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OBJECTIF PRÉVENTION REVUE D’INFORMATION DE L’ASSOCIATION PARITAIRE POUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ DU TRAVAIL DU SECTEUR AFFAIRES SOCIALES VOL. 38 N o 3 SEPTEMBRE 2015 COLLOQUE 2015 PRÉVENTION ET PARITARISME ET AUTRES CHRONIQUES EN SST DOSSIER ENVOI DE POSTE-PUBLICATIONS, CONTRAT NO 40063030

OP - Vol. 38, no 3, septembre 2015

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Dossier : Colloque 2015 - Prévention et paritarisme

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Page 1: OP - Vol. 38, no 3, septembre 2015

OBJECTIF PRÉVENTIONREVUE D’INFORMATIONDE L’ASSOCIATION PARITAIREPOUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉDU TRAVAIL DU SECTEURAFFAIRES SOCIALES

VOL. 38 No 3 SEPTEMBRE 2015

COLLOQUE 2015

PRÉVENTION ETPARITARISMEET AUTRES CHRONIQUES EN SST

DOSSIERE

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METTEZ VOS INITIATIVES EN LUMIÈRE ! L’ASSTSAS est à la recherche des meilleurs projets réalisés par les établissements et qui contribuent à l’amélioration de la santé et de la sécurité des employés dans le cadre de leurs activités de travail. Voici des exemples d’initiatives en SST admissibles au concours :> une réorganisation des tâches, des méthodes de travail ou des horaires> un nouvel équipement> une modification d’un équipement existant> un aménagement ou réaménagement d’un lieu de travail> un outil d’analyse de risques (ex. : grille de vérification)> du matériel de promotion de la SST (ex. : vidéo, affiche, brochure)> une démarche d’organisation de la prévention (ex. : comité, programme, procédure)> etc.

PRIX DU JURYLe jury choisira les projets gagnants en fonction de plusieurs critères : complexité de la problématique, créativité, qualité de la solution, participation/consultation des intervenants, implantation, durabilité, impact du projet, etc.

INSCRIVEZ VOTRE PROJET !Rendez-vous sur Internet pour les détails du concours et le formulaire d’inscription.

asstsas.qc.ca, section ÉVÉNEMENTS

UN CONCOURS RÉSERVÉ AU PERSONNEL DES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS ET PRIVÉS DU SECTEUR DE LA SANTÉ ETDES SERVICES SOCIAUX, DES GROUPES COMMUNAUTAIRES, DES SERVICES

PRÉHOSPITALIERS, DES CLINIQUES MÉDICALES ET DENTAIRES ETDES RÉSIDENCES POUR PERSONNES ÂGÉES.

Page 3: OP - Vol. 38, no 3, septembre 2015

Activités de formAtion de l’AsstsAs

r : session régionale Lesformationsdel’ASSTSASsontoffertesàMontréaletàQuébec,demêmequedanslesrégions quienfontlademande.Certainessessionsrégionalessontaussidisponiblesenétablissement.

é : session en établissement L’ASSTSASpeutformerungroupedetravailleursdirectementdansvotreétablissement.Unnombre minimaloumaximald’inscriptionsestrequis.Faitesparvenirunedemandeparitaireàl’ASSTSAS.

modesd’Accès

Calendrier et tarifs

déplaCement de bénéfiCiaires, manutention et posturesaCCès / prixsession lieux et dates (r)

L’ASSTSAS se réserve le droit d’annuler une formation si le nombre d’inscriptions est insuffisant.

septembre à décembre 2015information et inscription : asstsas.qc.ca

Au t r e s s e s s i o n s e n é tA b l i s s e m e n t

> manutention et transport sécuritaires de charges : 1jour–615$/groupe(max.12)

> postures de travail sécuritaires – infirmières en soins à domicile : 4h–400$/groupe(max.12)

> postures de travail sécuritaires – infirmières en soins à domicile (formation de formateurs) : 1jour–615$/groupe(max.10)

é

> Être coach (pdsb ou approche relationnelle de soins)

> pdsb – préalable

> pdsb (formation de formateurs)

> pdsb - écoles (formation de formateurs)

> pdsb – suivi de formateurs et réaccréditation 1 (sfr-1)

> pdsb – sfr-1 – écoles

> Prévention des TMS lors des déplacements de clients

> R 60 $/pers.> É 550 $/groupe (max. 15)

> R 150 $/pers.

> R 400 $/pers.

> R 400 $/pers.

> R 120 $/pers.

> R 120 $/pers.

> R 75 $/pers.

Québec > 22 septembre

COMPLETCOMPLETCOMPLETCOMPLET

COMP.COMP.COMPLET

COMPLET

montréal > 12 novembre

montréal > 17, 18 décembre

montréal > 9, 10, 11 sept., 7, 8, 9 oct., 11 déc. > 28, 29, 30 oct., 23, 24, 25 nov., 8 jan. 2016Québec > 1, 2, 3, 29, 30 sept., 1 oct., 10 nov. > 6, 7, 8 oct., 3, 4, 5 nov., 15 déc.

montréal > 5, 6 octobre, 2, 3, 30 novembre > 5, 6 novembre, 3, 4 décembre, 7 janvier 2016Québec > 23, 24 septembre, 21, 22 octobre, 19 novembre

montréal > 28, 29 sept. > 26, 27 nov. > 7, 8 décembre

montréal > 26, 27 oct. > 1, 2 décembre

montréal > 29 octobre

Le calendrier des activités 2016 sera disponible au cours de l'automne

Québec > 28, 29 oct. > 2, 3 décembre

Québec > 11, 12 nov.

Québec > 16 nov.

Page 4: OP - Vol. 38, no 3, septembre 2015

Complet

Complet

> Cadenassage

> enquête et analyse des événements accidentels

> ergonomie du bureau

> inspection préventive

> prévenir les problèmes de santé

psychologique au travail

> protection respiratoire - risques biologiques

> protection respiratoire - risques chimiques

> simdut

aCtivités de prévention

Webinaires

montréal > 6 octobre

montréal > 1 octobre

montréal > 7 octobre

montréal > 8 octobre

montréal > 27 octobre

montréal > 28 octobre

> R 60 $/pers. É 610 $/groupe (max. 12)

> R 60 $/pers. É 550 $/groupe (max. 15)

> R 170 $/pers. É 1 150 $/groupe (max. 15)

> R 60 $/pers. É 550 $/groupe (max. 15)

> R 60 $/pers. É 550 $/groupe (max. 15)

> R 60 $/pers. É 550 $/groupe (max. 12)

> R 60 $/pers. É 550 $/groupe (max. 12)

> R 60 $/pers. É 400 $/groupe (max. 15)

lieux et dates (r) aCCès / prixsession

aCtivités de formation de l’asstsas – Calendrier et tarifs> septembre à décembre 2015 > information et inscription : asstsas.qc.ca

modes d’Accès : r : session régionale é : session en établissement

Au t r e s s e s s i o n s e n é tA b l i s s e m e n t

> Conduite préventive du chariot élévateur ou du transpalette électrique : 4 h – 615 $/groupe (max. 15)

> échelles et escabeaux : 1 h 30 – 615 $/groupe (max. 15)

> entretien ménager sécuritaire à domicile : 4,5 jours – 320 $/pers. (max. 10)

> plateforme élévatrice à ciseaux, à bras (articulé ou télescopique) ou portative : 4 h – 615 $/groupe (max. 15)

> prévention des infections – intégration des pratiques de base : 1 jour – 550 $/groupe (max. 15)

> prévention des infections (formation de formateurs) : 3 jours – 1 450 $/groupe (max. 15)

> prévention des risques en hygiène et salubrité : durée et prix selon les modules

> prévention des tms – assistantes dentaires : 4 h – 350 $/groupe (15 min.)

> prévention des tms – Hygiénistes dentaires : 4 h ou 6 h – 350 $ ou 500 $/groupe (15 min.)

> service alimentaire sécuritaire : 1 jour – 615 $/groupe (max. 12)

é

> Gestion préventive des comportements agressifs et perturbateurs (Cap) - introduction

> oméga (formation de formateurs)

> pacification des états de crise aiguë

Québec > 1 décembre

montréal > 21, 22, 23, 24, 25 sept., 19, 20, 21, 22, 23 oct., 6, 17, 18, 19, 20 nov.

montréal > 29 septembre

> R 45 $/pers.> É Fixé selon la durée

> R 3 700 $/2 pers. + 1 900 $ (frais de supervision)

> R 80 $/pers.> É 700 $/groupe (max. 15)

prévention de la violenCelieux et dates (r)session aCCès / prix

Au t r e s s e s s i o n s e n é tA b l i s s e m e n t

> approche relationnelle de soins : 6,5 jours – 3 400 $/groupe

> prévention des comportements agressifs et perturbateurs (Cap) : – responsables des soins de base : 2 jours – 2 000 $/groupe – déficience intellectuelle : 3 jours – 2 050 $/groupe – déficience intellectuelle (formation de formateurs) : 9 jours (compagnonnage) + 1 jour (formation) – 6 655 $

é

L’ASSTSAS se réserve le droit d’annuler une formation si le nombre d’inscriptions est insuffisant.

Québec > 27 octobre

Québec > 18 nov., 4 déc.

Québec > 23 octobre

Québec > 25 nov.

Québec > 26 nov.

Québec > 9 octobre

> évaluation des expositions aux bioaérosols lors de bronchoscopie : 5 octobre / 13 h 30 à 15 h> utilisation des enceintes de sécurité biologique & hottes de captation : 20 octobre / 12 h à 13 h – En reprise : 21 octobre / 12 h à 13 h

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2 Mot de l’ASStSAS – La formation : un levier d’engagement et de responsabilisation

3 Lève-perSonneS – Nouvelles consignes pour l’inspection des toiles et des leviers

4 FLeurS de prévention – Appréciez les petites et grandes initiatives du secteur

6 Aide à doMiciLe – Se protéger des plantes d’intérieur toxiques

8 MédicAMentS dAngereux – Exposition aux gaz anesthésiques pour inhalation

10 tMS – Des capsules vidéo PDSB pour la prévention des TMS

12 entrepoSAge – Des trouvailles pour faciliter la manipulation des boîtes

14 StAtiStiqueS – Analyse des données sur les accidents du travail en 2013

32 Le coin de LA docuMentALiSte – Des ressources additionnelles en SST

16 ce dossier résume quelques-uns des nombreux ateliers offerts aux participants en avril dernier. une excellente tablée !

17 La force du paritarisme en prévention !

18 Apprendre du passé, pour mieux prévenir aujourd’hui et demain

20 Gérez la SST : obtenez le meilleur... prévenez le pire

22 Une réflexion paritaire sur la documentation en SST

24 L’enquête et l’analyse : pour éviter qu’un accident se reproduise

26 Prévention des accidents routiers au travail

28 Du SIMDUT au SGH : les changements sont en cours

30 Visite du Salon des exposants

S O M M A I R E

ABoNNEMENTÉditée quatre fois l’an, oP est distribuée gratuitement, sur abonnement, aux personnes ou organismes qui œuvrent dans le secteur de la santé et des services sociaux. Les autres peuvent s’y abonner au coût de 35 $ par année pour le Canada, 70 $ pour les États-Unis et 100 $ pour les autres pays. Ce numéro, tiré à 13 800 exemplaires, est disponible sur Internet.

Les articles n’engagent que la responsabilité de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique de l’ASSTSAS. Toute reproduction est autorisée pourvu que la source soit mentionnée. Les photos qui paraissent dans oP sont le plus conformes possible aux lois et règlements sur la santé et la sécurité du travail. Cependant, il peut être difficile pour des raisons tech-niques de représenter la situation idéale.Dépôts légaux : Bibliothèque et Archives nationales du Québec – Bibliothèque et Archives Canada – ISSN 0705-0577

ASSoCIATIoN PArITAIrE PoUr LA SANTÉ ET LA SÉCUrITÉ DU TrAVAIL DU SECTEUr AffAIrES SoCIALES5100, rue Sherbrooke Est, bureau 950, Montréal (Québec) H1V 3r9Téléphone : 514 253-6871 ou 1 800 361-4528 – Courriel : [email protected] – Site : www.asstsas.qc.ca

objectif prévention, vol. 38, no 3, 2015

ProDUCTIoNDirectrice générale : Diane ParentSecrétaire générale : Micheline Choinièrerédactrice en chef : Louise Lefèbvrerévision : Micheline ChoinièreAbonnement : Andrée DesjardinsDesign : acapelladesign.comCouverture : Pierre PrattImpression : Impart Litho

Envoi de Poste-publications, contrat No 40063030

D O S S I E R

A v E c c E n u M é R O

CoLLoQUE 2015PrÉVENTIoN ET PArITArISME

AffICHES : INSPECTIoN DES ToILES DE LèVE-PErSoNNE et PICToGrAMMES SIMDUT 2015PLEINS fEUx SUr L’INITIATIVE EN SST 2016 CALENDrIEr DES forMATIoNS Ill

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M o t d e l ’ A S S t S A S

Face aux diFFérentes exigences du travail et dans un contexte de changement, les employés doivent démontrer une capacité d’adaptation. ils doivent aussi composer avec la très grande variabilité de risques à la sst. d’ailleurs, la loi sur la sst, aux articles 49 et 51, indique clairement diFFérentes obligations à cet eFFet, tant pour le travailleur que pour l’employeur.

Pour assumer pleinement ces responsabilités décrites par la loi, employés et employeurs doivent être motivés et s’engager au quotidien pour gérer la SST. Leur savoir, leur savoir-faire et leur savoir-être sont essentiels pour s’acquitter de leurs rôles. La formation devient alors un levier de choix pour enrichir leurs compétences.

L’analyse des besoins,une étape indispensable La formation doit avant tout répondre à des objectifs stratégiques

de développement et être conduite selon les règles de l’art. Ainsi, elle produira l’impact qui justifie l’effort consenti tant par l’organisation que par les participants. L’analyse détaillée des besoins conduira au choix d’une formation adaptée aux attentes des uns et des autres.

Une équipe dédiée à votre servicePour développer et maintenir un niveau de compétence optimal

pour faire face aux multiples enjeux de productivité, de qualité et de SST, vous pouvez compter sur les formations de l’ASSTSAS. Conçues par nos conseillers à partir d’une connaissance approfondie du terrain et

Éric Bonneaucoprésident patronal

Guy Laurioncoprésident syndical

Diane Parentdirectrice géné[email protected]

La formation : un levier d’engagement et de responsabilisation

L’analyse détaillée des besoins conduiraau choix d’une formation adaptée auxattentes des uns et des autres.

en collaboration avec notre clientèle, nos formations font toujours l’objet de révisions périodiques. Certaines ont été évaluées par plu sieurs instituts de recherche (PDSB, Approche relationnelle de soins, Oméga).

