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MACS 37 rue de Chézy, 92200 Neuilly sur Seine Contact : [email protected] Site internet de MACS / Musée Virtuel www.memoireetavenir.fr MACS Bulletin n°4 juin 2009 VOYAGE A SOEST 18 - 20 septembre 2009 NUMERO EXCEPTIONNEL consacré à la Campagne de mai-juin 1940

NUMERO EXCEPTIONNEL Campagne de mai-juin 1940memoireetavenir.fr/Actus/Bulletin_n_4_exceptionnel_sept2009.pdfLe régiment Grossdeutschland, troupe d’élite est, au matin du 15 mai

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MACS 37 rue de Chézy, 92200 Neuilly sur Seine

Contact : [email protected] Site internet de MACS / Musée Virtuel

www.memoireetavenir.fr

MACS

Bulletin n°4 juin 2009

VOYAGE

A SOEST

18 - 20 septembre

2009

NUMERO EXCEPTIONNEL

consacré à la

Campagne de mai-juin 1940

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MACS

SommaireSommaireSommaireSommaire

♦ Page 3 : Editorial

♦ Pages 4 - 5 : La bataille de Stonne (15 mai 1940)

♦ Pages 6 - 7 : La bataille de l’Aisne (8 juin - 11 juin 1940)

♦ Page 8 : La Ferté ne répond plus (18 mai 1940)

♦ Page 9 : Bibliographie

♦ Page 10 : Musée français de Soest, un « Mémorial »

♦ Page- 11 : Voyage à Soest (18 - 20 Septembre 2009)

♦ Page 12 : Le Musée virtuel de la captivité des officiers

♦ Page 13 : Mots croisés

♦ Page 14 : Solutions des mots croisés

♦ Page 15 : Bulletin d’adhésion à MACS

IllustrationsIllustrationsIllustrationsIllustrations

♦ Page 7 : Baroud 40, scènes vues par Etienne Morin : le 11 mai, le

17° G.R.C.A est bombardé dans le bois de Beauraing (Belgique) (Musée virtuel MACS / OFLAG IVD)

♦ Page 9 : Page de couverture de la brochure « La Ferté ne répond

plus

♦ Page 10 : Page de couverture de l’Album « Petite visite à la caser-

ne Colonel BEM Adam à Soest en Allemagne (ancien OFLAG VI A)

♦ Page 12 : Chambrée, dessin du Lieutenant Raymond Honoré

(Musée virtuel MACS / OFLAG VIIG)

♦ Page 14 : Le coin bibliothèque (Musée virtuel MACS / OFLAG XB)

Rédaction de « MACS Aujourd’hui » n°4 Marcel Guérin et Claire Aubert ont aidé Marie Mayer à la réalisation de ce bulletin. Merci !

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MACS

APPEL A COTISATION 2009 l I Nom : …………………………………………….…….. I Prénom : ………………………………………………..

I Adresse : …………………………………………….. I …………………………..………………………………. I Téléphone : ……………………………………………. I Adresse e-mail : …....…………………………………. I � : renouvellement d’adhésion I � : Première adhésion

I OFLAGOFLAGOFLAGOFLAG (merci de préciser à quel(s) OFLAG vous

I êtes lié et pourquoi) : I …………………………………………………………... I …...……………………………………………………… I …...………………………………………………………

I Ci-joint ma cotisation pour l’année 2009 : ..….. € I Chèque à établir à l’ordre de : I « Mémoire et Avenir – Chapelle Française de Soest » I et à adresser à Monsieur Didier Romain, Trésorier I 68 avenue des Fusillés de Chateaubriant I F-94100 – St Maur

I I Date : ………………… I I Le montant de la cotisation est fiscalement déductible I (envoi de reçu fiscal) I Membre : 30 € minimum I Cotisation de soutien : entre 50 et 199 € I Membre Bienfaiteur : à partir de 200 €

���� A découper et renvoyer Merci (Si vous ne l’avez pas déjà réglée)

Cotisation MACS

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Solution des mots croisés

Horizontalement : 1. Souterrain 2. Oe - roi - soi 3. Lu - au - pile 4. Véhicules 5. Ar - ial - es 6. Mess - on 7. Idioties 8. Cagnottes 9. ARN - ursidé 10. Lte - ré - non

Verticalement :

1. Sol - amical 2. Œuvre d’art 3. Signe 4. Trahison 5. Eouia - tour 6. Ri - cloîtres 7. Pu - nets 8. Asile - sein 9. Ioles - sdo 10. Nies - bu - en

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MACS

Editorial

Chers Amis,

1940 - 2010, le 70ème anniversaire du désastre de mai - juin 1940

approche.

