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iStock « LA TRIBUNE S’ENGAGE AVEC ECOFOLIO POUR LE RECYCLAGE DES PAPIERS. AVEC VOTRE GESTE DE TRI, VOTRE JOURNAL A PLUSIEURS VIES. » - L’ORIGINE GÉOGRAPHIQUE DU PAPIER : PERLEN (SUISSE) - LE TAUX DE FIBRES RECYCLÉES : MINIMUM 80% LA CERTIFICATION DES FIBRES UTILISÉES : ECOLABEL, FSC, PEFC, BLAUE ENGEL MENTORING UN LEVIER VERS L’ÉGALITÉ > P. 6 STARTUPPEUSE DE L’ANNÉE PHILIPPINE DOBLEAU, NEWSCHOOL > P. 11 FEMME DE L’ANNÉE FLORENCE ALLOUCHE-GHRENASSIA, SPARINGVISION > P. 12 RÔLES MODÈLES DE L’IMPORTANCE D’ÊTRE VISIBLE > P. 4 THE NEXT GENERATION NUMÉRO SPÉCIAL - NE PEUT ÊTRE VENDU L’événement qui révèle PARCOURS D’AVENIR AU FÉMININ LES

NUMÉRO SPÉCIAL NE PEUT ÊTRE VENDU · à notre ADN. J’ai décidé de l’accompagner, la “challenger”, de lui transmettre mon expérience, de lui faire partager notre réseau,

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Page 1: NUMÉRO SPÉCIAL NE PEUT ÊTRE VENDU · à notre ADN. J’ai décidé de l’accompagner, la “challenger”, de lui transmettre mon expérience, de lui faire partager notre réseau,

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MENTORING UN LEVIER VERS L’ÉGALITÉ > P. 6

STARTUPPEUSE DE L’ANNÉE PHILIPPINE DOBLEAU, NEWSCHOOL > P. 11

FEMME DE L’ANNÉE FLORENCE ALLOUCHE-GHRENASSIA, SPARINGVISION > P. 12

RÔLES MODÈLES DE L’IMPORTANCE D’ÊTRE VISIBLE > P. 4

THE NEXT

GENERATION

NUMÉRO SPÉCIAL - NE PEUT ÊTRE VENDU

L’événement qui révèle

PARCOURSD’AVENIR

AU FÉMININ

LES

Page 2: NUMÉRO SPÉCIAL NE PEUT ÊTRE VENDU · à notre ADN. J’ai décidé de l’accompagner, la “challenger”, de lui transmettre mon expérience, de lui faire partager notre réseau,

10 11LA TRIBUNE | LUNDI 11 DÉCEMBRE 2017 | WWW.LATRIBUNE.FR LA TRIBUNE | LUNDI 11 DÉCEMBRE 2017 | WWW.LATRIBUNE.FR

Musée des Arts décoratifs107 rue de Rivoli 75001 Paris

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Réservation : lesartsdecoratifs.fr ; fnac.com

Exposition du 14 novembre 2017 au 11 mars 2018

CÉCILE DELETTRÉFondatrice d’International au féminin

« Il est urgent de démocratiser les rôles modèles »

ANAÏS SALSONFondatrice de What If Spirit

« M’introduire dans un réseau est une aide essentielle »

L’expérience entrepreneuriale!? Anaïs Salson l’a déjà osée en créant une pre-mière startup avec le soutien du réseau International au féminin. Un essai qui

ne se transformera pas, la société ayant fermé ses portes en novembre 2016. Mais, pour tout entrepreneur qui se respecte, l’échec est avant toute chose un atout. Le comprendre, l’analyser et l’utiliser pour recommencer en mieux, c’était vraiment ce qu’Anaïs avait en tête. Cécile Delettré, à la tête d’International au féminin, le sait bien et encourage vivement la jeune femme à poursuivre sur sa lancée. « Anaïs a non seu-lement le goût d’entreprendre, mais porte un projet international et éducatif qui correspond à notre ADN. J’ai décidé de l’accompagner, la “challenger”, de lui transmettre mon expérience,

de lui faire partager notre réseau, de la rendre visible auprès de partenaires potentiels, parce que seule, à 29 ans, et donc avec une courte expé-rience professionnelle, ses acquis sont encore fragiles. Un soutien est évidemment primor-dial. » Soutien qu’Anaïs reçoit en toute confiance et qui l’a aidée à clarifier son pro-jet : « Je viens de créer What If Spirit, une struc-ture qui a pour mission d’aider les élèves du monde entier à entreprendre leur vie. Une grande partie des métiers de 2030 n’existe pas encore ; qui nous y prépare!? Regardez le système éducatif qui utilise encore les méthodes d’hier pour enseigner… Il est urgent d’accélérer la