Les formateurs de l’ASSTSAS privilégient une approche personna li-sée et pragmatique des sujets (expérimentation et partage d’expé-rience). De nombreuses sessions sont organisées sur demande dans les établissements et plusieurs sont données régionalement. Notre objectif demeure toujours d’aider les participants à s’approprier les notions enseignées et à développer de nouvelles habiletés.

L’ASSTSAS travaille en continu à mettre sur pied de nouvelles for-mations. Nous utilisons aussi des techniques innovantes (webinaire, autoformation) pour étendre nos relations à toute notre clientèle (ser-vices techniques, services alimentaires, entretien ménager, services de garde, etc.).

Depuis plus de 35 ans, partout au Québec, nos conseillers vous accompagnent gratuitement dans vos démarches de formation. Nous sommes là pour vous aider à définir vos objectifs, identifier les moyens pour les atteindre et choisir la bonne formation pour les bons besoins. N’hésitez pas à nous contacter ! K

Après plusieurs années à siéger au conseil d’administration dont les trois dernières à titre de coprésidente patronale, Roxane Gauthier de l’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux a quitté ses fonctions à l’ASSTSAS pour relever de nouveaux défis. Nous lui souhaitons la meilleure des chances.

Éric Bonneau du CIUSS de l’Estrie-CHUS a été élu coprésident patronal à la réunion du conseil d’administration tenue le 29 avril dernier. Nous lui souhaitons la bienvenue et l’assurons de notre entière collaboration.

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L è v e - p e r s o n n e s

’ASSTSAS collabore avec le groupe CSA à

la rédaction d’une norme qui s’adressera

aux utilisateurs d’équipements de levage.

La norme comprendra un volet sur l’ins­

tallation, l’entretien, l’utilisation et le net­

toyage des leviers et des toiles. Au cours des rencontres

du comité de travail, les fabricants ont émis des recom­

mandations. On y apprenait que le fait de tirer sur les

courroies et les boucles des toiles en sens inverse du sens

de traction normal peut affaiblir les coutures.

Les toiles sont très importantes dans la sécurité des

transferts avec aide mécanique. En 2014, l’ASSTSAS a

procédé à un sondage sur les accidents reliés aux lève­

personnes. Sur les 50 répondants, 17 ont décrit des acci­

dents impliquant les clients. Ces accidents mettent princi­

palement en cause l’équipement (29 % utilisation inadé­

quate et 12 % bris) et la toile (18 % mauvais choix et 18 %

installation inadéquate). De son côté, Santé Canada a re­

cueilli les déclarations d’accidents survenus avec des lève­

personnes en 2012­2013. Sur 153 accidents recensés, 13

étaient causés par un problème d’usure de la toile (8,5 %).

Un programme d’inspectionLa formation est un élément essentiel dans l’utilisation

sécuritaire des lève­personnes, mais elle ne règle pas à la

source les accidents causés par le défaut de matériel. Il est

donc important de mettre en place un programme complet

d’inspection des leviers et des toiles.

• Inspection avant chaque utilisation : chaque utilisateur

devrait inspecter sommairement la toile avant de lever un

client avec un lève­personne.

• Inspection périodique : une inspection périodique des

toiles, la plupart du temps mensuelle, est recommandée.

• Inspection annuelle : les lève­personnes devraient être

inspectés chaque année. Les utilisateurs peuvent compléter

cette inspection à l’aide d’une grille de l’ASSTSAS. Cepen­

dant, une personne compétente doit aussi procéder aux

ajustements requis par le fabricant (test de charge maxi­

male, test de chaque toile sur un cycle complet en charge

maximale suivi d’une inspection pour s’assurer que le tissu,

les coutures et les courroies ne présentent aucun signe de

détérioration ou d’usure). C’est aussi l’occasion de valider

si la durée de vie de la toile est expirée selon les recomman­

dations du fabricant (varie entre un et cinq ans, souvent

deux) et selon le degré d’usure de la toile.

Les résultats de ces inspections devraient être docu­

mentés et conservés pendant toute la durée de vie de

l’équipement. K

Des discussions avec des fabricants de lève-personnes entraînent des modifications

sur l’affiche et les fiches d’inspection des toiles et des leviers.

Nouvelles consignes pour l’inspection des toiles et des leviers

Louise Bé[email protected]

L

Consultez le dossier thématique pour télécharger l’affiche et les grilles d’inspection préventive des toiles et des lève-personnes (asstsas.qc.ca, thématique Orga-nisation de la SST).

Des outils d’inspection

Tirer sur les courroies et les boucles destoiles en sens inverse du sens de tractionnormal peut affaiblir les coutures.

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O P V O L . 3 8 N O 3 2 0 1 5 | 4

Accueil et orientation des nouveaux préposés aux bénéficiaires u CSSS de la Matapédia, dans le cadre du projet d’organisation du travail en CHSLD, un module d’initiation a été créé pour les nou-

veaux préposés aux bénéficiaires. Disponible sur l’intranet, cet outil multimédia permet de familiariser les nouveaux employés avec plusieurs informations complémentaires au programme d’accueil et d’orientation. Ils y retrouvent des généralités sur les ressources humaines, les lieux, les horaires et les repas, mais aussi des renseignements sur la sécurité et des consignes sur les équipements. Un guide complet sur l’utilisation sécuritaire des équipements ainsi que d’autres documents sont également disponibles sur ce portail. Félicitations pour ce bel outil dynamique ! [email protected]

Des soignants outillés pour la sécurité de tous ! u CHSLD de Granby, un établissement privé inauguré en 2013, plusieurs outils optimisant la sécurité de la clientèle, et par le fait

même celle des travailleurs, ont été développés. De nombreux arbres décisionnels permettent d’évaluer le résident sous différents aspects (biologie, physique, transferts, fonctions mentales, histoire de vie, comportements). Ces outils permettent de décider du nombre de soignants nécessaires pour effectuer les soins (transfert, toilette partielle et complète, habillage, aide à la continence, programme de marche, changement de produit d’incontinence, etc.) et des équipements lorsque requis.

Comme l’état du résident peut fluctuer, l’évaluation est réalisée distinctement sur les trois quarts de travail. La situation actuelle est évaluée et comparée à celle désirée. Afin de maximiser la connaissance des résultats de ces évaluations, un système de pictogrammes au chevet du ré-sident permet de visualiser les éléments essentiels à connaître lors des transferts ainsi que les différentes particularités pour la sécurité. De plus, un plan de communication facilite les échanges avec le résident qui s’exprime peu ou que le soignant connaît moins. Toutes nos félicitations ! [email protected]

Les Grands prix santé et sécurité du travail de la CSST

Deux établissements figurent parmi les finalistes nationaux de la catégorie Leader en santé et sécurité du travail

HôpITAL SAnTA CAbrInI ans le dernier Op, nous avons publié la démarche entreprise à l’Hôpital Santa Cabrini (« Un programme qui réduit les risques et agit

à la bonne place », vol. 38, no 2). La mise en place de ce programme a été orchestrée par Danielle Côté, responsable des programmes pDSb et TMS. bravo Mme Côté pour votre rigueur et votre optimisme en prévention des accidents du travail ! Dans la prochaine édition d’Op, vous pourrez lire un article sur la prévention des accidents biologiques rédigé par Consuelo Alzate, infirmière en prévention, et nancy Fiset, infirmière et chef du Service de SST. À suivre ! [email protected]

CenTre HOSpITALIer UnIverSITAIre De MOnTréAL (CHUM) Guy Marcil travaille au CHUM depuis 28 ans. Mécanicien et chef d’équipe passionné, il prend des initiatives pour faire de la SST un

incontournable. Toujours armé de son calepin, il circule dans les corridors de l’hôpital en notant toutes les irrégularités et se fait un devoir de s’assurer qu’elles seront corrigées. parmi ses nombreuses réalisations, nous trouvons un inventaire exhaustif des matières dangereuses, de nouvelles procédures pour la manipulation et l’utilisation de produits dangereux ainsi que l’installation d’un téléphone d’urgence. M. Marcil a réussi à réduire de manière significative les risques de blessure liée à son corps de métier en faisant preuve d’écoute, de minutie, de dévouement, mais surtout de leadership. » voilà le texte publié dans le communiqué émis par la CSST le 24 avril dernier. Félicitations pour ce dévouement ! [email protected]

A

A

D

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Une CHrOnIqUe pOUrAppréCIer De peTITeS eT GrAnDeS réALISATIOnS InITIéeS DAnS Le SeCTeUr !

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De bonnes postures pour les orthophonistes de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal armi les clients suivis au Service d’orthophonie, plusieurs ont subi un accident vasculaire cérébral ou un traumatisme cranio-cérébral

qui entraîne des difficultés de communication. Avec les clients qui se déplacent en fauteuil roulant, les orthophonistes avaient des problèmes de posture et d’organisation de l’espace de travail lors des rencontres d’évaluation et de traitement. Des changements ont été apportés au mobilier. entre autres, une table offrant un maximum d’espace libre en dessous permet maintenant de rapprocher le fauteuil roulant et facilite les postures de travail sécuritaires et efficaces. Une belle amélioration ! [email protected]

Prévention des accidents routiers au travail (ART) au CSSS de Laval orsque survient un accident de la route par le fait ou à l’occasion du

travail, la Loi sur l’assurance automobile (art. 83.63) le considère comme un accident du travail. plusieurs intervenants utilisent leur voiture personnelle pour se rendre chez les clients. Les établissements doivent donc agir pour prévenir les ArT. Conscient que le risque est plus grand en hiver, le CSSS de Laval a publié une capsule qui communique les éléments de sécurité pour la conduite hivernale. Suivez l’exemple du CSSS de Laval et n’attendez pas à l’hiver prochain pour passer à l’action ! [email protected]

Une belle réussite en sécurité des machines élicitations au personnel des Services techniques du Centre jeunesse de québec ainsi qu’au Comité conjoint en SST. Ils ont mis en

place des mesures de sécurité sur les machines-outils dans l’atelier de menuiserie du site Gouvernail qui dépassent les exigences réglementaires. parmi ces mesures, on compte l’identification des zones de travail autour des machines, la modification ou le remplacement de certaines ma-chines, la mise en place d’affiches de sécurité et l’ajout d’un cartable d’information sur les règles de sécurité. [email protected]

F

Trousse de récupération post-chute orter assistance à un résident qui a fait une chute dans un endroit exigu (ex. : salle de bain) ou loin d’un lève-personne sur rail peut

représenter une tâche ardue. Dans de telles circonstances, le personnel et le résident se trouvent en situation à risque de blessure. pour cette raison, le CIUSSS de l’estrie - CHUS installation CSSS de la MrC-de-Coaticook a conçu une trousse de récupération post-chute. entreposée dans un endroit stratégique sur chaque unité du CHSLD, elle est facilement accessible par le personnel. On y trouve tout le matériel requis pour la manœuvre : une toile double-cuissarde avec appuie-tête, une surface de glissement pour déplacer le résident et un oreiller pour le confort. Tout le personnel a reçu une formation sur la procédure à suivre en cas de chute et les conditions d’utilisation de la trousse de récupération. Félicitations à Denis boucher, préposé aux bénéficiaires et formateur pDSb, pour cette belle initiative. [email protected]

p

Les TMS en échographie e CSSS du Sud de Lanaudière a demandé la collaboration de l’ASSTSAS afin de former ses technologues aux postures sécuritaires lors

du travail en échographie. Une formation sur ce sujet était en développement à l’ASSTSAS. Les observations de tâches au CSSS-SL ont permis de photographier des situations pour illustrer le matériel de formation. par la suite, l’ensemble du personnel a participé à une rencontre d’infor ma tion théorique et à une formation pratique. Ainsi, l’ASSTSAS a pu compléter et valider son contenu de formation et les employés ont été sensibilisés aux risques de TMS reliés au travail en échographie. Une collaboration fructueuse ! [email protected]

L

L

p

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Julie [email protected]

O P V O L . 3 8 N O 3 2 0 1 5 | 6

A i d e à d o m i c i l e

ne entreprise d’économie sociale en aide

domestique, Services à la Communauté du

Rousseau inc. de Rawdon rapporte le cas

d’une préposée ayant souffert d’une irrita­

tion importante de la peau des mains.

Dans le cadre de son travail, elle arrose les plantes, les

secoue pour en faire tomber les feuilles mortes qu’elle ra­

masse ensuite. À la demande d’une cliente, elle taille aussi

une plante. Quelques instants plus tard, elle ressent des

démangeaisons et des brûlures aux mains, puis présente

des cloques.

En 2010, le Centre antipoison du Québec a reçu 1 256

appels portant sur des intoxications par les plantes1, 2. La

majorité de ces cas ont entraîné peu ou pas de conséquences

(sachez que les cas d’intoxication par des produits de net­

toyage sont beaucoup plus nombreux).

Irritation ou allergie ?Certaines plantes sont irritantes : leur contact avec la peau

peut causer une réaction appelée dermatite. L’intensité

des symptômes peut varier d’une personne à l’autre.

DermatiteDecontactirritative

Elle se présente sous forme de gonflements, rougeurs,

vésicules dont les manifestations sont limitées précisément

aux régions corporelles ayant été en contact direct avec la

plante. Ces lésions sont douloureuses, brûlantes, parfois pu­

rulentes (pensez à l’herbe à puce, heureusement absente

dans la maison !). Cette dermatite peut être de nature mé­

canique et causée par des excroissances de la plante

(épines, poils, aiguilles) qui blessent la peau. Elle peut aussi

être de nature chimique causée par une substance toxique

généralement contenue dans la sève de la plante, parfois

sur les feuilles.

DermatiteDecontactallergique

Les lésions s’étendent au­delà des zones corporelles

ayant été en contact avec la plante. Dans le cas d’une al­

lergie, les lésions apparaissent quelques jours après la

première exposition et un ou deux jours plus tard pour les

expositions suivantes3.

Certaines plantes d’intérieur sont toxiques. Toxique ne signifie pas nécessairement la

mort ! Mais plutôt que la plante causera un malaise. Ici, nous traiterons des plantes

qui occasionnent des dermatites et non de celles dont l’ingestion est toxique.

Se protéger des plantes d’intérieur toxiques

U En 2010, le Centre antipoison du Québeca reçu 1 256 appels portant sur desintoxications par les plantes.

