ONU Flash Mada: Année 5, Numéro 1 (Avril 2010)

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  • 8/8/2019 ONU Flash Mada: Anne 5, Numro 1 (Avril 2010)

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    lgalit des sexes et lautonomisation

    des femmes pour lequel plusieurs

    actions de sensibilisation ont t ini-

    ties, notamment en relation avec la

    revue de Beijing @15.Comme le pays traverse une crise

    politico-conomique avec des impacts

    certains sur les conditions de vie de la

    population et la non ralisation de ses

    droits humains, les agences opration-

    nelles se focalisent sur des actions qui

    devraient soulager immdiatement les

    franges de populations les plus vuln-

    rables des squelles des crises. Il sagit

    dadopter des solutions novatrices qui

    garantissent leur accs aux services

    sociaux de base tels que la sant, lanutrition, lducation tout en facili-

    tant la fourniture dintrants pour vi-

    ter leffondrement du systme de

    production, notamment agricole, qui

    reste le secteur qui intresse plus de

    70% de la population. LONU Flash

    vous tiendra aussi informs des pro-

    jets que le SNU initiera pour relever

    ces dfis.

    En mettant ensemble nos ides et nos

    moyens, nous pourrons faire la diff-

    rence.

    Amadou Moustapha Kamara

    Coordonnateur rsident a.i.

    Chers Lecteurs,

    Cest avec plaisir que je vous

    annonce la reprise de lONU

    Flash, ce bulletin priodique qui

    vous tient informs des actions

    que le systme des Nations

    Unies Madagascar a ralises

    de manire collective au cours

    du trimestre coul.

    Lanne 2010 verra lvaluation

    des progrs raliss par rapport

    latteinte des Objectifs du

    Millnaire pour le Dveloppe-

    ment (OMDs) au niveau de

    chaque pays et au niveau mon-

    dial. LEquipe de pays va se

    mobiliser et faire le ncessaire

    pour suivre et apprcier les

    volutions actuelles des diff-

    rents indicateurs lis aux 08

    OMDs et en faire lanalyse ; elle

    procdera lapprofondisse-ment des facteurs structurels et

    conjoncturels qui bloquent

    lavancement vers la ralisation

    des objectifs, de manire pou-

    voir affiner les perspectives et

    choisir les rponses les mieux

    appropries si lon souhaite que

    le pays garde au moins les ac-

    quis, et si possible sapprocher

    des OMDs en 2015.

    A travers lONU Flash et les

    autres supports de communica-tion mis en place par le SNU

    Madagascar, nous tenterons de

    partager avec vous les informa-

    tions affrentes ces analyses

    et les actions que les agences

    des Nations Unies mettent en

    uvre ou projettent de soute-

    nir pour maintenir le cap , quil

    sagisse dliminer lextrme

    pauvret et la faim ou dassurer

    une ducation primaire pour

    tous .

    Ce premier numro portera sur

    lobjectif N3 Promouvoir

    Message du Coordonnateur Rsident

    D A N S C E

    N U M R O :

    Editorial du

    CR1

    Focus

    Beijing@151/

    5

    BM: Vers un

    agenda de

    relance co-

    nomique

    Madagascar

    5

    Rubrique

    Voices from

    the field

    7

    UNFPA: En-

    qute SONU

    8

    Les actions

    de lONU

    aprs Hubert

    9

    La retraite de

    lEquipe de

    Pays

    10

    U N E

    P U B L I C A T I O N D U

    S Y S T M E D E S

    N A T I O N S U N I E S

    M A D A G A S C A R

    A V R I L 2 0 1 0N U M R O 1

    Mars 2010: Focus Journe Internationale de la Femme et le suivi de Beijing @15Trois confrences sur la promotion du genre et les droits des femmes Madagascar

    17 Mars : Confrence Limportance de la femme dans la socit malgache - ICM

    A loccasion de la Journe Interna-

    tionale de la Femme, le 8 mars, le

    Secrtaire Gnral de lONU, M.

    Ban Ki Moon, a exhort les paysmembres poursuivre leur enga-

    gement pour promouvoir la

    dignit pour tous partout dans le

    monde. Il a indiqu quil sagit

    non seulement dun noble objectif

    atteindre, mais aussi dun im-

    pratif conomique et social. En

    ligne avec cette invitation et dans

    le cadre des activits de clbra-tion de Beijing +15, le Systme des

    Nations Unies Madagascar (par

    le biais de UNFPA, UNICEF, PNUD

    et CINU) a consacr le mois de

    mars la thmatique promotion

    du genre et de lavancement des

    femmes . Une srie de confren-

    ces-dbat visant discuter sur la

    condition de la femme Madagas-car et les progrs obtenus aux

    niveaux social, politique et cono-

    mique pour atteindre lOMD 3

    (Promouvoir l'galit des sexes et

    l'autonomisation des femmes) a

    ilandy Tour

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    P A G E 2

    19 mars: LONU et les droits de lhomme

    Conformment leur mandat, les

    agences du SNU ont conjointement

    anim une confrence sur LONU etles droits de lhomme le 19 mars lEspace Dera. La rencontre a t

    fortement apprcie par le public

    venu nombreux. Initie par M. Rol-

    land Albert Razanadrakoto qui a

    sollicit un partenariat entre le SNU

    et lISPNMAD, la confrence a eu

    pour cible les Etudiants de lInstitut

    ainsi que des reprsentants de la

    socit civile et de lUniversit dAn-tananarivo.

    Aina, tudiante en troisime anne

    de Droit a exprim le souhait des

    jeunes de voir de telles initiatives

    organises de manire plus frquente

    afin que lon puisse aborder des th-

    matiques si intressantes comme

    celles lies aux droits de lhomme, des

    sujets qui concernent toutes les cou-

    ches de la socit et qui intressent

    particulirement les jeunes en tant

    que future classe dirigeante.

