Pierre Manoury - Entrainement Pratique de l'Adepte Volume 1 (right version)

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ENTRAINEMENT PRATIQUE DE LADEPTE Volume I INTRODUCTION Gloire celui qui nayant pas didal sacro-saint se borne ne pas trop emmerder ses voisins... Georges Brassens. Il sagit en ce livre du travail de loprateur. Un oprateur est par dfinition un acteur, un connaissant, un initi dans le langage populaire. Cest un homme, ou une femme, ayant la possibilit de raliser des actions se situant en dehors des vrits cartsiennes. De provoquer des prodiges, comme on disait dans les temps anciens. En fait, de mobiliser un certain type dnergie, de forces, dans le but de les utiliser pour induire des situations prcises, ou produire des phnomnes soigneusement dfinis. Ces actions souvent qualifis de magiques par le vulgaire, sont en ralit les rsultats dune technique trs prcise, tenant plus des physiques du chaos et de globalit, que du miracle. Sauf, si lon considre que les miracles sont apparents au mme type de phnomne... Ce type dvnement nest pas lapanage des adeptes et magiciens, les mystiques sont galement susceptibles de les provoquer ; possibilits quils partagent avec des matres du yoga et du Zen, ainsi que plusieurs catgories de personnes approchant le stade ultime de lveil. Lacte magique dans son expression la plus connue : le rituel, ne constitue quune forme, un programme, une chronologie dactes plus ou moins symboliques, trouvant un cho motionnel dans lacquis culturel du praticien et constituant une structure logique laquelle on applique un certain pouvoir, ou plus prcisment une nergie pour obtenir leffet souhait. Le cadre constitu par le rituel ne possde que fort peu de puissance, sinon celle des moments favorables (linstant actif), sa fonction tant de modeler, canaliser, moduler lnergie mise en jeu par loprateur. Ce qui fait dire quil faut devenir magicien avant de faire de la magie, ou en dautre terme que le pouvoir est dans loprateur et non dans les rituels. Ces ritulies constituant plutt des bquilles pour les dbutants. Le rituel est un oprateur, ce que le logiciel est lordinateur : un guide, une succession de points de repres tablis pour la ralisation dun objectif. Sappuyant sur des ralits symboliques et une connaissance des archtypes, loprateur btira son rituel, comme un informaticien crira un programme. Lacte magique nest ni fixe, ni immuable, mais constitue un meccano dont les pices seront assembles pour lexcution de la trame vnementielle. Ce qui explique pourquoi la plupart des recueils magiques ne donnent en gnral que de trs mdiocres rsultats, loprateur averti en tirera par contre un enseignement

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prcieux, sen inspirant pour llaboration de ses propres ralisations. Cest ce qui explique que les matres provoquent des actions spectaculaires en labsence daccessoire ou de crmonies compliques, ayant dpass le stade de la magie appareil, allant lessentiel par une matrise parfaite du flux nergtique quils gnrent. Je serais mme tent de dire quon reconnat un praticien de haut niveau au dpouillement de ses rites. Je ne parle pas, bien videmment des rituels impliquant des techniques du type magies grgoriques ou familiers, qui sappuient imprativement sur une ritulie prcises, volontairement codifi par loprateur. Du point de vue prcdant, il nexiste que peu de diffrence entre un adepte accompli et un mystique, sinon peuttre lthique ou la voie choisie. La base nergtique tant la mme et les pratiques dentranements similaires. Pour sen convaincre il suffit de lire les exercices spirituels de St Ignace de Loyola, fondateur de la compagnie de Jsus. Les seules vritables diffrences se situant au niveau de lattitude mentale et du mode de vie. Le mystique est un passif, un contemplatif qui se fond dans la ralit de sa foi pour atteindre lillumination par une dissolution de son Moi, ladepte est un actif, ayant la potentialit dintervenir dans le monde matriel (ce qui ne signifie pas quil utilise cette potentialit), conservant son Moi tout en sachant sen d-solidariser pour lagir ou lobserver agir. Ladepte magnifie le Je pour manipuler le Moi. Cest un niveau de conscience trs particulier qui peut se rsumer dans cette phrase : je sais, que je sais, que je sais . Cette notion un peu ardue pour le profane sclairera au cours de lapprentissage initiatique. On peut dire que le mystique est possd, par une entit, quil est un mdium dans toute lacception du terme, un cheval de dieu. Phnomne que lon retrouve dans la macumba, ou les caballos deviennent les montures des dieux du panthon brsilien et servent de canal lexpression des entits qui les chevauchent. Ladepte quant lui se positionne sinon en matre, du moins en gal vis vis des forces grgoriques, sachant quelle est leur vritable nature, rservant son humilit et son amour pour le seul crateur. La finalit de ladeptat est de la mme nature que celle du mystique, seules diffrent les mthodes pour lapproche ultime, lveil. ** La progression initiatique est dans lensemble assez bien dfinie. Elle se divise en plusieurs phases, dont limportance peut varier selon les diverses traditions ou la nature de la voie choisie. Il convient de remarquer quen dpit de ces variations la structure est immuable. Dans un premier temps, loprateur devra effectuer un travail sur lui-mme. Celui-ci relve plus de la psychologie que dune opration traditionnelle. Ce travail est avant tout un processus prparatoire qui a pour fonction dliminer les tensions internes, ainsi que les blocages et inhibitions. Cette prparation permet daugmenter considrablement la potentialit individuelle en favorisant lclosion de la personnalit profonde en diminuant le phnomne dauto censure du sur-moi. Ds lors le futur oprateur pourra directement commencer lentranement proprement dit. Le premier travail sera lacquisition de la pratique du calme mental, propice aux exercices de mditation. Il serait suivi dun apprentissage des techniques de respiration qui mnera tout naturellement lutilisation des vocables ou des mantrams. Viendront ensuite des mthodes de

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visualisation, puis des exercices visant dvelopper la concentration et finalement les techniques de dplacement de conscience. Cela tant acquis, une phase trs importante devra tre travaille durant plusieurs annes. Il sagit dexercices particulirement importants permettant un dveloppement des nergies internes et de leurs contrles. Ces exercices permettront, outre laccumulation nergtique, de subtils et profonds changements au niveau psychique et physique. Cet entranement va rapidement dvelopper des pouvoirs et veiller les potentialits de lindividu, en particulier une augmentation de lintuition, des facults de rgnration organique, et peu peu la possibilit daction sur lenvironnement. Ces exercices vont constituer le premier pas vers la formation du corps dnergie, autrement appel corps de gloire, de lumire ou darc en ciel selon les diverses traditions. Cette tape est fondamentale dans le processus initiatique, elle constitue mme pour certains le but unique de la formation. Parvenu la matrise de ce procd, ladepte ralentira considrablement le processus de vieillissement. Cette tape constitue le premier pas vers les voies de longvit. Outre ces exercices, des entranement complmentaires permettront en sappuyant sur ce travail daccumulation nergtique de dvelopper des pouvoirs particuliers selon les aptitudes ou le choix de ltudiant. Notons que la pratique de ces exercices constitue les meilleurs entranements possible pour les montes de Kundalini que prnent certaines coles orientales. A ce niveau, ltudiant est devenu un oprateur. Outre les techniques magiques spcifiques quil aura acquis entre temps, il aurait russi une vritable alchimie intrieure. L, se pose la question du choix, soit il affine ses pouvoirs, avec le risque den rester prisonnier, soit il poursuit sa qute de lveil et laventure ne fait que commencer. Paralllement au travail nergtique, lvolution spirituelle seffectuera sensiblement, ladepte se dpouillera progressivement dun certain nombre dattaches matrielles, dmotions parasites, daffections mdiocres et de passions infantiles. Il saura peu peu reconnatre les piges grossiers des gourous-marchands et des suprmes grands matres se prenant pour des initis (ce quils sont dailleurs, puisque initi signifie dbutant !). Atteignant des niveaux de conscience plus levs, il sentira en lui une volont de dpassement, dapprofondissement, une ncessit diffuse, dabord, puis plus prcise (sil est rellement sur la bonne voie), dune autre dimension, dune autre ralit... Il sera alors sur le chemin de la matrise, de la mort au monde des pouvoirs, pour vivre la vrit de lumire, le grand secret. Cette vrit initiatique ultime est un secret, non pas comme lentendent les purils chefs de secte, qui emploi ce terme comme un paravent, pour mieux cacher leur manque de connaissances, mais en cette occurrence, il est question dun secret incommunicable, parce que le langage commun ne peut quen rendre trs imparfaitement les notions. Il sagit dun voyage intrieur, de lentre et de la sortie dun labyrinthe, que seuls les nobles voyageurs connaissent. Une marelle aux dimensions cosmiques ou le Je communie avec la source de la cration... *

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** Lorsquun homme lev entend la voie. Il lembrasse avec zle. Lorsquun homme mdiocre entend la voie. Il lcoute et loublie. Lorsquun homme grossier entend la voie. Il clate de rire. La voie, sil ne riait pas ne serait plus la voie. Lao Tseu. * ** AVERTISSEMENT Les rgles du jeu traditionnel, sont diffrentes de celles du contexte social dans lequel vgte la grise humanit. Le sens de lengagement est indfectible, et les valeurs ne sont pas exactement les mmes. Ici, rien ne sachte, tout se gagne... On ne triche pas, lauthenticit est de mise, le cur est mis nu, et la lumire ne cre pas dombre. Ceux, peu nombreux qui envisagent cette voie, ne trouveront pas dquivalent, aucun de point de repre, aucune exprience ne pourra les guider. Rien de comparable dans les systmes de magies orientales ou crmonielles. La tradition orale Celte est une des plus anciennes qui soit, on ne rencontre nul part ailleurs dquivalent, sauf la trs ancienne tradition Tamoul de lEst de lInde avec qui elle partage nombre de pratiques. Sengager dans cette voie offre certaines similitudes avec la navigation en haute mer ou la pratique de la montagne, lhomme est seul, face avec lui mme. Que celui qui ne comprend pas sabstienne, vive et meure dans la mdiocrit du monde sociale. Me zo ganet e-kreis ar mor, Teir lew er maes; Un tiig gwenn du-hont am eus. Ar banal gresk e-tal an nor, Hag al lann a chol an avaes; Me zo ganet e-kreis ar mor, E bro Arvor. J.P Calloch ** La tradition Celte fut la premire et la seule authentique subsistant sur le vieux continent.

