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numéro : 10 - hiver 2015 - en vous sucrant de : 2,50 Le journal pince à cornichon. Le Trou des Combrailles - n° 10 - hiver 2015 p.1 DOSSIER : SOLAIRE... C’est la grande mode dans l’agriculture : le hangar solaire ! C’est comme ça qu’on a décidé de parler du solaire et de faire un petit dossier dessus. Il y a eu un âge d’or du solaire où celui-ci était très rentable. L’âge semble passé, mais est-ce tout à fait le cas pour les hangars agricoles ? La plupart du temps, maintenant, il y a des entreprises qui viennent construire du hangar solaire, qui revendent l’électricité, et le paysan y gagne… un magnifique bâtiment (ouvert à tous les vents). Certains font l’effort de mettre quelques bottes dessous, d’autres un vieux tracteur. Est-ce que le hangar solaire est devenu un panneau pour les paysans ? Il faut vraiment qu’ils aient besoin de bâtiments agricoles nos paysans, ou disons plutôt de toits. Est-ce que ça leur rapporte ? Faudrait calculer le nombre de panneaux solaires et d’éoliennes qu’on a foutues partout, un jour aussi… car avec tout ça on a largement de quoi fermer des centrales nucléaires. Tant qu’il n’y a pas d’engagement à fermer de la centrale, ça sert peut-être à rien de nous bassiner avec de l’énergie solaire ou éolienne ? On nous dit juste : consommons plus. Quelques paysans ont financé leurs installations. Mais est-ce que ça vaut encore le coup pour eux ? Ils y gagnent quand ils revendent l’électricité… et s’il faut encore que tout le bénef’ aille à des grosses boîtes privées, est-ce bien la peine ? Y’a pas que des projets de panneaux sur les hangars agricoles, mais un peu partout, même au sol. Il y en a qui sont contestés (à Lavaveix), d’autres qui capotent (à Lépaud) : nous en toucheront un mot. Combrailles Durables essaie de promouvoir le solaire citoyen. Nous avions déjà parlé de cette SCIC dans notre numéro 3, sur le bâtiment. Elle mène des projets sur les Combrailles auvergnates et plus particulièrement sur le sec- teur de Manzat où elle commence à être connue. Il y a même des panneaux scolaires ! Trêve d’introduction, pour quelques pages tombons tous dans le panneau ! A partir de la page 10. La prophétie des Combrailles Un parchemin très ancien retouvé sous une dalle de l’église de Bussière-près-Pionsat annonce (encore une fois) la fin du monde, selon St-Jean pour le 20 mars 2015 au matin, c’est à dire, précisément, le jour de l’éclipse totale de soleil ! D’après les calculs de l’ESA, vous aurez 2 mn et 47s pour admirer cette éclipse avant d’être désintégrés totalement ! Le parchemin men- tionne également que seule la chapelle du Quartier sera épargnée ! Mauvaise nouvelle ! La chapelle du Quartier est fermée pour des questions de mise aux normes ! Martiens de Charensat Suite à des problèmes d’approvisionnement en soja transgénique, les martiens de Charensat quitteront la Terre le 19 mars. (C’est ballot ! ils vont louper l’éclipse !... et la fin du monde...) Bonne nouvelle ! Ils ramènent un Flamby chez eux ! Apiculture Tout n’est pas gai pour les abeilles, y com- pris pour la petite noire du Limousin. Il y en a même qui pensent à des abeilles transgé- niques… si, si… Voir page 7 Yourtes Crime contre l’urbanité. Voir page 13 Fades Un ingénieur lyonnais se promène dans notre belle campagne et tombe sur… ô mer- veille… le viaduc des Fades, abandonné, les ronces sur les rails etc. Il écrit son senti- ment. En page 14 Charensat Où on parle des tensions dans le village autour de la construction du Pop à Chancelade et des listes électorales. Voir page 17 Laiterie Auzances Il y a eu une grève à la laiterie d’Auzances. La petite ville a perdu ses entreprises les unes après les autres et jusqu’à son abattoir. Aussi on s’inquiète du sort de cette dernière laiterie gérée par la société coopérative Terra Lacta. Mais gérée comment ? Voir page 3 Mérinchal Où l’on reparle du comité de jumelage... qui devrait aller mieux. Voir page 16 Quads Après les motos, les quads. Et ils sont venus même dans les chemins, en grand nombre, sur plusieurs communes autour de Marcillat-en- Combraille notamment. Mais pas seulement. La campagne française, un lieu pour les petits « Paris-Dakar ». Mais on n’en veut pas plus que les sénégalais ! Vois article page 5 Manzat Lavaveix-les-Mines Herment Lépaud Charensat Mérinchal Auzances Fontanières Sauret-Besserve Les Ancizes Saint-Gervais d’Auvergne Biollet - Bangladesh AU SOMMAIRE : p. 3 - Auzances : laiterie sous tension p. 5 - Cavalerie des quads Réorganisation de la Poste p. 6 - Activités disparues de la vie de village Un projet de décroissance p. 7 - Abeilles en détresse et apiculture p. 8 - Plantations forestières p. 9 - Nitrates p. 10 - Dossier : Hangars solaires agricoles p. 13 - Les yourtes attaquent Y en a marre p. 14 - Honneur au viaduc des Fades p. 15 - Problème agricole à Teilhet Alternatives pour le climat p. 16 - Comité de jumelage de Mérinchal p. 17 - Brouille à Charensat Eoliennes : du nouveau p. 18 - Festival Ernest Montpied p. 20 - Une vie de chien (suite de la suite...) La presse : Sapin vs Gattaz Aubert et Duval Comme ça devient rengaine, on vous laisse aller directement En page 9 Chronique forestière Un premier volet d’une chronique sur la forêt vous avait été servi dans le numéro 9. On vous parle ici de la plantation forestière. Ce qu’il vaut mieux savoir avant de planter. Se lit en page 8 Teilhet Rengaine aussi. Mais que voulez-vous, on essaie de suivre un peu certaines affaires. Page 15 Bangladesh Quel rapport avec les Combrailles ? deman- derez-vous : Biollet ! Nous allons vous expliquer pourquoi ce lointain et mystérieux pays ne peut devenir le premier fournisseur pour la Foire à de Pomme de terre. Voir pages 2 et 19 Roger Sautarel En forme d’hommage à l’ancien maire de Vergheas, nous publions un de ses petits textes sur le monde rural, le travail du chan- vre en particulier. Page 6

numéro : - hiver en vous sucrant de: 2,50 DOSSIER : SOLAIREekladata.com/m_cd3GwecOQZoFoy_3sTJzRcsNU/MaquetteTDC10.pdf · Il faut vraiment qu’ils aient besoin de bâtiments agricoles

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numéro : 10 - hiver 2015 - en vous sucrant de : 2,50 �Le journal pince à cornichon.

Le Trou des Combrailles - n° 10 - hiver 2015 p.1

DOSSIER : SOLAIRE...C’est la grande mode dans l’agriculture: le hangar solaire! C’est comme ça qu’on a décidé de parler du solaire etde faire un petit dossier dessus. Il y a eu un âge d’or du solaire où celui-ci était très rentable. L’âge semble passé,mais est-ce tout à fait le cas pour les hangars agricoles? La plupart du temps, maintenant, il y a des entreprises quiviennent construire du hangar solaire, qui revendent l’électricité, et le paysan y gagne… un magnifique bâtiment(ouvert à tous les vents). Certains font l’effort de mettre quelques bottes dessous, d’autres un vieux tracteur. Est-ceque le hangar solaire est devenu un panneau pour les paysans? Il faut vraiment qu’ils aient besoin de bâtimentsagricoles nos paysans, ou disons plutôt de toits. Est-ce que ça leur rapporte?Faudrait calculer le nombre de panneaux solaires et d’éoliennes qu’on a foutues partout, un jour aussi… car avectout ça on a largement de quoi fermer des centrales nucléaires. Tant qu’il n’y a pas d’engagement à fermer de lacentrale, ça sert peut-être à rien de nous bassiner avec de l’énergie solaire ou éolienne? On nous dit juste:consommons plus. Quelques paysans ont financé leurs installations. Mais est-ce que ça vaut encore le coup pour eux? Ils y gagnentquand ils revendent l’électricité… et s’il faut encore que tout le bénef’ aille à des grosses boîtes privées, est-ce bienla peine ? Y’a pas que des projets de panneaux sur les hangars agricoles, mais un peu partout, même au sol. Il y en a qui sontcontestés (à Lavaveix), d’autres qui capotent (à Lépaud): nous en toucheront un mot. Combrailles Durables essaie de promouvoir le solaire citoyen. Nous avions déjà parlé de cette SCIC dans notrenuméro 3, sur le bâtiment. Elle mène des projets sur les Combrailles auvergnates et plus particulièrement sur le sec-teur de Manzat où elle commence à être connue. Il y a même des panneaux scolaires!Trêve d’introduction, pour quelques pages tombons tous dans le panneau! A partir de la page 10.

La prophétie des

CombraillesUn parchemin très ancien retouvé sous unedalle de l’église de Bussière-près-Pionsatannonce (encore une fois) la fin du monde,selon St-Jean pour le 20 mars 2015 au matin,c’est à dire, précisément, le jour de l’éclipsetotale de soleil! D’après les calculs de l’ESA, vous aurez 2mnet 47s pour admirer cette éclipse avant d’êtredésintégrés totalement! Le parchemin men-tionne également que seule la chapelle duQuartier sera épargnée!

Mauvaise nouvelle !La chapelle du Quartier est fermée pour desquestions de mise aux normes !

Martiens de

CharensatSuite à des problèmes d’approvisionnement ensoja transgénique, les martiens de Charensatquitteront la Terre le 19mars. (C’est ballot ! ilsvont louper l’éclipse !... et la fin du monde...)

Bonne nouvelle !Ils ramènent un Flamby chez eux !

ApicultureTout n’est pas gai pour les abeilles, y com-pris pour la petite noire du Limousin. Il y ena même qui pensent à des abeilles transgé-niques… si, si…Voir page 7

YourtesCrime contre l’urbanité.Voir page 13

FadesUn ingénieur lyonnais se promène dansnotre belle campagne et tombe sur… ô mer-veille… le viaduc des Fades, abandonné, lesronces sur les rails etc. Il écrit son senti-ment. En page 14

CharensatOù on parle des tensions dans le villageautour de la construction du Pop àChancelade et des listes électorales. Voir page 17

Laiterie Auzances

Il y a eu une grève à la laiterie d’Auzances. Lapetite ville a perdu ses entreprises les unesaprès les autres et jusqu’à son abattoir. Aussi ons’inquiète du sort de cette dernière laiterie géréepar la société coopérative Terra Lacta. Maisgérée comment ?Voir page 3

MérinchalOù l’on reparle du comité de jumelage... quidevrait aller mieux.

Voir page 16

QuadsAprès les motos, les quads. Et ils sont venusmême dans les chemins, en grand nombre, surplusieurs communes autour de Marcillat-en-Combraille notamment. Mais pas seulement.La campagne française, un lieu pour les petits« Paris-Dakar ». Mais on n’en veut pas plus queles sénégalais ! Vois article page 5

Manzat

Lavaveix-les-Mines

Herment

Lépaud

Charensat

Mérinchal

Auzances

Fontanières

Sauret-Besserve

Les Ancizes

Saint-Gervais d’Auvergne

Biollet - Bangladesh

AU SOMMAIRE :

p. 3 - Auzances : laiterie sous tension

p. 5 - Cavalerie des quads

Réorganisation de la Poste

p. 6 - Activités disparues de la vie de village

Un projet de décroissance

p. 7 - Abeilles en détresse et apiculture

p. 8 - Plantations forestières

p. 9 - Nitrates

p. 10 - Dossier : Hangars solaires agricoles

p. 13 - Les yourtes attaquent

Y en a marre

p. 14 - Honneur au viaduc des Fades

p. 15 - Problème agricole à Teilhet

Alternatives pour le climat

p. 16 - Comité de jumelage de Mérinchal

p. 17 - Brouille à Charensat

Eoliennes : du nouveau

p. 18 - Festival Ernest Montpied

p. 20 - Une vie de chien (suite de la suite...)

La presse : Sapin vs Gattaz

Aubert et DuvalComme ça devient rengaine, on vous laissealler directementEn page 9

Chronique forestièreUn premier volet d’une chronique sur laforêt vous avait été servi dans le numéro 9.On vous parle ici de la plantation forestière.Ce qu’il vaut mieux savoir avant de planter.Se lit en page 8

TeilhetRengaine aussi. Mais que voulez-vous, onessaie de suivre un peu certaines affaires. Page 15

BangladeshQuel rapport avec les Combrailles ? deman-derez-vous : Biollet ! Nous allons vousexpliquer pourquoi ce lointain et mystérieuxpays ne peut devenir le premier fournisseurpour la Foire à de Pomme de terre.Voir pages 2 et 19

Roger SautarelEn forme d’hommage à l’ancien maire deVergheas, nous publions un de ses petitstextes sur le monde rural, le travail du chan-vre en particulier.Page 6

Page 2: numéro : - hiver en vous sucrant de: 2,50 DOSSIER : SOLAIREekladata.com/m_cd3GwecOQZoFoy_3sTJzRcsNU/MaquetteTDC10.pdf · Il faut vraiment qu’ils aient besoin de bâtiments agricoles

BrèvesBiollet - BangladeshLes producteurs de patates se sont plaints de labrève douteuse parue dans notre précédentnuméro et de notre gag sur le maire qui adéclaré qu’on avait dû importer les patates duBangladesh, même si c’était classé dans notrerubrique «conneries» (Brèves douteuses).C’est vrai qu’il y a beaucoup de patates, là-bas,hein! « Plus c’est gros, plus ça passe»,comme disait l’autre. A tous les grands inquietsde Biollet, rassurez-vous, les patates n’étaientpas importées mais bien locales! Et puis tantqu’à faire, pour la prochaine, on pourrait serenseigner sur la présence ou l’absence de trai-tement chimique des patates, qu’en pensez-

vous? Un affichage volontaire «sans produitschimique» pourrait renouveler et renforcer lafoire à la patate. Vive la patate régionale libre! Vive la truffa-de! Et appréciez-la tout l’hiver!(Toutefois, si les producteurs, ou la commune,sont tentés pour l’an prochain, voir notre arti-cle page 19...)

Mérinchal – précisionsNotre petite brève du numéro9 était déjàdépassée au moment où le journal était souspresse. On dirait que ça s’arrange pour lecomité de jumelage. Voir l’article dans cenuméro.

Evaux-les-BainsDes agriculteurs de la FNSEAont dit à tout le

Edito : L’HIVER SERA RUDE

Je crois que je l’ai déjà dit l’an dernier mais cette année, ce sera vrai. On va se lescailler dans les moufles. J’avais pas envie de me tromper deux fois de suite, j’aiconsulté un neptunologue à Saint-Avit, et cet hiver, malgré le réchauffement qui l’adrastiquement raccourci, sera bien rude. Ceci dit, nous aurons besoin d’exploiter toutes nos connaissances et nos bonnesvolontés pour faire de la pub pour le Trou, le vendre à la criée sous la neige, avec desstalactites sous les narines pour faire pitié. Pendant ce temps, comptez sur nous pourpantoufler au chaud en écrivant nos articles. Sans déconner, après 10 numéros, ilserait temps qu’on prenne du galon et qu’on relègue l’intégralité des basses tâches àdes petites mains. Les scribouillards sont bien venus également, on n’est pas si chiens. Ah oui, le neptunolgue ! Vous voulez peut-être quelques précisions, alors il a dit finjanvier dur dur, début et fin mars dur aussi, réchauffement climatique dès le mois d’a-vril. Quelques périodes pourront passer la dizaine de degrés en dessous du zéro. Il adit qu’un bon froid réveillait les ardeurs printanière et que c’était bon pour la crois-sance (démographique). Comme on a besoin de forces vives (pour ne pas dire de jeu-nes) dans le pays, les bons froids d’hiver sont donc les bienvenus. J’étais sceptique, quand même, à Saint-Avit, on n’est pas toujours au sus des derniersbouleversements climatologiques. J’ai cherché à avoir le standard téléphonique desneptunologues dans la capitale, j’y suis monté même. J’y croyais pas mais ce qu’ilspeuvent être rétrogrades dans cette capitale. Comme ils ne savaient pas quoi dire, ilsme serinaient l’hiver à grands coups de dictons :

Ce n'est pas parce qu'en hiver on dit "fermez la porte, il fait froid dehors", qu'il faitmoins froid dehors quand la porte est fermée (Pierre Dac) Hiver n’est bon que pour les choux, ou à faire gagner la toux (proverbe bouseux)Il faut un bien rude hiver pour qu’un loup mange son confrère (proverbe allemand)A la Chandeleur, l’hiver se passe ou prend vigueur (proverbe français)Au royaume de l’espoir, il n’y a pas d’hiver (proverbe russe)

-Oui mais dans tout ça, je choisis quoi ? leur demandé-je.-Le choix appartient à chacun.Peut-être qu’il y en a (avec quelques millions) qui se les dorent aux canaries parce que,petites natures, ils ne supportent pas un degré en dessous de zéro, mais sinon le choixdans la rigueur de l’hiver, je ne le voyais pas trop.-Patience mon jeune ami, se la jouaient-ils. Du coup, je suis resté sur la conclusion de celui de Saint-Avit. Rien ne vaut un avislocal, finalement. Pour ce qui est de la promotion de notre journal par les futurs exploités que vous nemanquerez pas d’être, voici quelques critères.N’oubliez pas votre manteau.

JD

Le Trou des CombraillesJournal associatifJournal indépendant des entreprises, des partis politiques, des collectivités territorialesJournal très dépendant des bonnes volontésJournal trimestrielJournal qui revient à 10 euros par an, vous pouvez bien vous privez de quelques ticketsà gratter pour vous payer le Trou, franchement. Journal qui ne fait pas toujours toujours plaisir à ces mairies qui ont l’habitude de pren-dre leurs petites décisions dans leur coin et de cacher la poussière sous les meubles.Journal qui ne fait pas du tout plaisir aux industriels qui cachent des cadavres au fonddu jardin.Journal qui dit des fois quelques conneries parce qu’on n’arrive pas à être sérieux toutle temps.Journal qui, enfin, va tout droit au fond.

monde qu’ils voulaient continuer de mettre desnitrates en collant des affiches sur les pan-neaux routiers en montrant du doigt lesméchant de l’administration creusoise qui lestuaient. Le conseiller Lozach a pourtant essayéde porter leur voix auprès du ministère pours’inquiéter du prix des mises aux normes quecela allait engendrer. Question sanitaire: ettous les autres qui se bouffent les nitrates, ilsen veulent aussi peut-être?

LimagrainAgriculture toujours. Des faucheurs d’OGMont occupé, en novembre, les locaux deLimagrain dans le Puy-de-Dôme pour protes-ter contre des nouvelles manipulations sur lessemences. Y’a bien sûr des agriculteurs de laFNSEA(de Limagne) qui n’étaient pas du toutcontent de les voir débarquer (ils aiment bienle blé traficoté, eux) et des faucheurs se sontretrouvés avec des voitures vandalisées et tousces policiers qui étaient là n’ont rien vu dutout. Quand il s’agit de viser des manifestantsgauchistes ou écologistes, certains ouvrentmieux les yeux. Quand aux anti-OGM, on peutplutôt louer le courage de ceux qui osent s’enprendre à beaucoup plus gros qu’eux et qui neplient pas l’échine devant la main soit disantinvisible du marché. Eux ont très bien vu lebras et la tête derrière la main.Une invitation à tous ceux qui font du blé dansles Combrailles à se départir des semences tra-fiquées, des nitrates, des produits chimiques, età produite un blé qui saurait être prisé de ceuxqui ne veulent plus de la marque Limagrain.

Remy FraisseVisé par une grenade policière dans le Tarn, cetopposant au barrage est décédé. Nous avionsmentionné la répression face aux manifestantsdu barrage dans le numéro précédant. Ellecontinue. Ces gens-là sont en effet dangereuxpour les intérêts des industriels. Des membres du Collectif contre le projetminier de Lussat ont défilé à Guéret en hom-mage à Remy Fraisse.

ReterreRéouverture programmée du resto.

Saint-Eloi-les-MinesUn bistro associatif va s’épanouir. On espèreles rencontrer bientôt.

Secteur de Saint-Gervais

d’AuvergneUn projet de resto associatif bouillonne (aucours d’une soirée sans culotte). Tous les inté-ressés peuvent s’adresser au journal, on trans-mettra.

Saint-DometProjet de poulailler pédagogique à l’œuvre,avec des jolies cocottes.

LussatMine ou pas mine? Que va penser le maire?On détient maintenant le projet des années 80qui avait été déposé en préfecture (avec unhomme en commun: Delorme) et qui projetaitni plus ni moins qu’un complexe industrielavec mine à ciel ouvert. Pour alimenter et ren-tabiliser cette machine, l’or de Lussat aurait étéinsuffisant et on projetait de gratter dans tout lenord de la Creuse. Y’avait prévu 20 tonnes d’or à extraire auxFarges (où ce serait implantée l’usine), et d’au-tres sites intéressants vers les hameaux de:Rierette, Barberat, Saint-Sornin, Montarut, MaNourrice.Pour Villeranges il est écrit que: « une largepartie peut être exploitée à ciel ouvert, ce quipermet une exploitation à coût réduit». Vous pouvez consulter le document completsur le site du collectif stopmines23: http://minesencreuse.blogspot.fr/p/blog-page.htmlou www.stopmines23.fr

Et les propriétaires dans tout ça? Dont nomb-reux sont des paysans. Ils regardent faire sansrien dire. Ils ont donné leur accord verbal pourque les industriels viennent prélever deséchantillons dans leurs champs et leurs bois.Mais ils risquent de faire une autre tête quandon passera à la phase «machine». Remarquez,y’en a certains qui doivent se demander decombien ils vont pouvoir être dédommagés.Que ça remue de l’arsenic et que ça pollue laflotte, ils s’en foutent, alors? Et la mine à cielouvert, l’usine, les camions…?Qu’attend-on pour mettre enfin un terme (dansl’œuf) à ce projet? Un mort?

Eco-Titanium Présentation de la société par elle-même: « Lasociété EcoTitanium est une filiale à 100% dela société UKAD. La société UKAD est quantà elle une filiale commune de la sociétéAUBERT & DUVAL faisant partie du groupeERAMET, et de la société ARDOR partenairecommercial d’UKTMP (producteur d’épongesde titane, situé au KAZAKHSTAN). UKADexploite une usine de production à Saint-Georges-de-Mons dont l’activité est la trans-formation de lingots métalliques de titane (lin-gots actuellement en provenance de UKTMP)par forgeage de billettes, barres, fils, feuilles,tôles, etc. pour le marché de l’aéronautiqueprincipalement et de manière plus ponctuelleles marchés de l’énergie, de la défense, dumédical…»

Avec tout ça, ils ont quand même besoin des500000euros du département Puy-de-Dôme.Nous remercions tous les contribuables duPuy-de-Dôme qui ont contribué à ce don. C’estvrai qu’ils sont pas tellement riches, eux…. Ilgagne combien le pédégé à propos? Mon petitdoigt me dit que ça dépasse les500 000euros…

Vers La CourtineA Saint-Martial-le-Vieux. Pour ceux qui n’enauraient pas entendu parler, y’a des paysans(enfin disons des industriels maintenant?) quise sont regroupés pour monter une fermeavec… plus de 1000 veaux! Si ! Des bonslimousins et tout qui ont l’amour des bêtes(hors-sol, c'est-à-dire du pognon). Et puisy’aura de la méthanisation… et des panneauxsolaires! Un petit complexe industriel.L’éthique est aussi parfois une question detaille.Il y a un long article dans le numéro d’autom-ne de IPNS.

Brouille au FN 63Voilà un parti, qui passe par des banques rus-ses, dont les dirigeants sont «élus» à l’unani-mité, qui se tire aussi la bourre localement.C’est le cas entre Erik Faurot et DominiqueMorel sur fond de financement des législatives2012 (cf article La Montagne du 07/10/2014).

Brèves douteusesMainsatJe crois bien qu’il va se passer un truc mais jene sais pas quoi.

MondeLe monde est beau! Profitons-en. Mangeons-le et ne laissons rien.

MondeDans 150 ans, le monde sera tout moche,réchauffé, pollué. Et pourquoi est-ce qu’il y aencore des chercheurs qui essaient de prolon-ger l’espérance de vie? Franchement…

p. 2 Le Trou des Combrailles - n°10 - hiver 2015

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Le Trou des Combrailles - n°10 - hiver 2015 p. 3

Pourquoi parler subitement de la laiteried’Auzances ? Comme d’autres, on s’y inté-resse un peu tard, c'est-à-dire après coup,après qu’il y ait eu, fin novembre dernierune grève des ouvriers de la laiterie. C’estdonc que couvaient déjà quelques problè-mes…

- Ça y’est, la laiterie d’Auzances a fermé, vousêtes au courant?C’est un gars qui a dit ça. J’étais pas au cou-rant. Fermée, carrément! Le pire, maintenant,c’est que ça n’étonne même plus. Ça paraîtcrédible. Bon, en fait, il y avait juste eu une grève. Lalaiterie n’est pas fermée… du moins pas enco-re. Mais on peut se demander si, en effet, cen’est pas le désir de la direction et si, pour eux,l’industrie d’Auzances n’est pas de trop.

GrèveVoilà un petit moment qu’on s’inquiétait fermeà la laiterie d’Auzances. Les employés avaientdéjà demandé à renégocier leurs salaires, entout cas les plus bas (qui stagnent depuis unbon moment) en juin, et ont remit le couvert finseptembre. Face à eux: un mur de silence. De plus, certains CDD se prolongeaient étran-gement ou n’étaient pas renouvelés. Cette fois,les ouvriers ont gueulé et se sont mis en grève. La grève portait donc sur les salaires, sur lesCDD, et visait à avoir des réponses quant à lasituation inquiétante de la laiterie. En septem-bre, les volumes ont commencé de baisser. Onproduisait en moyenne 1 million de litres à lasemaine, on est descendu à 800000 litres puis600000 à la semaine. Les prévisions portaientplutôt sur 40 millions de litres par an (au lieude 52). Les CDD, notons-le, font suite à cer-tains départs (retraites ou marre), des CDI nonremplacés. Et ils ne deviennent étrangementpas CDI. On veut dégraisser l’éléphanteau. 1 employé en CDD est parti pendant la grève,2 sont partis fin novembre et deux autres findécembre. Les grévistes ont quand même réussi à trans-former un CDD prolongé en CDI (pour jan-vier) et d’autres CDD sont prolongés. La laite-rie compte 38 CDI et 7 CDD. Quand ils ont su la situation du groupe TerraLacta, propriétaire de la laiterie, ils n’ont pasinsisté pour leurs salaires (pour le moment).Enfin, ça reste pas brillant, et pas que les salaires. CDD = Contrat à Durée Déterminée (quand ona besoin de toi)CDI = Contrat à Durée Indéterminé (le contratqui fut normal)

Les ouvriersLes conditions de travail ne sont pas des plusbrillantes non plus à la laiterie. On est au 3/8avec un planning irrégulier pour les 3 postes oùon pouvait enchaîner six nuits d’affilé, où ontravaille samedi, dimanche et jours fériés.Certains ouvriers disposaient d’un week-endsur sept. Tout ça doit être réorganisé (espérons-le). Il y en a aussi qui ont des heures à récupé-rer (en temps) ou bien à se faire payer. TerraLacta n’a pas encore payé tout le monde. Les ouvriers en grève ont reçu la visite des éluslocaux, venus les soutenir, et du grand chef,José Pano (directeur général de Terra Lacta).Ce dernier n’a donné aucune garantie sur l’a-venir de l’entreprise, ni surtout sur celui de lalaiterie d’Auzances. Les ouvriers n’ont peut-être pas fini de se battre

Terra LactaQu’est-ce que c’est que Terra Lacta? A l’origi -ne pas une vulgaire boîte avec des actionnaires

et compagnie, même pas! C’est une sociétécoopérative qui n’a pas vocation à faire desbénéfices et qui appartient aux producteurs delait. Normalement, ce sont donc les produc-teurs de lait qui décident de la marche à suivrede la société. Sauf que c’est quand même unesociété nationale… avec des producteurs delait de tous les coins de France, pas facile faci-le donc de se réunir, d’échanger, encore moinsde prendre des décisions qui concernent l’é-chelon local. Cette bonne société Terra Lacta n’a pas trouvémieux (donc les producteurs de lait, ou bien ilsont laissé faire ceux des bureaux) que defusionner avec la société Bongrain (pour créerune filiale: les fromageries Lescure). Bongrainest maître avec 51% des parts, 49% pour TerraLacta. Bongrain, comme son nom ne l’indiquepas, ne fait pas des baguettes mais plein demarques de fromages frais sous plastique ven-dues en supermarché et qui n’ont pas de goût.C’est Bongrain (coté en bourse) qui décide unpeu du porte-monnaie national maintenant.Y’avait d’ailleurs eu une grève en Charentel’an dernier pour dénoncer ce rapprochementet l’écrémage (sans mauvais jeu de mot) sala-rial qui devait suivre.Mais Bongrain ne s’intéresse plus vraiment àAuzances depuis qu’ils ont récupéré Boursaultet fermé l’usine. La laiterie d’Auzances ne pro-duit que du lait en bouteille et Bongrain n’en arien à foutre.