    A la table des confrenciers, M. Yvon

    Rakotonarivo, expert technique au

    PNUD , Mme Mlanie Sarroino, Sp-

    cialiste en droits humains au PNUD et

    animatrice de la confrence, MmeZo Rasoaniaina, Charge de lInfor-

    mation au CINU, Mme Arisoa Raoeli-

    son, Spcialiste en protection de len-

    fant lUNICEF et Mme Tolotra Andri-O N U F L A S H M A D A

    t alors organise. La premire de

    ces initiatives a t la confrence

    portant sur Limportance de la

    femme dans la socit malagasy

    qui a eu lieu le 17 mars lInstitutCatholique de Madagascar (ICM) ;

    elle a vu la participation de 04 inter-

    venants : M. Jean Olivier Rakotoniri-

    na, Expert en Genre du PNUD, Mme

    Laurette Lalaharinivo, Directeur des

    Rformes Lgislatives au Ministre

    de la Justice, Mme Juliette Ratsiman-

    drava, Directeur Gnral du Centre

    des Langues de lAcadmie Malga-

    che et Mme Marie

    Randriamamonjy,

    Animatrice Principale

    du Rseau Genre. Uneattention particulire

    a t porte sur les

    problmes lis la

    condition fminine

    depuis les annes

    Quarante. Les orateurs ont rappel

    que dans la Dclaration Universelle

    des droits de lhomme, les Articles 1

    et 2 annoncent le principe de la non

    -discrimination et lgalit en dignit

    et en droit, sans distinction, no-

    tamment de sexe . Un pas fonda-

    mental pour le renforcement du rle

    des femmes tout niveau de la so-cit a t fait en 1979 lors de la

    signature de la Convention sur lEli-

    mination de toutes les Formes de

    Discrimination lgard des Femmes

    (CEDEF). Cette Convention a t

    ratifie par lAssemble Gnrale

    des Nations Unies et a une valeur

    contraignante pour les Etats parties.

    Les Etats sont invits abolir toute

    forme pratique de discrimination

    lgard des femmes existant dans la

    vie politique et publique. Bien que

    Madagascar ait ratifi cette conven-tion le 17 mars 1989 et fait mention

    des autres Conventions relatives aux

    droits de lenfant et de la femme

    dans le prambule de la Constitution

    et bien que le pays ait enregistr un

    quilibre progressif entre les droits

    des hommes et ceux des femmes

    pendant ces dernires annes, len-

    semble des mesures juridiques et

    sociales adoptes reste encore in-

    suffisant pour garantir et reconna-

    tre lgalit entre les genres. Pour

    les filles et les femmes, cette dispari-t est visible selon les donnes re-

    cueillies en 2006: les proportions

    des filles qui frquentent lcole

    primaire, secondaire et lenseigne-

    ment suprieure sont respective-

    ment de 48,8%, 49,5% et 47% par

    rapport aux garons; le taux dalpha-

    btisation des femmes de 15 ans et

    plus est estim 59,6%; le pourcen-

    tage des femmes employes dans le

    secteur non agricole correspond

    11% et enfin seulement 5% des si-

    ges au Parlement sont occups par

    des femmes (sources: MENRS, 2006et INSTAT/EPM 2005). Les donnes

    ci-dessus relatives au taux de fr-

    quentation de lcole et au taux

    dalphabtisation dmontrent que

    latteinte de lOMD 3 nest pas enco-

    re ralis et que Madagascar est

    mi-chemin par rapport laccs de

    toutes les femmes lducation en

    2015. Il reste aussi des obstacles la

    protection juridique des femmes, les

    pnalisant davantage par rapport

    aux hommes. Le cadre lgislatif mal-

    gache montre des carences relatives lapplication des lois dues soit la

    mconnaissance de la loi soit la

    complexit des instruments juridi-

    que et aux cots des procdures

    judiciaires. En plus, cette situation

    est aggrave par lincapacit des

    femmes revendiquer leurs droits

    par ignorance ou par apprhension

    des impacts qui pourraient en d-

    couler. Sur le plan juridique et lgi-

    slatif, il est souhaitable de parvenir

    une amlioration de la mise en co-

    hrence des textes nationaux avecles Instruments internationaux rati-

    fis par Madagascar. La conscration

    du principe de lgalit des hommes

    et des femmes dans le droit reste

    aussi essentielle ; enfin la vulgarisa-

    tion des textes existants doit retenir

    lattention de tous les acteurs. Mais

    le dfi majeur concerne la sensibili-

    sation de la socit pour radiquer

    la peur de remettre en question un

    ordre tabli, mme si ce dernier est

    discriminatoire ; ce dfi exige la col-

    laboration et lengagement de la

    part de tous les acteurs politiques,sociaux et conomiques car la rduc-

    tion des disparits entre les genres

    et lavancement de la femme est

    reconnue comme une tape fonda-

    mentale pour le dveloppement

    dun pays.

    Promouvoirla dignit

    pour tous

    partout

    dans le

    monde

    En 2006, la

    proportion

    des filles

    scolarises

    est de 49%contre 51%

    des garons

    En haut: les tudiants de lICM. Ici: Mme

    Raoelison pendant son intervention

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    P A G E 3N U M R O 1

    -amanana, Charge de Program-

    me Genre lUNFPA ont pris part

    lanimation.

    Ctait en 1948, aprs les grands

    conflits mondiaux, aprs lpoque

    des totalitarismes europens,

    aprs les atrocits perptres au

    regard de certaines minorits

    (telles que les Roms, les Juifs, les

    Tziganes, etc....) que 51 pays r-

    unis au Palais de Chaillot Paris,

    sous lgide de lONU, ont adopt

    la Dclaration Universelle des

    Droits de lHomme: la premire

    tape pour inaugurer une culture

    de paix. Les documents, piliers

    fondamentaux dans la lutte pour

    les droits de lhomme ont t

    prsents : le Pacte International

    relatif aux Droits Civils et Politi-

    ques (PIDCP) et le Pacte Interna-

    tional relatif aux Droits Economi-

    ques Sociaux et Culturel (PIDESC),

    tous les deux adopts en 1966.

