dans la ruche. Reines et ouvrières n’ont plus de secret pour lui. Il les élève, les soigne, les nourrit, répond à leurs besoins en fonction des saisons. Quand arrive le froid, elles prennent leur quartier d’hi-ver. Avec le retour de la belle saison, elles cherchent à prendre des forces. Le travail du « berger des abeilles » est alors de pla-cer les ruches dans les endroits où elles pourront se nourrir. Bertrand sillonne le Lot-et-Garonne, repère les meilleurs emplacements, rencontre les agricul-teurs, leur explique les avantages d’avoir des ruches sur leur terre, pose ensuite ses ruchers. Puis vient le temps de la transhumance. « Je bouge les ruchers en fonction des fl oraisons. Colzas, acacias, châtaigniers, tournesols… » Un travail à plein temps qui lui permet de vivre de sa passion. Miels, pains d’épices, bougies et objets de décoration… la production des abeilles et les produits dérivés sont

en vente directe sur l’exploitation, ou sur les marchés (notamment celui de Noël à Foulayronnes les 3 et 4 décembre – page 28). La propolis et le pollen iront chez Pollenergie à Saint-Hilaire-de-Lusignan, dont il revend les produits fi nis.

Bien vivre ensemble« Mes abeilles pollinisent les ver-gers de pruniers et de kiwis d’agri-culteurs le souhaitant. » En affi rmant cela, Bertrand Auzeral souligne le fait qu’apiculteur et agriculteur sont deux métiers complémentaires. Il renchérit d’ailleurs en s’appuyant sur une expé-rience récente : « J’ai trouvé intéressant et instructif de faire partie du groupe de réfl exion Coexistence et convergence des différentes formes d’agriculture mis en place par le Conseil général lors des États généraux de l’agriculture (EGA – page 7). Si l’on veut faire évoluer les choses et les mentalités, il faut que les acteurs de terrain travaillent ensemble, se parlent… C’est seulement dans ces conditions, que les politiques pour-ront prendre des décisions effi caces. »

Bouillonnant d’énergie et d’idées, le pré-sident du Syndicat des apiculteurs 47 défend sa fi lière. Le 15 octobre, il était d’ailleurs avec son équipe dans la rue pour manifester contre l’utilisation du produit Cruiser OSR sur le traitement de semences de Colza. « Il détruit le sys-tème nerveux des abeilles qui ne peuvent donc plus se repérer et retrouver leur ruche ! » Ambitieux, le jeune homme souhaite montrer à ses confrères euro-péens qu’il est possible de travailler tous ensemble. « Une dynamique existe ! Il faut l’entretenir. Du 11 au 14 octobre 2012, le Congrès européen de l’apicul-ture se tiendra en Lot-et-Garonne. Cela sera le moment de faire le bilan de la première année d’existence de la charte du bien vivre ensemble en 47. » Charte élaborée par les membres agriculteurs et apiculteurs du groupe de travail Coexistence et convergence des EGA…

Lescourre47480 Pont-du-Casse

06 89 29 48 62http ://abeillegasconne.blogspot.com/

beRtRand auZeRal

P o r t r a i t

Le berger des abeilles berTranD auzeraL, PrésiDenT Du sYnDiCaT L’abeiLLe GasConne

dans les années 80, alors que de nombreux enfants suivent à la télévision les aventures de maya l’abeille, bertrand les observe dans

les ruches de son grand-père et de son père. l’apiculture est une histoire de famille chez les auzeral ! aujourd’hui âgé de 29 ans,

il veille sur ses 350 ruches et sa centaine d’essaims. Son œil protecteur se pose aussi sur les 13 500 ruchers des 220 adhérents au

Syndicat des apiculteurs de lot-et-garonne – l’abeille gasconne – dont il est président depuis le début de l’année.

