32
PROCHAINE DATE DE TOMBÉE 3 NOVEMBRE, THÈME INTERNATIONAL 100% Le saule rieur (Salix viminalis) : une alternative ou une innovation? Le saule est une plante comme les autres ou plutôt, devrais-je dire, était une plante comme les autres… Il sort grand champion de plu- sieurs catégories que vous allez voir dans l’article ci-joint. Cette plante est une grande source d’inspiration au niveau du développe- ment durable. Le saule rieur est un arbuste de la famille des salicacées, sous le genre des saules. Les points que nous allons aborder sur les diverses fonctionnalités du saule… (suite p.11) Erratum : François Gervais directeur général de l’Agral a bêtement supprimé le courriel contenant le texte ci-dessous. Il était supposé paraître dans l’édi- tion de septembre. Je pense ici faire amende honorable. Un paiement unique en alternative à l’ASRA, une approche cohérente En février dernier, lors du dépôt du rapport de la Commission sur l’avenir de l’a- griculture et de l’agroalimentaire québécois (CAAAQ), le Programme d’assurance stabili- sation du revenu agricole (ASRA) fut passa- blement malmené. À un point tel que la Com- mission recommandait alors le remplacement de ce dernier par un régime de paiement uni- que à l’entreprise agricole. De plus, en ré- ponse aux recommandations de la CAAAQ, le gouvernement du Québec explicitait en mars une nouvelle vision pour l’agriculture et l’agroalimentaire québécois. Ainsi, afin de répondre aux critiques faites envers l’ASRA et puisqu’une vision nouvelle venait d’être an- noncée, un comité de révision fut mis sur pied afin de redéfinir ce programme d’assu- rance. Sachant que le comité en question dé- butera d’ici quelques semaines son travail de redéfinition, il apparaît pertinent de se de- mander si la solution préconisée par la CAAAQ permet de résoudre les problèmes de l’ASRA, tout en étant cohérente avec les nouvelles orientations que le MAPAQ veut donner à l’agriculture québécoise. La principale critique veut que l’ASRA soit souvent décriée comme n’étant pas un pro- gramme universel. En effet, elle ne couvre pas l’ensemble des productions… (suite p.18) UNE SAAC VERTE! HOMMAGE À L'ÂNE : UN ANIMAL SOUS-ESTIMÉ QUI EST PAUL COMTOIS? CHRONIQUE HOCKEY Volume 40, numéro 2 - octobre 2008 P.8 P.21 P.23 P.29 GÉOGRAPHIE ÉDITION ENVIRONNEMENT

Octobre 2008

Embed Size (px)

DESCRIPTION

http://www.agetaac.ulaval.ca/fileadmin/fichiers/fichiersAGETAAC/pdf/Agral/Agral_octobre_2008_AGETAAC.pdf

Citation preview

Page 1: Octobre 2008

PROCHAINE DATE DE TOMBÉE 3 NOVEMBRE, THÈME INTERNATIONAL

100%

Le saule rieur (Salix viminalis) : une alternative ou une innovation?

Le saule est une plante comme les autres ou plutôt, devrais-je dire, était une plante comme les autres… Il sort grand champion de plu-sieurs catégories que vous allez voir dans l’article ci-joint. Cette plante est une grande source d’inspiration au niveau du développe-ment durable. Le saule rieur est un arbuste de la famille des salicacées, sous le genre des saules. Les points que nous allons aborder sur les diverses fonctionnalités du saule… (suite p.11)

Erratum : François Gervais directeur général de l’Agral a bêtement supprimé le courriel contenant le texte ci-dessous. Il était supposé paraître dans l’édi-tion de septembre. Je pense ici faire amende honorable.

Un paiement unique en alternative à l’ASRA, une approche cohérente

En février dernier, lors du dépôt du rapport de la Commission sur l’avenir de l’a-griculture et de l’agroalimentaire québécois (CAAAQ), le Programme d’assurance stabili-sation du revenu agricole (ASRA) fut passa-blement malmené. À un point tel que la Com-mission recommandait alors le remplacement de ce dernier par un régime de paiement uni-que à l’entreprise agricole. De plus, en ré-ponse aux recommandations de la CAAAQ, le gouvernement du Québec explicitait en mars une nouvelle vision pour l’agriculture et l’agroalimentaire québécois. Ainsi, afin de répondre aux critiques faites envers l’ASRA et puisqu’une vision nouvelle venait d’être an-noncée, un comité de révision fut mis sur pied afin de redéfinir ce programme d’assu-rance. Sachant que le comité en question dé-butera d’ici quelques semaines son travail de redéfinition, il apparaît pertinent de se de-mander si la solution préconisée par la CAAAQ permet de résoudre les problèmes de l’ASRA, tout en étant cohérente avec les nouvelles orientations que le MAPAQ veut donner à l’agriculture québécoise. La principale critique veut que l’ASRA soit souvent décriée comme n’étant pas un pro-gramme universel. En effet, elle ne couvre pas l’ensemble des productions… (suite p.18)

UNE SAAC VERTE!

HOMMAGE À L'ÂNE : UN ANIMAL

SOUS-ESTIMÉ

QUI EST PAUL COMTOIS?

CHRONIQUE HOCKEY

Vol

ume

40, n

umér

o 2

- oct

obre

200

8

P.8

P.21

P.23

P.29

GÉOGRAPHIE ÉDITION ENVIRONNEMENT

Page 2: Octobre 2008
Page 3: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

Mot de l’Agral François Gervais, directeur général

Vous l’attendiez avec impatience, le nouvel Agral qui intégrerait foresterie dans ses pages. Eh bien, détrompez-vous, ce n’est pas pour cette fois non plus, le trou noir du Comtois m’ayant encore volé du temps, rapetissant la trame temporelle, contractant l’espace-temps. Ce qui m’a empêché de faire de la publicité quant aux nouvelles possibilités offertes aux membres de la FFG. J’annonce cependant, en primeur, qu’en plus de foresterie, le représen-tant de géographie s’est montré intéressé à participer au projet, intégrant du coup les étudiants qu’il représentait. Nous voilà donc avec un Agral qui pourra, dès la prochaine version (et c’est vrai cette fois), publier les textes provenant de ces deux groupements étudiants. Et à ceux qui pour-raient se dire : « Sapristi, encore plus de monde? Ça ne va pas nous enter-rer? » Pour être franc, le dévoué directeur général de votre journal multi-facultaire préféré n’a pas l’impression qu’il y a péril en la demeure. L’inté-gration de ces groupes étudiants (rappelons que la FFG en général est également invitée à participer, nous sommes un journal multi-facultaire et non seulement destiné aux étudiants) qui n’avaient pas de journal bien à eux me semble une excellente idée. Les enjeux qui nous concernent et qui nous tomberont sur la tête d’ici quelques années ne sont pas simples et requièrent une coopération, une entraide, un réseau de contacts et des connaissances qui ne relèvent assurément pas seulement des cours qu’on donne à la FSAA. Rappelez-vous vos cours portant sur la systémique et sur les problèmes complexes. Dans cet ordre d’idée, notre Agral ne fait qu’offrir une possibilité d’ex-pression à des gens qui n’ont pas nécessairement le nombre d’étudiants requis pour soutenir un journal complet qui serait de la prestance de l’A-gral (parce que l’Agral, il est génial). Également, notons que le projet en est à sa première tentative, nous aviserons en temps et lieux s’il y a à re-dire sur cet agrandissement. Et puis, après tout, qui ne risque rien n’a rien. Sautons du coq-à-l’âne et abordons le sujet qui nous était proposé cette fois-ci : l’environnement. Devenu un passeport pour quiconque désire

3

marquer des points dans l’esprit collectif, être un vert, un éco-lo, un « composteux » , un « laveux-de-pot-de-yogourt-qu’on-n’envoie-pas-au-reclyclage-quand-c’est-sale-parce-que-ça-se-

recycle-pas-quand-c’est-sale » , être conscientisé écologiquement, dis-je, s’avère un atout pour qui-conque veut faire sa marque dans l’industrie, le commerce, la politique, les mouvements sociaux, les causes à défendre, etc. Certains centres com-merciaux ont des slogans qui frôlent même des paradoxes comme « La mode est au vert! Achetez vert! ». Allons donc! Ce n’est pas du dernier mo-dèle de soulier dont on parle. Il ne s’agit pas de récupérer pour son compte une cause qui est « à la mode », il ne s’agit pas d’instrumentaliser une réelle nécessité et une volonté populaire pour se faire élire, pour vendre, pour faire parler de soi. Mais je vous laisse, chers collaborateurs, remettre les pendules à l’heure en ce qui concerne les enjeux sérieux de notre superbe planète bleue. Je vais, de mon côté, aller finir mon sac de croustilles en bu-vant du soda dans un verre en styromousse en me disant que je devrais peut-être aller voir de quoi ont l’air les nouveaux rabais de la promotion « Un arbre planté à chaque achat d’un VUS », parce que moi, j’aime ça jouer dans le trafic.

SO

mm

AIR

e

ÉDITION OCTOBRE 2008 Mot de l'Agral Mot du doyen Chronique de l'OAQ Éditorial DOSSIER ENVIRONNEMENT Une SAAC verte! Vos ordures demandées Le saule rieur (Salix viminalis) : une al-

ternative ou une innovation? Faire notre part pour les algues bleues La chronique du BIC...« Parlons-en » Chronique 40e : Agent informateur Un paiement unique en alternative à

l'ASRA, une approche cohérente? Hommage à l'âne : un animal sous-

estimé Qui est Paul Comtois? Un nouveau cours au Comtois? Le paradis perdu: découvrir l'Île d'Or-

léans l'automne L'Berger et ses moutons Chronique socioculturelle Zone Ludique Les Marie-Nades Chronique hockey Le courrier de la Rousse

3 5 6 7

8 9

11

14 15

17 18

21

23 23 24

25 26 27 28 29 30

Page 4: Octobre 2008
Page 5: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

Mot du doyen Jean-Paul Laforest, doyen de la FSAA

En 1987, la Commission mondiale sur l’environnement et le développe-ment, présidée par Mme Gro Harlem Brund-tland, publiait un rapport inti-tulé Notre avenir à tous, mieux connu sous le

nom de Rapport Brundtland. Ce rapport pré-sentait et définissait le concept de « développement durable » (sustainable de-velopment, en anglais) comme suit : « Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins du présent, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Le développement durable fait maintenant partie de notre vocabulaire courant et donne lieu à l’élaboration et l’adoption de politiques de développement durable aux échelles nationale, provinciale, municipale et même plus locales. Par exemple, l’Universi-té Laval élabore présentement ce qui sera probablement la première politique de déve-loppement durable pour une université qué-bécoise. L’Université Laval avait d’ailleurs été aussi la première université du Québec à se doter, en 1994, d’une politique environ-nementale. Dans la perception de la grande majorité des citoyens, développement durable et protection de l’environnement sont presque des synonymes. Ce n’est pourtant pas vrai-ment le cas, le concept de développement durable ne portant que partiellement sur l’aspect environnemental. En effet, le déve-loppement durable est un concept qui re-pose sur une définition de schémas viables conciliant trois aspects des activités humai-nes : les aspects économiques, sociaux et environnementaux. Plusieurs considèrent que la situation actuelle intenable, des pays industrialisés, origine d’un débalancement de ces trois aspects, en faveur des aspects économiques. D’emblée, il serait logique, en lien avec le concept, de vouloir mettre en place une situation d’équité dans les préoc-cupations apportées à chacun des aspects. Toutefois, le développement durable ne doit pas être vu comme un état statique d’équilibre entre les trois aspects, mais comme un processus en constante évolu-

tion permettant d’assurer des choix et orien-tations qui sont aussi cohérents pour le pré-sent que pour le futur. Dans le cadre de cette évolution dynamique, il est alors possi-ble d’expliquer que, pour le moment et pour compenser l’emphase qui avait été mise sur l’aspect économique, un accent doit être mis sur les aspects environnementaux et so-ciaux. Cependant, le concept de développe-ment durable suppose aussi qu’il ne faudrait pas que les aspects environnementaux en viennent à masquer les aspects économi-ques ou sociaux. On ne ferait alors que rem-placer certains types de problèmes par d’au-tres types de problèmes, auxquels devront faire face les générations futures. Le déve-loppement durable, c’est la recherche d’un équilibre qui n’est pas nécessairement évi-dent à atteindre, d’autant plus qu’il est dyna-mique dans le temps. Le gouvernement du Québec adoptait le 13 avril 2006, la Loi sur le développement du-rable. Cette loi vise l’ensemble de la fonc-tion publique, incluant évidemment le mi-nistère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), le ministère de la Santé et des Services Sociaux (MSSS), ainsi que le ministère du Dévelop-pement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), qui nous touchent peut-être de plus près. Dans la loi, on retrouve 16 principes de développement durable, no-tamment « santé et qualité de vie », « efficacité économique », « précaution » et « pollueur payeur », pour n’en citer que quelques-uns. Chaque ministère et orga-nisme gouvernemental doit élaborer un plan d’action et présenter des rapports d’activités pour indiquer les moyens retenus pour at-teindre les objectifs de la stratégie gouverne-mentale de développement et faire part de l’état d’avancement des travaux visant à l’atteinte de ces objectifs. Le MAPAQ n’a pas encore présenté de plan d’action en regard du développement durable, mais devrait le faire sous peu (pour le moment, le printemps 2009 est visé). Néanmoins, plu-sieurs politiques et programmes du MA-PAQ découlent directement des préoccupa-tions gouvernementales pour le développe-ment durable. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la Loi sur le développe-ment durable et autres informations perti-nentes aux sites suivants : www.mddep.gouv.qc.ca/developpement/loi.htm