    Avec la Dclaration ils constituent

    la Charte Internationale des

    Droits de lHomme.

    Le concept de droit et la notion

    de devoir a t expliqu et illus-

    tr : droit la vie, droit des peuples

    de disposer deux-mmes, de leur

    richesse et de leur ressources natu-

    relles etc. que les Etats parties se

    sont engags garantir. La valeur

    contraignante de la Charte signifie,

    pour les pays adhrents tels que

    Madagascar, obligation et devoir

    de promotion, de protection, de

    respect et de rendre compte sur les

    ralisations des droits.

    Lattention des participants, et sur-

    tout celle des nombreux jeunes

    tudiants en droit et en sociologie

    prsentes, a t vive lorsque la

    confrence a touch les mesures

    prises Madagascar pour la lutte

    contre les discriminations entre les

    genres. Il a t port leur connais-

    sance que depuis la ratification de

    la Convention sur llimination de

    toutes les formes de discrimination

    lgard de la Femme (CEDEF)

    Madagascar a atteint des rsultats

    remarquables au niveau juridique,

    grce ladoption de textes qui

    visent favoriser lintgration de la

    femme dans la socit malgache

    tous les niveaux: la loi sur le zara-

    mira qui, en cas de divorce, tablit

    le droit de la femme la moiti du

    patrimoine, alors quavant ctait un

    tiers (Loi n90-014 du 20.7.90); les

    dispositions du Code Pnal relatives

    au violences sur les femmes (Loi n

    2000-021 du 28.11. 00); la loi du

    Code de Travail qui prvoit galit

    daccs au travail et lgalit de

    rmunration pour les femmes (Loi

    n2003-044 du 28.07. 04); certains

    articles du Code Pnal contre la

    traite des personnes et le tourisme

    sexuel (Loi n2007-038 du 14.01.08).

    Enfin, la Constitution de 2007 confir-me la CEDEF comme faisant partie

    du droit positif malgache. Les pro-

    grs obtenus jusqu aujourdhui

    sont certes notables, mais des ob-

    jectifs majeurs atteindre mritent

    doivent toute lattention. Les jeunes

    malgaches ont partag leurs proc-

    cupations quant la prostitution

    grandissante, la situation dans les

    prisons, les mariages homosexuels,

    et le chmage galopant. Ils ont fait

    remarquer qu Madagascar comme

    dans le reste du monde les droits de

    lhomme reprsentent encore un

    dfi.

    CEDEF:

    Convention

    sur llimina-

    tion de toutes

    les formes de

    discrimination

    de la femme

    Evnements venir

    19-24 avril, PNUD

    Visite de M. Yan Yanping, Expert du Global

    Risk Identification Program, BCPR Genve

    19-24 avril, UNICEF, OMS et UNESCO

    Semaine de l'Education Pour Tous

    22 avril, Banque Mondiale

    8 session de Dialogue sur le Dveloppe-

    ment/Education

    26-30 avril, UNICEF

    Semaine de la Sant de la Mre et de l'En-

    fant

    A gauche les

    confrenciers

    lEspace DE-

    RA et en bas la

    salle pendant la

    confrence sur

    les droits de

    lhomme.

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    Beijing @15 : o en sommes-nous ?

    P A G E 4N U M R O 1

    Pour clbrer lanniversaire de la

    Confrence de Beijing et pour

    marquer limportance de lanne

    2010 pour la promotion du rle

    de la femme, le Systme des Na-

    tions Unies Madagascar

    (UNFPA, UNICEF, UNDP et CINU)

    a organis le 30 mars une conf-

    rence-dbat pour se pencher sur

    le suivi des recommandations de

    Beijing. Monsieur Benot Kalasa,

    prsident du groupe thmatique

    genre et droits humains et Re-

    prsentant de lUNFPA (une

    Agence dont le mandat prvoit

    expressment lengagement en

    faveur de la promotion de la fem-

    me et du genre), a inaugur la

    confrence en soulignant que la

    femme, en tant que centre de

    rfrence pour la famille et pour

    la communaut, reprsente un

    des acteurs majeurs du dvelop-

    pement et lavenir des nations. La

    premire oratrice, Mme Hasina

    Ramarson, point focal genre du

    PNUD, a retrac lhistorique de lapromotion de lavancement de la

    femme. Elle a rappel que la pre-

    mi-

    re confrence sest droule

    Beijing en 1995. Elle a rsult

    dun mouvement complexe, com-

    menc 20 ans plut tt dans la ville

    de Mexico en 1975, premire

    anne consacre Anne inter-

    nationale de la femme . Pour

    leur part les Nations Unies ont

    retenu trois priorits: la lutte

    contre la discrimination envers la

    femme, la participation des fem-

    mes au dveloppement, et la

    contribution de la femme la

    paix. La mme anne, de nou-

    veaux organismes ont t crs

    par les Nations Unies : lINSTRAW

    (United Nations International

    Research and Training Institute

    for the Advancement of Women)

    et lUNIFEM (United Nations De-

    velopment Fund for Women)

    dont la mission est dassurer la

    promotion du rle de la femme et

    son intgration dans la socit au

    niveau social, politique, culturel

    et conomique. Au cours de la

    dcennie suivante (1976-1985),les actions pour lamlioration de

    la condition des femmes se sont

    multiplies: par exemple, Co-

    les Etats membres ont mis en marche un processus dvaluation

    de la condition de la femme dans trois domaines prioritaires :

    sant, emploi et ducation. Ces trois critres ont enregistr l-

    poque des disparits, particulirement en matire de droits qui

    ont t thoriquement garantis et en matire de capacit effecti-

    ve des femmes les exercer. En 1985 Nairobi, suite lexamen

    des ralisations faites au cours de la priode passe (1975-85), les

    Etats sengagrent adopter des mesures lgales constitutionnel-les favorisant la fois la participation sociale des femmes et leur

    intgration dans les processus de prise de dcision. Ce mouve-

    ment a culmin en 1995 Beijing, lorsque 189 pays dont Mada-

    gascar, et 5.000 reprsentants issus de 2.100 ONG, ont recom-

    mand lintgration de la promotion de la condition fminine dans

    un concept plus large, lgalit de genre. Par la Dclaration de

    Beijing la communaut international sengage pour la mise en

    uvre du Programme dAction qui recommande lapplication

    dune perspective sexospcifique toutes les politiques au niveau

    international, national comme rgional. Lautonomisation des

    femmes et la rduction des disparits deviennent les principaux

    objectifs atteindre. Lintgration de la dimension genre dans

    les programmes de dveloppement a t adopte comme une

    approche privilgie pour obtenir les changements escompts. M.