Si l’histoire de cette campagne a été longtemps rapportée de telle

façon que l’opinion a fait peser sur les officiers qui commandaient

sur le terrain une part de la responsabilité de la défaite, il est inté-

ressant de constater que, depuis quelques mois, de nombreux livres

rétablissent la réalité historique. En vérité, ces officiers étaient les

instruments d’une doctrine qui voulait ignorer l’évolution des arme-

ments observée dès la fin de la première guerre mondiale. Avec des

moyens inadaptés et tragiquement insuffisants, ils ont pourtant me-

né avec leurs hommes des combats héroïques, meurtriers mais vains.

Ce sont eux qui, quelques semaines plus tard, vont peupler les

OFLAG.

C’est aujourd’hui le devoir de MACS qui, depuis de nombreuses an-

nées, s’est consacrée au recueil de la mémoire de la captivité des

officiers, de participer à leur réhabilitation afin qu’ils acquièrent

leur juste place dans l’histoire enseignée aux jeunes.

Faisons ensemble du voyage à Soest* prévu en septembre pro-

chain un événement largement relayé par les autorités et la

presse française. Venez nombreux.

En Avant !

Général Marcel GUERIN

* : voir page 11

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MACS

La campagne de France de mai-juin 1940

15 Mai 1940, Bataille de Stonne (Ardennes) « Il y a trois batailles que je n’oublierai jamais : Stonne, Stalingrad et Monte Cassino ». Voilà ce que dit un officier allemand qui a vécu ces trois batailles. La majorité des Français ne connaissent que deux d’entre elles. Pour-tant, la bataille de Stonne a été l’un des épisodes les plus importants de la bataille de 1940. Stonne est un village perché sur la crête d’une colline au sud de Sedan. Qui tient Stonne menace Sedan et la vallée de la Meuse, au nord, et barre la route de Verdun et de l’Argonne au sud. Le régiment Grossdeutschland, troupe d’élite est, au matin du 15 mai 1940, lancé par le Général Guderian à l’assaut du village. Grossdeuts-chland ouvre la marche, appuyée par la 2° section du 8° régiment blindé allemand. Ils s’élancent avec ardeur. Leurs tanks prennent les deux vi-rages en épingle à cheveux sur la route vers la crête. Ils sont alors pris dans le collimateur des fantassins français. Du coup, 7 chars allemands sont incendiés avant d’avoir atteint le village. Entre 8h et 10h 45, Stonne va changer quatre fois de mains. Les Alle-mands mis en échec, reviennent, montent à nouveau la côte, s’empa-rent de la place. A peine y sont-ils parvenus que les Français contre-attaquent. Chaque fois, les Allemands reculent, car les blindés lourds français de 30 tonnes ont une carapace beaucoup plus épaisse que leurs homologues allemands. Mais, en ce 15 mai 1940, à Stonne, les chars français n’ont pas de transmission radio. Du coup, la coordination entre les chars et l’infanterie n’est pas bonne. A 11h du matin, les défenseurs repartent à l’attaque. L’offensive françai-se rassemble des forces importantes. Il y a d’abord les chars lourds de la 3° compagnie du 3° bataillon. Il y a également les équipages des chars Hotchkiss 39 de la 1° compagnie du 45° batailllon blindé, appuyés par les fantassins des 51° et 60° régiments. A 11h donc, les gros chars français attaquent, sans attendre les fantas-sins qui les suivent de près. L’attaque française sème la terreur dans les rangs allemands. Le 1° bataillon de Grossdeutschland est pris de pani-que. L’adjudant-chef allemand Hindelang met en place trois canons an-tichars à la sortie sud-ouest de Stonne, un peu avant l’irruption des chars lourds français.

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MACS

Mots croisés

Horizontalement : 1 : Serpente dans le noir et surgit à la lumière ; 2 : Au cœur du cœur -Poli s’il est ponctuel - Il ne faut pas tout y ramener ; 3 : Parcouru des yeux - Début de début du jour - Le revers de la médaille ; 4 : Trans-ports ; 5 : Brillait sur le Nil à l’envers - Une gousse pilée - Préposition ; 6 : Restaurant où l’on croise des sardines - Anonyme bavard ; 7 : Ane-ries ; 8 : Epargnes communes ; 9 : Simple brin génétique - Nounours ou Baloo ; 10 : Lettres de lettre - Note - Refus

