Occult is Me Pierre Manoury - L Ecole Des Pouvoirs

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Collection l'univers initiatique

L'ECOLE DES POUVOIRSIntroduction au chamanisme pratiquepar Pierre Manoury

1994

Collection l'univers initiatique

L'ECOLE DES POUVOIRS

Introduction au chamanisme pratique par Pierre Manoury

1994

TABLE DES MATIERES Introduction Avant propos Chapitre 1 L'entranement physique Le rgime alimentaire Habitudes vestimentaires Chapitre2 Prendre contact avec 1a nature La pratique de la nature La nature et l'identit La doctrine associe de Trongjug Le conte du yoga dit par les gurus. Les outi1s de la nature Le tellurisme Exercice Le symbolisme des arbres Chapitre 3 L'me groupe Le Bonsa Les Bonsa de culture Les arbres nains et les bonsas naturels Le bonsa en action L'installation du Bonsa et sa domestication

Le dressage L'ducation phase I Le rituel phase 2 La nomination le mot de pouvoir Chapitre 4 Les gardiens Les harmonisateurs Les entits agricoles Les entits de prosprit Les entits de sensua1it Les thrapeutes Le Dieu-arbre Techniques traditionnelles Les Indes Brsil et Hati Les Mascareignes Les pays Celtes Thorie et pratique de l'installation Phase prliminaire Le choix de l'entit et de sa fonction L'appel et la captation Chapitre 5 La coupe Le couteau (ou atham) La baguette Les chandeliers Le cristal Cristal naturel Cristal taille en dodcadre Cristal en forme d'uf La sphre Les autres formes, cube, pyramide, etc Purification par l'eau Purification parle sel Purification par le souft1e Purification par la terre Programmation des cristaux Le bton de pouvoir Le bton de thrapeute Les plumes Le Bodhran Le portique Ralisation pratique

L'intelligence c'est comme le parachute, quand on nen a pas, on s'crase ! Pierre Desproge.

Introduction3

Il peut sembler surprenant de publier un ouvrage technique sur le chamanisme et la haute sorcellerie la fin du XXe sicle ! Pour beaucoup, la sorcellerie a cess d'exister depuis un certain nombre de lustres et ses derniers fragments sont en train de disparatre avec la formidable expansion technologique qui submerge le monde civilis. Les dtracteurs ont la vie belle. La presse, comme la tlvision les accueillent avec une bienveillante complicit, ne leur opposant que des gens de bonne foi, souvent dsarms par la faon de ces rationalistes cultivs souvent pleins de hargne ou de mpris. Imaginons quelle sorte de dbat nous assisterions si on chargeait quelques personnes parfaitement honntes, mais non comptentes, d'expliquer la physique atomique, de froces dtracteurs dous d'une solide culture classique mais ne connaissant pas l'nergie nuclaire ! Nul doute qu'en dpit de leur bonne foi et de l'exprience qu'ils ont des bienfaits de l'lectricit, ou des horreurs des conflits nuclaires, ils aient bien du mal convaincre les sceptiques ignorants des pouvoirs de l'atome. A part quelques spcialistes, d'ailleurs soigneusement musels lors des interviews, ou des pseudo gourous invits des fins publicitaires, les champions du cartsianisme peuvent galoper avec panache, sans crainte du moindre handicap. La sorcellerie est une science naturelle, qu'il convient de ne pas confondre avec le satanisme. Issue directement du chamanisme, elle est connaissance des nergies et de leur matrise, une somme d'expriences acquises au cours des sicles, une matrise subtile des ressorts cachs de l'homme et de la nature" Pour beaucoup la sorcellerie est malfaisante, apanage de gredins sans foi ni loi, ou d'escrocs sans scrupule, elle relve du domaine diabolique et n'est qu'un pige gogo. Jai eu l'occasion d'entendre dans une mission de tlvision un sympathique ecclsiastique affirmer sans rire, que la sorcellerie n'existait pas et que seule la croyance en elle tait relle! Peu aprs, le mme, affirmait croire au mal (entendez par-l le dmon) et que seule la religion tait vidente. Sans vouloir entamer une polmique, j'aurais aim pouvoir rpondre ce charmant cur, qu'il n'y avait pas plus de dmonstration "scientifique" de sa religion ou des pouvoirs du dmon que de dmonstrations cartsiennes des "miracles" sorciers (pas plus d'ailleurs qu'il n'existe de certitude en ce qui concerne la solidit de la logique cartsienne) ! Sans doute ce cher homme se serait-il rfugi derrire le problme de la foi, il bnficiait de ce fait de la force, trs dmocratique, du nombre des croyants. N'oublions pas que la sorcellerie, les magies et les voies mystiques appartiennent la mme famille que les religions. Ne pas croire, ou ne pas vouloir admettre certaines vidences magiques ou religieuses, procde de la mme incroyance ou de la mme peur (que cela soit vrai). Chaque religion ses dbuts, ressemble s'y mprendre une secte: mme dogmatisme, mmes affirmations appuyes sur la foi et les tmoignages. Pour le fidle ou le praticien, la dmarche est similaire, en apparence. Le magicien atteignant certains pouvoirs s'y complait. Parvenu une plnitude, il se rend compte de son insignifiance devant la grandeur du crateur, tandis que le mystique rencontrant ces mmes pouvoirs ne s'y arrte pas. C'est l qu'il se trouve magnifi, confort dans sa foi par la communion avec la divinit. Ce qui a caus le plus de tort aux sciences sorcires, c'est leur popularit et paradoxalement la mconnaissance totale de ce qu'elles sont en ralit. La plupart des gens confondent la sorcellerie avec ses sous-produits, je veux parler de la basse sorcellerie et des superstitions. Ces dernires ralits tant l'apanage de quelques escrocs sans envergure, qui se parent du manteau d'une connaissance qu'ils n'ont pu obtenir et dont ils ne possdent que quelques bribes. La ralit sorcire se rduit, pour beaucoup, cela. La sorcellerie, issue du chamanisme et du druidisme, comme la plupart des sciences traditionnelles, est trs litiste. Peu nombreux sont ceux qui parviennent franchir le seuil d'admission cette connaissance spciale. On ne confie pas une arme dangereuse un enfant, simple question de bon sens. Pour pntrer dans cet univers trs ferm et particulirement ardu, il ne suffit pas seulement d'tre enthousiaste et de bonne volont, il convient d'acqurir un certain tat d'esprit et une disponibilit totale. Comme le disait Edison propos du gnie, c'est un pour-cent d'inspiration et quatre vingt dix pour cent de transpiration. On rentre en sorcellerie, comme on rentre en religion, mais ne perdons pas de vue que "l'glise vomit les tides". Dans le prsent livre il sera question exclusivement de la tradition orale Occidentale, toujours vivante dans les pays anglo-saxons et en Bretagne. Il s'agit d'un enseignement direct, pratique, mconnu du grand public et peu rpandu chez les spcialistes des magies. Certains seront peut-tre surpris par plusieurs aspects de cette pratique, qui forment dans leur ensemble un "corpus" indissociable, mais dont les rsultats axs sur l'efficacit dpassent souvent ce que l'on rapporte sur les magies. Ce livre n'est pas un ouvrage de magie, mais un enseignement des sciences naturelles parallles.4

Breizh. Hiver 93 AVANT PROPOS L'thique de la haute sorcellerie, na rien de commun avec celle du judo-christianisme. Ici le pouvoir est le but, qu'il s'agit de dpasser parvenu un certain niveau d'apprentissage. Il n'est donc pas question d'viter les pouvoirs pour progresser, mais bien au contraire de les matriser pour passer autre chose. En fait, ce type d'affirmation correspond une ralit. Ce qui est choquant, c'est de l'avouer avec sincrit, car la plupart des enseignements spiritualistes ou sotriques, s'empressent de nier cette vidence avec une bonne dose d'hypocrisie. Seuls ceux qui sont incapables de dvelopper certaines aptitudes s'empressent de nier leur indispensable ncessit. La dmarche sorcire, sans doute plus abrupte, part du principe qu'on ne peut dpasser que ce que l'on domine. Si la finalit de la dmarche initiatique est la ngation des dits pouvoirs, il n'en demeure pas moins vrai que les adeptes qui ont atteint ce stade ont parcouru l'ensemble de ces connaissances et les possdent parfaitement, mme s'ils ont choisi une autre voie de par la suite. Il existe plusieurs voies de progression, souvent forts diffrentes et parfois, en apparence, diamtralement opposes. Avec suffisamment de recul on se rend l'vidence que les finalits sont identiques, ainsi que l'indique le symbole de la forme pyramidale. La haute sorcellerie, qu'il convient de ne pas confondre avec les formes simplistes et abtardies du satanisme et autres luciferianismes, est assez peu diffrente de la gnose, de la mystique chrtienne ou des voies d'veils d'autres traditions. Elle est mme l'origine des prototypes chrtiens de la qute du Graal. Toutes ces dmarches aboutissent la mme connaissance, celle de Dieu (ou principe crateur) et l'obtention d'un corps d'nergie susceptible de faire perdurer la conscience de l'adepte, ce qui constitue la vritable forme de la rincarnation. .. Le cheminement pour parvenir cette perfection est souvent surprenant et le parcours que propose l'initiation sorcire est encore plus droutant. Il faut cependant comprendre que l'homme bien imparfait est un creuset o doivent se consumer les imperfections; partant d'une matire brute, l'esprit doit peu peu se dgager sans perdre son essence primordiale, mais bien au contraire la retrouver. Ce chemin est nanmoins sem d'embches, car la confrontation avec les pouvoirs sduit la grande majorit des pratiquants. Grande est la tentation de s'y complaire et de sy arrter. Cela nia que peu d'importance, car seuls comptent ceux qui sauront dpasser cet cueil et seront lus. La voie sorcire peut tre considre comme un raccourci, un raccourci dangereux car il implique le maniement des pulsions des tensions o l'on frle la part obscure de notre individualit. Il convient, mme dans les moments les plus voluptueux, de conserver l'esprit la nature de l'objectif atteindre. Ne pas lutter contre ses tensions, les dominer, mieux les brler. Eteindre le feu en consumant ce qu'il y a de combustible, l se trouve la ralit de cette voie prilleuse et passionnante. Il faut tuer le dragon, pour devenir dragon soit mme. Au cours de la progression dans ce livre, nous aborderons d'tranges rivages, certains empoisonns, d'autres suaves ou pervers, les uns comme les autres devront tre longuement mdits. La rflexion qui en dcoulera, donnera sans doute au lecteur une indication prcieuse sur le but ultime de sa recherche, ou plutt de sa qute. Certains trouveront un cho favorable dans ces pages, d'autres ressentiront une aversion pour cette voie. Ne vous mprenez pas, l'attirance comme la rpulsion peuvent tre provoques par une raction due votre ducation ou votre programmation sociale. Si d'aucuns, aprs rflexion, se trouvent prts s'engager, nul doute qu'ils ne parviennent rencontrer un des adeptes susceptible de les guider. Pour faciliter l'intelligence de ce qui suit, j'ai maill le cursus de ce voyage fantastique de divers tmoignages recueillis auprs de ceux qui ont suivi cette progression. Outre ces propos ou rflexions, je me suis trouv contraint de taire certains aspects trop dangereux ou scabreux, tout en restant clair et, je le souhaite, le plus complet possible.