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L’or bleuÉlément indispensable à la vie et au développement économique, l’eau est une ressource à protéger. Les États généraux de l’agriculture ont permis de mettre en avant les enjeux du changement climatique pour notre département rural. Fort des propositions faites, le Conseil général entend, aux cotés des acteurs de l’eau, élever le Lot-et-Garonne au grade de département pilote en matières « d’écologie intensive et de gestion de l’eau », adaptées à tous les usages : agriculture, eau potable, industrie, mais aussi loisirs, tourisme, production d’électricité et écosystèmes. Le Lot-et-Garonne possède tous les atouts pour devenir un modèle en termes d’adaptation au changement climatique. Déjà avant-gardiste dans les années 1980 avec la création, notamment, des lacs collinaires, le Département souhaite garder une longueur d’avance. Les projets ne manquent pas et sont novateurs : aménagement de zones humides en aval avec un reboisement de la rivière (permettant un rafraîchissement naturel de l’eau), développement de l’irrigation de précision (une goutte d’eau utilisée est une goutte utile !), développement d’une agriculture irriguée à proximité des villes afi n de diminuer la chaleur urbaine…

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1 Le Travail des nuagesFanny Salmeron – Stéphane Million Éditeur – 160 pages – 15 €Éloïse a 14 ans lorsqu’elle tombe amou-reuse d’Andrea. S’en suivra une histoire impossible entre elle et le jeune homme qui est fi ancé à une autre. Débute alors l’année 0. La vie ne l’épargne pas et la met à l’épreuve. Joie, souffrance, déprime, espoir… jusqu’à l’année 16, Eloïse essaie de se construire tant bien que mal, d’autant plus qu’elle est res-ponsable de son petit frère Milan… Un roman qui se laisse dévorer aussi faci-lement qu’un bonbon crocodile vert (les préférés de Milan !). Il ne laisse pas indifférent et le lecteur peut saluer le courage d’Éloïse…

2 Les Combats d’Astaffort

Du 13 juin 1944 – Alain Beyneix – Atlantica Éditions – 64 pages – 10 €À la faveur de nouvelles informations et de documents iconographiques origi-naux, Alain Beyneix revient sur une tra-gique journée durant laquelle plusieurs groupes de maquisards affrontèrent les miliciens et les soldats de la Wehrmacht aux portes d’Astaffort. Son récit distan-cié et argumenté permet de comprendre les origines, le déroulement et les suites de ces combats qui coûtèrent la vie à 10 résistants et fi rent un otage.

3 Pourquoi à six ans, j’ai tué la mésange…

Comment accepte-t-on d’être une handicapée physique – Solange Ceccato – Éditions Mille plumes – 162 pages – 14,90 €L’auteur explique pourquoi à 6 ans elle s’est sentie différente et pourquoi elle a tout fait pour ne pas se sentir délaissée, pour être comme les autres enfants et pour qu’on l’aime telle qu’elle était. Ce livre n’est pas une biographie, c’est plutôt un récit qui raconte des souvenirs vécus. Au fi l des pages, la vie de cette « per-sonne handicapée à 80 % » s’égraine tout en pudeur et émotion.

4 Mon amour les a tuésÉmilie Bouthemy –Éditions Mélibée – 136 pages – 13,50 €Un message troublant… Une mise en scène effrayante… un culte étrange… Richard, un policier hanté par la mort de son épouse, et Rose, une sta-giaire déterminée à faire ses preuves, feront équipe pour traquer l’assassin.

5 Avant de dire Adishats

Solange Ceccato – Éditions Mille plumes – 196 pages – 16,80 €Très impliquée dans la vie de sa com-mune, l’auteure côtoie de nombreuses personnes qui, au fi l du temps, sont devenues ses amis. Ces « anciens » ne sont pas avares de paroles et racontent facilement leur histoire, de là est née l’idée d’écrire un livre laissant « la trace de leur passage » en Lot-et-Garonne. « Le temps passe pour tout le monde. Certaines personnes sont maintenant au seuil de leur vie et ont envie de trans-mettre aux jeunes générations, beaucoup de souvenirs, avant de dire Adishats ou au revoir », explique Solange Ceccato. C’est Francis Cabrel qui signe la préface de cet ouvrage.