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Cest de nos rves que salimente la mmoire dOccident. Le sang du Dragon coule dans nos veines. Fils de la Vouivre, nos souvenirs sont ceux de la Mer, nous assumons la prennit des forces de vie. Les dieux sont ns de nos lgendes et de notre semence. Avallon est notre fief, et les pommes dor du soleil notre rcolte. Plerins des ocans, nous avons t et nous serons, tant que la Mer roulera ses vagues et les vents souffleront sur les Monts dArre. Nos pierres taient debout depuis des sicles alors que les peuples du livre poussaient encore leurs chvres dans le dsert. Frres du petit peuple, Elfes, Gnomes, Ondins, Salamandres et Korrigans sont nos cousins.**

FIL DARAGNE POUR OPERATEUR Lhomme qui philosophe et lhomme religieux considrent tous deux les phnomnes avec le mme tonnement, mais lun abolit son tonnement dans la connaissance intellectuelle, lautre y demeure. Martin BuberMose -Puf 1986 -

Laragne est lancien nom Franais dsignant laraigne. Cest aussi lAriane de la lgende du labyrinthe, cette mme Ariane qui dvida le fil permettant Thse de parvenir au cur de lantre du Minotaure et den ressortir... Le fil dAriane propos ici est destin fournir quelques lments dinformation indispensables ceux qui vont aborder cette partie de lenseignement traditionnel. Fondements initiatiques : Linitiation est un sujet sur lequel on crit beaucoup, mais dont on ne dit presque rien ! La plupart des textes sont vagues, imprcis, voire contradictoires. Soit il est question dun apprentissage effectu sous la frule dun collge initiatique, soit il sagit dune transmission mission pratique par un Matre -- ultime maillon dune chane choisissant des disciples, auxquels ils confrent des pouvoirs au terme dune formation mystrieuse Soit il est question dune organisation hirarchise proposant une formation par divers procds, allant du simple cours la loge de travail. Enfin, certains persuads que les filiations sont teintes, se livrent une qute autoinitiatique, dans lattente quun matre invisible surgit dun plan suprieur, veuille se pencher sur leurs efforts mritoires pour leur offrir dun coup de baguette magique lillumination libratrice. Tous ont tort, tous ont raison... Presque ! La ralit magique et initiatique, nest jamais rellement dfinie, elle oscille dans un no mans land de vrits potentielles et de certitudes alatoires.

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La progression initiatique la plus efficace doit tre organise mthodiquement et suivie scrupuleusement, Il ny a pas de solutions miracles, aucun tudiant ne doit sattendre rencontrer un matre qui lui communiquera dun coup, savoir, pouvoir et exprience. Ce genre de ralit, fait partie des argumentaires publicitaires que lon peut qualifier de piges gogos, ou de phantasmes purils. Pour plagier la phrase clbre dEdison, je dirai que la magie, cest 1% dinspiration et 99% de transpiration. Ceci pose la question du Matre et de son importance dans la formation. Par dfinition thorique, un Matre est un initiateur cest--dire quil facilite la progression et lacquisition des connaissances chez un profane, de faon lamener progressivement la maturit suffisante pour quil poursuive lui-mme sa progression. Dans cette premire phase, le Matre a une fonction dducateur, de guide et de conseiller. Au fur et mesure de la progression de ltudiant, la prsence du Matre prend une autre dimension. Cest un stade dentranement, dacquisition dune certaine pratique, le Matre reprsente un modle, une rfrence. En poursuivant un peu plus, son rle prend une importance plus subtile, plus profonde, touchant au sublime. Il est le catalyseur vivant, qui peut tout moment induire un phnomne "dveil par sa seule prsence. Cette fonction particulire peut dailleurs tre "porte par un personnage quelconque, investi de ce pouvoir de rvlation pour les besoin de la cause, et ceci son insu. Un geste, un mot, un regard sont susceptible de provoquer lveil chez un initi dont la sensibilit est au stade de la maturation. La ncessit dun matre, est on le voit assez diffrente de lide que la plupart des gens se font de cette fonction. Il est vrai que la prsence dun tel instructeur conforte grandement le profane. Dans quelques disciplines comme la magie crmonielle, la sorcellerie ou les magies sexuelles, linstructeur est indispensable, son rle de formateur et de garde fou sont impratifs. Mais il sagit l que de magie pratique qui ne concerne que fort peu les tudiants visant un achvement plus complet. A ce propos il nous faut reconnatre que beaucoup dadeptes de haut niveau, sont passs par le filtre de ces disciplines, pour. les ayant vcus, dcider de les dpasser,. Dans ltat actuel de lvolution, les matres vritables sont rares. pratiquement inexistants. Ceux qui pourraient prtendre cette fonction sont le plus souvent retirs du monde, ils suivent loin du monde leur chemin de lumire. Se pose alors le problme de linitiation, dans sa ralit. Quelques adeptes peuvent aider srieusement, par leurs textes ou leurs enseignements, un ou plusieurs tudiants. Ceux-l. peuvent se considrer comme relativement privilgis, mais ils devront un moment donn poursuivre le chemin sans bquilles, les adeptes se trouvant dans une situation analogue... Il faut ds lors

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poursuivre la qute dun Matre authentique, ou chercher la rencontre avec le Matre intrieur. Cette notion particulirement complexe dpasse largement le cadre du prsent ouvrage, dont la vocation est la mise en place des bases traditionnelles permettant justement cette progression. Il existe d autres voies o persistent des Matres initis. Ces voies sont pour la plupart des voies mystiques, particulirement abruptes, complexes, souvent trs exotiques et peu compatibles avec le monde moderne. La plupart de ces voies sont trs longues et trs loignes de la pratique oprative, elles impliquent une soumission souvent totale, peu compatible avec la notion de communication quexige loccidental. Mais attention, toutes les sagesses ne se valent pas. et les diffrentes voies n atteignent pas forcment les mmes buts. Certains Matres peuvent savrer dune frquentation difficile, ou mme dangereuse, comme en tmoigne les conseils que le Guru Nanak prodiguait dans son enseignement au XVIe sicle. Si vous mditez, vous devez vous tenir sur vos gardes... Car si le matre sur lequel vous mditez nest pas rellement spirituel vous deviendrez automatiquement ce quil est lui-mme ce qui peut tre fort dangereux, moins que vous nayez la certitude que le matre est parfait. Mais comme vous navez pas forcment les moyens de distinguer le bon du mauvais matre, il est donc beaucoup plus sage et sans danger de fixer vote regard intrieur sur la lumire mentale quun matre comptent ne manquera pas de faire jaillir en vous au moment de votre initiation . Nanak est le fondateur de la religion Sikh cre en 1469. Cette religion trs tolrante appui sa conviction sur les enseignements dun livre sacr appel Guru Granth. Les Sikhs sont Monothistes et ne connaissent quune divinit laquelle nest pas nomme, par respect pour le crateur. Le Sikhisme est une des formes de recherche spiritualiste les plus dpouille, loigne de lhindouisme et de lislam, elle comprend plus de 15 millions de croyants, soit environ 2 pour cent de population de lInde. A la recherche dun enseignement : La richesse de la documentation actuellement disponible constitue paradoxalement un handicap. Cest dans un maquis inextricable que doivent progresser la plupart des chercheurs qui se trouvent confronts au double problme du choix et de lpuration. La pluralit des livres rend cette tche malaise et dans certains cas presque impossible. Beaucoup se plaignent de rencontrer des textes contradictoires ou, plus grave, incohrents. Le problme est pineux de savoir quels livres crditer, quel autres rejeter. A ce stade, on ne peut que trancher dans le vif, la perte de temps en ce domaine tant pour le moins catastrophique et les impasses plus encore. Sans trop gnraliser on peut affirmer que la plupart des livres de recettes sont rejeter sans lombre dune hsitation. Les ouvrages du type la magie en X leons seront fuir sans remords. La plupart des livres classiques de magie crmonielle, quoique passionnants peuvent tre conservs pour une lecture et un

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apprentissage ultrieur. Ces aspects particuliers de la tradition ntant, le plus souvent utilisable que lorsque ltudiant est devenu un vritable oprateur un magicien authentiques. Il en va de mme pour les ouvrages dveloppant un point particulier des arts magiques, sauf sil sagit dun aspect en relation avec lentranement. Une exception cependant pour les livres de F. Bardon qui sont dun grand intret, mme pour un dbutant. Les livres les plus crdibles sont finalement relativement faciles reprer, on y arrive rapidements avec lhabitude. Sans vouloir en dresser un portrait robot, on peut nanmoins cerner le sujet dassez prs. Le type de livre utile ne porte pas forcment un titre en relation avec les arts magiques. Ce peut tre un ouvrage sur la philosophie, lhistoire des religions, ou un livre sur les problmes techniques du mysticisme. La plupart de ces ouvrages abordant ces problmes tant souvent prcieux pour ceux qui suivent une voie initiatique. Les livres qui sappuient sur des rfrences culturelles srieuses. voire austres sont galement retenir. Les auteurs citant leurs sources, en particulier des sources anciennes et rfrences, sont classer dans la mme catgorie. Citons parmi ces auteurs: Madame Marie Madeleine Davy, Robert Graves, Jean Markale, Ch.J Guyonvarch, Rgis Boyer, Mirca Eliade, lAbb Henri Stphane, Yves Albert Dauge, Henry Corbin, Arthur Avallon, G. Dumzil, Bernard Teyssdre, Ren Gunon, Jean Mabire, Jacques Bonvin et le trs important Julius Evola... Cette liste ntant pas limitative. A cela on peut ajouter les ouvrages classiques Grecs et Latin de lantiquit, tels ceux de lextraordinaire collection des Belles lettres et un grand nombre de titres dits par la trs universitaire librairie Vrin, mais quon ne perde jamais de vue les piges de lhrmneutique, ou interprtation des textes, comme en tmoigne le point de vue suivant. Il y a de nombreuses manires de lire un texte, et les plus accessibles un lecteur moderne sont souvent inappropries dans le cas dun livre ancien. Thomas S. Kuhn La tension essentielle Gallimard 1990 On se mfiera des ouvrages de sectes et de groupement vocation soi-disant initiatique, dont la partialit na dgale que le manque de srieux des rfrences. Les livres de vulgarisation seront abords avec prudence, mme ceux qui abondent en citations, qui sont souvent des citations de complaisance, ou douvrages paraissant chez le mme diteur ! MODE DEMPLOI DU PRESENT LIVRE Ce livre tant un manuel dont la vocation est lentranement des oprateurs, je me suis efforc dtre clair. De ce fait les commentaires sont rduits lessentiel. La chronologie de la progression est respecte, sauf quelques exceptions qui seront mentionnes. En aucune manire ltudiant ne saurait se dispenser de certains exercices qui ne lui sembleraient pas opportuns sauf si ceux-ci font