Chapitre 15

Quiconque dsire avec sincrit suivre une voie initiatique confondue celle de la sorcellerie chamanique, doit suivre un cursus relativement abrupt qui carte plusieurs types de personnalits de base. Tout le monde n'est pas apte l'exercice de l'art, comme on disait dans les temps anciens. C'est sans doute cette difficile progression qui est la base de la lgende du "don". Certes il y a des caractres qui. prdisposent l'exercice de ces techniques, mais en rgle gnrale on peut affirmer que si la motivation est suffisante et l'apprentissage convenable, la plus grande partie des personnes qui souhaitent une initiation peuvent aboutir un rsultat rel. il faut souligner les tenues de rsultats rels, car trop nombreux sont ceux qui jouent au sorcier en s'affiliant des "covens" loufoques, n'ayant de sorcier que le nom ou les oripeaux! il ne suffit pas de pratiquer des vocations dbiles en fort ou dans un appartement parisien les jours de sabbats ou de ftes paennes pour devenir un sorcier ou une sorcire. Pas plus qu'une initiation grand renfort d'encens de serments creux ou de cots avec des imbciles ne confrent ce genre de pouvoir. Non que ces crmonies soient toutes dnues de fondement: elles sont pour la plupart inspires de quelques bribes du savoir rcoltes par des indiscrets. Il ne suffit pas de se grimer en sorcier pour le devenir, ni de singer le symbolisme de rituels existant pour voluer. Les personnes qui trouvent plus confortable et plus compatible avec leurs occupations, ce type de pratiques, feraient mieux de jouer aux jeux de rles. Au moins ils ne seraient pas la dupe de leurs dsirs et passeraient de meilleurs moments. Il faut savoir qu'il n'existe que trs peu de filiations valides, bien que celles-ci niaient qu'une importance relative. Il est bon que le formateur ait un souchage traditionnel, ce qui vitera tout un grand nombre d'erreurs. En fait l'initiateur a surtout une fonction de guide et doit, de ce fait, connatre toutes les implications de l'art. La notion de coven qui connat une certaine vogue, est une innovation rcente. En fait les lves se regroupent autour d'un matre qui les enseigne et les encadre tout au long de leur progression. Rien ne s'oppose la formation d'un "coven", ce qui dans certains cas s'avre pratique, le travail en groupe tant de plusieurs points de vue assez stimulant. Le type de formation idal est qu'un groupe se constitue partir de personnes acceptes par le formateur et cre une sorte de " communaut informelle" assez lche, se runissant trs rgulirement pour suivre en commun l'enseignement du matre. L'avantage d'un tel groupe est qu'il labore une sorte d'esprit de corps, un grgore, qui aide puissamment la progression. La vie moderne n'est pas trs propice ce genre d'enseignement et c'est bien dommage (sauf pour des personnes particulirement motives). Ceux que ce genre d'exprience tente, trouvent toujours des solutions. Je connais un petit groupe en Angleterre, d'une douzaine de personnes qui ont rsolu le problme en travaillant mi-temps le matin et en consacrant la plupart de leurs aprs-midi la poursuite de leur formation autour d'un adepte. Le Matre se consacre ses lves et eux participent financirement l'entretien de ce dernier. Je ne sais si l'exprience serait possible en France ? Comme on le constate dans ce genre d'enseignement traditionnel, on est trs loin du phnomne de secte. Outre le fait qu'il faille trouver un adepte de qualit, la dmarche et l'engagement que cela implique n'est pas des plus vidents. Il convient de bien comprendre quoi on s'engage car, si la dcision est simple, il faut savoir qu'une fois commence la progression doit tre mene son terme ; il ne peut s'agir d'une simple vellit ou d'un coup de tte. La formation ds son dbut marque profondment un individu, lequel se trouve dstabilis profondment s'il ne poursuit pas sa progression. Il s'agit d'une cole de pouvoir, pas d'un amusement pour enfants capricieux. Le quasi impossibilit pour le plus grand nombre suivre ce type de formation m'a conduit rdiger ce livre, pour aider ceux que cette voie intresse, afin qu'ils puissent suivre une progression conforme celle que l'on peut recueillir auprs d'un spcialiste. Le processus initiatique en moins, ce qui est impossible dans un livre. Il n'en reste pas moins vrai qu'un enseignement traditionnel classique, ne saurait tre remplac par un ouvrage. Comment devient-on sorcier ou sorcire ? Celui ou celle qui s'engagera dans cette voie devra rpondre naturellement un certain nombre de critres. Le premier est de possder une sant parfaite ainsi qu'un excellent quilibre psychique et mental. Le postulant ne devra pas tre trop g. Dans l'enseignement traditionnelles apprentis6

commenaient trs tt, 13 14 ans pour les filles, et 15 ou 17 ans pour les garons. On peut nanmoins considrer qu'un ge limite de 30 ans est acceptable si la motivation est suffisante. Dans certains cas, cette limite peut encore tre recule, si les aptitudes du demandeur sont exceptionnelles. Dans le cas o l'tudiant se trouve confront avec un adepte, celui-ci aprs une srie d'entretiens prliminaires, donnera ou non son accord pour une premire preuve. Celle-ci est destine rendre compte des tensions, blocages et interdits du postulant. Ce "test" prliminaire est destin le confronter plusieurs situations, parfois extrmes, dont les implications sexuelles sont trs marques, parfois outrancires, afin de faire merger les obstacles, interdits et tabous, ainsi que les phantasmes, trs rvlateurs du "conditionnement social" de l'individu. Ce type d'preuve joue galement le rle de dmystification, pour le cas o le postulant aurait voulu tricher en se faisant passer pour plus libral qu'il n'est en ralit. Cela revt galement une grande importance pour la suite de la "carrire" du postulant, puisque dans la pratique une grande part des techniques sorcires font appel la magie sexuelle. Dans un second temps, l'tudiant subira un entranement de dstructuration de la personnalit sociale, appele par certains dcration. La dstructuration du "moi" au profit d'une mise en valeur de la personnalit profonde soigneusement mise en vidence par linstructeur, en tenant compte du temprament et des aspirations fondamentales du futur initi. Cette nouvelle personnalit doit tre en parfaite harmonie avec les qualits de l'tudiant, d'un certain point de vue il s'agira d'une densification de celles-ci. On trouve un quivalent dans les techniques utilises dans certaines coles mystiques o l'on remplace la personnalit sociale par une personnalit strotype, remplaant l'ego par un monodisme conforme aux besoins de la communaut de prire. Dans le cas du chamanisme, ou de la sorcellerie initiatique, la qualit de l'instructeur prend ici toute son importance puisqu'il devra modeler la personnalit profonde de son lve pour la lui rvler et lui permettre un panouissement conforme ce, vers quoi il tend dans sa ralit. Cet entranement va de pair avec un certain nombre de sances de groupe, dont une bonne part est destine dvelopper le systme nergtique et annihiler les tensions et blocages par des pratiques complexes souvent trs sexualises. Les attitudes correctrices affrentes aux problmes individuels sont dictes par l'instructeur lors de cette premire phase. Paralllement ce "modelage psychologique", l'tudiant( e) fera l'apprentissage des techniques de concentration, de visualisation et de vide mental. Alternant avec des priodes de "solitudes" o se fait l'apprentissage de la mditation "sans objet" et d'une pratique spcifiquement sorcire, celle de l'identification, sur laquelle nous reviendrons dans la deuxime partie de ce livre. Ces diffrentes techniques portent le nom de liturgie du silence. On peut considrer que cette premire phase de la procdure initiatique se droule sur 15 18 mois, parfois un peu plus. Durant cette priode l'obissance et la soumission doivent tre absolues, non pour des raisons sordides, voire sadomasochistes, mais pour que l'efficacit soit optima et surtout que l'quilibre psychologique fragilis de l'tudiant soit prserv, reconstruit et renforc. Le concept initiatique, dans toutes les civilisations du monde, a toujours t infod ce processus d'obissance absolue. On en comprend mieux les raisons, puisque toutes les mthodes initiatiques proposent ce processus de dcration, dont la finalit est assimile une "mort", en fait une mort au monde profane, pour renatre dans un monde nouveau (le monde initiatique) avec une personnalit "autre". On peut admettre ds lors que l'engagement ne peut tre et surtout ne doit pas tre rompu par le postulant, les dsordres psychologiques rsultant de ce type d'preuve ne pouvant tre assums par un individu livr lui-mme, si le travail de reconstruction n'est pas achev. Dans un contexte de ce genre, appliqu dans toute sa rigueur, la solution de "vie mi-temps" du groupe Britannique auquel je faisais allusion, n'est mme pas envisageable. Le contact permanent avec le monde social pouvant s'avrer trs dangereux, il est vident que dans le groupe auquel il est fait rfrence, la formation est beaucoup plus "sort". Pass ce premier stade, l'tudiant recevra un nom initiatique, symbole de sa renaissance au monde des pouvoirs, et ds lors commencera son entranement pratique proprement dit. Le lecteur sera peut tre choqu par le type de pratiques auxquels sont soumis de trs jeune gens ou de trs jeunes filles (ou ce qui est le cas la plupart du temps, pour des sujets moins jeunes). Il convient de prciser que cette procdure outre le fait qu'elle donne des rsultats spectaculaires, n'est applique qu'aprs une tude minutieuse du temprament et du caractre, parfaitement adapt de ce fait la personnalit relle de celui ou de celle qui elle s'adresse. n est certain que lors des prliminaires aucun adepte n'acceptera de former (mme sur l'insistance de la famille, ce qui est frquent !) des personnes qui ne sont pas conformes cette qualit particulire qui peut "faire un vritable sorcier ou une vritable sorcire", C'est ce niveau que l'on peut parler du "don", nous dirions plutt aptitudes. Soulignons-en outre, que ces mthodes sont appliques dans des socits traditionnelles, ou (encore7

