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LES ANOMALIES congénitales CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT DOSSIER canine féline canine féline LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline - N°55 - OCTOBRE 2013 DOSSIER : LES ANOMALIES CONGÉNITALES CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT LE NOUVEAU PRATICIEN gestes et gestion vétérinaire Comment démêler le congénital de l’héréditaire ? Où se situe la prédisposition raciale ? Il est préférable de parler “d’affections congénitales” car toutes ne sont ni des malformations ni des déformations ... - Test clinique : Toux et abattement chez une chienne de 2 ans - Tests de formation continue - Revue de presse internationale : Des synthèses en Imagerie, Chirurgie, Anesthésiologie / Chirurgie, Cancérologie, Chirurgie osseuse, Dermatologie, Digestif, Maladies infectieuses, Thérapeutique / Imagerie, Urologie - Diagnostic et dépistage ADN des affections héréditaires du chiot et du chaton - Les affections cardio- vasculaires congénitales chez le chien et les chat - Conduite à tenir devant les anomalies congénitales de l'appareil génital du chien et du chat mâle - Diagnostic des anomalies congénitales du système nerveux central - Malformations et anomalies oculaires du jeune chez le chien et le chat - Les malformations maxillo-faciales et les anomalies congénitales chez le chien et le chat - Imagerie - L’exploration des malformations congénitales du système nerveux central : apport du scanner et de l’IRM Féline - Observation clinique - Cystite idiopathique avec cristaux de phosphate ammoniaco-magnésien et obésité chez le chat Rubriques - Législation - Affections du jeune en croissance législation de la vente - Cardiologie - Troubles du rythme d’origine médicamenteuse chez le chien et le chat Volume 12 N°55 OCTOBRE 2013 revue de formation à comité de lecture agréée pour délivrer des crédits de formation continue par le CNVFCC (Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire) indexée dans les bases de données : Index Veterinarius (CAB International) Veterinary Bulletin (CAB International) CAB Abstracts Database FMCvét formation médicale continue vétérinaire Grand Prix éditorial 2013 Meilleur article de formation paru dans les revues destinées aux vétérinaires

NPC 55

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LES ANOMALIEScongénitalesCHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

DOSSIER

canine félinecanine féline

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LE NOUVEAUPRATICIEN

gestes et gest ion

vétérinaire

Comment démêler le congénital de l’héréditaire ? Où se situe la prédisposition raciale ? Il est préférable de parler “d’affections congénitales” car toutes ne sont ni des malformations ni des déformations ...

- Test clinique : Toux et abattementchez une chienne de 2 ans- Tests de formation continue- Revue de presse internationale : Des synthèses en Imagerie, Chirurgie, Anesthésiologie / Chirurgie, Cancérologie, Chirurgie osseuse, Dermatologie, Digestif,Maladies infectieuses, Thérapeutique / Imagerie, Urologie

- Diagnostic et dépistageADN des affections héréditaires du chiot et du chaton

- Les affections cardio-vasculaires congénitales chez le chien et les chat

- Conduite à tenir devant les anomalies congénitalesde l'appareil génitaldu chien et du chat mâle

- Diagnostic des anomaliescongénitales du systèmenerveux central

- Malformations et anomalies oculaires du jeune chez le chien et le chat

- Les malformations maxillo-faciales et les anomalies congénitaleschez le chien et le chat

- Imagerie - L’exploration des malformations congénitales du systèmenerveux central :apport du scanner et de l’IRM

Féline- Observation clinique - Cystite idiopathique avec cristaux de phosphateammoniaco-magnésien et obésité chez le chat

Rubriques- Législation - Affections du jeune en croissancelégislation de la vente

- Cardiologie - Troubles du rythme d’origine médicamenteusechez le chien et le chat

Volume 12

N°55OCTOBRE

2013

revue de formationà comité de lecture

agréée pour délivrerdes crédits de formationcontinue par le CNVFCC(Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)

indexée dans les bases de données :• Index Veterinarius

(CAB International)• Veterinary Bulletin

(CAB International)• CAB Abstracts Database

FMCvétformation médicale continue vétérinaire

Grand Prix éditorial 2013“Meilleur article de formation

paru dans les revues destinées aux vétérinaires”

Couv NPC 55.qxd 14/04/14 20:50 Page 1

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P.34

Pub Forthyron decra 7/04/14 11:29 Page 1

Volume 12

N°55

DOSSIERLES ANOMALIESCONGÉNITALES

chez le chien et le chat

Éditorial par Alain Ganivet 3Prix éditoriaux - NÉVA reçoit les 1er et 2e Prix 2013 du “Meilleur article de formation paru dans les revues destinées aux vétérinaires” 5Test clinique - Toux et abattement chez une chienne de 2 ansNicolas Barbier 4

CANINE - FÉLINE- Diagnostic et dépistage ADN des affections héréditaires du chiot et du chatonMarie Abitbol 7- Conduite à tenir devant les anomalies congénitales de l'appareil génitaldu chien et du chat mâleAnne Gogny, Francis Fiéni 14- Les affections cardiovasculaires congénitales chez le chien et le chatVassiliki Gouni 19- Diagnostic des anomalies congénitales du système nerveux centralAurélien Jeandel, Stéphane Blot 30- Malformations et anomalies oculaires du jeune chez le chien et le chat Pierre Maisonneuve 35- Dentisterie - Les malformations maxillo-faciales et les anomalies congénitales chez le chien et le chatNicolas Girard 43- Imagerie - L’exploration des malformations congénitales du système nerveux central : apport du scanner et de l’IRMRenaud Jossier, Marion Fusellier 49

FÉLINE- Observation clinique - Cystite idiopathique avec cristauxde phosphate ammoniaco-magnésien et obésité chez le chat Géraldine Blanchard 56

RUBRIQUES- Législation - la législation de la vente dans les affections du jeune en croissance Christian Diaz 62- Cardiologie - Troubles du rythme d’origine médicamenteuse chez le chien et le chat Renaud Tissier 65

FMCvét - formation médicale continue vétérinaire 69

Revue de presse internationale - Notre sélection d’articlespar Pauline Fick, Mathieu Raillard, Alexandre Fournet- Dermatologie - Évaluation in vitro de l’activité antimicrobienne de neuf nettoyants auriculaires contre 50 isolats de Malassezia pachydermatis- Anesthésiologie / Chirurgie - La lidocaïne intra-testiculaire diminue la réponse à la stimulation chirurgicale provoquée par la castration de chien - Chirurgie / Cancérologie - Tumeur linguale chez des chiens : résultats de l’exérèse chirugicale et évaluation de facteurs associés au temps de survie - Thérapeutique / Imagerie - Effets du furosémide sur le diamètre urétéral et l’atténuationavec l’utilisation de l’urographie excrétoire par tomodensitométrie chez des chiens sains- Chirurgie osseuse - Fractures humérales chez le chien : l’embrochage normograde et rétrograde de l’about distal- Digestif - Association entre la dilatation-torsion de l’estomac et une splénectomie antérieure chez le chien : 453 cas (2004-2009)- Urologie - Obstruction urétrale féline : facteurs thérapeutiques associés au taux de récidive A propos de 192 cas (2004-2012) - Diagnostic / Maladies infectieuses - Parvovirose chez le chiot : apport pronostique de la concentration en protéine C-réactive et rétrograde de l’about distal

Test clinique - Les réponses 76

Tests de formation continue - Les réponses 78

sommaire

revue de formationà comité de lecture

indexée dans les bases de données :• Index Veterinarius

(CAB International)• Veterinary Bulletin

(CAB International)• CAB Abstracts Database

agréée pour délivrerdes crédits de formationcontinue par le CNVFCC (Conseil national vétérinaire de la formation continue et complémentaire)

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°55OCTOBRE 2013 - 793Observations originales

C A N I N E - F É L I N E

F É L I N E

R U B R I Q U E

F M C V é t

Souscription d’abonnement en page 13et sur www.neva.fr

Plus d’informationssur www.neva.fr

test cliniquetoux et abattement

chez une chienne de 2 ans

Une chienne Griffon de 2 ans est présen-tée en consultation pour abattementet toux violente.

● Quelques mois auparavant, elle souffraitdes mêmes symptômes et son état s’étaitnettement amélioré après un traitement dedoxycycline, durant 6 semaines. ● Après l’arrêt des antibiotiques, les symptô-mes sont rapidement réapparus. Les pro-priétaires souhaitent ainsi un second avis.● Un jetage mucopurulent très important estnoté à l’examen général ; il est de couleurjaune verdâtre et est associé à une toux forteet quinteuse. ● L’auscultation cardio-pulmonaire ne révèlepas d’anomalie, bien que les bruits respira-toires semblent assourdis. Le reste de l’exa-men général ne révèle aucune anomalie,notamment pas d’hyperthermie.● Des radiographies du thorax sont réalisées(photos 1, 2).

Nicolas BarbierClinique vétérinaire de la Brévenne

Lieu Dit les Ragots 69210 Sain Bel

Quels examens complémentaires envisagez-vous ?

2

Comment interprétez-vous les clichésradiographiques ? Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ?

1

Comment expliquer l’améliorationsous traitement de doxycycline ?

4

Quelle stratégie thérapeutique adopter ?

3

Réponses à ce test page 76

4LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / no 55

80 - OCTOBRE 2013

NÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier94035 CRÉTEIL CEDEX

Tél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52Courriel [email protected]

LE NOUVEAUPRATICIEN

gestes et gest ion

vétérinairecanine féline

comité de lecture

Radiographie du thorax (profil) (photos Nicolas Barbier).2

Les contenus du NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline sont protégés par la législation sur le droit d’auteur.Toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, par quelque procédéque ce soit, sans autorisation est illicite etconstitue une contrefaçon (loi du 11 mars 1957).Les “copies ou reproductions sont strictement réservées à l’usage privé du copiste et nondestiné à une utilisation collective (...)”. Le non respect de la législation constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles425 et 429 du Code pénal.

