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magazine jazz

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Editorial

Des racines et des toiles

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commissaire de l’exposition. Comment ne pas être saisi par le mouvement de cette exposition qui bouge et danse sous nos yeux nous rappelant aussi à l’évi-dence esthétique et visuelle du jazz. Paul Colin et son « Tumulte noir », Winold Reiss, Man ray, Stuart Davis ou Jackson Pollock témoignent de cet art qui s’inspire de l’urgence à danser. Mais cette exposition met aussi en évidence qu’un lien semble, se déliter progressivement à partir des années 70 et des périodes artistiques qui ont suivi les années free. Alors même que cette exposition est vibrante et foisonnante et ce dès les années 20 et jusqu’à cette période de « libération free », le temps semble s’accélérer à partir des années 70 (il y a donc près de 40 ans…) et les liens entre les arts et le jazz de se distendre quelques peu. Quelques pochettes de disques nous montrent que le jazz est toujours présent et quelques artistes continuent de s’y référer comme Basquiat, Keith Haring ou Niklaus Troxler et d’autres. Mais la concomitance d’une autre exposition majeure à Paris consacrée à Andy Wa-rhol est frappante et montre combien la pop a prit un relais très fort dans la société pour imprimer une empreinte forte auprès d’une génération entière, alors que plus près de nous le hip hop assimilé à cer-taine forme de culture urbaine s’impose aujourd’hui comme le canon esthétique moderne révélateur d’une identité sociale. Tout se passe alors comme si l’empreinte du jazz à travers les arts s’estompait peu à peu. Le petit train du jazz, œuvre contemporaine de David Hammons (Chasing the blue train, 1989) qui clôt cette exposition doit aussi nous inciter à réfléchir sur le chemin qu’il trace désormais. Plus que jamais la nécessité absolue qu’il a à dialoguer avec les autres sphères des champs artistiques s’impose comme vi-tale. Et cette exposition nous montre avec acuité que c’est par ce dialogue vivant est toujours en mouve-ment qu’il se régénèrera.

Déjà plus d’un siècle de jazz ! En tout cas si l’on s’en tient au premier enregistrement de l’histoire de cette musique ! le 26 février 1917 l’Original Dixieland Jazz Band enregistrait le premier disque de l’histoire du jazz. Livery stables blues en était le premier titre de ce « disque » et précédait Dixieland jass band One step . Tout un monde depuis ! Un siècle de jazz et tant d’évolutions pour cette musique qui sera passée du ragtime au free jazz en passant par le swing et le bop en un claquement de doigt. À la dimension de l’histoire : une micro période. Et dans le même temps l’art aura connu des évolutions aussi rapides qui au-ront marqué, de Picasso à Basquiat une évolution dense, fulgurance marquée par autant de moments de ruptures.

Porter aujourd’hui un regard sur les liens qui se sont tissés entre le jazz et les autres formes artis-tiques durant ce siècle désormais passé, c’est l’idée remarquable de cette belle exposition qui vient de s’ouvrir au Quai Branly, haut lieu Parisien s’il en est des arts premiers et de l’anthropologie. Car le jazz qui est, à sa naissance un véritable phénomène de société que, paradoxalement (pour le lieu où elle se tient) l’exposition éloigne de ses racines africaines sans jamais en ignorer l’évident rapprochement, ce jazz-là n’aura cessé tout au long du XXème siècle de s’imprégner dans toutes les formes de réflexion artis-tique. En nous faisant voir la réalité du jazz sous cet angle-là, en jetant des ponts évidents entre les jazz et les autres formes d’art (le graphisme en premier lieu mais aussi la peinture ou le cinéma) cette expo-sition nous permet d’avoir une vraie profondeur de regard sur les échanges entre les différents domaines artistiques au fil de l’histoire. Mais elle alimentera aussi certains débats comme celui sur l’influence des ruptures historiques sur les différentes formes d’expression artistiques. Où ressurgissent les vieilles questions de l’art comme « reflet » de l’évolution so-ciale, hypothèse que rejette d’ailleurs Daniel Soutif,

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Porter aujourd’hui un regard sur les liens qui se sont tis sés entre le jazz et les autres formes artistiques du-rant ce siècle désormais passé, c’est l’idée remarquable de cette belle exposition qui vient de s’ouvrir au Quai Branly, haut lieu Parisien s’il en est des arts premiers et de l’anthropologie. Car le jazz qui est, à sa naissance un véritable phénomène de société que, paradoxale-ment (pour le lieu où elle se tient) l’exposition éloigne de ses racines africaines sans jamais en ignorer l’évident rapprochement, ce jazz-là n’aura cessé tout au long du XXème siècle de s’imprégner dans toutes les formes de réflexion artistique. En nous faisant voir la réalité du jazz sous cet angle-là, en jetant des ponts évidents entre les jazz et les autres formes d’art (le graphisme en premier lieu mais aussi la peinture ou le cinéma) cette exposition nous permet d’avoir une vraie profondeur de regard sur les échanges entre les différents domaines artistiques au fil de l’histoire. Mais elle alimentera aussi certains débats comme celui sur l’influence des rup-tures historiques sur les différentes formes d’expression artistiques. Où ressurgissent les vieilles questions de l’art comme reflet de l’évolution sociale, hypothèse que rejette d’ailleurs Daniel Soutif, commissaire de l’expo-sition.

Comment ne pas être saisi par le mouvement de cette exposition qui bouge et danse sous nos yeux nous rappelant aussi à l’évidence es-thétique et visuelle du jazz. Paul Colin et son Tumulte noir, Winold Reiss, Man ray, Stuart Da-vis ou Jackson Pollock témoignent de cet art qui s’inspire de l’urgence à danser.

