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lejournaldugrandparis.fr ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ SOMMAIRE ENTREPRISES ACTUALITÉS P. 2 À 4 Montreuil : tour d’horizon des grands projets d’aménagement Le maire a présenté au Club des entreprises du Grand Paris ses principaux projets Une trentaine de sites franciliens à valoriser pour SNCF immobilier Stéphane Singier, conseiller Grand Paris numérique de Cap digital « L’échelle du Grand Paris est celle de Cap digital » CRÉATEURS P. 5 Energisme Maîtriser ses consommations H-Log QOS télécom Contrôle des réseaux Cliqeo Visibilité web ÉVÉNEMENT P. 6-7 Damien Robert, directeur général de l’EPA Plaine de France « 130 000 emplois attendus dans le Grand Roissy en 2035 » TERRITOIRES ACTUALITÉS P. 9 À 11 Gare Lisch : prochain arrêt au bois de Vincennes ? La SNCF est en négociation avec la maire de Paris pour un éventuel déplacement Le Grand Paris de la culture, vedette du prochain comité interministériel Grande couronne : les intercommunalités vont encore évoluer Une nouvelle commission régionale doit se tenir le 19 octobre « Grâce au crédit d’impôt recherche, l’Ile-de-France est un paradis fiscal pour les entreprises qui investissent en R&D » LA PHRASE SUR NOTRE SITE PORTRAIT LE CHIFFRE Pierre Veltz, président de l’EPPS 160  mètres de hauteur pour le gratte-ciel de la cité judiciaire du 17 e arr., signé Renzo Piano, livré en 2017 Grand Paris Aménagement / SGP EDF / Caisse des dépôts / Eiffage génie civil / Razel-Bec / Musée Albert Kahn / AME environnement Elvia / Transway / Ifsttar / Paris-Ile de France Capitale Economique Prometigo / Fluicity / The Bubbles company / Amif / Medef Transgourmet / Mipim / AP-HP SAS Mizrahi / Arcora / Transsolar NUMÉRO 43 | DU 21 AU 27 SEPTEMBRE 2015 Q uelle tristesse de lire autant d’âne- ries dans un articulet du Canard enchaîné, intitulé « Le Grand Paris sombre dans la Seine » . Si Le Canard, plus que tout autre organe de presse, est libre de ses commentaires, rétablis- sons les faits. Ainsi, le mode de fonctionnement de la métropole serait régi par « des milliers de pages de textes de loi et de décrets » . Le Canard enchaîné a-t-il quelque chose contre l’Etat de droit ? Libre à chacun de préférer des contrées où le droit est plus expéditif. Mais en réalité, l’article 59 de la loi NOTRe – qui décrit les modalités de fonc- tionnement de la métropole – ne pèse que quelques pages, et l’article 1 609 nonies C du Code général des impôts – qui précise ses mécanismes, notam- ment fiscaux – à peine plus. Passons. Le journal satirique croit révéler à ses lecteurs ensuite que le gouvernement a transformé la métropole parisienne en une coquille vide. Rappelons au passage, au vénérable journal de la rue Saint-Honoré, qu’en France, pays com- pliqué, c’est le Parlement qui vote les lois. Poursuivons : « Il fallait l’inven- ter ! », s’insurge ce regrettable papier, en découvrant que la métropole va commencer par reverser une grande partie de ses ressources à ses communes membres. Mais, cher confrère, la loi NOTRe n’a rien inventé du tout en l’occurrence, l’intercommunalité fonction- nant ainsi depuis la loi Chevènement, qui l’a créée en 1999. Les communes membres d’une métropole lui cèdent la totalité de leur fiscalité économique (en l’espèce seulement la CVAE mais peu importe), manne que la métropole reverse intégralement aux- dites communes, moins le montant des charges qui lui ont été transférées. Sans quoi, ce n’est plus de l’inter- communalité mais une sup- pression des communes… Et ce principe, certes un rien compliqué, présente une vertu que Le Canard enchaîné – ce n’est pas le seul – n’a pas saisie : il rend la montée en charge du processus progressive, le budget propre de la métro- pole s’étoffant au fil des transferts de charges. Passons sur l’affirmation de l’heb- domadaire selon laquelle la MGP serait victime du fonds de péréqua- tion des ressources intercommunales et communales (Fpic), alors qu’il suffira de le geler pour procéder aux réglages nécessaires. Enfin, l’argu- ment selon lequel les élus métropo- litains ne viseraient, en dernier res- sort, qu’une augmentation de leur indemnité est d’une telle facilité qu’on ne s’y attardera pas. Fact checking : pan sur le bec du Canard ÉDITORIAL par Jacques Paquier rédacteur en chef Si Le Canard, plus que tout autre organe de presse, est libre de ses commentaires, rétablissons les faits Jean-Marc Nicolle Pionnier de l’interco p. 12

NUMÉRO 43 | DU 21 AU 27 SEPTEMBRE 2015 LA PHRASE … · Les enjeux des ZAC du bas Mon - ... ter la réalisation de nouveaux équipe-ments » et d’« encadrer les projets privés

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Page 1: NUMÉRO 43 | DU 21 AU 27 SEPTEMBRE 2015 LA PHRASE … · Les enjeux des ZAC du bas Mon - ... ter la réalisation de nouveaux équipe-ments » et d’« encadrer les projets privés

lejournaldugrandparis.fr

ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ

SOMMAIRE

ENTREPRISES

ACTUALITÉS P. 2 À 4Montreuil : tour d’horizon des grands projets d’aménagementLe maire a présenté au Club des entreprises du Grand Paris ses principaux projets

Une trentaine de sites franciliens à valoriser pour SNCF immobilierStéphane Singier, conseiller Grand Paris numérique de Cap digital« L’échelle du Grand Paris est celle de Cap digital »

CRÉATEURS P. 5Energisme Maîtriser ses consommationsH-Log QOS télécom Contrôle des réseauxCliqeo Visibilité web

ÉVÉNEMENT P. 6-7Damien Robert, directeur général de l’EPA Plaine de France« 130 000 emplois attendus dans le Grand Roissy en 2035 »

TERRITOIRES

ACTUALITÉS P. 9 À 11Gare Lisch : prochain arrêt au bois de Vincennes ?La SNCF est en négociation avec la maire de Paris pour un éventuel déplacement

Le Grand Paris de la culture, vedette du prochain comité interministérielGrande couronne : les intercommunalités vont encore évoluerUne nouvelle commission régionale doit se tenir le 19 octobre

« Grâce au crédit d’impôt recherche, l’Ile-de-France est un paradis fiscal pour les entreprises qui investissent en R&D »

LA PHRASE SUR NOTRE SITEPORTRAIT LE CHIFFRE

Pierre Veltz, président de l’EPPS

160 mètres de hauteur pour

le gratte-ciel de la cité

judiciaire du 17e arr.,

signé Renzo Piano,

livré en 2017

Grand Paris Aménagement / SGP

EDF / Caisse des dépôts / Eiffage

génie civil / Razel-Bec / Musée

Albert Kahn / AME environnement

Elvia / Transway / Ifsttar / Paris-Ile

de France Capitale Economique

Prometigo / Fluicity / The Bubbles

company / Amif / Medef

Transgourmet / Mipim / AP-HP

SAS Mizrahi / Arcora / Transsolar

NUMÉRO 43 | DU 21 AU 27 SEPTEMBRE 2015

Quelle tristesse de lire autant d’âne-ries dans un articulet du Canard enchaîné, intitulé « Le Grand Paris sombre dans la Seine  ». Si Le Canard, plus que tout autre organe

de presse, est libre de ses commentaires, rétablis-sons les faits. Ainsi, le mode de fonctionnement de la métropole serait régi par « des milliers de pages de textes de loi et de décre t s   » . Le Canard enchaîné a-t-il quelque chose contre l’Etat de droit ? Libre à chacun de préférer des contrées où le droit est plus expéditif. Mais en réalité, l’article 59 de la loi NOTRe – qui décrit les modalités de fonc-tionnement de la métropole – ne pèse que quelques pages, et l’article 1 609 nonies C du Code général des impôts – qui précise ses mécanismes, notam-ment fiscaux – à peine plus. Passons.