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O P V O L . 3 8 N O 3 2 0 1 5 | 7

Moyens de protectionPour prévenir la dermatite, évitez que la sève ou les

feuilles irritantes ne touchent la peau. Ainsi, lorsque vous

bouturez ou taillez une plante, protégez vos mains en por­

tant des gants.

Au moment de tailler les euphorbes (plantes qui res­

semblent à des cactus), leur sève laiteuse peut gicler. En

plus des gants, il est recommandé de porter des lunettes,

car le contact de la sève avec la cornée de l’œil peut causer

des dommages graves et irréversibles.

Premiers soins en cas d’intoxication À la suite d’un contact avec une plante, si vous ressentez

des démangeaisons ou des brûlures, ou que des rougeurs ou

gonflements apparaissent sur la peau, suivez ces recom­

mandations :

• vérifiez si des corps étrangers sont présents dans la

peau (épines, aiguilles). Le cas échéant, retirez­les à

l’aide d’une pince à épiler ;

• enlevez les vêtements contaminés ;

• rincez la peau à l’eau tiède pendant au moins 10­15

minutes sans frotter ;

• n’appliquez rien sur la peau (ni crème, ni lotion) ;

• communiquez avec le Centre antipoison du Québec et

décrivez la plante. Pour cela, ayez la plante ou sa photo

sous les yeux (facile de prendre une photo avec le télé­

phone cellulaire).

A i d e à d o m i c i l e

Lorsque vous bouturez ou taillez une plante,protégez vos mains en portant des gants.

Le CenTre anTIpoIson du QuébeCoffre des servICes de ConsuLTaTIon

TéLéphonIQue 24 h sur 24, 7 jours sur 7

1 800 463-5060

pLanTes d’InTérIeur ToxIQues (LIsTe non exhausTIve)

Plantes toxiques

Anthurium Dieffenbachia

Euphorbes (poinsettia, groupe de plantes ressemblant au cactus)

Philodendron

Certaines plantes d’intérieur sont toxiques, mais la

ma jorité d’entre elles ne comportent pas de risque pour la

peau. Lors de la manipulation ou du bouturage des plantes

irritantes, des mesures de protection simples permettent

aux aides à domicile de se protéger. K

RéféREnCEs

1. CEnTRE AnTIPOIsOn DU QUéBEC. Prévenir les intoxications par les plantes. Elles sont belles, elles sentent bon, mais..., Communiqué 10 février 2012 (csssvc.qc.ca/publications/doc/CAPQ_com2012%20-%20plantes.pdf).

2. CEnTRE AnTIPOIsOn DU QUéBEC. Des plantes toxiques chez nous ? C’est le bouquet ! (csssvc.qc.ca/telechargement.php?id=881).

CEnTRE AnTIPOIsOns BELGE. Plantes, brochure (centreantipoisons.be/sites/de-fault/files/imce/Brochure%20CAP_Plantes_fR_web.pdf).

3. « Réactions cutanées allergiques et toxiques aux plantes », REV Med, suisse, 2010 ; 824-829 (revmed.ch/rms/2010/RMs-245/Reactions-cutanees-allergiques- et-toxiques-aux-plantes).

Phot

os :

Veer

.com

Effets toxiques possibles

Toute la plante est toxique. Elle contient des cristaux d’oxalate de calcium qui agissent sur la peau comme de petites aiguilles. Le contact avec la plante cause des démangeaisons et une inflammation de la peau.

De plus, pour le dieffenbachia, le contact de la sève avec les yeux provoque douleur, larmoiement et gonflement des paupières. Des conséquences permanentes peuvent survenir.

La sève blanche (latex) est très irritante pour la peau, surtout pour les muqueuses. Des rou-geurs et des cloques peuvent apparaître sur la peau, et ce, jusqu’à quelques heures après le contact. Le contact de la sève avec les yeux peut causer des lésions sévères à la cornée.

Le contact de la sève avec la peau occasionne des démangeaisons et de l’inflammation.

Page 12: OP - Vol. 38, no 3, septembre 2015

O P V O L . 3 8 N O 3 2 0 1 5 | 8

M é d i c a M e n t s d a n g e r e u x

es principaux gaz utilisés pour l’anesthésie

générale par inhalation sont l’isoflurane, le

sévoflurane et le desflurane. Il s’agit de mé-

dicaments volatils qui sont administrés à

l’aide d’un évaporateur.

Il existe deux types de bouteilles, soit un système « ou-

vert » où la bouteille doit être ouverte pour y ajouter un

bouchon-connecteur et un système « fermé » où la bou-

teille peut être insérée directement sur l’évaporateur.

L’Institut national d’excellence en santé et en services

sociaux (INESSS) a évalué les données d’innocuité de ces

deux types de bouteilles pour le sévoflurane3. L’auteur

conclut que l’utilisation d’un système ouvert donne lieu à

une concentration plus élevée de sévoflurane dans l’air

pendant une courte période. En l’absence de normes qué-

bécoises, les concentrations retrouvées avec les deux types

de bouteilles étaient néanmoins à l’intérieur des limites

établies par la Suède.

Ces gaz ne font pas partie de la liste des « médicaments

dangereux » visés par le Guide de prévention de l’ASST SAS4.

Ils ne sont pas catégorisés dans le SIMDUT et le Centre

international de recherche sur le cancer les catégorise com-

me « inclassables quant à leur cancérogénicité » (groupe

3). Néanmoins, les travailleurs doivent être cons cients des

risques associés à ces gaz.

Exposition professionnelleÀ l’heure actuelle, il n’y a pas d’étude épidémiologique

d’excellente qualité qui permet d’affirmer sans doute que

les travailleurs exposés soient à risque de développer des

problèmes de santé. Souvent, il manque de détails sur le

niveau réel d’exposition des travailleurs et il est difficile

de départager les effets de toutes les substances utilisées,

c’est-à-dire que les professionnels de la santé sont souvent

exposés à plusieurs types de gaz ou de médicaments qui

peuvent avoir un effet à long terme sur leur santé.

D’autres facteurs de risque existent tels que la généti que

et les habitudes de vie. De plus, les études ont souvent été

réalisées durant une période où les systèmes de récupéra-

tion des gaz étaient peu courants. Néanmoins, plusieurs

risques sont décrits.

Risqued’avoRtementspontané

Une méta-analyse de tous les articles publiés entre

1984 et 1992 a démontré un risque plus élevé d’avortement

spontané pour les mères qui étaient exposées à des gaz

anesthésiques dans le cadre de leur travail. Malheureuse-

ment, plusieurs biais doivent être pris en compte, entre

autres, les mères étaient souvent co-exposées à plusieurs

gaz anesthésiques pour inhalation, dont le protoxyde

d’azote. Les risques associés à ce gaz sont mieux connus

et il est de moins en moins utilisé ; les études ont été réa-

lisées alors que ce gaz était utilisé couramment. De plus,

les effets rapportés par les mères n’étaient souvent pas

validés par un clinicien.

Risqued’anomaliecongénitale

Une étude de cohorte rétrospective, de 1990 à 2000,

montre un plus haut risque d’anomalie congénitale chez

les mères ayant une exposition catégorisée comme « pro-

bable », ce qui correspondait à une infirmière exposée à

Les gaz anesthésiques pour inhalation peuvent présenter des risques pour la santé des

travailleurs exposés1,2. Dans cet article, nous décrivons brièvement les caractéristiques

de ces gaz, leurs risques ainsi que les limites d’exposition établies.

Exposition aux gaz anesthésiques pour inhalation

L

Jean-François BussièresChef du Département de pharmacie et URPPCHU Sainte-JustineProfesseur titulaire de cliniqueFaculté de pharmacie, UdeM

Cynthia TanguayCoordonnatrice, Unité de recherche en pratique pharmaceutique (URPP)CHU Sainte-Justine

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O P V O L . 3 8 N O 3 2 0 1 5 | 9

plus de 100 patients par semaine et dont le département

utilisait moins de deux techniques de précaution (ex. : sys-

tème d’évacuation des gaz).

Risqued’accouchementpRématuRé

Une étude réalisée chez les vétérinaires montre un risque

plus élevé d’accouchement prématuré chez celles exposées

au moins une heure par semaine aux gaz anesthésiques.

Il a également été démontré que les vétérinaires travaillant

plus de 45 heures par semaine avaient aussi un risque plus

élevé d’accouchement prématuré, ce qui a pu influencer les

résultats du risque lié à l’exposition à ces gaz.

Risquedegénotoxicité

Plusieurs études ont démontré des effets génotoxiques

chez les travailleurs exposés, et ce, en utilisant diverses

techniques.

D’autres effets rapportés incluent des maux de tête, de

la fatigue, etc. Aucune étude n’a démontré d’effet hépato-

toxique chez les travailleurs exposés aux gaz plus récents

tel le sévoflurane, bien que ces effets étaient observés

avec une exposition prolongée à l’halothane, un gaz qui

n’est plus utilisé.

Puisqu’il est difficile d’établir clairement quels risques

sont causés seulement par l’exposition à ces gaz, une pru-

dence est de mise et il convient de les réduire autant que

possible (As low as reasonably achievable - ALARA).

Limites d’expositionAu Québec, l’annexe 1 de l’article 41 du Règlement sur

la santé et la sécurité du travail (RSST) contient les valeurs

d’exposition admissibles des contaminants de l’air5. Toute-

M é d i c a M e n t s d a n g e r e u x

fois, en date du 1er avril 2015, l’annexe ne contient aucune

valeur pour les gaz les plus récents tels que l’isoflurane, le

sévoflurane et le desflurane. Seuls quelques pays européens

l’ont fait, soit la Suisse, la France, l’Allemagne et la Suède.

Les valeurs limites variaient entre 2 et 10 ppm pour un

quart de travail et entre 20 à 40 ppm pour une exposition

de courte durée.

L’halothane n’est plus utilisé, mais plusieurs pays ont

statué sur les valeurs limites. Aux fins de comparaison, la

valeur limite d’exposition à l’halothane pour un quart de

travail est de 50 ppm au Québec, 2 ppm en Ontario et en

Colombie-Britannique, ainsi que 2 à 50 ppm aux États-

Unis.

Le RSST demande également à ce qu’un système de

ventilation permette d’extraire de l’air ambiant les sources

d’émission de gaz. De plus, l’employeur a la responsabilité

de fournir un équipement de protection personnel appro-

prié, si nécessaire, et de former les travailleurs. K

RéFéRenCeS

1. TAnGUAY, C., et al. « exposition professionnelle aux gaz anesthésiques pour inhalation - Partie 1 », Bulletin d’information toxicologique, 2012, 28(1) : 20-37. [en ligne] http://portails.inspq.qc.ca/toxicologieclinique/exposition-professionnelle-aux-gaz-anesthesiques-pour-inhalation-partie-1.aspx (consulté le 2015-04-21).

2. TAnGUAY, C., M. LeGRIS, J.-F. BUSSIÈReS. « exposition professionnelle aux gaz anesthésiques pour inhalation - Partie 2 », Bulletin d’information toxicologique, 2013, 29(3) : 98-121. [en ligne] http://portails.inspq.qc.ca/toxicologieclinique/bit/ exposition-professionnelle-gaz-anesthesiques-inhalation-partie-2.aspx (consulté le 2015-04-21).

3. POTVIn, e. Approvisionnement en commun de sévoflurane. [en ligne] https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/IneSSS/Rapports/Medicaments/IneSSS_ Approvisionnement_en_commun_sevoflurane_MAJ_janvier2013.pdf (consulté le 2015-04-22).

4. ASSTSAS. Manipulation sécuritaire des médicaments dangereux, Guide de prévention. [en ligne] www.asstsas.qc.ca/GP65.html (consulté le 2013-03-25).

5. PUBLICATIOnS QUéBeC. RSST (Internet), éditeur officiel du Québec, décembre, 2011. [en ligne] http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=3&file=/S_2_1/S2_1R13.HTM (consulté le 2016-04-21).

Les professionnels de la santé sontsouvent exposés à plusieurs types de gazou de médicaments qui peuvent avoirun effet à long terme sur leur santé.

Phot

o : i

stoc

k.co

m

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O P V O L . 3 8 N O 3 2 0 1 5 | 1 0

T r o u b l e s m u s c u l o s q u e l e T T i q u e s ( T m s )

epuis maintenant deux ans, les préven­

tionnistes du Service SST, Magali Paupe et

Chantal Robitaille, interviennent dans les

centres d’hébergement de l’organisation

(920 lits répartis dans 8 sites). Elles accom­

pagnent le personnel de soins pour l’identification et le

contrôle des risques lors des mobilisations des résidents,

des transferts et des soins de base, et ce, sur les trois

quarts de travail.

Au départ, cette démarche, qui inclut un volet formation,

comprenait un coaching individuel pour la révision des

Prin cipes pour le déplacement sécuritaire des bénéficiaires

(PDSB) et cinq rencontres de 15 minutes en petits groupes

directement sur le lieu de travail. Les sujets abordés

étaient complémentaires aux PDSB. En poussant plus loin

la réfle xion, ces rencontres permettaient de comprendre et,

ainsi, de convaincre de l’impact d’une mauvaise posture

de travail ou d’une mauvaise prise. De même, l’information

sur les équipements et les aides techniques visait l’uti li sa­

tion plus sécuritaire et l’identification des résidents pour

lesquels une évaluation par la réadaptation était requise.

Cette formule, bien que très appréciée par le personnel,

de vait être révisée, parce que les employés ne pouvaient

se libérer au moment des rencontres ou, encore, ils étaient

absents. La formation « en direct » dans le milieu de tra­

vail offrait l’avantage de l’interactivité, mais rejoignait un

nombre restreint de personnes à la fois.

Un projet voit le jourEn nous lançant dans l’aventure de produire des vidéos,

notre intention était de rendre accessible en tout temps

une formation de qualité pour le personnel soignant en

cohé rence avec les principes promus par l’ASSTSAS.

Ainsi, assistés par les conseillers de l’ASSTSAS, Louise

Bélanger et Guy Bertrand, nous avons réalisé huit capsules

vidéo de 6 et 13 minutes. Elles portent sur des éléments des

D

Dans le cadre d’une démarche de prévention des TMS chez le personnel soignant en

centre d’hébergement, le CSSS de Québec-Nord, établissement intégré au CIUSSS de

la Capitale-Nationale depuis le 1er avril 2015, a produit huit capsules vidéo. En plus de

rappeler les bonnes procédures de travail, ces capsules expliquent les raisons qui les

justifient, tant pour la sécurité de l’employé lui-même que pour celle du résident.

En plus de rappeler les bonnes procéduresde travail, ces capsules expliquent lesraisons qui les justifient.