Mais cette exposition met aussi en évidence qu’un lien semble, se déliter progressivement à partir des années 70 et des périodes artistiques qui ont suivi les années free. Alors même que cette exposition est vibrante et foisonnante et ce dès les années 20 et jusqu’à cette période de « libération free », le temps semble s’ac-célérer à partir des années 70 (il y a donc près de 40 ans…) et les liens entre les arts et le jazz de se distendre quelques peu. Quelques pochettes de disques nous montrent que le jazz est toujours présent et quelques artistes continuent de s’y référer comme Basquiat, Keith Haring ou Niklaus Troxler et d’autres. Mais la concomi-tance d’une autre exposition majeure à Paris consacrée à Andy Warhol est frappante et montre combien la pop a prit un relais très fort dans la société pour imprimer une empreinte forte auprès d’une génération entière, alors que plus près de nous le hip hop assimilé à certaine

un regard sur les liens qui se sont

tissés entre

Le jazz et les autresformes artis-tiques

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forme de culture urbaine s’impose aujourd’hui comme le canon esthétique moderne révélateur d’une identité sociale. Tout se passe alors comme si l’empreinte du jazz à travers les arts s’estompait peu à peu. Le petit train du jazz, œuvre contemporaine de David Hammons (Chasing the blue train, 1989) qui clôt cette exposition

c e t a r t q u i s ’ i n s p i r e d e l’ u r g e n c e à d a n s e r .

doit aussi nous inciter à réfléchir sur le chemin qu’il trace désormais. Plus que jamais la nécessité absolue qu’il a à dialoguer avec les autres sphères des champs artis-tiques s’impose comme vitale. Et cette exposition nous montre avec acuité que c’est par ce dialogue vivant est toujours en mouvement qu’il se régénèrera.

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miles DavisB iograph ie

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Des bords du mississipi, où il est né le 25 mai 1926, miles Dewey Davis fera très tôt preuve de ce légendaire caractère. trompettiste autodidacte, il est le plus jeune musicien de l’orchestre de la ville. en 1942, mis au défi de contacter eddie randle, alors chef d’orchestre des Blue Devils de saint-louis, il n’hésite pas une seconde à se présenter. après audition, il est engagé. miles Davis venait de mettre un pied dans l’histoire du jazz. Dés 1944, et sa carrière durant, miles Davis tiendra à s’entourer des plus grands. après la formation de randle, il intègre celle de Billy eckstine dans laquelle jouent les musiciens les plus originaux de son époque. il côtoie Dizzy Gillespie et Charlie Parker. au lieu d’aller aux cours de l’école Juilliard à New York, miles passe son temps à traîner dans les clubs de la 52ième rue. il y rencontrera ses futurs partenaires, mais aussi l’alcool, l’héroïne et la débine. ses années d’apprentissage en disent long sur le futur du jeune homme. instable, miles Davis est constamment à la recherche du “nouveau truc” : “the New thing” comme on l’appel-lera plus tard. De l’explosion bebop à la naissance du cool, puis de nouveau au radicalisme hard bop, miles Davis expé-rimentera tous les styles. entre 1945 et 1949, le musicien se fait un nom et rencontre thelonious monk. Continuellement en mouvement, miles est toujours là au bon moment. il est présent quand le bebop révolutionne une première fois le jazz. accompagné de “Bird” et de “Dizzy”, il enregistre plusieurs classiques du genre. en 1949, quand ceux-ci le quittent pour los angeles, il sait tirer parti de sa rencontre avec Gil evans et accouche de son premier chef d’œuvre : Birth of the Cool. C’est aussi le moment où miles commence à imposer sa vision du jazz. a l’opposé des petites formations ou des big bands, alors à la mode, il invente un concept d’orchestre intermédiaire où sont invités musiciens blancs et noirs, indifféremment. Grâce à evans, miles entrevoit des possibilités nouvelles. Viendront les premières tournées-outre-atlan-tique, Paris et les premières heures de gloire internationales. miles est un éternel insatisfait. la face autodestructrice de son comportement prend le pas sur son existence. il connaît des ennuis avec l’alcool et son addiction à l’héroïne devient

Des bords du Mississipi, où il est né le 25 mai 1926, Miles Dewey Davis fera très tôt preuve de ce lé-gendaire caractère. Trompettiste autodidacte, il est le plus jeune musicien de l’orchestre de la ville. En 1942, mis au défi de contacter Eddie Randle, alors chef d’orchestre des Blue Devils de Saint-Louis, il n’hésite pas une seconde à se présenter. Après au-dition, il est engagé. Miles Davis venait de mettre un pied dans l’histoire du jazz. Dés 1944, et sa carrière durant, Miles Davis tiendra à s’entourer des plus grands. Après la formation de Randle, il intègre celle de Billy Eckstine dans laquelle jouent les musi-ciens les plus originaux de son époque. Il côtoie Dizzy Gillespie et Charlie Parker. Au lieu d’aller aux cours de l’école Juilliard à New York, Miles passe son temps à traîner dans les clubs de la 52e rue. Il y rencontrera ses futurs partenaires, mais aussi l’alcool, l’héroïne et la débine. Ses années d’apprentissage en disent long sur le futur du jeune homme. Instable, Miles Davis est constamment à la recherche du nouveau truc : The New Thing comme on l’appellera plus tard. De l’explosion bebop à la naissance du cool, puis de nouveau au radicalisme hard bop, Miles Davis expé-rimentera tous les styles. Entre 1945 et 1949, le mu-sicien se fait un nom et rencontre Thelonious Monk. Continuellement en mouvement, Miles est toujours là au bon moment. Miles commence à imposer sa vision du jazz. A l’opposé des petites formations ou des big bands, alors à la mode, il invente un concept d’orchestre intermédiaire où sont invités musiciens

blancs et noirs, indifféremment. Grâce à Evans, Miles entrevoit des possibilités nouvelles. Viendront les premières tournées-outre-atlantique, Paris et les premières heures de gloire internationales. Miles est un éternel insatisfait. La face autodestructrice de son comportement prend le pas sur son existence. Il connaît des ennuis avec l’alcool et son addiction à l’héroïne devient envahissante. Entre deux shoots, il rencontre son futur partenaire : Sonny Rollins, lui aussi accro… Animé de cette volonté inébranlable, il décroche, seul, de la drogue. C’est un Miles puri-fié, mais toujours aussi exigeant, qui signe les deux grands classiques de hard bop que seront Walkin’ et Blue O’ Boogie, avec Sonny Rollins. Il remplace rapi-dement celui-ci par John Coltrane. La formule fonc-tionne à merveille. En 1957, il clôt le triptyque Miles Ahead, Porgy and Bess et Sketches Of Pain. En 1958, c’est Ascenseur pour l’échafaud produit par Marcel Romano, puis les premières expériences, avec Mi-lestones, où le musicien s’aventure dans le jazz mo-dal. En 1959, il enregistre Kind of Blue. Cette embellie n’arrange en rien son caractère et, en 1960, il insulte deux policiers, se fait battre comme plâtre et se re-trouve au poste. Heureusement, les années 60 ar-rivent. Autour de Miles, le monde et le jazz changent. Malgré le départ de Coltrane, l’artiste est là au bon endroit, au bon moment. En 1963, sa découverte du batteur Tony Williams et du pianiste Herbie Hancok est une révéla tion ! Miles va imposer ses règles au free jazz naissant dans l’élan du mouvement hippies

