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Presses Universitaires du Mirail CHRONIQUE Author(s): M. F. Source: Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, No. 36, Numéro consacré à l'Amérique centrale (1981), pp. 235-243 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40852738 . Accessed: 16/06/2014 11:19 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien. http://www.jstor.org This content downloaded from 194.29.185.216 on Mon, 16 Jun 2014 11:19:27 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Numéro consacré à l'Amérique centrale || CHRONIQUE

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Presses Universitaires du Mirail

CHRONIQUEAuthor(s): M. F.Source: Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien, No. 36, Numéro consacré à l'Amériquecentrale (1981), pp. 235-243Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40852738 .

Accessed: 16/06/2014 11:19

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CHRONIQUE

DISTINCTION

Les insignes de Docteur Honoris Causa de l'Université de Toulouse- Le Mirail ont été remis à M. Milton Santos le 5 décembre 1980. Pro- fesseur associé à l'Université de Toulouse de 1964 à 1967, M. Milton Santos est actuellement Professeur à l'Université Fédérale de Rio de Janeiro. Lors de cette cérémonie, Monsieur Bernard Kayser a pro- noncé l'allocution suivante :

Monsieur le Président, Monsieur le Chancelier des universités, Mesdames, Messieurs, Mon Frère,

Oui, mon frère, car vous êtes mon frère, Monsieur : un frère jumeau, né comme moi au début du second quart de ce siècle, et qu'une étoile, bonne et mauvaise à la fois, a su conduire en diagonale à travers les Atlantiques, il y a plus de quinze ans, jusqu'à ce lieu de notre rencontre.

Un frère à qui je donne du vous, aujourd'hui, dans cette étrange plaidoirie, pour mieux souligner la solennité d'un procès d'agrégation au demeurant déjà clos depuis plusieurs semaines... Le Ministre des Universités n'a-t-il pas publié, en effet, dès le 4 octobre 1980, dans le Journal officiel de la République française l'arrêté approuvant la délibération du Conseil de notre Université conférant à Milton Santos le titre de docteur honoris causa ?

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236 C. de CARAVELLE

Etrange plaidoirie pour un frère retrouvé, donc, et qui me force, fouillant dans un passé toujours à vif, à parler d'abord de votre vie ! Car votre vie, c'est vous. Votre biographie, c'est celle de l'homme d'action, celui que je veux défendre et célébrer autant et plus que l'homme de pensée et d'enseignement, que l'homme aux vingt-cinq livres et aux cent vingt-cinq articles.

Votre vie est admirable de continuité dans le mouvement. A peine né, dans une sèche bourgade du Sertão nordestin, vos parents, des instituteurs, vous font affronter le pénible voyage qui vous conduira vers les terres basses, humides et généreuses du littoral sud-bahia- nais : les terres du cacao, où vous prendrez racine. Et de là, à l'âge adolescent, un autre voyage, contournant la Baie de tous les Saints, vous mènera à Salvador, Salvador da Bahia, qui deviendra votre ville. Ville profonde, ville chaleureuse, ville mystérieuse, ville d'Amé- rique et d'Afrique... « Une cité de Carnaval, mais c'est le sacré qui anime ses masques. Une ville de leurres et de spectres ? Elle fait sem- blant de reposer dans nos géographies, de tenir son petit rôle dans la chaîne de nos années. Elle est sage, résignée et pittoresque, mais c'est par manigance. Elle se drape dans les oripeaux du plein soleil, dans les facilités de l'évidence, mais c'est pour mieux poursuivre ses graves colloques avec ce que nous appelons les dieux, dans des espaces miroitants, dans des nuits où nos yeux ne distinguent rien » (Gilles Lapouge). A Salvador, vous avez étudié le droit, passant le doctorat à vingt-

deux ans; mais un droit sur lequel s'exerce votre esprit critique, à tel point que vous vous détournez des carrières juridiques. Et vous choisissez la liberté ! La liberté, oui, en embrassant la carrière ensei- gnante. Réussir le concours qui vous ouvre les portes de l'enseigne- ment au lycée de Salvador est un jeu d'enfant. Car vous avez choisi d'enseigner la géographie et, géographe, vous l'êtes de naissance.