Le journal satirique croit révéler à ses lecteurs ensuite que le gouvernement a transformé la métropole parisienne en une coquille vide. Rappelons au passage, au vénérable journal de la rue Saint-Honoré, qu’en France, pays com-pliqué, c’est le Parlement qui vote les lois. Poursuivons : « Il fallait l’inven-ter ! », s’insurge ce regrettable papier, en découvrant que la métropole va commencer par reverser une grande

partie de ses ressources à ses communes membres. Mais, cher confrère, la loi NOTRe n’a rien inventé du tout en l’occurrence, l’intercommunalité fonction-nant ainsi depuis la loi Chevènement, qui l’a créée en 1999. Les communes membres d’une métropole lui cèdent la totalité de leur fiscalité économique (en l’espèce seulement la CVAE mais peu importe), manne que la métropole reverse intégralement aux-

dites communes, moins le montant des charges qui lui ont été transférées. Sans quoi, ce n’est plus de l’inter-communalité mais une sup-pression des communes…

Et ce principe, certes un rien compliqué, présente une vertu que Le Canard enchaîné – ce n’est pas le seul – n’a pas saisie : il rend la montée en charge du processus progressive, le budget propre de la métro-pole s’étoffant au fil des transferts de charges.

Passons sur l’affirmation de l’heb-domadaire selon laquelle la MGP serait victime du fonds de péréqua-tion des ressources intercommunales et communales (Fpic), alors qu’il suffira de le geler pour procéder aux réglages nécessaires. Enfin, l’argu-ment selon lequel les élus métropo-litains ne viseraient, en dernier res-sort, qu’une augmentation de leur indemnité est d’une telle facilité qu’on ne s’y attardera pas. ■

Fact checking : pan sur le bec du Canard

ÉDITORIALpar Jacques Paquierrédacteur en chef

Si Le Canard, plus que tout autre organe de presse, est libre de ses commentaires, rétablissons les faits

Jean-Marc Nicolle Pionnier de l’interco p. 12

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2 | Le journal du Grand Paris | N° 43 | Du 21 au 27 septembre 2015

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

Opievoy. Pierre Bédier pré-sident. Le président du conseil départemental des Yvelines a été élu, le 15 septembre, à la tête de l’Opievoy, 2e office public de l’ha-bitat (OPH) français, avec un patri-moine de plus de 50 000 logements sociaux en Ile-de-France. Pierre Bédier avait déjà présidé l’office de 1994 à 2005, il remplace Jérôme Guedj.

Grande Arche. Livraison des travaux début 2017. En travaux pour rénovation depuis début 2015, la Grande Arche de La Dé-fense devrait accueillir les agents des ministères dès le début de l’année 2017. La réouverture du toit au public est également au programme.

La Défense. Bottazzi au pied de la tour D2. La semaine de La Défense, organisée par Defacto du 21 au 26 septembre, fournira l’occasion de découvrir l’œuvre de Guillaume Bottazzi qui a reali-sé, pour l’occasion, une peinture de plus de 200 m², au pied de la tour D2, sous forme de six ta-bleaux de six mètres par six mètres.

IAU. S’approprier le Sdrif. Permettre de mieux comprendre les ambitions du Schéma directeur de la région Ile-de-France (Sdrif ), afin de l’incarner et de le décliner localement. Telle est l’ambition de la formation organisée par l’IAU, le 8 octobre prochain, dans le cadre des Essentiels de l’Institut.

Grand Paris. Le Manifeste. « Est-ce que l’on va parler seule-

ment des poubelles, ou bien va-

t-on aussi aborder les questions

de citoyenneté et de culture ?

C’est un peu le sens de ce mani-

feste », résume Vianney Delourme, d’Enlarge your Paris, à propos du manifeste du Grand Paris lancé le 12 octobre prochain au théâtre d’Aubervilliers, autour de person-nalités telles que Pierre Mansat, Marie Deketelaere-Hanna ou Mi-chaël Silly.

En brefAménagement

Au total, quatre zones sont concernées : la Croix-de-Chavaux, les ZAC du bas

Montreuil (ZAC de la Fraternité et ZAC multisite du Faubourg) et la ZAC du haut Montreuil Bois-sière-Acacia. La ZAC Cœur de ville sera, quant à elle, livrée à la fin du mois. Deux quartiers font l’objet d’un programme de rénovation urbaine et sociale (PRUS) : La Noue, situé en lisière de Bagnolet, et le quartier Bel Air Grands-Pêchers, situé du côté de Fontenay-sous-Bois.L’objectif affiché par la mairie de

Montreuil est « d’ériger la Croix-de-Chavaux en place forte de la métro-pole du Grand Paris ». A cette fin, les études de terrain seront lancées d’ici à la fin de l’année. La sélection du maître d’œuvre interviendra courant 2018, tandis que le chantier de réaménagement de la place Jacques Duclos sera lancé début 2020.Les enjeux des ZAC du bas Mon-

treuil sont grands pour cette zone possédant une faible attractivité com-merciale, des équipements inadap-tés, des habitats insalubres et des « espaces publics vieillissants ». Pour la ZAC Fraternité, créée en 2011, qui

est accolée à la ville de Bagnolet et partiellement insalubre, la ville pré-voit de « proposer une nouvelle offre de logements » et de « dynamiser le commerce et l’artisanat ».

Au programme pour cette ZAC, dont la maîtrise d’ouvrage a été concédée à la Soreqa : près de 28 000 m2 de logements libres (457 logements), 26 000 m2 de logements sociaux (343 logements ) , des commerces (5 000 m2), des bureaux (18 000 m2), des activités (13 000 m2), des évène-ments culturels et scolaires.

Travailler sur l’entrée de villeLa ZAC multisite du Faubourg com-

porte cinq sites dont le foncier est « à fort potentiel mutable », selon la mairie de Montreuil. Afin de « facili-ter la réalisation de nouveaux équipe-ments » et d’« encadrer les projets privés », la ville prévoit la construc-tion de 1 400 logements (dont 40 % sociaux), ainsi que 65 000 m2 d’ac-tivités économiques et d’équipe-ments scolaires.« On veut travailler sur l’entrée de

ville. Quand on arrive de Rosny, les premières choses que l’on voit sont la déchetterie et la fourrière de Mon-

treuil », illustre Gaylord Le Chequer, adjoint aux grands projets et aux espaces publics à la mairie de Mon-treuil, à propos de la ZAC du haut Montreuil, Boissière-Acacia

La ZAC Boissière-Acacia, qui pos-sède de « grands espaces en friche », va accueillir le terminus du prolon-gement de la ligne 11 du métro. Au programme donc, la construction d’environ 1 200 logements dans les différents îlots de la zone, avec l’in-clusion d’activités en rez-de-chaus-sée des immeubles (commerces et locaux d’activités) ; construction d’équipements publics (crèche, groupe scolaire de 23 classes, terrain de sport) et d’espaces verts. La livrai-son des logements de l’îlot D devrait intervenir entre 2017 et 2018, les travaux devant se poursuivre sur les années suivantes.

Enfin, le réaménagement de la ZAC Cœur de ville est bientôt achevé. Les travaux de cette zone seront terminés d’ici à la fin du mois avec la livraison du cinéma. Au total, 32 commerces, 450 places de parking, une crèche municipale et près de 900 logements ont été aménagés. ■

MATTHIEU BEIGBEDER

SEINE-SAINT-DENIS

Montreuil : tour d’horizon des grands projets d’aménagement Le maire (PCF) de Montreuil, Patrice Bessac, a présenté le 15 septembre, au Club des entreprises du Grand Paris, les grands projets de transport et d’aménagement prévus dans le cadre de la construction du Grand Paris. Tour d’horizon.

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32 commerces, une crèche municipale et près de 900 logements ont été aménagés dans la ZAC Coeur de ville.

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Le journal du Grand Paris | N° 43 | Du 21 au 27 septembre 2015 | 3

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

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BAGNEUX

Nexity, Sodéarif et Imestia réaliseront le projet connexe à la gare

Le groupement Nexity/Sodéarif/Imestia a été désigné pour la réalisation du projet immobi-lier connexe à la future gare de la ligne 15 sud du Grand Paris express de Bagneux (Hauts-de-Seine), indiquent conjointement la Société du Grand Paris, la ville et la Semaba, le 16 septembre. 27 400 m2 de logements, dont 20 % de logements sociaux, 5 600 m2 de commerces et un parking de 500 places. Telle est la programmation de ce pro-jet qui bénéficiera du travail des agences Marc Mimram, Brénac et Gonzales et D’Ici là paysa-gistes, « leur projet s’étant illustré par la démons-tration qu’il est possible de créer un projet d’enver-gure métropolitaine tout en préservant la ville populaire où le vivre ensemble a réellement un sens », signalent les trois commanditaires. ■

LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

2,2 %C’est la baisse des prix de l’immobilier en Ile-de-France au premier semestre 2015, selon une étude du réseau Guy Hocquet Immobilier. Elle évalue les variations des prix sur 12 sites qui accueilleront des gares du Grand Paris express. Saint-Denis affiche ainsi une hausse des prix de 9 % (3 500 euros le m2).