5

www.mapaq.gouv.qc.ca www.mddep.gouv.qc.ca Comme mentionné précé-demment, l’Université Laval désire concrétiser l’importance qu’elle ac-

corde au développement durable par une Politique de développement durable. En ce mo-ment, les consultations par rapport à un premier document présenté par la direction de l’Université vont bon train. Elle devrait être adoptée incessamment. Pour le mo-ment, les objectifs de la Politique sont, en gros (adapté de la version du 30 mai 2008 du document institutionnel de consulta-tion) : D’assurer la cohérence et l’efficacité des

actions institutionnelles mises en place en matière de développement durable;

De susciter, auprès des membres de la com-munauté universitaire, une adhésion envers les valeurs du développement durable;

De solliciter l’esprit créatif des membres de la communauté universitaire afin qu’il se traduise par des réalisations durables dans les diverses activités de l’Université;

D’apporter une contribution aux solutions des problématiques de développement durable de la société;

De guider l’Université dans ses choix d’ac-tions pour la réalisation de sa stratégie de développement durable.

Les axes d’intervention qui ont été ciblés sont :

L’intégration du développement durable dans les orientations institutionnelles;

L’engagement collectif et individuel des membres de l’Université en matière de développement durable;

La prise en compte des enjeux sociaux du développement durable dans les opéra-tions de l’Université;

La prise en compte des enjeux économiques du développement durable dans les opé-rations de l’Université;

La prise en compte des enjeux environne-mentaux du développement durable dans les opérations de l’Université.

Il est possible que des modifications soient apportées à certains des éléments men-tionnés précédemment, suite aux consul-tations. Néanmoins, les changements devraient être relativement mineurs et les objectifs et axes maintenus tels quels, à peu de choses près. L’adoption de cette politique sera suivie d’un plan d’action, accompagné d’indicateurs de performan-ces et de mécanismes de reddition de comptes. Une belle première universi-taire en perspective.

Page 6: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

Avenir et boule de cristal Chronique de l’OAQ

En ce mois de l’Halloween, sorcières et fantômes sillonnent les rues. La diseuse de bonne aventure a sorti sa boule de cristal dans laquelle se lit l’avenir des étudiants de la FSAA. Dans quelques années tout ce qui suit pourrait devenir « votre » réalité. Futurs membres de l’OAQ, cet article est pour vous. Membres actifs de l’OAQ Pour accomplir la mission de l’OAQ, soit de protéger le public, zombies et momies ne sont d’aucun secours. Ce sont les agronomes qui sont mis à contribution. Si vous aimez vous im-pliquer dans les activités universitaires et para-universitaires, vous pourrez faire de même à l’OAQ. Plusieurs agro-nomes bénévoles y sont en effet actifs pour plusieurs bonnes raisons. Être membre, c’est plus que le mon-tant à payer pour la cotisation annuelle, c’est la possibilité de participer de façon active aux activités réservées exclusivement aux agronomes et de participer à différents co-mités. Vous voulez contribuer à faire une différence dans votre monde professionnel? Pas besoin d’avoir accumulé plu-sieurs années d’expérience, jeunes et moins jeunes se côtoient par le biais de différents comités qui se réunissent de façon régulière ou occasionnelle pour discuter des orienta-tions de la

profession tout comme des enjeux du monde de l’agroalimentaire. Discuter pour discuter? Non! Les comités de l’OAQ sont mis en place pour conseiller les administra-teurs à propos des décisions à prendre qui affecteront tous les agronomes. Où se retrouvent les agronomes bénévo-les dans la structure de l’OAQ? Tout d’abord, les nouveaux agronomes peuvent s’impliquer au sein de leur conseil

de section (il existe 11 sections régionales de l’OAQ, qui toutes ont un conseil adminis-tratif composé d’environ 6 à 11 agrono-mes), soit en participant aux activités prépa-rées pour les membres, soit en faisant partie du conseil de section. Les sections régiona-

les ont la responsabilité d’organiser des activités qui répondent aux besoins immédiats de leurs membres. Par

exemple, elles peuvent organiser des séances d’information, tels que des dîners-causeries, des conférences sur des sujets d’intérêt commun, des visites d’entreprises reliées de près ou de loin à l’agriculture, etc. Aussi, ce sont les sections qui

contribuent le plus à maintenir les liens entre les membres d’une même région en

organisant des activi-tés à caractère plus social, comme par exemple la partie de golf annuelle et les soirées vins-fromages. Ces activités permettent aux agronomes

d’une même région de mieux se connaître, d’échanger et de former un réseau de contact intéressant.

Ensuite, en ac-quérant plus d’expérience sur des sujets

particuliers, les

agronomes peuvent faire partie de comités ad hoc portant sur des sujets précis. Les co-mités ad hoc ne sont pas permanents au sein de l’OAQ, mais sont plutôt mis sur pied à des fins spécifiques et sont souvent dissolus une fois leur tâche complétée. Les sujets scientifiques ou d’actualité vous intéressent? Vous garderez donc l’œil ouvert pour avoir la chance de participer à un comité ad hoc tel que celui qui organisera un colloque sur les OGM à l’automne prochain, ou encore l’un

6

des comités des conférences reliées aux congrès annuels de l’Ordre. Les pratiques agroenvironnementales vous tiennent parti-culièrement à cœur? Un comité ad hoc comme celui sur les pratiques agronomiques en fertilisation organique vous interpellera peut-être. Ce sont les communications qui vous passionnent? Pourquoi ne pas faire partie du comité ad hoc des communications? Il y en a pour tous les goûts! Les interven-tions des agronomes qui participent à ces comités font en sorte que l’OAQ évolue et peut se faire entendre sur des sujets chauds

de l’actualité.

Ou encore, selon votre expérience, les comi-tés plus permanents de l’OAQ pourraient attirer votre attention : le comité d’inspec-tion professionnelle, le comité de discipline, le comité de formation des agronomes, ceux de l’admission, des équivalences et de la formation continue, etc. La liste est longue et les intérêts diversifiés! Tous les comités de l’Ordre ont des rôles spécifiques et œu-vrent à la valorisation de la profession, à la surveillance et au développement d’outils pour aider les membres et futurs membres dans l’exercice de leurs fonctions. Qui sait? Si le poste de présidente ou de président de votre conseil de section régio-nal viendrait à se retrouver dans votre C.V., vous feriez aussi partie du conseil d’adminis-tration de l’Ordre et peut-être aussi du co-mité exécutif. Et… à quand la présidence de l’OAQ?? En visitant le site Web de l’OAQ à l’adresse www.oaq.qc.ca (sous l’onglet : L’Ordre) vous trouverez plus d’information sur la structure de l’Ordre des agronomes du Québec et les règlements qui le régissent. Vous y verrez ce que l’avenir pourrait vous réserver au sein de votre futur ordre profes-sionnel!

Vous pour-riez être

ici

Pourquoi pas ici?

Ou encore ici?

Y a de la place

ici

Vous pour-riez être

ici

Pourquoi pas là?

Vous préférez ici?

On est bien ici

Ici c’est le meilleur emploi

du monde

Ça va bientôt être libre ici

Ça vous plairait

ici?

Ici c’est génial

C’est libre ici

Page 7: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

« Si l'abeille venait à disparaître de la surface du globe, l'homme n'aurait plus que cinq années à vi-vre ». Cette citation frappante est attri-buée à Albert

Einstein. À première vue, il semble farfelu de croire que la survie de l’humanité passe par celle des abeilles, mais détrompez-vous! Cet insecte, de l’ordre des hyménoptères, contribue grandement à remplir notre as-siette. L’abeille domestique (Apis mellifera) butine de fleur en fleur en quête de sa pi-tance, le pollen et le nectar. Le nectar sert à produire le miel. Une partie du pollen accu-

mulé sur ses pattes va servir à féconder d’autres fleurs permettant ainsi le dévelop-pement d’un fruit. D’ailleurs, ce pollinisa-teur joue un rôle majeur dans le maintien de la diversité génétique. En tout, 75 % des fruits et des légumes cultivés dans le monde bénéficient de la pollinisation par les animaux, principalement des insectes. Or, les populations mon-diales de pollinisateurs sont en déclin partout dans le monde. Les abeilles domestiques ne font pas exception. Au Québec, l’apiculture est un secteur souvent négligé à tort en raison des faibles revenus générés par rap-port à d’autres productions, surtout anima-les et céréalières. En plus de la production de miel, les apiculteurs québécois louent

leurs ruches aux producteurs de petits fruits et aux pro-priétaires de vergers. Ces cultures dépendent de la pol-linisation et seules les abeilles domestiques peuvent assu-mer ce rôle sur des superfi-cies aussi importantes. Si le déclin des colonies d’abeilles s’accentue dans les prochai-nes années, il est possible de s’attendre à une baisse de la production de fruits. Or, beaucoup d’autres végétaux dépendent de la pollinisation par les insectes pour fructifier. Le rôle des abeilles est essentiel pour garantir la sécurité alimentaire mondiale. Si rien n’est entrepris

prochainement pour remédier à cette situa-tion, il faudra prévoir débourser plus pour se procurer un volume de nourriture moindre. Bien sûr, l’agriculture ne s’effondrera pas advenant la disparition massive des pollinisa-teurs. Il est néanmoins possible de prévoir une baisse importante de l’offre alimentaire mon-diale pouvant conduire à des pénuries, voire des famines, dans plu-sieurs pays. Les premiè-

res régions touchées seront celles où la sou-veraineté alimentaire n’est pas acquise, comme au Canada. Ce mal dont les abeilles souf-frent est encore peu compris.

Les scientifi-ques le nom-ment le Syn-drome de

l’effondre-ment des colonies d’abeilles (de l’anglais

Colony collapse disorder). Cette ex-pression assez imprécise montre à quel point la méconnaissance du problème est flagrante. Pourtant, il est majeur. Le taux de

7

mortalité augmente continuellement depuis le milieu des années 1980. Plusieurs hypo-thèses ont été émises pour tenter d’expliquer ce phénomène. Parmi celles-ci, les pestici-des, les parasites, les conditions météorolo-giques, la culture d’organismes génétique-ment modifiés (OGM) et le stress associé au déplacement des ruches d’un champ à l’au-tre sont les plus plausibles. Or, comme peu d’études ont été menées sur le sujet, il de-vient difficile d’établir des liens de causes à effets. Néanmoins, il semble évident que le problème s’explique par un ensemble de facteurs. Force est d’admettre que les abeil-les représentent un indicateur de l’état de l’environnement dans lequel nous vivons. En ce qui a trait à la volonté politique, il faut dire que l’environnement n’est pas un sujet prioritaire. La crise économique qui sévit aux États-Unis est préoccupante, mais les questions environnementales doivent être considérées avec plus d’attention. Les élec-tions fédérales viennent d’avoir lieu. Pen-dant la campagne électorale, le mot environ-nement n’a pas été prononcé très souvent. Il

est vrai qu’il n’est pas à l’avantage de Stephen

Harper de s’avancer sur ce sujet. D’ailleurs, un économiste de formation, tel Harper, apposant des chiffres tous azimuts n’est pas à même de saisir l’importance de ces en-jeux cruciaux pour garan-tir un avenir aux généra-

tions futures. Pourtant, la communauté scientifique

sonne l’alarme. Alors, qu’attendent les politi-ciens pour débloquer des fonds afin de comprendre ce phénomène?