P O U R Q U O I J O U E R TA N T D E N O T E S A L O R S Q U ’ I L

SUFFIT DE JOUER LES MEILLEURESôdegamme

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et des revendications sociales de la communauté afro-américaine. En 1968, fort de son nouveau quin-tet (Wayne Shorter, Hancock, Ron Carter et Williams) auquel il ajoute un guitariste, Miles entame ses ex-périmentations électriques. C’est l’heure de Miles in The Sky, Filles de Kilimanjaro, puis le monument In A Silent Way avec le producteur Teo Macero, dans le-quel joue, non plus Herbie Hancock mais Chick Corea. Le sextette a également implosé pour devenir un vé-

ritable groupe de sept musiciens. En 1972, c’est dans un chaos de départ (Williams, Shorter) et d’arrivée (Bennie Maupin, John McLaughlin, Harvey Brooks) que Miles Davis entame les sessions qui deviendront légendaires dans l’histoire du jazz. Nom de code : Bitches Brew. L’époque est à l’afro-psychédé-lisme, Miles écoute de plus en plus de funk, de rock. Cette soif de nouveauté ne fait pas l’unanimité. Beau-coup d’esthètes arrêtent d’acheter ses disques sous

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prétexte que Miles a perdu sa spécificité. Malgré les multiples changements de personnel au sein du groupe, les éclats et les exagérations, l’intérêt de Da-vis pour la musique ne faiblit pas. En 1972, il écoute Jimi Hendrix, James Brown ou Karlheinz Stockhau-sen. Ses influences donneront encore un objet rare : On The Corner, album qui doit autant au funk qu’à l’avant-garde musicale du XXième siècle. Parais-sent ensuite Agharta et Pangea mais à l’heure où sa

musique redouble de créativité, son corps, rongé par les excès divers, ne suit plus. Jusqu’à la fin pourtant, Miles Davis sera à l’écoute de l’innovation. Même après quelques baisses de forme tels You’re Under Arrest ou Amandla, il est écouté religieusement par tous ceux qui vénèrent l’inventivité et l’ouverture dans le domaine musical. Le 28 septembre 1991, il s’éteint et le monde entier perd l’un des plus grands musiciens que le jazz n’ait jamais connu.

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Grande fête gratuite Avec trois spectaclesLe 29 juin, en ouverture, un Salut à La Nouvelle-Orléans avec les Neville Brothers viendra nous rappeler à nos devoirs de solidarité à l’égard de nos cousins louisianais. Le mardi 4 juillet, le Grand événement General Motors rendra un hommage mémorable à l’auteur-compositeur Paul Simon, qui honore le Festival de sa présence le lendemain à la Place des Arts. La musique délirante de Goran Bregovic et son Orchestre des Mariages et des Enterrements fermera la marche, le dimanche 9 juillet, lors de l’Evénement Alcan. On connaît ici Goran Bregovic surtout pour ses musiques de films comme La Reine Margot, et Underground. Le souci de la qualité a également prévalu dans la sélection des artistes qui se produiront sur les dix scènes gratuites de notre site extérieur. Chacun a encore en mémoire la Jam percussion de l’an passé dont les tours de Montréal résonnent encore !Lieu de dépaysement culturel, occasion de fabuleuses découvertes musicales, le site extérieur du Festival, qui comprend entre autres le Parc musical Alcan, bien connu des tout-petits, et La Petite École du Jazz, est le rendez-vous par excellence pour toute la famille.

Pour accélérer le déveloPPement de montréal, faut-il miser davantage sur la culture et le divertissement ?

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D e s l é g e n d e s à M o n t r é a l

Les mots d’Alain Simard directeur du festival

L’appui du public Le Festival doit sa renom-mée à la création d’une formule d’animation ur-baine unique au monde qui donne libre accès à des centaines de spectacles, rencontres et acti-vités, en toute gratuité. Tout ceci n’aurait jamais pu être possible sans l’appui des Montréalais, de leur sens de la fête et de leur hospitalité. Rappe-lons que la totalité des revenus qui sont géné-rés dans les kiosques officiels sur le site – qu’il s’agisse de la Carte des Amis ou des oeuvres de la Galerie, des ventes aux kiosques de boissons, d’aliments ou d’objets promotionnels – est réin-vestie par l’événement à but non lucratif dans la promotion du jazz et la présentation de nou-veaux talents à découvrir sur les scènes gratuites.

Lévi Charpentier Plusieurs grandes légendes nous feront le cadeau de leur présence à Mon-tréal cette année : Paul Simon, B.B. King, Tony Bennett, McCoy Tyner, Brad Mehldau, réci-piendaire du Prix Miles- Davis cette année, Etta James, lauréate du prix Ella-Fitzgerald, et Salif Keita, qui recevra le Prix Antonio Carlos-Jobim 2006, ainsi que John Pizzarelli et Dave Brubeck, respectivement en ouverture et en clôture du Festival, de même que les John Zorn, Nils Petter Molvaer, Pharoah Sanders, Ravi Coltrane, Yusef Lateef et autres éclaireurs de la note bleue.