Conseil scientifiqueGilles Bourdoiseau Jean-Luc Cadoré (VetAgro Sup)Dominique Fanuel (Oniris) Pascal Fayolle (École d’Alfort)Marc Gogny (École d’Alfort) Roger Mellinger (praticien)

Rédacteurs en chef scientifiquesColette Arpaillange (praticien)Anne Gogny (Reproduction, Oniris)Christophe Hugnet (praticien)

Comité de rédactionPhilippe Baralon Xavier Berthelot (Reproduction, E.N.V.T.)Géraldine Blanchard (Alimentation - nutrition)Corine Boucraut-Baralon (Diagnostic)Séverine Boullier (Microbiologie, E.N.V.T.)Valérie Chetboul (Cardiologie, E.N.V.A.)Luc Chabanne (Immunologie - Hématologie, VetAgro Sup)Jean-Claude Desfontis (Pharmacie - toxicologie, Oniris)Armelle Diquelou (Médecine, E.N.V.T.)Francis Fieni (Reproduction, Oniris)Alain Fontbonne (Reproduction, E.N.V.A.)Marion Fusellier (Imagerie, Oniris)Didier Fau (Chirurgie, VetAgro Sup)Alain Ganivet (Élevage et collectivité, praticien)Isabelle Goy-Thollot (Urgences, VetAgro Sup)Jacques Guillot (Parasitologie - mycologie, E.N.V.A.)Olivier Jongh (Ophtalmologie, praticien)Laurent Marescaux (Imagerie, praticien)Christelle Maurey (Médecine interne, néphrologie, E.N.V.A.)Didier Pin (Dermatologie, VetAgro Sup)Florence Roque (Toxicologie, VetAgro Sup)Odile Sénécat (Médecine interne, Oniris)Éric Viguier (Chirurgie, VetAgro Sup)

Gestion des abonnements et comptabilitéMarie Glussot

PublicitéMaryvonne BarbarayNÉVA Europarc - 15, rue Le Corbusier94035 CRÉTEIL CEDEXTél. 01 41 94 51 51 • Fax 01 41 94 51 52courriel : [email protected]

Directeur de la publicationMaryvonne Barbaray

Revue trimestrielle éditée par LES NOUVELLES ÉDITIONSVÉTÉRINAIRES ET ALIMENTAIRES - NÉVARevue membre du SPEPS (syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé)Prix du numéro : Praticiens : 58 € T.T.C. CEE : 59 €

Institutions : 77 € T.T.C.

SARL au capital de 7622 €

Associés : M. Barbaray-Savey, H., M., A. SaveySiège social : Europarc - 15, Rue Le Corbusier94035 CRÉTEIL CEDEXC.P.P.A.P 1017 T 80121 - I.S.S.N. 1637-3065Impression : IMB -Imprimerie moderne de Bayeux Z.I - 7, rue de la Résistance 14400 Bayeux

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Radiographie du thorax (face).

1

Jérôme AbadieHélène Arnold-TavernierJean-François BardetMichel BaronDominique BegonJean-Jacques BénetStéphane BertagnoliEmmanuel BensignorÉric BomassiSamuel BoucherDidier BoussarieIsabelle BublotSamuel BuffStéphane BureauClaude CarozzoEddy CauvinLaurent CauzinilleGuillaume Chanoit

René ChermetteCécile Clercx (Liège)Laurence ColliardLaurent CouturierJulien DebeaupuitsJack-Yves DeschampsPatrick DevauchelleOlivier DossinPauline de FornelAnnabelle GarandLaurent GarosiFrédéric GaschenJean-Pierre GenevoisEmmanuel GaultierDominique GrandjeanLaurent GuilbaudPhilippe HennetJuan Hernandez

Catherine IbischLaetitia JaillardonJean-Pierre JégouRenaud JossierStéphane JunotKevin Le BoedecDimitri LeperlierBertrand LossonPierre MaisonneuveLucile Martin-DumonPhilippe MasseMartine MialotPierre MoissonnierPierre PaillassouBernard-Marie ParagonMélanie PastorJean-Marc PersonXavier Pineau

Luc PoissonJean-Louis PouchelonHervé PouliquenPascal PrélaudNathalie PriymenkoAlain RégnierBrice ReynoldsDan RosenbergPatricia RonsinÉmilie RossetYves SalmonBrigitte Siliart,Ouadji Souilem (Tunisie)Isabelle TestaultJean-Laurent ThibaudIsabelle ValinMichaël VersetÉmilie Vidémont-Drevon

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prix éditoriaux

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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°55OCTOBRE 2013 - 815

disponiblesur www.neva.fr

NÉVA reçoit les 1er et 2e Prix 2013 du “Meilleur article de formation paru dans les revues destinées aux vétérinaires”

Pour la 2e année consécutive, NÉVA reçoit les 1er et 2e Prix du "Meilleur article de formation paru dans les revues destinées aux vétérinaires" par le jury de la 14e éditiondes Prix éditoriaux de la presse médicale et des professions de santé :

Les rédactions de 96 publications concouraient pour cette 14e édition du Grand PrixÉditorial, organisé par le SPEPS (Syndicat de la Presse et de l'Edition des Profes-sions de santé). Ainsi, 163 articles (dont 11 articles vétérinaires) ont été proposés

au jury composé de 6 médecins généralistes et spécialistes, d’un membre de chacunedes autres professions de santé (pharmacien, dentiste, kinésithérapeute, infirmière,vétérinaire) et d’un journaliste.C’est la 3e fois que LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-féline reçoit un Prixéditorial et la 6e depuis 2004 que NÉVA est distinguée par les Prix éditoriaux de lapresse médicale et des professions de santé.

Nous avons le plaisir de partager cette récompense avec l’ensemble des auteurset contributeurs aux revues scientifiques de formation continue LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire, ainsi qu’avec leurs lecteurs et abonnés. ❑

● le 1er Prix pour LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire équine : dossier sur "Les morts subites et inattendues chez les équidés", paru dans le N°30avec les articles sur :

“Les causes de mort subite du cheval entretenu au box ou au pré et la conduite à tenir” de Sophie Pradier

“Les causes de mort subite au cours ou juste après une épreuve sportive chez le cheval” de Julie Dauvillier ;

● le 2e Prix pour LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-féline : dossier spécial 12 ans “Les avancées majeures chez le chien et le chat”

paru dans le N°52, avec l’article sur :“L’ophtalmologie vétérinaire chez le chien et le chat aujourd’hui et demain …” de Olivier Jongh, Jean-Pierre Jégou

Olivier Jongh (au centre), membre du comité de rédaction et co-auteur de l’article d’ophtalmologie primé pour LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-féline ;Anne Gogny, co-rédactrice en chef scientifique du NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-féline ;Jean-Pierre Jégou, co-auteur de cet article d’ophtalmologie (à droite) ;

(à gauche) Julie Dauvillier et Sophie Pradier, auteurs des deux articles primés pour LE NOUVEAU PRATICIENVétérinaire équine (Crédit photo NÉVA).

Maryvonne Barbaray

Directrice des publicationset des rédactionsLe Nouveau PraticienVétérinaire - canine féline- équine- élevages et santé

NÉVA - Nouvelles éditons vétérinaires et alimentairesEuroparc - 15, rue Le Corbusier94035 Créteil [email protected]étaire générale du SPEPS(Syndicat de la Presse et de l'Editiondes Professions de Santé)

éditorial

Alain Ganivet

Président d’honneur de la Société francophone de Cynotechnie

1 rue des Salles92400 Courbevoie

Comment démêler le congénital de l’héréditaire ? Où se situe la prédisposition raciale ? ...

Aborder le sujet des anomalies congénitales avec des éleveurs – amateurs ou pro-fessionnels – de carnivores domestiques (principalement chiens et chats), c’est,en quelque sorte, ouvrir la boîte de Pandore !

Bien souvent, l’affectif l’emporte sur l’objectif, la croyance, sur le rationnel, le “qu’endira-t-on” sur la probité … A la décharge de ces “praticiens de l’élevage”, il faut recon-naître que si l’on n’est pas bien au fait des arcanes de la science génétique, il n’est pascommode de se faire une opinion pratique. La moindre des difficultés pour l’abordern’est pas son impératif statistique. Il est plus facile de cultiver des champs de petits poisque de produire des mammifères supérieurs, d’expérimenter sur un caractère mono fac-toriel que d’envisager une affection polygénique !

Faisons donc la part des choses : comment démêler le congénital de l’héréditaire ?Où se situe la prédisposition raciale ? Que penser des facteurs d’environnementdans la manifestation des abiotrophies ? Sans parler des déterminismes hérédi-taires complexes …Est héréditaire ce qui se transmet de génération en génération, parfois en jouant à“saute-moutons”, parfois en se manifestant discrètement, parfois pas du tout (récessivité).Étymologiquement, congénital signifie “né avec”. C’est un caractère qui est présent àla naissance et dont l’origine se situe pendant la vie intra-utérine, mais qui ne se trans-met pas aux générations suivantes.Il est préférable de parler “d’affections congénitales” car toutes ne sont ni des malforma-tions ni des déformations comme d’aucuns pourraient le prétendre du simple fait qu’alors,elles sont particulièrement évidentes. Des affections beaucoup plus discrètes peuvent résul-ter de traumas, d’intoxications – médicamenteuses ou non – d’infections virales ou bacté-riennes, de maladies maternelles, d’administration d’hormones, d’irradiation … pouvants’exprimer tardivement et plus ou moins manifestement. On parle, alors d’abiotrophies.

Mais, alors, quid des affections héréditaires à expression variable ?Si l'inverse est vrai, tout ce qui est congénital, n’est pas héréditaire quand bien même,l’affection serait génétique ! Chez l’homme, la trisomie 21 est une affection génétiquecongénitale non héréditaire. Elle affecte le nombre de chromosomes, mais pas leursséquences géniques, lors des premières divisions de l’ovocyte.L’affection congénitale est une anomalie d’apparition sporadique résultant d’une embryo-génèse altérée par un (ou des) facteurs fortuits mais qui peut aussi être héréditaire. Certains types de telles affections peuvent se présenter plus ou moins fréquemmentdans certaines races, comme le montrent les articles de ce dossier spécial duNOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE canine-féline. On parle alors de prédispositionraciale, sans que pour autant des facteurs héréditaires aient pu nécessairement êtreobjectivés. La survenue de ces anomalies peut prendre des allures “épidémiques” si denombreux cas apparaissent simultanément, surtout sur une même portée. L'observateursuperficiel aura vite fait de caractériser “héréditaire” ce phénomène.