Géographe, parce que, très tôt, vous vous intéressez aux rythmes de la vie et aux formes de l'espace dans les campagnes cacaoyères et caoutchoutières d'Ilheus où vous passez votre enfance et vos vacances. Géographe, parce que vous enquêtez sans cesse, mû par la plus naturelle des sympathies pour le peuple bahianais, qui souffre et qui rit; parce que vous cherchez à le comprendre. Géographe, comme en témoigne bientôt votre seconde activité : celle de jour- naliste. Une activité fébrile et fertile, où se formeront l'acuité du regard, la rapidité de la réflexion, le sens et le besoin du concret.

Mais, avec deux professions, la société bahianaise ne vous tient pas quitte. Elle a besoin de vous : elle va exploiter votre jeune talent et votre force infatigable. Il lui faut une connaissance approfondie de la situation sociale de l'Etat : avec un groupe d'amis, vous parcourez

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CHRONIQUE 237

celui-ci, accumulant le premier savoir critique régional. Il lui faut, c'est la mode, une planification : c'est vous qu'on charge de la pré- parer et votre réussite y est telle qu'un jour vous entrez au gouver- nement de l'Etat pour en assumer pleinement la responsabilité. Et il lui faut encore secouer la poussière des enseignements supé- rieurs officiels, et c'est vous qu'on en charge pour la géographie. Contre les tenants des chaires traditionnelles - déjà ! - , un recteur de l'Université crée pour vous l'Institut de Géomorphologie et d'Etu- des régionales. Devenu professeur à l'Université fédérale, vous for- merez un groupe de jeunes chercheurs enthousiastes, acharnés au travail, qui fonderont l'école de la nouvelle géographie bahianaise et qui soutiendront vos activités politiques. En 1963, alors que le Brésil connaît une brève ère de réformes, vous faites l'expérience d'une géographie conçue dans votre Institut et appliquée au niveau le plus élevé. Mais pas une géographie de technocrate ! Vous l'avez écrit vous-même, en évoquant récemment vos souvenirs : « à la planification de l'Etat, j'étais entouré de jeunes gens qui avaient une liberté totale de réflexion, car je ne conçois la planification que comme une opposition permanente à l'intérieur du gouvernement.

Survint le coup d'état de 1964, la prison, l'exil, et votre arrivée à Toulouse comme professeur associé. Votre premier poste en terre étrangère... Le premier des quinze postes d'enseignement que vous occuperez en quatorze années d'exil : Toulouse, Bordeaux, Paris, Toronto, Boston, Dar es Salam, New York, Caracas... Quels itiné- raires !

Mas il faut s'arrêter sur l'exil. Un exil douloureux, cahotique, tissé d'angoisses, qui vous conduit de postes d'enseignement en missions d'expertise ou de consultation, de pays en pays, de ville en ville. Un exil qui fait penser à ceux d'Elisée Reclus, grand géographe, anarchiste, philosophe, qui gagne l'Angleterre après le coup d'état du deux décembre puis s'embarque pour les Etats-Unis, les quitte pour fonder une plantation en Colombie, et rentre en France pour, après quelques années, en être chassé à nouveau. De son œuvre immense et superbe, conçue et pour une part écrite en exil, il pourra faire le bilan à la fin de ses jours, devenant enfin professeur... mais à l'Université libre de Bruxelles.

C'est pour lui, et c'est pour vous, Milton Santos, et pour bien d'autres, que Nietzsche a écrit il y a juste cent ans : « celui qui veut parvenir, dans une certaine mesure, à la liberté de la raison, n'a pas le droit de se sentir sur terre autrement qu'un voyageur... Mais pareil homme aura sans doute des nuits mauvaises de lassitude, quand il trouvera fermée la porte de la ville qui devait lui offrir le repos ».

Vous compléterez cette pensée élevée par des considérations plus

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238 C. de CARAVELLE

ameres, fruits de votre expérience. Car ne venez-vous pas d'écrire ceci, dans une revue parisienne : « d'abord, on est un exilé, puis on devient un étranger, c'est-à-dire quelqu'un qui n'est pas tout à fait un citoyen. Certains comparent cette situation à celle d'un touriste... Mais celui-ci a une adresse, revient chez lui en fin de voyage et, si son existence historique et son existence géographique se séparent, c'est par sa propre volonté. Autre chose est d'être en déménagement permanent et de savoir que tout en étant quelque part, on n'y est pas complètement. D'où la volonté toujours présente de revenir... D'où le retour, même si l'homme, qui a lui-même changé, doit passer pen- dant un certain temps et dans un pays qui a changé par la dure transition qui est celle de devenir un immigrant en son propre pays, avant de redevenir citoyen... » ?