actuellement) dans des pays Extrmes Orientaux, lesquels n'ont pas la mme "frilosit" psychologique que les assists sociaux que sont les Occidentaux ; n'oublions pas qu'il existe encore en Indes des coles de Bayadres, et de Geishas au Japon, sans parler des formations spcifiques certaines formes de tantrisme dans un grand nombre de pays asiatiques. Les personnes ainsi formes (outre l'important effort d'acquisition de connaissances qui leur est souvent demand par certains formateurs possdant un haut niveau culturel) acquirent souvent d'immenses potentialits que beaucoup de critiques leurs envieraient, ces derniers n'ayant bien souvent qu'une analyse triviale de la situation ou possdant un lourd handicap psychologique, voire intellectuel. Comme je le prcisais un peu plus avant dans ce texte, il s'agit d'une cole de pouvoir, de voyance ou de formation psychologique tourne vers l'efficacit, pas d'un collge technique. Les diffrences sont apprciables et les lves sortants ne risquent pas de devenir chmeurs ! Dans un contexte plus pragmatique, et pour ceux que l'aventure ne tente pas dans des formes aussi absolues, le processus minimum efficace pourrait se dcomposer comme suit. 1 -L'entranement Physique Considrant que vous tes en bonne forme physique, que vous n'tes affects par aucun handicap physique majeur, que votre mobilit est excellente et que vous ne souffrez ni d'athsme, ni de troubles cardiaques ou de diabte, voici une approche classique permettant d'aborder cette pratique avec confiance. La base de l'entranement physique est trs conventionnelle, mais ne doit pas tre prise la lgre. C'est l'activit physique qui assure la rgulation nergtique du corps, en favorisant les changes et en produisant les phnomnes d'limination des toxines. Une activit sportive n'est pas indispensable, si elle ne fait pas partie des habitudes, mais un minimum d'activit est impratif. On insistera principalement sur la marche pied, un minimum de deux heures par jour est souhaitable (un minimum de 15 Kms pied semble tre une bonne moyenne). Cette activit ne doit en aucun cas tre pratique en ville. Il est inutile de vouloir jouer les pompes vapeur d'essence et autres dchets soufrs ou acides qui imprgnent l'atmosphre citadine habituelle. L'idal est la campagne et mieux encore le bord de mer. Si l'on a la chance de pouvoir faire cet exercice sur un rivage, il convient de longer la grve en marchant dans l'eau de mer jusqu' mi-mollets, au moins pendant une demi-heure (t comme hiver). Les marches les plus profitables sont celles qui sont effectues en fin de journe en priode de Lune ascendante. La polarisation lectrique de 1'atmo- sphre et du sol est favorable l'limination des toxines et la rgnration tissulaire (ionisation ngative). On vitera dans tous les cas l'usage des semelles en matires synthtiques ou en caoutchouc. Les exercices respiratoires sont galement trs importants, ils devront tre effectus au moins deux fois par jour (le matin et le soir). Certains exercices spciaux seront conseills dans le cours de cet ouvrage. Les personnes qui pratiquent les arts martiaux (sans excs) seront bien inspires de continuer cet exercice, trs adapt leur progression. Pour ceux qui ne sont pas accoutums ces techniques il ne semble pas utile de se lancer dans ce genre de pratique, qui risquerait de crer une contrainte supplmentaire. On pratiquera avantageusement les sports favorisant la circulation sanguine et par la mme la circulation nergtique et la respiration (tennis, ballon, voile, natation etc.). La musculation intensive et les sports violents sont par contre dconseills. La Pratique du Yoga peut s'avrer prcieuse, condition de le pratiquer depuis quelques temps dj. 2 -Le rgime alimentaire Le rgime alimentaire doit tre particulirement surveill. Seront proscrire, les ptisseries, les crmes et les sucreries. L'usage exclusif du th est dconseill, le th ayant la proprit de provoquer (en excs) des anmies nerveuses et en tous les cas un affaiblissement du tonus crbral. Le caf peut tre consomm en quantit raisonnable (une deux tasses par jour). Les boissons alcooliques seront trs fortement diminues, les apritifs proscrits. Parmi les alcools seuls quelques-uns pourront tre consomms en trs faible quantit: le Whisky, le Calvados, le Marc de Bourgogne, issus de produits naturels jouant un rle favorable sur les circuits nergtiques. Le vin est acceptable en tant que boisson occasionnelle, seront proscrits imprativement les vins ross et les vins blancs. Les vins les plus8

conseills sont les vins de Bourgogne. La boisson principale restera l'eau ou le cidre brut (teneur en alcool de 4 en moyenne). Les tisanes pourront tre consomms sans modration, condition de changer souvent pour viter l'accoutumance. On vitera cependant de trop grande quantit de tilleul, qui la longue peut provoquer un manque de tonus. Les lgumes seront cuits la vapeur (la technique du "Rice cooker" est particulirement conseille), ou consomms crus. Les plus importants sont: les haricots vert, le chou, les tomates, le riz (non dcortiqu), les carottes, le radis noir, les navets, les poireaux, les oignons, les petits pois, les avocats ... Les fruits en grande quantit: mandarines, bananes, pommes, pches, poires, mangues, raisins, abricots. .. Les pices revtent une certaine importance, ainsi que les condiments naturels. Une mention Toute particulire mrite d'tre souligne, l'importance du curry et des safrans. On notera galement les piments rouges, le gingembre, l'ail et le poivre. Ces pices en quantit raisonnable sont indispensables la circulation nergtique. L'usage du sel est galement indispensable, sans abus, car le sel a la proprit d'activer les changes biolectriques de l'organisme. Les viandes seront grilles de prfrence, ou mme crues. Il sera ncessaire d'en consommer au moins durant trois repas par semaine (boeuf, mouton, volaille, cerf ou chevreuil), selon l'thique de croyance religieuse. Le poisson constitue la base de la nourriture. Il sera consomm cru (marin avec de la coriandre et du jus de citron, ou de l'huile nature) ou simplement grill ou poch (les poissons fums seront pris occasionnellement). Les herbes seront utilises en abondance cerfeuil, persil, aneth, coriandre, estragon, sauges, romarin, thym, laurier. .. Les oeufs, les laitages et les fromages discrtion. Le beurre et l'huile condition qu'ils soient consomms crus. Les salades en abondance, elles constituent avec le poisson et les oignons les piliers de l'alimentation. Le sucre raffin est prohiber, il sera rem- plac dans toutes les occasions par le miel ou les fruits. Le sucre naturel du miel et les fructoses des fruits constituent un des grands aliments du cerveau. Enfin, l'tudiant doit s'astreindre, un jour par semaine un jene complet. Ce jene devra tre pratiqu un jour o les activits professionnelles ne sont pas excessives. Seul, un th ou un caf lger le matin sera accept. Durant cette journe, il conviendra de boire une eau de source ou des tisanes en quantit raisonnable. Cette journe de jene permettra une dtoxication du corps et affinera les perceptions. On pourra avantageusement profiter de cette journe pour effectuer des exercices de mditation et se consacrer la lecture. 3 -Habitudes vestimentaires Les habitudes vestimentaires ont une relle importance dans le contexte qui nous proccupe. La qualit spcifique des vtements a une rpercussion directe sur la circulation nergtique du corps. Les textiles modernes composs de matires synthtiques, ont la particularit d'tre isolants et, pour la plupart d'avoir des proprits lectrostatiques. Du point de vue biolectronique, ces textiles perturbent gravement les micros champs tant du point de vue missif que de celui de la rception. Les centres vitaux (chakras) ainsi que les divers points d'acupuncture du corps ne sont plus en relation avec le milieu ambiant, les changes nergtiques sont perturbs, voire pour certains d'entre eux annihils. Les vtements choisis le seront dans des matires naturelles, laine, coton, lin, soie. Ils seront de coupe assez ample, les couleurs tant laisses au choix de chacun. Les chaussures seront imprative- ment en cuir ou en matires naturelles surtout en ce qui concerne la semelle; une grande part des nergies naturelles tant issues nom1alement du sol (nergie tellurique). Le corps forme antenne, c'est un lieu de rencontre privilgi des nergies cosmo-telluriques. En position verticale, l'homme doit avoir sa "prise de terre" (les pieds), tandis que la tte, par l'intermdiaire des cheveux (pour les femmes) ainsi que de la barbe (pour les hommes) assument la captation d'nergies subtiles en provenance du cosmos. Le port des cheveux longs est souhaitable, ainsi que le port de la barbe pour les hommes, c'est un des vieux prceptes du druidisme et des civilisations indiennes. Les ceintures en matires synthtiques, les sous vtements, les vtements en Nylon, Tergal et plus gnralement les tissus synthtiques sont exclure totalement. Pour les femmes, l'emploi de "collants"9

est une aberration totale. Ce gainage de la partie infrieure du corps perturbe les changes nergtiques des chakras infrieurs. Les rpercussions subtiles qu'entranent cet tat de chose ne sont pas perceptibles dans l'immdiat mais agissent sur la vie affective et sur l'quilibre nergtique subtile. Il en va de mme des soutiens-gorge en matires synthtiques situs au niveau du plexus cardiaque.

Ces quelques obligations sont prendre avec le plus grand srieux, tant pour ceux qui dsirent suivre une progression que pour la plupart des personnes attentives au dveloppement harmonieux de leur organisme. Nous allons aborder maintenant des aspects plus traditionnels en relation directe avec l'entranement spcifique aux disciplines issues du chamanisme. Les "rapports avec la nature et les connaissances y affrentes, puis la mise en condition imprative du mental et du psychique. L'exercice solitaire n'est pas propice ce type de progression, il sera bon que les personnes isoles se regroupent quelques uns pour suivre cet entranement. Si vous avez la chance d'effectuer cette progression en couple, le rsultat sera plus facilement atteint. L'ensemble de ces conseils forme la matire des chapitres suivants.

Chapitre 2 Ce qu'il est convenu de nommer la nature est un: ensemble complexe de lieux, d'lments, de courants lectriques, magntiques, telluriques, de champs subtils, d'une faune et d'une flore hautement diversifies. Le sorcier et ses anctres symboliques les chamans et les druides savaient tirer un profit maximum de cet environnement et conclure, de ce fait, nombre d'alliances prcieuses pour les aider dans leur progression. Devenir chaman, sorcier ou sorcire c'est apprhender cet ensemble, pour apprendre, non regarder la nature mais la "voir", la reconnatre et se faire reconnatre par elle, la phagocyter en un acte d'anthropophagie sacre. C'est un acte de communion, une fusion sensible, un acte d'amour total, un acte d'adoration de la crature vers le crateur. Prendre contact avec la nature Pour ce faire, il ne suffit pas de s'astreindre une flnerie spculative, une simple ballade touristique, une quelconque promenade de sant ou plus cyniquement un parcours de naturaliste. La nature constitue le souchage du sorcier, son territoire, le lieu o sont ses racines secrtes. Le territoire, peut tre vaste ou se limiter un clos grand comme un mouchoir de poche. L'important est de prendre possession d'un endroit, qui devient pour l'initi le lieu de pouvoir. C'est ce territoire que vous devez dcouvrir. Ce peut tre une clairire, une lande dserte, un haut et sombre bois, une grve ou un simple bosquet au pied d'une colline. Certains aiment les dserts, d'autres les jungles inextricables ou les jardins bien peigns! Restez simple et ne visez pas trop haut, ne partez pas la qute de "lieux magiques" rputs, de haut lieux de pouvoir, ou d'endroits sophistiqus. Conduisez vous en "humain quilibr", pas en grenouille orgueilleuse. Choisissez un lieu en rapport avec vos capacits, ne "ptez pas plus haut que votre cul", comme le dit si bien Franois Rabelais. Un haut lieu ne vous apportera rien, il risque par contre de vous "dvorer". Il fut peut tre le territoire d'un grand adepte, la vouivre qui sjourne l, peut tre trs exigeante, restez sobre. Votre lieu de pouvoir grandira avec vous, ne chaussez pas les souliers des morts. Votre lieu n'est pas immuable, il peut arriver que vous soyez obligs d'en changer. Cela ne revt aucun caractre tragique, rien n'est jamais dfinitif, ce n'est qu'une tape dans lhistoire de votre progression. L'important est la vrit du moment. Tel endroit vous correspond durant une priode, puis le cours de votre volution vous portera vers d'autres lieux et d'autres proccupations. Il peut mme arriver que vous retrouviez un endroit que vous avez dj utilis, comme on retrouve une ancienne10