6 Turbulences champêtres

Michel Zordan – Éditions 3Z – collection Le net au pré – 250 pages – 15 €C’est le curé de la petite commune de Saint-Jean qui, le premier, a l’idée de reprendre l’épicerie qui allait fermer faute de repreneur. Il la transforme en véritable caverne d’Ali Baba, « une véri-table épicerie des années 30, où l’on trouve de tout ». Les autres commer-çants-artisans font de même… Très vite, la notoriété du village dépasse les fron-tières de l’Hexagone. Le bourg se voyait jusqu’à Londres et les conséquences n’allaient pas tarder à se faire ressen-tir. Le Sud-Ouest est en effet l’une des régions de France les plus prisées par les Anglais.

7 Les PrémicesTome 3 de la série Les exilés de l’Arcange -Michel Zordan – Éditions 3Z 444 pages – 18 €La saga de la famille Montazini se poursuit dans ce 3e tome (tome 1 : Les Raisons de l’exil et tome 2 : L’Insolence du sort). Depuis janvier, Adolf Hitler et le parti nazi sont au pouvoir en Allemagne. L’année 1933 est synonyme de changement. Dans ce récit parfois cruel, où se mêlent haine, fanatisme, manipulations et vengeance, la drôlerie et l’espoir sont toujours palpables.

8 Cultures en herbe Hors série du Festin – 128 pages – 15 €Ce numéro propose un tour d’horizon de l’éducation artistique et culturelle en Aquitaine. Au menu lot-et-garon-nais : les élèves d’Astaffort composant et interprétant leurs propres chansons, une rencontre avec les collégiens de Sainte-Livrade-sur-Lot qui ont travaillé sur le projet de la Convention éducative Des rives et des voix …

9 Symphonie pastoraleMassey Fergusound System – 13 titres – 10 € + 3 € de frais de port (Massey Fergusound System, La Nourette, 47380 Saint-Étienne-de-Fougères)Il s’agit du 1er album du groupe lot-et-garonnais. À écouter : 13 chansons inspirées « autant par nos racines pay-sannes que par le vaste monde ». Le tout mis en musique dans un style qui leur est propre et qu’ils nomment « rock rura-leur d’ici ».www.myspace.com/masseyfergusoundsystem.

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S o r t i r

17 décembreAgen, La Tannerie, 21 h : Trio Tenza - Marie Sigal (chanson).05 53 68 04 04 www.sallelatannerie.com

18 décembreAgen, chapelle du Martrou, 14, rue des Martyrs, 16 h 30 : conférence Alexandre Lafond, Agen pendant la Grande Guerre.05 53 68 04 04 www.sallelatannerie.com

18 décembreTonneins, église Notre-Dame, 16 h 30 : Soul Gospel.Résa : 05 53 84 50 88 www.sonsdumonde.com

Du 19 au 21 décembreAgen, La Tannerie : stage de musique Ado. Niveau requis : pratique musicale/Intervenant piano synthé, chant, guitare, sono.Inscription : 06 27 82 06 12

JanVier7 janvier Casseneuil, salle multifonctionnelle, à 15 h 30 et à 17 h 30 : Les mains dans la farine de la Cie Ramodal (Centre). Sonore et visuel (+ de 18 mois). Programme jeune public de la CCGV. Résa : 05 53 70 37 24

7 janvierAgen, La Tannerie, 21 h : Loula B (chanson). 05 53 68 04 04 www.sallelatannerie.com