Terra Lacta à AuzancesOu plutôt devrait-on parler du site de Theix(Saint-Genes-Champanelle), vers Clermont-Ferrand, car Auzances n’est pour Terra Lactaqu’un site annexe de la bipolaire SociétéLaitière des Volcans d’Auvergne (la ramifica-tion locale de Terra Lacta). Pour Auzances,c’était trop dur de conserver un service com-mercial, alors c’est un concurrent: Orlait, filia-le de Candia, qui assure le service commercial. Ceux de Theix (qui sont, eux, environ 150), ilsont négocié une mutuelle. Et à Auzances, ilsont voulu aussi un droit d’accès à cette mutuel-le. Ils ont obtenu une participation de 10 eurospar mois. Il y a un directeur industriel pour les deux sites(qu’on voit rarement à Auzances) et un respon-sable du site d’Auzances (qu’on voit rarementà Auzances aussi).

Le grand chef, José Pano, il dit qu’il y a despertes, qu’on s’en sort pas et tout et tout, etqu’on perd même 9centimes par litre de lait(selon ses calculs) depuis 6 mois tellement lesgrandes surfaces qui achètent le lait sont desrapaces. On paie quelques centimes de plus lelait aux producteurs (acheté actuellement0,38euros), mais de l’autre côté, les Carrefouret compagnie, ils raquent pas d’un centime. Il y a également une interrogation sur la ges-tion du site de la part des ouvriers de la laite-rie. Par exemple, on a produit du lait non stéri-lisé. Tout ça pourquoi? Parce que des joints dedoseur n’ont pas été changés alors que lesouvriers avaient averti du besoin de nouveauxjoints 6 mois à l’avance. On s’en est occupétrop tard, bien sûr. Ça fait une perte, après.

Le marché du laitLe marché du lait, on entend toujours dire quec’est pas folichon. Regardons pourquoi, il y aeu une baisse de production à Auzances. Bon,les paysans, le lait, ça leur dit plus forcémenttrop, c’est payé une misère. Dans le coin, on se

tourne plutôt vers la viande. Ça n’empêche pasque la laiterie se fournit localement, autourd’Auzances (et c’est encore une filiale deCandia qui fait la collecte, et oui!), enAuvergne aussi et ça peut aller jusqu’à la limi-te de l’Indre. On n’achète du lait que s’il y aune hausse de production (ça a l’air plutôtrare). Mais c’est la preuve qu’on dépend sur-tout de la demande. Et de ce côté, on a perdu un gros client: legroupe Casino. Voilà pourquoi la production achuté.Alors, à Auzances, pour résumer, on collectedu lait local et on fait des bouteilles pour queles supermarchés, comme Carrefour, ils le ven-dent avec leur logo. On sait pas, en supermar-ché, si c’est du lait de par ici, d’ailleurs, de lavache laitière hors-sol, de la vache qui s’estvautrée dans l’herbe, c’est de la bouteilleindustrielle, de supermarché et puis voilà. Pourune coopérative de producteurs, c’est pas malquand même. Intermarché, ils ont leur propre laiterie, SuperU ont leurs fournisseurs, c’est donc pas dit quevous trouviez du lait d’Auzances dans vossupermarchés locaux. Surtout qu’il y a du laitdes pays du nord-est (Allemagne, Belgique, dulait qui est peut-être bien 100% hors-sol) beau-coup moins cher, y’a même du lait polonaisdepuis l’embargo russe, et les supermarchés,ils veulent que ce soit le moins cher possible.Ça vient de loin, le pétrole est pas cher, c’estpas grave! L’ironie, c’est que quand ils ont gobé TerraLacta, Bongrain ont dit qu’ils voyaient «à longterme» et «régional» (voir encadré). Maisc’est vrai, eux, ils ne s’occupent pasd’Auzances…

L’avenir d’AuzancesBon, les trois quarts de ce que j’ai dit jusqu’àmaintenant, je l’ai pas trouvé tout seul, je letiens d’un ouvrier. On devrait peut-être lesécouter un peu plus. Le patron, il n’a pas biend’idées d’avenir pour Auzances, mais il y en ad’autres qui en auraient. Il y a une marque,micro-commercialisée: « lait des montagnesd’Auzances». On pourrait avoir une vision àlong terme pour la développer, et on pourraitmême faire une catégorie avec le lait de vachesqui vont aux champs (des monts d’Auzances).A Limoges, la laiterie des Fayes (c’est TerraLacta aussi), qui n’a pas regardé que le courtterme, a bien réussi à promouvoir sa marque

locale. On pourrait contacter les superetteslocales, comme dit l’ouvrier, voire même allersur le marché d’Auzances pour promouvoir lelait d’Auzances. On pourrait aussi mettre en place des distribu-teurs automatiques de lait (comme cela se faità certains endroits) dans les divers bourgs de larégion. Et pour ne pas dépendre exclusivement de laconsommation de lait, on pourrait aussi sediversifier. Dans une de leur usine de Bretagne(qu’ils voulaient revendre), Terra Lacta ontinvesti dans le jus de fruit. Et il y a de la place dans les locaux de la laite-rie d’Auzances où des salles ne servent à rien.Ce ne sont donc pas les idées, ni les solutionspotentielles qui manquent. Sinon, comme Terra Lacta est une sociétécoopérative, ça serait pas mal que les ouvriersils aient des voix dedans. On pourrait faire, unhomme = une voix, avec les ouvriers aussi (quipourraient acquérir des petites parts pas chèresdans leurs moyens), et surtout, relocaliser unpeu les décisions.

D’ailleurs, à Auzances, ce sont les seulsouvriers qui font tourner la laiterie. Ils n’ontpas besoin de responsables (très peu présents)pour cela. Ils font tout, tout seuls, mais ne déci-dent de rien. La petite entreprise ne connaîtpas… la démocratie.

Auzances : une laiterie sous tension Communiqué de presse de

Bongrain, le 28 juin 2013Source : www.bongrain.comBongrain SA et Terra Lacta ont signé cejour un protocole d’accord précisant lescontours du partenariat annoncé. Cepartenariat qui permettra aux deux grou-pes de développer l’ensemble des syner-gies marketing, commerciales et indus-trielles afin de consolider leurs positionssur les marchés laitiers, offrira aux pro-ducteurs de lait de vache et de chèvre,adhérents de Terra Lacta, une vision delong terme sur la construction d’une filiè-re laitière régionale durable, ainsi quesur le développement et la pérennisationde l’activité de transformation laitièrelocale.

France Inter (et autres radios)Campagne de reprise en main de l’antenne parles auditeurs menée par le journal Fakir. Unebonne idée. Virez-moi carrément PatrickCohen et la parole uni-libérale aux heures deplus grande écoute 7h- 9h. Boutez-les horsd’une radio payée par le contribuable. Marred’entendre le Medef sur France Inter (ils ontassez des RTL et Europe 1 pour ça)! Un site: http://delairafranceinter.ouvaton.org/la-campagne/Un email: [email protected] [email protected]Ça dit sur ce site que le 7janvier (bon c’estpassé), ils auront souhaité leurs bons vœux surle standard du Téléphone sonne et invitent:« A Paris ou dans la Creuse, depuis votre lit oudans les embouteillages, au boulot ou dans lemétro, un seul geste: décrocher le télépho-ne».Puis y’a une manif à Paris le 12. On a telle-ment d’autres raisons de manifester et de râleren Creuse qu’on ne peut pas être à Paris tousles quatre matins. Pourtant, France Inter, cheznous, c’est une des radios qui passent sans tropde brouille (c’est dire que quand on est seulchez soi, qu’on s’emmerde, qu’on veut uneprésence auditive, on est presque obligés de sefarcir Inter des fois). Sinon, on peut dire la même chose pour nosFrance bleus... ben oui. D’ailleurs y’en a unqui a dit ça sur leur site« Pourquoi ne pasrépartir les émissions dans les locauxdeFrance Bleu (ou autre) pour qu’elles soientréalisées à travers le pays par des équipes loca-les (et non des Parisiens en visite). Que laparole, les invités, et le contenu d’une radiopublique, ne soient pas le monopole de moinsde 20% de la population quand elle est, aussifinancée, par les 80% restants».Plus près de chez nous, Radio Tartasse(Marcillat-en-Combraille) cherchent des foisdu monde pour faire des émissions, il parait.

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p. 4 Le Trou des Combrailles - n°10 - hiver 2015

Courrier : Sur notre brève « euro-

péenne » du numéro 8On nous prie d’arranger un long courrier (plu-sieurs pages) comme on veut. Voilà donc, enbref, ce qu’on nous fait remarquer: - le terme «cocos» utilisé dans la brèveconsiste en un vocabulaire péjoratif, «dédai-gneux» employé par ceux qui chassaient les« cocos».- et il y a quand même de ces-dits «cocos» quiont démissionné ou qui ne sont pas «allés à lasoupe».Suite à ce rectificatif, je saisis l’occasion poursuggérer à nos communistes… de démission-ner d’un parlement européen libéral qu’ils cri-tiquent si bien. Ils dameraient enfin un pion auFN (qui, lui, va bien à la soupe comme il fautaprès avoir craché dedans). Si nombre de nosavancées sociales actuelles sont inspirées duprogramme du Conseil National de laRésistance en grande parti communiste(comme nous le rappelle le courrier), les forcesde gauche actuelles seraient bien inspirées…de s’inspirer de cette résistance. Sinon, qu’el-les ne s’étonnent pas d’être perçues commefaisant parti du «système».

...

Sur Christophe Thivrier,

dit le député en blouseJ’ai récemment lu le n°8 de la publication leTrou des Combrailles dont j’ignorais l’existen-ce. En particulier, j’ai noté l’article intitulé« Christou, le député en biaude». Pour uneplus ample connaissance du personnage et deses enfants, je recommande la lecture d’unpetit ouvrage paru en 2007, au titre évocateur,« Les tivrier (Thivrier), de la Bregère au châ-teau de Montassiégé – essai généalogique:ascendance et descendance du député enblouse» ; il est à la médiathèque deMontluçon, Espace Boris Vian, à l’EspaceCulturel de Commentry et à la bibliothèque deNéris-les-Bains. On y apprend, entre autres,comment, issus d’un père ouvrier-mineur-pay-san, les enfants accèdent en quelques années àla fortune en achetant en 1915 les mines deCommentry et, en 1918, l’immense propriétéde Montassiégé, comprenant d’innombrablesdomaines, dont deux châteaux.

...

Courrier cirage de pompesNous, pauvres petit journal qui peinons à rent-rer dans nos frais, que certains dédaignent,nous affichons brillamment un cirage de pom-pes! Merci Didier… Tout ça pour qu’on passetes poèmes, quand même! Comme si y’avaitgrand monde qui lisait le Trou.

Bonjour à vous, Août 2014 : lors d’un de mes séjours chezmon ami dans la Creuse, en entrant dans lapresse de Boussac, j’aperçois le Trou desCombrailles n°8 que je m’empresse d’acheter(ce n’est pas la première fois…)... Très éclairant l’article sur l’éclairage. Mêmeréaction quand je viens en Creuse pourquelques semaines. Quel plaisir de pouvoircontempler le ciel étoilé et la voie lactée, sansparler de la luminosité (naturelle) sans doutedue à l’altitude et à la végétation, nature ver-doyante et lumineuse. Cela est d’autant plusfrappant lorsque l’on vient de l’agglomérationlilloise ultra-bétonée, surpeuplée, sur éclairée,vidéosurveillée, robotisée, etc, etc… J’ai trou-vé très pertinente cette mise en parallèle de l’é-clairage public avvec la vidéosurveillance, «ladomination des marchés sur nos petites vies deconsommateurs», la pollution, l’exploitationde l’énergie nucléaire, etc… La question duchoix (ou plutôt du non-choix) de l’énergie,etc. Un article très complet que va loin dans lesimplications, les conséquences de l’éclairage

public (et qui porte loin la réflexion).J’ai lu aussi avec intérêt l’article à propos ducollectif «semons la biodiversité» (oui, halteà la guerre contre la nature et le vivant), «oùseront les toubibs?» qui remet les pendules àl’heure, «Europe… et haine» au titre évoqua-teur. Ici, certaines communes du Nord habi-tuellement ancrées à gauche commencent àêtre contaminées par le virus de la peste brunefasciste, à croire que certains ont la mémoirecourte (ou pas de mémoire du tout) et sontprêts à répéter les mêmes erreurs, les mêmeshorreurs.

J’ai bien aimé le «coup de gueule contre lamine», c’est bien envoyé, ça fait plaisir. Lescapitalistes continuent de détruire la planètepour gagner toujours plus d’argent en nousdétruisant.

Comme dit J.D.: « si, si, je crois bien que ças’appelle un criminel quelqu’un qui empoison-ne l’eau des autres à l’arsenic». J’aime bien cegenre d’articles bien envoyés et non-dénués

d’humour comme «redécoupage régional pro-grammé», entre autre, et cette paranthèse:« ça coûte, ça coûte, et c’est encore du pognonqu’on ne peut pas donner aux banques, c’estscandaleux! ». Ce serait presque à mourir derire si ce n’était pas la triste réalité, arnaquegénéralisée.

Continuez comme ça et essayez de préserverau maximum la belle nature creusoise!

Ici dans le nord, on étouffe dans le béton, lesgaz d’échappement etc… Il y a plus de voitu-res et de caméras de vidéosurveillance qued’arbres… Heureusement, il y a encirequelques forêts. Salutations amicales.Didier Ober

Allez, on lance un appel, qui peut loger leDidier pour qu’il vive dans la verdure?

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Le Trou des Combrailles - n°10 - hiver 2015 p. 5

Après avoir « supporté » deux jours d’enduroen juillet, le denier week end de septembre a vudébarqué une horde de Huns et tel Romel avecses troupes en Afrique du nord pendant la2ème guerre mondiale, notre Combraille a été« envahie ».

Pire que l’enduro puisque aucune autorisationn’est à demander… ce n’est pas une compéti-tion C’est une «randonnée» Une simpledéclaration suffit…. Si le rassemblement nedépasse pas 400!

Des maires ont découvert la réalité en recevantle courrier du sous préfet, qui, lui ne supportepas le bruit, les odeurs, etc…

Une lettre émanant de Durdat Larequille en ditlong sur les populations qui sont prises en« otage» et qui n’ont qu’un droit: SUBIR

Non seulement, les quadeurs abîment les che-mins dont l’entretien est payé par nos impôts,mais ils rejettent moulte CO2.

Debouts, crottés jusqu’en haut du crâne avecsouvent des masques, tels des enfants, à fondavec force musique, ils traversent notre terri-toire pour soi-disant venir découvrir notrerégion! Et nos élus, nos représentants osentdire : mais cela rapporte à l’économie, «ça faitconnaître notre «pays» !!!

Nous ne sommes pas le «Paris - Dakar»transportés au Chili et nous n’avons pas besoinde cacahouètes!

Mais le business est là et cela rapporte à cer-tains.

Les engins sont souvent made in USAet lesparticipants ne fréquentent ni les restos ducœur, ni le secours catholique.

Nos élus nous abreuvent de E-tourisme, dedéveloppement durable, d’économie d’énergieetc…

En réalité, «la dictature c’est ferme ta gueule,et la démocratie c’est cause toujours! »

Préservons notre territoire «rustique» etmanifestez vous pour signer notre pétition.

Le «bas peuple» a le droit encore de manifes-ter.

Nos élus et les lois?

Pourquoi ce titre?

Parce que j’ai fait quelques «travaux pra-tiques».

L’affichage des réunions des conseils munici-paux... les comptes rendus qui doivent êtreaffichés à l’extérieurs... Beaucoup de mairesdans nos Combrailles n’appliquent pas la loi:ArticleR2121-11 créé par le décret 2000-3182000-4-07jorf 9 avril 2000.

Quant à la loi sur la communication des docu-

ments administratifs à tous citoyens sansdemande préalable, loi du 17 juillet 1978modifiée par la Loi du 12 avril 2000, elle estparfois complètement inconnue de nos idyles...Soyez curieux , mesdames, messieurs les élus,servez vous d’Internet ou formez vous auprèsde vos associations de Maires!

Constat: on est gouverné à tous les niveauxpar des personnes qui aiment le pouvoir et lesindemnités! Mais le respect du citoyen et dela Démocratie au sens premier grec, ils s’enfoutent!

Une habitante toujours concernée

Contacter l’association «Haut-Cher etCombrailles, d’aujourd’hui à demain» àMarcillat-en-Combraille pour plus d’informa-tions

Combrailles, champ libre pour les « cow boys »

Constat personnelEffectuant une balade en vélo du côté deSaint-Fargeol et empruntant notamment laroute qui relie Saint-Fargeol à Saint-Hilaire-pré-Pionsat, j’ai vu des ribambelles de quadsqui sortaient des chemins (dont je n’ose imagi-ner l’état…). Certaines sorties de chemins étaient pourvuesd’un vigil, mais ce n’était pas le cas pour tou-tes, si bien que des quads pouvaient débar-quer à toute allure. C’est une course : le but était manifestementpour certains d’aller vite. Ce ne sont en rien desquads de paysans mais des petits quads, toutspécialement fait pour ce genre de courses.

Circulaire du maire de Durdat-Larqueille du 22 septembre2014

Madame, Monsieur, Le samedi 27 septembre, le GTR PerformanceAm Aventure organise une randonnée de quadsqui emprunte, pour la traversée de notre commu-ne, les chemins communaux sur une distanced’environ 10 km, dans les lieux dits : -Thiouleroux-Saint Argier-Durdat vieux bourg-les chiez-MontrocherMontgifreLaquaireBarrage des gannes

Lorsque j’ai eu connaissance de la décision de laSous-Préfecture d’autoriser cette manifestation,alors qu’à aucun moment l’organisateur n’ademandé l’autorisation à la commune ou faitconnaître son intention d’organiser cette épreuvesportive sur notre commune, j’ai alerté le Sous-Préfet en manifestant mon opposition invoquantplusieurs raisons : -gêne pour les riverains-pollution sonore et de gaz d’achappement-danger pour les autres usagers-dégâts sur la voirie qui vient juste d’être réno-vée…

Le Sous-Préfet m’a répondu qu’il ne pouvait pasinterdire cette manifestation censée accueillirmoins de 400 véhicules. Aujourd’hui, nous nesavons pas s’il y aura 20, 30, 200, 300 ou 380participants !

Je trouve cette situation particulièrement regret-table, même si l’organisateur s’est engagé àréparer les dégâts causés à la voirie à l’occasiondu passage. Je reste aujourd’hui opposé à cettemanifestation, mais je n’ai malheureusementpas le pouvoir administratif de l’interdire.Je tenais à vous tenir informés de cette situationet vous demande de prévenir vos voinsins, votreentourage et de rester prudents lors d’éventuel-les promenades.

Vous remerciant par avance, je vous prie de croi-re, Madame, Monsieur, en l’assurance de messentiments dévoués.

Jean-Pierre Bougerolle, Maire

La «pause» dans les réorganisations, annon-cée par le président de La Poste, en mars 2012dernier à la suite d’une série de suicides parmile personnel, est bel est bien terminée. LaPoste reprend ses réorganisations et ses res-tructurations «pour améliorer son coefficientd’exploitation» :- transformation des bureaux en agence posta-le (comme à Beaumont ou à St-Ours-les-Roches),- réduction des ouvertures au public (commeaux Ancizes-Comps ou à St-Gervais-d'Auvergne...),- opérations de désengagement immobilier...Dans tous ces cas, La Poste invoque ses «sta-tistiques internes» pour légitimer des restruc-turations qui vont conduire à des suppressionsd’emplois, au redécoupage des tournées et àune surcharge de travail pour les personnels.A Saint Gervais d'Auvergne «sa statistique»faisant apparaître une baisse d'activité de 49%en 3 ans, la direction de la Poste a annoncépour le 2 novembre la réduction d’une heured'ouverture par jour et la fermeture le samedi,soit une réduction d'ouverture de 25% !La «mesure de l'activité d'une poste», c'estcomme la mesure du chômage, le thermomèt-re et les critères varient en fonction de l'objec-tif à atteindre. Tout est minoré : quand vousrentrez dans le bureau si vous demandez uneinformation, si vous retirez des imprimés sivous prenez un rendez-vous avec un responsa-ble financier, si vous déposez des chèques

dans la boîte spéciale tout cela ne comptepas... pourtant chacune de ces opération néces-site du travail à l'agent au guichet et souventaprès votre passage. En clair ce qui compte-rait, ce sont les opérations financières et pasles multiples activités de service public!Si l’intérêt des usagers et le respect des mis-sions de service public étaient vraiment aucœur des responsables de La Poste, ils ne selivreraient pas à ces décomptes mesquins etmensongers pour justifier et couvrir leur stra-tégie de baisse de la masse salariale, de l'em-ploi et de vente de son patrimoine immobilier.Alors que les personnels payent les suppres-sions d’emplois, ce sont aujourd’hui les usa-gers qui trinquent par la réduction du serviceet bientôt par une forte hausse des tarifs pos-taux!Un coup les personnels, un coup les usagersmais jamais les actionnaires! Nous sommesbien loin d’une logique de Service public!Malgré «ces fameuses statistiques», le plussouvent défavorables au monde rural, le résul-tat d’exploitation de La Poste est toujours enprogression et profite essentiellement auxactionnaires qui perçoivent des millionsd’Euros de dividendes (conséquence de latransformation en Société Anonyme àFinancement Public en 2010 voir encadré ci-dessus).En France, le gouvernement en tant qu’action-naire majoritaire aurait le pouvoir politique demettre en œuvre une stratégie qui viserait à

renforcer sans tarder le développement duservice public. Son choix est aux coupes claires dans lesbudgets publics, à l’abaissement du coût dutravail plutôt qu'à la chasse aux frais financierset aux déréglementations en tous genres!Les usagers, les élus et les personnels doivents’engager contre cette politique qui tourne ledos aux principes de Service Public et va pro-duire de nouvelles dégradations. C’est cequ’ils ont décidé à Beaumont comme à StGervais d’Auvergne.

Quelques chiffres sur la Poste, qui expliquentses choix: - En 2011 le résultat d’exploitation était de632 M d’euros, en progression de 25,6%, ilprofite essentiellement aux actionnaires quiont perçu 144 millions d’Euros de dividendes,- En 2012, accélération de la politique de divi-dendes pour passer à 36% conséquences sup-pression de 4217 équivalents agents, vente dupatrimoine immobilier plus de 120 Md’euros!- Avec la politique de pression, répression,restructuration, la poste a supprimé 100 000postes en 10 ans !- Pourtant, elle a touché prés de 300 millionsd’euros pour le CICE en 2013 (Créditd’Impôts Compétitivité Emploi)!

Extrait du bulletin «Agir pour de VraisServices Publics en Combrailles» deSeptembre-Octobre 2014.

A la poste : reprise des réorganisations

Nous cherchonstoujours dumonde pourparticiper auTrou, surtoutdans les sec-teurs où il y apeu de rédacteursqui habitent(Pontgibaud, Giat,Chénerailles, Manzat, Combrailles del’Allier… mais bienvenus de partout)!Vous avez envie de voire l’équipe, dedistribuer le journal près de chez vous(ou sur un marché), d’écrire des articles,n’hésitez pas à nous contacter !On fait 4 réunions par an pour préparerles numéros.Téléphone : 05 55 82 37 91Mail : [email protected]

Participez au

Trou

« Plus il y a de gruyère, plus il y a de trous.»

Un suisse

Meuh non! Pfff !

C’est Gary

Cooper!...

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p. 6 Le Trou des Combrailles - n°10 - hiver 2015

Retranscription d’un texte rédigé par RogerSautarel (instituteur et maire emblématique deVergheas de 1965 à 1995), transmis parClaude Sautarel.

1) La culture du Chanvre (R. Sautarel)Le chanvre est une plante qui comporte desfleurs mâles et des fleurs femelles. Le fruit estun akène: le Chènevis. Les pieds mâles sontplus grêles, moins élevés que les fleurs femel-les.

On disait autrefois: « marida en chibre»(mariés en chanvre), lorsque la mariée domi-nait, et de beaucoup, le marié par la taille (cou-ple mal assorti).

Les semailles:On sème au printemps dans une bonne terre,près de la maison, fumée abondamment:« l’ouche» (le nom est resté), labourée en pla-tes-bandes étroites: les tarsos.

La récolte des pieds mâles s’effectue en juillet,celle des pieds femelles, un mois plus tard. Lagraine recueillie fournira l’huile pour le chaleil(lampe à huile).

Le rouissage:Les bottes de chanvre sont apportées dans unétang, une mare, une écluse de moulin et tenuesimmergées une vingtaine de jours. Là, le chan-vre se débarrasse de la substance gommeusereliant les fibres textiles. es bottes sont ensuitedéliées, mises à sécher et on les engrange.

Le teillage :En hiver, à la veillée, les femmes du village seréunissent et teillent le chanvre. Chaque tige estcassée, la chènevotte textile séparée des partiesligneuses: « les étilloux». Ces derniers servi-ront à allumer le feu ou, trempées dans du sou-fre fourniront des torches. Ce terme d’étillouxest resté longtemps dans le langage populaire:« gare tes étilloux» (tes jambes grêles).

En route pour les mailleries :Entre les deux roues de granite, mues par l’eaudu ruisseau, la chènevotte est écrasée, débar-rassée des dernières parties ligneuses. A

chaque «fournée», le meunier garde, en paie-ment, une bonne poignée du précieux textile.

Le peignage :Le chanvre est peigné à l’aide du «broie»,sorte de planche hérissée de lourdes piquesde fer. Sont d’abord extraits les plus beauxfils : le pleu, puis l’étoupe, et enfin le cheu,tous destinés à la fabrication de draps mais dequalité différente.

Le filage :Qui n’a entendu parler de la fileuse et sa que-nouille : chants, poèmes, contes, en ont perpé-tré le souvenir jusqu’à nous mais…ce que nedit pas l’imagerie populaire, c’est que le chan-vre sortant de la quenouille devait être mouillécontinuellement avec la salive. Et, pour ame-ner une salivation abondante, la fileuse prenaitdans sa bouche une pomme sauvage «lacreuille» ou une prunelle amère.

Le tissage :On tissait sur un métier installé dans unepièce humide (nécessité de conserver les filsdans une atmosphère chargée d’eau), souventdans un coin de l’étable. Travail pénible etmalsain qui exposait à toutes les affectionsdu système pulmonaire.