ÉDITORIAL Sauvons les abeilles! Marc-Antoine Beaulieu, étudiant en agronomie et rédacteur en chef pour l’Agral

Page 8: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

Une SAAC verte! Valérie Goulet Beaulieu, étudiante en sciences et technologies des aliments et assistante aux communications SAAC 2009

L’environnement, quel thème d’ac-tualité! Certains prennent la chose très au sérieux, d’autres, de manière plus légère. Les inquiétudes fusent de tous les côtés : ré-chauffement planétaire, OGM, algues bleues, grippe aviaire... mais où donc s’ar-rête la notion d’environnement? Que faites-vous pour le préserver? Doit-on vraiment s’en faire? Et si c’était ça, l’évolution? Eh non, mon texte ne sera pas à saveur philo-anthropothéologique, quoique cela m’appa-raîtrait quand même sympathique. Il traitera plutôt des différents gestes, aussi petits soient-ils, qu’il est possible de poser afin de donner quelques années de vie de plus à notre planète. L’objectif ultime de cet article étant la pro-motion de la SAAC (Semaine de l’agri-culture, de l’alimentation et de la consom-mation, domiciliée au 0114 du Comtois), j’ai sondé mes différents collègues « saac-iens » afin de savoir ce qu’ils faisaient pour l’envi-ronnement dans le cadre de leurs fonctions à la SAAC. Quelle ne fut pas ma joie de réaliser que, tous, à la SAAC, sont préoccu-pés par les questions environnementales. Tout d’abord, nous valorisons le recyclage, tant au bureau qu’au salon. J’en conviens, cela n’a rien d’excep-tionnel ou d’inno-vateur (eh oui, l’innovation est le thème de la SAAC de cette année!). Par contre, là où l’innovation se fait sentir (entremêlée d’une grande motiva-tion), c’est dans le fait que ExpoCité (au Centre de foires, là où aura lieu le salon les 16, 17 et 18 janvier prochains) ne dispose d’aucune installation pour le recyclage! Alors, la méthode est simple, nous rappor-tons tous les sacs de recyclage à l’Université afin qu’ils soient dirigés vers des indus-tries de recyclage. Avouez que ça a un petit je-ne-sais-quoi qui fait chaud au cœur! Attendez, ne vous em-portez pas trop rapidement, d’au-tres initiatives complètement sau-grenues suivront. Dans un grand souci de réduire la quantité de papier utilisé, nous utilisons allégrement la

fonction « recto-verso » de notre impri-mante, si âgée soit-elle. Si, par malheur, nous imprimons seulement au recto et que, par double malheur, nous ne désirons plus de cette impression, alors la feuille se re-trouve dans le bac « papier brouillon ». Le fonctionnement du bac « papier brouillon » est fort simple. En effet, ce bac regroupe une multitude de feuilles volantes, impri-

mées au recto seulement, auxquelles nous donnons une deuxième vie. Chaque petite feuille aura la chance d’être utilisée à son plein potentiel, c’est-à-dire des deux côtés! Le verso d’une feuille brouillon possède de nombreuses fonctions, notamment pour la prise de notes lors des réunions ou tout simplement pour griffonner en parlant au téléphone. Autre petit geste, mais combien apprécié, tant de la part de l’en-vironnement que des étudiants : le système de navette-covoiturage pour se rendre au salon en janvier! Encore ici, le prin-cipe est simple. Par-

tant du fait qu’une voiture possède en moyenne quatre espaces pour les pas-sagers, il semble tout à fait naturel de rem-plir chaque espace par un être humain. Si tous les espaces sont pris,

alors il est tou-

8

jours possible de se tourner vers l’autobus, quoique beaucoup moins convivial. Dans la même branche des « petits gestes », je cite l’impression de notre pochette promotion-nelle sur du papier recyclé et l’utilisation de vaisselle réutilisable lors du méchoui (vs vaisselle à utilisation unique).

Au salon, côté jardin, plusieurs matériaux sont réutili-sés d’année en année, notamment les pots pour les plantes et les cassettes multicellules (la STA-ienne en moi se demande ce qu’est une cassette multicellule... merci à mes amis d’agro qui sauront m’éclairer... je vous en apprendrai plus sur le tween en échange...). De plus, notre équipe technique réutilise les

clous et les planches de bois. J’ai même entendu dire que lorsque les clous

étaient trop croches pour être réuti-lisés, ceux-ci se retrouvaient au « vieux fer » (i.e. chez un ferrail-leur). L’utilisation est vraiment maximale... Trêve d’écriture environnemen-tale, laissez-moi vous mettre en

haleine au sujet de la prochaine activité de la SAAC, le Saloon de la

SAAC, qui aura lieu le 20 novembre prochain et qui remplacera le traditionnel

Cabaret. Voici trois indices : 1. taureau 2. lasso 3. plaisir. Avez-vous une idée de l’acti-

vité? Venez nous voir au 0114 pour en sa-voir plus... Et qui sait, par la même occa-sion, peut-être serez-vous tenté de vous inscrire pour participer à un kiosque lors du salon!

Page 9: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

Vos ordures demandées Kévin Richard, étudiant en agroéconomie

Quand on vous parle d’une usine munie d’un digesteur anaérobique, cela vous dit quelque chose? Eh bien, une usine de compostage de la région de Québec com-mencera bientôt à composter des restes de table. Une réalisation au coût de 35 millions de dollars permettra de transformer vos déchets en énergie. Ces technologies qui transforment des pro-

duits en énergie sont de plus en plus nom-breuses. Que se soit avec des couches souil-lées, des résidus de bois ou du fumier, utili-ser des restes de table pour produire de l'énergie n'est pas un projet farfelu. Quand ces déchets sont recueillis et trans-formés, à l'aide d'un digesteur, ils génèrent du compost qui donne du méthane (gaz natu-rel). Celui-ci est ensuite brûlé et trans-formé en énergie, ce qui produit envi-ron 80 % moins de gaz à effet de serre que la dé-composition. Car encore aujourd’hui, même si l’on re-trouve des collectes de matières recyclables

et compostables dans les villes, plus de 50 % des gens n’ont pas le souci d’y participer. Donc, dans un banal sac d’ordures, le tiers est composé de déchets de table.

Voilà qui regorge d’un potentiel d’énergie

certain! Bien en-tendu, l’idéal se-rait qu’il n’y ait pas de résidus composta-bles dans nos pou-belles, mais pour le moment,

il s’agit là d’une solution intéressante. Et croyez-moi, ce ne sera pas demain que nous ne produirons plus de dé-chets dans notre société de consommation.

9

C’est 30 à 50 % de nos déchets qui sont compostables.

Bourse La Terre de chez nous

pour étudiants-journalistes de l’Agral Montant (au choix du récipiendaire) :

1) 500 $ + stage d’une ou 2 semaines à La Terre de chez nous; 1 abonnement d’un an à La Terre de chez nous.

2) 700 $ (sans stage); 1 abonnement d’un an à La Terre de chez nous.

Conditions d’admissibilité : - être étudiant au baccalauréat à la FSAA. Critères: - publication d’un article spécialisé dans le domaine de l’agriculture dont le sujet bien cerné intéressera un large

public (vulgarisation); - 500 à 2000 mots. Un comité sélectionnera les meilleurs articles des 6 premiers numéros de l’AGRAL (septembre 2008 à février 2009) et les soumettra au donateur qui déterminera le récipiendaire. Cette bourse sera remise, par le donateur, à la cérémonie de remise des bourses d’excellence et d’implication qui aura lieu le 3 avril 2009.

Page 10: Octobre 2008
Page 11: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

Le saule rieur (Salix viminalis) : une alternative ou une innovation? Par Jessy Caron, étudiant en agronomie

La recette gagnante se résume ainsi : au niveau de la préparation, on prévoit environ 3 jours à 4 hommes pour construire un mur végétal de 30 m de long ayant des capacités insonores. Tout d’abord, on utilise des tiges de saule de 4 m de longueur. On effectue une première rangée de plantation en insérant des tiges d’un mètre dans le sol. Ensuite, on remplit le centre avec de la terre afin de créer une barrière physique. La terre est un très bon isolant. On recouvre l’autre côté avec des tiges semblables au premier bord. Quatre mois plus tard, les r é s u l t a t s s o n t concluants. On a débuté avec des tiges nues et on se retrouve avec une masse raci-naire importante et une pousse annuelle d’environ 2 m. Les racines permettent aux

saules d’être fixés bien en place et per-mettent aussi à la structure d’être sta-ble; autrement dit, de stabiliser la butte de terre centrale qui joue le rôle insonori-sant. De plus en plus, nous verrons de ces murs border nos autoroutes car les expériences effec-tuées à Saint-Bruno sont concluantes.

Depuis, on ne cesse d’en construire, princi-palement dans la région de Montréal. On peut d’ailleurs en apercevoir dans les arron-dissements de Boisbriand et de Laval. Cette approche est totalement écologique et se traduit comme étant une innovation verte dans le domaine de l’ingénierie, au niveau des infrastructures urbaines. Voilà un bel exemple de prise de conscience grandissante chez les écologistes du XXIe siècle. Il est à noter que, depuis mai 2005, un mur végétal de 115 mètres de long borde le bou-levard Pie IX. Ce mur longe une partie du terrain du Jardin botanique de Montréal. Il démontre à tous ses visiteurs qu’il est possi-ble d’avoir un mur végétal intéressant aux

11

allures naturelles en milieu urbain et résis-tant non seulement à la pollution et à la contamination des sols, mais aussi aux graf-fitis.

Décontamination des sols Plusieurs sites sont pollués, et ce, en majeure partie à cause des êtres humains. Ne serait-il pas normal que ceux-ci fassent des efforts considérables quant à la décontamination de ces derniers? Il existe plusieurs types de

pollution. On peut parler de pol-lution sonore, odorante ou vi-suelle… Dans ce cas-ci, on parle d’un certain type de pollution chimique. Invisible à l’œil nu, mais pouvant cependant présen-ter certains symptômes précur-seurs, cette pollution se traduit par une contamination des sols par la présence de métaux lourds.

On peut régler ce problème grâce à deux techniques totalement à l’opposé l’une de l’autre. La première semble être la plus utili-sée par tous et chacun pour une seule rai-son : elle est rapide et profitable pour certai-nes entreprises, mais pas plus écologique pour autant. À l’aide de machinerie, on ex-cave une certaine quantité de sol pour en-suite aller le déverser dans un site d’enfouis-sement. On remplit par la suite avec du ma-tériel non contaminé, soit un « top soil » en vrac. N’est-ce pas là une approche totale-ment irraisonnée pour la régénération d’un sol que l’on veut acceptable sans engendrer plusieurs impacts négatifs au niveau de l’en-vironnement? En plus d’enfouir ce sol cons-titué en partie de métaux lourds, on pollue l’atmosphère en transportant le sol contami-né pour ensuite transporter le nouveau sol à l’aide de camions qui consomment de l’es-sence, essence qui provient elle-même de citernes qui ont pollué pour arriver à desti-nation, etc. De plus, ce sol contaminé ira contaminer un autre site, sur la même pla-nète. C'est-à-dire qu’au lieu de régler le pro-blème, on l’a mis de côté pour quelques années et ce sera aux nouvelles générations de s’arranger avec. Ne serait-il pas plus simple d’opter pour la solution numéro deux? L’implantation de végétaux afin de décontaminer les sols gavés de métaux lourds pourrait entre autres régler les problèmes ci-dessus par une absorption de ces métaux dans les tissus végétaux des

(Suite page 12)

Le saule est une plante comme les autres ou plutôt, devrais-je dire, était une plante comme les autres… Il sort grand champion de plusieurs catégories que vous allez voir dans l’article ci-joint. Cette plante est une grande source d’inspiration au ni-veau du développement durable. Le saule rieur est un arbuste de la famille des salicacées, sous le genre des saules. Les points que nous allons aborder sur les diverses fonctionnalités du saule traiteront de ses propriétés en tant que : - Mur végétal et antibruit -Décontaminant des métaux lourds présents dans le sol - Producteur d’électricité - Producteur de bois - Capteur de CO2

Les murs végétaux et antibruits Le long des autoroutes, il y a énormément de trafic automobile. C’est pourquoi l’instal-lation de murs bétonnés et cimentés est extrêmement utilisée aux abords des routes afin de limiter l’exposi-tion à tous ces bruits de moteurs, de crisse-ment de pneus, etc. Ces structures de bé-ton sont assez froides, tant au niveau des matériaux qu’au niveau esthétique. À Saint-Bruno-de-Montarville, la route 116 a fait l’ex-périmentation d’une toute nouvelle appro-che : un mur végétal antibruit de 30 m de long. Et quand on parle de végétation, on ne parle pas de n’importe quoi. On a un certain standard de qualité recherché tel que la résistance aux hivers québécois (ma foi très nordiques en ce qui concerne le Québec avec des précipitations de plus de 550 cm de neige à l’hiver 2007-2008), la croissance rapide et vigoureuse et le déve-loppement d’un système radiculaire intense. Et parmi tous ces critères, on a trouvé une variété qui semble être à la hauteur de tou-tes les attentes: le Salix viminalis, alias saule rieur, sort grand champion. Pour la caracté-ristique antibruit, le tout se joue au niveau de la construction. On n’a pas simplement planté une rangée de saule comme ça, au hasard, le long de l’autoroute…