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lobjet dune spcialit ne le concernant pas expressment Plusieurs disciplines sont redfinies, afin dviter toute confusion dordre smantique ou culturelle, ou plus simplement parce quelles peuvent tre mconnues dun tudiant dbutant. Cest volontairement que je ne suis pas rentr dans les dtails techniques ou les implications philosophiques de quelques exercices. Ces commentaires supplmentaires nauraient fait qualourdir le texte. Sachez que les pratiques, les techniques ou les exercices dcrits dans la suite de cet ouvrage, constituent lentranement opratif traditionnel du monde celtique. Cet enseignement appartient la tradition orale ce qui explique la difficult que lon rencontre la rattacher un ou plusieurs textes ou publications. La plupart de ces sujets sont indits, bien quon en trouve des chos dans dautres traditions. Certaines parties manquantes de cet enseignement (orale lorigine), mont obliges certaines reconstitutions, je me suis efforc de puiser dans des traditions sur, qui offrent le plus danalogie, en particulier les traditions tamoules et certains exercices venant du fond indoeuropen. Ceux qui suivront rgulirement les exercices prescrits peuvent esprer des rsultats particulirement probants dans un laps de temps relativement rduit (entre 6 et 18 mois). PREMIERE PARTIE

LE MENTAL STRUCTURES MENTALES et INITIATION Si la sphre du mental est souvent dnigre dans le contexte initiatique cela tient au fait que de nombreux thoriciens, et mme certains praticiens, ont un point de vue hrit du mysticisme, pour lequel lintelligence et le mental relve du domaine diabolique ! Ce point de vue primaire, totalement infantile, souligne les interdits de la connaissance qui met en pril ldifice fragile de certaines religions. Le mystique na pas besoin de comprendre, mais de croire. Sa foi lui sert de viatique. Ce point de vue biblique est illustr par la parabole de larbre de la connaissance. Vouloir, comprendre, connatre, cest dsirer galer Dieu.. Il est souligner que cette consigne est en contradiction avec une autre affirmation contenue dans la mme Bible, qui dit en substance que Dieu cre lhomme son image. Que croire ? Peut-tre Voltaire, qui affirme de son ct si Dieu a cre lhomme a son image lhomme le lui bien rendu . Le sophisme nest pas nouveau, il a parfois un charme discret... Le rdacteur de la Bible, aurait d soumettre son manuscrit un comit de lecture, aucun diteur srieux ne laisserait paratre, de nos Jours de tels contradictions dans un livre vocation internationale Ce qui prouve que les Best-sellers... Quoiquil en soit, la ngation de lintelligence au profit de la foi, fut et demeure, un argument trs confortable pour certains thologiens. Les diffrentes traditions vocation sotrique sont, heureusement. fort peu unanimes sur ce point.Scan By www.akkasshaa.fr.st

En comprenant le mcanisme de lintellect, on est plus mme de la contrler, de le faire voluer, donc de renforcer ses points faibles, de le fortifier. Lintellect est un outil puissant et efficace, il est indispensable de connatre quelques-uns de ses rouages de manire en tirer profit. La dmarche traditionnelle volue, si certains, de ses tudiants ou admirateurs ne le font pas, cest bien dommage pour eux, il est donc absurde de nier limportance de la culture, et dun approfondissement de celle-ci au nom dun passisme qui relve plus de limbcillit que de linitiation. Les grands adeptes, de tous temps, ont toujours t la tte de la recherche, quand ils ne lont pas prcde.*

** La sphre du mental est rgie par le cerveau. Ce sont les capacits particulires de cet organe qui diffrencie lhomme de lanimal. En matire traditionnelle, il convient de ne pas identifier la conscience et le cerveau, qui, sil gnre cette conscience nen est pas forcment le sige immuable; celle-ci tant susceptible de variations, de modifications, daltrations et de dplacements. Afin de mieux en comprendre les tats et leurs diffrences, rappelons succinctement les donnes scientifiques du problme, la lumire des connaissances actuelle de la psychologie. * NIVEAUX DE CONSCIENCE ET ETATS DE CONSCIENCE La dynamique crbrale dtermine un grand nombre daspects et de modalits qui ont t dfinis avec clart par les spcialistes de la sophrologie, en particulier par le Dr A. Caycedo, Une des ides matresses qui ressort de cet ensemble est, la diffrentiation entre niveaux de conscience et tat de conscience. On peut dire que le niveau de conscience se situe dans le domaine de la quantit, de la sensibilit, alors que ltat de conscience se situe au niveau qualitatif, comme en tmoigne le schma classique quen donne les spcialistes. ETATS C.P. C.O.

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^ N I V E A U X v

l -CP correspondant la conscience pathologique ou conscience perturbe. -CO conscience ordinaire. -CS conscience sophronique, ou conscience shamanique. Au fur et mesure de la pratique de la mditation, loprateur va peu peu modifier la qualit de sa conscience habituelle, qui passera du plan CO en CS. Cette diffrence se soldera par un meilleur contrle organique, une amlioration considrable de la sensibilit, de la rceptivit et des possibilits nergtiques. A chaque tape de mditation, la remonte au niveau de conscience normale progressera vers la droite du tableau. Les modifications de niveaux, quant elles, peuvent tre considres comme des phases nergtiques localises dans le temps. A linverse, des tats de crise, ou de stress, non contrls domins perturbent la conscience, la ramenant vers le ct gauche du schma. Sauf, dans les cas extrmes, tels que la maladie ou des traumatismes graves ou irrmdiables, ltat de la conscience revient toujours la position habituelle. Le phnomne de dpression, que daucuns pourraient voquer, est effectivement un tat de conscience perturb. Il ne peut tre concevable que chez des personnes affaiblies par une affection, ou un choc psychologique important. Beaucoup de dpressifs se rfugiant dans cet tat de facilit, ce qui peut tre considr comme une forme daffection nvrotique plus ou moins volontaire, et consciente. Il est, noter que la dpression, non occasionne nest jamais voque par les adeptes. Cette affection est le propre de personnes la volont fragile et souvent dsuvres, les populations dshrites ne connaissent pratiquement pas ce type de problme. (2)

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RAPPEL SUR LA NOTION DETAT SOPHRONIQUE Ltat sophronique est un tat particulier induit par la pratique de la relaxation dynamique, cest-dire par un abaissement volontaire de lacuit du niveau de conscience, plaant le sujet dans une situation proche du sommeil. Cette mise en condition particulire provoque un relchement des tensions corporelles, favorable la comprhension, des techniques de mditation que nous allons tudier. Cest en tudiant certaines techniques du yoga que le professeur A. Caycedo mit au point le corpus de la sophrologie. Cette premire approche va nous permettre de comprendre quel est le processus des tats dits de relaxation prludant aux pratiques rellement efficaces de mditations. Quand ltre humain sommeil, son niveau de veille est moins actif, lacuit de la perception diminue, il (2) Les personnes soucieuses dapprofondir laspect physiologique et psychique esquiss ici, pourront lire avec profit : Anatomie de la conscience. Anatomie sophrologique, par le Prof. Dr Miguel Guirao. Ed. Maloine. 1979 se produit une descente quantitative de lactivit. A lapproche de la frontire de lendormissement, alors que lactivit mentale est presque neutre, se produit un phnomne de dtente, de dcontraction de la quasi totalit des muscles du corps. Dans la phase suivante, se produit une dconnexion du mental par rapport aux organes des sens (oue, odorat, vision et toucher), cest le sommeil. Si lon arrte le processus juste avant la phase de sommeil, on arrive ltat de relaxation sophronique. Dans la pratique de la sophrologie, on induit cet tat particulier, en le contrlant, en vitant que ltat de vigilance ne disparaisse et que le sujet plonge dans le sommeil, La pratique sophrologique est base sur linteraction quil y a entre le mental et le physique, savoir quune dtente physique provoque une dtente du mental et inversement. Le thrapeute qui conduit ce genre de sance met profit cette tat de dtente mental pour suggrer des dblocages de tension ou des conseils de stimulation localis certains organes ou au systme neurovgtatif engendrant une amlioration dordre psychosomatique. On peut dire, quil y a de ce fait une progression dans ltat et lors de la remonte en niveau vers les tats de vigilance, de veille ordinaire, le nouvel tat progressera vers la droite du tableau. (Voir figure page 37). Parvenu une parfaite matrise de ce processus, il sera possible de provoquer presque instantanment cette mise en tat spciale, et de ce fait de contrler plus facilement les circuits nergtiques. Ds lors, il se produira une progression trs nette du niveau qualitatif des tats de conscience, vers ltat sophronique, ou shamanique, selon lappellation.

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La pratique de la relaxation dynamique, offre indubitablement, un apprentissage de qualit pour quiconque se passionne pour la dmarche initiatique. Cette technique permet entre autre daccumuler une exprience vcue concernant lcoute des sensations subtiles et messages de lorganisme, tels que la circulation du sang dans un quelconque organe, les messages de chaleur parvenant dun endroit prcis du corps, les battements du cur et surtout la notion de schma corporel. Lensemble de cet apprentissage est le premier pas dans la pratique du dplacement de conscience qui est une des disciplines les plus abstraite enseigner, et qui constitue une des bases essentielle de la pratique doprateur. Lorsquune personne se trouve en tat de relaxation, son esprit se trouve dans une phase de dtente, les tensions de son corps sont relches, et le tumulte des penses intrieures sestompe. Ds lors, que le thrapeute attire lattention sur un endroit particulier du corps, le patient va suivre cet ordre. Par exemple : essayez de ressentir votre pied gauche. Immdiatement lattention du patient se portera lectivement sur les sensations de cet endroit, qui seront de ce fait privilgis par rapport aux sensations globales provenant de lorganisme. Il ressentira avec acuit le message concernant le pied gauche, sentira les orteils, la tideur douillette dans lequel se trouve cet organe. Il se produira ce moment un dplacement de conscience dans le pied gauche. Durant cette priode, la conscience aura quitte son lieu dlection habituel pour venir habiter lorgane en question.