transformation numérique dans les écoles et de s’inspirer des bonnes pratiques. » Et l’inspira-tion, c’est dans le monde entier qu’Anaïs la trouve. À 17 ans, elle est partie vivre une année en Argentine avant de faire Science Po Toulouse puis de repartir en Australie et de revenir pour créer une startup qui s’em-ployait à trouver des stages à l’étranger pour les étudiants. Le fameux échec qui permet à Anaïs de comprendre que le goût de l’inter-national et de l’éducation était au cœur même de ses envies. Aujourd’hui, c’est donc le début d’une nouvelle aventure qui va l’emmener pendant un an dans un tour du

monde d’observation des systèmes scolaires. Un tour avec l’appui d’Inter-national au féminin, dont le réseau est une aide pré-cieuse pour le networking d’Anaïs. « C’est notre rôle d’accompagner Anaïs et de lui offrir la possibilité de pro-fiter de notre réseau interna-tional. Il est primordial qu’elle rencontre d’autres femmes qui, comme elle, se sont lancées et ont rencontré

les mêmes difficultés. C ’es t là toute l’im-p o r t a n c e des rô l e s modèles, à condition qu’ils soient accessibles. Souvent, les femmes choisies comme exemple sont des super women inacces-sibles, dont le parcours, très long, peut avoir un effet démotivant et intimidant, quand on consi-dère la distance qu’il reste à parcourir pour atteindre l’objectif. Il est essentiel de démocrati-ser les rôles modèles : des femmes inconnues et au parcours incroyables, il en existe beaucoup. Celles qui réussissent ne sont pas toujours des têtes d’affiche. Il est de notre responsabilité de les révéler si nous voulons changer les codes et casser les mentalités. Tout comme il est indis-pensable de s’inspirer de ce qui se passe ailleurs. C’est la force de notre réseau. Savez-vous, par exemple, qu’en Chine (et contrairement à la France) on compte plus de femmes que d’hommes parmi les ingénieurs. C’est bien la preuve que c’est possible… » n

Celles qui réussissent ne sont pas toujours des têtes d’affiche

E N T R E P R E N D R E A U F É M I N I N

Elle a créé NewSchool à l’âge de 15 ans. Trois ans plus tard, Philippine Dolbeau poursuit son chemin dans la edtech. Élue startuppeuse de l’année par La Tribune, la toute jeune adulte a des idées plein la tête et entend bien les concrétiser. Portrait de celle qui veut booster le monde de l’éducation.

À 18 ans, Philippine Dolbeau est déjà à la tête de son entreprise depuis près de quatre ans. À l’écouter par-ler de business model, de finance-

ments, d’idées et de frustration, elle a déjà le discours de celles qui ont roulé plu-sieurs fois leur bosse dans leur vie. Très exposée dans les médias à l’occasion de la création de sa startup, elle a choisi de faire ses études à Londres pour l’anonymat et son système différent!: « À Paris, on me reconnaissait dans la rue. Je voulais vraiment une vie anonyme et j’ai toujours été attirée par les pays anglo-saxons, glisse-t-elle. D’au-tant que, en France, il y avait toujours un petit “mais” quant à mon parcours entrepre-neurial. » Dans son lycée, les absences liées à la situation n’étaient pas toujours vues d’un bon œil. « Je n’étais pas forcément tranquille. Alors que, à Londres, je n’ai rien dit. Mes camarades ont fini par le découvrir par eux-mêmes, mais ils sont plutôt contents. C’est ça que je suis venue chercher, cette ouverture d’esprit », se souvient-elle. Et son esprit n’était pas forcément tranquille quand il fallait, l’année de son baccalau-réat littéraire, réviser et gérer les dix déve-loppeurs qui travaillaient sur NewSchool. « L’année a été difficile. Disons que j’ai mis de côté ma vie sociale pour me concentrer sur NewSchool », avoue-t-elle. Rassurez-vous, elle a tout de même réussi à décrocher une mention bien. Le programme pour les années à venir!? Pendant trois ans, elle va étudier, dans la capitale anglaise, les sciences de l’éducation, preuve qu’elle veut révolutionner le système avec NewSchool, un système d’appel électro-nique destiné aux collèges et aux lycées.