Les pièces de toile:Etaient ensuite «resserrées» dans les armoi-res fermant à clef (contrat de mariage deMarien Verrier, Marguerite Bajon du 28novembre 1809).Elles serviront à confectionner draps de lit etlinge de corps.

2) La Bujade (la lessive) (R. Sautarel)Deux fois l’an seulement: mai et octobre:trois jours de lessive: draps et chemises detoile.

1er jour : Le grand cuvier, « le vaniou», est sorti dufournia (local où est le four à pain). Il estplacé sur un trépied recouvert d’une couron-ne de paille tressée. Au fond, pour faciliterl’écoulement de l’eau, le trop plein de vidan-ge est coiffée d’une petite fourche en bois:Le banna, ou, mieux encore, du maxillaireinférieur du défunt cochon.Chemises et draps sont mis à tremper.

2ème jour :On charge le cuvier: chemises au fond,draps au dessus, le tout recouvert d’un lin-ceul : Le chenier, sur lequel on vide deuxseaux de cendres de bois, bien tamisées,mêlées à la paille hachée qui fera fonction defiltre.

On allume le feu de bois sous la grande mar-mite, on surveille attentivement car l’eau nedoit pas bouillir mais…seulement rire. Lalégende dit que les filles à marier laissantbouillir l’eau risquaient de ne pas trouverchaussures à leur pied. Trop vite lassées d’at-tendre le moment opportun, comment pour-raient-elles, tout un printemps et un été,attendre sagement le retour du maçon encampagne?

Lorsque l’eau rit, toute la journée, on versel’eau chaude sur la cendre. A l’aide d’unbacholle, on récupère le précieux liquide (lelichou) ou trou de vidange et on le vide ànouveau dans le vaniou.

3ème jour :Le linge, sorti du vaniou est lavé dans le ruis-seau tout proche.Les voisines sont venues aider.Les battoirs et…les langues vont bon train.Chemises et draps blanchiront sur le pré de laRoue.

3) Le four à chaux (G. Larue)Lorsque vous êtes au Pont de Château surCher et que vous prenez la Départementale227 en direction de Pionsat, vous rencontrezsur votre droite un petit chemin que les habi-tants du pays désignent sous le nom de

« route du Grand» du nom du construc-teur…Ce chemin en le suivant jusqu’au boutvous conduira au lieu «les Mines» car il futaménagé vers 1880 pour l’exploitation desmines de charbon.

A une centaine de mètres de l’embranche-ment de ce chemin vous découvrez sur votregauche, une tour étrange, toute cerclée defer : c’est un four à chaux.

Son histoire :Vers les années 1880-1885, une entrepriseprivée «Les Frères Taleman» originaires deSt Désire (Allier) avait ouvert une mine decharbon dans la cuvette située entre leshameaux de Puyfrenaud et de Brégiroux. Lacouche de charbon selon les frères Talemantétait très importante: 15 mètres d’épaisseurou trois couches: 4 m, 5 m, 6 mètres pour unpuits de 30 mètres de profondeur.

Le charbon était transporté par des attelagesde chevaux jusqu’en gare de Reterre(Creuse). C’est ainsi que la construction d’unchemin neuf (la route du Grand) devintnécessaire en attendant la construction de laligne de chemin de fer demandée (dont leprojet est en notre possession).

Comme le retour devait se faire à vide, que,d’autre part l’agriculture de la régionconsommait une importante quantité dechaux vive, qu’en outre le combustible était àproximité, il fut décidé de construire ce fourà chaux qui fonctionna pendant toute la duréede l’exploitation minière.

Malheureusement il s’éteint avec la mine,mais il reste debout, défiant le temps et leséléments vestige d’une époque qui avait faitnaître au cœur des habitants de cette régionpauvre, un immense espoir.

La vie au village : trois activités aujourd’hui disparues

Dans le contrat de mariage d’Annet VerrieretAnne ChanudetDu 1er Septembre 1787La future épouse, au décès du futur époux, seréserve «la jouissance d’un boisseau de chè-nevière»1 boisseau = 1/10 hectare

Le vendredi 24 octobre au soir, le CILE(Compagnons de l’initiative locale et del’entraide) de Saint-Priest-des Champs(Puy-de-Dôme, 63) organisait une rencont-re avec deux des coauteurs du livre Un pro-jet de décroissance (éditions Utopia**,2013, 152 pages, 7 euros), thème surlequel s’est fort clairement et fort perti-nemment exprimé Vincent Liégey, avantque ne s’instaure une discussion très enri-chissante, quoique pas très optimiste.

La veille au soir, j’avais essayé de «provo-quer» par le texte suivant les gens «du coin»dont je connais l’adresse électronique. Je doisbien reconnaître que je n’ai fait déplacer per-sonne. Nous n’étions qu’une vingtaine, organi-sateurs et auteurs compris, ce qui est peanutseu égard à l’urgence des problèmes et face à lacatastrophe humaine qui vient… ou danslaquelle nous sommes déjà plongés sans lesavoir, ou pis encore, en nous en foutant roya-lement, comme la grenouille qui ne saute pashors de l’eau qui va se mettre à bouillir...Voici ce texte.

Voilà des années sinon des siècles qu’on essaiede nous faire accroire que la croissance et ledéveloppement sont nécessaires au bonheurhumain… alors que, depuis des années sinondes siècles, la courbe de la croissance (quand ily en a) est sensiblement parallèle… à la cour-be du chômage, et qu’on voit bien que, tandisqu’une infime minorité de possédants s’enri-chit outrageusement en nous fourguant deschoses dont nous n’avons pas vraiment besoin,

une immense majorité de gens continuent des’appauvrir, manquant de tout le nécessaire, àmanger comme à boire, pendant que nousgaspillons le pétrole, faisons caca dans l’eaupotable et empuantissons l’atmosphère.Qualifier le développement et la croissance de« durable» ou de «soutenable», et les repein-dre en vert, voilà la pire et la plus dangereuseescroquerie intellectuelle et morale de notretemps ! Ces trois épithètes signifient en réali-té «infinie », ce qui constitue un monstrueuxmensonge.La croissance et le développement ne sauraientêtre infinis, illimités dans un monde dont nousvoyons tous qu'il est fini, limité, et dont les res-sources s'épuisent à vue d'oeil! Il nous fau-drait plusieurs planètes pour rendre crédiblecette absurdité, mais hélas, nous ne disposonsque d'une!Demain, vendredi 24 octobre, à 20 heures, enla grande halle de Saint-Gervais-d’Auvergne,Vincent Liégey s’exprimera sur le thème« Autour d’un projet de décroissance».

Si vous voulez cesser de croire ce que vousracontent des médias nourris de davantage depub que de lecteurs, et des penseurs autopro-clamés de «l’expertocratie» qui vivent auxcrochets de ceux qu’ils flattent , à savoir quedécroissance égale retour à la bougie et à lacaverne de Cro-Magnon, c’est le moment oùjamais de cesser de gober et de répéter desbêtises et de jeter votre poste de télé et votrejournal pipole sur le tas de fumier!

Guy Barbey, Blot

(*) Vous connaissez l’histoire qui, paraît-il estle résultat d’une expérience: salopard quevous êtes, vous jetez une grenouille dans del’eau bouillante; aussitôt, elle bande ses mus-cles, saute hors du piège mortel et sauve sacouenne. En revanche, si vous la plongez dansde l’eau froide placée sur un réchaud, la gre-nouille supportera l’augmentation de tempéra-ture jusqu’à en crever. Eh bien, la grenouille,c’est l’humanité; elle est heureuse dans sonchaudron qui chauffe et crève à petit feu touten roulant en quatre/quatre ou en quad… ou,comme nous, en camping-car!...

(**) 30, rue Amelot, 75011 Paris,[email protected]

Sauterons-nous à temps hors de l’eau bouillante ? * Sacrés piafs ! – Aigrette… à Garbo. Albatros… cane. Autour… ducou. Autruche… hongre gris. Bergeronnette… maispas trop polie. Bernache… évêché. Bouvreuil… delynx. Busard… déco. Butor… et à travers. Caille… etrat. Canard… ménagé. Canari… poste. Casoar… etmétier. Choucas… de conscience. Cigogne… aumètre. Circaète… ta sœur. Colibri… de glace.Colombe… et les deux églises. Colvert… de lampe.Condor… rit fort. Corbeau… et âme vile.Cormoran… d’oignons. Corneille… et pas peur.Coucou… c’est moi. Crécerelle… dort à dos.Cygne… moi ça. Eider… des ders. Émouchet… lachandelle. Dindon… du ciel. Engoulevent… d’ouest.Épeiche… d’imbécile. Étourneau… tour du pot.Faucon… y aille. Émeu… meuh. Flamant… dit cité.Fou de Bassan… foi ni loi. Frégate… sauce. Geai…beaucoup de peine. Gélinotte… et bien. Gerfaut…qu’on voie ça. Goéland… à comprendre. Gravelot…graveleux. Grimpereau… gâtons. Grive… elle rit.Gros-bec… de lièvre. Grue… mots. Guillemot…pour rire. Héron… et ronds, petits patapons. Hibou…de chou. Hobereau… du panier. Hirondelle… lit defuite. Ibis… trot du coin. Jars… ni coton. Jean-le-Blanc… cassis. Loriot… bravo. Manchot… lapin.Marabout… de nerfs. Martinet… gosse. Mésange…et mes démons. Milan…. scié du Bengale.Moineau… poli. Mouette… et champ don. Nandou…sœur de vivre. Oiseau-lyre… et écrire. Oiseau-mou-che… ton nez. Ortolan… à comprendre. Palombe…d’un doute. Paon… sur le bec. Perdreau… madère.Pélican canne. Pétrel… dorado. Pic… de pollution.Pigeon… caille. Pinson... nous pour y croire.Pivert… de gris. Pouillot… les mains. Poule… dedactylos. Roitelet… de rond. Rossignol… tord-boyaux. Rouge-gorge… déployé. Rouge-queue…vois-tu. Rousserolle… de composition. Sarcelle…héritée. Serin… gare. Sittelle… est mon bon plaisir.Serpentaire… à terre. Tarin... tintin. Tétras… las, las.Troglodyte… moi tout. Urubu… colique. Vanneau…man’s land. Vautour… de cochon.

gyb

« Au bout de mon âgeQu'aurais-je trouvé

Vivre est villageOù j'ai mal rêvé.»

Louis Aragon

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Le Trou des Combrailles - n°10 - hiver 2015 p. 7

En lycées Agricoles, la sensibilisation desélèves à cette activité se généralise à tra-vers les multiples stages « DéveloppementDurable » qui reprennent le rôle de l’a-beille, principal agent de pollinisation, auservice de l’agriculture.

Pour compléter cette information, des dégus-tations de miels de bonne qualité, à base detrèfle blanc, tilleul, ronce… produits en zonesbocagères, contribuent à valoriser cet insecteinjustement critiqué pour ses sautes d’humeurqui peuvent se matérialiser, éventuellement,par quelques piqûres anodines. Par ailleurs, les nombreuses réflexions condui-tes dans les centres de formation profession-nelle aboutissent souvent à la création d'uneoption très spécifique à l’apiculture au sein duBrevet Professionnel Responsabled'Exploitation Agricole (BPREA) .

Ce nouvel élan pour une activité encoreméconnue peut être trompeur car, au fil dutemps, la situation de l’apiculture est devenueextrêmement difficile

En effet, si la consommation annuelle de mieldes ménages français a sensiblement augmentépour se stabiliser autour des 40000 tonnes, laproduction, elle, baisse depuis 10 ans pour neplus dépasser les 18000 tonnes voire moins de15000 tonnes annoncées pour 2014.

De multiples facteurs expliquent cettedégringolade

- Les bioagresseurs sont bien présents au seindes colonies. le plus fameux reste Varroa des-tructor, cet acarien venue d’Asie dans lesannées 80 qui ponctionne l’hémolymphe desabeilles et leur transmet de multiples maladiesinfectieuses, virales en particulier. Vespa velutina, le frelon asiatique colonise leterritoire progressivement mais définitivementet la population va apprendre à vivre avec lui.Les abeilles par contre subissent de gros dom-

mages causés par ce vorace prédateur.Depuis septembre dernier on nous annonce, enprovenance des Etats Unis via l’Italie du sud,l’arrivée du petit coléoptère de la ruche,Aethina tumida qui a la particularité de toutréduire en bouillie au sein de la colonie: mielpollen, couvain. Il possède également l’aptitu-de à voler sur de longues distances favorisantainsi la contamination rapide des autres unitésdu cheptel apiaire

- Les contaminants. Les pesticides, les insecti-cides surtout, sont causes de surmortalités desabeilles quand ils sont mal utilisés ou utilisésen traitement de semences. Par ailleurs,comme pour la santé humaine, on ne connaitpas vraiment l’étendue des conséquences de lapollution chimique en générale sur la santé desabeilles

Les ressources alimentaires. Les pratiquesagricoles intensives comme la monoculture,l’agrandissement des parcelles et l’arrachagedes haies réduisent ces ressources et en limitela diversité. Les mauvaises conditions clima-

tiques de ces dernières années engendrent lesmêmes conséquences: moindre résistance auxautres facteurs de stress et diminution de lasurvie des abeilles.

- Les pratiques apicoles. L’élevage desabeilles s’est complexifié et justifie unebonne formation de base avec des compéten-ces spécifiques. Dans une filière qui com-mence à se structurer, une conduite minutieu-se et rationnelle des colonies est à promou-voir chez tous les possesseurs de ruchesqu’ils soient amateurs, pluriactifs ou profes-sionnels.

Pour s’en sortir, toutes les composantes del’apiculture doivent-être réunies à certainespériodes:- Une multitude et une diversité de fleurssous le soleil- Des apiculteurs formés, rigoureux et com-pétents- Des abeilles du pays résistances et adaptéesà leur milieu naturel- Des colonies populeuses dans un environ-nement sain.

Noël MALLET

Apiculture en détresse ABEILLES – Question au

ministère de l’agricultureQuestion soumise le 10 juin 2014Mme Christine Pires Beaune attire l'attentionde M. le ministre de l'agriculture, de l'agroali-mentaire et de la forêt, porte-parole duGouvernement, sur le développement apicole.Les chercheurs ont réussi à créer des abeillesrésistantes aux pesticides ainsi que desabeilles certifiées (variétés brevetées). Les api-culteurs s'inquiètent d'une éventuelle mise surle marché de ces nouveaux types d'abeilles quiseraient incompatible avec les abeilles natu-relles, faisant peser de grands risques sur labiodiversité. Elle lui demande de lui confirmerque le Gouvernement n'autorisera pas la misesur le marché d'abeilles résistantes aux pesti-cides.Réponse émise le 5 août 2014Les différentes populations d'abeilles (sous-espèces, races géographiques, colonies...) neprésentent pas la même sensibilité aux pestici-des. Une sélection sur la résistance à un ouplusieurs pesticides est donc théoriquementpossible. Ce type de sélection, qui viserait àmaintenir une espèce dans un environnementdégradé, est cependant totalement opposé auxobjectifs des organismes de recherche et desinstituts techniques français. Par ailleurs, il nepeut y avoir de brevet en sélection animale quesur des méthodes et des outils utilisés pour lasélection, et non sur des gènes. il n'existe doncpas à ce jour de brevet protégeant une race ouune variété d'abeille. La lignée d'abeilleBuckfast, sélectionnée initialement en GrandeBretagne mais largement répandue dans lemonde, bénéficie cependant d'une marquedéposée (concernant le nom et l'utilisationcommerciale) dans plusieurs pays de l'Unioneuropéenne, dont la France. Dans d'autresfilières animales et notamment chez lesvolailles, les voies de protection du travail desélection ne sont pas basées sur le brevetagedes animaux mais utilisent d'autres mécanis-mes : diffusion d'un seul sexe des lignéessélectionnées, diffusion de produits croisés(hybrides). De telles solutions, peu envisagea-bles chez l'abeille, ne remettent pas en causele droit de tout apiculteur d'élever les abeillesqu'il souhaite utiliser. Les recherches pro-grammées en France visent à connaitre et àcaractériser les populations existantes sur leterritoire national, aussi bien du point de vuede leur patrimoine génétique que de leur pro-duction. Les populations d'abeilles noireslocales pourront ainsi être mieux conservées etprotégées. La sélection éventuellement envisa-gée est « classique » et du même type quecelle utilisée pour les autres animaux de rente(sélection et multiplication des individus lesmieux adaptés à une production et à un milieudonné). Cette sélection génétique, qui peutéventuellement utiliser l'analyse moléculairedu génome, ne manipule pas le vivant : ellepermet de mesurer ou de prédire une perform-ance et de sélectionner des reproducteurs. Ellene peut donc en aucun cas être assimilée à dugénie génétique (ou transgenèse).

L’Etablissement Public Local d’EnseignementAgricole des Combrailles (Pontaumur-ST Gervais)gère, depuis 1984, les formations apicolesdispensées aux apiculteurs et futurs apiculteursdu département.Au fil des années, le lycée s’est structuré pourrépondre à une demande croissante. Le site de Pontaumur dispose d’un rucher péda-gogique conséquent (70 ruches), du matériel api-cole adapté, des équipements pédagogiques etd’un service restauration pour dispenser dans lesmeilleures conditions une formation de qualité Les contenus font la part belle à l’enseignement

pratique sur le terrain. La structure d’accueil,l’encadrement et les divers intervenants agissentdans le même sens pour une parfaite organisationet une offre de formation diversifiée:+ formations de base: Niveau 1 : connaissance de l’abeille et suivi de la

colonie (8 jours)Niveau 2 : conduite du rucher et production d’es-saims (8 jours)Niveau 3 : apprendre à changer ses reines (1 jour)

+ Perfectionnement: en fonction de la demandeElevage de reines (3 jours)Cuisine au miel (3 jours)Apiculture biologique Pathologie des abeilles

Après 30 ans de pratique, les stages proposés nedésemplissent pas. Avec 131 stagiaires présentsdans les formations de base, l’année 2014 reflètebien le sérieux et la parfaite intégration de ce serv-ice dans le paysage apicole local.

Parallèlement à l’évolution de ces formations eten fonction des besoins exprimés au sein de l’ac-tivité apicole, le Lycée Agricole des Combrailless’est multiplié dans différentes actions de déve-loppement:

A partir de 1987 et reconduit chaque année, lecontrôle de l’efficacité des produits de traitementutilisés dans la lutte contre la varroase. Après la récolte, et pendant 4 mois, la mise en placeet le suivi de protocoles scientifiques sur une ving-taine de ruches du lycée, en collaboration avec lescentres de recherche et laboratoires concernés, per-mettent de mesurer l’efficacité des matières activeset de prévenir l’apparition des phénomènes d’ac-coutumance.Au cours des années 2000, la conduite de plusieursactions de coopération internationale au profit depays africains. La formation d’apiculteurs et larationalisation de la conduite de ruches ont princi-palement concerné des régions du Maroc et duTogo.En 1990, l’étude des populations d’abeilles qui peu-plent le département du Puy de Dôme. La connais-sance du profil de l’abeille autochtone, les mesuresde pureté raciale et de degré d’hybridation avec des

abeilles étrangères permettent de cibler des zonesavec des populations indigènes qui constituent lepoint de départ de tout travail de sélectionA partir de 1993, la mise en place d’un conserva-toire de l’abeille du pays, autour d’un rucher defécondation sur les hauteurs de Pontaumur. Eneffet, pour palier à une mortalité croissante decolonies et en l’absence d’essaims d’abeilles loca-les, les apiculteurs se tournent par défaut vers descolonies de races étrangères. Introduites de façonanarchique sur l’ensemble du territoire, elless’hybrident avec l’abeille noire commune et cecid’autant plus facilement que l’accouplement desreines d’abeilles est incontrôlable. De ce fait, l’a-beille autochtone a, dans beaucoup de secteurs,presque disparu à l’état naturel.Interrompu en 2009, ce travail de conservation etde multiplication de souches locales est relancé en2015 avec une forte base scientifique grâce à lacollaboration de 2 chercheurs du CNRS.Le détail de cette opération sera présenté à l’oc-casion d’un prochain article.

Noël MALLET

30 ans d’apiculture au lycée agricole des Combrailles

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p. 8 Le Trou des Combrailles - n°10 - hiver 2015

Suite à l'article « Et si on parlait forêt... » dunuméro 9 du Trou des Combrailles, nous conti-nuons notre découverte de la forêt de produc-tion.Après avoir abordé les essences forestières, lesstations et caractéristiques à prendre encompte dans la gestion d'un patrimoine boisé,nous allons maintenant découvrir les interven-tions humaines permettant la production debois, tout en favorisant le bon développementdes peuplements forestiers.

Les interventions en forêt: On distingue deux types d'interventions: lestravaux sylvicoles, qui sont des opérationsnécessitant un investissement financier sanscontrepartie immédiate, et les coupes, qui rap-portent un revenu au propriétaire.

Les travaux :Les travaux de préparation du sol, préalables àune plantation, consistent à dégager le terraindes rémanents (branches, souches,...) gênantspour planter ensuite les arbres. Ils s'effectuentà la pelle mécanique.On peut dessoucher, en prenant soin de laisserun maximum de terre en place, ou simplementeffectuer un rangement des branches. Celles-ciseront rangées en andains (lignes) parallèles àla pente de façon à pouvoir utiliser ensuite lesengins mécaniques lors de l'exploitation future(abatteuse, débardeur).Le choix du dessouchage ou du simple range-ment de branches est conditionné par plusieursfacteurs: le coût (+ élevé dans le cadre d'undessouchage), les végétaux en place (certainscomme le noisetier ou le châtaignier peuventêtre envahissants par la suite, d'où l'intérêt dudessouchage), la pente, l'aspect paysager, lafacilité de plantation, etc...Le coût de la prépa-ration du sol varie de 600-700 euros HT/hapour un simple rangement de branches, et1100-1200 euros HT/ha pour un dessouchageet rangement.Autrefois, on utilisait le bulldozer pour déga-ger et pousser les rémanents en limite de par-celle. Cette technique est heureusement révo-lue, car elle présente le gros défaut de décaperla partie superficielle du sol, la plus intéressan-te pour le jeune plant, ce qui entraîne une fortemortalité des arbres.La plantation s'effectue manuellement (certai-nes entreprises proposent une plantation méca-nisée, mais la qualité de travail est bien infé-rieure, et la reprise des plants très aléatoire), engénéral en lignes parallèles aux andains, et àune densité variant de 500 plants/hectare (pourdes plantations basse densité ou des enrichisse-ments) à 1600 plants/ha. Autrefois, on plantaitplus serré (les arbres étaient offerts) mais lamécanisation impose d'espacer les lignes pourl'exploitation future. Les densités dépendentdes essences et du choix du forestier.Il convient d'apporter un soin particulier à laqualité du travail, de façon à favoriser un déve-loppement optimal des jeunes plants (pourcen-tage de reprise), à lui permettre de faire face àcertains accidents climatiques (gel printanier,sécheresse,...). Pour cela, le plant devra êtreinstallé à la bonne profondeur (pas de racinesapparentes), le sol autour bien tassé et les arb-res bien droits. Il faut aussi que les lignes deplantations soient bien droites et régulièrementespacées (jalonnage nécessaire) de façon àfaciliter les travaux de dégagement ultérieurs.Le coût d'installation d'une plantation varie de0,32 à 0,5euros HT/plant, selon la préparationdu terrain et la technique de plantation, ajoutéau coût d'achat du plant (0,35 à 0,8 eurosHTselon l'essence et le type de plant).Il faut noter également que certaines entrepri-ses proposent de traiter les plants résineux(douglas, épicéas,…) avec un insecticide(suxon-forest) particulièrement dangereuxpour l'environnement. Une hérésie dans unmilieu qui en était épargné jusqu'à maintenant.Ce traitement, onéreux évidemment, ne garan-tit en rien les attaques mais procure une margefinancière intéressante pour l'entreprise.Surtout que des techniques forestières permet-

tent d'éviter au maximum les dégâts. Dans le cadre d'une régénération naturelle,seuls quelques regarnis sur des espaces vides,ou un léger crochetage de la végétation adven-tice (ronces, fougères, canche...) est parfoisnécessaire. L'idée est pourtant répandue chezplusieurs organismes «forestiers» qu'unerégénération coûte plus cher qu'une plantation,en utilisant en général des arguments pour lemoins fallacieux. Comme dit le proverbe «quiveut se débarrasser de son chien l'accuse de larage». Et c'est exactement le cas avec ce dis-cours faussé, puisqu'il faut savoir que ces orga-nismes prennent en général une marge surchaque intervention sylvicole. Ils ont donc toutintérêt à favoriser une plantation, synonymepour eux d'une meilleure rentrée d'argent.Quitte à détourner la vérité!!Enfin, dans le cas d'essences forestières trèssensibles aux dégâts de gibier comme le chênerouge, les érables et merisiers par exemple, ilest indispensable de prévoir une protectionindividuelle sur chaque plant. Cela fait «grim-per» la facture (compter 2euros HT/plantfourniture et installation comprises), mais c'estobligatoire.

Une fois les plants installés, ils ne sont paspour autant tirés d'affaire.

En effet, la végétation spontanée vient assezrapidement en concurrence avec le jeune plant,limitant son développement et, si l'on inter-vient pas, entraînant la mortalité d'une grandepartie de la plantation.Il convient donc d'effectuer des dégagements,bien souvent à la débroussailleuse. Il ne s'agit

pas d'enlever toute la végétation de la parcelle:d'une part parce que le coût serait élevé, etd'autre part parce que les végétaux concurrentsjoue un rôle important dans l'éducation desjeunes plants (élagage naturel, protection cont-re le vent, le gel, et les dégâts du gibier). C'est

pourquoi on dégage en général seulement laligne de plantation, voire parfois simplement letour de l'arbre (dégagement en corset).Le nombre de dégagements nécessaires variede 2 à 4 selon la vigueur des plants et de lavégétation concurrente. Coût d'un dégagementà la débroussailleuse: 250 à 300 euros HT/ha.Une fois que les plants «ont passé la tête» audessus des concurrents, on arrête les dégage-ments.On peut effectuer, une fois les plants bieninstallés (2 à 4m) une taille de formation poursupprimer les fourches et les branches tropproéminentes de façon à produire une tige laplus rectiligne possible. Coût/ 200-250eurosHT/ha.Lorsque les arbres ont atteint une hauteur de 8-10m, il peut-être nécessaire d'effectuer undépressage (suppression des individus tordus,chétifs ou endommagés) couplé à un nettoie-ment (suppression des essences concurrentestelles que le bouleau, le saule marsault ou lenoisetier). Ce travail, effectué à la tronçonneu-se, demande une certaine mesure et uneréflexion de l'opérateur: en effet, certainsconcurrents peuvent combler des vides deplantation (ce qui fera toujours du bois, et par-ticipera à la diversité naturelle de la parcelle) etils favorisent l'élagage naturel de l'essenceobjectif. Par contre, si l'on n'intervient pas, lavégétation concurrente peut rapidement prend-re le dessus et entraîner une forte mortalité surle peuplement principal. C'est malheureuse-ment ce que l'on voit bien souvent dans noscontrées, et bon nombre de jeunes peuplementssont quasi perdus faute d'intervention (inves-

tissement dans la plantation réduits à néant).Coût d'un dépressage-nettoiement: 400 à500euros/ha, voire plus dans certains cas tar-difs.Enfin, afin de favoriser la production maxima-le de bille de pied (bois le plus rentable), il est

parfois nécessaire d'effectuer un ou plusieursélagage jusqu'à environ 6m de hauteur.On leréalise uniquement sur les arbres d'avenir quiseront désignés à l'avance (250 à 350tiges/ha).L'opération s'effectue manuellement à la sciesur perche, tronçonneuse ou sécateur de force.Attention toutefois de laisser suffisamment dehauteur de branches à l'arbre (minimum 2/3 desa hauteur) pour qu'il puisse se développer cor-rectement. Coût de l'élagage: 3,5 à 4eurosHT/arbre pour les résineux, 350euros HT/hapour les feuillus.On voit donc que, dans le cadre d'une planta-tion, selon les interventions nécessaires le coûtdes travaux peut s'avérer élevé: de 2500 à5000euros HT/ha voire plus selon les scéna-rios.Dans le cadre d'une régénération naturelle, sielle est bien menée au niveau des coupes d'en-semencement (ce qui demande une certainefinesse dans le choix des arbres à abattre), lesseuls travaux prévisibles sont, à la rigueur unléger crochetage au sol (pas toujours indispen-sable) et un regarni dans les espaces vides.Ensuite, aucun dégagement, taille de formationou élagage n'est nécessaire si la régénérationest bien conduite, la densité des jeunes plantsétant largement suffisante pour favoriser unesélection naturelle.Le coût est donc bien moindre qu'une plan-tation , contrairement à ce que disent lesayatollahs de la plantation: de 600 à 1200-1300euros HT/ha selon les scénarios.Bien évidemment, si l'on veut changer radica-lement d'essence objectif sur une parcelle (ceque l'on appelle, en terme forestier, une trans-formation), seule la plantation le permet.