Vous êtes rentré, Milton Santos, et c'est comme brésilien que nous vous accueillons ici avec joie. Brésilien, professeur brésilien, hier à Saõ Paulo, aujourd'hui à Rio, demain peut-être à Salvador... mais brésilien et représentant l'Université brésilienne, même si, en son sein, vous vous sentez encore marginal. Car vous le dites : « ce sen- timent d'être immigrant en son propre pays est d'autant plus fort que les activités intellectuelles y sont institutionnalisées à tel point que le fait de ne pas appartenir à un groupe revient à être un mar- ginal ». Vous n'appartenez pas à un groupe, non. Ou, dirais-je plutôt, vous

n'appartenez à aucun groupe formel. Mais n'appartenez-vous pas à un groupe universel, un petit groupe universel ? C'est ici votre œuvre qui parle pour vous et, plus que votre œuvre elle-même, toute l'inspi- ration, toute l'orientation que vous lui donnez. Car elle vous range parmi les novateurs, les non-conformistes, les indépendants, ceux qui se vouent à la recherche de la vérité insaisissable, qui enseignent la critique et qui luttent pour le changement. Ceux auxquels Sartre s'adresse modestement, dans une pensée qui vous est proche : « Changez le monde, dit Marx - écrit-il - ; changez la vie, dit Rim- baud. A la bonne heure, changez-les tous les deux si vous pouvez. Cela veut dire que vous accepterez beaucoup de choses pour en modifier quelques-unes. »

Oui, vous êtes du petit nombre, des happy few. La carrière classique qui vous était offerte, vous n'en avez pas voulu, et pour des raisons de principe, comme votre parrain intellectuel et moral Elisée Reclus. Pour des raisons scientifiques aussi, comme vous le proclamez dans ce beau livre, Le métier de géographe en pays sous-développé, écrit et publié en France, traduit, - mais oui, traduit - en portugais, et aujourd'hui publié au Brésil. Vous y écrivez en effet, à contre- courant : « une géographie générale fondée sur une géographie dite

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CHRONIQUE 239

régionale finirait par donner une place aberrante à des rapports sans aucun doute faux, des rapports vraiment dépourvus d'auto- nomie, comme ceux qui se tissent entre groupes humains et milieux géographiques. Toute recherche d'une causalité entre ces deux don- nées aboutit inévitablement à des erreurs... On ne peut plus fonder notre analyse dans le principe de causalité. Ce sont les mécanismes qui passent devant la scène, car eux seuls peuvent aider à expliquer les situations actuelles, en même temps qu'ils permettent de recon- naître les tendances, et, ainsi, d'avoir une prospective et une attitude opérationnelle ».

Voilà donc fermée la porte à la géographie traditionnelle, ouverte celle qui donne sur la geografia nova que vous présentez aux Bré- siliens en 1978, dans un livre pénétrant. Mais voici aussi les prémisses et la justification d'une géographie militante, qui est le cœur de votre combat.

Dans L'espace partagé, ce grand livre écrit en français et édité à Paris, traduit et publié à Londres et New York, sous presse à Rio de Janeiro, vous expliquez le sens de ce combat : « le problème auquel il faut faire face est celui de la pauvreté, dont la dimension n'est pas seulement économique, mais aussi spatiale; dont la défi- nition ne s'épuise pas en termes comptables, mais exige une dimen- sion sociale ». Et encore, « il est vain d'imaginer que l'adaptation des technologies puisse être le remède... Le problème est moins techno- logique que politique. Il s'agit avant tout de refuser à la production le rôle véritablement autonome qui lui est accordé actuellement, et de la placer, littéralement, au service de la société. Et enfin, « le problème auquel les pays du tiers-monde ont à faire face aujourd'hui ne pourra trouver de solution réelle autrement que par la substitution d'un système dont l'iniquité est prouvée, par un autre système capable d'introduire des relations de justice sociale ».

A vos préoccupations, Milton Santos, un homme a répondu d'avance, il y a vingt ans, un homme aux visions prophétiques, dont le patronage spirituel, ici et aujourd'hui, vous plaira, je le sais : Frantz Fanon, qui écrit en 1961 : « aujourd'hui nous assistons à une stase de l'Europe. Fuyons ce mouvement immobile où la dia- lectique, petit à petit, s'est muée en logique de l'équilibre. Repre- nons la question de l'homme... Le tiers-monde est aujourd'hui en face de l'Europe comme une masse colossale dont le projet doit être d'essayer de résoudre les problèmes auxquels cette Europe n'a pas su apporter de solutions. Mais alors, il importe de ne point parler rendement, de ne point parler intensification, de ne point parler rythmes... Il ne faut pas, sous prétexte de rattraper, bousculer l'homme, l'arracher de lui-même, de son intimité, le briser, le tuer ».

