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Lu.35 D Influence des problèmes sexuels sur la qualité de vie des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde : Etude transversale de 80 cas dans la région de Marrakech R. Younsi a , R. Arrab a , M. Ait Ouazar a , A. Belkhou a , S. El Hassani a a Rhumatologie, Hôpital Ibn Tofail CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc Introduction. Les patients atteints de PR souffrent de douleur et de restriction de leurs activités, ainsi que dune perturbation de leur image corporelle, ce qui altère significativement la fonction sexuelle. Patients et Méthodes. Cest une étude transversale qui a concerné 80 cas de PR, répondant aux critères de lACR, colligés dans les différents services de rhumatologie de Marrakech sur une année (janvier 2005 au janvier 2006). Nous avons étudié la qualité de vie des patients par le questionnaire EMIR court (échelle de mesure de limpact de la polyarthrite rhumatoïde), et lincapacité fonctionnelle par léchelle GARS (Groningen Activity Restriction Scale). Plusieurs paramètres sexuels ont été étudiés : atteinte de la libido, diminution du désir, difficultés lors des rapports. Résultats. Il sagit de 70 femmes et de 10 hommes. Lâge moyen est 47,6 ans. Les 2/3 des malades ont des problèmes sexuels allant des problèmes légers aux problèmes graves. Ces problèmes sont statistiquement liés à la qualité de vie dans sa composante symptôme évaluée par léchelle EMIR court. Cependant, il na pas été noté de lien avec la qualité de vie dans sa composante physique, psychique, sociale, ou avec le travail. Il na pas été également noté de rapport avec lactivité de la maladie ni avec les déformations. Discussion. Nous avons noté que les 2/3 des malades ont des problèmes sexuels. Ces problèmes étaient statistiquement corrélés à lEMIR symptomatique. Ceci est logique puisque la raideur et la dou- leur altéraient significative la fonction sexuelle. Conclusion. Les problèmes sexuels chez les patients atteints de PR retentissent sur la qualité de vie de ceux-ci. Les éléments qui entrent en jeu semblent être à la fois dordre psychologique et orga- nique. Lu.36 Observatoire de la prise en charge thérapeutique de la Polyarthrite Rhumatoïde (PR) en France en 2006 : létude OPALE A. Saraux a , B. Combe b , P. Blin c , B. Bregman d , C. Lacoste e , N. Schmidely f , F. Guillemin g a Rhumatologie, La Cavale Blanche, Brest, France b Service dImmuno-Rhumatologie, C.H.U. Lapeyronie, Montpellier, France c La-Ser, Paris Biotech, Faculté de Médecine Cochin Port-Royal, Paris, France d Epidémiologie Globale et Outcomes Research, Bristol-Myers Squibb, Rueil-Malmaison, France e Médical, Bristol-Myers Squibb, Rueil-Malmaison, France f Pharmaco-Epidémiologie, Méthodologie, Biostatistiques, Bristol- Myers Squibb, Rueil-Malmaison, France g Service Epidémiologie et Evaluation Clinique, Ecole de Santé Publique, Nancy, France Objectif. Plusieurs études épidémiologiques ont abordé la prise en charge thérapeutique de la PR en ville dune part et à lhôpital dautre part, mais la prise en charge globale est mal connue. Le but de létude Opale est de décrire les modalités de prise en charge médi- camenteuse, par les rhumatologues de ville et hospitaliers, des patients (pts) souffrant de PR. Patients et Méthodes. Il sagit dune étude épidémiologique nationale transversale et descriptive, auprès des patients vus pour PR en consultation par un échantillon représentatif de 265 rhumatologues libéraux ou hospitaliers. Les médecins devaient (i) recenser prospecti- vement dans un registre tous les patients consultant pour PR (traités ou non) sur une période dun mois, avec une quinzaine dinformations pour un maximum de 20 patients ; (ii) inclure, pour un questionnaire détaillé, les 10 premiers patients maximum du registre, avec un traite- ment de fond biologique ou non, en cours ou initié lors de la visite. Les données cliniques et para-cliniques étaient recueillies sur les 12 derniers mois. Résultats. 