Le saule est une plante très malléable, qui se tresse bien afin de donner un de-

sign quelconque selon l’aspect ou la forme du jardin emprunté

Phot

o : J

essy

Car

on

Page 12: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

saules, pour ensuite être brûlés. Il y a une différence entre l’en-fouissement de quel-ques grammes de cendre et quelques tonnes de matériel… Bref, on redonne à la terre ce qu’on lui doit, pas les problè-mes qu’on lui a créés. Mais, il y a une raison pour laquelle ce pro-cédé soi-disant intelli-gent et totalement responsable de l’impact environnemental n’est pas souvent utilisé par les gros fonctionnaires de l’industrie. Un site prend entre 15 et 20 ans à se déconta-miner. Imaginez la perte économique en-gendrée pour les propriétaires d’entreprise. Et ce n’est pas tout, l’utilisation de machine-rie et de main-d’œuvre fait rouler l’écono-mie. Quand on dit qu’économie ne rime pas avec environnement… Pourtant, l’utilisation de végétaux pour dé-contaminer les anciens sites pollués aux métaux lourds est une manière simple, effi-cace et abordable de régénérer le sol. La surexploitation des milieux par les multiples industries insensibles à l’environnement et leur insouciance écologique ont eu de gra-ves répercussions avec les années et c’est de nos jours que nous nous y attardons le plus. Bref, c’est nous qui payons le prix pour leur connerie, et le lourd fardeau. Regardez la dette du Canada, vous allez comprendre. Une évaluation avant et après a démontré que le Salix peut absorber de 10 à 100 fois la quantité de plomb, de zinc et de nickel qu’une plante herba-cée, telle la moutarde, peut le faire. On ne parle pas ici d’une vivace, mais bien d’un arbuste, ce qui en fait une petite usine végé-tale de décontamina-tion grandement suffi-sante en raison de la grosseur de son sys-tème vasculaire. Le saule subit présentement des tests de décontamination sur les berges du canal Lachine, à Montréal. Ce sol a été contaminé par une ancienne usine qui appa-remment, semble n’avoir laissé aucune trace… Mais pour l’environnement, c’est

(Suite de la page 11) une toute une autre histoire. Ensuite, une fois la croissance terminée, on brûle ces

arbustes pour retourner à la terre ce qui lui ap-partient (carbone). Il existe plusieurs autres types de végétaux utili-sés pour la décontami-nation. Ceux-ci sont cependant utilisés pour les milieux humides. On parle ici principale-ment de Phragmites aus-tralis, de Typha latifolia,

d’Iris versicolor et de Lemna minor.

La production d’électricité Ici, au Québec, on peut jouir de nos res-sources naturelles par notre autosuffisance électrique. Avec les cours d’eau, on a inondé certains endroits pour créer, à l’aide d’une rivière, un débit important qui, en faisant tourner des turbines, produit de l’électricité. On appelle cela de l’hydroélectricité. Cette façon de faire détruit plusieurs écosystèmes en inondant des milieux naturels. On limite ainsi les habitats naturels de la faune indi-gène pour des animaux tels que les reptiles, les amphibiens, les oiseaux, les mammifè-res… Les barrages hydroélectriques sont également des installations extrêmement coûteuses. Voici une méthode née en Suède, mais qui est en train de gagner l’Europe entière, étant

donné que les cours d’eau à fort débit ne sont pas aussi abondants qu’ici, au Québec. On opte plutôt pour une méthode de fabri-cation de l’électricité nécessitant moins de frais et générant moins de pollution et moins de destruction des milieux naturels.

12

On parle ici d’une culture soucieuse du dé-veloppement durable à l’aide de végétaux. La méthode est de faire croître des tiges de saule pour ensuite les brûler afin de produire de l’électricité. On peut appeler cette électri-cité de la bioénergie, car elle est le résultat d’une approche totalement écologique. En Europe, on pourra désormais accrocher une étiquette verte sur tous les produits qui consomment de la bioénergie. On cultive le saule en champ et on le coupe l’hiver à tous les trois ou quatre ans, dépendamment de sa vigueur. Grâce à la rotation des cultures, on peut se permettre d’avoir à chaque année des terres à exploiter. Le printemps suivant, les bourgeons débourrent et les plants repar-tent en force en raison de la vigueur de leur système racinaire déjà implanté. Semblerait-il que de plus en plus de pays européens optent pour cette méthode, car elle est pro-metteuse dans un avenir rapproché.

L’utilisation de son bois La construction d’outils, de meubles et de maisons est majoritairement réalisée en bois. Pourquoi? Sa dureté, la facilité avec laquelle on peut le manipuler, de la matière première à la matière finie, son côté naturel ou rusti-que, etc… Il dégage une certaine odeur, une odeur de fraîcheur. On l’affectionne aussi car il est vivant. Il nous représente par sa force et sa beauté. Cependant, au rythme auquel notre société évolue et à la manière dont nos gouverne-

ments ont traité dans le passé avec nos voisins du sud, on peut voir nos forêts dégringoler à vue d’oeil. Lorsque l’on com-pare la vitesse à laquelle nous exploitons compa-rativement à la vitesse à laquelle elles croissent… On peut apercevoir une déforestation imminente dans un avenir rappro-ché. Pourtant, les indus-tries s’efforcent tant bien que mal de replanter, mais nous n’aurons plus jamais exactement ce qu’elles nous ont volé. Le cycle naturel des forêts est brisé. Il faudra du temps avant que le cycle

des forêts se réimplante… S’il en a l’occa-sion, bien sûr. Il faudra une solution pour apaiser ce problème imminent, du moins des alternatives. C’est pourquoi Michel La-brecque, chercheur au Jardin botanique de

(Suite page 13)

Page 13: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

Montréal, tente de dé-montrer que le saule pourrait subvenir à nos besoins. En fait, le genre Salix, ou saule, est une essence d’arbre, voire d’arbuste, à croissance extrêmement rapide. Je ne vous parle pas de vous construire une maison en saule. Mais cer-tains matériaux entrent dans la fabrication d’une maison comme le bois pressé servant à la fabrication de panneaux de particules « MDF » ainsi que les moulures de plafond et les cadres de porte. La composition du bois qui est utilisé dans la fabrication de ces cho-ses peut varier. Les tests effectués en labo-ratoire ont démontré que l’on pouvait aller jusqu’à 100 % saule pour une solidité et une durabilité accrues. Mais les fabricants dési-rent ne prendre aucune chance et en utili-sent qu’à 70 %. Imaginons que 70 % de tous les panneaux d’armoires et de toutes les moulures en particules pressées sont composés de saule. Ce saule a en plus les propriétés d’être renouvelable et accessible très rapidement. L’efficacité en champ a démontré que, sans fertilisant ni herbicide, on obtenait des rendements en moyenne de 17 tonnes de matière sèche à l’hectare. À la deuxième année, on y a ajouté des boues usées d’usines d’épuration à titre de fertili-

(Suite de la page 12)

13 sant. Surprise, d’une pierre deux coups! On augmente le ratio à plus de 20 tonnes/hectare et on libère les munici-palités d’une source impor-tante de déchets. Donc, l’éco-nomie en bois d’œuvre réali-sée peut servir à la fabrication de chaises, de tables, de man-ches à balais… De plus, il sera

plus abordable aux industries qui fabriquent le bois, donc cela ne pour-ra qu’avoir des répercussions positi-ves, tant pour l’industrie que pour le consommateur. On régénère ainsi la bio-masse plus facilement sur la planète terre, ce qui nous amène à transformer d’autant plus de CO2 en oxygène. Transformation du dioxyde de carbone en oxygène, un processus compliqué?

Tout d’abord, il faut savoir que tous les végétaux captent le CO2 afin de produire de l’oxygène. La raison est simple, c’est le pro-cessus de la photosynthèse. Donc, le saule est un important capteur de CO2. Il peut régénérer à lui seul dix tonnes de CO2 à l’hectare par année. C’est, pour ainsi dire, qu’il est très résistant en milieu urbain, le long des routes tout particulièrement, car il agit activement sur la régénération d’oxy-gène par rapport aux sources importantes de contaminants à base de CO2. Les résul-

tats sont grandement encourageants quant à sa versatilité et à ses aptitudes environne-mentales. Bibliographie Entretien téléphonique avec Michel La-brecque, responsable du projet au Jardin botanique de Montréal et Institut de recher-che en biologie végétale du Jardin botanique de Montréal 514-872-1862 Sources: guidemateriaux.toutfaire.fr/images/Bppd03.jpg www2.ville.montreal.qc.ca/jardin/act_scien/flash/murs_vegetalises.htm#suivi2005 www.buckingham-nurseries.co.uk/acatalog/images/plants/10335.jpg www.alliginwillows.co.uk/shelter.jpg

Page 14: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

Faire notre part pour les algues bleues Kévin Richard, étudiant en agroéconomie

Les algues bleues, connues sous le nom scientifique de cyanobactéries, sont des algues qui flottent à la surface des plans d’eau. Évidemment, le Québec n’est pas épargné. Elles se retrouvent dans notre ri-chesse naturelle : l’eau. Ces algues se for-ment dans les eaux peu profondes, calmes ou stagnantes. Elles sont formées de cellules qui peuvent contenir des toxines bactérien-

nes. Celles-ci ont le potentiel d’attaquer certains organes de notre corps, alors que d’autres irritent la peau.

Le problème, c’est qu’elles prolifèrent rapi-dement en présence d’éléments nutritifs comme le phosphore et l’azote. Ces matiè-res proviennent principalement de déter-gents et de fertilisants. Nous mettons sou-vent le blâme sur les agriculteurs. Il est vrai qu’ils contribuent en partie à cette proliféra-tion, mais de plus en plus d’alternatives s’offrent à eux pour réduire les risques. Ou-tre les producteurs agricoles, chaque citoyen favorise cette prolifération des algues bleues avec l’utilisation de détergents domestiques.

Afin d’éviter les problèmes que l’on connaît présentement, nous devrions faire notre part en adoptant des produits ménagers sans phosphate ou qui en contiennent peu. Voici, à titre indicatif, la liste des pires sa-vons pour lave-vaisselle avec leur pourcen-tage de phosphate. Il existe aujourd’hui des gammes de produits biodégradables ou sans phosphore ajouté. Certains articles compor-

tent des certifications garantissant une vi-tesse de dégradation conforme pour l’envi-ronnement. Dans cette optique, il y a un an, la chaîne de pharmacies Jean Coutu a éliminé de ses rayons tous les détergents avec phosphate et elle propose désormais à ses clients divers produits alternatifs.

14

Les pires savons pour lave-vaisselle (pourcentage de phosphate en poids)

- Shaws Automatic, poudre 6,0 % - Wal-Mart Automatic Dishwashing Detergent Powder, poudre 6,3 % - Cascade PureRinse, poudre 6,4 % - Cascade Action Pac, tablettes 8,0 % - Electra-Sol Tablets, tablettes 8,7 % - Sunlight Tabs, tablettes 8,7 % - Electra-Sol GelPac 8,7 % Source : Greenpeace Canada

Page 15: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

Ce mois-ci, l’Agral, avec le thème de l’environnement, oriente nos réflexions vers une consommation différente… C’est pour-quoi nous vous proposons une chronique remplie de pistes de réflexion concernant le sujet de l’heure. Le but est bien sûr d’en discuter autour de vous. Ne vous étonnez pas si les informations contenues dans la chronique de ce mois-ci proviennent du livre L’envers de l’assiette. Il regorge d’idées à mijoter pour mettre nos pensées écologiques en appétit. Calculer l’alimentation en kilomètres Selon une étude du Worldwatch Institute, le trajet moyen parcouru par un aliment, du champ à la table, est de 2 500 kilomètres. Cela équivaut à la distance entre Montréal et

la ville d’Orlando, en Floride.