Des capsules vidéo PDSB pour la prévention des TMS

Jany DesrosiersCadre intermédiaire, Service santé et sécurité au travail (SST)Centre intégré universitaire (CIUSSS) de la [email protected]

L’équipe de tournage.

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O P V O L . 3 8 N O 3 2 0 1 5 | 1 1

PDSB : mobilisations et transferts ma nuels les plus cou rants,

accompagnement à la marche et utilisation d’équi pements

tels les leviers et les surfaces de glissement.

Des mesures concrètes de préventionNos expériences combinées, nos observations du milieu

de travail, nos échanges avec les équipes de soins et les

pro fessionnels de la réadaptation nous ont guidés dans la

réa lisation des capsules vidéo. Celles­ci se veulent complé­

mentaires à la formation PDSB que les employés ont déjà

suivie. Elles montrent des exemples visuels à effectuer ou

à pros crire, en axant sur les situations à risque les plus cou­

rantes et sur la mise en place d’une mesure temporaire

lorsque la situation l’exige.

Ce matériel pédagogique est accessible en tout temps sur

l’intranet du personnel. Tous les employés sont appelés à

le visionner selon leur disponibilité, sur le temps de travail,

seuls ou en équipe, afin de maintenir à jour leurs con nais­

sances et de les sensibiliser à l’importance de déclarer

toute situation dangereuse. Ce projet est appuyé par le

comité pari taire de SST. Sachez que les capsules vidéo

sont dispo nibles sur le site de l’ASSTSAS1. K

RéféRENCE

1. PDSB - Outils développés par des établissements : CSSS Québec Nord (asstsas.qc.ca, thématique PDSB-DéPLACEMENT DE PERSONNES) .

T r o u b l e s m u s c u l o s q u e l e T T i q u e s ( T m s )

Notre intention était de rendre accessibleen tout temps une formation de qualitépour le personnel soignant.

ApErçU DU CoNTENU DES CApSUlES vIDéo

Mobilisations et transferts manuels - 1

Mobilisations et transferts manuels - 2

Mobilisations et transferts manuels - 3

Accompagnement à la marche

Utilisation sécuritaire des toiles et installation au lit

Utilisation sécuritaire des leviers et installation au fauteuil

Utilisation sécuritaire des équipements d’aide au transfert

Remontée au lit et surfaces de glissement

• Asseoir au bord du lit un résident couché • Coucher un résident assis au bord du lit

• Mettre debout un résident assis au bord du lit • Lever et rasseoir par contrepoids • Mettre debout un résident assis au fauteuil roulant • Que faire en cas de doute sur les capacités d’un résident

• Pivoter et asseoir un résident • Rehausser au fauteuil

• Installer la ceinture de marche • Accompagner un résident à la marche • Assister un résident lors d’une chute

• Utiliser adéquatement chaque type de toile et en reconnaître les limites • Installer une toile avec un résident couché au lit

• Connaître les mesures de sécurité lors de l’utilisation des leviers • Asseoir au fauteuil un résident dans une toile • Installer une toile avec un résident assis au fauteuil

• Verticalisateur non motorisé (Return) • Levier à station debout • Chaise de bain • Civière de bain • Civière-douche

• Réaliser une remontée sécuritaire au lit • Installation et avantages des surfaces de glissement au lit

En pleine action.

Page 16: OP - Vol. 38, no 3, septembre 2015

O P V O L . 3 8 N O 3 2 0 1 5 | 1 2

E n t r E p o s a g E

e magasin du CSSS La Pommeraie reçoit

l’ensemble des produits livrés par les four­

nisseurs. Ces produits sont rangés dans

l’entrepôt avant d’être réacheminés, selon

les besoins, dans les différents services de

l’établissement : laboratoires, unités de soins, pharmacie,

etc. C’est dire qu’il y beaucoup de manipulation de boîtes !

Afin de réduire les contraintes du travail, l’équipe a suivi

une formation sur la manutention sécuritaire de charges.

Voici ses nouvelles astuces !

Un levier compact facile à manipulerL’acquisition d’un levier avec plateforme ajustable en

hauteur permet de glisser les boîtes lourdes pour les trans­

férer sur un chariot ou sur des étagères. Les boîtes les plus

lourdes sont entreposées de façon à les saisir et à les glis­

ser facilement. Ainsi, qu’il s’agisse de papier, de solutés ou

d’autres produits pour les laboratoires, les boîtes qui pèsent

de 15 à 25 kg sont manipulées avec aisance et sans effort.

Il est même possible de placer deux boîtes côte à côte sur

la plate forme.

LAu CSSS La Pommeraie, les travailleurs du magasin sont équipés pour éviter au

maximum le soulèvement de charges.

Des trouvailles pour faciliterla manipulation des boîtes

Christiane [email protected]

Afin de réduire les contraintes du travail,l’équipe a suivi une formation sur lamanutention sécuritaire de charges.

Levier à pLateforme (e100) et monte-charge à batterie (mini gerbeur)- capacité : 100 kg- hauteur de levée : de 13 à 170 cm - plateforme en acier : 61 X 48 cm - 4 roues pivotantes avec freins - poignée en « u », à position variable de 109 à 127 cm - prix : 1 740 $ (2014)- contact : Jocelyn thibodeau, multi-industriel, tél. : 514 804-6799 ou 514 875-6604.

Page 17: OP - Vol. 38, no 3, septembre 2015

Des outils de jardinierCertains outils utilisés au jardin possèdent

un grand manche. Ici, ils servent de rallonges

pour aller chercher et faire glisser les boîtes

placées sur des tablettes profondes. Ces outils

sont disponibles en différents formats pour

différents besoins ! K

E n t r E p o s a g E

À cause du rebord des tablettes des étagères de métal,il est difficile de glisser les boîtes. Il faut alors les pivoter ou les soulever.

Faciliter l’accès sous les étagèresLes boîtes rangées sur des palettes sous les étagères

sont difficiles d’accès, ce qui est contraignant pour le dos.

Pour limiter le travail en flexion, les palettes ont été placées

sur des plateformes métalliques à deux roues. Installer un

timon sur la plateforme permet de la rouler et de dégager

la palette. La magasinière fait alors rouler la palette jus­

qu’au centre du local et accède aux boîtes facilement, sans

contrainte pour le dos. De plus, la palette est rehaussée à

30 cm, ce qui facilite aussi la prise des boîtes. Ensuite,

avec le timon, il ne reste qu’à replacer la plateforme sous

les étagères.

Couvrir les tablettes grillagéesÀ cause du rebord des tablettes des étagères de métal, il est difficile

de glisser les boîtes. Il faut alors les pivoter ou les soulever, comme on

le voit sur la tablette basse de la pre­

mière photo. Pour pallier cet inconvé­

nient, des panneaux durs de fibres

ligneuses (Masonite©) ont été installés

sur le grillage. On peut ainsi glisser les

boîtes de la tablette au chariot sans

effort. Les panneaux sont taillés à la

dimension des tablettes et découpés

au niveau des poteaux de l’étagère.

Pour en sAvoIr Plus

Communiquer avec Guy Bergeron, cadre intermédiaire au service des approvision­nements (tél. : 450 263­2220, poste 5343) ou Anny Cousineau, infirmière en ssT à la Direction des ressources humaines (tél. : 450 266­4342, option 5, poste 5970).

remerCIemenTs

Guy Bergeron et Anny Cousineau, de même que sylvie Perron et Éric marchand, magasiniers, Geneviève leroux, représentante syndicale sCFP, et stéphane Paquet, formateur en manutention de charges.

O P V O L . 3 8 N O 3 2 0 1 5 | 1 3

Page 18: OP - Vol. 38, no 3, septembre 2015

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S t a t i S t i q u e S

n 2013, la CSST a accepté et indemnisé

11 782 événements dans le secteur de la

santé et des services sociaux. Ces événe­

ments ont généré un total de 748 177 jours

d’absence indemnisés, soit environ l’équi­

va lent de 3 253 travailleurs absents à temps plein pendant

un an ! Chaque accident a entraîné une moyenne de 63,5

jours d’absence. Au total, ces accidents représentent des

débours de 85 millions de dollars de la CSST.

Portrait par genre d’accidentEncore cette année, la cause la plus fréquente d’ac ci­

dents demeure les efforts excessifs (35 %), suivis par les

réactions du corps (25 %) et les chutes (14 %). Pour la

CSST, les efforts excessifs comprennent les efforts en sou­

levant, en tirant, en poussant, en transportant ou en lan­

çant des objets. Cela inclut donc la mobilisation de clients

et la manutention de charges. Quant aux réactions du corps,

elles regroupent les actions comme se pencher, s’étirer, se

tourner, courir, etc.

Cependant, si on regarde l’indice de gravité (IG), on

constate que les accidents les plus graves (ceux dont l’IG

est supérieur à la moyenne de 63,5 jours) ne sont pas

nécessairement les plus fréquents. Les statistiques nous

apprennent alors qu’il faut se préoccuper des risques de feu

et d’explosion, d’accidents de transport, de chutes ainsi que

d’actes violents qui ont tous un potentiel de gravité élevé.

Si on combine la fréquence et la gravité, on obtient les

genres d’accidents qui ont généré le plus de jours d’absence.

Encore en 2013, les efforts excessifs trônent en tête du

palmarès. Du côté des maladies professionnelles, on re­

cense 91 cas acceptés par la CSST. Les principales causes

sont les troubles musculosquelettiques (TMS) (48 %), la

surdité professionnelle (21 %) et les dermatites (14 %).

Chaque année, la CSST fournit les informations sur les accidents du travail indemnisés

au cours de l’avant-dernière année. L’analyse des récentes données, bien qu’étant

le reflet de la situation de 2013, offre malgré tout un portrait des lésions survenues

dans notre secteur.

Analyse des données surles accidents du travail en 2013

Sylvie Bédard [email protected]

Louise Bé[email protected]

E

RÉPARTITION (%) des AccIdeNTs PAR GeNRe (N = 12 106)

INdIce de GRAvITÉ (MOYeNNe de jOuRs INdeMNIsÉs) (N = 11 782)

EffortS ExcESSifS

réactionS du corpS

chutES

contactS avEc oBjEt/ équipEmEnt

voiES dE fait/ actES vioLEntS

ExpoSitionS SuBStancE/ EnvironnEmEnt nocifS

accidEntS dE tranSport

autrES

fEux/ExpLoSionS

fEux/ExpLoSionS

accidEntS dE tranSport

chutES

voiES dE fait/ actES vioLEntS

EffortS ExcESSifS

34,6

24,9

14,2

11,8

7,6

4,5

1,2

1,1

0

99

83

81

80

67

Page 19: OP - Vol. 38, no 3, septembre 2015

O P V O L . 3 8 N O 3 2 0 1 5 | 1 5

Portrait par titre d’emploiLes employés pour lesquels on rapporte le plus d’ac ci­

dents du travail indemnisés par la CSST sont les préposés

aux bénéficiaires, avec près du tiers des événements. Par

contre, ceux qui subissent les accidents les plus graves

sont le personnel de dentisterie, suivi de celui des services

psychosociaux1 et des éducateurs et enseignants2, avec

des indices de gravité respectifs de 100,7, 73,3 et 72,8

jours d’absence indemnisés par accident, ce qui est supé­

rieur à la moyenne de 63,5 jours.

Finalement, en combinant la fréquence et la gravité, on

obtient les titres d’emploi qui subissent le plus de jours

d’absence reliés à des accidents du travail indemnisés. Là

encore, les préposés aux bénéficiaires se retrouvent en

tête de lice.

Une partie de la réalitéCet article donne un aperçu des lésions de 2013 dans

notre secteur. Cependant, seules les lésions indemnisées

par la CSST y figurent, ce qui exclut tous les cas refusés

par la CSST et sous­estime ceux assumés en assignation

temporaire par les établissements. De plus, sont passés

sous silence tous les événements sans indemnités de rem­

placement de revenu par la CSST, comme les cas d’ex­

position aux liquides biologiques et les piqûres d’aiguilles.

Finalement, rappelons que le classement des accidents

dans les différentes catégories est effectué par la CSST, ce

qui génère parfois des difficultés d’interprétation. K

référEncES

1. inclut les psychologues, les travailleurs spécialisés en sciences sociales, les travailleurs sociaux et le personnel des services sociaux et communautaires.

2. inclut les enseignants, les éducateurs spécialisés et les éducatrices à la petite enfance.

S t a t i S t i q u e S

ces événements ont généré un total de748 177 jours d’absence indemnisés, soitenviron l’équi va lent de 3 253 travailleursabsents à temps plein pendant un an !

TOTAL de jOuRs INdeMNIsÉs (N = 12 106) RÉPARTITION (%) des AccIdeNTs PAR TITRe d’eMPLOI(N = 12 106)

INdIce de GRAvITÉ(MOYeNNe de jOuRs INdeMNIsÉs) (N = 11 749) TOTAL de jOuRs INdeMNIsÉs (N = 11 749)

EffortS ExcESSifS

réactionS du corpS

chutES

voiES dE fait/ actES vioLEntS

contactS avEc oBjEt/équipEmEnt

ExpoSitionS SuBStancE/EnvironnEmEnt nocifS

accidEntS dE tranSport

prépoSéS aux BénéficiairES

infirmièrES auxiLiairES

éducatEurS/ EnSEignantS

infirmièrES

pErSonnEL hygiènE/ SaLuBrité

pErSonnEL SErvicE aLimEntairE

pErSonnEL dE dEntiStEriE

travaiLLEurS pSychoSociaux

éducatEurS/ EnSEignantS

prépoSéS aux BénéficiairES

manutEntionnairES

prépoSéS aux BénéficiairES

éducatEurS/EnSEignantS

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Les activités du colloque 2015 ont réuni les convives indispensables pour une

excellente tablée en prévention. Ce dossier résume certains des ateliers qui ont

captivé les participants.

Le comité organisateur du colloque

Prévention et Paritarisme : une exCeLLente tabLée !

D O S S I E R

Josianne brouillard martine Giassonmichel bigaouette valérie eme

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aCtes du CoLLoque 2015 : asstsas.qc.ca, section événements

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Le coLLoque annueL de L’aSSTSaS S’eST Tenu à L’hôTeL MorTagne de BoucherviLLe, LeS 29 eT 30 avriL dernier. PLuS de 400 Per-SonneS onT ParTiciPé aux acTiviTéS.