6 décembreAgen, au cinéma Cap’cinéma - Le Carnot, à 14 h 30, 17 h 30 et 20 h 30 : La Corse, film de Daniel Drion dans le cadre de l’opération Connaissance du monde (à l’écran, un film, sur scène, l’auteur). 6 et 7 décembreAgen, place Armand-Fallières, 13 h : animation Cocteau & les clairs obscurs Agenais proposée par le CEDP 47 en partenariat avec le théâtre Ducourneau. 05 53 95 62 04 www.cedp47.com9 décembreAgen, La Tannerie, 21 h : Soléado (latino/rock-soul).05 53 68 04 04 www.sallelatannerie.com9 et 10 décembreAiguillon, centre d’animation municipal : concert de Lili Cros et Thierry Chazelle. 05 53 88 16 4510 décembre*Agen, Adem/Florida, 17 h : Les métiers du spectacle (pour les 13 - 18 ans). Programme jeune public Permis de musée - Cap’Ados du Conseil général. Résa : 05 53 47 59 5410 décembre Agen, La Tannerie, 21 h : Rendez-vous avec lui (Brassens). 05 53 68 04 04 www.sallelatannerie.com11 décembre*Mézin, musée du liège et du bouchon, 15 h : Raconte-moi la forêt-musée (pour les 4-6 ans). Programme jeune public Permis de musée - Cap’Ados du Conseil général. Résa : 05 53 65 68 16 ou [email protected]

11 décembreAgen, chapelle du Martrou, 14, rue des Martyrs, 16 h 30 : Trois fois deux = nessumo (danse contemporaine) ;05 53 68 04 04 www.sallelatannerie.com

17 décembre Fumel, Pavillon 108, rue Léon-Jouhaux, 21 h : Le Père Noël est un rockeur (Tremplin local).www.myspace.com/pavillon108 ou www.after-before.org

DéCembre2 décembreAgen, La Tannerie, 21 h : Thomas Kretzschmar Quartet (jazz manouche).05 53 68 04 04 www.sallelatannerie.com

3 décembreLaroque-Timbaut, salle des fêtes, 17 h 30 : Trippo de la Cie Circo Aereo (Finlande). Spectacle gestuel - Nouveau cirque (+ de 3 ans). Programme jeune public de la CCGV, Communauté de communes du Grand Villeneuvois. Résa : 05 53 70 37 24

3 décembreFumel, Pavillon 108, rue Léon-Jouhaux, 21 h : The Toasters (USA) + Boum Babylon (47)[email protected] ; www.myspace.com/pavillon108 ; www.after-before.org (résa)

4 décembre*Villeneuve-sur-Lot, musée de Gajac, 14 h 30 : Le goût de l’Orient (à partir de 7 ans). Programme jeune public Permis de musée - Cap’Ados du Conseil général. Résa : 05 53 40 48 00

4 décembreAgen, La Tannerie, 16 h 30 : conférence/concert - Tolède ou le secret de Gréco.05 53 68 04 04 www.sallelatannerie.com

l e s M a r c h é s d e n o ë l

Au pied du sapinTous les ans c’est la même chose, il faut se creuser la tête pour trouver Le cadeau ; celui qui fera étinceler les yeux des enfants, celui qui fera pétiller les yeux de son amoureux(se), celui qui émouvra ses parents… Cette année encore, de nombreux marchés de Noël s’installent en Lot-et-Garonne. Produits du terroir, fabrications artisanales… le choix est large. La qualité et les prix raisonnables sont au rendez-vous.À noter dans les agendas : les 3 et 4 décembre à Foulayronnes et à Trémons, le 4 décembre à Moustier, à Sainte-Livrade-sur-Lot et à Layrac, du 8 décembre au 1er janvier à Penne-d’Agenais, le 10 décembre après-midi à Tayrac, les 10 et 11 décembre à Fumel, du 10 au 24 décembre à Agen (patinoire jusqu’au 31 décembre sur la place Foch), le 11 décembre à Castelnau-sur-Gupie, Lavardac et Prayssas, du 14 au 24 décembre à Villeneuve-sur-Lot, le 16 décembre (de 14 à 19 h), le 17 (de 9 à 19 h) et le 18 (de 9 à 18 h) à la chambre d’agri-culture d’Agen, du 17 au 24 décembre à Tonneins et le 18 décembre à Seyches.

