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Numéro 16 - Octobre/Décembre 2002

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Malandain Ballet Biarritz 2002

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Page 1: Numéro 16 - Octobre/Décembre 2002

Avec le soutien del’Association Françaised’Action Artistique-Ministère des AffairesÉtrangèreset de l’AFAA-Ville de Biarritzpour ses tournées à l’étranger

Le Centre Chorégraphique National de Biarritz débute sa cinquièmesaison. Comme pour souligner ce qui pourrait être un anniversaire,un livre dont la conception revient au photographe JacquesPavlovsky est paru courant septembre. Il s’intitule Ballet Biarritz 1et témoigne, en images, de spectacles présentés entre 1998 et2000. S’agissant de la première parution consacrée à BalletBiarritz, il va de soit que nous sommes heureux de disposer de cebel objet et que nous remercions tous ceux qui ont contribué à saréalisation.

Il s’agit maintenant de poursuivre l’écriture de nouvelles pages etnous nous y sommes d’ores et déjà consacrés en participant à ladouzième édition du festival Le Temps d’Aimer. Cette manifestation,dont j’assure la direction artistique depuis deux ans, mais qui estformidablement portée par l’équipe de Biarritz Culture dirigée parLaurence Pékar, a trouvé, auprès des « festivaliers », un francsuccès. Le Centre Chorégraphique National s’y est distingué parune représentation exceptionnelle de son Hommage aux balletsrusses donnée dans le cadre du Port-Vieux, qui selon les estimationsa pu réunir près de 4 000 spectateurs. Autre rendez-vous pilotépar l’équipe de Ballet Biarritz : La Gigabarre a déroulé ses 100mètres le long de la grande plage pour accueillir un nombreimpressionnant de danseurs venus prendre le cours donné parRichard Coudray. Enfin, ce furent près de 1 000 spectateurs quiont assisté au Boléro dansé par 175 enfants de Biarritz. Deschiffres qui simplement font plaisir et me donnent l’occasion deremercier ici le public de sa fidélité.

Après ces quinze journées de festivités chorégraphiques, BalletBiarritz retrouve à présent le cours d’une nouvelle saison. Celle-ci sera principalement marquée par une importante diffusion.En France, à l’étranger, notamment en Russie, aux États-Unis etde l’autre côté de la frontière où nous inaugurons dans quelquesjours les locaux offerts à notre activité transfrontalière.

Thierry Malandain

BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ / THIERRY MALANDAIN

OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2002

Photographie Jean-Charles Federico

Numéro 16

SOMMAIRE

ÉVÉNEMENT 2

DÉVELOPPEMENT TRANSFRONTALIER 3

PORTFOLIO 4

ÉDITION : BALLET BIARRITZ 1 - IMAGES DANSE 5

LA DANSE EN CÔTE BASQUE # 11 7

EN BREF 9

CALENDRIER 10

INTERREG III

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ÉVÉNEMENT

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Programme matinée / Mardi 15 octobre 2002 à 14h30Sextet (1996 - 25’) Steve ReichReprésentation suivie d’une rencontre avec les interprètes.Informations : Biarritz Culture / tél. : 05 59 22 20 21

Programme soirée / Mardi 15 octobre 2002 à 21h00Sextet (1996 - 25’) Steve Reich La mort du cygne (2002 - 13’) Camille Saint-SaënsDanses qu’on croise (1987 - 23’) Johannès Brahms

Chorégraphie Thierry MalandainDécor et costumes Jorge GallardoLumières Jean-Claude Asquié

Informations : Ballet Biarritz / tél. : 05 59 24 67 19Réservations : Office de Tourisme de Biarritz / tél. : 05 59 22 44 66.

À gauche, Cyril Lot, Nathalie Verspech et Christophe Roméro dans Sextet. À droite, la compagnie dans Dansesqu’on croise.Ballet Biarritz se produira à la Gare du Midi le 15

octobre 2002 à 21h dans un programme réunis-sant diverses chorégraphies dont La mort ducygne créée en juin dernier pour le Festival deKuopio (Finlande). En matinée, il présenteraSextet dans le cadre de la programmation jeune-public de Biarritz Culture.