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Il est maintenant bien connu que la per-sonnalité des villes, la richesse de leur vie culturelle, la qualité de leurs attraits touristiques de même que leur rayonne-ment international sont des avantages stratégiques déterminants pour leur dé-veloppement social et économique. Depuis qu’on a constaté la forte croissance des voyages de court séjour urbain et décou-vert les théories de Richard Florida sur l’importance de l’indice bohémien, plu-sieurs études ont démontré l’importance des grands festivals et du divertissement dans cette lutte que se livrent désormais les grandes agglomérations urbaines pour se démarquer et améliorer leur ca-pacité d’attirer touristes, mais aussi cer-veaux et investissements.

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E r y k a h B a d u

E s q u a t e v i d u c i t a t a u t

e t q u i d i o p t a d o l u m q u a m

q u i d i s q u o d i s s i t a t u r ,

n o n s e c u p t a c o m m o l u

p t a s s u m s o l e s a p i d e r e

s t i o n s e r f e r o b e r o t o

b l a b o r e q u i n o s s i t a t i i s

a r c i i s i m p o r e s s u n t , q u i

o f f i c i a m v o l u p t a t i a n d u n

t e c t e n t e t u t a e e t

a u t e m q u a e i u n d i a s i a u t

p r e s e q u i b u s , q u e v o l u m ,

o f f i c i i s q u e e s c i l i t a t

m i l i s u t v o l u p i t a t i t e

s i n n a m i u m v e l m a i o n e

n e w a m e r y k a h

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Née erica Wright à Dallas aux etats-uNis, erikah BaDu est élevée par sa mère avec soN frère et sa soeur. elle DéBute sa carrière à l’école eN participaNt à uN Duo rap fémiNiN sous le pseuDoNyme De mc apples. reNtrée à la louisiaNa’s gramBliNg state uNiversity, elle preND la DécisioN eN 1993 De se coNsacrer à pleiN temps à la musique. elle revieNt DoNc à Dallas où elle fait plusieurs petits Boulots tout eN créaNt avec soN cousiN le groupe hip hop erykah free. elle est repérée par tim grace Du laBel legacy eNtertaiNmeNt qui lui oBtieNt les premières parties De a triBe calleD quest, methoD maN et arresteD DevelopmeNt. elle ouvre égalemeNt pour D’aNgelo eN 95. <<<<<les premiers succès erikah BaDu quitte alors sa ville Natale et soN cousiN pour eNregistrer à NeW york soN premier alBum solo, BaDuizm. ce Disque sort eN 1997 et atteiNt rapiDemeNt les sommets Des charts grâce NotammeNt aux siNgles oN & oN et Next lifetime. elle sort eNsuite soN Deuxième alBum live qui se compose De morceaux De BaDuizm eN coNcert et De Nouvelles chaNsoNs, i’ll Be the mooN et tyroNe.<<<<<la maturité musicale De plus eN plus mature musicalemeNt, erykah BaDu livre mama’s guN à la fiN De l’aNNée 2000, uNe spleNDiDe mixture De soul et De jazz. après uNe pareNthèse De trois aNs, la Diva texaNe revieNt eN 2003 avec uN Nouvel opus sous forme De mixtape, WorlDWiDe uNDergrouND. il faut atteNDre 2008 pour qu’erykah BaDu iNvestisse à Nouveau les Bacs avec uN DouBle alBum iNtitulé NeW amerykah.

n e w a m e r y k a h

r e t u r n of the ankh

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Public EnEmy (P.E.) Est un grouPE dE hiP hoP originairE dE long island, nEw york formé En 1982. ils sont connus Pour lEurs PrisEs dE Positions PolitiquEs radicalEs critiquant lEs médias Et En favEur dE la communauté afro-américainE. issu du collEctif dE raPPEurs Et dE dJ sPEctrum city, fondé Par hank shocklEE; lE grouPE sE fait connaîtrE En faisant diffusEr son PrEmiEr titrE Public EnEmy #1 dans l’émission quE chuck d animE, suPEr sPEctrum mix hour sur lEs ondEs dE la radio soul wbau, don-nant ainsi son nom au grouPE. cE grouPE sE comPosE EssEntiEllEmEnt dE chuck d Et flavor flav au chant Et dE tErminator x aux PlatinEs Et du grouPE dE dansE s1w. ils sont lEs Pion-niErs d’un nouvEau raP militant Et connus aussi Pour lEur célèbrE slogan makE lovE, fuck war.

lE grouPE s’Est caractérisé dès sEs débuts Par un son très agrEssif Parfois ProchE du mEtal, Produit Par lE bomb squad, comPosé dE hank shocklEE, kEith shocklEE, Eric «viEtnam» sa-dlEr, Et carl rydEr (alias chuck d), Et Par dEs ProPos très Engagés sur la condition dE la communauté noirE aux Etats-unis, rElayant notammEnt lEs idéEs dE louis farrakhan, lE lEa-dEr dE la nation of islam.

En 1989, ProfEssor griff aurait Eu PlusiEurs réflExions antisémitEs. biEn qu’il ait EnsuitE nié avoir tEnu dE tEls ProPos, griff Est un tEmPs mis à l’écart du grouPE. cEt éPisodE a bEaucouP nui à la réPutation du grouPE.En 1991, lE grouPE connaît un grand succès avEc son titrE bring da noisE qu’il JouE En comPagniE du grouPE dE thrash mEtal améri-cain anthrax, cE qui amènE aux concErts lEs Publics dE dEux scènEs qui nE sE côtoiEnt guèrE (sEuls run d.m.c. Et aErosmith étaiEnt Par-vEnus à un tEl résultat En 1986 avEc lEur tubE commun walk this way). actuEllEmEnt, Public EnEmy assurE sa succEssion En faisant PortEr lE flambEau du raP Engagé à dEs raPPEurs Plus JEunEs (musicalEmEnt Parlant) tEls quE dEad PrEz dE nEw york ou Paris dE san francisco.  chuck d, ça fait 25 ans quE vous avEz créé Public EnEmy. surPris d’êtrE EncorE là ? 