204 rhumatologues ont recensé 2836 pts dans le regis- tre et inclus 1749 dentre eux dans la partie détaillée. Dans le registre, les pts étaient âgés de 58 ± 14 ans (m ± ET) avec 77 % de femmes, lancienneté de la PR était de 9,5 ± 9,7 ans. La PR était érosive pour 56 % des pts, avec facteur rhumatoïde positif chez 71 %. Lorsquils étaient disponibles, on retrouvait une positivité à 61 % danti-CCP, et à 31% dHLA DR4. La présence darticulations douloureuses était observée chez 76 % des pts (4,8 ± 4,1 articulations), et des articula- tions gonflées chez 60 % des pts (3,7 ± 3,1 articulations). Le DAS 28 était de 3,6 ± 1,3 (62 % au dessus de 3,2 et 76 % au dessus de 2,6), la valeur de la VS (1 ère heure) à 22,7 mm et la CRP à 11,7 mg/l. On retrouvait 96 % des pts sous traitement, avec 93 % sous DMARD. Dans la partie détaillée, on observait notamment 42 % des pts retraités/pré-retraités, et 33 % en activité (temps com- plet : 73 %), avec 11,7 jours darrêt de travail en moyenne sur les 12 derniers mois. Parmi les traitements de fond en cours, 68,3 % des pts étaient sous méthotrexate, et les traitements biologiques étaient pré- sents chez environ un quart des pts (etanercept : 13,1 % ; adalimu- mab : 9,5 % ; infliximab : 2,6 %). Lancienneté moyenne du traite- ment de fond sélevait à 34,8 mois (pts traités depuis plus de 12 mois : 59 %). Le motif principal dinstauration était un 1 er traitement (34 %), une réponse incomplète (21 %), une non réponse (25 %) et une mauvaise tolérance (9 %) au traitement précédent. Le taux de répondeurs incomplets ou de non répondeurs sélevait à 33,7 % des patients pour les traitements non biologiques et à 26,3 % pour les bio- logiques, avec un manque de recul dû à une initiation récente pour 8,8 % et 6,8 % des cas, respectivement. Conclusion. Cette étude fournit une actualisation détaillée et représentative de la prise en charge thérapeutique de la PR en France en 2006. Parmi les traitements de fond en cours, 68,3 % des pts étaient sous méthotrexate, et les traitements biologiques étaient pré- sents chez environ un quart des pts. Une proportion non négligeable de PR reste active malgré les possibilités thérapeutiques actuelles. Lu.37 Stratégies de prise en charge de patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde en rhumatologie de ville : suivi à 9 mois A. Saraux a , E. Vicaut b , G. Taquoi c , F. Lavie d , E. Thibout d a Service de Rhumatologie, C.H.U. de la Cavale Blanche, Brest, France b Unité de Recherche Clinique, Hôpital Lariboisière - St Louis, Paris, France c Département Médical, Mediscan, Paris, France d Département Médical, Abbott, Paris, France Objectif. Apprécier lévolution clinique et biologique après 9 mois de suivi dune cohorte de patients adultes souffrant de polyar- thrite rhumatoïde (PR) modérée à sévère depuis moins de 15 ans chez lesquels un traitement par méthotrexate (MTX) sest révélé insuffi- sant. Patients et Méthodes. 366 rhumatologues ont inclus 1331 patients dans lobservatoire PAREO de 09/2005 à 06/2006. Un exa- men clinique était réalisé et un auto-questionnaire patient (AQ) était rempli à linclusion puis à lissue des 9 mois de suivi. Nous rappor- tons les résultats du suivi sur 9 mois qui étaient disponibles pour 524 patients. Résultats. Les patients, âgés de 55±13 ans en moyenne, étaient en majorité des femmes (78 %). La PR datait en moyenne de 6±4 ans Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 10391208 1055