Les coupes:Viennent ensuite les premières coupes (quivont rapporter un revenu au propriétaire,puisque les bois seront vendus) que l'onnomme «éclaircies».Elles consistent à diminuer le nombre d'arbresprésents sur la parcelle, de façon à reporter levolume de bois sur les arbres les mieux confor-més (droits, dominants, sans défauts, bienrépartis dans l'espace...)En effet, comme dans un potager (pour descarottes et des salades), il vaut mieux, à l'âgeadulte, avoir peu de gros arbres bien formésque beaucoup de petits arbres avec des défautssur une parcelle.La grosseur (le volume) d'un arbre dépend sur-tout de la place qu'il a pour se développer. Et,contrairement aux croyances populaires, levolume total en bois d'un peuplement sera lemême : sans éclaircie, il sera réparti sur beau-coup d'arbres de petits diamètres, mal confor-més, qui donneront des produits à faible valeur(pâte à papier, palettes,...) Avec des éclaircies,le même volume sera réparti sur moins d'arbresmais plus gros, bien formés et pouvant êtrevendus en sciage (charpente, menuiserie...)offrant un meilleur revenu.Les arbres seront également plus stables, plusvigoureux et résistant mieux aux attaques deravageurs. Le sous-bois sera plus clair, plusagréable esthétiquement et favorisant unemeilleure diversité biologique (voire mêmeune régénération naturelle).Enfin, les revenus seront réguliers et croissantà l'occasion de chaque coupe.Mais attention à la façon dont les éclairciessont menées: les expressions «il faut éclair-cir » ou «on va faire une éclaircie» ne veulentrien dire en soi. En effet, il y a de multiples façons d'éclaircir,que ce soit en intensité (pourcentage d'arbresenlevés) qu'en catégories d'arbres que l'oncoupe (les plus petites en priorité, ou les grosmal formés, ou une éclaircie mixte). Commeen agriculture, il n'existe pas une seule façonde conduire un peuplement (ceux qui vous dis-ent le contraire sont des menteurs), et il fautfaire très attention car cela conditionne votrepeuplement à venir.Selon votre choix dans le type de peuplementque vous voulez avoir plus tard (Futaie régu-lière à bois moyens avec coupe rase à la fin,futaie régulière à gros bois suivi d'une régéné-ration naturelle, futaie irrégulière, taillis sous-futaie, etc...), les stations forestières, les essen-

Des manières de conduire une plantation forestière

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Le Trou des Combrailles - n°10 - hiver 2015 p. 9

ces d'arbres en place, les modes d'éclairciespeuvent être radicalement différents. Ilconvient donc de demander des détails tech-niques sur vos coupes.De plus, il convient de ne pas enlever systéma-tiquement la totalité du sous-bois qui favori-sent le développement d'arbres de qualité dansl'essence objectif (élagage naturel, protec-tion,etc...)C'est souvent le cas dans les peuplementsfeuillus (notamment chênes et hêtres) où l'en-lèvement total du sous-bois est catastrophique: dessèchement et mortalité des arbres préser-vés, grande sensibilité au vent et à la neige,forte dépréciation de la qualité des bois (appa-rition explosive de gourmands chez le chênedès que la mise en lumière des troncs est forte).En photo, vous pouvez voir l'exemple d'unesoi-disant «éclaircie» sur des chênes àFontanières (Creuse).

Les images parlent d'elles-mêmes: les arbresrestant sont chétifs, très fragiles et couverts degourmands. Dans ce cas, il valait mieux, à larigueur, une coupe rase. Une honte! Le soi-disant professionnel qui a réalisé ce «travail »ne peut dignement pas se qualifier de «fores-tier » sans qu'on lui rit au nez. Et malheureu-sement, il en existe beaucoup dans noscontrées, surtout avec l'avènement du bois dechauffage et du bois-énergie.Certes, on n'éclaircit pas de la même manièredes mélèzes, qui demandent des coupes dyna-miques car ils ne supportent pas la concurren-ce, et des chênes, qui demandent beaucoup deprécautions dans l'intensité d'éclaircie. Maisdans beaucoup de cas, plusieurs scénariosexistent, et il vaut parfois mieux couper moinsd'arbres mais plus souvent.Sauf pour la première éclaircie, un marquage àla peinture des arbres à couper ou à préserverest indispensable pour éviter les mauvaisessurprises: c'est le travail du technicien fores-tier. Ce choix s'opère après discussion avec lepropriétaire selon ses objectifs de gestion ulté-rieure. Cela permet également de mieuxcontrôler le travail de l'exploitant.

Quand faut-il éclaircir ?C'est très variables selon les essences et les sta-tions, mais on peut donner deux indications:Quand les branches des arbres dominants s'in-terpénètrent fortement (et pas simplementquand elles se touchent )Quand la lumière n'arrive plus au sol.Il est temps d'intervenir. Certes, en forêt, on estpas à 1 ou 2années près, c'est un avantage,mais il vaut mieux ne pas trop traîner souspeine de fragiliser le peuplement par la suite.En effet, plus vous attendez, et notamment lorsde la première éclaircie, plus vos arbres gran-dissent sans prendre de diamètre, plus ils pos-séderont un rapport entre hauteur et diamètre(que l'on nomme coefficient d'élancement)élevé qui les rendra très sensibles aux acci-dents climatiques (vent, neige, etc...)

La première éclaircie, qui intervient quand lesarbres sont assez serrés et de petits diamètres,s'accompagne souvent de la création de «cloi-sonnements d'exploitation». Pour se faire, onsacrifiera 1 ligne d'arbres sur 5 ou 6, que l'oncoupera en totalité. Ces cloisonnements per-mettront, dans l'avenir, le passage des enginsd'exploitation (abatteuses, débardeurs,...)A partir de ces lignes, l'abatteur effectuera unecoupe sélective sur le reste du peuplement, enenlevant les arbres présentant des défauts et ensuivant les consignes du forestier (intensité ettype d'éclaircie choisie).Cette première éclaircie donnera des produitsde faible valeur (pâte à papier, palettes) maisfaçonnera le peuplement pour les coupes àvenir.Les autres éclaircies (2ème, 3ème voire 4ème)seront sélectives, c'est à dire que les arbres àenlever seront marqués. On favorisera donc lesbeaux sujets en enlevant les moins beaux.Dans l'absolu, plus on avancera dans le temps,moins on sortira d'arbres présentant de grosdéfauts. Ce qui entraînera que les dernièreséclaircies seront très rémunératrices, puisqueles volumes/arbre seront plus important, et lesqualités meilleures (charpente, emballage,...)

Dans les résineux, les éclaircies se font engénéral à l'abatteuse et sont sorties au débar-deur, n'en déplaise aux nostalgiques de la trac-tion animale et du bûcheron.Il faut savoir que bon nombre de bois sontbillonnés (coupés en tronçons) sur la coupeselon des diamètres et des longueurs très pré-cis. Un bûcheron ne gagnerait pas sa vie dansce genre de coupe ou alors très difficilement.De plus, le rendement et la précision sont lar-gement en faveur de la mécanisation.Dans les feuillus, même si certaines machinessont adaptées aux petits bois, la grosseur destiges et surtout des branches favorisent encorele travail des bûcherons.Quant au débardage par traction animale, c'estsurtout le volume et le tonnage des produitsainsi que le rendement qui limitent son utilisa-tion. Il est par contre très utile dans les petits etmoyens bois, surtout sur des territoires sensi-bles (régénération naturelle, espaces protégés,zones humides ou fragiles,etc...)A la fin de la vie du peuplement, on peut effec-tuer une coupe rase (c'est à dire que l'on enlè-ve tous les arbres d'un coup) ou des coupeséchelonnées dans le temps.Dans le premier cas, le revenu pour le proprié-taire est important d'un coup, mais le paysagesubit une agression brutale, et les risques d'é-rosion des sols sont importants. Elle nécessitesurtout une plantation ensuite si l'on veut pour-suivre une forêt de production.Dans le cadre d'une régénération naturelle, oncoupera le peuplement final en 2 ou 3 fois(coupe d'ensemencement) de façon à« ouvrir » la parcelle à la lumière et favoriserla germination des graines. Il convient d'êtretrès prudent pour ne pas trop «ouvrir », souspeine de voir l'explosion de la végétationconcurrente qui viendra gêner les jeunesplants.C'est un travail fin au niveau du marquage etde l'exploitation, qui est donc plus coûteuxqu'une coupe rase classique. Mais le jeu envaut la chandelle, puisque la régénérationnaturelle est globalement bien moins coûteuseen travaux qu'une plantation (voir précédem-ment).Il faut avoir enfin définir à quel âge ou diamè-tre maximum on veut couper ses arbres.A l'heure actuelle, dans certains peuplementsrésineux, la mode est dans les coupes juvéni-les, à savoir 40 ou 50ans. Comme me disait uncollègue forestier: « c'est couper du blé enherbe», et c'est vrai puisque ces arbres sont enplein développement et demanderait 20 à30ans supplémentaires afin d'être «murs».Mais certains industriels (pas tous, heureuse-ment..) et des coopératives «affiliées» préfè-rent les bois moyens (45-50cm de diamètre),copiant pour cela le modèle scandinave.Mais nous ne sommes pas en Scandinavie, etnos conditions climatiques et écologiques nouspermettent de produire de biens plus bellesforêts.Alors, est-ce à la forêt de s'adapter aux lubiesindustrielles, ou l'inverse? La question mérited'être posée.

Pour conclure, vous pouvez remarquer que lagestion d'une forêt est un métier à part entière,celui du forestier, qui demande de l'observa-tion, des connaissances techniques et surtoutd'être à l'écoute des propriétaires pour définirensemble leurs attentes et les objectifs de leurforêt.Il n'existe pas de pensée unique en forêt, etsurtout pas de méthodes miracles. On peuttout essayer, si on veut bien peser le pour etle contre.

Dans le prochain numéro, nous parlerons desdifférents types de peuplements que l'on peutproduire dans nos charmantes contrées. Etbonne année à tous!

Rémy GautierTechnicien forestier indépendant

Aménagement et entretien des espaces naturels etruraux

Montelladonne - 23190 Champagnat06-45-71-55-66 / [email protected]

Qui, sur la commune d’Evaux-les-Bains, n’apas vu les grandes parcelles agricoles ? Cesont de grands champs où les haies disparais-sent peu à peu du paysage. Début novembredes affiches jaunes, placardées, n’importe où,en particulier sur les panneaux routiers, fleu-rissent à Evaux-les-Bains (avec une toléranceétonnante) : ils se plaignent de la directiveNitrates et sont signés « FNSEA » et « JA ».On comprend que les paysans veulent conti-nuer de polluer et de nous empoisonner !Belle publicité que vous vous faites, mes-sieurs, au passage ! Curieux hasard, c’est surune commune des communes de Combraillesoù les terres sont les plus chères, où les haiestombent, où on cultive le plus de blé et de maïsque ces protestations apparaissent.

La France ayant été condamnée par l’Europepour l’insuffisance de ces zones vulnérablesaux nitrates, le ministère a, cette fois, tenté debousculer les lobbies agricoles en étendant leszones vulnérables aux nitrates. Enfin, bouscu-lé… ne soyons pas naïf, il y a des lobbies quivont y gagner (possiblement liés aux mêmesqui produisent les engrais) par la mise aux nor-mes qui accompagnera les installations agrico-les (et qui sera payée par le contribuable fran-çais à coups de primes plutôt que de remettreen cause l’utilisation des engrais). Le critère de 18 mg/l d’eau a été retenu commeseuil critique.

Comme par hasard, ce sont les communes oùon fait beaucoup de blé (la Limagne par exem-ple, le nord de la Creuse, le secteur de Saint-Gervais) qui sont proposées comme nouvelleszones vulnérables. La commune d’Evaux-les-Bains y échappe étrangement.

On ne peut pas dire que tous les paysans descommunes concernées mettent forcément desnitrates (ça pourrait même venir de ceux de lacommune d’à côté et par l’écoulement deseaux être relevé dans une autre commune), ona toutefois une certaine corrélation entre la cul-ture de céréale et les zones proposées…Plutôt que de râler sur cette directive, mes-sieurs les agriculteurs à la FNSEA, ne serait-cepas l’occasion de revoir certaines pratiques?Quand il faut beaucoup d’engrais, c’est engénéral qu’on épuise beaucoup le sol, et qu’onmet des produits chimiques, qui sont ni plus nimoins que toxiques. S’indigner d’être montrésdu doigt n’y change rien.

JD

Les nouvelles communes proposées pour lazone vulnérable nitrates en Combraille ou àproximité :

Creuse : BétêteBonnatBord-Saint-GeorgesBoussacBoussac-BourgBudelièreBussière-Saint-GeorgesLavaufrancheLavaveix-les-MinesMalleret-BoussacMoutier-d’AhunNouhantNouzerinesSaint-Silvain-Bas-le-RocSaint-Silvain-sous-ToulxSoumansToulx-Sainte-CroixViersat

Allier : Arpheuilles-Saint-Priest Durdat-LarqueilleHyds Néris-les-BainsTeillet-Argenty

Puy-de-dôme :Ayat-sur-SiouleBeauregard-VendonChampsCharbonnières-les-VarennesCharbonnières-les-VieillesChateauneuf-les-BainsCombrondeDavayatGimeauxGouttièresJozerandLoubeyratManzatMontcelPrompsatPulvérièresSainte-ChristineSaint-Gervais d’AuvergneSaint-Julien-la-GenesteSaint-MyonSaint-Quintin-sur-SiouleTeilhèdeVoingtYssac-la-Tourette

Nitrates

- 2010 : Aubert et Duval, empoche 4 millionsd'euros de l'état, Europe, et région Auvergne(600000 euros).

- 2012 : 794 000 euros d'allègement de cotisa-tions sociales (Fillon).renouvelable tous les ans.

-2014 : - 500 000 euros du Conseil général.- 500 000 euros du Conseilrégional.- 1,6 million d'euros de Crédit d'impôts.- 1,9 million d'euros organismes euro-péens- Les socialistes de droite en remettent

une couche sur les allègements des cotisationssociales,avec le dispositif« zéro charge».

Cotisations :- Accidents du travail.- Maladies professionnelles.- FNAL (fond national d'aide au logement),- Cotisations familiales.etc.....

C'est le Pacte de responsabilité.

Enfin bref entre- le Département- la Région

- l'Etat- l'Europe- Allègements.- Suppressions- Exonérations,

il pleut du pognon de nos impôts et cotisations,et pourtantAubert & Duval déclare avoirperdu 6% à peine de leur chiffre d'affaire en2013. Catastrophe!!!

Vite PSE (Plan Sauvegarde de l'Emploi)(tiens, on licencie en sauvant des emplois.....).

- 82 postes aux Ancizes, (chiffresencore provisoire le 14-10-2014).Avec en 2015 un second volet pouvant faire100 autres postes.

Et oui Aubert & Duval dans nos petitesCombrailles fait part de ces capitalistes qui onttoujours soif.Doublé avec des élus qui font une politiquenéolibérale.Aussi tout ça n'empêche pas les actionnaires dese gaver, 221 millions d'euros pour ceux dechez Aubert & Duval en 2012.

M.L.

Il pleut toujours où c'est mouillé,

Aubert et Duval et les autres.

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p. 10 Le Trou des Combrailles - n°10 - hiver 2015

D O S S I E R : S O L A I R E . . .

On voit pousser les hangars solaires agricolescomme les boutros au cours d’un automne favo-rable. On espère à une énergie renouvelable auservice des agriculteurs pour une meilleure auto-nomie, une production locale d’énergie… Qu’enest-il vraiment ?

Il y en a qui sont déjà remplis de matériel etd’autres à moitié vides. Certains sont rappro-chés des fermes, d’autres sont déconnectés desbâtiments existants. Certains sont bien camou-flés dans le paysage avec un emplacement bienchoisi ; pour d’autres cet effort d’intégrationn’a pas été fait. Dans tous les cas, leur impactvisuel et leur rapide développement enquelques années nous donne envie d’en savoirplus et de connaître quelles sont les lois enmatière d’urbanisme pour de telles infrastruc-tures.

Quelques mots surle solaire photovoltaïquePour commencer, il faut quand même dire qu’àl’heure du tout nucléaire, les projets d’équiperles hangars agricoles en panneaux solaires sonttout à fait louables. Quitte à construire un bâti-ment pour ses bêtes ou son matériel, autant quela toiture serve. C’est toujours mieux là que surdes toitures anciennes qui ont du cachet dansdes petits centres bourgs… Le silicium, consti-tuant principal des panneaux solaires, est abon-dant naturellement sur Terre dans le quartz, lesschistes, sables, etc... On trouve des carrièresde silice en France et l’extraction ne semblepas poser de problème particulier (pas commel’or et l’antimoine par exemple!).Hespul, une association qui a été à l’originedes premières installations solaires et quiœuvre pour la sobriété énergétique et le déve-loppement d’alternatives aux énergies fossilesconclue son rapport, intitulé «Systèmesphotovoltaïques, fabrication et impact environ-nemental», en disant que «les résultats d’a-nalyse du cycle de vie nous confirment que laproduction d’électricité photovoltaïque présen-te un bilan environnemental favorable. Cesrésultats sont cependant restreints à la filièredu silicium cristallin (90% du marché) existan-te actuellement en Europe, hors recyclage enfin de vie. L’impact majeur est la dépense éner-gétique pendant la phase de fabrication, prove-nant à plus de 40% du raffinage du silicium.Etant donné qu’un système photovoltaïque estun générateur d’électricité, cet effet est plusque compensé par son utilisation ».

Hangars et urbanismeTout d’abord, il faut savoir que le hangar àpanneaux solaires est confronté à la mêmeréglementation qu’un hangar ou une construc-tion classique. Pour les communes dotées d’undocument d’urbanisme, la construction estimpossible en «zone naturelle». En « zoneagricole », ou bien pour les communesn’ayant pas de document d’urbanisme, l’agri-culteur doit motiver son projet de constructionen démontrant qu’il est nécessaire au maintiende son activité, que celle-ci peut-être mise endifficulté si l’autorisation n’est pas délivrée.Concernant les hangars, l’agriculteur doit doncprouver qu’un nouveau hangar est indispensa-ble pour abriter ses animaux, stocker ou dépo-ser du matériel ou des produits agricoles.D’après les sources consultées, quelques pro-jets abusifs auraient vu le jour en Creuse où, aufinal, on peut se poser la question de l’utilitéréelle du bâtiment. Cela fait un peu ragerquand on passe devant certains de ces nou-veaux hangars qui n’abritent qu’un petit outilagricole et deux bottes de paille. Du coup, laDirection Départementale des Territoires(DDT) tendrait à durcir un peu le ton quant auxprojets futurs, via la CommissionDépartementale de Consommation desEspaces Agricoles (CDCEA)… La CDCEA, qui va prochainement devenirCDPENAF (Commission Départementale dePréservation des Espaces Naturels Agricoles etForestier), intervient au moment du dépôt depermis de construire: elle donne un avis surles permis déposés dans les communes soumi-

ses au RNU (Règlement Nationald’Urbanisme), qui n’ont donc pas de documentd’urbanisme.Selon un conseiller du Pôle Territoire de laChambre d’Agriculture du Puy-de-Dôme, laDDT est de plus en plus vigilante au momentdu dépôt de permis de ces bâtiments dans descommunes qui ont des documents d’urbanis-me. En effet, même en zone agricole construc-tible, un permis de bâtiment agricole n’étantpas suffisamment justifié par une nécessitéagricole, peut être refusé. Mais à la DDTduPuy-de-Dôme, la personne que j’ai eue au télé-phone n’a pas pu me citer de critères détermi-nants faisant que la DDTpourrait donner unavis positif ou négatif sur un projet. Que ce soitpour le Puy-de-Dôme ou la Creuse, il n’existeà ce jour pas de référencement des bâtimentsagricoles avec installations photovoltaïques, etdonc pas de statistiques (surfaces en panneaux,répartition des installations par commune, pro-portion entre anciens et nouveaux bâtiments,proportion entre bâtiments d’élevage et destockage). Un conseiller de la DDTCreuse m’aindiqué que leurs services commençaient lesréflexions pour mettre en place un référence-ment.Une Charte de constructibilité en zone agrico-le est en cours de rédaction entre les servicesde la Chambre d’Agriculture et ceux de laDDT, et une partie de cette charte évoquera laquestion d’acceptation et de localisation debâtiments avec photovoltaïque en zone agrico-le d’un PLU (Plan Local d’Urbanisme), zonenon constructible d’une carte communale ouen partie non urbanisée des communes soumi-ses au RNU. La diffusion de la charte est envi-sagée au 1er trimestre 2015.Pour les éoliennes (voir l’article consacré dansle Trou des Combrailles n°5), tout un lot d’étu-des d’impacts est nécessaire. Pour l’instant, lescontraintes en matière d’intégration paysagèrene sont pas plus poussées que pour un permisde construire classique. Cela peut paraîtreinsuffisant au vu du nombre de hangars solai-res agricoles qui se sont créés ou qui vont voirle jour. Il conviendrait d’adapter la réglementa-tion en y ajoutant une étude d’impact paysagè-re, dès lors que des sociétés installent plusieursbâtiments dans des secteurs géographiques res-treints. Par exemple, on pourrait systématiserla plantation de haies relativement basses surles côtés qui ne gênent pas l’exposition ausoleil de la toiture. De plus, ces haies protège-raient l’intérieur des bâtiments qui sont sou-vent grands ouverts sur les côtés lorsqu’il s’a-git de bâtiments de stockage. Sur le bassin deGouzon, un agriculteur (ou un groupement) aconsacré autour d’1 ha pour construire 6 bâti-ments solaires agricoles, il fait peut-être partiedes projets «abusifs » dont parlait la DDT…En considérant un coût d’un million d’eurospar bâtiment, ça fait une somme bien rondelet-te : comment avoir un tel emprunt? En touscas, quand on passe à proximité de ce site, onne voit que des grands champs sans haies niarbres autour, des bordures et mêmes des par-celles traitées au glyphosate, ce n’est donc apriori pas la question énergétique ou environ-nementale qui a motivé ces constructions.Ce durcissement de l’aspect paysager, davan-tage que pour les stabulations et hangars clas-siques en parpaings par exemple (qui ne sontpas plus jolis d’ailleurs), pourraient se com-prendre dans le sens où pour nombre de han-gars solaires, l’agriculteur est un simple héber-geur du bâtiment: la société installe les pan-neaux et récupère la production d’électricité(voir paragraphe suivant).

En dehors de ces questions d’urbanisme, quel-les sont les avantages et les contraintes pour unagriculteur à faire installer ces hangars? Sont-ils maîtres de leur projet ou se font-ils appâterpar les promoteurs?

La démarche de l’agriculteurL’installation de panneaux solaires, sur desbâtiments agricoles, peut être motivée par plu-

Hangars solaires agricoles

Ce petit hameau des Combrailles paraît insignifiant aux côtés de deux nouveaux hangars solaires, dont l’envergure n’a rien àvoir avec le bâti traditionnnel. En comparaison, notez qu’on remarque à peine les anciens hangars agricoles en parpaings

Hangar solaire avec pas mal d’arbres autour, un peu plus camouflé dans le paysage.

Vue sur les monts de Toulx... ou plutôt sur un ensemble de hangars solaires agricoles. Urbanisatoin des terres agricoles etimpact paysager sont des thèmes soulevés par ces nouvelles constructions, au cas de figure très variables.

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Notre petit village de Lavaveix-les-Mines ne payepeut-être pas de mine, mais il recèle l'un de ceslieux bénis, « idéal » à entendre les financiers,pour servir de support à panneaux : un vieux ter-ril minier, vestige de ces glorieuses années oùl'or noir attirait les foules… et les investisseursde haut rang, nobles, banquiers… Au 19e siècle,la Cie des Houillères, cotée en bourse, avait unCA impérial !

Après plus d'un demi-siècle d'oubli, la financeéprouve un regain d'intérêt pour nos vestigesminiers et ses sirènes sont venues murmurer àl'oreille des élus la douce chanson des millionsqui vont tomber dans l'escarcelle de la commu-ne… à condition d'obtenir un permis de cons-truire pour une centrale solaire.C'est là que le bât blesse…Il faut dire que la loi a encadré l'installation despanneaux solaires et mis un terme au «jepo-seoùjeveux». Les lieux «à panneaux» sontclairement définis et un dossier circonstanciédoit être présenté à l'appui de la demande depermis de construire… Exit la méthode pifo-métrique !Sauf que, dans le quartier historique desmineurs, face aux corons du faubourg Saint-Jacques, la butte de la Verrerie est devenue, enun siècle, une forêt de 11 ha où 800000 m3de résidus miniers et industriels sont recou-verts à 80% de feuillus bien de chez nous:chênes, hêtres, trembles, merisiers, noisetiers,etc. Le seul espace boisé dans une commune àforte densité de populationpour la Creuse (172hab. au km2) sur un petit territoire (4,7 km2).La faune s'est installée, dans ce petit poumonvert, épargné par la chasse… jusqu'en 2011,

année de l'arrivée imminente des panneaux etde la lutte active pour la désertification. Il faut ajouter à cet «inconvénient» le Plande Prévention des Risques Miniers. LaCommune est classée zone à risques à environ80% et le terril tant convoité est grevé derisques forts et modérés de glissement, auto-combustion, émission de gaz de mine qui met-tent en cause la sécurité des personnes et desbiens riverains!Dès lors, l'art de planter les panneaux vaconsister à poser une chape de plomb sur leprojet, minimiser les risques existants et futurs,et bien sûr dissuader par tous moyens les rive-rains qui s'inquiètent pour leur sécurité, leurscadre et qualité de vie, de poser les questionsqui dérangent!Ce lieu, zone à risques en l'état, mais cepen-dant amène pour les habitants, a subi, au fil desdossiers une transformation subtile en supportidéal à panneaux.Décrit fort justement au départ comme uneenclave boisée, dominant le bocage, de forteprégnance visuelle de par sa situation sur unpromontoire surplombant le village (sensibilitépaysagère forte), il est devenu un «terrain nuet quasiment plat», une «lande », recouver-te à 80% « d'une végétation secondaire detoute petite valeur». À part quelques escar-gots de Bourgogne (espèce protégée), quelquesvipères et une grenouille (protégée elle aussi)les « chargés d'études» n'ont vu que quelquestraces de chevreuils et terriers de blaireaux etrenards. Toutes les petites bêtes que nouscroyons voir (oiseaux, écureuils, chouettes,etc.) font partie du monde invisible… La véri-té est ailleurs... Une nouvelle étude faunis-

tique/floristique, destinée à «endormir »l'Autorité Environnementale qui «s'obstine»à trouver le dossier incomplet et non convain-cant, le confirme: aucune nouvelle espècepatrimoniale n'a été détectée! Il faut préciserqu'elle a été réalisée le 31JANVIER 2014, enplein hiver et à la fin de la saison de chasse! Quant à l'autochtone, il est rare, vit «à l'écartde la zone urbanisée», et se voit qualifié de« vieillissant». Le quartier (classé en partie aupatrimoine) est «vétuste et ne donne pas lameilleure image architecturale du village. Bienau contraire» (je cite). Alors, bien sûr, « l'as-pect moderne et ordonné qu'offrira la centraleaméliorera sensiblement l'image du quartier»(je cite)!Le tout est illustré par des photos, dont certai-nes ont sans doute été obtenues grâce à deseffets spéciaux et pour partie… ailleurs!Et l'Amicale des Buttes, demanderez-vous?Résistants de la première heure, nous avonssubi tous les outrages, y compris dans la pres-se locale! Menaces, intimidations, tract élec-toral diffamatoire, rien ne nous a été épargné!Qualifiés d'ennemis de la Commune, d'activis-tes, et récemment d'une «poignée d'habitantsatteints du syndrome de Nimby» nous n'avonsreçu aucune réponse à nos questions quiconcernent non seulement la sécurité d'unezone minière habitée, mais aussi les consé-quences financières du bail emphytéotiquesigné selon nous à la légère puisqu'il engage laresponsabilité de la Commune (clause de vicecaché, dédommagement de la perte d'exploita-tion, etc.) sur une longue durée (deux fois 35ans… aux mêmes conditions acceptées d'avan-ce) et nécessite des aménagements lourds etcoûteux à la charge de la Commune (voiesd'accès, collecte des eaux pluviales, déboise-ment…).Nous persistons à affirmer que ce site n'est pasadapté à une telle installation. Dès lors qu'unezone habitée est couverte par un Plan dePrévention des Risques Miniers, on doit prou-ver, de façon irréfutable, que les aménage-ments prévus ne vont pas accroître le niveau derisque existant, que les travaux envisagés(arrachage de 8ha d'arbres, terrassement,remodelage, etc.) sont réalisables sans exposerles habitants et les usagers de la route départe-mentale riveraine à des dangers de pollution,de glissements de terrain, coulées de boue encas de pluie, etc. À défaut, on doit appliquer leprincipe de précaution prévu par la loi! Nous tenons à préciser que d'autres associa-tions et particuliers partagent notre avis et l'é-crivent… C'est un acte de courage face à un teldéploiement de moyens pour nous empêcherde dire… la vérité!