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Quand, dans lenseignement traditionnel, on demande ltudiant de dplacer sa conscience, cest de ce processus dont il est question. Tel matre demandera ses disciples de dplacer leur conscience au niveau dun chakras et de ly maintenir, il conviendra pour ceux-ci de suivre un mode opratoire identique. Dans la suite des exercices proposs au cours du prsent livre, ltudiant devra, par exemple, dplacer sa conscience au niveau du plexus cardiaque (ou chakra du cur). Pour y parvenir (en tat de mditation), il suffira dans un premier temps de presser fortement lindex sur ce point particulier durant quelques secondes. Cela provoque un point lgrement douloureux, mais parfaitement positionn. Ltat de calme mental tant atteint, il y aura une rmanence de ce point qui persistera quelques minutes, cela sera suffisant pour dplacer la conscience (lattention) avec prcision cet emplacement et de ly maintenir. On pourra donc facilement avec cette mthode simple positionner avec exactitude la conscience dans des endroits spcifiques, ce qui est souvent une proccupation majeure pour les dbutants. Dans le domaine initiatique, on est souvent amen (en particulier lors des priodes dentranement), faire voyager la conscience dans son propre corps, apprendre par cur les limites corporelles. Ce voyage de la conscience a plusieurs raisons dtre, en particulier celle de pouvoir drainer et canaliser les nergies sur un point particulier, ou un organe prcis. Dans un premier temps, on pourra utiliser la pratique de la relaxation dynamique (sophrologie) qui permet facilement sous le contrle dun thrapeute de prendre conscience du schma corporel. Dans un second temps, on pourra amliorer cette pratique en prparant, cet effet un enregistrement sur cassette magntique qui guidera la conscience dans les divers secteurs du corps. Enfin ltudiant sentranera, seul, sans aide effectuer cet exercice, qui est aussi important pour un futur oprateur, que la prise en main dun camion semi-remorque lest pour un chauffeur routier. En fait, le problme est strictement le mme, le poids lourd est un nouveau schma corporel pour la conscience du chauffeur... Une discipline comme le Tai chi doit tre considre comme une pratique trs efficace en ce domaine. Cette phase liminaire parfaitement rod, ltudiant apprendra faire stationner sa conscience dans tel ou tel organe. Ds que lexprimentateur aura acquis, et accumul, suffisamment dnergie, le dplacement de lattention (la conscience) drainera une certaine quantit de cette nergie, ce qui aura pour effet de renforcer lorgane concern, voir de le restaurer ou de le reconstruire. La particularit de cette technique explique les possibilits de rgnration corporelle que de nombreux adeptes sont mme de russir, indpendamment bien sr de laspect dveil localis, que cette pratique opre sur les points spcifiques. Il est vident que lon retirera de cette mthode une amlioration considrable de ltat physique et psychique, ce qui explique en partie, les longvits exceptionnelles que connaissent certains pratiquants familiariss avec le dplacement de conscience associ aux pratiques de mditation et de captation nergtique. Il va sans dire quun dplacement de conscience chez une personne ne connaissant pas la pratique daccumulation nergtique tel que dcris plus avant dans ce texte, ne produira quun effet insignifiant. Cest, ce qui se produit pour plusieurs pratiques de yoga, qui nutilisent de ce point de vue que les ressources normales habituelles du corps. La formation initiatique est une formation globale, il faut la pratiquer dans sa totalit pour obtenir des effets tangibles. Il est important de prciser galement que les dblocages de tensions internes et la clarification psychologique que

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produit la diminution des interdits, refoulements et autres tabous, permettent une progression nettement plus rapide dans ce type dentranement. En dautres termes, que comprendront quelques-uns plus avancs dans ces voies, une grande transparence est indispensable. Cette dernire prcision fermant en grande partie la porte aux satanistes et sectaires de tous poils qui polluent les domaines appartenant de droit aux Nobles Voyageurs. Un autre aspect du dplacement de conscience, est lextriorisation de celle-ci hors des limites du corps, phnomne quil convient de ne pas confondre avec le ddoublement ou le voyage en astral. Le dplacement de conscience doit tre considr comme une prolongation de celle-ci, il sagit en loccurrence de dplacer la conscience dans un objet, un lieu ou un individu, mais toujours par rapport au pivot que constitue le corps de dpart. Dautres techniques beaucoup plus sophistiqus consistent en une relle projection de conscience, le plus souvent totale, et, dfinitive ! Il sagit de pratique de trs haut niveau, que peu dadeptes ont pu raliser, ces projections constituent des transferts de conscience raliss par une pratique de yoga (ou une technique analogue dans la tradition occidentale) nomm Trongjug, faisant partie dun entranement appel PhoWa, processus compar lenvol dun oiseau par une lucarne ouverte. Ce transfert de conscience est un abandon, momentan ou dfinitif du corps, que ladepte quitte, pour habiter ou s emparer du corps dun individu le plus souvent plus jeune, de manire poursuivre son volution. Ce processus particulier, dune thique assez spcieuse, et relevant des pratiques de magie noire tibtaine tait dj connu de St Paul qui affirmait que les adeptes effectuant cette pratique devenaient des conqurants de la mort et de la vie... A un niveau beaucoup plus lmentaire, le dplacement de conscience, ou extriorisation de celle-ci, ne peu se faire, avec des rsultats effectifs et tangibles, qu partir du moment o lon aura acquis une bonne matrise du dplacement intrieur et dautre part une accumulation nergtique suffisante. Certains pourront se poser la question de lutilit de tels dplacements, indpendamment de laspect Trongjug voqu prcdemment. Pour ne citer que quelques exemples, citons : Charge dun objet, mditation approfondie sur ce dernier, transfert (dans le cadre de dsenvotement, ou transfert de maladie sur un support), vision travers de lautre etc. Pour illustrer ce type dapplication, voici une pratique classique que russissent certains adeptes du Zen dans la pratique du tir larc. On sait que les adeptes de haut niveau, pratiquant le tir larc Zen, sont capables de prouesses tenant du miracle. La russite de ces miracles tiennent un entranement se rsumant un petit nombre dexercices que loprateur doit parfaitement matriser. Ces exercices constituent en : technique du calme mentale, technique de mditation, technique de concentration et dplacement de conscience. Voici, trs imparfaitement rapport le droulement dune de ces pratiques.Scan By www.akkasshaa.fr.st

Larcher se tient assis, dans une position traditionnelle, colonne vertbrale parfaitement droite, tte lgrement tourne de ct en direction dun espace libre jardin ou cour intrieur au bout duquel se trouve une cible. La respiration est calme, les yeux mi-clos, ladepte est en tat de calme mental. Dans sa main gauche, pose sur les genoux, il tient un arc spcial dont lune des branches est plus courte que lautre. Cet arc asymtrique est un arc dentranement permettant de tirer assis. Dans lautre main, galement pos sur les genoux, il tient une flche. Certaines coles utilisent un arc long branches gales, dune longueur de deux mtres environ. Le tir tant dans ce cas excut debout. Longtemps, ladepte mdite, du calme mental, il passa la concentration puis la mditation. Son objet est la cible. Cette mditation peut durer quelques minutes, ou plusieurs heures, selon le but atteindre (but dveil ou de progression sur la voie), ou le niveau de matrise du pratiquant. Ayant dcid que la qualit requise est arrive un tat satisfaisant, ladepte lve larc, encoche la flche, tend la corde, puis il dtourne la tte de la cible (!), ou bien ferme les yeux et dcoche son trait qui en sifflant va se ficher au centre exacte de la cible. Pour mieux tayer cette description malhabile, voici un tmoignage vcu tir du livre de E.Herrigel Le Zen dans lart chevaleresque du tir larc. Paris 1970. Pg.82 et 83. La scne se droule entre le narrateur et son matre, dans la maison de ce dernier, la nuit est tombe. Sur un coussin, en face de lui, je pris place; il moffrit du th, mais sans dire un mot, et nous restmes assis un bon moment de la sorte dans un silence troubl seulement par le murmure chantant de leau bouillant sur des charbons ardents. Enfin, le matre se leva et me fit signe de le suivre. La salle dexercice tait brillamment claire. Le Matre me demanda de fixer dans le sable, devant la cible, une longue bougie moustiques, mince comme une aiguille tricoter, mais sans allumer llectricit du hall de la cible. Il y faisait si sombre que je ne parvenais gure en distinguer les contours et si linfime lueur de la bougie moustiques ne stait trahie, je naurais pu dlimiter exactement la cible, mais jaurai peut-tre devin o elle se trouvait. Le Matre dansa la crmonie. Sa premire flche surgit de la lumire rayonnante pour senfoncer dans la nuit profonde. Je reconnus au son de limpact, quelle avait touch la cible. Le second coup latteignit aussi. Lorsque, jeus clair le hall de la cible, je dcouvris, ma grande stupfaction que la premire flche tait au centre du noir, tandis que la seconde avait dtruit lencoche de la premire, fait clater la tige sur une certaine longueur, avant daller se ficher aussi dans le noir. Je rapportai les deux flches avec la cible, nosant pas les arracher sparment. Le Matre les regarda avec attention, puis il dit : Vous penserez que le premier coup na rien dextraordinaire, car le hall de la cible mest familier, et que mme dans lobscurit la plus

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complte, je dois savoir o elle se trouve. Croyez-le, si vous le voulez, je ne tiens pas faire une apologie ; mais que dites-vous de la seconde flche qui a rejoint la premire ? En tout cas, je sais que le mrite ne men revient pas. Quelque chose a tir et touch le but. Inclinons- nous devant le but comme devant Bouddha! Les deux descriptions qui prcdent, mritent quelques commentaires et inspirent la rflexion. Dans la plupart des arts martiaux vocation initiatique, tir larc, kendo, et dans une moindre mesure pour dautres disciplines comme le karat, on remarque quune phase de mditation liminaire simpose, du moins pour un adepte non confirm. Encore que celle-ci prcde le rituel. Cette phase de mditation est imprative pour assurer le calme mental, le calme physique et le contrle de la respiration, laquelle mobilise les nergies. Paralllement, le disciple oprera une intense concentration sur lacte quil doit accomplir (voire un peu plus loin dans le prsent texte ce que lon entend par concentration), enfin se produira le dplacement de conscience, et le tir proprement dit. Cest, ce dplacement de conscience qui constitue la continuit de lacte. Le dplacement de conscience se prolonge dans la main, puis dans la flche et dans la cible. Ce qui fait que lacte est globalis, et que, conscience, flche et cible deviennent une seule ralit. Le tireur na donc plus besoin de voir la cible. Une autre dimension est atteinte dans la matrise de cet art, qui, ne loublions pas, est une voie dveil. Cette ralit non perceptible et difficilement analysable par la raison, est souligne par le Matre Kenzo Awa, dont il est question dans le texte de Herrigel, quant il dit cest quelque chose qui tire . Cette autre chose est une manifestation du Matre intrieur que la pratique accomplie a veill. Lart du tir larc, ou du sabre (kendo) est dabord un combat contre soi-mme, contre le moi qui doit seffacer pour se fondre dans le Je. Dans lexprience dmontre par le Matre Kenzo Awa, cest le Je qui agit, le matre intrieur, appel par la danse mimant symboliquement laction accomplir. Cest, ce Matre intrieur en communion avec la force cratrice des univers, qui est la chose qui agit.* **

Pratique : Nous abordons ds lors une phase dentranement du mental indispensable tout oprateur ou chercheur. La progression devra tre respecte, et les exercices poursuivis sans relche, pour obtenir un dveloppement harmonieux et durable. La chronologie naturelle se dcompose comme suit : 1) Apprentissage du calme mental et du calme physique.