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240 C. deCARAVELLE

« Non, nous ne voulons rattraper personne. Mais nous voulons marcher tout le temps, la nuit et le jour, en compagnie de l'homme, de tous les hommes. »

Vous êtes de ceux, Milton, rares au pays de la science, qui veulent marcher tout le temps en compagnie de l'homme. Permettez-nous de vous honorer à ce titre, autant et peut-être plus que nous honorons l'universitaire eminent.

Et permettez-moi de vous dire, au nom des géographes toulousains, que l'hommage de ce soir n'est pas pour eux le moment d'un honneur vain, mais bien plutôt celui d'exprimer avec pudeur leur chaleureuse, leur affectueuse admiration.

MISSIONS A L'ÉTRANGER

M. Romain Gaignard, membre du Comité de Rédaction de notre revue et professeur à l'Université de Toulouse-Le Mirail, a participé, du 15 au 30 juin 1980, à une mission officielle destinée à promouvoir un programme de coopération technique franco-colombien pour le développement rural dans le Nord de la Colombie.

***

En mission en Espagne dans le cadre d'une action bilatérale avec la Universidad Complutense de Madrid, le Directeur de notre revue, M. Georges Baudot, a donné les 5 et 7 novembre 1980 deux confé- rences à Madrid sur les sujets suivants :

- Relato histórico y literatura exótica ante la Conquista de Amé- rica.

- Conciencia de identidad étnica y conciencia nacional en el México prehispánico del siglo XV.

A

Invité par le Comité de Divulgation Culturelle de l'UIS, (Universi- dad Industrial de Santander, Bucaramanga, Colombie), et par la compagnie aérienne Avianca, notre rédacteur Jacques Gilard a pro- noncé trois conférences à l'auditorium de l'UIS, les 11 et 12 février 1981; il a disserté sur les sujets suivants : « El sabio catalan Ramón Vinyes y su labor literaria », « Los primeros cuentos de Gabriel Gar- cia Márquez », et « El grupo de Barranquïlla ». Il a repris ces thèmes

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CHRONIQUE 241

lors de deux conférences prononcées à Medellin, le 18 février dans les locaux de la Biblioteca Pública Piloto, et le 19 dans le grand amphithéâtre de l'Université d'Antioquia.

A

Le 5 mars 1981, dans l'amphithéâtre de l'Instituto de Cooperación Ibero-Americana de Madrid, les éditions Bruguera (Barcelone) pré- sentaient au public et à la presse quelques nouveautés de leurs col- lections littéraires. Parmi les textes présentés figurait Textos costeños de Gabriel García Márquez, premier tome d'une compilation de ses œuvres journalistiques réalisée par notre rédacteur Jacques Gilard, qui en a également rédigé la préface. Au cours de cet acte, auquel participaient également les écrivains Carlos Barrai, Guillermo Cabrera Infante, Rosa Chacel, et Jorge Semprun, Jacques Gilard a brièvement présenté le livre de García Márquez en évoquant ses propres recherches et l'intérêt de ces textes de jeunesse du grand écrivain colombien.

CONFÉRENCE

Le 15 janvier 1981, M. Roberto Armijo, poète salvadorien, a donné, à l'Université de Toulouse-Le Mirail, une conférence sur le sujet :

La littérature centro-américaine dans un contexte historique de violence.

COLLOQUE

Le Groupe de Recherche R.C.P. 439 du C.N.R.S., dirigé par le Professeur Robert Jammes, et le Centre de Promotion de la Recher- che Scientifique de l'Université de Toulouse-Le Mirail, ont organisé, du 15 au 17 janvier 1981, un Colloque sur le sujet : La contestation de la société dans la littérature espagnole du Siècle d'Or.

Les communications suivantes ont été présentées : - Jacqueline Ferreras (Paris X-Nanterre), La contestation de la

noblesse dans les Diálogos del arte militar de B. de Escalante. - Henri Guerreiro (Toulouse-Le Mirail), Aspects de la critique

sociale dans la Première partie du Guzmán de Alfarache de M. Ale- mán.