Verticalement : 1 : Toujours foulé aux pieds - Attentionné ; 2 : Parfois victime de trafic (en 3 mots) ; 3 : Paraphe ; 4 : Mérite un châtiment à sa hauteur ; 5 : Les couleurs du poète - De cochon ou de passe-passe ; 6 : Gai participe - Lieu de méditation à ciel ouvert ; 7 : Participe de pouvoir - Clairs ; 8 : Politique parfois - Parfois nid de vipères ; 9 : Fille d’Eurythos - Dos en purée ; 10 : Pas reconnus - Sifflé - Préposition

Solutions en page 14

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MUSEE VIRTUEL

Une collection unique ! Plus de 800 documents,

provenant de 22 OFLAG différents où dominent : l’OFLAG XB (175 documents) l’OFLAG VIA (133 documents) l’OFLAG IVD (126 documents) l’OFLAG XVIIA (71 documents)

En mai 2009, les textes accompagnant le musée virtuel ont été tra-

duits en anglais et en allemand, afin d’augmenter la fréquentation

du site internet.

Plusieurs nouveaux adhérents ont connu MACS grâce à internet.

Quelques statistiques : Le nombre de connexions mensuelles

continue d’augmenter, dépassant 2000 par mois : nos visiteurs,

dont 20% sont d’origine internationale, restent sur le site 14 minu-

tes en moyenne. Et, depuis juillet 2008, près de 17 000 docu-ments ont été imprimés par les « visiteurs ».

Merci de continuer à rechercher dans vos archives familiales ce

qui pourrait continuer à enrichir ce musée, et notamment des récits

de la campagne de mai - juin 1940 : elles sortiront ainsi de l’ou-

bli !

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MACS

Journal de marche des opérations (côté allemand) qui décrit l’affronte-ment : « Hindelang est attaqué par trois chars de 32 tonnes. Tous les obus ricochent sur eux et les projectiles traçants se perdent ensuite Dieu sait où. L’un mitraille le canon de droite. Le chef de pièce, le ser-gent Kramer, est blessé, le pointeur gravement touché, les autres sont morts. Kramer malgré sa blessure, rampe sous le feu de la mitrailleuse jusqu’au pointeur et le tire derrière une maison au prix de difficultés sans nom ». Les soldats de Grossdeutschland sont terrifiés à l’idée d’être broyés par les chenilles des mastodontes français. Une partie des combattants al-lemands s’enfuient. Les servants des canons antichars allemands se regroupent autour de l’adjudant-chef Hindeland. Il ne reste plus aux Al-lemands que deux batteries sur trois. Suite du récit par les Allemands : « Le tir des trois chars lourds français menace d’anéantir la section de l’adjudant Hindeland. A un moment, l’un des colosses se met en travers. Le chef de pièce de gauche, le ca-poral-chef Giesemann, remarque une petite surface côtelée au milieu de son flanc droit :sans doute un élément du circuit de refroidissement. Il la vise. Une gerbe de flammes jaillit du char. Les deux canons se concentrent maintenant sur ces petits carrés dans le flanc des 32 ton-nes. Peu après le canon de gauche est également détruit par un projec-tile bien placé. Hindeland ramène alors le dernier canon au village. Les trois 32-tonnes français sont éliminés.» A une vingtaine de km à l’ouest de Sedan, à La Horgne, même blocage de l’envahisseur. Toujours du côté allemand, voici l’opinion du général Balck sur la bataille de La Horgne : « Je me suis battu contre tous les ennemis dans les deux guerres et toujours au cœur des batailles. Rares sont ceux qui ont combattu de façon aussi remarquable que la 3° briga-de de spahis. Son commandant, le colonel Marc était déjà blessé quand il fut fait prisonnier. Sur les 27 officiers de la brigade, 12 tombèrent, 7 furent blessés et 610 spahis furent tués ou blessés. La brigade avait cessé d’exister. Elle s’était sacrifiée pour la France. J’ai donné l’ordre que l’on traitât particulièrement bien les quelques prisonniers.» En ce 15 mai 1940, le 1° régiment de fusiliers allemands « subit les plus lourdes pertes de toutes la campagne de l’ouest », estime le général Balck. Extrait de 100 000 morts oubliés : la bataille de France 10 Mai - 25 juin 1940 par Jean-Pierre Richardot. Editions du Cherche Midi, 2009