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2) Respirations nergtiques. 3) Technique de concentration. 4) Pratique de mditation. 5) Dplacement de conscience. LE CALME MENTAL Pour la plupart des amateurs, le vide mental est une forme de concentration neutre, dans laquelle ltudiant sefforce de refouler des penses parasites en visualisant une surface uniforme. Cela revient en fait une visualisation dobjet, mais en aucun cas lobtention dun vide mental, ou plus prcisment dun calme mental. Cette erreur frquente est due principalement une mauvaise interprtation des conseils enseigns par les traditions ou des erreurs de traduction, dans le cas des disciplines du yoga. Il est question de calme mental et non de vide, ce qui est lgrement diffrent, le second tant la consquence du premier. La pratique du calme mental constitue la pierre dachoppement des pratiques traditionnelles. il convient donc de matriser parfaitement cette technique avant de poursuivre une progression. Le calme mental est une attitude de rceptivit non dirige, cest une absence TOTALE de pense, sous quelques formes que ce soit. Une sorte de no mans land, un tat neutre absolu. Il doit pouvoir tre maintenu quelques minutes, ou plusieurs heures. Les oprateurs entrans peuvent mme le maintenir plusieurs jours durant. Cet tat spcial est susceptible dtre enclench en une fraction de seconde, dans le cas dun adepte confirm, ds lors que celui-ci, a assimil le vcu de cet tat et est capable de le retrouver. Le calme mental constitue une attitude indispensable pour la mditation, la visualisation, les laborations de marelle, les sorts, le dplacement de conscience ou les prliminaires la prire active. Cest ltat shamanique de base. Outre, ces avantages considrables, le calme mental constitue une mise en condition de qualit pour lacquisition de donnes provenant de linconscient collectif ou dans le cadre dun entranement au phnomne de voyance. Il est de plus un puissant facteur de rquilibre du mental et des nergies du corps qui dans cet tat circulent plus librement. Il constitue galement un exercice de choix pour une rcupration aprs un effort, une grande fatigue, une preuve stressante ou une convalescence. Dix minutes de calme mental sont lquivalent dune heure de sommeil, effet comparable, mais en plus profond celui de la relaxation sophronique. TECHNIQUE DU CALME MENTAL La position idale est la position assise, colonne vertbrale bien droite. On pourra utiliser avec profit un coussin de mditation, sorte de petit coussin de forme ronde ou carr trs ferme. Les jambes pourront tre replies en tailleur, ou ce qui est prfrable, en lotus ou demi-lotus. Le port de tte est important, celle-ci sera maintenue bien droite, sans tension inutile. Les mains seront poses plat sur les cuisses, une autre position pourra tre adopte lors de certains exercices de mditation plus avancs. On commencera lexercice par une srie de respirations lentes et

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profondes (en pratique une dizaine); inspiration par le nez en gonflant le ventre (trs important). La respiration ventrale offrant la particularit de tirer le diaphragme vers le bas et de faire travailler les poumons dans leur totalit. La plupart des gens ne savent pas respirer, il respire par le haut. Lair rsiduel restant peut stagner durant plusieurs mois ! Aprs la phase dinspiration profonde, on effectuera une lgre rtention de lair (une ou deux secondes), puis on expirera lentement par la bouche en contactant lgrement labdomen. Cet exercice termin, on compltera par une seconde srie de respirations plus rapides, mais toute aussi profonde en tournant fond la tte sur le ct droit durant dix respirations, puis sur le ct gauche un nombre de fois gale. Ce deuxime exercice permettant une bonne oxygnation de chacun des hmisphres crbraux, ainsi quune bonne irrigation thyrodienne, dont les consquences sont une stimulation du systme endocrinien. Aprs ces exercices prparatoires, on laissera la respiration revenir un rythme plus naturel. On relchera les tensions musculaires, puis les yeux ferms, on sefforcera au calme physique. Dans un premier temps, un flot dimages passera dans lesprit. Un kalidoscope de scnes disparates, mlang, confuse, clatante, fugace ou persistante... Un film fou, constitu de souvenirs, dimages oniriques, de scnes traverses dans les heures prcdentes ou fort loignes dans le temps. Peu peu le dfilement ralentira, quelques images persisteront, puis aprs quelques minutes disparatront. Les images sespaceront de plus en plus, deviendront floues, parses, symboliques. Dans les intervalles, on pourra percevoir des flashes de couleurs ou des images abstraites. En poursuivant encore, les images deviendront sporadiques, puis dun coup, rien... Le calme... le vide, le Rien. Cest Durant la premire partie de lexercice, dans laquelle les images se succdent, on devra IMPERATIVEMENT regarder sans voir ; laisser dfiler les images sans SATTACHER aucune, ne pas chercher analyser ou se remmorer. Laisser FILER les squences sans essayer de les considrer ou de les rattacher un souvenir, sans tonnement ni motion. Cest la CLEF indispensable pour atteindre le calme. Ce flot dimages correspond lexcitation du cerveau, sollicit par lunivers extrieur lactivit biolectrique que lon nomme ondes bta. Si vous considrez ce dfilement dun oeil atone, bovin, en quelque sorte... Cette activit non entretenue, steindra... Quelques soubresauts, quelques flashes et le rien. A ce moment, lactivit crbrale dactivit constitu par ces ondes bta, sera remplace par une activit de type alpha, laquelle est forme dondes rgulires et plus lentes. Dans lactivit biolectrique de lencphale lactivit alpha, correspond une frquence de dtente, proche du sommeil. Cest un tat de calme mental. Souvent, au dbut, le calme surprend, involontairement on essaye de lanalyser... Le kalidoscope redmarre, les images reviennent... Il suffit de laisser passer, et le calme revient. Voil donc, ce fameux calme mental, que daucun poursuit vainement, en dpit defforts souvent important pour matriser leur volont! Cest justement linverse quil faut faire, et ce nest pas les

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descriptions pseudo-intellectuelles o soit-disant psychologiques qui pourront les aider, la simplicit est souvent complexe dcrire. Pourquoi vouloir visualiser une surface blanche ou neutre, en refoulant des impressions rmanentes, alors quil suffit datteindre la non-pense par puisement du stock dimage sans sattacher aucune. La pratique du calme mental doit faire lobjet dun entranement rgulier, avec un minimum de deux exercices dau moins vingt minutes chacun, chaque jour. Ils devront tre poursuivis plusieurs mois durant, mme si la matrise est parfaite. Ces exercices pourront tre effectus dans une pice calme, en lumire attnue, en labsence de bruits et surtout de musique trop rythmique. il est galement conseill deffectuer ces exercices en extrieur, la campagne par exemple. Parvenu une pratique aise, on sexercera dans une ambiance plus bruyante (bord de mer, avec le bruit du ressac ou en ville les fentres ouvertes). Plus tard, on excutera les exercices dans une ambiance normale. Une fois le principe parfaitement matris, on devra parvenir au calme mental dans nimporte quelle situation, y compris dans des situations de conflit ou de danger. Ceci est particulirement important dans le cadre dune pratique initiatique usuelle. La qualit de ce type dentranement doit en effet aboutir lobtention dun rflexe excutable en toute circonstance et sans effort. La phase suivante vise obtenir le calme mental en exerant une occupation. Un adepte est en effet capable doprer le calme intrieur en utilisant seulement une partie de sa conscience pour assumer lactivit concern. RESPIRATIONS ENERGETIQUES Dans les enseignements traditionnels, le problme de la respiration revt un caractre impratif que la plupart des tudiants semblent vouloir laisser de ct, comme sil sagissait dun problme mineur. Il est vrai, que pour un profane, lacte simple que constitue la fonction respiratoire nest par daucune aurole mystrieuse... Esotrique ! De nombreux auteurs ne traitent mme pas le sujet, qui est semble-t-il indigne de leur plume. Le scripteurs orientaux, et les orientalistes en revanche en font grand cas, ngligeant par ailleurs dautres aspects fondamentaux. La pratique de loprateur doit tre considre comme une science globale et aucune de ses facettes ne doit tre nglige ou exagre, cest pourquoi jinsiste sur un entranement gnral complet et harmonieux. La respiration doit tre considre du double point de vue de lassimilation nergtique et de la rpartition de cette nergie dans le corps. Le souffle dans ce cas est le vecteur nergtique privilgi, le prna des Hindous, le souffle vital, identique lintelligence et la sagesse. Cest, dans cette tradition, la respiration quil est ncessaire de discipliner par la pratique du prnyama, exercices physiques de contrle de la respiration. Cette action du souffle ne sarrte pas l, nous le verrons dans le chapitre rserv aux vocables dont le souffle constitue un des points

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les plus essentiels. Pour lensemble de ces raisons, ltudiant sattachera respecter les conseils de base qui suivent. 1) Exercices de base de la respiration rythmique. La respiration rythmique est une technique simple et dune grande efficacit nergtique. Elle ressemble, quelques variantes prs la pratique respiratoire propos en prliminaire aux exercices de calme mental. Cette respiration peut dailleurs avantageusement remplacer celle-ci, quand on en aura acquis une parfaite matrise. Ce type de respiration doit devenir un automatisme, ds quun effort ou une concentration sont requis, elle doit dans tous les cas tre pratique rgulirement, plusieurs fois par jour. La respiration rythmique est une respiration consciente, qui augmente de manire sensible les potentialits de celui qui leffectue. Cest une respiration ventrale en trois temps selon un rythme prdfini. Inspiration, en gonflant le ventre, puis rtention du souffle et expiration avec contraction abdominale, selon le rythme : 4-2-8, ou 6-2- 10 Ce rythme doit tre choisi en fonction de votre temprament, et doit tre bas sur votre propre rythme biologique, par exemple les battement de votre cur. Par exemple : inspiration, 4 battements, rtention, 2 battements, expiration, 8 etc. Aprs quelques semaines dexercice, vous noterez une nette amlioration de votre tonus et de votre pouvoir de concentration. 2) Respiration avec barattage. Un second exercice respiratoire que vous devrez effectuer au moins une fois par jour consiste en une respiration complte dun barattage des organes internes. Cest un exercice dune grande efficacit pour liminer les toxines et faire travailler le systme circulatoire. Cet exercice devra tre pratiqu le matin par exemple, en le faisant prcd par une respiration rythmique de 10 minutes environ. Il se pratique debout, jambes carts, lgrement flchies, le dos courb, les mains poses sur les cuisses. Aprs une inspiration ventrale profonde, on expirera lentement, puis en rtention de souffle, on contractera lentement les muscles du ventre. On rentrera le ventre en serrant au maximum, puis toujours en rtention, on projettera la masse musculaire violemment vers lavant, puis vers larrire en un mouvement rapide, une dizaine de fois. On inspirera lentement et on expirera de mme et on recommencera pendant une dizaine de minutes. Cette technique produit un vritable barattage de lintestin, et un massage trs dynamisant sur le foie, la vsicule et la rate. Il active considrablement la circulation sanguine au niveau hpatique, fortifiant cet organe qui constitue un filtre tant physiologique, qumotionnel. Il stimule galement les fonctions intestinales et est excellent contre la constipation.