Une grande diversité d’aliments pouvant être produits localement sont im-portés. Les importations sont même sou-vent moins chères que les produits locaux dans nos épiceries. C’est la loi du « libre » marché. Dans ce système de libre-échange, les coûts environnementaux, comme la pol-lution des sols, de l’air et de l’eau, de même que les pertes d’emplois et l’exploitation des travailleurs ne sont pas comptabilisés (1). Ce dilemme semble être une piste vers le futur, car nous pouvons aider l’environnement simplement et localement. Aliments du Québec Le logo Aliments du Québec permet aux acheteurs de distinguer les pro-duits du Québec. Il indique que les aliments désignés ont été produits dans la province ou qu’au moins 50 % des coûts de produc-tion ont été dépensés ici (2). Voici une pos-sibilité intéressante pour le consommateur soucieux de conserver les saveurs du Qué-bec dans son assiette. Saviez-vous? Un litre d’eau en bouteille coûte plus cher

qu’un litre d’essence.

Le transport d’une laitue de la Californie au Québec aura nécessité 36 fois plus d’é-nergie en combustibles fossiles qu’elle n’en apportera en calories une fois consommée.

Une tonne de papier mis au rebut équivaut à 19 arbres.

On utilise 27 bouteilles d’eau minérale recy-clées pour fabriquer une veste en po-laire.

Les singes du zoo de Copenhague préfèrent les bananes bios aux bananes conven-tionnelles. Entre ces deux choix, les gardiens du zoo rapportent que les tapirs et les chimpanzés choisissent systémati-quement les bananes bios qu’ils dévo-rent avec la pelure.

Selon Claude Béland, de la Société de pro-motion Qualité-Québec, si toutes les semaines, chaque famille québécoise remplaçait 20 $ d’achat de biens prove-nant de l’extérieur par la même valeur en produits québécois, plus de 100 000 emplois pourraient être créés.

Selon l’Association de l’industrie de l’alumi-nium du Québec, l’aluminium se recycle indéfiniment. Chaque kilogramme d’alu-minium recyclé permet l’économie de 8 kg de bauxite et de 4 kg de produits chimiques. Ce recyclage permet égale-ment d’économiser 95 % de l’énergie nécessaire à la production de métal à partir de matières premières (3).

Cap ou pas cap? De choisir des micro-brasseries québécoises

pour la prochaine occasion… De demander à ton épicerie d’opter pour

des produits, des fruits et légumes qué-bécois…

De fréquenter les commerces de quartier et de privilégier les produits fabriqués ici…

D’acheter du café et du thé équitable et tant qu’à faire, du sucre équitable…

D’acheter des produits en vrac, pour éviter les grosses poubelles vides…

D’éviter l’utilisation des verres en styro-mousse, même pas beaux…

De recycler, même lors des partys, fêtes ou vacances, cela peut même être un jeu…

D’offrir des cadeaux que vous aurez fabri-

qués avec votre temps et votre amour… D’autres idées pour changer le monde selon le site Internet d’Équiterre : À la rentrée scolaire, acheter le matériel dans

les coopératives scolaires. Une belle fa-çon de contribuer à un effort collectif.

Congeler les petits fruits de saison cueillis au Québec plutôt que d’acheter des petits fruits qui auront traversé la planète.

Organiser une séance de troc de vêtements entre amis ou entre collègues lors des changements de saison.

Choisir des vêtements fabriqués par des organisations qui respectent les droits des travailleurs. www.equiterre.org/equitable/guide-vr.php

Plutôt que d’acheter des objets neufs, fré-quenter les friperies, les bazars de sports, les antiquaires, les centres de récupéra-tion, les surplus de meubles de bureau, les librairies d’occasion, les ventes de garage, etc.

Donner les vêtements, meubles, objets, jouets et ordinateurs usagés à des centres pour personnes démunies, organismes pour les personnes immigrantes, services de garde scolaire, etc.

Éviter de laisser le moteur tourner au ralenti plus de 10 secondes, même l’hiver.

Adresses Internet utiles: Équiterre: www.equiterre.org Protégez-vous: www.protegez-vous.ca Groupe de simplicité volontaire de Québec: www.gsvq.org Le Réseau de protection du consommateur du Québec: www.consommateur.qc.ca Pour suivre l’actualité environnementale Gaïa presse: www.gaiapresse.ca (1) (2) et (3) Les informations ci-dessus sont tirées du livre de Laure Waridel, L’envers de l’assiette, Éditions Écosociété, 2003, 173 p. Note : Le recueil L’envers de l’assiette est dis-ponible pour emprunt au regroupement environnemental Univert Laval (Centre de documentation au local 2235 du pavillon Maurice-Pollack) ou à la bibliothèque Jean-Charles-Bonenfant. On vous conseille égale-ment le site Internet d’Équiterre pour un complément d’information.

15

« Parlons-en » Sophie Boudreau, étudiante en sciences de la consommation et vice-présidente aux communications du BIC

Page 16: Octobre 2008
Page 17: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

Lin Sweeney est originaire de Rich-mond, petite ville située dans la belle région de l’Estrie. Il a terminé son bac en agronomie (concentration sols-plantes à l’époque) en 1977. Il s’est impliqué lui aussi dans l’Agral. Ses talents de dessinateur ont fait de lui un pilier de l’animation visuelle du fameux journal. Il maniait la plume aussi bien pour le dessin que pour l’écriture. Ses talents de communicateur se sont développés suffisamment pour qu’à la fin de ses cours, il reçoive une offre d’emploi de l’attaché de presse du ministre de l’A-griculture du Québec de l’époque. Après quelques travaux dans un ver-ger, il obtint un poste au MAPAQ en Estrie comme agent d’information. Il est intéressant de remarquer qu’à cette époque, il suffisait d’un bac dans un domaine quelconque de l’agroali-mentaire pour avoir accès aux postes les plus élevés du ministère de l’Agri-culture. Des cours de gestion et de communication n’étaient pas du tout requis pour atteindre des postes aussi prestigieux que celui de sous-ministre. Depuis, il est toujours en poste au même endroit. Aujourd’hui, il est conseiller en relève agricole et en for-mation. Bien que sa tâche soit sensi-blement différente de ce qu’elle était à la fin des années 70, il demeure tou-jours responsable de la diffusion d’in-formations au sein du milieu agricole. Les principaux dossiers sous sa responsabi-lité sont la relève et la formation agricole, l’encadrement de la formation des femmes et l’organisation de la main-d’œuvre agri-cole. S’il est normal pour nous aujourd’hui de voir un très grand nombre de femmes dans le milieu agricole, il n’en a pas été tou-jours ainsi. Au début des années 90, des

groupes de femmes ont bénéficié de cours d’entrepreneuriat leur permettant de devenir

plus autonomes dans un milieu qui était traditionnellement réservé aux hommes. Aussi, d’après M. Sweeney, les agriculteurs sont des personnes très polyvalentes qui peuvent effectuer toutes les tâches sur une ferme, des soins aux animaux aux travaux de construction, en passant par le suivi des

Agent informateur Jean-François Ouimet, étudiant en agronomie et collaborateur officiel

17

cultures aux champs. Au cours des quarante dernières années, la taille moyenne des fer-

mes a grandement augmenté. Les gé-rants de ces entreprises se sont retrou-vés graduellement à gérer, non pas de petites fermes familiales, mais des fermes comptant de plus en plus d’employés. Dans la région de Sher-brooke, une compagnie de gestion de main-d’œuvre a été créée (Compagnie des travailleurs agricoles de l’Estrie) afin de décharger plusieurs agri-culteurs de cette tâche. Cette compa-gnie sert d’intermédiaire administratif entre les employés et les agriculteurs. De plus, les jeunes agriculteurs d’au-jourd’hui sont probablement mieux servis par des organismes conseillers en gestion ou en démarrage d’entre-prise que par le passé. Cependant, les jeunes agriculteurs d’aujourd’hui sont de plus en plus en contact avec des réseaux qui n’ont parfois rien à voir avec l’agriculture. Ce phénomène a pour conséquence certaine de lever les barrières entre les différents domaines de l’industrie d’une région donnée tout en permettant une libre circula-tion des informations indispensables à n’importe quelle entreprise. Finalement, les années ont passé, mais la promotion de l’industrie agricole dans la société tient toujours autant à cœur à M. Sweeney qu’à ses débuts au ministère.

Le saviez-vous? Plus de la moitié des entreprises productri-ces d’arbres de Noël du Québec sont situées en Estrie. Elles sont situées dans une zone stratégique qui permet facilement aux voi-sins états-uniens de se procurer ces fameux arbres. Source : MAPAQ

Page 18: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

18

Un paiement unique en alternative à l’ASRA, une approche cohérente? Frédéric Jasmin, étudiant en agroéconomie

En février dernier, lors du dépôt du rapport de la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québé-cois (CAAAQ), le Programme d’assurance stabilisation du revenu agricole (ASRA) fut passablement malmené. À un point tel que la Commission recommandait alors le rem-placement de ce dernier par un régime de paiement unique à l’entreprise agricole. De plus, en réponse aux recommandations de la CAAAQ, le gouvernement du Québec ex-plicitait en mars une nouvelle vision pour l’agriculture et l’agroalimentaire québécois. Ainsi, afin de répondre aux critiques faites envers l’ASRA et puisqu’une vision nou-velle venait d’être annoncée, un comité de révision fut mis sur pied afin de redéfinir ce programme d’assurance. Sachant que le comité en question débutera d’ici quel-ques semaines son travail de redéfinition, il apparaît pertinent de se demander si la solu-tion préconisée par la CAAAQ permet de résoudre les problèmes de l’ASRA, tout en étant cohérente avec les nouvelles orienta-tions que le MAPAQ veut donner à l’agri-culture québécoise. La principale critique veut que l’ASRA soit souvent décriée comme n’étant pas un pro-gramme universel. En effet, elle ne couvre pas l’ensemble des productions agricoles et parmi celles étant admissibles, quelques gros producteurs bénéficient bien souvent de proportions importantes de l’aide attribuée aux producteurs. Par exemple, selon les données de la Financière agricole du Qué-bec (FADQ), 8 % des entreprises élevant des bouvillons auraient reçu 63 % des com-pensations concernant cette production pour l’année 2003. Ainsi, il apparaît à pre-

mière vue qu’un paiement unique par entreprise soit une solution à cette problé-matique d’uni-

versalité. Mais comment déterminerait-on la valeur de ce paiement unique? Selon la CAAAQ, ce doit être sur la base de la pro-duction historique de chaque ferme. Cepen-dant, puisque ce n’est pas l’ensemble des productions qui sont couvertes par l’ASRA, et puisque cette dernière est basée sur les volumes de productions, certaines fermes ont pu se spécialiser, se développer plus aisément que celles n’étant pas couvertes.

De ce point de vue, la mise en place d’un paiement unique sur la base des références de productions historiques ne ferait, en quelque sorte, que cristalliser dans le temps les iniquités reprochées à l’ASRA. On pourrait alors penser que ce problème se résoudrait par une régionalisation de l’aide. C’est-à-dire calculer pour une période de référence l’aide totale attribuée à l’inté-rieur d’une région donnée et la répartir en-suite entre tous les producteurs de cette région selon divers critères. Bien que sédui-sante, cette approche ne permet pas de ré-sorber totalement les problèmes d’inégalités.

En effet, selon les données de la FADQ, trois régions auraient reçu, en 2006, pas

moins de 64 % des compensations de l’ASRA. Certes, la régionalisation des aides

ne poserait pas problème à l’intérieur de ces trois régions,

mais lèserait d’une certaine façon les pro-ducteurs des autres régions. Un autre problème lié à l’aide versée est celui de la cohérence du paiement unique avec la vision gouvernementale de l’agri-culture, qui affirme que les agriculteurs doivent tirer l’essentiel de leurs revenus en provenance du marché. En effet, pour certains agriculteurs, l’aide gouvernemen-tale venant d’un paiement unique, bien que déliée de la production, peut représenter une proportion importante des revenus totaux. Supposons par exemple que l’attri-bution se fasse sur la base des références historiques. Un producteur ayant implicite-ment eu des incitatifs à accroître sa pro-duction par le biais de l’ASRA dans des productions ayant des prix anémiques sur le marché, pourrait se retrouver avec un paiement unique équivalent à une part im-portante de ses revenus. Par ailleurs, peu importe la façon d’attribuer les paiements uniques, puisque ceux-ci sont découplés de la production ayant actuellement cours sur l’entreprise et, que cette dernière décide de produire ou non durant une certaine pé-riode, elle recevrait toujours son paiement unique. En somme, qu’importe la situation, avec l’arrivée des paiements uniques, certai-nes entreprises pourraient obtenir une pro-portion importante de leurs revenus par le biais de cette « rente », ce qui est en contra-diction flagrante avec la vision gouverne-mentale voulant que les producteurs reçoi-vent l’essentiel de leur revenu par le marché. Par ailleurs, selon la CAAAQ, l’ASRA, en

orientant d’une certaine manière les produc-teurs vers les productions assurées, favori-serait une spécialisation accrue des entrepri-ses. Ce qui ne serait pas étranger à l’adop-tion de pratiques plus ou moins discutables quant à leurs effets sur l’environnement. Le paiement unique serait donc, en déliant le soutien de la production, une façon de fa-voriser de meilleures pratiques culturales telles qu’une rotation plus fréquente des cultures, de plus larges bandes riveraines, etc. Cependant, étant donné que le marché agricole est dominé par quelques denrées seulement, on peut imaginer que même avec le paiement unique, les entreprises auraient encore tendance à se spécialiser dans un nombre réduit de productions. D’autant plus qu’elles ont à faire face à d’importantes contraintes d’innovations technologiques pour demeurer concurren-tielles. En revanche, il est entendu que les paiements uniques seraient sujets à l’ éco-conditionnalité, c’est-à-dire que le verse-

ment de ceux-ci se ferait conditionnelle-ment au respect de certaines normes envi-ronnementales. Mais en pratique, comment s’assurer du respect de ces éventuelles nor-mes à un coût administratif raisonnable? De plus, pour une amélioration notable de l’en-vironnement, encore faut-il que ces règles soient restrictives. Ce qui, politiquement parlant, est loin d’être évident. Autre difficulté politique, celle de la nou-velle vision gouvernementale voulant que l’agriculture respecte les principes du déve-loppement durable. Rappelons que cela signifie, selon le Rapport Brundtland, la capacité de répondre aux besoins des géné-

(Suite page 19)

L’ASRA payée en fonction de l’éco-conditionnalité des entreprises, afin de

favoriser le développement durable: c’est possible?