demeure familiale. Tous ces vnements doivent tre pris comme ils se prsentent sans leur attacher une importance qu'ils n'ont pas forcment. La ncessit d'un contact avec la nature est un des rares impratifs de la pratique sorcire, cette ncessit est une des bases de lentranement. C'est dans ce type d'endroit que vous ferez lapprentissage des mditations, que vous puiserez une grande partie de vos nergies, que vous exercerez vos premiers sorts, que vous effectuerez certains exercices et que vous nouerez vos premires Alliances avec les forces naturelles. Il semble difficile de raliser un contact avec un arbre dans un appartement citadin, ou de faire une mditation sur un feu de bois en lune ascendante sur un balcon du 14eme arrondissement Paris. Pas plus que de se recharger sur un point tellurique place des Terreau dans le centre de Lyon. Votre lieu de pouvoir n'est pas runique endroit o vous rencontrerez la nature. Il est impratif que vous multipliiez ces rencontres avec d'autres lieux, pour amplifier votre exprience. Certains endroits sont plus propices que d'autres des pratiques spcifiques: le bord de mer pour se dtoxiquer, les lieux rocheux pour mditer, les forts pour "sentir" ou "voir" ... Les enfants savent d'instinct choisir un territoire, la complicit avec le lieu se fait tout naturellement, la dmarche est spontane. C'est pourquoi les Sioux en herbes et les Comanches en culotte courte sont vite familiariss avec les cachettes secrtes et la construction des huttes dans des endroits souvent tonnement bnfique. Ces secrets qu'ils oublient en devenant adultes, ils les partagent avec les chiens et une multitude d'animaux discrets qui sont rapidement familiariss avec leur prsence. Pour dcouvrir un tel endroit, il n'est pas forcment besoin de courir dans les causses, ou les fins fonds de la Corrze. Ils sont souvent porte de RER ou d'un modeste vlo. J'ai connu une jungle inextricable lorsque j'avais huit ans, elle tait en plein coeur de Montreuil-sousbois 300 mtres de la station de mtro "croix de Chavaux", pratiquement dans Paris! C'tait un jardin fantastique o rien ne manquait. Les grands arbres, les fouillis de sureaux, un prunier touff par les viornes, des champignons vnneux, les lzards, un ruisseau enjamb par un minuscule pont moussu, des tritons et mme quelques rainettes trnant sur des nnuphars. Une vnrable tortue importe des fins fonds de l'Asie se faufilait entre les fougres, se gavant de salades" improbables, cohabitait avec quelques orvets discrets qui revendiquaient les pierres ensoleilles bordant un tang d'un mtre vingt. Ce jardin dont j'avais pris possession tait "le" territoire. Je connaissais chaque pierre et la faune d'alors m'avait adopt. Charles et Hector, deux hrissons de mes relations, respectaient mon "tipi Il de branchages, un peu moins mes goters. La paix rgnait. Plusieurs rouges-gorges admiratifs entonnaient des cantiques logieux lors des cultes secrets que j'offrais la fontaine de bronze, qu'ornait une naade fort peu dcente qui avait subi une cure de jouvence, aprs que j'eusse repoli ses formes rebondies avec mon mouchoir, au grand dsespoir de ma mre. Le jardin jouxtait une maison appartenant un vieux Gnral en retraite, hros de la guerre du Tonkin. Un jour, ce charmant guerrier rendit visite mes parents auxquels il louait la maison. J'tais dans le jardin, prs de la fameuse fontaine. Je sursautais car le vieux Gnral me surpris en pleine "mditation admirative" sur l'objet de mes restaurations. Il me sourit avec tendresse, et de sa canne il dsigna la nymphe. -Sais-tu qui elle est ? Je bredouille une sorte de dngation. -C'est une petite Vouivre. Je ne savais pas alors ce qu'tait la Vouivre (1). Je ne sais aujourd'hui si le lieu tait un de ses gtes, mais le Gnral devait connatre certaines proprits du territoire que je lui avais conquis. Je n'ai pas eu l'occasion de lui poser la question, il avait l'poque plus de 90 ans, j'en avais huit. La pratique de la nature Retrouver la nature, n'est pas seulement un rve naturaliste ou cologique, c'est une ncessit pour quiconque est sur la "Voie". Cette ncessit est lie avec le mode mme de progression caractrisant la tradition initiatique sorcire. In- dpendamment de redcouvrir la facult d'merveillement, l'instinct le calme et l'harmonie, la nature est une fantastique cole pour apprendre voir et ressentir un monde, vivant d'une activit non perceptible au plus grand nombre. A ressentir et vivre dans un contexte11

nergtique subtil, qui une fois objectiv dans ses diffrents aspects deviendront autant d'allis puissants et toujours disponibles. Cet aspect constitue une grande part du pouvoir sorcier. Une autre raison nous est fournie par l'absolue obligation qu'il y a s'intgrer (l) La Vouivre, est la personnification de la force tellurique dans la tradition celtique. Parfois reprsente comme un serpent ou un dragon, elle est en Europe Occidentale souvent adore sous la forme d'une Vierge noire, "Notre Dame de dessous terre". dans le systme global de la biosphre, s'harmoniser avec lui, communier avec l'me du monde, l'me de la cration, sous peine de ne pouvoir utiliser les pouvoirs acquis. On peut dire que le sorcier fait acte d'adoration envers le Crateur au travers de sa cration. En s'intgrant consciemment celleci, en se fondant en elle, il dsagrge peu peu sa carapace sociale, son ego, rvlant sa ralit intrieure, son "moi" profond. C'est donc d'un processus d'veil dont il est question, d'un dcapage culturel et social permettant de se fondre dans la globalit cration, en s'accordant avec elle. C'est une des raisons pour laquelle le sorcier rencontre les pouvoirs et peut les agir. Cette vrit issue des traditions initiatiques les plus profondes est mise en vidence par l'pistmologie scientifique actuelle, dans la notion de physique de globalit. Chaque partie de l'univers, si modeste soit-elle, est en relation avec la totalit de l'univers. Sans solution de continuit en dpit des distances, des modes temporels (ou formes d'expression du temps) et des niveaux vibratoires des tats de la matire. Seul notre conditionnement social et le mode d'analyse cartsienne que nous proposent nos perceptions perturbent nos relles facults percevoir le monde tel qu'il est en ralit, ou plus prcisment dans ses ralits. Le dconditionnement ou dcration nous permet de retrouver un peu de ces facults et nous offre la possibilit d'harmoniser nos perceptions avec la cration. Cette affirmation peu conforme avec les logiques qui svissent dans la plupart des civilisations matrialistes, est relativement rapide dmontrer ( un niveau lmentaire). Il existe un nombre considrable d'missions hertziennes, les "ondes radiolectriques". Nous sommes environns par celles-ci, qui nous baignent nous traversent sans que nous puissions les percevoir. Ce "monde des ondes" cohabite cependant avec le notre si nous nous plaons du point de vue de ces mmes vibrations, nous serions dans l'impossibilit de percevoir notre monde. Voil donc deux mondes qui coexistent sans jamais se voir. Il faut passer par l'arsenal d'un matriel sensible particulier l'un des deux mondes pour connatre l'autre. D'autres niveaux de perception et de ralits coexistent, simplement nous ne sommes pas quips pour les percevoir. La vision globale de l'univers implique des interactions entre chacun de ces points, toute action, si infime soit-elle en un endroit, produit instantanment une raction au niveau global. Les rationalistes ricaneront en arguant que la relativit tend prouver le contraire. Je serais tent de dire que les rationalistes ne sont qu'un des aspects de la globalit des niveaux de conscience. La ralit de la relativit n'est, sans doute, qu'un des aspects de certaines proprits du dplacement des rayonnements et des particules. Pour donner un peu de foin ces mmes rationalistes, je donnerais simplement cette nigme rsoudre: Sachant qu'un photon (particule d'nergie lumineuse) dont la dure de vie est de quelques nanosecondes, partant d'une lointaine galaxie met quelques dizaines d'annes lumire nous parvenir, comment peut-il frapper notre rtine alors qu' peine il s'est loign de sa source qu'il devrait s'teindre ? Les photons que nous recevons, sont pourtant contemporains de la date de l'mission! il existe sans doute des "torsions du temps" ou des raccourcis topologiques dans cet univers. Pour les philosophes traditionnels, et heureusement pour certains physiciens d'avant garde, l'univers est un ensemble cohrent plusieurs niveaux de ralit et donc de perception, mais il est global et solidaire en tous ses points. Etre en harmonie, en phase, en sympathie avec cet univers, c'est pouvoir l'agir en dpensant un minimum d'nergie pour produire un effet dans l'un quelconque de ses points. La connaissance de cette technique commence par le dconditionnement des programmes de certitudes ancres dans notre sur- moi. Cette science qui n'existe pas tout fait est une vritable "stochastique du chaos". D'un certain point de vue, le chaman ou le sorcier est quelqu'un qui se trouverait devant un enchevtrement de bouts de fils de laines rouls en pelote et saurait quel morceau tirer pour atteindre une autre extrmit choisie au hasard. Peut tre que le fait de planter un clou dans le ct droit d'une poutre de chemine de basse Bretagne produit un pouvantable glissement de terrain dans une valle de l'altiplano pruvien ? Et si la synchronicit propose, par le psychanalyste Jung, n'tait que l'amorce de cette stochastique ?12