    Jaona Andriamboahangy Ramandasoa, Directeur Gnral de la

    Protection Sociale, du Genre, de la Famille et de lEnfance, a parl

    du Plan d'Action National Genre et Dveloppement (PANAGED), le

    programme dintgration du genre dans les politiques et les pro-

    jets de dveloppement lequel a vis lamlioration des conditions

    conomiques, juridiques et sociales des femmes Madagascar

    (Programmes spcifiques A et B du PANAGED). Il a dcrit les nom-

    breuses initiatives qui ont t entreprises ces dernires annes

    Madagascar ; lappui nutritionnel aux enfants malnutris et aux

    femmes enceintes et allaitantes, du dveloppement de la culture

    de plantes haute qualit nutritive; lalphabtisation fonctionnel-

    le, la facilitation de laccs des femmes au titre foncier et au crdit

    et lappui la commercialisation des produits agricoles, ce quidevait conduire la rduction de la pauvret et la cration dem-

    ploi. Le combat contre la violence lgard des femmes travers

    la mise en conformit de la lgislation malgache avec les conven-

    tions internationales et les campagnes de sensibilisation sur les

    droits de la femme; et le soutien pour une participation croissante

    des femmes la vie politique et aux processus de prise des dci-

    sions grce des activits de sensibilisation et de plaidoyer me-

    nes par les rseaux de promotion du genre on tt galement

    cits. Linsuffisance des ressources alloues aux programmes a t

    prsente comme lune des contraintes latteinte des rsultats

    de ce programme ambitieux. Les faiblesses institutionnelles ont

    aussi t souleves. Le plaidoyer pour augmenter les contributions

    de lEtat Malagasy et des partenaires techniques et financiers au

    financement du PANAGED reste dactualit. Sa ralisation exige la

    contribution de plusieurs acteurs: non seulement le gouverne-

    ment avec lappui des organismes internationaux, mais aussi le

    secteur priv, les mdias et la socit civile. Dr Safara Ginette,

    membre dune ONG SIMIRALENTA, a parl au nom de la socit

    civile pour mettre en exergue la contribution de cette dernire

    dans lexcution du PANAGED. Les divers membres des organisa-

    tions qui travaillent pour la promotion du genre ont partag leurs

    ides et propositions pendant la confrence. Ils ont demand len-

    gagement politique du gouvernement, travers laugmentation

    du nombre des femmes qui occupent des postes de prise de dci-

    sion et le renforcement des capacits en leadership des femmes.

    Ils recommandent de profiter de la crise politique et conomique

    actuelle pour soutenir une rforme constitutionnelle qui prservela participation des femmes et qui protge davantage les droits

    des femmes. Plusieurs suggestions pratiques ont t faites lins-

    tar de la cration dun portail numrique o toutes les associatio-

  • 8/8/2019 ONU Flash Mada: Anne 5, Numro 1 (Avril 2010)

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    P A G E 5

    BANQUE MONDIALE. Vers un agenda de relance conomiqueBANQUE MONDIALE. Vers un agenda de relance conomiqueBANQUE MONDIALE. Vers un agenda de relance conomiqueBANQUE MONDIALE. Vers un agenda de relance conomique

    Madagascar Madagascar Madagascar Madagascar

    O N U F L A S H M A D A

    -ns et les organisations impli-

    ques dans la mission davance-

    ment de la femme puissent cons-

    tamment partager les informa-

    tions relatives lamlioration de

    la condition de la femme malga-

    che. La promotion de la part du

    gouvernement de campagnes de

    sensibilisation contre la violence

    physique perptre lgard des

    femmes, et la violence morale, un

    phnomne trs diffus et pour-

    tant trop souvent nglig a t

    galement recommande parmi

    les actions prioritaires intensi-

    fier. La confrence organise

    conjointement par les Nations

    Unies et facilite par Mme Vivia-

    ne Ralimanga, Spcialiste en

    coordination au sein du Bureau

    du Coordonnateur rsident est

    donc devenue non seulement

    une occasion de rflexion sur les

    progrs obtenus par Madagascar

    jusquaujourdhui, mais surtout

    un moment dchanges sur les

    possibles mesures entreprendre

    pour continuer la promotion de la

    femme et de lgalit entre les

    genres dans les annes venir. Le

    seul dfaut de lvnement? Trop

    peu dhommes prsents dans la

    salle.

    Pour en savoir plus :http://www.un.org/womenwatch/daw/beijing15/index.html

    http://www.un.org/womenwatch/daw/beijing/

    Visites et Missions

    Monsieur Marco Kalbusch

    a pris la fonction de Re-

    prsentant rgional ad-

    joint du bureau rgional

    pour lAfrique australe du

    Haut Commissariat des

    Droits de lHomme

    (HCDH), en charge de

    Madagascar depuis le

    dbut de lanne 2010. Il

    a effectu sa premire

    mission de suivi des ac-

    tions sur Madagascar du

    22 au 26 mars. Au coursde sa visite, il a pu mener

    des consultations avec les

    diffrents partenaires

    internationaux, nationaux

    et locaux, y inclus des

    reprsentants de la soci-

    t civile et des dparte-

    ments techniques chargs

    de la promotion des droits

    de lHomme. Il a travaill

    en troite collaboration

    avec lEquipe pays des

    Nations Unies, notam-ment sur laffectation

    durable dun(e) Conseiller

    (e) en droits humains au

    sein de lEquipe de pays,

    comme le souhaitent len-

    semble de lEquipe de

    pays et les Partenaires. M.