Chuck D  C’est bien qu’on soit encore là. Mais pas surpris, non… On suit l’héritage de la musique. Et ça permet d’évoluer, de du-rer… En étudiant la musique, on peut avoir 

un aperçu d’où on vient, d’où on va… Le temps,  l’histoire,  la  géographie  sont  tous très importants. Les Etats-Uniens ne sont pas très bons pour ça. Surtout  les New-Yorkais, qui pensent que  le monde  tourne autour d’eux  ! vous nE ParlEz touJours Pas français ? CD  (Rires)… En tant que Public Enemy, on a toujours eu beaucoup de respect pour le reste de la planète, les autres musiques, les autres cultures… On n’a jamais été des Etats-Uniens  gâtés,  qui  pensent  que  le monde  entier  devrait  parler  anglais.  Les gens s’excusent toujours de mal parler an-glais quand on communique, mais je leur dis que leur anglais est bien meilleur que mon  français…  La  barrière  du  langage existe,  et  c’est  dommage !  Les  structures aux  Etats-Unis  n’encouragent  pas à  l’ap-prentissage des langues à l’école. C’est un grand  regret  pour moi…  Professor Griff : Le futur du hip-hop passe par les langues nationales. Les gens veulent comprendre ce  qu’ils  entendent.  Les  grands  groupes hip-hop du  futur  seront multilingues  ! quE voulEz-vous dirE à cEux qui disEnt quE lE hiP-hoP Est mort ?  CD  Il y a plein de réponses à cette question. Quand Nas dit que le hip-hop est mort, de mon point de vue, il veut dire  que  si  les  grosses  entreprises  conti-nuent  à  dire  que  le  hip-hop  leur  appar-tient, à prôner une culture mortifère et au-tomutilante… Là, oui,  le hip-hop est mort ! Ca veut pas dire que ça va  s’arrêter, ça peut continuer à avancer comme le ferait un zombie… Quand on regarde bien, sur Internet ou ailleurs, ce qui  se  fait, on voit qu’il  y  a  plein  de  gens  qui  ont  envie  de faire du hip-hop de façon différente. CD PG  Si on se pose la question de la mort du hip-hop,  il  faut  se  demander  qui,  quoi, quand, où, comment. La question devrait être : est-ce que le hip-hop peut être res-suscité  et  qui  sera  le  résurrecteur ?  C’est vrai qu’aujourd’hui, il y a une vraie guerre entre hip-hop et shit-hop, les merdes qu’on entend à  la  radio… Si  tu  fais du  real hip-hop, l’argent ne peut pas être ton dieu  !  CD  Si on doit prendre  la chose de façon réciproque, vous qui êtes la deuxième na-tion  du  hip-hop  au monde  -  ce  que  les Etats-Uniens  ne  savent  pas  -,  qu’en  pen-sez-vous ? C’est comme le basket aux Jeux 

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olympiques… Les Etats-Uniens roulent des mécaniques en disant reparler de la scène hip-hop ici, on a vu les débuts il y a vingt ans. u’ils  sont  les créateurs du basket,  les meilleurs, et à l’arrivée ils se font torcher… Personne  ne  peut  arrêter  Tony  Parker  ! (rires)  Pour  Des  gens  comme MC  Solaar, puis Ideal J… Et aujourd’hui, je trouve une douzaine  de  magazines  hip-hop  en kiosque ! vos influEncEs ?   CD  Un show de Public  Enemy,  c’est  The  Roots  qui  ren-contre Rage Against The Machine qui ren-contre Run DMC… C’est un  truc unique ! Le  blues,  le  jazz,  le  rock’n’roll…  Tous  ces éléments  viennent  de  la  créativité  noire. La  culture  est  un  truc  qui  rassemble  les gens,  qui  abat  les  différences.  monsiEur archiE shEPP, vous fêtEz vos 70 ans. quE rEPrésEntE Pour vous Public EnEmy ?   Archie Shepp (en français) :  Je  suis  très  heureux  de  jouer avec ces gens. Ils portent avec eux l’esprit d’Ellington, de Coltrane. Ils viennent de la rue, ils parlent pour les gens de la rue, pour les SDF, pour les RMIstes, contre le racisme, ils sont mes frères ! Ils luttent pour la révolu-tion des peuples… Public EnEmy, dEs ProJEts dE disquEs avEc dEs musiciEns ? CD  Oui, notam-ment  le  ‘Tribute  to  James  Brown’,  qui  va sortir bientôt sur  le  label SlamJamz, distri-bué par Nocturne en France. C’est impor-tant, parce que sans James Brown, il n’y a pas  de  funk,  pas  de  soul… pas  de  rap  !  PG   Personnellement,  avec  mon  autre groupe  Seven  Octave,  on  est  en  studio pour  enregistrer  notre  deuxième  album ‘God Damage’.  lEs événEmEnts dans lEs ban-liEuEs En 2005 En francE vous ont touchés ?

CD  Oui, quand on est venu la dernière fois en France, Time et Newsweek étaient vraiment choqués par les voitures qui brû-laient dans  les banlieues. Et  ils blâmaient les Noirs de ne pas retourner en Afrique, le hip-hop… Alors que les usines ferment, les gens  sont  laissés  dans  la  merde  depuis 

deux décennies déjà. C’est pour vous dire à quel point l’Amérique peut être naze, et qu’il ne faut pas suivre tout ce qu’elle fait ! Regardez, imitez certains trucs si vous vou-lez, mais ne suivez pas bêtement ! Le point de vue états-unien, c’est «Attention si vous allez en France ! Ils brûlent des voitures...» Moi, je ne suis pas une voiture ! (rires)   PG  En  tant  que  Public  Enemy,  on  voudrait vous  demander  ce  que  vous  pensez  de tout ça… On se demande vraiment si vous pensez que ce qui vient des Etats-Unis est ce qu’il y a de mieux ! quEls sont vos raPPorts avEc lEs médias états-uniEns ?   PG  Je n’ai pas de  rapport  avec  les  médias.J’en  ai  uni-quement avec ma femme ! (rires) Sérieu-sement, on est arrivé avec des propos peu orthodoxes et ça n’a pas plu. Je ne m’at-tends pas à ce que les médias compren-nent ce qu’on dit. On n’est pas le genre de groupe  à  rentrer  en  studio,  à  fumer  un joint, et à écrire des paroles comme ça… Une interview de Public Enemy est plus ins-tructive  que  beaucoup  de  concerts  de hip-hop !   CD La presse aux Etats-Unis est surprise d’apprendre qu’il y a des Noirs en France,  et  même  au  Brésil…  (rires)    PG  Tout est dans le titre ‘MEDIA’ : Multi Ethnic Destruction  In America, ou Maniac Euro-pean Devils  In Action… quE PEnsEz-vous dEs raPPEurs branchés, dEs cliPs où l’on voit dE bEllEs fillEs, dE bEllEs voiturEs, dE bEaux vêtEmEnts ? CD  C’est très facile de dire aux jeunes que ce qui est à l’extérieur est plus important que l’intérieur. Ils sont impressionnables. Mais la société doit aussi construire ce que tu as à l’intérieur,  l’estime  de  soi.  L’aspect  exté-rieur  vient  après.  Cette  imagerie montre ce qu’il  y a à  l’extérieur, pas ce qu’il  y a dedans. Si on veut être entier, il faut l’exté-rieur  et  l’intérieur.  PG  On  vaut  plus  que ce qu’on porte. La valeur va au-delà de ce qu’on montre. Le hip-hop n’est pas un truc qui se porte. La connaissance de soi 