Pour en revenir la ncessit d'une rencontre avec la nature, revenons en des considrations moins complexes (en apparence), et en tous cas plus concrtes pour l'tudiant. Ce qu'il faut retenir de ce qui prcde, c'est que l'initi dans un tat de "synchronisation", ou "d'harmonisation" avec la nature est en relation avec la totalit de la cration. Il est un dmiurge, une sorte de dieu. , qui peut agir sur la totalit des lments, voire des vnements. N'est-il pas dit dans la Bible, que Dieu a cr l'homme son image. Ses fils sont les fragments d'un Dieu parpills, mais ils ne le savent pas, c'est l le vritable pch originel, un pch contre l'esprit. Abolir notre perception du temps sens unique, apprendre voir, plutt qu' regarder, abolir notre vision des distances et de notre identit en devenant le "Tout", tel est la loi profonde des traditions. La nature et l'identit Je suis "moi", "il" est un arbre. Cette simple affirmation contient en substance le potentiel d'chec de tout individu dsireux d'accomplir un acte de pouvoir. L'adepte dira: "Je" est l'arbre, ou "moi". Mais la ralit de l'adepte ne se limite pas une simple formulation smantique, dans son cas, "Je" est bien l'arbre. Une des grandes leons du chamanisme est la communion, la perte volontaire de l'ego, une humilit globale, une rhabilitation de l'tre profond. Le chaman, est "instant", il n'analyse pas, il est, en demeurant /volont. On retrouve cette dmarche dans la totalit des enseignements initiatiques, du Zen aux coles de mystique chrtienne. Chaque tendance appliquant les mthodes qui lui sont propres pour permettre l'tudiant de parvenir cet panouissement de l'tre intrieur dbarrass de ses tensions et de ses blocages. Quand le chaman dit -mon frre l'arbre -il est l'arbre. Il s'est identifi l'arbre, possde les qualits et les pouvoirs de l'arbre. Il exprime ainsi sa "ralit d'arbre", et a donc pouvoir sur cette ralit. Ce prodige est obtenu par l'limination temporaire (ou dfinitive) de l'ego, par un processus trs subtil de mditation, alli un travail profond de dcration. Un initi pourra de la mme manire devenir renard, bovin ou loutre, s'incorporant ainsi l'me groupe de l'espce qu'il aura choisi. Saint Franois d'Assise possdait dit-on le pouvoir de comprendre les animaux. Cette particularit est l'apanage des initis (o des Grands mystiques) qui ont matris cette base indispensable de l'entranement. Le pouvoir sur les animaux, les vgtaux, les lments et mme les minraux est une des clefs des pouvoirs obtenus par le travail avec la nature, au travers de la comprhension du Verbe Divin. L'identification d'un tre humain avec une crature moins sophistique intellectuellement produit une sublimation de la forme qui est investie, la magnifiant par la puissance du matre intrieur, du "Je" et du "Soi" spcifique de l'homme. Celui-ci devient une sorte de" matre animal" faisant alliance avec toute la puissance de l'me groupe, accumulation grgorique de l'ensemble des reprsentants de l'espce. Cette alliance spciale permet l'initi de bnficier de toutes les qualits inhrentes l'espce, sous- tendues par sa volont humaine et par l'immense puissance de la force cratrice de l'univers dont il est devenu le terminal. Ce type de performance appelle presque automatiquement une remarque. Dans toutes les traditions, il est fait mention du pouvoir qu'ont certains sorciers de se transformer en animal, c'est le mythe du Loup-garou. Le loup n'est pas le seul avoir l'apanage de servir de modle, bien qu'il soit le plus connu, il existe en fait autant de" garou" que d'espces. On connat des ours-Garou, des tigres-garou des perviers garou etc. Le phnomne du garou est un prolongement direct du procd d'identification. Etymologiquement le terme de Garou fut employ ds le XIe ou le XIIe sicle. On le trouve sous la plume de Marie de France, garwal, et au XIlIe sicle il est utilis par Guillaume de Palerme, leu-garoul, issu du francisque: wari-wulh homme loup. Ce processus de lycanthropie est une des pratiques les plus populaires. La peur du loup dans LEurope mdivale a fait retenir l'expression la plus populaire de ce pouvoir, savoir Loup-garou. En fait le choix n'est pas innocent, car le loup est un animale particulirement intelligent, sensible et robuste. Dans un processus d'identification le praticien qui "possde" la forme animal doit pouvoir disposer d'un support crbral suffisamment dvelopp pour maintenir une partie de sa propre conscience: il serait difficilement envisageable de devenir un lombric-garou! Il existe deux techniques applicables au domaine particulier de la lycanthropie. La premire, plus simple, est la plus frquente.13

C'est elle qui domina tout le moyen ge et est encore pratique de nos jours. Aprs un entranement une forme de mditation spcifique aux mthodes d'identification, le sorcier acquiert une extraordinaire densit d'imprgnation de l'espce concerne. Il devient rellement l'animal, tout en conservant sa volont humaine et la. Mmoire du programme qu'il s'est fix. La densit d'identification est telle, qu'elle "rayonne" autour de lui, influant la perception des hommes et des animaux qui l'approchent. Le praticien est alors peru comme tant l'animal. C'est de ces mthodes que s'inspirent les confrries d'hommes loups, d'hommes panthres, comme en tmoigne la sanglante pope de Maumau en Afrique il y a une quarantaine d'annes. L'avantage de l'identification est qu'il n'est pas besoin d'atteindre un niveau considrable d'entranement pour parvenir un rsultat. Le principal inconvnient rside dans la fragilit du systme. Si le Garou rencontre une personne possdant un entranement psychique ou traditionnel, le masque tombe et le pauvre garou retrouve sa condition humaine, Il en va de mme si par malchance l'exprimentateur est bless durant sa dmonstration. C'est ce qui est arriv il y a peu de temps l'le Maurice dans l'ocan indien, o un couple se "transformait" en cochons. Un sorcier ayant dmasqu l'imposture, dsamora le processus, et les malheureux se retrouvrent dans le plus simple appareil au milieu d'une foule hilare ! Le second processus fait appel une fabuleuse technique. Elle est pratique en Inde et le fut, avant d'tre oublie, au Tibet. En Europe Occidentale il semble que la tradition en soit teinte depuis plusieurs sicles. Cette technique porte le nom de "Trongjug" .Il s'agit purement et simplement d'un transfert complet de conscience. Voici ce qu'en dit le Dr W.V. Evans-Wentz dans son livre "Le yoga Tibtain et les doctrines secrtes" Paris 1974. Page 260. La doctrine associe de Trongjug. Suivant la tradition, il y a environ 900 ans, une science divine et secrte appele par les Tibtains Trongjug {transfert et inspiration) fut rvle un groupe choisi de trs saints gurus tibtains et hindous. Au moyen de cet art du yoga, il est dit que les principes de conscience de deux tres humains peuvent tre changs ou que la conscience qui anime et inspire un corps humain peut tre transfre et animer un autre corps. Il est dit aussi que la vitalit animale et l'intelligence instinctive peuvent tre dissocis des lments de conscience humaine et infuses momentanment des formes sous humaines et diriges par l'ombre du mana de la personne dsincarne. Un adepte de Trongjug est dit tre capable d'abandonner son corps et de prendre le corps d'un autre tre soit par consentement soit en le dpossdant de force, ou: bien d'entrer, en le ressuscitant, dans le corps d'une personne qui vient de mourir. Dpossder par la force quelqu'un de son corps est, naturellement un acte de magie noire ne pouvant tre fait que par un yogin entr dans le sentier de l'ombre. Le conte du Yoga dit par les gurus. Le conte suivant, rpandu en diverses versions parmi les gurus, montre comment Trongjug peut tre mal employ et ils le redisent frquemment pour expliquer leur refus obstin de divulguer les enseignements occultes sans discernement. L'histoire est celle d'un prince et du fils du premier ministre lis intimement et tous deux adeptes de Trongjug. Un jour se promenant ensemble ils trouvrent un nid rempli d'oisillons dont la mre venait d'tre tue par un faucon. Rempli de compassion le prince voulu pratiquer l'art secret et dit son ami : 1e te prie, garde mon corps pendant que je vais ressusciter cette mre oiseau afin qu'elle puisse nourrir ses petits. Mais pendant qu'il gardait le corps du prince apparemment priv de vie, le fils du ministre fut envahi par la tentation et quittant son propre corps, il prit celui du prince car depuis longtemps il aimait la princesse. Le prince ne pus que prendre le corps abandonn de son faux ami et plusieurs annes se passrent avant que l'change des corps puisse tre fait de nouveau. Trongjug est depuis gard secret, la rgle est de ne le confier qu' un disciple soigneusement choisi, qui doit devenir guru de la ligne apostolique de succession, et ce n'est qu'au moment de sa mort que le chef guru lui lgue cet enseignement.14

Sans aller jusqu' ces cas extrmes, d'ailleurs trs difficiles de pratique, le chaman et son hritier le sorcier, sont normalement capables d'oprer des transferts de conscience (partiel), dans un certain nombre dentits vgtales, ou animales, et en tous les cas susceptibles de les influencer. Le principe de communion constitue une forme attnue de cette mthode. Il s'agit d'effectuer une mditation sur un tre animal ou vgtal et de pratiquer une identification sur ce sujet. L'oprateur, devenant le sujet, ou du moins en relation intime avec son essence, sera susceptible de ressentir l'tat spcifique de sa cible, et puiser en lui son acquis ou ses connaissances. Il s'agit d'une communion parfaite, technique qui peut tre utilise sous certaines conditions avec des entits, nous en reparlerons. Les outils de la nature Le potentiel des forces disponibles dans la nature reprsente pour linitier une source quasi inpuisable, tant en quantit qu'en diversit. En outre, il est impossible de dissocier la pratique sorcire de cet ensemble fabuleux d'outils. Le sorcier et la sorcire sont les transformateurs privilgis de cette mine fantastique. Privs de leurs racines ils perdent une bonne part de leurs possibilits d'action, c'est pourquoi on rencontre les vritables adeptes de cette discipline principalement en milieu rural. Les praticiens des villes se trouvent obligs pour rester efficaces de maintenir un point d'ancrage dans un lieu o ils peuvent retrouver cette possibilit. L'idal tant pour les oprateurs de se fixer loin des villes. Indpendamment des tres vivants, vgtaux et animaux, les sources nergtiques et les supports de travail reprsentent un chantillonnage tendu. Un des plus puissants et des plus diversifis est connu depuis la prhistoire de l'humanit, il s'agit de la vouivre, l'nergie tellurique, le sang du dragon. Le tellurisme. Le tellurisme est l'expression de certaines nergies manant de la Terre, en relation avec le rayonnement nergtique provenant du cosmos. On ne peut envisager l'un sans l'autre et l'appellation exacte devrait tre cosmo tellurique. Le point de rencontre privilgi de ces forces est la surface de notre plante, c'est pourquoi l'activit cosmo tellurique concerne tout ce qui sjourne en ce lieu prcis. Les nergies telluriques concernent non seulement les tres vivants, tels les animaux et les vgtaux, mais galement le rgne minral et par extension les constructions labores par les hommes. Les forces telluriques ne s'exercent pas avec la mme intensit, ni sous les mmes formes ou qualits, dans les divers secteurs gographiques. Certains lieux bnficient de rayonnements intenses et bnfiques pour la vie, d'autres sont particulirement malsains. Il existe plusieurs qualits de rayonnements telluriques mis en vidence depuis la plus haute antiquit. Il semblerait que les peuples qui excellrent le plus dans la manipulation de ces nergies furent les Celtes, les Indiens et les Chinois. Le cosmo tellurisme s'exprime selon plusieurs modalits: 'il y a un tellurisme gnral qui couvre la totalit de la plante et un tellurisme fort, souvent capricieux qui se manifeste dans des endroits particuliers, soit sur des points prcis, soit sous forme de mandres tendus sur plusieurs kilomtres (les veines du dragon). Voici quelques extraits de textes sur la question tirs d'un ouvrage paratre prochainement "La magie tellurique"(2). La surface de notre plante est assujettie deux types d'influences, la premire est cosmique, la 'seconde est tellurique. Les influences cosmiques sont innombrables: outre celles du ciel profond des constellations, des trous noirs et des galaxies, l'influence des plantes, du Soleil et de la Lune sont manifestes. Il faut souligner, pour bien comprendre ce qui va suivre, l'influence particulire sur l'lment liquide, qui est de toute importance pour la comprhension des phnomnes telluriques. L'eau, doue de proprits beaucoup plus tranges qu'il n'y parat, est rpandue sur (et sous) toute la surface et dans le sous-sol de la plante. C'est un extraordinaire conducteur, dont toutes les molcules sont en contact, ce qui en fait un vecteur exceptionnel. L'eau en circulant dans le sous-sol constitue un vritable systme circulatoire toujours en mouvement. (2) Mme auteur, mme diteur15