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* ** LA CONCENTRATION La concentration est dune utilisation journalire dans le contexte initiatique. Il est indispensable den acqurir une parfaite matrise, sous peine dtre incapable de progresser efficacement. Ce que lon entend gnralement par concentration, est assez diffrent de la ralit profonde que recouvre ce terme. Pour la plupart, la concentration, consiste en une tension la fois physique et psychique, se traduisant par une mimique expressive, tel que, le froncement des sourcils, convergence oculaire, contraction de la mchoire etc. La concentration est devenue synonyme de refoulement des penss parasites, et analyse forcen du sujet concern. Ce type de concentration nest en faite quune analyse structuraliste dun thme, faisant essentiellement appel aux facults du cerveau gauche, qui est, rappelons-le, sige de lanalyse logique de type rationaliste. La concentration telle quelle est envisage dans le contexte traditionnelle est un procd issu des techniques du calme mental et proche des pratiques de mditation. Cest une concentration sans analyse, celle-ci pouvant faire lobjet dune seconde phase, dite phase de rflexion sur lobjet de la concentration. La concentration est une fusion avec lobjet, un non-effort, un non-agir. Cest un statisme de lesprit, un acte qui transcende lacte mental lui mme. Lenseignement Chinois du Tchan, prcise que la concentration mentale sopre dans la dcontraction totale du corps et de lesprit (le calme mental), et quil convient damener posment, calmement, dune faon paisible et douce, le mental sur un point prcis, une donne unique, un sujet bien dtermin et laisser-l ce mental, pos en permanence, immobile, sur ce sujet prcis . La concentration de ce point de vue est en fait une mditation, dans laquelle loprateur qui se concentre sur un thme doit imprativement se dtacher de la pense, ou du moins assister son action de penser, comme un observateur extrieur. Il faut, prcisent les traditions asiatiques avoir conscience que lon est en train de penser . Pratiquement, la concentration seffectue de la manire suivante: Aprs avoir dfini le but ou le sujet, thme de la concentration, loprateur se placera rapidement en tat de calme mental et de calme physique. Il ouvrira les yeux et considrera lobjet ou le sujet, sans passion, sans critique ou analyse. Simplement, il pose son regard, sans se laisser distraire par une pense parasite, qui, si elle ne retient pas lattention sliminera delle-mme. Cest un calme mental, les yeux ouverts. Cette concentration est donc une communion avec lobjet cible qui devient lunique, aucune pense ne venant distraire cette contemplation, peu peu le sujet observ emplira la totalit de lesprit. Cest l, une concentration effective. Ltudiant aura cur de sentraner mthodiquement cette pratique, qui progressivement dveloppe chez lui un trs grand pouvoir dattention et de visualisation.Scan By www.akkasshaa.fr.st

Cette pratique de concentration, offre en outre un accroissement remarquable des possibilits de mmorisation, ainsi que la possibilit de communiquer des images et des informations la partie subconsciente, qui est particulirement sensibles aux stimulis de cette sorte. Un exercice de concentration bien men doit durer au moins 10 15 minutes, les sujets peuvent tre trs diversifis, du plus banal au plus complexe, sans que jamais on ne cherche analyser les dtails. Cette pratique de concentration, offre en outre un accroissement remarquable des possibilits de mmorisation, ainsi que la possibilit de communiquer des images et des informations la partie subconsciente, qui est particulirement sensibles aux stimulis de cette sorte. Un exercice de concentration bien men doit durer au moins 10 15 minutes, les sujets peuvent tre trs diversifis, du plus banal au plus complexe, sans que jamais on ne cherche analyser les dtails. EXERCICES DE CONCENTRATION TYPE Ces exercices vous permettront de vous familiariser avec le processus de concentration, et surtout ils vous permettront de dterminer vos qualits de concentration. Il sont proposs dans un ordre de difficult croissante, le dernier surtout, ce qui semble paradoxale, mais il est beaucoup plus complexe de maintenir une concentration sur un objet, la limite de labstraction, que sur une image complexe. Ceux qui ont une pratique du Zen, comprendront quoi je fais allusion. Chacun de ces exercices doit tre prcd de quelques minutes de calme mental, ils seront poursuivis de dix quinze minutes, au moins une fois par jour, le soir de prfrence, durant une semaine de suite pour chacun deux. 1)Concentration sur une pomme pose sur une surface claire (non blanche). 2)Concentration sur un pentacle trac lencre de Chine sur un bristol ou un parchemin. 3)Concentration sur une reprsentation de paysage (photo ou tableau dun format de 20 X 25 environ). 4)Concentration sur un cercle (diamtre environ 6 7 cm) trac lencre de Chine sur une feuille de papier blanc. * **

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Comme on peut sen rendre compte, le principe de la concentration est relativement facile effectuer. La principale difficult rside dans le maintient de cette concentration. Il est frquent quune pense parasite nous entrane dans un processus de rflexion loign du thme de la concentration. Cest pourquoi les asiatiques insistent sur laspect de vigilance, et surtout de dsolidarisation entre le penseur et la pense. Do le conseil de sobserver en train de penser. Quand nous observons une personne en train deffectuer une tche rptitive, nous remarquons trs rapidement, sil effectue une erreur dans lenchanement de ses gestes, sil a une distraction, alors que lui-mme ne sen rend pas forcment compte sur linstant. Il y a un dcalage entre lerreur et la prise de conscience de celle-ci. Cest pourquoi le fait dtre lobservateur de ses propres actions, donne une meilleure acuit, une vigilance efficace. Il en va de mme quand on effectue une concentration, et quune pense parasite, vienne nous distraire, nous pouvons ragir instantanment et repositionner notre concentration sur lobjet concern. Cette vigilance dobservateur extrieur tant elle-mme une forme de concentration, il est important de la dvelopper pour soi-mme, afin de sobserver de manire continuelle pour matriser le processus de concentration. Pour illustrer ce phnomne, voici une histoire dorigine indienne que les Matres du Joriki (pouvoir de concentration), enseignent leurs lves. On raconte que le Roi Janaka qui rgnait sur Vidheha au Vile sicle, proposa une preuve lun de ses sujets qui se vantait dune excellente facult de concentration. Il fit emplir ras bord une coupe de verre et lui demanda de faire le tour de quelques salles du palais sans verser une goutte. Le sujet jugeant lpreuve assez simple accda au dsir du souverain et excuta le parcours sans verser la moindre goutte. Le Roi le flicita, mais lui posa nanmoins une question. Votre dmonstration est concluante, dit le souverain, mais pouvez-vous me dcrire avec prcision les meubles, tapisseries et statues que vous avez rencontr sur votre chemin ? Lhomme ne sut que rpondre. Le Roi en souriant lui dit La concentration est attention parfaite et conscience totale... * ** EXERCICE DE DEVELOPPEMENT DE LA VIGILANCE Lexercice suivant inspir de lhistoire du Roi Janaka est souvent pratiqu aux Indes par les tudiants du Jorlld. Dans la prsente version, je lai emprunt lenseignement Tchan. On dressera une liste dobjets ou de sujets divers (20 ou 30) sur une fiche de carton, en crivant lisiblement raison dun sujet par ligne.

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Par exemple : 1) Une boite dallumettes. 2) Un cheval. 3) Un journal. 4) Un balai. 5) Une serviette ponge. Etc.. Par ailleurs on remplira un verre pied, deau ras bord. On prendra la fiche dans la main gauche, le verre plein dans la main droite, et bras tendu, on effectuera un parcours dans un lieu connu (appartement, grande salle etc..). En cet appareil on se dplacera en prenant bien garde de ne pas verser une seule goutte deau. Tout en progressant, on devra jeter un coup dil au premier objet de la liste, la bote dallumettes, on visualisera cette dernire durant quelques secondes, sans marquer de temps darrt, et en surveillant le verre deau. Puis on fera de mme avec le deuxime objet et ainsi de suite. Cet exercice pratiqu rgulirement augmente les facults de concentration et dveloppe les qualits de visualisation ainsi que la mmoire. On devra commencer avec une liste dune vingtaine dobjets dont on augmentera le nombre progressivement jusqu une quantit de lordre de cinquante environs. Au bout de quelques semaines, ltudiant sera en mesure de constater la progression de sa vigilance mental de manire effective. La pratique de la concentration nous mne directement celle de la visualisation. LA VISUALISATION Le problme de la visualisation est un faux problme, port au pinacle par les gourous marchands qui du haut de leur insuffisance toisent le march de linitiation, en accordant cette technique valeur de panace. Une foison de textes, de livres, de brochures et autres textes propose des mthodes de visualisation. Les unes cratrices, dynamiques, actives, ralisatrices, les autres passives, transcendantales, analytiques et parfois psychdliques, voire mme anarchiques ou carrment asthmatiques ! A couter ces G.I (gentils initiateurs), il suffit de sinstaller confortablement chez-soi, de tendre une oreille attentive une musique relaxante ou de procder pralablement quelques gymnastiques inspires, avant de se lancer dans la visualisation de quelques-uns de nos phantasmes favoris, pour que ceux-ci sempressent de se bousculer notre huis dans les semaines qui suivent... En tant cynique, on peut affirmer, lanalyse de ces mthodes (dont certaines sont valables, mais insuffisantes), quil suffit de rvasser en image, pour rsoudre la plupart des problmes.Scan By www.akkasshaa.fr.st