Page 19: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

19

rations actuelles sans compromettre la capa-cité des générations futures à répondre aux leurs. Il apparaît que l’atteinte de cet objectif de façon probante passe non pas par le conditionnellement des aides, mais plutôt par la sensibilisation des agriculteurs. En effet, le développement durable est une philosophie dont la compréhension et le respect dépassent de beaucoup une simple réglementation.

Dans un autre or-dre d’idées, selon la CAAAQ, l’instaura-tion d’un paiement unique à l’entre-prise agricole, peu importe le secteur dans lequel l’entre-prise œuvre, consti-tuerait un atout pour la relève du fait que les nou-veaux producteurs seraient assurés d’un revenu dès les premières années d’exploitation. Par contre, puisque le paiement unique constitue en quel-que sorte un revenu que l’entreprise

reçoit avec certitude bon an mal an, il y a, selon plusieurs analystes, risque que le paie-ment se capitalise à tout le moins partielle-ment dans le prix des terres. On répondra que c’était déjà le cas avec l’ASRA. Cepen-dant, on n’est pas sans savoir que celle-ci se concentre principalement dans trois régions. Ainsi, avec l’universalisation de l’aide et en instaurant une « permanence » de celle-ci, on peut facilement présumer que la capitali-sation des paiements uniques dans le prix

19

Maintenir un tissu social rural sain, encourager la relève, la mul-tifonctionnalité de l’agriculture, l’éco-conditionnalité, le déve-

loppement durable…autant de paramètres à considérer...

des terres serait supérieure à celle découlant de l’ASRA. Il y a aussi, de la part de la CAAAQ et du gouvernement, la volonté de reconnaître la multifonctionnalité de l’agriculture (MFA), c’est-à-dire de reconnaître et de rétribuer le fait que les entreprises agricoles ont des fonctions autres que la production de den-rées, mais qui ne sont pas considérées par le marché, tel l’entretien du paysage, le main-tien du tissu social en milieu rural, etc. Ce-pendant, lorsque l’on tient compte de la MFA de façon conséquente, on se doit de considérer les externalités tant positives que négatives (par exemple, la pollution), ce qui ne semble pas être le cas dans les visées étatiques actuelles. En somme, cet exposé, bien que superficiel, montre que la recommandation de la CAAAQ voulant la mise en place d’un paie-ment unique en remplacement de l’ASRA ne permet qu’une résolution partielle des problématiques liées à ce dernier. De plus, on peut se questionner sur la réelle adéqua-tion entre les objectifs des recommanda-tions de la CAAAQ concernant l’après ASRA et le régime de paiement unique. Il en est de même en ce qui concerne ce der-nier et la nouvelle vision gouvernementale concernant l’avenir de l’agriculture québé-coise.

Photo: Joëlle Ouellet

Page 20: Octobre 2008
Page 21: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

Hommage à l’âne : un animal sous-estimé Marc-Antoine Beaulieu, étudiant en agronomie

L’âne est l’emblème du journal l’A-gral. Il s’agit d’un animal grégaire, intelli-gent, peu exigeant à nourrir et pouvant vi-vre une quarantaine d’années. Plusieurs races ont été domestiquées. L’âne commun (Equus asinus) porte une robe généralement grise. Toutefois, le noir, le brun ou le blanc dominent pour certaines races domestiques. C’est le cas de l’âne noir du Berry, l’âne mulassier du Poitou ou l’âne blanc d’É-gypte. Par ailleurs, les races sauvages sont de couleurs très variées. Elles vont du gris au brun-sable. Pour l’âne du Tibet, aussi appelé Kiang, sa robe est brun-rouge. Par comparaison avec le cheval, l’âne est en général plus petit. Il possède des oreilles plus longues. Ses yeux sont plus rapprochés l’un de l’autre comparativement au cheval domestique. De plus, le cri de l’âne est le braiment. Il est possible de l’entendre à environ 15 km. S’il est vrai que l’âne est entêté, c’est aussi un animal sensible et doté d’une grande intelligence. Or, il n’exécute pas une tâche incomprise. Cette désobéissance apparente témoigne d’une prudence exacerbée. En montagne, l’âne observe le relief, détermine la stabilité de l’escarpement rocheux et ana-lyse les possibilités de le traverser. Il est même plus sûr que le cheval dans ces condi-tions. D’ailleurs, l’âne est un animal calme, peu nerveux et docile. Il peut devenir le meilleur ami des randonneurs en transpor-tant leur équipement. Autre avantage, ses besoins alimentaires sont modestes. Puis, l’âne va même s’arrêter de marcher pour attendre une personne éloignée d’un groupe lors d’une promenade.

Autrefois, l’âne était utilisé au même titre que le cheval par les paysans les moins fortu-nés. Il était considéré comme le « cheval du pauvre ». Ce-pendant, il ne mérite pas la réputation qu’on lui a attri-buée. Contrairement aux préjugés, l’âne est loin d’être bête et méchant. À preuve, il est utilisé pour divertir des enfants handicapés en raison de sa patience et de l’atten-tion qu’il porte à autrui. Au sujet de la reproduction des ânes, le baudet est le nom donné au mâle reproducteur. L’ânesse est en chaleur toutes les quatre semaines à lon-gueur d’année. Après un ac-couplement fructueux, l’â-nesse est gestante entre 12 et 13 mois. L’ânnonage, la mise bas chez l’âne, dure environ 30 minutes. Un seul ânon vient généralement au monde. Fait intéressant, le lait d’ânesse s’apparente beaucoup à celui de la femme. Il est riche en lactose. Puis, il contient une quantité moin-dre de matières grasses comparativement à celui de la vache. L’Égypte ancienne utilisait le lait d’ânesse à des fins alimentaires et cosmétiques. Il a même déjà été utilisé comme substitut au lait maternel. L’âne et le cheval peuvent se croiser pour donner naissance à des hybrides. Le croise-

ment entre un étalon et une ânesse donne un bardot, l’hybride mâle, ou une bardine, l’hybride femelle. Puis, lorsqu’une ju-ment et un âne s’ac-couplent, un mulet ou une mule en ré-sulte. Une des carac-téristiques des hybri-des est qu’ils sont stériles. Le mulet est l’hybride mâle et la mule est l’équivalent femelle. Le mulet est un animal robuste et rustique.

21

L’âne : gardien des moutons L’augmentation de la prédation dans les troupeaux de moutons représente un pro-blème majeur pour les éleveurs. Étant un animal grégaire, l’âne peut devenir un allié des ovins (moutons). D’ailleurs, l’âne est agressif envers les coyotes, le principal pré-dateur des moutons. Pour que l’âne inter-vienne et repousse la bête, il doit développer un lien d’appartenance avec le troupeau. Il faut que l’âne soit le plus jeune possible au moment d’entrer en contact avec les mou-tons. Pour y parvenir, il est conseillé de faire cohabiter une ânesse et son ânon avec ces derniers. Malgré toutes ses qualités, l’avenir de l’âne n’est pas assuré. Dans plusieurs régions du monde, les cheptels diminuent. Les utilisa-tions traditionnelles de l’âne sont désormais obsolètes. Il reste néanmoins qu’Equus asinus a d’autres atouts beaucoup moins exploités. Cet animal mérite d’être connu par la plupart d’en-tre nous. Après tout, c’est l’être humain qui l’a do-mestiqué. Pourquoi ne pas en faire notre meilleur ami?

L’âne est au mouton ce que le chien est à l’homme: le meilleur ami

Page 22: Octobre 2008
Page 23: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

23

Qui est Paul Comtois? Marc-Antoine Beaulieu, étudiant en agronomie

Certains d’entre vous se sont déjà posés cette question. En quel honneur le nom du pavillon de la Faculté des sciences, de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA) est-il celui de Paul Comtois (1895-1966)? Pour bien comprendre, il faut retracer les grandes étapes de sa vie.

Paul Comtois est né le 22 août 1895 à Saint-Thomas-de-Pierreville (aujourd’hui Pierreville). Ce village se trouve dans la municipalité régionale du comté (MRC) de Nicolet-Yamaska situé dans la région administrative du Centre-du-Québec. Ce fils de mar-chand entreprit des études au collège de Nicolet, puis à l’Université de Mon-tréal. En 1918, il fut stagiaire à l’Insti-tut agricole d’Oka. Il est devenu agro-nome au courant de la même année.

Après plusieurs années passées à exercer sa profession sur la ferme familiale, Paul Com-tois s’est porté candidat sous la bannière conservatrice dans le comté de Nicolet-Yamaska lors des élections fédérales de 1930. Il fut défait. Il se représenta lors de l’élection partielle de 1933 dans le même

comté. Il fut à nouveau défait. Pendant les années qui ont suivi, il accepta, entre autres, le poste de chef évaluateur à la Commission

du prêt agricole canadien. Il exerça par la suite les fonctions de gérant général à l’Of-fice du crédit agricole provincial de 1936 à 1957. Il fut notamment maire de Saint-Thomas-de-Pierreville de 1947 à 1961 et préfet du comté de Yamaska en 1956.

23

C’est en 1957 que Paul Comtois parvint à être élu député du comté Nicolet-Yamaska à la Chambre des communes. Il intégra le

Cabinet des ministres du gouver-nement conservateur de Diefen-baker du 7 août 1957 au 5 octobre 1961. Il hérita du ministère des Mines et Relevés techniques. Il fut assermenté lieutenant-gouverneur le 11 octobre 1961.

En 1966, un incendie consuma la résidence des lieutenants-gouverneurs située au parc du Bois-de-Coulonge dans l’arrondis-sement Sillery, à Québec. Paul Comtois y laissa sa vie de façon tragique. Il fut inhumé dans son village natal.

L’Université Laval décida alors de nommer « Paul-Comtois » le nou-

veau pavillon de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation en l’hon-neur de l’ex-lieutenant-gouverneur décédé dans des circonstances tragiques. C’est en 1967 que le pavillon Paul-Comtois fut inau-guré.

Un nouveau cours au Comtois Pierre-Mathieu Charest, directeur du département de phytologie

L’institut agricole d’Oka

Département de phytologie

OFFRE DE COURS

MULTIPLICATION DES VÉGÉ-TAUX PLG-2302

À la session d’hiver 2009, le Département de phytologie offrira le cours Multiplication des végétaux selon une nouvelle formule avec travaux pratiques. Le cours et les labo-

ratoires aborderont les ques-tions relatives aux semis

(arbres, arbustes, fleurs annuelles, stratifica-tion, etc.), le boutu-rage (plantes ligneu-ses, plantes vertes), la culture in vitro, le gref-

fage et le marcottage aérien. Le cours sera offert à condi-tion d’avoir un minimum de douze inscriptions, à cause des frais inhérents au recrutement des spécialistes et des frais de

serres et d’outils. Nous vous invitons à vous inscrire au cours le plus tôt possible. Prenez note aussi que le cours ne sera pas nécessaire-ment offert à l’hiver 2010.

Pour toute information supplémentaire, communiquez avec le Département de phy-tologie à l’adresse suivante : [email protected]

HORAIRE DU COURS Théorie : Lundi de 8 h 30 à 10 h 20 Travaux pratiques : Lundi de 12 h 30 à 14 h 20 (s’il y avait plus de 20 inscrip-tions, il pourrait y avoir une deuxième séance de travaux pratiques, les lundis de 14 h 30 à 16 h 20).