Le phnomne des mares d l'attraction lunaire intervient galement, tant sur l'lment liquide que sur les terres merges. La crote terrestre, au passage de notre satellite subit, une "mare" qui hausse le sol de prs de 20 cm ! Les lieux et les habitants de la surface terrestre subissent les variations de rythme et d'intensit du rayonnement lectromagntique dues la rotation du globe sur lui-mme et autour du Soleil. Notre plante se comporte comme l'armature ngative d'un immense condensateur dont la partie cosmique serait la charge positive, comme le fait remarquer Jean-Charles Favre dans son trs beau livre "Maisons entre ciel et terre" (Ed. Arista 1987 Paris). Quant la Terre elle-mme, elle est le sige d'un formidable malstrom nergtique. Tenus en latin signifie Terre. L'expression "courant tellurique" est de ce fait parfaitement explicite. La crote terrestre est un lieu privilgi o de nombreux courants et rayonnements de tous ordres circulent, s'entremlent, se compltent ou se contrarient selon des lois parfois tranges. Ces activits sont d'ordre tectoniques, lectriques, magntiques, hydrodynamiques et gravimtriques, alimentes par le noyau central au travers de la lithosphre et causes par les diverses tensions qui s'exercent dans cette dernire, le Ch'i des chinois. Ces forces, en l'absence d'influences particulires se rpartissent naturellement de manire uniforme la limite de la sphre: la surface du sol, selon un processus qu'il serait trop complexe d'expliquer ici, processus o interviennent des ralits gomtriques et magntiques complexes. Cette rpartition des forces prends l'aspect d'un "filet" form par des "murs d'nergie" d'une paisseur de 20 cm environ. Les mailles de ce filet sont rectangulaires et leurs dimensions sont approximativement de 2,30 m 2,50 m dans le sens Est/Ouest et de 2,00m dans le sens Nord/Sud. A l'intrieur de ces mailles se forment des mailles plus petites, dans les mmes proportions et de plus faible intensit.

Cette "rsille" constitue la premire "peau nergtique" de l'corce terrestre (ce rseau est un effet de surface). Ce systme de mailles est appel rseau Hartmann, ou rseau H, du nom du Docteur Hartmann, mdecin de l'Universit de Heidelberg qui a remis en vidence cette dcouverte, trs ancienne, ds 1935. Le docteur Hartmann est l'inventeur de la gobiologie, science nouvelle qui tudie les influences locales de l'environnement sur l'tre humain et les animaux. Le rseau tellurique est connu depuis fort longtemps, sans doute depuis l'poque de l'implantation des mgalithes (entre 5 et 10.000 ans). Cette connaissance oublie fut l'apanage des peuples prceltiques, car c'est tort que l'on affirme que les druides furent les instigateurs de ces constructions cyclopennes, mme s'ils en furent les continuateurs et les utilisateurs. N'en dplaise certains, mais les mgalithes de Carnac et de Stonehedge taient dj en place quand les premiers Celtes s'implantrent Bretagne et en Cornouaille! Plus prs de nous, aux 16eme et 17eme sicles, plusieurs ouvrages y font de frquentes rfrences. Notons entre autre le "Spculum metallurgicum" de B. Rosseler, vers 1700, livre sur la dcouverte des minerais et de la prospection minire.

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modules de la force primordia1 de la Terre que les chinois nomment le Ch'i. Voici le caractre chinois de cette nergie calligraphi par Lin Yun.

Les courants nergtiques constituant les veines du dragon (la Vouivre ) peuvent complter ou anhiler localement les effets du rseau H, lequel quant lui subit frquemment un certain nombre de dformations: rtrcissement des mailles, distorsions multiples dues au relief ou la prsence d'objets naturels se trouvant sur le terrain. L'ensemble des courants telluriques est perturb principalement par des pierres d'une certaine importance, des gisements mtalliques, des failles souterraines, les puits ou excavations et surtout les cours d'eau (en particulier les cours d'eau souterrains), ainsi que par les diverses manifestations de la nappe phratique. Plus rcemment, des courants sont dvis, canaliss, dissips, voire cres par des "constructions industrielles" : usines lectriques, lignes haute tension, chemins de fer , mtro, autoroutes, antennes, immeubles, gouts et ouvrages d'art en bton ... La prsence des cours d'eau souterrains, rpandus sur tout l'ensemble de la plante (mme sous les rgions dsertiques), gnre, parfois de manire spectaculaire des courants telluriques. Les croisements de deux, ou plusieurs, cours d'eau ( des profondeurs diffrentes) produisent leurs points d'intersection des rayonnements d'une grande puissance positifs ou ngatifs. Les cours d'eau n'ont pas l'apanage des modifications et influences sur les courants telluriques, ainsi que nous l'avons dj prcis, les pierres et les anomalies du sol, les fissures, failles, cassures, cavernes, souterrains, poches de gaz, puits de mine et forages ont des effets galement trs marqus. Le relief enfin est le grand ordonnateur, comme en tmoigne l'enseignement de la tradition tellurique chinoise: le Feng-Shui, science des nergies (littralement, le vent et l'eau) que pratiquent depuis des millnaires les gomanciens de l'empire du milieu. En Chine personne ne songeait construire un btiment ou amnager une culture ou un jardin sans consulter un gomancien. De nos jours, les architectes et constructeurs de ce pays, continuent de tenir compte de cette science, avec, il faut le reconnatre une certaine discrtion.

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La connaissance des lois rgissant le tellurisme est pousse un point extrme en Asie. Les gomanciens Chinois et leurs homologues Japonais accordent une grande attention, non seulement la nature et la puissance des forces du lieu, mais galement en harmonisant celles-ci avec les agencements qu'ils comptent effectuer et dont la qualit doit tre conforme. On ne pose pas une pierre d'importance n'importe o, pas plus qu'on ne plante impunment un arbre dans un endroit o il est susceptible de crer une perturbation par le rayonnement qu'il va gnrer. Voici un extrait 'de texte (et une illustration) succulent tir de l'excellent livre du folkloriste Paul Sbillot -Les., travaux publics et les mines -Paris 1894 page 1 d. En Chine, les ponts ont, par quelque raison mystrieuse, des vertus et des dfauts particuliers. S'ils ne sont pas placs dans la position mme qu'indiquent les lois de la gomancie, dit un document, ils peuvent mettre en danger la vie de milliers de personnes, en attirant sur le pays la petite vrole ou les maladies d'yeux. Ils affectent matriellement la prosprit du voisinage. Au Japon, si en plantant les pieux qui servent la construction d'un pont, on a par mgarde tourn la cime du ct du sol, sans tenir compte de la sve, les petits gnies qu'elle contient, gns de se sentir ainsi la tte en bas, prennent la fuite, et le bois ne tarde pas dprir. L'illustration qui reprsente cette fuite des petits gnies a t dessine par Flix Rgamey d'aprs le peintre japonais ToyoFoussa. La science de la manipulation des nergies telluriques, revt une grande importance pour l'initi. Connaissance qu'il devra parfaire, car elle est prcieuse pour l'exercice de la pratique pour un grand nombre d'applications. n ne nous est pas possible ici d'approfondir l'tude du tellurisme, constituant un "corpus" d'tude dont les implications et dveloppements dpassent le cadre de la sorcellerie chamanique, le domaine est trop vaste. Le lecteur se reportera avantageusement des ouvrages spcialiss. Seules les techniques d'application issues de cette science seront abordes dans le cadre du prsent livre. Dans un contexte plus pratique, les applications qui dcoulent de la manipulation des nergies telluriques peuvent tre ramenes un faisceau de procdures utilisant les phnomnes nergtiques. Une de ces principales utilisations porte sur l'entranement et le dveloppement des capacits du futur adepte, dans le cadre d'exercices destins stimuler des fonctions physiologiques peu utilises chez la plupart des individus. Renforcement de certains mridiens d'acupuncture, dveloppement ou "veil" de centres vitaux (chakras), acclration des processus de construction du corps d'nergie ou corps de gloire etc. Le tellurisme est galement prcieux dans le cadre d'un lieu de travail, en particulier l'oratoire du praticien, condition que la qualit nergtique de ce lieu ne soit pas trop violent compte tenu de la dure des sjours dans cet endroit. Si l'oprateur sait choisir convenablement, les oprations de mditation, d'identification de "tissage de sorts", ainsi que les oprations de charges seront considrablement amliores. Dans les oprations se droulent l'extrieur, la mthode la plus classique pour retirer un maximum de profits est de choisir un arbre ou une pierre leve sjournant dans un endroit de ce type. Il faut savoir que le tellurisme, outre qu'il se manifeste dans de rares points18

d'mergence jaillissant de la terre, est beaucoup plus facilement utilisable quand il est canalis par un "support" vertical naturel. Le support d'lection est sans conteste l'arbre.

Le menhir ou pierre leve est plus ambigu de ce point de vue, et ncessite des connaissances Spcifiques qui dpassent le cadre de ce livre (la science des mgalithes relevant plus prcisment 'du domaine du druidisme). Les mgalithes ayant t mis en place artificiellement, n'ont pas forcment une vocation de rayonnement bnfique. Il s'agit en l'occurrence d'une vritable opration d'acupuncture terrestre destine drainer, renforcer ou dtourner des nergies.

Il peut arriver, le cas est frquent, qu'un menhir soit dispos dans un endroit pour amliorer l'tat d'un lieu distant de plusieurs kilomtres crant ainsi une zone Neutre et quilibre apprcie pour ses qualits d'habitabilit, ou pour effectuer des oprations prcises. Ce genre d'inconvnient est plus facile viter quand on utilise les services d'un vgtal. L'arbre poussant dans un lieu, fournissant souvent des indications sur la nature de celui-ci. L'arbre choisi devra tre sain et exempt de protubrances (loupes) sur le tronc, de telles protubrances peuvent tre assimiles un cancer chez un humain. La prsence de telles anomalies est l'indication19

d'un secteur dont le tellurisme peut tre malsain. Il en va de mme pour certaines espces d'arbres prsentant des fourches importantes dans le haut du ft (frne par exemple). L'arbre par sa ramure est le rceptacle naturel des nergies cosmiques, le foisonnement des branches et des rameaux sont autant "d'antennes" tournes vers le ciel. Il en va de mme des racines formant une coupe renverse, lesquelles sont l'image de la partie arienne, et collectent de la mme manire les nergies du soussol. Il faut noter cette occasion que pour la plupart des espces, l'in frondaison. Un arbre constitue un exemple presque parfait de symtrie. Voici une trs ancienne illustration d'origine celtique, illustrant les rapports de l'arbre et du tellurisme, reprsente ici comme une Vouivre forme de serpent.