Observatoire de la prise en charge thérapeutique de la Polyarthrite Rhumatoïde (PR) en France en 2006 : l'étude OPALE

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Page 1: Observatoire de la prise en charge thérapeutique de la Polyarthrite Rhumatoïde (PR) en France en 2006 : l'étude OPALE

Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 1039–1208 1055

Lu.35 DInfluence des problèmes sexuels sur la qualité de vie des patientsatteints de polyarthrite rhumatoïde : Etude transversale de 80 casdans la région de MarrakechR. Younsia, R. Arraba, M. Ait Ouazara, A. Belkhoua, S. El HassaniaaRhumatologie, Hôpital Ibn Tofail CHU Mohamed VI, Marrakech,Maroc

Introduction. – Les patients atteints de PR souffrent de douleur etde restriction de leurs activités, ainsi que d’une perturbation de leurimage corporelle, ce qui altère significativement la fonction sexuelle.

Patients et Méthodes. – C’est une étude transversale qui aconcerné 80 cas de PR, répondant aux critères de l’ACR, colligésdans les différents services de rhumatologie de Marrakech sur uneannée (janvier 2005 au janvier 2006). Nous avons étudié la qualitéde vie des patients par le questionnaire EMIR court (échelle demesure de l’impact de la polyarthrite rhumatoïde), et l’incapacitéfonctionnelle par l’échelle GARS (Groningen Activity RestrictionScale). Plusieurs paramètres sexuels ont été étudiés : atteinte de lalibido, diminution du désir, difficultés lors des rapports.

Résultats. – Il s’agit de 70 femmes et de 10 hommes. L’âgemoyen est 47,6 ans. Les 2/3 des malades ont des problèmes sexuelsallant des problèmes légers aux problèmes graves. Ces problèmes sontstatistiquement liés à la qualité de vie dans sa composante symptômeévaluée par l’échelle EMIR court. Cependant, il n’a pas été noté delien avec la qualité de vie dans sa composante physique, psychique,sociale, ou avec le travail. Il n’a pas été également noté de rapportavec l’activité de la maladie ni avec les déformations.

Discussion. – Nous avons noté que les 2/3 des malades ont desproblèmes sexuels. Ces problèmes étaient statistiquement corrélés àl’EMIR symptomatique. Ceci est logique puisque la raideur et la dou-leur altéraient significative la fonction sexuelle.

Conclusion. – Les problèmes sexuels chez les patients atteints dePR retentissent sur la qualité de vie de ceux-ci. Les éléments quientrent en jeu semblent être à la fois d’ordre psychologique et orga-nique.

Lu.36Observatoire de la prise en charge thérapeutiquede la Polyarthrite Rhumatoïde (PR) en France en 2006 : l’étudeOPALEA. Sarauxa, B. Combeb, P. Blinc, B. Bregmand, C. Lacostee,N. Schmidelyf, F. GuillemingaRhumatologie, La Cavale Blanche, Brest, Franceb Service d’Immuno-Rhumatologie, C.H.U. Lapeyronie, Montpellier,Francec La-Ser, Paris Biotech, Faculté de Médecine Cochin Port-Royal,Paris, FrancedEpidémiologie Globale et Outcomes Research, Bristol-MyersSquibb, Rueil-Malmaison, FranceeMédical, Bristol-Myers Squibb, Rueil-Malmaison, FrancefPharmaco-Epidémiologie, Méthodologie, Biostatistiques, Bristol-Myers Squibb, Rueil-Malmaison, Franceg Service Epidémiologie et Evaluation Clinique, Ecole de SantéPublique, Nancy, France

Objectif. – Plusieurs études épidémiologiques ont abordé la priseen charge thérapeutique de la PR en ville d’une part et à l’hôpitald’autre part, mais la prise en charge globale est mal connue. Le butde l’étude Opale est de décrire les modalités de prise en charge médi-camenteuse, par les rhumatologues de ville et hospitaliers, des patients(pts) souffrant de PR.

Patients et Méthodes. – Il s’agit d’une étude épidémiologiquenationale transversale et descriptive, auprès des patients vus pour PRen consultation par un échantillon représentatif de 265 rhumatologues

libéraux ou hospitaliers. Les médecins devaient (i) recenser prospecti-vement dans un registre tous les patients consultant pour PR (traitésou non) sur une période d’un mois, avec une quinzaine d’informationspour un maximum de 20 patients ; (ii) inclure, pour un questionnairedétaillé, les 10 premiers patients maximum du registre, avec un traite-ment de fond biologique ou non, en cours ou initié lors de la visite.Les données cliniques et para-cliniques étaient recueillies sur les 12derniers mois.

