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PRINCIPALES ÉVOLUTIONS RÉCENTES (mise à jour du 26 mai 2009) _________________________ Volumes de crédits Le ralentissement de l'octroi de crédit bancaire aux entreprises résidentes, qui s'était amorcé au début de 2008, s'est poursuivi au premier trimestre de 2009. Épuré de l'effet des variations de cours de change et des reclassements sectoriels, la croissance annuelle du crédit octroyé par les banques belges aux sociétés non financières résidentes a décéléré à 4,8 p.c. au premier trimestre de 2009, après 8,9 p.c. au dernier trimestre de 2008. La dynamique à court terme a fortement décéléré au cours des derniers mois. Au cours des six derniers mois (d'octobre 2008 à mars 2009), les flux mensuels nets octroyés aux entreprises par Observatoire du crédit aux sociétés boulevard de Berlaimont 14 – BE-1000 Bruxelles Tel. +32 2 221 00 00 – Fax +32 2 221 00 01 BTW BE 0203.201.340 – RPR Bruxelles Liens: observatoire du crédit 2009- 05-26

observatoire du crédit - nbb.be · derniers mois (d'octobre 2008 à mars 2009), les flux mensuels nets octroyés aux entreprises par Observatoire du crédit aux sociétés boulevard

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PRINCIPALES ÉVOLUTIONS RÉCENTES

(mise à jour du 26 mai 2009)

_________________________

Volumes de crédits

Le ralentissement de l'octroi de crédit bancaire aux entreprises résidentes, qui s'était amorcé au

début de 2008, s'est poursuivi au premier trimestre de 2009. Épuré de l'effet des variations de

cours de change et des reclassements sectoriels, la croissance annuelle du crédit octroyé par les

banques belges aux sociétés non financières résidentes a décéléré à 4,8 p.c. au premier trimestre

de 2009, après 8,9 p.c. au dernier trimestre de 2008.

La dynamique à court terme a fortement décéléré au cours des derniers mois. Au cours des six

derniers mois (d'octobre 2008 à mars 2009), les flux mensuels nets octroyés aux entreprises par

Observatoire du crédit aux sociétés boulevard de Berlaimont 14 – BE-1000 Bruxelles Tel. +32 2 221 00 00 – Fax +32 2 221 00 01 BTW BE 0203.201.340 – RPR Bruxelles

Liens: observatoire du crédit

2009-05-26

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les banques résidentes se sont élevés à quelques 70 millions d'euros. Autrement dit, les nouveaux

flux de crédits ont été presque entièrement compensés par les remboursements des crédits en

cours. A titre de comparaison, les montants nets accordés aux entreprises durant la période

2005-2007 dépassaient généralement les 500 millions d’euros par mois.

La décélération de l'octroi de crédits s'observe tant pour les crédits à court terme que pour ceux à

long terme. Les premiers sont revenus à 2,3 p.c. de croissance annuelle au premier trimestre de

2009 (après 8,4 p.c. au trimestre précédent) tandis que les seconds revenaient à 6,3 p.c. de

progression annuelle (après 9,3 p.c. au trimestre précédent). La réduction plus marquée de l'octroi

de crédits à court terme est due au non renouvellement des prêts qui avaient été octroyés dans la

première phase de la crise, jusqu'en avril 2008. A ce moment, les entreprises avaient tenté de

mobiliser un maximum de liquidités auprès de leurs banques, en prévision d'éventuelles difficultés

de financement ultérieures.

Le ralentissement de l'octroi de crédit s'inscrit dans le contexte de très grave crise économique

mondiale, dont témoigne notamment la baisse de l'indicateur de confiance des entreprises belges

depuis sept trimestres consécutifs. Dans une perspective historique, et surtout en regard de la

détérioration très brutale de la confiance et des perspectives de croissance, la décélération du

crédit bancaire aux entreprises n'apparaît pas encore trop excessive. On peut dès lors s'attendre à

ce que le crédit bancaire aux entreprises continue de se ralentir dans les mois à venir,

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parallèlement à la contraction de l'activité économique. Par ailleurs, dans le chef des banques, des

problèmes de bilan continuent de se superposer aux effets restrictifs liés à la détérioration

conjoncturelle, ce qui devrait continuer à peser sur l'offre de crédits.