Que faire avec ou sans le Bac ? Se réorienter après 1 ou 2 années de Fac ? Enseignement supérieur et métiers : quels parcours ? Les titu-laires du baccalauréat, ou niveau équivalent, se posent bien souvent ces questions cruciales pour leur avenir. Ils trouveront des éléments de réponses au Salon Infosup (13 et 14 janvier au parc des expositions d’Agen). Quelque 135 exposants répondront à leurs interro-gations et présenteront leur domaine d’activité : agriculture / environnement ; arts / communication ; commerce / gestion / finances / assurances ; fonction publique ; industrie / technolo-gie ; santé / social ; tourisme / hôtellerie / transports / services ; informatique / programmation ; universités / écoles prépara-toires… Au programme également des animations proposées par Cap Métiers et des rencontres avec des professionnels qui apporteront une information et un témoignage objectif sur leur branche d’activité. www.infosup-agen.com

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4 et 5 févrierBoé, espace François-Mitterrand : 10es Journées de la maison neuve en Lot-et-Garonne.5 févrierAgen, chapelle du Martrou, 14, rue des Martyrs, 16 h 30 :Duo Khimaira (oud / guitare).05 53 68 04 04www.sallelatannerie.com

21 et 22 janvierAgen, parc des expositions : 22e Salon du mariage et de la cérémonie.

27 et 28 janvierAgen, La Tannerie, 21 h (le 27) et 16 h 30 (le 28) : Naho Follement Folle (humour).05 53 68 04 04www.sallelatannerie.com

28 janvier*Agen, musée des Beaux-Arts, 14 h : Voyage dans l’inconnu du quotidien (pour les 7-15 ans). Programme jeune public Permis de musée - Cap’Ados du Conseil général. Résa : 05 53 69 47 23

31 janvierAgen, au cinéma Cap’cinéma - Le Carnot, à 14 h 30, 17 h 30 et 20 h 30 : Marquises et Australes, fi lm de Michel Aubert dans le cadre de l’opération Connaissance du monde (à l’écran, un fi lm - sur scène, l’auteur).

FéVrier3 février Agen, La Tannerie, 21 h : La Rouquiquinante chante Ferrat.05 53 68 04 04www.sallelatannerie.com

4 février Villeneuve-sur-Lot, Théâtre Georges-Leygues, 17 h 30 : J’avais pas vu Mirza, The Nino’s (Ile-de-France). Concert (+ de 8 ans). Programme jeune public de la CCGV. Résa : 05 53 70 37 24

8 janvier Agen, chapelle du Martrou,14, rue des Martyrs, 16 h 30 :Le Déluge (conte en musique).05 53 68 04 04www.sallelatannerie.com

10 janvierAgen, au cinéma Cap’cinéma - Le Carnot, à 14 h 30, 17 h 30 et 20 h 30 : La Turquie, fi lm de Vincent Halleux dans le cadre de l’opération Connaissance du monde (à l’écran, un fi lm - sur scène, l’auteur).

13 janvier Agen, La Tannerie, 21 h : À hue & à dia (chanson).05 53 68 04 04www.sallelatannerie.com

19 janvier Agen, La Tannerie, 21 h : Caney & Andrea Cristal (Vénézuéla).05 53 68 04 04www.sallelatannerie.com

20 janvier Agen, La Tannerie, 21 h : Michel Fraisse (Blues – Rock). 05 53 68 04 04www.sallelatannerie.com

21 janvierNérac, Médiathèque, 15 h : Philo’adulte, atelier découverte de la pratique philosophique animé par Sophie Geoffrion de l’association Philoland.

21 janvier Bias, salle des fêtes, 17 h 30 : Les excuses de Victor de l’Opéra Pagaï (Aquitaine). Théâtre, marionnettes, vidéo (+ de 6 ans). Programme jeune public de la CCGV. Résa : 05 53 70 37 24