    Kalbusch sest engag

    renforcer la communica-

    tion rgulire entre le

    bureau rgional du HCDH

    et Madagascar afin das-

    surer la synergie des ac-

    tions du SNU dans ce do-

    Le bureau de la Banque mondiale

    Madagascar a mis profit le ralentisse-

    ment de ses activits oprationnelles

    cause de la crise politique pour renfor-

    cer ses activits analytiques. 27 au-

    teurs et coauteurs de presque toutes

    les units sectorielles de la Banque

    mondiale dans la rgion Afrique, ainsi

    qu'un certain nombre de partenaires

    techniques et financiers de la place se

    sont donn la main pour produire 19

    notes de politiques sectorielles, ac-

    compagnes d'une vue d'ensemble.

    L'objectif est d'informer le public et les

    dcideurs des principaux problmes et

    dfis auxquels le pays fait face dans les

    diffrents secteurs, tout en proposant

    des options pour l'avenir.

    Ces notes aideront maintenir la base

    de connaissances, et promouvoir un dbat d'ides sur les politiques sectorielles, une fois que

    les conditions de collaboration avec le Gouvernement seront normalises. Plusieurs thmes

    comme la gouvernance, l'exploitation minire, l'environnement, la sant, l'ducation, les rou-

    tes ou l'agriculture sont abords (liste non exhaustive). Le contenu de ces notes est discut

    avec les autres partenaires techniques et financiers dans le cadre des groupes sectoriels exis-

    tants, ainsi qu'avec les reprsentants de la socit civile, des institutions acadmiques, du sec-

    teur priv et le personnel technique des ministres, et ce dans le cadre d'une srie de conf-

    rences-dbat appeles Dialogue sur le Dveloppement. L'objectif vis est de les enrichir avant

    la finalisation.

  • 8/8/2019 ONU Flash Mada: Anne 5, Numro 1 (Avril 2010)

    6/10

    Voicesfrom

    thefield...

    P A G E 6N U M R O 1

    Ce numro du Bulletin du Systme des Nations Unies Madagascar inaugure la rubrique Voicesfrom the fieldqui raconte les expriences du personnel des Nations Unies sur le terrain. Qui sont-ils ? Quelles sont les circonstances de leurs interventions ? Quelles difficults rencontrent-ils au

    quotidien ? Quel est limpact de leur action sur la vie quotidienne de la population malgache ?

    Avec cette rubrique, nous allons tenter de rpondre toutes ces questions.

    A loccasion de la Journe internationale de la femme, nous avons ralis deux interviews avec

    des sages-femmes malgaches recrutes comme volontaires nationales par le programme des Vo-

    lontaires des Nations Unies (VNU): Mme Patricia Onja Harimalala, qui a travaill dans la rgion

    dAndroy dans le sud de Madagascar, et Mme Lantoharisoa Cline Rakotomalala, envoye en

    mission dans la rgion dAnosy dans le sud-est de l'le. Toutes deux ont eu une premire exp-

    rience de volontaire VNU en 2009 et ont repris le service en avril 2010.

    Q : En quoi consistait votre travail et qui taient les bnficiai-res ?Patricia : Jtais affecte dans la ville de Bekily dans la rgion dAn-

    droy. Le projet avait pour but daugmenter le taux de frquenta-tion des Centres de Sant de Base (CSB) par les femmes enceintes

    et les jeunes de 14 25 ans. En ce qui concerne les femmes, celles

    -ci ont en effet tendance viter les CSB et prfrer recevoir les

    soins chez elle domicile sachant quil y a peu de personnel fmi-

    nin dans ces centres.

    Lantoharisoa : En plus, dans les rgions isoles du pays, o sou-

    vent la population na pas accs lducation, beaucoup de fem-

    mes refusent de se faire examiner par des mdecins ou infirmiers

    masculins. Les gens du Sud considrent que le contact entre un homme, mme sil sagit dun mdecin,

    et une femme enceinte est un fady (tabou culturel). Malheureusement, il y a peu de personnel f-

    minin qualifi pour donner les soins appropris dans ces rgions. En gnral, en dehors des activits

    directement lies notre profession de sage-femme, la sensibilisation constitue une part essentielle de

    notre travail : faire comprendre aux familles limportance et la ncessit de recevoir des soins adquats

    dans lintrt de la mre et de lenfant, et dliminer des pratiques qui mettent en danger leur sant,

    sans heurter la dignit des gens. Je voudrais souligner que nous avons aussi inclus les hommes et gar-

    ons dans nos actions pour promouvoir lutilisation du prservatif et lutter contre les infections sexuel-

    lement transmissibles.

    Q : Comment avez-vous gagn la confiance des bnficiaires du projet ?Patricia : Javoue quavant de commencer la mission, je pensais que la partie la plus difficile de mon

    travail aurait t justement la manire dapprocher les villageois. Mais, heureusement, nous avons pu

    compter sur laide efficace et active de nos partenaires sur le site, cest--dire des maires et surtout des

    chefs des divers Fokontany comme on dsigne traditionnellement les villages malgaches. Ce sont

    eux qui nous ont prsentes aux bnficiaires et qui leur ont expliqu le but de notre mission et la rai-

    son de notre prsence. Grce leur aide, nous avons t bien accueillies partout o nous nous allions,

    parfois aussi en compagnie des employs des CSB.