Tout au long des deux journées, les participants ont été conviés à réfléchir sur la prévention lors de changements organisationnels ma-jeurs. Les conditions à réunir afin de conserver les acquis, les objectifs à atteindre et l’approche paritaire ont été discutés par les diffé rents

L’an prochain, nous vous convions à assisTer à un des cinqévénemenTs régionaux pLuTôT qu’à un coLLoque annueL

notez dès maintenant la date de votre choix à votre agenda. Les informations sur ces colloques régionaux seront disponibles au cours de l’automne.

asstsas.qc.ca, section événeMenTS

• 21 avril 2016, hôtel delta, Trois-rivières• 26 avril 2016, hôtel des gouverneurs, rimouski• 28 avril 2016, centre des congrès, Lévis• 3 mai 2016, club de golf Les quatre domaines, mirabel• 5 mai 2016, hôtel sandman, Longueuil

La force du paritarismeen prévention

2016

michel Bigaouette [email protected]

présentateurs invités. à la plénière finale, animée par michel venne, plusieurs conférenciers ont partagé leurs expériences et leurs points de vue sur les enjeux d’une transition organisationnelle.

dans de nombreux ateliers, c’est l’organisation pratique de la ssT qui était au programme : enquête et analyse des événements accidentels, prévention des chutes et glissades, pdsB, identification des risques, violence, Tms, santé psychologique et autres situations. La plupart des présentations sont maintenant disponibles sur notre site internet. K

merci à nos commandiTaires :medisolution.com ssq.ca umanomedical.com

(De gauche à droite) Michel Venne, directeur de l’Institut du Nouveau Monde, animateur de la plénière de clôture • Chantal Gravel, auteure et spécialiste en management • Stéphane Lavoie, président du syndicat, FSSS-CSN, CSSS des Sommets • Suzanne Paulhus, coordonnatrice de la gestion de la présence au travail, Hôpital général Juif • André Carbonneau, conseiller en ressources humaines-SST, CRDITED Saguenay–Lac-Saint-Jean • Hélène Néron, responsable SST, FSSS-CSN, coprésidente syndicale du CPSST, CRDITED Saguenay–Lac-Saint-Jean

réunis en table ronde, les conférenciers ont discuté des bons choix à faire pour préserver la prévention.

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Le dernier siècLe a vu L’apparition de L’avion, du pLastique, de La radio, de L’ordinateur et de bien d’autres inventions. tous ces changements ont infLuencé durabLement Les pra­tiques de soin et créé un nouveau travaiL soignant.

Les innovations ont souvent contribué à éliminer à la source cer-tains dangers pour la SST. Par exemple, l’invention du lit électrique ajustable, en 1953, a diminué la pénibilité du travail. Finis les tours de manivelle exigeants pour les épaules et le dos. Nous pourrions en dire autant de l’invention du polypropylène, en 1954, qui a mené à la création de la première seringue jetable, en 1961. Pour la prévention des infections, l’utilisation du matériel à usage unique représente une avancée.

Validez vos connaissances !Voyez l’influence déterminante de certaines inventions et autres

changements sociaux sur l’amélioration de la SST. 1. en 1885, montréal connaît une importante épidémie de variole.

La population s’élève alors à environ 180 000 personnes. combien de personnes décèdent de cette maladie ?

a) 10 950 personnes.b) 3 234 personnes.c) 1 104 personnes.Réponse B. Des 9 600 personnes à contracter la variole, 3 234

vont en mourir, soit près de 2 % de la population de la ville. Bien qu’un vaccin existe depuis 1796, la population francophone de Montréal s’y oppose. Malheureusement, à l’orphelinat Saint-Joseph, plusieurs enfants vaccinés dans des conditions sanitaires épouvantables

Apprendre du passé, pour mieux prévenir aujourd’hui et demain

meurent en contractant une autre infection que la va riole. Cet événe-ment est utilisé par les opposants et la vaccination est suspendue. Le maire Honoré Beaugrand, face à la crise, impose la vac cination obli-ga toire et d’autres mesures d’hygiène (ex. : création d’une police sani-taire, fermeture de lieux publics, nettoyage des rues, etc.). L’application de ces mesures de prévention met un terme à l’épidémie mortelle.

2. Lors de cette épidémie, une jeune acadienne, pélagie, travail­lant à l’hôtel­dieu de montréal, contracte le virus et le transmet à sa sœur, marie. pélagie est isolée dès que la sœur hospitalière se rend compte de son état. mais, il est trop tard et la maladie se propage dans l’hôpital. marie et pélagie meurent quelques jours plus tard. quelle décision la direction de l’établissement prend­elle pour éviter que la variole ne s’étende à l’ensemble du personnel et des patients ?

a) Isoler systématiquement tous les malades.b) Renvoyer à la maison les patients qui ne présentent pas de

signes visibles de la maladie, pour éviter qu’ils attrapent la va- riole à l’hôpital.

c) Ne rien faire. Réponse B. Aux premiers moments de l’épidémie, des patients ne

montrent aucun symptôme visible de maladie. Cela se comprend, car la période d’incubation est de dix jours. En retournant chez eux ces patients, la directive de l’hôpital contribue à la transmission de la maladie. De retour à la maison, les malades transmettent le virus aux membres de leur famille.

3. en 1880, montréal ne compte que deux grands hôpitaux : l’hôtel­dieu, dirigé par les sœurs hospitalières de saint­Joseph, et l’hôpital général de montréal, un établissement protestant dirigé par un conseil d’administration et un bureau médical laïques. L’hôpital

Michel Bigaouette [email protected]

Quelle décision la direction de l’établissement prend-elle pour éviter que la variole ne s’étende à l’ensemble du personnel et des patients ?

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notre­dame viendra pallier le manque de ressources. combien de temps faudra­t­il pour le construire ?

a) Quatre ans.b) Quarante ans.c) Quatre mois.Réponse C. La construction de l’hôpital a duré quatre mois. In-

croyable !4. vers 1880, la théorie des germes de pasteur, Lister et sem­

melwei propose que de nombreuses maladies sont causées par des micro­organismes. cette théorie est au centre de la révolu tion sanitaire qui a changé profondément la pratique médicale. Le la­vage des mains, le nettoyage antiseptique des instruments médi­caux, la stérilisation, le port de gants, la désinfection du champ opératoire s’implantent progressivement dans les hôpitaux. de nouvelles technologies voient le jour. en quelle année l’autoclave est­il utilisé pour la première fois à l’hôpital général de montréal ?

a) 1880.b) 1925.c) 1894.Réponse C. En 1894. L’usage de l’autoclave va se généraliser à

partir de 1900.5. L’idée de prévention a pu se répandre dans les hôpitaux et

auprès de la population québécoise à l’aide de journaux rédigés par des médecins et des journalistes visionnaires. Le Journal d’hygiène populaire, publié entre 1884 et 1895, a été le premier journal fran­

cophone traitant de ce sujet. en 1886, le dr Laberge recommande au conseil de ville de montréal d’empêcher l’installation de fosses d’aisances fixes ou mobiles. il avait été démontré qu’elles étaient des vecteurs de contamination de l’eau par des maladies comme le choléra. il propose plutôt l’installation de « water­closets » reliés à l’égout, les toilettes d’aujourd’hui. quelle est la re com mandation du dr Laberge pour favoriser l’installation de « w.­c. » ?

a) Inciter l’adoption d’un règlement interdisant l’utilisation et la réfection des fosses d’aisances.

b) Subventionner la fabrication locale de « w.-c. ».c) Supprimer la taxe d’eau sur les « w.-c. » et taxer les fosses

d’aisances.Réponse C. Dans son article, le dr Laberge dénonce aussi le règle-

ment de 1871 stipulant qu’il revient au chef de police d’exiger du propriétaire d’un bâtiment le nettoyage ou la réfection d’une fosse d’aisances négligée. Le docteur Laberge propose que ce pouvoir soit accordé au médecin-chef de la ville.

6. en quelle année, l’assemblée législative du québec exige­t­elle des entreprises de prendre des mesures de prévention à l’égard de la salubrité et de l’hygiène en milieu de travail ?

a) 1885.b) 1909.c) 1931.Réponse A. En 1885, l’Assemblée législative du Québec adopte

l’Acte des manufactures qui oblige les médecins à faire des tournées d’inspection des lieux de travail. L’adoption de cette loi a probablement été influencée par les conséquences de l’épidémie de variole survenue la même année. Outre l’hygiène et la salubrité, l’Acte des manufactures réglemente la durée du travail quotidien et le travail des enfants. Sous les pressions des syndicats, il est remplacé en 1909 par la Loi concernant les responsabilités des accidents dont les ouvriers sont victimes dans leur travail et la réparation des dommages qui en ré-sultent. En plus d’introduire la notion de risque professionnel, cette loi reconnaît à un travailleur accidenté le droit d’être indemnisé, sans que soit discutée la responsabilité de l’employeur ou qu’il y ait besoin de prouver sa faute. K

POuR EN SAVOIR PLuS

Lisez d’autres questions et réponses in téressantes, de même que toutes les réfé-rences sur la version Internet de l’ar ticle (asstsas.qc.ca, section NOS REVuES).

Il revient au chef de police d’exiger du propriétaire d’un bâtiment le nettoyage ou la réfection d’une fosse d’aisances négligée.

Salle commune “L”, Hôpital général de Montréal, Montréal, QC, 1910 © Musée McCord

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En matièrE dE diligEncE raisonnablE, il ExistE trois grands dEvoirs légaux : prévoyancE, Efficacité Et autorité. biEn quE cEs tErmEs sEmblEnt biEn simplEs, lEur intégration dans la réalité dE gEstion dE nos organisations Est parfois un pEu plus périllEusE !

Depuis plus de dix ans, les modifications entourant la négligence criminelle en matière de SST sont venues influencer notre manière de percevoir les enjeux entourant la gestion de la prévention. Maintenant, la plupart des gestionnaires et des intervenants en SST ont suivi une formation sur la diligence raisonnable et rehaussé leurs connaissances au niveau de leurs responsabilités légales.

On ne peut gérer ce que l’on ne connaît pas !Ça semble évident, n’est-ce pas ? Pourtant, dans la réalité de ges-

tion de plusieurs établissements, c’est beaucoup moins clair.La SST, c’est de la gestion du risque. Impossible de gérer les risques

sans les avoir préalablement identifiés et priorisés. Voilà où entre en jeu un exercice telle l’analyse de risques. Elle permet d’in ventorier les risques et, par la suite, de les prioriser.

Il en est de même avec les exigences légales. Il s’agit du minimum auquel doivent se soumettre les organisations. Malgré cela, on retrouve très rarement dans les établissements un inventaire de conformité légale complet, dans lequel on peut savoir que tel article d’une telle loi est conforme ou non. Le même principe s’applique aux risques à la santé. Comment prioriser les interventions sans données concrètes ?

Gérez la SST : obtenez le meilleur... prévenez le pire

Marc-André Ferron Conférencier, auteur, consultant en gestion de la SSTGestionAuthentique.com

Sans de tels inventaires, on gère en fonction des perceptions, plutôt qu’en fonction des faits. Cela ne s’appelle pas de la gestion, mais bien de l’improvisation !

Le premier grand devoir légal, celui de prévoyance, prend nais-sance dans ce type d’exercice : identifier les risques auxquels les employés sont exposés ainsi que les obligations légales pour, ensuite, gérer adéquatement. Ce qui permet d’orchestrer une stratégie de gestion efficace en matière de SST est aussi la base de la diligence des gestionnaires et des organisations. Par contre, tout ne s’arrête pas là...

Ce qui se mesure se gère et ce qui se gère se mesure !Autre dicton d’une grande sagesse. Comment gérer quelque chose

et savoir qu’il fonctionne correctement sans le mesurer ? Impossible ! Légalement, l’employeur a le devoir d’être efficace. Dans la vraie

vie, comment s’en assurer ? Beaucoup d’organisations disposent de la plupart des activités de prévention classiques du genre méthodes et procédures de travail, entrée en espaces clos, inspections, etc. Lorsque l’on interroge l’efficacité de ces activités, les points d’in-terrogation apparaissent souvent.

Les audits entrent alors en ligne de compte, car ils permettent de connaître l’état des activités de prévention, leur efficacité, le niveau d’appropriation, etc. Les audits sont donc fondamentaux. Par la suite, des indicateurs de performance en prévention sont nécessaires. Ges-tionnaires et intervenants en SST doivent savoir ce qui définit le suc-cès en matière de performance en SST dans l’organisation et faire le

La SST, c’est de la gestion du risque. Impossible de gérer les risques sans les avoir préalablement identifiés et priorisés.

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suivi de ces indicateurs. Si les performances ne sont pas atteintes, il faut prendre action, sinon l’organisation demeurera dans la même situation.

Finalement, il est primordial de prioriser la hiérarchie d’efficacité du contrôle des dangers dans la stratégie de gestion de risques. Cela veut simplement dire qu’il faut appliquer les principes à la base de notre législation : 1. privilégier l’élimination des risques à la source ;2. si on ne peut éliminer, réduire les risques à la source ;3. dans le cas d’impossibilité de réduire à la source, implanter des

mesures administratives telles que les procédures, équipements de protection individuels, etc. ;

4. si aucune de ces mesures n’est possible, travailler sur l’individu et ses comportements. Les activités de mesure sont donc aussi fondamentales pour as-

surer la performance en gestion de la SST que pour faire preuve de diligence. Toutefois, ce n’est pas parce que les risques et les exi-gences s’appliquant à l’organisation sont inventoriés et que des mesures efficaces sont implantées que la recette est complète.

Les plus belles procédures et les plus beaux systèmes non appliqués ne sont que fantasmes !Troisième et dernier devoir, celui d’autorité. Plusieurs approches en

SST prônent la responsabilisation du travailleur. Avec raison, jusqu’à une certaine mesure.

Les causes des accidents sont toujours reliées aux mêmes éléments soit : l’environnement de travail, l’équipement, la tâche, l’organisation du travail et l’individu (sa formation, etc.). Ces responsabilités re-vien nent entièrement à l’organisation et sont clairement définies à l’article 51 de la Loi sur la SST.

Fournir un milieu de travail sécuritaire, les bons équipements, les ressources suffisantes, la formation adéquate, etc., sont toutes des responsabilités revenant à l’employeur. On peut, jusqu’à une certaine limite, responsabiliser l’employé. Avant, il faut au minimum s’assurer de rencontrer l’ensemble des devoirs de gestion et de déterminer les responsabilités attendues de l’employé. Autrement, sur quels fonde-ments est-il possible de le responsabiliser ?

Les responsabilités légales ne se délèguent pas. Voilà pourquoi, par moment, les gestionnaires doivent exercer leur devoir d’autorité. Ils sont responsables de la SST des personnes sous leur supervision, qu’ils le veuillent ou non. L’inaction n’est pas une défense, ni un gage de succès en prévention.