2 1 J a n v i e r à a g e n

Portes ouvertes à la MédiathèqueRestructurée, réaménagée et mise aux normes, la bibliothèque d’Agen accède au statut de Médiathèque du XXIe siècle. Le public pourra découvrir des salles totalement restructurées ainsi qu’un espace multimédia modernisé. Les travaux ont également permis de mettre en place de nouveaux services : accès wifi gra-tuit, automate de prêt, livres numériques (ebooks) et ressources électroniques. Trois liseuses et deux tablettes sont à la dispo-sition des passionnés. Le public handicapé n’a pas été oublié puisqu’une rampe d’accès, un ascenseur et un ordinateur à des-tination des défi cients visuels ont été installés. Le 21 janvier, la Médiathèque municipale Lacépède propose une journée spé-ciale pour fêter la réouverture totale du bâtiment et découvrir tous ces nouveaux services. Au programme : de la musique avec un groupe celtique qui ponctuera l’après-midi d’interventions pour finir avec un concert à 16 h 30. Pour découvrir les nou-velles technologies dans l’espace multimédia, un logiciel de créa-tion sonore sera en libre accès, et pour les plus petits, un atelier créatif de construction sera animé par les bibliothécaires. Pour fi nir en beauté, un spectacle proposé à 17 h 30 par la compa-gnie Téatralala permettra de découvrir avec humour et originalité toute la médiathèque, y compris les parties habituellement inter-dites au public (spectacle sur réservation). Renseignements et résa : 05 53 66 50 52

l e s 2 e t 3 d é c e M B r e e n l o t- e t- g a r o n n e

25e anniversaire du TéléthonLes 2 et 3 décembre, le Téléthon fête son 25e anniversaire. Des milliers de manifestations sont organisées par-tout en France. Le Lot-et-Garonne n’échappe pas à la règle ! Cette année, Agen sera « Ville d’accueil » et le Centre d’animations départemental se tiendra au parc des expo-sitions. Au programme : 30 h non-stop d’animations sportives, musicales, artistiques… Chaque année, plus de 100 manifesta-tions sont recensées dans le département et en 2010, la collecte a été de 404 647 €. Le Téléthon a permis de placer la France au premier rang de la recherche mondiale. La lutte contre toutes les maladies rares et orphelines, mais aussi la lutte contre les plus fréquentes se poursuit. Permanence : 289, rue de Lille, 47000 Agen (parc municipal des sports - stade de foot). Tél./Fax : 05 53 47 05 11. [email protected]

*Le Conseil général anime le territoire

Retrouver le programme Permis de musée – Cap’Ados sur www.cg47.fr

anime le territoire

Z o o M s u r …

F Ê t e d e s a i n t - a n d r é

Du 2 (en soirée) au 5 décembreMonfl anquin : Fête de la Saint-André. Au programme notamment : marché du terroir et de l’artisanat (le 3), repas paysan (le 3), marché aux plantes (les 4 et 5), conférences sur le nou-veau collège et le numérique dans les écoles (le 3), expositions des asso-ciations de Monflanquin (peintures, sculptures) et stands, animations pour tous (fête foraine, cinéma, loto, belote, soirée cabaret, expo des vieilles voi-tures et des concessionnaires locaux, balades à poney, navettes gratuites en quad, décoration du sapin de noël de la place, venue de Saint Nicolas, visite gratuite du musée des Bastides, visite gratuite avec Janouille…). 05 53 36 40 19

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L’agricultura en Òut-e-Garona

L’agriculture en Lot-et-Garonne

Damb 7 200 explotacions agricòlas, 284 300 ectaras cultivats e una chifra d’afars de mei de 719 milions d’èuros, l’agricul-tura òut-e-garonesa qu’ei un vector essenciau de desvolopament economic.

qué se cultiva ?Òut-e-Garona qu’ei coneishut per la diversitat de las soas pro-duccions : cerealas, fruchas, ortalissas, pruna seca. Estot implantada pendent las Crosadas e que s’espandiguè aprèp dens los casaus del monastèri de Clairac. La tomata de Marmanda qu’ei tanben famosa, atau com la hraga qu’a obten-gut lo labèl roge per las varietats garrigueta, cifloreta e carlòta. Que i a filèras que’s pòrtan plan, mès n’i a autas que coneishen hèra dificultats, com ne va deu tabat que la soa cultura e’s remonta au sègle XVII au.