Le groupe de hip-hop pubLic enemy

s’est formé à new york en 1982.

connus pour Leurs prises de position

poLitiques radicaLes, iLs enregistrent

des brûLots et enfLamment Les scènes

depuis 25 ans...

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EntrEtiEn avEc dEs pionniErs du hip-hop. dEs icônEs. rEncontrés à quElquEs instants dE lEur concErt parisiEn, lEs mythiquEs chuck d Et profEssor Griff sont accompaGnés par archiE shEpp, saxophonistE léGEndairE qui jouE avEc Eux lE tEmps d’unE soiréE. humour Et émotion, rébEllion Et subvErsion, action Et révolution au proGrammE d’unE intErviEw chuck Et choc...

ProPos recueillis Par rémy Pellissier Pour Jazz mag / avril 09

est une des disciplines du hip-hop. Cette musique  parle  aux  frères  des  banlieues d’eux-mêmes, de  leur  réalité. On a com-pris pourquoi ils ont brûlé des voitures. On l’a fait aussi… (rires)   CD  En fait, les Etats-Uniens  sont  tombés  de  très  haut.  Ils  ont beaucoup de mal à comprendre ce qui se passe à l’extérieur de leur pays. Ils sont très loin des réalités mondiales. Quand on leur  parle  de  banlieues  («suburbs»,  ndlr), c’est l’opposé de la France. Chez nous, les banlieues sont riches. Ce sont les centres-villes  qui  sont  pauvres.  Au  moment  des événements chez vous, ils disaient que les banlieusards devraient être heureux, qu’ils étaient plutôt gâtés… (rires) On leur expli-quait  qu’ils  avaient  brûlé  des  milliers  de voitures,  mais  qu’il  n’y  avait  pas  eu  une seule  victime.  On  va  approfondir…  300 ans d’esclavage, c’est  la merde.  Tout ce qui  s’est  passé  dans  les  années  1940,  en 1965, ou Rodney King, c’est  le  résultat de l’écoeurement, après 300 ans de viols, de meurtres,  d’oppression,  d’exploitation… Tout ce que ça a amené est une logique oeil pour oeil, dent pour dent… On a été épatés de voir qu’en France ces  révoltes concernaient les machines, pour montrer aux  riches  qu’ils  aimaient  trop  les  ma-chines… C’est le concept de leur matrice, remplacer  les êtres humains par des ma-chines ! Les voitures ont plus d’importance que les pauvres, en France ! On va donc brûler  toutes ces putain de voitures… On va pas vous tuer, on va brûler ce que vous aimez le plus… De mon humble point de vue,  c’était  une  façon  très  sophistiquée de répondre. En utilisant la même menta-lité que les multinationales. Brûler les ma-chines qu’ils vénèrent tellement. C’est iro-nique  :  les  usines  qui  fabriquent  des  voi-

tures  ferment,  et  les  mecs  brûlent  ces mêmes  voitures…  (rires)  Pour  leur  faire comprendre que le vrai truc c’est l’huma-nité,  les  gens…  d’autrEs suJEts dE révoltE ?  CD  Les passeports sont une invention ri-

dicule. C’est une façon de distribuer la ri-chesse  sur  la  planète.  C’est  honteux d’avoir des pays sur cette planète qui fer-ment  la  porte,  qui  ne  veulent  plus  per-sonne. Ils se sont servis de l’Afrique comme d’un  frigo  :  prendre,  reprendre,  sans  ja-mais  remettre…  Et  à  la  fin,  c’est  la  faute des  Noirs  !    PG   Faut  bien  nous  com-prendre, on est encore «Public Enemy», on est  pas  devenu  «Public  Friend»…  Durant notre dernière tournée, je n’ai pas pu ren-trer  en  Russie  soi-disant  parce  que  ne n’avais pas assez de pages sur mon passe-port… Et c’est le même principe aux USA - United Snakes of America ! (rires) La révo-lution  n’est  pas  éphémère,  c’est  un  pro-cessus. Mais si la révolution pacifique n’est pas possible, ça ouvre le chemin à une ré-volution violente. Et c’est ce qu’ils sont en train de provoquer sans s’en apercevoir… C’est inévitable !

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C o r a l   E g a n

Depuis la sortie de son premier album solo,

My Favorite Distraction, Coral Egan est perçue par

plusieurs critiques de musique comme la nouvelle coqueluche

féminine du jazz canadien. Entretien avec une amoureuse

de la vie.

Le téléphone s’anime. Au bout du fil, la voix douce et joyeuse de Coral Egan lance un bonjour incer-tain, un peu comme si elle avait l’impression de s’adresser à la mauvaise personne. Rapidement, elle explique qu’elle se trouve à l’aéroport; elle attend de prendre son vol pour les Îles-de-la-Madeleine, où elle chantera.

Le périple s’annonce agréable. Depuis les der-nières semaines, le quotidien de l’artiste à la chevelure d’or prend l’allure d’un véritable car-

unE DivinE Déstiné

net de voyages. Elle a d’abord parcouru l’Ouest canadien afin de participer à une série d’événe-ments de jazz, puis elle s’est produite au Festival de jazz de Montréal en juillet dernier.