10 %C’est la hausse des prix de l’immobilier constatée à Saint-Ouen (4 500 euros/m2), impactée par l’arrivée prochaine de la ligne 14 prolongée.

10 %C’est la baisse des prix de l’immobilier constatée par Guy Hocquet Immobilier à Versailles. Les prix baissent aussi à Chelles (- 3 %).

Claude Bartolone, candidat PS aux régionales

LA PHRASE

« Il faut ramener les « zinzins » vers le financement du logement locatif, notamment en Ile-de-France »

France de SNCF immobilier. Nous avons mené un travail d’identification des emprises valorisables dont le nombre est susceptible d’évoluer en fonction des besoins de l’entreprise. » La Région représente entre 50 et 60 % du chiffre d’affaires attendu par ces opérations au niveau français.

Une trentaine de sites ont ainsi été identifiés en Ile-de-France (hors Paris) dont une dizaine pourrait faire l’objet

Depuis son lancement en début d’année, la nouvelle entité a déjà signé un protocole fon-

cier avec la mairie de Paris pour plu-sieurs projets et, plus récemment, avec l’Epadesa pour le quartier des Groues à Nanterre. « Le plan stratégique que nous sommes en train d’achever porte notamment sur les aspects de valorisa-tion de notre patrimoine foncier, indique Emmanuel Dunand, directeur Ile-de-

d’interventions au-delà de la simple vente, notamment ceux sur lesquels un projet de transport est prévu. « Nous souhaitons être acteurs du développement sur un certain nombre d’entre eux, en tant qu’aménageur ou promoteur, en particulier pour des opé-rations de logement ou de bureau », signale le directeur Ile-de-France, qui rappelle que la nouvelle entité regroupe notamment la foncière du

groupe, ICF Habitat, et ses aména-geurs dont Espaces ferroviaires.

Différents positionnementsCes interventions seront menées en

lien avec les collectivités et les amé-nageurs. Les prochains protocoles pourraient être signés à Pantin d’ici à la fin de l’année, où SNCF immobi-lier souhaite « participer davantage à l’opération d’aménagement », à Saint-Denis sur les « Cathédrales », à Vitry sur le secteur de la gare avec l’EPA Orly-Rungis - Seine Amont, à Saint-Ouen sur la ZAC des Docks ou à Noisy-le-Sec. « Notre positionnement est très différent selon les secteurs », remarque Emmanuel Dunand.

A Saint-Denis par exemple, un grou-pement de commandes avec Plaine Commune a été mis en place, et un travail est actuellement mené avec la maîtrise d’œuvre urbaine pour définir la programmation qui débouchera sur un protocole. A Noisy-le-Sec, le coût de transformation du site représente un obstacle important à sa reconversion, et son agenda dépend du déplacement des équipes et des installations tech-niques de la SNCF qui y sont situées.

La filiale immobilière du groupe a, par ailleurs, lancé un appel à mani-festation d’intérêt au printemps 2015 pour organiser l’usage temporaire des emprises réservées au Grand Paris express. Diverses activités artistiques ou autres pourraient ainsi débuter en 2016. ■ RAPHAËL RICHARD

Une trentaine de sites franciliens à valoriser pour SNCF immobilierDans son plan stratégique qui doit être finalisé d’ici à la fin septembre, SNCF immo-bilier identifie une trentaine de sites franciliens (hors Paris) à valoriser, dont une dizaine sur laquelle l’entreprise pourra intervenir en tant qu’aménageur ou promoteur.

AMÉNAGEMENT

Immeuble Strato sur l’ancien site ferroviaire de Saussure/Pont Cardinet (17e arr.).

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4 | Le journal du Grand Paris | N° 43 | Du 21 au 27 septembre 2015

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

Certification des écoactivités. Advancity lance un appel à mani-festation d’intérêt pour accompa-gner à la certification (ISO ou RSE) les PME de la filière des écoactivités d’Ile-de-France. Cette démarche, menée avec le cabinet de conseil en management Calix conseil, vise à « renforcer la compétitivité et ac-

croître l’accès aux marchés de la

ville durable, notamment ceux gé-

nérés par les projets du Nouveau

Grand Paris », signale le pôle de compétitivité.

« Toutes entrepreneures » à Casaco. L’espace de Coworking de Malakoff (Hauts-de-Seine), Ca-saco, lance le 29 septembre « Toutes Entrepreneures, 100

flammes pour entreprendre », un premier événement lançant sa dé-marche de promotion de l’entrepre-neuriat féminin. L’objectif est de créer « un cercle bienveillant d’une

centaine de porteuses de projets

(dont le projet est déjà bien avancé)

et d’entrepreneures ayant soif

d’échanges », note la structure.

Partenariat HEC-Remix coworking. L’incubateur d’HEC va immerger les start-up incubées au sein de la communauté pari-sienne Remix coworking, composée à 50 % d’entrepreneurs et à 50 % de créatifs et d’artistes. Ceci per-mettra aux jeunes entrepreneurs de « côtoyer des créatifs et des

artistes au quotidien, pour accélé-

rer leur démarche de pivot et ren-

forcer leur agilité, et de bénéficier

de la méthodologie développée par

Remix qui a pour objectif la création

et le renforcement du lien, de la

confiance et de l’entraide entre les

coworkers », indique l’école.

Coworking à Louveciennes. L’Espace Arnold de Ville, pépinière d’entreprises de Louveciennes, ouvre ses portes aux porteurs de projets et aux jeunes entreprises avec une formule « bureau éphé-

mère » sur 205 m². « Cet espace

modulable peut être loué, sans

engagement, à la demi-journée ou

à la journée », précise la structure.

En brefInnovation

JGP : En quoi l’Ile-de-France est une région particulière dans le domaine du numérique ?L’Ile-de-France concentre certaines activités, dont 90 % des sociétés de production audiovisuelle et plus de 50 % de l’industrie du jeu vidéo. La densité de ces secteurs sur le terri-toire est un atout car cela constitue un écosystème important. La moitié de nos membres est à Paris, les autres étant majoritairement en petite couronne et dans quelques zones à forte densité comme Marne-la-Vallée, Cergy ou Orsay. La note rapide, réa-lisée avec l’IAU sur les industries créatives, comporte une carte qui montre bien cette répartition territo-riale avec quelques pôles, comme la production dans le nord de Paris ou la diffusion du côté de Grand Paris Seine Ouest (GPSO) avec la présence de nombreuses chaînes de télévision.

JGP : Cap Digital a participé à l’élaboration des contrats de développement territorial. Quel est votre rôle ?Nous avons participé aux comités de pilotage des CDT qui ont un lien avec le numérique, comme celui baptisé « territoire de la culture et de la créa-tion » sur Plaine Commune ou « inno-vation numérique » à GPSO. Sur le premier, il y a un enjeu pour que les plateaux de tournage y restent. Un laboratoire d’expérimentation des médias du futur qui devrait s’installer à la Maison des sciences de l’Homme (MSH) Paris nord [à Saint-Denis] va mener une étude prospective. Nos études permettent aussi d’indiquer aux filières de formation quels seront les profils de demain.Il peut également y avoir des enjeux dans la construction d’équipements pour accueillir les entreprises du sec-teur. Nous avons fait une étude auprès de nos membres pour connaître leurs besoins, notamment s’agissant d’in-

QUESTIONS À…

frastructures électriques, car la consommation est plus forte à l’échelle d’un plateau dans notre sec-teur que dans d’autres. Nous pous-sons aussi les aménageurs à prévoir pour les projets de bureaux des mini-salles pour accueillir des serveurs avec des solutions de rafraîchissement alternatives à la climatisation. Le numérique est une industrie avec une très forte concurrence sur le prix des locaux. Il est important que les projets du futur puissent bénéficier de bâti-ments attractifs même s’ils coûtent plus chers à construire. Nous prê-chons la bonne parole à ce sujet auprès des collectivités.

JGP : Vous avez également travaillé avec la Société du Grand Paris ?Nous participons à un certain nombre de réunions avec elle et nous l’avons soutenue dans le cadre de son appel à manifestation d’intérêt sur le volet numérique du Grand Paris express, dont la restitution a été organisée à Futur en Seine en 2014. Nous avons mis en avant les enjeux du projet pour que nos membres participent, et nous avons réalisé un certain nombre de préconisations. Nous menons, par exemple, une réflexion pour qu’il y ait des mini data centers dans les gares, autour desquels vont transiter de nombreuses données personnelles, notamment avec le développement de la réalité augmentée. Plutôt que de les stocker à l’autre bout du monde, il semble important d’en garder la sou-veraineté. Les travaux des infrastruc-tures ferroviaires amènent des lignes électriques qui permettront à ces sites d’être desservis en haute tension, condition nécessaire au déploiement de ce type d’équipement.