Il est bien important d’avoir réalisé les deux autres devoirs avant de penser à appliquer le devoir d’autorité. Sinon, il y a risque de mettre l’organisation en crise. En effet, comment punir quelqu’un, par exem-ple, pour manquement à un règlement, si celui-ci est inexistant, péri-mé ou, encore, si la personne n’a pas été informée. La logique est simple et nécessaire au succès.

Comme le triangle du feuDepuis des milliers d’années, pour faire du feu, nous avons besoin

de trois éléments : combustible, comburant et chaleur. Au même titre, pour performer en SST et assurer leur diligence, les gestionnaires doi-vent mettre en application leurs trois devoirs : prévoyance, efficacité et autorité.

Souhaitons que ces quelques lignes vous éclairent sur les devoirs légaux en matière de SST ainsi que sur la manière de les articuler sur le terrain sans créer l’apocalypse ! K

Les responsabilités légales ne se délèguent pas. Voilà pourquoi, par moment, les gestionnaires doivent exercer leur devoir d’autorité.

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Dans le caDre De l’implantation Du système De management De la santé et De la sécurité Du travail (smsst), le centre De réaDapta tion en Déficience intellectuelle et troubles enva­hissants Du Développement (crDiteD) saguenay–lac­saint­Jean a mis en place Différents processus consultatifs paritaires. ce moDe D’action a Donné lieu à une structure Docu mentaire qui reflète bien sa culture De prévention.

La prévention, un objectif communAu CRDITED, la culture de prévention se caractérise par la volonté

paritaire de travailler au même objectif. Cette confiance mutuelle résulte du partage total de l’information. C’est sur cette base que s’est établi le processus de conformité aux exigences de la norme CSA Z1000-2006.

Une réflexion paritaire surla documentation en SST

Par exemple, la politique de SST a été complètement révisée en co­mité paritaire. On y retrouve maintenant l’engagement de la direction ainsi que les responsabilités de chacun, incluant celles des représen­tants des travailleurs pour la prévention dans le service (RTPS). Selon Hélène Néron, « cette consultation a entraîné une participation active des membres du comité de prévention (CPSST). Il en résulte une meil­leure compréhension du rôle de chaque acteur et une plus grande adhésion des travailleurs ».

Le processus s’est aussi appliqué pour intégrer les formations en SST au plan annuel de l’établissement. « Nous avons d’abord listé tous les titres d’emploi et déterminé les formations en fonction des risques et des exigences juridiques. Les priorités ont été définies selon trois critères : essentialité, importance, utilité », explique André Carbonneau. Le CPSST a ensuite analysé les résultats, recommandé les formations et acheminé les propositions au comité paritaire de formation.

« La démarche a été très constructive, raconte Hélène Néron. Elle fait la preuve d’un processus rigoureux et d’un choix unanime dans la

Hélène Néron, responsable SST, FSSS-CSN, coprésidente syndicale du CPSST, et André Carbonneau, conseiller en ressources humaines-SST, ont présenté les étapes et les impacts de ces consultations au CRDITED. Roxane Gauthier, conseillère en gestion des ressources humaines, autre-fois de l’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS), a rappelé les différentes exigences du SMSST.

La consultation paritaire nous assure que les procédures reflètent nos pratiques et qu’elles sont à l’image de l’organisation !

CRDITED SaguEnay–LaC-SaInT-JEan

• 600 TRavaILLEuRS daNs 34 POiNts de serVice

• 1 SynDICaT POur Les 4 catégOries d’emPLOi

• 1 CPSST : 5 rePréseNtaNts syNdicaux et 4 PatrONaux

• 1 RTPS Par POiNt de serVice

Pierre Poulin [email protected]

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sélection des formations en lien avec le travail. » Le comité paritaire de formation dispose ainsi d’une référence pour prioriser la formation, la planifier par titre d’emploi et respecter les obligations légales.

Les procédures opératoiresLe processus d’inspection a été revu afin de réduire les délais de

traitement des correctifs. Il a été décidé que les RTPS continuent d’exécuter les inspections générales et que la Direction des ressources financières, matérielles et informationnelles (DRFMI) soit responsable des inspections thématiques (initier la période d’inspection, colliger et corriger les défectuosités signalées par les RTPS).

« Nous avons réduit de 60 % le temps de traitement des correctifs, et ce, dans plus de 80 % des défectuosités signalées, précise André Carbonneau. Une rencontre entre la DRFMI et la SST a permis de solu­tionner 15 % des autres défectuosités. » Pour Hélène Néron, ce fonc­tionnement paritaire a permis de confirmer à tous dans l’organisation, l’importance des inspections.

Les procédures sécuritaires de travailLa démarche qui a conduit à l’élaboration de modalités d’inter­

vention en cas de situation d’urgence lors d’une sortie seul avec un usager offre un autre bon exemple de l’efficacité de la consultation. L’établissement souhaitait modifier l’exigence de la CSST d’assurer la présence de deux travailleurs en tout temps pour sortir avec un usager. Plusieurs rencontres paritaires de réflexion ont été requises pour identifier un mécanisme d’évaluation. Ensuite, une directive a été rédigée et présentée aux membres du CPSST, puis expérimentée et

évaluée. Finalement, à la suite d’une rencontre paritaire, la CSST a accepté cette procédure en remplacement de l’exigence précédente.

Cette démarche a eu plusieurs impacts, explique Hélène Néron. « Elle confirme que les écrits validés correspondent à la réalité et aux pratiques de travail. Nous avons maintenant une compréhension commune de l’application terrain de la directive, ce qui diminue les divergences potentielles d’interprétation. »

Des pratiques à l’image de l’organisationBien que la consultation paritaire allonge les délais de production

des documents en SST, il est important d’y mettre le temps. Les deux représentants de l’établissement sont du même avis : « La consulta­tion paritaire nous assure que les procédures reflètent nos pratiques et qu’elles sont à l’image de l’organisation ! Une fois que les princi­pes et les contenus ont été réfléchis paritairement, la mise en œuvre en est extrêmement efficace. »

En effet, les documents viennent appuyer les actions quotidiennes des travailleurs et des gestionnaires. « Cela démontre l’importance de l’intégration de la documentation en SST dans le mode de fonction­nement et dans les processus organisationnels. Sinon, c’est toujours à recommencer ! », conclut André Carbonneau.

RéFéRENCE

Pour en savoir plus sur le SMSST, communiquez avec Mona Landry, conseillère en gestion des ressources humaines, MSSS : [email protected] ou 514 864­0943.

organiser la prévention selon la norme CSA Z1000-2006 Gestion de la santé et de la sécurité au travail entraîne la tenue et la mise à jour d’un système documentaire.

La haute direction doit s’assurer que la politique de SST est appro­priée à l’organisation (nature, activités et risques), qu’elle reflète l’engagement à respecter les exigences juridiques et autres, de même qu’à protéger les employés, à assurer l’amélioration continue, etc.

Une des procédures opératoires doit porter sur les compétences et la formation. Elle définit les exigences s’appliquant aux travailleurs et fait en sorte qu’ils soient compétents pour s’acquitter de tous les aspects de leurs tâches et informés des exigences du SMSST, etc.

À cette étape, se retrouvent les instructions et directives concernant le cadenassage, le déversement accidentel, le port d’appareil de protection respiratoire, etc.

Par enregistrements, on entend tous les documents qui rendent compte de situations ou d’actions : rapport d’accident, grille d’ins ­ pection, liste des participants à une formation et ainsi de suite.

structure documentaire

(Sou

rce

: SM

SST­

AQES

SS)

système, politique sst, manuel Décrit le SMSST, la politique, les rôles et les responsabilités

procédures opératoires

Façon de faireles activités

procédures ou instructions sécuritaires de travail Documents de travail

enregistrements Preuves, résultats communiqués

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L’enquête et l’analyse : pour éviter qu’un accident se reproduise

Sylvain LeQuoc [email protected]

Le moment le plus opportun pour procéder à l’enquête est le plustôt possible après l’événement accidentel.

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Une façon adéqUate de prévenir la reprodUction d’Un acci-dent consiste à mettre en œUvre Un processUs d’enqUête et d’analyse de l’événement accidentel (eaea). voUs poUrrez ainsi identifier les caUses et les corriger.

Le caractère imprévu et soudain de l’événement accidentel peut être déconcertant pour le travailleur accidenté et ses collègues. Lorsque les seules réactions qui s’ensuivent se limitent à en attribuer la cause à la malchance, à l’erreur humaine ou aux risques inhérents au travail, les véritables facteurs de risque demeurent alors toujours présents.

Où, quand et quoi enquêter Il est préférable d’effectuer la collecte d’informations directement

sur les lieux où s’est produit l’événement accidentel. Le moment le plus opportun pour procéder à l’enquête est le plus tôt possible après l’événement accidentel. De cette façon, il est plus facile pour le tra-vailleur accidenté et les témoins de décrire avec précision ce qui s’est passé, et ce, sans émettre d’hypothèses qui pourraient brouiller la recherche des faits.

Tous les accidents ayant causé une blessure ou des dommages matériels doivent être enquêtés. Il est également pertinent d’enquêter les incidents qui, dans des circonstances légèrement différentes, au-raient pu entraîner une blessure ou des dommages matériels.

Étape1:l’enquête

Elle consiste à recueillir de l’information qui permettra d’établir la séquence des faits. Les faits considérés contributifs lors de l’enquête

seront, par la suite, analysés afin de comprendre les causes qui ont mené à l’événement accidentel. La rencontre avec le travailleur ac-cidenté et les témoins est une étape déterminante. Il est important que ceux-ci sentent que l’objectif de l’enquête n’est pas de trouver un coupable, mais bien d’identifier les causes qui ont mené à l’accident. L’information qu’ils fourniront sera essentielle à la compréhension du déroulement de l’événement.

Étape2:l’analysedesfaits

Parmi les faits retenus, l’enquêteur devra déterminer ceux qui ont contribué à l’événement accidentel. Un fait est considéré contributif lorsque, sans lui, l’événement n’aurait pas eu lieu. Par exemple, dans le cas où une technicienne de laboratoire se blesse en manipulant un tube de verre brisé dans une centrifugeuse, on pourra considérer que la centrifugation de ce tube de verre a contribué à l’événement acci-dentel. Sans l’utilisation de la centrifugeuse à ce moment-là, il n’y aurait pas eu de tube brisé et, donc, pas de blessure.

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L’enquêteur doit par la suite déterminer si ce fait contributif est le fruit d’une anomalie. Est-ce que l’utilisation d’une centrifugeuse dans un laboratoire est anormale ? Non, évidemment ! L’anomalie est le bris du tube de verre lors de la centrifugation. Ce fait contributif anormal est une cause immédiate ayant mené à la survenue de l’acci dent.

Étape3:l’analysedescausesimmÉdiates

Pour comprendre les racines d’un événement accidentel, il faut identifier les causes fondamentales. Pour atteindre cet objectif, nous proposons une méthode inspirée de l’approche Toyota : « 5 pourquoi». Reprenons l’exemple du bris du tube de centrifugation pour illustrer la méthode.

Description de l’événement : malgré le chargement adéquat de tubes de verre dans une centrifugeuse, l’un d’entre eux s’est tout de même brisé lors de la centrifugation.1. pourquoi le tube s’est-il brisé dans la centrifugeuse ? Réponse : la centrifugeuse vibrait de façon excessive lors de son

fonctionnement.2. pourquoi vibrait-elle de façon excessive ? Réponse : un débalancement est apparu lors de la rotation du rotor. 3. pourquoi ce débalancement est-il apparu ? Réponse : l’axe de rotation du rotor ne fonctionnait pas correctement.

4. pourquoi l’axe de rotation ne fonctionnait-il pas correctement ? Réponse : il n’a pas été lubrifié selon les recommandations du

fabricant.5. pourquoi n’a-t-il pas été lubrifié selon les recommandations du

fabricant ? Réponse : le manque de rigueur dans l’application des procédures

d’entretien et de maintenance préventive des équipements. Il s’agit, ici, d’une des causes fondamentales impliquées dans cet événe-ment accidentel.

Mesures correctives et préventivesLes mesures correctives visent à corriger les causes immédiates

identifiées lors de l’analyse. Il s’agit habituellement de solutions pouvant être implantées à brève échéance. Les mesures préventives complètent les mesures correctives par des actions visant à éliminer les causes fondamentales à l’origine d’un événement accidentel.

Le rapport d’EAEA et le suiviLe rapport d’EAEA présente une description de l’événement acci-

dentel, les causes immédiates et fondamentales ainsi que les recom-mandations proposées. Un rapport complété adéquatement permet à l’établissement d’assurer un suivi de l’implantation des mesures cor-rectives et préventives proposées.

Dans son suivi, l’établissement devra revoir périodiquement l’état d’avancement de l’implantation des mesures proposées et surveiller l’impact qu’elles auront sur la situation de travail (ex. : croissance ou décroissance des accidents, satisfaction du personnel, etc.). K

Un rapport complété adéquatement permet à l’établissement d’assurer un suivi de l’implantation des mesures correctives et préventives proposées.

L’ASSTSAS offre une formation EAEA adaptée au contexte des milieux de soins. des études de cas inspirés d’événements survenus en établissement vous permettront de mettre en pratique la collecte et l’analyse des faits ayant contribué au pro cessus accidentel. Une fois les causes d’accident bien identifiées, il vous semblera plus facile de proposer des mesures préventives qui auront un réel impact sur l’élimination des dangers à la source.

asstsas.qc.ca, section formations

ENQUêTE

ANALySE

RENCoNTRE AvEC LE TRAvAILLEUR

REChERChE DES fAITS

ANALySE DES fAITS

DéTERmINATIoN DES CAUSESImméDIATES ET foNDAmENTALES

mESURES CoRRECTIvESET PRévENTIvES

SUIvI

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Plus de clients suivis à domicile et dans des ressources intermédiaires, nombreux cadres et Professionnels qui se déPlacent d’un site à l’autre des nouveaux cisss, l’évolution de l’organisation du travail augmente les déPlacements et, nécessairement, le risque d’accident routier au travail (art). cet article résume le cadre d’analyse du risque routier Présenté au colloque.

Lorsque survient un accident de la route par le fait ou à l’occasion du travail, la Loi sur l’assurance automobile (art. 83.63) le considère comme un accident du travail. Le travailleur doit donc soumettre sa ré clamation à la CSST (Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles)1.