À L’ORIGINE

Tout commence alors que la lycéenne est en seconde. Les médias relatent l’his-toire de ce garçon de 9 ans, resté enfermé dans un bus. Parce que ses professeurs n’avaient pas fait l’appel, personne ne s’était rendu compte de son absence. « J’ai réalisé qu’il y avait beaucoup à faire au niveau de l’éducation numérique et de

la sécurité des élèves », évoque-t-el le . C’est comme ça que ce projet, « presque un jeu au début », devient une mini-entreprise à déve-lopper pour le cours d’économie. Puis, Philip-pine Dolbeau s’inscrit, « sur un coup de tête, pour faire la blague même », aux Digischool Hype Awards, plus particulièrement au prix Espoirs. Prix qu’elle gagne, sérieusement. « J’ai vraiment pris confiance en moi à ce moment-là. » Quelques mois plus tard, Apple entre en contact avec elle et lui demande de pitcher deux jours plus tard dans ses bureaux londoniens. « J’étais déjà sur place, à croire qu’ils m’avaient tracée… » Dans le développement de NewSchool, la marque à la pomme a joué un rôle impor-tant, notamment dans la conception de l’application mais aussi dans la commer-cialisation!: « Le marché de l’éducation en France est assez impénétrable, nous avons échangé beaucoup d’informations ». La lycéenne de l’époque, mineure, est obligée de faire appel à ses parents pour créer sa société. S’ensuivent le prix Innovation, pendant le gala des directions des sys-tèmes d’information organisé par le rec-teur de Versailles, le prix de la startup étudiante, décerné par Startup.info (anciennement Bonjour Idée), et une autre dizaine de récompenses depuis. Manquant de financement, la petite famille décide de lever des fonds avec une campagne de crowdfunding sur KissKiss-BankBank. Le résultat!? 60!800 € exacte-ment, qui ont servi au développement de l’application, à la création du logiciel de gestion et aux coûts de production des boîtiers. « Ça part vite », remarque-t-elle. Comme les 30!000 € à taux zéro du réseau Entreprendre Yvelines. Dans la foulée, Philippine Dolbeau a été la plus jeune chef d’entreprise à faire partie de la délégation française du G20 des entrepreneurs en Chine, en septembre 2016.

ET DEMAIN

Où en est NewSchool aujourd’hui!? Le coa-ching by Apple est toujours d’actualité. La jeune entrepreneure participe à de nom-breux événements et voit régulièrement des développeurs, français et anglais, pour avancer sur l’application. Elle a même eu le privilège de rencontrer Tim Cook, en

février dernier. Au tout début, il était question de faire de NewSchool une appli-cation préintégrée sur les appareils ven-dus aux établissements scolaires, mais « à l’époque nous n’étions pas assez développés, ni commercialement ni au niveau des fonc-tionnalités. Il nous faut encore grandir pour espérer un jour avoir une application com-mune », explique-t-elle. Et le travail en

famille est toujours valable. « Ma mère est directrice commerciale, elle travaille beau-coup. Nous avons fait le salon de l’éducation la semaine dernière, c’est elle qui a tout géré », s’enthousiasme la jeune femme. Pour le reste, la startup se cherche encore un peu. Côté modèle économique, l’appli-cation, gratuite, sert à faire l’appel et dis-tribuer des bons points. Sont payants les

porte-clés qui facilitent ce moment chronophage, à la charge de l’établissement. Entre 2!000 à 3!000 profes-seurs, pour 400!000 élèves, l’utilisent. Une offre pre-mium est également dispo-nible toujours pour faire l’appel et distribuer des bons points, mais aussi payer la cantine, retirer des livres à la bibliothèque et contrôler l’entrée et la sor-tie de l’établissement sco-laire – offre encore en phase de test. Depuis, Philippine Dolbeau découvre les joies de l’entrepreneuriat, la par-tie du travail qui consiste à

trouver de l’argent. « Je cherche des finan-cements quels qu’ils soient, mais cela prend beaucoup de temps. J’ai 1 !000 idées à la minute, sans argent pour les mettre en place, c’est un peu frustrant », regrette-t-elle. En tout cas, la startuppeuse n’a qu’une seule hâte, « finir mes études et m’occuper à 100 % de NewSchool ». Le début de la matu-rité. n Julie Falcoz

STARTUPPEUSE de l’année

PHILIPPINE DOLBEAU Créatrice de

L’ÉCOLE DU FUTUR

J’ai 1 000 idées à la minute, sans argent pour les mettre en place, c’est frustrant

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