JGP : L’arrivée de la métropole va-t-elle changer quelque chose pour votre activité ?L’échelle du Grand Paris est celle de

Cap digital car, comme je le disais précédemment, 95 % de nos membres sont situés à Paris et en petite couronne. L’arrivée de la métropole laissera aux intercommu-nalités leurs prérogatives, donc il devrait y avoir peu de changements en termes de développement écono-mique. La compétition entre terri-toires va continuer, avec probable-ment des projets d’équipements pour accueillir les entreprises innovantes mieux répartis avec l’arrivée du Grand Paris express.

JGP : Le festival Futur en Seine, organisé chaque année par Cap Digital, avait déjà intégré cette échelle métropolitaine ?Depuis 2009 et la création de cette manifestation, nous souhaitions qu’elle ne se tienne pas sur un seul site, mais dans toute l’Ile-de-France. En 2012, nous avons choisi, contrai-rement aux années précédentes, que cela débute par Paris puis se déploie sur le reste du territoire afin de faciliter la promotion à l’échelle de la Région. Cette année, il y a eu 25 000 festivaliers, 150 démonstra-tions et 96 conférences et ateliers. Cap digital organise aussi 80 évé-nements chaque année, des ren-contres, des présentations de pro-totypes et nous sommes partenaires de différentes manifestations fran-ciliennes.

JGP : Prévoyez-vous un événement pour les dix ans du pôle ?Entre l’automne et l’hiver, nous allons organiser différents événe-ments avec une vision prospective sur ce qui va se créer et ceux qu’il faut aider, pour les dix prochaines années. Nous essaierons de faire parler nos membres les plus inno-vants et de déterminer les outils à développer pour la suite du pôle. ■ PROPOS RECUEILLIS PAR RAPHAËL RICHARD

« L’échelle du Grand Paris est celle de Cap digital »

Stéphane Singier Conseiller études, veille technologique et Grand Paris numérique de Cap digital

Retrouvez l’interview en intégralité sur le site LEJOURNALDUGRANDPARIS.FR

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Le journal du Grand Paris | N° 43 | Du 21 au 27 septembre 2015 | 5

CRÉATEURS

Trois pépinières autour du plateau de SaclayQuand la communauté d’agglomération du Plateau de Saclay a vu le jour, avec la compétence développement économique, elle a repris, au cours des années 2000, la gestion des pépinières de Gif-sur-Yvette, de Palai-

seau puis d’Orsay (Essonne). Leur fonctionnement a été optimisé et elles accueillent aujourd’hui 55 entre-prises qui peuvent bénéficier de la proximité avec le campus de Saclay.

ENERGISMEMaîtriser ses consommations

La société, créée en 2004, développe des outils de mesure des consommations éner-gétiques pour les entreprises et les équipe-ments publics.« Nous voulons devenir référent de la mesure d’énergie. » Les ambitions de Christian Aymé, fondateur d’Energisme, sont clairement affi-chées. Depuis plus de dix ans, son entreprise, basée à Gif, développe des outils pour récolter, analyser et restituer les données des bâtiments. Les premiers clients ont été les collectivités qui doivent souvent gérer un nombre important de bâtiments et dont le relevé des consommations ne laisse pas le temps d’en faire l’analyse. La technologie d’Energisme permet d’automatiser la collecte et de restituer les informations sur un portail internet afin de piloter les usages.

Date de création : 2004

Activité : Gestion de l’énergie

Dirigeant : Christian Aymé

Site web : energisme.com

Contact : [email protected]

H-LOG QOS TÉLÉCOM Contrôle des réseaux

Près de 15 ans après avoir cédé son entreprise, Eric Moreau a relancé une activité dans ce domaine.Créée en 2014 et basée à Orsay, la société H-Log QOS télécom débute toutefois son histoire dans les années 1990. Eric Moreau fonde à cette époque Qosmetrics, une entreprise spécialisée dans la gestion des infrastructures de flux mul-timédia, vendue en 1999. Plus de dix ans plus tard, d’anciens clients dont Orange viennent le solliciter car le racheteur a délaissé le marché européen. « J’ai été surpris par cette demande, remarque Eric Moreau, mais il y a très peu d’ac-teurs sur le contrôle des cœurs de réseau, un domaine d’une grande complexité technique. » La start-up est en passe de réaliser un million de chiffre d’affaires pour son deuxième exercice.

Date de création : 2014

Activité : Télécom

Dirigeant : Eric Moreau

Site web : www.hlog-qostelecom.com

Contact : [email protected]

TRIBERDate de création : 2014Activité : Outil de création d’appli mobile. Vient de lever 300 000 euros.Dirigeant : François CarlotSite web : mytriber.comContact : [email protected] : 3, rue Sextius Michel75015 Paris

CONNECTHINGSDate de création : 2007Activité : Services mobiles sans contact. Vient de lever 9,5 millions d’euros. Dirigeant : Laetitia BardouilSite web : www.connecthings.comContact : [email protected] : 54, rue de Paradis 75010 Paris

KRONO-SAFE Date de création : 2011Activité : Sécurité des applications temps-réel critique. Vient de lever 3,9 millions d’euros.Dirigeant : Didier RouxSite web : www.krono-safe.comContact : [email protected] : 86, rue de Paris91400 Orsay

SENIORADOMDate de création : 2012Activité : Téléassistance des personnes âgées. Vient de réaliser une nouvelle levée de fonds après un premier tour de table de 650 000 euros.Dirigeant : Vincent Kraus-NigaySite web : www.senioradom.comContact : [email protected] : 41, rue Périer92120 Montrouge

L’actualité des start-up, incubateurs et pépinières d’Ile-de-France

CLIQEO Visibilité web

Deux spécialistes du web ont lancé Cliqeo, installée à Palaiseau, pour aider les TPE, arti-sans et professions commerciales à garantir leur visibilité en ligne.Si la start-up développe des sites internet, sa particularité est surtout de s’intéresser au retour sur investissement de ceux-ci. « Nos supports étaient à l’origine des vitrines, ce sont désormais des machines d’acquisition », remarque le dirigeant Arnaud Delisee. Une plateforme a été développée en complément pour mesurer le nombre d’appels télépho-niques, de rendez-vous ou de devis provoqués par le site. Après la spécialisation métier, la start-up souhaite désormais améliorer son ancrage local et passer de trois à huit agences en France dans les prochaines années.

Date de création : 2012

Activité : Développement web

Dirigeant : Arnaud Delisee

Site web : www.cliqeo.com

Contact : [email protected]

Telex

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6 | Le journal du Grand Paris | N° 43 | Du 21 au 27 septembre 2015

ÉVÉNEMENT

QU’EN PENSE-T-IL ?

INTERVIEW

Depuis 2012, ce projet, dont la stratégie territoriale et l’organisation spatiale sont en cours de définition, constitue la première de nos priorités.

GRAND ROISSY

Ce territoire n’est pas en concurrence avec d’autres territoires français mais avec Sao Paulo, Londres, Amsterdam ou Singapour.

ZONE AÉROPORTUAIRE

L’arrivée du tram express nord en 2017 et du Grand Paris express ouvrent des perspectives de développement considérables.

LA COURNEUVE/LE BOURGET

JGP : Quelles sont les spécificités de l’EPA Plaine de France ? Damien Robert : Plaine de France se situe dans la deuxième généra-tion des EPA, à l’instar de l’établis-sement public du plateau de Saclay de l’Epamsa ou de l’Epaorsa. Il a été créé à la demande des élus locaux, de Dominique Strauss-Kahn notam-ment, alors maire de Sarcelles, qui souhaitait que les villes du territoire soient accompagnées dans leur stra-tégie de développement. Ce territoire est caractérisé par un paradoxe : malgré la suppression de nombreux emplois, industriels notamment, la Plaine de France connaît un très fort dynamisme économique, urbain et démographique avec, au cours de la dernière décennie, un solde net de 90 000 créations d’emploi. Mais il s’agit, en même temps, d’un terri-toire très morcelé par les infrastruc-tures qui le traversent, qu’elles soient autoroutières, ferroviaires ou aéroportuaires, et qui demeure parmi les plus pauvres d’Ile-de-France, avec des communes telles

que Garges-lès-Gonesse, Sevran, Aulnay-sous-Bois ou Villiers-le-Bel. C’est pourquoi la vocation de l’éta-blissement a constitué, dès le départ, à faire en sorte que le déve-loppement économique bénéficie à l’ensemble des habitants. Par ail-leurs, nous sommes le seul EPA qui a été présidé, pendant sept ans, par le président de Région, qui a tou-jours considéré que la zone aéropor-tuaire de Roissy représentait un enjeu régional majeur. Nous nous situons, enfin, sur un territoire très vaste, qui compte 40 communes, 300 km2 et sommes le seul EPA non assis sur une opération d’intérêt national (OIN).