La mort du cygneCréé à Saint-Petersbourg, par Michel Fokine pour la danseuse AnnaPavlova, La mort du cygne de Camille Saint-Saëns entre dans la légendeen 1907. Écrit sur une page de Camille Saint-Saëns extraite du Carnavaldes animaux, ce monologue où s’illustrèrent les plus grandes artistesévoque avec une poésie extrême les derniers instants d’un cygne.

Moment de danse pure, ce monologue évoque aussi la puissance et lagrâce d’un oiseau chargé de maints symboles dont celui de la lumière.Celle de sa blancheur immaculée, celle du projecteur qui épouse l’ombredu cygne chez Fokine ou tout simplement celle du ciel d’où l’oiseau sur-git. Le ciel, la tradition lui attribue la valeur du chiffre trois, c’est pourquoij’ai multiplié par trois l’interprétation de ce chant céleste. Trois cygnes,trois femmes venues du ciel, vont sur la terre rendre leur dernier souffleavant de s’incarner dans un nouvel envol.Thierry Malandain

InterprètesRosa Royo, Amaya Iglesias, Nathalie Verspecht

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Depuis 1999, Ballet Biarritz développe unepolitique d’implantation en Espagne, et toutparticulièrement chez son premier voisin basque :le Gipuzkoa.En effet, la Communauté Autonome Basque au cours de son histoirerécente et plus ancienne, a peu ou pas élaboré de tradition en danseclassique, néo-classique ou contemporaine. De plus, le statut de CentreChorégraphique National (CCN) y est inconnu comme dans pratiquementtoute la péninsule ibérique (le seul établissement ayant ce titre a été crééen 1998 à Valencia, et développe un centre de formation à la dansecontemporaine). La première étape fut donc de faire connaître, en toussens, la compagnie, en communiquant auprès des médias locauxet régionaux. L’appartenance à la compagnie, de danseurs basquesespagnols, nous permit d’axer, dans un premier temps, sur « le retour aupays » de compétences expatriées. Grâce à l’intérêt ainsi suscité, nousavons pu communiquer sur le travail de création du chorégraphe ThierryMalandain, ainsi que sur nos divers axes de travail : diffusion desspectacles, sensibilisation du public.Des partenaires institutionnels sont immédiatement venus épauler notreaction, en particulier la Diputación Foral de Gipuzkoa, qui a maintenantinscrit Ballet Biarritz au rang d’institutions de son territoire.La pressecommençant à se faire écho du travail de Ballet Biarritz, l’attention des

programmateurs s’est portée sur la compagnie. Rapidement, la qualité desdanseurs et l’originalité des créations nous ont permis de nous inscriredurablement dans le paysage artistique. À ce jour, c’est près de trentereprésentations qui ont été présentées dans la Communauté AutonomeBasque et en Espagne, dans plus d’une dizaine de villes. La compagnie estrégulièrement sollicitée pour les programmations organisées en communpar plusieurs théâtres.

Sensibiliser les publicsL’un des meilleurs axes pour la communication de la compagnie est sansconteste l’activité de sensibilisation du public. Il s’agit, à travers unemultitude d’ateliers auprès de scolaires, des adultes, des académies dedanse, etc..., de faire connaître la Danse en donnant quelques clés decompréhension, une éducation minimale à la gestuelle, au travail dedanseur professionnel, à la création chorégraphique.C’est aussi la possibilité de se forger un réseau d’amis de la compagnie,susceptibles de diffuser nos informations, de venir à nos spectacles oumême, pour certains, de « revendiquer » notre présence dans les théâtresproches de leurs domiciles.Mais en parallèle à la rencontre avec le public, l’accueil des professionnelsa été immédiat : la très organisée Asociación de los profesores de danzade Gipuzkoa a aussitôt perçu les nombreux avantages, que représentaitune compagnie professionnelle de danse, de niveau international, pour lapropagation de l’Art chorégraphique et sa vulgarisation.C’est aussi de ce « travail de bénédictin » qu’est née la collaboration avecl’association Dantzaz, co-partenaire de ce projet. La création du Centretransfrontalier de sensibilisation à la danse à Donostia-San Sebastián,dans les locaux du Centre Culturel Egia, est effective depuis cette année.Ce centre développe ses actions principalement auprès des scolaires etdes académies de danse de la province. Si la responsable pédagogiqueAdriana Pous Ojeda est issue des rangs de la compagnie après une longue

DÉVELOPPEMENT TRANSFRONTALIER

carrière de danseuse, la seconde intervenante Aintzane Legorburu a étérecrutée à Donostia-San Sebastián. Ce tandem de formatrices chorégra-phiques développe ainsi ses actions tant en langues espagnole oufrançaise, qu’en basque et même en anglais !