Et quid du fardeau génétique ?Les affections abiotrophiques, qui correspondent à une dégénerescence prématurée decertains tissus, d’où leur expression parfois très tardive, sont-elles héréditaires ou non ?Il se peut qu’elles le soient ... ou pas : les progrès de la génétique nous l’apprendrontcertainement bientôt.Enfin, la notion d’anomalie est toute relative tant la fantaisie des éleveurs est grande.C’est, parfois, cette dernière elle-même qui devrait être considérée comme anormalequand leur objectif est la recherche outrancière d’un hypertype.Démêler le congénital de l’héréditaire, c’est quelque part vouloir démêler l’acquis del’inné ! L’inné est héréditaire, et l’acquis est congénital. Mais comme en éthologie, cesdeux termes ne sont pas exclusifs l’un de l’autre, l'atavisme permettant l'expression del'hérédité : un caractère inné peut ne s’exprimer que très tardivement lors d’une mise ensituation. Celle-ci permet à ce caractère inné de s’extérioriser, et porte à croire qu’il y aeu apprentissage, acquisition ... Bonne lecture de ce numéro ! ❒

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à suivre dans un prochain numéro ... - Conduite à tenir devant les anomalies congénitales de l’appareil génital femelledu chien et du chat par Anne Gogny

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°55

82 - OCTOBRE 2013 6

Les progrès de la génétique canine et féline permettent d’identifier un nombre croissant de mutations responsablesd’affections héréditairesdans ces espèces.Certaines se manifestent durant la période de croissancedu jeune. En France, le praticien disposeaujourd’hui d’une cinquantaine de tests ADN utilisables pour le diagnostic et le dépistage de ces maladieshéréditaires du chiot et du chaton.

Les espèces canines et félines sont sujet-tes à de nombreuses maladies hérédi-taires, dont le déterminisme peut être

simple ou complexe. Les tests de dépistage ADN ne concernentactuellement que des maladies à détermi-nisme simple. Les progrès de la génétique canine et féline,permis, entre autres, par le séquençagecomplet du génome de ces deux espècesont considérablement accéléré la découver-te de gènes et de mutations impliqués dansles maladies héréditaires des carnivoresdomestiques (encadré 1).● Les maladies héréditaires peuvent êtreregroupées en deux catégories en fonctionde la complexité de leur composante géné-tique :- les maladies dites simples ;- les maladies multifactorielles ou polygé-niques.

1. Les maladies simples sont déterminéespar un unique gène, dont les mutationspeuvent être autosomique récessive, auto-somique dominante, récessive liée à l’X oudominante liée à l’X (encadré 2). Pour cesmodes de transmission simples, il est possi-ble de prédire la proportion de chiots ou dechatons qui seront atteints, dès lors que lestatut des deux parents est connu.

2. Les maladies multifactorielles ou polygé-niques sont gouvernées par plusieursgènes qui interagissent entreeux et avecdes facteurs environnementaux. Leur modede transmission est dit complexe car il n’estpas possible de prédire la proportion dechiots ou de chatons atteints dans les por-tées, même lorsque le statut des parents estconnu.● Il existe des maladies dont le gène causaln’est pas porté par l’ADN nucléaire (ADN dunoyau des cellules, c’est-à-dire les chromoso-mes) : ce sont les maladies mitochondriales.● Nous présentons ici l’origine et les carac-téristiques des maladies héréditaires canineset félines, puis nous nous intéressons aux in-dications et à la réalisation pratique destests ADN de dépistge et de diagnostic.Une liste des tests disponibles à ce jour pourle chiot et le chaton est présentée en com-plément sur le site www.neva.fr.

ORIGINE ET CARACTÉRISTIQUES DES MALADIES HÉRÉDITAIRES

Chez le chien

● Un nombre croissant de maladies hérédi-taires est décrit chez le chien. Cette situa-tion peut s’expliquer par l’origine des racesde nos chiens domestiques.

des affections héréditairesdu chiot et du chaton

Marie AbitbolUMR955 INRA-ENVA

Génétique Fonctionnelle et MédicaleÉcole Nationale Vétérinaire d’Alfort

7 avenue du Général de Gaulle94700 Maisons-Alfort

Objectifs pédagogiques

❚ Connaîtreles caractéristiquesdes maladies héréditairescanines et félinespour les prendre en chargedans la clinique et dans les élevages.

❚ Proposer un guidepratique de l’utilisationdes tests ADN de diagnosticet de dépistage, disponibleà ce jour en France.

Prélèvement de cellules buccales à l’aide d’une cytobrosse (photo M. Abitbol).

1

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°55OCTOBRE 2013 - 837

diagnostic et dépistage ADN

2e Prix éditorial2012

● Pour réaliser un test ADN, il convient de :- disposer du kit de prélèvement adéquat(fourni par le laboratoire), en général, un écouvillon buccal, un tube, un certificatà compléter ;- vérifier l’identité de l’animal (tatouage, puce) ;- remplir le certificat de prélèvement (fournipar le laboratoire ou téléchargeable) ;- apposer sa signature et son tampon ;- faire signer le propriétaire ;- réaliser l’écouvillon buccal sans que l’animal ait mangé dans la 1/2 heure précédente ;- placer l‘écouvillon dans le tube fourni, bien fermer le tube ;- joindre le règlement du propriétaire (ou paiement direct sur internet) ;- sceller l’envoi ;- envoyer dans les 48 h au laboratoire.

en pratiqueRéaliser un test ADN

Chez le chien et le chat, des anomalies de l'appareil génitalsont fréquemment observées. Elles provoquent souvent une diminution de la fertilité des animaux, et peuvent aussi être associées à des troubles plus généraux.

Chez le chien et le chat, les anomaliescongénitales de l'appareil génitalcorrespondent à des altérations du

développement sexuel lors de l'embryogé-nèse. Elles peuvent affecter les portionsinternes ou externes de l'appareil génital.Ces anomalies sont généralement déceléesà la puberté, lorsque le développementgénital se termine (figure). Les principaux signes d’appel sont uneconformation anormale de l'appareil génitalexterne, des troubles urinaires, une diminu-tion de la fertilité, ou chez la femelle, destroubles du cycle œstral. ● Certaines de ces anomalies sont héréditai-res. Il convient donc de les dépister pouréviter leur transmission. Cependant, dans laplupart des cas, l'infertilité liée à ces anoma-lies limite leur transmission aux générationssuivantes. Lorsque le caractère héréditaire de l'anoma-lie n'est pas prouvé, un traitement peut par-fois être envisagé. ● Chez le chien et chez le chat mâles, lesanomalies de l'appareil génital concernentles testicules, le pénis et la prostate. Chez la femelle, celles-ci feront l’objet d’unsecond article.● Cet article indique comment reconnaître etprendre en charge les principales anomaliescongénitales de l'appareil génital mâle descarnivores domestiques.

LES ANOMALIES TESTICULAIRES

La cryptorchidie

● Chez le chien, la cryptorchidie affecte 1,2à 5 p. cent des chiens mâles. C'est une ano-malie congénitale héréditaire autosomalerécessive. Elle peut donc être transmise parla mère comme par le père.

● Dans l'espèce canine, la descente testicu-laire a lieu vers l'âge de 2 mois. Le diagnos-tic de cryptorchidie est considéré commedéfinitif à partir de 6 mois, âge de fermetu-re de l'anneau inguinal. La cryptorchidiepeut être uni ou bilatérale. Le testicule malpositionné se trouve soit dans l'abdomen,sur le trajet entre le rein et l'anneau inguinalprofond, soit en région inguinale. ● Chez le chien, il est le plus souvent ingui-nal, et l'anomalie concerne plus souvent le

de l'appareil génitalchez le chien et le chat mâleAnne Gogny1

Francis Fiéni2

1 Reproduction des animaux de compagnie2 Unité de Biotechnologieset de Pathologie de la reproductionCentre Hospitalier Universitaire VétérinaireÉcole Nationale Vétérinaire,Agroalimentaire et de l'AlimentationNantes Atlantique - OnirisBP 4070644307 Nantes cedex 3

Objectif pédagogique

❚ Identifier et prendre en charge les anomaliescongénitales du chien et du chat mâle.

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

conduite à tenir devant les anomalies congénitales

Signes d’appel

❚ Une conformation anormale de l'appareil génital externe.

❚ Des troubles urinaires.

❚ Une diminution de la fertilité.

2e Prix éditorial2012

C A N I N E - F É L I N E

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°55

90 - OCTOBRE 2013 14

Figure 1 - Le développement embryonnairede l'appareil génital mâle

chez le chien et le chat

Le gène SRY porté par le chromosome Yactive des gènes

portés par les autosomes (dont SOX9)=> différenciation de la gonade primitive

(i.e. crête génitale) en testicule

Chromosomessexuels (XY)

Appareil génital mâle

Testicules

Sécrétion d'AMH (Anti-Müllerian Hormone)

Régression des canaux de Müller

Différenciationdes cellules de Leydig

(dans le testicule)

Sécrétion de di-hydrotestostérone(DHT) (par transformationde la testostérone en DHT)

Sécrétion de testostérone

Développementdes canaux de Wolff

=> formation descanaux déférentset des épididymes

Différenciation du sinus urogénital

(formation de l'urètre et de la prostate),

du tubercule génital (formation du pénis) et du sillon génital

(formation du scrotum)

MâleStaderelatif de la

gestation

20%

27%

33%

Les affections cardiovasculairescongénitales regroupent l’ensemble des maladies du cœur. Ces affections sont relativementrares. Mais leur détection précoceest essentielle, car certaines d’entre elles peuvent être traitées, avec succès tandis que d’autres sont incurables.

Une affection cardiovasculaire congéni-tale est définie comme une anomaliemorphologique du coeur ou de ses

grands vaisseaux, présente dès la naissance.Ces anomalies sont dues à des altérations ouà des arrêts des phases particulières du déve-loppement embryonnaire du coeur foetal [22]. Le terme “congénital“ ne sous-entend pasforcément que le défaut est héréditaire. Ledéfaut peut apparaître spontanément, ousuite à l’utilisation d’un médicament oud’une toxine, par exemple. Toutefois, certaines d’entre elles sont héré-ditaires, comme l’ont démontré des étudessur des familles d’animaux avec des ma-ladies congénitales spécifiques [3, 14].Le diagnostic des maladies congénitales estnon seulement important pour la santé del’animal, mais aussi pour éliminer de lareproduction les individus atteints. Nous étudions les caractéristiques généra-les des affections cardiovasculaires congéni-tales. Puis, les principales anomalies sontprésentées.

CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALESDES AFFECTIONS CARDIOVASCULAIRESCONGÉNITALES

Incidence

● L’incidence des affections cardiovasculai-res congénitales rapportée varie entre 0,46et 0,85 p. cent des admissions hospitalières[27, 32]. L’incidence réelle est probablementsupérieure car certains défauts entraînentune mort précoce (dès la naissance), ils nesont donc pas documentés.● Les affections cardiovasculaires congénita-les les plus communes chez le chien sont :- la persistance du canal artériel (PCA) ;

chez les chiens et les chats Vassiliki Gouni

Unité de Cardiologie d’Alfort, CHUVA Dipl. ECVIM-CA (Cardiology))

École Nationale Vétérinaire d'Alfort,7 avenue du Général de Gaulle

94704 Maisons-Alfort cedex

Objectifs pédagogiques

❚ Savoir établir le diagnostic différentiel des principales affectionscardiovasculairescongénitales à l’issue de l’examen clinique.

❚ Reconnaître les principalesmodificationséchocardiographiques lors de ces affections.

❚ Connaître les optionsthérapeutiques.

C A N I N E - F É L I N E

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°55OCTOBRE 2013 - 9519

Essentiel

❚ Le diagnostic des affectionscardiovasculaires congénitalesrepose, en général, surl’échocardiographie-Doppler.

❚ La persistance du canal artériel et la sténose pulmonaire sontles deux principales affectionsqui peuvent être traitées en cardiologie interventionnelle.

les affections cardiovasculairescongénitales

- les sténoses pulmonaire (STAP) et aortique(STAo) ;- les communications interatriale (CIA) etinterventriculaire (CIV) ;- les dysplasies atrioventriculaires ;- la tétralogie de Fallot. ● Ces anomalies peuvent être isolées, ouassociées [9, 26, 27, 32]. ● D’autres affections cardiovasculairescongénitales comme la transposition desgrands vaisseaux, les cors triatriatum sinisteret dexter, ou le truncus arteriosus, sont trèsrares et ne sont pas traitées dans cet article. ● Les affections cardiovasculaires congéni-tales sont plus rares chez les chats. La pré-valence rapportée est entre 0,2 et 1 p. centdes admissions hospitalières [27, 32]. Lesplus communes sont les dysplasies mitraleet tricuspidienne, la CIA et la CIV [27, 32].● Dans une étude réalisée à l’Unité deCardiologie d’Alfort, sur 414 affections car-diovasculaires congénitales, 69 p. cent desanomalies étaient isolées, et 31 p. centétaient complexes (association avec une ouplusieurs anomalies). Parmi les malformations isolées, les plus fré-quentes étaient :- la dysplasie mitrale (20 p. cent) ;- la communication interatriale (17 p. cent) ;- les sténoses aortiques (STAo) et les sténo-ses pulmonaires (STAP) (9,4 et 8,9 p. centrespectivement) ;- et la persistance du canal artériel (8,5 p.cent) [9].

Signes cliniques et diagnostic

● Une affection cardiovasculaire congénita-le est en général suspectée quand un souf-fle est détecté chez un jeune animal.Cependant, certaines anomalies ne sont par-fois pas accompagnées de souffle.● D’autres caractéristiques cliniques sontpossibles :- un retard de croissance ;- une intolérance à l’effort ;- une cyanose ;- des syncopes ou des crises convulsives ;- une distension des veines jugulaires ;- des signes d’insuffisance cardiaque gau-che, droite, ou globale (dyspnée, ascite) encas de décompensation.

2e Prix éditorial2012

pLes malformations congénitales du système nerveux central du chien et du chat sont des maladies parfois complexesqui peuvent apparaître déroutantespour le clinicien. Leur connaissance et une démarche diagnostiquerigoureuse permettent d’établir un pronostic et de proposer, le cas échéant, un traitement adéquat.

Une anomalie congénitale du systèmenerveux central (SNC) est définiecomme une lésion structurale ou fonc-

tionnelle présente depuis la naissance de l’a-nimal, en relation avec le système nerveuxcentral. Les cas d’anomalies fonctionnelles (commecertaines formes d’épilepsie idiopathique, denarcolepsie héréditaire, non traitées dans cetarticle) sont à distinguer des malformations.Ces dernières peuvent toucher le tissu ner-veux ou les structures qui l’entourent, et nesont pas toujours à l’origine de symptômes. Nous nous intéressons ici aux circonstancesqui peuvent amener le clinicien à suspecterune malformation congénitale, aux pièges àéviter, aux éléments cliniques permettant desituer la lésion, ainsi qu’aux possibilités dia-gnostiques et thérapeutiques.

QUELLES SONT LES ANOMALIES CONGÉNITALES DU SYSTÈME NERVEUX CENTRAL ?

● Les principales maladies congénitales dusystème nerveux central (SNC) du chien etdu chat sont détaillées dans le tableau 1,regroupées par région du système nerveuxatteinte.● Pour les myélopathies, les causes les plusfréquentes ne sont pas des anomalies duSNC, mais des anomalies vertébrales et/ouligamentaires à l’origine d’une compressionmédullaire. De plus, les diverticules intracrâ-niens dits quadrigéminés, classés dans lacatégorie cérébelleuse, peuvent parfoisdonner des troubles prosencéphaliques [5].

QUAND SUSPECTER UNE ANOMALIE CONGÉNITALE DU SYSTÈME NERVEUX CENTRAL ?

● Le signalement de l’animal (espèce, race,âge), le mode d’apparition (âge d’appari-tion des signes cliniques, caractère aigu ouchronique) et l’évolution de la maladie(aggravation, état stationnaire, amélioration)sont des éléments clés qui, en neurologievétérinaire, permettent au praticien de hié-rarchiser ses hypothèses. ● Selon la maladie, les symptômes peuventêtre présents dès la naissance (syndromevestibulaire congénital idiopathique [4]), oun’apparaître qu’à l’âge de quelques semai-nes ou de plusieurs mois (hydrocéphaliecongénitale [14]) (photo 1), voire à l’âgeadulte (spondylomyélopathie cervicale cau-dale [4,10] qui, par un processus dégénéra-tif, entraînent des lésions chez l’adulte). ● Certaines anomalies sont, en règle généra-le, des découvertes fortuites (malformationsvertébrales thoraco-lombaires [6] (photo 2),diverticules intracrâniens quadrigéminés [5]),et doivent être interprétées avec prudence.

du système nerveux centralAurélien JeandelStéphane BlotUnité de neurologie, École Nationale Vétérinaire d’Alfort, Université Paris Est-Créteil 7 avenue du Général de Gaulle94704 Maisons-Alfort

Objectifs pédagogiques

❚ Connaître les points cléspermettant de suspecter une maladiecongénitale.

❚ Savoir localiser cette anomalie,préciser sa nature,connaître le pronostic et le traitementde la maladie concernée.

Chiot atteint d’hydrocéphalie congénitale. - Noter le bombement du crâne et le strabisme bilatéral divergent (photo Unité de neurologie), ENV Alfort.

1

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

diagnosticdes malformations congénitales

Radiographie de profil d’un rachis appartenant à un bouledogue adulte asymptomatique. - Noter la présence de multiples malformations vertébrales(photo Service d’imagerie de l’ENVA).

2

2e Prix éditorial2013

C A N I N E - F É L I N E

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°55

106 - OCTOBRE 2013 30

Essentiel

❚ Les malformationscongénitales du systèmenerveux central (SNC) s’expriment de manière variable selon la région du système nerveux lésée.

❚ L’expression clinique seule ne permet pas de diagnostiquer une origine congénitale. Des examens complémentairessont nécessaires.

Le développement de l’œil du chat et duchien se poursuit plusieurs semainesaprès la naissance. L’examen ophtalmo-

logique présente donc des particularités àconnaître.De plus, beaucoup d’affections congénitalesou postnatales ne sont pas remarquéesimmédiatement, mais souvent bien après l’a-doption de l’animal. Si le diagnostic n’est pastoujours aisé, la simple connaissance de cesanomalies aide à résoudre les litiges entrepropriétaires et vendeurs, et permet derépondre aux demandes de conseils des éle-veurs. De même, la connaissance des pré-dispositions raciales facilite le diagnostic [3].● Dans le cadre des anomalies oculaires, onparle de maladies oculaires héréditaires(MHOC chez le chien, ou tare oculaire hérédi-taire), de prédisposition raciale et de malfor-mation congénitale (définitions). Le cadre dedétection officielle des maladies oculaireshéréditaires concerne en général des ani-maux âgés de plus d’un an (sauf dans lesraces atteintes d’anomalie oculaire congéni-tale (AOC)). En effet, certaines tares s’expri-ment tardivement : elles sont appelées tarehéréditaire abiotrophique*. Ce sont les pluscommunes (cataractes, atrophies rétiniennes),et les plus recherchées par les clubs de race.

● Nous limitons le propos aux affections lesplus importantes, par leur fréquence ou parleur gravité, et susceptibles d’être rencon-trées chez les carnivores juvéniles, âgés demoins 6 mois.

COMMENT RÉALISER UN EXAMEN OPHTALMOLOGIQUE CHEZ UN JEUNE ANIMAL

La sémiologie ophtalmologique ne présentepas de caractère particulier, mais doit êtreadaptée chez l’animal jeune. La taille estplus petite qu’à l’habitude, les jeunes ani-maux sont encore peu coopératifs, et sur-tout, chez les très jeunes, le développementde l’œil n’est pas terminé (réflexe encoreabsent, fond d’œil en maturation, …) (enca-dré en pratique).

La mydriase médicamenteuseindispensable

● La mydriase médicamenteuse est indispen-sable pour la recherche des anomalies pos-térieures, comme une cataracte congénitale. Cet examen ne peut donc pas être réalisérapidement, notamment en raison de ladurée de la dilatation pupillaire qui est réali-sée en 30 min. ● Si un matériel minimal peut parfois suffirepour remarquer une anomalie (source lumi-neuse variable et focalisée, ophtalmoscopedirect, tonomètre, test de Schirmer), le dia-gnostic précis de certitude de nombreusesmalformations nécessite des matériels plus

du jeunechez le chien et le chat

Pierre Maisonneuve26 rue Offenbach

45140 Ingré

Objectifs pédagogiques

❚ Reconnaître les principalesaffections des annexes et du segment antérieur.

❚ Savoir quelles affectionsnécessitent une prise en charge rapide et celles dont le traitementpeut être différé.

C A N I N E - F É L I N E

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°55OCTOBRE 2013 - 11135

reconnaître les malformationset les anomalies oculaires

Les affections de l’œil et de ses annexes rencontrées chez les très jeunes chiens et chatsde moins d’un an sont nombreuses.Voici les anomalies plus ou moins fréquentes, dont la détection ne nécessite pasun matériel spécialisé. Cet article complète l’article du même auteur “Dépister les anomalies oculaires chez le chiot et le chaton” publié dans le Hors-sérieNéonatalogie et pédiatrie*

avec des informations sur le jeune,alors que ce précédent articletraitait notamment du chiot et du chaton.