Page 24: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

Le paradis perdu: découvrir l’Île d’Orléans l’automne Marie-Josée Benoît, étudiante en agronomie

Un vendredi après-midi, alors que Environnement Canada prévoit 60 % de probabilités d’averse, en ayant vu d’au-tres (en agro, on est faite tough) et n’ayant pas peur de nous mouiller, nous partons cueillir des pommes, direction l’île d’Or-léans. Sur le site officiel de cette région touristique, nous apprenons l’existence d’un charmant café-resto-chocolaterie qui nous attire particulièrement. Ainsi, l’horaire de l’après-midi se résume ainsi : cueillette de pommes, visite de la choco-laterie puis tourisme. Cela s’avérera un des plus beaux après-midis que nous ayons passé ensemble depuis longtemps, même pour Marie-Ève que nous avions convaincue, à la dernière minute, de laisser son travail l’instant d’un après-midi afin de venir avec nous. Certaines d’entre nous n’ayant jamais été à l’île d’Orléans, nous n’avions même pas encore traversé le pont que le paysage nous enchantait déjà. Mentionnons au passage que Marie-Josée, qui conduisait, avait relati-vement peur de ce pont, qui lui semblait dater d’une époque relativement peu ré-cente. Notre première escale fut, comme prévue, dans un verger. Endroit charmant, rempli d’arbres majestueux et de pommes, ma foi plus que délicieuses. Il faut préciser que Véronique a goûté à au moins une pomme de chaque arbre duquel nous avons cueilli notre récolte, ce qui représente beaucoup de pommes. À quatre, c’est un gros quarante livres de pommes que nous avons récoltées parmi les fous rires, les émerveillements et le paquet de niaiseries que nous avons fait, niaiseries toutes plus absurdes les unes que les autres. Mélissa a eu l’air d’apprécier

énormément la compagnie de l’énorme sac de pommes lors du retour vers l’accueil, où il nous fallait payer. Nous avons ensuite fait la distribution des pommes, que nous avons sé-parées dans quatre sacs qui risquaient moins de se vider un peu partout dans l’auto. Par la suite, nous sommes parties vers la pointe ouest de l’île, direction Ste-Pétronille (nom qui a suscité bien des fous rires de notre part). Nous avions l’intention d’aller direc-

tement à la chocolaterie, mais le paysage qui nous a toutes ébahies, nous a retenues.

Nous étions vraiment à la pointe de l’île, le fleuve n’était qu’à quelques dizaines de mè-tres et une « plage » de boue et de cailloux s’étendait sous nos yeux. Comme des gami-nes, nous nous sommes élancées en criant et en courant, comme transformées par l’odeur et la présence de cette étendue d’eau. Le vent refroidissait considérable-ment l’air et après avoir marché quelques instants, nous nous sommes dirigées vers la chocolaterie, où un café bien mérité nous attendait. Ainsi, après cafés, crèmes brûlées, carrés aux dattes et biscottis, nous avons décidé d’un commun accord qu’il nous fal-lait découvrir le reste de l’île et que l’après-midi était encore jeune. Nous sommes donc parties à l’aventure sur la route ceinturant l’île d’Orléans. Pendant environ deux heures, notre route fut parse-mée de « oh wow! », « c’est vraiment trop beau », « c’est capotant », « à même pas une demi-heure de Québec, c’est débile », mais aussi de « Stop arrête, on prend ça en pho-

24

to », de « hey arrête j’pense que c’est du cas-sis », de « oh mon dieu arrête, c’est des Hig-hlands, check le gros mâle », de « hey, on dirait que l’arbre a des racines qui poussent en plein milieu ». En bonnes filles d’agro que nous sommes, nous avons pris quelques photos de vaches, de moutons, d’ânes (ah non, c’était des chèvres, disons que de loin ça peut être confondant, même si les ânes au Québec se font relativement rares), de champs de citrouilles, de cassis, etc. Mais aussi de plusieurs autres choses étonnantes, comme une maison qui semblait avoir un toit en paille ou une traverse de vaches (!). Nous avons aussi été béates d’admiration devant les nombreuses maisons canadien-nes, toutes plus jolies les unes que les autres avec leur toit de tôle verte ou rouge, leurs

volets peints de couleurs éclatantes et leur charme quelque peu rustique qui les ancrent magnifiquement bien au paysage bucolique de l’île d’Orléans. En bref, nous n’oublierons pas de sitôt notre après-midi à l’île d’Or-léans, de laquelle nous somme re-venues à la fois émerveillées, mais aussi épuisées, telles des gamines qui se sont amusées et énervées toute une journée. Nous espérons vous avoir communiqué notre nou-velle passion pour l’île d’Orléans. Notre prochaine visite sera assuré-

ment celle des chutes Montmorency, dont nous avons eu une vue magnifique sur le pont de l’île, en revenant vers Québec.

Photo: Marie-Êve Giroux

Photo: Véronique Leclerc

Photo: Véronique Leclerc

Page 25: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

L’Berger et ses moutons Renaud Trudel, étudiant en agronomie

25

Dossier environnement

Rapport version 3.1.0.5.2

Plan agro-environnemental - Développement des techniques culturales

PHASE I : Production animale - Interdiction formelle aux animaux polygastriques de flatuler: le méthane est une source importante de gaz à effet de serre.

PHASE II : Production végétale - Lutte intégrée contre les insectes dévastateurs afin de diminuer l’utilisation de produits chimiques.

L’Berger

PHASE III : Sol - Diminuer la compaction du sol, due à la machinerie, en utilisant des pratiques innovatrices.

Page 26: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

Chronique socioculturelle Jessy Caron, étudiant en agronomie

Moulin à image, festivité du 400e de la ville de Québec

Désolé de ne pas vous en avoir parlé dans la première édition de l’Agral de cette année, je viens d’avoir un flash : je ne pouvais pas passer à côté de ce chef d’œuvre de calibre mondial présenté du 20 juin 2008 au 7 sep-tembre 2008. Cette magnifique réalisation signée Robert Lepage et Ex machina fut un chef d’œuvre sur toute la ligne, à un tel point que la socié-té du 400ème aimerait en faire une attraction touristique, du moins pour le 401ème. Cette

projection de 30 mètres par 600 mètres est la plus grande jamais exploitée au monde. Cette mosaïque animée de la ville de Qué-bec nous montre en quatre tranches de cent ans des images et des sons qui sont à cou-per le souffle. Cela va comme suit : le che-min d’eau (1608-1708) qui représente l’ex-ploration et la découverte, le chemin de terre (1708-1808) qui signifie le défrichage

et les seigneuries, le chemin de fer (1808-1908) qui amorce l’éclosion industrielle et finale-ment, le chemin d’air (1908 à au-jourd’hui) qui nous rappelle les commu-nications. Chaque représentation coû-tait environ 33 000$ et a attiré environ 600 000 personnes au total. Pour ma part, j’ai assisté à deux représenta-tions et je me de-

mande en-core pourquoi je n’y suis pas allé plus souvent. Au point de vue poli-tique, est-ce que les gens de Qué-bec vont soutenir Robert Lepage dans sa dénonciation des coupures opérées, dans le domaine de la culture, par le gouvernement du Canada de Stephen Harper? Helloween et Gamma Ray, salle Albert rousseau, 18 septembre

2008 Une magnifique alliance de heavy-métal allemand régnait sur la vieille

capitale ce soir là. Malgré le confinement pour un spectacle de cette catégorie, nous avons quand même passé la soirée de-bout à sauter devant notre siège. Gamma Ray ouvrit le bal avec des rythmes déchaînés qui don-nèrent bonne augure quant à cette soirée. Après un entracte rafraîchissante au bar, nous rega-gnâmes nos siè-ges afin d’assister au spectacle d’Helloween. Ils nous ont épous-

touflé avec plusieurs chan-sons de leur dernier album Gambling with the devil et aussi de Keeper of the seven keys. Ce groupe, né au début des années 80, continue de nous ravir avec ses mélodies han-tées, ses rythmes endiablés et ses vertigineux solos.

26

Longue vie au groupe qui n’a pas vieilli d’un brin en 30 ans ! La grande virée des couleurs, Mont St-

Anne du 22 septem-bre au 08 octobre

2008. Quoi de plus magnifi-que que de dévaler le mont St-Anne ou tout autre montagne lors

d’une splendide journée automnale. En plus d’y admirer d’innombrables couleurs, c’est l’occasion rêvée pour tout amateur de photo de s’amuser. Les portraits de type carte pos-tale sont fréquents, et ce, sur tous les ver-

sants de la montagne. Ce cliché d’où l’on peut contempler à la fois le fleuve St-Laurent et l’île d ’ O r l é a n s donne un très bon résultat malgré le ciel couvert et la pluie qui sem-blait vouloir

tomber. Les couleurs chaudes sont toutefois dominantes dans ce festival de couleurs ! Alors, j’espère que cette petite chronique vous a changé les idées et je vous souhaite un magnifique automne! Profitez-en, nous avons de plus belles journées que l’été der-nier.

Le Moulin à Image

Le heavy-metal, toujours à la mode musicale, mal-gré les ravages de la mode vestimentaire.

Robert Lepage

Page 27: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

27 27

Solutions à la page de la Rousse (Ne trichez pas! On vous surveille…)

Le saviez-vous? L’halloween est célébré dans les pays qui ont un quelconque lien avec l’empire britannique de jadis, celui-là s’étant inspiré des prati-ques de ses voisins irlandais et écossais avant de répandre la cou-tume un peu partout. En France, par contre, en 2006 ont y allait d’un ironique « l’Halloween est mort » dans les grands journaux. Le fameux Trick or Treat étant de moins en moins populaire, mal-gré une percée dans les années quatre-vingt-dix.

La citation : Les temps contemporains nous montrent une technique qui se déchaîne en échappant à l’humanité qui l’a produite.

Edgar Morin

Capsule linguistique Si le temps des pommes ne pose pas de problèmes, il en va autrement d’autres expressions pourtant bien concrètes reliées à ces fruits ou à d’autres. En effet, comment diable détermi-ner si on appose un « s » à la fin des mots ou non, c’est du comptage de pommes ou de pomme? Et le jus de raisins ou bien de raisin? Comment le sait-on? D’après certains ouvrages portant sur la fameuse lettre et sur son utilisation, il suffit de méditer sur l’objet considéré: si on est capable d’en trouver l’origine d’après

son aspect on appose un « s » afin de rendre hommage aux fruits qui sont devenus compote, coulis, marmelade et confiture. Par contre, si devant l’objet considéré, on n’est incapable de déterminer les fruits originaux utilisés, on arrête là toute considération et on laisse tomber le « s

Le sudoku des gaz à effet de serre

La blague : Le problème : Bière exceptionnellement pâle et insipide. L'erreur : Le verre est vide. La solution : Persuadez quelqu'un de vous payer une autre bière.

Page 28: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

Les Marie-Nades Marie-Josée Benoit et Marie-Êve Giroux, étudiantes en agronomie

Lors d’une soirée entre amis, il peut sembler difficile de déterminer quoi offrir à manger à vos convives. En effet, il vous faut satisfaire tout le monde, sans que ça soit trop cher ni trop compliqué. Il est hors de question d’avoir à cuisiner pendant des heures, alors que les autres se marrent de-vant un match de hockey enlevant, ou bien devant l’énième élimination d’Occupation double. Encore une fois, remerciez-nous, nous avons la solution pour vous. Pourquoi ne pas vous lancer dans une cuisine mexi-caine des plus raffinées avec nos nachos de la mort? Nous pouvons vous assurer que votre soirée sera un succès et que tous en redemanderont. Cela pourrait même deve-nir votre plat officiel de party, comme c’est le cas pour la gang de 2e année d’agro. Voici ce dont vous aurez besoin pour régaler de 8 à 10 invités.

Préparation 1. Assurez-vous que votre tôle est de la

bonne taille pour entrer dans votre four. Les fours d’étudiants, c’est vrai-ment traître.

2. Faites tomber une partie des oignons (dans la poêle, bien sûr, mais surtout dans un peu de beurre, c’est bien meil-leur!)

3. Ajoutez, dans la poêle bien chaude, la

viande hachée, puis l’assaisonnement à tacos (assurez-vous de bien suivre le mode d’emploi du fabricant ou allez-y comme vous le sentez – la liberté de choix, c’est essentiel).

4. Place au montage

Un ingénieur pourrait être re-quis pour s’assurer de la solidité

des tours mortelles de nachos qui seront créées.