Le projet 2002-2004Il se déroulera en trois étapes :

En 2002 : l’ouverture officielle du Centre transfrontalier de sensibilisationà la danse : soutenu depuis ses prémices par la Diputación Foral deGipuzkoa, ce travail a trouvé un écho l’année passée, auprès de la Ville deDonostia-San Sebastián : cette dernière met désormais à notre dispositiondes locaux artistiques et administratifs au sein du Centre Culturel Egia.L’ouverture officielle est fixée au 18 octobre 2002.

En 2003 : le développement des activités de sensibilisation : si la demandedes divers centres scolaires promet d’être importante dès la rentrée deseptembre 2002, eu égard aux contacts actuellement en cours, noussouhaitons pénétrer plus amplement au sein de la société civile.À ce titre, le Centre transfrontalier de sensibilisation à la danse travailleratout particulièrement le lien avec les diverses associations locales (asso-ciations de quartier, associations sociales, jeunes compagnies profession-nelles, techniciens du spectacle, etc....)

En 2004 : l’étude et la préfiguration du Junior Ballet. Gage de la soliditéde l’avancement du projet et pierre fondamentale de l’édifice, la créationdu Junior Ballet sera une étape primordiale. Physiquement installé àDonostia-San Sebastián, cet outil sera la véritable vitrine de ce projettransfrontalier. Il pourra être le creuset professionnel pour tous les jeunesdanseurs espagnols et français tant le manque est cruel dans la péninsule,tout en gardant une dimension internationale.Son assimilation dans notre activité de création lui donnera une projectionartistique professionnelle indéniable (participation avec la compagnieprofessionnelle aux créations de Thierry Malandain, tournées avec BalletBiarritz,...).Compte tenu de la lourdeur de la structure à mettre en place, nous envi-sageons une première étape en 2004 d’étude administrative (juridique,législation sociale,...) et de préfiguration (choix des enseignants, composi-tion des programmes, premières auditions,...).Filgi Claverie

Les enfants découvrent la compagnie au cours d’une rencontre avec les danseurs et le chorégraphe.

L’un des meilleurs axes pour la communication

de la compagnie est sans conteste l’activité

de sensibilisation du public.

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PORTFOLIO

Festival Le Temps d’Aimer. Photographies Olivier Houeix. En haut, la Gigabarre sur la grande plage de Biarritz. En bas à gauche, Boléro interprété par 175 enfants. En bas à droite, répétition du spectaclede Ballet Biarritz sur la plage du Port-Vieux.

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ÉDITION : BALLET BIARRITZ 1 - IMAGES DANSE

Jacques Pavlovsky, photo-journaliste de l’agence de presse Sygma vitaujourd’hui à Urrugne, en Pays basque. Familier du Ballet Biarritz, il donnedans cet album, l’image des émotions chorégraphiques qui furent lessiennes.

« … En quelques images, Jacques Pavlovsky s’emparedu souffle de la danse et le propulse, métamorphosé…Des instants précieux, cueillis d’un déclic juste avantl’oubli ». Thierry Malandain

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Ballet Biarritz 1 – Images Danse

Prix unitaire Quantité Prix totalLivre 25 € x =Frais de port 3,20 € x =

Total

Règlement par chèque à l’ordre de Ballet BiarritzNom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Code postal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tél. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Règlement et bon de commande à retourner à Ballet Biarritz / 23 Avenue Foch - 64200 Biarritz

BON DE COMMANDE✂

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La Argentina, un rayon de soleil dansant…

La danse en Côte basque # 11

Le 18 juillet 1936, invitée à une fête donnée enson honneur par le Padre Donostia, La Argentina,des environs de Bayonne où elle séjourne, serend à Saint-Sébastien. La journée est magnifique, entouréede ses amis, elle est ravie par le spectacle qui lui est offert. Au retour, alorsqu’elle passe le seuil de sa villa, un malaise cardiaque la terrasse. Celleque Charlie Chaplin décrivait comme « un rayon de soleil dansant » s’éteintsoudainement à l’âge de quarante cinq ans.