Définitions

❚ Tare oculaire héréditaire :anomalie d’origine génétiqueconduisant à des altérations de l’œil et/ou de la vision.

❚ Malformation congénitale : en ophtalmologie : anomalie présente dès la naissance ou repérableavant l’âge de 8 semaines [3, 8].

❚ Prédisposition raciale :anomalie fréquente dans une race sans que des facteurshéréditaires n’aient été trouvés.

NOTE * cf. l’article “Dépister les anomalies oculaires chez le chiot et le chaton” de P. Maisonneuve,

dans LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-féline, Hors-série Néonatalogie et pédiatrie

2003,353-60.

Cils de distichiasis chez un Cavalier King Charles(photo P. Maisonneuve).

1

2e Prix éditorial2012

Les troubles de l’occlusion dentaire ontfocalisé une grande partie de notreattention par le passé. Ils ne constituent

pour autant qu’une partie des désordres liésau développement dento-facial des carnivo-res domestiques. Mieux appréhender leur diagnostic et leurmode de développement est important, afinde s’éloigner d’une approche parfois troptechnique qui conduit à des déceptions thé-rapeutiques majeures. Le développement dento-facial est com-plexe, et les affections rencontrées, qu’ellessoient d’ordre iatrogénique (médicamenteu-ses), génétique ou traumatique, sont sou-vent sous-évaluées.

LES MALFORMATIONS DENTAIRES

Les altérations liées à l’éruption

● La dentition déciduale est complète versl’âge de 1 mois et demi. Elle est remplacéede manière progressive vers l’âge de 4 mois.Les incisives centrales maxillaires apparais-sent en premier, suvies des mandibulaires. ● La dentition adulte est complète versl’âge de 7 mois avec des différences d’é-ruption dentaire importantes suivantl’espèce et la race concernée [8].

Différencier une dent décidualed’une dent adulte

● L’examen clinique ou radiographiqued’une dent déciduale permet de la distin-guer d’une dent adulte : sa forme est quali-fiée de “lancéolée”. Cette distinction estimportante, notamment en présence dedents surnuméraires. ● En cas d’examen clinique douteux, un exa-men radiologique des racines dentaires peutêtre réalisé afin de bien différencier une dentdéciduale d’une dent adulte (photo 1).

La persistance des dents déciduales

● L’exfoliation de la dent déciduale est liéeau déterminisme génétique [11]. ● L’égression de la dent adulte est souventconsidérée, à tort, comme essentielle aurenouvellement de la denture déciduale.Celle-ci n’a aucun impact sur le signal quiconduit à la résorption de la racine dentairedéciduale. ● Pour certaines races, il existe une pré-disposition génétique à la persistance anor-malement allongée des dents de lait. ● Du point de vue clinique, la persistanced’une dent de lait n’est pas une situationpathologique, mais correspond à une varia-tion dans l’expression du signal de résorp-tion de la racine, celui- ci pouvant s’expri-mer à tout moment. ● Néanmoins, dans certaines situations, lapersistance d’une dent de lait a des consé-quences délétères :- elle provoque un encombrement dentaire,facteur de risque favorisant l’exacerbationde la maladie parodontale ;- l’axe d’égression de la dent adulte peutêtre modifié. Pour les canines, au segment

chez le chien et le chatNicolas Girard

Centre Vetdentis06700 Saint Laurent du Var

Objectif pédagogique

❚ Connaître les malformationsdentaires et les anomaliescongénitales chez le chien et le chat.

C A N I N E - F É L I N E

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°55OCTOBRE 2013 - 11943

Essentiel

❚ La persistance d’une dent de lait n’est pa toujoursune situation pathologique.

❚ Toutefois, elle peutprovoquer un encombrementdentaire, et l’axe d’égressionde la dent adulte peut être modifié.

les malformations maxillo-faciales

2e Prix éditorial2012

Lors de la première consultation du jeune, l’examen de pédodontieintègre les troubles du développement dento-facial.Le praticien propose ainsi une information éclairée sur les composantes génétiques ou iatrogéniques éventuelles.

Dent lactéale et dent adultes immatures.- La radiographie aide à différencier par la forme des racines dentaires (photo N. Girard).

1

et les anomalies congénitales

Geste

❚ En cas d’examen cliniquedouteux, un examenradiologique des racinesdentaires peut être réaliséafin de bien différencier une dent déciduale d’une dent adulte.

Les malformations congénitales du système nerveux central se manifestent par des symptômesnon spécifiques d’atteinte nerveuse.Elles sont rares.La tomodensitométrie (scanner) et l’imagerie par résonancemagnétique (IRM) permettentde diagnostiquer la plupartde ces affections.

Toutes les portions du corps peuventêtre atteintes d’une malformationcongénitale. Le système nerveux central

n’échappe pas à cette règle. Si de nombreu-ses malformations peuvent rendre un fœtusnon viable, d’autres, à répercussions moind-res, peuvent passer inaperçues pendant lespremières semaines, les premiers mois, voireles premières années de vie de l’animal. Grâce au développement récent et à la plusgrande disponibilité de la tomodensitomé-trie et surtout de l’imagerie par résonancemagnétique (IRM), l’imagerie médicale per-met désormais de mieux appréhender et dediagnostiquer ces affections. Après avoir rappelé les définitions des diffé-rents types de malformations, les principestechniques de la tomodensitométrie et del’IRM sont exposés afin d’identifier les ano-malies qui peuvent être diagnostiquées parchacun des examens. Les descriptions parimagerie des affections les plus fréquentessont ensuite détaillées.

LES PRINCIPALES MALFORMATIONSCONGÉNITALES DU SYSTÈME NERVEUX CENTRAL

● Les malformations du système nerveuxcentral sont très nombreuses, et peuventatteindre toutes ses portions (tableaux 1, 2).● Les anomalies peuvent être macrosco-piques, ou microscopiques bien que cesdernières soient classées par certainsauteurs comme des anomalies dégénérati-ves plutôt que congénitales (figure).● Les anomalies peuvent affecter le tissunerveux, le système ventriculaire, les ménin-ges, ou plus rarement la vascularisation.Pour certaines de ces affections, une pré-

disposition raciale est connue. Ces prédispo-sitions sont résumées dans le tableau 3.● Plusieurs malformations peuvent être ren-contrées en même temps. C’est notammentle cas des syringomyélies et des hydromyé-lies, qui accompagnent souvent les syndro-mes de malformation occipitale caudale.Lors de syndrome de Dandy-Walker, unehydrocéphalie, une lissencéphalie, une agéné-sie du corps calleux ou encore une polymicro-gyrie peuvent être simultanément présentes.

l’exploration des malformations congénitales

du système nerveux centralRenaud Jossier1

Marion Fusellier2

1 VETREFClinique Vétérinaire de Référés

Rue James Watt 49070 BEAUCOUZE

2Service d’Imagerie médicaleCHV Oniris

BP 40706 44307 Nantes Cedex 3

Objectifs pédagogiques

❚ Connaître les principalesmalformations congénitalesdu système nerveux central.

❚ Connaître les méthodesdiagnostiques pour les explorer.

Scanner encéphalepost-contraste en coupe transversaled’un chien atteintd’une hydrocéphalie.

- Les ventriculeslatéraux sont dilatés et arrondis, les portions piriformessont particulièrementdéveloppées(photo R. Jossier,Clinique VetRef,Angers).

1

C A N I N E - F É L I N E

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°55OCTOBRE 2013 - 12549

Essentiel

❚ Les répercussions cliniquesdes malformations congénitalesnerveuses sont très variables.

❚ Les malformationsmicroscopiques sont dediagnostic difficile et souventtardif par imagerie médicale.

apport du scanner et de l’IRM

Techniques d’imagerie

❚ L’IRM est la technique la plus sensible pour explorer les malformations congénitalesdu système nerveux central.

❚ Le scanner permet néanmoinsd’établir un diagnostic dans la plupart des cas.

Les anomalies macroscopiques

- Anomalie de nombre, de forme,de position d’une ou de plusieursstructures nerveuses

- Absence complète d’une structure

Figure - Les anomalies macroscopiques et microscopiques

du système nerveux central

Les anomalies microscopiques- Maladie de surcharge lysosomiale

- Myélopathie dégénérative notamment

Ventricules latéraux dilatés

Portion piriforme des ventricules latéraux

Cortex aminci

G

2e Prix éditorial2012

Comment traiter un chat atteintd’une cystite idiopathique avec cristaux de PAM et obèse ?Le changement de rationalimentaire, en parallèle d’un traitement adéquat,permet de recouvrer le poidsoptimal et un culot urinaire net.

Le chat mâle Européen castré, âgé de 6ans et demi, vit dans un appartementsans accès à l’extérieur. Il pèse 5,85 kg

(photo 1) pour un poids optimal estimé à 4,2kg. Il est nourri avec des boîtes achetéesdans le commerce. C’est un chat très stressé. ● Il a souffert d’un épisode de cystite aveccristaux de phosphate ammoniaco-magné-sien (PAM), sans obstruction. ● Des croquettes diététiques ont étéessayées, mais il ne les a pas consommées.Les propriétaires ont exclu les boîtes d’ali-ment diététique en raison de leur coût. ● Une ration ménagère est envisagée, pourprendre en charge les troubles urinaires etpour traiter le surpoids.

LA PROBLÉMATIQUE ET LES OBJECTIFS : ÉVALUATION NUTRITIONNELLE

● L’animal est un chat adulte castré sédentai-re obèse. Il présente en effet un surpoids deplus de 20 p. cent (39 p. cent). ● Son indice de condition corporelle (ICC)est estimé à 7/9.● Pour ce chat, la modification de la rationest difficile, car il est nécessaire de respec-ter les contraintes nutritionnelles d’ordrepathologique. ● L’alimentation doit être ajustée pour :1. éviter les récidives de cristaux :- augmenter autant que possible l’ingestiond’eau et stimuler la miction ;- induire (et contrôler pour un ajustementéventuel) un pH urinaire entre 6,0 et 6,5physiologique (ce pH dépend de la compo-sition en minéraux et en acides aminés sou-frés de la ration) ;- apporter un aliment de composition et d’analyse moyenne stables (ce qui exclut les

aliments complets pour chat à liste d’ingré-dients peu détaillée) ;- faire consommer une ration qui contiennele moins possible de minéraux (en pratique,rechercher 5 à 6 p. cent de la matière sèche),pour diminuer la saturation urinaire. Ilconvient toutefois de couvrir les besoinsnutritionnels de l’animal, y compris en miné-raux et en oligo-éléments ;2. traiter l’obésité : - diminuer l’apport en énergie (diminuer de20 p. cent l’apport énergétique par rapportau besoin énergétique du chat s’il était à sonpoids optimal), tout en apportant tous lesautres nutriments essentiels (protéines, aci-des gras essentiels, minéraux, vitamines,oligo-éléments) ;- chercher à satisfaire l'appétit par une rationvolumineuse, donnée en plusieurs repas ● Ces ajustements nutritionnels ne sont pasincompatibles, il est donc possible de pro-poser une ration sur mesure qui les prennetous en compte (encadré 1).