Les spectacles continuent de se multiplier. son premier album solo, My Favorite Distraction, très bien accueilli au Québec, fait son œuvre. Co-ral rayonne. élevée dans un milieu où la culture musicale a toujours occupé une place prépondé-rante, la fille de Karen Young a glissé un peu mal.

QuELQuEs MOts sOnt pROnOnCés à pROpOs DEs vOYAgEs. CORAL sEMbLE AvOiR LA têtE AiLLEuRs. DRôLE DE COïnCiDEnCE, ELLE M’AnnOnCE Qu’ELLE DOit pARtiR, QuE L’AviOn vA biEntôt

DéCOLLER. Au REvOiR Et bOn vOYAgE.

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Lancé l’hiver dernier et travaillé de ma-nière instinctive, My Favorite Distrac-tion se révèle un enregistrement tout à fait personnel; il colle parfaitement à la peau de la chanteuse jazz. Je n’aime pas employer le mot idole... Je suis une grande fan de Joni Mitchell. Je l’ai écou-tée durant toute mon adolescence.

Six mois de recherche ont été nécessaires avant l’entrée en studio. Lors de cette première aven-ture en solitaire, Coral Egan a été accompagnée par le réalisateur Charles Papasoff, qui a su tirer le meilleur d’elle-même grâce à sa grande ouver-ture d’esprit. Remy Malo (basse), Gilbert Fredette (batterie) et Guy Kaye (guitare), d’excellents mu-siciens de la région de Montréal, ont complété l’équipe. La conception de cet opus a demandé beaucoup d’énergie à la chanteuse. Contrairement à une lopée d’autres artistes, Coral Egan développe sa carrière musicale en visant la durabilité. Plutôt sage dans ses déci-sions, elle évite les pièges du succès instantané.

Elle se garde de chanter des pièces qui ne lui plai-sent pas ou de se perdre dans des rythmes qui ne lui conviennent pas. Elle reste toujours fidèle à elle-même, ce qui du coup l’empêche de sen-tir la pression venant de l’extérieur. Si elle flirte actuellement avec le jazz, l’inconditionnelle de Stevie Wonder soulève la possibilité d’explorer un jour d’autres sonorités.

Maintenant, le jazz est le genre de musique qui m’intéresse le plus. Mais, je ne me limite pas. J’ai une vision à long terme. Ce n’est pas le premier album de Joni Mitchell qui a déterminé sa carrière. Elle ne cache pas non plus les différents courants musicaux sur lesquels s’appuie sa personnalité musicale: le soul, la pop, la musique du monde.

En FAit, LE pRinCipAL ObjECtiF D E L’ é n E R g i Q u E j E u n E F E M M E REpOsE DAns LE FAit DE CRéER sOn pROpRE stYLE. ELLE AspiRE à CE QuE LEs gEns RECOnnAissEnt sEs COMpOsitiOns En EntEnDAnt siMpLEMEnt QuELQuEs nOtEs.u n n O b L E L A b E u R Q u i p E u t pREnDRE bOn nOMbRE D’AnnéEs. jE n’épROuvE pAs LE bEsOin DE pROuvER QuELQuE ChOsE. jE visE LA QuALité. CE n’Est pAs Là Où jE ME REnDs Qui Est iMpORtAnt, MAis biEn COMMEnt jE M’Y REnDs, AFFiRME-t-ELLE AvEC AssuRAnCE. MEs étAts pERsOnnELs sOnt pLus iMpORtAnts QuE L’ARgEnt !

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Renaud Garcia Fons, Waine Shorter, Richard Galiano, Trio Mira, Ricky Ford, Léon Parker, Florin Niculescu, Eric Truffaz, Dimitri Naiditch, Danilo Perez, Esperanza Spalding,Brian Blade...

Page 21: o de gamme

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Renaud Garcia Fons, Waine Shorter, Richard Galiano, Trio Mira, Ricky Ford, Léon Parker, Florin Niculescu, Eric Truffaz, Dimitri Naiditch, Danilo Perez, Esperanza Spalding,Brian Blade...

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TV on the Radio

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TV on the RadioTV on the Radio est un groupe de rock américain à géométrie variable originaire de Brooklyn, à New York, mélangeant rock et soul, avec des influences free jazz, doo-wop, teinté souvent de psychédélisme.

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Le noyau principal du groupe est com-posé du chanteur Tunde Adebimpe, du guitariste Kyp Malone et du producteur multi-instrumentaliste David Andrew Sitek. Leur premier album Desperate Youth, Blood Thirsty Babes, paru en 2004, a été un succès critique. David Bowie mentionnait à la presse musicale, à l’été 2004, que TV on the Radio et Arcade Fire étaient ses groupes préférés du moment. Il contacte lui-même le groupe en 2006 pour enregistrer une chanson, Province, en leur compagnie. Cette pièce se retrouvera sur le second album de TV on the Radio. Bowie a récemment comparé les textes de TV on the Radio à la poésie américaine, particu-lièrement celle de la génération beat.

Desperate Youth, Blood Thirsty Babes fut précédé de Young Liars, un EP conte-nant Staring at the Sun, qui se retrouva sur le premier album complet du groupe, et une reprise doo-wop de Mister Grieves des Pixies. Le guitariste des Yeah Yeah Yeahs, Nick Zinner, fait partie des collaborateurs invités sur Young Liars. En 2002, TV on the Radio avait imprimé 300 copies d’un autre EP, OK Calculator, un disque dont aucun nouveau pressage n’a été fait et qu’il est pratiquement impossible à retrouver au-jourd’hui.

En 2005, TV on the Radio assure les pre-mières parties de Nine Inch Nails durant la tournée With Teeth et lance un EP intitulé New Health Rock. Au mois de septembre, ils enregistrent la pièce Dry Drunk Empe-ror, inspirée par les ravages de l’Ouragan Katrina. La chanson sera offerte sur inter-net comme un message d’encouragement venu de New York pour celles et ceux tou-chés par la catastrophe. Dry Drunk Empe-ror est aussi une charge indirecte contre le Président George W. Bush.