JGP : Quelles sont vos missions ? Nous avons deux missions : une mis-sion classique de conduite d’opéra-tions d’aménagement urbain, mais aussi une mission plus spécifique d’appui stratégique aux collectivités, d’ingénierie territoriale en amont des projets. Cette mission a évolué dans le temps. De 2005 à 2008, nous

avons mené une série d’études de définition sur les grands secteurs à enjeux, comme le Triangle de Gonesse, Louvres-Puiseux, Auber-villiers, ou Villetaneuse. Puis, à par-tir de 2008, notre action a accompa-gné le projet naissant du Grand Paris. De 2008 à 2012, nous avons ainsi largement contribué à l’élabo-ration des cinq contrats de dévelop-pement territoriaux (CDT) qui struc-turent le nord-est francilien. Depuis 2012, le projet du Grand Roissy constitue la première de nos priori-tés, car c’est sur ce territoire que la stratégie territoriale et l’organisation spatiale sont en cours de définition. Nous concentrons aussi notre action sur l’incubation de grands projets métropolitains, tels que le projet Terre d’avenir à Sevran, qui a pour objectif de régénérer toute la ville à la faveur de l’arrivée du Grand Paris express dans dix ans.

JGP : Quels sont vos autres projets ? Nous menons d’une part des projets déjà bien avancés, comme le projet de restructuration urbaine de Sar-celles, le projet universitaire et urbain de Villetaneuse, le projet de rénova-tion urbaine de Fosses, ou le projet de revitalisation du centre ville de Gonesse. Et nous travaillons, d’autre part, sur deux opérations d’une ampleur plus importante : l’écoquar-tier de Louvres et Puiseux (3 340 logements prévus en 15 ans) et le projet de quartier d’affaires du Triangle de Gonesse.

JGP : Quel regard portez-vous sur la polémique créée par le projet de Central Park ? Il faut d’abord rappeler que le sec-teur Courneuve/Bourget affiche d’immenses potentialités. Le désenclavement du secteur - avec

« 130 000 emplois attendus dans le Grand Roissy en 2035 » Damien Robert, directeur général de l’EPA Plaine de France, décrit les multiples enjeux de son territoire – un des plus dynamiques de France mais aussi un des plus pauvres –

caractérisé par un morcellement important, spatial et économique. Louvres et Puiseux, Triangle de Gonesse, Bourget, Parc de La Cour-neuve, Quartier universitaire inter-

national du Grand Paris à cheval entre Paris et Plaine Commune, il fait le point sur les projets structurants de Plaine de France pour les années à venir.

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ART

Sophie Denissof de l’atelier Roland Castro-Sophie Denissof et Associés, Jean Marie Fossier, maire de Louvres, Damien Robert et Yann Doublier, président de nexity, lors de l’inauguration de l’immeuble témoin de 17 logements de Nexity apollonia à Louvres Puiseux (Val-d’Oise), le 18 juin.

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Le journal du Grand Paris | N° 43 | Du 21 au 27 septembre 2015 | 7

ÉVÉNEMENT

L’EPA Plaine de France travaille activement avec Plaine Commune à la création du quartier universitaire international du Grand Paris (QUIGP), qui verrait le jour entre Aubervilliers, Saint-Denis et Paris. « Ce quartier universitaire international est un projet multisite, avec un cœur qui serait à cheval entre Aubervilliers et Paris, sur le site de la gare des Mines - Fillettes, entre les portes de La Chapelle et d’Aubervilliers, précise Damien Robert. Notre idée est de répondre à la

faiblesse de l’Ile-de-France en termes d’accueil des étudiants en mobilité internationale. Leur nombre, qui s’élève aujourd’hui à 4 millions dans le monde, atteindra 12 millions à l’horizon 2025. C’est évidemment un formidable vecteur d’attractivité. Nous avons donc lancé, dans cet objectif, plusieurs études avec Plaine Commune et Paris pour voir comment créer un quartier universitaire nouvelle génération au cœur du Grand Paris. »

Un quartier universitaire international au nord de Paris

REPÈRES

2004 Rejoint l’Anru et devient secrétaire général en 2006

2008 Intègre la mission région capitale du secrétariat d’État au développement de la région capitale

2010 Conseiller du ministre de la Ville, chef du pôle Grand Paris

2012 Directeur général de l’EPA Plaine de France

l’arrivée du tram express nord en 2017 et du Grand Paris express - et donc celui du musée de l’Aéronau-tique, avec tout ce que l’on pourra imaginer autour du Parc des expo-sitions, ouvrent également des perspectives de développement considérables. L’urbanisation des franges du Parc Georges Valbon en fait partie.Il me semble que l’on véhicule beaucoup d’inexactitudes à son propos, d’un côté comme de l’autre Ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut penser ce projet sans réfléchir à une plus grande échelle, pour favo-riser tous les atouts de ce territoire : le parc bien sûr, mais aussi l’aéro-port d’affaires, le Parc des exposi-

tions, le musée de l’Air et de l’Es-pace, etc. C’est la raison pour laquelle nous menons par exemple une étude plus large sur le dévelop-pement économique et urbain de l’ensemble de la façade ouest du Bourget.

JGP : Et Roissy ? Le Grand Roissy est de fait un ter-ritoire d’investissement écono-mique. Si les 25 grands projets envisagés actuellement sont menés à bien, 130 000 emplois seraient créés, représentant 14 milliards d’euros d’investissements privés à l’horizon 2035. Il s’agit donc de réussir à organiser ce développe-ment pour l’optimiser et surtout le

pérenniser, parce que ce secteur dépend d’équilibres parfois fra-giles, entre espaces agricoles et espaces urbanisés, entre dévelop-pement résidentiel et développe-ment économique, entre nuisances et bénéfices de l’aéroport, etc. L’ac-cessibilité de l’aéroport, que ce soit par l’A1 ou par les transports en commun, constitue également une des clés de l’attractivité de Roissy. En réalité, ce territoire n’est pas en concurrence avec d’autres terri-toires français mais avec Sao Paulo, Londres, Amsterdam ou Singapour. On y attire les entre-prises qui sont d’abord intéressées par la proximité d’un grand hub aérien.

JGP : Les collectivités s’y sont fédérées ? On a effectivement fait beaucoup de progrès depuis quatre ou cinq ans, avec le regroupement des collectivi-tés dans une association du Grand Roissy qui rassemble 60 communes, ainsi que des conférences territo-riales, organisées à l’initiative de l’Etat et de la Région, qui ras-semblent les grands acteurs publics et privés du territoire. L’EPA fournit un appui technique aux acteurs ins-titutionnels, afin de produire un ensemble de schémas qui visent à se donner des objectifs à long terme, sur les transports, la localisation des espaces économiques, la préserva-tion des espaces agricoles, la hiérar-chisation des voies routières ou les continuités écologiques.

JGP : Europacity est le seul projet pour le Triangle de Gonesse ? Non, le projet du Triangle de Gonesse ne se limite pas à Europa-city. Le Triangle de Gonesse est un secteur stratégique entre Le Bourget et Roissy. Son urbanisation partielle répond aux enjeux du Grand Roissy cités précédemment. Il s’agit donc de concentrer le développement éco-nomique là où ça a le plus de sens. Le Triangle de Gonesse sera des-servi par l’A1 et la ligne 17 du Grand Paris express, etc. On sera à huit minutes de la plateforme aéro-portuaire de Roissy, à cinq minutes du Bourget et à 20 minutes de la métropole. Le plan guide élaboré par l’agence Güller&Güller se structure à partir d’un quartier d’affaires en continuité urbaine et autour de la gare du Grand Paris express, destiné à des entreprises intéressées par la proximité du hub de Roissy tout en s’inscrivant dans un environnement paysager de qualité. Le projet com-prend également la réalisation du complexe inédit mêlant culture, commerce, et loisir appelé Europa-city. Nous prévoyons de créer la ZAC du Triangle de Gonesse en début d’année 2016. Nous attendons le dépôt officiel du dossier du maître d’ouvrage du projet Europacity (prévu le 23 septembre) pour pou-voir saisir l’autorité environnemen-tale sur un dossier de création (et plus particulièrement sur l’étude de son impact) qui soit le plus complet et actualisé possible. ■

PROPOS RECUEILLIS PAR JACQUES PAQUIER

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Damien RobertDirecteur général de l’EPA Plaine de France

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15 octobre 2015 - ParisENJEUX DE LA RÉFORME DES MARCHÉS PUBLICS POUR LE GRAND PARIS

JOURNÉE D’ACTUALITÉ MÉTROPOLEorganisée par Le journal du Grand Paris formation en partenariat avec les Caisses d’Epargne

Les enjeux de la réforme des marchés publics pour le Grand Paris

Le nouveau périmètre d’application de la réglementation des marchés publics

Quelles sont les nouvelles conditions d’allotissement, de recours aux marchés globaux et marchés de partenariat ?