quina plaça tà la vinha ?De las 7 000 ectaras de vinhas cultivadas n’i a 5 200 qu’at son en AOC. Qu’ei díser quina ei la predominança deus vins de qualitat deu departament qui pòt estar fièr deus sos 4 AOC (Apelacion d’origina contarotlada) : vins de Buzet e vins de Brulhés, Còstas de Duràas e Còstas deu Marmandés. Autes vins de qualitats superioras an tanben lor plaça sus las taulas. Flòc e Armanhac que’s tastan dambe moderacion.

lo mestèir de paisan au sègle XXi au.Autes còps, l’agricultura emplegava ua man d’òbra locala que trabalhava la tèrra de generacion en generacion. Que restava au país e que parlava occitan : los quites italians arribats aprèp la prumèra Guèrra Mondiala que l’utilizavan. Pus tard los joens que s’exilièn en vila e qu’abandonèn pauc a pauc los mestèirs de l’agricultura. Gèr, entà respóner a la concurréncia e a las crisis repetitivas (economicas, climaticas…) l’agricultor que diversifica las soas activitats (cramba d’òste, venda dirècta a la bòrda, jornadas « bòrdas obèrtas », escapadas descobèrta, mercats païsans).

e l’identitat ?Dens un contèxte mondializat, los consumeires e los toristas qu’an set d’autencitat e de diferéncia culturau. Alavetz, perqué ne practicar pas un etiquetatge bilingüe suus mercats ?

Avec 7 200 exploitations agricoles, 284 300 hectares cultivés et un chiffre d’affaires de plus de 719 millions d’euros, l’agri-culture lot-et-garonnaise est un vecteur essentiel de dévelop-pement économique.

que cultive-t-on ?Le Lot-et-Garonne est connu pour la diversité de ses pro-ductions : céréales, fruits, légumes, élevages… Le pruneau d’Agen, connu dans le monde entier, provient du séchage de la prune d’ente. Elle a été introduite pendant les Croisades et s’est répandue dans les vergers du monastère de Clairac. La tomate de Marmande est également renommée, ainsi que la fraise qui a obtenu le label rouge pour les variétés gariguette, ciflorette et charlotte. Si des filières se portent bien, d’autres connaissent des difficultés, comme celle du tabac dont la culture remonte au XVIIe siècle.

quelle place pour la vigne ?Sur les 7 000 hectares de vignes cultivés, 5 200 le sont en AOC. C’est dire la prédominance des vins de qualité en Lot-et-Garonne. Le département peut être fier de ses 4 AOC (Appellation d’origine contrôlée) : vins de Buzet et vins du Brulhois, Côtes de Duras et Côtes du Marmandais. D’autres Vins de qualité supérieure ont leur place sur les tables. Floc et armagnac se dégustent aussi avec modération.

le métier de paysan au XXie siècle.Autrefois, l’agriculture employait une main-d’œuvre locale qui travaillait la terre de génération en génération. Elle restait au pays et parlait occitan, même les Italiens arrivés après la pre-mière Guerre Mondiale l’utilisaient. Par la suite, les jeunes se sont exilés en ville, délaissant peu à peu les métiers de l’agriculture. Aujourd’hui, pour faire face à la concurrence et aux crises (économiques, climatiques…) à répétition, l’agri-culteur diversifie ses activités (chambre d’hôte, vente directe à la ferme, journées « fermes ouvertes », randonnées décou-verte, marchés fermiers…).

et l’identité ?Dans un contexte mondialisé, les consommateurs et les tou-ristes ont soif d’authenticité et de différence culturelle. Alors, pourquoi ne pas pratiquer un étiquetage bilingue sur les marchés ?

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auteur de cette chronique : Jean-Pierre hilaire 10, rue de romas – 47000 agen. 06 76 47 32 12 – [email protected]

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GRouPe de la majoRité déPaRtementale