Résultats. – 204 rhumatologues ont recensé 2836 pts dans le regis-tre et inclus 1749 d’entre eux dans la partie détaillée. Dans le registre,les pts étaient âgés de 58 ± 14 ans (m ± ET) avec 77 % de femmes,l’ancienneté de la PR était de 9,5 ± 9,7 ans. La PR était érosive pour56 % des pts, avec facteur rhumatoïde positif chez 71 %. Lorsqu’ilsétaient disponibles, on retrouvait une positivité à 61 % d’anti-CCP, età 31 % d’HLA DR4. La présence d’articulations douloureuses étaitobservée chez 76 % des pts (4,8 ± 4,1 articulations), et des articula-tions gonflées chez 60 % des pts (3,7 ± 3,1 articulations). Le DAS28 était de 3,6 ± 1,3 (62 % au dessus de 3,2 et 76 % au dessus de2,6), la valeur de la VS (1ère heure) à 22,7 mm et la CRP à11,7 mg/l. On retrouvait 96 % des pts sous traitement, avec 93 %sous DMARD. Dans la partie détaillée, on observait notamment42 % des pts retraités/pré-retraités, et 33 % en activité (temps com-plet : 73 %), avec 11,7 jours d’arrêt de travail en moyenne sur les 12derniers mois. Parmi les traitements de fond en cours, 68,3 % des ptsétaient sous méthotrexate, et les traitements biologiques étaient pré-sents chez environ un quart des pts (etanercept : 13,1 % ; adalimu-mab : 9,5 % ; infliximab : 2,6 %). L’ancienneté moyenne du traite-ment de fond s’élevait à 34,8 mois (pts traités depuis plus de 12mois : 59 %). Le motif principal d’instauration était un 1er traitement(34 %), une réponse incomplète (21 %), une non réponse (25 %) etune mauvaise tolérance (9 %) au traitement précédent. Le taux derépondeurs incomplets ou de non répondeurs s’élevait à 33,7 % despatients pour les traitements non biologiques et à 26,3 % pour les bio-logiques, avec un manque de recul dû à une initiation récente pour8,8 % et 6,8 % des cas, respectivement.

Conclusion. – Cette étude fournit une actualisation détaillée etreprésentative de la prise en charge thérapeutique de la PR en Franceen 2006. Parmi les traitements de fond en cours, 68,3 % des ptsétaient sous méthotrexate, et les traitements biologiques étaient pré-sents chez environ un quart des pts. Une proportion non négligeablede PR reste active malgré les possibilités thérapeutiques actuelles.

Lu.37Stratégies de prise en charge de patients souffrant de polyarthriterhumatoïde en rhumatologie de ville : suivi à 9 moisA. Sarauxa, E. Vicautb, G. Taquoic, F. Lavied, E. Thiboutda Service de Rhumatologie, C.H.U. de la Cavale Blanche, Brest,FrancebUnité de Recherche Clinique, Hôpital Lariboisière - St Louis, Paris,FrancecDépartement Médical, Mediscan, Paris, FrancedDépartement Médical, Abbott, Paris, France

Objectif. – Apprécier l’évolution clinique et biologique après9 mois de suivi d’une cohorte de patients adultes souffrant de polyar-thrite rhumatoïde (PR) modérée à sévère depuis moins de 15 ans chezlesquels un traitement par méthotrexate (MTX) s’est révélé insuffi-sant.

Patients et Méthodes. – 366 rhumatologues ont inclus 1331patients dans l’observatoire PAREO de 09/2005 à 06/2006. Un exa-men clinique était réalisé et un auto-questionnaire patient (AQ) étaitrempli à l’inclusion puis à l’issue des 9 mois de suivi. Nous rappor-tons les résultats du suivi sur 9 mois qui étaient disponibles pour 524patients.

Résultats. – Les patients, âgés de 55±13 ans en moyenne, étaienten majorité des femmes (78 %). La PR datait en moyenne de 6±4 ans