RECOMMANDATIONSNUTRITIONNELLES

Comment effectuer la transition alimentaire

● Une transition alimentaire est détailléepour le propriétaire (encadré en pratique).● Lorsque la transition est terminée, la quan-tité de courgettes peut être augmentée demanière progressive, par tranche de 25 g

cystite idiopathiqueavec cristaux de PAMet obésité chez le chatcomment la traiter ?

Géraldine BlanchardAnimal Nutrition Expertise SARLConseil expert et Audit en Nutrition33 avenue Ile de FranceF-92160 Antony, France

Objectif pédagogique

❚ Savoir proposer une rationadaptée pour un chat obèsequi a présenté un épisode de cystite avec cristaux de phosphate ammoniaco-magnésien.

Essentiel

❚ La prise en charge del’obésité nécessite un apportrestreint en énergie tout en conservant l’apporten nutriments indispensables,et une ration volumineuse,distribuée en plusieurs repas.

❚ La prévention des récidivesd’urolithiase nécessite un aliment si possiblehumide, de composition fixeet stable, et qui induise unpH urinaire physiologique.

❚ Lorsque le propriétaire le souhaite, une rationménagère est une solution possible, maiselle doit être bien adaptée.

Au début du changement nutritionnel, le poids estde 5,85 kg (ICC7/9) et cristaux urinaires de phosphateammoniaco-magnésien (PAM) (photo G. Blanchard).

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2e Prix éditorial2012

F É L I N E

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°55

132 - OCTOBRE 2013 56

nutrition

* Source : enquête quantitative Nestlé PURINA auprès des clients, 2012 (base : 936)

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● L'article L 214-8 du Code rural impose aux cé-dants l'obligation de délivrer avec l'animal uncertificat vétérinaire rédigé par un vétérinaireaprès examen de l'animal, avec des nuances peucohérentes selon que l'objet de la cession est unchien ou un chat. ● Pour les chiens, ce certificat vétérinaire d'in-formation accompagne pratiquement toutesles cessions. Les fourrières en sont dispensées,de même que les professionnels qui cèdentgratuitement un chien. ● Sa durée de validité n'est pas fixée par lestextes. ● En cas de vente d'un chat, à l’inverse, seulsles particuliers sont tenus de fournir à l'ache-teur un certificat de bonne santé de moins de5 jours. Les professionnels en sont exonérés, demême que toutes les personnes cédant l'animalà titre gratuit.● Ces documents sont établis par un vétéri-naire qui engage sa responsabilité sur les planscivil et disciplinaire (Art R 242-38 du Code ru-ral). Ils constituent un élément d'appréciationde l'état du chiot ou du chaton avant sa déli-vrance et permettent dans un certain nombre decas de présumer de l'absence ou la présence decertaines affections au jour de l'examen.

Encadré - Les certificats vétérinairesavant la cession d’un animal

la législation de la ventedans les affections du jeuneen croissance

législation

Les recours de l'acheteur d'un chien ou d'un chat en croissance atteint d'une affectioninvalidante sont complexeset nécessitentune bonne connaissancedes procédures.Cet article étudie les recours ouverts aux acheteurs victimes de ces situations. Ceux-ci concernent les actionscontre les vendeurs, mais peuvent aussi impliquer le vétérinaire praticien.

Dans les premiers mois de sa vie, unchiot ou un chaton peut présenter uncertain nombre d'affections, évoluti-

ves ou non, au cours de la croissance*. Si certaines d'entre elles peuvent être détec-tées de manière précoce, d'autres ne se ré-vèlent qu'avec le temps.

● L'acheteur, lorsqu'il estime subir un préju-dice qu'il impute au vendeur et dont il exigeréparation, peut exercer certains recours.Compte tenu de la complexité des procédu-res, on ne peut que conseiller l'assistance d'unavocat spécialisé dans le droit de l'animal**.

● Après un rappel sur le certificat vétérinaireà rédiger avant la cession d’un carnivore domestique, les recours de l’acheteur contrele vendeur, puis contre le vétérinaire sontdéveloppés.

LES RECOURS CONTRE LE VENDEUR

Les vices du consentement

● Un contrat, comme le contrat de vente, estformé par la rencontre des consentements.Si le consentement est vicié au moment où ilest donné, le contrat associé est susceptibled'être annulé. ● Les trois vices du consentement sont l'er-reur, le dol, la violence. La violence n'est pasd'usage dans le domaine de la vente descarnivores.- L'erreur, vice du consentement, est unecause de nullité si elle porte sur la substancede la chose vendue. Parmi les erreurs rete-

nues par les tribunaux, on relève l'absenced'inscription au Livre des Origines françaises(LOF) (alors que le chiot a été vendu commeLOF), l'erreur sur l'ascendance, sur l'étatphysiologique de l'animal (par exemple, unejument de course gestante). Mais en aucuncas, la bonne santé de l'animal ne rentre danscette catégorie, car elle ne constitue pas unequalité considérée comme substantielle.- Le dol est une manoeuvre du vendeur ef-fectuée dans le but de surprendre et detromper le consentement de l'autre partie.Il ne se présume pas et doit être prouvé. La nullité ne peut être invoquée que si l'erreurprovoquée par le dol a déterminé le consen-tement. Cela peut porter sur l'âge, sur la race,sur l'origine du chien ou sur ses aptitudes.● Le délai pour intenter l'action est de 5 ansà compter de la découverte du vice.● Le champ d'application de ces dispositionsreste néanmoins limité.

Christian Diaz

Clinique vétérinaire7, rue St-Jean31130 Balma

Objectifs pédagogiques

❚ Connaître les différentsrecours offerts à l'acheteurd'un animal de compagnieatteint de troubles affectant sa croissance.

❚ Donner au praticienles outils qui lui permettentd'assumer son rôlede conseil et d'information.

Essentiel

❚ Le vétérinaire engage sa responsabilité sur lesplans civil et disciplinairelorsqu’il rédige un certificatavant la cession d’un animal.

NOTES* Même si les avocats disposent,comme les vétérinaires, du droitde plein exercice, une certainespécialisation est un gage de compétence. Ils sont en généralconnus des milieux professionnels. Quant à leurs honoraires, ils sontsouvent inférieurs à ceux desténors du barreau, non par moindrecompétence, mais parce queles sommes en jeu sont moindres.

** cf. Dossier spécial “Les affections de la croissancechez le chien et le chat”, LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-félineN°53, 2013,234-98.

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

62LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°55

138 - OCTOBRE 2013

2e Prix éditorial2012

● Le but de la présente revue est de décrirele mécanisme d’action des principaux anti-arythmiques, afin d’identifier leurs princi-paux effets proarythmiques. Cependant, nous ne disposons actuellementque de peu de données sur les modalitésd’emploi des principaux antiarythmiques etsur l’incidence réelle de leurs effets indésira-bles chez les carnivores domestiques. Lesprincipaux médicaments utilisés sont eneffet des spécialités humaines.● Une analyse de la littérature rend doncimpossible de véritables recommandationspar une approche d’evidence based-medici-ne [3, 5]. Il convient alors de bien compren-dre le mécanisme d’action pour évaluer leséventuels effets délétères. Les informationsdisponibles doivent être analysées avec pré-caution puisqu’elles proviennent avant toutde la littérature expérimentale et médicale“humaine“ [2, 4].

LA CLASSIFICATION DES ANTIARYTHMIQUES

● En pharmacologie, les antiarythmiquessont souvent étudiés selon la classificationproposée par Vaughan-Williams 4. Il ne s’a-git en fait pas d’une classification directepar substance, mais plutôt d’une classifica-tion de leurs effets. Certaines molécules,comme l’amiodarone, peuvent ainsi induiredes effets complexes correspondants à plu-sieurs classes. ● Les antiarythmiques identifiés dans cetteclassification peuvent aussi exercer d’au-tres effets pharmacologiques, telles qu’uneaction inotrope négative (β-bloquants, inhi-biteurs calciques) ou vasodilatatrice (inhibi-teurs calciques). Il ne s’agit en aucun casd’une classification figée et exclusive, maisuniquement d’un moyen d’identifier les dif-férents effets de ces substances et d’encomprendre les éventuels effets toxiques.Comme l’illustrent les tableaux 1 et 2, la clas-sification initiale de Vaughan-Williams s’ap-puie avant tout sur quatre classes pharmaco-logiques. Cette classification ne prend pas encompte certaines substances ayant un effetantiarythmique. Les digitaliques sont parexemple absents alors qu’ils sont parfois pres-crits en thérapeutique cardiovasculaire chez lechien, notamment pour diminuer la fréquencecardiaque lors de fibrillation atriale.

R U B R I Q U E

Renaud TissierUnité de Pharmacie-Toxicologie

et INSERM U955École Nationale Vétérinaire d’Alfort,

Université Paris Est-Créteil7 avenue du Général de Gaulle

94704 Maisons-Alfort cedex

Les substances exerçant une actionantiarythmique disposent d’un fort potentiel proarythmique. Comprendre leur mécanismed’action permet d’apprécier leur rapport bénéfice-risque.Cet article fait suite au dossierspécial sur les troubles du rythme cardiaque.