La visualisation est certes importante dans le contexte qui nous proccupe, mais elle ne constitue quun des maillons dun ensemble, et ce nest pas avec ce maillon que lon peut esprer cr une chane. La visualisation et problme dimagination se traduisent sous formes de clichs ou de sensations intrieures, lesquelles sont prisonnires de notre bote crnienne. Il faut ces sensations imaginaires un vecteur, et une nergie pour tre actives ou extriorises, sinon tous les romanciers seraient submergs par les situations, parfois dlirantes, dont ils noircissent forces pages. Pauvre Agatha Christie ! Certains se rcriront; quaprs avoir suivi la mthode X de visualisation cratrice, ils ont obtenu des rsultats probants. Je nen doute nullement, mais de quels rsultats ? Et dans quel contexte? Car en matire de mthode de russite personnelle, la plupart des gens conservent le souvenir de leurs triomphes, mais oublient copieusement leurs dconvenues. Faons de se rassurer en voulant convaincre les autres. Il convient de souligner que les mthodes de visualisation, sont principalement construites a partir de deux concepts : Le premier est une mise en relaxation, de type sophronique, le second consistant en une projection imaginaire dune situation simple que le praticien souhaite pouvoir vivre ou raliser. Je serai tent de dire que cela ressemble une prire en bande dessine. Il est certain que la qualit motionnelle associe limage trouve un cho au niveau du subconscient et modifie sensiblement le comportement de ce dernier, produisant un conditionnement progressif de celui-ci. Ce conditionnement, sil est rptitif, dvie les programmations dchec qui constituent les causes principales des drapages incontrls de la majeure partie des abonns lerreur perptuel. Il sagit alors de visualisations de rectification ou de reprogrammations personnelles, ce qui en soi est trs positif, mais totalement insuffisant. * ** La visualisation doit tre considre comme une phase indispensable, positionne dans une squence logique de divers processus rigoureux et parfaitement dfinis. Sortie de ce contexte, il sagit de visualisation spculative nayant quun retentissement motionnel chez le rveur concerne. Il sera important que le lecteur se sente rellement motiv par une progression initiatique, admette la ralit de lenseignement traditionnel et comprenne quelle nest pas toujours conforme celle que propose les mthodes en 10 leons et autres beliveses, promotionnelle infantiles. Il sagit danti-aristotlisme, de non-A, si vous prfrez, plutt que dune hennneutique du catalogue de la Redoute ou dune exgse de France-dimanche, simple problme de vocation...

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La visualisation est problme dimagination, de crativit et de mmoire. Il est ais pour quiconque a une bonne matrise du calme mental et de la concentration doprer une visualisation dans des conditions acceptables. Aprs stre concentr sur un thme, rel, symbolique ou imaginaire, en voquer limage est une tche facile. Il faut viter que cette dernire soit perturbe par une pense parasite, cest tout lintrt de la qualit de concentration. Si lon doit crer une scne ou une image symbolisant un objectif, cest l, le problme dimagination cratrice, il nest donc pas besoin dcrire un ouvrage pour dfinir les modalits de cration. Il est vident que celui ou celle qui dsire visualiser et projeter ensuite une squence vnementielle, choisira une figuration facile et en parfaite harmonie avec le but vis. La qualit de cette image tant fonction de lentranement de loprateur, et sa valeur rsultante en rapport directe avec la subtilit, pour ne pas dire lintelligence et la sensibilit. Il ne faut pas perdre de vue que ce clich doit avoir un rapport sans ambigut avec le but atteindre, et quil doit tre de ce fait suffisamment explicite pour tre reu, dont identifi, par le subconscient. Si le rsultat souhait, touche de prs loprateur, il convient que limage choisie corresponde motionnellement la sensibilit relle de celui-ci, sans devenir un lment de perturbation surtout au niveau affectif, ce qui nuirait la qualit de concentration. On appel image, tout sujet. Celui-ci peut tre graphique, symbolique, picturale, figuratif ou en rapport avec les sens (oue, toucher, vue, olfactif) ou un compose de deux ou plusieurs de ces sens. Une image peut tre le sentiment dune situation vcue ou vivre dans un avenir dfini plus ou moins loign. Cette situation prospective, devant tre plausible et conforme aux capacits de loprateur, en un mot ralisable. On devra viter des sujets contraires lthique profonde ou des thmes ngatifs. il y aurait alors risque de rbellion de linconscient ou refoulement, situation qui pouffait gravement perturber les couches profondes de la personnalit. Cest, ce que daucun nomme le choc en retour, qui est souvent une raction auto-punitive. Dans la ralit opratoire, la visualisation se confond avec la concentration et surtout avec la mditation, qui fait lobjet de la suite de cet expos. Quoiquil en soit, il est important de prciser les bases dune visualisation optimale. Compte tenu de ce qui prcde, calme mental, concentration etc.. La procdure efficace de visualisation peut tre rsume de la manire suivante. Aprs avoir dfini le thme de limage visualiser, loprateur se placera en tat de calme mental, puis il voquera en se concentrant sur celle-ci. Cette image ne doit subir aucune interfrence (v.concentration). Peu peu, elle occupera la totalit de la disponibilit consciente. En aucun cas, la visualisation ne doit tre analyse et laisse prise une rflexion si minime soit-elle. Cette

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image doit tre perue comme une prsence palpable, affective, actualise. On devra la sentir, voyager en elle, sidentifier son existence. Loprateur fait un avec. Elle est. La conscience devient limage, elle communie en elle, le moi est effac. Sil sagit dun scne il est impratif de se concentrer sur sa ralit, se dplacer en elle, tourner autour de objets, voir les couleurs, les ombres et la lumire, sentir les odeurs, entendre les sons, percevoir les bruits les plus discrets, observer les mouvements, assister aux vnements. Cest une ralit objective, une actualit, non une projection spculative... Cet tat spcial peut tre maintenu de quelques minutes prs dune heure dans certains cas. Il est gnralement inclus dans un contexte opratoire pour avoir une efficacit contrlable.*

** Il est important de souligner, que cette qualit de visualisation, qui na rien dexceptionnelle, peut tre mise en scne dans le cadre dun groupe, il va sans dire que dans ce cas la qualit du rsultat en sera considrablement amplifie. Voici maintenant deux exercices dentranements qui permettront dacqurir rapidement une bonne matrise de cette technique indispensable. EXERCICE TRADITIONNEL DE VISUALISATION AVEC LES FLAMMES Ce type dexercice a inspir de multiples adaptations, en particulier celles proposes par le Dr Lefebure, dans ses travaux sur les phosphnes. Je me contenterai de rapporter un exercice de base pratiqu par les adeptes de diverses traditions qui lutilise depuis quelques sicles. Ce procd est surtout utilis comme technique dancrage dun tat de conscience particulier. On pourra par exemple choisir une image symbolisant un tat particulier recherch, tel que la matrise du contrle mental, le dplacement de conscience ou celui des nergies dans un secteur particulier etc.. Pour le contrle mental, ce peut tre une image de plan deau, calme comme un miroir, dans lequel se reflte un ciel sans nuage. Lexercice consiste sinstaller dans une pice peu clair, assis sans contrainte face une table sur laquelle se trouve une bougie allume une distance de moins dun mtre. Durant 30 40 seconde, on fixera la flamme, sans cligner les yeux et sans bouger les globes oculaires. On teindra la bougie et on fermera les yeux. Il se produit alors une sensation phosphnique, cest dire une rmanence visuelle de la flamme de la bougie que lon verra se colorer de multiples teintes, rouge, jaune vert etc.. Dans ce point lumineux qui persistera de longues minutes, on visualisera (en miniature), limage choisie. Certains utilisent une

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ampoule lectrique opaline, pour cet exercice, la lumire est mon sens trop violente et peu la longue causer des incidents oculaires. Cette association, rmanence plus visualisation, favorisant lexercice du maintient de limage choisie comme objet de concentration. Au bout de quelques temps, le phosphne de la flamme disparatra et seule perdurera, limage du thme dfinie. Dans le cadre dexercices sur le contrle mental, celui-ci sera plus durable et moins sujet des perturbations parasites, au fur et mesure de la poursuite de lexercice, il pourra devenir rapidement permanent* **

Exercice annexe de renforcement de la volont et de la concentration. Cet exercice est utilis par certains hypnotiseurs ou plus prcisment par des personnes sentranant la fascination pour dvelopper la puissance de concentration et la qualit du regard. Il est en outre, particulirement efficace pour amliorer la tonicit oculaire ainsi que la circulation sanguine des zones annexes. Cest un des meilleurs exercices pour le dveloppement de la concentration et la matrise de celle-ci. Le matriel utilis est trs simple et peut tre facilement excut en quelques minutes sans outillage. Matriel utilis : 1 paire de ciseaux. 1 cutter. De lencre de chine. Un double dcimtre. Une feuille de bristol blanc, format 21X 29,7. Dans cette dernire, vous dcouperez une bande de 29,7 cm sur l0 cm de large, puis une bandelette de mme longueur sur 2 cm de large. Ces deux bandes seront prpars selon le schma suivant.

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Vous passerez la bandelette dans les encoches de la bande large, de manire que la partie noircie se trouve cache et que la bandelette puisse coulisser librement. Un des trous (diamtre de 0,5 cm) sera noir, lautre restera blanc. En maintenant la bandelette entre le pouce et lindexe vous pourrez faire subir celle-ci un mouvement alternatif de va et vient de manire que la tache noire apparaisse dans lun ou lautre des deux trous. Votre matriel est prt. Lexercice va constituer a dplacer la bandelette sur un rythme dabord lent et rgulier, puis plus acclrer, en suivant des deux yeux lapparition de la tache noire, droite, puis gauche, puis droite etc.. Pour ce faire vous devez vous asseoir confortablement, maintenir la bande de votre main gauche, placer lensemble 20 cm environ de vos yeux, puis avec votre main droite dplacer la bandelette. Vous devrez poursuivre cette exercice durant 5 10 minutes au moins deux fois par jour. Dans un premier temps, vous effectuerez une srie dexercice vitesse modrer, puis de plus en plus rapidement. Au bout de quelques semaines, vous serez capable de soutenir un rythme trs rapide. Ds que cela sera faisable sans effort, vous continuerez lexercice en loignant lensemble 30 ou 40 cm. Toujours en acclrant. Vous arriverez une matrise suffisante pour pouvoir continuer lexercice la demande, sans la prsence de votre bande de carton, cest--dire faire osciller vos yeux de droite et de gauche grande vitesse dans nimporte quelle situation. Arrive ce stade,

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poursuivez rgulirement cette aptitude acquise. Vos progrs en matire de concentration seront considrables. Une des retombe de cette exercice se situe au niveau de lascendant que loprateur peut avoir sur ses interlocuteurs. Cette technique est utilise par les quimboiseurs et les macumbeiros du Brsil, qui utilisent ce regard tremblotant pour capter lattention dun sujet. Cet exercice de fascination donnant un regard magntique et brillant facilitant la suggestion de manire impressionnante. Il constitue en plus un des meilleurs exercices de concentration capable de librer un norme potentiel psychique, ds que lentranement est complet.*