Les entreprises belges peuvent également faire appel aux banques étrangères1 pour assurer leur

financement. Les comptes financiers établis par la Banque, qui s'appuient notamment sur les

statistiques de la balance des paiements; permettent d'appréhender les flux de crédits en

provenance de banques non résidentes. Un renforcement de l’internationalisation des crédits

bancaires aux entreprises belges est en cours depuis de nombreuses années: ainsi, la part dans

l'encours des crédits octroyés par des banques non résidentes à des firmes belges était passée de

23 p.c. fin 2000 à plus de 31 p.c. avant le début des turbulences financières. Les banques situées

dans le reste de la zone euro en étaient les principaux pourvoyeurs (à hauteur de 18 p.c. de

l'ensemble des engagements bancaires des entreprises belges).

Depuis l'éclatement de la crise financière, les banques non résidentes ont aussi réduit leur octroi

de crédits aux entreprises belges, mais de façon moins prononcée que ne l'ont fait les banques

belges. Les chiffres globaux masquent des développements contrastés selon la localisation

géographique des banque étrangères. Ainsi les banques de la zone euro ont proportionnellement

moins réduit leur offre à destination des entreprises belges que ne l’ont fait les banques belges,

1 La notion de banque étrangère (ou non résidente) repose sur le concept de territorialité. Les filiales et succursales de banquesétrangères qui possèdent un établissement stable en Belgique sont comprises dans le concept des banques résidentes. L’octroi de créditpar des banques étrangères recouvre donc uniquement celui qui est opéré par des établissements situés à l’étranger. Ces données sontdisponibles avec un délai plus long que celles du crédit accordé par les banques résidentes: elles sont actuellement disponibles jusqu'audernier trimestre 2008.

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tandis que l’inverse a été observé au niveau des banques localisées en dehors de la zone euro.

Notons que les statistiques du dernier trimestre de 2008 ont été très fortement influencées par une

opération de prêt de très grande ampleur réalisée par un consortium de banques, essentiellement

étrangères, à une société belge, dans le cadre du financement d'une opération de fusion-

acquisition.

Les statistiques issues de la Centrale des crédits, qui recensent tant les autorisations que les

utilisations de crédits, permettent d'appréhender l'évolution du crédit selon la taille des

entreprises emprunteuses.

Le ralentissement du crédit aux petites entreprises s'est poursuivi au premier trimestre de 2009.

Tant les montants des crédits (et lignes de crédits) autorisés que les utilisations effectives de

ceux-ci ont affiché une quasi stagnation au cours des trois premiers mois de 2009. Au niveau des

entreprises de taille moyenne, c’est même un léger recul de l’encours des autorisations et des

utilisations de crédits qui a été observé au cours du premier trimestre de 2009. En revanche, en ce

qui concerne les grandes entreprises, une augmentation sensible des autorisations de crédits a été

enregistrée au premier trimestre de 2009, parallèlement à la hausse des utilisations effectives de

ces crédits.

Le degré d'utilisation des crédits, qui illustre l'intensité avec laquelle les entreprises "tirent" sur

leurs lignes de crédit, s’était tendu quasiment sans interruption depuis le début des turbulences

financières, et ce, pour chaque classe d’entreprise. Ceci traduisait la volonté des entreprises de

mobiliser au maximum leurs possibilités de crédit existantes alors que les nouveaux prêts étaient

souvent plus difficiles à obtenir.

Au premier trimestre de 2009, le degré d’utilisation des crédits s’est légèrement détendu au niveau

des petites et moyennes entreprises, et a même baissé de manière plus sensible chez les grandes

entreprises. Ceci s’explique probablement par la révision à la baisse des plans d’investissement

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des entreprises, qui tempère leur propension à demander de nouveaux prêts, parallèlement à une

politique certainement toujours restrictive de la part des établissements bancaires. Le niveau

toujours très élevé dans une perspective historique du taux d’utilisation des crédits signifie en effet

le maintien de tensions sur les marchés du crédit.

À la fin du premier trimestre de 2009, le degré d'utilisation se situait à 84,1 p.c. pour les petites

entreprises, à 69,7 p.c. pour les entreprises de taille moyenne, et à 59,3 p.c. pour les grandes

entreprises. En effet, il s'échelonne habituellement de manière inverse à la taille des entreprises.

Ceci peut s'expliquer par l'absence ou la quasi-absence de modes de financement alternatifs dans

le chef des petites entreprises, mais peut aussi refléter une corrélation négative entre la taille de

l'entreprise emprunteuse et l'évaluation du risque.