Chez les carnivores domestiques, lestroubles du rythme cardiaque peu-vent être liés à un désordre cardiaque

primitif, à des anomalies métaboliques ou àune cause toxique. Dans ce dernier cas, lesintoxications peuvent être accidentelles, paringestion de divers agents toxiques tels quedes plantes à hétérosides cardiotoniques(muguet, laurier rose, …).● Cet effet toxique peut également être laconséquence d’un effet indésirable induitpar un médicament vétérinaire ou humainvolontairement administré à l’animal. Il s’a-git alors de troubles du rythme d’originemédicamenteuse. Ces troubles sont classiquement observéslors de l’administration de substances car-diodépressives telles que des anesthé-siques, qui peuvent induire une bradycardiesinusale sévère (agonistes α 2-adréner-giques par exemple). ● Outre cette situation bien connue d’aryth-mies par “accident anesthésique”, uneautre cause de troubles du rythme d’origi-ne médicamenteuse est l’administration demolécules de la classe des antiarythmiques.Ces substances disposent en effet souventd’une faible marge thérapeutique et d’unetolérance limitée pouvant conduire à deseffets proarythmiques. Le traitement initialse traduit alors par l’apparition d’un autretrouble du rythme. Au delà de leurs effets antiarythmiques, cer-taines substances sont aussi utilisées pourleurs autres propriétés cardiovasculaires,notamment pour le traitement de certainescardiopathies et/ou de l’hypertension arté-rielle systémique (β-bloquants et inhibiteurscalciques). Leur potentiel proarythmiquereste néanmoins intact et justifie une vigilan-ce particulière.

Objectifs pédagogiques❚ Comprendre le mécanismed’action des principauxantiarythmiques.

❚ Établir le lien entre leur action antiarythmique et le potentiel proarythmique associé.

Essentiel❚ Les effets délétères des “antiarythmiques” sont souvent liés à un effetexcessif sur leur(s) cible(s)pharmacologique(s).

❚ Les effets des antiaryth-miques sont classiquementdivisés en quatre catégories, selon la classification de Vaughan-Williams.

cardiologie

chez le chien et le chat

les troubles du rythmed’origine médicamenteuse

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°55OCTOBRE 2013 - 14165

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

2e Prix éditorial2012

NOTE* cf. Dossier spécial : Les troubles du rythme cardiaque,LE NOUVEAU PRATICIEN Vétérinaire canine-félineN°54, juin 2013,12;7-55.

les articles parus dans ces revues internationalesclassés par thème- Vet Dermatology ....................................................................................................................................................................... 2013;24:362-6.

- Vet Anaesthesia and Analgesia ...................................................................................................................2013;40(1):74-82

- Vet Radiol Ultrasound............................................................................. 2013;54(1):17-24, 25-30 ; 81-8 ; 2012;53(5):586-90

- Vet Surgery....................................................................................................................................................... 2012;41:671-6

- JAVMA........................................................................................................................................ 2013;242(10):1381-4, 1392-7

Dermatologie

- Évaluation in vitro de l’activité antimicrobienne de neuf nettoyants auriculaires contre 50 isolats de Malassezia pachydermatis

Anesthésiologie / Chirurgie

- La lidocaïne intra-testiculaire diminue la réponse à la stimulation chirurgicale provoquée par la castrationde chien

Chirurgie / Cancérologie

- Tumeur linguale chez des chiens : résultats de l’exérèse chirugicale et évaluation de facteurs associés au temps de survie

Thérapeutique / Imagerie

- Effets du furosémide sur le diamètreurétéral et l’atténuation avec l’utilisation de l’urographie excrétoirepar tomodensitométrie chez des chiens sains

Chirurgie osseuse

- Fractures humérales chez le chien : l’embrochage normograde et rétrogradede l’about distal

Digestif

- Association entre la dilatation-torsionde l’estomac et une splénectomie antérieure chez le chien : 453 cas (2004-2009)

Urologie

- Obstruction urétrale féline : facteurs thérapeutiques associés au taux de récidive A propos de 192 cas (2004-2012)

Diagnostic / Maladies infectieuses

- Parvovirose chez le chiot :apport pronostique de la concentration en protéine C-réactive

Synthèses rédigées parPauline Fick,

Mathieu Raillard,Alexandre Fournet

un panorama des meilleurs articles

revue internationale

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 11 / n°55OCTOBRE 2013 - 14569

ÉVALUATION IN VITRO DE L’ACTIVITÉ ANTIMICROBIENNE de neuf nettoyants auriculaires

contre 50 isolats de Malassezia pachydermatis

● Les otites externes sont fréquentes chez lechien. Elles peuvent être exacerbées ou perpé-tuées par une surinfection fongique à Malasseziapachydermatis. ● Le recours à un agent nettoyant antiseptiqueest intéressant dans ce cadre pour éviter l’utili-sation injustifiée d’un topique auriculaire traitantqui contient, outre un antifongique, un antibio-tique et un corticoïde, et qui risque de favoriserle développement de résistances bactériennes.

Matériels et méthodes

● L’activité antifongique de neuf nettoyants auri-culaires est évaluée in vitro (mise en contact dunettoyant non dilué et de la souche de levurependant 48 h) contre 50 souches de Malasseziapachydermatis, obtenues par écouvillonnageauriculaire, chez 50 chiens souffrant d’otiteexterne.● Cinq nettoyants sont commercialisés en France :CleanAuralDog® (Dechra), Epi-Otic® (Virbac),Otoclean® (Elanco), Surosolve® (Elanco) et Oto-dine® (ICF), alors que quatre sont disponiblesuniquement à l’étranger : Cerumaural® (Dechra),

MalAceticAural® (Dechra), Sancerum® (MSD) etTrizUltraTM + Keto (Dechra).

Résultats

● Il existe des variations importantes de suscepti-bilité entre les différentes souches de levures.● Cinq nettoyants ont une activité excellente surplus de 80 p. cent des souches de Malassezia :CleanAuralDog®, MalAceticAural®, TrizultraTM +Keto, Epi-Otic® et Sancerum®. ● L’activité antifongique est bonne pour Sur-osolve® et Otodine®, et variable pour Otoclean®

et nulle pour Cerumaural®.

Discussion

● Cette étude est la première à inclure un grandnombre de souches. Elle est donc probable-ment plus représentative de la réalité, en raisondes variations de susceptibilité observées entreles souches. ● Il est difficile d’établir quel principe actif est leplus efficace sur les levures, car les ingrédientsdes nettoyants sont souvent nombreux et peu-vent agir de façon synergique.

Dermatologie

Objectif de l’étude❚ Évaluer in vitro l’activité de neuf nettoyantsauriculaires contre 50 souches de Malassezia pachydermatisissues de chiens souffrant d’otite externe.

� Vet Dermatology 2013;24:362-6.Study to assess in vitro antimicrobialactivity of nine ear cleaners against 50 Malassezia pachydermatis isolatesMason CL, Steen SI, Paterson S,Cripps PJ.

Le pouvoir d’agir ensemble

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test cliniqueles réponses

une bronchopneumopathieéosinophilique chez une chienne

Comment interprétez-vous les clichésradiographiques ? Quelles sont vos hypothèses diagnostiques ?● Les clichés radiographiques montrent uneopacification pulmonaire, de type broncho-interstitiel, diffuse, et alvéolaire par plages.La forme et la taille du cœur sont donc diffi-ciles à évaluer.● Les hypothèses principales sont toutes lescauses de bronchopneumonie :- une bronchopneumonie bactérienne(Bordetella bronchiseptica notamment, l’a-mélioration sous doxycycline peut orientervers une toux de chenil compliquée) ;- une bronchopneumonie parasitaire(Dirofilaria, parasites pulmonaires, …) ;- une bronchopneumopathie éosinophilique,d’origine indéterminée, bien décrite chez lejeune adulte (moyenne 4 à 8 ans, mais parfoisavant l’âge d’un an ou après 8 ans) et parti-culièrement chez certaines races (Husky,Malamute). Un phénomène d’hypersensibili-té est fortement suspecté, mais les antigènesresponsables n’ont pas été identifiés [2, 3, 4].

Quels examens complémentaires envisagez-vous ?● Les premières analyses à réaliser nécessi-tent la collecte de liquide de lavage bron-cho-alvéolaire. Une anesthésie générale estdonc réalisée. Un lavage broncho-alvéolairepermet de recueillir un liquide de lavage

2

1

bronchoalvéolaire (lLBA) muco-purulentjaune verdâtre. Une partie de ce prélèvementest envoyé à un laboratoire pour isolementbactérien, une autre pour recherche de para-sites (méthode de Baermann, et une troisiè-me sert pour un étalement, observé en micro-scopie après coloration rapide (RAL 555).

● L’examen microscopique du prélèvementmontre la présence d’une abondante popu-lation de granulocytes, éosinophiles enmajorité (de nombreux neutrophiles sontégalement identifiés), une présence trèsréduite de bactéries (photos 1, 2). Aucunautre élément figuré n’est mis en évidence.

● L’isolement bactérien conclut à une pous-se faible, polymicrobienne.● Une coproscopie sur selles prélevées sur 3 jours consécutifs est réalisée.

➜ Aucun élément parasitaire n’a été détectépar ces examens complémentaires.

● Le diagnostic de bronchopneumopathieéosinophilique idiopathique est alors établi.

● La numération formule montre une granu-locytose (21,1 g/L), au frottis majoritaire-ment éosinophilique (la formule leucocytairen’a pas été réalisée). L’éosinophilie n’est cependant pas systéma-tique dans cette affection (50 p. cent des casenviron) [2].

● En théorie, la dirofilariose aurait dû être éva-luée, mais comme le chien n’est jamais sortidu Rhône, et n’est donc jamais allé en zoned’endémie, l’examen n’a pas été réalisé.

Nicolas BarbierClinique vétérinaire de BrévenneLieu Dit les Ragots69210 Saint Bel

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°55

152 - OCTOBRE 2013 76

❚ Crédit Formation Continue :0,05 CFC par article

Cytologie du liquide de lavage bronchoalvéolaire(lLBA) x 10.- Noter la présence d’une vaste population de granulocytaires.

1

Cytologie du liquide de lavage bronchoalvéolaire x 100.- Noter la dominance des éosinophiles au sein de La population granulocytaire, et l’absence de germes (photos Nicolas Barbier).

2

disponiblesur www.neva.fr

Quelle stratégie thérapeutique adopter ?● Le traitement de la bronchopneumopathieéosinophilique repose sur une corticothéra-pie. Nous avons choisi la prednisolone à 1mg/kg/j en une prise quotidienne, mais cer-tains auteurs préconisent de doubler la dose.● L’amélioration est en général extrême-ment rapide. La dose doit ensuite être dimi-nuée jusqu’à trouver la dose minimale effi-cace. Dans ce cas, la toux a cessé en 2 à 3 jours et le jetage en 3 jours de plus. La corticothérapie a pu être totalementsuspendue après 2 mois, sans rechute à 1 mois. Cependant, cela reste exceptionnel.Dans la majorité des cas, la corticothérapiedoit être maintenue en permanence à petitedose (0,1 à 1 mg/kg tous les 2 jours) [2, 4].Certains articles mentionnent l’utilisationpossible des corticoïdes en inhalation via unBabyhaler® [4].● La désensibilisation après réalisation d’in-tradermoréactions a été proposée, maiss’est, jusqu’à présent, avérée peu concluan-te [2].