Ces trois là se rencontrent à la NYU’s Film School (une fac de cinéma). Artistes touche-à-tout, ils pratiquent un peu de peinture, de sculpture, mais leur coeur ira finalement à la musique. Apparus en 2002 avec un EP autoproduit, OK Calculator (en référence au OK Computer de Radiohead), ils font suffisament sensation pour se faire signer sur le label Touch and Go et enchaî-nent sur un autre EP, Young Liars (2003), un mini-album qui devait servir à tester le nouveau matériel et quelques idées de chansons.

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Une toUrnée est prévUe en 2009 dont qUelqUes dates en France comme le 17 jUillet aU Festival des vieilles charrUes.

Des images et du sonReturn to Cookie Mountain est paru en Europe le 4 juillet 2006 sur le label 4AD (Pixies, Cocteau Twins). David Bowie ap-paraît sur la chanson Province et Kazu Makino de Blonde Redhead sur Hours. TV on the Radio. Un nom encore frais, mais qui résonnera sans doute longtemps dans l’histoire du rock. Ses trois membres ori-ginaux ont tissé la base fortement soul et post rock du groupe. Tunde Adebimpe, chanteur à la voix exceptionelle, capable de passer d’un chant de punk rockeur sous acides à de magnifiques envolées soul en moins de temps qu’il n’en faut pour ortho-graphier correctement son nom. Kyp Ma-lone, guitariste à la barbe de hippie, qui assure aussi les choeurs éthérés de Tunde. Et David Sitek, producteur émérite qui tra-vaille aussi pour les Yeah Yeah Yeahs et amoureux farouche de la voix humaine.

Leur première petite merveille de fu-sion, tissant quelque part entre le free jazz, le post-rock, le gospel et la soul ap-paraît. Suffisament préparés, ils filent en studio et en sortent en 2004 avec leur pre-mier album Desperate Youth, Blood Thirsty Babes, un recueil de beauté pop, aussi di-rect qu’éclectique, qui assure leur notorié-té. Ils partent en tournée et recueillent les lauriers pour leurs prestations farouches et survoltées où s’invite la beat box humaine, tranchées de climats trip hop apaisants.

En 2006, ils reviennent avec Return to Cookie Mountain, un album encore plus peaufiné, et aux pointes encore plus acé-rées sous les nuages de guitares orageuses, avec un vrai batteur à la place de la boîte à rythme qui, on s’en rend désormais compte, limitait le potentiel du premier album. C’est un chef d’oeuvre. Province, l’album s’imposera sans doute comme une pierre angulaire du post rock, voire du rock tout court. Les concerts qui suivent sont véritablements extatiques, le groupe maî-trisant ses ambiances et ses compositions sur le bout des doigts, et s’offrant le luxe de les manipuler avec grâce.

Lorsqu’on demande à Tunde pourquoi le groupe s’appelle comme ça, il part d’un grand éclat de rire : «David et moi étions en train de jouer et de traficoter des sons quand Martin, un pote, a entendu ce qu’on faisait. Il nous demande comme ça “Eh, les gars, vous vous appelez comment ?”, “Alors les gars, comment vous vous appelez ?”, “C’est quoi votre nom ?”. On ne le savait pas. Il a marqué une pause de quelques se-condes puis nous a dit “Vous devriez vous appeler Tv On The Radio”. On a marqué une pause à notre tour puis on a dit “C’est pas mal. Ca marche”. Je ne sais toujours pas pourquoi il nous a dit ça et on en a plus reparlé. De toute façon ça change que dalle... on est des hippies.»

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Love Trio in Dub featuring u-roy est à la fois un retour au temps béni du reggae et du dub, une fenêTre ouverTe s u r l e s é v o l u t i o n s

présentes et futures

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U-Roy continue de solidifier ses statuts de lé-gende et fondateur du reggae. A la rencontre de Love Trio ( les Nublu downtown-tronica boys ), il apparaît comme jamais auparavant. Love Trio In Dub featuring U-Roy est, sans aucun doute, un live destiné aussi bien aux amateurs de dub et reggae, qu’aux fans de Thievry Corporation ou Matthew Herbert. De superbes invitées, ( Sa-bina Sciubba et Marla Turner, respectivement

invité du dernier festival de Mont-pellier Love Trio a donné un concert enivrant. Pas simple d’arpenter un disque de reggae lorsqu’on est plutôt un adepte de la musique électronique, et inversément, pourtant c’est ce qu’ont réussit à faire les Love Trio. Ce groupe est signé sur nublu, un club new-yorkais transformé en label et qui a vu passer n’Dea Davenport, no-rah Jones, Kudu. Trois musiciens donc, ilhan ersahin ( Wax Poetic ) au clavier et saxophone, le bassiste Jesse Mur-phy (brazilian Girls) et le batteur Kenny Wollese (Tom Wait). Pour cette expérience unique, il fallait un reg-gaeman expert en la matière, u-roy ( Thievery Corporation ), l’inventeur du reggae moderne dixit mon confrère raging bull.‘Love trio in Dub’ ( nublu records / Discograph ) n’a pas spécia-lement pour vocation de créer un nou-veau sous-genre de reggae dub mais d’explorer des voies encore inconnues mais pas inaccessibles pour autant. Le fait que tout soit joué avec des down-tempos posés rend la digestion beaucoup plus facile et agréable, comme une sieste dans un hamac sur une plage blanche lissée par une eau transparente caraïbéenne. Les roots ne sont jamais loin. et lorsqu’il s’agit de mélanger dub et style go-thique, cela donne l’instrumental Goth Dub et c’est... comment dire... intéressant ! Les titres, contenant deux versions rejouées ( flight in Dub et Lovers rock ), n’en restera certai-nement pas comme un banal coup d’es-sai de ménage à trois ( quatre même ), plutôt une approche visionnaire de ce que sera, pourquoi pas, le reggae de demain.

chanteuses de Brazilian Girls et Wax Poetic ) viennent apporter leur touche à cet excellent mash-up de dub et d’electronica. Jouez la chan-son Lovers Rock pendant une minute et on se croit écouter un de ces fabuleux 45 tours jamaï-cains des années 70, mais on réalise bientôt que c’est bien de 2009..

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