Les nouveautés concernant les procédures de passation et la sous-traitance en marchés publics

Les nouveaux cas d’exclusion de candidats à un marché public

Les nouveaux risques juridiques pour vos marchés publics

INFORMATIONS PRATIQUESDate : 15 octobre 2015

Lieu : BPCE - Auditorium Dublin - 27, rue de la Tombe Issoire, Paris 14e

L’inscription comprend : un livret de formation et le cocktail déjeunatoire

Renseignements et inscriptions : Dominique Pillas E-mail : [email protected] Tél. : 01 75 77 87 25 Adresse : JGP Formation 27 rue du Chemin Vert 75011 Paris

Tarif formation HT : 490 € Tarif formation HT : 390 € pour les entreprises ou collectivités abonnées au Journal du Grand Paris

❏ Madame ❏ Monsieur ❏ abonné(e)

Nom : Prénom :

Fonction

Tél. : E-mail (obligatoire) :

Entreprise / Collectivité :

Adresse :

Code postal : Ville :

FICHE D’INSCRIPTION ✂Retrouvez le programme détaillé sur www.lejournaldugrandparis.fr

JGPmedia Capital 100.000 € Siret 80529678700015

(RCS Paris)– Code APE 5814Z

ANIMÉE PAR : Jérôme Michon, Professeur en droit des marchés publics et privés à l’Ecole

Spéciale des Travaux Publics, du Bâtiment et de l’Industrie

L’ordonnance n° 2015-899 du 23 juillet 2015 relative aux marchés publics

Grand témoin : Armelle Jacobi, chef du département Achats et marchés de Grand Paris Aménagement

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Le journal du Grand Paris | N° 43 | Du 21 au 27 septembre 2015 | 9

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

En brefCollectivités

ECONOMIE CIRCULAIREL’union sacrée« Nous, élus du Grand Paris, nous engageons à travailler ensemble […] pour faire émer-ger rapidement des réalisations concrètes »... Loin des querelles de gouvernance ou de fiscalité, le Pacte du Grand Paris pour l’éco-nomie circulaire, déclinant 10 engagements dans autant de domaines d’action, a été signé le 16 septembre par les élus de 22 collectivités. « Nous progressons collectivement », « on ne sera pas de trop pour travailler sur un tel dossier », « nos destins sont liés »… La dernière table ronde des Etats généraux de l’économie circulaire du Grand Paris a illustré un consensus rare parmi des élus de tous horizons politiques.

Le temps est maintenant à l’ac-tion concertée. Le Pacte du Grand Paris pour l’économie circulaire annonce des « réalisations concrètes ». « Nous, collectivités, pouvons devenir premier clients des structures de l’économie circu-laire. A travers notre politique d’achat, nous pouvons agir », a souligné Antoinette Guhl, adjointe (EELV) à la maire de Paris, en charge de l’économie sociale et solidaire.

Pour Jacques JP Martin, maire de Nogent-sur-Marne, une démarche d’appels à projets per-mettrait de « mettre chacun devant ses responsabilités pour passer aux actes ». Et Daniel Guiraud, maire des Lilas, d’insister : « il faut désormais irriguer et embar-quer. Irriguer car les propositions du livre blanc doivent nourrir les plans locaux d’urbanisme, les pré-diagnostics et schémas à venir. Mais aussi embarquer : il y a aujourd’hui 22 collectivités signa-taires, le Grand Paris en compte six fois plus ! » ■ MARIE BIDAULT

Ligne 11 : le prolongement est financé !

Le comité de pilotage du Nouveau Grand Paris, qui s’est réuni au ministère des Transports le 14 septembre, a été l’occasion d’annoncer un accord sur le financement du prolongement de la ligne 11 du métro. « Un protocole d’un montant de près de 1,3 milliard d’euros devrait être prochainement signé par l’ensemble des partenaires du pro-jet », annonce le secrétariat d’Etat aux Transports. Selon nos informations, un effort financier général a permis de boucler ce financement qui peinait à être finalisé. Le pro-tocole devrait être validé par la Région lors de la séance du 24 septembre, puis au conseil du Stif début octobre. En revanche, il n’y a toujours pas d’accord sur le financement d’Eole au-delà des parts apportées par la Région et l’Etat dans le cadre du CPER. Le préfet de région, Jean-François Carenco, s’est vu « confier un mandat pour négocier, en étroite relation avec la Région, les plans de financement » de cette opération, rappelle le secrétariat d’Etat. ■ R.R.

L’Essonne soutient toujours la création d’entreprises

Lors de la commission permanente du 14 sep-tembre, le conseil départemental de l’Essonne a voté un soutien financier à différents acteurs locaux du développement économique. « Le Département renouvelle sa confiance aux structures essonniennes impliquées dans la création et le développement des jeunes entreprises innovantes », affirme Patrick Imbert, vice-président en charge du développement écono-mique. Les incubateurs Incuballiance et Télécom SudParis entrepreneurs vont ainsi bénéficier respecti-vement d’un soutien maximum de 110 000 et de 50 000 euros. Un bonus de 2 500 euros est prévu pour l’inté-gration de projets de la filière écoactivités. D’autres subventions ont été votées à destination de Scientipôle croissance (60 000 euros), Finance & innovation (30 000), Réseau entreprendre Sud Ile-de-France (30 000) et Initiative Essonne (30 000). ■ R.R.

TRANSPORTS DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

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La gare Lisch, vieille de plus d’un siècle, est depuis plu-sieurs années sous le coupe-

ret d’un nouveau déplacement en raison de sa vétusté. Si la SNCF, pro-priétaire de la gare et des alentours, ne communique pas sur une échéance, elle assure être en négocia-

tion avec la ville de Paris concernant un déplacement de la gare vers le bois de Vincennes. Le projet évoqué par une source proche du dossier serait la construction d’un musée de l’Orient express situé dans cet espace vert. Erigée en 1878 sur le Champ-de-

Mars à l’occasion de l’Exposition

universelle, la gare Lisch, du nom de son architecte, Juste Lisch, fut démontée et déplacée en 1897 impasse des Carbonnets, à la fron-tière entre Asnières-sur-Seine et Bois-Colombes (Hauts-de-Seine). Devenue terminus de la ligne élec-trique Saint-Lazare-Bois-Colombes en 1924, son activité s’interrompt en 1936. La gare tombe dans l’oubli, se muant en lieu de stockage pour Réseau ferré de France (RFF), pro-priétaire du bâtiment.

Opération renaissanceDésormais, en plus de l’oubli, la

gare sombre dans la décrépitude et menace de s’effondrer. Deux asso-ciations d’habitants se sont formées pour sa sauvegarde, l’une défendant le déplacement de la gare, l’autre, baptisée « Opération Renaissance », prônant sa réhabilitation et sa muta-tion en Cité du Voyage. Une source proche du dossier

explique que l’intérêt de la SNCF réside dans le déplacement de la gare. Le terrain étant idéalement placé – à quelques centaines de mètres de l’actuelle gare de Bois-Co-lombes, elle-même se situant sur le tracé de la future ligne 15 du Grand Paris express –, une fois vidé de l’im-posante gare, il pourrait, selon cette même source, accueillir des bâti-ments de service à la place. ■

MATTHIEU BEIGBEDER

Gare Lisch : prochain arrêt au bois de Vincennes ? La SNCF est en négociation avec la maire de Paris, Anne Hidalgo, pour un éventuel déplacement de la gare Lisch vers le bois de Vincennes. Elle est actuellement située à la frontière entre Asnières-sur-Seine et Bois-Colombes.

AMÉNAGEMENT

Le bâtiment érigé en 1878 est, depuis 1936, un site de stockage de RFF.

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TERRITOIRES / ACTUALITÉS

MÉTROPOLE

Le Grand Paris de la culture, vedette du prochain comité interministérielDessiner la carte du Grand Paris de la culture. Tel sera un des items majeurs du pro-chain comité interministériel Grand Paris qui se tiendra à Saclay le 15 octobre prochain.