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MACS

La campagne de France de mai-juin 1940

173ème Brigade alpine : Bataille de l’Aisne (8 juin - 11 juin 1940) Depuis le 8 mai, le 1er bataillon de la 173ème brigade alpine est en po-sition sur la rive sud de l’Aisne, face à l’ennemi retranché sur la rive nord. Arrivé dans ce secteur dans la nuit du 17 au 18 mai et chargé de défendre les ponts de Concevreux et de Pontavert, le bataillon a stoppé net l’avance de l’adversaire, l’obligeant à repasser la rivière et à rester sur la défensive. Le 8 juin, la grande offensive allemande se déclenche sur tout le front. Le bataillon résiste sur place, mais l’ennemi parvient à passer la rivière plus à gauche. Dans la nuit, le bataillon reçoit l’ordre de se replier sur Blanzy-les-Fismes et d’organiser le village afin d’y arrêter l’avance en-nemie. Il exécute l’ordre aussitôt. La 1ère compagnie s’installe au village de Roucy. Bientôt l’ennemi est en vue. Bombardements d’aviation et d’artillerie, vagues d’assaut d’in-fanterie se succèdent sans interruption. Les chasseurs alpins s’accro-chent au village écrasé sous les obus et résistent avec une énergie fa-rouche. Leur tir, bien ajusté, brise l’une après l’autre les vagues d’infan-terie allemande. Pendant treize heures, l’ennemi s’acharne à prendre le village, pendant treize heures, il est repoussé. Mais les pertes de la 1ère compagnie sont élevées. Les unités qui l’encadrent à droite et à gauche finissent par disparaître, submergées sous l’avalanche ennemie. Menacée d’être encerclée, la 1ère compagnie exécute son décrochage sous un feu vio-lent d’artillerie et d’armes automatiques. Elle parviendra cependant à rejoindre sur la Vesle le gros du bataillon. Retranché dans Blanzy-les Fismes, celui-ci a résisté à un violent bom-bardement d’artillerie et d’aviation. Il a repoussé des attaques nombreu-ses et massives d’infanterie. Quand l’ordre de repli lui parvient, il réus-sit, sous les ordres du capitaine Boué, à exécuter son repli et se retrou-ve groupé à Jonchery pour une nouvelle résistance. Cependant, l’offensive ennemie, loin de faiblir, s’accentue. L’ennemi pousse sans arrêt en avant, cherchant à exploiter au maximum ses pre-miers succès. Déjà, les avions et l’artillerie bombardent Jonchery. Les armes automatiques ennemies font pleuvoir sur le village une grêle de balles. Un nouvel ordre de repli arrive au bataillon. Celui-ci devra se

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MACS

Voyage à Soest du 18 au 20 septembre 2009

Marie Mayer, Présidente de MACS,

le Général Marcel Guérin, Fondateur et Président d’Honneur,

l’ensemble du Conseil d’Administration

souhaitent votre présence dans les locaux de l’ancien OFLAG VI A (Soest)

le 19 septembre 2009

à l’inauguration du Musée de la captivité des officiers français entre 1940 et 1945 et la visite de la Chapelle française.

Conférences et tables-rondes complèteront cette visite. Le transport par bus sera offert par MACS (dans la limite des places disponibles : départ le 18 septembre au matin, retour le 20 septembre au soir). L’hébergement sur place (2 nuits) sera à la charge de chacun.

Merci de vous inscrire avant le 10 juillet 2009 en contactant MACS (par courrier, au 37 rue de Chézy, 92200 - Neuilly sur Seine ou par mail : [email protected])

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Musée Français de Soest Madame Barbara Köster, Présidente de l’Atelier Historique de la Cha-pelle Française de Soest (GFK) nous a récemment annoncé que le mu-sée installé dans l’un des blocs de l’OFLAG VIA et la chapelle en cours de restauration vont recevoir des aides importantes du Land de Wes-phalie-Rhénanie du Nord qui veut en faire un « Mémorial. » Ils travaillent actuellement sur des projets capables d’attirer à Soest les jeunes français et allemands intéressés par des échanges autour de leur avenir commun. Par ailleurs, le GFK vient de savoir que le maintien des locaux qu’il oc-cupe dans la caserne lui est assuré à long terme, mettant fin à une me-nace qui fragilisait notre projet commun. MACS va aider le GFK à proposer des initiatives intéressant les jeunes Français. Toutes vos idées seront bienvenues, puisqu’il s’agit de l’un des deux objectifs statutaires de MACS. Il faut se réjouir de la qualité des rapports personnels qui prévalent en-tre MACS et du GFK, nés d’initiatives privées, unies seulement par le sentiment d’œuvrer ensemble pour une cause exemplaire, sans aucun lien juridique.