Tél. : 05 53 98 52 00Fax : 05 53 98 52 09

GRouPe d’oPPosition l’aVeniR ensemble

Le 21 novembre, l’assemblée départementale était réunie en session extraordinaire pour définir sa nouvelle politique issue des États généraux de l’agriculture. Venant couronner plusieurs mois de travaux qui ont associé l’ensemble des acteurs de l’agri-culture, les mesures adoptées par les conseillers généraux ont tourné définitivement la page d’une politique agricole départe-mentale devenue insuffisante au regard des attentes des profes-sionnels et des mutations agricoles. Dès 2012, la politique agricole départementale s’articulera autour de sept orientations innovantes répondant aux enjeux du monde agricole. Gérer et préserver le foncier agricole et les pay-sages, développer des circuits de proximité, renforcer l’attracti-vité des professions agricoles, relocaliser la transformation de nos productions, accompagner les pratiques agricoles respec-tueuses de l’environnement, sont autant de défis que le Conseil général souhaite relever aux côtés des professionnels. Ces États généraux ont également révélé une volonté forte et partagée des partenaires, qu’ils soient institutionnels ou pro-fessionnels, de travailler ensemble. Ressource en eau et chan-gement climatique, préservation d’activités économiques, formation et recherche, coexistence des filières avec la créa-tion d’une charte permettant d’éviter d’éventuels conflits entre certaines activités : voici quelques exemples de perspectives nouvelles que la forte mobilisation autour des États généraux a rendues possibles. En lançant une nouvelle politique agricole, la Majorité dépar-tementale montre son attachement à un secteur qui fait la richesse et la fierté du département, tout en imprimant une nou-velle fois sur le Lot-et-Garonne ce qui est désormais devenu sa marque de fabrique : construire l’avenir en plaçant l’écoute et la concertation au cœur de sa méthode. Du développement économique à la politique culturelle, en passant par l’action sociale, le développement des infrastruc-tures et aujourd’hui l’agriculture, la Majorité départementale a lancé de nombreux grands chantiers depuis 2008. C’est avec votre participation et votre soutien qu’elle souhaite continuer à écrire l’histoire de notre département.

Qui n’a pas entendu, depuis 3 ans, les élus de la gauche dépar-tementale accuser l’État et le gouvernement de tous les maux ? Chaque occasion est devenue bonne pour fuir leurs responsa-bilités et les reporter sur le prétendu désengagement de l’État qui, selon eux, n’accorderait plus aux territoires ruraux que des services de moindre qualité.

Pourtant, les élus de la droite départementale accusent aujourd’hui l’équipe de Pierre Camani de faire effectivement en Lot-et-Garonne ce qu’elle reproche à tort à l’État. Depuis trois ans, nous avons constamment dénoncé la gestion interne du Conseil général. En rejetant le tableau des effectifs 2011 pré-senté aux instances paritaires, les représentants du personnel s’associent désormais à notre position sur ce sujet.

Ce vote constitue une réaction à l’évolution des effectifs dépar-tementaux. Depuis 2008, le Conseil général a en effet consacré davantage de moyens humains à son fonctionnement interne (ressources humaines, communication, cabinet, logistique et affaires générales = + 33 %) qu’aux services publics concrète-ment rendus aux usagers (infrastructures et transports, centres médico-sociaux, petite enfance et famille = - 2 %). Le Conseil général dispose donc de plus en plus d’agents pour servir les élus, mais de moins en moins pour remplir ses missions de ter-rain auprès des Lot-et-Garonnais.

Cette tendance se vérifie également sur le plan financier. Pour ne citer qu’un exemple, chacun peut constater l’augmentation très importante d’une communication bien plus destinée à glo-rifier l’exécutif départemental qu’à informer nos concitoyens ou valoriser le Lot-et-Garonne. En parallèle pourtant, bon nombre de projets d’infrastructures essentiels pour le territoire ne sont tout simplement pas réalisés (35 % des dépenses prévues pour les infrastructures en 2010 ont été annulées !).

Une telle situation est intenable pour les agents départementaux qui doivent supporter les conséquences de ces choix politiques. Elle est aussi préjudiciable aux Lot-et-Garonnais, usagers des services du Conseil général, qui seraient pourtant en droit de préférer que leurs impôts soient consacrés à leur service plutôt qu’à celui des élus de la gauche départementale. Une question de priorités, en fait...

G r o u P e D e L a m a J o r i T é G r o u P e D e L ’ o P P o s i T i o n

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