    Q : Quels obstacles majeurs avez-vous rencontr pendant la mission ?Patricia : Surtout des problmes de transport. Comme il ny a pas de transports publics et quen plus

    les routes sont impraticables, ctait difficile de rejoindre les habitations des familles pour les visites

    quotidiennes de soins domicile. Nous avons d louer une charrette ou aller pieds, ce qui nous pre-

    nait beaucoup de temps dans la journe et beaucoup dnergie aussi. Puis, nous avons eu des diffi-

    cults communiquer avec les bnficiaires, du moins tout au dbut, car dans le Sud la population

    parle essentiellement des dialectes inconnus ceux qui, comme moi par exemple, ny sont pas exposs

    car vivant loin de ces contres. Au dbut on essayait de se faire comprendre par des gestes, mais aprs

    quelque temps il fallait se rendre lvidence : la seule solution ctait dapprendre le dialecte. Et cela

    est possible.Lantoharisoa : Dans mon cas, comme jai travaill dans des zones enclaves de la rgion dAnosy, mon

    problme tait darriver aux Centres de Sant de Base pour rencontrer les bnficiaires et il y a eu aus-

    si des problmes dordre pratique, comme, par exemple, le manque de matriel et dinstruments mdi-

    caux comme la balance et le tensiomtre dans les centres.

  • 8/8/2019 ONU Flash Mada: Anne 5, Numro 1 (Avril 2010)

    7/10

    P A G E 7

    O N U F L A S H M A D A

    Voicesfrom

    thefield

    2Lantoharisoa : Dans mon cas, comme jai travaill

    dans des zones enclaves de la rgion dAnosy,

    mon problme tait darriver aux Centres de San-

    t de Base pour rencontrer les bnficiaires et il y

    a eu aussi des problmes dordre pratique, com-

    me, par exemple, le manque de matriel et dins-truments mdicaux comme la balance et le ten-

    siomtre dans les centres.

    Q : Quest-ce qui vous a frapp le plus ?

    Patricia : Le niveau danalphabtisme qui est

    srement le frein majeur au dveloppement. Puis

    la polygamie, une coutume locale trs rpandue :

    il arrive mme que des femmes accouchent avec

    laide des autres pouses, une tradition profon-

    dment ancre dans la culture des insulaires .

    Q : Pendant les premiers mois de votre mission, est-ce que vous avez obtenu, ou pensez avoir obtenudes rsultats concrets ?

    Patricia : Heureusement, mme aprs quelque mois, on a pu enregistrer des donnes positives de chan-

    gement, comme laugmentation croissante du taux de frquentation des Centres de Sant de Base. La

    meilleure donne enregistre concerne laugmentation du nombre de consultations prnatales. Pour

    cela, nous avons reu la contribution importante des matrones des villages, les femmes auxquelles les

    locaux sadressent pour recevoir des conseils pendant la grossesse et au moment de laccouchement.

    Elles ont jou un rle significatif pour convaincre les bnficiaires frquenter les centres spcialiss.

    Q : Diriez-vous que votre action a contribu latteinte des Objectifs du Millnaire pour le dveloppe-ment ?

    Lantoharisoa : Oui, bien-sr notre travail a contribu la ralisation des OMD, un des grands dfis dumoment. Pour raliser ces objectifs, il est fondamental de crer le changement la base, de remonter

    les chelles petit petit en partant de la mobilisation des communauts. Ce que nous accomplissons au

    quotidien contribue atteindre des OMD ou raliser au moins lobjectif qui nous concerne le plus en

    tant que sages-femmes, c'est--dire le cinquime : Amliorer la sant maternelle.

    Q : Une dernire question, pourquoi avez-vous choisi de devenir volontaires VNU ?Patricia : En parlant avec dautres volontaires VNU, jai remarqu que chacun a des motivations diff-

    rentes. Dans mon cas, en tant que sage-femme, je me suis rendue compte que pour aider les gens dans

    les pays en dveloppement, surtout dans

    les endroits isols, cela ne suffit pas de

    connatre les conditions de vie des gens,

    leurs habitudes et leurs coutumes, il faut

    aussi et surtout pouvoir se mettre leurplace. Le programme VNU ma donn loc-

    casion de travailler sur le terrain et davoir

    une vue plus objective et certainement plus

    exacte sur les conditions de vie relles de la

    population et de rendre mes actions plus

    efficaces.

    Lantoharisoa : Mme chose dans mon cas,

    ctait le dsir daller sur le terrain (avant je

    travaillais comme technicienne au Minist-

    re de la Sant) qui ma pouss devenir volontaire VNU. Je suis fire de laide que je peux apporter

    mes compatriotes.

    A gauche

    Lantohari-

    soa appli-

    que un

    contracep-

    tif une

    patiente,

    en haut,Vnu en

    dplace-

    ment,

    droite ac-

    coucheme

    nt lhpi-

    tal Saka-

    mahili

  • 8/8/2019 ONU Flash Mada: Anne 5, Numro 1 (Avril 2010)

    8/10

    UNFPA: rapport dvaluation des besoins en matire de SoinsUNFPA: rapport dvaluation des besoins en matire de SoinsUNFPA: rapport dvaluation des besoins en matire de SoinsUNFPA: rapport dvaluation des besoins en matire de Soins

    Obsttricaux et Nonatals dUrgence MadagascarObsttricaux et Nonatals dUrgence MadagascarObsttricaux et Nonatals dUrgence MadagascarObsttricaux et Nonatals dUrgence Madagascar

    P A G E 8N U M R O 1

    Les progrs pour raliser les OMD 4

    et 5 sont lents Madagascar. Dans le

    pays tous les jours au moins 10 fem-

    mes meurent des complications lies

    la grossesse ou laccouchement,

    soit un total de prs de 3.750 dcs

    par .an.