Antonia Mercé, dite La Argentina est née à Buenos Aires en 1890. Le pèrede celle qui allait symboliser, quinze années durant, la danse espagnoledans toute sa perfection était un danseur d’origine castillane. Épris d’unejeune fille d’excellente famille de Cordoue, le nouveau ménage s’expatrieen Argentine pour échapper à l’entourage rigoriste de la jeune femme.C’est là, à peine âgée de quatre ans, qu’Antonia reçut de son père, lespremières leçons de l’art qu’elle devait illustrer. En 1899, la famille retourneen Europe et Antonia est inscrite au conservatoire de Madrid. Deux ansplus tard, alors âgée de onze ans, elle est engagée comme premièredanseuse au Théâtre Royal. En 1903, alors qu’elle ne connaît que la danseclassique espagnole, l’Escuela Bolera, elle se passionne pour le flamencoet accepte un engagement de courte durée dans un cabaret, où les plusgrands noms se produisent. Finalement, elle quitte le Théâtre Royal pourentrer au Théâtre des Variétés, puis dans une troupe de Barcelone. Elleparcourt la péninsule ibérique, ses collègues lui disputent sa danseraffinée, mais son succès la conforte dans l’ambition de sortir le flamencode l’atmosphère des cabarets. Arrivée à la pleine connaissance de son art,le temps est venu pour elle, de franchir la frontière de son pays. C’est laFrance qui la reçoit la première. En 1906, La Argentina est engagée auJardin de Paris, un établissement en vogue à l’époque. On la remarque en1910 au Moulin Rouge et sa renommée gagne l’Europe entière. La décla-ration de guerre la surprend en Russie où elle reçoit un accueil triomphal.Que faire dans ce monde brusquement bouleversé ? Elle quitte la Russie,et rentre à Madrid. Même si l’Espagne n’entre pas dans le conflit, leséchos de la guerre sont proches, rien n’est favorable aux récitals. Alors,dès l’hiver 1915, Antonia Mercé quitte l’Europe pour l’Amérique du Sud.

C’est à son retour en 1918, que La Argentina découvre le Pays Basque.Sous les conseils du chef d’orchestre Luis Fernandez Arbos, elle se rendprès de Saint-Jean-de-Luz où résident quelques parisiens, amis deslettres et des arts. Argentina danse pour eux à la Réserve de Ciboure . Sonsuccès est grand. Ceux qui l’ont admirée lui conseillent de monter à Paris.Il faut rattraper le temps perdu, oublier les heures sombres. Dans la capitale,elle figure au programme des Ambassadeurs, du Moulin Rouge, etc…Au cours de l’hiver 1923, le directeur de l’Olympia lui confie un numérode quelques danses, mais son talent doit s’exprimer dans un autre cadre.

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En 1925, elle croise l’impresario Arnold Meckel, qui déclare : « c’est ungénie. » Il deviendra l’organisateur des prestigieuses tournées et l’ami detous les instants. En 1929, elle accomplit sa première tournée enAmérique du nord, se produit à New-York et partout soulève la mêmeadmiration. De retour à Paris en 1931, elle danse au Théâtre des Champs-Élysées, dorénavant il n’y aura plus de saisons à Paris sans La Argentina.En 1932, elle donne au Trocadéro son premier récital populaire devantprès de 5 000 spectateurs, l’engouement est tel que la voilà contraintede donner quelques jours plus tard une seconde représentation. Plus tard,alors que son fidèle pianiste Luis Galve a quitté la scène après avoiraccompagné trente-deux danses sur les quartorze annoncées au programme,le public clame « sans musique ! sans musique ! La Seguedille… LaSeguedille » Argentina sourit, et danse encore… Le 26 juin 1936, s’achèveà l’Opéra de Paris les représentations de l’Amour Sorcier de Manuel deFalla. Ce sera son dernier spectacle. Elle se rend au Pays Basque pourretrouver le Padre Donostia. Ce prêtre natif de Saint-Sébastien était éga-lement compositeur et fort érudit de musique traditionnelle basque.Argentina souhaitait s’en instruire pour accompagner ses récitals. Cesfunérailles eurent lieu à la cathédrale de Bayonne. À cette occasion,le compositeur Joseph-Ermend Bonnal, qui parmi d’autres activitésmusicales tenait les orgues de Biarritz et Bayonne lui rendit hommagepar une œuvre symphonique, Le Tombeau de la Argentina. Le masquemortuaire de La Argentina est aujourd’hui exposé au Musée Basque deBayonne.