Il n’y a pas que les OIN (opé-rations d’intérêt national) dans la vie. C’est la culture,

sujet nettement plus consensuel, qui tiendra la vedette lors du prochain comité interministériel (CIM) Grand Paris, qui se réunira le 15 octobre sur le plateau de Saclay. Peu d’informa-tions ont fuité jusqu’à présent, mais on peut imaginer que des annonces relatives à la villa Medicis de Cli-chy-Montfermeil (Tour Utrillo) figurent au menu du comité.

Le logement ne sera évidemment pas absent, le préfet Carenco ayant indiqué récemment qu’entre cinq et dix terri-toires pourraient venir s’ajouter à la liste de l’OIN « multisites », annoncée lors du CIM du 14 octobre 2014. A

moins que le gouvernement n’adopte, dès à présent, les outils préconisés par Thierry Lajoie, et évoque des « Cinal ». Dans son rapport de préfiguration de Grand Paris aménagement, remis récemment à Sylvia Pinel, le PDG de GPA préconise, en effet, la mise en place de contrats d’intérêt national pour l’aménagement et le logement (Cinal), contenant divers outils juridiques inno-vants visant à conjuguer les forces des différents acteurs dans la concertation et avec l’accord des diverses parties prenantes, dont les maires.

La Défense : parole aux usagersL’avenir de La Défense sera égale-

ment au menu de ce CIM. Pas de grand soir à attendre des conclusions

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du rapport remis à ce sujet, il y a quelque temps, par le préfet Carenco au Premier ministre. « Il serait stupide d’envisager l’avenir du quartier d’af-faires sans les collectivités, et il est sûr que l’Etat y a encore toute sa place », résume-t-on dans l’entourage du pré-fet de région. Une place accrue devrait être réservée aux usagers de La Défense.Le fonds Grand Paris, le chantier

autoroutier, l’expo U et les JO tout comme la mise en place de la MGP et des EPT - dont le projet de décret fixant les périmètres, annoncé pour le 20 septembre prochain, reprendra bel et bien la carte présentée par le préfet le 16 juillet dernier - sont éga-lement au programme. ■ J.P.

Aïe aïe aïe, ça Fpic. La hausse programmée du fonds de péréqua-tion des ressources intercommunales et communales (Fpic), est le dernier chiffon rouge agité dans le débat métropolitain. Il est vrai qu’après la baisse historique des dotations, la création des EPT sans bonus de do-tations, et l’ampleur des changements à venir, la montée en puissance finale et massive du Fpic a des allures de goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Péréquation. Pas de solution. En réalité, rien d’insoluble face à ce dossier Fpic qui agite élus et dirigeants terri-toriaux. Le fonds a été créé il y a quatre ans, et n’est pas compatible avec la forme qu’a prise la métropole du Grand Paris. Reste qu’une solution doit être rapidement trouvée, les sommes en jeu pouvant s’élever à plusieurs di-zaines de millions d’euros pour cer-taines collectivités. Qu’il s’agisse de prélèvement ou de reversement.

En brefMétropole

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Le journal du Grand Paris | N° 43 | Du 21 au 27 septembre 2015 | 11

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

N° 1 | 15 octobre 2014 | 11

AGENDALes événements du développement économique en Ile-de-France

l’appel au peuple pour cette évolu-tion. Si la population rejette le réfé-rendum, le SAN deviendra une CA, la loi NOTRe supprimant le premier statut. « Nous avons obtenu une déro-gation du préfet de département au seuil de 200 000 habitants fixé par la loi Maptam [pour les interco ayant leur siège dans l’unité urbaine de Paris] car nous préparions le passage à la com-mune nouvelle, rappelle le directeur de cabinet. Si nous ne l’obtenons pas, le sujet de Marne-la-Vallée reviendra devant la CRCI. » Et Marne-et-Gon-doire et Val d’Europe pourraient alors être réintégrées dans l’ensemble prévu initialement dans le schéma régional.La situation est bien différente

s’agissant du Grand Roissy, où des élus de la communauté de com-munes de Plaines et Monts de France (Seine-et-Marne) sont toujours oppo-sés au rapprochement de 17 de leurs membres avec les CA Roissy Porte de France et Val de France (Val d’Oise). Le tribunal administratif a été saisi par deux communes de Plaines et Monts de France, et cer-tains membres de Val de France y réfléchissent également si le projet n’est pas amendé. Ceci fait peser des incertitudes sur le périmètre définitif de l’intercommunalité au 1er janvier prochain. Une réunion a été fixée le 25 septembre à la préfecture du Val d’Oise avec les élus concernés afin de poursuivre les discussions.

« Dans les zones où l’adhésion des communes n’est pas acquise, la gou-vernance locale pourrait être compli-quée », s’interroge Agnès Parnaix, chargée d’études à l’Institut d’amé-nagement et d’urbanisme (IAU). Elle observe par ailleurs que « le proces-sus est achevé à 90 % et les évolu-tions qui peuvent encore intervenir sont mineures. » ■ RAPHAËL RICHARD

La plupart des intercommu-nalités de la grande cou-ronne sont au travail pour

mener, tambour battant, la fusion prévue par le schéma préfectoral. Une nouvelle CRCI est programmée le 19 octobre, qui pourrait toutefois encore conduire à quelques ajustements mineurs qui vont dépendre de para-mètres très différents. Tout d’abord, les communes concernées par les ensembles modifiés lors de la der-nière commission devaient se pro-noncer sur ces évolutions. De plus, Pontault-Combault (Seine-et-Marne) devait également donner son avis sur le projet de schéma après les nou-velles municipales organisées en juin.La commune appartient à la com-

munauté d’agglomération (CA) de la Brie francilienne qui doit se regrou-per, au 1er janvier, avec ses voisines de Marne-la-Vallée/Val Maubuée et Marne-et-Chantereine. Le futur péri-mètre pourrait toutefois évoluer, l’avenir du syndicat d’agglomération nouvelle (SAN) Val d’Europe – qui devait initialement rejoindre cet ensemble avec la CA Marne-et-Gon-doire – étant suspendu à un référen-dum organisé le 27 septembre pour que ses cinq communes deviennent une commune nouvelle. Ce statut, financièrement attractif, permettrait à l’intercommunalité de disposer de deux années pour se rapprocher d’un nouvel établissement public de coo-pération intercommunale (EPCI).

Incertitude pour le Grand Roissy« Ce sujet est débattu depuis plu-

sieurs années, remarque Jérôme Lecerf, directeur de cabinet de Val d’Europe, et 72 % des élus y sont favorables. » Quatre communes sur les cinq y sont favorables, Serris y étant « farouchement hostile », d’où

Grande couronne : les intercommunalités vont encore évoluer La commission régionale de coopération intercommunale (CRCI) du 10 juillet dernier semblait avoir arrêté les péri-mètres de la grande couronne au 1er janvier 2016, mais des zones de flou demeurent.

INSTITUTIONS COLLECTIVITÉS

1ER OCTOBREQuelle urbanité pour le Grand Roissy ?L’EPA Plaine de France et Ville & Transports en Ile-de-France (VTIF) organisent une conférence ouverte à tous autour de l’aménagement du Grand Roissy, territoire stratégique pour l’économie française mais aussi territoire de vie pour ses 650 000 habitants.Paris - Maison de l’architecture en Ile-de-France

1ER OCTOBRESoirée de l’Attractivité des talentsParis Ile-de-France est-elle toujours dans la course mondiale pour les talents face aux autres global cities ? Ce sera le thème de la Soirée de l’Attractivité des talents, organisée par Paris-Ile de France Capitale Economique. En présence de Valérie Pecresse, députée, ancienne ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ancienne ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l’État et porte-parole du gouvernement, et candidate à la présidence du conseil régional d’Ile-de-France.Contact : [email protected]

13 OCTOBREIT TuesdayPour promouvoir le financement des entreprises du numérique, la CCI Paris organise le 13 octobre une soirée de speed-meetings entre entrepreneurs, porteurs de projet, investisseurs et business angels.Paris – Bourse de commerce, 2, rue de Viarmes

DU 2 AU 4 DÉCEMBRESimiVitrine du marché français de l’immobilier d’entreprise, le Simi est un

lieu d’échanges, de débats et avant tout un grand rendez-vous d’affaires entre professionnels.Cet événement a rassemblé en 2014 pendant trois jours près de 25 000 professionnels et 430 exposants représentant l’intégralité de l’offre immobilière et foncière et également l’ensemble des services associés à l’immobilier et l’entreprise. Paris – Palais des Congrès

DU 4 AU 10 DÉCEMBRESolutions COP21Le dispositif Solutions

COP21 prévoit une exposition au Grand Palais à l’occasion de la COP21 : plus de 4 000 m² d’exposition et 60 conférences pour montrer les solutions et innovations en faveur du climat au plus large public, avec accès gratuit. Le lieu sera organisé autour de six pavillons de 200 m2 autour des thématiques suivantes : recherche publique ; écomobilité ; fleuve et mer ; commerce et climat ; villes durables/Vivapolis ; territoires et climat.Paris - Grand Palais

29 SEPTEMBRE Formation : Les enjeux financiers et institutionnels de la constitution de la MGP et des EPT

Quelle sera l’architecture institutionnelle et financière de la métropole du Grand Paris (MGP) et des établissements publics territoriaux (EPT) qui la composeront ?Comment s’organiseront les différents flux entre les échelons communaux, intercommunaux et métropolitain ? Stéphane Le Ho, directeur adjoint de la mission de préfiguration de la métropole du Grand Paris, et Christophe Michelet, consultant, président de Partenaires finances locales, répondront dans le détail à ces différentes questions. Cette journée de formation décrira également les enjeux liés à la répartition des compétences entre les échelons. Avec l’intervention de Jeanne Munck, fiscaliste à l’IAU.