Amicale des Buttes1, chemin des Violettes

23150 Lavaveix-les-MinesSite Web : lamicaledesbuttes.wifeo.com

Le Trou des Combrailles - n°10 - hiver 2015 p. 11

D O S S I E R : S O L A I R E . . .

sieurs objectifs: nécessité d’une construction,sensibilité aux énergies renouvelables, «auto-nomie» énergétique de la ferme, complémentfinancier pour la retraite…Il faut distinguer deux principaux cas:- L’agriculteur est investisseur. Il finance lui-même la construction du bâtiment et l’installa-tion photovoltaïque. En retour, il bénéficie dela revente de l’électricité à EDF. Un agricul-teur rencontré indique que l’électricité reven-due (à 0,2137 � / kWh, bâtiment construit en2013) lui couvre les annuités liées à l’empruntnécessaire pendant les 12 premières années defonctionnement. Les 8 années suivantes(puisque le contrat avec EDF est signé pour 20ans – après le tarif de rachat est remis àjour…), c’est donc du bonus. Il indique qu’a-près 20 ans, les estimations qui lui ont étéfournies sont une baisse de 5 à 6% du rende-ment des panneaux (modèle monocristallinallemand). Il possède une garantie de 10ans:si des panneaux déconnent ils sont changés. Ildéclare sa production par internet tous les6 mois. Pour une stabulation de 700m² de toi-ture, il produit l’équivalent de la consomma-tion de 30foyers. En Creuse par exemple, ilfaudrait 20fois cette surface pour chaquecommune pour couvrir l’ensemble des besoinsdes foyers (en considérant 1 habitant = 1foyer). En pensant à l’ensemble des bâtimentsagricoles préexistants, aux grandes surfaces etautres magasins (le Tout Faire Matériauxd’Auzances est entièrement couvert de pan-neau sur son nouveau bâtiment), aux bâtimentspublics, aux entreprises avec d’immenses toi-tures… on pourrait arriver à un proportion d’é-nergie solaire non négligeable.

- L’agriculteur est hébergeur. Il fournit le ter-rain et la société photovoltaïque (le TriangleGisolaire par exemple) prend en charge laconstruction du bâtiment et récupère les béné-fices de la revente d’électricité. L’agriculteurne sera propriétaire du bâtiment qu’au bout de25 à 30ans…quand le rendement des pan-neaux chutera. Sur la commune deFontanières, où l’on compte 6hangars solairesagricoles, 5 d’entre eux sont dans le cas où l’a-griculteur est hébergeur. Dommage pour l’au-tonomie de l’agriculteur. Et cette proportionsera sans doute à la hausse étant donné la fortediminution du tarif de rachat d’EDF: 0,13 � /kWh au 30 juin 2014 alors qu’il était à 0,6 � /kWh il y a trois ans!. De plus, les tarifs d’a-chat sont différents selon les types de bâti-ments, ils sont beaucoup plus intéressants pourdes bâtiments «clos et couverts» que pourdes bâtiments avec une au moins une façadenon close (tells stabulations et les hangarspour matériel). Encore de quoi freiner lesintentions des agriculteurs d’être investisseuret de laisser la place libre aux sociétés faisantmonnaie sur l’énergie.

L’énergie : un bien commun ? Pourquoipas une structure publique d’installationde panneaux solaires photovoltaïques?Afin de se démarquer des autres sources deproduction d’énergie (nucléaire, énergies fos-siles), hautement destructrice de l’environne-ment et polluante, les pouvoirs publiquesdevraient pleinement s’emparer de la gestionde l’énergie des renouvelables comme le solai-re. Pour éviter la spéculation des entreprisesprivées, qui investissent seulement s’il y a desmarges à se faire, pour éviter les tarifs d’EDFqui change du double au simple tous les ans…Une entité publique pourrait proposer d’instal-ler des panneaux sur les toitures favorables desparticuliers volontaires, ces derniers se voyantoctroyer un certain pourcentage de la produc-tion. Le reste servant à payer les coûts des pan-neaux et de la distribution et les salaires desemployés. Sans marges ni actionnaires, bref,tout ce que n’est pas EDF. Dans nos chèresCombrailles, la SCIC Combrailles Durablenous montre la voie de ce qui serait possible àplus grande échelle… (voir leur article).

ED

Savez-vous planter les panneaux

solaires à la mode de chez nous ?...

Vue des célèbres corons « qui ne donnent pas la meilleure image architecturale du village ». Au fond, le terril de la Verrerie,

« terrain nu et quasiment plat », qualifié de « lande ».

Les investisseurs dans le panneau solaireavaient l’œil partout, fut une époque. La com-mune d’Herment, que dis-je la sectiond’Herment a été intéressée par l’affaire.

Qu’on explique ce qu’est la section d’Hermentcar on entend plutôt parler de sections pour despetits villages: il s’agit de parcelles apparte-nant en propriété commune du bourgd’Herment (et du bourg seulement). Toute lacommune n’est donc pas concernée. Ces habi-tants du bourg possédaient donc en communune parcelle enfrichée, «impropre à l’agricul-ture» selon le maire. Fait cocasse: cette par-celle se trouve sur la commune de Saint-Germain-près-Herment. On veut donc faireappel à une société pour construire des pan-neaux et vendre l’électricité. La section n’ygagnerait qu’en location du terrain.

Pour la routine, on fait un référendum en mars

2013 avec 142 votants, 127 oui et 15 non. Sauf qu’on e toujours rien vu venir. Le prix derachat de l’électricité ayant baissé, la compa-gnie privée ne se presse pas. Serait-ce alors unréférendum pour rien? On le saura sans douteprochainement.

Ce cas montre aussi que des habitants sontsoumis au bon vouloir des sociétés, c’estquand elles veulent, elles, et non pas quand ilsveulent. Mars 2013…ça date quandmême un peu.Mais c’est peut-être aussi leslimites de vouloirdu solaire justepour louer le ter-rain et non paspour l’énergie....

Un référendum à Herment Rien ne changeToujours l’ozone disparaîtAucun point d’ancrageErrance interminablecomme le soleildans les vaguesles mondes s’enfoncentinterminablementdans des gouffres hantésoù les ombres s’acheminentimperturbablementenchaînéesVies passées et futures s’emmêlentcomme les morts et les vivantsse télescopent et s’enchaînenthors du tempsles cités s’écroulent rougeoyantesdans un lac de fuméela grande nécropole s’est effondrée

Didier Ober, «Continuez sans moi»

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Il y avait bien eu un projet de mettre des pan-neaux solaires autour de l’aérodrome de Lépaud.Le projet a été retoqué deux fois. Le maire deLépaud me dit de contacter la Chambre deCommerce et de l’Industrie de Guéret ou deMontluçon car c’est eux qui s’occupent de l’aéro-drome et qui sont au courant. Je commence parGuéret, pas de bol, ils me disent d’appelerl’Allier.

J’appelle à Montluçon, d’abord la secrétaireme dit de contacter l’aérodrome de Lépaud…làj’insiste un peu quand même. La personne quis’occupait du site était bien rattaché à laChambre de commerce de Montluçon, elle mele passe (en me disant au passage que moninterlocuteur sera untel «comme je vous l’a-vais bien dit», elle a la mémoire courte).On commence à parler panneaux solaires. Pardeux fois le projet a été retoqué. Et aujourd’-hui, pour remonter un nouveau projet, il fau-drait remonter un nouveau dossier de zéro carle permis de construire n’est plus valable. Legérant le regrette bien. C’était un gros projetquand même, sur 12 ha jouxtant la piste del’aérodrome. Il y a une société, Armor Green, qui avaitmonté le dossier mais, comme ils n’avaient pasassez de sous, comme beaucoup d’industrielsen fait, ils avaient besoin de la subvention depapa l’Etat. C’est que c’était un gros projet,quand même. Mais sur le coup du projet deparc solaire, Lépaud n’était pas seul et papaEtat, il a dû faire des choix. Et c’était pasLépaud.Qu’est-ce qui pouvait gêner dans ce projet.Apparemment, c’est à côté d’un aérodrome,

pas une zone ultra-sensible pour l’impact pay-sager ou agricole et ça gêne même pas lesavions. Bon il y a bien un hic, c’est qu’il auraitfallu tirer 13 km de câbles pour aller se ratta-cher à Gouzon (et à Evaux c’était encore pireavec les pentes) et les installations de Gouzon(les transformateurs par exemple) n’étaientpeut-être pas préparées à accueillir une si gros-se arrivée de jus. Ce sont des hypothèses quedonne le gérant. Enfin, on n’est pas dupe,quand on veut mettre le pognon, on le fait. Ety’a des projets bien plus gros et plus dégueu-lasses sur lesquels on ne lésine pas. N’empêche, le parc aurait peut-être mérité d’ê-tre vu à la baisse? Ce qui est cocasse, c’est qu’à Lavaveix, où lesgens ne sont pas contents, il semble qu’oninsiste et là, où personne n’avait rien à redire,on arrête. Puis avec le coût de rachat de kWh qui baisse,alala ça devient plus bien rentable.

C’est dommage pour la Chambre qui gère l’aé-rodrome car la location du terrain aurait rap-porté un peu de pognon car l’aérodrome deLépaud n’est pas non plus d’une grande renta-bilité, lui ! Du coup, on a parlé d’avions après. Y’a de la voltige l’été. C’est ce qui fait dubruit.- Et y’a des gens qui se plaignent du bruit, jedis.- Pas tant que ça, qu’on me dit, la voltige c’estque 8 semaine par an. Et c’est surtout lesvacanciers et les résidents secondaires qui seplaignent.Moi c’est pas trop l’impression que j’avaismais bon…

- C’est vrai que ça fait du bruit, qu’on me dit,les avions de voltige ça fait 800 kg, 300 che-vaux, et ça peut paraître paradoxal, mais cesont les hélices qui font du bruit.Bref, le bruit est bien là. Je me dis, quandmême, 8 semaines par an, ça fait presque toutl’été, ça… Mais bon, ce qui rapporte le plus, en fait, c’estle militaire. Y’a une grosse activité du drone àLépaud. La piste est utilisée par le groupeSARAN pour des drones dépassant les 450 kg.Ceux-là sont silencieux. C’est du matériel per-fectionné, ça peut «lire une plaque d’immatri-culation de camion à 6 km». Tiens, c’est leurvocation première? A Lépaud, il s’agit de vols d’essais pour lesdrones fabriqués à Montluçon. Ils viennentfaire des tests et puis quand c’est prêt, ils vien-nent les montrer à des clients des fois. Poutinesera-t-il intéressé? Ah, c’est vrai, on le boy-cotte… ben un autre dictateur alors? Ou nosbons flics ? Tiens, j’en prendrais bien un poursurveiller une petite centrale nucléaire, y’abien une association qui pourra m’avancer lepognon, non? Bref, je radote sur le drone, quia fait l’actualité récente: le problème ça restecelui qui l’utilise et pourquoi. Pour revenir à notre piste, les drones utilisentseulement l’emplacement adéquat. Ils n’ontpas vraiment besoin d’une piste. Ils sont cata-pultés et ils déploient un parachute pour atter-rir.

Les sous c’est le bordel! Parce que d’un côtéy’a des impôts locaux au Conseil Général de laCreuse (pas donné) et de l’autre y’a la locationdu terrain par les privés (aérodrome) etSAFRAN qui va à la Chambre de Commerceet de l’Industrie de Montluçon (qui paie lesimpôts locaux) qui dépend de l’Etat aussi. Uneantenne de l’Etat paie des impôts à une autre.

Bon voilà pour l’aérodrome de Lépaud. Enfait, je voulais parler panneaux solaires, àcause du projet qu’il y avait eu, qui peut res-sortir mais pas avant 4 ans (à cause du permisde construire) et j’ai pas mal parlé dronesaussi. Peut-être que ça vous aura intéressés unpetit peu.

JD

p. 12 Le Trou des Combrailles - n°10 - hiver 2015

D O S S I E R : S O L A I R E . . .

L’aérodrome de Lépaud :

Solaire à l’eau et drones à l’air

Combrailles durables continue son petit bon-homme de chemin de coopérative citoyenne deproduction d'énergies renouvelables. À force d'i-nitier de nouveaux projets, à l'automne 2014,Combrailles durables se retrouve à gérer 10 peti-tes centrales solaires photovoltaïques pour untotal de 184 kwc installés pour 450 k� investis,de quoi couvrir les besoins électriques annuelsde 73 foyers durant les 20 prochaines années.De Riom à Saint-Gervais, en passant parLoubeyrat et Manzat, les Combrailles sont un ter-ritoire encore à valoriser.

D'intérêt collectif, reconnue entreprise solidai-re, Combrailles durables, sur le point de passerle cap des 200 coopérateurs, s'interdit toujoursd'avoir recours à des matériels asiatiques etpréfère privilégier des matériels européens,éprouvés et de haute qualité technique et envi-ronnementale. À ce jour, qu'ils soient mono oupolycristallins, tous les panneaux posés sont defabrication britannique, allemande ou espagno-le et l’on espère pouvoir prochainement poserdes matériels français, pas toujours compétitifsen matière de prix. Dans tous les cas, ces maté-riels ont un coût environnemental et énergé-

tique ; ne pas y avoir recours revient à validerl'utilisation de modes de production bienmoins vertueux mais à qui on ne demande rien,l'excellence environnementale et sociale n'é-tant en général opposable qu'aux énergiesrenouvelables, lourd héritage des erreurs pas-sées, allant parfois jusqu’à l'absurdité : besoinde permis de construire + étude d'impact +enquête publique pour poser du photovoltaïqueau sol dès 250kwc de puissance, éoliennesclassées SEVESO quelle que soit la taille duparc dès lors qu'il est soumis à permis de cons-truire..., autant de lourdeurs administratives,justifiées à des tailles industrielles mais quisont des freins puissants pour des projetslocaux de petites tailles.

Le grand projet photovoltaïque au sol sur ledélaissé de l'A89 au Bouilhat suit son cours,les élus de Manzat Communauté sont mobili-sés. Surtout, un petit groupe d'étudiants enBTS Gestion et Protection de la Nature dulycée de Rochefort-Montagne, accompagnésde leurs enseignants, viennent de rendre le fruitd'une année de travail et d'études sur le terrain:le prédiagnostic environnemental, phase 1 de

tout projet photovoltaïque sérieux est bouclé,les voyants sont au vert.

Toute l'actualité de ce projet alternatif concretet local se trouve sur : www.combraillesdura-bles.fr On peut même s'y inscrire pour resterinformé de l'actualité de ce projet pas commeles autres et pouvoir intervenir pour donner uncoup de main ponctuel ou s'y impliquer pourde bon.

Les installations de Combrailles durables enCombraille : - école de Loubeyrat;- école de Manzat;- mairie annexe de Sauterre-Manzat;- stade de rugby de Manzat;- lycée de Saint-Gervais;- lycée Virlogeux de Riom.

L’activité de Combrailles durablesLe soleil s’est effondréau fond d’un parchemin désabuséCette fois les gouffres ne seront pas allumésL’araignée s’est arrêtée au seuil de l’obscuritéLa meurtrissure infâme de la citéLégions triées sur le voletpour accéder à l’enfer de l’éternité cannibaleClones et pantins se pourfendent le crânepour continuer de survivreAbrutissemetn serein

Dans les rues de la cité en ruinesles arbres dansent dans le ciel noird’une profindeur ténébreuse

Didier Ober, «Continuez sans moi»

...Le ciel n’est ténébreux que pour nous protégerDe la lumière éclatante qui rélève tout.Car le monde n’est sombre que pour les yeuxqui sont fermés. Aussi noire puisse être cette nuitAussi obscurs puissent sembler nos joursAussi sombres que les profondeurs de nosrues amères, de nos cités mécaniques,Autant de Babylones moribondes,En ces entrailles malades demeure le feu dela Vérité.Que le fou ne s’effraye.Que le mort se redresse.Que l’on perce.Que l’on voit.Que l’on vive.

Jean-Michel Héraut, «J’irai avec vous»

« La beauté est dans l’oeil de celuiqui la regarde.»

Oscar Wilde

« La laideur aussi.»Tartampion

« Je préfère le cassoulet.»Ducon

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Le Trou des Combrailles - n°10 - hiver 2015 p. 13

« J’étais tranquille, j’étais pénard,Installé dans ma yourte,Le type est entré furibardEt m’a dit d’aller me faire F… !T’as des terres, mon pote, elles me bottent…»(sur l’air de Laisse béton de Renaud)

Ah, la liberté des steppes mongoles, à perte devue ! Petit poucet rêveur, tu égrainais dans tacourse, des yourtes… ! C’est qu’ici, monsieur,c’est le bocage, avec ses clôtures, ses proprié-taires et ses lois. Heureusement, il est toujourspossible de regarder ailleurs, on appelle ça la« plasticité règlementaire du monde rural ».Cela permet aux uns d’habiter discrètementune cabane de sous-bois voire une yourte plusconfortable, aux autres, de tuer quelquecochon ou de brûler leurs bâches d’ensilage…

Un habitat nomade?La vue d’une yourte évoque de prime abordl’orient, l’éphémère et la simplicité. Structurelégère en bois ou en bambou, parquet, habilla-ge ignifugé de feutre, de laine de chanvre,bâchage: tout est fait pour un démontage faci-le, plus ou moins rapide de cet habitat transpor-table. Une image du nomade, toujours un peu« Rhom» en Auvergne, dans un monde séden-taire ; une rondeur dans un pays d’angles et derectangles, le temporaire dans un pays de pier-res, de lignées et d’héritage. Un habitat« réversible» à entretenir sans quoi, aprèsquelques décennies, il ne restera que quelquesclous et agrafes métalliques, un poêle commetrace d’habitat, dernier retour à la terre.Mais, dans nos Combrailles, cet habitat tempo-raire se veut durable, ce qui chagrine parfoisquelque voisin, prompt à dénoncer ces «délin-quants verts» aux autorités locales et à laDirection Départementale des Territoires(DDT). Plusieurs yourteurs du Puy-de-Dômese sont essayé à régulariser leur mode de vie etde logement auprès de cette instance, endemandant un «permis de construire provisoi-re ». Refus systématiques et les derniers dos-siers instruits se sont vus opposer la «RT2012» (règlementation thermique 2012) appli-cable aux constructions neuves: les yourtes nesont pas assez étanches à l’air!

Dis, c’est comment dans ta yourte ?Valérie me précède et ôte ses bottes près de laporte. Je fais de même, afin de ne pas salir lebeau parquet de châtaigner qui couvre le sol.La yourte est scindée en deux parties, une cloi-son séparant les deux chambres de la partiesalon-cuisine. L’absence de lave-linge et autresobjets énergivores indique un raccordement

électrique non-conventionnel, ici des panneauxsolaires. Seule la rondeur de l’habitat et la vuedu dôme rappellent que nous sommes dans uneyourte et non dans un logement trois pièces.« La yourte, c’était la solution pour être à pro-ximité des terres. Avant, nous étions en appart,à un quart d’heure d’ici. Quand tu as uneheure de libre, c’est trop juste pour venir dés-herber ou autre. Et puis, vu nos revenus, ilnous fallait les APL (Allocations Pour leLogement) pour payer le loyer. Ici, on couterien à l’état ! ». Valérie et son compagnonsont allés trouver le maire de leur commune,« il a dit que ça ne le regardait pas, notre modede vie, et nous sommes même inscrits sur leslistes électorales».

Yourteur, choisis bien ta communeTous les yourteurs n’ont pas cette chance. Dansles Pyrénées orientales, une véritable luttecontre la «cabanisation» fut une priorité du« Projet d’Action Stratégique» de l’Etat en2006. Il était en effet difficile d’imaginer causepublique plus urgente! Un partenariat entre lapréfecture et plusieurs organismes privés etpublics (CAF, EDF, Chambre des notaires) futétabli pour une véritable chasse aux sorcières.Pour contrer cette charge, l’association MaCabane opposa aux arguments d’insécurité etd’insalubrité une expertise précise de ces habi-tats légers: parcelles nettoyées et entretenues(moins de feux), habitats visuellement inscritsdans le paysage, respect des écosystèmes grâceà des dispositifs d’épuration aux rendementssupérieurs aux fosses septiques classiques(moins de pollution des sols et des eaux). Sansoublier que ces habitats sont souvent autono-mes et peu gourmands en énergie (panneaux etfours solaires, petit éolien, bois).Du côté des élus, il est des communes qui sou-tiennent activement l’implantation de ces jeu-nes, véritable manne pour les Zones deRevitalisation Rurale (ZRR). A Arrout, leconseil municipal vota une «motion pour ledroit au logement», prenant à contre-pieds lesinjonctions administratives de démontage« Les personnes résidant dans cette yourte negênent en rien la commune et ses habitants. Ce

type d’habitat n’altère en rien le paysage, n’estpas générateur d’exclusion (les occupantsayants une activité rémunérée et étant disposésà acquitter les taxes relatives à l’habitation) etne présente aucun risque sécuritaire. Ce typed’habitat par sa conception présente un bilanenvironnemental intéressant. Le manque criantde location et les prix prohibitifs des logementsactuels pénalisent l’installation de populationsen quête d’un domicile. Le droit au choix d’unehabitation modeste n’est rien d’autre qu’uneexpression des libertés fondamentales».(1)Après deux années de mobilisation et de pro-cès, la Cour d’Appel de Toulouse décide enmai 2011 la relaxe et la fin des poursuites pourles yourteurs Tom et Léa. Ces derniers peuventreprendre leurs activités, lui, cordiste, elle,maraîchère en agriculture biologique.

Yourteurs maraîchers en CombraillesPedro, Guillaume, Valérie, Antoine sont aussimaraîchers en Combrailles, pour le plus grandplaisir de leurs clients mangeurs de gouteuxlégumes sans pesticides ni engrais chimiques.Tous sont jeunes, parfois chargés de famille etils ont choisis de s’installer sans crédits, ou sipeu, dans cette activité parfois ingrate qu’est laproduction de légumes sans chimie de synthè-se. Se lever dès l’aube, mettre la main au sillonavec courage, ensemencer, repiquer, désherberen silence, rarement le vrombissement d’unpetit tracteur, parfois l’aide d’un animal de

trait.

Pedro a choisi l’autonomie maximale: il tireson eau d’une source et alimente son ordina-teur grâce à quelques panneaux solaires.Guillaume préfère se brancher chez sa tantevoisine et s’arrange avec elle pour les factures.Xavier cuisine au four solaire, Antoine récupè-re l’eau de pluie pour sa vaisselle, sa machineà laver le linge manuelle. Quant à Valérie, elleréfléchit à son installation phytosanitaire, tan-

dis que son fils rentre étonné de sa premièrejournée de maternelle: « maman, à l’école, onfait caca dans l’eau! ».Tous disposent de toilettes sèches, une installa-tion indispensable à l’habitat léger, pour quirefuse les toilettes chimiques. Joies et plaisirsdes corvées de sciure (une occasion de faireconnaissance avec le scieur ou le menuisier ducoin) et de sceaux à composter, tous les deuxjours pour les petits modèles de salle de bain(sans plus d’odeurs que les toilettes à eau), tou-tes les semaines pour les gros modèles à rou-lette. Ne faut-il pas être motivé pour assurer lagestion de l’ensemble de ses déchets, y com-pris organiques? Ils le sont, assurément, cesjeunes! C’est qu’ils sont sensibles aux pollu-tions, au Pic pétrolier et aux changements cli-matiques; ils veulent et souhaitent limiterleurs consommations, conscients de vivre surune planète elle aussi limitée en ressources.

Vivre en yourte, c’est un genre de «retour audésert»,(2) après un séjour plus ou moins longen ville. Un désert sans embouteillages ni parc-mètres, sans vidéosurveillance ni contrôles d’i-dentité, sans pubs ni shopping incontrôlé etsurtout, sans toutounettes, ces distributeurs desacs plastiques offerts par les municipalitéspour le ramassage à la main des crottes de sonchien… Un «retour à la terre», avec un désird’autosuffisance alimentaire et souvent lechoix d’un mode de vie simple et respectueuxde l’environnement. Un «retour au village»aussi, car ces yourteurs prônent un mode de vieconvivial, solidaire, les circuits courts et la joiede vivre.Pour tout cela, les yourteurs remplissent large-ment le cahier des charges du Grenelle del’Environnement et du développement durable.Un peu trop bien même, pour les voisins laxis-tes que nous sommes, préférant déléguer àd’autres la gestion de nos excrétions etdéchets, usant sans compter de nos interrup-teurs, sans égards ni pensées pour les petitesmains du nucléaire qui entretiennent nos instal-lations. Est-ce là leur crime?

Robin W.

Références:Frédéric Potet, «La guerre des yourtes», LeMonde, 20/05/2013http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/05/20/la-guer-

re-des-yourtes_3389163_3224.html#TpIffTqdo40HhV35.99

Mésini Béatrice, 2011, «Qu’elle reconnaissance del’habitat léger, mobile et éphémère?», Techniqueset culture: « Habiter le temporaire», 56, novembre.

Notes:1 - Commune d’Arrout (09800), Motion pour ledroit au logement, 17 octobre 2008.2 - Cf. Hervieu-Leger D. et Hervieu B., 1979, Leretour à la nature: au fond de la forêt, l’Etat, LeSeuil, Paris.

Crimes en Combrailles : les yourtes attaquent !

Les vertus des toilettes chimiques

Une autonomie et une simplicité d'utilisa-tion et de nettoyageUne utilisation confortable en tout lieuUn transport facileUn petit inconvénient : vidanger souvent,uniquement dans des endroits prévus à ceteffet.Autre petit inconvénient : l'emploi d'addi-tifs chimiques contenant des composantsformol, donc une composante polluante,même si les quantités sont faibles au regardd'une utilisation peu répandue.