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242 a de CARAVELLE

- Bernard Leblon (Perpignan), Les Gitans de Cervantes et la cri- tique de la société.

- Francis Cerdan (Toulouse-Le Mirail), La vision de la société dans les sermons de Fray Hortensio Paravicino.

- Jeanne Battesti-Pelegrin (Aix-en-Provence), Réflexions sur l'hé- ritage médiéval dans les Letrillas de Góngora : le traitement paro- dique.

- Marc Vitse (Toulouse-Le Mirail), Góngora, poète rebelle ? - Robert Jammes (Toulouse-Le Mirail), A propos de Góngora et

de Quevedo : conformisme et anti-conformisme au Siècle d'Or. - Jean-Marc Pelorson (Poitiers), La politisation de la satire sous

Philippe III et Philippe IV. - René Querillacq (Nantes), De la remise en cause par Quevedo

du cadre dans lequel évolue la société. - Pierre Dupont (Paris III), Cohérence et ambiguïtés de la pen-

sée quévédienne dans La Hora de Todos. - Michèle Gendreau-Massaloux (Limoges), De l'utilisation du lieu

commun dans La Hora de Todos de Quevedo. - Viviane Carasso (E.N.S.), L'usage du thème du « Monde à l'en-

vers » dans La Hora de Todos de Quevedo. - Josette Riandière La Roche (Lille), Quevedo et le problème de

l'esclavage des noirs dans La Hora de Todos {tableau XXXVII). - Benito Pelegrin (Aix-en-Provence), De la Satire à l'allégorie :

les Français dans La Hora de Todos de Quevedo et dans El Criticón de Gradan.

- Marie Laffranque (C.N.R.S.), La Descripción de la Sinapia. - François Lopez (Bordeaux III), Considérations sur La Sinapia. - Lucienne Domergue (Toulouse-Le Mirail), L'héritage de Que-

vedo au XVIIP siècle : León de Arroyal.

CENTRE DE DOCUMENTATION SUR L'AMÉRIQUE LATINE

DE L'UNIVERSITÉ DE TOULOUSE-LE MIRAIL

Le CEDOCAL (Centre de Documentation sur l'Amérique Latine) de l'Université de Toulouse-Le Mirail participe à la mise en place d'un réseau documentaire sur l'Amérique Latine de type GRECO (Groupement de Recherches Coordonnées). M. Romain Gaignard représente le CEDOCAL dans ce GRECO dont la direction est assu-

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CHRONIQUE 243

rèe par M. Claude Bataillon. Cette formation rassemble les équipes suivantes :

- Groupe de Recherches sur l'Amérique Latine (Toulouse-Perpi- gnan).

- Groupe de Recherches et d'Etudes Economiques et Sociales sur l'Amérique Latine (Université de Grenoble II).

- Institut des Hautes Etudes de l'Amérique Latine (Paris). - Centre de Documentation en Sciences Humaines (Paris). - Fondation Nationale des Sciences Politiques. Cellule Interdis-

ciplinaire de recherche et de documentation sur l'Amérique Latine (Paris).

- Groupe Interdisciplinaire de recherche et de documentation sur l'Amérique Latine (Bordeaux).

- Ethnolinguistique amérindienne (Paris). - Ethnologie amérindienne (Paris). - Préhistoire des Andes (Paris). Ce centre de documentation sur l'Amérique Latine, créé en 1980,

se consacre aux activités suivantes : - Catalogue collectif des périodiques sur l'Amérique Latine. - Constitution de la base de données « Amérique Latine », avec

édition d'un « Bulletin analytique de documentation ». - Répertoire des recherches latino-américanistes en France.

M. F.

IN MEMORIAM : LEON PACHECO

Un écrivain plein de finesse, grand ami de la France, est mort cette année au Costa-Rica. La nouvelle du décès de León Pacheco a douloureusement atteint sa proche famille, qui réside à Toulouse, et les américanistes de Caravelle. Voici trois ans à peine, don León avait passé quelques semaines parmi eux, encore remarquablement jeune et lucide. Ses derniers livres paraissaient, son esprit dynamique était disponible pour prendre connaissance des écrits de ses amis et parler d'eux, dans cette page 15 de La Nación où les lecteurs de San José avaient depuis longtemps l'habitude de rechercher ses commentaires perspicaces.

León Pacheco était né peu avant le siècle à Tres Ríos, dans une région renommée pour l'excellence de son café, sur la route de San José à Cartago. Sa famille descendait de gouverneurs de cette

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