Le lieu privilgi de rencontre des nergies cosmiques et telluriques est le tronc o ft, vritable colonne vertbrale du systme. C'est partir du tronc que les nergies utilisables vont tre diffuses. Le tronc d'un arbre peut-tre assimil une antenne ou un axe, partir duquel va rayonner de manire concentrique, perpendiculairement la verticale, les nergies mises. L'utilisateur pourra luimme bnficier de ce rayonnement en se plaant paralllement au rot, une faible distance, voire appuy contre le tronc. La position adopte peut-tre la station debout ou une position assise de mditation, de manire que la colonne vertbrale soit verticale. Les vtements doivent tre lgers et les pieds seront nus. Ce type d'exercice pourra tre pratiqu rgulirement, condition de limiter ceux-ci une heure par jour au maximum. Les proprits de ce type d'exposition un rayonnement tellurique, sont multiples. Leur principale qualit tant, entre autre, de provoquer une stimulation des glandes endocrines et d'activer les mridiens et centres vitaux. Tous les rseaux nergtiques subtils se trouvent stimul et les effets sur les perceptions sont trs nets aprs plusieurs semaines. D'autres possibilits pour accentuer ces effets peuvent tre utilises conjointement. Elles sont constitues par des exercices spciaux effectus en position couche. Il s'agit de techniques de mditation associes des pratiques respiratoires excutes sur un point d'mergence tellurique positif parfaitement repr. Exercice L'tudiant s'allongera sur une natte ou un tapis en matire naturelle pos mme le sol, orient dans le sens nord-sud. La tte au nord, les pieds au sud. Dans un premier temps, il convient de se placer dans un tat de calme mental, les yeux clos, puis aprs dix minutes environ, il cartera les bras lentement et les placera en croix, les yeux toujours clos. Dans cette position il restera environ cinq minutes, puis repliera les bras au niveau du coude, de telle manire que les avant bras forment un angle de quatre vingt dix degr par rapport l'axe du corps, et que les mains (paumes en l'air) soient diriges vers le nord -dans le geste classique du "haut les mains" Au bout de cinq minutes, toujours en tat de calme mental, les yeux clos, l'tudiant commencera une srie de respirations rythmiques lentes et profondes, inspiration par le nez durant deux secondes, respiration bloque une seconde et expiration par la bouche d'une dure gale celle de l'inspiration. Cette respiration sera une respiration de type ventral, c'est--dire en gonflant le ventre l'inspiration et en le contractant lgrement l'expiration. La phase respiratoire devra durer environ dix douze minutes. A l'issue de cette phase, l'tudiant reprendra son rythme respiratoire habituel, puis lentement il ramnera ses bras sur son abdomen en joignant ses paumes de mains l'une contre l'autre. Au bout de quelques minutes, il ouvrira lentement les yeux et restera le regard vague -sans fixer son attention sur20

la vote du ciel ou des frondaisons -Durant cette dernire phase on devra imprativement conserver son calme mental. Cette exercice a pour but de r harmoniser les nergies naturelles du corps, en les synchronisant avec celles du lieu, rtablissant ainsi un contact avec la nature Cil est inutile de prciser que ce type de pratique ne peut en aucun cas tre effectu dans un lieu construit, fortiori dans un appartement). Au bout de quelques semaines de cette pratique, la personne qui l'effectuera ressentira une plus grande acuit de ses perceptions, son tonus augmentera de manire trs perceptible et ses rapports avec les animaux deviendront trs particuliers. Il sera considr par certaines espces comme faisant partie de l'environnement. L'homme tant un prdateur, cette "qualit" nouvelle ne fera pas de l'exprimentateur un "Saint Franois" auprs duquel les btes venaient se rfugier, il faut pour cela un autre type de pratique, mais l'approche de l'animal sera plus naturelle et spontane de part et d'autre. Dans ce genre d'exercice, il n'est pas rare que certains serpents viennent sans animosit frler ou traverser le corps de l'excutant. A ce stade il n'y a aucune crainte avoir, l'harmonie avec le lieu est quasi parfaite. Cet entranement assez simple constitue une excellente prparation des techniques spcifiques la sorcellerie chamanique, que nous aborderons dans la suite de ce livre, en particulier les manipulations des mes groupes et la fixation d'entits dans certains vgtaux. Il existe d'autres techniques, dont les objectifs sont complmentaires, en particulier un travail spcifique l'accumulation et la matrise des nergies telluriques, dont la spcificit est la construction d'un corps d'nergie, parfois appele corps de lumire ou d'arc-en-ciel dans d'autre tradition. Ce type d'entranement et les exercices qui en dcoulent permettent celui qui le pratique d'accrotre considrablement sa longvit ainsi que sa vitalit. Lire ce sujet "Energtique personnelle" de Pierre Manoury . Symbolisme des Arbres Afin de permettre une meilleure comprhension du milieu naturel, il est indispensable de connatre la signification symbolique des principaux arbres de la fort

L'acacia est symbole de rsurrection et d'immortalit, il constitue un des principaux symboles de la Franc- maonnerie Occidentale, o il remplit le mme rle que le saule dans les socits secrtes chinoises, Dans cette mme tradition chinoise, l'acacia est l'arbre symbolisant le nord et fortiori l'hiver, La tradition chrtienne veut que la couronne du Christ fut d'pines et de branches d'acacia. Rput imputrescible et susceptible. Dendurer la scheresse, l'acacia est porteur d'un symbolisme solaire. Il est le rameau d'or symbolique des traditions antiques du bassin mditerranen. La tradition veut qu'un acacia ait t plant sur la tombe d'Hiram, le btisseur du temple de Salomon. C'est en ce21

souvenir que les maons arborent ce symbole rappelant les vertus du fondateur de la maonnerie et les devoirs que symbolise cet arbre. Connatre l'acacia, c'est possder les notions initiatiques conduisant au secret de la matrise. 2) Amandier L'amandier, dont la prcocit de la floraison au printemps est remarquable, est symbole de la renaissance de la nature. Le symbolisme de l'amandier est insparable de celui de son fruit, l'amande, qui est compar dans la tradition Grecque l'jaculation phallique de Zeus, en temps que puissance cratrice du rve ou du subconscient. L'amandier est galement li la Vierge, pour des raisons analogues de fcondation s'exerant indpendamment de l'union sexuelle. On retrouve frquemment sur le fronton de certaines glises de Bourgogne un Christ Naissant d'une "Mandorle", symbole du fruit de l'amandier et du ctis fminin

Le bouleau est considr comme un arbre sacr chez les peuples sibriens, c'est l'axe du monde qui reoit les nergies venues du cosmos. Le bouleau est troitement li au chamanisme d'Europe centrale, il reoit des entailles symboliques reprsentant les niveaux clestes. Le Bouleau est souvent associ la Lune, plus rarement aux deux luminaires. il joue dans les socits primitives d'Asie un rle protecteur, c'est un arbre tutlaire. Il est associ symboliquement dans ces rgions au printemps et aux jeunes filles.

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Arbre sacr dans la plupart des traditions, le chne est symbole de puissance, de longvit, de force, de hauteur matrielle et morale. Robur en lailil signifie la fois chne et force. Il est le symbole de la royaut et de la majest, mais surtout de la sagesse. Il est l'axe du monde chez les Celtes et chez les Grecs. D'aprs certains auteurs (Pline) l'origine tymologique du tenue dru\de, viendrait du nom de cet arbre, Drs en grec. Il faut souligner les affinits du chne avec les courants telluriques, le chne est un bon conducteur de l'lectricit, c'est pourquoi il est frquemment touch par la foudre.

Cet autre arbre sacr possde un des symbolismes les plus tendus. Il est l'arbre sacr des Germains et des Vikings, c'est lui Yggdrasil, l'arbre du monde. L'univers se dploie l'ombre de ses branches, il est le lien entre les trois niveaux du cosmos. Symbole de solidit et d'immortalit, il est symbole de prennit de la vie que rien ne peut dtruire. Le frne est un des bois magiques, on en fait des btons de pouvoir, il est troitement li avec les forces telluriques dont il est cens conduire les effluves. C'est pourquoi les initis possdaient souvent un bton de frne quils tenaient en main gauche, la main qui capte. Le frne est cens faire fuir les serpents qui prfrent, disait-on dans la Grce antique, traverser un brasier que de passer sous ses racines. Les feuilles de frne aux proprits mdicinales, sont galement utilises pour raliser une boisson rafrachissante, la frnette. Ce bois solide est associ au symbolisme de la lance (la lance sacre accompagnant le Saint Graal), car on utilisait son bois pour faire la hampe de cette arme, ainsi d'ailleurs que la plupart des manches d'outils. Le frne poussant sur un courant tellurique violent pousse en fourche.

L'arbre funraire des Celtes, considr comme le plus ancien des arbres. Son bois tait souvent utilis pour la confection des boucliers et ses fruits toxiques dans l'art de poisons. Les druides utilisaient les branches bien droites pour confectionner leurs btons certains lui prfraient le grand houx. Pour les mmes raisons, les Evques des pays celtiques utilisrent son bois pour la confection de leurs crosses. L'if, arbre de mort est aussi l'arbre du temps, de la dure, de la sagesse, c'est un bois saturnien.

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Noisetier, coudrier et sorbier sont considrs comme des bois magiques. Ils furent employs par certains initis Celtes comme supports d'incantation, en particulier pour la gravure des Ogam, ou lettres magiques. Les fruits du noisetier sont souvent symboles de patience, du dveloppement et de l'exprience mystique, en ce sens qu'il faut longtemps les attendre avant de pouvoir les consommer. 8) Olivier Son symbolisme est trs riche: paix, fcondit, purification, force, victoire et rcompense (dict. des symboles). Dans la tradition Juive, l'olivier est symbole de paix, chez les Arabes, il est laxe du monde, l'arbre bni associ la lumire (Coran -24,35) -L'olivier est un arbre solaire et son huile :st la base des onctions sacres. Ce symbolisme le rattachant la lumire tient au fait que l'huile d'olive alimentaire les lampes, rappelant le Soleil quand le monde est plong dans la tnbre de la nuit. L'huile d'olive est une substance condensatrice qui mle avec des essences de petites forme la base des substances condensatrices spciales (entendez par l des substances possdant des proprits accumulatrices d'nergie), utilises en talismanie et dans la confection des dagydes et gnies familier. 9) Pommier Un des arbres les plus importants dans le symbolisme du monde Occidental. Les pommiers de l'le d'Avallon, les pommes d'or du jardin des Hesprides, l'arbre du bien et du mal situ au centre du Paradis... Constituent autant de tmoignages. Arbre du bien et du "mal", le pommier est galement l'arbre de vie et l'arbre de la connaissance. Cette rputation tient au fait que le fruit de cet arbre coup par le travers, dessine en son milieu une toile cinq branches (un pentagramme signe de reconnaissance des initis Pythagoriciens), dont chaque alvole contient des ppins, graines du devenir. Pour connatre le secret de certaines nergies caches, dans le contexte particulier de la magie sexuelle, il convient de couper la pomme verticalement, on retrouve ainsi la reprsentation du sexe de la femme. Les ppins (sans jeu de mots !) symbolisent alors la gnration ou la fcondit. La pomme est une nourriture merveilleuse et rentre dans la composition secrte de l'eau de vie, la consommation de ses fruits donnait, selon certaines traditions scandinaves, une jeunesse durable. Les sages Celtes et les Druides donnaient leur enseignement l'ombre d'un pommier. Cet arbre est d'une aide prcieuse dans la dtermination des courants telluriques. Il permet par son inclinaison de dterminer le sens et la puissance de ceux- ci, la frondaison s'inclinant vers l'amont d'un courant souterrain ...