Bibliographie :La vie brève de la Argentina, Suzanne F. Cordelier (Plon – 1936).

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EN BREF

01 Ciné-danse 2002-2003En partenariat avec Biarritz Cultureet la Cinémathèque de la Danse,deux rendez-vous Ciné-danseponctueront cette saison.

Samedi 1er février 2003/ 20h30 au ColiséeNoureev et Petipa Ce film,composé de documents inéditsréunis par René Sirvin, évoquele dialogue entretenu par RudolfNoureev avec l’œuvre du choré-graphe Marius Petipa.

Dimanche 2 février 2003/ 17h au ColiséeBill Robinson – Bubsy BerkeleyUn programme dédié à la danseaméricaine où l’on retrouve BillRobinson, fameux danseur declaquettes des années 20 et BudsyBerkeley, le cinéaste des comédiesmusicales.

Parallèlement deux stages (danseclassique et claquettes) se dérou-leront dans les locaux du CentreChorégraphique National.Informations : Biarritz Culture/ tél. : 05 59 22 20 21

02 VII International BalletFestival of MiamiNathalie Verspecht avec le solo dePierre de Lune et ChristopheRoméro avec L’après-midi d’unfaune se sont produits enseptembre à Fort Lauderdaleet Miami dans le cadre du VIIInternational Ballet Festival. Cessoirées de gala réunissaient desdanseurs venus de la Scala deMilan, de l’Opéra de Vienne, duBallet Nacional de Caracas, duBoston Ballet, du Teatro Colon etde nombreuses autres compagniesinternationales. Nathalie etChristophe s’y sont illustrés avecun exceptionnel succès.

03 Daphnis et Chloé pourEuropa DanseÀ l’invitation de Jean-AlbertCartier, Thierry Malandain a signéun extrait de Daphnis et Chloé , deMaurice Ravel, pour les jeunesdanseurs d’Europa Danse. Cetravail sera présenté à l’Opéra deRennes le 5 octobre 2002,à Toulouse et Reims, puis auThéâtre du Châtelet.

À propos de Daphnis et ChloéC’est après avoir vu notre spectacle dédié aux Ballets Russes queJean-Albert Cartier m’a proposé de travailler sur Daphnis et Chloépour les jeunes interprètes d’Europa Danse. Le projet consistaità régler la chorégraphie du dernier tableau dans le décor et lescostumes signés par Léon Bakst en 1912 pour Michel Fokine.L’exercice était périlleux, car il ne s’agissait pas d’une relecture, maisd’un travail se situant à mi-chemin entre la relecture et la reconstitu-tion. N’ayant jamais eu l’occasion de travailler à la manière dequelqu’un d’autre, j’ai accepté cette proposition par curiosité, maisaussi pour le plaisir de collaborer avec Léon Bakst.De la chorégraphie originale de Fokine, il n’existe plus de trace. Jedisposais seulement de quelques photographies et d’un commentairede Léandre Vaillat sur la reprise de l’œuvre à l’Opéra de Paris en 1921.J’avais également quelques souvenirs de la version de Serge Lifardansée au Ballet du Rhin à l’époque de Jean Sarelli. Pour le reste, jeconnaissais l’intérêt que Fokine portait à la démarche d’IsadoraDuncan. Les amours de Daphnis et Chloé se déroulant dans lespaysages d’une Grèce archaïque, il y avait aussi à explorer de ce côté-là. Curieusement, L’après-midi d’un faune de Nijinsky fut aussi sourced’inspiration. Car comme nous l’avons remarqué avec Jean-AlbertCartier, les photographies de Daphnis et Chloé présentent le mêmetype de postures que celles révélées par la chorégraphie de Nijinsky.Les corps sont également de profil et les mains sont présentées à plat,les doigts serrés comme les poses que prennent les nymphes dansL’après-midi d’un faune. C’est finalement avec toutes ces données queje me suis mis à l’ouvrage.Thierry Malandain

01 En haut, chorégraphie de Busby Berkeley tirée du film Footlight Parade (Warner Brothers, 1933 - Photo : Wisconsin Center for Film and Theater Research) et Rudolf Noureev dans L’après-midi d’un faune (photo-graphie Jean-Claude Asquié). En bas, Bill Robinson. 02 Nathalie Verspecht dans Pierre de Lune et Christophe Roméro dans L’après-midi d’un faune. 01 Le décor que Léon Bakst a réalisé en 1912 pour le Daphnis etChloé de Michel Fokine.