Y en a marre ! – Le nœud gordien est tranché, la poulemouillée, le somme piqué et le sprint aussi, lecœur soulevé, la roue voilée, la tête au carré, lerire refoulé (surtout s’il est fou), la mer démon-tée, l’oseille palpée, le collant filé, le sourirefigé, forcé ou fielleux, la soupe trempée, levisage défait, le caquet rabattu, le pneu crevé,la crémaillère pendue, la route poursuivie, lafatigue accusée, l’œil hagard, le temps est plusvieux, le rendez-vous repoussé, l’horloge estremontée ou arrêtée (comme la date), l’odeurrepoussante, la chenille ouvrière, la peine pur-gée, la querelle vidée ou envenimée, la languechargée, le pastis noyé et le poisson aussi, lepersonnel compressé, le chat échaudé, le vieuxcheval est de retour, le noir broyé, le cœur affo-lé, l’estomac retourné, le fusil changé d’épau-le, le compte est clôturé, le ciel menaçant, lanuit est aussi glaciale que l’accueil, la rate estau court-bouillon, le lait tourné, la tenue desoirée de rigueur, la molaire plombée, la peurbleue (de peur!), l’esprit dérangé, la voixétranglée, la honte bue, le sac vidé, la crisejugulée, l’amante religieuse, l’avenir est com-promis, la gorge nouée, l’horizon bouché, lacommission mangée, le bébé torché, le cheminemprunté, l’avocat véreux, le zona aussi barré

que la route, le frein rongé, le verre pilé, l’ana-lyse fouillée, la difficulté contournée, l’opinionforgée, le gaucher contrarié, l’amour-propreblessé, le forfait explosé, le professeur agrégé,le vent tombé, l’expression figée, le souffléretombé, le chapeau mangé, la veste retournée,le drapeau en berne, l’accès condamné, la tailleétranglée, la pudeur insultée, le panier percé, lesilence troublé, la main perdue, la parole cou-pée, l’intrigue dénouée, le ver solitaire, la fier-té ombrageuse, la justice aveugle, la lanternesourde, la ruse éventée, le secret percé à jour,la peine purgée, la vertu outragée, l’appeldevancé, l’ascenseur renvoyé, la chandelle estmouchée ou brûlée par les deux bouts, le pireest à venir et ma kalach’est enrayée; les yeuxsont noyés, les saints de glace, les cerclesvicieux les cadeaux empoisonnés, les chevauxsont emballés (et l’écheveau est emmêlé), lesglaces sont sans tain, les dés sont jetés et l’é-ponge aussi, les raidillons sont attaqués, lescoups tordus, les opinions tranchées, les idéesarrêtées, les vaisseaux brûlés, les dés roulés oujetés, les chiens lâchés, les illusions envolées,les carottes râpées et parfois cuites, les pour-parlers suspendus, les crêpes flambées, lesfeux sont grillés, les bras baissés ou cassés, lespâtes brisées, les crèmes renversées ou brûlées,les circonstances défavorables, les blancs et les

œufs battus, les écrous levés, les yeux pochéscomme les œufs (quand ceux-ci ne sont pasbrouillés, tels des amis), les glaces rompues,les lèvres boudeuses, les haricots sur leur fin,les gueules cassées, les ceintures serrées, lescheveux coupés en quatre, la fatigue et lestraits accusés (ou défaits), les genoux rouillés,les larmes ravalées (comme les façades), lespuces secouées, les éléments déchaînés commela foule, les fondus sont enchaînés, les fondusenchaînés, les affaires pendantes, les sdf fau-chés et les blés itou, les cloisons abattues, lescitrons givrés, les pois, les prix et les reins cas-sés, les moyens détournés, les ancresmouillées, les résultats contestés, les sensinterdits, les crédits gelés, les projets abandon-nés, les cognées sont jetées mais le sort itou,les subventions amputées, les freins rongés, lestapis battus, les chats échaudés, les prix sacri-fiés, les éponges mitées, les dettes épongées,les joueurs invétérés, les urnes aussi bourréesque mes potes, les contrats et les baux dénon-cés. Heureusement, les tirs sont nourris, lesrègles ont débarqué, alea jacta est, sic transitgloria mundi et fluctuat nec mergitur…

gyb

Petite annonce : A vendre, en Creuse (800m d’altitude), maisontraditionelle : un niveau + un grenier, murs gra-nit ravalés d’origine, toit ardoises payées.

Pièce unique de séjour, salle à manger, salon,chambre à coucher, cuisine. Porte directe sur laNature, éclairée le jour par 2 petites fenêtres, lesoir par le feu de la cheminée.Eau sur la pierre à évier granit, évacuation direc-te à travers le mur, alimentation au seau depuis lafontaine du villageChauffage central (au centre du mur porteur) parcheminée d’époque, jeu suffisant sous la portepour assurer un certain tirage d’air, sinon peutaussi servir de fumoir.Sol écologique en terre battue, entretien facileSouillarde avec chaudière à patates ou pourbugeade (lessive).Salle de bains à portée de main, grande baignoirelargeur 1m50, longueur 3km, profondeur varia-ble, eau courante même en été.Grand WC de 2 hectares (arborées)Pas de plomb, pas d’amiantePas de risques naturels depuis 60 millions d’an-nées (les volcans d’Auvergne)Aucuns travaux, libre de suitePrix : 3600 pistoles (dernier cours connu de lapistole, à la foire de Giat en 1939 = 10 francs)Ecrire au journal, qui transmettra

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p. 14 Le Trou des Combrailles - n°10 - hiver 2015

Jean-Paul Soulier1 qui se bat depuis desannées avec l'association Sioule &Patrimoine dont il est le secrétaire, pour lasauvegarde du viaduc des Fades et qui estl’auteur d’un livre-somme sur ce chef-d’œuvre en péril (à paraître), attire l’atten-tion de tous les amoureux de la région, detous les admirateurs et défenseurs duPatrimoine et de toutes les personnes debonne volonté sur un montage vidéo,musique et texte, qu’il a reçu d’un architec-te lyonnais, Bruno Burgunter. « Cet hommede l’art, écrit-il, après avoir découvert l'é-tat actuel du viaduc des Fades, nous faitpart de son coup de gueule, par le biaisd'un montage vidéo assez remarquablequi parvient à toucher la sensibilité duspectateur et qui mérite la diffusion la pluslarge ». Le Trou des Combrailles espèreque son appel et celui de l’architecte lyon-nais seront entendus !

On découvrira l’intégralité du montage encliquant sur le lien: https://www.youtu-b e . c o m / w a t c h ? v = M Ya s z l H p c h get on visitera aussi avec profit le site Internet :h t t p : / / v i a d u c . f a d e s . f r e e . f r /ainsi que la page Facebook : https://www.face-book.com/pages/Sioule-et-Patr imoine-SP/494216437377846?fref=ts

Nous transcrivons ici le texte intégral du mon-tage, en respectant la plupart de ses disposi-tions (majuscules, soulignements, répétitions,retours à la ligne…).

Sur une idée pêchée sur le forum de Lyon enLignes

Sauret - Besserve / Les Fades : le GéantPresque par hasard, ce fut l’occasion, saisie auvol, d’entrer dans d’autres décors.D’autres lieux.D’autres Lieux.

L’occasion inespérée d’aller voir de plus prèsun géant.Au milieu de nulle part, dans un pays, des pay-sages, un monde avec d’autres codes que cer-tains sont incapables de voir et de comprendre.Par médiocrité sans doute, ils ont admis qu’ilserait inéluctable que ce paysage soit «sansavenir »,parce que tout le monde ne devrait pas avoird’autres choix et d’autres horizons que l’urba-nité dense, compliquée, sale, sournoise et tor-due comme cadre de vie?Parce que ceux qui pensent et orientent leschoses dans cette vision ne sont plus vraimentrattachés au monde?Notre Monde.Alors, il faut ouvrir les yeux.Maintenant, tout de suite.Il y a urgence: le Patrimoine lui-même estcondamné.Comme ici, à Sauret-Besserve, avec son lac debarrage.Mais juste à côté, placée dans le coma unepièce majeure de l’histoire de l’innovation etde notre savoir-faire industriel.Et l’attaque portée sur la Mémoire est telle-ment efficace que même les designers des pan-neaux de pub invitant à découvrir la région ontnégligé jusqu’à l’idée de le mentionner.On ne surprend plus que son ombre en bas dela photo, presque par inadvertance.Comme un vieux dont on aurait vaguementhonte, avec ses fringues usées et ses histoiresanciennes perdues dans le brouillard obstiné dusouvenir.Alors, on est allé le voir, « le Vieux ».Pensez… un personnage de plus de cent ans!Doit plus être bien vaillant, le bonhomme!…Il paraîtrait même que la vieillesse est un nau-frage.Etc.Etc.D’ailleurs, ça n’a pas traîné: les débris dunaufrage n’ont pas tardé à être visibles…juste à côté,quelques virages plus loin, rencontre avec l’é-pave d’un passage à niveau.La maisonnette de garde a disparu.Elle devait présenter un risque majeur: celuid’abriter un squat, «des gens qui ne peuventpas payer, n’est-ce pas…».En fait, le diagnostic est gênant.La ligne n’est pas officiellement supprimée,elle est «suspendue».Comme les dossiers du même nom?En langage clair: il n’y a plus de trains et cen’est pas demain la veille d’en voir et d’enentendre passer, mais tout l’équipement estlaissé en place, livré aux appétits des vautours.Le cuivre est déjà parti dans la plupart des cas.Pour le fer, il suffira d’attendre encore un peu.Pour le bois des traverses, le climat parfoishumide et leur non-renouvellement feront lenécessaire.On peut noter sur place des progrès notables ence sens.Un clou porte la date de la pose de la traverse:80, ce qui signifie posée en 1980.Il y a donc 34 ans2.La végétation reprend ses droits.

Cela va très très vite.La nature sait se faire comprendre:nous n’avons pas vraiment d’importance.Alors, il fallait absolument continuer sur cetteroute,en croisant des éléments d’un autre espace-temps3.Et juste à l’instant où l’attention allaitretomber…Brutalement…À la sortie d’un virage…Face à face avec «le Vieux ».Les Fades.Le viaduc des Fades…Une dentelle énorme projetée dans l’espace,juste au-dessus de votre tête.Un objet hors d’échelle, avec lequel il n’esthumainement pas possible de se mesurer.Quasiment non photographiable dans satotalité :cet objet n’entre pas dans les standards d’affi -chage et encore moins sur une photo…Il faut quelques astuces et des recettes des pluspointues pour transcrire cette échelle et cetteambiance hors normes!Mais quand même…on devine la taille sans avoir de point de com-paraison…Alors, il faut sortir des pièges du contre-jour,se jouer du soleil et du crépuscule, tricher avecla sensibilité, tordre les paramètres…Se mettre en rapport.Entendre une voix sans rire dire qu’au fond ona fait un peu mieux depuis.Plus haut, plus long…Plus « moderne»…… sauf que sur ces «nouveaux» ponts nepassent que des voitures.Pour un «vieux », les superlatifs manquentun peu de souffle.470 mètres de long.132 mètres au-dessus du fond de la vallée.La travée centrale de 144mètres est portée pardes piles de 92mètres de hauteur.Ce sont les plus grandes piles en maçonneriedu monde.La hauteur du tablier est de 12mètres, plushaut qu’un immeuble de 4étages.Curieusement, une section d’une quarantainede mètres seulement a été repeinte.Le reste peut attendre tranquillement la ruine.Ni fait, ni à faire ; il n’y a pas que les superla-tifs disponibles pour la description de l’ouvra-

ge d’Art qui manquent de souffle !Et le coût du démontage de l’ensemble (inéluc-table paraît-il) pour des raisons de sécurité,sera quasiment identique à celui de l’entretienet de la remise en peinture!Comme dans l’idée que quelque chose ne vapas…Après quelques virages supplémentaires, uneautre route conduit directement au niveau desvoies et de la gare, en sommeil depuis 2007.Ici, c’est le seul endroit où il est possible de seconfronter directement aux détails d’exécu-tion,et voir de plus près la nacelle mobile qui per-met les visites techniques de l’ouvrage.C’est aussi le lieu unique pour analyser l’as-semblage quasi alchimique entre les deuxmatériaux: la pierre et l’acier. On peut vraiment l’appeler «le Vieux ».Parce que typé sur le plan esthétique: leslignes sont d’une rigueur parfaite, mais sansraideur.Triomphe de la ligne droite, en somme,et cette architecture est désormais remplacéepar l’usage des courbes et de structures tenduesà base de câbles et de haubans.Il n’empêche:Le « Vieux » mérite le respect tel qu’il est, telqu’il a été conçu.Imaginerait-on de démolir les châteaux de laLoire sous le prétexte qu’ils ne servent plus,qu’ils sont désaffectés, que leur entretiencoûterait trop cher? Eh bien, c’est très exactement ce qui est pro-grammé.Sauf imprévu et si personne ne se réveille,du moins parmi ceux qui détiennent la clef dela solution financière,ce scénario est déjà engagé.Et il sera évidemment irréverssible.Évidemment irréversible.Évidemment irréversible.Évidemment irréversible.Et il sera évidemment irréverssible.Alors, en repartant, il est difficile de ne pasavoir un regard à la fois pensif et agacé.Tout ce potentiel d’émerveillement, de curiosi-té à satisfaire, de mise en valeur possible etnécessaire…Tout ce potentiel permettant le maintien en étatde fierté, du Patrimoine d’une part, et de la viedans le Pays d’autre part,tous CES potentiels qui n’attendent que la find’une stratégie mortifère et de mentalités fri-leuses.Réfléchissez.Vite.Avant l’irréversible.

Été 2014. Photos, vidéos, prises d’infos,ambiances, musique originale et montage:une vidéo [email protected] nécessaire: un regard aussi surl’Hôtel des Fades,un bâtiment dont l’architecture est en rapportétroit avec le viaduc.Un lieu à l’histoire elle aussi étonnante et pré-cieuse…Merci à Pierre Bazantay et Yves Hélias4.

Relevé du texte sur le montage vidéo et pré-sentation par Guy Yves Barbey.

Notes : 1 - Courriel : [email protected]

2 - Une pose relativement récente en comparaisond’autres éléments de la voie ferrée comme ce sabotde rail portant la date de 1907 (!) photographié en2012,au voisinage de l’ancienne gare de Saint-Priest-Sauret, par un ferrovipathe allemand,Christian Jobst…

3 - Allusion à une voiture Citroën DS ou ID croiséeen chemin.

4 - Allusion aux deux universitaires rennais à l’ori-gine des fameux «Congrès ordinaires de Banalyse» qui se sont tenus aux Fades tous les troisièmesweek-ends de juin, entre 1982 et 1991.

Pour rendre honneur à un géant :

le viaduc des Fades !

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Le Trou des Combrailles - n°10 - hiver 2015 p. 15

« Ah, on n’a plus de poste! », «Oh, une classe vafermer! », «Mince, on nous supprime la gare! »,« Flûte, on doit aller plus loin pour se faire soi-gner! »Tout cela, n’importe qui peut le dire avec des tré-molos dans la voix et la larmichette pas loin ducoin de l’œil Mais dès qu’il s’agit d’occuper le terrain et d’agircollectivement pour qu’il n’en aille pas ainsi, onne voit plus guère de ces geignards et larmoyants! Beaucoup préfèrent rester devant les éponges àcerveaux las, comme TF1 ou Merde6…Le samedi 18 octobre, au viaduc des Fades, dansl’après-midi, peu de monde avait répondu à l’appeldu Collectif de défense et de développement desservices publics dans les Combrailles, sur les pro-blèmes de la culture, de l’eau, de l’éducation, del’emploi, des énergies, des finances, du logement,de l’information et des médias, de la poste etd’Internet, de la santé, des transports…Pas un grand nombre de citoyens, mais pas beau-coup d’élus non plus (honneurs aux quelques raresqui étaient là!), à tel point qu’on est conduit à seposer la question: élus pour quoi, au fait? Pour secontenter d’expédier les affaires courantes?Allez, mon fils, accroche-toi au pinceau, je teprends l’échelle!

Guy Barbey, Blot

Se plaindre ! Oui !

Agir ! Non !

On se souvient de l’affaire du chevrier qui asecoué la petite commune de Teilhet. Des chè-vres avaient été tuées, des bâtiments incen-diés. Le chevrier, Jean-Hugues Bourgeois avaitmême été mis en examen. Il est parti aujourd’-hui dans la région nantaise. Il semble qu’il neveuille plus entendre parler de l’affaire (ndrl :il faut dire qu’il n’est pas tout à fait clair dansl’affaire de Tarnac, il était allé voir les flics pourdire qu’il connaissait les jeunes inculpés –sansaucune preuve- de Tarnac et qui relâchés, por-tent à leur tour plainte et cherchent les respon-sables d’arrestations arbitraires. Qu’espéraitBourgeois ?).Pierre Chambert, dans l’affaire Teilhet, avaitsouligné le rôle de la terre sur laquelle plu-sieurs paysans, déjà gros, lorgnent.Bourgeois est parti mais les problèmes conti-nuent sur la commune de Teilhet.

En janvier 2014, une rangée de bottes a brûléun dimanche en pleine après-midi. Elle appar-tenait à un paysan atteint d’un cancer et décé-dé depuis. C’est sa belle-fille qui reprend. Ilfaut croire que cette reprise est particulière-ment malvenue pour certains. Vers toussaint, on a siphonné le réservoir du

tracteur de la jeune paysanne.

Le maire de Teilhet, par ailleurs président(depuis 2014) de la Communautés deCommunes de Menat, se mêle lui-même demettre aussi de mettre des bâtons dans lesroues de cette famille. Et dire que la communauté de communes deMenat avaient été pionnière dans le recense-ment des terrains agricoles pour assurer leurtransmissions et le maintien de paysans sur lesecteur. Tout ça a bien changé car ne voilà-t-ilpas que notre maire de Teilhet qui louait envi-ron 14 ha de terrain au beau-père, les retire à lafille (qui s’installe) pour les laisser à un grosagriculteur, retraité militaire, qui n’en manquepas. Voilà comment de nouveaux terrains irontà l’agrandissement. L’installation agricole semble donc être malve-nue sur la commune de Teilhet. Il serait tempsenfin d’inverser le processus pour promouvoirune nouvelle installation sur la ferme deMichel Message, un jeune qui pourrait êtresoutenu par des organismes agricoles commele CREFAD et par la SMADC et par la région.La question est suffisamment importante pourqu’on y prenne attention et qu’on monte desdossiers. La Confédération Paysanne n’est-ellepas à la Chambre d’Agriculture? Ne peut-elle

pas, elle aussi, se pencher sérieusement sur lesujet. Nul doute alors que des élus qui se fontdiscrets (pour ne pas dire qui se cachent ou quiplient sous des intimidations) ressortiront alorsde leur réserve pour condamner la mafia agri-cole qui règne sur Teilhet.

Dans l’affaire Teilhet proprement dite, l’ins-truction (c'est-à-dire l’enquête) est close et,maintenant que les plus belles preuves se sontenvolées et que les premiers gendarmes quimenaient l’affaire ont été mutés (quel rôle dupréfet dans tout ça?), on la laisse tranquille-ment patiner. La femme qui avait témoigné s’est rétractée(d’ailleurs, certaines affirmations étaient dou-teuses dans son témoignage, pratique aussipour ne pas l’entendre, en tout cas la justice nepouvait pas le recevoir). Pour le parisien qui a envoyé la lettre de mena-ce : non-lieu et renvoie devant la cour correc-tionnelle (de Clermont je suppose). C’est pourquoi, d’attendre que la justice nepasse pour s’occuper de la reprise de l’exploi-tation de Michel Message semble bien incer-tain.

Il n’empêche que des questions doivent êtreposées et reposées à la justice et qu’il faut aussiviser la tête. Nous sommes manifestement enface d’un problème agricole à Teilhet dont un

des paysans, Christian Peyronny, depuis début2014, est président se l’UDSEA(FNSEAloca-le), ex militaire, cultive plus de 40 ha de céréa-les (cf notre numéro 7). Et la FNSEAdu Puy-de-Dôme est très étrangement muette sur cequi se passe dans la commune de Teilhet. Il faut s’interroger sur toute la chaîne deresponsabilités possibles, y compris devant lejuge :- La FNSEApremièrement puisque manifeste-ment il y a des agriculteurs à la FNSEA. Peut-elle être étrangère à l’affaire ? - S’il y a des agriculteurs qui font beaucoup deblé, ont-ils alors des contacts à Limagrain?- Dans l’affaire de l’époque proprement dite, ily a un préfet qui a diligenté l’affaire. Les gen-darmes du coin ont été mutés: comment lechoix de ces mutations s’est-il effectué ?Pourquoi leur travail n’a servi à rien? Le pré-fet de l’époque a évidemment une responsabi-lité. Le fait est bien là: des gendarmes ont étémutés suite à cette affaire. Quel est alors de sonsupérieur hiérarchique de l’époque,Hortefeux? Si les preuves ont été perdues pour trouver lescoupables… il y a des responsables à ces per-tes. Il faut alors viser la tête.

Poursuivons le débat, Soutenons une vraie politique d’installationagricole sur Teilhet comme ailleurs.

Teilhet : le problème agricole

La vingt et unième conférence des parties(COP21), conférence internationale sur le dérè-glement climatique, se tiendra la premièresemaine de décembre 2015 à Paris (LeBourget).

Cette conférence, considérée par certains de la« dernière chance» pour essayer de limiter leseffets du dérèglement climatique, rassemblera lesreprésentants de 194 pays et de nombreux autrespartenaires (ONG, entreprises, etc.), soit environ30 000 participants.Côté manifestants, on attend des dizaines demilliers de personnes, du monde entier , avec uneforte participation Européenne.Pour mobiliser jusqu’en décembre 2015 (etensuite au-delà), des rassemblements sont organi-sés dans la France entière (et en Belgique, Suisse,etc.), parmi ces manifestations de plusieurs natu-res, citons les «Alternatibas».Depuis le premier «Alternatiba» de Bayonne(octobre 2013), ce mouvement de prise en chargecitoyenne de ce sujet, n’arrête pas de fleurir:plus de 50 en préparation (ou déjà réalisés).

Ces «Alternatibas» ont deux objectifs: sensibi-liser et mobiliser pour le rendez-vous à Paris defin 2015 – montrer que les alternatives existent etqu’elles sont déjà à l’œuvre. Il suffit de les déve-lopper en les faisant connaître, c’est le «villagedes alternatives» que propose chaqueAlternatiba.

À chaque fois une réussite confirmée par un nom-bre de participants toujours supérieur aux prévi-sions !

Le Puy de Dôme n’est pas en reste avec son« Alternatidômes», programmé pour le 14juin2015 à Lempdes (63).

Ainsi le 14 juin, le centre ville de Lempdes, unepartie des rues, places et salles communalesseront investis par des dizaines de stands, anima-tions, conférences, expositions, démonstrations,le tout dans une ambiance festive où le culturel nesera pas absent.Trois grands thèmes ont déjà été choisis: agri-culture, alimentation, santé – énergie, habitat,transports – recyclage, échanges, partages et

liens.Une équipe prépare activement ce rendez-vous2015, tout particulier(e) et association intéresséspeuvent rejoindre ce mouvement. Pourqu’Alternatidômes soit une réussite populaire ilfaut une large mobilisation et une énergie consé-quente qui doit reposer sur une équipe dynamiqueet volontaire (en décembre 2014, nous comptionsdéjà sur une vingtaine d’associations ou groupe-ments et autant d’individuels). Pour suivre la pré-paration d’Alternatidômes, un siteInternet :alternatiba-eu/puy-de-dome.

Des fausses solutions:La COP21 de décembre 2015 se conclura par unaccord, n’en doutons pas, reprenant les «engage-ments» déjà annoncés et présentant des «solu-tions», que l’on peut regrouper sous une mêmedénomination de «croissance verte».Il s’agit simplement d’appliquer les mêmesrègles au climat et à l’environnement que pour lesmarchandises, c’est à dire la loi des marchés!La taxation carbone, déjà mise en applicationdevait permettre de limiter les émissions (par le

très fameux principe de l’offre et de la deman-de!), c’est un fiasco complet. Peu importe, leursolution reste la même: marchandiser la nature,en donnant un «prix » à chaque chose. Sans par-ler de cette techno science qui nous promet dessolutions d’ici peu, tels les nano technologies, lesOGM, et d’autres propositions encore plus farfe-lues (ex: la dispersion dans les océans de limaillede fer, pour renvoyer les rayons du soleil!).Pour d’autres l’avenir est sur Mars, quant à nosnucléocrates français ils misent encore sur unnucléaire dépassé et déjà condamné (le futur EPRse fera t-il ? Déjà trois ans de retard et un budg-et multiplié par 3!)

Les solutions sont bien plus concrètes et réalisa-bles: relocalisations, économies, simplicité etconvivialité. En un mot vivre mieux en place dutoujours plus! Des liens plutôt que des biens!Ce sera cela qui sera présent à Lempdes le 14juin2015, venez nombreux voir, expérimenter,apprendre, partager, échanger et reprendreespoir!

2015, Année « Climat » et les alternatives qui fleurissent !

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p. 16 Le Trou des Combrailles - n°10 - hiver 2015

Dans les deux numéros précédents du «Trou… » - dont une partie de l’originalitétient à son impertinence et à son humour -, nous vous avions fait part des déboires ducomité de jumelage qui en a pourtant vud’autres, mais ils étaient jusqu’alors moinsinquiétants que cette fois-ci. Nous som-mes désormais en mesure d’apporter uncomplément d’informations concernantdes péripéties qui ont duré une bonne par-tie de l’année 2014.