    Les principales causes de dcs ma-

    ternel sont les complications obsttri-

    cales directes, telles que hmorra-

    gies, infections, clampsies et travails

    dystociques/obstructifs, ruptures

    utrines et avortements risque.Toutefois, la non-disponibilit et li-

    naccessibilit, le cout excessif ainsi

    que la pitre qualit des soins sont

    aussi des facteurs qui contribuent

    ngativement accroitre le taux de

    mortalit maternelle malgache. Le

    bilan du taux de mortalit nonatale,

    malheureusement, nest pas plus

    rassurant. Tous les jours, 45 nouveau-

    ns meurent au cours du premier

    mois de vie. Le chiffre total est d-

    concertant: 16.500 dcs par an, dontle 40% surviennent pendant les pre-

    mires 24 heures aprs la naissance

    et sont lies la prise en charge pen-

    dant laccouchement.

    En septembre 2008, quatre organis-

    mes du Systme des Nations Unies

    UNFPA, UNICEF, Banque Mondiale et

    OMS, ont sign une dclaration

    conjointe visant acclrer les efforts

    pour atteindre lOMD 4 et lOMD 5.

    Entre autres, un but fondamental de

    cet accord consistait conduire unevaluation des besoins et assurer la

    ralisation du Plan de Dveloppe-

    ment du Secteur Sant 2007-2011.

    Les trois piliers sur lesquels la strat-

    gie pour la rduction de la mortalit

    maternelle et nonatale se basent

    sont : la planification familiale, les

    accouchements assists par un per-

    sonnel qualifi et laccroissement et

    lamlioration des SONU.

    Le 25 mars 2010, les rsultats dune

    enqute pour valuer la disponibilit,lutilisation et la qualit des SONU

    Madagascar ont t partags : lH-

    tel Colbert dAntananarivo . Madagas-

    car est le premier pays dAfrique qui a

    complt cette tude, mene grce

    lappui financier et technique de

    lUNFPA et ralise en partenariat

    avec PACT-MSIS Madagascar, AMDD

    (Averting Maternal Death and Disabi-

    lity du Columbia University), OMS et

    UNICEF.

    La norme admise envisagerait 5 for-

    mations sanitaires SONU (1 FS SONUC

    et 4 FS SONUB) pour 500.000 habi-

    tants avec au moins une FS SONU parunit administrative la plus petite:

    Madagascar il y a 0,5 FS SONUC et 0,1

    FS SONUB par 500.000 habitants.

    Seulement 17 districts sur 111 (15%)

    disposent dune formation sanitaire

    SONU, alors que le minimum conseil-

    l pour le pays est de 194 FS SONU

    avec au moins une FS SONU par dis-

    trict.

    Le taux daccs aux services obsttri-

    caux et nonatals par la population

    est largement en-dessous des nor-mes. Il est globalement acceptable

    que 5% 15% des accouchements

    ncessitent une opration csarien-

    ne, alors qu Madagascar le taux

    daccouchement par csarienne est

    seulement 1,5%. Ainsi, au moins 70%

    des femmes qui ont besoin de lop-

    ration csarienne nen ont pas accs.

    Laudit de dcs maternel, qui consti-

    tue un lment fondamental pour la

    promotion de la sant maternelle et

    qui pourrait amliorer la qualit desSONU, nest pas pratiqu; il a t ga-

    lement enregistr un dficit en ter-

    mes de ressources humaines pour ce

    qui concerne les postes de gyncolo-

    gues obsttriciens, mdecins gnra-

    listes et infirmires-sages femmes.

    Enfin, plusieurs variables prises en

    considration par lenqute, telles

    que le taux de ltalit obsttricale

    directe, le taux de mortalit prinata-

    le et le ratio de mortalit maternelle

    anormalement levs, ont mis envidence une pitre qualit des SO-

    NU.

    Les intervenants la confrence de pr-sentation de ltude sur les SONU, M.

    Benoit Kalasa, Reprsentant de lUNFPA,

    Dr Simon Rakotonirina, Directeur Ad-

    joint au Ministre de la Sant, et M.

    Jean Michel Dufils, reprsentant du

    PACT, ont soulign que la lutte contre la

    mortalit maternelle et infantile repr-

    sente une tape importante dun enga-

    gement plus vaste: celui de llimination

    de la pauvret au niveau global. Les par-

    tenaires ont propos diverses mesures

    pour corriger les lacunes : fournir auxSONU les quipements et les mdica-

    ments appropris , institutionnaliser

    laudit de dcs maternel, former les

    prestataires en SONU et dvelopper un

    plan de dotation en ressources humai-

    nes, drouler les partenariat avec le

    secteur priv notamment dans la prise

    en charge financire des SONU dans lez

    sone enclaves. Enfin, mener des tudes

    comportementales afin didentifier les

    dterminants de faible utilisation et

    damliorer la qualit des prestationsdes SONU.

    Rduire de deux tiers le taux de mortali-

    t des enfants de moins de 5 ans et de

    trois quarts la mortalit maternelle en-

    tre 1990 et 2015 tels sont les dfis poss

    par les objectifs du Millnaire OMD 4 et

    5.

    Bienvenue Monsieur

    Alberto Mendes,Directeur Adjoint

    a.i. du PAM

  • 8/8/2019 ONU Flash Mada: Anne 5, Numro 1 (Avril 2010)

    9/10

    P A G E 9Les actions de lONU aprs la tempte

    tropicale Hubert.Le 10 mars 2010 la

    tempte tropicale

    Hubert provenant

    de lOcan Indiensest abattue sur

    Madagascar et

    provoque des dom-

    mages graves sur la

    population, les

    habitations et les

    infrastructures. Le

    Systme de Na-

    tions Unies Ma-

    dagascar, en colla-

    boration avec le

    Gouvernement local et lespartenaires locaux et inter-

    nationaux, sest mobilise

    rapidement pour porter

    secours aux sinistrs et

    pour mettre en train des

    activits de reconstruction

    dans les zo-

    nes plus gra-

    vement en-

    dommages.

    Dans la situa-

    tion actuelle

    la priorit

    reste lacces-

    sibilit dans

    les huit dis-

    tricts touchs

    par le cyclo-

    ne : 80% des

    routes ont

    t coupes

    ou abmes.