Tous les ART, même sans dommages corporels, devraient faire l’objet d’une déclaration d’accident du travail. Le travailleur se pré­munit ainsi en cas de lésions cachées ou subséquentes. L’employeur s’assure de raffiner l’analyse de risque et de mieux définir les actions de prévention.

Prévenir par des actions appropriéesAu Québec, plus de la moitié des accidents du travail mortels sont

des accidents de la route. Entre 2000 et 20082, le secteur « services médicaux et sociaux » se situait au cinquième rang en importance, avec 10 % des ART indemnisés. Environ seulement 1 % des accidents indemnisés sont des ART. Cependant, selon les statistiques de la CSST de 2012, ils sont plus graves. En effet, ils requièrent des débours moyens de 14 707 $ en comparaison de 6 736 $ pour les autres accidents in­demnisés.

Prévention des accidents routiers au travail

Pour contribuer à la prévention des ART, l’ASSTSAS propose d’uti­liser son modèle d’analyse de la situation de travail (tableau) afin d’examiner les principaux facteurs de risque généralement reconnus3 et d’élaborer un plan d’action spécifique à chaque établissement4. K

PouR En SAvoiR PLuS

1. Consultez les actes du colloque 2015 pour obtenir les références à la base de la rédaction de cet article, un complément d’information et la capsule d’infor ma­tion sur la conduite hivernale du CSSS de Laval (asstsas.qc.ca, section ÉvÉnE­MEnTS).

Tous les ART, même sans dommages corporels, devraient faire l’objet d’une déclaration d’accident du travail.

Selon un sondage de la Société de l’assurance automobile du Québecmené en 2014, 61 % des conducteurs ont admis conduire au-delà de la limite permise dans les zones urbaines à 50 km/h. sur les routes où la vitesse permise est de 90 km/h, cette proportion de délinquance avouée s’élève à 69 %. on peut raisonnablement penser que les travailleurs de la santé ne sont pas différents de la population générale.

Pierre Poulin [email protected]

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objectif prévention, vol. 32, no 3, 2009 –Dossier : sécurité routière : pour ceux qui travaillent sur la route !

SuggeStionS pour un programme de prévention deS art

analySe de riSque

• Conducteur ayant moins de trois ans d’expérience ; • comportements : facultés affaiblies (alcool, drogue,

médicament), excès de vitesse, somnolence, etc. ;• endormissement : troubles du sommeil, moment de

la jour née (baisse reconnue de vigilance entre 4­6 h et 13­15 h) ;

• distraction : facteur le plus fréquent de collisions arrières ; généralement reliée à des tâches secon­daires (manger, boire, se maquiller, se peigner, pro­grammer un appareil de bord, parler au téléphone en mains libres ou avec des passagers, etc.).

• itinéraire : sécurité du trajet, stress relié à l’activité avant et après, transport de personnes ou d’équipe­ments, etc.

• Contraintes d’horaire, fatigue reliée à la durée du trajet, etc.

• État des routes, visibilité, intersection ou secteur reconnus dangereux, zone de collision avec des animaux sauvages, etc.

• véhicule : caractéristiques, entretien ;• les dispositifs de sécurité réduisent vraiment la

fréquence ou la gravité des accidents6 : contrôle électronique de la stabilité, freins antiblocages (ABS), régulateur de traction (antipatinage), répar­titeur électronique de force de freinage, phares adaptatifs, avertisseur de collision avant, etc.

• il est reconnu que l’existence d’une politique a pour effet de réduire les risques chez les entreprises de transport. La planification et les directives de travail ont aussi une influence.

élément

Personne

tâche

temps

environnement

équipement

Pratiquesorganisa-tionnelles

plan d’action

• Sensibiliser à l’importance du sommeil ; inciter les personnes qui souffrent de problèmes du sommeil à consulter ;

• opter pour une formation à la conduite préventive spécifique aux besoins : posture de conduite, ajustement des rétroviseurs, perception des dangers, stationnement en parallèle, conduite hivernale, urgence, etc. ;

• former particulièrement les jeunes conducteurs.

• Éliminer les sources de distraction ;• planifier les tâches en tenant compte de la durée du déplacement ;• interdire l’utilisation du cellulaire mains libres ; fermer le téléphone

pendant les déplacements ; communiquer avec le bureau ou les clients uniquement en dehors des périodes de conduite ;

• se doter d’une procédure pour le transport de personnes5 ; • planifier des itinéraires sécuritaires : sans virage à gauche, évitant les

intersections reconnues dangereuses, tenant compte des conditions hivernales, etc. ;

• utiliser internet (ex. : Google Maps).

• Long déplacement : prendre des pauses et les prévoir dans la durée du déplacement ;

• court déplacement : déterminer le temps de façon réaliste afin de respecter les limites de vitesse ;

• limiter les déplacements en soirée ou la nuit.

• Définir les conditions qui justifient le report du déplacement (sites Québec 511 ou Météo Média, fermeture des écoles, etc.).

• Le choix et l’entretien du véhicule personnel sont la responsabilité du propriétaire : promouvoir des équipements sécuritaires (freins ABS, dé­tecteur de collision, etc.) et l’importance de l’entretien (particulièrement pour les pneus) ;

• si l’établissement se dote d’une flotte de véhicules, considérer les critères de sécurité pour le choix du modèle, des équipements et du programme d’entretien ;

• déterminer les règles de sécurité pour le transport des équipements : localisation et arrimage (ex. : cylindre d’oxygène)7.

• Responsabilités de la direction : motiver et soutenir le personnel pour l’application du plan de prévention des ART ;

• responsabilités des cadres et des travailleurs : inclure cet aspect dans les réunions d’équipe et la planification du travail, discuter des situa­tions de « passer proche », des conditions à éviter, des déplacements mal évalués, des activités stressantes, etc.

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L’impLantation du SyStème généraL harmoniSé de cLaSSifica-tion et d’étiquetage deS produitS chimiqueS (Sgh) eSt main-tenant officieLLe. LeS diSpoSitionS LégiSLativeS ont été adoptéeS par LeS gouvernementS canadien et québécoiS en février et en juin 2015.

Sous forme de questions et réponses, voici les principaux change­ments apportés au SIMDUT.

eSt-ce que Le Simdut changera de nom ? Non. Pendant la période de transition, il y aura l’appellation SIMDUT

1988 (système présentement utilisé) et SIMDUT 2015 (SIMDUT harmo­nisé au SGH). Éventuellement, on parlera uniquement du SIMDUT.

queL eSt Le déLai pour Se conformer au Simdut 2015 ?Les employeurs ont une période de trois ans pour se conformer à la

nouvelle réglementation, soit jusqu’en décembre 2018. Ce délai leur permettra d’écouler les produits conformes au SIMDUT 1988 dans leur milieu de travail. Après la période de transition, tous les produits pré­sents dans le milieu de travail devront être conformes à la nouvelle législation. Toutefois, durant cette période, il y aura cohabitation en­tre le SIMDUT 1988 et le SIMDUT 2015.

comment gérer La cohabitation ?Des dispositions transitoires sont prévues. Par exemple, un pro duit

étiqueté selon le SIMDUT 1988 pourra être accompagné d’une fiche signalétique (SIMDUT 1988) ou de la nouvelle fiche de données de sécurité (FDS) (SIMDUT 2015). Toutefois, un produit étiqueté selon le SIMDUT 2015 devra nécessairement être accompagné d’une FDS.

Du SIMDUT au SGH : les changements sont en cours

Sylvain LeQuoc [email protected]

LeS pictogrammeS de danger changent-iLS ?Certains pictogrammes vous seront familiers (ex. : inflammabilité,

comburant, corrosif, gaz sous pression et toxicité aiguë) et il y en aura quelques nouveaux (tableau). Notez que les pictogrammes du SIMDUT 2015 ne sont plus représentatifs d’une classe unique. Autre diffé­rence : ils ne sont plus entourés d’un anneau noir, mais bien d’une bordure rouge en forme de carré debout sur une pointe. Le seul picto­gramme entouré d’un anneau noir est celui concernant les matières infectieuses. En effet, le SGH ne comporte pas de classe de dangers pour les matières infectieuses et, par conséquent, ne prévoit aucun pictogramme. Cette classe de dangers existe au Canada depuis le SIMDUT 1988 et a été conservée, de même que son pictogramme, dans le SIMDUT 2015.

queLS Sont LeS changementS au niveau deS étiquetteS du fourniSSeur ?

La bande hachurée autour de l’étiquette n’est plus nécessaire, ni le renvoi à la fiche et aux premiers soins. Il y aura l’ajout des éléments suivants : • mention d’avertissement : « Danger » (dangers plus graves) ou

« Attention » (dangers moins graves) ;• conseils de prudence : phrases décrivant les mesures recomman­

dées pour réduire au minimum ou prévenir les effets nocifs décou­lant de l’exposition à un produit dangereux lors de l’entreposage, de la manutention ou de l’utilisation. Les fournisseurs ne peuvent formuler ces phrases à leur guise, car elles sont normalisées par le SGH ;

Après la période de transition, tous les produits présents dans le milieu de travail devront être conformes à la nouvelle législation.

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• mention de danger : nature du danger que présente un produit dangereux. Ces phrases sont également normalisées ;

• pictogrammes de danger.

que doivent contenir LeS étiquetteS du Lieu de travaiL ?• Nom du produit tel qu’indiqué sur la FDS ;• conseils de prudence généraux et ceux concernant la prévention,

l’intervention, le stockage, l’entreposage et l’élimination ; • mention de la disponibilité de la FDS.

L’étiquette peut contenir des renseignements sous forme d’images concernant les précautions à prendre lors de la manutention ou de l’utilisation du produit. Pour les contenants de 100 ml et moins, l’étiquette doit contenir les informations suivantes : • identification du produit et du fournisseur ; • mention d’avertissement (Danger ou Attention) ; • pictogrammes de danger.

Les phrases de mention de dangers et de conseils de prudence ne sont pas exigées.

queLS Sont LeS changementS au niveau deS ficheS ?Les FDS (SIMDUT 2015) remplacent les fiches signalétiques. Elles

contiennent 16 sections au lieu de 9. La terminologie ainsi que la dis­position des renseignements sont normalisées, facilitant le repérage des informations importantes.

eSt-iL vrai que La réviSion deS fdS n’eSt pLuS exigéetouS LeS troiS anS ?Oui. Le Règlement sur les produits dangereux stipule que la FDS

doit être mise à jour dès qu’une nouvelle donnée importante devient disponible au sujet du produit dangereux ou de l’un de ses ingrédients. On entend par « nouvelle donnée importante » toutes les nouvelles

données sur les dangers que présente le produit dangereux qui modi­fient les moyens de s’en protéger ou qui entraînent une modification de sa classification.

Notez que la Loi sur les produits dangereux exige que la FDS soit exacte au moment de chaque vente ou importation. Par conséquent, les fournisseurs ont la responsabilité permanente d’y veiller. Ils dis­posent de 180 jours pour actualiser l’étiquette et de 90 jours pour la FDS à compter de la date à laquelle la nouvelle information devient disponible.

que veut dire « former et informer » LeS travaiLLeurS ?Le volet information comporte des renseignements généraux expli­

quant aux travailleurs la nature et la signification des informations contenues sur une étiquette et une FDS. L’employeur doit également offrir aux travailleurs des formations spécifiques aux produits dan­gereux utilisés dans leur secteur respectif et qui visent l’utilisation sécuritaire de ces produits. Il faut donc prévoir un bloc général pour tout le personnel qui explique le fonctionnement du SIMDUT et des blocs spécifiques pour les différents secteurs de l’établissement (ex. : laboratoire, service alimentaire, stérilisation, hygiène et salubrité, etc.). Les travailleurs doivent être formés et informés dès qu’il y a présence d’un produit dangereux portant une étiquette SIMDUT 2015.

À queLLe fréquence une formation devra-t-eLLe êtretranSmiSe aux travaiLLeurS ?Il n’y a pas de fréquence prévue. L’employeur doit s’assurer cepen­

dant qu’en tout temps, les travailleurs comprennent les renseigne­ments transmis par l’étiquette et la FDS. Dès que de nouveaux produits sont disponibles dans le milieu de travail, il est important de former les travailleurs qui les manipulent ou sont susceptibles d’être en contact avec ceux­ci. K

Nouveaux pictogrammes

Bombeexplosant

Danger pourla santé

pointd’exclamation

DaNgers • SeNSibiLiSatiON cutaNée

• irritatiON cutaNée et OcuLaire

• tOxicité aiguë (catégOrie 4)

• tOxicité POur certaiNS OrgaNeS cibLeS

• MatièreS autOréactiVeS (tyPeS a et b)

• PerOxyde OrgaNique (tyPeS a et b)

• caNcérOgéNicité• SeNSibiLiSatiON

reSPiratOire• tOxicité POur

certaiNS OrgaNeS cibLeS

• ToxiciTépourlarePrOductiON

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Au SAlon deS expoSAntS, 21 entrepriSeS Sont venueS préSenter leurS nouveAux produitS et ServiceS.

La variété des équipements et des accessoires proposés reflétait bien la diversité des activités du secteur : services auxiliaires, pharmacies, laboratoires, travail de bureau, etc. Les participants à un des ateliers ont aussi bénéficié

d’une visite semi-guidée du Salon des exposants. Une expérience à renouveler !