Plus de six mois après le début de cette nou-velle période agitée, La Montagne du 30 octo-bre 2014 a publié des informations concernantle comité de jumelage. Celles-ci sont toutefoisapproximatives, voire inexactes, sans compterles oublis qui constituent en l’occurrence lecœur du problème. L’article fait allusion aucomité d’échanges franco-allemand, qui étaitl’association organisatrice des échanges avantle jumelage. Or, elle n’a plus aucune activité,du fait même du jumelage officiel. Une confu-sion est ainsi entretenue entre comité d’échan-ges et comité de jumelage, ce qui ne facilitepas la compréhension. Dans les comptes-ren-dus de réunion du conseil municipal, il estmême parfois question du CFA qui n’a pasd’existence légale. Ce rectificatif n’est doncpas inutile afin que chacun utilise le même inti-tulé, le seul d’actualité, à savoir comité dejumelage. De plus, l’article indique que le jumelage a étédécidé par délibération du conseil municipal

afin d’entretenir des relations entre les munici-palités et les habitants de Mérinchal et Öhnin-gen. En pratique, la municipalité de Mérinchal,principalement Madame le Maire, ayant prisde plus en plus de distance, c’est essentielle-ment le comité de jumelage qui se trouve dansla situation d’entretenir seul des relations avecla municipalité et le comité de jumelage deÖhningen. Or, un jumelage sans maire c’est unpeu comme une famille sans père.Dans ce contexte, la subvention du comité dejumelage a été suspendue en avril, pour ladeuxième fois en quelques années. En mai, lesmembres de ce comité ont reçu une lettreexpliquant plus ou moins les motifs de lasuspension. Lettre pour le moins surprenante,qui plus est non signée et n’ayant fait l’objetd’aucun vote transcrit dans les comptes-rendusde réunions du conseil municipal. Cette lettre apourtant été publiée par les soins des responsa-bles du bulletin municipal à destination dechaque foyer de la commune. Par la suite, s’est tenue fin septembre, à l’ini-tiative de Madame le Maire, une réunion entrele conseil municipal et le comité de jumelage.Elle n’a pas débouché sur de réelles avancéescar il n’y a pas eu véritablement de débat ni dedialogue, seulement quelques monologues suc-cessifs ne dégageant aucun objectif de longterme. Cette réunion a aussi été l’occasionpour Madame le Maire de mettre en cause, enson absence, Monsieur le Maire de Öhningenqui n’a pourtant pas ménagé ses efforts pourtenter d’établir de bonnes relations avec tous.Par ses actes en faveur des adhérents du comi-té de Mérinchal, il a toujours montré qu’il étaitun fervent partisan du jumelage. En revanche,le rétablissement de la subvention laissa toute-

fois envisager la poursuite du jumelage.L’intention qu’ont manifestée trois jeunesconseillers municipaux nouvellement élus derejoindre le comité est également encoura-geante.Les statuts du comité de jumelage prévoient laparticipation du maire et de deux conseillersmunicipaux dans les instances de l’association.Or, leur désignation était également suspen-due, ce qui n’était pas de nature à faciliter lesrelations. Il a fallu attendre jusqu’en novembrepour obtenir le retour de quatre représentantsde la municipalité. Même si Madame le Mairene figure pas parmi ceux-ci, cela présage mal-gré tout une situation plus normale. De plus, lecomité de jumelage, menacé de suppression, aété maintenu, ce qui est un soulagement. Iln’est d’ailleurs pas certain que la municipalitéavait pouvoir de le transformer en une autreassociation dont l’intitulé n’aurait plus contenule mot essentiel, à savoir le mot «jumelage».Il n’en demeure pas moins que des assurancesconcernant l’avenir seraient souhaitables.La plupart des communes jumelées s’enor-gueillissent de cette activité en leur sein. S’ilest cependant possible de comprendre qu’unecommune décide de mener une politique diffé-rente, en tentant de reprendre à son compte, demodifier, transformer, supprimer…, le jumela-ge, il est, dans le cas présent, plus difficiled’admettre la méthode, pour le moins discuta-ble, qui a été utilisée et qui porte en elle lerisque de nouveaux conflits. La tension a, eneffet, souvent été vive ; la lecture des comptes-rendus de réunion du conseil municipal laisseapparaître des inexactitudes, principalement ence qui concerne la réunion du conseil munici-pal et du comité de jumelage; les votes duconseil, si toutefois il y en eut, ne sont pastranscrits dans les comptes-rendus, à l’excep-tion d’un seul, lors de la dernière réunion duconseil municipal consacrée au jumelage. En conséquence, cette période de tension qui aduré de longs mois n’a pas toujours été facile à

vivre pour nombre de personnes impliquéesdans le jumelage parfois depuis le début deséchanges et qui œuvrent à titre bénévole pourapporter, à leur modeste niveau, un peu à lacommune. Il reste donc désormais à espérerque le comité de jumelage pourra poursuivresereinement ses activités. Il faut souhaiter que,grâce à la volonté de tous et à l’action des troisjeunes conseillers municipaux pouvant servirde liens entre le comité de jumelage et les deuxmunicipalités, les relations seront renouées etapaisées. Pour cela, il faut que le jumelagecesse d’être un instrument de conflit. À cesujet, il serait bon de se rappeler la réflexionsuivante d’un participant aux activités dujumelage: « Écouter, c'est créer un environ-nement relationnel dans lequel l'autre se senten confiance». Il serait également bon derevenir à l’esprit des fondateurs du jumelage etse remémorer les rencontres qui ont permis auxfamilles de la commune et des alentours dedécouvrir la chaleur de l’accueil, une autrerégion, une autre culture… Il y a trente ans, lespionniers du jumelage avaient, en effet, pourprincipale ambition de réunir fraternellementles gens au sein de la commune et entre lesdeux communes, objectif peut-être un peu uto-pique, mais ô combien passionnant.Si la situation évolue de manière favorable,alors Mérinchal pourra à nouveau se félicitersans retenue d’être la première, ou l’une despremières communes creusoises ayant organi-sé des échanges avec l’Allemagne.

Mérinchal : le comité dejumelage l’a échappé belle

J’en ai les « boules ». Sphères qui, malgréleurs formes rondes, ne semblent pas tour-ner très rond par les temps qui courent.Le synode s’étant réuni, afin de remettre àjour un programme vieux de vingt siècles(excusez du peu), il était presque temps,force est de constater que c’était encore unpeu trop tôt.

Le pape François, le jésuite argentin, a-t-ilvoulu foncer trop vite (un vieil adage dit qui valoin ménage sa monture)? Foncer, ce n’estguère le style de l’Eglise, conservatrice paressence (pas super) et dotée d’inertie par voca-tion.Encore une autre vingtaine de siècles (si Dieule veut) pour envisager, dès maintenant, afin dene pas perdre de temps, de remettre ça, pourvoir, si des fois alors (dans vingt siècles) onpourrait enfin accepter dans la maison de Dieu(par la petite porte latérale comme les cageotsplus ou moins béarnais du moyen-âge, voirexplication plus loin) les homosexuels, fils etfilles de Dieu (enfants sans doute de la cuissegauche) et les divorcés qui n’ont pas trouvél’âme sœur, l’entente et l’harmonie du premiercoup.

Aparté. Les cageots, rien à voir avec les Bigot(espèce redoutable par leur isolement mental).Les cageots, une population que l’on trouvaitdans le Sud-Ouest, Béarn, Navarre (françaiseet espagnole), le Gers et ailleurs, une popula-tion aux origines inconnues, énigmes non réso-lues ? Je pense, moi qui connaît tout et le restesans garantie, qu’il s’agissait de descendantsdes populations originelles, les Cro-Magnons,chassés par les invasions celtes, Wisigoths desbonnes terres des plaines vers les montagnes,comme les indiens d’Amérique, chassés etexterminés par la «civilisation » : le nettoya-

ge ethnique en quelque sorte, Cageots rejettéspar la hiérarchie, accusés de tous les maux etqui, au mieux, par condescendance, ne pou-vaient entrer à l’Eglise (pourtant Catholique,Apostolique et Romaine, en abrégé CAR) quepar une petite porte latérale réservée à cetteengeance. Phénomène terminé à la révolutionfrançaise qui avait mis des lunettes pour mieuxvoir !

Suite du sermon. De toute évidence: qui a faitles homosexuels? C’est pas l’épicier du coinsinon le Créateur. Alors va-t-on mettre à l’in-dex les enfants du bon Dieu?

Autre aparté bref. L’index : une censure ecclé-siastique des livres et parutions non-conformesà l’aval des radoteurs sclérosés du Saint-Office. Etroitesse d’esprit, sectarisme pourexclure, diviser (pour mieux régner) les unscontre les autres.

- L’extermination des Cathares occitans au 12-13ème siècle par Sire Simon de Montfort (untriste sire) conseillé par l’évêque du coin,inventeur du slogan fameux (aucun publicitai-re de vente de lessives n’a trouvé rien de pluspercutant: la Classe): « tuez les tous, Dieureconnaîtra les siens».

- Les guerres de religion des 16-17ème siècles,protestants contre catholiques se massacrant àqui mieux mieux au nom du Christ (le leur,chacun son sien).

- Autre aparté. Ah Les Brayauds nos ancêtres!Vous avez bien dérouillé entre les soudards dela bannière catho qui vous volaient vos vacheset vos femmes, merci Montluc! et les séidesparpaillots (protestants) sous le bannière de laColombe, merci Turenne ! qui eux vousvolaient votre cochon et violaient vos filles. Ettout ça au nom du Christ (enrolé de force et

sans son accord).

- Les vingt ou trente années de guerres reli-gieuses en Irlande entre les uns et les autres.pour rien ! incroyable au vingtième sièclemais vrai.

- Guerre inexpiable des sunnites contre leschiites pour des histoires confuses, sans intérêt,dont personne ne se rappelle la cause, si causeil y a jamais eu.

- Ne parlons pas des croisades du moyen-âgeoù les pauvres (vous mettez l’adjectif qui voussemble le plus adapté) ont été se faire massac-rer pour que les barons se taillent des fiefs fortsrémunérateurs, eux, qui la plupart du tempsn’avaient rien branlé de propre dans leur paysd’origine. Fiefs qu’ils n’ont même pas étécapables de conserver.

Et maintenant on vous susurre (en filigraneflou, moins insidieux): sauvons la Chrétientécontre l’Islam (qui n’en a rien à foutre),l’Occident contre l’Orient et patati et patata, lebaratin de bas étage de tarés stipendiés (ven-dus) en mal d’ego (eux-mêmes) et de moyensd’existence, tarés certes, mais néanmoinsambitieux et dangereux.

Jésus a dit (on le dit, on veut bien le croire):aimez-vous les uns les autres. il n’a pas faitdans le détail, blonds, bruns, roux, chauves,hommes, femmes, auvergnats, de sexe mâle,femelle ou indéterminé. Comme mère Teresa,après avoir fait le tour de la question, avec qua-tre-vingt dix ans de sacerdoce, de dévouementlouable, au plus haut degré, en a conclu:« Dieu n’existe pas».

Ibn Arabi (le fils de l’arabe), encore qu’espa-gnol, né le vingt-septième jour du mois deramadan (560 de l’hégire), soit le sept août

1165 à murcie, dans le Sud-Est de l’Espagne,comme vous le savez, de son nom résuméMuhammad b.(fils) de Muhammad, Ibn (fils)al Arabi al T’a’i al Hatimi, je glisse sur lesancêtres précédents, mais chez nous enCombrailles, on aime bien savoir qui est sui etd’où on vient, na, un soufi (variété musulmanedérivée des yogis hindous), Mais Ceci Est UneAutre Histoire (mccuah), Ibn Arabi, soufi de…profession, livre a votre entendement laconclusion de son expérience:

Il fut un temps où je blamaisMon prochain si sa religion n’étaitPas proche de la mienneMais maintenant mon cœur accueilleToute forme: c’est une prairiePour les gazelles, un cloitre pour les moinesUn temple pour les idoles, Et une Ka’aba pour le pèlerin, Les tables de la Thora et le livre saint duCoranL’amour seul est ma religion, Et quelque direction que penneSa monture, là est ma religionEt ma foi.

Aimez-vous les uns les autres, c’est kif-kifbourriquot, non?Bonne nuit les petits, Salam, la paix sur vous,pourta vo bi.

Le Piarre de Tcha DebouroQui « tchabe» (dérivé de «achever») son

verre à votre santé.

Procession de la Ligue à Paris en 1590. Lescathos (la Ligue) défilaient contre les protes-tants. Déjà tolérants, nos religieux!

Intrusions (sur la pointe des pieds) inopinées

incongrues dans les sphères religieuses

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Le Trou des Combrailles - n°10 - hiver 2015 p. 17

Le sujet des éoliennes a fait réagir quelqueslecteurs. Nous avons notamment reçu une lett-re d’un lecteur de Château-sur-Cher su un pro-jet éolien. Le projet concernat Tardes-Saint-Priest suscite aussi des questionnements.

Château-sur-CherRéglons d’abord cette question. Il y avait bienune étude envisagée pour implanter des éolien-nes (industrielles) à Château-sur-Cher, noncommandée par la commune mais par la Com-com (Pionsat). L’emplacement envisagé sesituait sur un couloir aérien et le projet a doncété stoppé.

FontanièresUn mât de mesure a été installé. C’est un petitmât, pas très haut, par rapport à d’autres. Il y aaussi un problème de couloir aérien (pour l’ar-mée, les radars), il a fallu diminuer la hauteurdu mât. Selon l’association Saint-Priest envi-ronnement, 5 éoliennes sont bien prévues pourle projet. On n’en sait guère plus. Le projetvient là aussi de la Com-com et le maire deFontanières attend déjà de savoir qui va enbénéficier. Mais la dernière fois, le projet (le même) n’aapparemment pas reçu l’aval du préfet.

Viersat, QuinssainesC’est le plus gros projet et le plus avancé.5 éoliennes pour Viersat et 3 pour Quinssaines.Les éoliennes feraient 150m de haut…Visuellement, c’est du délire (elles font 80m àChambonchard) et se situeraient sur une lignede crête. Des détracteurs du projet nous parlentde sous (http://viersat-anti-eolien-creuse.over-blog.net/): - les propriétaires de parcelles toucheraient6000 euros de loyer annuel;- la commune de Quinssaines recevrait6825euros par an;- la commune de Lamaids: 4600 euros par an;- la commune de Viersat, la plus impactée, seu-lement 2825 euros par an.D’après les détracteurs, la «mannefinancière» du site est estimée à 82000 euros;elle ira directement à la Com-com. On lit aussi dans le dossier qu’une extensionsouterraine de 4km est envisagée pour se rac-corder au réseau. Enfin, ça donne plutôt l’im-pression qu’ils verront surtout ça quand le pro-jet sera validé définitivement.

Saint-Priest, Tardes, Le ChauchetL’association Saint-Priest Environnement a été

contactée. Que nous dit-elle? Un permis deconstruire a été déposé par une société espa-gnole «WPD Energie 21». Le tribunal deLimoges a donné raison à l’exploitant, et lademande d’annulation du permis n’est doncpas acceptée. Mais l’association a fait appel,elle veut annuler l’arrêté concernant la Zone deDéveloppement Éolien (ZDE) qui stipulait quela zone était très favorable (ce qui n’est pas lecas: se référer à notre n° 5). Pour en savoir plus sur ce projet éolien, ou lesautres en Creuse, on peut contacter cette asso-ciation par un mail: [email protected]

Des projets qui répondent à des quotasNe nous y trompons pas, ces projets répondentà des quotas gouvernementaux. Suppositionplausible: les ministres téléphonent et disent:« Il nous faut des éoliennes, n’importe où,mais il nous en faut plein! » C’est répercutédans les régions puis les Com-com, et commeles Com-com touchent une petite galette, ellesdisent «Oui-oui» sans se poser plus de ques-tions. On peut pourtant chercher en Bretagne desexemples d’éolien citoyen: « L'associationÉoliennes en Pays de Vilaine (EPV) travaillesur le projet d'implantation de 4 éoliennes de100m de haut et de 2MW chacune. Ellesdevraient ainsi pouvoir alimenter en énergie

8000 foyers, soit 20000 personnes, horschauffage, sur le canton d'Allaire. »( h t t p : / / w w w . a c t u -

environnement.com/ae/news/eolien-citoyen-breta-

gne-13403.php4)Si les Com-com veulent que les habitantssoient impliqués et bénéficiaires, il faudraitplutôt regarder de ce côté-là.Mais on peut aussi regarder dans laCombraille, à Manzat.

Manzat, un futur exemple d’éoliencitoyen?Le projet est mené par «CombraillesDurables» et un mât de mesure va être instal-lé sur Manzat. Voici ce que nous dit le site deCombrailles Durables: « Les projets éoliens sont des entreprises detrès longue haleine. L'acceptation par le terri -toire de ce type de projet est fortement liée auniveau concret d'implication en amont et sur-tout de retombées positives en aval du projet.Le concept d'éolien citoyen implique que cesont les citoyens du territoire qui sont proprié-taires des machines, donc responsables deschoix techniques de leur implantation : tailledes machines, nombre, localisation, passagesde lignes électriques, montant des loyers…»

La petite commune de Charensat connaît desjoutes animées depuis les municipales. Deuxlistes étaient présentes avec des élus sur lesdeux listes. Le maire, François Blanchon, a étéréélu avec une majorité de conseillers. Nousavons d’abord été contactés par des « oppo-sants » à la liste Blanchon. Puis j’ai appelé lemaire. Ainsi, nous pouvons vous présenterdeux points de vue.

Parole à l’oppositionQui se trouve être boudée des conseils munici-paux et inécoutée. Récemment, cette liste agagné une conseillère municipale, DanielleLenoble. Deux bulletins avaient été comptéscomme nuls (les papiers glissés n’étaient pasles listes mais les professions de foi). Le mairea refusé de compter ces bulletins que le tribu-nal administratif a donnés valables, puis a faitappel au conseil d’Etat qui ne lui a pas donnéraison. Danielle Lenoble entre donc au conseilmunicipal. Il y a donc 6 élus minoritaires et 9élus de laliste du maire dans le conseil. La majorité nechange pas de camp. Quels sont les chevauxe bataille de l’opposi-tion ?La première est la reconstruction du restaurant« Le Pop», au bord de l’étang de Chancelade,mais pas au même emplacement, dans un coin,selon eux, non passant, retiré, proche d’unehabitation. Et sur un terrain communal. Etaussi… sans permis de construire, selon l’op-position. Voici ce qu’ils écriventsur leur site :« Nous avons constaté l’absence de panneauxde chantier, le non-affichage du permis deconstruire en mairie.et pour cause, ce permis aété refusé le 22 juillet 2014 par la DDT. Lestravaux débutent donc sans autorisation. Ils’agit là d’une infraction au code de l’urbanis-me».Ils signalent aussi que la mairie loue l’étang deChancelade à un particulier (égalementconseiller municipal). Le projet du nouveauPop leur semble donc très coûteux et potentiel-lement soumis à la bonne ou mauvaise volontédu propriétaire de l’étang.L’étang de Chancelade semble donc être unterrain d’affrontements. Rappelons au passage que s’il faut reconstrui-re le Pop, c’est qu’il a brûlé. Cet incendie aétrangement eu lieu pendant la période où on arecensé plusieurs incendies criminels autour deSaint-Maurice-près-Pionsat. Nous n’avonstoujours pas de réponse pour ces incendies etni la gendarmerie, ni la sous-préfecture nesemblent pressées d’en donner.

L’opposition signale également la non-desserteen eau courante potable du village deVergheadet, une situation qui ne semble quetrop durer. Ils signalent notamment que la mai-rie ne s’est pas suffisamment renseignée sur lessubventions possibles (car ça coûte cher, forceest de le reconnaître) pour que l’Etat remplissesa mission d’égalité sur le territoire. Ils signalent également des problèmes d’eaupotable au village de Charonnet.

La transformation de la poste en AgencePostale Communale est également à l’ordre dujour. Mais de cette histoire, il ne ressort pasforcément quelque chose de bon pour les com-munes qui se trouvent acculées au pied dumur : c’est ça ou rien! C’est une résultante dela politique de privatisation de la Poste (quidoit faire des profits aux dépens des employéset des communes rurales) menée par Sarkozyen chef.

En bref, l’opposition souligne un mauvais cli-mat, du déni, de l’entre-soi au conseil munici-pal où tout est vissé par la main du maire: « Iln’était pas comme ça, avant. C’est depuis lesdernières années qu’il a changé» disent-ils.Ils sont obligés de se charger du volet de latransparence. Leur site sert, pour eux, à ça. Evidemment, le différent opposant les deux lis-tes n’est pas à négliger, je leur demande doncleur couleur politique (par rapport à la liste dumaire): « Nous, on va de l’extrême droite àl’extrême gauche» répondent-ils. La liste dumaire serait alors plus fermée.

Parole au maireMême question au maire sur la couleur des lis-tes. Il déclare sa liste mixte, basée sur les qua-lités des personnes, et comprenant ceux quimettent leurs enfants à l’école de Charensat.Toutefois, il signale qu’il n’a pas voulu faireappel aux personnes tendant vers le FrontNational. Il dit, pour sa part, que beaucoup depersonnes, sur la liste d’opposition votentFront National et que d’autres sont liées àl’UMP tendance Hortefeux, ce qui n’est guèredifférent. On ne peut donc nier une divergence idéolo-gique entre les deux listes. La mise à plat desidées d’extrême droite de la liste d’oppositiondoit aussi apparaître sur la table, sans quoi onpeut tout à faire dire que les débats sont biai-sés. La transparence, c’est aussi ça. Néanmoins, certains points très concrets nefont pas spécialement référence à des idéolo-gies.

Pour le Pop, le maire affirme qu’il ne se cons-truit absolument pas sans permis. Il expliqueles choix de la non-reconstruction au même

endroit. A l’endroit initial, il n’y a pas la placeet il y a un problème de normes (concernant leschéma d’assainissement). Le précédent Pop avait été décrit par des envi-ronnementalistes faisant une étude autour deChancelade comme une «verrue paysagère».Il ne s’agissait pas, pour lui, de reproduire l’er-reur, et le nouveau Pop aura une toiture végé-talisée et fera moins tache dans le paysage. Unpetit emplacement sera prévu pour se garer,ainsi qu’un accès handicapé. Evidemment, ilest à proximité d’une habitation. - On comprend quand même que ça pourraitgêner les habitants, demandé-je.- Ils étaient au courant de ce projet avant,rétorque le maire. La question de l’emplacement ne devrait pasdonc pas tant être un sujet de querelles. Lemaire affirme que tout le monde profitera duPop et du site une fois que ce sera fait. Le site de la mairie indique pour sa part:« Depuis 2010, l'étang de Chancelade a étérouvert au public après avoir été loué près de60ans par une entreprise».

Le maire a évoqué rapidement la question deVergheadet et a dit qu’une personne était enconflit avec lui, qu’il voulait tout.

Quant au site de l’opposition, avec des petitsmessages croisés se répondant, le maire letrouve indigne. Il est vrai que la formule duforum, où les gens se répondent, ne laisse pastoujours apparaître des propos le plus relui-sants et peut faire figure d’une croisade per-sonnelle contre le maire. Pour le maire également, ils se plaignent beau-coup mais ce ne sont pas eux qui prennent lesinitiatives sur la commune, pas eux qui mettentla main à la pâte comme on dit, et il ne parlepas pour les activités municipales mais pourles diverses activités festives qui ont lieu sur lacommune. Ils ne prêtent pas main-forte à l’or-ganisation des repas mais viennent manger.

La situation est-elle déblocable? Evidemment, quand on a fait partie de deux lis-tes opposées, la situation peut être tendue. La

tendance idéologique des individus ne peut pasjustifier un rejet total, et les conflits personnelsne devraient pas entraver une égalité de consi-dération des individus. On ne peut non plusfaire comme si on n’avait pas de tendanceidéologique. Pour ma part, j’aimerais quandmême savoir si une liste est fortement teintéed’extrême droite ou pas… car ça correspondaussi à des idées.

L’exemple de Charensat, mais on le retrouvedans bien d’autres communes, montre aussique les décisions n’appartiennent plus au seulconseil municipal mais bien à tous les habi-tants, qui sont tous concernés. Le souci est quelorsqu’on figure sur des listes opposées, lescritiques sont reçues, d’un côté comme de l’au-tre, pour ce qu’elles sont peut-être, des entre-prises de décrédibilisassion. Ce qui porte par-fois à s’enfoncer dans un avis très obtus donton ne comprend plus les réels arguments. La démocratie représentative voit ici ses limi-tes, une démocratie où chacun prendrait partaux décisions serait alors plus souhaitable pourdébloquer certaines situations. Quels sont lespoints qui ne font pas consensus, pourquoi? Le mieux serait qu’interviennent des média-teurs, des personnes de la commune (voire desvoisins proches) un peu plus neutres, quientendent les divers arguments et qui neréagissent pas forcément en fonction des rela-tions de copinage ou de conflit avec untel. Pour ma part, je n’ai eu qu’un bref contact avecles deux parties, un avis n’est pas si facile à sefaire sur chaque point, surtout quand on neconnaît pas forcément l’historique des diffé-rends communaux. Quant au bel étang de Chancelade, on peutdemander l’avis de naturalistes et compagnielors d’une réunion publique par exemple (àcondition d’éviter la cacophonie bien sûr). Enfin, pour ma part, je vous livre les diversesinformations que j’ai eues et ne peux qu’espé-rer que la situation puisse se résoudre calme-ment, avec un peu d’humour si possible!

J.D.

Brouille à Charensat Plan du «Pop»

Dernières nouvelles des éoliennes

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p. 18 Le Trou des Combrailles - n°10 - hiver 2015

La seconde édition du Festival Ernest Monpiedva se dérouler du vendredi 10 au dimanche19avril 2015, soit la 1ère semaine des vacan-ces scolaires de Pâques. Portée par l'associa-tion Altérité Culturelle en Combrailles, en par-tenariat avec plusieurs comité des fêtes et asso-ciations dont le SIETBrayauds et Combrailles,cette manifestation festive associe culture dequalité, patrimoine et découverte de la région,le tout en étant résolument centrée sur l'hu-main. Bref, autant d'axes majeurs qui furentessentiels dans la vie d'Ernest Monpied, illust-re personnage des Combrailles, auquel le festi-val rend hommage. Erudit et proche des gens,passionné par le milieu agricole, ErnestMonpied, ancien Maire de Champs et co-fon-dateur du SIET, fût l'âme de la vie culturelle desa région pendant de nombreuses années. Laprogrammation du Festival Ernest Monpieds'adresse autant au jeune public qu'aux adultesde tout âge. La farouche volonté des organisa-teurs est de pouvoir concilier une programma-tion à la fois quantitative et qualitative, tout enrendant les artistes et leurs spectacles accessi-bles financièrement et géographiquementpuisque proposés en milieu rural et au plusprès des gens. L'ensemble des ateliers et spec-tacles pour enfants sont proposés gratuitement.L'entrée en libre participation a été retenuepour les spectacles, concerts et théâtres quianimeront repas et soirées. L'an passé, leFestival Ernest Monpied avait attiré plus de 70artistes qui s'étaient répartis l'espace d'unweek-end 17 hauts-lieux des Combrailles(Manoir de Veygoux, Arthé Café, Le Châto,Moulin Desniers, Moulin Fradet, Château deLord Davis, Prieuré de Saint Hilaire la

Croix...). Cette année, les organisateurs ontdécidé d'allonger la durée afin de permettreaux festivaliers de pouvoir tranquillement pro-fiter pleinement de la région, des différentslieux et bien entendu des spectacles et anima-tions. Le festival s'ouvre cette année aux sco-laires et aux centres de loisirs. Des ateliersTAP (temps d'activités péri-scolaires) dédiésau Festival Ernest Monpied sont programmésen amont du festival avec la participation d'ar-tistes et de bénévoles d'associations commecelle du SIETBrayauds et Combrailles poursensibiliser les enfants à la culture et au patri-moine. Des nouveaux lieux font leur apparitioncomme La Halle de St Gervais d'Auvergne,Sainte Christine, St RéGimeaux, BeauregardVendon, le Moulin Bourret, le château de laMothe à Vicq dans l'Allier... Autre nouveautépour cette seconde édition, l'ouverture du festi-val au théâtre et à la danse contemporaine. Lacompagnie toulousaine du Rêvoir va interprê-ter une pièce familiale au titre évocateur"Ernest ou comment l'oublier" le dimanche12avril à Saint Hilaire la Croix. La scène de lasalle polyvalente de Beauregard Vendon, vaaccueillir l'excellente compagnie "Quand lespierres parlent". Le danseur africain DurandBoundzimbou devrait quant à lui enthousias-mer "La Passerelle" au Pont de Menat vendre-di 17 avril. Comme l'an passé, le slam sera pré-sent. Gaëlle Hollocou alias Walah M propose-ra plusieurs ateliers durant la semaine avant dese produire le vendredi 17 avril. Les amoureuxdes beaux textes ne devraient pas être déçusavec la participation de plusieurs plumes detalent comme celles de Charles Simond, Paul-Henri Vincent, Jean Lenturlu, Ahaz, MoniqueLucchini, Patrick Da Silva, Colette Thevenet etbien d'autres encore. Plusieurs expositions sontégalement programmées. Les visiteurs pour-ront y découvrir les oeuvres de peintres, desculpteurs et de photographes comme René

Perazzi, Michel Changeat, X-Pin, Rufino,Marithé Pracros, Nicole Guillien, Jean-ClaudePeyrin, Rémy Boissy, Claude Palluau, HervéMonestier... Qui dit festival, dit festivités,chansons et musiques. Les Molly's Kiss auxsonorités irlandaises, les Pourquoi pas nous, legroupe de jazz manouche Baraille, JohnBrassett, Yvan Lablanquie, AntoineTrémolières, Marine Magrini, Thian, PierreDeliot, Jean-Michel Jovin et ses "Butadreams",le groupe de musiques orientales Howatt TarabEl Arabi ou encore Musicomédia et son "Ilétait une fois... Nougaro" vont illuminer lesCombrailles. Plusieurs hommages seront ren-dus à Ernest Monpied comme une exposition à

la Médiathèque de Combronde, la cérémonied'ouverture en présence de la "Tablada daGrands Gouzis", des lectures d'Henri Grobost àChamps ou encore le spectacle "Sekkelaarroad" de la Compagnie Maurel et frères qui estune évocation musico-naturaliste de la Siouleau travers du personnage central ErnestMotaillas, l'homme qui voulait savoir... La listeest longue des pépites que le Festival ErnestMonpied nous réserve. L'an passé tout lemonde se souvient ainsi encore du spectacle"Les lettres de la basse cour" en ouverture dufestival. Gageons que cette année "Peau devache", "Légendes et contes d'Auvergne","Une plume bleue", "La Yette et leJeantou","Les contes farfelus de MonsieurCouffinet", ainsi que les contes de Janet, deNathalie Bernard, de Virginie Orfila ou encoreceux des Eveilleurs de nuit charmeront petits etgrands. Le Festival se terminera sur une notetrès festive avec au Manoir de Veygoux (quisera l'épicentre de la manifestation), un concertexceptionnel comme toujours pourrait on diredes "Flying Tractors". Chacun alors de repren-dre à tue tête, en choeur et dans la bonnehumeur "Les bottes de foin dans la maison..."Pré-Programmation - édition 2015

Samedi 28 marsManoir de Veygoux - Grande soirée de lance-ment du FestivalConcert des «Pourquoi Pas Nous» et dugroupe de jazz manouche "Les Barailles"avec la participation de Dafné Show,

Association «Donne moi une Couleur»,Compagnie Athanor », Coloconte etCompagnie, Association «Fais et Ris»...