Le degré d'utilisation des crédits varie sensiblement en fonction du secteur d'activité des

entreprises. Ainsi, c'est dans le secteur manufacturier que les entreprises disposent du plus de

marge en matière de crédit "inutilisé", comme l'illustre un degré d'utilisation structurellement plus

bas. Par contre, les entreprises actives dans l'horeca ou l'immobilier -très souvent des PME-

tendent à utiliser une plus grande part des lignes de crédits à leur disposition. C'est dès lors à

l'encontre des entreprises de ces secteurs qu'une politique restrictive en matière de crédit peut se

révéler la plus dommageable.

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Taux d'intérêt et autres conditions de crédit

Les taux appliqués par les banques belges sur les nouveaux crédits aux entreprises,collectés via l'enquête MIR (voir http://www.mfiir.be), constituent l'un des principaux indicateurs du

coût du crédit auquel font face les entreprises.

La baisse des taux d'intérêt sur les crédits aux entreprises a continué au cours des trois premiers

mois de 2009. Ceci traduit la transmission de l’assouplissement rapide et important de la politique

monétaire dans la zone euro depuis octobre 2008, la BCE ayant progressivement réduit son

principal taux directeur, jusqu'à 1 p.c. au début du mois de mai 2009. La baisse des taux directeurs

et l'apaisement des tensions sur les marchés monétaires ont permis de ramener l’Euribor à trois

mois à 1,3 p.c. Sur les marchés des capitaux, les taux à cinq ans des emprunts publics se sont

réduits également et s'établissent à 2,98 p.c. à la mi-mai.

De décembre 2008 à mars 2009, la baisse des tarifs bancaires a été plus sensible pour les crédits

assortis de taux variables à court et moyen terme (qui ont baissé de 135, 160 et 115 points de

base, respectivement pour les crédits d'une valeur inférieure à 1 million d'euros et assortis de taux

variable à court terme, pour les crédits d'une valeur supérieure à 1 million d'euros et assortis de

taux variable à court terme et pour ceux d'une valeur inférieure à 1 million d'euros et assortis de

taux variable à moyen terme). Le coût des crédits assortis de taux fixe à long terme a

proportionnellement moins diminué : 26 points de base pour les crédits d'une valeur inférieure à 1

million d'euros et assortis de taux fixe au-delà de 5 ans. La baisse généralisée des tarifs depuis

novembre 2008 implique que ceux-ci sont revenus aux (bas) niveaux qui prévalaient au cours de la

période 2003-2005; les crédits assortis de taux fixe à long terme demeurent néanmoins légèrement

plus onéreux (d'une quinzaine de points de base) que leur niveau de l'époque.

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7.

L'enquête de l'Eurosystème sur la distribution du crédit (voir

http://www.nbb.be/doc/DQ/BLS/home_f.htm), fournit des informations plutôt qualitatives sur

l'évolution des critères d'octroi de crédits, de la demande ainsi que des facteurs explicatifs qui

sous-tendent ces évolutions.

Les banques belges ont rapporté un nouveau durcissement de l'ensemble des critères d'octroi de

crédits au premier trimestre de 2009, mais celui-ci a été moindre que celui rapporté lors de

l'enquête précédente. Les établissements de crédit interrogés anticipent de laisser les critères

d'octroi inchangés au deuxième trimestre de 2009.

La détérioration des perspectives concernant l'activité économique en général ou celles concernant

un secteur ou une firme en particulier s'est poursuivie, influençant négativement la perception du

risque des banques et, partant, les conditions de l'offre de crédit. La persistance des difficultés de

financement et des contraintes de bilan rencontrées par les banques, ont aussi continué de peser

sur l'offre de crédits. L'influence négative de ces deux facteurs s'est toutefois légèrement réduite au

premier trimestre de 2009 par rapport au dernier trimestre de 2008.

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Les banques disposent de différents outils pour réduire l'offre de fonds à destination des

entreprises. Depuis le début des turbulences financières, les premières ont fait état d'un

relèvement des marges, mais également d'un resserrement des critères non monétaires, en

particulier les clauses dans les contrats de crédits, les frais divers accompagnant la prise de

crédits, ou encore les exigences de garanties.

Au premier trimestre de 2009, les établissements de crédits interrogés ont eu tendance à

rehausser les marges sur les crédits standards, sur les crédits les plus risqués, et à resserrer les

autres critères, mais de façon moins marquée qu'au trimestre précédent.