Il suffit alors d’alterner (mais ce n’est qu’une suggestion) chips,

viande, salsa, légumes, fromage, jusqu’à ce qu’on manque d’ingrédients et/ou que la tour menace sérieusement de s’effondrer. L’important est de terminer les supers nachos de la mort par une grosse quantité de fromage.

On peut aussi demander l’aide de l’artiste du groupe afin de s’assu-

rer d’un bel esthétisme. Il y a par contre un hic : s’il y a un ingénieur, il pourrait y avoir des conflits.

28

5. Mettez votre création au four à 350 °C pendant 15 à 25 minutes, selon la hau-teur de votre tour de Pise de nachos, et terminez à BROIL pour que le tout soit bien doré. N’oubliez pas, quand c’est doré, c’est OK.

Lorsque le four est en position BROIL, bien surveiller pour éviter

que le tout ne brûle et que votre soirée in-croyable ne se finisse en cendres…

Ne pas mettre le four à BROIL si le fromage touche à l’élément chauf-

fant, car nous ne pouvons pas assurer que votre plat sera un succès. 6. Réquisitionnez l’homme fort du groupe

pour sortir les tôles du four. Ou prenez le moins fort…s’il échappe votre créa-tion, ce sera plus facile de lui faire payer… Enfin, partagez avec vos amis!

Nous ne sommes pas responsables des indigestions dues à une prise

alimentaire trop élevée de super nachos de la mort. Puisque nos supers nachos de la mort cons-tituent un plat relativement relevé, la sangria s’avère une excellente façon de se désaltérer tout en permettant de passer une agréable soirée. (À suivre)

ASTUCES DES CHEFS

Mettez du papier d’aluminium au fond des tôles, vous pourrez ainsi passer le reste de la soirée à boire de la bière (ou de la sangria) plutôt qu’à frotter.

Prévoyez-en plus que moins… Déléguez les tâches au plus grand nombre de personnes possibles. Ainsi, elles se

sentiront impliquées et seront fières de leur œuvre d’art. Elles chialeront donc moins sur le temps que ça prend pour faire le souper, et l’harmonie régnera dans la cuisine de l’hôte.

Surtout, ne brimez pas la motivation de ceux qui veulent mettre la main aux su-per nachos de la mort. Si la personne juge que les poivrons doivent être coupés au nanomètre près, et que ça vous agresse, prenez une gorgée de bière (ou de sangria), et relaxez. Les supers nachos de la mort sont un plat 100% antistress.

Prenez vos super nachos de la mort en photo et dédiez leur un album…Ils de-viendront vos meilleurs amis!

INGRÉDIENTS 2 sacs de chips style Tostitos 2 lbs de viande hachée (au goût, bœuf, orignal,

chevreuil ou un mélange des trois!) Poivrons (d’au moins deux couleurs différen-

tes, pour donner l’impression d’un repas vraiment haut de gamme) coupés en pe-tits cubes (voir astuces des chefs)

Olives noires tranchées (au goût) Oignons, hachés ou en rondelles, en fait,

comme vous les aimez Jalapeño (au goût) Fromage râpé Un sachet d’assaisonnement à tacos Salsa (piquante, pour une soirée vraiment hot!)

CETTE RECETTE PEUT CRÉER UNE DÉPENDANCE!

Page 29: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

Courrier du cœur : notre amour pour le CH

C’est le début de la saison 2008-2009 de la Ligue nationale de hockey. Eh oui, cette magnifique période de l’année où l’on doit planifier notre étude en fonction des soirées de hockey! En plus, nos glorieux fêtent leur 100e anniversaire, ce qui nous donne le droit de rêver. Quoi de mieux que d’espérer ga-gner une 25e coupe Stanley en cette saison qui sera mémorable sans aucun doute. Nous croyons que les partisans s’attendent à beau-coup des champions défendant le trophée Prince de Galles, car tout le monde s’entend pour dire que l’équipe s’est améliorée durant l’été. Tout d’abord, nous sommes heureux d’accueillir dans nos rangs un Québécois de souche : Alex Tanguay. Tanguay aura pour mission de remplacer non le moindre M. Météo, alias Michael « la pa-tate » Ryder qui a gardé un im-pressionnant différentiel de -21 deux saisons auparavant. De plus, un autre Tchèque se joint à l’équipe. Il s’agit de Robert « le pad » Lang. Spécialiste des mises en jeu, ce centre droitier est un atout idéal, car en plus d’être talen-tueux, il peut s’imposer physiquement. Fina-lement, notre ami Bob Gainey, qui d’ailleurs nous téléphone régulièrement pour nous demander conseil, a mis sous contrat Geor-ges « la ballerine » Laraque qui aura comme rôle de protéger Maxime « la grand gueule » Lapierre. Du côté des vétérans, nous avons remarqué une nette amélioration de la part de Guil-laume Latendresse, dit le Michael Phelps du

hockey, qui semble avoir amélioré son coup de patin durant la saison estivale. Pour sa part, Saku « the french man » Koivu s’est remis de sa blessure au pied et dit qu’il parlera français aux arbitres. Il est prêt pour le dé-but de la saison! Alex « the flower » Kovalev a délaissé quelque peu le hockey pour le monde du show business. Après une brève apparition à Tout le monde en parle, le prince du stade nous a ébloui,torse nu sur la page couverture du magazine La semaine. À la défensive, Andrei « j’ai eu des séries pitoya-bles mais deux semaines après j’étais le meilleur joueur russe au Championnat du monde » Markov sera encore une fois la pierre angulaire de l’avantage numérique du Canadien. Section cerbère, Carey « la poker face » Price fera face à un grand défi. En plus d’être le premier gardien de l’équipe, il devra apprendre à communiquer ses émotions à la gente féminine, lui qui ne semble pas très bavard. Voici maintenant le temps de vous présen-ter nos prédictions pour la saison 2008-2009 des Canadiens.

Pour conclure, nous vous souhaitons une bonne saison de hockey! Si vous avez des questions ou des commen-taires sur le Canadien, veuillez écrire vos obscénités à : [email protected] et je com-muniquerai personnellement avec Bob pour plus de détails. N’hésitez surtout pas, car si l’on reçoit plusieurs courriels, nous vous accorderons une section lors de notre pro-chain article.

29

« Hockeyment » vôtre. Charles « f*ck leafs » Ouellet, Mathieu « Cock titsyn » Bisson et Bob « Robert » Gainey

N.B. Personnellement, nos chaises

de patio sont déjà en place sur la Sainte-Catherine et nous attendons notre défilé. Prochaine chronique : nos rivaux de section! (C’est à ne pas man-quer!)

CHRONIQUE HOCKEY J’ai appelé Bob Charles Ouellet et Mathieu Bisson, étudiants en agronomie

Charles Mathieu Bob Gainey

Rang dans la division 1er 1er 1er

Rang dans la conférence 1e 3e 1er

Rang NHL 3e 6e 1er

Meilleur pointeur CH Kovalev Tanguay Patrice « Wood breaker » Brisebois

Meilleur pointeur NHL Crosby Malkin Patrice « Wood breaker » Brisebois

Meilleur équipe NHL Detroit Red Wings Detroit Red Wings Montréal ou Phoenix (si Gretzky revient au jeu)

Meilleur gardien (% efficacité) Lundqvist Huet Marc Denis

Lorsque Carey Price est en forme, rien ne peut l’arrêter .

Il a tout pour passer à l’histoire

Page 30: Octobre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation, foresterie et géographie Volume 40, numéro 2

Le courrier de la Rousse Véronique Leclerc, étudiante en agronomie

Chère Rousse, Je viens de commencer ma quatrième et dernière année en tant qu’étudiant au Comtois. Cela fait donc quatre ans que je tente, et ce, en vain malheureusement, de démystifier les filles de la FSAA. Malgré tous mes efforts pour me trouver une blonde au Com-tois, c’est toujours le vide. Ce n’est pas faute d’essayer. J’ai beau me pointer à toutes les Baraks, aller à tous les bières et saucisses, tous les vins et fro-mages, participer à toutes les activités et finir toutes les soirées possibles et imagina-bles au Pub avec les gens du Comtois, ça ne fonctionne pas! Je suis, encore et toujours, tout seul. Pourtant, je suis un bon gars dévoué, gentil, quoiqu’un peu gêné, mais qui aime vraiment la vie. Alors, comment faire pour trouver la mienne? Il faut dire que les filles du Comtois sont comme une meute, et qu’elles semblent parfois si difficiles à approcher. Ai-je encore une chance? Aide-moi, je suis désespéré… Un quatrième tanné d’être célibataire Cher gars, Ta situation n’est pas aussi désespérée qu’elle semble l’être. Il y a fort probable-ment un paquet de filles dans la même situation que toi au Comtois et je suis convaincue qu’elles seraient heureuses de faire ta connaissance. Quelle fille ne rêve pas d’un gars gentil, qui aime la vie. Ne t’inquiète pas non plus parce que tu es un peu gêné, il y a plein de filles que ça fait craquer les mecs un peu timides, il faut juste ne pas trop l’être non plus. C’est vrai que les filles du Comtois peuvent parfois sembler difficiles d’approche, mais détrompe-toi, c’est tout faux. On est sim-plement très potineuses, et vraiment solidai-res les unes des autres. C’est sûr qu’on se dit tout, ou à peu près, qu’on est souvent ré-unies, qu’on se fait des soirées de filles un peu pitounes et qu’on excelle quand il est temps de juger les hommes. Mais ça ne veut pas dire pour autant qu’on est une meute.

C’est vrai que si tu tentes quelque chose avec une fille du Comtois, on le saura fort probablement toutes. Mais quand même, ça ne fait pas de nous des monstres!

Il faut dire que les gars du Comtois ne donnent

pas leur place non plus lorsqu’il est question de

petit clan. Si on s’orga-nise des soirées de filles,

c’est juste parce que vous faites des soirées

de gars. Bon OK, vous finissez toujours par venir nous trouver, mais ça… Il y a même une confrérie « O'Keefe » au sein de la Faculté! Si tu veux rencontrer ton âme sœur au Comtois, il y a tout plein de manières d’y arriver. D’abord, ce qu’il te faut c’est peut-être sim-

plement un peu plus de visibilité. Il faut te faire voir! En passant, mon-trer tes fesses n’est peut-être pas la solu-tion. Sache que quel-qu’un a déjà essayé avant toi et que ça n’a pas vraiment fonction-né, il est toujours céli-bataire lui aussi. Mais ça peut toujours être di-vertissant. Monter sur un stage, déguisé en Hulk, ce n’est peut-être pas l’idéal non plus. Deuxième méthode, tu peux trouver quelque chose de cute, un peu kitsch, légèrement mar-

ginal et qui t’es vraiment propre, du genre venir à l’école en trottinette. C’est banal, je te l’accorde, mais tu pourrais être surpris de voir le nombre de filles qui trouve ça telle-ment charmant. C’est le genre de truc qui rend les filles complètement gagas. L’idée de la trottinette étant déjà exploitée, il te faudra faire preuve de créativité si tu optes pour cette méthode. Bien sûr, tu peux fréquenter les Baraks, t’y

30

saouler et y cruiser toutes les filles de la place, mais contrairement à mon prédéces-seur, je doute que cette méthode soit la plus valeureuse de toutes. Ça dépend toujours de ce que tu recherches! C’est à toi d’y voir. Après tout, c’est vrai que les Baraks sont souvent le théâtre de nombreux rappro-chements. Autre façon, dans l’optique où tu trou-ves que les filles du Comtois forment une petite clique, eh bien tu peux tou-jours tenter de te rapprocher de l’une d’entre elles d’une ma-nière plus subtile et plus respectueuse. No-tre superbe cafétéria est toujours remplie de filles travaillant seules à leur table et ne de-mandant qu’à être dérangées. C’est peut-être là l’occasion rêvée. Si ça ne suffit pas, eh bien tu dois peut-être revoir tes propres exigences, peut-être est-ce toi qui es trop difficile. Sache que les plus belles choses sont parfois les plus improba-bles et celles que l’on attend le moins. Reste ouvert, on ne sait jamais ce que nous réserve la vie. La Rousse Je suis toujours à la recherche de textes pour le courrier de la Rousse alors vous pouvez me faire parvenir vos lettres de détresse par courr iel à l ’adresse suivante : [email protected], à l’attention de la Rousse. Je me ferai un plaisir de répondre à tous vos questionnements existentiels.

Les filles du Comtois ne sont pas une meute, elles ont sim-plement des tatouages fémi-nistes...ce n’est pas la même

chose.

Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour séduire?

Réponse : Biodiversité

Page 31: Octobre 2008
Page 32: Octobre 2008