Du samedi 28 mars au vendredi 10 avrilOffice de Tourisme de Pontgibaud:Exposition Ernest Monpied

Vendredi 10 avrilLa Halle de Saint Gervais d'Auvergne :Spectacle pour scolaires «Peau de Vache »par la Compagnie Le cRI

Maison des associations de Combronde:Spectacle pour scolaires «Légendes et contesd'Auvergne » par la Compagnie L'EspigaouEgaré

Le Chatô à Chateauneuf les BainsVisite guidée des thermes et de la presqu'îleSaint Cyr par Renée Couppat, guide de paysApéro-rencontre: Jean-Michel Jovin et sesbutadreamsRepas suivi du concert du groupe Molly's Kiss(pop rock)

Samedi 11 avrilMaison du Peuple de Combronde:Cérémonie d'Ouverture en présence d'élus etde personnalités, de la «Tablada da GrandsGouzis » et de la banda de CombrondeSpectacle familiale «Une Plume Bleue»

par la Compagnie les Dam'Oiselles

Charbonnières les Vieilles :Repas au Café des Sports chez NicoleChansons «Physalis ou l'Amour en Cage»de Marine MagriniVisite commentée du Château de Lord Davis(tout le week-end)Visite commentée du village par Renée

CouppatExposition de peintures et sculptures de RenéPerazzi

Médiathèque de Combronde:Exposition Ernest Monpied et SIET(toute lasemaine)Contes par Virginie OrfilaVisite commentée Le Clos des Noyers avecExpositionsSaint Hilaire La Croix:Balade théâtralisée par la Compagnie En LaVisite commentée des Rochers de Rufino

Moulin Bourret : exposition peintures

Champs:Hommage à Ernest Monpied: lectures d'HenriGrobost,…Concert du groupe Howatt Tarab El Arabi (à18h) avec thé et pâtisseries orientales

Arthé Café (à Sauterre, Manzat):Concert : Yvan LablanquieRepas

Dimanche 12 avrilPrieuré de Saint Hilaire-la-Croix:Expositions photos, tableaux, sculpturesPrésentations d'auteurs et lectures (MoniqueLucchini, Colette Thévenet, Paul-HenriVincent, Charles Simond, Irina Dopont…)Atelier « Le Petit Cabinet d'Ecriture» par laCompagnie les Dam'OisellesAtelier peinture de rue par Marithé PracrosAnimations musicalesApéro-rencontre avec les artistes présentsRepas au restaurant La RouéSoirée théâtre à la salle polyvalente: « Ernestou Comment l'Oublier» par la CompagnieRêvoir

Lundi 13 avrilGimeaux :Spectacle conte par la Compagnie LesEveilleurs de NuitAtelier théâtre pour enfants par NathalieBernardAtelier d'écriture par Sophie LannefranqueVisite commentée du village par RenéeCouppatBalade découverte par Romain Legrand (duConservatoire d'Espaces Naturels Auvergne)Apéro-rencontre: Avec les artistes présentsdont Jean-Claude Peyrin, sculpteurRepas à l'Auberge le PipiouConcert de chansons françaises avec PierreDeliot

Mardi 14 avrilMédiathèque de Manzat:Théâtre japonais par Virginie OrfilaSpectacle «La Yette et le Jeantou» par la

Compagnie Ménestrelle (chansons et contesauvergnats)Atelier Slam avec Gaëlle Hollocou

Terrain de sports:Initiation au Rugby (structure jeux gonflables)proposée par le comité Départemental deRugby

Sainte Christine:Spectacle Contes pour enfants par NathalieBernardApéro-rencontre: Elie Couston, HervéMonastier...Repas suivi du concert: « Il était une fois…Nougaro » par Musicomédia

Mercredi 15 avrilHuilerie de Blot l’Église:Exposition peintures et présence d'artistes

Moulin des Desniers:Exposition peintures, Présence d'artistesAtelier pain à l'ancienne

Lieu-dit Les Peytoux – Valmort :Atelier-gravure par Sylvie LebonBalade lectures «Pannuc» de Patrick DaSilva

Dans l'ancienne école de Valmort : Apéro-ren-contre : Edition La Clavière, ClémentineRaineau et Sophie LannefranqueChapelle Sainte Agathe à Valmort : Spectaclede Patrick Da SilvaRepas à l'auberge Les Peytoux

Festival Ernest Montpied 2015

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Mairie de Vergheas - 63330 Vergheas.

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AGENDA-DI-DOU...- 18 janvier – Dontreix – bistrots d’hiver –

11h – apéro-tchatche : l’immigration demasse italienne et les tailleurs de pierre

bouffe à midi (menu à 22 euros), concert à15h : le bal des casse-cailloux (8/5 euros)

- 7 février – Pouzol (pont de menat) – 20h30– spectacle : ma vie de grenier

- 8 février – Nouzerines – bistrots d’hiver -

11h – apéro-débat : slow-food, fast-food,vitesse et consumérisme

A midi c’est la bouffe (menu à 25 euros),15h : concert de Kandid (8/5 euros)

- 14 février – Vergheas, siège du Trou – un truc

- 15 février – Giat – bistrots d’hiver –

Bouffe à midi (menu à 22 euros), concert à15 h : les voisins de piano (8/5 euros)

13 mars – Bourg-Lastic – 20h30 : concert-chorale

- 20 mars – Eclipse totale de soleil le matin

21 mars – Loubeyrat – 18h30 - soiréeconcert : les quatuors de Loubeyrat

Toujours des spectacles

Au Fabuleux Destin (Aubusson) – jeudi àsamedi

L’Arthé Café (Sauterre – Manzat) – le diman-che soir (y’aura Jofroi le 23/11)

De temps en temps à La Mijotière (Mautes)

Consultez le blog pour des dates actualisées.

Mots croisés

Horizontalement :

1 - Parla d’espérance. 2 - Prendra les grandsairs. 3 - C’est du deuxième degré. C’est pas dutoc, quoique... 4 - Ça l’est. 5 - Onde courte. 6-Pouvoir de réfléchir. 7 - Département. Petittour. 8 - Fera perdre la tête.

Verticalement :1 - Calibrage pour les nuls. 2 - Qualifie cer-tains jours.De l’eau qui leva l’encre. 3-Réfléchi. Rendra chèvre. 4- Rencontre dessalades. 5 - Coupé le pont. Consacré. 6-Cherche la différence. 7 - Relient au large.Possessif. 8 - Hommes de lettres.

Solutions du numéro précédent :Horizontalement : 1 - GIRONDES. 2 - ORIN. IXE.3 - DICTON. 4 - ISO. CELE. 5 - LECTURES. 6 -HOLAS. 7 - ODE. USEE. 8 - TETES. - ES.Verticalement : 1 - GODILLOT. 2 - IRISE. DE. 3 -RICOCHET. 4 - ONT. TO. 5 - OCULUS. 6 -DINERAS. 7 - EX. LESEE. 8 - SEMES. ES.

Mentions légales

Journal trimestriel édité par l'association « le Trou des Combrailles »Mairie - 63330 VergheasTiré à 1000 exemplaires.ISSN : 2264-5853Directeur de publication : Julien DupouxMise en Page : Jean-Michel HérautImprimeur : Imprimerie Vadot - Combronde (63)Site : troudescombrailles.revolublog.comMél. : [email protected]

Le Trou des Combrailles - n°10 - hiver 2015 p. 19

Jeudi 16 avrilSaint Myon :Visites commentées des Sources Desaix, duFour Banal de Parret et de l'église SaintMédulpheRepas du midi à la salle des fêtesPoésies, chansons et musique par AntoineTrémolières

Moulin Fradet à Artonne :Initiation au dessin età l'aquarelle proposée parNicole GuillienExpositions, visite du moulin et des ateliersAnimation « La boîte aux lettres» (6-12 ans)par la Compagnie les Dam'OisellesThéâtre de rue «Léon revit Gaston Couté»par la Compagnie Nezdames et NezsieursApéro-rencontre: avec les artistes présents etlectures, musiques, poésie…

Beauregard-Vendon :Initiation au Rugby (structure jeux gonflables)proposée par le comité Départemental deRugbyAteliers Slam par Gaëlle HollocouRepas au restaurant Les Petits PlatsThéâtre avec la Compagnie Quand les PierresParlent à la salle des fêtes

Vendredi 17 avrilCharbonnières les Varennes:Atelier peinture avec Rémi Boissy de l'asso-ciation Donne Moi une Couleur

Atelier musique guitare avec PatrickDachicourtBalade théâtralisée avec Coloconte etCompagnieAtelier théâtre par la Compagnie Athanor

La Passerelle (pont de Menat):Expositions de peintures, sculptures, photogra-phiesRepas à l'auberge de Saint Rémy de BlotSpectacle de danse contemporaine avecDurand Boundzimbousuivi en seconde partie d'un spectacle slamavec Gaëlle Hollocou

Samedi 18 avrilChâteau de la Mothe à Vicq :Spectacle «Les Contes Farfelus de MonsieurCouffinet » par Anda Peleka et ThianExpositions de peintures, sculptures, photosAtelier sculpture avec RuffinoRencontres d'auteurs: Elyane Rochefort,Christiane Dufour…Animations enfantsChorale Slavitsla (église de Vicq)Apéro-rencontre: Maï Phan Van et JeanLenturluRepas au château suivi du concert de JohnBrassett

Dimanche 19 avrilManoir de Veygoux :Expositions de peintures, sculptures (du 11 au19 avril)Animations musicales, sculptures sur ballons,mime, caricatures…Rencontres d'auteursSpectacle conte pour enfants par JanetSpectacle «Sekkelaar Road» par laCompagnie Maurel et FrèresRepas au Manoir suivi du concert festif des"Flying Tractors"

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BangladeshQuel rapport avec les Combrailles ? demande-riez-vous. A priori aucun, sinon les pommes deterre... (voir Brèves page 2).

Le Bangladesh, pays de 152millions d'habitantspour une superficie de 143998 km2, est unerépublique populaire d’Asie, créé en 1947 lorsde la partition de l'Inde.Située au nord du golfedu Bengale, elle est quasiment enclavé dansl'Inde, malgré une petite frontière communeavec la Birmanie. La langue officielle y est lebengali, la capitale est Dacca, et le taka en est lamonnaie. La population est en majorité musul-mane bien qu’on y trouve un grand nombred’hindous également.

Si vous voulez commander les pommes de terreau Bangladesh (pour une fête de village parexemple), l'indicatif téléphonique est le : +880.Mais il est de notre devoir de vous avertir quel'économie de ce pays est principalement axéesur la production de la jute, du riz, du thé et de lamoutarde. La pomme de terre ne faisant pas par-tie des habitudes alimentaires des Bangladais(c’est ainsi qu’on nomme les habitants duBangladesh), il nous est difficile de dire s'il y ane serait-ce qu'un seul plan de pomme de terrequi pousse dans ce pays (peut-être éventuelle-ment au jardin botanique de Dacca...).

D'autre part, et loin de nous l’idée de vousdécourager, le Bangladesh se situant à une dis-tance de 8000km de la France, il faudrait comp-ter, selon les cas, entre 30 et 40 jours de bateaupour acheminer une cargaison de pommes de

terre jusqu'au port de La Rochelle. Aussi, si voussouhaitez passer une commande de pommes deterre au Bangladesh, nous vous conseillons :

1° - d'apprendre le bengali2° - de vous assurer - auprès de l'ambassade duBangladesh par exemple (tél. : 01 46 51 90 33),qu'il y a bien des producteurs de pommes deterre au Bangladesh3° - de bien vérifier qu'il y a moyen de se lesfaire livrer par bateau4° - de vérifier auprès de votre banque s'il y amoyen de changer des euros en takas.5° - de vous y prendre suffisamment à l'avance(en cas d’éventuelles complications administra-tives), dès janvier par exemple.6° - de bien remplir votre bon de commande(en bengali)7° - de bien vérifier le devis (en bengali)8° - de bien payer la facture (en bengali) dansles délais8° - de ne pas oublier le bon de livraison (enbengali) une fois à La Rochelle9° - de vous armer de patience.

Sinon, tentez toujours votre chance dans unautre pays comme le Sri Lanka, le Népal ou leTadjikistan...

Une autre solution consisterait à cultiver lespommes de terre chez nous, mais n'allons pasencore compliquer les choses!...

« A force de se comporter commeune patate, on ne fréquente pas que

le gratin.»Jean-Bernard Pouy

Page 20: numéro : - hiver en vous sucrant de: 2,50 DOSSIER : SOLAIREekladata.com/m_cd3GwecOQZoFoy_3sTJzRcsNU/MaquetteTDC10.pdf · Il faut vraiment qu’ils aient besoin de bâtiments agricoles

Le Trou des Combrailles - n°10 - hiver 2015 p. 20

8. - Les phéromonesDeux fois l’an, l’air environnant véhicule d’é-tranges odeurs qui me remuent les tripes (etpas que les tripes!) et font battre mon cœur àtoute vitesse. Mes maîtres, eux, ne remarquentrien : ils sont handicapés de la narine! Ilparaît que notre odorat est quarante fois plusdéveloppé que le leur. Pauvres hommes! Cesodeurs, eh bien, me font deviner que quelquedemoiselle ou dame chien aimerait recevoir lescaresses et les hommages d’un beau et fortmâle, afin de donner naissance à des chiotsauxquels nous prodiguerions tout notreamour.Je ne fais ni une ni deux et hop, je sauteau-dessus du muret de leur petit terrain. Mesmaîtres, plus tard, installeront là un abomina-ble grillage, très haut, censé freiner pour tou-jours mes ardeurs amoureuses, ce qui ne m’apas empêché de trouver la faille de leur systè-me de défense ni de passer, au risque de m’é-rafler les côtes, au travers des branches bassesde leur lilas. Ainsi, je peux aller de temps entemps rendre visite à de jolies petites chiennes,malheureusement presque toujours enferméesou derrière des carreaux…Mon maître dit tou-jours : « Ah, ah ! Ce sont les phéromones qui

mettent Boud’Zan dans cet état» et il ajoute,l’œil malicieux : « Oui, c’est l’odeur-de-faire-des-mômes» ! C’est malin comme jeude mots, il n’y a que les humains pour inventerdes idioties pareilles.

9. – Le calvaire des préléminairesJ’adore sortir l’après-midi, vers 15heures. Jen’ai pas de réveil, moi, comme ces malheureuxhumains, c’est mon corps qui me sert d’horlo-ge. Mais il faut déjà franchir la première étapedu calvaire qui précède toute sortie. Mon maî-tre fait sa sieste, divine comme il dit, et pourl’en sortir tous les moyens me sont bons. Je mecolle à la porte de la chambre et j’agite maqueue frénétiquement, boum, boum, boum, ondirait un tambour. Si cela ne suffit pas, je m’ap-proche de lui et lui donne des coups de patte,ce qui le fait râler.Le plus souvent, il m’obéitquand même, mais je porte peine à attendrechaque jour aussi longtemps qu’il soit prêt,comme la suite vous le montrera. Il se lève enluttant souvent contre un début de crampe, cequi le fait gémir ou gueuler, en sautillant dansla chambre comme une sauterelle qui se seraitbrûlé les pattes. Monsieur se lave, puis s’ha-bille : il en met un temps! Il s’asperge de par-fum, on se demande pourquoi, il veut porterbeau sans doute. Il s’aperçoit alors qu’il a sonlit à retaper. Et ça n’en finit pas. Il va à droite,à gauche du lit, et puis au pied et recommencele même manège. Ça, c’est la deuxième étapede mon calvaire.Comme il voit que je m’impa-tiente en allant dans tous les sens et en luivolant chaussettes, chaussons ou slip, il crie:

« Tu m’énerves, Boud’Zan, fous-moi le campdehors, voir si j’y suis! »Et me voilà dehors,la truffe collée à la porte vitrée, afin d’exami-ner tous les préparatifs qu’il va encore m’infli-ger. C’était la troisième étape de mon calvai-re.À nouveau, ce sont des allées et venues sansfin : pour mettre sa veste ou son manteau, sonécharpe, ses chaussures qu’il peine toujours àenfiler. Je l’entends jurer de dehors après ses« foutues godasses qui sont trop petites».Parfois, elles sont trop grandes! Et ce n’estpas fini, car c’est le choix minutieux et éternelde ce qu’il va mettre sur sa tête. Là encore, jel’entends maudire la forme de telle ou tellecasquette, de tel ou tel bonnet. En hiver, s’ilbaisse trop la tête, la nouvelle chapka tombe àterre, mais l’ancienne qui vient de Moscou esttrop petite. Aurait-elle rétréci ou bien sa têteaurait-elle grossi? Les deux suppositionssemblent impossibles ou alors, il a trop de che-veux car mon maître a décidé de tout laisserpousser, barbe et chevelure. On dirait unhomme des bois, mais il se tient toujoursfier.Quatrième étape du calvaire: il chercheses clés, à moins que ce ne soit son portable.Là, c’est encore un long moment de perdu: ilcourt dans tout le salon, se met à quatre pattes,soulève des coussins, regarde sous les meu-bles. Le plus souvent, les clés ou l’appareilsont dans une de ses poches, mais il en a telle-ment qu’il ne sait pas dans laquelle. J’ai remar-qué que les hommes mettent tout dans leurspoches, que Claude appelle «des poches mol-les » car, les doublures étant fort minces, ellesse déchirent et tout fout le camp. En plus, elles

sont en biais!Quant à ma patronne, ellem’embête beaucoup moins. Elle est au lit carelle souffre d’une maladie rare, chronique, quila force à s’allonger presque tout l’après-midi.Et nous voilà enfin prêts pour l’aventure,mon maître et moi. L’aventure…, c’est un biengrand mot. En réalité, on va le plus souventdans le même chemin, celui qui part de la mai-son vers les bois, l’étang et les puitsd’Argentière. Mais ce long chemin, au gré dessaisons, n’est jamais le même dans le fond. Jeme moque un peu du paysage, c’est ma truffequi me guide. Oh, là là, les odeurs sont biendiverses et je m’imagine facilement les chienset chiennes qui sont passés par là. Dans l’her-be, sont restées les traces de leur urine que j’a-nalyse longuement; leurs poils sont accrochésun peu partout. Tout cela m’évoque les viesinconnues de camarades que j’aimerais bienrencontrer. Quand il fait grand beau, c’estencore mieux. De part et d’autre du chemin,quand j’ai un peu chaud, je peux me rafraîchirle ventre dans les rases laissées par les derniè-res pluies. Je ressors de là comme une ser-pillière et mon maître se moque de moi en dis-ant : « Ah, mais tu ressembles au lave-pontavec lequel on nettoie la cuisine! » Toujoursdes mots aimables! Pour me venger, je mesecoue en tous sens et l’asperge copieusement.Et je repars sur le chemin d’un air digne en fai-sant fi de ses moqueries. M’énerve, cethomme-là!

Boud’Zanpour copie conforme:

Claude Paule Mutel, Blot

3e partie du feuilleton boudzanesque

Quelle vie de

chien !par Boud’Zan, bâtard des Combrailles

Bien que vous ne soyez pas spécialement anti-pathique avec votre air de bon gros (demi-gros)nounours intello-chauve (ça pose) avec cepen-dant un zeste d’humanité dans l’œil droit. Çachange de certaines autres gueules de vaches(excuse-moi, la Ribande) hargneuses, baveu-ses, haineuses, fielleuses, voire libidineusesDieu Sait Ki : cher Michel, on craint que vvousne vous mettiez le doigt dans l’œil, voire unedoigt dans chaque œil jusqu’à l’omoplate.

M. Gattaz, président du Medef, syndicat desgros patrons du CAC40, les vrais, pas ceux desPME (les esclaves du 1er rang), M. Gattazaprès avoir clamé urbi et orbi que les salaireset charges trop élevés en France, étaient lacause du chômage (environ 110/11%), onaimerait bien que vous nous expliquiez, beauMouchur M. Gattaz, comment se fait-il que: -l’Espagne avec des salaires au moins 20%plus bas ait 23% de chômeurs-le Portugal, salaires encore plus bas, 15/17%de chômeurs.-le Grèce, où l’on ne paie même plus les sala-riés, devrait regorger de travail.

Ce « gus » déclare en parlant des chômeurs, «si on leur propose de travailler de 21h heures àminuit en étant doublement ou triplementpayés, c’est toujours mieux que rien, non»,subitement payer 2 à 3 fois plus deviendraitrentable? Il est gaga, Gattaz, le vieux, ouquoi? On demande que 10% d’augmentationmensuelle et ça irait pour le moment s’il veutbien. On ne se demande plus s’il nous prendpour des demeurés. C’est sûr, ce zig, c’estvraiment un zombie, ou un négrier sans vergo-gne ni scrupules, un bonimenteur de foire.Sa promesse (le badge): « un million de chô-meur en moins» et vas-y on verra plus tard,entre 40 milliards d’avantages d’impôts tout desuite. Faut avoir un culot inimaginable!Qui va croire un tel individu qui ne présenteaucune garantie, responsable sans caution, unprête-nom de circonstance?Il y avait une publicité: « un Ricard ou rien! »(tu aimes ou tu aimes pas), maintenant c’est

« un Gattaz ou rien». C’est la même chose:c’est rien.M. Gattaz sait très bien que les ressources ducapitalisme ne s’accrochent plus et de loin auxsalaires. Il y a beaucoup mieux à faire: lessubventions, les emprunts jamais remboursés,les spéculations en bourse (le tunnel sous lamanche ruminant les gogos avec des actions àvaleur du niveau des emprunts russes d’avant1914, etc).D’ailleurs le capitalisme ne produit rien. Ilmonnaye à son profit les biens et travail desautres. Tous les jours, on entend «une sociétéd’investisseursétrangers» achète, etc, etc.pour revendre avec bénéfice, pas pour produi-re quoi que ce soit. Ce sont des maquignons.Récemment, à la télé, sur Mittal, le roi de l’a-cier, un « débatteur» du sérail n’a pu s’empê-cher de dire: Mittal, ce n’est pas un industriel,c’est un marchand (il n’a pas osé dire unmaquignon). Ces jours-ci, le Valls (DonManuel) y y’a dit au Gattaz: donnant-don-nant. Le Gattaz y y’a répondu: c’est OK boy(un reste de sa formation de manager à l’amé-ricaine), on met en commun nos tabacs, onfume d’abord le tien et après, on fumera cha-cun le sien. A la foire à Giat, avec une telle pro-position, t’as pas de chance! Chez nous, il n’ya pas des cons (même si quelques fois, il y abien quelques imbéciles qui trainent dans uncoin). Même Cacaud de la Bretèche, il n’auraitpas marché dans une pareille couillonade, etpourtant, ce n’est pas lui qui a inventé le che-wing-gum. Ce qui prouve, à contrario, qu’il aurait pu faireministre, c’est pas Einstein, mais c’est un bon,une gars franc, ce qui l’aurait éliminé de toutefaçon.

Soyons tranquilles, dans quelques mois,devant le résultat de ce pari stupide, les bonssamaritains du bourrage de mou nous dirons:« Monsieur Gattaz était déjà très fatigué à cemoment là, il n’avait plus toute sa lucidité».Un conseil en communication (menteur pro-fessionnel) nous concoctera un superbe salmi-gondis de pigeons (nous aut’s) nous expliquantmagistralement que c’était une regrettable

confusio, confusion à 40 milliards d’euros l’u-nité, bien à l’abri pour les ¾ sur un comptenuméroté, quelque part bien planqués. Le ¼restant servant à arroser tous les enfumeurs, lapresse servile et autres larbins à 50 euros laligne. On nous les fera toutes!Il y en a qui parlent de 6ème république, çadevient urgent, encore que l’on se demande, vul’état du terrain, s’il ne faudrait pas passer toutde suite à la 7ème république.

Le Piarre de Tcha DebouroEt le Toine des Farges

Vous saluent bien.

Dernière minuteLe Gattaz (j’imagine qu’en dialecte savoyard,ça veut dire gâteux) promouvoit la liberté(celle du loup de manger les brebis) de licen-cier sans contrainte en préparant le retour duservage Total obligatoire (STO de sinistremémoire) et le droit de cuissage cher à DSKson compère.Méfie-toi, individu sans vergogne.J’entends déjà dans un lointain qui se rappro-che à grand pas, un air d’espérance… allons,enfants de la partie…Un vrai air, mais toujours de circonstance,chanté par nos ancêtres les brayauds, les ceussqui ont brûlé quelques châteaux pour remettreles pendules à l’heure.

La presse

Michel Sapin :

« Que Gattaz tienne sa promesse ! »

Gattaz veut baisser les salaires et queles gens touchent moins que le SMICNotre remarque : c’est celui qui dit quiy’est !

« Le jardin

maternel »Textes et photographies : Hélène BERGER MICHELDessins et mise en page : Ca Crée BestioleEditions Norbou80 pages, 28,5 x 23,5 cm - 23 euros

Le jardin est un univers peuplé d'oiseaux, derongeurs, d'insectes et d'une foule d'animauxencore plus petits. Jardiner tout en respectantleur vie, tel est le propos de ce livre.Les observer, toucher leur monde, comprendreleur rôle dans le bon fonctionnement de cebout de nature, adopter des façons de jardinerrespecteuses de leur présence, autant de sujetsabordés par des réflexions, des conseils pra-tiques et des focus sur des sujets clés.Représentés par plus de 150 photographies etdessins, les animaux habitent chaque page dulivre. Quelques poèmes se sont aussi glissésparmi eux. Tout cela, pour que doucement, aufil des pages, vibre en nous la fibre maternellequi fera du jardin un espace de nature, de vie,de don et de petits bonheurs quotidiens.

Le livre peut être acheté par correspondancesur site internet à cette page:http://tisanes.en.fleurs.free.fr/maternel.htmlou dans les maisons de la presse de Saint-Gervais et Saint-Eloy.Contact: Hélène BERGER MICHELTisanes en FleursMurat - 63390 ESPINASSETél. : 04 73 52 03 28tisanes-en-fleurs.com

Appel à projet –

CultureCréation d’un Projet Artistique ParticipatifSélection d’une compagnie pour une créa-tion artistique participative de septembre2014 à mars 2015

Réponse avant le 22 avril 2014 au : Pays Combraille en Marche11 GrandeRue – BP0623700 MAINSAT.

Renseignements: Aurélie LEBONNOIS –Chargée de mission Culture: 05 55 83 11 17/ [email protected]