Journée organisée par Le journal du Grand Paris formation et Partenaires finances locales en partenariat avec BPCE Caisses d’Epargne. Lieu : BPCE, Auditorium Dublin, 27, rue de la Tombe Issoire, 75014 ParisInformations et inscriptions : Dominique Pillas - [email protected]él. : 01 75 77 87 25

Page 12: NUMÉRO 43 | DU 21 AU 27 SEPTEMBRE 2015 LA PHRASE … · Les enjeux des ZAC du bas Mon - ... ter la réalisation de nouveaux équipe-ments » et d’« encadrer les projets privés

XXXX / XXXXCOULISSES / PORTRAIT

12 | Le journal du Grand Paris | N° 43 | Du 21 au 27 septembre 2015

Société éditrice JGPmedia au capital de 100 000 euros, 27 rue du Chemin Vert - 75011 Paris - Tél. 01 75 77 87 25CPPAP : 1116 T 92553 - ISSN : 073-3454

Directeur de la publication : Jacques Paquier Rédacteur en chef délégué : Raphaël Richard Ont participé à ce numéro : M. Beigbeder, M. Bidault, G. Bouton, J. Michon, F. Proux

Directrice de clientèle : Dominique PillasConception graphique : Rampazzo & Associés Imprimerie : ISI Print, 15 rue F. de Pressensé, 93210 La Plaine-Saint-Denis

Il n’est certes pas né au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), mais il y a fait ses premiers pas. En politique

notamment. Il y endosse le costume de premier adjoint au maire depuis 1995. Il a alors 29 ans, une décennie de militantisme derrière lui et la peur de ne pas être taillé pour le job. Rap-port à un bagage qu’il considérait trop léger. Car l’élève assidu – qui affiche une longue carrière de délégué de classe – arrête ses études après un bac professionnel dans le bâtiment pour « travailler, être dans le concret, l’opérationnel ». Il finit par accepter la proposition du nouveau maire : Jean-Luc Laurent. « Quand je me suis engagé en politique, je me suis aussi engagé derrière un homme », rapporte celui qui gravite déjà dans le milieu associatif kremlinois. S’il n’a pas reçu la politique en héritage – « des parents ouvriers, concernés mais pas enga-gés » –, il s’est trouvé un parrain : Jean-Luc Laurent, aujourd’hui dépu-

avec l’âge, on en sait plus mais jamais assez pour ne pas creuser », insiste-t-il. Il assure que ce leitmotiv lui permet de garder une certaine fraîcheur, tout comme ses permanences hebdoma-daires au Kremlin-Bicêtre. Bien ancré dans le réel, il tente de « prendre du recul par rapport au pouvoir. Je m’ex-trais du microcosme politique dès que je le peux. » Une discipline parfois difficile à tenir, admet-il. D’autant qu’en 2000, à sa fonction municipale s’ajoute l’intercommunale. Un échelon auquel il tient. Il est d’ailleurs de ceux qui ont créé la communauté d’agglo-mération du Val de Bièvre, qu’il prési-dera de 2008 à 2011. « La mutualisa-tion, le partage, la rationalisation de la dépense… Je crois beaucoup à tout cela et aux dynamiques de territoire que cela impulse. L’élu n’est plus seul. »

2010, l’homme a 46 ans, une expé-rience significative de la chose poli-tique : le costume n’est plus trop grand. Il se lance dans la campagne régionale et gagne. Depuis 2012, le nouveau conseiller régional est aussi délégué spécial au Grand Paris auprès du président de la région Ile-de-France. « Cet échelon, qui n’est pas toujours bien pris en compte, doit être garant de l’équilibre entre les ter-ritoires qui sont dans la métropole et ceux qui n’y sont pas, définit-il. Il va

falloir apprendre à tra-vailler avec cette nou-velle donne territoriale. Le niveau de complexité est énorme : une capi-tale, huit départements, une métropole de six millions d’habitants, sans compter l’échiquier politique et ses quelques leaders nationaux. Ça ne facilite pas l’apaise-ment… » Cet amateur d’œnologie au palais flatté par « ces médoc

qui savent aborder les années », estime qu’il « faut savoir attendre les grands vins… comme les grands pro-jets ». Attendre mais pas sans agir ! Comprenez… il n’a pas l’intention de remiser tout de suite son costume de conseiller régional au placard. ■ GÉRALDINE BOUTON

té-maire du Kremlin-Bicêtre et pré-sident du Mouvement républicain et citoyen (MRC). A ses côtés, il mène, dans sa ville, sa première campagne. En 1986. A l’époque, tous deux roulent pour le PS. Mais les positions du gouvernement socia-liste – la guerre du Golfe puis la signature du traité de Maastricht – auront raison de son adhésion au PS. Chevè-nementiste, il participe à la création du Mouve-ment des citoyens puis du MRC. Il y prend vite des responsabilités. Et tout va crescendo. Lui qui comptait gravir les échelons de la RATP où il entrait comme conducteur de métro dans les années 1980...

Mutualiser« J’ai appris la politique sur le terrain.

Et je n’ai pas fini d’apprendre ! Chaque dossier a sa particularité. Evidemment,

PORTRAIT

Jean-Marc Nicolle Pionnier de l’intercoLe Kremlinois Jean-Marc Nicolle est un autodidacte de la politique qui a gravi un à un les échelons territoriaux. Depuis quelques années, il suit la cadence métropolitaine comme délégué spécial au Grand Paris à la Région.

Jean-Marc NIcolle, délégué spécial au Grand Paris du président du conseil régional.

© G

.B.

Métropole (1). Compromis asymétrique. Selon le polito-logue Patrick Le Lidec, la métropole se caractérise par un compromis asymétrique en faveur des terri-toires. Parce que les maires, qui in

fine définiront l’intérêt communau-taire et territorial, c’est-à-dire le curseur de répartition des compé-tences partagées, privilégieraient le niveau territorial, où ils seront globalement mieux représentés.

Métropole (2). Les villes moyennes à la peine. La plupart des 131 communes de la MGP y dis-poseront d’un siège, 13 en auront deux, deux auront trois représen-tants, tandis que Paris aura 62 re-présentants. « Les petites villes et

Paris se trouvent donc privilégiées », analyse encore Patrick Le Lidec. Chacun des 11 EPT aura par ailleurs entre 72 et 92 délégués, expliquant pourquoi les communes pourraient s’y sentir mieux représentées.

Grand Paris. NKM ou pas ? S’il paraît acquis que NKM siégera bien à la MGP, où les Républicains pari-siens disposeraient d’une vingtaine de sièges sur la soixantaine réservée à la capitale, son accession à la pré-sidence de la métropole demeure soumise au vote de ses collègues maires, qualité qu’elle n’a plus depuis son départ de Longjumeau.

Régionales. L’inconnu Saint-Just. Claude Bartolone a rattrapé le retard qu’avait Jean-Paul Huchon sur Valérie Pécresse, selon les der-niers sondages. Mais le candidat socialiste pourrait souffrir d’un mau-vais report des voix au second tour, des écologistes notamment. A droite, c’est le score du FN qui est redouté. Et la candidature de Nicolas Du-pont-Aignan pourrait se révéler moins anecdotique qu’il n’y paraît, certains électeurs lui attribuant leurs suffrages par rejet de l’accord des Républicains avec le Modem…

En brefCoulisses

BIO EXPRESS

Depuis 1995 Premier adjoint au maire du Kremlin-Bicêtre

2010 Conseiller régional d’Ile-de-France

2012 Délégué spécial au Grand Paris auprès du président du conseil régional