Album de photos Conçu par Kari et Jean-Christophe Kling (GFK) A commander auprès de MACS (23 A commander auprès de MACS (23 A commander auprès de MACS (23 A commander auprès de MACS (23 €) ) ) )

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regrouper au village de Savigny. Quand le bataillon, qui combat sans arrêt depuis la veille arrive à Savi-gny, il est 23 heures. Tout est calme, il n’y a pas dans les rues du villa-ge, âme qui vive. Déjà le bataillon est engagé dans la rue centrale, quand des fenêtres des maisons, de derrière les murs des jardins, à droite, à gauche, en avant, en arrière, une fusillade intense éclate, jonchant le sol de bles-sés. Le village est déjà occupé par l’ennemi. Le bataillon vient de tom-ber dans une embuscade. Il est complètement cerné. Dans le fracas de la fusillade, on entend la voix d’un officier allemand qui somme les chasseurs de se rendre. Mais déjà, ceux-ci abrités dans les cours, le long des murs, dans les fossés ripostent dans l’obscurité aux coups de feu allemands dont on aperçoit les courtes flammes. Du seuil d’une grange, la voix du capitaine Boué rallie ses chas-seurs : «A mon commandement. Baïonnette au canon. En avant. » Enlevé par son chef, le bataillon fonce en avant dans le crépitement des mitraillettes. Il atteint la sortie du village. Il est passé. Le lendemain, 11 juin, ce qui reste du bataillon prend position sur les bords de la Marne. Le bataillon tiendra la position jusqu’au surlende-main, 13 juin, à 15 heures. Ensuite, c’est la retraite sur la Loire. Quand l’armistice regroupera l’unité au camp de la Cortine, le 1er bataillon de la 173ème brigade alpine sera réduit à deux officiers, cinq sous-officiers et trente-six hommes. Extrait de Mémorial France - Faits d’Armes de la guerre 1939 - 1940 recueillis par A.P Antoine (Sequana Editeur - Paris)

Page 8: NUMERO EXCEPTIONNEL Campagne de mai-juin 1940memoireetavenir.fr/Actus/Bulletin_n_4_exceptionnel_sept2009.pdfLe régiment Grossdeutschland, troupe d’élite est, au matin du 15 mai

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La campagne de France de mai-juin 1940

LA FERTÉ NE RÉPOND PLUS

Lors de notre assemblée de mars 2009, notre Président d’hon-neur, Marcel Guérin, a évoqué le drame méconnu du Fort de La Ferté où près de 200 hommes, issus de la 4° compagnie d’équi-pages d’ouvrage du 155° régiment d’infanterie de forteresse et commandés par le Lieutenant Bourguignon, ont péri après plu-sieurs jours de combat acharné.

**** Peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale, la zone de La Ferté sur Chiers est incorporée dans le dispositif des fortifica-tions de la Ligne Maginot. Le Fort de la Ferté était le dernier ou-vrage à l’ouest du secteur de Montmédy (Ardennes). Le 15 mai 1940, pour la première fois, les Allemands sont en contact de la ligne Maginot. Pour protéger leur aile gauche, le commandement allemand décide de neutraliser l’ouvrage de La Ferté et le village fortifié de Villy qui flanque l’ouvrage vers le Nord, saisissant ainsi l’occasion de montrer que les fortifications ne sont pas infranchissable. Ils concentrent d’importants moyens d’artillerie pour réduire les différents points d’appui de campagne. Villy résistera 3 jours Le 18 mai, dès 18 heures, après une préparation méthodique du terrain par leur artillerie, la 71° division allemande attaque l’ouvra-ge. Ils font sauter les créneaux de tir des cloches blindées, culbutent la tourelle et introduisent des charges de neutralisation. L’oxyde de carbone et d’autres gaz toxiques pénètrent au plus profond de l’ouvrage. Le19 mai, à 5 h 30, l’ouvrage ne répond plus. Tous les hommes sont morts, asphyxiés.

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MACS

Joseph de Chateauvieux, ancien de l’OFLAG VIA, qui a combattu dans le secteur de Montmédy, ayant été témoin de cette bataille avec la 3° division d’infanterie coloniale a remis à MACS une bro-chure qui décrit précisément les événements ayant précédé l’as-saut final de la 71° division allemande contre le Fort de la Ferté. (extrait du livre « Le béton a-t-il trahi ? » du Colonel P. Rocolle) MACS a ré-édité cette brochure : vous pouvez vous la procurer en la demandant, soit par mail ([email protected]) soit par courrier (37 rue de Chézy, 92200 Neuilly sur Seine). Prix : 5 €.

Bibliographie • L’étrange défaite, par Marc Bloch, Folio Histoire, Gal-

limard, 1990 • 100 000 morts oubliés : la bataille de France 10 Mai

- 25 juin 1940 par Jean-Pierre Richardot. Editions du Cherche Midi, 2009

• Comme des lions par Dominique Lormier, Editions Calmann-Lévy, 2005

• Diplomates en guerre par Pierre-Jean Rémy, JC Lat-tès 2007