    Le chemin de

    fer qui joint la

    province de

    Fianarantsoa et le district

    de Manakara est toujours

    inutilisable. En plus, il est

    prvu dans les mois venir

    laggravation de ltat de

    crise due la diminution

    de la rcolte (80% de per-

    te), lexposition des pi-

    dmies, telle que la chi-

    kunguya, et la difficult

    daccs leau potable et

    aux services sanitaires de

    base.

    Malgr cela, la plus part de

    la population sinistressont rentres chez eux.

    Le processus de recons-

    truction des maisons en-

    dommages par le cyclone

    exige encore des efforts

    conjoints de tous acteurs

    internationaux. LUNICEF

    procur des combles en

    plastic pour 28 coles pour

    permettre 1.680 lves

    de continuer les cours.

    Une analyse prliminaire amis en vidence la ncessi-

    t de fournir assistance

    la population au niveau de

    la distribution des semen-

    ces et des activits pour la

    protection des cultures au

    moins jusqu la rcolte de

    juillet. Le PAM et la Fao

    ont activ le Food Security

    Cluster pour appuyer la

    rponse aux besoins les

    plus urgents: une aide ali-mentaire estime prs

    de 72000 dollars a t

    fournie en 2 phases. Les

    partenaires humanitaires

    passeront, selon lvolu-

    tion de la situation, aux

    activits Food For Work

    (FFW), qui visent combi-

    ner la distribution des se-

    mences avec des program-

    mes pour amliorer laccs

    leau et aux services sani-

    taires.

    Le PAM, CARE, CARITAS et

    Reggio Terzo Mondo ont

    identifi 20.000 bnficiai-

    res dans les districts de

    Midongy, Farangana et

    Manakara, auxquelles sont

    destines 360000 tonnes

    de nourriture. La FAO a

    mis disposition des ONG

    partenaires 200 tonnes de

    semence de riz produite

    en cycle bref qui seront

    distribues dans les dis-

    tricts de Mananjara, Ma-

    nakara et Farafangana etqui permettront 25.000

    sans-abri de relancer rapi-

    dement les activits agri-

    coles.

    Au niveau hyginique-

    sanitaire, la priorit reste

    lapprovisionnement en

    services de base, telles que

    limmunisation et les servi-

    ces de sant reproductive,

    et la rouverture de plu-

    sieurs centres de sant, lerenforcement de la surveil-

    lance pidmiologique

    sous le leadership de

    lOMS. LUNICEF a fourni

    support technique et m-

    dicaments pour traiter

    15.000 cas de diarrhe et

    7.000 cas de ARI, distribu

    5.600 moustiquaires im-

    prgns de rpulsif contre

    les moustiques; dispens

    3.557 WASH kits, et en

    partenariat avec les ONG

    Saint Gabriel et ASOS, aide

    la dsinfection de 182

    zones inondes ou conta-

    mines. LOMS, UNICEF,

    UNFPA, Croix Rouge Mal-

    gache et ASOS laboreront

    des stratgies de sant

    mobile pour rejoindre les

    communauts les plus

    enclaves et isoles.

    Le Bureau du Coordonna-

    teur Rsident des Nations

    Unies Madagascar avec

    le support de lOCHA a

    continu coordonner les

    meetings pour organiser la

    distribution de nourriture

    et dautres biens travers

    lutilisation de lavion

    Transall, ainsi que des

    meetings pour organiser

    au mieux les rponses la

    crise humanitaire possible.

    O N U F L A S H M A D A

    Farafangna,zone enclave

    Mananjary, arrive

    de lavion Transall

    avec produits ali-

    mentaires et non

    alimentaires

  • 8/8/2019 ONU Flash Mada: Anne 5, Numro 1 (Avril 2010)

    10/10

    Une retraite de l Equipe de pays pour bien dmarrer l anneUne retraite de l Equipe de pays pour bien dmarrer l anneUne retraite de l Equipe de pays pour bien dmarrer l anneUne retraite de l Equipe de pays pour bien dmarrer l anne

    2010201020102010

    P A G E 1 0N U M R O 1

    contactsMaison commune des Nations Unies, Enceinte Galaxy

    Plaza, Rue Dr Raseta, AndraharoB.P. 1348 Antananarivo (101)

    MadagascarTlphone:

    (261-20) 23-300-92Web: http://mg.one.un.org

    Conformment sa mthode

    de travail, lEquipe de pays a

    tenu sa retraite le 27 janvier

    2010 Atlantis, Antananarivo.

    La rencontre a t prside

    par le Coordonnateur rsident

    a.i. M. Peter Metcalf. Elle a

    t organise alors que lE-

    quipe de pays a juste mis

    jour lUNDAF et adopt une

    vision stratgique pour la p-

    riode 2010-2011. En effet, afin

    de mieux rpondre aux nou-

    veaux dfis du dveloppe-

    ment et de la ralisation des

    droits humains du peuple mal-

    gache, le SNU a d revisiter

    les priorits dfinies danslUNDAF. Le changement per-

    mets de prendre en compte

    les impacts de la crise socio-

    politique et conomique v-

    cue par le pays depuis janvier

    2009. LEquipe de Pays a

    aussi tendu le cycle de son

    UNDAF actuel jusquen 2012,

    dans lespoir de pouvoir dis-

    poser de meilleures condi-

    tions pour la prparation du

    nouveau cycle UNDAF. A lis-

    sue de cette retraite qui a t

    marque par la participation

    active de tous les membres

    de UNCT, lEquipe de pays a

    valid le bilan de lanne

    2 0 0 9 ,

    tir les

    l e o n s

    sur la

    collabo-

    ration au

    cours de

    l a n n e

    2 0 0 9 ,convenu

    des r-

    sultats

    atteindre

    col lect i -

    v e m e n t

    en 2010,

    et pris des mesures appro-

    pries pour renforcer lesprit

    dquipe en adoptant un code

    de conduite et en officialisant

    la constitution dun Program-

    me Management Team en

    charge de lexcution des d-

    cisions prises.