Visite du Salon des exposants Christiane Gambin [email protected]

ArChimed médiCALarchimedmedical.com

ConCept trébo 3000trebo.ca

exCeL-médiCALexcel-medical.ca

ArjohUntLeiGharjohuntleigh.ca

ConfortmédiC teChnoLoGieS confortmedic.ca

ibiom ibiom.ca

CArdiomed SUppLieScardiomed.com

erGoCentriCergocentric.com

W. LAfrAmboiSewlaframboise.com

Coussins de chaises AlentiSurfaces de glissementtoiles antimicrobiennesCeintures de marche

Surfaces de travail ajus-tables en hauteur (sur mesure)

Return 7500Ceinture Pinelfauteuils de prélèvement

Leviers mobiles au sol et sur rail draps (transfert, repositionnement, glissement

Civière-douche pour clientèle bariatriqueéquipements de soins d’hygiène

Chaise de prélèvement (position trendelenburg)Chaise de radiologieSystème d’évacuation d’urgence

produits sécuritaires jetables (aiguilles, seringues, prélèvements)

fauteuil-littable ajustableChaises avec assises variées et larges appuie-bras

Toile-Nette pour laver un client au lit

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merCi AUx expoSAntS !pour en SAvoir pluS : consultez le site internet asstsas.qc.ca, section éVénementS

LoCA-mediClocamedic.com

mipmipinc.com

QUébeC médiCALquebecmedical.com

SAVArdmembre dU GroUpe médiCUSsavard.qc.ca

LpA médiCAL lpamedical.com

mtm - médiCAL tronikmedicaltronik.ca

r&d erGordergo.com

Sphynx médiCALsphynxmedical.com

méCAno médiCmecanomedic.com

poSifLex deSiGnposiflexdesign.com

roteCrotecbeds.com

USinAGe rmusinagerm.ca

Système de levier Royal-EZ pour chaiseséquipements de maintien à domicile et en institution

toile-civière (de chute)Verticalisateur Return Levier à station debout

enfile-baséquipements (maintien à domicile, pédiatriques, soins d’hygiène)

fauteuils de position- nement Versatile et autresfauteuils de mobilité Surfaces antiglissement

toile hygiénique avec attaches latéralestoile de positionnementmatelas à air pour ré-cupérer un client du sol

tire-chariotpetit levier ajustable en hauteur

broyeurs à médicaments (électriques et manuels)Accessoires pour gérer les déchets de chimio-thérapie

table/chariot ajustable (sur mesure)barre d’appui autour du lavaboChaises pour le bain et l’hygiène à domicile)

Chaise avec appuie-coudes en gel banc assis-debout

Lit institutionnel avec nouvelles ridelles

Appareil pour ouvrir les bouteilles Ensure

mécanisme pour accrocher les rideaux séparateurs On the Right Track Surfaces de glissement et piqués

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Garder le moral malgréla tourmente« Aucune épreuve, même la pire qui soit, ne devrait

nous faire oublier que les fleurs, entre-temps, conti-

nuent de pousser… »

Face aux changements non désirés, pas facile de pré­

server notre bel équilibre ! Conflits interpersonnels, démo­

tivation et insatisfaction au travail, insomnie et irritabilité

sont quelques­unes des manifestations d’un mal­être. En

cette époque de changements dans les établissements du

secteur, chacun y est confronté à un moment ou à un autre.

Imaginons le climat, lorsque l’insatisfaction est partagée

par tout un milieu de travail ! Et cela ne nous quitte pas en

partant du travail. Teintant de noir tout ce qui nous en­

toure et ceux que nous côtoyons. Existe­t­il une façon pour

mieux accueillir l’inévitable, l’imposé, l’indésirable, bref tout

ce qui insécurise à tel point d’en devenir malheureux ?

En grande partie, la souffrance

psychologique vient de la difficulté à

apprivoiser le réel et, surtout, les émo­

tions négatives qui parfois l’accom pa­

gnent. Les changements qui survien­

nent au travail ne nous conviennent

peut­être pas : un nouveau poste, de

nouveaux collègues, un nouvel envi­

ronnement. Tout cela oblige à sortir de

notre zone de confort et donne

l’impression de perdre le contrôle de

notre existence.

Un témoignage touchant et authentiqueDe tout temps, l’inconnu a été perçu

comme une menace à l’intégrité. « Mais,

si nous regardions les choses autre­

ment... » C’est ce que propose ce livre inspirant et apaisant.

À partir de leur propre vécu, les auteurs, Rémi Tremblay,

fondateur de la Maison des leaders, et Diane Bérard, jour­

naliste et chroniqueuse au journal Les Affaires, racontent

comment ils cheminent face aux événements éprouvants

de leur vie. « Déposez ce sac à dos rempli de peines, de

douleurs et de ressentiment. Asseyez­vous dans la chaise

rouge. Respirez un bon coup. Puis, poursuivez votre route

le cœur léger et l’esprit plus libre, enfin ! »

Par leur témoignage, les auteurs proposent une réflexion

pour mieux accueillir la réalité quelle qu’elle soit, pour poser

un autre regard, moins « ÉGOcentrique », sur les événe­

ments. Il existe une autre voie, moins

naturelle mais plus évoluée, pour faire

face aux changements. La route peut

être longue, cela dépend de chacun.

Mais, quelle opportunité de transfor­

mation de soi, de nos relations avec

les autres, de notre rapport avec le

travail et avec la vie en général. À lire

et à relire pour contrer les « blues ».

TREMBLAY, Rémi, Diane BÉRARD. La chaise rouge de v ant le fleuve : Apprivoiser sa souf-france. Apprendre à danser avec la vie. Laval : Guy Saint-Jean Éditeur, 2015, 226 p.

Suzie Dé[email protected]

Le CoIn deLa doCumentaLI ste

ABonnEz-vouS Au BLoGuE !PouR êTRE infoRMÉ chAquE MoiS DES PuBLicATionS RÉcEnTES En SST, REnDEz-vouS Aucoin DE LA DocuMEnTALiSTE DE L’ASSTSAS : hTTPS://ASSTSAScoinDoc.woRDPRESS.coM

il existe une autre voie, moins naturellemais plus évoluée, pour faire face auxchangements.

Page 37: OP - Vol. 38, no 3, septembre 2015

FICHES ACTION-PRÉVENTION

À télécharger gratuitementasstsas.qc.ca, thématique ORGANISATION DE LA SST

À télécharger gratuitementasstsas.qc.ca, thématique ORGANISATION DE LA SST

NOUVEAU

AVANTAGES DE LA DÉMARCHE• Dépister tous les risques, même les silencieux

• Se conformer aux lois et règlements

• Prioriser les actions en prévention

• Investir à la bonne place

• Réduire les coûts directs et indirects

• Implanter une culture de prévention

PLUS D’UNE QUARANTAINE DE FICHES AJOUT RÉGULIER DE NOUVEAUTÉS MISE À JOUR ANNUELLE

Comité paritaire • Déplacement de clients • Infections • Santé psychologique • Violence • Chutes et glissades • Statistiques • Inspection • Enquête et analyse d’accidents • Entretien préventif • Ergonomie • Équipements de protection • SIMDUT • Aménagement, rénovation ou construction • Cadre légal • Situations dangereuses • Politiques et procédures • Plan de communication • Protection respiratoire • Vaccination • Cadenassage • Etc.

Ce guide offre une démarche pour organiser l’inventaire des risqueset les classer par ordre de priorités. Vous y trouverez des étapes deréalisation clairement expliquées,des outils adaptables à votre établissement et des référencesaux Fiches Action-Prévention.

GUIDE DE PRÉVENTION

Un répertoire d’outils pratiques pour élaborervotre plan d’action en prévention.

Page 38: OP - Vol. 38, no 3, septembre 2015

25/5 $ secteurde la santé et desservices sociaux10 $ hors secteur

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ENS. DE3 AFFICHES

ÉPINGLETTEFICHES TECHNIQUES

AFFICHES

JEUX-QUESTIONNAIRES

Tous les outils Pour une campagne de vaccination efficace ! sont dispo nibles sur Internet : guide d’utilisation, illustrations humoristiques, présentations PowerPoint, textes de promotion et de relance, etc. Vous pouvez les adapter à votre campagne et les reproduire selon vos besoins.

AUTRES OUTILS GRATUITS

POUR COMMANDER

GRATUITS jusqu’à épuisement des stocks ou sur Internet (version anglaise sur Internet seulement) : asstsas.qc.ca, thématique RISQUES BIOLOGIQUES ET PRÉVENTION DES INFECTIONS

L’ASSTSAS, en collaboration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, offre une séried’outils pour orga ni ser votre campagne de vaccination des travailleurs contre la grippe.

PAR INTERNET : asstsas.qc.ca • PAR COURRIEL : [email protected] • PAR TÉLÉCOPIEUR : 514 253-1443PAR LA POSTE : 5100, rue Sherbrooke Est, bur. 950, Montréal (Québec) H1V 3R9 Indiquez la quantité des produits désirés et faites parvenir un chèque s’il y a lieu.

VACCIN

GRIPPE

10

La grippe,entre mythe et réalité !

Faites-vous vacciner, pour la protectionde tousChacun est vulnérable face au virus de la grippe. Les symptômes reliés à ce virus et leur gravité peuvent varier en fonction des caractéristiques de chacun (âge et état de santé) ainsi que des caractéristiques des souches particulières circulant chaque année. Heureusement, il existe un vaccin pour vous protéger contre la grippe.

soudaine, une toux sèche, des douleurs musculaires et un malaise généralisé important qui persiste de cinq à sept jours.

La grippe se traduit par une fièvre

Vous êtes sCeptique ?

Différentes rumeurs circulent. elles vous font douter du bien-fondé de la vacci-nation du personnel de la santé contre la grippe saisonnière. Voici des réponses valides et officielles à ces mythes.

« La grippe, ce n’est qu’un gros rhume ! »La grip pe est une maladie grave et potentiel lement mortelle. Elle se traduit par une fièvre soudaine, une toux sèche, des douleurs musculaires et un malaise généralisé important qui

persiste de cinq à sept jours. La toux peut durer deux semaines, alors que la fatigue peut subsister quelques jours, parfois plus. De plus, certaines complications peuvent survenir à la suite d'une grippe telles des otites, sinusites et pneumonies. Pour cer­

taines personnes plus vulnérables, la grippe peut entraîner l’hospitalisation et, même, le décès.

s o u r C e : m s s s

4 – L A G r i p p e , e n t r e m y t h ee t r é A L i t é !

« encore le vaccin contre la grippe ? Je l’ai eu l’année dernière ! »

Presque chaque année, une nouvelle formule du vaccin contre la grippe est produite afin de fournir la meilleure pro-tection possible contre les virus en circulation. Au Québec, le vaccin est composé de trois souches de virus les plus sus-ceptibles de circuler dans l’hémisphère nord. Ces souches sont déterminées par l’Organisation mondiale de la santé. Ainsi, le vaccin offert cette année peut différer de celui de l’an dernier.

De plus, des études démontrent que, chez plusieurs per-sonnes, l’immunité acquise par la vaccination pourrait décliner après six mois. Pour toutes ces raisons, il est recommandé à tous les travailleurs de la santé de se faire vacciner contre la grippe chaque année, quel que soit leur statut vaccinal de la saison précédente.

pour en savoir plus,consultez votre Service de santé.

Visitez aussi notre site au www.asstsas.qc.caet le site du MSSS au www.msss.gouv.qc.ca

Association paritaire pour la santé et la sécuritédu travail du secteur affaires sociales (AsstsAs)5100, rue sherbrooke est, bureau 950montréal (québec) h1V 3r9 téléphone : 514 253-6871 ou 1 800 361-4528télécopieur : 514 [email protected] www.asstsas.qc.ca

L’ASSTSAS est un organisme pari­taire à but non lucratif qui offre des services en santé et en sécurité du travail au personnel du secteur de la santé et des services so ciaux.L’ASSTSAS n’assume aucune res­ponsabilité quant à l’utili sation du contenu ou des produits ou services mentionnés dans cette fiche. Toute repro duction est au torisée pourvu que la source soit mentionnée.

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« J’ai peur que la vaccination épuisemon système immu nitaire. »

Tous les jours, votre organisme entre en contact avec des millions de microbes. Votre système immunitaire travaille continuellement pour vous en protéger. D’ailleurs, le système immunitaire doit être stimulé pour demeurer alerte. Il n’a donc aucun mal à assimiler le petit nombre d’antigènes présents dans le vaccin.

« J’ai peur des effets secondaires possibles du vaccin. »

Le vaccin contre la grippe est sécuritaire. Par contre, il est possible de ressentir quelques effets secondaires.

e s pA C e r é s e rV é à L ' é tA b L i s s e m e n t

Il est possible qu’il existe un très faible risque de développer un syndrome de Guillain-Barré (SGB) après avoir été vacciné contre la grippe. Ce risque serait d’environ 1 cas de plus par million de personnes vaccinées par rapport à la fréquence attendue du SGB dans la population adulte qui est de 10 à 20 cas par million. Ce syndrome cause une paralysie progressive et réversible, mais peut parfois laisser des séquelles. La cause du SGB est inconnue. La majorité des cas surviennent après une infection intestinale ou respiratoire, surtout chez les jeunes adultes et les personnes âgées.

réACtions possibLes Au VACCin

Douleur au site d’injection

Rougeur, gonflement au site d’injection, douleur musculaire, mal de tête, fatigue

Bleu ou démangeaison au site d’injec tion, fièvre, frissons, douleur aux jointures et malaises, particulièrement chez les personnes vaccinées pour la première fois contre la grippe, yeux rouges, mal de gorge, toux, difficulté à respirer (syndrome oculo-respiratoire) (SOR)

enflure du visage (cette réaction fait partie du SOR), rougeurs sur la peau, nausées, étourdissements

Convulsions, engourdissements, névralgie (douleur sur le trajet d’un nerf)

FréquenCe

Dans la majorité des cas (plus de 50 % des gens)

très souvent (moins de 50 % des gens)

souvent (moins de 10 % des gens)

parfois (moins de 1 % des gens)

rarement (moins de 1 personne sur 1 000)

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VACCIN

GRIPPE

Pour me Protéger

Pendant la période d’activité grippale, les établissements de santé accueillent de nom­

breuses personnes qui en souffrent. En tant que travailleur de la santé, je suis donc plus

à risque d’être conta miné et, à mon tour, de transmettre la grippe à mon entourage.

Puisque la grippe constitue un risque professionnel pour ma santé, j’ai droit à des mesures

de protection fournies par mon employeur. La vaccination est le meilleur moyen de se

protéger contre la grippe et ses complications. Pour cette raison, le vaccin est gratuit,

recommandé et disponible pour tous les travailleurs de la santé.

maladie virale très contagieuse,

la grippe dure plusieurs jours et ses symptômes,

fort désagréables, nous empêchent de vaquer à

nos occupations. De plus, certaines personnes, à

la santé fragile, risquent de sérieuses complica­

tions qui peuvent mettre leur vie en danger.

travailleurs de la santéFaites-vous vacciner, Pour la Protection de tous

L’hiver est la saison propice aux infections respiratoires. La grippe fait partie des virus en circulation !

« Il y a sept ans, j’ai attrapé la grippe, pas un rhume, une vraie grippe ! J’ai fait de la fièvre, ma tête voulait éclater et j’étais très courbaturé. Je suis resté au lit cinq jours. Après, j’ai ressenti une fatigue intense pendant plusieurs semaines. Depuis, je prends 15 minutes pour me faire vacciner chaque année. Pas question de l'avoir de nouveau ! »

Pourquoi me faire vacciner contre la grippe ?

Un petit geste pour soi,un grand geste pour la

c llectivité !

grippe14-fiche11-fr.indd 1 14-08-26 10:56 AM

P E R S O N N E L D E L A S A N T É

Faites-vous vaccinerpour la protection de tous