3 ● Un traitement antiparasitaire à large spec-tre a été mis en place (oxfendazole 11,5mg/kg/j pendant 3 jours), avant que lesrésultats de la coproscopie ne soientconnus. Si cela n’était probablement pasutile, certains auteurs conseillent de toujoursle mettre en place, même en l’absence decoproscopie positive, en raison des poten-tiels faux négatifs [2, 4].

● Un traitement antibiotique a égalementété mis en place par mesure de précaution,jusqu’à ce que les résultats de la bactériolo-gie soient connus (céphalexine 15 mg/kgmatin et soir). Il a été arrêté, une fois lesrésultats obtenus.

Comment expliquer l’amélioration sous doxycycline ?● La composante infectieuse de cette affec-tion est minime. ● L’amélioration sous doxycycline n’estdonc pas à attribuer à son activité antibio-tique, mais à celui de son pouvoir immuno-modulateur, qui permet d’atténuer laréponse inflammatoire. ❒

4

test clinique - réponses : une bronchopneumopathie éosinophilique

Références 1. Dhumeaux M, Ammersbach M. Bronchop-neumopathie à éosinophiles idiopathiquechez le chien : présentation de deux cas.PMCAC, 2010;45(4):149-53.2. Peeters D, Clercx C. La bronchopneumo-pathie éosinophilique idiopathique canine :revue de la littérature. Ann Med Vet 2004;148:115-20.3. Rattez E, Cadoré JL. La bronchite chro-nique et la bronchopneumopathie éosino-philique idiopathique chez le chien et lechat. Le Nouveau Praticien vet canine-féline2005;23(5):210-2.4. Venema C, Patterson C. Diagnosing andmanaging canine eosinophilic bronchopneu-mopathy. Vet Medecine 2010;105(6):271-82.

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIREcanine-féline vol 12 / n°55OCTOBRE 2013 - 15377

Mentions légales de BRAVECTO comprimés à croquer pour chiensCréation 24.02.2014

NOM : Bravecto 112,5 mg comprimés à croquer pour chiens de très petite taille (2–4,5 kg). Bravecto 250 mg comprimés à croquer pour chiens de petite taille (> 4,5–10 kg). Bravecto 500 mg compri-més à croquer pour chiens de taille moyenne (> 10-20 kg). Bravecto 1000 mg comprimés à croquer pour chiens de grande taille (> 20–40 kg). Bravecto 1400 mg comprimés à croquer pour chiens detrès grande taille (> 40-56 kg). Comprimé à croquer. Comprimé de couleur marron clair à marron foncé, avec une surface lisse ou légèrement rugueuse et de forme circulaire. Des marbrures, des ta-ches, ou bien les deux, peuvent être visibles. Composition : chaque comprimé à croquer contient : Bravecto comprimés à croquer pour chiens de très petite taille (2–4,5 kg) Fluralaner 112,5 mg ; Bra-vecto comprimés à croquer pour chiens de petite taille (> 4,5-10 kg) Fluralaner 250 mg ; Bravecto comprimés à croquer pour chiens de taille moyenne (> 10–20 kg) Fluralaner 500 mg ; Bravecto com-primés à croquer pour chiens de grande taille (> 20–40 kg) Fluralaner 1.000 mg ; Bravecto comprimés à croquer pour chiens de très grande taille (> 40–56 kg) Fluralaner 1.400 mg. Indications : Traite-ment des infestations par les tiques et les puces chez les chiens. Ce médicament vétérinaire est un insecticide et un acaricide systémique qui assure : - une activité insecticide immédiate et persistantesur les puces (Ctenocephalides felis) pendant 12 semaines, - une activité acaricide immédiate et persistante sur les tiques pendant 12 semaines pour Ixodes ricinus, Dermacentor reticulatus et Derma-centor variabilis, - une activité acaricide immédiate et persistante sur les tiques pendant 8 semaines pour Rhipicephalus sanguineus. Afin d’être exposées à la substance active, les puces et les tiquesdoivent être présentes sur l’animal et avoir commencé à se nourrir. L’effet sur les puces débute dans les 8 heures (C. felis) et dans les 12 heures pour les tiques (I. ricinus). Le produit peut être utilisé dansle cadre d’un plan de traitement de la dermatite allergique par piqûres de puces (DAPP). Contre-indications : Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients. Effets indésirables : Les effets indésirables fréquemment observés lors des essais cliniques (1,6 % des chiens traités) sont des effets gastro-intestinaux légers et transitoires tels que diarrhée, vomisse-ments, inappétence et ptyalisme. La fréquence des effets indésirables est définie en utilisant la convention suivante : - très fréquent (effets indésirables chez plus d’1 animal sur 10 au cours d’un trai-tement). - fréquent (entre 1 et 10 animaux sur 100). - peu fréquent (entre 1 et 10 animaux sur 1 000). - rare (entre 1 et 10 animaux sur 10 000). - très rare (moins d’un animal sur 10 000, y compris les casisolés). Précautions particulières d’emploi chez les animaux : En l’absence de données disponibles, le médicament vétérinaire ne doit pas être utilisé chez les chiots âgés de moins de 8 semaineset/ou chez les chiens dont le poids est inférieur à 2 kg. Le produit ne doit pas être administré à moins de 8 semaines d’intervalle, car l’innocuité pour des intervalles plus courts n’a pas été testée. Utilisation en cas de gravidité, lactation, ponte : L’innocuité du médicament vétérinaire a été démontrée chez les chiennes reproductrices, gestantes et allaitantes. Peut être utilisé chez les chiennesreproductrices, gestantes et allaitantes. Interactions médicamenteuses : Aucune connue. Le fluralaner est fortement lié aux protéines plasmatiques. Cela peut entraîner une compétition avec les autresmolécules fortement liées aux protéines plasmatiques comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les dérivés de la coumarine (warfarine). L’incubation de fluralaner avec du carprofène oude la warfarine dans du plasma de chien aux concentrations maximales attendues dans le plasma n’a pas réduit la liaison du fluralaner, du carprofène ou de la warfarine avec les protéines plasma-tiques. Lors des essais cliniques terrain, aucune interaction n’a été observée entre Bravecto comprimés à croquer pour chiens et des médicaments vétérinaires utilisés de façon routinière. Posologie, mode et voie d'administration : Voie orale. Bravecto doit être administré comme suit (correspondant à une dose de 25-56 mg de fluralaner/kg de poids corporel dans une gamme depoids) : poids du chien 2-4.5 : 1 comprimé Bravecto 112,5 mg ; poids du chien > 4.5-10 : 1 comprimé Bravecto 250 mg ; poids du chien : >10-20 : 1 comprimé Bravecto 500 mg ; poids du chien >20-40 : 1comprimé Bravecto 1000 mg ; poids du chien >40-56 : 1 comprimé Bravecto 1400 mg. Les comprimés à croquer ne doivent pas être cassés ou divisés. Pour les chiens de plus de 56 kg de poids corpo-rel, utiliser l’association de deux comprimés qui se rapproche le plus du poids corporel. Méthode d’administration : Administrer Bravecto comprimés à croquer au moment ou autour du moment durepas. Bravecto est un comprimé à croquer et est bien accepté par la plupart des chiens. Si le comprimé n’est pas pris volontairement par le chien, il peut également être donné avec de la nourritureou directement dans la gueule. Le chien doit être surveillé pendant l’administration afin de s’assurer que le comprimé a bien été ingéré. Programme de traitement : Pour un contrôle optimal de l’infes-tation par les puces, le médicament vétérinaire doit être administré à intervalles de 12 semaines. Pour un contrôle optimal de l’infestation par les tiques, le calendrier de retraitement dépend del’espèce des tiques. Voir rubrique 4.2. Surdosage : Aucun effet secondaire n’a été observé chez les chiens âgés de 8-9 semaines et pesant 2,0-3,6 kg, après administration orale à 5 fois la dose maxi-male recommandée (56 mg, 168 mg et 280 mg de fluralaner/kg de poids corporel), à trois reprises, à intervalles plus courts que l’intervalle recommandé (intervalles de 8 semaines). Il n’y a pas eu d’im-pact sur les performances de reproduction ni sur la viabilité de la progéniture après administration orale du fluralaner à des chiens Beagle, à des surdosages allant jusqu’à 3 fois la dose maximale re-commandée (jusqu’à 168 mg/kg de poids corporel de fluralaner). Le médicament vétérinaire a été bien toléré chez les Colleys avec une déficience en multidrug-resistance-protein 1 (MDR1-/-) suite àune administration unique par voie orale à 3 fois la dose recommandée (168 mg/kg de poids corporel). Aucun signe clinique lié au traitement n’a été observé. Mise en garde particulière pour chaqueespèce de destination : Pour pouvoir être exposés au fluralaner, les parasites doivent avoir commencé à se nourrir sur l’animal ; par conséquent, le risque de transmission de maladies d’origine parasi-taire ne peut être exclu. Précautions particulières à prendre par la personne qui administre le produit aux animaux : Conserver le produit dans l’emballage d’origine jusqu’à utilisation, afin d’éviterque les enfants puissent avoir un accès direct au produit. Ne pas manger, ne pas boire ou fumer pendant l’utilisation du produit. Bien se laver immédiatement les mains avec de l’eau et du savon aprèsutilisation. Temps d’attente : sans objet. Incompatibilités : aucune connue. Précautions particulières de conservation : tenir hors de la vue et de la portée des enfants. Présentations : EU/2/13/158.Bravecto 112,5 mg comprimés à croquer pour chiens de très petite taille (2-4,5 kg). Bravecto 250 mg comprimés à croquer pour chiens de petite taille (> 4,5-10 kg). Bravecto 500 mg comprimés à cro-quer pour chiens de taille moyenne (> 10-20 kg). Bravecto 1000 mg comprimés à croquer pour chiens de grande taille (> 20-40 kg). Bravecto 1400 mg comprimés à croquer pour chiens de très grandetaille (> 40-56 kg). Fabriqué par Intervet GesmbH, Vienna, Autriche. Usage vétérinaire. A ne délivrer que sur ordonnance. Intervet, 49071 BEAUCOUZE CEDEX, France.

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Pub Bravecto 7/04/14 14:17 Page 1