Les banques belges ont rapporté avoir fait face à un recul très prononcé de la demande de crédits

des entreprises au premier trimestre de 2009. C'est essentiellement la chute brutale de la

formation brute de capital fixe des entreprises, et dans une moindre mesure, de la demande liée

aux opérations de fusions/acquisitions et de restructuration d'entreprises qui sont à la base de

cette évolution. Les attentes des banques belges vont dans le sens d'une poursuite de ces

tendances au second trimestre de 2009, mais avec une intensité moindre.

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Une certaine amélioration - ou tout le moins une moindre détérioration - des conditions d'accès au

crédit ressort de l'enquête réalisée par la Banque auprès des entrepreneurs en avril 2009.

Rappelons que la Banque interroge désormais trimestriellement les entreprises sur leur perception

des conditions de crédit, alors que celles-ci n'étaient sondées auparavant qu'une fois par an, dans

le cadre de l'enquête sur les investissements. En avril 2009, 37 p.c. des entreprises de l'industrie

manufacturière, de la construction et des services aux entreprises, considèrent les conditions

d'accès à de nouveaux financements comme défavorables, alors qu'elle étaient 48 p.c. à les

considérer ainsi en novembre 2008. Le pourcentage d'entreprises estimant les conditions

favorables a pour sa part augmenté à 15 p.c. (contre 8 p.c. en novembre). Malgré cette légère

amélioration, le solde net de réponses continue d'indiquer des conditions globalement

défavorables, et bien plus négatives que lors du resserrement précédent, en 2002.

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S'agissant des différents critères, c'est au sujet des taux d'intérêt que les entreprises ont acté

l'amélioration la plus nette au cours des trois derniers mois, ce qui est cohérent avec la forte baisse

des taux de détail appliqués aux prêts aux entreprises. Les entreprises ont également mentionné

un léger assouplissement au niveau des volumes de crédits et des autres frais liés à la prise de

crédits, à mettre certes en perspective d'une appréciation extrêmement négative en novembre

2008. En revanche, les entrepreneurs ont indiqué faire face à des exigences de garanties encore

plus strictes au cours du premier trimestre de 2009.

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S'agissant des différences par classe de taille d'entreprises, les grandes (de 250 à 499 employés)

et surtout les très grandes entreprises (>500 employés) ont continué de porter une appréciation

moins favorable que les autres sur les conditions générales d'accès au financement, ainsi que sur

la majorité des différents critères. Il est probable que, depuis le début de la crise financière puis

économique, les grandes entreprises aient davantage sollicité le crédit bancaire qu'elles ne le font

traditionnellement, étant donné les tensions sur les marchés financiers sur lesquels elles peuvent

normalement se financer. Malgré une légère détente au cours de la période récente, le coût du

financement sur les marchés financiers demeure très élevé, en raison de la faiblesse des cours

boursiers et le haut niveau de la prime de risque exigée par les investisseurs. Dans ce contexte,

une attitude plus restrictive des banques vis-à-vis des grandes entreprises, qui serait liée à leur

volonté de limiter leur exposition aux emprunts de gros montant, n'est pas à exclure.

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En ce qui concerne les résultats par branche d'activité, pour lesquels on dispose des réponses

propres à l'industrie manufacturière, la construction et les services aux entreprises, les différences

observées sont peu significatives, hormis une appréciation légèrement plus favorable émanant des

entreprises de la construction, au premier trimestre de 2009.

Evolution dans la zone euro

Les évolutions enregistrées dans la zone euro sont globalement très similaires aux tendances

observées en Belgique. Ainsi, la croissance annuelle du crédit bancaire aux entreprises de la zone

euro est revenue à 6,3 p.c. en mars et la dynamique à court terme s'est très fortement ralentie au

cours des derniers mois. Comme en Belgique, les tarifs bancaires ont continué de baisser

significativement au cours des trois premiers mois de 2009, les baisses s'échelonnant entre 91 et

146 points de base respectivement pour les crédits d'une valeur supérieure à 1 million d'euros et

assortis de taux fixe à plus de 5 ans et ceux d'une valeur supérieure à 1 million d'euros et assortis

de taux variables. Enfin, en ce qui concerne les autres critères d'octroi, les réponses à la dernière

enquête Bank Lending Survey pour la zone euro indiquent un nouveau resserrement des critères

d'octroi au premier trimestre 2009, mais qui est moins prononcé que celui du trimestre précédent,

ce qui est parallèle aux résultats pour la Belgique. En revanche, alors que les banques belges ont

indiqué une détérioration très importante de la demande de crédits au premier trimestre de 2009,

les banques de la zone euro ont fait état d'une baisse plus limitée de celle-ci.

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