** LA MEDITATION. La mditation est une discipline qui est la base de la plupart des pratiques spiritualistes, magiques et religieuses. La mditation est une approche spcifique dun thme, par communion, par fusion et parfois avec identification lobjet de ce thme. Il existe plusieurs formes et plusieurs degrs de mditation, certaines simples et accessible tous, dautres subtiles et parfois dangereuses. Il y a des mditations solitaires, dautres collectives ou ncessitant laide dun guide ou dun matre. Dans la tradition Indienne, le terme de mditation peut se traduire par, leffort juste, lattention juste, la concentration juste, qui signifie plus prcisment dveloppement . Voici un extrait dun article de Pierre Massein (Dict. des religions PUF). Page 1077.Nature de la discipline de lesprit Ce dveloppement peut tre interprt dans le sens dune discipline mentale ou dune culture mentale , encore quil ne dsigne pas une activit purement spirituelle, mais plutt un entranement psychosomatique. On voit donc quil ne sagit pas dune prire ou dun exercice de pit ayant pour base lactivit discursive de lintelligence. Ce qui est dvelopp, dans la mditation bouddhique, cest une attention aussi pure que possible la ralit telle quelle se manifeste intrieurementou extrieurement, et une comprhension aussi claire que possible du caractre impermanent (anicca) et non substantiel (anatt) de toute ralit phnomnale, comprhension qui fait surgir la claire vision du caractre douloureux (dukkha) de lexistence phnomnale, et qui, du fait mme, coupe la racine du dsir qui rend lhomme prisonnier de dukkha. Cest donc par la pratique de la mditation mene efficacement jusqu son terme que le bouddhiste peut obtenir la libration totale et dfinitive, qui lui donne accs au Nirvana. Les deux mthodes de culture mentale On distingue deux sortes de mditation : le dveloppement de la tranquillit (samatha-bhvan) et le dveloppement de la vision profonde (vipassanbhvan).

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La voie de la tranquillit (samatha). La tranquillit est un tat desprit concentr, inbranlable, paisible, qui purifie lesprit de ses souillures et de ses attachements. Elle sobtient par la pratique de la mditation assise, pendant laquelle lesprit est fix sur un seul objet : cest la concentration ou samdhi. On distingue trois degrs diffrents dans la concentration. Au niveau le plus lev, lesprit est compltement absorb : il peut alors entrer dans les jhna (en sanskrit : dhyna) ou absorptions. Du point de vue bouddhique, les jhna pourraient constituer un cueil, dans la mesure ou le mditant sy arrterait pour sy complaire ; or leur rle et leur intrt ne sont que relatifs : ils contribuent purifier suffisamment lesprit pour que le mditant puisse ensuite dvelopper avec succs la vipassan, qui est en fait la seule technique de mditation propre au bouddhisme. La voie de la vision profonde (vipassan). La vision profonde est comme une lumire intrieure qui apparat brusquement, et qui fait saisir de faon intuitive limpermanence, la misre et la nonsubstantialit de tous les phnomnes corporels et mentaux. Seule cette vision profonde mne au Nirvna. Lapparition de cette lumire intrieure est conditionne par la pratique intensive de lattention tout ce qui advient au mditant : la conscience vigilante de toutes ses activits permet au mditant de vivre totalement dans le prsent, dans lacte meme quil est entrain de poser. Cette attention vigilante ne doit pas aboutir un retour sur soi-mme, car alors le mditant penserait je fais ceci : il deviendrait conscient de lui-mme, et ne vivrait pas dans son acte, mais dans lide je suis . Au contraire, le mditant doit soublier compltement. Cest dailleurs dans le moment o son crateur est compltement absorb dans son action et o il est dbarrass de la conscience de soi, que toute grande oeuvre est accomplie, quelle soit intellectuelle, artistique ou spirituelle. Il peut sembler paradoxale dillustrer la pratique mditative en choisissant un texte ax sur la tradition Indienne et plus particulirement bouddhique, en rait, les pratiques de mditation sont quivalentes dans la plupart des traditions. Seule la terminologie est diffrente. On retrouve dans la tradition mystique chrtienne le mme processus, et la tradition du monde celte est comparable, on pourrait multiplier les exemples en les tendant au monde smite ou lIslam sans que cette affirmation ne se dmente. La mditation est, on le comprend aisment au travers de ce qui a t dit une technique appuye sur la concentration qui en constitue la pierre dachoppement. Loprateur devra consacrer rgulirement de longues heures aux pratiques de la mditation, la progression est ce prix. Dans le cadre de la magie, la mditation devra porter essentiellement sur des thmes en accord avec les ritulies projetes, en mettant laccent sur laspect lmentaire (eau, terre, air, feu) ou sur des aspects nergtiques personnels, tels que des mditations avec dplacement de conscience sur les plexus (chakras).

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DEUXIEME PARTIE

LES VOCABLES Il est une spcialit dans le domaine magique quon appel lart de lenchantement. Enchanter un objet, un individu ou un animal, ne relve pas seulement des lgendes ou des modernes jeux de rles, cest aussi un acte magique particulirement labor. Enchanter, cest charmer du latin Carmen (chant sacr, formule magique) Ce Carmen, ce chant, est lart de combiner les sons, de chanter le sortilge, dincanter pour agir, cest--dire pour le magicien de projeter sa volont. Lart du charme est celui de lincantation active, de la manipulation de vocables agissants, de mantrams et de mots de pouvoirs. Cet art des vocables agissants est omniprsent dans la totalit des sciences initiatiques, la connaissance des sons combins, ltude de leurs rythmes et les rgles de leur composition constituent un ensemble dune grande complexit qui forme lui seul une spcialit. Lart des Bardes, magiciens et potes en est laboutissement. Toutes les magies font appel lincantation du chamane Sibrien qui chante son rituel de gurison, en passant par le sorcier Brsilien qui marmonne des sons tranges en tissant ses sorts. Le mage mle la posie de sa liturgie, des sons dont toute signification apparente est absente et le moine Tibtain rcite ses mantrams tout en mditant, tandis que le matre du sabre accompagne son action de cris moduls parfaitement codifis. Le son sous forme de vocable sert de vecteur la volont et lnergie de loprateur, il extriorise en la ponctuant la concentration et la ritulie. Charmes, sons, vocables et mots de pouvoirs constituent la science du verbe que les coles bardiques enseignaient en mme temps que la versification et la nature du vritable nom des choses. Il est une vieille tradition Celte qui affirme que chaque objet, chaque tre, chaque animal, du plus humble caillou la crature la plus volue , possde un nom secret, un vocable particulier auquel il obit. Celui qui est matre des mots et connat le vritable nom des choses prise sur elles. Cette ide se retrouve dans la quasi totalit des traditions. Le matre du Nom dans la Kabbale, les noms secrets dinitiation, et mme sur le continent Africain, ou les membres de certaines ethnies portent un nom officiel et un nom secret, par peur de lenvotement !* **

Le bagage de loprateur implique une connaissance minimum de la science des vocables. Cette technique rarement aborde dans la littrature spcialise revt une trs grande importance dans le cadre de la manipulation des nergies et dans plusieurs applications opratives, en particulier dans la conception des mots de pouvoir. Nous venons un peu plus loin une de ces applications dans le cadre de la marelle.*

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Les lments sonores de base se nomment phonmes. Ces phonmes sont lexpression de lnergie sonore, perue par loreille et dans certains cas par la totalit de lorganisme. Les sons, simples ou composs utiliss conjointement avec la concentration, une visualisation ou un dplacement de conscience, prennent le nom de vocables dans les traditions occidentales ou de mantrams dans les traditions extrmes orientales. Les sons composs et les tonalits rythmes ces souffles en modulant leurs effets. La connaissance du type de vibration propre chaque sujet permet dinfluencer celui-ci, soit par un sens de dsorganisation ou de reconstruction, tant nergtique que physique. Dans le processus incantatoire, on met des vibrations qui gnrent des tats physique ou motionnels qui par la rptition influencent lobjectif. La combinaison vibratoire synchronise avec une attitude mentale spcifique et taye dans certains cas par une gomtrie corporelle (gestuelle) en accord, se trouve considrablement renforce. il est indispensable de connatre les applications et les implications de chacun des termes que constitue lalphabet des vocables. LES VOCABLES SIMPLES : Parmi les phonmes de base, il y en a 3 qui sont privilgis, car ils prdominent dans la quasi totalit des langues indo-europennes, ce sont : A I U (u se prononant : ou). Dans le contexte traditionnel : A correspond lnergie de conscience transcendante. I correspond lnergie de volont. U correspond lnergie de la connaissance (ou de lveil). A - A peut tre considr comme un phonme origine qui prcde lensemble des autres. Son spontan, il est produit sans effort par les organes de phonation. Il symbolise la totalit nergtique. Cest par lui que les phonmes constituant les mots sont porteur de signification. Symbole du permanent, il anime toutes les consonnes. A Le A long (surmont dun barre horizontale) est une voyelle ddouble, qui est prise de conscience. Cest le phonme de batitude, dans le sens dune prise de conscience du soi.

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I La volont correspond une orientation de la pense, lintention. Dans I, il ny a pas manation, mais pense orient vers la cration. I I long. Redoublement, qui correspond une tendance vers la connaissance. Domination, souverainet. U (Ou). Eclosion ou rvlation dans la conscience cosmique. La matrice. Le projet de manifestation prend une forme dveil au sein de la conscience universelle en tant quidentit vers lequel se porte lnergie du crateur. E Cest lunion de la conscience (sous ses deux aspects) lnergie de la volont. Trois nergies se manifestent dans E, qui est donc : (Iong)+I= A + I(long)= Sous ce dernier aspect, il devient rceptacle E apparat donc comme un germe des forces qui manifeste lunivers, puisquil est form des nergies de A la conscience transcendante ou A (long) de la batitude, et de I la volont ou I (long) la domination. O O est issu de la rencontre de A ou (long) avec U. La rvlation crot, mais lie une diminution de la conscience. Lnergie de lactivit de O se manifeste plus clairement dans AI. AI Ce phonme sobtient (au niveau phontique) en ajoutant A ou (long) E. Si lon reprend ce qui a t dit prcdemment, E apparaissant comme triangle pointe en bas et A comme nergie, lensemble AI forme un nouvel ensemble de deux triangles interpntrs et formant le sceau de Salomon, ltoile six branches, indiquant lunion du cosmique et de la terre. AU Rsulte du contacte de A ou (long) avec O. Cette prise de conscience, du point de vue phontique manifeste totalement lnergie dactivit. Dun point de vue plus pragmatique, on peut rsumer ainsi lensemble des phonmes usuels et leurs implications : A : Lmission, lexpansion, lextension, ltonnement approbatif et contemplatif. La rceptivit, la diffusion nergtique. Laffirmation positive. La contemplation in-

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trieure commence avec le A. Ai : Qui runit Aspect Yin. B : Lenvelopp