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PRÉSIDENT

Pierre Durand

• artistiqueDIRECTEUR/CHORÉGRAPHE

Thierry Malandain

MAÎTRE DE BALLET

Richard Coudray

COORDINATRICE ARTISTIQUERESPONSABLE SENSIBILISATION

Françoise Dubuc

RESPONSABLE SENSIBILISATIONMISSION TRANSFRONTALIÈRE

Adriana Pous Ojeda

INTERVENANTE SENSIBILISATION

Dominique Cordemans

PROFESSEUR INVITÉ

Angélito Lozano

DANSEURS

Ana Ajenjo SotoVéronique AniorteGiuseppe ChiavaroAnnalisa CioffiFrederik DeberdtRoberto ForleoCédric GodefroidAmaya IglesiasMikel Irurzun del CastilloCyril LotMagali PraudChristophe RomeroRosa RoyoNathalie Verspecht

• administratifADMINISTRATEUR

Yves Kordian

ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉMISSION TRANSFRONTALIÈRE

Filgi Claverie

ASSISTANTE ADMINISTRATIVECHARGÉE DE DIFFUSION

Françoise Gisbert

CHARGÉE DE COMMUNICATION

Sabine Lamburu

AIDE-COMPTABLE

Rhania Ennassiri

• techniqueCONCEPTEUR LUMIÈREDIRECTEUR DE LA PRODUCTION

Jean-Claude Asquié

RÉGISSEUR GÉNÉRAL

Oswald Roose

TECHNICIEN LUMIÈRE

Frédéric Béars

COSTUMIÈRE

Véronique Murat

RÉGIE COSTUMESCOUTURIÈRE HABILLEUSE

Karine Prins

RESPONSABLE CONSTRUCTION DÉCORS

Michel Pochulu

TECHNICIENS STAGIAIRES

Chloé BreneurRaphaël Tadiello

TECHNICIENNE DE SURFACES

Annie Alégria

Numérodirecteur de la publicationThierry Malandainconception graphiqueJean-Charles FedericoimprimeurImprimerie SAI (Biarritz)ISSN 1293-6693 - avril 2002

[email protected]

Gare du Midi23, avenue FochF-64200 Biarritztél. 33 5 59 24 67 19fax. 33 5 59 24 75 40

CALENDRIER / OCTOBRE-NOVEMBRE-DÉCEMBRE

REPRÉSENTATION EN FRANCEMA 15/10 Biarritz Sextet / La mort du cygne / Danses qu’on croise

MA 22/10 Perpignan Un hommage aux ballets russes

JE 05/12 Rodez Un hommage aux ballets russes

VE 20/12 Villeneuve-sur-Lot Casse-Noisette

REPRÉSENTATIONS TRANSFRONTALIÈRESME 02/10 Gijón Un hommage aux ballets russes

DI 24/11 Santurzi Un hommage aux ballets russes

VE 29/11 Pampelune Un hommage aux ballets russes

SA 30/11 Pampelune Un hommage aux ballets russes

JE 19/12 Andorre Casse-Noisette

REPRÉSENTATIONS À L’ÉTRANGERDU 07 AU 13 OCTOBRE : TOURNÉE EN RUSSIE

Ekaterinbourg (3 représentations) Un hommage aux ballets russes

DU 4 AU 21 NOVEMBRE : TOURNÉE AUX ÉTATS-UNIS

New-York (8 représentations) Un hommage aux ballets russes

Dallas (2 représentations) Un hommage aux ballets russes

Pittsburgh (1 représentation) Un hommage aux ballets russes

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Boléro dansé par 175 enfants de Biarritz sur l’esplanade du Casino de Biarritz, pendant le festival Le Temps d’Aimer en septembre.