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Le saule est l'quivalent de l'acacia dans les socits secrtes chinoises, dans lesquelles la partie centrale des loges porte le nom de cit des saules. Les rameaux toujours verts symbolisent la Vierge Marie dans la tradition chrtienne selon St Bernard. Ces mmes rameaux plants dans une terre humide, se mettent revivre et se dvelopper, ce qui a donn lieu une symbolique de longvit et de renaissance, qui fait du saule l'image symbole de la rincarnation ou du moins de l'aboutissement des pratiques d'veil. Le saule est un arbre galement li au tellurisme, ses aptitudes rechercher les nappes d'eau souterraines en font un prcieux indicateur. Le saule possde dimportantes qualits pour asscher un endroit humide. C'est ainsi qu'un saule de vingt ans environ est capable de "pomper" prs de 400 litres d'eau dans une journe d't ! 11) Sureau Cet arbrisseau, aimant galement les endroits relativement humides, n'est pas charg d'un symbolisme trs marqu. C'est un bois magique utilis principalement pour ses qualits dans la confection de baguettes traditionnelles. Dbarrass de son corce, il se polit facilement et priv de la moelle, il permet de glisser dans l'me de la baguette devenue creuse une tige de cuivre canalisant les nergies Chapitre 3 Notre biosphre comporte plusieurs milliers d'espces animales et vgtales, et presque autant de varits minrales. Chacune des espces vivantes est dfinie par une structure gntique dont le code est mmoris par l'ADN, cette structure en doubles hlices capable de retenir la gomtrie servant de modle au dveloppement et la reproduction l'espce. n existe un code gntique original renard, un code canard, un code sanglier, un pour l'homme etc. A l'intrieur de chaque groupe, d'infimes diffrences personnalisent des caractres gnraux particuliers, une version constituant par rapport l'espce une sous-espces, une varit remarquable possdant des caractristiques mieux adaptes un climat ou une gographie spcifique. C'est ainsi que dans l'espce chameau, il existe un groupe dromadaire etc. Ces espces, sous-espces et varits ont. Chacune leurs moeurs, leurs habitudes, leurs aptitudes, un comportement tant alimentaire que sexuel ou instinctif, parfois trs loign de l'archtype de la race origine. Elles n'en demeurent pas moins attaches, quelque soient l'loignement bio- logique apparent l'espce initiale pour les principales caractristiques. La multitude des individus constituant une race forment un potentiel nergtique spcifique, accord sur les mmes caractristiques de base. L'nergie "module" de l'inconscient collectif de chaque espce constitue une Entit, une me collective: l'me groupe.

L'me groupeLes mes groupes sont des entits dont le niveau de conscience correspond la moyenne globale de l'espce considre. Il s'agit d'un grgore aliment par la vitalit (nergie et "conscience") des individus formant l'ensemble de la population. L'volution d'une telle entit est donc trs lente, puisqu'il s'agit de l'intgration des acquis (rptitifs) dus l'adaptation de la majorit des individus. Il s'agit plus d'une progression dans l'adaptation un problme spcifique d'ensemble, par exemple une gographie, ou une modification climatique particulire, dans certains cas de la sauvegarde par rapport un type nouveau de prdateur. Il s'agit ds lors d'une volution dans le programme des dfenses instinctives, mais non de la prise en compte d'une forme quelconque de conscience, fortiori d'une mancipation intellectuelle. Quelques rares espces dites domestiques possdent cependant des mes groupe relativement volues. Le chien appartient ce type de catgorie. Il s'agit en l'occurrence d'une adaptation la domestication survenue depuis plusieurs milliers d'annes, plutt qu'une volution relle. Le fait qu'un ou plusieurs individus d'une espce connaissent une progression individuelle parfois spectaculaire par rapport la moyenne collective ne modifie pas spcialement la "qualit" grgorique de l'ensemble, pas plus qu'elle n'enrichit l'entit spcifique l'espce. Cela peut nanmoins se produire lorsque le nombre des sujets particulirement dous se trouve en grand nombre, surtout25

s'ils sont confins sur un territoire relativement restreint, et qu'ils aient la possibilit de procrer des individus possdant des qualits quivalentes. Il se produit ds lors une vritable "mutation" qui se rpercute sur l'entit via le processus grgorique. Dans la plupart des cas, le "mutant" isol acquiert une individualit originale, vritable personnalit qui le dtache de l'grgore. La prcarit de cette situation peut aboutir deux cas de figure : L'individu ne possde pas une puissance intrieure suffisante et se trouve dans des conditions dfavorables son panouissement ou mme sa survie. Il devient un maudit, un paria, excommuni par le groupe, vgtant sans espoir d'intgration. Soit il s'agit d'un individu puissant, qui se transforme en une sorte de hros, dominant le groupe souvent de manire despotique, moins qu'il ne choisisse une existence solitaire, mprisant en quelque sorte l'espce dont il est issu. Dans les deux cas, l'me collective n'habite pas l'individu, il se forme une sorte d'entit hybride, constituant une amorce d'me individuelle. Le dviant peut mme, dans quelques cas rarissimes, devenir le fondateur d'une nouvelle souche, un nouvel Adam. Nous verrons un peu plus loin dans ce texte l'utilisation que le praticien peut faire de ce type de mutant quand il a la chance d'en rencontrer un. Participant de l'environnement naturel, le concept d'me groupe est utilis depuis des millnaires dans le chamanisme et la sorcellerie. Il perdure, nous l'avons vu, dans la lycanthropie ainsi que dans le concept du totem. L'animal par ses qualits ou les performances qu'il ralise a toujours fascin le chasseur. Si la part du chasseur que comporte l'homme volu est rduit un aspect symbolique, voire simplement ludique pour les plus avancs, ce qui subsiste du prdateur primitif est encore notable dans certains groupes ethniques peu dvelopps au plan de l'volution. Cet aspect a gnr la notion de totems, d'animaux de pouvoir ou de symboles emblmatiques de certains clans. La pratique de l'animal de pouvoir permet au primitif d'exprimenter, sans forcment les comprendre, .certains phnomnes de dcration et de ce fait de se hisser sur certains plans de conscience appartenant aux expriences mystiques ou spirituelles. Dans ce cas particulier il s'agit de l'identification l'animal gardien, anctre mythique du groupe ou correspondant l'thique de l'individu. Ce phnomne est exploit dans le processus d'initiation chamanique, et plus rcemment par des praticiens amateurs de folklore utilisant un crneau original pour un public blas. Le totem ou animal de pouvoir a une valeur hraldique pour certaines familles, il s'agit de l'anctre mythique, le pre symbolique du clan. On ne choisit pas son animal de pouvoir, comme le font certains pseudo initis, on le rencontre. L'animal de pouvoir est le rsum symbolique des forces de l'inconscient, ou plus prcisment du subconscient. Il est amusant ce propos de noter chez les amateurs d'sotrisme baroque les animaux vedettes, correspondant une image flatteuse que ces individus infantiles veulent se donner; voici titre d'exemple, et par ordre d'intrt la liste des "tubes" en la matire : Le loup vient en tte, suivi de prt par le lion, le tigre, le serpent, l'aigle et les perviers, l'ours, le cheval et le buft1e serrent de prs le peloton, prcdant de peu les renards, les chvres, boucs et taureaux (sans doute flatteur pour les inquiets du bas ventre). Puis arrivent, inspirs par une esthtique cologique, les cerfs, biches et autres chevreuils. Les chiens sont plus rares, de mme que les chats, les loutres et les dragons, quant aux escargots, lapins et autres volailles on ne les voit que fort peu. Je n'ai rencontr que peu de hynes de cochons et aucun sanglier. L'identification l'animal de pouvoir est pour le chaman ou le primitif une communion avec l'me groupe de cet animal. Il s'agit en l'occurrence d'une possession volontaire, procdure que l'on rencontre sous des formes variables dans quelques expriences de mystique infrieure (vaudou, macumba). Dans ces techniques, l'oprateur "quitte" son ego pour se laisser investir par une entit de son choix laquelle il sert de "monture". n est chevauch, pour reprendre le terme consacr, son corps est agit par l'entit. Cette exprience mdiumnique n'est pas sans danger et peut gnrer des squelles psychologiques trs graves et parfois irrmdiables. Dans les formes chamaniques, la communion se fait avec une me groupe animale, mais le chaman ne se laisse pas possder, il demeure conscient de sa personnalit, il ne fait que s'imprgner, il est "lui animal", il vit sa propre ralit dans l'espce, devenant ainsi un Matre animal dont il utilise les potentialits naturelles (concept garou). La sorcellerie occidentale: utilise ces lments de manire plus modrs, les techniques utilises sont principalement axe sur des mditations dont les objectifs sont des "alliances" ou de simples communications. Les enseignements recueillis fournissent des informations sur les habitudes de l'espce, ou des renseignements sur le territoire de l'espce concerne. Dans le mme esprit, l'oprateur s'imprgne de la sensibilit de l'animal, dveloppant ainsi sa propre part instinctive. Certains sorciers utilisent les alliances pour utiliser les animaux sauvages. Cette particularit est un des secrets des26

meneux-de-loups, ces hommes chargs d'loigner les loups d'un village ou d'une rgion. Qu'on se souvienne du charmeur de rats des contes de Grimm. D'autres moins scrupuleux utilisaient cette pratique pour chasser plus facilement un gibier considr comme difficile ou dangereux. Les procds de dcration et de mditation que nous aborderons plus loin facilitent ce genre d'expriences dont certains mystiques firent un argument spectaculaire pour merveiller leur entourage. St Franois Xavier, St Franois d'Assise, St Antoine utilisrent frquemment ces "trucs" de sorcier, peut-tre en toute innocence, car dans la pratique du mysticisme, la rencontre de certains pouvoirs dbouche sur la redcouverte de phnomnes connus dans d'autres disciplines. On trouve galement dans les diverses mythologies plusieurs personnages ayant ce genre d'aptitudes contracter ces sortes d'alliances avec les animaux. Odin, matre des Dieux Germains et Scandinaves possde deux Loups monstrueux qui sont une manation de sa volont, de mme ses corbeaux qui sont ses yeux en mme temps que